Tissage de gloire
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Tissage de gloire
Contacts presse : AGENCE OBSERVATOIRE Véronique Janneau [email protected] Cécile Salem [email protected] Aude Charié [email protected] Tél. 01 43 54 87 71 MOBILIER NATIONAL ET MANUFACTURE DES GOBELINS, DE BEAUVAIS ET DE LA SAVONNERIE Véronique Leprette - 01 44 08 53 46 [email protected] Céline Méfret - 01 44 08 53 20 [email protected] SOMMAIRE I. Communiqué de presse p3 II. Le Grand siècle : invention, démesure et somptuosité p5 Pièces majeures de l’exposition et visuels pour la presse III. La tenture de l’Histoire d’Alexandre p9 IV. Louis XIV : l’homme et le mythe p 10 Le chef d’oeuvre de Le Brun Un roi qui se rêve en nouvel Alexandre V. Deux grands créateurs au service du roi p 11 VI. La vie aux Gobelins sous Louis XIV p 13 VII. Commissariat et scénographie p 15 VIII. Autour de l’exposition p 18 IX. Expositions 2009 à la Galerie des Gobelins p 19 X. Informations pratiques et contacts p 20 I. Communiqué de presse Alexandre et Louis XIV : Tissages de gloire Tapisseries, tapis, soies peintes, dessins, gravures, mobilier Galerie des Gobelins Exposition du 21 septembre 2008 au 1er mars 2009 Commissaire : Jean Vittet, inspecteur de la création artistique au Mobilier national Scénographe : Jacques Garcia Après Trésors dévoilés, puis Pierre Paulin, le design au pouvoir, le Mobilier national présente à la Galerie des Gobelins, une troisième exposition intitulée Alexandre et Louis XIV : Tissages de gloire. Une centaine d’œuvres sorties pour l’occasion des réserves du Mobilier national illustrent la richesse d’invention et la somptuosité des créations des manufactures royales au Grand siècle : iconographie et splendeur sont mises au service d’un Roi Soleil avide de gloire qui se rêvait en nouvel Alexandre. La mise en scène de Jacques Garcia, mécène de l’exposition, propose au rez-dechaussée, sous un plafond-miroir créé par l’agence Moatti et Rivière, des arcs de triomphes symbolisés par les portes du trésor du Garde-meuble royal ainsi qu’un choix de mobiliers anciens tirés des collections. A l’étage, l’exceptionnelle suite de tapisseries de L’Histoire d’Alexandre, est présentée dans un jardin de topiaires, d’une manière contemporaine, comme le rêverait un Le Nôtre du XXIè siècle. En 1662, Louis XIV, assisté de Colbert, fonde la manufacture des Gobelins, pour que soient tissées des tapisseries qui servent la gloire du Roi. Charles Le Brun (1619-1690), premier directeur de la manufacture, crée, dès lors, des cartons pour des projets de tapisseries inpirés de l’Antiquité ou illustrant l’histoire contemporaine, pouvant être mis en comparaison dans l’esprit du Parallèle des Anciens et des Modernes de Charles Perrault. Le Brun compose ainsi, entre 1660 et 1673, les modèles d’une tenture consacrée à l’épopée d’Alexandre le Grand destinée aux métiers des Gobelins, qui constituent l’une des réalisations majeures de l’artiste. De 1664 à 1688, ce cycle sera tissé à huit reprises par la manufacture, ce qui témoigne du succès remporté à l’époque par cette tenture. Dans les mêmes années, l’artiste délègue à son principal collaborateur, le Flamand Adam-Frans Van der Meulen (1632-1690), la réalisation des scènes militaires de L’Histoire du Roi, autre 3. célèbre tenture des Gobelins qui glorifie les grands événements du règne. Parallèlement Van der Meulen met également au point les cartons d’une tenture du Passage du Rhin, illustrant le fait le plus célèbre de la Guerre de Hollande, qui sera exceptionnellement peinte sur soie. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L’Histoire du Roi, d’après Charles Le Brun, La défaite du comte de Marsin, le 31 août 1667, XVIIè siècle. (Détail). Photo : Isabelle Bideau / Mobilier national. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L'Histoire d'Alexandre, d'après Charles Le Brun, Le triomphe d’Alexandre, XVIIè siècle. (Détail). Photo : Philippe Sébert. L’exposition Alexandre et Louis XIV : Tissages de gloire témoigne de ce double registre en confrontant la tenture de L’Histoire d’Alexandre aux tissages qui évoquent directement les campagnes de Louis XIV. Sont ainsi présentées pour la première fois dans leur intégralité, les treize pièces monumentales et riches de fils d’or de la tenture de L’Histoire d’Alexandre, trois pièces de L’Histoire du Roi (La défaite du comte de Marsin, Le Siège de Douai et Le Siège de Tournai), ainsi que trois rarissimes soies peintes relatives au Passage du Rhin, réalisées par Bonnemer aux Gobelins. Un choix de dessins de Charles Le Brun, préparatoires au cycle d’Alexandre, exceptionnellement prêtés par le département des Arts graphiques du Musée du Louvre, une série de dessins de Van der Meulen en rapport avec les campagnes de Louis XIV provenant du fonds de la Manufacture des Gobelins, ainsi que plusieurs gravures reprenant les œuvres de Le Brun, prêtées par la Bibliothèque nationale de France, complètent cette présentation avec également un remarquable tapis de Savonnerie, réalisé sur des dessins de Le Brun pour la Grande Galerie du Louvre, et un ensemble de sculptures et de meubles, en marqueterie Boulle ou en bois doré, évocateurs de la splendeur des décors de l’époque. 4. II. Le Grand siècle : invention, démesure et somptuosité Pièces majeures de l’exposition et visuels disponibles pour la presse Autour d’Alexandre > Les cinq tapisseries de L’Histoire d’Alexandre d’après Le Brun : cinq chefs-d’oeuvre de la Manufacture des Gobelins au XVIIè siècle. A la qualité du travail de tissage, à la richesse des fils d’or et d’argent, s’ajoute la science d’invention de Charles Le Brun. . La Famille de Darius aux pieds d’Alexandre . Le Triomphe d’Alexandre . La Bataille d’Arbèles . Poros blessé devant Alexandre . Le Passage du Granique Autour de Louis XIV > Les dessins préparatoires de Le Brun pour les tapisseries et prêtés par le Musée du Louvre. Le Brun a été un des plus grands dessinateurs du XVIIe siècle et son fonds d’atelier plus de trois cents pièces - est entré dans le cabinet du roi à sa mort. Le Brun est l’artiste du XVIIè siècle qui prépare avec le plus de soin ses oeuvres par le biais du dessin. . Un carton peint de l’atelier de Le Brun, Le Triomphe d’Alexandre, restauré spécialement pour l’exposition qui se révèle être une pièce exceptionnelle. . Un tapis de Savonnerie d’après un dessin de Le Brun, réalisé à l’origine pour la Grande Galerie du Louvre en 1670. > Des soies peintes et des tapisseries d’Adam-Frans Van der Meulen sur les conquêtes de Louis XIV : Soieries . L’Arrivée des pontonniers . La Marche de la cavalerie commandée par Condé . Les Vues de Dotekom, Zwolle et Amserfoort Tapisseries . Le Siège de Tournai . Le Siège de Douai > Des sculptures prêtées par le Musée du Louvre et le Château de Versailles (bustes des empereurs Claude et Commode) et des meubles du XVIIè siècle des collections du Mobilier national. 5. Visuels disponibles pour la presse 1. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L’Histoire du Roi, d’après Charles Le Brun, Le Siège de Tournai, le 21 juin 1667, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert. 2. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L’Histoire du Roi, d’après Charles Le Brun, Le Siège de Douai, juillet 1667, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert. 3. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L’Histoire du Roi, d’après Charles Le Brun, La Défaite du comte de Marsin, le 31 août 1667, XVIIè siècle. Photo : Isabelle Bideau / Mobilier national. 4. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L'Histoire d'Alexandre, d'après Charles Le Brun, Le Passage du Granique, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert. 5. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L'Histoire d'Alexandre, d'après Charles Le Brun, La Famille de Darius aux pieds d’Alexandre, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert. 6. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L'Histoire d'Alexandre, d'après Charles Le Brun, La Bataille d’Arbèles, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert. 6. 7. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L'Histoire d'Alexandre, d'après Charles Le Brun, Le Tr i o m p h e d’Alexandre, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert. 10. Soie peinte, Passage du Rhin, La Marche de la cavalerie commandée par Condé, d’après Charles Le Brun et AdamFrans Van der Meulen, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert. 8. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L'Histoire d'Alexandre, d'après Charles Le Brun, Poros blessé devant Alexandre, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert. 11. Soie peinte, Vues de Dotekom, Zwolle et Amersfoort, d’après Charles Le Brun et AdamFrans Van der Meulen, XVIIè siècle. Photo : Jean-Claude Vaysse. 9. Soie peinte, Passage du Rhin, L’Arrivée des pontonniers, d’après Charles Le Brun et Adam-Frans Van der Meulen, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert. 12. Bureau, ébène et palissandre, marqueterie de bois clair ombré, panneaux de noyer à l’intérieur, époque Louis XIV. Photo : Isabelle Bideau / Mobilier national. 7. 13. Cabinet en marqueterie Boulle, marqueterie d’écaille de tortue et d’étain, ébène et cuivre doré, intérieur garni de tissus anciens, époque Louis XIV. Photo : Isabelle Bideau / Mobilier national. 14. Aquarelle, Vue panoramique de la ville d’Utrecht, de Adam-Frans Van der Meulen, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert. 16. Buste de Louis XIV, en plâtre et stuc, style Louis XIV. Photo : Mobilier national. 17. Dessin, La Bataille d’Arbèles, de Charles Le Brun, XVIIè siècle, RMN, Musée du Louvre. Photo : Michèle Bellot. 15. Carton-modèle pour tapisserie, Le Triomphe d’Alexandre, atelier de Charles Le Brun, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert. 18. Gravure, Colbert de Villacerf visitant les Gobelins, de Sébastien Leclerc, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert. Visuels libres de droits téléchargeables sur : www.observatoire.fr Rubrique : actualités Identifiant : presse Mot de passe : duvernet 8. III. La tenture de L’Histoire d’Alexandre le chef-d’oeuvre de Le Brun Parmi les productions des Gobelins tissées à l'initiative de Charles Le Brun, la tenture de “L'Histoire d'Alexandre” occupe une place particulière. Ce tissage constitue tout d'abord le premier chantier entrepris à la manufacture royale sur des modèles originaux, aussitôt après sa fondation en 1662 ; c'est en outre le seul dont les modèles soient entièrement de la main de Le Brun, et la multitude des dessins préparatoires atteste du soin minutieux avec lequel il a travaillé pendant dix ans, jusqu'en 1672, à ce projet monumental qui revêtait à ses yeux une importance majeure. D'une part, la geste d'Alexandre, qui permettait d'exalter la gloire du jeune Roi-Soleil sous la figure du héros antique, lui tenait plus à coeur, semble t-il, que le projet plus "moderne" de L’ Histoire du Roi, mis en chantier quasi simultanément, qui allait présenter sans détour la chronique du règne, sans recourir à l'idéalisation de la métaphore et de l'allégorie. Jouait sans doute, d'autre part, le désir de s'inscrire dans - et de rivaliser avec - la tradition des maîtres qui avaient déjà traité ce sujet ; à cet égard, la tenture conçue par Le Brun apparaît comme l'ultime version d'un thème chevaleresque tissé dès le XIVè siècle, régulièrement repris depuis lors par les artistes et les liciers, encore à la Renaissance et jusqu'à Jordaens. La tenture d'Alexandre se situe ainsi à la charnière entre l'héritage de modèles traditionnels, auxquels se référent son thème et son style, et l'avenir de la manufacture qu'elle inaugure avec éclat : par l'ambition du propos, le traitement épique des batailles, la force des physionomies exprimant la diversité des passions, cette première création s'affirme d'emblée comme un chefd'oeuvre du grand style français ; en dépit de l'évolution qui devait se dessiner rapidement en faveur d'un autre registre du discours politique et esthétique, elle connut de ce fait un succès prolongé. D'où les nombreux retissages, d'abord aux Gobelins, mais aussi, jusqu'au XVIIIè siècle, à Bruxelles et Aubusson, sur la base des gravures qui avaient largement diffusé les modèles de Le Brun. Bernard Schotter, administrateur général du Mobilier national et des manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie. (Extrait de la préface du catalogue La tenture de L’ Histoire d’Alexandre ; éd RMN ). 9. IV. Louis XIV : l’homme et le mythe un roi qui se rêve en nouvel Alexandre Un roi guerrier Les conquêtes territoriales de Louis XIV s’articulent autour de phases successives, la guerre de dévolution (1667-1668) et la guerre de Hollande (1672-1678). La guerre de dévolution, qui avait été justifiée par Louis XIV par le fait que la dot de la reine, fille du roi d’Espagne, n’avait pas été payée, se déroula en Flandres. Ainsi les troupes espagnoles du comte de Marsin furent battues par les Français près du canal de Bruges le 31 août 1667. Cette défaite déboucha sur l’annexion par la France de plusieurs villes des Pays-Bas espagnols. S’agissant de la guerre de Hollande, le roi se résolut à attaquer les Provinces-Unies afin de briser l’hégémonie commerciale de ce pays. L’épisode le plus célèbre est celui où Louis XIV et son armée franchirent le Rhin afin d’envahir la Hollande le 12 juin 1672. La démarche de Van der Meulen, un artiste qui suit le roi dans ses conquêtes et qui réalise des croquis des hauts faits militaires, est une démarche étonnamment moderne et appelle la comparaison avec les photographes et cinéastes au service des armées depuis la fin du XIXème siècle. L’image du roi L’image du roi est une matière vivante : elle se construit et se transforme ; elle doit épouser des figures obligées. La valeur militaire est la première des vertus des souverains : aussi le roi la fait-il se décliner au passé et au présent. Au passé : il n’échappe à personne que le jeune roi est un nouvel Alexandre. Au présent : à travers les soies peintes et les tapisseries de Van der Meulen, peintre des batailles de Louis XIV, c’est l’image du roi de guerre, du roi à la tête de ses troupes, conquérant et victorieux. Le goût du roi Louis XIV se devait d’être un roi protecteur des arts et un roi collectionneur : il rivalisait avec les autres souverains d’Europe. Il a bénéficié de l’héritage de François Ier, de Mazarin et de l’action de Colbert mais son propre goût s’est formé grâce à la relation privilégiée qu’il a établit avec des artistes de très grand talent, dont Charles Le Brun, premier peintre du roi. L’exposition se propose d’approcher au plus près Louis XIV, mécène de la Manufacture des Gobelins. Le superbe tapis de Savonnerie, réalisé pour la Grande Galerie du Louvre, constitue une preuve éclatante du sommet du raffinement atteint dans le décor des résidences royales. Le mythe Au cours du règne de Louis XIV, le mythe est en construction. Les provinces relaient et diffusent l’image officielle et façonnent également un roi idéal correspondant aux attentes de ses sujets : un roi puissant et juste. Les tapisseries de Van der Meulen de la tenture de L’Histoire du Roi (Le Siège de Tournai, Le Siège de Douai), présentées dans l’exposition, ont servi de propagande pour la gloire et la renommée du roi. ALEXANDRE LE GRAND DIT ALEXANDRE III DE MACÉDOINE Né le 21 juillet 356 av.J.-C. à Pella, mort le 13 juin 323 av.J.-C. à Babylone, il est l’un des personnages les plus célèbres de l’Antiquité. Fils de Philippe II, élève d’Aristote et roi de Macédoine depuis 336 a v . J . - C ., il devient l’un des plus grands conquérants de l’Histoire. Il fait de son petit royaume le maître de l’immense empire perse achéménide, s’avance jusqu’aux rives de l’Indus et fonde près de soixante-dix cités, dont Alexandrie en 331 av.J.-C. La personnalité d’Alexandre et son goût du pouvoir ont inspiré grand nombre d’artistes dont Charles Le Brun qui transposa cette “gloire des conquêtes” dans la célèbre tenture de L’Histoire d’Alexandre tissée pour Louis XIV. 10. V. Deux grands créateurs au service du roi Charles Le Brun, directeur des Gobelins Peintre, graveur, architecte, Charles Le Brun né à Paris le 24 février 1619, est nommé par Colbert, directeur des Gobelins en 1663. Plus de 250 artistes, peintres, sculpteurs, doreurs, tapissiers et orfèvres fabriquent sous son impulsion et son contrôle les meubles et les pièces d’orfèvrerie destinés aux demeures royales : rien n’était fabriqué au Royaume sans que Le Brun en eût effectué au préalable les esquisses. Anobli par Louis XIV en 1682, il devient aussi “Premier peintre du Roi”, fournissant à ce titre de multiples cartons de tapisserie notamment L’Histoire du roi et la célèbre suite de L’Histoire d’Alexandre dont L’Entrée à Babylone, Le Passage du Granique, La Bataille d’Arbèles, Alexandre et Poros. Charles Le Brun meurt aux Gobelins le 12 février 1690. CHARLES LE BRUN (Paris : 1619-1690) 1619 : Naissance à Paris. 1642-1646 : Séjour à Rome en compagnie de Nicolas Poussin. 1660-1661 : Réalisation du tableau La Tente de Darius. 8 mars 1663 : Charles Le Brun est nommé directeur des Gobelins. Vers 1673 : Réalisation des quatre peintures de La Geste d’Alexandre : L’Entrée à Babylone, Le Passage du Granique, La Bataille d’Arbèles et Alexandre et Poros, (Paris, Musée du Louvre). 1679-1684 : Réalisation du décor de la Galerie des glaces. 1683 : Louvois succède à Colbert ; début de la disgrâce de Charles Le Brun. 1690 : Mort à Paris dans l’enceinte des Gobelins. Adam-Frans Van der Meulen Né à Bruxelles, il passe la moitié de sa vie en Flandres. Celui qui va devenir le “Peintre des conquêtes du Roy” appartient à cette “colonie flamande” si importante au XVIIè siècle à Paris et part i c u l i è rement aux Gobelins. Celle-ci fut active dans la capitale : aux Gobelins elle se constitua en groupe d’artistes, de paysagistes, de peintres animaliers, de tapissiers et graveurs. Capable de peindre à la fois un paysage harmonieux et d’intégrer des scènes claires et distinctes, ce furent sans doute les raisons de sa réputation et l’origine de sa venue en France à la demande de Colbert. Van der Meulen fit partie, et au premier rang, de l’équipe d’artistes et d’artisans qui gravitaient autour de Charles Le Brun.Travaillant tout d’abord sous sa direction et avec lequel il se lia rapidement, Van der Meulen collabora aux esquisses et aux cartons de tapisseries. Une mission personnelle lui fut parallèlement confiée, celle de se rendre sur les lieux des places fortes récemment conquises. Louis XIV comprit la nécessité d’avoir un artiste chargé de célébrer et de rapporter avec fidélité les événements historiques. Les victoires rapides des premières 11. campagnes devaient contribuer à l’iconographie glorificatrice du roi. Son rôle au sein des manufactures des Gobelins comme peintre des conquêtes du roi s’affirme très vite. Les dessins que Van der Meulen exécuta au cours de ses voyages devaient donc servir à célébrer les victoires militaires soit en tapisseries (tenture de L’Histoire du roi) soit en peinture. Il mourut aux Gobelins le 15 octobre 1690, huit mois après Charles le Brun. ADAM-FRANS VAN DER MEULEN (Bruxelles, 1632 - Paris, 1690) 1632 : Naissance à Bruxelles. 1648 : Elève de P. Snayers dans la gilde de Bruxelles. 1664 : Van der Meulen s’installe à Paris ; il épouse une parente de Le Brun ; ce dernier l’emploie comme paysagiste aux Gobelins. 1665 : Van der Meulen est nommé “peintre des conquêtes du roi”. 1670 : A partir de cette date, l’artiste commence à travailler aux célèbres toiles des Conquêtes du Roi. 1673 : Van der Meulen est reçu à l’Académie ; il devient l’un des principaux animateurs de la Manufacture des Gobelins. 1683-1688 : L’ensemble peint dit des Conquêtes du Roi est mis en place dans le Château de Marly. 1687 : Le roi loue publiquement ses tableaux. 1690 : Mort à Paris aux Gobelins, huit mois après Le Brun. 12. VI. La vie aux Gobelins sous Louis XIV Le 6 juin 1662, Colbert réalisait l’acquisition d’une “grande maison sise au faubourg SaintMarcel-les-Paris au bout de la rue Mouffetard…vulgairement appelée les Gobelins…”. Depuis les premières années du XVIIè siècle, des ateliers de tapisseries, dirigés par Marc de Comans et François de la Planche, avaient été installés par ordre d’Henri IV au faubourg Saint-Marcel dans cette “grande Maison ou anciennement se faisoit tainture”. Louée alors par l’Intendant des Bâtiments du Roi, Fourcy, “pour loger les tapissiers flamands”, elle avait appartenu auparavant, selon les difficultés du moment, soit à la famille Canaye, soit à la famille Gobelin. Reprenant l’idée d’Henri IV et de Sully, Colbert «toujours attentif à tout ce qui pouvait contribuer à l’avantage et à la gloire du royaume» voulut donner une forte impulsion à l’industrie et développer la production artistique française afin d’éviter les achats à l’étranger. Il résolut de regrouper au faubourg Saint-Marcel les divers ateliers parisiens de tapisseries de haute et basse lice, ainsi que l’atelier de Maincy, établi par Fouquet près de Vaux, que Louis XIV venait de confisquer au surintendant des Finances, Fouquet. La Manufacture royale des Gobelins était ainsi créée. On sait que le ministre de Louis XIV y apporta de grands soins. Elle relevait de ses attributions en tant que surintendant des Bâtiments, Arts et Manufactures de France. Il la plaça officiellement en 1663 sous l’autorité de Charles Le Brun, confirmé premier peintre du Roi en 1664. “Sous cette direction on voyait exécuter dans les Gobelins tout ce qui fait aujourd’hui la magnificence des Maisons royales, et tout ce qui a servi à régaler, non seulement les Ambassadeurs des potentats de l’Europe, mais ceux des climats les plus éloignés”. Le Brun eut sous ses ordres non seulement des peintres et des maîtres tapissiers mais aussi des “orphèvres, fondeurs, graveurs, lapidaires, menuisiers, en toutes sortes d’arts et métiers…” qui constituèrent la Manufacture royale des Meubles de la Couronne, établie par l’Edit de novembre 1667 dans l’hôtel des Gobelins, (...) Pour les loger et leur donner les ateliers nécessaires, Colbert, de 1662 à 1668, augmenta l’acquisition initiale et fit construire, dans l’enclos des Gobelins, qui pendant plusieurs années fut un vaste chantier, les bâtiments indispensables (la superficie y compris les cours, prés et jardins atteignit 46.610 m2). Ces artistes qui, par la volonté de Colbert se trouvaient rassemblés aux Gobelins, où ils constituaient une communauté d’artisans privilégiés pourvue d’un chapelain, d’un chirurgien, d’un apothicaire, appartenaient à différentes nationalités – française, italienne, flamande. Tous participèrent à l’élaboration du style Louis XIV qui allait triompher à Versailles. Le Roi suivait lui-même de très près l’établissement de cette manufacture où il effectua plusieurs visites. La première date de 1663. 13. L’année suivante, le 22 novembre, le Roi “alla par divertissement voir les superbes broderies. Peintures et Tapisseries Que l’on fait pour sa Majesté en certain logis écarté clair, plaizant, point du tout sombre où des ouvriers en grand nombre travaillent l’hyver et l’été avec grande assiduité…” (La Muze historique) La reine se rendit aussi à la manufacture en janvier 1666. Dès cette époque, tous les grands personnages de passage à Paris visiteront les Gobelins. Cet usage se poursuivra tout au long des siècles. La Manufacture des Gobelins comprenait environ 250 tapissiers répartis dans des ateliers, à la tête desquels se trouvait un chef d’atelier qui dépendait lui-même de Charles Le Brun. Il appartenait au directeur Charles Le Brun de “faire les dessins de la tapisserie… les faire exécuter correctement et avoir la direction… sur tous les ouvriers”. Rien n’était entrepris sans son ordre et son contrôle. Autour de lui, des peintres transformaient ses dessins en “cartons” destinés aux liciers. Chaque peintre était spécialisé dans un genre différent : Jean-Baptiste Monnoyer pour les fleurs, René-Antoine Houasse pour les animaux, Guillaume Anguier pour les ornements, Pierre de Sève pour l’histoire, (...) Van der Meulen fut aussi un des principaux collaborateurs de Le Brun pour les paysages. Parmi les plus célèbres tentures exécutées dans les ateliers des Gobelins pendant la direction de Le Brun, il faut citer : Les Eléments, Les Saisons, L’Histoire d’Alexandre, L’Histoire du Roi, Les Mois ou Les Maisons Royales, les Enfants jardiniers, les Portières des Renommées, etc. Enfin, parallèlement à son oeuvre propre, Le Brun faisait travailler les lissiers d’après Raphaël (Histoire de Constantin, Actes des Apôtres), Poussin (Histoire de Moïse)… Grâce à la protection de Louis XIV qui, jusqu’à la fin conserva à son premier peintre estime et confiance, Le Brun put se maintenir à la tête de la Manufacture après la mort de Colbert, en 1683, malgré l’hostilité de Louvois. Il mourut aux Gobelins le 12 février 1690. D’après Les Gobelins par Jean Coural, administrateur du Mobilier national de 1963 à 1991. 14. VII. Commissariat et scénographie Jean VITTET, commissaire de l’exposition Né le 5 décembre 1963. Diplômé de l'Ecole du Louvre et de l'Université de Paris IV-Sorbonne. Inspecteur de la création artistique au Mobilier national (Paris) depuis 1989. Chargé du département des tapisseries et modèles anciens (avant 1900) et chef du service de la documentation du Mobilier national. Commissaire des expositions : - “Alexandre et Louis XIV : tissages de gloire”, Galerie des Gobelins, Paris, 2008-2009. - “Tapis de la Savonnerie pour la chapelle royale de Versailles au château de Versailles”, 2006. - “Les Amours des dieux. La mythologie dans la tapisserie du XVIIè au XXè siècle”, Galerie nationale de la tapisserie, Beauvais, 2004. Contributions scientifiques et publications : Reconnu comme l’un des grands spécialistes de la tapisserie en France, Jean Vittet est l’auteur de nombreuses contributions scientifiques depuis 1992 (articles et notices de catalogues d’exposition) sur les tapisseries (Gobelins, Beauvais, Savonnerie) et les collections d’art décoratif du Mobilier national, parmi lesquelles : Tapestry in the Baroque : Threads of Splendor, cat.expo. New York, The Metropolitan Museum of Art, (2007-2008), puis Madrid, Palacio Real, 2008 ; huit notices relatives à la tenture de L'Ancien Testament d'après Simon Vouet et à celle de L'Histoire du roi d'après Charles Le Brun (n°15, p. 163-169 ; no°41-47, p.374-389) ; édition en espagnol sous le titre Hilos de esplandor. Tapices del Barroco. “L'Histoire d'Artémise d'Henri IV et de Marie de Médicis: renaissance d'une tenture royale à fils d'or" et "La restauration des tapisseries”, cat. expo. Collections du Mobilier national. A l'origine des Gobelins. La tenture d'Artémise. La redécouverte d'un tissage royal, Paris, Galerie des Gobelins, 2007, p. 15-17, 37. “Les tapisseries de la Couronne à l'époque de Louis XIV. Du nouveau sur les achats effectués sous Colbert”, Versalia, n°10, 2007, p. 182-201. “Les tapis de la Savonnerie de la chapelle royale de Versailles”, L'Estampille-L'Objet d'art, n° 418, novembre 2006, p. 64-70. Tapis de la Savonnerie pour la chapelle royale de Versailles, cat. expo. Versailles, château, 2006, 64 pages. "Les tapisseries de Michel Particelli d'Hémery et de son gendre Louis Phélypeaux de La Vrillière", Objets d'art. Mélanges en l'honneur de Daniel Alcouffe, Dijon, 2004, p. 170-179. 15. Pierre-Paul Rubens, cat. expo. Lille, Musée des Beaux-Arts, 2004, trois chapeaux et cinq notices (p. 270, 278, 292-301), concernant les tentures de Decius Mus, Constantin et Achille. Les Amours des dieux. La mythologie dans la tapisserie du XVIIè au XXè siècle, cat. expo. Beauvais, Galerie nationale de la tapisserie, 2004, 41 numéros et notices. Musée du Louvre. Catalogue. Nouvelles acquisitions du département des Objets d'art 1995-2002, Paris, 2003, notice n° 35, p. 78-80 (tenture de la salle du conseil de l’Hôtel des Invalides). “Les manufactures de tapis”, Un Temps d'exubérance. Les arts décoratifs sous Louis XIII et Anne d'Autriche, cat. expo. Paris, Grand Palais, 2002, p. 178-180, ainsi que douze notices concernant tapis et tapisseries (p. 154-157, 172, 181-192). “Le tissage de l'Histoire d'Esther à la Manufacture des Gobelins”, Le Retour d'Esther. Les fastes retrouvés du château de La Roche-Guyon, cat. expo. 2001, p. 50-55. Tapisseries françaises des XVIIè et XVIIIè siècles à sujets religieux, journal expo. Beauvais. Galerie nationale de la tapisserie, 1998-1999, quatre textes et cinq notices (Gobelins : Ancien Testament, Esther, Nouveau Testament). “Contribution à l'histoire de la Manufacture de la Savonnerie au XVIIè siècle : l'atelier de Simon et Philippe Lourdet d'après les minutes notariales”, Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, 1995, p. 99-118. A Travers les collections du Mobilier national (XVIè - XXè siècles), cat. expo. Beauvais, 2000, onze notices. Jacques GARCIA, scénographe de l’exposition La mise en scène de Jacques Garcia, mécène de l’exposition, propose au rez-dechaussée, sous un plafond-miroir créé par l’agence Moatti et Rivière, des arcs de triomphes symbolisés par les portes du trésor du garde meuble royal ainsi qu’un choix de mobiliers anciens tirés des collections. A l’étage, l’exceptionnelle suite de tapisseries de l’Histoire d’Alexandre, est présentée dans un jardin de topiaires, d’une manière contemporaine, comme le rêverait un Le Nôtre du XXIè siècle. Né en 1947, Jacques Garcia se dirige vers l’Ecole d’architecture intérieure Penninghen qu’il complète par une formation aux métiers d’art. Il se spécialise à ses débuts dans l’architecture contemporaine en réalisant notamment les concepts intérieurs de la Tour Montparnasse et des Hôtels Méridien. Passionné par l’art contemporain, conceptuel en particulier, il découvre de nombreux parallélismes avec le XVIIè siècle. 16. Dès les années 80, il conduit des projets de décoration pour des clients privés (d’Ornano, Bouygues, Mauboussin). Depuis le début des années 90, il rénove de nombreux établissements du groupe hôtelier Lucien Barrière dont l’hôtel Majestic à Cannes. Son registre créatif s’étend, s’inspirant d’univers très différents, du minimalisme zen à la surcharge néogothique, de l’exotisme du retour d’Egypte à la folie Napoléon III. Plusieurs grands projets d’envergure internationale comme la rénovation du pied à terre parisien du Sultan de Brunei (Place Vendôme) participent à son succès grandissant. L’ouverture de l’hôtel Costes en 1996 met en lumière son style personnel et indépendant. Jacques Garcia conçoit les aménagements de lieux prestigieux comme le Fouquet’s, Ladurée, L’Avenue, La Grande Armée, Le Cabaret, l’Hôtel des Beaux-Arts, le Rivoli Notre Dame. Il réalise aussi de nombreux projets à l’étranger comme à Beyrouth, Las Vegas, Genève, Bruxelles. En 2000, il publie “Jacques Garcia ou l’Eloge du décor” (Flammarion). Autre volet de son activité, Jacques Garcia collabore avec des musées : en 1993, il réalise la scénographie de l’exposition Marie-Antoinette au Musée Carnavalet et dirige la rénovation du Musée de la Vie Romantique. Dernièrement, il a réalisé la scénographie de l’exposition Quand Versailles était meublé d’argent au Château de Versailles. Dès 1992, il acquiert Champ de Bataille, un des plus imposants châteaux du XVIIè siècle qu’il restaure entièrement. Il restitue aussi les 38 hectares de jardins à la française conçus à l’origine par André Le Nôtre. Jacques Garcia a reçu de nombreuses distinctions dont la Légion d’honneur, l’Insigne de Commandeur des Arts et Lettres en 2002, le Prix Henri Texier décerné par l’Académie des Sciences Morales et Politiques ainsi que l’insigne de Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole pour ses travaux de restauration du château du Champ de Bataille et de ses jardins. Avec plus de 40 réalisations d’envergure par an, Jacques Garcia est un des décorateurs français les plus sollicités. C’est d’ailleurs cette notoriété grandissante qui le pousse au début des années 2000 à développer ses propres collections de meubles, de lampes et de tissus. Spécialiste des lieux mythiques, Jacques Garcia s’est aussi attaché une clientèle privée prestigieuse et internationale. Partenaires : . Société Houlès . Société Lelièvre 17. VIII. Autour de l’exposition • UN CATALOGUE AUTOUR DE LA TENTURE D'ALEXANDRE LA TENTURE D’ALEXANDRE : L’Histoire d’Alexandre d’après Charles Le Brun Ouvrage collectif En 1662, Louis XIV fonde la manufacture de tapisserie des Gobelins et confie sa direction à Charles Le Brun (1619-1690). Celui-ci crée plusieurs séries de tapisseries inspirées de l’antique, à la gloire du monarque. La Tenture d’Alexandre, composée de 1660 à 1673, est un chef-d’œuvre incontournable tout à fait significatif du Parallèle des Anciens et des Modernes cher à Charles Perrault. La gloire de cet ensemble fut immédiate : de 1664 à 1688, il fut tissé à huit reprises. Afin d’assurer la diffusion de ce monument brodé de fil d’or, le groupe de treize pièces fut rapidement gravé. Dans cet album, la Tenture d’Alexandre restaurée est intégralement reproduite avec de nombreux documents inédits : dessins préparatoires de la main du Maître, cartons peints de la manufacture, et les grandes gravures de la Bibliothèque nationale. Cet ensemble est commenté par des textes de fond revenant sur la vogue du thème d’Alexandre au XVIIe siècle. Les tapisseries qui inspirèrent Le Brun sont également reproduites comme celles de Giulio Romano par exemple. AUTEURS : Philippe Beaussant, Pascal-François Bertrand, Arnauld Brejon de Lavergnée, Jean-Jacques Gautier, Bernard Schotter, Jean Vittet. Editions RMN. Format 22 X 28 cm, broché, 112 pages, 80 illustrations couleurs, 20 € environ, parution septembre 2008. En vente dans toutes les librairies • UN FILM SUR LE MOBILIER NATIONAL Les trésors cachés de la République (13 minutes) extrait du film documentaire (52 minutes), écrit et réalisé par Francis Blaise. Le film dévoile les coulisses du Mobilier national et des manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie et fait découvrir les nombreux ateliers de création et de restauration et de teinture, pour la plupart restés dans leur état d’origine. Le documentaire propose, par ailleurs, une rencontre avec les plasticiens, les architectes, les hommes et les femmes qui mettent leur savoir faire au service du patrimoine. C’est aussi l’occasion d’évoquer le rôle pédagogique du Mobilier national qui forme des jeunes dans ses ateliers afin de leur apprendre les métiers de lissiers et de restaurateurs de tapis et de tapisserie. • UN PARCOURS PÉDAGOGIQUE POUR LES ENFANTS Un parcours pédagogique mêlant Histoire, intrigues et de multiples questions plus surprenantes les unes des autres est proposé aux enfants. A l’aide d’un livret, les enfants découvrent les œuvres-clefs sur un mode ludique. Leur curiosité s’éveille face à de grandes figures historiques : Alexandre et Louis XIV. Leur sens de l’observation s’aiguise sur l’art et la technique de la tapisserie • UNE EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES SUR LA FAÇADE DE LA GALERIE DES GOBELINS Le Mobilier national présente sur la façade de la Galerie des Gobelins une sélection de photographies commandées à Sophie Zénon qui travaille depuis plusieurs années sur la transmission, le savoir-faire, le geste et l’outil. Son reportage illustre, sur le thème du textile, quelques métiers du patrimoine exercés au Mobilier national. 18. IX. Les expositions de la Galerie des Gobelins en 2009 ÉLÉGANCE ET MODERNITÉ - SIÈGES FRANÇAIS 1908-1958 Beauvais - Les Gobelins - Savonnerie Avril - août 2009 Le Mobilier national possède une série de sièges garnis de tapisseries de la première moitié du XXe siècle qui est l'un des fleurons de ses collections et forme, à vrai dire, un ensemble unique au monde. Ce mobilier exceptionnel, initialement destiné aux résidences présidentielles et aux salons d'apparat des ambassades de France, offre un témoignage éblouissant d'un certain luxe à la française et d'un moment privilégié où la tradition du savoir-faire ancestral des Manufactures nationales épouse avec bonheur les formes renouvelées de l'art du XXè siècle. Les tissages des Manufactures des Gobelins et de Beauvais seront réunis pour la première fois : la somptuosité de l'ensemble témoigne du succès spectaculaire de la politique des deux manufactures pour concilier l'art délicat de la tapisserie avec la modernité de formes dues aux meilleurs décorateurs français : Jacques Adnet, André Arbus, Félix Bracquemond, Jules Chéret, Raoul Dufy, André Groult, Colette Guéden, Gilbert Poillerat, Marc du Plantier, Odilon Redon. Commissaire : Yves Badetz, conservateur au musée d’Orsay. LA COLLECTION DE TAPISSERIES DE LOUIS XIV Octobre - décembre 2009 La collection de Louis XIV a trois origines : l’héritage d’une partie du fonds qui avait été rassemblé par François Ier dans le premier tiers du XVIè siècle ; des achats de pièces prestigieuses lors de la dispersion des collections Fouquet (1662) et Mazarin (1663) et enfin la production régulière des manufactures royales des Gobelins et de Beauvais à partir de 1662. L’exposition évoquera cette collection en présentant sur les deux niveaux de la Galerie des Gobelins une sélection de chefs-d’œuvre qui reflète deux siècles de mécénat et de collectionnisme : les pièces extraites du fonds ancien (les Actes des apôtres de Raphaël, les Fructus Belli et l’Histoire de Scipion de Jules Romain) et des créations contemporaines du roi (la tenture de la Galerie de Saint-Cloud de Mignard, les Saisons de Charles Le Brun). D’autres tapisseries de la collection de Louis XIV seront présentées aux mêmes dates dans la Galerie nationale de la tapisserie à Beauvais. Cette exposition fait écho à celle sur Louis XIV mécène et collectionneur, présentée au Château de Versailles. Commissaire : Arnauld Brejon de Lavergnée, directeur des collections du Mobilier national. 19. IX. Informations pratiques et contacts “Alexandre et Louis XIV: Tissages de gloire” Exposition du 21 septembre 2008 au 1er mars 2009 Commissariat : Jean Vittet, inspecteur de la création artistique au Mobilier national Scénographie : Jacques Garcia Mobilier national - Galerie des Gobelins : 42, avenue des Gobelins, 75013 Paris CONTACTS PRESSE : AGENCE OBSERVATOIRE Véronique Janneau, [email protected] Cécile Salem, [email protected] Aude Charié, [email protected] 2, rue Mouton Duvernet 75014 Paris Tél. : 01 43 54 87 71 > Dossier de presse complet, informations pratiques et photos haute définition libres de droits téléchargeables sur : www.observatoire.fr > Rubrique “actualités” > Identifiant : “presse” > Mot de passe : “duvernet” MOBILIER NATIONAL ET MANUFACTURES DES GOBELINS, DE BEAUVAIS ET DE LA SAVONNERIE Véronique Leprette - 01 44 08 53 46 [email protected] Céline Méfret - 01 44 08 53 20 [email protected] VISITE DE LA GALERIE DES GOBELINS EXPOSITION TEMPORAIRE 42, avenue des Gobelins 75013 Paris Tél. : 01 44 08 53 49 Ouverture : tous les jours sauf le lundi (fermé le 1er mai, le 25 décembre et le 1er janvier) Horaires : de 12h30 à 18h30 Accès : Métro Gobelins - ligne 7 Bus ligne 27, 47, 83 et 91 VISITE DES MANUFACTURES (GOBELINS, BEAUVAIS, SAVONNERIE) Visite accompagnée d’un conférencier du Centre des Monuments Nationaux . Visite individuelle Billets jumelés avec la visite de l’exposition à la Galerie des Gobelins, en période d’exposition. Disponible le mardi, mercredi et jeudi, à 14h ou 15h, sauf jours fériés Taille maximum des groupes : 25 personnes Billets en vente exclusivement à la Fnac au 0892 684 694 (0,34 € min) Tarif incluant le droit d’entrée pour la visite de la Galerie Plein tarif : 10 € - Tarif réduit : 7.50 € . Visite pour les groupes (réservation obligatoire) Réservation par mail à : [email protected] Tél. : 01 40 13 46 46 - Fax : 01 40 13 46 74 Mardi-mercredi-jeudi à 14h20 et 14h40 . Visite individuelle (sauf lundi) Plein tarif : 6 € - Tarif réduit : 4 € Billets en vente sur place Vente aux professionnels : Musée & compagnie pour 20 billets minimum ([email protected]) . Visite individuelle avec conférencier (réservation conseillée) Le mercredi, vendredi et samedi à 15h30 et 17h Plein tarif : 10 € - Tarif réduit : 7.50€ Réservation par mail à : [email protected] Tél. : 01 40 13 46 46 ou Fax : 01 40 13 46 74 . Visite pour les groupes (réservation obligatoire) > Groupes autonomes > Groupes accompagnés d’un conférencier de la Réunion des Musées Nationaux Réservation par mail à : [email protected] Tél. : 01 40 13 46 46 ou Fax : 01 40 13 46 74 DÉLÉGATION AUX ARTS PLASTIQUES Marie-Christine Hergott - 01 40 15 75 23 [email protected] EVÉNEMENTIEL Privatisation de la Galerie et du site des Gobelins Véronique Leprette : Responsable de la Mission communication [email protected] Céline Mefret : Adjointe de la Mission communication [email protected] 20.