terroriser » la population de Gaza, disent des spécialistes du droit

Transcription

terroriser » la population de Gaza, disent des spécialistes du droit
Les attaques israéliennes
sont
conçues
pour
«
terroriser » la population de
Gaza, disent des spécialistes
du droit international
Akram Muqdad tient le corps de son fils, Baraa de six
en même temps que 9 autres personnes, des enfants
plupart, lors d’une explosion dans un parc du camp de
d’al-Shati au nord de la ville de Gaza, le 28
(Abedllah Jadallah / APA images)
ans, tué
pout la
réfugiés
juillet
« La population civile de la bande de Gaza est soumise à une
attaque directe » ont averti des douzaines d’experts en droit
international, dans une déclaration exposant les nombreuses
violations du droit de la guerre par Israël, certaines
atteignant le niveau de crimes de guerre.
Cette déclaration est tombée au moment où le nombre de
victimes après trois semaines de bombardement israélien se
monte à 1 088 morts aujourd’hui, le premier jour d’un sombre
Aïd-al-Fitr, la fête de fin du Ramadan.
Dix Palestiniens, dont au moins huit enfants, ont été tués
lors d’une attaque de missile sur un parc dans le camp de
réfugiés d’al-Shati, alors que des familles se retrouvaient
pour célébrer la fête.
Israël a nié sa responsabilité dans cette attaque et a accusé
un envoi raté de missiles du Hamas, mais le groupe de
résistance palestinien a rejeté l’allégation israélienne comme
« vaine tentative de se défausser de son crime et de sa
crainte que ce crime ne soit révélé et passible de poursuites
judiciaires ».
Terroriser les civils
« La plupart des lourds bombardements récents sur Gaza sont
dépourvus d’une justification militaire acceptable ; ils
apparaissent au contraire comme conçus pour terroriser les
populations civiles » dit la déclaration signée par plus de
140 spécialistes du droit international, défenseurs des droits
humains, experts en droit et autres.
Parmi les signataires, on compte John Dugard et Richard Falk,
tous deux anciens rapporteurs spéciaux de l’ONU sur la
situation des droits humains dans les territoires palestiniens
occupés.
Sont également signataires Daniel Feierstein, président de
l’Association Internationale de spécialistes en génocide ;
Penny Green, directrice de l’Initiative Internationale sur les
crimes d’État du King’s College de Londres ; et Karim Lahidji,
président de la Fédération Internationale des Droits de
l’Homme (FIDH).
« La population civile de Gaza a été victime d’une
interprétation abusive du droit à l’auto-défense », ajoute la
déclaration.
Au nombre des attaques illégales d’Israël figure l’assaut sur
le quartier de Shujaiya de la ville de Gaza, dont la
déclaration dit que « ce fut une des opérations les plus
sanglantes et agressives jamais menées par Israël dans la
bande de Gaza, dans une forme de violence urbaine qui est un
manque de respect total à l’innocence des civils ».
Des alibis
La déclaration souligne aussi la destruction délibérée par
Israël des maisons de milliers de gens ainsi que la façon dont
Israël « avertit » soit en lançant des bombes plus légères sur
un bâtiment, soit en envoyant des SMS ou en téléphonant.
En dépit de tels « avertissements », « l’attaque volontaire de
maisons de civils demeure illégale faute de preuve d’une
nécessité militaire et relève d’une violation du principe de
proportionnalité » disent les experts.
« Non seulement ces « avertissements » sont généralement
inefficaces et ne peuvent qu’entraîner des catastrophes » note
la déclaration, « mais ils s’avèrent être des alibis pour
qu’Israël puisse présenter ceux qui restent chez eux comme des
boucliers humains ».
La politique illégale d’Israël consistant à enfermer la bande
de Gaza se poursuit sous le regard complice de la communauté
internationale » dit la déclaration.
La déclaration dénonce également « les roquettes lancées
depuis la bande de Gaza, étant donné que toute attaque
indiscriminée contre des civils, quelle que soit l’identité
des auteurs est non seulement illégale en droit international
mais aussi moralement intolérable ».
« Néanmoins », est-il ajouté, « les deux parties au confit ne
peuvent être tenues pour égales et leurs actions, une fois de
plus, sont d’une ampleur incomparable ».
Responsabilité
En termes de responsabilité, la déclaration critique «
plusieurs États membres de l’ONU et l’ONU » qui exercent une
pression de fait sur Mahmoud Abbas, le dirigeant de l’Autorité
Palestinienne, pour qu’il n’ait pas recours à la Cour Pénale
Internationale (CPI).
La déclaration en appelle aux « autorités gouvernementales de
Palestine » – référence présumée à Abbas, pour qu’elles
ratifient le traité de la CPI.
Elle insiste aussi auprès du Conseil de Sécurité pour qu’il «
exerce ses responsabilités en matière de paix et de justice en
référant la situation en Palestine au Procureur de la CPI » –
une action qui nécessiterait le soutien de pays jouissant du
droit de veto comme les USA, la France et le Royaume Uni, qui
ont tous pris la défense de l’assaut israélien sur Gaza.
Voici le texte complet de la déclaration et la liste des
signataires :
La communauté internationale doit mettre fin à la punition
collective infligée par Israël à la population civile de la
bande de Gaza
En tant que spécialistes du droit international, défenseurs
des droits humains, experts en droit et individus qui croient
fermement dans le droit et dans la nécessité qu’il soit
respecté en temps de paix et encore plus en temps de guerre,
nous ressentons qu’il est de notre devoir intellectuel et
moral de dénoncer les graves violations, la mystification et
l’irrespect des principes les plus basiques du droit des
conflits armés et des droits humains fondamentaux de l’entière
population palestinienne, commis lors de l’offensive
israélienne encours sur la bande de Gaza.
Nous condamnons aussi les roquettes lancées depuis la bande de
Gaza, étant donné que toute attaque indiscriminée contre des
civils, quelle que soit l’identité des auteurs est non
seulement illégale en droit international mais aussi
moralement intolérable. Néanmoins, comme l’exprime
implicitement la Résolution du 23 juillet 2014 du Conseil des
droits humains de l’ONU, les deux parties au confit ne peuvent
être tenues pour égales et leurs actions, une fois de plus,
sont d’une ampleur incomparable.
Une fois de plus c’es tune population civile non armée, les «
personnes protégées » selon les termes du droit international
humanitaire, qui est dans l’œil du cyclone. La population
civile de Gaza a été victime d’une interprétation abusive du
droit à l’auto-défense, au sein d’une escalade de la violence
perpétrée au vu et au su de toute la communauté
internationale. La soi-disant Opération de Bordure Protectrice
a fait irruption dans le contexte d’un conflit armé et d’une
brutale occupation qui se prolonge depuis 1967. Au cours de ce
conflit, des milliers de Palestiniens ont été tués et blessés
dans la bande de Gaza pendant des périodes répétées et
ostensibles de « cessez-le-feu » depuis 2005, après le «
désengagement unilatéral de la bande de Gaza » par Israël. Les
morts causées par les provocations d’Israël dans la bande de
Gaza avant la dernière escalade des hostilités, ne doivent pas
être ignorées non plus.
Selon des sources onusiennes, au cours des deux dernières
semaines, près de 800 Palestiniens ont été tués à Gaza et plus
de 4 000 blessés, en majorité des civils. Plusieurs sources
indépendantes signalent que seuls 15 pour cent des victimes
étaient des combattants. Des familles entières ont été
assassinées. Des hôpitaux, des dispensaires aussi bien qu’un
centre de rééducation pour handicapés ont été ciblés et
fortement endommagés. En une seule journée, le dimanche 20
juin, plus de 100 civils palestiniens ont été tués à Shujaiya,
un quartier d’habitation de la ville de Gaza. Ce fut une des
opérations les plus sanglantes et agressives jamais menées par
Israël dans la bande de Gaza, dans une forme de violence
urbaine qui est un manque de respect total à l’innocence des
civils. Elle fut malheureusement suivie deux jours plus tard
par une attaque aussi destructrice sur Khuzaa, à l’Est de Khan
Younis.
Il faut ajouter que l’offensive a déjà causé la destruction
massive de bâtiments et d’infrastructures : selon le bureau de
l’ONU chargé de la coordination des affaires humanitaires,
plus de 3 000 maisons ont été visées et détruites ou gravement
endommagées. Ainsi que cela a été dénoncé par la Mission
d’Enquête de l’ONU (FFM) sur le conflit à Gaza après
l’opération « Plomb Durci » d’Israël en 2008-2009, « alors que
le gouvernement israélien a essayé de présenter son opération
comme avant tout une réponse à des attaques de roquettes, dans
l’exercice de son droit à l’auto-défense, la Mission considère
que le plan a été dirigé, au moins en partie sur une autre
cible : les gens de Gaza dans leur ensemble (A/HRC/12/48, par.
1680). On peut dire la même chose de l’offensive israélienne
actuelle.
La population civile de la bande de Gaza est soumise à une
attaque directe et nombreux sont ceux qui sont forcés de
quitter leurs maisons. Là où il y avait déjà un problème de
réfugiés et une crise humanitaire, la situation empire avec
une nouvelle vague de déplacements massifs de civils : le
nombre de déplacés internes a atteint presque 150 000 ; nombre
d’entre eux ont trouvé refuge dans des écoles surpeuplées de
l’UNRWA, lesquelles ne sont malheureusement pas des zones
sûres, comme l’ont montré les attaques répétées sur l’école de
l’UNWRA de Beit Hanoun. Tout le monde à Gaza est traumatisé et
vit dans un état permanent de terreur.
Ce résultat est intentionnel, car Israël s’appuie à nouveau
sur la «“doctrine Dahiya », qui fait recours délibérément à
des forces hors de proportion pour infliger des souffrances à
la population civile afin d’atteindre des buts politiques
(faire pression sur le gouvernement Hamas) plutôt que
militaires.
En procédant ainsi, Israël viole de façon flagrante et répétée
le droit des conflits armés, qui établit que les combattants
et les objectifs militaires peuvent être ciblés, c.a.d. « ces
objets qui par leur nature, localisation, objectif ou usage
servent effectivement à l’action militaire et dont la
destruction totale ou partielle, la capture ou la
neutralisation, dans les circonstances prévalant au moment,
présente un avantage militaire défini ». La plupart des
récents bombardements à Gaza n’ont pas de justification
militaire acceptable et, en revanche, semblent être conçus
pour terroriser la population civile. Comme le clarifie
l’ICRC, causer la terreur délibérément est sans conteste
illégal selon le droit international coutumier.
Dans son avis consultatif sur les armes nucléaires, la CIJ
(Cour internationale de justice) a déclaré que le principe de
distinction, qui exige des Etats belligérants de distinguer
entre civils et combattants, est un des « principes cardinaux
» du droit humanitaire international et un des « principes
intransgressibles du droit coutumier international ».
Le principe de distinction est codifié dans les articles
48,51(2) et 52(2) du Protocole additionnel I de 1977 aux
Conventions de Genève de 1949, auxquels aucune réserve n’a été
faite. D’après le protocole additionnel I, « attaque » se
réfère à des « actes de violence contre l’adversaire,
offensivement ou défensivement » (article 49). D’après les
droits internationaux, coutumiers et des traités,
l’interdiction de l’attaque directe contre la population ou
les objectifs civils est absolue. Il n’y a pas de latitude
disponible pour invoquer comme justification une nécessité
militaire.
Contrairement aux déclarations d’Israël, les erreurs causant
des victimes civiles ne peuvent pas être justifiées : en cas
de doute sur la nature de la cible, le droit établit
clairement qu’un objectif normalement dédié à des fonctions
civiles (comme les écoles, maisons, lieux de culte et
établissements médicaux) sont présumés ne pas être utilisés
pour des usages militaires.
Durant ces dernières semaines, les responsables et
représentants de l’ONU ont appelé plusieurs fois Israël à
respecter strictement le principe de précaution lorsqu’il mène
des attaques dans la bande de Gaza, où les risques sont
fortement aggravés par la très haute densité de population ;
et une retenue maximale doit être exercée pour éviter les
victimes civiles. Human Rights Watch a noté que ces règles
existent pour minimiser les erreurs « quand de telles erreurs
sont répétées, ceci interroge si les règles ont été méprisées
».
De plus, même en ciblant des objectifs clairement militaires,
Israël viole constamment le principe de proportionnalité:
c’est particulièrement évident concernant les centaines de
maisons civiles détruites par l’armée israélienne au cours de
l’opération militaire actuelle à Gaza. Avec l’intention
déclarée de viser un seul membre de Hamas, les forces
israéliennes ont bombardé et détruit des maisons malgré
qu’elles servaient de résidence à des dizaines de civils, dont
des femmes, des enfants et des familles entières.
D’après le droit coutumier international, il est
intrinsèquement illégal de viser intentionnellement des
objectifs civils, et la violation d’un principe de droit si
fondamental peut correspondre à un crime de guerre. La
délivrance d’un « avertissement » – comme la technique
israélienne dite de ‘coups sur le toit’ ou l’envoi d’un SMS
cinq minutes avant l’attaque – ne l’atténue pas : il reste
illégal d’attaquer volontairement un foyer civil sans preuve
de nécessité militaire car ceci correspond à une violation du
principe de proportionnalité. De plus, non seulement ces «
avertissements » sont généralement inefficaces et peuvent même
causer d’autres victimes, mais ils apparaissent comme une
excuse préfabriquée par Israël pour décrire les gens qui
restent chez eux comme des « boucliers humains ».
Les attaques indiscriminées et disproportionnées, le ciblage
d’objectifs n’offrant pas d’avantage militaire et le ciblage
intentionnel de civils et de foyers civils ont été des
caractéristiques persistantes de la politique au long cours
d’Israël pour punir toute la population civile de la bande de
Gaza qui, depuis plus de sept ans, a été virtuellement
emprisonnée par le siège imposé par Israël.
Un tel régime correspond à une forme de punition collective,
qui viole l’interdiction inconditionnelle mise en place dans
l’article 33 de la Quatrième convention de Genève et qui a été
condamnée internationalement pour son illégalité. Cependant,
loin d’avoir été contrée efficacement par les acteurs
internationaux, la politique illégale d’Israël de blocus
absolu imposé sur la bande de Gaza a continué sans
interruption sous le regard complice de la communauté
internationale des Etats.
Comme l’a affirmée la mission d’enquête de l’ONU de 2009 sur
le conflit à Gaza : « La justice et le respect de l’Etat de
droit sont les bases indispensables à la paix. La situation
prolongée a créé une crise de la justice dans le Territoire
Palestinien Occupé qui justifie une action » (A/HRC/12/48,
para. 1958). Effectivement : « l’immunité de longue durée a
été un facteur de perpétuation de la violence dans la région
et de répétition des violations, ainsi que de l’érosion de la
confiance parmi les Palestiniens et de nombreux Israéliens sur
les perspectives de justice et de solution pacifique du
conflit » (A/HRC/12/48, para. 1964).
Par conséquent,
· Nous saluons la Résolution adoptée le 23 juillet 2014 par le
Conseil des droits
commission d’enquête
pour étudier toutes
humanitaires et de
Occupé.
de l’homme de l’ONU, par laquelle une
indépendante internationale a été établie
les violations des droits internationaux
l’homme dans le Territoire Palestinien
· Nous appelons les Nations Unies, la Ligue arabe, l’Union
européenne, les Etats, en particulier les des États-Unis
d’Amérique et la communauté internationale tout entière avec
son pouvoir collectif à agir dans un esprit d’extrême urgence
pour mettre fin à l’escalade de la violence contre la
population civile de la bande de Gaza et pour activer les
procédures pour mettre en examen tous les responsables de
violations du droit international, y compris les dirigeants
politiques et les commandants militaires. En particulier:
· Tous les acteurs régionaux et internationaux devraient
soutenir la conclusion immédiate d’un accord de cessez-le-feu
durable, exhaustif et mutuellement convenu, qui doit assurer
la facilitation et l’accès rapide de l’aide humanitaire et
l’ouverture des frontières vers et depuis Gaza ;
· Toutes les hautes parties contractantes des Conventions de
Genève doivent être appelées à se conformer de manière urgente
et inconditionnelle à leurs obligations fondamentales,
contraignantes en tout temps, et à agir selon l’article commun
1 à prendre toutes les mesures nécessaires pour l’arrêt des
graves violations, comme l’imposent clairement les articles
146 et 147 de la quatrième Convention de Genève ; ces lois
s’appliquent également à toutes les parties concernées ;
· De plus, nous dénonçons les pressions politiques honteuses
exercées par plusieurs états membres de l’ONU et par l’ONU sur
le président Mahmoud Abbas pour décourager le recours à la
Cour pénale internationale (CPI) et nous pressons les
dirigeants gouvernementaux de la Palestine à invoquer la
juridiction de la CCI en ratifiant le traité de la CCI et,
dans l’intérim, en re-soumettant la déclaration sous l’article
12(3) du statut de Rome, afin de d’enquêter sur et de
poursuivre les crimes internationaux sérieux commis sur le
territoire palestinien par toutes les parties du conflit ; et
· Finalement le Conseil de sécurité de l’ONU doit exercer ses
responsabilités concernant la paix et la justice en soumettant
la situation en Palestine au procureur de la CPI.
Signataires:
Notez SVP que les affiliations institutionnelles sont dans un
seul but d’identification.
1. John Dugard, Former UN Special Rapporteur on human rights
situation in the Occupied Palestinian Territory
2. Richard Falk, Former UN Special Rapporteur on human rights
situation in the Occupied Palestinian Territory
3. Alain Pellet, Professor of Public International Law,
University Paris Ouest, former Member of the United Nations
International Law Commission, France
4. Georges Abi-Saab, Emeritus Professor of International Law,
Graduate Institute of International and Development Studies,
Geneva, Former Judge on the ICTY
5. Vera Gowlland-Debbas, Emeritus Professor of International
Law, Graduate Institute of International and Development
Studies, Geneva, Switzerland
6. Chantal Meloni, Adjunct Professor of International Criminal
Law, University of Milan, Italy (Rapporteur)
7. Roy Abbott, Consultant in International Humanitarian Law
and International Human Rights Law, Australia
8. Lama Abu-Odeh, Law Professor, Georgetown University Law
Center, USA
9.
Susan
M.
Akram,
Clinical
Professor
and
supervising
attorney, International Human
University School of Law, USA
rights
Program,
Boston
10. Taris Ahmad, Solicitor at Jones Day, London, UK
11. Maria Anagnostaki, PhD candidate, Law School University of
Athens, Greece
12. Antony Anghie, Professor of Law, University of Utah, USA
13. Nizar Ayoub, Director, Al-Marsad, Arab Human Rights Centre
in Golan Heights
14. Valentina Azarov, Lecturer in Human Rights
International Law, Al Quds Bard College, Palestine
and
15. Ammar Bajboj, Lecturer in Law, University of Damascus,
Syria
16. Samia Bano, SOAS School of Law, London, UK
17. Asli Ü Bali, Professor of Law, UCLA School of Law, USA
18. Jakub Michał Baranowski, Phd Candidate, Universita’ degli
Studi Roma Tre, Italy
19. Frank Barat, Russell Tribunal on Palestine
20. Emma Bell, Coordinator of the European Group for the Study
of Deviance and Social Control, Université de Savoie, France
21. Barbara Giovanna Bello, Post-doc Fellow, University of
Milan, Italy
22. Brenna Bhandar, Senior lecturer in Law, SOAS School of
Law, London, UK
23. George Bisharat, Professor of Law, UC Hastings College of
Law, USA
24. Barbara Blok, LLM Candidate, University of Essex, UK
25. John Braithwaite, Professor of Criminology, Australian
National University, Australia
26. Michelle Burgis-Kasthala, lecturer in international law,
University of Edinburgh, UK
27. Eddie Bruce-Jones, Lecturer in Law, University of London,
Birkbeck College, UK
28. Sandy Camlann, LLM Candidate, Université Paris Ouest
Nanterre La Défense, France
29. Grazia Careccia, Human Rights Advocate, London, UK
30. Baris Cayli, Impact Fellow, University of Stirling, UK
31. Antonio Cavaliere, Professor of Criminal Law, University
Federico II, Naples, Italy
32. Kathleen Cavanaugh, Senior Lecturer, Irish Center for
Human Rights, National University of Ireland, Galway, Ireland
33.
Elizabeth
Chadwick,
Reader
in
International
Law,
Nottingham, UK
34. Donna R. Cline, Attorney at Law, USA
35. Karen Corteen, Senior Lecturer in Criminology, University
of Chester, UK
36. Andrew Dahdal, Lecturer, Faculty of Business
Economics, Macquarie University, Sydney, Australia
37. Teresa Dagenhardt, Reader in Criminology,
University Belfast, Northern Ireland
and
Queen’s
38. Luigi Daniele, PhD candidate in Law, Italy
39. Alessandro De Giorgi, Professor of Justice Studies, San
Josè State University, USA
40. Paul de Waart, Professor Emeritus of International Law, VU
University, Amsterdam, The Netherlands
41. Gabriele della Morte, Senior Lecturer in International
Law, University Cattolica, Milan, Italy
42. Max du Plessis, Professor of Law, University of KwazuluNatal, and Barrister, South Africa and London, UK
43. Noura Erakat, Georgetown University, USA
44. Mohammad Fadel, Associate Professor of Law, University of
Toronto Faculty of Law, Canada
45. Mireille Fanon-Mendés France, Independent Expert UNO,
Frantz Fanon Foundation, France
46. Michelle Farrell, lecturer in law, School of Law and
Social Justice, University of Liverpool, UK
47. Daniel Feierstein, Professor and President International
Association of Genocide Scholars (IAGS), Argentina
48. Eleonor Fernández Muñoz, Costa Rica
49. J. Tenny Fernando, Attorney at Law, Sri Lanka
50. Amelia Festa, LLM Candidate, University of Naples Federico
II, Italy
51. Katherine Franke, Professor of Law, Columbia Law School,
USA
52. Jacques Gaillot, Bishop in partibus of Patenia
53. Katherine Gallagher, Vice President FIDH, senior attorney,
Centre for Constitutional Rights (CCR), New York, USA
54. Avo Sevag Garabet, LLM, University of Groningen, the
Netherlands
55. Jose Garcia Anon, Professor of Law, Human Rights
Institute, University of Valencia, Valencia, Spain
56. Irene Gasparini, PhD candidate, Universitá Cattolica,
Milan, Italy
57. Stratos Georgoulas, Assistant Professor, University of the
Aegean, Greece
58. Haluk Gerger, Professor, Turkey
59. Hedda Giersten, Professor, Universitet I Oslo, Norway
60. Javier Giraldo, Director Banco de Datos CINEP, Colombia
61. Carmen G. Gonzales, Professor of Law, Seattle University
School of Law, USA
62. Penny Green, Professor of Law and Criminology, Director of
the State Crime Initiative, King’s College London, UK
63. Katy Hayward, Senior Lecturer in Sociology, Queen’s
University Belfast, Northern Ireland
64. Andrew Henley, PhD candidate, Keele University, UK
65. Christiane Hessel, Paris, France
66. Paddy Hillyard, Professor Emeritus, Queen’s University
Belfast, Northern Ireland
67. Ata Hindi, Institute of Law, Birzeit University, Palestine
68. Francois Houtart, Professor, National Institute of Higher
Studies, Quito, Ecuador
69. Deena R. Hurwitz, Professor, General Faculty, Director
International Human Rights Law Clinic, University of Virginia
School of Law, USA
70. Perfecto Andrés Ibánes, Magistrado Tribunal Supremo de
Espagna, Spain
71. Franco Ippolito, President of the Permanent People’s
Tribunal, Italy
72. Ruth Jamieson, Honorary Lecturer, School of Law, Queen’s
University, Belfast, Northern Ireland
73. Helen Jarvis, former member Extraordinary Chambers in the
Courts of Cambodia (ECCC), member of IAGS, Cambodia
74. Ioannis Kalpouzos, Lecturer in Law, City Law School,
London, UK
75. Victor Kattan, post-doctoral fellow, Law Faculty, National
University of Singapore
76. Michael Kearney, PhD, Lecturer in Law, University of
Sussex, UK
77. Yousuf Syed Khan, USA
78. Tarik Kochi, Senior Lecturer in Law, School of Law,
Politics and Sociology, University of Sussex, UK
79. Anna Koppel, MSt Candidate in International Human Rights
Law, University of Oxford, UK
80. Karim Lahidji, President of the International Federation
for Human Rights (FIDH) and lawyer
81. Giulia Lanza, PhD Candidate, Università degli Studi di
Verona, Italy
82. Daniel Machover, solicitor, Hickman & Rose, London, UK
83. Tayyab Mahmud, Professor of Law, Director of the Centre
for Global Justice, Seattle University School of Law, USA
84. Maria C. LaHood, Senior Staff Attorney, CCR, New York, USA
85. Louise Mallinder, Reader in Human Rights and International
Law, University of Ulster, UK
86. Triestino Mariniello, Lecturer in International Criminal
Law, Edge Hill University, UK
87. Mazen Masri, Lecturer in Law, The City Law School, City
University, London, UK
88. Siobhan McAlister, School of Sociology, Queen’s University
Belfast, Northern Ireland
89. Liam McCann, Principal Lecturer in Criminology, University
of Lincoln, UK
90. Jude McCulloch, Professor of
University, Melbourne, Australia
Criminology,
Monash
91. Yvonne McDermott Rees, Lecturer in Law, University of
Bangor, UK
92. Cahal McLaughlin, Professor, School of Creative Arts,
Queen’s University Belfast, Northern Ireland
93. Araks Melkonyan, LLM Candidate, University of Essex, UK
94. Antonio Menna, PhD Candidate, Second University of Naples,
Caserta, Italy
95. Naomi Mezey, Professor of Law, Georgetown University Law
Center, USA
96. Michele Miravalle, PhD candidate, University of Torino,
Italy
97. Sergio Moccia, Professor of Criminal Law, University
Federico II, Naples, Italy
98. Kerry Moore, Lecturer, Cardiff University
99. Giuseppe Mosconi, Professor of Sociology, University of
Padova, Italy
100. Usha Natarajan, Assistant Professor, Department of Law &
Centre for Migration and Refugee Studies, The American
University in Cairo, Egypt
101. Miren Odriozola Gurrutxaga, PhD Candidate, University of
the Basque Country, Donostia – San Sebastián, Spain
102. Georgios Papanicolaou, Reader in Criminology, Teesside
University, UK
103. Marco Pertile, Senior Lecturer in International Law,
104. Faculty of Law, University of Trento, Italy
105. Andreas Philippopoulos-Mihalopoulos, Professor of Law and
Theory, LLM, The Westminster Law and Theory Centre, UK
106. Antoni Pigrau Solé, Universitat Rovira i Virgili de
Tarragona, Spain
107.
Joseph
Powderly,
Assistant
Professor
of
Public
International Law, Leiden University, The Netherlands
108. Tony Platt, Visiting Professor of Justice Studies, San
Jose State University, USA
109. Scott Poynting, Professor in Criminology, University of
Auckland, New Zeeland
110. Chris Powell, Professor of Criminology, University
S.Maine, USA
111. Bill Quigley, Professor, Loyola University, New Orleans
College of Law, USA
112. John Quigley, Professor of Law, Ohio State University
113. Zouhair Racheha, PhD Candidate, University Jean Moulin
Lyon 3, France
114. Laura Raymond, International Human Rights Advocacy
Program Manager, CCR, New York, USA
115. Véronique Rocheleau-Brosseau,
University, Canada
LLM
candidate,
Laval
116. David Rodríguez Goyes, Lecturer, Antonio Nariño and Santo
Tomás Universities, Colombia
117. Alessandro Rosanò, PhD Candidate, Università degli Studi
di Padova, Italy
118. Jamil Salem, Director
University, Palestine
Institute
of
Law,
Birzeit
119. Mahmood Salimi, LLM Candidate, Moofid University, Iran
120. Nahed Samour, doctoral fellow, Humboldt University,
Faculty of Law, Berlin, Germany
121. Iain GM Scobbie, Professor of Public International Law,
University of Manchester, UK
122. David Scott, Senior Lecturer in Criminology, Liverpool
John Moores University, UK
123. Phil Scraton, Professor of Criminology, Belfast, Ireland
124. Rachel Seoighe, PhD Candidate, Legal Consultant, King’s
College London, UK
125. Tanya Serisier, School of Sociology, Queen’s University
Belfast, Northern Ireland
126. Mohammad Shahabuddin, PdD, Visiting researcher, Graduate
School of International Social Sciences, Yokohama National
University, Japan
127. Dean Spade, Seattle University School of Law, USA
128. Per Stadig, lawyer, Sweden
129. Chantal Thomas, Professor of Law, Cornell University, USA
130. Kendall Thomas,
University, USA
Nash
Professor
of
Law,
Columbia
131. Gianni Tognoni, Lelio Basso Foundation, Rome, Italy
132. Steve Tombs,
University, UK
Professor
of
Criminology,
The
Open
133. Paul Troop, Barrister, Garden Court Chambers, UK
134. Valeria Verdolini, Reader in Sociology, University of
Milan, Italy
135. Francesca Vianello, University of Padova, Italy
136. Aimilia Voulvouli, Assistant Professor of Sociology,
Fatih University, Turkey
137. Namita Wahi, Fellow, Centre for Policy Research, Dharma
Marg, Chanakyapuri, New Delhi, India
138. Sharon Weill, PhD, Science Po, Paris/ CERAH, Geneva,
Switzerland
139. Peter Weiss, Vice President of Centre for Constitutional
Rights (CCR), New York, USA
140.
David
Whyte,
Reader
in
Sociology,
University
of
Liverpool, UK
141. Jeanne M. Woods, Henry F. Bonura, Jr. Distinguished
Professor of Law, Loyola University College of Law, New
Orleans, USA
142. William Thomas Worster, Lecturer, International Law, The
Hague University of Applied Sciences, The Netherlands
143. Maung Zarni, Judge, PPT on Sri Lanka and Visiting Fellow,
London School of Economics and Political Science
Traduction: SF et JPB pour l’Agence Média Palestine
Source: The Electronic Intifada