Egypte1. - Envol31

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Egypte1. - Envol31
Deux Egyptes et leurs mystères !
Il existe une autre Egypte, autre que celle parcourue par de nombreux touristes depuis
plus d’un siècle débarquant des bateaux alignés le long des quais que visitent les mêmes
temples qu’ils soient ptolémaïques ou Ramassides.
Cette autre Egypte révèle pourtant les mêmes fastes du passé mais elle est plus
secrète, plus difficilement accessible.
Notre premier contact le 09 février après un vol sans histoire de Toulouse à Francfort
via le Caire, a été pour la ville d’Alexandrie. Nous y sommes arrivés après un petit voyage en
autocar de 80 km à travers le delta du Nil qui a nous a révélé ses riches cultures grâce à un
sol fertile et une présence de l’eau permanente. C’est là où on peut déjà mesurer la pensée
d’Hérodote affirmant que l’Egypte est un don du Nil.
Dans la partie terminale de ce Delta, se situe Alexandrie, la voluptueuse. Nous
longeons des plages magnifiques, bordées d’hôtels de tous âges mais qui, tous, rappellent les
fates d’antan. Alexandrie la rivale du Caire des temps modernes même si ici aussi l’histoire a
laissé son empreinte, fondant dans un même moule les civilisations pharaoniques et grécoromaine. Immédiatement on pense au phare fabuleux et à la bibliothèque dont on n’a pas
encore percé tous les mystères. On sait que cette cité a vu passer Enclide et Callonarque,
César et Cléopatre. C’est le grand Alexandre qui va transformer le petit village de Rakhotis
en 33 avant J.C. en une cité ordonnée, planifiée au carrefour entre l’orient et l’occident. Ses
successeurs, les lagides (fils de Lagos) vont développer la ville en y construisant des
monuments grandioses dans l’esprit des pharaons au point qu’Alexandrie va devenir la rivale
entre l’Orient et l’Occident par un monument grandiose, et c’est ainsi que s’éleva sur l’Iles
de Pharos un monument de quelques 120 m de haut au sommet duquel un feu était entretenu
en permanence et il donna son nom aux édifices semblables construits plus tard, les phares.
Actuellement il repose sous la mer mais nous allons avoir un idée plus précise le
lendemain grâce à une assistante du grand maître des fouilles : Jean-Yves l’Empereur. Nous
allons passer la nuit dans un hôtel bien particulier, puisque c’est l’annexe du plais d’été du
roi Farouk, dans lequel il recevait les hôtes de marque..
Le lendemain notre guide et archéologue assistante nous amène visiter les catacombes
deKom el Chougafa. La tombe principale est un résumé de tout l’espace des catacombes car
elle devenue à elle seule une véritable nécropole. Cette construction souterraine sur 3
niveaux descend jusqu’à 20 m de profondeur. Ici nous mesurons le problème auquel se hurte
l’archéologie. Le delta du Nil s’enfonce par un phénomène naturel appelé subsidence (les
alluvions se tassent sur leur propre poids) et de plus les mouvements tectoniques accentuent
l’enfoncement du delta. Donc la nappe phréatique souterraine envahit peu à peu l’étage le
plus bas.
L’intérêt de cette nécropole du 1er et 2ème siècle de notre ère est de nous montrer la
fusion l’iconographie égyptienne et de l’art gréco-romain : l’escalier en colimaçon donne sur
un tricilinium (salle où avait lieu le banquet en l’honneur du défunt).
Dans la cavité principale semblable à celle des tombes de la vallée des rois, il y a un
énorme sarcophage. L’entrée de la chapelle est gardée par le dieu Anubis… vêtu en
légionnaire romain, portant une queue de serpent attribut du dieu grec Agathos. Ici tout
montre le mélange des cultures et les diverses adaptations des mythes.
Nous quittons les catacombes pour rejoindre le fort de Quaïag, c’est un fort édifié en
1480 par le sultan mamelouk Quaïtbay sur l’emplacement du fameux « phare » construit par
Sostrade De Onide sous le règne le Ptolémie II Philadephe (un lagide) de 285 à 246 avant
J.C. Cet unique monument alexandrin de la période hellénistique intéresse beaucoup plus
notre archéologue que le fort actuel.
Elle nous démotre que ce « phare » (de Pharos le nom de l’Ile sur laquelle il est
construit) devait avoir 120m de haut, c’était une tour à plusieurs étages. L’étage du bas était
carré, celui qui lui accédait était hexagonal et celui du chaut était rond. C’est grâce à des
monnaies et une mosaïque byzantine découverte en Libye aussi que par comparaison avec son
homologue de Taposiris Magna que l’on connaît la structure de ce phare. Son gigantisme et
sa sophistication en ont fait l’une des sept merveilles du monde antique.
Au déclin de l’empire d’Alexandre, il souffrit des coupes budgétaires ( !) et le seisme
du début du XIIème siècle lui portale coup fatal.
Maintenant on retrouve par 5 à 10 m de fond les éléments qui constituaient le phare
ainsi que les 2 énormes statues qui marquaient l’entrée. C’est à la suite de la construction du
barrage d’Assouan qui a provoqué l’arrêt de l’alluvionnement du delta que la mer use peu à
peu le delta qui recule découvrant ainsi peu à peu les éléments antiques qui avaient été
enfouis sous les alluvions. Depuis 1992, l’équipe de J.Y. l’Empereur réalise des fouilles sous
marines et terrestres pour remettre à jour l’Alexandrie gréo-romaine.
A quelques en câblures du fort, nous explique notre archéologue, se trouvent 30 000
blocs dispersés sur plus de 2ha ainsi que deux énormes statues qui marquaient l’entrée. De
plus, on a découvert plusieurs épaves de bateaux grecs et romains datant du 3ème siècle av.
J.C. jusqu’au VI ème siècle de notre ère. Sur terre aussi on a découvert les restes de la
nécropole de Gabbari lorsqu’on a voulu construire un pont dans laquelle on a trouvé les
lampes, des vases à parfum, des statuettes, des outils à encens et même des défunts qui
avaient encore leur obole dans la bouche (pièce de monnaie) destinée à payer le passage du
fleuve des enfers.
Notre passage, par le train, d’Alexandrie à El Minich, ne sera pas un enfer,mais il va
se dérouler dans des conditions que d’ on a appelé « folkloriques » et en réalité nous avons
pu voir ce que donnait le voyage en 1ère classe dans un train égyptien au milieu des détritus,
avec des toilettes odorante et des compagnons de voyage autochtones à la limite de l’hostilité.
La ville d’El Minich en pleine nuit, semble peu encourageante, sombre, puisque sans
éclairage et pour corser l’ambiance l’autocar est escorté par une escouade de policiers en
arme et l’hôtel où nous nous rendons est sérieusement gardé.
Au matin, dans une brume, qui donne un aspect fantomatique à l’environnement, nous
traversons le Nil en barge. Pendant la traversée beaucoup reconsidèrent l’idée qu’ils se
faisaient de l’Egypte pays tropical, car malgré la petit laine qu’ils ont pris soin d’emporter,
ils grelottent au vent glacé qui souffle sur le Nil. Une petite marche sur les rives réchauffe un
peu la troupe et nous commençons l’ascension vers les tombes de lieu dit « Beni Hassan ». Le
nom est celui d’une famille arabe qui s’est installée au XVIIIème, mais la nécropole creusée
dans la falaise calcaire comprend les tombes de grands seigneurs inféodés aux pharaons de
la Xième dynastie à la XIIème (moyen empire). Il y a39 hypogés mais seulement 12 sont
décorées et 4 ouvertes à la visite. Ces hypogées reprennent les plans traditionnels des
mastabas (chapelle pour les prêtres, stèles « fausse porte », serdab, puit funéraire menant à
la salle du sarcophage.
L’ornementation des tombes est en peintures sur un fond préparé en léger crépi au lait
de plâtre. Les scènes, en registres horizontaux, représentent la vie militaire et féodale, avec
des éléments de travaux agricoles et des arts et métiers.
Les scènes militaires dominent en raison de la position du défunt lors de son vivant :
un potentat local faisant respecter l’ordre au nom du pharaon. Aussi trouvons nous des
scènes de lutte et de guerre abondamment développées dans le tombeau de Khéty, une paroi
entière est consacrée à la lutte à main plate (200 positions) dans le tombeau de Bacqt ainsi
que dans le tombeau de Khnoumhotep III. La navigation postérieure et mystique occupe aussi
une grande place dans les tombeaux. On peut aussi voir des scènes de chasse, de pêche, des
caravanes d’asiatiques. L’ensemble donne une excellente perception de la vie de l’époque de
ces monarques.
Nous allons nous déplacer vers le site de Tell el Amarna où Aménophis IV (13531337), délaissant Thèbes et ses dieux fortement soumis à un clergé tout puissant !, fit bâtir sa
nouvelle capitale. C’est un cirque désertique cerné de falaise et n’ouvrant que sur le Nil qui
accueillit la capitale de la « révolution » amarnienne qui a fait beaucoup fantasmer. On peut
réduire ce phénomène qui a entretenu des romans entiers en raison du nouveau dieu Aton (le
disque solaire) dieu unique, donc à l’origine d’une religion monothéiste. Mais cela se réduit à
un épisode éphémère de l’histoire égyptienne. Akhénaton a voulu se libérer de l’empire du
clergé d’Amon, riche et puissant, en déplaçant le centre de gravité de la religion vers un
nouveau décor, donc en créant un nouveau clergé (qu’il va faire venir de Haute Rgypte) on a
voulu voir dans l’acharnement à détruire tout ce qu’a fait Akhénaton la première persécution
entre une religion monothéiste ; en réalité c’est surtout une lutte politique pour le contrôle du
pouvoir qui va peut-être coûter la vie à Toutankhamon quand il songera à devenir
Toutankhaton !
La ville était très étendue (200 000 personnes sans doute y vécurent), elle comprenait
un palais immense deux temples et de nombreuses maisons. Tout a été rasé. Les vestiges du
palais se réduisent à une double enceinte de briques et les restes de bâtiments, des cours et
des jardins. Le grand temple est mieux connu grâce à une reproduction trouvée dans une des
tombes de la nécropole, il ressemblait beaucoup aux temples thébains.
La nécropole se trouve non loin de la ville, elle avait été préparée pour les dignitaires
du régime : le chambellan Hoinya de la reine Tiyi mère d’Akhénaton, le scribe royal et
intendant Méryré,le porteur d’éventail du roi Ahmès ; le grand prêtre d’Aton ; Mryrâ le vizir
Panéhesy ; le commandant militaire de la ville Mahou ; le prêtre Aï porte éventail du roi qui
épousa la nourrice de Néfertiti.
Toutes ces tombes présentent des scènes de la vie du couple royal Akhénaton/Néfertiti
aussi que des scènes de la vie courante. La révolution amanienne a aussi laissé des traces
dans l’art pariétal car les critères éthétiques sont ben spécifiques(exemple allongement des
corps et des visages). C’est un épisode de l’histoire de l’Egypte qui constitue une véritable
parenthèse dans l’évolution historique.
Nous revenons dans le classique , après une nuit à Assiout,, toujours sous bonne
garde, avec la visite de l’endroit le plus vénéré par les pèlerins du double pays : Abydos.
La raison réside dans le fait qu’on y trouvait le reliquaire renfermant la tête d’Osiris,
dieu martyr, démembré par son frère Seth. Les plus humbles y ont laissé des ex-voto, la
bourgeoisie des stèles et le pharaon Seti 1er un énorme temple, qui est un véritable labyrinthe
de salles, de chapelles, de couloirs. Par contre, le temple de Ramsès II n’a conservé que la
base des murs ornés de magnifiques reliefs. Derrière l’ensemble on a mis à jour l’oséréions
à la destination encore imprécise.
Le site d’Abydos abrite la sépulture de tous les rois de la 1ère dynastie car il était
proche de la capitale du moment « This » ces sépultures ont été partiellement détruite et il ne
reste que des stèles. Mais le lien reste sacré malgré l’abandon de la nécropole royale car la
promesse d’immortalité fait son chemin dans toutes les couches de la population etla
mythologie d’Osiris dieu sacrifié pour le salut des hommes lui assure popularité
par la
promesse de renaissance. Le site devint à partir de 2350 le principal lieu de dévotion
osiriaque, donc un but de pèlerinage ?. Seti 1er et Ramsès II pour parfaire leur publicité de
puissance auprès de pèlerins y élevèrent les 2 temples géants. On célébrait aussi les
« mystères d’Abydos » ils se présentaient sous la forme de drames sacrés au cours desquels
des acteurs jouaient des épisodes mythe osiriaque et une partie se déroulait devant les fidèles.
Le temple de Seti 1er a été achevé par son fils et successeur Ramsès II. Ce dernier y
fait graver un long texte à sa propre gloire. Ce temple est original par le fait qu’il a un pan
en équerre en no avec un axe central. En réalité, il a 7 axes parallèles aboutissent à 7
chapelle côte à côte, chacune dédiée à une divinité différente. Partout sur les murs, les reliefs
sont en parfait état de conservation. Partout des scènes d’offrandes au Dieu Osiris assisté de
diverses divinités (Isis, Hathor, Nephtis et Horus). Ces scènes sont marquées par une infinie
délicatesse du trait et des compositions d’une élégance rare.
Dans les chapelles, le roi lui-même s’est divinisé dans l’une d’elles, les autres étant
consacrées aux divinités de l’athéologie thébaine.Le couloir des annales est une partie
intéressante car sur le mur, la table des annales fournit la choronologie des 76 souverains de
la XIXème dynastie. Deux exclus cependant Aménophis IV (Akhénaton) l’iconoclaste et
Hatchepsout (l’usurpatrice). L’osirion pose un problème complexe est-ce le Cénataphe de
Seti 1er ou la tombe rituelle d’Osiris. Peut-être s’agit-il d’un reliquaire monumental abritant
la tête d’Osiris et en même temps un canotocphe de Seti 1er qui aurait le rôle d’un gigfentes
que ex.voto.
Notre demi-journée suivante sera consacrée à la belle déesse Hator en son temple de
Denderah. Le temple est creusé entre de hauts murs en briques ondulées. La statue de la
déesse aux oreilles de vache est vénérée dans le Saint des Saints. Même si Hator est vénérée
depuis l’aube de la civilisation égyptienne ce temple est d’époque ptolémaïque (grécoromaine) et traduit toutes les spéculations théologiques qui ont parcouru l’Egypte.
Donc, on a commencé la construction du temple en 54 avant J .C. sous le règne de
Ptolémée XIII en 29 il était presque achevé car il abritait la statue d’Hathor à qui on rendait
le culte mais l’Egypte devint romaine et la décoration de la façade postérieure du temple est
faite au nom d’Octave et nous montre une magnifique image de Cléopâtre VII dernière
héritière des Ptolémées.
« Moi Hathor fille de Rê j’avais été envoyée par mon père sur terre pour châtier les
hommes révoltés contre lui. Ma forme ici est celle de Sekhmet, la lionne, et je fis un grand
massacre d’humains car l’odeur et le goût du sang étaient pour moi une chose enivrante.
Mon père prit peur que je fasse disparaître le genre humain .Aussi, il usa d’un suberfuge.
Il répandit sur le sol un mélange de bière et de carcadet (car celui-ci teignait le liquide
en rouge sang) Je me jetais sur le « sang » ainsi répandu et au bout de quelques gorgées,
je sentis dans un état bizarre et les vapeurs d’alcool me firent sombrer dans un sommeil
profond et je me réveillais dégoûtée de sang »
C’est ainsi que les hommes furent sauvés car je me transformais dans la lointaine Nubie
en une très belle vache nourricière. Et lorsque je revins vers mon Egypte éternelle je
ramenais avec la crue du Nil dont le tumulte se brise sur les rochers de le première
cataracte et annonce une année fertile. Je devins alors la déesse de l’amour et de la danse
(on me reconnaît à mes oreilles de vache en forme de sistre). Les grès ont cru reconnaître
en moi leur Aphrodite (elle est bien plus laide que moi !). Certaines reines d’Egypte
m’ont envié ay point de s’assimiler à moi emportant une couronne à cornes de vache
(quelles prétentieuses de vouloir se mesurer, à une immortelle !). Hatchpsout , Tiyi ont
osé,, mais j’ai toujours eu un faible pour Nefertari (presque aussi belle que moi) qui a
adopté la m^me attitude. Finalement je peux être violence ou douceur, amour ou haine,
ou jalouse ou tolercuite, je suis donc la FEMME.
Mon image se répète sur la façade monumentale de mon temple de Denderah, ma tête
soutenant la voûte.
Mon image se répète quatre fois scrute les 4 directions, montrant aussi mon pouvoir sur
la totalité de la terre
Je suis le pilier de la triade locale, moi Hathor avec mon époux Horus et notre fils
Harsomtous,le tout protégé par Isis et Osiris (d’ailleurs un morceau du corps d’Osiris est
quelque part à Denderah) Partout à l’intérieur du temple l’enfilade de colonnes nous
représentent. Les souverains se sont fait représenter sur les parois, me rendant le culte
qu’ils me doivent bien, mêmes i ce sont des empereurs romains car je ne suis pas
xénophobe.
Le plafond de mon temple cherche à évoquer le mystère du jour et de la nuit parle symbole
de Nout et des 12 barques du jour et des 12 barques de la nui et leur voyage perpétuel. Le
monde connu y figure avec les 5 planètes (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne
comme vous le nommez maintenant). Dans ce temple, se préparaient toutes les phases du
culte et on m’y apportait de multiples offrandes alors que je trônais dans le naos où seul le
pharaon ou le grand prêtre pouvaient pénétrer et ne devaient jamais me montrer leur dos.
Au nouvel an, les prêtres m’emportaient, me faisaient gravir en procession l’escalier qui
monte sur le toit et on m’exposait ainsi aux chauds rayons de Rê qui régénéraient, l’orqui
me couvrait n’était aussi que la matérialisation des rayons qui me donnaient mon pouvoir
et me rechargeaient en énergie. Dans la chambre qui donne sur cette cour (dit du Nouvel
an) les prêtres pratiquaient le rituel destiné à m’insuffler la vi.
²
Après eux, d’autres prêtres sont venus, ils ont fait croire à leur sujet que les souverains
(notamment Nectanebo) étaient les fils de notre triade donc tous semblables à
Harsontous, fabriqués à partir de l’argile par le potier Khnoum, et protégé par Hequet la
déesse à tête de grenouille qui tend l’ankh, symbole de la vie. »
Nous quittons la douce et paisible Hathor pour prendre une nuit de repos avant
d’affronter la route, puis l’avion qui va nous conduire au temple du terrible Ramses II, le
temple d’ « ABOU – SIMBEL »
« Moi le grand Ramsès II, j’ai voulu marquer ici aux confins de mon empire,sur les
marges de la Nubie, la puissance de mon Egypte, afin d’avertir tout envahisseur
prétentieux des risques qu’il encourait en s’attaquant à pareille puissance. Mon temple
d’Abou Simbel est en même temps une mise en garde pour l’étranger, mais aussi une
commémoration de la fantastique bataille qui eut lieu à Quaddesh contre les Hittite et que
j’ai gagné grâce au soutien de mon père le Dieu Amon que j’ai imploré en ces termes :
« Mon père pourquoi m’as tu abandonné ? «
Et il m’a insufflé la force de contre attaquer et de semer le doute dans les armées
Hittiteau point qu’ils se sont repliés laissant ainsi la possibilité à mes troupes dispersées
de se regrouper. J’ai aussi voulu faire un temple pour mon épouse bien aimée, la très
belle Néfertari, non seulement inégalable en beauté mais aussi en intelligence car c’est elle
qui a pris contact par missive avec le roi Hittite et a conclu une paix qui a garanti la
prospérité des deux royaumes et dépité les angriens qui attendaient que l’on s’épuisât
mutuellement pour nous envahir ensuite.
Mais venez que je vous fasse les honneurs de mes temples. Tout d’abord que je
vous dise que les contemporains ont été les dignes successeurs de mes bâtisseurs
pharaoniques car ils ont découpé mon temple et la montagne dans laquelle il était
creusé (en 1965 ap. J.C ) pour reconstruire le tout 100 m au dessus de son
emplacement d’origine car les eaux du lac Nasser allaient engloutir ce chef
d’œuvre. Il y eut 1042 blocs et certains pesaient jusqu’à 20 tonnes. La
reconstruire a été si délicatement menée que les rayoins de Râ pénètrent deux
jours par an jusqu’au Naos afin de redonner vie à mon visage le 20 février et le
20 octobre. Seul Ptah ne reçoit jamais le soleil car c’est le dieu de l’obscurité.
Mais deux temples, le mien me représentent en Horus vivant et celui que j’ai fait
construire pour ma belle Nerfatari qui la représente en Hathor dominent toujours le
fleuve sacré aujourd’hui prisonnier de la digue d’Assouan.
Mon temple a en façade 4 statues monumentales de 20 m de haut, elles étaient
destinées à saisir d’admiration (voire d’effroi) tout individu qui arrivait par la vallée du
Nil.
Quelle surprise pour le visiteur qui découvrait les statues me représentant assis sur le
trône entouré de ma femme et des mes enfants avec un visage empreint d’une grande majesté.
Sur les parois du passage qui mène à la salle principale. J’ai fait représenter les vaincus,
d’un côté les asiatiques, de l’autre les africains, enchaînés et soumis à mon pouvoir.
La grande salle est soutenue par huit piliers ornés de statues sous la
forme « Osiris vivant » et avec ma double couronne « le pschent ».
Celle-ci est toute entière vouée à ma force, mon courage, mon
dévouement à mon pays en particulier à la bataille de Quadesch que le
sculpteur Pyaÿ a immortalisé ; l’infanterie, le camps des égyptiens, le
roi sur son trône, la bastonnade des ennemis, la bataille de char, la
prise de Quadesch et les offrandes de remerciement aux dieux. Tout est
représenté comme en un grand papyrus d’histoire afin que nos
descendants sachent combien glorieux est leur ancêtre.
Dans la salle hypostyle je montre à mes descendants le rite à suivre avec la procession
de la barque sacrée d’Amor-Rê quii me permettait de rendre le culte à mon père ainsi qu’à
Néfertari à sa …….Hathor.
La barque sacrée habituellement au fond dans le Naos avait 4 dieux qui veillaient sur
elle : Amon, Rê, Horakty, Ptah et…… Ramsès lui-même. C’étaient les dieux caressés par le
soleil 2 par an au hormis Ptah le dieu des ténèbres.
Il m’a semblé que la belle Néfertari, mon épouse royale, devait elle aussi avoir son
temple, car n’est-elle pas Hathor, elle-même, la déesse de l’amour et de la joie. Celle qu
accompagne le retour de la ….. J’ai voulu associer sa beauté, sa grâce, son intelligence à ma
force, ma puissance, mon courage, nous formions un couple à la tête d’un empire puissant
nous étions donc protégés des dieux et donc de leur descendants, leur incarnation dans le
monde des vivants. Le petit peuple était transi d’admiration et d’effroi devant notre majesté
(et les prêtres n’avaient qu’à bien se tenir !).
Pour ma reine, j’ai fait représenter en façade, six colosses, de 10 m de haut, quatre
représentant ma puissance encadrant la grâce, la féminité de ma Néfertari en Hathor qui
avance la jambe gauche pour indiquer qu’elle naît du rocher, telle Hathor de la montagne
thébaine. J’ai mis mes fils devant mes pieds et mes filles devant Néfertari afin que tout le
monde puisse constater que la famille royale est bénie des dieux.
La salle principale est consacrée à ma victoire sur les ennemies mais cette fois sous la
protection de ma bien aimée, la divine Néfertari ; J’ai voulu montrer notre couple à ses
débuts pour marquer la grâce et la beauté de notre début de règne. Néfertari la divine est
représentée sur les piliers belle et sensuelle comme la déesse de l’amour. A travers toutes les
femmes que j’ai eues et qui m’ont donné plus de 500 enfants c’était toujours Néfertari que
j’adorais en Hathor, celle qui dans le sanctuaire sous sa forme de vache sort de la montagne
pour me protéger .
« Mais voici qu’une autre barque sacrée est amarrée au pieds de mon temple,
elle porte un nom curieux : « Prince Abbas » et quel luxe digne du grand
pharaon que je suis le décore. Et voilà que mes visiteurs montent sur la
barque sacrée et vont sur le barrage, sur le Nil, refaire le parcours initiatique
que je réalisais autrefois pour bien montrer l’unité de l’Egypte sous la double
couronne . Encore une fois le genre humain
du XX ème siècle après J.C. a sauvé de la disparition des temples que j’avais commandé pour
rendre le culte à mes divinités tutélaires »
Nous allons donc naviguer dans ce bateau digne de Ramsès II pendant plusieurs jours
et nous allons débarquer de temps en temps pour aller voir les temples sauvés des eaux à la
fin des années 60 sous la rubrique « Sauvons les monuments de Nubie ». Nous débarquons
du bateau sur des chaloupes (accompagnées d’une protection policière).
Le premier temple est celui de Wadi es Sebou et il est bien dommage que Ramsès II ne
nous ait pas accompagné jusque là pour nous en faire les honneurs car c’est un temple qu’il
avait commandé alors qu’il régnait depuis plus de 40 ans. Peut-être est-ce pour cela qu’il
nous a dit au revoir à Abou-Simbel, car, ici, il n’a pas supervisé le chantier en personne car il
ne parcourait plus ses possessions nubiennes depuis quelques temps déjà. Il avait onc confié
la réalisation du temple au vice roi de Kouch qui ne s’est pas vraiment senti impliqué, aussi
la décoration sculptée est de piètre conception. Il reste l’allée de sphinx (confondus avec des
lions d’où le nom Wadi es Seboua : vallée des lions). Cette allée précédent les avant cours
semblables à celles d’Abou Simbel avec deux colosses royaux en façade. Il n’ en reste qu’un
autre gît dans le sable à une centaine de mètres ce qui explique le mécontentement de notre
Ramsès II ; nous retrouvons les vaincus de la bataille de Quadech enchaînés dans l’allée. Des
quatre colosses royaux de l’avant cour, un seul reste en place. Dans la cour à ciel ouvert
Ramsès II est représenté sur les piliers osiriaques, affirmant son immortalité et son identité
avec le dieu solaire
La salle hypostile a 12 piliers en partie décorés en statues osisriaques, mais
l’antichambre est plus révélatrice car y voit Ramsès II présentant de l’encens à quatre
divinités, mais celles-ci sont un peu différentes de celles qui sont parfaitement connues.
Ramsès II est comme il se doit divinisé aux côtés du dieu Chon, deTefnont (la fille de Rê en
lione) et Satet maîtresse de la 1ère cataracte. Ici Ramsès en dieu se lie aux dieux qui président
à la crue du Nil.
Dans le sanctuaire, c’est la barque d’Amon (à qui le temple est dédié) qui est
représentée à plusieurs exemplaires avec force détails réunis. Le saint des
saints fut transformé en chapelle par les chrétiens, il en résulte une peinture de
Saint-Pierre bien conservée qui dissimulait les images « pieuses ».
Le temple de Dakké est non loin delà au sommet d’une colline ; il est beaucoup plus
récent puisqu’il date du IIIème siècle avant J.C., il est dédié à Thot et fut terminé à l’époque
romaine. Il porte la trace des civilisations successives : scènes d’offrandes à Thot et Isis,
graffitis démotiques grecs et agrandissements romains.
Le vestibule a un bas relief extraordinaire :Thot a pris l’aspect d’un petit singe et tient
sous ce charme de son verbe la terrible lionne Sekmet qu’il va ramener apaisée en Egypte
(mythe du retour de la Lointaine) Thot est aussi le patron des scribes et donc du calendrier
donc il y a l’invocation du cycle immuable des saisons et du retour annuel de la crue.
Une autre étape nous conduit au site d’Amada où 3 monuments pharaoniques ont été
sauvés des eaux grâce à leur déplacement.
Le petit temple d’Amada, construit sous la XVIIIème dynastie méritait d’être sauvé
des eaux car il est extraordinaire. Les couleurs sont très bien conservées et les reliefs sont
d’une qualité stupéfiant. Thoutmosis III a conçu ce projet, Aménophis II l’a amené à terme et
Thoutmosis IV y a ajouté une salle hypostyle.
Les 12 piliers de la cour portent le cartouche de Touthmosis IV et les décorations ici,
à l’air libre, sont moins visibles mais le vestibule présente des offrande des souverains aux
divinités mais ces représentations d’une époque tardive sont relativement lourdes par
rapport à celles des chapelles où la gracieuses Hathor introduit le souverain auprès du Rê,
ainsi que les souverains entrain de remplir leur fonction liturgique.
Dans le sanctuaire, il y a des scènes admirables représentant Hathor escortant
Aménophis afin qu’il reçoive les signes de la vie avant de présenter les offrandes à Amon. En
face c’est Sutet qu fait la même chose avec Touthmosis.
Dans la chapelle de droite des scènes représentent en statue et peintes me permettait
par le découpage du temple, on a faillé abandonner le temple à son sort mais Christiane Des
Roches Noblecourt convainquit le Général De Gaulle en 1963 de débloquer des fonds pour
déplacer en un seul bloc ce temple de 52x13 m sur une distance de 2800 m à 40 m au
dessus de l’emplacement originel. Après avoir réalisé un socle en béton armé, et placé des
bornes de béton aux coins, l’ensemble fut poussé sur 2 chemins de rail à la vitesse de 25 m
par heure. Le déplacement prit 94 jours.
Le temple de Der est encore un temple Ramesside en l’honneur d’Amon découpé et
transféré 11 km plus loin par le service des Antiquité Egyptiennes. Il contient des reliefs
empreints d’une grande majesté : on y retrouve les scènes militaires, familiales, les barques
divines, des offrandes.
La tombe de Permout, chef du service des carrières en Basse Nubie sous Ramsès Via
été sévèrement pillée et il ne reste qu’une belle représentation d’Osiris dans le Naos. Les
parois renseignent tous ceux qui lisent les hiéroglyphes sur la carrière des hauts dignitaires.
Derrière halte dans le sauvetage des monuments de Nubie, les temples de Kalabcha et Bait El
Wali, on les a replacés sur une petite île juste en amont du haut barrage
Le temple de Kalabcha est ptolémaïque, il date du règne d’Auguste, et fut le principal
centre religieux de la secte des Blemmyes (tribu qui conserve le droit de célébrer ce temple
d’Isis et fortement opposés au Nobades peuplade christianisée). Ils venaient aussi Mandoulis
(forme locale d’Horus. Ils conduisaient l’Isis de Philaë en procession hisée sur sa barque.
La cour est couverte de reliefs assez grossiers mais d’une grande importance car ils
racontent en méroïtique (traduction du texte grec) la victoire du roi nobade (chrétien) Silko
sur les Blemnyes (adorateurs d’Isis) qu’ilk expulsa du temple. Un autre texte est un peu plus
amusant car il interdit l’entrée du temple aux ….porcs ! Les premiers chrétiens ont gravé des
croix dans le temple.
Dans le naos on retrouve des scènes d’offrandes mais cette fois c’est l’empereur
Auguste dans le rôle du pharaon. Le temple de Beit El Wali est un hémispépos (sanctuaire
creusé dans la roche) c’est un des premiers temples ramessides de Nubie, construit alors qu’il
n’était encore que c-régent avec Siti 1er. Les reliefs représentaient de manière pittoresque
l’expédition militaire conduite par Ramsès II alors corégent en Nubie pour recevoir les tribus
des peuples soumis (ou à soumettre) par la force ceux qui lui résistent (services de con…….)
et ensuite prélever le tribut (sens de soumission et de remise de cadeaux) On peut y voir les
compagnes africaines ainsi que les compagnes asiatiques ce qui montre déjà la puissance de
l’Egypte et son activité sur les frontières. Les scènes d’adoration se replacent alors dans le
contexte nubien : Ramsès adore l’Horus de Bonheur (divinité de la 2ème cataracte) Khnoum
l’Eléphantine et sa p…….Satet. Ramsès est protégé para Anoreket la nubienne à l’énorme
coiffe de palmes. Grâce aux magnifiques couleurs originelles on peut voir la scène d’offrande
de la statuette de Narat à Amon.
Une scène magnifique est la scène d’allaitement où le roi est nourri par Anouket la
déesse nubienne et par Isis la mère d’Horus (ce qui permet d’assimiler le pharaon au dieu
Horus. Les yeux pleins de scènes des inoubliables monuments de Nubie nous quittons le lac
Nasser pour regagner Assouan où une visite des soukks nous ramène un peu dans l’Egypte
contemporaine qui est peut-être un peu différente de l’antique. Un vol nous ramène jusqu’au
Caire ,où nous pouvons faire un bilan de ce que nous avons vu et avoir une synthèse
vigoureuse grâce à une nouvelle visite au musée du Caire.
Cette promenade de 9 jours dans une Egypte peu connue du grand public est un
ravissement et un complément fantastique à la partie Egypte classique. Les grandes figures de
l’Egypte antique telles le formidable Ramsès II avec la magnifique Néfertari nous deviennent
plus familiers. Nous comprenons mieux ce que fut la théocratie à travers le panthéon qui
évolue dans le temps et dans l’espace et en même temps nous y découvrons de nombreuses
racines de la civilisation méditerranéenne .
Personne ne peut rester indifférent devant la
splendeur et la finesse de l’Egypte pharaonique, et
nous y partons comme sommes, mais nous en
revenons différents.
M. Marty
Qui étaient les Hittites ?
Ils se sont établis sur le territoire de l’actuelle Turquie à la fin du IIIème millénaire et
leur apogée est atteinte à partir de 1650 av. J.C. après qu’ils se soient emparés de Babylone,
et au XVIème siècle avant J.C. il règnent aussi sur la haute Mésopotamie et sur une partie de
la Syrie.
On trouve une trace des Hittites dans la Bible (Nombres, XIII, 29 ou (II, Rois ? VII,7)
et pendant longtemps cet état situé en Anatolie et fondé par un peuple guerrier est resté
mystérieux . Les lettre des marchands assyriens trouvées sur le site de Kanisch ont levé un
peu le voile sur cette civilisation. Vers 1650 avant J.C. Hattousili fonde l’Etat Hittite en se
proclamant roi et installe sa capitale sur le plateau anatolien sur le fleuve Halys (Kizil Irmak
actuel). C’est une steppe aride, semi désertique mais un abri sûr car bordée de massifs
montagneux. Mais l’absence de ressource pousse donc au caractère guerrier afin de se
procurer les ressources nécessaires et aussi de se frayer un passage vers la mer. Tous les
successeurs d’Hattousa vont essayer de repousser les frontières, aussi Musili 1er en 1595
avant J .C. conquit Babylone. Après un bref épisode de difficultés le souverain Sappiluliama
1er en 1380, reprend les conquêtes en Anatolie, en Haute Mésopotamie et en Syrie. Aussi au
XIIIème siècle avant J.C. l’empire Hittite est une grande puissance égale à celle de l’Egypte
et de Babylone. Donc il se pose en rival de ceux-ci et convoite certains de leurs territoires. Et
c’est ainsi qu’a lieu la bataille de Qadesh pour le contrôle de la Syrie.
L’empire Hittite va connaître une fin brutale vers 1200 avant J.C. sur les
coups de boutoirs des « peuples de la mer ». La capitale Hattousa est
détruite et sa civilisation disparaît. Ce n’est que fin XIXème siècle et début
XXème que les archéologues réussissent à localiser l’antique Hattousa et
que des quantités de tablettes en argile permirent de mieux cerner cette
civilisation disparue. Or,les tablettes trouvées sont rédigées en sept
langues différentes : le Hittite, le louvite, le palaïte, l’assyro-babylonien
(Akkadien), le Hourrite,le summérien et un idiome inconnu difficile à
déchiffrer. Ceci montre le cosmopolitisme de cette civilisation, car la
langue inconnue se rattachait à la fois aux langues indo-européennes et
aux langues du Proche-Orient. La partie dominante étant indoeuropéenne.
Les Hittites ont aussi beaucoup utilisé l’art pariétal en relief rupestres inspirés de
massifs rocheux qui leur servent de support pour immortaliser leurs dieux ou leur rois.
Le déchiffrage des tablettes et des inscriptions sur les monuments a permis de
comprendre que le souverain exerçait une triple autorité politico - juridique, militaire et
religieuse. Il était investi dans ses fonctions par le dieu de l’orage. Ils furent des politiciens,
des stratèges et des législateurs remarquables. La justice est empreinte de beaucoup de bon
sens, ne recours que rarement à la peine de mort et ne pratique pas la loi du talion. Elle est
somme toute, clémente. Les aspect religieux sont eux aussi, très pragmatiques et les recueils
de prière qu’on a pu déchiffrer sont tous une demande discrète d’intervention de dieu en
échange de sacrifices.Les monuments rupestres découverts ne sont ni des sanctuaires, ni des
temples mais un ensemble de lieux saints qui symbolisent le renouveau de la nature et la
résurrection de l’homme. C’était donc un lieu de pèlerinage et de processions.
Le couple divin suprême était Teshub le dieu de l’orage et sa parèdre Hebat. Ensuite il
y a une foule d’autres dieux, certains figés en une pose hiératique et douze autres couvrant
(peut-être la période symbolique de 12 jours qui marquait le passage d’une année à l’autre,
ou le passage du roi à l’immortalité.
Cet empire Hittite dura 5 siècles et dominera la région avec une prière qui résume son
ambition
« Force et Vigueur au roi, à la reine, aux princes et à leurs
troupes. Et puisse leur terre être bornée par la mer à gauche, et
à droite par la mer »
M. MARTY