Sans le savoir, Stéphanie a lustré son cadeau de Noël
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Sans le savoir, Stéphanie a lustré son cadeau de Noël
Mardi 23 décembre 2014 l’hisToire CarTe blanChe Sans le savoir, Stéphanie a lustré son cadeau de Noël Offrez des livres Ah, faire ses courses de cadeaux au dernier moment avant Noël ! Tout de suite, vous vient en tête l’image de la folie consumériste, de l’énervement généralisé, des cortèges de chalands que l’on croise avec l’impression de remonter le Mississippi à contre-courant… Finalement, il peut y avoir un avantage. Samedi, nous avons testé l’achat d’un livre dans une grande librairie rennaise. La file d’attente, telle un serpent géant se faufilant entre les ouvrages, était tellement longue que, en arrivant finalement à la caisse, on avait eu le temps de lire le livre en entier. OK, ce n’était pas un pavé mais, au moins, cette année, on ne pourra pas nous reprocher d’avoir acheté sans vérifier. G.K. Stéphanie Guéguen est une Quimpéroise qui adore les vieilles voitures américaines comme les bénévoles de l’American Breizh Car, basé à Morlaix. Elle rêvait d’en posséder une, mais un cancer s’est mis en travers de sa route. Surprise à quatre jours de Noël : elle a reçu dimanche les clés de l’Oldsmobile qu’elle réparait innocemment pour une certaine « Martine »… TouT peuT arriver Girafe VS Jaguar Le parrainage d’animaux du zoo de Vincennes, lancé mi-novembre, a déjà attiré 10 000 donateurs. Elle a permis de recueillir 565 000 €, qui serviront pour protéger le « propithèque couronné », un lémurien, et la loutre d’Europe. Sur les trente parainages proposés, la girafe Adeline, arrive en tête avec 1 410 parrains. Elle coiffe au poteau Aramis le jaguar et ses 1 399 donateurs. De quoi rugir… Poissonnier exhibitionniste Drôle de spectacle, il y a quelques jours, pour les badauds qui passaient devant cette poissonnerie d’Auchel (Pas-de-Calais). Médusés, ils ont pu voir, entre les merlans et le cabillaud, le poissonnier travesti et ivre qui s’exhibait en vitrine. L’homme, qui avait ouvert son magasin depuis une semaine, a évoqué « la pression du chiffre, les fêtes de fin d’année et beaucoup de commandes. » Une façon bizarre de se faire de la pub… Dimanche, Stéphanie Guéguen (au centre) a reçu les clés de l’Oldsmobile de 1973 qu’elle a réparé avec les bénévoles de l’American Breizh Car qui l’entourent. Sans savoir que c’était son cadeau de Noël. C2, elle franchit régulièrement les Monts d’Arrée pour observer les belles mécaniques américaines partout en Bretagne, mettre les mains dans le cambouis. « Petit à petit, je suis devenu son confident… », reprend le Finistérien. Stéphanie Guéguen a été malade, très malade, un méchant cancer. De longues séances de chimio l’ont contrainte à mettre sa passion entre parenthèses. Divorcée, mère d’une petite fille, elle a également dû réorganiser son travail. Elle est devenue vigile au tribunal de grande instance de Quimper, en mi-temps thérapeutique, et gagne un peu moins de 1000 € mensuels. Le moral a été atteint aussi. « Un jour, Stéphanie m’a asséné : « Je ne vivrai sûrement pas assez longtemps pour posséder un jour une Américaine. » » Chamboulé, Yvon Le Saoût a convoqué l’American Breizh Car, avec sa centaine de membres et ses quatre présidents : « Le club devait pouvoir faire quelque chose. » « L’opération Martine » est lancée le 18 octobre. Il s’agit de se mobiliser pour offrir à Stéphanie la voiture de ses rêves. Mais comment lui cacher, puisque cette fidèle du club fréquente régulièrement le garage de Rémy Mingam, autre coprésident du club, où échouent souvent les belles guimbardes qui ont besoin de faire peau neuve ? 700 heures de mains-d’oeuvre Yvon invente alors l’histoire de Domi, de sa femme Martine gravement malade et de leur Oldsmobile Cutlass Supreme de 1973, carrosserie blanche à la ligne racée et soulignée de chrome, qui moisit sous un hangar. « Dès le lendemain, Stéphanie a voulu aider ce couple », sourit le coprésident. La voiture, qui moisissait réellement sous un hangar, a été rachetée une bouchée de pain. Les bénévoles Musique Disparition Un ouvrier de la scène Originaire de Sheffield, c’est là que l’employé du gaz commence à chanter, dans les pubs et les clubs de cette ville ouvrière du Nord de l’Angleterre. Comme beaucoup de rockers de l’époque, il puise d’abord dans le blues et le rythm’blues. Sa carrière est d’ailleurs plus marquée par les grandes interprétations et les reprises mémorables que par ses propres compositions, lui qui ne joue ni piano, ni guitare. Dans les années 1970, il est à fond nie la passionnée, que la grande silhouette d’Yvon Le Saoût se penche pour lui remettre les clés. Premiers mots de Stéphanie, balbutiés sous le coup de l’émotion : « Je ne vais jamais pouvoir dormir ce soir ! Et moi qui comptais simplement demander à la propriétaire si je pouvais faire un tour avec elle ! » Mais très vite, la Quimpéroise s’installe derrière le volant et, en amatrice éclairée, fait vrombir le moteur… Désormais, ce n’est plus en C2 que Stéphanie Guéguen ira aux rassemblements, mais en Oldsmobile Cutlass Suprem de 1973. Avec en prime, une année d’assurance et d’entretien et quelques pleins d’essence payés d’avance. Danse avec les taureaux Texte : Julien GIRY. Photo : David ADEMAS. L’homme et la bête ont-ils répété ensemble ? Il y a peu de chance et pourtant, le ballet semble millimétré lors de cette course de taureaux, dimanche à Cali (Colombie). Du grand art, pour un atterrissage que l’on espère en douceur. Retrouvez notre diaporama sonore de « l’opération Martine » sur ouestfrance.fr E 2,90€ I R É S S R HO Le rock a perdu la voix de Joe Cocker Grandes écoles ités et universités Spécial HORS-SÉ RIE • Après le bac, université ou école ? Avenir orientat ion 2,90 € EDITIO N 2015 Commen t choisir Témoign ? a débouch ges d’étudiants , és, toutes le s adress es… • École de commerce, d’ingénieur, prépa : avez-vous le bon profil ? Vincent MOUCHEL. Il y a des voix qu’on reconnaît entre mille. En à peine quelques secondes. Celle de Joe Cocker en faisait partie. Une voix de pierre qui symbolisait le blues, le rock, Woodstock, avec sa reprise des Beatles (With a little Help from My Friends), plus de cinquante ans de scène. Sans oublier le cinéma quand son fameux You Can Leave Your Hat on est devenu LA musique de 9 semaines et demi. Joe Cocker est mort, hier, dans le Colorado, à l’âge de 70 ans. D’une maladie inconnue, selon son agent. Mais d’autres médias britanniques évoquent un cancer des poumons. Il a longtemps fumé deux paquets par jour… Il laisse 21 albums studio, quatre albums live et avait obtenu de nombreuses récompenses aux Grammy ou aux Golden Globe Awards. Il avait même été fait Officier de l’Empire britannique. se sont relayés à son chevet, de jour et parfois de nuit, ont déniché les pièces manquantes, retrouvé jusqu’en Suisse un catalogue d’époque du véhicule. « En tout, souffle Yvon, la voiture aura coûté 4 000 €, sans compter les 700 heures de mainsd’œuvre ». Touchées par cette « opération » secrète, près de cinquante personnes ont aussi offert de petites sommes d’argent, « des gens de l’Ouest, d’un peu partout en France, et même de Belgique. Sans compter les dons matériels, comme cet importateur américain qui a fait livrer plusieurs pièces automobiles ». Bref, ce dimanche, tout est prêt, au garage de Rémy Mingam, pour la remise des clés de l’Oldsmobile. Stéphanie Guéguen s’affaire encore. Elle pose un joli ruban sur le capot qu’elle a elle-même lustré. Elle cherche des yeux la fameuse « Martine ». Elle lui a écrit un mot plein d’encouragements, mais elle ne voit personne arriver… Surprise ! C’est sur elle, Stépha- Reuters C’était un secret depuis le mois d’octobre. « L’opération Martine » a mobilisé une centaine de mordus de vieilles voitures américaines, réunis à Morlaix, au sein de l’American Breizh Car. Derrière ce nom de code, se cache un autre prénom, celui de « Stéphanie ». Et une belle histoire contée par Yvon Le Saoût, coprésident de ce club vrombissant. « Stéphanie est une jeune femme de Quimper, totalement passionnée, et qui venait régulièrement rouler avec nous, aux rassemblements », commence Yvon Le Saoût. Puis un jour, plus de nouvelles. « On ne l’a plus vue pendant un moment, jusqu’à sa réapparition à la rentrée. Timidement, Stéphanie m’a demandé si elle pouvait revenir, même si contrairement à la grande majorité des membres, elle ne possédait pas, elle, d’Américaine. » Pour cette confrérie de passionnés, « pas question de refuser » une demande pareille. Alors Stéphanie revient. Au volant de sa petite Citroën En août 2013, au Festival du Bout du Monde, à Crozon (Finistère). dans la période hippie, y compris dans les consommations d’acide, de marijuana et d’alcool qui ont accompagné tant d’artistes de cette époque. Mais dans les années 1980, il sait mettre un arrêt à ces abus et revient au premier plan avec un nouvel album réussi, Unchain My Heart. Son allure s’épaissit. On s’habitue à le voir avec sa barbe puis ses cheveux blancs. Mais sa voix ne bouge pas. Il s’est souvent produit dans l’Ouest, du Bout du Monde à Poupet, en passant par Binic, Deauville et Carhaix. Et ce que savent les spectateurs de tous ces concerts, c’est que Joe Cocker était un homme de scène. Comme il le disait à notre collègue Philippe Richard, en 2000, avant son passage aux Vieilles Charrues : « Tourner c’est physique, c’est de la sueur. Là, j’ai l’impression d’être en phase avec mon background ouvrier. Un ouvrier de luxe peut-être. Mais un ouvrier ». Salut à l’ouvrier de la scène et à l’une des dernières légendes du rock. Gilles KERDREUX. • Des conseils pour une meilleure insertion professionnelle Et aussi : Les grandes écoles et universités de l’Ouest se présentent 2 €90 chez votre marchand de journaux Grandes écoles Uni versités Avec la de l’Oue st collabo ration de boutique.ouestfrance.fr