Reishiki : la cérémonie (shiki) du salut (rei)

Transcription

Reishiki : la cérémonie (shiki) du salut (rei)
Reishiki : la cérémonie (shiki) du salut (rei)
Si vous voulez que votre dojo soit une salle, ce sera une salle ;
si vous voulez que ce soit un dojo, ce sera un dojo !
Nobuyoshi Tamura
Si l’étiquette et le cérémonial semblent absolument naturel aux
japonais, on peut comprendre qu’il n’en aille pas de même pour un
occidental. Nous pratiquons un art martial japonais et le salut est là
pour nous rappeler que l’art martial est aussi un art de paix et
d’harmonie. Le dojo est tout d'abord un lieu de rencontre, un espace
d'étude, de pratique pour les judokas. Il isole les pratiquants de
l'agitation extérieure pour favoriser la concentration.
Le salut est la marque formelle du respect. Il ouvre et il ferme
chaque phase essentielle de la pratique. Dès l'arrivée sur le tapis, il
faut saluer debout la photo du fondateur situé au Kamiza (place
d'honneur du dojo). Chacun prend sa place et ajuste son judogi.
C'est généralement le sempai, l'élève le plus ancien ou haut gradé, qui
dirige le rituel du salut :
« Seiza » : Tous les pratiquants s'agenouillent simultanément ;
« Kiotsuke » : Attention ! Dos droit ;
« Mokuso » : Fermer les yeux pour une petite médiation, faire le
Vide...
« Mokuso yame » : Méditation terminée ;
« Shomen ni rei » : Saluer le fondateur. Sans lui, il n'y aurait pas de
judo ;
« Sensei ni rei » : Saluer le professeur. Sans lui, il n'y aurait pas de
cours, en signe de respect, mais aussi pour le remercier de la peine
(et parfois de sa patience)
« Otagai ni rei » Saluer les autres pratiquants. Sans eux, il n'y a pas
de partenaires ;
Le sensei se relève
« Kiritsu » : Les pratiquants se relèvent simultanément.
Ce rituel peut varier d'un dojo à l'autre, mais on accorde toujours
une grande importance à l'ouverture et la fermeture d'une séance de
judo. Le judo débute et se termine dans la courtoisie.
Sans le respect de l'étiquette et sans l'étiquette du respect, il ne
peut y avoir de judo.