télégraphe officiel.

Transcription

télégraphe officiel.
J E U D I 20 M A I
IÎI*
TÉLÉGRAPHE
OFFICIEL.
L'Empereur
E
X
T
E
R
ROYAUME DE
I
E
U
perte
son
quartier général
porté
le sien
k
à Me r se-
bo M rg ; 1« général Maisnn était entra à H a l l e ;
WESTPHALIE.
Cas sel y le z 7
avait
Weissenfels ; le vice-roi avait
R
le
duc
de Raguse a v a i t son quartrer-géneral àNaumbourg ; le
avril.
comte
Bertrand était
à Hohssen ; le duc
de R e g g i »
S. M. vient de rendre un décret dont voici les dis,}sit.ionsr
avait son quartier-général à Jena.
Considérant que les comtes Rodol phe et Joseph de
j^estphalcn , anciens grands-chanoines dej cathédrales
,Hildelsheiv«ï» Paderborn et Halberstadt , sont passés
l'ennemi; que le compte Joseph de "Weitphalen rôde
ila tête d'une troupe de gens armés dans le départen t de l ' A l l e r et y pille les caisses publiques, vu nore décret du 5 février i 8 n , nous avons décrété et
jîcrétans •
mai le sems était meilleur»
Les comtes Rodolphe et Joseph de "Westphale« sont
ledanft traitres à la patrie. Dans le cas où ils seraient
ris, ou qu'ils rentreraient dans le r o y a u m e , il sera
irocédé contre eux conformément au décret du f février
i t i 2 } relatif aux Westphaliens qui auront porté les
rmes contre la "Westphalie.
ça en disant : Français , rendez-vous! L e sergent l'aju-
L a pension qui leur a été allouée en indemnité
les prébendes dont ils étaient investis dans Jes ci-devant
hapitres de Hildesheim» Paderborn et Halberstadt est
jppprimée.
L e trésor public sera indemnisé des-pertes qu'il au1 éprouvées par l'enlèvement des caisses ou eifets apartenant soit k l ' E t a t , loit à nos sujets, soit à Pariée française , effectué par les dits «omîes de "Westpha», par la saisie d'une valeur équivalente de revenus
rovenant de la fortune que lenr famille possédé dans
: royaume«
Pour cet effet , le ministre
montant desdits enlèvement
usi r- dans le plm bref délai
jncurrence du montant desdits
trser au trésor public.
des finanee? , après que
aura été c o n s t a t é , fera
lesdiU revenns jusqu'à
enlévemens, qu'il fera
— S. M. voulant récompenser la conduite de plueurs officiers et sous-cfficieri de gendarmerie qui , dans
j circonstances
actuelle»,
le, leur bravoure
se sent distingués par leur
et leur exactitude
h remplir tous
I l a beaucoup plu dans
Trnis
ponts avaient
Weissenfels :
commencés
des ouvrages
Quinze
ponts jetés sur la
prussiens. L e commandant » qui était un c o l o n e l , s'avansta et le jeta
par terre roide mnrt.
diers se pelotonnèrent,
hussards s'en allèrent
tuerent sept
plus vite
Les autres grenaPrussiens;
général de division Roguct
les
commande.
L ' E m p e r e u r a visité tous
gré
le
mauvais
les avant-postes :
t e m s , S . M . jouit
d'une
mal-
très-bonne
santé»
L e premier coup de sabre , qui a été donné à ce
renouvellement de campagne, à W e i m a r , a coupé l ' o reille au fils du général Blucher , général-major. C ' e s t
par un maréchal-des-logis du lo.e de hussards que ce
coup de sabre a été donné. Les habitans de W * y m a r
ont remarqué que le premier coup de sabre donné dans
la campagne de 1806 à Saalfcld , et qui a tué le prin-.
ce L o u i i de P r u s s e , a été donné aussi par un m a r é c h a k
des-logis de çç même régiment.
S. M. l'Imperatrice-Reine et Régente a rsçu les
nouvelles suivantes de la situation des armées au z mai
à neuf heures du matin ;
L e i . e r m a i , l'Empereur monta k cheval
heures du m a t i n ,
à
avec le prineç de la Moscowa
neuf
et le,
L a division Soudan* ie mit en mouqui commence sur les hau-
t r e , et ayant quatre pieçes de canon. Derrière les car.rés se plaça la brigade ds cavaleri« du général Labois-
Paris, le 7 mai.
et Régente
bataillons
chacun ; chaque carré à cinq cent» toises l'un de l'au-
F R A N Ç A I S .
l'Impératrice-Rcine
les
L e s difHrcns partis de la vieille Garde se sont réunis h Weissenfels ; le
vision se forma en quatre carrés de quatre
S. M .
et
qu'ils n'étaient venus.
teurs de "Wcissenfels et s'étend jusqu'à J'Elbe. Cette di-
I N T É R I E U R .
E M P I R E
à
ét*
grenadiers du i j . e de ligne se t r o u v a n t
vement vers la belle plaine
snk et le lieutenant H a y n e .
la S a a l e ,
entre Saalfeld et J e n a , furent entnurcs par 95 hussards
généra] Souham,
de la couronne, le capitaine
sur
de campagne avaient
à Naumbourg» et trois
.r$ devoirs, a daigné nommer , par décret d'hier, çheroyal
été jetés
Saale.
iliers de
l'ordre
la journée du 3 0 ; le i . e r
s i e r e , sous les ordres du comte de V a l m y
a reçu
les
ûuvelles suivantes de la situation de 1 arméeà'ii ï . e r m a i v
d'arriver. Les divisions Girard
qui
et Marchant
venait
venaient
derriere en échelons et formés de U même maniere ^uc
ja division Souham. L e maréchal Hue d ' I s t r i e t e n a i t la
de la M o s c o w a ,
ces dispositions
en présence
faites,
d'une
nuée
le prince
de c a v a l e r i e
ennemie qui c o u v r a i t la p l a i n e , se mit en
mouvement
sur le défilé P o s c r n a . On s'empara de différens villages „
sans c o u p
ferir.
L ' e n n e m i o c c u p a i t , sur les hauteurs du
d é f i l é , «ne des plus belles positions qu'on puisse
voir;
i l a v a i t six pièces de c a n o n , et p r é s e n t a i t trois
lignes
«le c a v a l e r i e .
a u pas de charge
d e , v i v e P E m p e r e u r , long-temps prolongés
sur toute la ligne. On »'empara de la h a u t e u r . L.es quat r e carrés H* la d i v i s i o n S o u h a m
* Deux
coup-d'œil
ses q u a l i t é s c i v i l e s
Sa
de
autres d i v i s i o n s
renforcer l'ennemi a v e c
nonnade d e v i n t v i v e ;
de
dépasserenj J e défilé.
cavalerie
vingt-pièces
l'ennemi
vinrent
de canon.
alors
La
ca-
ploya p a r t o u t : la d i v i -
sion S o u h a m ie dirigea sur L i i t z e n ; la d i v i s i o n G i r a r d
prit la d i r e c t i o n
de
la
route
de P e g a u .
voulant r e n f o r c e r les batteries
de
L'Empereur
cette derniere
s i o n , e n v o y a douze pieces de la garde sous
de son aide-de-camp le général Drouot ,
la c a v a l e r i e ,
et son a t t a c h e m e n t
I! est peu de pertes qui pussent ê t r e
divi-
les
et
ordres
ce r e n f o r t
par
plus
douleur.
sensibles au
ctt'ir de l ' E m p e r e u r ; l ' a r m é e et 1a F r a n c e entière parL e duc d'Istrie ,
depuis les premieres campagnes d'I-
-diffe'rens g r a d e s ,
qu'il a v a i t
commandé
la
avec
le
n . e c o r p s commandé par l'è duc d e
T t r e t t t e , et le 5.e c o m m a n d é par le général L a u r i s t o n ;
le corps du général L a u r i s t o n t e n a i t
la
gauche
sur la
garde
L e s a n g - f r o i d , la bonne volonté
et
c'est le cas de dire
qu'aux
ames
bitn
la
vertil
S . M . a eu da;is la nuit du i . e r au 2 mai son
quar-
tier général à Liitzen , le V i e - r o i
a v a i t son q-iartier-
général k Markrandstedt ; le général
La uKtoi
lieu près de L i i t z e n ,
fit
un
la
droite.
canonnade
qui
Le
-avait
mouvement à d r o i t e ,
et
l ' E m p e r e u r se -trouva presque au même .moment au-.vilL a d i v i s i o n M a r c h a n t , et s u c c c s s i v e m e n t l e s d i v i s i o n s
Ricard
passèrent
le
défilé;
mais
l'affaire
L e gèniral
Beitrand
« tait
Quinze mille h o m m e s de c a v a l e r i e ont -donc été chassés de ces belles plaines à-peu-près
par -un :pareil inom-
bre d ' i n f a n t e r i e .
W i n t zingerode qui
le
général
c o m m a n d a i t ces t r o i s d i v i s i o n s ,
était
celle
du général L a n s k o ï ; l ' e n n e m i n'a m o n t r é qu'une
divi-
sion d ' i n f a n t e r i e . D e v e n u
dont
plus prudent
une
à Stohsien;
le
Naumboarg.
A D a n t z i c k la garnison a obtenu de .grands avantages
et f a i t une sortie si .heureuse qu'elle
a
fait
prisonnier
san corps *ie 3000 Busses.
L a garnison de ^ / î t t e m b e r g p a r a i t aussi «'être distin 1
beaucoup
de mal
U n e l e t t r e en chiffres qui a r r i v e en ce moment de la
garnison de G l o g a u , est conçue en ces t e r m e s :
„ T o u t v a bien ;
les Russes ont
place,
ils
a v e c beaucoup de p e r t e ;
ont
fait plusieurs tenta-
été
toujours
3 ou .4000
quent , t a n t ô t m o i n s , t a n t è t plus.
repoussés
h o m m e s nous bloLa
tranchée
a
été
ouverte pendant deux j o u r s ; le f e u de nos batteries ks
était décidée quand elles entrerent en l i g n e .
C'est
quar-
tier g é n é r a l à K a y a , et le duc de R s g u s e a v a i t le sien
tives sur c e t t e
Liitzen.
était à
K u b - r s d o r f ; l e prince de la M o s c o w a a v a i t son
-à l'ennemi-.
tenait
nées,
n ' a t t e n d pas le nombre des annces.
T a r e n t e , oû é t a i t le V i c e - r o i ,
vive
l ' i n t r é p i d i t é des
jeunes soldats étonnent les vétérans et tou« les oflîciers :
guée et a v o i r f a i t , dans une s o r t i e ,
la
a toutes
ses b a t a i l l e s .
grande route de Mersebourg à L e i p s i c k ; celai du duc de
V i c e - r o i a y a n t entendu
de 1 Lmpereur
suivi dans toutes ses campagnes et
duc de R e g g i o en marche sur
A u m ê m e moment , le V i c e - r o i débouchait de 'Mer-
et
que
l'Empereur.
t a g e r o n t - l a douleur qae S . M . a r e s s e n t i e .
culbutés par la m i t r a i l l e .
Brenier
par «a
mort sur le c h a m p d'honneur est la plus digne d'en-
à Posema.
lage de
à
v i e ; elle a é t é si r a p i l e q l'elle a dû ê t r e sans
fit m e r v e i l l e . L e s rangs de la c a v a l e r i e e n n e m i e f u r e n t
aebourg j
militaire,
t a l i e , c ' e s t - à - d i r e depuis î s i z ? ans , a v a i t toujours , dan s
L e p r e m i e r carré passa le défilé
et aux c r i s
par son
grande expérience de l'arm
i r o i t ® a v e c toute la cavalerie de la g a r d e .
A onze h e u r e s ,
mandable a u t a n t
par
le
a forcé^ d'abandonner leur projet.
. . G l o g a u , le i j a v r i l
1S13.
- » S i g n é , le général
LAPLACE.,,
• • • • t un 1 n u • • ••
combat
de W c i s s e n f e l s , et étonné du bel ordre et du sang-froid
S . M . I ' I m p e r a t ri ce-Reine
de notre marche , l ' e n n e m i n'a osé aborder d'aucune p a r t
nouvelles de S. M . l ' E m p e r e u r
l'infanterie,
bataille , à deux lieues en avant de Liitzen , le 2 mai,
et -il a
été
écrasé
par
notre
mitraille.
et R e g e n t e
et Roi ,
a
reçu
des
du champ
de
N o t r e p e r t e se monte à 3 3 hommes tués et à
5 s bles-
à dix heures du soir ,
sésjdont
perte
pourrait
j e t a i t sur un lit de repos pour prendre quelques heures
être portaidérée «comme -extrêmement l é g e r s ,
en com-
un
chef de b a t a i l l o n .
p a r a i s o n d e - c e l l e de if «ennemi
Cette
qui
a eu 3 c o l o n e l s ,
30
au
moment
cù
l'Empereur
»e
de s o m m e i l .
L ' E m p e r e u r f a i t connaître
à S. M .
qu'il
a
rem-
officiers fet -400 hommes itués ou blesse's , outre un grand
porté la v i c t o i r e la plus compiette sur l ' a r m é e russe
aiombre de c h e v a u x ; m a i s pal- une de ces f a t a l i t é s dont
prussienne ,
l ' h i s t o i r e J e 1a guerre est p l e i n e ,
A l e x a n d r e et le roi de Prusie ; q u ' o n
a
canon q u i f u t tiré dans c e t t e j o u r n é e , *coupa îe poignet
cent c i n q u a n t e m i l l e coupi
que l e s troupes
a u duc d ' I s t r i e , lui perça la p o i t r i n e , et
s'y «ont couvertes de g l o i r e , et que malgré l'immense
le
premier
coup ds
le jeta ioide
m o r t . I l s'îè'ait a v a n c e % 5 0 0 pas du c ô t é des tirailleurs
j p o u r ' b i é n -reconniŽtre
la
.plaine«
Ce
maréchal
qu'on
ÇWttt à juste f i l é e «aotnmer ïbràve et j u s t e , é t a i t r e c o m -
commandée
i n f é r i o r i t é de c a v a l t r i e
en
personne
de c a n o n ;
par
q u ' a v a i t l'armée
TKmpereur
tiré
plus d«
françuse,
bonne v o l o n t é et le courage naturels a u x F r a n ç a i s ont
suppléé à tout.
¥
*éj
L ' e n n e m i était
vivement
A u c u n maréchal ,
poursuivi.
aucune
re d e v i n t t e r r i b l e . S. M. se porta elle-même
personne c o m p o s a n t
la
maison de l ' E m p e r e u r n'a été t u é ni blessé.
Je
S. M.
droite
de
et
Régente
"Weissenfels
et
de
a i e n t que le prélude d'< ve'nemens de
a
reçu
les
Liitzen
n'ét-
la plus h a u t e i m -
portante. L ' e m p e r e u r A l e x a n d r e et le roi de Prusse qui
.étaient a r r i v é s à Dresde a v e c toutes leurs forces
dans
les derniers jours d ' a v r i l ,
apprenant *jue l ' a r m é e f r a n -
çaise
la T h u r i n g e ,
avait
débouché
de
plan de lui l i v r e r bataille dans
et se mirent en marche pour
adoptèrent
le
les plaines de L i i t z e n ,
en occuper
la
position;
mais ils furent prévenus par la rapidité des mouvemens
de l'armée
française ;
ils
persisterent
cependant
leurs p r o j e t s , et résolurent d ' a t t a q u e r
déposter des positions qu'elle a v o i t
dans
l ' a r m é e pour ia
prises.
L a position de l'armce française au 2 mai , à neuf
heures du matin , était la s u i v a n t e :
L a gauche de l ' a r m é e
s'appuyait
était f b i m é e par le v i c e - r o i ,
au village de K«.ïa.
la jeune et la vieille garde était
Le
duc de Raguse é t a i t
à l'Elster;
elle
L'Empereur
avec
à Lù'ztn.
au d< fi.ié rie P o s e r n a ,
et
f o r m a i t la droite a v e c ses trois di visions. • JEnfîn lt g é néral B e r t r a n d ,
commandant
Je
4.e c o r p s ,
marchait
pour se rendre à es. d< filé. L ' e n n e m i débouchait et passait l ' E l s t e r aux ponts de
Z w e n k a u , Pcgau et
Z
itz.
S. M . ayant l'espérance de le prevenir dans son m o u v e ment , et pensant qu'il ne pourrait
ordonna au g é n é r a l L a u r i s t o n ,
l'extremité de la g a u c h e ,
de
se porter
formait
sur Leipsiclc ,
'armée f r a n ç a i s e , pour la journée du 3 , dans une
de celle où
les ennemis
11 de porter avnsi de la Confusion et
po-
avaient
compte la t r o u v e r et c,ù elle était e t ï f c t i v e m e n t
le
2,
du désordre dans
leurs colonnes.
canrnnade
du c è î é
poM
S. M . ayant
de L e i p s i c t ,
L'ennemi défendait
le petit
en a v a n t de L
.psiclc ;
moment où ces -deinteres
s'y
village
entendu
porta
au
positions
une
seraient
gner le chemin de W e i s s e n f e l s .
enlevées ,
son armée dans cetpasser sur
mais à 10 h e u r e s ,
l'ennemi
revers;
l'armée e n n . m i e déboucha vers
Ka-
ïa sur plusieurs colonnes d'une noire p r o f o n d e u r ; i ' h « rison en était -obscurci. L ' e n n e m i présentait
des forces
8-ii paraissaient i m m e n s e s : l ' E m p e r e u r fit sur-le-champ
L e vice-roi reçut l'ordre
iur .la gauche du prince
de la M o s c o w a ,
de se porter
mais
fallait 3 heures pour .exécuter ce m o u v e m e n t . L e
JLe g é n é r a l
Compans,
général de bataille du premier mérite , à la tête d e l a
i . e r e division du duc de R a g u s e ,
l'arrêta
tout
court*
L e s régimens de marine soutinrent plusieurs charges a v e c
s a n g e f r o i d , et c o u v r i r e n t le champ J e b a t a i l l e de l ' é l i t e de la c a v a l e r i e ennemie. Mais les grands e f f o r t s d'inf a n t e r i e , d ' a r t i l l e r i e et de c a v a l e r i e , étaient sur le cent r e . Quatre des cinq divisions du prince de la M o s c o w a
étaient déjà engagées. L e v i l l a g e de K-i*a f u t pris et r e pris plusieurs fois. C e village était .reste a u .pouvoir de
l'ennemi : le c o m t e de L o b i u dirigea
le .g« néral R i c a r d
p o u r reprendre le v i l l a g e ; il f u t r e p r i s ,
L a bataille embrassait une ligne de deux lieuet c o i vertes de f e u , de fumée et de tourbillons
e poussière.
L e prince de la Mosi-owa , le général Sou ha m , le général G i r a r d ,
étaient p a r t o u t ,
faisaient
face
à
t «ut,
Blessé de plusieurs balles, le général G i r a r d voulut
ter sur le c h a m p de bataille. Il d clara v o u l o i r
en c o m m a n d a n t
et dirigeant
ses
troupes,
resroaarir
puisque
le
moment é t a i t a r r i v é pour tous les F r a n ç a i s qui a v a i e n t
du coeur , de vaincre oa .de p é r i r .
C e p e n d a n t , on commençait
.à a p p e r c e v o i r dans l e
lointain 1a poussière et les premiers
général B e r t r a n d .
Au
même
feux
moment
le
du
corps
vice-roi
trait en ligne sur l a g a u c h e , et le duc de T a r e n t e
du
.so~
at-
taquait la reserve de J ' e n n e m i , et abordait au v.ilJ a ge où
l'ennemi a p p u y a i t sa droite. D a n s -ce m o m e n t , J V r n u m i
redoubla ses ctfoits sur le x e n t r e ; le v i l l a g e de K a ï a f u t
emporté
de nouveau ;
notre
nesse
à
centre fléchit ;
mais
Ja vue de l ' E m . p e r e u r ,
cette
quelques
valeureuse
jeu-
se rallia en criant
VJ*
decide du gain ou de la perte des bataille» é t a i t a r r i v e ;
à
prendre
de json
et le
que le
la d r o i t e de 1 E l s t e r ,
les d i s p o s i t i o n s .
L ' e n n e m i , qui paraissait c e r t a i n de la réussite
e n t r e p r i s e , m a r c h a i t ponr déborder notre d r o i t e et g » ,
ve l'Empereur J S . M . j gea que le m o m . n t de crise qui
te direction , la f a i r e p i v o t e r sur L e i p s i c J r ,
et
trou-
galop.
de Listenau
S . M . n'attendait
pour mettre en m o u v e m e n t t o u t e
Le
couronner du plus brillant succès toutes ces dispositions.
bataillons se débanderont i
A 9 heure* du m a t i n ,
de R a g u s e ,
verait le plus f o r t e m e n t engagée. L a f o r t u n e se p l u t à
attaquer que le 3 ,
dont le corps
afin de déconcerter les projets de l'ennemi et de placer
lition toute différente
L é duc
res de l'armée ennemie, au moment où l a J i g n e s t
ayant sous ses ordres les
5.e et 1 1 . e corps. L e centre était commande par le prince
de la Moscowa ,
de la M o s c o w a .
général B e r t r a n d eut ordre de déboucher sur le» derriè-
nouvelles suivantes de l'armée ;
L e s combats
du prince
avec set trois d i v i s i o n s , occupait l ' e x t r ê m e d r o i t s .
S mai,
l'Impératrice-Eeine
â la t i te
de la garde d e r r i è r e le «entre de l'armée , soutenant la
il
lui
prin-
5 de la M o * c . w a prit les a r m e « , et a v e c ses cinq
di-
r o n s soutint Je c o m b a t , qui -au bout d'une d e m U e t i -
il n ' y a v a i t plus un moment
donna au duc de T r é v i s e
à perdre. L ' E m p e r e u r o r -
de se porter
avec
seize
ba-
t a i l l o n s de la jeune garde au v i l l a g e de K , ï a , de d o n ner tête . b a i s s é e , de culbuter J ' e n n e m i , de reprendre le
v i l l a g e , et de faire main bisse sur tout ce qui s ' y t r o u v a i t .
A u même moment, S. M . ordonna a son aide-de-camp le
g é n é r a l D r o u o t , officier d'artillerie de la plus grande-distinc t i o n , d e réun.r une batterie de io p.ec s, et d. la placer
en a v a n t de la vieille g , r d e qui fut dispos e en échelons
comme quatre r e d o u t e s , ponr soutenir le c e n t r e , toute
notre cavalerie rangée en bataille derriere. L e s généraux
Dulauloy , Drouot et
Devaux partirent
au
galop
avec
leurs f o bouches à feu placées -en -un même .groupe. L e f e u
devint épouvantable. L ' e n n e m i
fléchit
de tous côté«. C e
•foc de T ré v i se emporta sans coup f é r i r
la
*
l'ennemi,
et
a v a n t en battant Ja c h a r g e .
« i J i e n e de l ' e n n e m i ,
Je
continua
village
do
à se porter
en
C a v a l e r i e , i n f a r tene , a r -
tout se mit en r e t r a u e .
L e général B o n n e t ,
commandant
une
du
par
• a g a u c h e sur K a ï a , pour appuyer les succès du centre.
I l s o u t i n t plusieurs cfcarges de c a v a l e r i e dans lesquelles
l ' s n n e m i éprouva de grandes pertes.
C e p e n d a n t Je g é n é r a l comte Bertrand s ' a v a n ç a i t et
e n t r a i t en ligne. C est e n v a i n que la c a v a l e r i e ennemie
c a r a c o J a a u t o u r de ses q u a r n * ; sa marche n en tut pas
r a l e n t i e . P o u r le rejoindre
plus
prom^ument
de uirection
prmee royal de Prusse
a
l'Empe-
en p i v o t a n t
sur K a ï a . T o u t e Ja droite fit un changement de f r o n t ,
la d r o i t e en a v a n t .
L ' i n f a n t e r i e de la v i e i l l e g a r d e dont
é t a i e n t seulement a r r i v é s ,
six
a soutenu' par
l ' a f f a i r e a v e c ce sang-froid qui Ja
bataillons
sa
présence
Caractérise. E l l e
Je p o u r s u i v î -
n"«
pas tiré un coup de fusil. L a m o i t i é de l'armée n'a pas
d o n n e , car
Lauriston
les
quatre
n'ont f a i t
divisions,
du
corps du
générai
qu'occuper Leipsicfc ; les trois di-
v i s i o n s du duc de R e g g i o étaient encore à deux journées
du c h a m p de b a t a i l l e ; l e comts B e r t r a n d n'a donné qu'
a v e c line de ses d i v i s i o n s , et si légèrement , qu'elle n'a
troisième
divi-
sions n'ont pas donné. L a seconde division de la
pas perdu 50 h o m m e s ;
ses seconde et
jeune
garde , commandée par le général B a r r o i s é t a i t
L ' e n n e m i ne fit plus que f u i r , nous
été
blessé, et que l e prince de M e c k l e n f x x u r g - S t r e l i t z a é t é
taé.
division
duc de R a g u s e , reçut ordre de f a i , e un m o u v e m e n t
r e u r o r d o n n a un c h a n g e m e n t
L e prince de H e s s e - H o m b o u r g a été tué. L e s prisonnier« disent que le jeune
encore
à cinq j o u r n é e s ; il en est de même da Ja moitié de la
mes une lieue et demie. N o u s a r r i v â m e s bientôt sur la
vieille g a r d e , commandée par le général Decouz qui n'était
h a u t e u r que l'empereur A l e x a n d r e , et le roi de Prusse
encore q u ' à E r f u r t :
«t
plus de 1 0 0 bouches à feu n ' a v a i e n t pas rejoint et elles
la f a m i l l e
de Brandebourg
y occupaient pendant la
des
b a t t e r i e s de
réserve
formant
b a t a i l l e ; un officier prisonnier qui se t r o u v a i t l à , nous
sont encore en m a r c h e depuis M a / e n es jusqu'à E r f u r t ;
apprit eette circonstance.
le corps du duc de B d l u n e é t a i t aussi à trois jours
N o u s avons f a i t plusieurs milliers
L e nombre n ' a pu en être plus
de
prisonniers»
considérable,
vu
l'in-
c h a m p de b a t a i l l e .
Le
corps
de
cavalerie
S e b a s t i a n i , a v e c les trois divisions
du
du gén rai
prince
de 1 5 0 à >.00, 0 0 ® h o m m e s , commandée par les
a v a i t m o n t r é de l ' é p a r g n e r .
s o u v e r a i n s , a y a n t un grand
Au
commencement
hionne infanterie
de la
C'est
stutenue par
bataille ,
l'Ensperear
une tett/tille d'Egypte. Une
l'artillerie
doit savoir
nombre de
princes
deux
de
la
maison de Prusse à sa tête , a donc é t é d é f a i t e et mise
en déroute par moins de la moitié de l'armée f r a n ç a i s e
se
suffire.
d'Eck»
mii!h étaient du c ô t é du Bas- E l b e . L ' a r m é e alliée , f o r t e
f é r i o r i t é de a o t r e c a v a l e r i e , c l le désir que l ' E m p e r e u r
avait dit aux troupes:
du
L e s ambulances et le ebarojr de b a t a i l l e offraient le
spectacle le plus touchant : les jeunes s o l d a t s , à 1 a vue
L e général G o u r v c , c h e f d ' é t a t - m a j o r du prince de
de l ' E m p e r e u r , faisaient t r ê v e à leur douleur en criant
l a M o s c o w a a été t u é , mort digne d'un si bon s o l d a t i
vive
N o t r e perte se- monte à 1 0 , 0 0 0 tués ou blessés. C e l l e de
que je commande des armées françaises-, je n'ai vas
encore
va autant de bravoure
et
de
dévove~
ment.
l ' e n n e m i peut être évaluée de 2 5 à 3 0 , 0 0 0 hommes. L a
garde r o y a l e de Prusse
a été d e t r u i t e .
Les
gardes
de
l ' E m p e r e u r de Russie ont considérablement souffert: les
dieux divisions
de dix
ngimens
de
cuirassiers
russes
« n t c t é écrasées.
Il y
a vingt
ans,
a dit l ' E m p e r e u r .
L ' E u r o p e serait enfin t r a n q u i l l e si les s o u v e r a i o s e t
les m i n i s t r e s qui d i r i g e n t leur cabinet pouvaient
été présens sur ce c h a m p de b a t a i i l e . Us
S . M . ne s a u r a i t trop faire l ' c j o g e de la bonne vol o n t é , du courage
l'Empereur.
et de l'intrépidité
jeunes soldats ne considéraient pas le
de l ' a r m i e .
Nos
danger.
ont
Ils
dans c e t t e circonstance relevé teute l a noblesse du sang
à l'espérance de f a i r e r é t r o g r a d e r l ' é t o i l e de la F r a n c e ;
ils v e r r a i e n t que les conseillers qui v e u l s a t
fera
n a î t r e les belles a c t i o n s qui ©nt i l l u s t r é cette
perte de leurs s o u v e r a i n s .
les calculs de depar
le
le
L e Meniteur de ce jour r e n f e r a e
de
nouveau
de'-j
tails sur la bataille du 2. On les v e r r a dans le prochain 1
N . o . L ' a r m é e poursuivoit ses succès. L e quartier gént ral
cabinet
S a i n t - J a m e s pendant tout un h i v e r , se t r o u v e n t
i n s t a n t dénouées c o m m e
mai.
brillante
s t r u c t i o n et de démembrement de l ' E m p i r e .
L e s trames ténébreuses ourdie»
le 10
con-
j o u r n é e , q u i , c o m m e un coup de t o n n e r r e , a p u l v é r i sé les chimériques espérances et tous
démembrer
l ' E m p i r e français et humilier l ' E m p e r e u r , préparent la
français.
L ' é t a t - m a j o r - g é n é r a l , dans ta r e l a t i o n ,
avoir
renonceraient
noeud g o r d i e n
d'Alexandre.
L A Y B A C H ,
par
de
en un
l'cpée
de l ' E m p e r e u r é t o i t le 4. à B o r n a , d'où l ' E m p e r e u r d*
Russie et le R o i de Prusse v e n o i e n t de se retirer. L'en*
nemi se reportoit sur Dresde dans le plus grand
dre e t par toutes les m u t e s .
D E i ' i M P l U M l i U È PW © O V J V E R N E M E H ï .
désof*

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