Sarah M arie Benninghoff - Saint

Transcription

Sarah M arie Benninghoff - Saint
J E U N E S E N GAG É S
Sarah Marie
Benninghoff
L’écriture te tient à cœur au
point de vouloir en faire ton
métier. Qu’écris-tu en ce
moment ?
Je termine mon travail de matu
sous la forme d’un roman épistolaire. Ce sont des lettres entre
deux femmes, en 1948, qui
racontent les événements qui les
ont poussées à quitter l’Europe
pour les Etats-Unis.
PROPOS RECUEILLIS PAR
VINCENT LAFARGUE
PHOTO : LDD
T’es qui ?
Sarah Marie, 18 ans, étudiante,
de Thônex (GE).
Tu t’engages où ?
J’essaie d’apporter une certaine
douceur et un regard différent
sur le monde et ses habitants
à travers la danse et l’écriture.
> Le blog des textes
de Sarah :
www.motsephemeres.
wordpress.com
> Lien vers la vidéo de la
flashmob du 24 mars à
Genève :
XII
Sarah Marie, l’Eglise de demain
sera… ?
… un lieu d’accueil, de rencontres, de tolérance, où l’autre
n’est pas craint et n’a pas peur
d’être lui-même.
On t’a vue dans une flashmob à
Genève le 24 mars. Quel en était
le but ?
En apprenant les attentats de
Bruxelles, on a mis de la musique
avec mon frère à la maison. On
est tombés sur « Imagine » de
John Lennon et je me suis dit
que je ne pouvais pas apprendre
des nouvelles si dures sans rien
faire, sans avoir rien à offrir à
quelqu’un. J’ai invité des amis à
danser avec moi le surlendemain,
dans la rue. Nous l’avons fait au
parc des Bastions, à la Treille,
devant la cathédrale Saint-Pierre,
au Molard, au Jardin Anglais,
dans le hall de la gare Cornavin,
devant l’hôtel Kempinsky. Les
gens étaient touchés.
L’E SS E N T I E L
Le roman épistolaire est un style
rare. Pourquoi l’avoir choisi ?
Après la lecture du roman Un
goût de cannelle et d’espoir (2014)
de Sarah McCoy, je me suis dit
« et pourquoi pas ». Il y a quelque
chose de tellement magique dans
les lettres, un jeu entre ce que
l’on dit, ce que l’on est, ce que
l’on pense, on y trouve à la fois
la possibilité de se livrer et de se
retenir…
Tu écris d’autres textes sur ton
blog. Mettras-tu ce roman en
ligne ?
J’y réfléchis. Les textes du blog
sont beaucoup plus courts, je ne
suis pas sûre que ce texte-ci entre
vraiment dans le format du blog.
Depuis quelque temps tu as
ajouté ton deuxième prénom,
Marie, à ton prénom. Pourquoi ?
Marie me rappelle beaucoup ma
grand-maman, sa foi. Du côté de
mon papa toutes les femmes ont
ce deuxième prénom. Mais c’est
aussi et surtout parce que j’avais
envie d’être vraiment moi-même
et elle fait un peu partie de moi.

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