Tissage de gloire

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Tissage de gloire
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SOMMAIRE
I.
Communiqué de presse
p3
II.
Le Grand siècle : invention, démesure
et somptuosité
p5
Pièces majeures de l’exposition et visuels pour la presse
III.
La tenture de l’Histoire d’Alexandre
p9
IV.
Louis XIV : l’homme et le mythe
p 10
Le chef d’oeuvre de Le Brun
Un roi qui se rêve en nouvel Alexandre
V.
Deux grands créateurs au service du roi
p 11
VI.
La vie aux Gobelins sous Louis XIV
p 13
VII.
Commissariat et scénographie
p 15
VIII.
Autour de l’exposition
p 18
IX.
Expositions 2009 à la Galerie des Gobelins
p 19
X.
Informations pratiques et contacts
p 20
I. Communiqué de presse
Alexandre et Louis XIV : Tissages de gloire
Tapisseries, tapis, soies peintes, dessins, gravures, mobilier
Galerie des Gobelins
Exposition du 21 septembre 2008 au 1er mars 2009
Commissaire : Jean Vittet, inspecteur de la création artistique au Mobilier national
Scénographe : Jacques Garcia
Après Trésors dévoilés, puis Pierre Paulin, le design au pouvoir, le Mobilier
national
présente
à la
Galerie
des
Gobelins, une troisième
exposition
intitulée Alexandre et Louis XIV : Tissages de gloire. Une centaine d’œuvres
sorties pour l’occasion des réserves du Mobilier national illustrent la richesse
d’invention et la somptuosité des créations des manufactures royales au Grand siècle :
iconographie et splendeur sont mises au service d’un Roi Soleil avide de gloire qui se
rêvait en nouvel Alexandre.
La mise en scène de Jacques Garcia, mécène de l’exposition, propose au rez-dechaussée, sous un plafond-miroir créé par l’agence Moatti et Rivière, des arcs de
triomphes symbolisés par les portes du trésor du Garde-meuble royal ainsi qu’un choix
de mobiliers anciens tirés des collections. A l’étage, l’exceptionnelle suite de
tapisseries de L’Histoire d’Alexandre, est présentée dans un jardin de topiaires, d’une
manière contemporaine, comme le rêverait un Le Nôtre du XXIè siècle.
En 1662, Louis XIV, assisté de Colbert, fonde la manufacture des Gobelins,
pour que soient tissées des tapisseries qui servent la gloire du Roi.
Charles Le Brun (1619-1690), premier directeur de la manufacture, crée, dès lors, des
cartons pour des projets de tapisseries inpirés de l’Antiquité ou illustrant l’histoire
contemporaine, pouvant être mis en comparaison dans l’esprit du Parallèle des
Anciens et des Modernes de Charles Perrault. Le Brun compose ainsi, entre 1660
et 1673, les modèles d’une tenture consacrée à l’épopée d’Alexandre le Grand
destinée aux métiers des Gobelins, qui constituent l’une des réalisations majeures de
l’artiste. De 1664 à 1688, ce cycle sera tissé à huit reprises par la manufacture, ce qui
témoigne du succès remporté à l’époque par cette tenture. Dans les mêmes années,
l’artiste délègue à son principal collaborateur, le Flamand Adam-Frans Van der
Meulen (1632-1690), la réalisation des scènes militaires de L’Histoire du Roi, autre 3.
célèbre tenture des Gobelins qui glorifie les grands événements du règne.
Parallèlement Van der Meulen met également au point les cartons d’une tenture du
Passage du Rhin, illustrant le fait le plus célèbre de la Guerre de Hollande, qui sera
exceptionnellement peinte sur soie.
Tapisserie des Gobelins, Tenture de L’Histoire du Roi,
d’après Charles Le Brun, La défaite du comte de Marsin, le
31 août 1667, XVIIè siècle. (Détail). Photo : Isabelle
Bideau / Mobilier national.
Tapisserie des Gobelins, Tenture de L'Histoire
d'Alexandre, d'après Charles Le Brun, Le triomphe
d’Alexandre, XVIIè siècle. (Détail). Photo : Philippe
Sébert.
L’exposition Alexandre et Louis XIV : Tissages de gloire témoigne de ce
double registre en confrontant la tenture de L’Histoire d’Alexandre aux tissages qui
évoquent directement les campagnes de Louis XIV.
Sont ainsi présentées pour la première fois dans leur intégralité, les treize
pièces monumentales et riches de fils d’or de la tenture de L’Histoire d’Alexandre, trois
pièces de L’Histoire du Roi (La défaite du comte de Marsin, Le Siège de Douai et Le
Siège de Tournai), ainsi que trois rarissimes soies peintes relatives au Passage du
Rhin, réalisées par Bonnemer aux Gobelins. Un choix de dessins de Charles Le Brun,
préparatoires au cycle d’Alexandre, exceptionnellement prêtés par le département des
Arts graphiques du Musée du Louvre, une série de dessins de Van der Meulen en
rapport avec les campagnes de Louis XIV provenant du fonds de la Manufacture des
Gobelins, ainsi que plusieurs gravures reprenant les œuvres de Le Brun, prêtées par la
Bibliothèque nationale de France, complètent cette présentation avec également un
remarquable tapis de Savonnerie, réalisé sur des dessins de Le Brun pour la Grande
Galerie du Louvre, et un ensemble de sculptures et de meubles, en marqueterie
Boulle ou en bois doré, évocateurs de la splendeur des décors de l’époque.
4.
II. Le Grand siècle : invention,
démesure et somptuosité
Pièces majeures de l’exposition et visuels
disponibles pour la presse
Autour d’Alexandre
> Les cinq tapisseries de L’Histoire d’Alexandre d’après Le Brun : cinq chefs-d’oeuvre
de la Manufacture des Gobelins au XVIIè siècle.
A la qualité du travail de tissage, à la richesse des fils d’or et d’argent, s’ajoute la science
d’invention de Charles Le Brun.
. La Famille de Darius aux pieds d’Alexandre
. Le Triomphe d’Alexandre
. La Bataille d’Arbèles
. Poros blessé devant Alexandre
. Le Passage du Granique
Autour de Louis XIV
> Les dessins préparatoires de Le Brun pour les tapisseries et prêtés par le Musée du
Louvre. Le Brun a été un des plus grands dessinateurs du XVIIe siècle et son fonds d’atelier plus de trois cents pièces - est entré dans le cabinet du roi à sa mort. Le Brun est l’artiste du
XVIIè siècle qui prépare avec le plus de soin ses oeuvres par le biais du dessin.
. Un carton peint de l’atelier de Le Brun, Le Triomphe d’Alexandre, restauré spécialement pour
l’exposition qui se révèle être une pièce exceptionnelle.
. Un tapis de Savonnerie d’après un dessin de Le Brun, réalisé à l’origine pour la Grande
Galerie du Louvre en 1670.
> Des soies peintes et des tapisseries d’Adam-Frans Van der Meulen sur les
conquêtes de Louis XIV :
Soieries
. L’Arrivée des pontonniers
. La Marche de la cavalerie commandée par Condé
. Les Vues de Dotekom, Zwolle et Amserfoort
Tapisseries
. Le Siège de Tournai
. Le Siège de Douai
> Des sculptures prêtées par le Musée du Louvre et le Château de Versailles (bustes des
empereurs Claude et Commode) et des meubles du XVIIè siècle des collections du Mobilier
national.
5.
Visuels disponibles pour la presse
1. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L’Histoire du Roi,
d’après Charles Le Brun, Le Siège de Tournai, le 21 juin
1667, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert.
2. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L’Histoire du Roi,
d’après Charles Le Brun, Le Siège de Douai, juillet 1667,
XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert.
3. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L’Histoire du Roi,
d’après Charles Le Brun, La Défaite du comte de Marsin, le 31
août 1667, XVIIè siècle. Photo : Isabelle Bideau / Mobilier national.
4. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L'Histoire
d'Alexandre, d'après Charles Le Brun, Le Passage du
Granique, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert.
5. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L'Histoire
d'Alexandre, d'après Charles Le Brun, La Famille de Darius
aux pieds d’Alexandre, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert.
6. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L'Histoire
d'Alexandre, d'après Charles Le Brun, La Bataille d’Arbèles,
XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert.
6.
7. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L'Histoire
d'Alexandre, d'après Charles Le Brun, Le Tr i o m p h e
d’Alexandre, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert.
10. Soie peinte, Passage du Rhin, La Marche de la cavalerie
commandée par Condé, d’après Charles Le Brun et AdamFrans Van der Meulen, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert.
8. Tapisserie des Gobelins, Tenture de L'Histoire
d'Alexandre, d'après Charles Le Brun, Poros blessé devant
Alexandre, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert.
11. Soie peinte,
Vues de Dotekom,
Zwolle et Amersfoort,
d’après Charles Le
Brun et AdamFrans Van der
Meulen, XVIIè siècle.
Photo : Jean-Claude
Vaysse.
9. Soie peinte, Passage du Rhin, L’Arrivée des pontonniers,
d’après Charles Le Brun et Adam-Frans Van der Meulen,
XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert.
12. Bureau, ébène et palissandre, marqueterie de bois
clair ombré, panneaux de noyer à l’intérieur, époque
Louis XIV.
Photo : Isabelle Bideau / Mobilier national.
7.
13. Cabinet en
marqueterie Boulle,
marqueterie d’écaille
de tortue et d’étain,
ébène et cuivre doré,
intérieur garni de
tissus anciens,
époque Louis XIV.
Photo : Isabelle Bideau
/ Mobilier national.
14. Aquarelle, Vue panoramique de la ville d’Utrecht,
de Adam-Frans Van der Meulen, XVIIè siècle.
Photo : Philippe Sébert.
16. Buste de Louis
XIV, en plâtre et stuc,
style Louis XIV.
Photo : Mobilier national.
17. Dessin, La Bataille d’Arbèles, de Charles Le Brun,
XVIIè siècle, RMN, Musée du Louvre.
Photo : Michèle Bellot.
15. Carton-modèle pour tapisserie, Le Triomphe d’Alexandre,
atelier de Charles Le Brun, XVIIè siècle.
Photo : Philippe Sébert.
18. Gravure, Colbert de Villacerf visitant les Gobelins, de
Sébastien Leclerc, XVIIè siècle. Photo : Philippe Sébert.
Visuels libres de droits téléchargeables sur : www.observatoire.fr
Rubrique : actualités
Identifiant : presse
Mot de passe : duvernet
8.
III. La tenture de L’Histoire d’Alexandre
le chef-d’oeuvre de Le Brun
Parmi les productions des Gobelins tissées à l'initiative de Charles
Le Brun, la tenture de “L'Histoire d'Alexandre” occupe une place
particulière.
Ce tissage constitue tout d'abord le premier chantier entrepris à la manufacture royale sur
des modèles originaux, aussitôt après sa fondation en 1662 ; c'est en outre le seul dont les
modèles soient entièrement de la main de Le Brun, et la multitude des dessins préparatoires
atteste du soin minutieux avec lequel il a travaillé pendant dix ans, jusqu'en 1672, à ce projet
monumental qui revêtait à ses yeux une importance majeure.
D'une part, la geste d'Alexandre, qui permettait d'exalter la gloire du jeune Roi-Soleil sous la
figure du héros antique, lui tenait plus à coeur, semble t-il, que le projet plus "moderne" de
L’ Histoire du Roi, mis en chantier quasi simultanément, qui allait présenter sans détour la
chronique du règne, sans recourir à l'idéalisation de la métaphore et de l'allégorie. Jouait sans
doute, d'autre part, le désir de s'inscrire dans - et de rivaliser avec - la tradition des maîtres qui
avaient déjà traité ce sujet ; à cet égard, la tenture conçue par Le Brun apparaît comme l'ultime
version d'un thème chevaleresque tissé dès le XIVè siècle, régulièrement repris depuis lors par
les artistes et les liciers, encore à la Renaissance et jusqu'à Jordaens.
La tenture d'Alexandre se situe ainsi à la charnière entre l'héritage de modèles traditionnels,
auxquels se référent son thème et son style, et l'avenir de la manufacture qu'elle inaugure avec
éclat : par l'ambition du propos, le traitement épique des batailles, la force des physionomies
exprimant la diversité des passions, cette première création s'affirme d'emblée comme un chefd'oeuvre du grand style français ; en dépit de l'évolution qui devait se dessiner rapidement en
faveur d'un autre registre du discours politique et esthétique, elle connut de ce fait un succès
prolongé. D'où les nombreux retissages, d'abord aux Gobelins, mais aussi, jusqu'au XVIIIè
siècle, à Bruxelles et Aubusson, sur la base des gravures qui avaient largement diffusé les
modèles de Le Brun.
Bernard Schotter,
administrateur général du Mobilier national et
des manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie.
(Extrait de la préface du catalogue La tenture de L’ Histoire d’Alexandre ; éd RMN ).
9.
IV. Louis XIV : l’homme et le mythe
un roi qui se rêve en nouvel Alexandre
Un roi guerrier
Les conquêtes territoriales de Louis XIV s’articulent autour de phases successives, la guerre de
dévolution (1667-1668) et la guerre de Hollande (1672-1678). La guerre de dévolution, qui avait été
justifiée par Louis XIV par le fait que la dot de la reine, fille du roi d’Espagne, n’avait pas été payée, se
déroula en Flandres. Ainsi les troupes espagnoles du comte de Marsin furent battues par les Français près
du canal de Bruges le 31 août 1667. Cette défaite déboucha sur l’annexion par la France de plusieurs
villes des Pays-Bas espagnols. S’agissant de la guerre de Hollande, le roi se résolut à attaquer les
Provinces-Unies afin de briser l’hégémonie commerciale de ce pays. L’épisode le plus célèbre est celui où
Louis XIV et son armée franchirent le Rhin afin d’envahir la Hollande le 12 juin 1672. La démarche de
Van der Meulen, un artiste qui suit le roi dans ses conquêtes et qui réalise des croquis des hauts faits
militaires, est une démarche étonnamment moderne et appelle la comparaison avec les photographes et
cinéastes au service des armées depuis la fin du XIXème siècle.
L’image du roi
L’image du roi est une matière vivante : elle se construit et se transforme ; elle doit épouser des figures
obligées. La valeur militaire est la première des vertus des souverains : aussi le roi la fait-il se décliner au
passé et au présent. Au passé : il n’échappe à personne que le jeune roi est un nouvel Alexandre.
Au présent : à travers les soies peintes et les tapisseries de Van der Meulen, peintre des batailles de Louis
XIV, c’est l’image du roi de guerre, du roi à la tête de ses troupes, conquérant et victorieux.
Le goût du roi
Louis XIV se devait d’être un roi protecteur des arts et un roi collectionneur : il rivalisait avec les autres
souverains d’Europe. Il a bénéficié de l’héritage de François Ier, de Mazarin et de l’action de Colbert mais
son propre goût s’est formé grâce à la relation privilégiée qu’il a établit avec des artistes de très grand
talent, dont Charles Le Brun, premier peintre du roi. L’exposition se propose d’approcher au plus près
Louis XIV, mécène de la Manufacture des Gobelins. Le superbe tapis de Savonnerie, réalisé pour la
Grande Galerie du Louvre, constitue une preuve éclatante du sommet du raffinement atteint dans le décor
des résidences royales.
Le mythe
Au cours du règne de Louis XIV, le mythe est en construction. Les provinces relaient et diffusent l’image
officielle et façonnent également un roi idéal correspondant aux attentes de ses sujets : un roi puissant et
juste. Les tapisseries de Van der Meulen de la tenture de L’Histoire du Roi (Le Siège de Tournai, Le Siège
de Douai), présentées dans l’exposition, ont servi de propagande pour la gloire et la renommée du roi.
ALEXANDRE
LE
GRAND
DIT
ALEXANDRE III
DE
MACÉDOINE
Né le 21 juillet 356 av.J.-C. à Pella, mort le 13 juin 323 av.J.-C. à Babylone, il est l’un des personnages les
plus célèbres de l’Antiquité. Fils de Philippe II, élève d’Aristote et roi de Macédoine depuis 336 a v . J . - C .,
il devient l’un des plus grands conquérants de l’Histoire. Il fait de son petit royaume le maître de
l’immense empire perse achéménide, s’avance jusqu’aux rives de l’Indus et fonde près de soixante-dix
cités, dont Alexandrie en 331 av.J.-C. La personnalité d’Alexandre et son goût du pouvoir ont inspiré
grand nombre d’artistes dont Charles Le Brun qui transposa cette “gloire des conquêtes” dans la célèbre
tenture de L’Histoire d’Alexandre tissée pour Louis XIV.
10.
V. Deux grands créateurs au service
du roi
Charles Le Brun, directeur des Gobelins
Peintre, graveur, architecte, Charles Le Brun né à Paris le 24 février 1619, est nommé par
Colbert, directeur des Gobelins en 1663. Plus de 250 artistes, peintres, sculpteurs, doreurs,
tapissiers et orfèvres fabriquent sous son impulsion et son contrôle les meubles et les pièces
d’orfèvrerie destinés aux demeures royales : rien n’était fabriqué au Royaume sans que Le Brun
en eût effectué au préalable les esquisses. Anobli par Louis XIV en 1682, il devient aussi
“Premier peintre du Roi”, fournissant à ce titre de multiples cartons de tapisserie notamment
L’Histoire du roi et la célèbre suite de L’Histoire d’Alexandre dont L’Entrée à Babylone, Le Passage
du Granique, La Bataille d’Arbèles, Alexandre et Poros. Charles Le Brun meurt aux Gobelins le
12 février 1690.
CHARLES LE BRUN (Paris : 1619-1690)
1619 : Naissance à Paris.
1642-1646 : Séjour à Rome en compagnie de Nicolas Poussin.
1660-1661 : Réalisation du tableau La Tente de Darius.
8 mars 1663 : Charles Le Brun est nommé directeur des Gobelins.
Vers 1673 : Réalisation des quatre peintures de La Geste d’Alexandre : L’Entrée à Babylone,
Le Passage du Granique, La Bataille d’Arbèles et Alexandre et Poros, (Paris, Musée du Louvre).
1679-1684 : Réalisation du décor de la Galerie des glaces.
1683 : Louvois succède à Colbert ; début de la disgrâce de Charles Le Brun.
1690 : Mort à Paris dans l’enceinte des Gobelins.
Adam-Frans Van der Meulen
Né à Bruxelles, il passe la moitié de sa vie en Flandres. Celui qui va devenir le “Peintre des
conquêtes du Roy” appartient à cette “colonie flamande” si importante au XVIIè siècle à Paris et
part i c u l i è rement aux Gobelins. Celle-ci fut active dans la capitale : aux Gobelins elle se constitua
en groupe d’artistes, de paysagistes, de peintres animaliers, de tapissiers et graveurs. Capable de
peindre à la fois un paysage harmonieux et d’intégrer des scènes claires et distinctes, ce furent sans
doute les raisons de sa réputation et l’origine de sa venue en France à la demande de Colbert. Van
der Meulen fit partie, et au premier rang, de l’équipe d’artistes et d’artisans qui gravitaient
autour de Charles Le Brun.Travaillant tout d’abord sous sa direction et avec lequel il se lia
rapidement, Van der Meulen collabora aux esquisses et aux cartons de tapisseries. Une mission
personnelle lui fut parallèlement confiée, celle de se rendre sur les lieux des places fortes
récemment conquises. Louis XIV comprit la nécessité d’avoir un artiste chargé de célébrer et
de rapporter avec fidélité les événements historiques. Les victoires rapides des premières
11.
campagnes devaient contribuer à l’iconographie glorificatrice du roi. Son rôle au sein des
manufactures des Gobelins comme peintre des conquêtes du roi s’affirme très vite. Les dessins
que Van der Meulen exécuta au cours de ses voyages devaient donc servir à célébrer les
victoires militaires soit en tapisseries (tenture de L’Histoire du roi) soit en peinture. Il mourut
aux Gobelins le 15 octobre 1690, huit mois après Charles le Brun.
ADAM-FRANS VAN DER MEULEN (Bruxelles, 1632 - Paris, 1690)
1632 : Naissance à Bruxelles.
1648 : Elève de P. Snayers dans la gilde de Bruxelles.
1664 : Van der Meulen s’installe à Paris ; il épouse une parente de Le Brun ; ce dernier
l’emploie comme paysagiste aux Gobelins.
1665 : Van der Meulen est nommé “peintre des conquêtes du roi”.
1670 : A partir de cette date, l’artiste commence à travailler aux célèbres toiles des Conquêtes
du Roi.
1673 : Van der Meulen est reçu à l’Académie ; il devient l’un des principaux animateurs de la
Manufacture des Gobelins.
1683-1688 : L’ensemble peint dit des Conquêtes du Roi est mis en place dans le Château de
Marly.
1687 : Le roi loue publiquement ses tableaux.
1690 : Mort à Paris aux Gobelins, huit mois après Le Brun.
12.
VI. La vie aux Gobelins sous Louis XIV
Le 6 juin 1662, Colbert réalisait l’acquisition d’une “grande maison sise au faubourg SaintMarcel-les-Paris au bout de la rue Mouffetard…vulgairement appelée les Gobelins…”. Depuis les
premières années du XVIIè siècle, des ateliers de tapisseries, dirigés par Marc de Comans et
François de la Planche, avaient été installés par ordre d’Henri IV au faubourg Saint-Marcel
dans cette “grande Maison ou anciennement se faisoit tainture”. Louée alors par l’Intendant des
Bâtiments du Roi, Fourcy, “pour loger les tapissiers flamands”, elle avait appartenu auparavant,
selon les difficultés du moment, soit à la famille Canaye, soit à la famille Gobelin.
Reprenant l’idée d’Henri IV et de Sully, Colbert «toujours attentif à tout ce qui pouvait
contribuer à l’avantage et à la gloire du royaume» voulut donner une forte impulsion à
l’industrie et développer la production artistique française afin d’éviter les achats à l’étranger.
Il résolut de regrouper au faubourg Saint-Marcel les divers ateliers parisiens de tapisseries de
haute et basse lice, ainsi que l’atelier de Maincy, établi par Fouquet près de Vaux, que Louis
XIV venait de confisquer au surintendant des Finances, Fouquet. La Manufacture royale des
Gobelins était ainsi créée.
On sait que le ministre de Louis XIV y apporta de grands soins. Elle relevait de ses attributions
en tant que surintendant des Bâtiments, Arts et Manufactures de France. Il la plaça
officiellement en 1663 sous l’autorité de Charles Le Brun, confirmé premier peintre du Roi en
1664. “Sous cette direction on voyait exécuter dans les Gobelins tout ce qui fait aujourd’hui la
magnificence des Maisons royales, et tout ce qui a servi à régaler, non seulement les Ambassadeurs des
potentats de l’Europe, mais ceux des climats les plus éloignés”.
Le Brun eut sous ses ordres non seulement des peintres et des maîtres tapissiers mais aussi des
“orphèvres, fondeurs, graveurs, lapidaires, menuisiers, en toutes sortes d’arts et métiers…” qui
constituèrent la Manufacture royale des Meubles de la Couronne, établie par l’Edit de
novembre 1667 dans l’hôtel des Gobelins, (...) Pour les loger et leur donner les ateliers
nécessaires, Colbert, de 1662 à 1668, augmenta l’acquisition initiale et fit construire, dans
l’enclos des Gobelins, qui pendant plusieurs années fut un vaste chantier, les bâtiments
indispensables (la superficie y compris les cours, prés et jardins atteignit 46.610 m2).
Ces artistes qui, par la volonté de Colbert se trouvaient rassemblés aux Gobelins, où ils
constituaient une communauté d’artisans privilégiés pourvue d’un chapelain, d’un chirurgien,
d’un apothicaire, appartenaient à différentes nationalités – française, italienne, flamande. Tous
participèrent à l’élaboration du style Louis XIV qui allait triompher à Versailles. Le Roi suivait
lui-même de très près l’établissement de cette manufacture où il effectua plusieurs visites.
La première date de 1663.
13.
L’année suivante, le 22 novembre, le Roi
“alla par divertissement
voir les superbes broderies.
Peintures et Tapisseries
Que l’on fait pour sa Majesté
en certain logis écarté
clair, plaizant, point du tout sombre
où des ouvriers en grand nombre
travaillent l’hyver et l’été
avec grande assiduité…”
(La Muze historique)
La reine se rendit aussi à la manufacture en janvier 1666. Dès cette époque, tous les grands
personnages de passage à Paris visiteront les Gobelins. Cet usage se poursuivra tout au long des
siècles.
La Manufacture des Gobelins comprenait environ 250 tapissiers répartis dans des ateliers, à la
tête desquels se trouvait un chef d’atelier qui dépendait lui-même de Charles Le Brun.
Il appartenait au directeur Charles Le Brun de “faire les dessins de la tapisserie… les faire
exécuter correctement et avoir la direction… sur tous les ouvriers”. Rien n’était entrepris sans son
ordre et son contrôle. Autour de lui, des peintres transformaient ses dessins en “cartons”
destinés aux liciers. Chaque peintre était spécialisé dans un genre différent : Jean-Baptiste
Monnoyer pour les fleurs, René-Antoine Houasse pour les animaux, Guillaume Anguier pour
les ornements, Pierre de Sève pour l’histoire, (...) Van der Meulen fut aussi un des principaux
collaborateurs de Le Brun pour les paysages.
Parmi les plus célèbres tentures exécutées dans les ateliers des Gobelins pendant la direction de
Le Brun, il faut citer : Les Eléments, Les Saisons, L’Histoire d’Alexandre, L’Histoire du Roi, Les
Mois ou Les Maisons Royales, les Enfants jardiniers, les Portières des Renommées, etc.
Enfin, parallèlement à son oeuvre propre, Le Brun faisait travailler les lissiers d’après Raphaël
(Histoire de Constantin, Actes des Apôtres), Poussin (Histoire de Moïse)…
Grâce à la protection de Louis XIV qui, jusqu’à la fin conserva à son premier peintre estime et
confiance, Le Brun put se maintenir à la tête de la Manufacture après la mort de Colbert, en
1683, malgré l’hostilité de Louvois. Il mourut aux Gobelins le 12 février 1690.
D’après Les Gobelins
par Jean Coural, administrateur du Mobilier national de 1963 à 1991.
14.
VII. Commissariat et scénographie
Jean VITTET, commissaire de l’exposition
Né le 5 décembre 1963. Diplômé de l'Ecole du Louvre et de l'Université de Paris IV-Sorbonne.
Inspecteur de la création artistique au Mobilier national (Paris) depuis 1989. Chargé du
département des tapisseries et modèles anciens (avant 1900) et chef du service de la
documentation du Mobilier national.
Commissaire des expositions :
- “Alexandre et Louis XIV : tissages de gloire”, Galerie des Gobelins, Paris, 2008-2009.
- “Tapis de la Savonnerie pour la chapelle royale de Versailles au château de Versailles”, 2006.
- “Les Amours des dieux. La mythologie dans la tapisserie du XVIIè au XXè siècle”, Galerie
nationale de la tapisserie, Beauvais, 2004.
Contributions scientifiques et publications :
Reconnu comme l’un des grands spécialistes de la tapisserie en France, Jean Vittet est l’auteur
de nombreuses contributions scientifiques depuis 1992 (articles et notices de catalogues
d’exposition) sur les tapisseries (Gobelins, Beauvais, Savonnerie) et les collections d’art
décoratif du Mobilier national, parmi lesquelles :
Tapestry in the Baroque : Threads of Splendor, cat.expo. New York, The Metropolitan Museum
of Art, (2007-2008), puis Madrid, Palacio Real, 2008 ; huit notices relatives à la tenture de
L'Ancien Testament d'après Simon Vouet et à celle de L'Histoire du roi d'après Charles Le Brun
(n°15, p. 163-169 ; no°41-47, p.374-389) ; édition en espagnol sous le titre Hilos de
esplandor. Tapices del Barroco.
“L'Histoire d'Artémise d'Henri IV et de Marie de Médicis: renaissance d'une tenture royale à fils
d'or" et "La restauration des tapisseries”, cat. expo. Collections du Mobilier national. A l'origine
des Gobelins. La tenture d'Artémise. La redécouverte d'un tissage royal, Paris, Galerie des Gobelins,
2007, p. 15-17, 37.
“Les tapisseries de la Couronne à l'époque de Louis XIV. Du nouveau sur les achats effectués
sous Colbert”, Versalia, n°10, 2007, p. 182-201.
“Les tapis de la Savonnerie de la chapelle royale de Versailles”, L'Estampille-L'Objet d'art,
n° 418, novembre 2006, p. 64-70.
Tapis de la Savonnerie pour la chapelle royale de Versailles, cat. expo. Versailles, château, 2006,
64 pages.
"Les tapisseries de Michel Particelli d'Hémery et de son gendre Louis Phélypeaux de La
Vrillière", Objets d'art. Mélanges en l'honneur de Daniel Alcouffe, Dijon, 2004, p. 170-179.
15.
Pierre-Paul Rubens, cat. expo. Lille, Musée des Beaux-Arts, 2004, trois chapeaux et cinq
notices (p. 270, 278, 292-301), concernant les tentures de Decius Mus, Constantin et Achille.
Les Amours des dieux. La mythologie dans la tapisserie du XVIIè au XXè siècle, cat. expo. Beauvais,
Galerie nationale de la tapisserie, 2004, 41 numéros et notices.
Musée du Louvre. Catalogue. Nouvelles acquisitions du département des Objets d'art 1995-2002,
Paris, 2003, notice n° 35, p. 78-80 (tenture de la salle du conseil de l’Hôtel des Invalides).
“Les manufactures de tapis”, Un Temps d'exubérance. Les arts décoratifs sous Louis XIII et Anne
d'Autriche, cat. expo. Paris, Grand Palais, 2002, p. 178-180, ainsi que douze notices concernant
tapis et tapisseries (p. 154-157, 172, 181-192).
“Le tissage de l'Histoire d'Esther à la Manufacture des Gobelins”, Le Retour d'Esther. Les fastes
retrouvés du château de La Roche-Guyon, cat. expo. 2001, p. 50-55.
Tapisseries françaises des XVIIè et XVIIIè siècles à sujets religieux, journal expo. Beauvais.
Galerie nationale de la tapisserie, 1998-1999, quatre textes et cinq notices (Gobelins : Ancien
Testament, Esther, Nouveau Testament).
“Contribution à l'histoire de la Manufacture de la Savonnerie au XVIIè siècle : l'atelier de Simon
et Philippe Lourdet d'après les minutes notariales”, Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art
français, 1995, p. 99-118.
A Travers les collections du Mobilier national (XVIè - XXè siècles), cat. expo. Beauvais, 2000, onze
notices.
Jacques GARCIA, scénographe de l’exposition
La mise en scène de Jacques Garcia, mécène de l’exposition, propose au rez-dechaussée, sous un plafond-miroir créé par l’agence Moatti et Rivière, des arcs de
triomphes symbolisés par les portes du trésor du garde meuble royal ainsi qu’un choix
de mobiliers anciens tirés des collections. A l’étage, l’exceptionnelle suite de
tapisseries de l’Histoire d’Alexandre, est présentée dans un jardin de topiaires, d’une
manière contemporaine, comme le rêverait un Le Nôtre du XXIè siècle.
Né en 1947, Jacques Garcia se dirige vers l’Ecole d’architecture intérieure Penninghen qu’il
complète par une formation aux métiers d’art.
Il se spécialise à ses débuts dans l’architecture contemporaine en réalisant notamment les
concepts intérieurs de la Tour Montparnasse et des Hôtels Méridien.
Passionné par l’art contemporain, conceptuel en particulier, il découvre de nombreux parallélismes avec le XVIIè siècle.
16.
Dès les années 80, il conduit des projets de décoration pour des clients privés (d’Ornano,
Bouygues, Mauboussin). Depuis le début des années 90, il rénove de nombreux établissements
du groupe hôtelier Lucien Barrière dont l’hôtel Majestic à Cannes.
Son registre créatif s’étend, s’inspirant d’univers très différents, du minimalisme zen à la
surcharge néogothique, de l’exotisme du retour d’Egypte à la folie Napoléon III.
Plusieurs grands projets d’envergure internationale comme la rénovation du pied à terre
parisien du Sultan de Brunei (Place Vendôme) participent à son succès grandissant.
L’ouverture de l’hôtel Costes en 1996 met en lumière son style personnel et indépendant.
Jacques Garcia conçoit les aménagements de lieux prestigieux comme le Fouquet’s, Ladurée,
L’Avenue, La Grande Armée, Le Cabaret, l’Hôtel des Beaux-Arts, le Rivoli Notre Dame. Il
réalise aussi de nombreux projets à l’étranger comme à Beyrouth, Las Vegas, Genève,
Bruxelles.
En 2000, il publie “Jacques Garcia ou l’Eloge du décor” (Flammarion).
Autre volet de son activité, Jacques Garcia collabore avec des musées : en 1993, il réalise la
scénographie de l’exposition Marie-Antoinette au Musée Carnavalet et dirige la rénovation du
Musée de la Vie Romantique. Dernièrement, il a réalisé la scénographie de l’exposition Quand
Versailles était meublé d’argent au Château de Versailles.
Dès 1992, il acquiert Champ de Bataille, un des plus imposants châteaux du XVIIè siècle qu’il
restaure entièrement. Il restitue aussi les 38 hectares de jardins à la française conçus à l’origine
par André Le Nôtre.
Jacques Garcia a reçu de nombreuses distinctions dont la Légion d’honneur, l’Insigne de
Commandeur des Arts et Lettres en 2002, le Prix Henri Texier décerné par l’Académie des
Sciences Morales et Politiques ainsi que l’insigne de Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole
pour ses travaux de restauration du château du Champ de Bataille et de ses jardins.
Avec plus de 40 réalisations d’envergure par an, Jacques Garcia est un des décorateurs français
les plus sollicités. C’est d’ailleurs cette notoriété grandissante qui le pousse au début des années
2000 à développer ses propres collections de meubles, de lampes et de tissus.
Spécialiste des lieux mythiques, Jacques Garcia s’est aussi attaché une clientèle privée
prestigieuse et internationale.
Partenaires :
. Société Houlès
. Société Lelièvre
17.
VIII. Autour de l’exposition
• UN CATALOGUE AUTOUR DE LA TENTURE D'ALEXANDRE
LA TENTURE D’ALEXANDRE : L’Histoire d’Alexandre d’après Charles Le Brun
Ouvrage collectif
En 1662, Louis XIV fonde la manufacture de tapisserie des Gobelins et confie sa direction à Charles Le
Brun (1619-1690). Celui-ci crée plusieurs séries de tapisseries inspirées de l’antique, à la gloire du
monarque. La Tenture d’Alexandre, composée de 1660 à 1673, est un chef-d’œuvre incontournable tout
à fait significatif du Parallèle des Anciens et des Modernes cher à Charles Perrault. La gloire de cet
ensemble fut immédiate : de 1664 à 1688, il fut tissé à huit reprises. Afin d’assurer la diffusion de ce
monument brodé de fil d’or, le groupe de treize pièces fut rapidement gravé.
Dans cet album, la Tenture d’Alexandre restaurée est intégralement reproduite avec de nombreux
documents inédits : dessins préparatoires de la main du Maître, cartons peints de la manufacture, et les
grandes gravures de la Bibliothèque nationale. Cet ensemble est commenté par des textes de fond
revenant sur la vogue du thème d’Alexandre au XVIIe siècle. Les tapisseries qui inspirèrent Le Brun sont
également reproduites comme celles de Giulio Romano par exemple.
AUTEURS : Philippe Beaussant, Pascal-François Bertrand, Arnauld Brejon de Lavergnée, Jean-Jacques
Gautier, Bernard Schotter, Jean Vittet.
Editions RMN. Format 22 X 28 cm, broché, 112 pages, 80 illustrations couleurs, 20
€
environ, parution
septembre 2008. En vente dans toutes les librairies
• UN FILM SUR LE MOBILIER NATIONAL
Les trésors cachés de la République (13 minutes) extrait du film documentaire (52 minutes), écrit et
réalisé par Francis Blaise.
Le film dévoile les coulisses du Mobilier national et des manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la
Savonnerie et fait découvrir les nombreux ateliers de création et de restauration et de teinture, pour la
plupart restés dans leur état d’origine. Le documentaire propose, par ailleurs, une rencontre avec les plasticiens, les architectes, les hommes et les femmes qui mettent leur savoir faire au service du patrimoine.
C’est aussi l’occasion d’évoquer le rôle pédagogique du Mobilier national qui forme des jeunes dans ses
ateliers afin de leur apprendre les métiers de lissiers et de restaurateurs de tapis et de tapisserie.
• UN PARCOURS PÉDAGOGIQUE POUR LES ENFANTS
Un parcours pédagogique mêlant Histoire, intrigues et de multiples questions plus surprenantes les unes
des autres est proposé aux enfants.
A l’aide d’un livret, les enfants découvrent les œuvres-clefs sur un mode ludique. Leur curiosité s’éveille
face à de grandes figures historiques : Alexandre et Louis XIV. Leur sens de l’observation s’aiguise sur
l’art et la technique de la tapisserie
• UNE EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES SUR LA FAÇADE DE LA GALERIE
DES GOBELINS
Le Mobilier national présente sur la façade de la Galerie des Gobelins une sélection de photographies
commandées à Sophie Zénon qui travaille depuis plusieurs années sur la transmission, le savoir-faire, le
geste et l’outil. Son reportage illustre, sur le thème du textile, quelques métiers du patrimoine exercés
au Mobilier national.
18.
IX. Les expositions de la Galerie des
Gobelins en 2009
ÉLÉGANCE ET MODERNITÉ - SIÈGES FRANÇAIS 1908-1958
Beauvais - Les Gobelins - Savonnerie
Avril - août 2009
Le Mobilier national possède une série de sièges garnis de tapisseries de la première moitié du
XXe siècle qui est l'un des fleurons de ses collections et forme, à vrai dire, un ensemble unique
au monde. Ce mobilier exceptionnel, initialement destiné aux résidences présidentielles et
aux salons d'apparat des ambassades de France, offre un témoignage éblouissant d'un certain
luxe à la française et d'un moment privilégié où la tradition du savoir-faire ancestral des
Manufactures nationales épouse avec bonheur les formes renouvelées de l'art du XXè siècle. Les
tissages des Manufactures des Gobelins et de Beauvais seront réunis pour la première fois :
la somptuosité de l'ensemble témoigne du succès spectaculaire de la politique des deux
manufactures pour concilier l'art délicat de la tapisserie avec la modernité de formes dues aux
meilleurs décorateurs français : Jacques Adnet, André Arbus, Félix Bracquemond, Jules Chéret,
Raoul Dufy, André Groult, Colette Guéden, Gilbert Poillerat, Marc du Plantier, Odilon Redon.
Commissaire : Yves Badetz, conservateur au musée d’Orsay.
LA COLLECTION DE TAPISSERIES DE LOUIS XIV
Octobre - décembre 2009
La collection de Louis XIV a trois origines : l’héritage d’une partie du fonds qui avait été
rassemblé par François Ier dans le premier tiers du XVIè siècle ; des achats de pièces
prestigieuses lors de la dispersion des collections Fouquet (1662) et Mazarin (1663) et enfin la
production régulière des manufactures royales des Gobelins et de Beauvais à partir de 1662.
L’exposition évoquera cette collection en présentant sur les deux niveaux de la Galerie des
Gobelins une sélection de chefs-d’œuvre qui reflète deux siècles de mécénat et de
collectionnisme : les pièces extraites du fonds ancien (les Actes des apôtres de Raphaël, les Fructus
Belli et l’Histoire de Scipion de Jules Romain) et des créations contemporaines du roi (la tenture
de la Galerie de Saint-Cloud de Mignard, les Saisons de Charles Le Brun). D’autres tapisseries
de la collection de Louis XIV seront présentées aux mêmes dates dans la Galerie nationale de
la tapisserie à Beauvais.
Cette exposition fait écho à celle sur Louis XIV mécène et collectionneur, présentée au Château
de Versailles.
Commissaire : Arnauld Brejon de Lavergnée, directeur des collections du Mobilier national.
19.
IX. Informations pratiques et contacts
“Alexandre et Louis XIV: Tissages de gloire”
Exposition du 21 septembre 2008 au 1er mars 2009
Commissariat : Jean Vittet, inspecteur de la création artistique au Mobilier national
Scénographie : Jacques Garcia
Mobilier national - Galerie des Gobelins : 42, avenue des Gobelins, 75013 Paris
CONTACTS PRESSE :
AGENCE OBSERVATOIRE
Véronique Janneau, [email protected]
Cécile Salem, [email protected]
Aude Charié, [email protected]
2, rue Mouton Duvernet 75014 Paris
Tél. : 01 43 54 87 71
> Dossier de presse complet, informations pratiques et
photos haute définition libres de droits
téléchargeables sur : www.observatoire.fr
> Rubrique “actualités”
> Identifiant : “presse”
> Mot de passe : “duvernet”
MOBILIER NATIONAL ET MANUFACTURES
DES GOBELINS, DE BEAUVAIS ET DE LA
SAVONNERIE
Véronique Leprette - 01 44 08 53 46
[email protected]
Céline Méfret - 01 44 08 53 20
[email protected]
VISITE DE LA GALERIE DES GOBELINS
EXPOSITION TEMPORAIRE
42, avenue des Gobelins 75013 Paris
Tél. : 01 44 08 53 49
Ouverture : tous les jours sauf le lundi
(fermé le 1er mai, le 25 décembre et le 1er janvier)
Horaires : de 12h30 à 18h30
Accès : Métro Gobelins - ligne 7
Bus ligne 27, 47, 83 et 91
VISITE DES MANUFACTURES
(GOBELINS, BEAUVAIS, SAVONNERIE)
Visite accompagnée d’un conférencier du Centre
des Monuments Nationaux
. Visite individuelle
Billets jumelés avec la visite de l’exposition à la Galerie
des Gobelins, en période d’exposition.
Disponible le mardi, mercredi et jeudi, à 14h ou 15h, sauf
jours fériés
Taille maximum des groupes : 25 personnes
Billets en vente exclusivement à la Fnac au
0892 684 694 (0,34 € min)
Tarif incluant le droit d’entrée pour la visite de la Galerie
Plein tarif : 10 € - Tarif réduit : 7.50 €
. Visite pour les groupes (réservation obligatoire)
Réservation par mail à : [email protected]
Tél. : 01 40 13 46 46 - Fax : 01 40 13 46 74
Mardi-mercredi-jeudi à 14h20 et 14h40
. Visite individuelle (sauf lundi)
Plein tarif : 6 € - Tarif réduit : 4 €
Billets en vente sur place
Vente aux professionnels : Musée & compagnie
pour 20 billets minimum ([email protected])
. Visite individuelle avec conférencier
(réservation conseillée)
Le mercredi, vendredi et samedi à 15h30 et 17h
Plein tarif : 10 € - Tarif réduit : 7.50€
Réservation par mail à : [email protected]
Tél. : 01 40 13 46 46 ou Fax : 01 40 13 46 74
. Visite pour les groupes (réservation obligatoire)
> Groupes autonomes
> Groupes accompagnés d’un conférencier de la
Réunion des Musées Nationaux
Réservation par mail à : [email protected]
Tél. : 01 40 13 46 46 ou Fax : 01 40 13 46 74
DÉLÉGATION AUX ARTS PLASTIQUES
Marie-Christine Hergott - 01 40 15 75 23
[email protected]
EVÉNEMENTIEL
Privatisation de la Galerie et du site des Gobelins
Véronique Leprette :
Responsable de la Mission communication
[email protected]
Céline Mefret :
Adjointe de la Mission communication
[email protected]
20.

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