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1 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL AFFAIRE PSG-OM BARCELONE. – Grâce à Ronaldinho, encore irrésistible dans ses initiatives et auteur du but de son équipe hier soir, le Barça a sorti Chelsea. (Photo Nicolas Luttiau) BARCELONE : LA REVANCHE JUVENTUS : LE MIRACLE Sans trembler (1-1), le Barça de Rijkaard a éliminé le Chelsea de Mourinho. À Turin, la Juve s’est qualifiée in extremis (2-1), sur une énorme bourde du gardien du Werder Brême. Enfin, Villarreal (1-1 face aux Rangers) sera l’invité surprise des quarts de finale. (Pages 4 à 6) *61 ANNÉE - N 18 882 0,80 e o France métropolitaine THIRIEZ : « IL FAUT FAIRE LA LUMIÈRE » (Page 8) www.lequipe.fr Mercredi 8 mars 2006 T 00106 - 308 - F: 0,80 E 3:HIKKLA=[UU]U^:?a@d@k@i@k; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE EN POSITION DE FORCE RUGBY L’OL reçoit ce soir (20 h 45) le PSV Eindhoven en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions. Leur victoire (1-0) à l’aller place les Lyonnais en situation favorable mais ils devront retrouver à Gerland une solidité perdue depuis deux mois. (Pages 2 et 3, et notre éditorial) Huit joueurs de plus de trente ans, dont Christophe Dominici (33 ans) et Fabien Pelous (32 ans), affronteront l’Angleterre dimanche. (Photo Alain de Martignac) (Page 13) UNE NOUVELLE DONNE DANS LE VÉLO EN 2006 ? (Page 12) BIATHLON (Page 16) *Donnez vie à vos rêves. Photos : Fabrice Berry - DR Honda. Florent Malouda, encadré par François Clerc, Patrick Müller et Sylvain Wiltord (22), ici lors du match aller aux Pays-Bas, semble indiquer le chemin à suivre à ses coéquipiers afin de décrocher la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, ce soir face à Eindhoven. (Photo Stéphane Mantey) BAVEREL ET DEFRASNE, RETOUR SUR NEIGE www.honda.fr L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BOONEN PREND TOUT CE QUI PASSE Bleu Rouge Jaune CYCLISME Jaune (Pages 10 et 11) Noir Bleu Noir LES BLEUS MISENT SUR L’EXPÉRIENCE 2 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour) – LYON - PSV EINDHOVEN (aller : 1-0) LE DESSIN Wiltord, Monsieur Plus Le meilleur buteur de l’OL est un vrai meneur dans le groupe. Et sera l’un des atouts majeurs ce soir. LYON. – Sylvain Wiltord – ici devant Carew, Clerc, et Clément (de g. à dr.) – raffole des séances d’entraînement. Ce que confirme Florent Malouda : « Il s’entraîne comme il joue. Il est concentré sur tous les efforts. » (Photo Patrick Boutroux) L’ÉDITO LA VÉRITÉ DE LYON C LYON – Entre gestion et maîtrise avec 9 3 Cherbourg Brest 10 7 10 8 11 9 12 9 Le Havvre 10 7 Rennes enness 12 10 10 4 Nantes 9 Pariss Marcoussis Rugby, entraîaînement aîn t Tours 15 11 Biarritz 15 13 12 9 Metz 0 Strasbourg 8 1 équipe de Fraance éq ce 9 ijon Cyclisme 1 Dijon (Paris-Nic (P Paris-Nice (ddéép épart 3 e étape, ét Football arrivé arriv vée vé ée à Saintée Saint-ÉÉt Étienne) La Rochelle J li Julienas Clermont-Ferrand Clermont Fer 15 6 Bordeaux Bord eaux 15 9 Le temps sur la France: Temps pluvieux sur l’ensemble du territoire avec une timide apparition du soleil en fin de journée au nord-ouest et sur le littoral mediterranéen. (Ligue des champions), reç eçoit ç PSV Eindhoven (HOL) ço 13 5 Lyon Grenoble 17 9 17 7 Moontpellier Ni Nice 12 7 Per Perpignan Ajaccio i 14 5 LA QUESTION D’HIER Les basketteurs américains seront-ils en mesure de reconquérir le titre mondial et l’or olympique ? OUI ............................................................................................. 62 % NON ........................................................................................... 38 % (nombre de votants : 54 848) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS L’IDOLE DES JEUNES Si, face à la presse, il offre en réplique un silence permanent, il est bien plus loquace dans l’intimé du groupe. « Ce qui est incroyable, c’est qu’il est le plus expérimenté, l’un des plus âgés, mais c’est le plus proche des jeunes », note Jean-Michel Aulas. Son monde de célibataire le rapproche peut-être d’eux, comme sa manière d’être, de vivre. Il n’hésite pas à passer de temps en temps chez Joan Hartock, le troisième gardien, ou à traîner avec Benzema ou Ben Arfa. « Il est très gentil, souligne Hartock. Il se met à notre niveau. Il a aussi des goûts musicaux jeunes. » L’achat récent d’enceintes puissantes est, sur ce plan, une « mauvaise » nouvelle pour le bus des joueurs… « Il sait te mettre à l’aise tout de suite, poursuit Hartock, te donner des conseils. Il me dit comment la sortie d’un gardien peut gêner un attaquant. Et puis, il adore rigoler, chambrer. » « On sent vraiment qu’il aime les jeunes, note Ben Arfa. Quand je suis arrivé en pro, il m’a bien parlé. Je le regarde dans ses déplacements, ses courses, dans son jeu court. Il m’explique beaucoup de choses. » Symbole de cette constante : LyonRosenborg (2-1, but de Benzema et Fred) en Ligue des champions. Vercoutre : « Il était le capitaine d’une équipe mixte. Et il a réussi à dédramatiser le match en nous prenant un par un. Il avait fini par dire : “Ne vous inquiétez pas : je vais vous le mettre votre but !” » On peut donc être grand joueur, mais un moins bon pronostiqueur. LE POLYVAVENT Chez lui, la polyvalence s’exprime en chiffres et en postes. Sa feuille de stats est inattaquable en Ligue 1 : neuf buts, cinq passes décisives, leader olympien dans ces deux domaines (*). « S’il marque plus de buts, analyse Houllier, c’est que cette année il bénéficie aussi de la fixation des avants-centres, des espaces et de la profondeur qu’ils offrent. » Dès l’entame de la saison, Wiltord avait toutefois prévenu Malouda qu’il endosserait la tenue d’attaquant. « Il a analysé le jeu des Lyonnais l’an passé et il en récolte ses fruits », glisse le Guyanais. Question poste, il s’est baladé sur tout le front. D’attaquant de pointe sous Paul Le Guen, il est devenu milieu droit, puis gauche, parfois deuxième attaquant. Sans aucun souci d’adaptation. « Il a surtout compris que le foot était un sport d’équipe, souligne Duverne. Il s’adapte. Sa polyvalence prouve aussi sa connaissance du jeu, son intelligence. » Ses prises de balle et son sens du placement donnent des solutions permanentes à ses équipiers. « Pour moi, l’exemple type de Wiltord, c’est son but à Bordeaux (1-1), rappelle Vercoutre. Alors qu’il était remplaçant, dans son ancienne ville, il égalise sur une balle vraiment pas facile. En fait, toutes les balles importantes, il les met au fond. » Ce qui fait dire à Aulas : « Vous allez voir, ce soir, il va nous faire gagner. » LE MYSTÉRIEUX Jean-Michel Aulas a déjeuné deux heures avec Wiltord lundi midi. Le président en a profité pour le féliciter de cette première année et demie et lui a annoncé son intention de lever l’option d’une saison supplémentaire. « Je crois qu’à Lyon il a renforcé son image auprès du public, explique le président. Elle est extraordinaire aujourd’hui. Et il m’a dit qu’il était content d’être ici. » Mais le joueur aimerait deux ans de contrat. « On a décidé d’une année supplémentaire sans toucher au salaire. Et je ne suis pas opposé à une autre, assure Aulas. Nous devons en discuter avec ses avocats. Je ne suis pas fermé, sous certaines conditions. » Car dans une année post-Coupe du monde, certains s’interrogent sur le bien-fondé d’une telle décision. « J’étais le premier à le vouloir et je ne suis pas déçu, poursuit Aulas. C’est un super pro, il a un état d’esprit irréprochable, que ce soit dans la préparation ou en match. Quand j’apprends qu’il veut acheter une belle maison à Lyon, ça me fait plaisir. J’aime les joueurs qui s’incrustent dans le club. Ça prouve que l’OL grandit. » Les fins de contrat de Wiltord ont toutefois souvent entraîné des problèmes dans ses clubs. Aulas est confiant : « Franchement, c’est un grand monsieur. Je suis même un fan ! » Conclusion de Vercoutre, qui résume le sentiment général : « Je suis fier d’avoir joué avec lui. » HERVÉ PENOT (*) Avec Govou pour les passes. Le PSV s’est ressourcé Peu déstabilisés par les rumeurs de départ de leur entraîneur, les Néerlandais ont profité des deux semaines passées pour faire le plein de confiance. EINDHOVEN – de notre envoyé spécial 11 2 Toulouse oulouse ulouse être un résultat piège, comme j’ai pu l’entendre. Il vaudrait mieux faire 1-1 que gagner 1-0 ? Vous rigolez ou quoi ? 1-0, c’est un très bon résultat. Et, psychologiquement, la réponse physique que l’on a apportée au PSV, à l’aller, va être un atout. » Face à la question de la gestion du résultat du match aller, Grégory Coupet montre le même souci d’aller à l’essentiel : « Il ne faut pas se poser la question. Il faudra jouer comme on sait le faire, mais avec beaucoup de rigueur défensive. » La rivalité, face à l’enchaînement de cinq matches en moins d’une année et face aux stigmates de l’élimination cruelle de Lyon, en quart de finale, en avril 2005 (1-1, 1-1 a.p., 2-4 aux t.a.b.), gommerait presque certaines de ces considérations aux yeux de Gérard Houllier : « On s’attend à un match dur. Mais eux aussi, il faut qu’ils s’attendent à un match dur ! On n’est pas dans la situation de celui qui va prendre des buts sans rien dire. Et puis bon, les gars ont trop souffert de l’élimination, l’an dernier ! Ce sentiment d’injustice a été évacué à 50 %. Il reste 50 %…» – V. D. L’OL A L’HABITUDE de gérer un huitième de finale retour à Gerland après avoir remporté le match aller à l’extérieur. Après sa victoire à la Real Sociedad (1-0) en 2003-2004, puis son triomphe à Brême (3-0) la saison dernière, le club lyonnais s’est imposé à l’extérieur face au PSV Eindhoven (1-0) il y a deux semaines. C’est pourtant un exercice très différent qui se dessine : l’OL était au-dessus des Espagnols (1-0, 1-0) et sa réussite offensive face aux Allemands (3-0, 7-2) avait généré beaucoup plus de plaisir que de suspense. La gestion du match retour à venir devra être un peu plus fine, sans doute. « Mais plus que gérer cet avantage, nous devrons contrôler le match et le jeu », souligne Gérard Houllier. Pour la première fois de la saison, l’OL ne sera pas obligé de gagner à Gerland. Le raccourci fait sourire l’entraîneur lyonnais, qui navigue entre la prudence nécessaire et l’indispensable confiance à insuffler : « Je continue de penser que le match aller est toujours le plus important : ce soir, même si notre adversaire marque, nous ne serons pas éliminés. Je refuse de considérer que le résultat du match aller peut LA MÉTÉO Lille Rémy Vercoutre, gardien remplaçant, raconte : « En fait, il a ce truc du gagneur, même à l’entraînement. Il cherche toujours à vaincre. D’ailleurs, il a toujours joué dans des équipes qui gagnent et ce n’est pas un hasard. » À la fin des séances, Wiltord aime les défis, les paris : réussir la plus belle reprise de volée, le plus beau but… « Et il faut voir ses réactions quand il rate un contrôle ou une passe, on a l’impression que c’est la fin du monde, ajoute Vercoutre. C’est Monsieur Plus, un vrai professionnel. » « Nino », ce surnom hérité du film New Jack City, a ses habitudes. Tous les Lyonnais connaissent ses petites bouteilles d’Évian toujours à portée de main, son huile de camphre à portée de cuisse, ses étirements… Il n’est jamais en retard, sort souvent l’un des derniers, ne néglige aucun détail. Pas même de longues siestes qui pallient des nuits écourtées... Son plus : ses longues séances de massage sous les doigts d’Abdel Redissi. « Je crois qu’on va surtout faire graver une table de massage à son nom », rigole Malouda. Ces cérémoniaux participent surtout à éviter une trop grande perte en tonicité, l’aident à rester frais à un âge où les attaquants déclinent souvent. Amoureux du football, il prend tous ses rôles avec la même intensité. Parfois remplaçant cette saison – notamment en Ligue des champions – en raison de la forte concurrence de Govou, il assoit ses ambitions sur le banc. Il a finalement accepté cette situation, comprenant les avantages de ces choix en une année pré-Coupe du monde, même si le rôle de doublure ne le satisfait pas (2 fois titulaire en 7 rencontres de C 1). « Il est le premier à dire aux autres qu’il faut aller s’échauffer au bout de quinze, vingt minutes, note Duverne. C’est pour ça que s’il me demande de souffler deux ou trois jours, ça ne me pose pas de problèmes, j’ai totalement confiance en lui. » Les autres aussi. Surtout les jeunes. COMME À SON HABITUDE, Guus Hiddink n’a pas dit grand-chose dans le vestiaire. Comme tous ses joueurs, il était évidemment déçu par le résultat contre Lyon (0-1). « Déçu, mais pas abattu, précise Jason Culina, le milieu international australien du PSV Eindhoven. La Ligue des champions, c’est deux matches. On s’est remis au travail dès le lendemain, sans regarder la vidéo de celui contre Lyon. On est juste passés au suivant. » Et au cours des quinze jours qui les ont séparés du retour à Lyon, les joueurs du club néerlandais ont absorbé une bonne dose de confiance en remportant leurs deux rencontres de Championnat. Le match suivant, quatre jours après la défaite en Ligue des champions, à Alkmaar (2-1), son dauphin d’alors, le PSV menait déjà 2-0 après vingt minutes. « On était contrariés par le résultat contre Lyon, expliqua Hiddink après le match. On devait patienter pour voir si le moral du groupe était atteint. Là, on a bien réagi. » Cette victoire a également permis à son équipe de larguer ses poursuivants nationaux. Ce dont convient son entraîneur : « On a fait un grand pas vers le titre. » La rumeur Hiddink Celui qui mène vers la qualification européenne est toutefois plus important. Hiddink le sait, ses joueurs aussi. Surtout qu’en cours de route le PSV a perdu André Ooijer, défenseur international aux grands compas et au jeu musclé. Victime d’un coup sur un orteil contre l’OL, il ne pourra pas rejouer avant la mi-mars. Contre Alkmaar, son remplaçant, le Ghanéen Eric Addo, a dû être remplacé après avoir ressenti une douleur à une cuisse. Mais le champion des PaysBas n’a pas cédé à la panique. Addo a réintégré le groupe après trois jours de soins et l’effectif, privé de neuf de ses internationaux jusqu’au mercredi soir, a pu retravailler dans la sérénité dès le lendemain. C’était sans compter sur les rumeurs d’un départ de Guus Hiddink en juin. La revanche face à Lyon était éclipsée, la réception du SC Heerenveen rangée au rayon des banalités, seul l’avenir du coach intriguait. Ce dernier n’a pas balayé l’information selon laquelle il serait nommé sélectionneur de la Russie après la Coupe du monde. Il s’est contenté d’un « no comment », précisant simplement : « J’ai discuté avec le président (Rob Westerhof), il y a deux semaines. Nous avons évoqué de nombreux sujets, dont l’avenir du staff technique et du centre de formation. Il est actuellement en vacances. Nous poursuivrons nos discussions à son retour. » Entre leurs deux rendez-vous européens, les joueurs du PSV n’occupaient plus les pensées des supporters. D’ailleurs, à leur entrée sur la pelouse du Philips Stadion, samedi, face à Heerenveen, sur la musique Simply the best, la tribune leur faisant face a réalisé un tifo avec une L’éclosion de Farfan EINDHOVEN – de notre envoyé spécial LA SAISON DERNIÈRE, avant les matches, les compositions du PSV Eindhoven dessinaient une ligne de trois attaquants où Jefferson Farfan disputait le couloir gauche à Damarcus Beasley. Cette année, le Péruvien a relégué l’Américain sur le banc et s’est installé en tête du classement des buteurs de son club. Dix-sept réalisations en Championnat, deux en Ligue des champions, ce format moyen (1,76 m) de vingt et un ans au tour de cuisses impressionnant a déjà plus que doublé son total de l’an dernier (8). « Je sais que cette saison peut être la mienne, dit-il. PAGE 2 Je dois me montrer et démontrer. » Pour le moment, Farfan accomplit sa mission avec succès. Et sa progression lui semble naturelle. « Au PSV, je suis heureux, poursuit-il. Je travaille sereinement et, grâce à Dieu, je marque davantage. Je suis en train de franchir un cap. » Ses coéquipiers sont un peu plus surpris par cet avènement aussi rapide. « Notre force, dit par exemple Arouna Koné lorsqu’il parle du PSV, c’est qu’on marque beaucoup. Même Farfan, qui ne marquait pourtant pas trop la saison dernière… » Jan Vennegoor of Hesselink : « Cette saison, il marque sans cesse. Regardez ses mouvements sur le terrain : ils ne sont jamais inutiles. Et pour les défenseurs adverses, il est difficile à bouger parce qu’il est très costaud, des cuisses comme du torse. Ce joueur a vraiment un grand avenir. » Arrivé en 2004 en provenance de Lima, l’international péruvien du PSV (5 buts lors des qualifications à la Coupe du monde 2006) se réjouit de travailler aux côtés de Guus Hiddink, à qui il accorde une grande part de responsabilité dans son évolution. « Je crois qu’il est très content de mon rendement, dit Farfan. Mais c’est aussi très facile de travailler avec lui. C’est un entraîneur très ouvert. Avec moi, il parle souvent en espagnol et me replace toujours sur le bon chemin. » Depuis trois matches, Farfan n’a plus marqué. Hier, Hiddink lui a sûrement glissé à l’oreille quelques phrases en castillan. – D. D. inscription blanche sur fond rouge : « Hiddink. » Leur performance aussi a rappelé quelques bons souvenirs. Les vingt premières minutes furent un déluge d’occasions. Et le score final (4-1) fut plutôt clément pour les visiteurs. « C’était important de remporter ces deux rencontres de Championnat, explique Culina. Dans nos têtes, on est forts parce qu’excepté un nul contre Twente (1-1), on a remporté tous nos matches retour. » La défaite contre Lyon ou les rumeurs de départ du coach n’ont donc pas effrité les ressources mentales du PSV. Voilà Hiddink réconforté. Et le PSV, quasiment assuré de conserver son titre national, est prêt à batailler pour ne pas abandonner son avenir européen. « On est tranquilles, clame Jefferson Farfan. On a pris six points en deux matches et on est dans de bonnes dispositions pour aller faire un résultat à Lyon. Si on se procure autant d’occasions qu’à l’aller, je suis sûr qu’il sera possible d’arracher notre qualification. » DAMIEN DEGORRE MERCREDI 8 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge L’expression est née de l’imagination de Robert Duverne, le préparateur physique lyonnais. À l’OL, on parle aussi de leader d’efforts. Ne pas se fier aux apparences : loin du style dilettante ou individualiste qu’il promène dans la vie, Sylvain Wiltord, trente et un ans, est un accroc de l’entraînement. Le décalage est total. Florent Malouda souligne : « Il s’entraîne comme il joue. Il est concentré sur tous les efforts. Il a une exigence folle vis-à-vis de luimême. » Laquelle déteint sur ses partenaires. Wiltord se connaît parfaitement et adapte les efforts à ses sensations du moment. « Avec lui, il y a une vraie relation entraîneur-entraî- LE PROFESSIONNEL Bleu Rouge Jaune LE LEADER D’ENTRAINEMENT né, du retour dans le choix des exercices, poursuit Duverne. Je pense avoir la même relation avec lui qu’un entraîneur avec un athlète, car il connaît très bien son corps. Il ne subit jamais les entraînements. » Et les anime à sa façon. Jaune de notre envoyé spécial Noir Bleu Noir OMMENT faire pour retrouver les sommets quand le sommet vous a conduit au bord du gouffre ? Trois jours après Paris-Saint-Germain - Olympique de Marseille, match nul s’il en fut, le football français se demande encore de quelle façon il pourra éteindre les rires moqueurs que le classique du Championnat de Ligue 1 a fait naître partout en Europe. Et, une fois de plus, c’est vers Lyon que se tournent les regards. Lyon et son sérieux ; Lyon et son ambition ; Lyon et son président ; Lyon qui joue, ce soir face au PSV Eindhoven, son avenir en Ligue des champions. Dans le concert du football hexagonal où règne la cacophonie – qui fait quoi, qui décide de quoi, qui joue où et selon quels règlements ? –, la sérénité lyonnaise a quelque chose de reposant, de rassurant. Trop, affirment les esprits chagrins. Peut-être... Force est tout de même de reconnaître que, depuis 1987, le président Jean-Michel Aulas conduit son projet sportif et économique avec la constance du véritable entrepreneur qu’il est par ailleurs et une volonté de reconnaissance qui fait que, désormais, l’OL peut s’exprimer au nom des grands d’Europe du G 14 sur certains dossiers. On peut ne pas aimer le style de Jean-Michel Aulas. On peut ne pas partager tous ses combats. On a même le droit de douter de leur pertinence. Mais on doit admettre qu’il a su bousculer les habitudes du football français, en attendant mieux, et qu’il a montré la voie en donnant de la voix à propos des sujets qui fâchent – entrée en Bourse, mise à disposition des internationaux, priorité donnée aux clubs hors des périodes de compétitions entre sélections... S’il est écouté, s’il est respecté, c’est que personne ne doute de la cohérence de sa démarche. Alors, bien sûr, l’OL peut être éliminé ce soir par son rival néerlandais car il n’y a pas de vérité sportive a priori. Mais si, d’aventure, les joueurs de Gérard Houllier devaient quitter la Ligue des champions avant le terme dont ils rêvent – et dont nous rêvons avec eux –, il y a fort à parier qu’on les retrouverait encore plus déterminés la saison prochaine à l’entame d’une nouvelle odyssée européenne. Il n’y a certes pas de vérité sportive mais Lyon a une certitude : le sérieux finit toujours par payer. C’est bien ce qui fait toute la différence entre Lyon et les autres. 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour) LYON - PSV EINDHOVEN (aller : 1-0) Toutes les cartes en main Les Lyonnais sont en bonne position pour atteindre les quarts de finale, une fois encore. Mais il faudra finir le travail. Pour la troisième année d’affilée, l’OL dispute un huitième de finale retour de Ligue des champions à domicile après s’être imposé au match aller. Pour la troisième fois d’affilée, le club lyonnais espère se qualifier. Son avantage est important (1-0) mais pas définitif. Lyon a l’occasion d’une revanche pour de bon face au PSV Eindhoven, et la promesse d’un beau printemps. LYON – de notre envoyé spécial plus réfléchie. Cette saison, Lyon a gagné dans la maîtrise du tempo d’un match ce qu’il a perdu en fièvre empanachée. Or, les Lyonnais, ce soir, ne seront pas soumis à leurs obligations traditionnelles à Gerland. Ils auront le droit de rester en place, d’être patients, et de miser sinon sur le jeu direct, du moins sur le jeu rapide. Paradoxalement, et statistiquement, la Ligue des champions punit souvent les équipes qui ont la possession de balle la plus élevée. Laisser le ballon au PSV est donc une attitude envisageable. Les Lyonnais doivent encaisser deux buts pour être éliminés : c’est une marge qui peut vaciller rapidement au gré des circonstances, mais c’est une marge tout de même. La Juninho-dépendance Et puis, le bilan européen de l’OL, cette saison, est à faire peur : six victoires et un nul, à Madrid, face au Real (1-1), en sept matches, dessi- nent son niveau de compétence continental. Mais, un an après, alors que Govou est suspendu et que la défense est touchée par les absences de Réveillère, de Caçapa, de Monsoreau et de Berthod, Lyon n’est pas sorti durablement de la Juninhodépendance. En ce moment, ce n’est pas vraiment un problème, car le Brésilien semble avoir trempé son pied droit dans le bénitier, avec quatre buts inscrits en quinze jours, trois coups francs directs et un penalty. Après son coup franc de plus de 40 mètres, samedi, à Ajaccio (3-1), ses coéquipiers l’ont chambré dans le vestiaire en lui soumettant l’idée de marquer un jour sur un coup d’envoi. Mais, ce soir, on risque beaucoup plus de voir le Juninho qui défend avec ardeur, en une soirée où deux milieux lyonnais auront pourtant audessus de la tête la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement. Quand on ne peut pas savoir si une éventuelle suspension tomberait dans trois semaines ou au mois de septembre prochain, cela ne peut pas être un problème. Et on ne voit pas comment les Lyonnais pourraient se retenir dans le combat. Gérard Houllier imagine une soirée plus débridée et joueuse qu’à l’aller, et il est clair que le PSV a plusieurs facettes. Il est fort sur les coups de pied arrêtés, oblige ses adversaires à surveiller ses ailes autour de Farfan et d’Arouna Koné, et à accepter la bataille aérienne autour de Vennegoor of Hesselink. Comment le jeu particulier de ce dernier sera-t-il arbitré ? Tous les détails comptent, même les nominations d’arbitres, que l’UEFA révèle 48 heures avant les rencontres de Ligue des champions. Il y a en Europe deux grandes familles d’arbitres et deux styles d’arbitrage : les anglo-saxons et les latins. Le Grec, M. Vassaras, qui a arbitré le match aller, est un Latin, si l’on ose dire : il assure sa tranquillité et sa carrière en sanctionnant toujours les attaquants, ce qui lui épargne les penalties contestés et les coups francs douteux aux abords de la surface. En pénalisant systématiquement et égalitairement Carew et Vennegoor of Hesselink, il y a deux semaines, il a ôté au PSV une arme importante dans sa recherche du duel direct et sa quête du deuxième ballon. Ce soir, c’est un Anglais, M. Riley, qui va officier. Il n’aura pas la même lecture du jeu de VOH que M. Vassaras, et puisque tous les détails comptent, c’est une donnée à intégrer, à l’aube de ce cinquième Lyon-PSV en moins de un an. Alors que les Lyonnais confessent avoir travaillé les tirs au but au fil de leur saison, le renversement de l’ordre des rencontres, en regard du quart de finale de la saison dernière (1-1, 1-1, 2-4 aux t.a.b.), va également renverser l’ambiance. À moins de un an de distance, au match aller, la ferveur du Philips Sta- dion était retombée : ainsi se confirme l’écart émotionnel entre un match aller, cette première moitié du chemin qui ne livre qu’une partie de la vérité et la moitié d’un espoir, et le match retour, qui dira la fin de l’histoire, avant les pleurs ou le tour d’honneur. Cela ne fait que dix mois que le public lyonnais, lui aussi, attend ça. VINCENT DULUC LES BUTS À L’EXTÉRIEUR COMPTENT DOUBLE. – Depuis deux ans, le règlement de la Ligue des champions a changé. Après avoir exploré plusieurs pistes, qui ajoutaient parfois à la confusion (arrêt du match après la première prolongation en cas de but marqué, buts à l’extérieur ne comptant plus double pendant la prolongation), l’UEFA est revenue à la règle traditionnelle : lors du match retour, les buts inscrits à l’extérieur comptent double pendant 90 ou 120 minutes. Comme avant. HIER FC BARCELONE (ESP) - Chelsea (ANG) ......................................... 1-1 (2-1) JUVENTUS TURIN (ITA) - Werder Brême (ALL)............................ 2-1 (2-3) VILLARREAL (ESP) - Glasgow Rangers (ECO) .............................. 1-1 (2-2) AUJOURD’HUI 20 H 45 Lyon - PSV Eindhoven (HOL) (1-0) (TF 1) Arsenal (ANG) - Real Madrid (ESP) (1-0) AC Milan (ITA) - Bayern Munich (ALL) (1-1) Liverpool (ANG) - Benfica (POR) (0-1) (ces trois derniers matches sur Foot +) MARDI 14 MARS 20 H 45 Inter Milan (ITA) - Ajax Amsterdam (HOL) (2-2) Entre parenthèses, le score du match aller. En capitales, les clubs qualifiés. QUARTS DE FINALE (tirage au sort du tableau, avec les demi-finales, vendredi 10 mars, à Paris). – Aller : mardi 28 et mercredi 29 mars ; retour : mardi 4 et mercredi 5 avril. DEMI-FINALES. – Aller : mardi 18 et mercredi 19 avril ; retour : mardi 25 et mercredi 26 avril. FINALE. – Mercredi 17 mai, à Saint-Denis, Stade de France. Les Lyonnais pourront compter une nouvelle fois sur le talent du Brésilien Juninho (à gauche), auteur du but sur coup franc au match aller, et sur sa réussite actuelle sur les coups de pied arrêtés. (Photo Iconsport) « Le plus dur commence » LYON – de notre envoyé spécial permanent « DANS 91 % des cas en C 1, une équipe qui l’emporte 1-0 à l’extérieur à l’aller, se qualifie. La situation se présente particulièrement bien… – Les statistiques, je m’en méfie un peu ! Présenté comme ça, on pourrait croire que ce match sera une partie de plaisir alors qu’on n’en est qu’à la mi-temps. Les Néerlandais ne sont pas venus à Lyon la fleur au fusil, mais pour se qualifier. J’aurais plutôt tendance à penser que le plus dur commence. En fait, le moment est venu de conclure. – Jusque-là, Lyon et le PSV avaient toujours fait match nul. Votre victoire à l’aller indique-t-elle que Lyon a progressé et est donc plus costaud que le PSV ? – Il y a deux semaines, on a été plus réalistes, plus maîtres de nousmêmes qu’il y a un an. Donc plus lucides. On ne s’est pas laissé déstabiliser par les faits de jeu, par exemple quand Cris s’est blessé au nez (peu avant la mi-temps, avant d’être remplacé par Wiltord). La différence est là. Nous ne devons compter que sur nous-mêmes. Résultat, on a pris un petit ascendant. L’erreur serait de vouloir gérer ce but d’avance. Il sera temps de gérer pendant les dix dernières minutes si on en est toujours à 0-0 à la 80e. On est toujours plus à l’aise quand on pense à jouer, quand on a la maîtrise du jeu. – Vennegoor sera-t-il le danger no 1 pour Lyon ? – Il faut déjà voir quelle sera la composition de l’équipe du PSV. Par exemple, Reiziger jouera peut-être. Concernant Vennegoor, c’est un fait que le PSV se sert de lui pour pilonner la défense centrale adverse. Mais il y a beaucoup de permutations dans le jeu du PSV. Et s’il est le point d’ancrage, le danger peut venir de partout, avec Koné, Farfan, Cocu, ou encore avec les coups francs d’Alex. « Comme le président Aulas est dur en affaires, la négociation a duré » – Cela change-t-il beaucoup de choses d’aborder un huitième retour sans avoir l’obligation de gagner ? – Avec n’importe quel match nul, on passe. Le problème, c’est que Lyon n’est pas vraiment fait pour protéger son but. Le mieux, c’est donc de jouer et de chercher à gagner. – Il y a une vingtaine de jours, vous avez prolongé jusqu’en 2010… – Il n’y avait pas d’urgence : j’avais encore deux ans de contrat. Mais je voulais clarifier les choses et faire taire les rumeurs. Pour qu’on ne me soupçonne pas d’avoir la tête ailleurs, mais d’être à 100 % sur tous les objectifs du club. Comme le président Aulas est dur en affaires, la négociation a duré. Mais on a trouvé un bon compromis. Et on m’a laissé entendre qu’on était content de mon attitude. Finir ma carrière à Lyon ? Impossible à dire aujourd’hui. Ce que je sais, c’est que je me plais à Lyon, j’ai la sensation de grandir avec le club. À mon âge, le plus important est que tout se passe bien sportivement. Mais du jour au lendemain, on peut devenir indésirable. Rien n’est jamais sûr, vous savez… – Gérard Houllier a souligné que vous étiez un joueur rare car vous pouvez jouer à trois postes côté gauche. Sachant que la place de latéral gauche n’est pas votre tasse de thé, comment prenez-vous ce compliment ? – C’est bien que l’entraîneur apprécie. Certes, je n’aime pas trop jouer arrière gauche mais ça ne me pose aucun problème de répondre à la demande. Je joue d’abord pour gagner. Et si ça passe par un changement de poste au bénéfice de l’équipe ou parce que les circonstances le commandent, pas de problème, je m’adapte. J’essaie toujours d’avoir une attitude responsable et intelligente. Au fait, j’aime bien jouer aussi derrière les deux attaquants, même si l’expérience n’avait pas été poursuivie au temps de Le Guen ! – Vous ne marquez pas beaucoup de buts. En souffrezvous ? – Non, je ne me mets pas la pression avec ça. Il y a déjà un bon moment que je ne m’occupe plus de mes statistiques. Je change pas mal de 20 : 45 Lyon Arbitre : M. Riley (ANG) 10 F. Malouda FLORENT MALOUDA sait que l’enjeu de ce match retour est énorme. Mais il l’aborde sans peur. Bien parti pour disputer la Coupe du monde avec les Bleus, Florent Malouda, vingt-cinq ans, est un joueur très sollicité. Et dont la polyvalence est un atout supplémentaire. Conscient que le PSV n’a pas dit son dernier mot, le Guyanais évite de triompher avant l’heure. Mais il n’en pense pas moins. Stade de Gerland poste, ce qui empêche d’avoir des objectifs individuels. Le plus frustrant, c’est d’user le défenseur pendant une mi-temps et de se retrouver latéral gauche en deuxième période sans pouvoir profiter de ce travail de sape. En 2006, je n’ai joué qu’un seul match entier en attaque. Et malheureusement, c’était contre Rennes (1-4)… – La semaine passée, vous avez retrouvé les Bleus. La Coupe du monde vous occupet-elle l’esprit ? – Il ne faut pas tout mélanger, mais c’est vrai que ça vient peu à peu dans un coin de ma tête. De toute façon, d’ici la Coupe du monde, il y a encore pas mal de matches à jouer, beaucoup de choses peuvent encore se passer. J’espère que le mois de mai sera le mois de la récolte pour Lyon. Après, il sera temps de se concentrer sur la Coupe du monde, en espérant bien sûr la vivre de l’intérieur. » 1 Couppet 8 Juninho 7 cap. M. Diarra ou Clément (6) 20 Abidal 3 Cris 2 Clerc 19 Benzema 17 Farfan En direct sur TF 1 PSV Eindhoven 15 Culina 3 Reiziger ou Lucius (16) 4 1 8 Alex 9 9 Gomees Cocu Carew Vennegoor of 6 Hesselink 20 cap. Simons 21 Afellay 19 Tiago 22 10 Lamey ou A. Koné Wiltord Reiziger (3) Remplaçants : Vercoutre (g.) (30), Diatta (15), Müller (4) ou Benzema (19), M. Diarra (7) ou Clément (6), Pedretti (26), Ben Arfa (18), Carew (9). Entraîneur : G. Houllier. Absents : Caçapa, Monsoreau et Réveillère (reprise), Berthod (cuisse). Suspendu : Govou. Suspendus au prochain avertissement : Tiago, Juninho. Diarra remplacé par Clément ? Mamadou Diarra n’est pas certain de tenir sa place ce soir. Blessé au bas du dos à l’échauffement lors du match contre Ajaccio, le milieu de terrain pourrait laisser sa place à Clément. Houllier devrait s’appuyer sur la même défense que celle qui avait terminé le match à Ajaccio. Abidal reste dans l’axe quand Malouda prend le flanc gauche. – C. C. Remplaçants : Zoetebier (g.) (21), Lucius (16) ou Beerens (33), Lamey (19) ou Reiziger (3), Väyrynen (7), Aissati (37), Beasley (11), A. Thompson (27). Entraîneur : G. Hiddink. Absents : Ooijer (pied), Ball (non qualifié). Suspendu : aucun. Suspendu au prochain avertissement : aucun. Vennegoor probable, Lamey incertain Le défenseur latéral gauche Michael Lamey, touché au mollet, s’est entraîné à part hier et ne semblait pas complètement guéri. Une décision sera prise ce matin. S’il ne joue pas, c’est Reiziger qui passera à gauche et Lucius retrouvera son poste à droite comme lors de l’opposition d’hier. En revanche, Vennegoor of Hesselink (genou) s’est entraîné normalement. « S’il ne débutait pas, il pourrait entrer en cours de jeu », a déclaré Hiddink. – D. D. CLAUDE CHEVALLY L E I C I F F O E R I A N E T R PA EMES I-TEMPS M 3 DES www.leecooper.com Liste des points de vente au 03 22 54 66 66 MERCREDI 8 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune PAGE 3 Rouge (sur 399 précédents dans les Coupes d’Europe depuis 1955-1956) Bleu Rouge Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir gagné 1 - 0 à l’extérieur à l’aller. Jaune Bleu Jaune 91% Noir Noir CE MATIN, le Stade de France est à beaucoup plus de deux heures de TGV de Gerland : le chemin qui conduit l’Olympique Lyonnais à ses rêves est encore long et tortueux. Même en ayant remporté son huitième de finale aller à Eindhoven (1-0), il y a deux semaines, l’OL n’offre pas l’impression de s’avancer sur une autoroute. Cette victoire lui donne seulement des airs de favori, ce qui ne signifie pas qu’il se frisera les moustaches mais qu’il recueille le juste héritage d’une première manche aussi maîtrisée. Plus que l’avantage de disputer le match retour à domicile, qui semble s’étioler dans l’ère moderne face aux disciplines défensives exportables, l’OL a l’avantage d’avoir remporté le match aller à l’extérieur. Ce décor coïncide, d’ailleurs, avec certaines difficultés récurrentes du club lyonnais à Gerland, où il a seulement gagné deux de ses six dernières rencontres. Mais les Lyonnais, ce soir, ne sont pas obligés de gagner, sur une pelouse où ils sont invaincus en Ligue des champions depuis plus de trois ans et la venue de l’Ajax (0-2) en octobre 2002, un jour où un but valable avait été refusé à Sonny Anderson. Ce match retour et les difficultés qui l’escortent, tactiques et psychologiques, constituent pour la formation lyonnaise l’occasion ou jamais de justifier l’évolution de son style. La saison dernière, l’OL était une équipe qui jouait mieux, sans doute, qui avait plus d’intentions offensives et se montrait capable de plus d’intensité dans une rencontre, mais qui n’était pas naturellement douée pour une alternative plus calculée, 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour) BARCELONE - CHELSEA: 1-1 Le génie de Ronaldinho Le Ballon d’Or 2005 a libéré le Barça qui a sorti un décevant Chelsea, malgré son match nul. BARCELONE – de notre envoyé spécial Puis le premier mini drame de ce match avait cisaillé Messi, claqué sur une action anodine (25e) et remplacé par Larsson. Le jeu, tel un balancier de vieille pendule, oscillait toujours d’un camp à l’autre, sur un faux rythme. Carvalho prenait un soin particulier de Eto’o; Makelele déca- trois défenseurs et avant que Gallas n’ait pu intervenir, le Brésilien logeait d’un tir à ras de terre le ballon au fond des filets de Cech (78e). Chelsea avait alors perdu ses illusions. Il devait surtout marquer deux fois pour disputer les prolongations. Autrement dit, c’était mission impossible, car Barcelone qui offrait son meilleur profil pratiquait un football plus dynamique, plus vif. Eto’o fut à deux doigts de plier l’affaire. Un débordement parfait sur la gauche, mais son tir ricochait sur l’extérieur du poteau de Cech (84e). Un dernier rush de Terry que Van Bronckhorst n’avait pas paru déséquilibrer fut pourtant transformé en penalty par M. Merk. Et Lampard, tout à la fin du temps additionnel (45 +2e) offrait l’égalisation à Chelsea. Pour l’honneur seulement. Le Barça pouvait exulter. GUY ROGER FC BARCELONE VALDES (6) : sûr. Bloque les deux seules tentatives adverses de la première période signées Drogba et Robben (19e et 38e). Assure le reste du match. Mais est en retard sur le jaillissement de Crespo (63e). OLEGUER (6) : serein, pas de difficultés majeures, contrairement à l’aller. MARQUEZ (6) : a fait valoir son surnom de « Kaiser de Michoacan ». Moins à l’aise devant le jeu plus aérien de Crespo et Gudjohnsen. A tenu fermement la boutique. PUYOL (6,5) : le leader de la défense. A fait preuve de nervosité en fin de rencontre, où il a écopé d’un avertissement qui le privera du prochain match. Une absence qui pourrait coûter cher. VAN BRONCKHORST (6) : percutant, il a gagné son duel avec Joe Cole. La valeur sûre. DECO (6) : bon match du Portugais, toujours là où il fallait pour ressortir la balle. EDMILSON (7) : impérial. En progression constante, le Brésilien a été le patron du milieu de terrain avec Motta. MOTTA (7) : gros match de l’ItaloBrésilien qui a su être rude sans s’emporter, comme à son habitude. La maturité est proche. MESSI (non noté) : n’a rien pu faire avant de sortir blessé, remplacé par LARSSON (5,5), très discret sur un côté droit inhabituel. ETO’O (6,5) : loin du but au début du match. Batailleur et dangereux par la suite, c’est lui qui lance Ronaldinho vers le but. Il a touché le montant gauche (85e), cela porte bonheur. RONALDINHO (7,5) : géant ! À l’heure de l’endormissement, il électrocute trois défenseurs, cloue Cech qui n’y peut rien et réveille les chants du Camp Nou. Encore un but pour la télévision. CHELSEA CECH (5,5) : aucune erreur. Décisif devant Eto’o (60e), ne peut rien sur le but. PAULO FERREIRA (4,5) : a relativement bien réussi à contrôler Ronaldinho en première période. RICARDO CARVALHO (4,5) : trop souvent en retard. TERRY (6,5) : solide, comme toujours, il s’est effacé une seule fois devant Ronaldinho… qui a marqué. A obtenu un penalty douteux. Seule consolation. GALLAS (6,5) : sans problème devant Messi, pas plus devant Lars- BARCELONE. – Ronaldinho ouvre le score sur un exploit personnel. Chelsea ne s’est jamais remis de sa défaite au match aller. (Photo Nicolas Luttiau) ILS ONT DIT BARCELONE - CHELSEA : 1-1 (0-0) Temps doux. Pelouse excellente. 96 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Merk (ALL). Van Bronckhorst 6 Puyol ., Valde des 6 Ronaldinho 7,5 J. Cole 5 Motta 7 Edmilson 7 Marquez 6 Deco 6 Oleguer 6 Eto’o Drogba 6,5 4 Messi non noté Remplacement. – 25e : Messi par LARSSON (note : 5,5). Non utilisés : Jorquera (g.), Belletti, Sylvinho, Iniesta, van Bommel, Giuly. Entraîneur : F. Rijkaard. Suspendu au prochain match : Puyol. Paulo Ferreira 4,5 Robben 4,5 Duff 5 Ricardo a Carvalho va 4,5 Makelele 6,5 Lampard 4,5 Cecch 5,55 Terry cap., 6,5 Gallas 6,5 Remplacements. – 58 e : Duff par GUDJOHNSEN ; 59e : Drogba par CRESPO ; 83e : J. Cole par HUTH. Non utilisés : Cudicini (g.), Maniche, Geremi, Wright Phillips. Entraîneur : J. Mourinho. LES BUTS son. Impeccable, jusqu’au but… J. COLE (5) : on attendait mieux. Étouffé lui aussi par le milieu adverse et remplacé par HUTH (83e). MAKELELE (6,5) : gros travail avec de grosses difficultés à ressortir la balle. Il a fait son match. LAMPARD (4,5) : aucune création, il a passé plus de temps à courir derrière le ballon ROBBEN (4,5) : il a tenté d’accélérer le jeu, sans être efficace. DROGBA (4) : privé de ballons en première période, où il parvint toutefois à placer une tête dangereuse (19e). Mais guère mieux. Remplacé à l’heure de jeu par CRESPO, dangereux d’entrée. DUFF (5) : lui aussi trop esseulé, il n’a pas posé beaucoup de problèmes à Van Bronckhorst. Remplacé par GUDJOHNSEN (58e), plus incisif. FRÉDÉRIC TRAÏNI 1-0 : RONALDINHO (78e). – À l’approche des 20 mètres anglais, Eto’o passe à Ronaldinho dans l’axe. Le Brésilien contrôle, accélère, élimine Terry d’un crochet du droit avant de décocher une frappe tendue du droit qui file devant Gallas et bat Cech. 1-1 : LAMPARD (90e + 3 s.p.). – Dans la surface, Terry est déséquilibré par Van Bronckhorst. M. Merk siffle penalty. Lampard, d’un tir placé de l’intérieur du droit, prend Valdes à contre-pied sur sa gauche. LES CARTONS 3 AVERTISSEMENTS. – Barcelone : Motta (43e, charge sur J. Cole), Puyol (77e, tacle par-derrière sur Gudjohnsen) ; Chelsea : J. Cole (12e, tacle à retardement sur Van Bronckhorst). LA QUESTION DU JOUR L’élimination de Chelsea par le Barça est-elle un échec personnel pour José Mourinho ? Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS). VILLARREAL – GLASGOW RANGERS : 1-1 Villarreal a souffert VILLARREAL - GLASGOW RANGERS : 1-1 (0-1) Temps doux. Pelouse en très bon état. 23 000 spectateursenviron. Arbitre : M. Hamer (LUX). Buts. – VILLARREAL : Arruabarrena (49e) ; GLASGOW RANGERS: Lövenkrands (12e). Avertissements.- Villarreal : Arruabarrena (23e, tirage de maillot sur Burke), Josico(40e, tacle dangereux sur Hutton), Viera (51e, antijeu), Tacchinardi (53e, charge irrégulière sur Buffel), Franco (88e, tirage de maillot sur Murray) ; Glasgow Rangers : Murray (19e, tacle par-derrière sur Senna), Hutton (24e, geste d’énervement sur Arruabarrena), Buffel (44e, charge irrégulière sur Gonzalo Rodriguez). VILLARREAL : Viera – Javi Venta (Hector Font, 46e), Gonzalo Rodriguez, Pena, Arruabarrena (cap.) – Senna, Tacchinardi, Josico – Riquelme (Calleja, 86e) – Forlan, José Mari (Franco, 46e). Entraîneur : M. Pellegrini. GLASGOW RANGERS : Waterreus - Hutton,J. Rodriguez, Kyrgiakos, Murray Burke (Novo, 87e), B. Ferguson (cap.), Hemdani, Namouchi - Buffel (Boyd, 64e), Lövenkrands. Entraîneur : A. McLeish. APRÈS UN MATCH aller qu’il avait dominé (2-2), Villarreal a considérablement peiné pour concrétiser sa qualification. Mais le «sous-marin jaune» est en quart de finale pour sa première participation à la Ligue des champions. Beaucoup d’autres clubs aimeraient en dire autant, même après un 8e de finale retour aussi pénible, après un match aussi pauvre et aussi heurté. Pellegrini sera d’ailleurs privé de trois titulaires pour le quart de finale aller (Arruabarrena, Josico et Tacchinardi, tous avertis hier soir). D’entrée plus agressifs, les Écossais jouaient haut et pressaient le milieu espagnol, étouffé par l’énergie des Rangers. Deux frappes lointaines avaient donné un avertissement à Viera, qui devait repousser un tir de Buffel après une combinaison entre Ferguson et Lövenkrands (7e). Gêné par cette pression, Josico commettait une grossière erreur à proximité de sa surface. Lövenkrands récupérait et transmettait à Buffel qui lançait Ferguson dans la surface. Viera sortait dans les pieds du capitaine des Rangers mais sans pouvoir contrôler le ballon : Lövenkrands avait suivi et marquait du droit dans un but vide (12e). Souvent dépassés à l’aller, les Rangers étaient, à ce moment du match, quali- fiés pour les quarts. Ils pouvaient d’autant plus y croire que Villarreal, incapable de garder le ballon au-delà de trois passes, continuait de subir leur jeu direct et de perdre les duels. Riquelme ne parvenait même pas à émerger au milieu du marasme. Obligé de venir chercher ses ballons côté gauche, le meneur de jeu argentin était bien bloqué par Hutton et le rude Ferguson. Les Rangers dominaient tant qu’ils se faisaient même surprendre en contre: lancé en profondeur, Forlan échouait dans son face-à-face avec Waterreus (41e). Après la pause, Pellegrini lançait deux remplaçants, Franco et Hector Font, pour relancer son équipe bousculée. On ne sait si le lien est direct, mais Riquelme décalait aussitôt Forlan côté PAGE 4 P droit d’une passe parfaite. Le centre en retrait de l’Uruguayen traversait toute la surface pour être repris par le pied gauche d’Arruabarrena, sans aucune chance pour Waterreus (49e). Touchés par cette égalisation et émoussés, les Écossais s’en remirent alors aux courses rageuses du jeune Burke, dont le bon centre était mal exploité par Boyd (76e). Mais les Rangers laissaient petit à petit plus de libertés à Villarreal, qui parvenait enfin à maîtriser le bal- lon. Après une remise de la tête de Forlan, Guillermo Franco, attaquant mexicain recruté cet hiver, envoyait sa reprise à bout portant sur les gants de Waterreus (65 e ). Forlan gâchait ensuite un contre (74e) avant un ultime raté de Franco, seul face à Waterreus (90e+6). Sans conséquence face à des Rangers volontaires mais un peu justes. Le prochain tour promet d’être plus dur. – L. D. HUIT SUPPORTERS DES RANGERS ARRÊTÉS.– Huit Écossais ont été arrêtés hier avant le match après des incidents avec la police espagnole. Des centaines de supporters des Rangers s’étaient réunis avant le match dans une rue centrale de Benidorm, d’où ils comptaient partir pour se rendre à Villarreal. Les supporteurs écossais, «en état d’ébriété», ont déclenché une série «d’incidents graves» avec «des agressions sur des personnes et des destructions de mobilier urbain» et de véhicules, selon les sources policières. Cinq policiers ont été blessés, ainsi qu’un passant qui a dû être hospitalisé. José MOURINHO (entraîneur de Chelsea) : « La clé de cette élimination a été l’expulsion de Del Horno au match aller. Le Barça est une grande équipe, personne n’en doute et moi je n’en doute pas non plus. Mais, en quatre matches, joués à onze contre onze, ils ne nous ont jamais battus. Vous pouvez dire que c’est faux, mais les faits sont les faits. Nous avons cru à nos chances jusqu’à la fin, car avant le but de Ronaldinho, si nous avions marqué, c’était jouable. Mais le Barça n’a pas joué comme d’habitude, le jeu était serré et il pressait tous nous joueurs. Qu’allons-nous faire maintenant ? Comme Barcelone l’an dernier, regarder les quarts de finales à la télévision. » – F. T. Frank RIJKAARD (entraîneur de Barcelone) : « Y a-t-il penalty sur Terry ou bien fait-il du cinéma ? Je ne sais pas, je n’ai pas vu les images mais l’arbitre a fait son travail comme il devait. Mourinho a dit que nous ne l’avions jamais battu à onze contre onze, c’est son affaire. Cela ne nous enlève pas le bonheur de remporter ce 8e de finale. Nous avons dû, pour ce faire, livrer un match sérieux, avec un gros travail des joueurs qui ont su rester concentrés tout au long du match. Je suis heureux pour eux et pour le public. » – F. T. Samuel ETO’O (Barcelone) : « Je pense que nous avons mérité cette victoire. Mais le plus difficile reste à faire. Nous avons joué le match que nous a demandé l’entraîneur. Avec un positionnement tactique malin. Nous ne savons pas quels seront nos prochains adversaires et le plus dur reste à faire. L’année dernière, on avait commis des erreurs. Cette année, il fallait bien qu’on corrige ça, pour tout le groupe, et pour notre entraîneur. On savait que Chelsea pouvait être dangereux sur coups de pied arrêtés, mais ça s’est bien passé. Et puis, avec un joueur comme Ronaldinho… Il est exceptionnel. » – F. T. BUTEURS 1. Chevtchenko (AC Milan), 7 buts. 2. Ronaldinho (+ 1) (FC Barcelone) ; Trezeguet (+1) (Juventus Turin), 6 buts ; 4. Micoud (+ 1) (Werder Brême), 5 buts. 5. Henry (Arsenal) ; Eto’o (FC Barcelone) ; Lovenkrands (+ 1) (Glasgow Rangers) ; Adriano, Cruz (Inter Milan) ; Carew, Juninho (Lyon) ; Kakà (AC Milan) ; Iaquinta (Udinese), 4 buts. 13. Anastasiou, De Jong (Ajax Ams te rda m) ; D ei sl er ( Baye rn Munich) ; Alex (Fenerbahçe) ; Del Piero, Ibrahimovic (Juventus Turin) ; Kobiashvili, Lincoln (Schalke 04) ; Di Natale (Udinese) ; Klose (Werder Brême), 3 buts. En italique, les joueurs et les clubs éliminés. MERCREDI 8 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Messi blessé lait Joe Cole (38e) mais la marque restait vierge en dépit d’un lob de Cole qui aurait trompé à coup sûr Valdès, trop avancé, s’il avait été mieux dosé (43e). Le Barça qui avait offert son visage le plus «italien», allait devoir attendre l’heure de jeu avant de se procurer sa première grosse occasion. Eto’o prenait Ferreira de vitesse, s’enfonçait dans la surface et Cech ne pouvait bloquer son tir qu’en deux temps. Les pièces du Mécano de Mourinho grinçaient de plus en plus. Le Portugais d’Abramovich avait remplacé Drogba par Crespo et Duff par Gudjohnsen (60e) pour un résultat toujours aussi décevant. Même si Crespo avait mis à côté un centre parfait de Joe Cole (64e). Barcelone s’était enfin enhardi, trouvait des espaces et l’imagination de Ronaldinho, bien servi par Eto’o, allait faire la différence. Le Ballon d’Or 2005 résistait à Bleu Rouge Drogba n’avait pas sauté assez haut sur un centre de Paulo Ferreira (12e) mais l’Ivoirien avait ensuite cadré sa tête que Valdès avait parfaitement capté (19e). En fait, les rares fois où le Camp Nou s’était enflammé, il l’avait fait sur deux coups de patte de Ronaldinho, le premier sur une combinaison avec Messi (19e), le second avec van Bronckhorst (22e). Et les deux fois, l’intervention de Ricardo Carvalho, même si elle n’avait pas été orthodoxe, avait dégagé les Blues. La décision a été prise en moins de cinq minutes, hier, à 19 h 15, juste avant l’entraînement. Les joueurs ont en effet vite convaincu leur président d’accepter l’organisation du 8e de finale de Coupe de France contre PSG, le 14 mars, à 20 h 30, à Gerland. Plus question de forfait ou de faire jouer les jeunes du club : c’est l’équipe qui a éliminé Strasbourg (0-0, 5-4 aux t.a.b., en 16es) et Toulouse (2-1, en 32es) qui sera alignée. « Mais c’est vraiment plus que contraints et forcés que nous jouerons ce match », a commenté Benamou, qui ne se voyait, par ailleurs, pas aller jouer ce match au Parc : « Je ne pouvais pas faire ça, ni au maire de Lyon qui nous a toujours soutenus jusque-là, ni à notre environnement habituel, qui n’aurait pas compris. » Mais il s’inquiète légitimement du peu de temps qui lui reste pour organiser le match, d’autant que l’OL joue ce soir (contre le PSV) et samedi (contre Metz). Il faudra donc faire vite pour mettre la billetterie en place, sachant que, sauf exceptionnel engouement, seule la tribune Jean-Jaurès (8 200 places) sera ouverte, ainsi que le coin de la tribune sud habituellement réservé aux supporters visiteurs. – C. C. RACISME : TROIS SUPPORTERS DU PSG CONDAMNÉS. – Trois supporters du PSG ont été condamnés hier par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans d’interdiction de stade et à des amendes, pour avoir introduit une banderole raciste au Parc des Princes le 6 février 2006 lors du match PSG-Lens. Les deux clubs s’étaient associés à cette occasion pour mener une campagne antiraciste. Abandonnant ses couleurs habituelles, le PSG avait adopté un maillot blanc. Des supporters, dans la tribune Boulogne, ont exhibé une banderole sur laquelle étaient inscrites les mentions : « Allez les Blancs ! NBP 88 » . Outre le caractère ambigu du slogan, le tribunal a retenu la signification de la signature « 88 », correspondant à la juxtaposition de deux lettres H (8e lettre de l’alphabet) censée évoquer le salut hitlérien (Heil Hitler). La référence « NBP » renvoyant, selon les RG, à un groupe extrémiste parisien, « New Blood Paris » . LARIOS ARRÊTÉ ET RELACHÉ. – L’agent sportif Jean-François Larios, mis en examen pour « faux, usage de faux, complicité d’abus de biens sociaux et recel » par le juge Landou – chargé de l’instruction sur les comptes de l’OM entre 97 et 99 – et qui faisait l’objet d’un mandat d’amener pour ne pas s’être rendu à une convocation du magistrat, a été arrêté le 3 mars à la sortie d’un bar parisien où il faisait un scandale après le vol de sa montre. L’ancien joueur devrait comparaître, ainsi que les 13 autres prévenus, au procès des comptes de l’OM qui s’ouvre lundi à Marseille. COC : NANTES BLANCHI EN APPEL. – Nantes avait fait appel de la décision de la commission d’organisation des compétitions de le condamner à 40 000 euros d’amende (plus le remboursement des frais de déplacements aubois) pour le report de Nantes-Troyes, le 28 janvier en raison de la neige. Lundi, après une audition de vingt minutes en présence du président nantais, Rudi Roussillon, le FCNA a été blanchi, sa bonne foi ayant été reconnue. – J.-D. C. BREST : CE NE SERA PAS REMY. – Fortement pressenti pour remplacer Albert Rust, remercié lundi, au poste d’entraîneur du Stade Brestois (L 2), Patrick Remy a finalement refusé la proposition du président, Michel Jestin. Ce dernier cherche donc toujours un technicien expérimenté. – Y. J. DÉCÈS DE MAURICE BURLAZ. – Maurice Burlaz, qui fut l’une des figures de la FFF, est décédé lundi matin, dans sa ville de Thonon-les-Bains, à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Longtemps président du CA Montreuil qui, à la fin des années 60, réunissait des joueurs comme Claude Dussaud et André Mérelle, ancien et actuel directeur de l’INF Clairefontaine, Maurice Burlaz participa avec Jacques Georges et surtout Fernand Sastre qui le fit entrer en 1981 au conseil fédéral, à la grande réforme du football français. Ses obsèques auront lieu demain, à 15 heures, au cimetière de Thonon-les-Bains. ALLEMAGNE (24e journée, match en retard). – HIER : Kaiserslautern - VfB Stuttgart, 1-1. Buts. – KAISERSLAUTERN : Hal. Altintop (15e) ; VfB STUTTGART : Gomez (90e + 3). À l’issue de ce match, Kaiserslautern est 15e avec 24 points et le VfB Stuttgart 5e avec 34 points. BELGIQUE (Coupe, quarts de finale retour, match en retard). – AUJOURD’HUI : Standard de Liège La Gantoise (20 h 30, TPS Foot). Jaune Bleu Jaune de notre correspondant Le sélectionneur du Cameroun, le Portugais Artur Jorge, dont le contrat courait jusqu’à début juillet 2006, a annoncé sa démission hier, dans un courrier adressé au ministre camerounais des Sports, Philippe Mbarga Mboua. « Vous n’êtes pas sans savoir que l’article 2 de mon contrat n’a pas été respecté à plusieurs reprises, néanmoins, je ne souhaite entamer aucune polémique », écrit-il. Cette disposition du contrat confiait toute la gestion technique de la sélection au technicien portugais. Or on sait que le ministre des Sports s’est souvent immiscé dans les questions techniques, imposant notamment Kalla avant le match retour contre la Côte d’Ivoire (3-2) en éliminatoires du Mondial et empêchant la sélection de Wome pour la CAN. Un début de polémique l’avait aussi opposé à son employeur en raison de fréquents retards dans le paiement de son salaire. – G. Sa. La Duchère PSG, le 14 à Gerland Drogba a déçu BARCELONE – Artur Jorge démissionne Noir Noir LA REVANCHE, chargée d’électricité, attendue comme l’événement le plus important de l’année par le Tout-Barcelone, a livré son verdict : le Barça disputera les quarts de finale de la Ligue des champions, pendant que Chelsea, décevant et qui n’a pas pris toutes ses responsabilités pour refaire son retard de deux buts concédés à Stamford Bridge (2-1), les regardera à la télévision. Le scénario inverse à celui de l’année dernière. Mais les Blues, trop avares, ils cadrent seulement 4,75 tirs par match depuis le début de la compétition, ne pourront s’en prendre qu’à eux mêmes. Barcelone, qui savait à quoi s’attendre et n’avait fait aucun secret sur son dispositif tactique, son 4-3-3 traditionnel, n’était sans doute pas dans son meilleur jour, mais il a fait preuve de sérieux et n’a presque jamais été mis en difficulté. Son trident en attaque avec Ronaldinho, Eto’o et Messi, ce dernier rapidement remplacé par Larsson, s’est procuré les meilleures occasions et sa ligne de sept joueurs hérissée en défense -quatre arrières et trois milieux de terrain- a facilement contrôlé les rares actions de Drogba et Joe Cole. Même sur les coups de pied arrêtés, le point fort de Chelsea, Barcelone a sauté plus haut et tout repoussé, c’est dire. L’élimination du Barça l’an passé avait entraîné de la part de Frank Rijkaard une profonde réflexion dans sa recherche d’un jeu plus dense, moins vulnérable mais toujours aussi offensif, celui que réclame le Camp Nou. Hier soir, l’entraîneur néerlandais a privilégié l’aspect réaliste du jeu, mais personne à Barcelone, ne lui en tiendra rigueur. Même si le spectacle en a pâti pendant plus d’une heure. Le Barça a fait coup double: le voilà en quarts de finale, et il s’est débarrassé dans le même temps de son plus sérieux adversaire. Car ces deux là, Barcelone et Chelsea, qui se sont surveillés comme chien et chat pendant toute la première mi temps, à force de se méfier, ont fini par commettre plus de fautes que d’actions de jeu. M. Merk, l’arbitre allemand, sifflera vingt neuf fois, au cours des quarante-cinq premières minutes, soit toutes les quatre-vingt-dix secondes. Un scénario qui aurait dû convenir à Chelsea, mieux armé sur les coups de pied arrêtés. Mais la défense de Barcelone, concentrée, rigoureuse, a fait bonne garde. Et au milieu, Edmilson, auteur du premier tir (8e), suivi d’un autre de Motta (11e) a donné le ton. Elles étaient partout, les deux « grandes perches » du Barça. Sur Makelele et sur Lampard, mais aussi prompts à la relance, et systématiquement repliés en défense. Et comme de son côté Eto’o avait aussi reculé sa position, les lignes du Barça ne laissaient que très peu d’espace aux hommes de Mourinho pour s’exprimer. CAMEROUN 5 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour) JUVENTUS TURIN - WERDER BRÊME : 2-1 Le cauchemar de Wiese Menée d’entrée, la Juventus a profité d’un ballon relâché par le portier allemand pour se qualifier sur le fil. TURIN – de notre envoyé spécial QUI SE PASSIONNE pour le football et sa riche histoire, aime la Juventus Turin, son maillot mythique et la froideur de son jeu en forme de rouleau compresseur. Qui se montre sensible au football fantasque, s’acoquine volontiers avec le Werder Brême, sa tunique bigarrée et la chaleur de son jeu imprévisible. Cette opposition de styles, pour ne pas dire de philosophie, avait souri sur le fil à ce dernier, lors de la manche aller : la Juve menait 2-1 à la 82e minute avant de s’incliner 2-3 dans le temps additionnel. La Vieille Dame a lavé cet affront, hier soir, en s’adjugeant à peu près de la même façon ce match retour bercé entre la raison et la déraison. Ce double choc de cultures se sera donc révélé aussi passionnant qu’indécis de bout en bout. Mais à l’issue de cet incroyable suspens, c’est la Juve qui a gagné. Elle s’est ainsi épargnée de revivre le cauchemar de l’an passé quand elle n’était pas parvenue à remonter son but de retard concédé à Liverpool (1-2, 0-0, en quarts de finale). Il ne lui reste plus qu’à clôturer sa semaine décisive face au Milan AC, son lointain dauphin en Série A, dimanche soir. Le Werder se souviendra longtemps de ce mardi noir. Son rêve de se hisser en quarts de finale dans cette épreuve pour la première fois depuis 1989 s’est brisé à la 89e minute quand son gardien, formidable jusque-là, relâcha un ballon anodin que Emerson n’eut plus qu’à pousser au fond. Le Werder aurait pu se qualifier grâce à son jeu. Il a failli à cause de sa défense, la moins bonne des seize équipes de ces huitièmes de finale (deux buts par match). A ce niveau, cela ne pardonne pas. La Juve a également profité de cette petite affiche pour soigner son image en invitant les vingt-six mille volontaires des JO de Turin. S’ils ne se comptèrent finalement qu’à douze mille, cela permit tout de même de garnir un stadio delle Alpi qui vit tout d’abord Fahrenhorst devancer Trezeguet, remis de sa cheville droite douloureuse (2e). Il vit ensuite et surtout Micoud, déjà auteur du but de la victoire à l’aller, récidiver (13e, 0-1). Nedved répliqua vite d’une tête cadrée (14e). Trezeguet répond à Micoud Puis, le match s’emballa à l’orée de la demi-heure. Remis de sa douleur au genou gauche, Ibrahimovic dévissa sa frappe (26e). Pressé par Cannavaro, Frings faillit tromper de la tête son gardien sorti à sa rencontre. Sur le corner, ce dernier s’autorisa un premier exploit en repoussant la volée à bout portant de Ibrahimovic (27e). Klasnic plaça la sienne au dessus (29e). Klose aurait peut être pu bénéficier d’un penalty pour une charge dans la surface de Zebina, dont il s’agissait de la première sortie en Ligue des champions cette saison (30e). Et ce n’était pas fini, puisque Trezeguet rata de peu le centre de Zambrotta (38e). Si la Juve pesa devant, elle peina au milieu. Les Allemands étouffèrent les Italiens au niveau de la récupération, Temps froid. Pelouse en mauvais état et glissante. 40 226 spectateurs. Arbitre : M. Poll (ANG). Owomoyela 5,5 Nedved 6 LES CARTONS 4 AVERTISSEMENTS. – Juventus Turin : Nedved (61e, croc-en-jambe sur Frings), Del Piero (90e + 4, gain de temps) ; Werder Brême : Micoud (37e, jeu dur sur Nedved), Baumann (70e, obstruction sur Vieira). LIVERPOOL - BENFICA (aller : 0-1) Une attaque à l’arrêt Liverpool doit marquer deux fois pour se qualifier. Avec des attaquants muets depuis le début de l’année... LIVERPOOL – de notre envoyé spécial RAFAEL BENITEZ savait ce qui l’attendait, hier en conférence de presse : comme d’habitude, une rafale de questions sur l’efficacité de son attaque. Le sujet a beau devenir récurrent, il lui arrache encore un sourire. En anglais puis en espagnol, l’entraîneur des champions d’Europe n’a pas beaucoup disserté. « Le gardien adverse ne sera pas toujours l’homme du match » ; « j’ai totalement confiance en mon équipe, elle peut marquer deux voire trois buts », a-t-il notamment avancé. Mais cet ordinateur humain a déniché une seule statistique pour appuyer son argumentaire : « Contre Charlton (0-0 samedi en Championnat),nous avons tiré 21 fois au but, ce n’est donc ni un problème de motivation ni un problème d’occasions. » Mais c’est LE problème de Liverpool, roi du « clean sheet », les matches terminés sans avoir encaissé de but (19 victoires par 1-0 cette saison), souvent incapable de pousser plus loin son avantage. L’équipe de Rafael Benitez n’a plus marqué deux buts au cours d’un même match depuis le 2 janvier dernier (2-2 à Bolton) et n’a plus gagné par deux buts d’écart depuis le 28 décembre (3-1 contre Everton). Deux mois qui correspondent, aussi, à la nette baisse de régime de Luis Garcia, laissé au repos ce week-end. « Si dans deux jours vous faites encore vos gros titres sur l’inefficacité de mes attaquants mais que Sami (Hyypiä), ou Steven (Gerrard), a inscrit le but de la qualification, ça ne me dérangera pas », a conclu le coach espagnol dans une pirouette qui n’en est pas une : Gerrard est de loin son meilleur buteur (18 réalisations toutes compétitions confondues). Ses hommes de pointe, eux, n’ont toujours pas marqué en 2006. Ni Crouch (buteur en sélection la semaine passée), ni Morientes (transparent), ni Cissé (souvent posté à droite), ni surtout Robbie Fowler. Fowler, le recours L’ancien prodige d’Anfield est revenu de Manchester City durant le mercato d’hiver. Remplaçant à City, il est le recours de Liverpool et de Rafael Anfield Liverpool 6 4 25 Hyypiä Finnan Benfica 14 10 13 34 19 Xabi Alonso Carragher Luis Garcia 3 En direct sur Foot + Arbitre M. De Santis (ITA) Kewell Reina 23 20 : 45 7 Riise Benitez, dont le recrutement à ce poste (Morientes et Crouch) laisse pour l’instant circonspect. Fowler est le seul avant-centre à avoir touché la cible ces dernières semaines (deux buts refusés pour hors-jeu), malgré une condition physique précaire. « Je donnerais n’importe quoi pour marquer contre Benfica, assure celui qui totalise 171 buts sous le maillot des Reds. Jouer enfin un match de L. Robert 14 M. Fernandes Morientes ou Fowler 21 (11) 15 Nuno Gomes Crouch ou Geovanni (11) 8 Gerrard cap. Remplaçants : Dudek (g.) (1), D. Traoré (21), Warnock (28), Hamann (16), D. Cissé (9), Morientes (19) ou Fowler (11), Welsh. Entraîneur : R. Benitez (ESP). Absents : Sissoko (œil), Zenden (genou), Agger, Kromkamp (non qualifiés). Suspendus : aucun. Suspendus au prochain avertissement : Reina, Xabi Alonso, Hamann. 20 Simao cap. Alcides 4 Luisao s 6 A. Petit 31 Moreet e to ett to 3 16 Beto Andersen 33 Ricardo Rocha ou Leo (5) Remplaçants : Quim (g.) (12), Miccoli (30), Kariaka (17) ou Karagounis (10), Marcel (19), Ricardo Rocha (33) ou Leo (5), Nuno Gomes (21) ou Geovanni (11), Nelson (22). Entraîneur : R. Koeman (HOL). Absents : Moreira (convalescence), Manduca, Marco Ferreira (non qualifiés). Suspendu : Nuno Assis (dopage). Suspendus au prochain avertissement : Nuno Gomes, Beto. Hyypiä rétabli L’option Geovanni ? Légèrement touché à une cuisse contre Charlton (0-0), Sami Hyypiä va mieux et devrait être aligné en défense. Le principal changement par rapport à l’aller concerne bien sûr Steven Gerrard, sorti du banc à un quart d’heure du terme à Lisbonne. Il jouera d’entrée ce soir au côté de Xabi Alonso. En attaque, Morientes pourrait être préféré à Fowler, qui paierait là une condition physique encore insuffisante. – R. D. Ronald Koeman s’attend à subir un siège. Il pourrait en conséquence choisir Ricardo Rocha comme latéral gauche plutôt que le petit Leo. Sinon, l’entraîneur néerlandais devrait reconduire la même équipe et le même dispositif qu’à l’aller. Avec un Robert en forme à droite : le Français a marqué deux buts décisifs lors des deux dernières journées de Championnat. Deux retours importants : Miccoli et Geovanni. Le Brésilien pourrait même suppléer Nuno Gomes en pointe. – R. D. Ligue des champions à Anfield représente énormément pour moi. » Fowler, trente et un ans dans quelques semaines, n’a disputé que cinq rencontres de Ligue des champions durant sa carrière. Et une seule fois en tant que titulaire sous son maillot fétiche (sur le terrain de Boavista). Il était simple spectateur la saison passée, quand Liverpool avait éliminé Chelsea en demi-finale de C 1 (0-0, 1-0) : « L’ambiance dans le stade était fantastique », se souvient-il. La magie d’Anfield a déjà retourné des adversaires autrement plus coriaces que le Benfica d’aujourd’hui. À commencer par le Benfica d’hier, éliminé trois fois (saisons 1977-78, 1983-84, 1984-85) dans cette enceinte. Avec Fowler, Gerrard et Carragher, Rafael Benitez dispose à nouveau d’une colonne vertébrale élevée dans le quartier. C’est sur elle qu’il compte pour perpétuer une tradition locale : jusqu’ici, Liverpool est toujours arrivé en finale après avoir estoqué Benfica. Or, si l’histoire déraillait, l’entraîneur espagnol pourrait être confronté plus tôt que prévu aux questions qui fâchent. Du style : pourquoi ne pas avoir accepté le retour de Michael Owen sur les bords de la Mersey en début de saison ? RÉGIS DUPONT 44 % Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir perdu 0 - 1 à l’extérieur à l’aller. (sur 748 précédents dans les Coupes d’Europe depuis 1955-1956) MERCREDI 8 MARS 2006 PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 1-0 : MICOUD (13e, passe de Schulz). – Côté gauche, les joueurs allemands jouent à une touche de balle. Borowski sert Schulz qui remet immédiatement à Micoud. Le Français accélère, s’infiltre dans la surface et trompe Buffon d’un ballon piqué du droit. 1-1 : TREZEGUET (66e, passe de Nedved). – Suite à un corner allemand, Buffon s’empare du ballon et relance pour Del Piero. Le Juventino écarte pour Trezeguet, qui joue un une-deux avec Nedved. L’attaquant français marque d’une frappe croisée du droit. 2-1 : EMERSON (89e). – Wiese, qui va au sol, laisse échapper le ballon. À l’affût, le Brésilien Emerson, plus prompt que Pasanen, reprend instantanément du droit et marque. Johan MICOUD (milieu du Werder) : « Je suis fier. On a livré deux magnifiques batailles contre la Juve qui est une des toutes meilleures équipes en Europe. On n’a absolument pas à rougir. La déception est immense. Je n’ai même pas vu le but d’Emerson. J’avais vu notre gardien Wiese prendre le ballon, je pensais que l’action était terminée, je m’étais replacé et je ne regardais plus le ballon, quand soudain j’ai entendu le public hurler. Je ne comprenais plus rien. Notre gardien était très très mal dans le vestiaire. Mais on va lui dire que ce n’est pas grave, que la vie continue. Il avait été exceptionnel avant ce ballon relâché. » – Y. Ri. Bleu LES BUTS TURIN. – Lilian Thuram (de dos) et Johan Micoud s’y mettent à deux pour réconforter Tim Wiese (à droite). Mais, hier soir, le gardien allemand, très brillant pendant 88 minutes, était inconsolable. (Photo Luca Bruno/AP) Jaune Rouge Jaune Remplacements. – 76e : Baumann par PASANEN ; 82e : Klasnic par VALDEZ. Non utilisés : Vander (g.), Jensen, Vranjes, Leon Andreasen , Van Damme. Entraîneur : T. Schaaf. Fabio CAPELLO (entraîneur de la Juventus Turin) : « Vous allez sûrement dire que nous ne méritions pas la victoire, que nous avons eu une chance incroyable. Mais je ne suis pas d’accord avec vous. Je vois les choses autrement. Oui, le gardien du Werder a fait une grosse erreur en fin de match. Mais combien de miracles avait-il réalisé avant ? À un moment donné, les miracles s’arrêtent. Je n’ai jamais eu peur, j’étais sûr que ça allait venir parce qu’on a su attendre notre heure, on n’a pas paniqué après l’ouverture du score du Werder. Nous avons joué intelligemment, contre une grande équipe. Je savais que ce Werder allait énormément nous embêter. C’est tout, sauf une petite équipe. Je vous le répète, je trouve qu’on a très bien joué. Je ne suis pas du tout inquiet pour les quarts de finale. Je redoute juste l’absence de Nedved qui sera suspendu pour le match aller. » EMERSON (joueur de la Juventus) : « Je n’avais pas vu l’erreur du gardien de Brême. Je ne m’étais rendu compte de rien et puis j’ai entendu Cannavaro me crier : « Puma, Puma (surnom d’Emerson) regarde, le ballon est juste à côté de toi. » J’ai alors frappé sans réfléchir, complètement à l’instinct. C’est le but le plus fou de ma carrière et également le plus important. Je n’arrive pas à y croire. Je ne pensais pas qu’on allait y arriver ; on a tiré dix, quinze fois au but mais le ballon ce soir (hier soir) ne voulait pas rentrer. » – Y. Ri. Noir Bleu Noir Frings 6 F. Cannavaro n Klose Emerson Fahrenhorst n 5 Trezeguet 5 6 5,5 6 BBuffon uffo Wiesse se Micoud Baumann 5,5 6,55 Ibrahimovic 6 cap., 6,5 Thuram 4,5 Vieira cap., 5 Naldo Klasnic 4,5 7 7 Borowski Camoranesi 6,5 Zebina Schulz 5 6 6,5 Remplacements. – 57e : Camoranesi par MUTU ; 57e : Ibrahimovic par DEL PIERO ; 70e : Zambrotta par BALZARETTI. Non utilisés : Abbiati (g.), Giannichedda, Blasi, Chiellini. Entraîneur : F. Capello. Suspendu au prochain match : Nedved. BERNARD LIONS ILS ONT DIT JUVENTUS TURIN - WERDER BRÊME : 2-1 (0-1) Zambrotta 6 pour ensuite mieux aller presser leurs arrières. Klasnic se joua ainsi de Thuram pour tirer sur Buffon à angle fermé (44e). Borowski expédia encore un missile au dessus (45e). Nedved et surtout Emerson (à bout portant), se créèrent toutefois la dernière double occasion de cette première en butant sur Wiese (45e+ 1). Passée une tête de Trezeguet dans la niche du portier allemand (50e), Klasnic et Borowski faillirent doubler la mise (53e et 54e). C’est dire l’habilité en contre du Werder. Surtout que, à l’image de Vieira, devancé par Wiese (55e), la Juve n’y arrivait toujours pas. Capello décida alors de jouer son va-tout en faisant entrer Del Piero et Mutu (aux places d’Ibrahimovic et Camoranesi, 57e). Mais Wiese poursuivit sa démonstration en opposant son gant ferme sur un missile de Nedved (63e). Micoud ne parvint ensuite pas à conclure un contre mené à une touche de balle (65e). Ce ne fut pas le cas de Trezeguet qui égalisa après un relais avec Nedved (66e, 1-1). Micoud, épuisé sur la fin, botta au-dessus (68e). Wiese repoussa encore le coup franc de Mutu. Puis, il s’envola, avant qu’un de ses défenseurs ne dégage sur sa ligne (72e). Signe que l’incorrigible Werder refusa de se contenter de défendre, Klasnic et Borowski cadrèrent (78e et 83e). Emerson aussi, mais Wiese veillait toujours (88e). Le portier allemand pensait avoir réussit le match parfait jusqu’à ce qu’il relâche un ballon anodin. Emerson en profita pour le pousser au fond (89e, 2-1). La Juve revient de très loin. 6 FOOTBALL Bleu Rouge Noir Jaune LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour) AC MILAN - BAYERN MUNICH (aller : 1-1) « Sortir un match énorme » BIXENTE LIZARAZU a conscience de la difficulté qui l’attend à San Siro avec le Bayern ce soir. Laissé sur le banc au matchaller (1-1) puis victime d’une inflammation au niveau d’un muscle de la cuisse gauche en début de seconde période contrel’Eintracht Francfort (le 25 février), ce quil’a contraint à rater la réception de Hambourg (1-2, samedi), le Basque bondissant devrait pouvoir disputer son quatre-vingt-dix-neuvième match de Coupe d’Europe (toutes compétitions confondues) ce soir. MUNICH – de notre envoyé spécial « VOTRE ENVIE est-elle accrue par le fait qu’il s’agirait de votre grand retour à San Siro depuis 2001 et votre victoire en Ligue des champions (face à Valence, 1-1, 5-4 aux t.a.b.) ? – Oui, et j’y vois un bon signe. C’est ultra rare de pouvoir gagner une fois la Ligue des champions, puis la Coupe Intercontinentale. Dans la mesure où ta vie de club représente la plus grosse partie de ta carrière, cette victoire à San Siro reste un moment aussi fort que celle en Coupe du monde ou à l’Euro. Surtout que le Bayern ne pouvait pas se rater après avoir perdu en finale en 1999 (face à Manchester United, 1-2). – En ira-t-il de même, mercredi soir (ce soir) ? – Oui ! on devra sortir un match énorme et, pour le coup, se montrer vraiment solide. – Que pensez-vous de l’AC Milan au regard du match aller (1-1) ? – Il m’a étonné, en fait. J’imaginais une équipe déployant un jeu offensif " à la barcelonaise " et on a vu une formation jouant " à la Turinoise ". Comme la Juventus, Milan possède une défense qui bétonne et trois milieux qui ne montent pas. Il forme un mur de protection d’au moins six joueurs à vocation défensive pure, car je ne considère pas Seedorf comme en étant un. Kaka organise ensuite le jeu offensif. C’est un joueur très intéressant. Il a du ballon, une capacité à dribbler et à pénétrer. Le système de jeu du Milan le met sur orbite. Le Brésilien sert vraiment de transition entre la défense et l’attaque, au sein de laquelle Chevtchenko et Gilardino bougent beaucoup. Bref, Milan forme une superbe équipe de contre, on l’a vu à Munich. Son jeu s’est exprimé à partir du moment où il a égalisé. On aurait d’ailleurs pu prendre un ou deux buts de plus. « J’aime cette montée d’adrénaline » – Le Bayern a-t-il raté le coche en première période ? – C’est vrai qu’elle a été intéressante. Mais on a totalement perdu le contrôle du match en seconde. Milan a super bien joué le coup tactiquement. Cette équipe est bâtie pour mettre des contres terribles. Je me répète, mais Milan reste finalement une formation très italienne. Elle ne fait pas n’importe quoi et, même si elle a des joueurs très talentueux, elle n’est pas offensive. – Cela vous laisse-t-il malgré tout un espoir ? – Oui, mais ça ne va pas être simple. Encaisser un but à domicile n’est pas très, très bon. On devra marquer au moins une fois. Maintenant, la façon de jouer du Milan lui permet-elle de se montrer plus efficace à l’extérieur qu’à domicile ? Je me pose la question. Ce ne sera pas évident pour eux non plus. – Depuis 2001, le Bayern payet-il sur la scène continentale son manque de concurrents en Bundesliga ? – Je ne le pense pas. C’est pareil en France avec Lyon. Monaco a vécu une épopée en Ligue des champions, mais sans régularité. En fait, tout se joue en huitième, voire en quart de finale. Ce cap s’avère souvent le plus difficile à passer. Car, à partir du moment où tu le franchis, tu prends confiance. Cela te donne aussi le tempo pour aller jusqu’au bout. La Ligue des champions exige un autre niveau. Même si elle est source de frustration, tu as besoin d’elle, tu n’attends qu’elle. – Surtout quand, comme vous, on se sait plus proche de la fin que du début. – Oui ! Je peux disputer ce match en me disant que c’est le dernier à ce niveau. Mais, comme j’ai gardé l’esprit de compétition et que j’évolue dans un club de haut niveau, chaque rencontre est une bagarre. Je conserve une préparation, une concentration et une motivation identiques. Cette partie-là n’est d’ailleurs pas jouissive. Le plaisir, je ne le chope qu’à la fin du match, quand je sens que j’ai bien fait mon boulot. J’apprécie alors vachement cet espèce d’apaisement. Ton corps peut se relâcher après un gros coup d’adrénaline. Cette plénitude est complètement hormonale. C’est une vraie drogue. – Est-ce cet aspect jouissif qui vous pousse à continuer ? – Oui, car ce qui est lourd, c’est la longueur de l’attente avant le match. Le bus et tout le reste, ça m’a toujours saoulé. Ça ne s’est pas amélioré avec le temps ! (Rires.) Arriver au stade deux heures avant le coup d’envoi m’irait très bien. J’aime cette montée d’adrénaline quand tu arrives dans le vestiaire. Il s’agit d’un moment très personnel de ta préparation. « Je suis devenu un latéral défensif » – Saurez-vous vivre sans ça ? – Je ne suis pas un footballeur, je suis un sportif. Je saurai donc me passer du football, pas du sport, qui est vital pour moi. Après ma carrière, cela me rendra joyeux dans ma tête et mon corps de pouvoir continuer à faire du sport pendant longtemps, de manière éclectique et en pouvant profiter de ce qu’il y a autour. Je pratiquerai le surf avec émerveillement. C’est toute la différence avec le haut niveau, où tu te retrouves dans une bulle. Tu ne vois même plus le stade. Magath : « Je ne serais pas surpris qu’il dise stop » 20 : 45 AC Milan Arbitre M. Ivanov (RUS) MILAN – de notre envoyé spécial 4 Bayern Munich Sagnol 20 Seedorf Kaladze d 1 21 Didaa Pirlo 9 Deisler 7 3 14 25 14 Chevtchenko C. Pizarro cap. 11 Zé Roberto Vogel 1 Kahhn cap. Ismaël 21 Avec Dida, sans Gattuso Lizarazu titulaire ? Touché à la cheville gauche à l’aller, Dida devrait effectuer son retour, ce soir. L’incertitude tourne autour du nom de l’attaquant placé aux côtés de Chevtchenko, capitaine en l’absence de Maldini. Auteur d’un doublé devant Empoli (3-0, samedi), Inzaghi a confirmé son retour en grande forme. Il pourrait pousser Gilardino, auteur de quinze buts en Série A et toujours à la recherche de son premier en Ligue des champions, sur le banc. À noter, Vogel devrait remplacer Gattuso, suspendu. – B. Li. Remis d'une contracture à une cuisse, Bixente Lizarazu fait partie du groupe qui s'est envolé hier matin pour Milan. Le Basque pourrait même débuter la rencontre, là où il avait remporté la Ligue des champions en 2001 avec le club munichois. Zé Roberto, absent face à Hambourg pour motif personnel, effectuera son retour sur l'aile gauche. Enfin Makaay, peu en forme, sera néanmoins préféré à Guerrero. – A. Me. Galliani : « Pas de révolution à l’intersaison » L’ancien international français Bixente Lizarazu savoure l’instant. À trente-six ans, le défenseur munichois sait sa carrière derrière lui : « Oui ! Je peux disputer ce match en me disant que c’est le dernier à ce niveau. » (Photo Witters/Presse Sports) « Pippo », après avoir été considéré comme fini pour le foot voilà quelques mois, vient d’inscrire sept buts lors des cinq dernières journées de Serie A. « Je suis dans la forme de ma vie », a-t-il assuré ce week-end. Sept joueurs titulaires lors de la finale victorieuse de la Ligue des champions 2003 contre la Juve avaient également démarré celle perdue en mai dernier contre Liverpool : Dida, Nesta, Maldini, Gattuso, Pirlo, Seedorf et Chevtchenko. Et huit joueurs ayant participé au succès de 2003 devraient être alignés d’entrée contre le Bayern : Dida, Nesta, Kaladze, Pirlo, Seedorf, Chevtchenko, Inzaghi et Serginho. « Qui a fait mieux que nous depuis la saison 2002-2003 en Europe ?, lance Galliani. On a pratiquement les mêmes joueurs, et les résultats suivent. Aujourd’hui, on est deuxièmes en Championnat avec le même nombre de points que l’an passé. On a juste devant nous une Juve extraordinaire. Et en Ligue des champions, contre un Bayern impressionnant, on a décroché un super nul à l’aller. Même si on se fait éliminer par les Allemands, le Milan restera grand. Il n’y aura pas de révolution à l’intersaison. Bien entendu, de jeunes recrues arriveront. Mais pas cinquante mille... Nous supervisons plein de jeunes défenseurs par exemple. Très peu ont le niveau du Milan. » Maldini, emblème du club, n’a joué que onze matches de Championnat cette saison à cause de genoux douloureux. « Mais je serai toujours là en 2006-2007, assure-t-il. Et même quand je ne jouerai plus, quand mes coéquipiers ne seront plus là, le Milan sera toujours le Milan. Depuis vingt ans, ce club gagne. Et ça va continuer. » Lundi soir, Berlusconi a juré qu’Ancelotti serait toujours l’entraîneur de son club en 2006-2007. Et même s’il rêve d’avoir comme coach Marco Van Basten ou Frank Rijkaard. « D’ailleurs, où voulez-vous que j’aille ? plaisante Ancelotti. Le Real Madrid s’est écroulé. Manchester United ? Non, je ne suis pas intéressé… » YOANN RIOU ARSENAL - REAL MADRID (aller : 1-0) Les Gunners coincent en quarts Finir le travail Vainqueurs du Real à l’aller, les Gunners sont en position de force pour poursuivre leur rêve européen. C’EST LEUR FAIBLESSE et ils le savent : depuis l’arrivée d’Arsène Wenger en 1996, les Gunners n’ont quasi « rien » fait en Ligue des champions, rien d’autre que deux quarts de finale, en 2001 contre Valence (2-1, 0-1), puis en 2004 contre Chelsea (1-1, 1-2). Au gré de leurs échecs, marqués par quelques savoureuses contre-performances face au Panathinaïkos ou à La Corogne, la légèreté de leur parcours n’a cessé de contraster avec leurs facilités en Premier League, comme s’il ne leur était pas possible de briller sur tous les fronts. Des décep- tions d’autant plus grandes qu’elles ont coïncidé avec les triomphes européens de leurs grands rivaux domestiques, Manchester United et Liverpool, champions d’Europe respectivement en 1999 et en 2005. Et voilà qu’Arsenal, embourbé dans le doute et l’inconstance depuis le début de saison, aussi rajeuni dans son effectif que distancé en Championnat (5e à 28 points de Chelsea), est réapparu au grand jour sur la scène européenne. Intouchable en première phase où l’Ajax, Thoune et le Sparta Prague n’ont pas pesé lourd, puis irrésistible à Santiago-Bernabeu à l’aller, où il a dominé le Real de la tête et des épaules (1-0). Voilà donc Arsenal tout près de son plus bel exploit en Ligue des champions : sortir le Real et s’offrir une nouvelle chance d’accéder au dernier carré. Pourquoi cette saison et pas une autre ? Pourquoi cette fois, avec les jeunes mais sans Patrick Vieira, parti à Turin ? Et pourquoi l’année où tout part à vau-l’eau en Championnat ? Ne pas trembler Même Thierry Henry prétend ne pas avoir d’explication rationnelle, à moins que la réponse ne se trouve du côté d’Anfield et du Liverpool version 2005, la magie tout simplement. À l’aller, à Madrid, tout fut pourtant clair : le Real a été mangé, statique, trop vite résigné, vaincu par le mauvais soir de Zidane, de Guti ou de Roberto Carlos, pris dans un étau dont il n’a pu sortir. Le temps d’un match, Senderos, Fabregas, Reyes, Eboué, Touré et toute la génération montante d’Arsenal ont assumé ensemble, quand il fallait et comme il le fallait, avec Henry pour conclure et un regret pour finir : ne pas avoir marqué un ou deux buts supplémentaires. Pourtant, rien n’est fait. Les Gunners ont beau sortir d’une victoire clinquante à Fulham (4-0), il leur reste à ne pas trembler. Gilberto Silva a dressé la liste des pièges à éviter : « Ronaldo a beau être critiqué par son public et par la presse, il restera le plus dangereux car il est le plus intelligent. Puis il ne faudra pas prendre des risques inconsidérés ou estimer que le boulot est en partie achevé. Il faudra s’imposer comme le patron du terrain. » Si Arsenal fait tout ça et si, en plus, comme le pressent Wenger, le Real ne parvient pas à profiter de l’étroitesse du terrain de Highbury pour ajuster sa technique Le dilemme Ronaldo La « vieille garde espagnole » presse Lopez Caro de laisser le Brésilien sur le banc. Mais comment s’en passer ? MADRID – de notre correspondant TOUT LE MONDE SE POSE des questions existentielles. Des interrogations sur l’amour, le travail, les enfants… Mais, quand on s’appelle Juan Ramon Lopez Caro, qu’on est l’entraîneur temporaire du Real Madrid et qu’on a devant soi un match à Highbury face à Arsenal, l’alternative est simple : avec ou sans Ronaldo ? Ce huitième de finale retour apparaît décisif pour le Real comme pour Lopez Caro, surtout après le revers (0-1) de l’aller, l’élimination de la Coupe du Roi et les 10 points de retard sur le Barça en Liga. Non pas que l’entraîneur puisse imaginer poursuivre son aventure sur le banc au-delà du mois de juin mais en raison de l’image qui lui collera à la peau après ce « stage » de haut vol : celle d’un coach faible ou celle d’un être fort, insensible aux pressions. Son choix d’aligner ou non Ronaldo dans son équipe première face aux hommes d’Arsène Wenger dépassera largement le simple critère sportif. Il désignera ni plus ni moins qui des Espagnols ou des « galactiques » a pris le pouvoir au sein du vestiaire. Les Espagnols contre les étrangers Car là se trouve le problème de fond de ce Real Madrid qui se dirige vers sa troisième saison sans trophée. La fracture entre les principaux joueurs, déjà sensible auparavant, est apparue en pleine lumière depuis la démission de Florentino Pérez de son poste de président. Pérez avait laissé entendre que certains d’entre eux étaient les responsables des problèmes du club, qu’il avait été « déçu par leur comportement », et notamment par cette image pathétique de Raul et Salgado assis sur le banc, qui saluaient mollement (voire avec indifférence) l’ouverture du score sur la pelouse de Majorque (1-2), vingt-quatre heures avant l’annonce du départ du président. Le lendemain de la démission, Raul demandait les noms de ceux que visait Florentino Pérez… Pourtant, pour beaucoup, les coupables sont connus. Ce sont les membres de ce qu’on appelle ici la « vieja guardia » (la vieille garde), c’est-à-dire ce groupe de joueurs espagnols qui faisait la loi du temps de l’« ancien régime » (sous le mandat du président Lorenzo Sanz). Hierro et Morientes ne sont plus là… Mais Raul est le capitaine et Guti son adjoint. Helguera et Salgado sont à leurs côtés. Ceux-là n’ont jamais apprécié la politique de Florentino Pérez. Ils n’ont pas aimé la concurrence ni la publicité faite autour d’autres joueurs qu’eux. En un mot, ils ont toujours « les galactiques en travers de la gorge » et n’ont eu de cesse de miner de l’intérieur le projet de Florentino Pérez. Parce qu’il avait poussé vers la sortie son ami Fernando Morientes, Ronaldo est sûrement le galactique qui a le plus souffert de la haine des anciens. Et c’est donc celui qui paye le plus cher aujourd’hui leur désir de revanche. Même s’il est difficile de donner un véritable crédit aux délectations de la presse barcelonaise qui affirmait, hier, que Ronaldo et Guti en étaient même venus aux mains, personne ne peut nier la forte tension qui agite le vestiaire. Blessé à cinq reprises en cinq mois, l’attaquant brésilien ne peut plus faire taire aussi facilement ses détracteurs en inscrivant la majorité des buts de l’équipe. De plus, ses déclarations malheureuses à l’encontre du public, la veille du match aller face à Arsenal, l’ont énormément desservi. Et Raul en a profité. Écarté du groupe, samedi, pour le derby madrilène face à l’Atletico (2-1), Ronaldo est monté dans l’avion qui s’est posé à Londres, hier. Mais personne ne sait quel sort lui réservera Lopez Caro. Même chose pour Robinho et Cicinho, eux aussi jugés indésirables par la vieille garde. FRÉDÉRIC HERMEL PAGE 6 aux petits espaces, alors Arsenal devrait passer. En dépit des défaites qui ont accompagné son équipe cette saison, c’est dans cet état d’esprit hyper positif qu’Arsène Wenger a achevé sa conférence de presse : « On a fait plus de la moitié du travail, à nous de le terminer en étant bons, estime le manager d’Arsenal. Contre le Real, bien jouer c’est bien défendre, mais il faut également être bon avec le ballon afin de leur poser des problèmes. On est déterminés. » Déterminés comme toute l’Angleterre, qui n’imagine pas qu’une telle opportunité se présente de sitôt. Avec un but d’avance, il est probable que le Real laisse des espaces à Thierry Henry. Et avec un moral gonflé par l’enthousiasme de Wenger, les Gunners semblent effectivement en pôle. S’ils le restent, ils continueront d’entretenir leurs rêves les plus fous : gagner enfin la Ligue des champions pour conserver un espoir de la disputer la saison prochaine dans leur nouveau stade, et convaincre ainsi Thierry Henry que cette équipe est encore digne de lui et de ses rêves de gloire. RÉGIS TESTELIN (avec A. H.) 91% Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir gagné 1 - 0 à l’extérieur à l’aller. (sur 399 précédents dans les Coupes d’Europe depuis 1955-1956) DEPUIS L’ARRIVÉE D’ARSÈNE Wenger, à l’automne 1996, les Gunners ont participé huit fois à la Ligue des champions mais n’ont jamais réussi à franchir le cap des quarts de finale. Voici le détail. 2004-05. – Éliminé en huitième de finale par le Bayern Munich (1-3, 1-0). 2003-04. – Éliminé en quart de finale par Chelsea (1-1, 1-2). 2002-03. – Éliminé en 2e phase de poules par Valence et l’Ajax Amsterdam. 2001-02. – Éliminé en 2e phase de poules par La Corogne et le Bayer Leverkusen. 2000-01. – Éliminé en quart de finale par Valence (2-1, 0-1) 1999-2000. – Éliminé en première phase de poules par le FC Barcelone et la Fiorentina (reversé en C 3, il perdra en finale contre Galatasaray, 0-0 a.p., 1-4 aux t.a.b.). 1998-99. – Éliminé en 1re phase de poules par le Dynamo Kiev et le Panathinaïkos. Highbury 20 : 45 Arsenal 16 Flamini 9 Reyes 20 Senderos d 15 Fabregas 1 Leehmann Le ehma hma 28 K. Touré 27 Eboué En direct sur Foot + ( 19 h 45, heure locale) Arbitre : M. Michel (SLQ) 19 Gilberto Silva Real Madrid 23 Beckham 14 Henry cap. 13 Hleb 8 Ljungberg Remplaçants : Poom (g.) (21), Djourou (36), Diaby (2), Bergkamp (10), Pires (7), S. Larsson (29), Lupoli (41). Entraîneur : A. Wenger . Absents : Van Persie (doigt de pied), Sygan (adducteurs), Clichy, A. Cole (pied), Lauren (genou), S. Campbell (cheville), Adebayor (non-qualifié). Suspendus : aucun. Suspendus au prochain avertissement : Reyes, K. Touré. 8 Baptista 11 Cicinho ou Salgado (2) 14 15 Guti Br cap. Raul Bravo 1 Casilla asillaas as 9 4 Ronaldo ou 16 Sergio Cassano Gravesen Ramos (19) 5 3 Roberto Zidane Carlos Remplaçants : Diego Lopez (g.) (13), Mejia (24), Salgado (2) ou Cicinho (11), Helguera (6), Ronaldo (9) ou Cassano (19), Raul (7), Robinho (10). Entraîneur : J. -R. Lopez Caro. Absents : Diogo, Pavon (choix de l’entraîneur). Suspendu : aucun. Suspendus au prochain avertissement : Diogo, Beckham. On prend les mêmes En 4-4-2 Arsène Wenger devrait aligner la même équipe qu’au match aller, dans la même formule en 4-5-1, avec trois milieux récupérateurs Hleb, Gilberto Silva et Fabregas, et deux milieux excentrés, Ljungberg à droite et Reyes à gauche. Bergkamp devrait donc rester sur le banc au côté de Robert Pires, toujours remplaçant. Pas de changement en défense, plutôt hermétique ces derniers temps. – A. Ha. Après avoir constaté combien son système 4-1-4-1 avait été malmené par la tactique de Wenger au match aller, Lopez Caro a décidé d’un changement pour la rencontre d’Highbury. Guti viendra prêter main forte à Gravesen dans la récupération et Zidane devrait se décaler légèrement vers le côté gauche, Baptisa devant apporter un peu plus de muscle au milieu de terrain. – F. He. MERCREDI 8 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Remplacants : Rensing (g.) (22), Lahm (21) ou Lizarazu (69), Jeremies (16), Scholl (7), Salihamidzic (20), Schweinsteiger (31), Guerrero (33). Entraîneur : F. Magath. Absents : Santa Cruz (convalescent), Karimi (cheville), Hargreaves, Ottl,Görlitz, dos Santos (choix de l'entraîneur). Suspendu : aucun. Suspendu au prochain avertissement : aucun. (sur 542 précédents dans les Coupes d’Europe depuis 1955-1956) Bleu Rouge Jaune Remplaçants : Kalac (g.) (16), Ambrosini (23), Costacurta (5), F. Inzaghi (9) ou Gilardino (11), Jankulovski (18), Rui Costa (10) et Simic (17). Entraîneur : C. Ancelotti. Absents : Cafu (ménisque), Maldini (tendinite), Amoroso, Fiori (g.) et Marzoratti (choix de l’entraîneur). Suspendu : Gattuso. Suspendu au prochain avertissement : aucun. Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir fait match nul 1 - 1 à l’extérieur à l’aller. Jaune Lahm ou Lizarazu (69) Stam 79 % Noir Bleu 31 26 10 F. Inzaghi ou Makaay Lucio u 13 6 22 Gilardino (11) Ballack Demichelis Kakà 13 Nesta Noir COSTACURTA : 39 ans. Maldini : 37 ans. Cafu : 35 ans. Serginho : 34 ans. Stam et Rui Costa : 33 ans. Inzaghi et Dida : 32 ans. Chevtchenko, Seedorf et Nesta : 29 ans. « Oui, et alors ?, clame Adriano Galliani, l’administrateur délégué du club. On ne regarde pas la carte d’identité des joueurs. Beaucoup prétendent que nous sommes une équipe de vieux, mais c’est faire injure à tous ces garçons qui ont tant apporté au football et au Milan. Costacurta était titulaire lors des trois ou quatre derniers matches de Championnat. Eh bien, il a été excellent. On lui a proposé de signer un an de plus chez nous. » L’AC Milan est-il en fin de cycle ? C’est la question à laquelle doivent répondre à chaque interview les joueurs et les dirigeants rossoneri. « Mais pas du tout ! Absolument pas… » Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement italien et patron du club lombard, a mis les points sur les « i ». « Regardez Filippo Inzaghi, insiste le propriétaire du Milan. Il n’est plus tout jeune, il a connu de graves blessures. Mais à chaque fois, il est revenu plus fort. Et maintenant, il marque but sur but. » 2 Serginho BERNARD LIONS (avec ALEXIS MENUGE) Les joueurs qui ont enlevé la C 1 en 2003 sont presque tous encore là. Et l’AC Milan n’est pas pressé de tourner la page. En direct sur Foot + 27 monde. Je ne veux pas pour autant battre des records de longévité et déborder en boitillant. Il y a donc beaucoup de chances pour que le Bayern constitue ma dernière expérience. C’est la chose la plus envisageable à mes yeux. Après, j’entamerai ma reconversion. Ma deuxième vie sera la plus grande partie de mon existence. » Le Milan aime l’ancien « JE SUIS PLUS QUE SATISFAIT de la saison de Liza. Depuis le début de l'année 2006, il enchaîne les prestations excellentes. À présent, Lizarazu et Lahm se disputent le poste d'arrière gauche. Je fais en sorte que chacun y trouve son compte. L'un (Lahm) est un plus offensif alors que l'autre (Liza) mise davantage sur le travail défensif. Bixente fait actuellement partie des joueurs cadres du Bayern. Pour nous, c'était une chance qu'il n'ait pas réussi à être heureux à Marseille (rires), car chez nous, il a convaincu tout le monde. Nous avons pris une décision excellente en décidant de le reprendre. Au printemps, nous allons discuter et demander à Liza s'il veut poursuivre une année supplémentaire. À son âge (36 ans), c'est surtout une question de motivation.Je ne serais pas surpris qu'il dise stop. » – A. Me. San Siro – Avez-vous déjà fixé la date de votre retraite ? – Je reste concentré sur ces trois derniers mois, puis je verrai. Ils ne vont pas changer mon physique du jour au lendemain. J’ai évolué dans mon jeu. J’accepte l’idée de ne plus faire les allers-retours et les percussions comme il y a cinq ans. Je gère désormais mon énergie en essayant de demeurer indispensable. Bref, je suis devenu un latéral défensif. – Regrettez-vous de ne pas avoir quelques années de moins pour disputer la Coupe du monde en Allemagne ? – Je ne crois pas aux belles histoires à l’américaine. J’ai goûté et gagné ce qu’il y avait de plus beau. Quand je suis parti du Bayern, je ne pensais pas y revenir six mois après. J’avais déjà vécu beaucoup d’expériences, mais pas celle-ci. Je suis parvenu à repousser les limites et à rebondir à Munich en réussissant le doublé et à prolonger un an. J’ai gagné mon pari. Ce n’était pas à la portée de tout le 7 FOOTBALL LIGUE 1 (25 journée, match en retard) e Bleu Rouge Noir Jaune METZ - NANCY : 0-0 Nancy retarde Metz HIER Metz - Nancy ..................... 0-0 Faute de réalisme, les Messins abandonnent deux points dans leur course au maintien. METZ – de notre correspondant permanen PAS SATISFAITS, mais pas complètement déçus non plus. Les Messins ont quitté hier soir le Stade Saint-Symphorien avec un sentiment mitigé. Ils avaient annoncé que seule la victoire serait belle. Face à des Nancéiens conformes à leur image d’équipe difficile à bouger, ils ont tenté, jusqu’au bout, d’arracher les trois points. Dans la course au maintien, ils en ont laissé échapper deux. Mais ils conservent quand même une dynamique intéressante. Metz se rendra samedi à Lyon avec cinq points de retard sur Troyes, le premier rescapé. Mais aussi avec la confiance d’une équipe qui reste sur cinq sorties sans défaite face à des pensionnaires de la première partie du tableau. Qui sait s’il ne faudra pas, le 13 mai prochain, se souvenir de la parade effectuée par Wimbée, hier, dans les arrêts de jeu ? « Par rapport à ce que l’équipe a donné, je me devais de rester vigilant, justifia le gardien messin. Il y a quelques temps, nous aurions peut-être perdu 0-1 ce genre de match. Cela nous était arrivé, notamment, contre Bordeaux ou Saint-Étienne. eu deux ou trois opportunités de marquer. Par rapport à ce que l’on a donné, il n’y a pas de regrets à avoir. » Wimbée n’accable pas ses attaquants. Youla a pourtant manqué de promptitude face au but. Blessé toute la semaine dernière, le Guinéen manqua peut-être de jus. En tout cas, Da Costa lui enleva des pieds un ballon brûlant (23e). Puis, Diakhaté venait le contrer au coin des six mètres (42e). Plus tard, alors nu à tirer. Sans cadrer (57e). Ce décalage démontrait une utilisation des couloirs plus rationnelle des Grenats. Comme contre Monaco (2-1), Joël Muller avait dû remanier son schéma tactique à la mi-temps, afin de donner plus de poids aux offensives de son équipe. Samedi, il avait changé un milieu (Djiba) pour un attaquant (Tum). Hier, c’est un défenseur (Bong) qui dût céder sa place à un milieu (Djiba). « Nous avons parfois senti Nancy proche de que le centre d’Obraniak avait lobé Puygrenier, son garde du corps, Youla tergiversait : son contrôle de la poitrine lui était alors fatal (61e). Avec un brin de chance, il aurait pu être le héros mosellan de la soirée. Mais sa tête, à la réception d’un coup franc de Proment qu’il avait luimême obtenu, rasa le poteau gauche de Bracigliano (56e). Youla ne saurait être le seul responsable de l’inefficacité messine. Bien lancé par Tum, Obraniak était parve- la rupture mais devant le but, nous avons manqué de lucidité pour faire sauter le verrou », regretta l’entraîneur messin. Dans un match fermé comme peut l’être un derby, il ne fait jamais bon de rater autant d’occasions. Sur ce plan-là, les Nancéiens n’auront pas trop de regrets. À part le tir vicieux de Gavanon stoppé par Wimbée dans les arrêts de jeu, ils avanceront les essais de Kroupi (14e et 18e) et la frappe puissante mais pas bien méchante de Zerka (80e). Nancy a enchaîné un sixième match à l’extérieur sans défaite. Les fines bouches diront que deux nuls suivent quatre victoires. Pablo Correa, lui, se réjouira du 40e point glané par son équipe. En l’emportant à Metz, elle aurait pu pourtant chiper la septième place au Paris-SG. Mais les fans de l’ASNL ne doivent pas désespérer. Paris sera samedi à Picot et Nancy, aussi, a de la réserve. RAPHAËL RAYMOND Nancy en bloc METZ - NANCY : 0-0 Temps frais. Pelouse difficile.18 324 spectateurs. Arbitre : M. Colombo. Chrétien 6 Obraniak B. Gavanon Da Costa 5 6 5 Tum Zerka 5 4,5 Wiimbée Medjani W acigliian acigl anoo ed Proment Andre Luiz Diakhaté Braciglia Youla 6,5 6 cap., 6 cap., 5,5 Silva 6 4,5 Kroupi 5 6 Bérenguer Puygrenier Borbiconi Ouadah 6 5 6,5 5 Brison Alioui 5 5 ILS ONT DIT Remplacements. – 49e : Kroupi par CAMERLING ; 90e + 3 : Zerka par LÉCLUSE. Non utilisés : Sorin (g.), Chouleur, Rudolf. Entraîneur : P. Correa. LES CARTONS 2 AVERTISSEMENTS. – Metz : Ouadah (60e, contestation) ; Nancy : Da Costa (80e, charge irrégulière sur Tum). Kroupi n’est pas verni LIGUE 2 (24e journée, match en retard) METZ. – Stéphane Borbiconi (à droite) tacle ici Eli Kroupi. L’attaquant nancéien a fait souffrir la défense messine mais a finalement dû quitter le terrain sur blessure. (Photo Jean-Christophe Verhaegen/AFP) COUPE DE L’UEFA (8es de finale aller, demain) EN DIRECT DE LA LIGUE 1 AUXERRE PARIS-SG Lachuer, absent lors des trois dernières rencontres à cause d’un hématome sur le pied droit, a repris l’entraînement avec ballon, hier. Jaurès, qui souffre d’une lésion ligamentaire au pouce gauche (il a joué avec une attelle à Troyes, 1-1), pourrait être opéré dans les prochains jours. – J.-P. G. Réunionnite aiguë Pas de surprise, hier, au Camp des Loges, pour la reprise, deux jours après la claque reçue par la réserve de l’OM (0-0). Crise oblige, tout a commencé par une réunion entre Guy Lacombe et ses joueurs. Puis le coach s’en est allé au bout de dix minutes, laissant les joueurs à leurs responsabilités et à leurs mises au point pendant quarante minutes, une démarche qu’il attendait d’eux depuis un certain temps. Tout le monde était là sauf Mendy (bronchite), sévèrement mis en cause par M’Bami sur son manque d’implication et son manque de respect des consignes (voir L’Équipe d’hier). L’intervention du Camerounais dans ces colonnes, où il regrettait que les consignes du coach ne soient pas appliquées, a diversement été appréciée. Il faudra désormais attendre samedi et le déplacement à Nancy pour découvrir les premiers effets du projet commun mis en place par les joueurs. Sous l’ère Halilhodzic, aucune d’entre elles n’avait eu le moindre effet sur la dynamique de groupe et n’avait permis de solidariser les différents clans qui perturbent ce groupe. L’aprèsmidi s’est achevée sous la pluie : footing et musculation pour les titulaires de dimanche, sauf Yepes resté aux soins, petite opposition pour les autres. – R. Te. LENS Frau (cuisse) et Gillet (gastro), qui étaient absents ce week-end à Nice, sont de nouveau opérationnels. Demont, qui souffre d’une entorse du gros orteil, se contente de vélo et de soins. – H. W. MONACO Vieri, qui s’est blessé (grosse entorse à une cheville) en sélection, n’est tou- Bastia passe en tête Temps froid et pluvieux. Terrain souple. 5 190 spectateurs. Arbitre : M. Biton. But : Ghisolfi (50e). Avertissements. – Reims : Baldé (38e, jeu dur sur Née), Baleguhe (59e, charge sur Lorenzi), Delmotte (80e, croc-en-jambe sur Meslin) ; Bastia : Matingou (45e, tacle par derrière sur Baldé). REIMS : Weber - Truchet, Barbier, Delmotte (cap.), Giraudon - S. Didot, Balde (Bonnal, 56e), Ielsch (N’Zigou, 76e) - Feret - Lundblad, Baleguhe. Entraîneur : Th. Froger. BASTIA : Penneteau - Marester, Maire, Lorenzi, Haas - Diane (Bensaaba, 85e), Ghisolfi, Matingou, André (cap.) - Née, Meslin (Barthélémy, 90e+ 1). Entraîneur : B. Casoni. LANCÉ DANS SON SPRINT vers la Ligue 1, Bastia était venu en Champagne pour prendre des points. Il en est reparti avec la victoire, ainsi que, plus important, avec le fauteuil de leader de la Ligue 2. À égalité de points (50) avec Sedan, les Bastiais prennent la tête à la faveur d’une meilleure différence de buts. L’équipe locale, qui enchaînait par un deuxième rendezvous à domicile en quatre jours, a vite subi la main-mise insulaire sur le jeu, grâce à une bonne conservation de balle. Weber devait sortir avec autorité devant Meslin (7e). Puis, les Rémois rééquilibraient les débats par quelques coups de boutoir, conclus par Didot, au-dessus (31e), et surtout par Feret, sur la transversale (45e). Cependant, les Corses allaient frapper fort après la pause. L’auteur du coup de canon dans la lucarne de Weber se nommait TROYES À l’arrêt depuis la mi-décembre, Drouin va devoir patienter encore trois semaines avant de reprendre l’entraînement. L’IRM de contrôle qu’il vient de subir a en effet révélé que sa déchirure musculaire à la cuisse droite n’était pas totalement cicatrisée. – J.P. K. CFA (matches en retard) REIMS - BASTIA : 0-1 REIMS-BASTIA : 0-1 (0-0) jours pas revenu en Principauté. L’international italien a choisi de se soigner à Milan. Gaël Givet, blessé en fin de match à Metz (tendon Achille), a repris un travail spécifique. Il semble sur la bonne voie et pourrait retrouver le groupe contre Sochaux. Zikos (dos et adducteurs), lui, continue les soins. – E. Ba. Ghisolfi, servi par Née (50e). Restait alors à s’opposer aux vagues d’assauts rémoises. Ce à quoi s’employait le nouveau leader, aidé par un grand Penneteau, qui faisait échec à Ielsch (58e), Feret (69e) puis était encore suppléé par un de ses montants sur un coup franc de Bonnal (85e). – G. K. Jean-Pierre CAILLOT (président de Reims) : « Nous avons livré un bon match. Il n’y a aucun reproche à faire aux joueurs. Il faut savoir accepter la défaite, même si elle est injuste eu égard aux efforts consentis ce soir. » Bernard CASONI (entraîneur de Bastia) : « C’est une victoire difficile, obtenue grâce à un super état d’esprit. Nous avons su faire preuve d’une mentalité irréprochable pour tenir et nous avons été récompensés par le culot d’un jeune (Ghisolfi) qui nous rapporte trois points et la place de leader. » – G. K. HIER Reims - Bastia ............................. 0-1 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 10 mars, 20 h 30 : Bastia-Sète, BrestLaval, Caen-Dijon, Grenoble-Clermont, Gueugnon-Istres,Le Havre - Guingamp, Montpellier-Sedan ; 20 h 35 : Châteauroux-Lorient (Eurosport) ; dimanche 12 mars, 15 h 15 : Créteil-Reims (Eurosport) ; lundi 13 mars, 20 h 30 : Amiens-Valenciennes (Eurosport). 1. Bastia 2. Sedan 3. Valenciennes 4. Lorient 5. Dijon 6. Créteil 7. Caen 8. Le Havre 9. Montpellier 10. Gueugnon 11. Grenoble 12. Reims 13. Guingamp 14. Istres 15. Châteauroux 16. Amiens 17. Brest 18. Clermont 19. Laval 20. Sète BUTEURS. – 1. Lesage (Le Havre), 14 buts ; 2. M’Bodji (Créteil), 13 buts ; 3. K. Traoré (Le Havre), 12 buts ; 4. Savidan (Valenciennes), 10 buts. 5. Meslin (Bastia) ; Fouret (Clermont) ; Akrour (Grenoble) ; Bourhani (Lorient) ; Heitzmann (Reims, 9, puis Valenciennes), 9 buts ; 10. André (Bastia) ; Samson (Caen) ; Buengo (Clermont) ; Boutabout (Sedan) ; Dufresne (Valenciennes), 8 buts. Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 50 28 14 8 6 39 50 28 13 11 4 38 47 28 12 11 5 35 45 28 12 9 7 33 43 28 11 10 7 31 42 28 10 12 6 36 41 28 10 11 7 35 39 28 9 12 7 35 39 28 10 9 9 26 37 28 8 13 7 19 36 28 9 9 10 26 34 28 7 13 8 22 33 28 7 12 9 20 33 28 8 9 11 26 32 28 7 11 10 33 31 28 6 13 9 25 31 28 7 10 11 25 31 28 8 7 13 25 27 28 7 6 15 24 17 28 3 8 17 22 c. — 22 24 23 22 24 21 27 30 28 26 30 19 21 37 36 29 31 42 39 44 Diff. — +17 +14 +12 +11 +7 +15 +8 +5 -2 -7 -4 +3 -1 -11 -3 -4 -6 -17 -15 -22 GROUPE A. – AUJOURD’HUI : Lesquin (7) - Wasquehal (18) (16 heures) (13e journée) ; Vauban-Strasbourg (16) - Auxerre B (1) (20 heures) (19e journée) ; Schiltigheim (17) - Lille B (11) (20 heures) (16e journée). GROUPE B. – AUJOURD’HUI : Gap (15) - Racing CF 92 (17) (19 heures) (15e journée) ; Agde (7) - Montpellier B (10) (20 heures) (6e journée). GROUPE C. – AUJOURD’HUI : SaintÉtienne B (10) - Poitiers (17) (15 heures) (18e journée) ; Luzenac (9) Bordeaux B (11) (20 heures) (18e journée) ; Rodez (2) - Brive (13) (20 heures) (15e journée). GROUPE D. – AUJOURD’HUI : Sainte-Geneviève-des-Bois (17) Guingamp B (2) (15 heures) (18e journée) ; Bois-Guillaume (9) - Rouen (4) (16 h 30) (18e journée) ; AS Vitré (10) Rennes B (3) (19 heures) (19e journée) ; Quevilly (15) - Pacy-sur-Eure (8) (20 heures) (18e journée). LILLE - FC SÉVILLE Tavlaridis suspendu POUR AFFRONTER Séville demain, Tavlaridis, suspendu, sera remplacé en défense centrale par Plestan. À gauche, Tafforeau, qui souffre des adducteurs, laissera peut-être la place à Vitakic. Debuchy (dos) et Odemwingie (cuisse) sont, eux aussi, incertains mais Keita, suspendu face au Mans (4-0), et Fauvergue sont prêts à assurer la relève. Makoun, lui aussi suspendu en Championnat, revient. Hier matin, les Lillois se sont entraînés au domaine de Luchin à Camphin-en-Pévèle, où ils se retrouveront cet après-midi pour une dernière séance à huis clos. – M. Bo. L’équipe probable : Sylva – Chalmé, Plestan, Schmitz, Vitakic ou Tafforeau – Dumont (cap.), Makoun – Keita, Bodmer, Dernis – Fauvergue ou Odemwingie. FC BALE - STRASBOURG Devaux blessé JEAN-CHRISTOPHE DEVAUX s’est blessé, hier, lors de la dernière action de l’entraînement matinal. Souffrant d’une élongation à la cuisse gauche, il est forfait pour le court déplacement à Bâle (demain à 20 h 15). Pour ces retrouvailles sous le signe de la revanche avec une équipe qu’il avait battue, au stade Saint-Jacques, lors de la phase de poule (2-0), le Racing sera également privé de Johansen (gastro) et Boka, renvoyé en CFA après être arrivé très en retard à l’entraînement. Un groupe de dix-neuf joueurs s’entraînera une dernière fois à Bâle en fin d’après-midi. « Cette fois, les Suisses ne nous prendront plus de haut. Ce sera beaucoup plus difficile », a prédit Jacky Duguépéroux, l’entraîneur strasbourgeois. – J.-M. B. L’ éq uip e p ro b abl e : P uy de bo is – Der of f, H a gg ui , K a nt é, Abou – Loué – Abdessadki, Hosni, P. Farnerud, Le Pen – A. Farnerud. Entraîneur : J. Duguépéroux. MARSEILLE - ZÉNITH SAINT-PÉTERSBOURG Une défense à 5 ? JEAN FERNANDEZ A PROFITÉ de ce week-end imprévu pour faire travailler physiquement ses joueurs. Il dispose d’un groupe étoffé mais tout de même amputé de quelques pièces maîtresses suspendues comme Cana, ou non qualifiées comme Pagis et Maoulida. Bonnissel souffre toujours des côtes et ne pourra faire partie du groupe. Compte tenu de la qualité des deux attaquants internationaux du Zénith, l’entraîneur marseillais a sous-entendu qu’il pourrait jouer avec trois défenseurs dans l’axe. Lamouchi doit rentrer. Nasri devrait assurer avec Ribéry l’animation offensive derrière Niang. Mais rien ne dit que quelques-uns des jeunes qui ont arraché le nul à Paris ne seront pas sur le banc. – H. F. L’équipe probable : Barthez – Ferreira, Beye, Dehu, Meïté, Taiwo – Lamouchi, Oruma, Nasri – Niang, Ribéry. TROPHÉE UNFP-CANAL + L’ÉQUIPE DU JOUEUR DU MOIS DE LIGUE 1 VOTEZ AVANT LE 9 MARS, MINUIT 1 2 3 CHAMAKH M. N'DIAYE UTAKA Sur (Bordeaux) (Ajaccio) (Rennes) ou sur MERCREDI 8 MARS 2006 Par SMS en tapant J au 61044. , 0,35 € TTC hors coût de un SMS. UNFP.ORG PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BRACIGLIANO (6) : mitraillé de projectiles venus du public, en seconde période, il sut garder son calme. CHRÉTIEN (6) : à l’aise techniquement, il a fait régner l’ordre dans son couloir. DA COSTA (6) : pour son premier derby, il n’a pas été impressionné. DIAKHATÉ (6) : il affirma son autorité par quelques jaillissements nets. PUYGRENIER (6,5) : opposé à Youla, il a montré qu’il était sans doute l’un des défenseurs les plus vifs de L 1. BRISON (5) : contre-attaquant né, il sut d’abord dévorer les espaces qui se présentaient. Moins percutant après le repos. ANDRÉ LUIZ SILVA (5) : il a imposé un défi physique terrible à Ouadah. B. GAVANON (5) : un peu émoussé, il a pourtant failli marquer dans les arrêts de jeu. BÉRENGUER (6) : son positionnement à gauche a perturbé ses centres mais certainement pas son activité. ZERKA (5) : toujours aussi généreux, il n’a pas eu l’occasion de briller. Relayé par LÉCLUSE (90e + 3). KROUPI (6) : en jambes, il réalisa une première période intéressante. Mais la poisse l’a rattrapé : une mauvaise réception l’a obligé à sortir (49e). CAMERLING assura une succession discrète. – R. R. Bleu WIMBÉE (6,5) : en fin de saison, il faudra peut-être se souvenir de son arrêt décisif dans les arrêts de jeu. ALIOUI (5) : arrivé en janvier, il a vite eu recours aux ingrédients du derby. Des interventions à la limite, du punch aussi. Un peu carbonisé, il céda sa place à GUEYE (83e). BORBICONI (5) : Kroupi l’a fait souffrir. Il eut tendance à se jeter un peu vite. Une fin de match plus sereine. MEDJANI (6) : il a contrôlé le trafic et relancé plus proprement que samedi. BÉRIA (5,5) : il s’affirme dans le rôle de chien de garde, Zerka peut en témoigner. BONG (4) : une première titularisation difficile à Saint-Symphorien. DJIBA (note : 5), son remplaçant, entré à la pause, s’est parfois emmêlé les pinceaux. OUADAH (5) : pris en individuel, il n’a jamais pu vraiment s’exprimer. PROMENT (5,5) : saignant comme en témoignent ses tacles très propres. OBRANIAK (5) : il a existé par intermittence. Quelques percées intéressantes. TUM (4,5) : il a moins pesé que d’habitude. Trop de déchets, aussi. YOULA (4,5) : sa spontanéité et son instinct constituent ses armes principales. Mais elles le desservent parfois. Remplacé par CONTOUT (78e). Jaune Rouge Jaune NANCY Grégory PROMENT (capitaine de Metz) : « On aurait évidemment pu faire mieux et il aurait suffi de marquer un but pour gagner ce match. Mais on a été moins en réussite que face à Monaco. Maintenant, il ne faut pas non plus oublier d’où on vient. Lorsqu’on aurait dû jouer ce match, on avait onze points de retard sur Troyes. Là, on en a plus que cinq. C’est encore jouable. La dynamique n’est pas cassée. On reste sur cinq matches sans défaite. On ne pense pas au classement. Et si on doit descendre, eh bien on descendra. » Pablo CORREA (entraîneur de Nancy) : « Je pense que ce fut un bon 0-0, avec des occasions, sur un terrain très difficile pour les deux équipes. J’ai beaucoup apprécié que mes joueurs aient pu tenir le rythme, après avoir beaucoup couru à Toulouse. Nous avons pourtant un groupe restreint, avec peu de possibilités de changer. Nous sommes arrivés à quarante points, ce qui nous assure pratiquement le maintien. Mais je serai tout de même plus tranquille avec deux ou trois points de plus. » – J.-M. G. Noir Bleu Noir METZ Diff. — +25 +14 +22 +8 -1 +9 +5 +3 -8 +5 0 -2 +2 -1 -6 -5 -12 -15 -23 -20 BUTEURS. – 1. Pauleta (ParisSG), 16 buts ; 2. Cousin (Lens), 11 buts ; 3. M. Diallo (Nantes), 10 buts... Béria 5,5 Remplacements. – 46e : Bong par DJIBA (note : 5) ; 78e : Youla par CONTOUT ; 83e : Alioui par GUEYE. Non utilisés : Marichez (g.), Bassong. Entraîneur : J. Muller. c. — 22 15 19 28 28 26 26 24 43 23 22 27 25 30 33 28 36 38 44 37 PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 11 mars, 17 h 15 : Nancy - ParisSG (Canal +) ; 20 heures : Auxerre Nice, Bordeaux - Toulouse, Lens Troyes, Lyon - Metz, Monaco Sochaux, Rennes - AC Ajaccio (ces six matches sur Foot +) ; Dimanche 12 mars, 18 heures : Nantes - Lille (Canal + Sport), Strasbourg - Le Mans (Foot +) ; 21 heures : Marseille - Saint-Étienne (Canal +). Sur le plan comptable, nous sommes déçus. Gennaro (Bracigliano) n’a pas eu beaucoup d’arrêts difficiles à faire alors que nous avons quand même Bong 4 Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 62 28 18 8 2 47 2. Bordeaux 53 28 14 11 3 29 3. Lille 50 29 14 8 7 41 4. Auxerre 47 29 14 5 10 36 5. Marseille 44 29 12 8 9 27 6. Lens 42 29 9 15 5 35 7. Paris-SG 42 29 11 9 9 31 8. Le Mans 42 29 12 6 11 27 9. Rennes 41 29 13 2 14 35 10. Nancy 40 29 11 7 11 28 11. Nice 40 29 10 10 9 22 12. Saint-Étienne 40 29 10 10 9 25 13. Monaco 37 28 10 7 11 27 14. Nantes 35 29 9 8 12 29 15. Toulouse 35 29 9 8 12 27 16. Sochaux 33 28 8 9 11 23 17. Troyes 28 29 6 10 13 24 18. Strasbourg 23 29 4 11 14 23 19. Metz 23 29 4 11 14 21 20. AC Ajaccio 21 29 4 9 16 17 8 FOOTBALL Bleu Rouge Noir Jaune L’AFFAIRE PSG-OM « Je ne suis pas psychiatre pour clubs » FRÉDÉRIC THIRIEZ, le président de la Ligue, estime que l’absence de dialogue entre le PSG et l’OM a conduit au pire. Réuni hier matin, le bureau de la Ligue a transmis le dossier PSG-OM au Conseil national de l’éthique et décidé de quelques aménagements réglementaires pour empêcher qu’une telle farce ne se reproduise. Un peu plus tard, au siège de son cabinet d’avocats, le patron du football professionnel revenait sur cette affaire pour renvoyer dos à dos les dirigeants des deux clubs. qui vous ont accusé d’incompétence et de partialité. – Ça m’en touche une sans bouger l’autre. Le CNE rétablira la vérité. Je ne tomberai jamais dans les provocations. Les insultes n’ont jamais été ma tasse de thé. – On vous reproche de ne pas avoir tapé du poing sur la table, de ne pas avoir imposé la voie de la raison… – La Ligue établit des règlements entre gens de bonne foi. Si deux présidents de club ne veulent pas discuter ensemble, elle n’a aucun pouvoir de décision concernant le nombre de places attribuées au club visiteur. Elle peut juste être médiatrice. C’est ce que j’ai fait. J’ai essayé de rapprocher les points de vue entre le PSG et l’OM. Je n’y suis malheureusement pas parvenu. Je ne suis pas psychiatre pour clubs. Comme la preuve est faite qu’ils sont incapables de se parler, on va donc légiférer. Nous allons notamment modifier le règlement pour préciser que la demande de places par le club visiteur doit être faite dans la semaine précédent le match. Pour l’instant, c’est une bonne pratique recommandée par le conseil d’administration de la Ligue et pas un règlement. « Où est le préjudice pour Canal + ? » Frédéric Thiriez « qui a tout fait pour tenter de rapprocher les points de vue des deux clubs opposés ». Par ailleurs, il a décidé « de proposer au prochain conseil d’administration (CA) la modification de l’article 354 des règlements de la LFP pour y introduire une disposition précisant la date limite de réservation des places pour ses supporters par le club visiteur. À l’expiration de ce délai, et en cas de désaccord entre les deux clubs, la LFP fixera le nombre de places attribuées au club visiteur, après avis des responsables de la sécurité et de l’ordre public ». Le bureau va aussi demander au prochain CA la modification de l’article 328 des règlements de la LFP « afin de rendre obligatoire la participation aux matches de Championnat de L 1 et L 2 d’un nombre minimum de joueurs évoluant habituellement dans ces compétitions, sous peine de sanction sportive ». Enfin, le bureau « demande avec une insistance particulière que le décret permettant l’interdiction administrative des stades aux hooligans soit publié dans les délais les plus courts ». – E. M. LIGUE DES CHAMPIONS 12 H 30 Tirage au sort du tableau final (quarts de finale et demi-finales), à Paris. LIGUE 2 (29e journée) Voir page 7. SAMEDI 11 MARS LIGUE 1 (30e journée) Voir page 7. NATIONAL (27e journée) DIMANCHE 12 MARS LIGUE 1 (30e journée, matches décalés) Voir page 7. LIGUE 2 (29e journée, match décalé) Voir page 7. LUNDI 13 MARS LIGUE 2 (29e journée, match décalé) Voir page 7. MARDI 14 MARS LIGUE DES CHAMPIONS (8es de finale, match en retard) Voir page 3. COUPE DE FRANCE (huitièmes de finale, match avancé) 20 H 45 Lyon-la-Duchère (CFA) - Paris SG MERCREDI 15 MARS COUPE DE L’UEFA (8es de finale retour) 21 HEURES FC Séville (ESP) - Lille NATIONAL (matches en retard) JEUDI 16 MARS COUPE DE L’UEFA (8es de finale retour, suite) 18 HEURES Strasbourg - FC Bâle (SUI) (TPS Foot) 17 HEURES (19 HEURES, HEURE LOCALE) Zénith Saint-Pétersbourg (RUS) - Marseille BOXE Blain endurant CUXHAVEN –(ALL) de notre envoyé spécial TENNIS PROCÈS FAUVIAU La part de l’ombre ARBITRAGE ÉLECTRONIQUE Ni sa famille ni les dirigeants de la Ligue CBBL ne se doutaient des agissements de Christophe Fauviau. L’ARBITRAGE électronique sera pour la première fois utilisé cette année outre-Atlantique : d’abord lors du tournoi de Miami (22 mars-2 avril), puis à l’US Open (28 août-10 septembre). C’est le système Hawk-Eye qui a été conjointement choisi par l’ATP, le WTA Tour et l’USTA (Fédération américaine). Il se décompose ainsi : huit caméras disposées autour du court et un écran de contrôle vidéo. En cas de demande express d’un des deux joueurs, le point sera revisionné simultanément par l’arbitre, les joueurs et les spectateurs. Moins de dix secondes devraient s’écouler entre l’initiative du joueur et la diffusion des images TV. Testé en début d’année à Perth, pour la Hopman Cup, Hawk-Eye a convaincu les autorités de sa fiabilité. « Vu la vitesse et la puissance du jeu moderne, il aurait été dommage que le tennis ne tire pas profit des progrès de la technologie, explique Arien Kantarian, le patron de l’USTA. Cette avancée, sans doute la plus significative pour notre sport depuis l’invention du tie-break, va améliorer le confort des joueurs, mais aussi rendre le jeu plus excitant pour les fans et les téléspectateurs. On espère que le protocole bénéficiera à l’ensemble de notre sport. » Chaque joueur aura droit à deux demandes de vérification par set. Une troisième sera autorisée en cas de tiebreak. Si sa récrimination s’avère justifiée, elle ne sera pas défalquée de son « avoir ». En revanche, il ne pourra pas les reporter d’un set sur l’autre. « Si nous avons fixé ce maximum de deux demandes par set, c’est pour éviter les abus, précise Larry Scott, le directeur du WTA Tour. Lors de nos discussions, les joueurs ont beaucoup insisté sur le rythme d’une partie. Ils ne voulaient pas la saucissonner par des coupures constantes. Pour un début, ça nous semble être une bonne moyenne. » Hawk-Eye sera installé sur le court central de Miami et sur les deux courts principaux de Flushing Meadows (le Arthur-Ashe et le Louis-Armstrong). S’il donnait satisfaction, il pourrait être étendu à d’autres tournois américains, et notamment ceux qui mènent, durant l’été, à l’US Open. – V. C. COUPE DAVIS : LA BILLETTERIE POUR FRANCE-RUSSIE EN PLACE. – La vente des places pour le quart de finale de Coupe Davis France-Russie (7-9 avril) au palais des sports de Pau débute dès demain pour les licenciés de la FFT. Ces derniers auront trois possibilités pour acheter leurs billets : par l’intermédiaire de la billetterie Élan Béarnais (sur place au palais des sports de Pau ou par téléphone, au 0 892 68 68 83) ; à travers le réseau France Billet (par téléphone au 0 892 700 350, 0,34 /minute et dans les points de vente habituels, FNAC, Géant et Carrefour) ; sur Internet enfin, www.fft.fr, www.pau.fret www.elan-bearnais.fr. La vente pour le grand public commencera le 16 mars, aux mêmes conditions que pour les licenciés pour la billetterie Élan Béarnais et sur Internet. La location pourra se faire également à travers les réseaux France Billet et Ticketnet : par téléphone au 0 892 692 694 et dans les magasins FNAC, Géant, Carrefour, Leclerc, Auchan et Virgin. Les billets seront vendus dans la limite de quatre par jour et par personne (soit un maximum de douze billets par personne). Les prix s’échelonnent de 15 à 39 . MONT-DE-MARSAN – de notre envoyé spécial CATHERINE FAUVIAU, frêle directrice d’école aux cheveux courts, a confessé hier son immense désarroi face aux actes inconsidérés de son mari. Malgré l’amour fusionnel du couple, elle n’en savait pas plus que les autres. Elle n’était qu’aux premières loges d’une dérive de plus en plus absolue au fil de l’année 2003. Elle l’entendait sans présager du pire, son mari rechignait de plus en plus à accompagner leur fils Maxime sur les tournois. « Tu ne comprends pas que je ne supporte plus les matches ! », lui balançait-il. « Regarde la tête de papa. Il est complètement absent », lui avait glissé un jour sa fille Valentine, venue regarder un match en famille. « Christophe ne montrait jamais rien, reconnaissait sa femme. Il avait toujours voulu être l’homme fort et protecteur. Mais dans les derniers temps, il était vraiment tendu, il avait les mâchoires crispées. » À l’époque, Catherine Fauviau n’en voulait qu’à ce tennis totalement omniprésent depuis sa retraite de l’armée en 1999, qui semblait le ronger progressivement. Elle ne savait rien des fêlures personnelles qu’il avait si longtemps cachées, qui éclateront durant l’instruction, avec ce frère aîné qui l’aurait poussé à faire « des choses » sexuelles pendant son enfance. Depuis, elle est bien forcée de considérer que le bon mari, le bon père, cachait une ombre démesurée. D’apparence, il ne semblait pourtant pas appartenir à la caste des parents excessifs qui foisonnent dans la sphère du sport. « J’en voyais qui étaient quinze fois plus stressé que mon père ! », plaidait hier Valentine, longtemps la meilleure Française dans sa catégorie d’âge. « Quand on voyait certains comportements de parents, je trouvais mon mari très soucieux de ses enfants », ajoutait Catherine Fauviau. Évidemment, Christophe Fauviau ne faisait pas toujours l’unanimité. Jean-Claude Lasserre, le président du club de Dax, pestait hier contre Catherine Fauviau : « Une spirale sans aucun sens » ENTENDUS HIER, les dirigeants de la Ligue CBBL ont tenu à contester fermement la plainte déposée envers elle en mars 2005 par les Lagardère, parents de la victime, pour manque de vigilance dans l’affaire Fauviau. Quelques jours avant le drame, Sébastien Bats, qui avait en effet aperçu l’accusé en train de trafiquer sa bouteille avant une demi-finale du tournoi de Bascons contre Maxime Fauviau, avait fini par alerter la Ligue. D’autant plus que le finaliste, le lendemain, avait étrangement souffert d’une détérioration physique pendant son match. Paradoxalement, cette plainte était appuyée par maître Blazy, avocat de Christophe Fauviau. « Certaines personnes connaissaient la dérive de mon client et auraient pu intervenir avant le drame », soutenait ce dernier. « Mon mari était dans une espèce de spirale sans aucun sens, avait ajouté sur ce même thème Catherine Fauviau, la femme de l’accusé. Comment n’a-t-on rien entendu ? » Face à l’idée d’une rumeur insidieuse qui aurait parcouru le microcosme landais sur les agissements de Fauviau, le CTR François Duport a tenté de mettre les choses au point. L’affaire de Bascons lui avait rappelé sur le coup ce qui était arrivé quelques années auparavant à « une joueuse classée – 15 » ayant étrangement fléchi face à Valentine Fauviau. Il s’en était ouvert à Sébastien Bats, qui aurait apparemment confondu ce classement avec le chiffre 15, ayant rapporté à la cour la semaine dernière que le CTR lui avait dit « qu’il y avait quinze cas de suspicion dans la Ligue ». Une petite phrase qui avait fait son effet. « Faux, rétorquait hier Duport, qui avait aussitôt alerté son président de Ligue, Jacques Dupré. Nous avons conseillé à Bats de porter plainte à la gendarmerie. » « Mais pourquoi ne vous êtes-vous pas informé de qui allait être le prochain adversaire de Maxime Fauviau ? (NDLR : Alexandre Lagardère, la victime) », lui a demandé maître Blazy. « Parce que rien ne laissait présager de l’extrême gravité des faits. » « Il est trop simple de refaire l’histoire, a ajouté Jacques Dupré. Aucun comportement bizarre de M. Fauviau n’avait jamais été signalé. » – F. Ra. Première à Miami son appropriation excessive de sa fille, qu’il tenait par exemple à conduire seul dans sa voiture pour les compétitions par équipes alors que toutes les autres voyagaient en Espace. Sec, Christophe Fauviau avait aussi parfois la main leste pour ceux qui semblaient devenir trop envahissants dans sa sphère familiale. Il avait débarqué François Debourg, un autre coach de Valentine, parce que ce dernier, lors d’une soirée, lui avait envoyé un texto sur « son épouse qui était très belle ». « Plus précisément, précisera ce dernier, je le félicitais sur la coiffure de sa femme. » Il avait renvoyé Henri Matiusek, entraîneur de son fils, parce qu’il avait entendu dire que ce dernier se servait de son fiston pour entraîner le sien âgé d’un an de moins. Mais tous ces légers excès pouvaient-ils laisser présager qu’il allait frénétiquement administrer du Témesta aux adversaires de ses enfants, même à des demi-finalistes susceptibles de rencontrer son fils au tour suivant, et au moins une fois à l’un de ses propres opposants en tournoi vétéran ? La traque à la bouteille « J’interprétais tout ça dans un flux de choses qui m’arrivaient, se défendait hier l’accusé. Je prenais sans doute trop de choses pour argent comptant. La tension est montée petit à petit… » Seul contre tous aux limites de la paranoïa, il se sentait « malvenu » au club de Dax et comme « l’homme à abattre à la Ligue (CBBL) ». En 2002, c’est le clash avec cette Ligue qui ne lui donne plus l’impression de considérer sa fille Valentine comme une priorité. Il refuse même l’intégration au centre national de Roland-Garros, sous le prétexte qu’on lui aurait dit qu’il se passait « des choses pas très belles pour les PAGE 8 filles ». François Duport, CTR de la Ligue, devient sans réelle raison un ennemi qu’il assimile à ce frère aîné qu’il exècre par-dessus tout. « Il n’avait jamais de discours francs et j’ai perdu confiance en cet hommelà, assénait-il tout de go, sans sembler mesurer l’énormité du propos. J’en suis venu à ne plus l’aimer du tout. Pas le haïr, mais presque. Étaitil possible de rester stable mentalement dans cette Ligue ? » Sans plus de réussite sur son mental, il finira par faire migrer sa fille dans la sphère privée de l’académie Mouratoglou en banlieue parisienne, sans que ne cesse l’abracadabrante traque de la bouteille adverse. Un jeune homme en est mort (*). Et deux enfants, les siens, parvenaient encore à peine hier, deux ans et demi après les faits, à cacher leur stupéfaction sur les agissements paternels. Maxime, dix-huit ans, longtemps dans le déni, avait pris la peine de prévenir sa mère avant son témoignage. Incapable de se concentrer, il a été renvoyé de son bac pro et a stoppé ses études. « Ce qu’a fait mon père était à l’inverse de son éducation, racontait l’adolescent. Peutêtre qu’il ne se sentait pas bien pour moi par rapport au fait que ma sœur avait réussi dans le tennis et pas moi… » Quant à Valentine, pour l’heure en stand-by dans sa carrière, elle ne semblait toujours pas comprendre l’accumulation de plaintes de filles qu’elle avait rencontrées aux quatre coins de la France. « À la base, j’étais la meilleure, et il y avait beaucoup de jalousie ! » Mais son père avait beau verser des larmes en voyant défiler devant lui les malheurs familiaux, lui savait que ce n’était pas des jalouses, mais des victimes. FRANCK RAMELLA (*) Alexandre Lagardère, victime d’un accident de la route après s’être endormi au volant. INDIAN WELLS : LE TABLEAU FÉMININ. – En l’absence de Kim Clijsters, numéro 1 mondiale et tenante du titre, et d’Amélie Mauresmo, Justine Henin a été désignée tête de série no 1 du tournoi d’Indian Wells, qui débute aujourd’hui. Lindsay Davenport, Maria Sharapova et Elena Dementieva sont respectivement têtes de série 2, 3 et 4. Parmi les Françaises, Nathalie Dechy (no 9), Tatiana Golovin (no 12), Marion Bartoli (no 20) et Émilie Loit (no 30) entreront en lice directement au second tour. Au premier tour, Stéphanie Foretz sera opposée à la Chinoise Shuai Peng, Stéphanie Cohen-Aloro à l’Espagnole Parra et Séverine Brémond à la Tchèque Ondraskova. À L’ISSUE de dix rounds très disputés, Willy Blain a battu aux points (98-92, 100-90, 99-91) son compatriote Mounir Guebbas, hier soir à Cuxhaven, à plus de deux heures de route de Hambourg. Toutefois, l’écart des points ne reflète pas les efforts de Guebbas. « Nous savions que Willy était un technicien exceptionnel, remarque son promoteur allemand Dietmar Poszwa.Nous savons maintenant qu’il peut tenir dix rounds et qu’il a du cœur. Maintenant, il va se reposer, avant de reboxer en mai ou juin. » Chauffeur de poids lourds à Bordeaux, Guebbas (27 ans, 8 victoires, dont 4 avant la limite, 3 nuls, désormais 6 défaites aux points), bien meilleur que son palmarès ne l’indique, n’a pas cessé d’avancer pendant dix rounds en donnant des coups. Malheureusement pour lui, il n’avait pas la technique et la précision du toujours invaincu Blain (27 ans, 12 victoires, dont 2 avant la limite). Le champion du monde amateurs 2003, déplorant un saignement de nez dès le premier round, utilisa parfois ses jambes, mais resta plus souvent en face de Guebbas. Bien protégé par ses gants, ou esquivant à la perfection, Blain se permit de nombreuses accélérations qui entraînèrent les applaudissements du millier de spectateurs dans la belle petite Kugelbake-Halle. « Je ne pensais pas être déjà prêt à tenir dix rounds comme ça, reconnaît Blain, appliquant une poche de glace sur le nez. Guebbas était plus petit que moi, ce n’est pas un technicien, mais un petit guerrier. Et si je suis resté beaucoup à mi-distance, ne reculant parfois que pour souffler, c’est parce que je voulais voir si j’étais capable d’un tel combat physique. » – A.-A. F. RÉUNION DE CUXHAVEN (ALL, 7 mars). – Milourds (6 × 3) : Aleksy Kuziemski (POL) b. Christopher Robert aux points ; Mahamed Ali (BLR, coupé à l’arcade) b. David Greter, décision technique aux points après le 2e round. Super-légers (10 × 3) : Blain b. Guebbas aux points. Moyens (8x3) : Sebastian Zbik (ALL) b. David Saraille, arrêt de l’arbitre au 6e round. FRANCE À ZAGREB. – L’équipe de France (le mi-mouche Oubaali, le mouche Thomas, le plume Djelkhir, le super-léger Adriani Vastine, le welter Chiguer, le mi-lourd Diambang et le lourd Taleb) dispute le Tournoi de Croatie, à partir d’aujourd’hui à Zagreb. MERCREDI 8 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge RÉUNI HIER MATIN, le bureau de la Ligue n’a pas sanctionné l’OM. Mais après avoir exprimé son « indignation devant les conditions dans lesquelles s’est déroulée la rencontre PSG-OM », il a transmis le dossier au Conseil national de l’éthique (CNE). Présidé par Dominique Rocheteau, le CNE a le pouvoir de sanctionner, depuis juin dernier, « les déclarations inacceptables et les comportements répréhensibles ». Il devrait donc trouver dans cette triste farce matière à s’occuper. Et il peut, en théorie, prononcer tous types de sanction, de l’avertissement à la radiation à vie. Jusqu’à présent, le CNE s’est surtout illustré dans deux affaires : une suspension de quinze jours à l’encontre de Gérard Brianti, le vice-président de Monaco, qui avait conseillé à M. Thual « d’aller arbitrer des matches de quartier » ; trois ans de suspension à l’encontre de l’ex-arbitre Gilles Veissière après des déclarations sur l’arbitrage français dans Nice Matin. Mais cette condamnation a été levée, un mois plus tard, par la commission d’appel de la FFF. Le bureau de la Ligue a également tenu à soutenir DEMAIN COUPE DE L’UEFA (8es de finale aller) 19 HEURES Lille - FC Séville (ESP) (Sport +) 20 H 15 FC Bâle (SUI) - Strasbourg (TPS Foot) 20 H 45 Marseille - Zénith St-Pétersbourg (RUS) (M 6) VENDREDI 10 MARS Bleu ÉTIENNE MOATTI Le Conseil de l’éthique entre en jeu AGENDA Jaune Rouge Jaune – Est-ce un échec pour la Ligue de ne pas avoir pu imposer la tenue normale de cette rencontre ? – C’est un échec pour tout le monde. Pour le PSG, qui a offert un spectacle lamentable. Pour l’OM, qui a commis l’impensable et a lâché deux points dans la course à la Ligue des champions. Et pour l’image du football, parce qu’on est la risée, non seulement de la France, mais aussi de l’Europe. – Vous pratiquez beaucoup le dialogue. N’est-il pas temps d’affirmer une plus grande autorité ? – L’autorité ne m’a jamais fait peur, au contraire. Mais en l’état actuel des textes, si j’avais imposé une solution, j’aurais commis un abus d’autorité. – Canal + va demander réparation à la Ligue pour “le préjudice subi”. Qu’en pensez-vous ? – Si j’étais Canal +, je serais un peu plus discret dans cette affaire. D’abord parce que les relations entre Canal + et la Ligue Frédéric Thiriez (qui applaudit ici, à gauche) a assisté à PSG-OM, dimanche après-midi au Parc des Princes, non loin de Bertrand Méheut, le PDG de Canal +, et de Pierre Blayau, le président du PSG (face à face, debout à droite). (Photo Didier Fèvre) Noir Bleu Noir « DANS QUEL CLIMAT s’est déroulé ce bureau exceptionnel de la Ligue ? – J’ai le bonheur de veiller sur quarante clubs. Trente-huit en ont ras le bol du cirque permanent des matches entre le PSG et l’OM. Des décisions fortes (voir par ailleurs) ont été annoncées à l’unanimité. Il est temps de réagir. La France du football en a assez. Dans cette affaire, deux institutions ont fait la preuve de leur solidité : la préfecture de police et la Ligue. La première a permis que le match se tienne dans des conditions convenables. La seconde n’a cédé ni aux menaces, ni aux chantages, ni aux insultes. – Saisir le Conseil national d’éthique (CNE), n’est-ce pas botter en touche ? – Le football est un État de droit gouverné par des règles, avec des juridictions indépendantes qui examinent les affaires et prononcent, le cas échéant, des sanctions. La Ligue n’a aucun pouvoir de sanction et c’est très bien comme ça. Les sanctions relèvent uniquement de personnalités indépendantes. L’OM n’a violé aucun règlement. Il s’agit d’un manquement à l’éthique sportive. La juridiction compétente, c’est le Conseil national de l’éthique. Il va établir les responsabilités de chacun. Tout le monde va être entendu, moi le premier. Il faut faire la lumière. Beaucoup de mensonges ont été distillés des deux côtés. – Le public risque de ne pas compre ndr e la lenteur de l a procédure. – Il doit comprendre que le football, ce n’est pas l’arbitraire. On ne règle pas des comptes au coin du bois. – Le CNE n’a pas l’habitude de prendre des sanctions spectaculaires… – Je lui fais confiance. Voilà l’occasion rêvée pour ce Conseil de faire la preuve de son indépendance et de sa puissance. – Était-il envisageable de reporter le match ? – Dans quel cerveau affaibli a pu naître cette idée ? Lorsqu’il n’y a aucun cas de force majeure, le match a lieu. Si nous avions reporté cette rencontre, c’était la porte ouverte à toutes les manœuvres. – Vous avez été attaqué personnellement par Pape Diouf et José Anigo, se passent entre Bertrand Méheut (le président du groupe Canal +) et moi, pas par presse interposée. Ensuite, au vu de l’audience réalisée dimanche, Canal + a fait un score tout à fait honorable. Je ne sais donc pas où est le préjudice subi. J’ai été un peu étonné par la déclaration d’Alexandre Bompard (le directeur des sports de Canal +), qui a dénoncé un spectacle consternant. Il l’était beaucoup moins du côté des Minots marseillais que du côté du PSG, la filiale à 100 % de Canal +. – C’est le troisième conflit cette saison avec Canal +, votre diffuseur exclusif (report au tout dernier moment de Monaco-Lyon, le 29 janvier dernier, puis annulation du contrat entre la LFP et France Télévisions pour la Coupe de la Ligue suite à un recours de Canal +). Ça fait beaucoup… – Les relations entre la Ligue et Canal + sont des relations d’affaires, ni plus ni moins. Dans les affaires, il y a des litiges, des affrontements. Ce qui n’empêche pas de se parler. – La persistance du hooliganisme vous inquiète-t-elle ? – Il y a un problème de violence dans l’environnement parisien, qui n’est pas réellement traité depuis trois ans. Il est urgent que le fameux décret annoncé par le ministre de l’Intérieur soit publié. À ce moment-là, on pourra vraiment pacifier les tribunes et sortir les voyous du Parc des Princes. – La Ligue 1 marque très peu de buts. Elle a des problèmes de calendrier, d’arbitrage, de discipline… Le climat n’est pas bon. – Je ne suis pas de cet avis. Il y a du bon et du mauvais dans ce Championnat. Le mauvais, vous en faites vos choux gras. Ce n’est pas la peine que j’y revienne. Le bon, c’est la progression des affluences dans les stades et des audiences à la télévision, le rétablissement des comptes des clubs ou encore les bonnes performances en Coupe d’Europe. – Le PSG et l’OM sont censés être les locomotives de la Ligue 1. C’est de moins en moins le cas. – La faiblesse du Championnat, c’est qu’à part Lyon on n’a aucune grosse équipe de taille européenne apte à jouer la Ligue des champions. L’OM et le PSG sont englués dans des difficultés permanentes, les problèmes financiers, les affaires. En plus, ils offrent un mauvais spectacle sportif… Il est urgent que les présidents de ces clubs ou les actionnaires, curieusement muets, prennent les choses en main. » 9 Bleu Rouge Noir Jaune 2eNUMERO 0 9 MARS Bleu Rouge Noir Jaune Rouge PAGE 9 Bleu Rouge MERCREDI 8 MARS 2006 Jaune Bleu Jaune www.rugbyhebdo.fr Noir Noir TOUS LES JEUDIS, 2 €. 10 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Pas d’âge pour gagner À dix-huit mois de la Coupe du monde, Bernard Laporte a choisi d’affronter l’Angleterre avec huit joueurs âgés de trente ans et plus. neur des Bleus, ajoute : « Aux Wasps, la préparation est individualisée. Après le match contre l’Italie, quand je suis arrivé le lundi à l’entraînement, mon programme était établi avec beaucoup de récupération. En fait, à trente ans et plus, il faut être soucieux de son corps, de son alimentation, de son repos pour pouvoir s’impliquer avec autant d’enthousiasme sur le terrain. Et l’enthousiasme ce n’est pas une question d’âge. » Pour Daniel Servais, préparateur physique de l’équipe de France, « l’âge n’est pas un facteur de régression. Le sportif connaît mieux ses qualités, son sport. Il travaille plus sur l’entretien de ses qualités que sur l’effacement de ses défauts. Il accepte plus facilement de se ménager pour moins de déperdition d’énergie et une meilleure performance. À cet âge-là, le seul problème, c’est l’augmentation de masse graisseuse qui nécessite une alimentation adaptée. » Ce domaine, les Français l’ont abordé au mois de novembre à Marcoussis avec Didier Rubio, spécialiste en diététique sportive qui intervient au sein de la cellule de préparation à la Coupe du monde. Il explique : « En termes de récupération, l’alimenta- Optimisme pour Fritz SERGE TYNELSKI (*) Dominici (33 ans), Magne (32), Lièvremont (32), Pelous (32), De Villiers (33), Ibanez (33), Castaignède (31) et Milloud (30). Dimanche 5 février : Écosse-France, 20-16. Samedi 11 février : FranceIrlande, 43-31. Samedi 25 février : France-Italie, 37-12. Dimanche 12 mars : France-Angleterre, à 16 heures au Stade de France. Samedi 18 mars : Galles-France, à 16 h 30 au Millennium Stadium. Les trentenaires champions du monde ou finalistes Champion du monde 8 8 5 1 NouvelleFrance Zélande Erbani, 30 Stanley, 30 ans Lorieux, 31 Garuet, 34 Dubroca, 33 Ondarts, 31 1987 6 5 4 4 3 1 Australie Angleterre Poidevin, 33 Halliday, 31 R.J. Hill, 30 Winterbottom, 311 Teague, 32 Skinner, 32 Dooley, 34 Ackford, 33 Probyn, 35 1991 Afrique du Sud Wiese, 31 Swart, 31 Joubert, 31 Straueli, 32 NouvelleZélande Bunce, 33 Z. Brooke, 30 Brewer, 30 Fitzpatrick, 32 Loe, 35 Australie Wilson, 32 Blades, 32 Foley, 32 Harry, 31 1995 France Galthié, 30 Juillet, 30 M. Lièvremont, 30 Benazzi, 31 S. Castaignè nède, èd 30 Dal Maso, 32 1999 Yachvili tient la corde ANGLETERRE Avec Dawson et Stevens Pour affronter les Anglais, le Biarrot devrait être préféré à Jean-Baptiste Élissalde au poste de demi de mêlée. SEIZE HEURES. DIMANCHE, ce sera l’heure du coup d’envoi du « crunch » tant attendu. Mais, hier, ce fut le moment où, en distribuant des chasubles grises aux remplaçants, Bernard Laporte a donné une première indication sur le nom du titulaire en demi de mêlée. Sans surprise, Jean-Baptiste Élissalde a tendu la main avant d’endosser la tunique de la frustration. Le matin même, venu à la rencontre des journalistes, il la pressentait : « Il n’y a pas de fumée sans feu ; mes dernières prestations n’ont sans doute pas été à la hauteur de ce que le staff espérait et il serait normal que Dimitri ait sa chance… » Yachvili, lui, était resté plus évasif, n’osant pas encore croire à ce changement. « Ce n’est pas parce que j’ai été bon ces deux dernières années contre les Anglais que je vais être automatiquement parmi les titulaires. Je n’ai pas de secret pour jouer contre eux… » Pourtant, à l’issue de l’entraînement vespéral, effectué sous une pluie très british, le Biarrot devait certainement croire plus fort en ses chances que le matin. Hormis le neuf, il ne devrait pas y avoir grandchose d’autre de neuf dans l’annonce que Bernard Laporte, l’entraîneur du quinze de France, et Jo Maso, le manager, feront en fin d’après-midi (17 h 30) au Centre national du rugby de Marcoussis. Les quatorze autres titulaires face à l’Italie devraient débuter la rencontre face aux Anglais… en espérant qu’ils auront une meilleure entrée en action que face aux Transalpins. Tous l’ont déclaré, après ce match remporté en seconde période (37-12, mais 8-12 au repos) : pour espérer battre les Anglais, il faudra jouer beaucoup mieux. Pour les joueurs, cela ne paraît pas impossible. Raphaël Ibanez expliquait ainsi que « c’est la quatrième semaine de préparation et on sent, au-delà du fait qu’on va jouer contre les Anglais et que la motivation vient naturellement, que les automatismes sont mieux en place… » Hier, en raison de quelques indisponibilités que tous espèrent passagères (Milloud, Nallet, Dominici et Fritz n’ont pas participé à l’entraînement, lire ci-dessus), on a pu Angleterre Australie Greenwood, 31 Gregan, 30 Dawson, 31 Cannon, 30 Dallaglio, 31 Giffin, 30 Back, 34 R. Hill, 30 Johnson, 33 Catt, 32 Leonard, eo a d, 33 2003 APRÈS UNE JOURNÉE DE REPOS, les Bleus ont retrouvé le terrain, hier à Marcoussis pour deux séances gentiment menées : celle du matin permit aux joueurs français de travailler le jeu dans la défense. Celle de l’après-midi, sous la pluie, fut scindée en deux ateliers. Tandis que les avants répétaient les lancers en touche, avec alignement complet, les trois-quarts récitaient leurs gammes au pied. On notait deux absences sur le terrain, en matinée : Christophe Dominici, qui souffre d’un hématome sous l’ongle de l’orteil gauche, et Florian Fritz, rassuré sur l’évolution de l’état de sa cuisse gauche, restait aux soins. « Il souffre d’un hématome important au niveau du vaste interne qui est en bonne voie de guérison », explique Thierry Hermerel, médecin des Bleus. Fritz passera une nouvelle échographie à midi. Il pourrait recommencer à courir dès aujourd’hui. L’après-midi, Olivier Milloud (contracture au mollet droit) et Lionel Nallet (lui au mollet gauche) restèrent eux aussi sur la touche. Ils reprendront l’entraînement aujourd’hui. – G. N. Le demi de mêlée des Wasps et le pilier de Bath ont été titularisés pour affronter la France dimanche. observer une réelle application et moins de ballons – pourtant glissants – relâchés. Le seul vrai souci concerne Florian Fritz, souffrant d’une béquille. Mais, dans l’éventualité d’un forfait qui n’interviendra, de toute manière, pas aujourd’hui, le centre toulousain devrait figurer dans l’équipe de départ. S’il devait renoncer, la solution de repli la plus probable serait le rappel de Nicolas Brusque et la titularisation de Thomas Castaignède au centre, le poste qu’il occupe aux Saracens. CHRISTIAN JAURENA L’équipe probable : Castaignède (31 ans/48 sélections) – Rougerie (25/40), Fritz (22/6), Traille (26/42), Dominici (33/50) – (o) Michalak (23/40), (m) Yachvili (25/26) – Magne (32/85), Lièvremont (32/33), Nyanga (22/17) – Thion (28/24), Pelous (cap., 32/105) – De Villiers (33/53), Ibanez (33/76), Milloud (30/33). Remplaçants : Szarzewski (23/6), Marconnet (29/60), Nallet (29/15), Bonnaire (27/17), Élissalde (28/17), Valbon (29/3), Heymans (29/21). BAGSHOT – de notre envoyé spécial LA PLUIE EST TOMBÉE sans discontinuer hier sur Bagshot, où le quinze d’Angleterre a débuté depuis lundi sa préparation en vue du match contre les Français. Mais cela n’a pas empêché les Anglais de livrer une solide séance d’entraînement le matin face à la sélection des moins de 21 ans. « On les a démolis, sourit Lawrence Dallaglio. C’est curieux comme à chaque fois qu’on doit jouer la France la tension monte d’un cran. Pas besoin de beaucoup de mots pour préparer cette rencontre. » Puis Andy Robinson a dévoilé la composition de son équipe, dans laquelle l’entraîneur anglais a effectué deux changements par rapport à celle qui a perdu en Écosse il y a deux semaines (18-12) : le demi de mêlée des Wasps, Matt Dawson, remplace le jeune Harry Ellis (Leicester) et le pilier de Bath, Matt Stevens (23 ans, 1,82 m, 115 kg, 8 sélections), prend numériquement la place du monolithique Andy Sheridan en première ligne, faisant passer Julien White à droite de la mêlée. « On a besoin de l’expérience de Matt Dawson (33 ans, 75 sélections) pour ce match contre la France et de sa capacité à emmener les avants », a justifié Robinson. Quant à Stevens (trois matches en deux mois et qui revient d’une blessure à une épaule), l’entraîneur du quinze L’équipe d’Angleterre : Lewsey (Wasps) – Cueto (Sale), Noon (Newcastle), Tindall (Gloucester), Cohen (Northampton) – (o) Hodgson (Sale), (m) Dawson (Wasps) – Moody (Leicester), Corry (Leicester, cap.), Worsley (Wasps) – Grewcock (Bath), Borthwick (Bath) – White (Leicester), Thompson (Northampton), Stevens (Bath). Remplaçants : Mears (Bath), Sheridan (Sale), Shaw (Wasps), Dallaglio (Wasps), Ellis (Leicester), Goode (Leicester), Voyce (Wasps). OFFRE PRIVILÉGIÉE BULLETIN D’ABONNEMENT D’ABONNEMENT FRANCE FOOTBALL (MARDI + VENDREDI) 13 SEMAINES SOIT 26 NUMÉROS PRIX TOTAL DES NOS 46,40 €* d’Angleterre a simplement expliqué qu’il retrouve logiquement sa place. « C’est notre meilleur pilier en terme de dynamisme et par son apport dans le jeu, et White est notre pilier droit en mêlée, on aura besoin d’être performant à ce niveau. » Sheridan prend donc place sur le banc, ce qui écarte Perry Freshawter du groupe. Le pilier de Perpignan restera néanmoins avec l’équipe d’Angleterre jusqu’à demain, comme vingt-troisième homme au cas où Matt Stevens devait renoncer. « Sinon, je jouerai avec l’USAP contre Paris samedi », a-t-il annoncé. – J. S. ÉCOSSE : MURRAY-HINES EN DEUXIÈME LIGNE. – Frank Hadden a entièrement modifié sa deuxième ligne pour affronter l’Irlande samedi à Lansdowne Road. L’expérimenté duo composé de Nathan Hines et Scott Murray est titularisé en lieu et place de Scott MacLeod et Alastair Kellock, qui avaient pris part au succès sur l’Angleterre (18-12) lors de la précédente journée. Murray retrouve sa place, après avoir purgé sa suspension pour son exclusion au pays de Galles (défaite 18-28) lors de la 2e journée. Hines, qui avait annoncé renoncer à sa retraite internationale juste avant le match contre l’Angleterre, bénéficie des grosses difficultés entrevues en touche au cours de cette partie – lors de laquelle il était entré en jeu pour faire son retour. « La raison de la sélection en deuxième ligne est l’expérience, a expliqué Frank Hadden. Quand vous jouez à l’extérieur, il n’y a rien pour remplacer l’expérience. Nous jouons contre une équipe que nous n’avons pas battue à Lansdowne Road depuis huit ans... » Écosse : Southwell – Paterson, Di Rollo, Henderson, S. Lamont – (o) Parks, (m) Blair – Hogg, Taylor, White (cap.) – Murray, Hines – Douglas, Hall, Kerr. Rempl. : Lawson, Smith, Kellock, Petrie, Cusiter, Ross, Webster. AUSTRALIE : FOLEY ADJOINT DE CONNOLLY. – L’ancien talonneur de l’équipe d’Australie, Michael Foley (50 sélections), champion du monde en 1999, a été nommé hier entraîneur adjoint des Wallabies, lesquels seront dirigés par John Connolly, l’ancien entraîneur du Stade Français. Foley sera plus particulièrement chargé du jeu d’avant et de la conquête. « Foley est un très bon et jeune entraîneur avec plein d’expérience et de connaissances techniques », a déclaré Connolly, qui en avait déjà fait son adjoint à Bath (Angleterre). Connolly a quitté le club anglais il y a trois mois et Foley, actuellement adjoint de Ashton, devrait regagner l’Australie le mois prochain. OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL pour 13 semaines (mardi + vendredi) au tarif de 27 €. Je joins mon règlement par chèque ou mandat à l'ordre de FRANCE FOOTBALL. NOM.................................................................................... PRÉNOM............................................ PLUS DE 41% POUR VOUS 27 € DE REMIS E ADRESSE........................................................................................................................................ CODE POSTAL VILLE...................................................................... TÉL.................................................................. E-MAIL................................................................... Glissez ce bulletin et votre règlement dans une enveloppe non affranchie adressée à : FRANCE FOOTBALL - Libre Réponse 9650 - 75482 PARIS cedex 10. CETTE OFFRE EST VALABLE UNIQUEMENT POUR LES NOUVEAUX ABONNÉS, EN FRANCE MÉTROPOLITAINE, JUSQU’AU 28 AVRIL 2006. SEULEMENT Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information vous concernant. *Prix de vente au numéro. ANEQ PAGE 10 RCS Nanterre B 332 978 485 MERCREDI 8 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LE TOURNOI 2006 DES BLEUS Bleu Rouge En italique : les remplaçants (entrés en jeu) l’Angleterre a apporté un élément de réponse. Jaune Bleu Jaune formes de jeu. Par exemple, il est inutile de chercher trop souvent la latéralité qui demande beaucoup de courses avec le risque d’émousser rapidement les trentenaires. Face à l’Italie, après la pause, la France est ainsi revenue à un jeu plus axial pour Lors du dernier France-Italie (37-12), le 25 février, Yannick Nyanga (6), vingt-deux ans, à l’écoute de plusieurs trentenaires bleus : Milloud (1), Thomas Lièvremont (8), Ibanez (au centre), Magne (casqué) et Pelous à droite. (Photo Pascal Rondeau) L’exemple anglais Dans un jeu moderne où les exigences physiques prennent de plus en plus de dimension, les trentenaires d’aujourd’hui seront-ils encore là demain, à l’automne 2007 ? Le troisième-ligne anglais Laurence Dallaglio (33 ans), dans un entretien paru lundi dans L’Équipe, expliquait : « Nos préparateurs physiques ont compris qu’on ne peut pas faire faire les mêmes choses à un joueur de trente-deux ans qu’à un joueur de vingt ans. » Son partenaire des Wasps, Raphaël Ibanez, et talon- retrouver un collectif performant. » Avec ses trentenaires, l’équipe de France assure le présent. Mais parviendra-t-elle à les conjuguer au futur ? En devenant championne du monde en 2003 avec huit joueurs de trente ans et plus (voir infographie), Alain Astié, biologiste chargé des travaux de recherche et des analyses dans le cadre de la FFR, et d’autres fédérations comme celles de boxe et de natation, assure : « Avoir trente ans ou plus ne doit pas être rédhibitoire. L’âge doit conditionner les bien équilibré. » Thomas Lièvremont, convient : « Moi qui prends facilement du gras, je fais très attention à mon alimentation. » Et Raphael Ibanez, dacquois dans l’âme, avoue : « Pour moi, la feria de Dax n’existe plus depuis six ans. » tion est complémentaire de la préparation physique et les trentenaires sont en général dans une position familiale stable. Ils mangent régulièrement et commettent moins d’excès. Fabien Pelous, par exemple, est quelqu’un qui mange très bien, Noir Noir « ÊTRE À L’ÉCOUTE de son corps », c’est le leitmotiv des huit trentenaires français (*) figurant dans le groupe France pour affronter l’Angleterre. « C’est quand on ne l’entend pas que l’on se porte bien, précise Olivier Magne. Quand les articulations commencent à grincer, il faut s’inquiéter. » Thomas Lièvremont ose une variante : « On entend à peu près la même chose qu’à vingt ans mais on l’interprète mieux. Notre chance, c’est qu’on appartient à une génération hybride qui a connu trois entraînements par semaine. » Avant le vrai professionnalisme. Alors que le groupe France paraissait installé dans une logique de rajeunissement, Bernard Laporte, qui a des impératifs de résultat immédiat, a fait appel à des joueurs plus âgés pour assurer le Tournoi. Pourtant, au sortir de l’automne, après une tournée couronnée de quatre succès face à l’Australie (26-16), le Canada (50-6), les Tonga (43-8) et l’Afrique du Sud (26-20), on croyait l’équipe de France parée pour passer un hiver confortable et continuer dans son projet Coupe du monde 2007. Mais l’insécurité d’un jeu de mouvement trop risqué pour braver la bise lui a fait déclencher un plan B, vieillissant son équipe. « Pour jouer le Tournoi, nous formons l’équipe que nous estimons la plus performante, sans nous soucier de l’âge », précisait récemment Bernard Laporte. Mais pendant que dans l’hémisphère Sud et à travers le monde, les All Blacks imposent leur jeunesse, la France s’accroche à sa vieille garde. Entre un collectif néo-zélandais évolutif qui économise ses énergies nouvelles, et un groupe France accroché à ses racines qui cherche à renouveler ses forces, existe-t-il une même dynamique ? « Les Blacks de 2003 avaient un peu plus de vingt ans en Australie. Aujourd’hui, cette génération a évolué et le collectif est de plus en plus performant, glisse Jacques Brunel, l’assistant de Bernard Laporte. En France, aujourd’hui, il y a plus de joueurs expérimentés mais, dans la préparation de la Coupe du monde, quarante joueurs sont concernés et ceux qui ne sont pas là aujourd’hui appartiennent quand même au groupe. Nous devons raisonner sur le court terme en nous souciant de réussir le Tournoi. Et il n’est pas gênant qu’un trentenaire soit préféré à un joueur plus jeune s’il répond efficacement aux schémas de jeu proposés. Nous avons besoin de tout le monde. » 11 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Castaignède, version anglaise Exilé outre-Manche depuis 2000, l’arrière des Bleus évoque les spécificités du rugby anglais qu’il vit de l’intérieur au quotidien. À L’APPROCHE DU CHOC contre l’Angleterre, il est sans doute celui qui porte le regard le plus juste sur le rugby anglais, lui, le plus ancien du contingent formé par les quinze joueurs français du Premiership (*). Thomas Castaignède a signé aux Saracens de Londres à l’été 2000, il y a cinq ans et demi, et a eu tout le temps d’apprendre à connaître de l’intérieur les « ennemis » préférés du rugby français. Tout en conservant son droit à la différence. « Pour moi, jouer contre l’Angleterre, c’est un match très important, qui a une saveur particulière. Dire que je connais bien le rugby anglais, c’est un grand mot, parce que je joue dans un club de Londres, et que c’est donc particulier. Une fois le match terminé, c’est comme à Paris, on vit dans l’anonymat le plus complet, à l’inverse d’une petite ville. La différence la plus évidente, par rapport à ce que j’avais connu à Toulouse et à Castres, c’est probablement la façon de s’entraîner. » Formé à l’école montoise, puis toulousaine, passé par Castres, Thomas Castaignède a pu intégrer la différence de conception dans l’approche du jeu. « Il y a très peu d’entraînement avec opposition, et je le regrette d’ailleurs. On passe des heures sur des détails. Parfois, cela ressemble à l’école de rugby. En début de semaine, on te donne un emploi du temps détaillé. C’est une chose après l’autre. » En espérant qu’à l’arrivée, tout s’emboîtera sur le terrain. Mais, personne ne rechigne : « Il y a une attitude quasiment militaire, de respect de la consigne, aucune remarque sur l’exercice à effectuer. En France, on finit toujours par le faire, mais on a besoin de râler avant. La différence pendant les matches, c’est qu’ils donnent l’impression d’y croire toujours, même s’ils sont menés de vingt points à dix minutes de la fin. Nous, on se laisse parfois emporter par les sentiments. » Arrière en Bleu, centre aux Saracens Depuis, il est vrai que l’équipe d’Angleterre n’a pas surfé sur la vague du succès (11 défaites en 22 matches, dont 6 sur 13 dans le Tournoi). Comment expliquer cela de l’intérieur ? « Ils ont dû reconstruire, parce qu’une génération a passé la main. Johnson, Back mais aussi la blessure de Wilkinson, qui n’a rien arrangé. C’est bizarre parce qu’on ne voyait pas beaucoup de jeunes arriver jusqu’à cette année. Là, ils commencent à émerger, avec de grosses qualités. Il y a beaucoup d’équipes dans le Championnat qui privilégient un jeu basé sur le (Saracens/ANG) Trente et un ans, né le 21 janvier 1975 à Mont-de-Marsan. 1,75 m, 85 kg. Centre, arrière ou demi d’ouverture 48 sélections (240 points dont 17 essais) Première sélection : France-Roumanie (52-8), le 17 octobre 1995 à Tucuman (ARG). Dernière sélection : France-Italie (37-12), le 25 février 2006 à SaintDenis. Clubs précédents : Mont-de-Marsan, Toulouse, Castres. Palmarès : champion de France 1994, 1995, 1996, 1997 (Toulouse) ; Coupe d’Europe 1996 (Toulouse). AUJOURD’HUI TOURNOI DES SIX NATIONS (4e journée). – Annonce de la composition du quinze de France (à 17 h 30) pour France-Angleterre. VENDREDI 10 MARS du Championnat de France, en juin 2001, Tim Lane revient en France. Hier, l’entraîneur australien a signé avec le CA Brive un contrat de deux ans avec une option d’une année supplémentaire. Âgé de quarante-six ans, Lane succédera donc à Didier Faugeron, en partance pour Agen, et collaborera avec Laurent Rodriguez, qui demeure au club comme adjoint en charge des avants. Ancien centre des Wallabies dans les années 80 puis ancien adjoint de Rod Mc Queen au sein de l’équipe d’Australie, Lane a depuis été responsable de Clermont, membre du staff des Springboks, de l’équipe d’Italie et entraînait cette saison le club japonais de Ricoh. CASTRES : ENTORSE DU GENOU GAUCHE POUR TEULET. – L’arrière de Castres, Romain Teulet, blessé samedi contre Agen (16-26), souffre d’une entorse au genou gauche. Le buteur castrais doit consulter à Toulouse le professeur Michel Boussaton afin de déterminer la gravité de sa blessure et la durée de son indisponibilité. TOP 14 : LA FINALE À 17 H 45. – La LNR a annoncé hier que la finale du Top 14 (samedi 10 juin), débuterait finalement à 17 h 45, ceci afin de ne pas entrer en concurrence télévisuelle avec un match de la Coupe du monde de football. PODCAST VIDÉO VOLLEY-BALL LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (play-offs, 2 tour retour) e TOURNOI DES SIX NATIONS (4e journée). – France-Angleterre (16 heures, en direct sur France 2). ANGLETERRE (17e journée). – Bristol - London Irish. TOURS - DYNAMO MOSCOU La fête ou la porte Débordés à l’aller, les Tourangeaux n’ont d’autre choix qu’un très net 3-0 pour célébrer dignement leur cinquantième match dans la compétition reine. AUJOURD’HUI, 20 H 30, PALAIS DES SPORTS ROBERT-GRENON (en direct sur Sport +) TOURS : 1 Sloboda (FRA/BRE, 2 m, 32 ans) ; 3 Hardy-Dessources (1,97 m, 22 ans) ; 4 Boskan (SEM, 1,99 m, 30 ans) ; 6 Moreau (2,01 m, 21 ans) ; 7 Haldane (CAN/GBR, 2,04m, 34ans) ; 8 Nikolov(BUL,2 m, 28ans) ; 9Mrozek(1,88m, 18 ans) ;10 Dimitrov (2,02m, 21 ans) ; 11 De Kergret(1,93m, 35 ans,cap.) ; 13Hfaiedh (TUN,2 m, 32 ans) ; 15 Guemmadi (ALG, 1,94 m, 29 ans) ; 18 Mijic (SEM, 1,86 m, 32 ans). Entraîneur : R. Serniotti (ITA). DYNAMO MOSCOU : 1 Dineikine (2,15 m, 32 ans) ; 2 Henno (FRA, 1,88 m, 29 ans) ; 3 Kaziyski(BUL,2,03 m, 21ans) ; 4Korneev(2m, 25 ans) ; 5 Saparov(1,91m, 21 ans) ; 6 Koulechov (2,06 m, 27 ans) ; 8 Poltavsky (2 m, 24 ans) ; 9 Berezhko (2 m, 21 ans) ; 10 Zaytsev (1,95 m, 26 ans) ; 14 Egortchev (2,06 m, 27 ans) ; 17 Makarov (1,96 m, 25 ans, cap.) ; 18 Volkov (2,10 m, 20 ans). Entraîneur : V. Alekno. Arbitres : MM. Cuk (SEM) et Tufektchiev (BUL). DANS L’ACCEPTION USUELLE, la célébration d’un anniversaire s’apparente à un moment festif, parfois magique. À l’occasion de son cinquantième match de Ligue des champions (*), Tours n’a d’ailleurs pas le choix : il devra impérativement transformer ce quart de finale retour contre Moscou en un moment de magie, sous peine de voir son aventure continentale s’arrêter net. Cette hypothèse, les coéquipiers de Loïc De Kergret (voir ci-dessous) refusaient déjà de l’envisager quelques instants après la défaite subie sur le parquet glacial du Dynamo Center (3-0), la semaine dernière. Si, évidemment, le discours n’a pas changé, le contexte, lui, a évolué. Samedi, le champion d’Europe en titre est allé s’incliner en cinq manches chez son grand rival régional, Poitiers. Une défaite d’autant plus fâcheuse que le TVB a mené deux sets à rien. Pendant ce temps, à plusieurs milliers de kilomètres à l’est de la Touraine, son adversaire russe, habilement délesté de toutes obligations en Super Ligue, s’est surtout attelé à la récupération et à la préparation de ce choc. « Je pense qu’on a bien travaillé, avoue Hubert Henno, appelé à jouer pour la cinquième fois cette saison face à ses anciens coéquipiers. J’ai le sentiment que tout le monde est concentré. Après tout, le plus court chemin pour se qualifier, c’est quand même de gagner ce premier set ! On sent Tours un peu abasourdi par ce qui s’est passé au match aller. Du coup, on se méfie d’autant plus ! » Un rapide rappel historique pourrait d’ailleurs suffire à endormir la méfiance du Dynamo. Vladimir Alekno, son technicien, n’aura pas manqué d’observer que le TVB a remporté la compétition européenne-phare la seule année où aucune équipe russe ne s’est présentée sur sa route… Pis, Tours présente un bilan négatif face à ces formations, avec seulement trois victoires en huit confrontations. Mais, en revanche, il l’a toujours emporté chez lui, dans le chaudron Robert-Grenon. Pour autant, une nouvelle qualification pour le Final Four, une troisième en trois ans, reste-t-elle toujours d’actualité ? Foussard : « Plusieurs matches en un » « Il faut être confiant, assène Pascal Foussard, le directeur sportif. De toute façon, a-t-on vraiment le choix ? Non ! On va disputer plusieurs matches en un : il y aura celui du premier set et si on l’emporte, celui du deuxième et ainsi de suite… » Car, cette fois, il ne s’agira pas seulement de s’imposer comme le 1er novembre dernier, date de la dernière venue du Dynamo en France (3-2). Il s’agira surtout de s’imposer en trois sets par la plus grande des marges. Battus de 13 points à Moscou (25-22, 25-17, 27-25), les Tourangeaux disposent d’une marge d’erreur infime. À titre d’exemple, un triple 25-20 serait idéal, et éviterait, en cas d’égalité au set-average, de procéder au calcul du ratio de points marqués/encaissés. Un weekend à Rome, lieu où se tiendra la prochaine finale à quatre les 25 et 26 mars, est à ce prix. L’originalité n’étant pas la qualité première du jeu russe, la rencontre se jouera une nouvelle fois au service et au block. Remarquables d’efficacité dans ces domaines il y a une semaine, les coéquipiers d’Henno auront peut-être des difficultés à réitérer une production aussi percutante. Ne serait-ce que pour de simples questions de repères. « Il est important de bien prendre nos marques durant les séances d’entraînement, reprend le libero des Bleus. La salle Robert-Grenon est plus petite que la nôtreet nos meilleurs serveurs (Kaziyski, Poltavsky) doivent en profiter pour trouver de bonnes sensations sur leurs mises en jeu. » Des préoccupations différentes habitent les esprits tourangeaux. Comme celle de tenir la réception pour offrir à De Kergret la plus large palette offensive possible. Ou celle de retrouver un peu plus d’efficacité en bout de filet, dans le sillage du pointu bulgare Vladimir Nikolov, particulièrement attendu par les contreurs moscovites, redoutables de hauteur et d’envergure. Autre poste, autre souci. Diminué lors du premier match, le Serbo-Monténégrin Vasa Mijic souffre toujours d’une déchirure intercostale au flanc droit. Une dou- leur qui ne l’empêchera pas de s’aligner mais qui limitera forcément un peu sa gestuelle en défense. Ce domaine, notamment le si précieux soutien au filet, est ainsi apparu mis à mal ces derniers temps. Or, face à une équipe aussi physique que Moscou, Tours doit faire patienter son adversaire. L’agacer pour le contraindre à forcer son naturel. Sans cela, il n’aura aucune chance de célébrer une cinquantaine rugissante. GUILLAUME DEGOULET (*) Le bilan de Tours : 30 victoires et 19 défaites dans le format actuel de la Ligue des champions. Créé à l’été 1998, le Paris Volley détient le record avec un total de 53 matches dans cette compétition (37 v. - 16 d.). Le tableau des play-offs hommes Premier tour Retour (aller) 0 (0) Rotterdam (HOL) Dyn. Moscou (RUS) 3 (3) Tours Roeselare (BEL) 3 0 (2) (3) Friedrichshafen (ALL) 3 Belgorod (RUS) 2 (0) (3) Pérouse (ITA) Cannes 3 0 (1) (3) Vienne (AUT) I. Salonique (GRE) 1 3 (0) (3) Maaseik (BEL) Belchatow (POL) 2 3 (1) (3) Deuxième tour Retour : aujourd’hui et demain Aujourd’hui Final Four À Rome (ITA), les 25 et 26 mars Dynamo Moscou 3 Tours 0 Trévise (ITA) Demain Belgorod 3 Pérouse 0 Aujourd’hui Iraklis Salonique 3 Belchatow 0 N.B. : directement qualifié pour le Final Four, Trévise rencontrera l’équipe issue du haut de tableau. EN DIRECT DE LA PRO A Soucis pour Beauvais C’est au complet que Paris, après sa jolie troisième place obtenue au Final Four de la CEV ce week-end, accueille Toulouse pour le dernier match de la 20e journée. Le technicien toulousain Josef Smolka, qui devrait placer Davy Chedemail au poste 4, pourra compter sur son joker médical, le Bélarusse Aliaksei Yevukhovitch. Par ailleurs, quelques incertitudesplanent sur l’effectif de Beauvaisen match avancé de la 21e journée, face à Montpellier, simplement privé du Canadien Dan Lewis (dos). Ainsi le pointu bulgare Mlyakov (dos), le central Van der Veen (coude droit) et le libero Anot (crise d’asthme) ne sont-ils pas certains de pouvoir ternir leur place. – (Avec nos correspondants.) Avant ces deux rencontres, Paris est 3e (41 pts), Toulouse 6e (34 pts), Beauvais 9e (32 pts) et Montpellier 10e (18 pts). LOÏC DE KERGRET, le passeur tourangeau, sait que le TVB ne pourra pas s’autoriser ses tâtonnements habituels en début de match. « Partir mieux que d’habitude » L’essentiel de l’info sportive où vous voulez, quand vous voulez ! Téléchargez gratuitement le Flash du jour et les derniers reportages sur www.lequipe.fr « APRÈS LE REVERS à Moscou à l’aller, vous avez encore cédé à Poitiers ce week-end. Inquiétant avant le match-couperet de ce soir ? – On a peut-être un peu accusé le coup samedi dernier. Mais on ne peut pas résumer notre deuxième défaite en Championnat à un simple contrecoup physique. En fait, pas mal de petits détails ont cloché. Sauf que tout à l’heure, face au Dynamo, on sera prêts. À faire le maximum pendant trois sets. À hausser notre niveau de jeu en défense. À jouer les mains du contre aussi. Il y a vraiment la possibilité de faire quelque chose. – Pour cela, il faudra notamment chasser vos mauvaises habitudes… Votre équipe a parfois un peu de mal à se MERCREDI 8 MARS 2006 mettre en route. L’entame s’annonce primordiale… – C’est sûr qu’il nous faudra partir mieux que d’habitude. Ne pas se retrouver, comme souvent, avec un débours de cinq ou six points, dès les premiers échanges. Remporter le premier set est une obligation, évidemment. Nous devons vraiment aborder le match de façon progressive, éviter toute précipitation. Set par set. – La semaine dernière, certains joueurs n’étaient pas très con te nts de le ur performance… – L’aspect “revanche individuelle” ne doit surtout pas rentrer en compte. Tout le monde ne peut pas être à cent pour cent toute la saison. C’est d’ailleurs le principe même du sport collectif : quand certains baissent de pied ou n’y sont pas, les autres prennent le relais et compensent. – Une élimination aux portes du Final Four pourrait-elle être assimilée à un recul du TVB, tenant du titre ? – En Ligue des champions, l’objectif est d’aller le plus loin possible. Aujourd’hui, aucun club français ne peut afficher le titre européen comme finalité. Tours s’est installé sur le podium deux années de suite (*), et ça, c’est vraiment un exploit. Il suffit d’ailleurs d’observer qu’en trois ans la grande équipe de Trévise n’a jamais réussi à se retrouver dans le dernier carré…. » – G. De. (*) Le TVB a terminé troisième du Final Four 2004 de Belgorod. Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20. Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C. S.A. INTRA-PRESSE Capital : 2.150.620 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président du Conseil d’administration : Philippe AMAURY. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,75 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 1,75 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,20 £ ; Grèce, 1,95 ; Hollande, 2 ; Italie, 1,70 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; Sénégal, 1 400 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069. SE Tirage du mardi 7 mars 2006 : 405 800 exemplaires PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BRIVE : TIM LANE S’EST ENGAGÉ POUR DEUX ANS. – Après une première expérience française d’une saison qui lui a permis de conduire l’AS Montferrand en finale MARCOUSSIS. – Depuis six saisons dans le rugby anglais, Thomas Castaignède va affronter dimanche des adversaires incarnant une autre manière de s’entraîner et de vivre ce jeu au quotidien. (Photo Alain de Martignac) TOURNOI DES SIX NATIONS (4e journée). – Pays de Galles - Italie (14 h 30, heure française, en direct sur France 2) ; Irlande-Écosse (16 h 30, heure française, en direct sur France 2). TOP 14 (16e journée, reportée du 4 février). – Stade Français - Perpignan (15 h 10, en direct sur Canal +) ; Bayonne- Bleu biceps n’est pas touché, ce qui l’aurait éloigné beaucoup plus longtemps des terrains si cela avait été le cas. Par ailleurs, Mauro Bergamasco, également blessé à la cuisse droite contre Biarritz, n’a pas rejoint l’équipe d’Italie au pays de Galles et est resté se soigner à Paris. Il espère disputer Italie-Écosse le samedi 18 mars. TOP 14 (16e journée, reportée du 4 février). – Biarritz-Agen (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). ANGLETERRE (17e journée). – Leicester-Leeds, Sale-Saracens, WorcesterWasps. SUPER 14 (5e journée). – Waikato Chiefs (NZL) - Canterbury Crusaders (NZL), New South Wales Waratahs (AUS) Golden Cats (AFS). SAMEDI 11 MARS Brive (17 h 30, en direct sur Canal + Sport) ; Bourgoin-Pau, Clermont-Narbonne, Toulouse-Montpellier, CastresToulon (18 h 30). PRO D 2 (19e journée, reportée du 4 f é v r i e r ) . – T y r os s e - A u r i ll ac (16 heures) ; Tarbes - Stade Bordelais, Mont-de-Marsan - Racing-Métro 92, Montauban - Auch, Oyonnax - La Rochelle, Albi-Béziers, Lyon OU - Colomiers, Pays d’Aix - Dax (18 h 30). ANGLETERRE (17e journée). – Bath-Newcastle, Northampton-Gloucester. SUPER 14 (5e journée). – ACT Brumbies (AUS) - Coastal Sharks (AFS), Queensland Reds (AUS) - Western Force (AUS), Northern Bulls (AFS) - Otago Highlanders (NZL), Western Stormers (AFS) - Wellington Hurricanes (NZL). DIMANCHE 12 MARS Jaune Rouge Jaune Un non franc et massif. C’est ainsi qu’ont été accueillies hier à Dublin, dans un premier temps, les propositions présentées par la Ligue nationale de rugby (LNR) et son homologue anglaise, Rugby Premiership, il y a un mois, pour restructurer l’organisation des compétitions. Les accords de Paris, qui fixaient le cadre de la compétition viennent à échéance en juin 2007. Anglais et Français proposaient une nouvelle composition de l’actionnariat, sans toucher à la répartition financière faisant la part plus belle aux représentants des clubs, au détriment des fédérations. Le bloc celte (Irlande, Galles, Écosse) a, comme on pouvait s’y attendre, refusé totalement toute évolution. Du moins dans un premier temps. Car Serge Blanco, le président de la LNR, ne leur a pas caché que, si rien ne bougeait, la participation des clubs français, et on peut le penser, anglais, ne serait pas assurée pour la saison 2007-2008. Et comme les deux pays amènent plus de 80 % des ressources, le problème ne serait pas mince à résoudre. Le 11 avril, date de la prochaine réunion, les Celtes devraient en principe faire des contre-propositions. Serge Blanco les attend de pied ferme. – H. B. HENRI BRU (*) Bruno, Chabal, Larrechea, Courrent, Faure (Sale), Azam, Collazo, Mercier (Gloucester), Leroux, Lombard (Worcester), Castaignède (Saracens), Ibanez (Wasps), Magne (London Irish), Bory (Bath), Gérard (Northampton). Noir Bleu Noir Au point de rupture pos. Arrière contre l’Italie, Thomas Castaignède s’est entraîné uniquement comme centre la semaine suivante avec les Saracens. « La seule remarque qu’un joueur m’a faite, ditil en rigolant, c’est pour me demander pourquoi j’étais tout le temps nul avec les Saracens et bon avec l’équipe de France. » Il ne voudra certainement pas le décevoir dimanche au Stade de France. À l’arrière, au centre – si Fritz ne po uv a i t t en ir sa pl a c e ? « Franchement, je ne me suis pas posé la question. Je suis dans le groupe, et la seule chose que j’espère c’est de jouer. » Pour pouvoir revenir aux Saracens avec un petit sourire aux lèvres. AGENDA Thomas CASTAIGNÈDE COUPE D’EUROPE STADE FRANÇAIS : MARTIN ABSENT TROIS SEMAINES. – Rémy Martin souffre d’une petite déchirure au muscle brachial intérieur du bras droit. Il sera éloigné des terrains pour un maximum de trois semaines et est d’ores et déjà forfait pour Stade Français - Perpignan (samedi 11 mars) et Brive - Stade Français (samedi 18 mars). Blessé samedi dernier lors de Stade Français - Biarritz, le troisième-ligne international du club parisien (11 sélections) a passé des examens médicaux qui l’ont rassuré, car son contact. Parfois cela vire vraiment sur le rugby à XIII. Aux Saracens, notre coach est un ancien treiziste qui n’a jamais joué à XV. La semaine prochaine, Eddie Jones va venir comme conseiller. » On peut comprendre qu’il espère de cette arrivée de l’ancien entraîneur de l’équipe d’Australie qu’elle permettra de terminer la saison sur une note un peu plus positive avec son club. Qui, pour l’heure, a bien du mal en Championnat (11e sur 12). Aux « Sarries » d’ailleurs, de manière assez surprenante, jamais les responsables techniques ne semblent réellement essayer de savoir ce qui se passe avec l’équipe de France. « Il n’y a aucun intérêt de leur part à ce niveau-là. Ils s’intéressent d’abord à eux. C’est leur façon de faire et il faut le comprendre », lance Castaignède, réaliste. Même si on peut percevoir une pointe de frustration dans ses pro- S’entraîne-t-on plus en Angleterre ? Thomas Castaignède sourit : « Ils ont l’impression de bosser beaucoup, mais parfois le quantitatif prend le pas sur le qualitatif. Ce qu’ils ont compris très vite, c’est l’importance de la préparation physique. En 2003, ils avaient vraiment envie d’aller chercher la Coupe du monde. Et j’ai vu un mec comme Richard Hill (troisième-ligne des Saracens et de l’équipe championne du monde) bosser comme un fou. » 12 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS UNE NOUVELLE DONNE DANS LE VÉLO EN 2006 ? ET SI QUELQUE CHOSE avait changé ? Et si, dans le petit monde du cyclisme, on décelait enfin comme un vent de fraîcheur, une bouffée d’air bien agréable après des années tourmentées, opaques, lourdes ? Alors que la saison, pour les puristes, s’élance pour de bon cette semaine avec Paris-Nice et Tirenno-Adriatico, il semble en effet qu’à l’abri des pullmans, on respire mieux. L’évolution a sûrement commencé, l’été dernier, quand tout le monde s’est définitivement convaincu du départ à la retraite de Lance Armstrong, patron de fer du peloton depuis sept longues années. Lui parti, son équipe, aussi forte soit-elle, n’a plus la même aura. Du coup, le 1er juillet prochain, au départ du Tour à Strasbourg, pour une fois on ne connaîtra pas d’avance le nom du vainqueur. Comme le soulignait hier soir Cyril Guimard à L’Équipe TV sur le plateau de Question de sport, on se retrouve dans une situation comparable à l’aprèsAnquetil, Merckx ou Hinault. Au soir de la première étape en altitude, le Tour pourra ne pas être plié. On pourra de nouveau rêver d’une course à suspense, d’échappées flamboyantes menées à leur terme, de retournements de situation improbables, bref d’une réelle indécision sportive qui enthousiasmera forcément les foules. De quoi redonner aux coureurs l’idée de briller, de se lâcher sur les routes. Chez les Français, si personne n’a le profil actuellement d’un vainqueur du Tour, on sent néanmoins confusément l’envie d’en découdre à nouveau, franchement, d’oser à défaut de toujours réussir, sans faire de complexe, en ne se contentant plus de jouer la seule partition des braves petites équipes sympathiques qui faisaient mourir de rire les groupes étrangers. D’ailleurs, avec treize victoires déjà engrangées depuis le début de saison, via notamment de jeunes coureurs (Ladagnous, Coyot, Dion…), contre cinq l’an passé et cinq en 2004, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Et si l’on y ajoute quelques brillants succès d’étrangers dans les équipes françaises, du genre Gilbert au Het Volk… Bien sûr, certains diront que les oppositions, dans la majorité de ces épreuves de février, n’ont rien à voir avec celles du printemps à venir lorsque les grosses armadas rappliquent de longs stages ou de courses sur d’autres continents, et qu’on en saura plus à la sortie des classiques, fin avril. Il n’empêche que ces succès auront néanmoins regonflé le moral de jeunes gens trop habitués ces dernières années à hanter les queues de peloton, loin d’adversaires entrés dans une autre dimension. Justement, sur ce thème, on ne peut s’empêcher de penser que les prises de gros poissons (Hamilton, Heras) en ont sûrement e f f r a y é c e rtains, m oins tentés de jouer aux apprentis sorciers. La révélation de l’affaire Armstrong et l’idée émise dans la foulée de contrôles a posteriori peuvent aussi calmer quelques tentations. Histoire de redonner un peu de crédit à un sport qui – il ne faut surtout pas l’oublier – répondait encore en octobre dernier pour 96 % de la population à l’équation suivante : cyclisme = dopage. Du chemin reste forcément à faire pour convaincre à nouveau les masses. Un coureur en tout cas semble tout faire pour s’attirer les faveurs, il s’appelle Tom Boonen. Le champion du monde n’est pas seulement un jeune homme de son époque, prêt à moderniser son sport. Il est aussi resté d’une certaine manière – et les amoureux du cyclisme l’ont bien compris – un coureur à l’ancienne, respectueux des courses et des valeurs qui ont fait de son sport, à une époque pas si lointaine, un grand sport. Et si certains de ses acolytes, même avec un talent moindre, estimaient qu’il s’agit bien là de la seule voie à prendre ? Du chemin reste à faire pour convaincre à nouveau les masses « COMMENT ANALYSEZ-VOUS le début de cette année 2006 ? – J’ai l’impression que le vélo se porte mieux. Les Français sont dans le coup et pensent à être là pour gagner. Je ne veux pas qu’on interprète mal mes propos, je n’ai pas oublié ce que c’est qu’être coureur, mais les années précédentes, leurs discours étaient trop souvent négatifs. Justement au moment de Paris-Nice, en 2003, après l’obligation de porter le casque, on parlait de grève. L’année d’après, avec le problème des soigneurs, on parlait toujours de grève, et on en oubliait de considérer la course à sa juste valeur. Sauf que les années passent et j’ai toujours trouvé très bête de laisser passer des opportunités. La priorité dans notre métier, c’est la compétition. Et là, au niveau des résultats, on est dans le coup. Je sais bien qu’il faut attendre des courses de plus haut niveau avec une lourde concurrence pour juger vraiment. Sauf qu’avant, même dans les courses où il n’y avait pas grand monde, on n’y était pas. Là, on a réappris à gagner. Il nous manque peutêtre une locomotive comme Boonen pour avoir une idée plus prononcée du renouveau, mais petit à petit, même sans locomotive, on refait surface. – Qu’est-ce qui a libéré les Français ? – On s’habitue à la victoire, comme on s’habitue à la défaite. Quand on a un discours négatif, on n’a pas envie d’aller bosser le matin. Si on se dit qu’on fait un beau métier, ce qui est le cas, on y prend plus de plaisir. On parle bien de spirale positive, non ? Au gré des courses, on prend de la confiance. Et si on voit un gars qu’on connaît, genre Geslin au Mondial, réussir un coup, on se dit pourquoi pas moi ? – L’an dernier, on a aussi remis sévèrement en cause la façon de s’entraîner des Français ? – À force d’entendre certaines critiques, certains se sont peut-être sentis piqués au vif. Évidemment que tout le monde s’entraîne, fait son métier. Mais moi, je sais que parfois on s’entraîne, et parfois on fait du vélo. Je le sais parce que ça m’est arrivé. Parfois le vrai entraînement, celui qui fait mal aux jambes, je ne le faisais pas, je n’arrivais pas à ce sacrifice parce que la tête ne suivait pas. Mais c’est tou- TÉLÉVISION FILM BERNARD HINAULT, dernier Français vainqueur du Tour de France (1985), prône un cyclisme d’attaque. « ON NE PEUT PAS DIRE qu’il y ait une nouvelle donne puisque Lance Armstrong ne préparait que le Tour. Donc, en ce début de saison, il n’y a rien de changé. Ce sont les mêmes que d’habitude, sauf que, c’est vrai, on retrouve des petits Français. On les sent un peu plus présents. Maintenant, comme toujours, il faut qu’ils confirment. Par la suite, plus on va se rapprocher du Tour, plus le public va suivre, parce qu’il y a beaucoup d’outsiders et des places à prendre. Cette année, personne ne sait qui va prendre la course en charge. Moi, si je suis à la tête d’une équipe, je dis aux gars de mettre le bordel. Je ne m’occupe ni de la montagne, ni des contre-la-montre. Que l’on se rappelle de Chiappucci (une échappée fleuve dès la 1re étape du Tour 1990), pourquoi ne pas essayer ? Il faut MAGAZINE FOOTBALL savoir utiliser le terrain, la nature... Pourtant, dès qu’il y a quelque chose qui sort de l’ordinaire, comme la grosse bordure des CSC dans le ParisNice il y a deux ans, tout de suite les gens ont de la suspicion. Mais il faut peut-être arrêter de se prendre la tête ! Il a aussi manqué dans le vélo des champions qui soient là toute l’année. Si Boonen continue à courir les classiques, à être là dans le Tour et aussi en fin de saison, c’est très bon. Il est dans le même style qu’un Van Looy, en plus il a le sourire, ça plaît. Malgré toutes les tuiles qui nous sont arrivées, le vélo a toujours la cote auprès du public. Même sur ParisNice, malgré le froid, il y a du monde. Il faut que les coureurs se battent pour montrer aux gens qu’ils ont raison d’être là. Ils n’ont pas le droit de les tromper. » CYCLISME 20.42 Foot + 138 min HOCKEY SUR GLACE Rediff. à 20 h 22.40 Ligue des champions. 8 es de finale. Matches retour. Résumé de la soirée. Eurosport 30 min BASKET 17.45 Eurosport 90 min Sandy CASAR (Française des Jeux) : « À première vue, l’ambiance est la même dans le peloton. Mais à bien y réfléchir, il y a peut-être un changement. On voit moins d’équipes qui écrasent tout et qui ne donnent aucune possibilité aux autres de s’exprimer. Ça gâchait le spectacle. Du coup, les Français connaissent plus de réussite. Moi, en particulier, je me sens plus décontracté, plus motivé. Tout le monde dans l’équipe est content d’être là. En plus, c’est vrai qu’un champion comme Boonen fait du bien au cyclisme. Il est humble, respectueux et on le respecte plus facilement que quelqu’un qui prend les autres de haut... Maintenant, ce n’est que le début, il faut attendre les grandes courses pour voir si les mentalités ont vraiment évolué. » D’ACCORD, PAS D’ACCORD Vous avez regardé Question de sport sur L’Équipe TV ou vous nous avez lus. Faites-nous part de vos réactions.Vos contributionsne peuvent que nourrir le débat. Elles vont faire dès aujourd’hui l’objet d’un volet interactif sur lequipe.fr. Notre adressemail : qdslequipe.fr POKER 19.00 Sport + 30 min 19.15 Eurosport 135 min Rediff. demain à 7 h 30 19.40 Canal + Sport 65 min 20.10 France 3 10 min À voir. NBA + 120 min Rediff. demain à 7 h 30 ZAP Intéressant. À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 18: 30 LA GRANDE ÉDITION > LIGUE DES CHAMPIONS Notre consultant Angel Marcos sur le plateau d’Olivier Ménard > FOOTBALL PAGE 12 par dilettantisme « le Petit Prince », affronte notamment le chanteur Christophe, impassible derrière ses lunettes noires, et la réalisatrice Josée Dayan. À table, il se montre plutôt avare en relances : « On te sent plus à l’aise sur un terrain de football que sur une table de poker », lui lance, taquin, un joueur chevronné. « Ça dépend des fois… », lui rétorque Dhorasoo avec un petit sourire en coin, qu’il perdra vite quand un autre pro le plumera avec un full aux as. Confiné sur la banquette de touche d’un salon voisin, il s’excuse : « Sur un TPS CINÉCULTE. 9 h 35. Film. Historias minimas (2000). 90’. Rediff. demain à 14 h 02.30 NBA. Houston Rockets - Indiana Pacers. L’Équipe TV 26 min ÉCARTÉ de l’équipe première du Paris-SG, Vikash Dhorasoo essaie de se refaire la main au poker. Le milieu de terrain de luxe de l’équipe de CFA du club parisien participe au Tournoi des As organisé par Paris Première. Une épreuve qui mélange hardiment joueurs chevronnés et personnalités amatrices autour d’une table, sur les commentaires d’une paire (bavarde) de Bruno composée du champion du monde de poker 2001, Bruno Fitoussi, et du comédien Bruno Solo. Dans sa partie, Dhorasoo, surnommé Sport + 90 min Paris Première 60 min BASKET 19.00 PARIS PREMIÈRE. 23 h 55. Poker. Le Tournoi des As. 60’. Dribbles pâtissiers 23.55 Tournoi des As. Avec Vikash Dhorasoo. Voir article. Rediff. à 1 h 30 Le coup de bluff de Dhorasoo Canal + 75 min Rediff. à 0 h 05 Canal + Sport 22.45 Euroligue H. Top 16. Panathinaïkos (GRE) - Efes Pilsen Istanbul (TUR). Rediff. à 1 h 30 « Jour de sport » Canal + Sport 100 min FOOTBALL 16.30 Championnat de France D 1 H. 17 e journée. Ivry-Chambéry. 20.45 NHL. Calgary Flames - Nashville Predators. Eurosport 2 45 min « Un jour avec… Philippe Lucas » HANDBALL FOOTBALL TF 1 135 min Rediff. demain à 13 h 45 Ironman Western Australie. À Busselton. MAGAZINE Ligue des champions. 8 es de finale. Matches retour. Zapfoot (152). Arsenal (ANG) - Real Madrid (ESP) (153) ; Liverpool (ANG) - Benfica (POR) (154) ; AC Milan (ITA) - Bayern Munich (ALL) (155). 15.15 Coupe du monde. 10 km sprint H. À Pokljuka (SLV). TRIATHLON France 4 120 min Eurosport 105 min Coupe du monde. 20 km poursuite H. À Falun (SUE). BIATHLON Rediff. demain à 10 h 30 20.35 Ligue des champions. 8 e de finale. Match retour. Lyon - PSV Eindhoven (HOL). 14.45 Rediff. demain à 16 h 45 Sport + 135 min Sport + 60 min 14.40 Pro Tour. Tirreno-Adriatico. 1 re étape : Tivoli-Tivoli. SKI DE FOND FOOTBALL 12.00 TPS Foot 120 min 20.30 Ligue des champions H. Play-offs. 2 e tour. Match retour. Tours - Dynamo Moscou (RUS). Canal + 95 min Pro Tour. Paris-Nice. 3 e étape : Juliénas - Saint-Étienne. CYCLISME VOLLEY-BALL 10.50 Pro Tour. Paris-Nice. 3 e étape : Juliénas - Saint-Étienne. 20.25 Coupe de Belgique. Quart de finale. Match retour. Standard Liège - La Gantoise. TPS Cinéculte 90 min Ligue des champions. 8 es de finale. Matches retour. Résumé de la veille. CYCLISME FOOTBALL 09.35 « NBA Time » Los Angeles Clippers - San Antonio Spurs. TOUT LE SPORT « Arrêter de se prendre la tête » LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » « Historias minimas », de Carlos Sorin (2000). Voir article. MAGAZINE jours difficile de le reconnaître quand on est plongé dedans. – La tête des coureurs français se libère peut-être devant les progrès de la lutte antidopage ? – Parfois, on a eu l’impression que tout était noir en France. Hors des frontières, le sentiment était différent. Bien sûr, le problème n’était pas perçu de la même façon. Aujourd’hui, ça peut en libérer certains. Je crois qu’ils ne vivent plus avec ce sentiment : si je gagne, on le mettra en doute, si je gagne pas on dira que je ne m’entraîne pas. En plus, le dopage, on l’a encore vu aux Jeux, n’est plus un phénomène propre au cyclisme. J’ai eu souvent mal au cœur d’entendre des gens depuis des années nous critiquer sans arrêt. Je me disais qu’un jour, la roue tournerait. Sauf que si on ne cherchait pas, on ne risquait pas de trouver. Cela créait comme un sentiment d’injustice et notre défense semblait primaire : il n’y a pas que nous. Maintenant, on voit que les choses évoluent ailleurs, même si c’est plus doucement et de manière moins spectaculaire que dans le vélo. » – F. G. « JOYEUX ANNIVERSAIRE RENÉ ». Rédigé à la crème pâtissière, ce message orne le gâteau en forme de ballon de foot que Roberto trimballe dans sa voiture de représentant de commerce, au côté des échantillons de repas minceur qu’il essaie de refourguer. René, c’est l’enfant d’une cliente, ravissante veuve qui lui fait perdre tout son bagout professionnel. Enfin, c’est le prénom dont Roberto croit se souvenir. Car, sur la route, lui qui se targue d’avoir « de la mémoire pour les petits détails » est pris d’un affreux doute : le petit bout de chou ne cacherait-il pas une petite corolle de rose ? Roberto n’a-t-il pas confondu René, comme René Pontoni, ce « bon joueur de foot » (triple vainqueur de la Copa America avec l’Argentine de 1945 à 1947) dont lui parle son vieux compagnon de voyage, avec Renée, comme la nièce de la boulangère ? « Pourvu que ce ne soit pas une fille. Vous imaginez ? J’arrive, je sonne et Renée ouvre, avec des tresses. Qu’est-ce que je fais du gâteau ? Je lui demande si elle aime le foot ? » Telle la tortue de la fable, le réalisateur argentin Carlos Sorin se hâte avec lenteur sur les routes de Patagonie pour nous conter, sous forme de road-movie, trois historiettes – pas si minuscules – qui s’entrecroisent sur une terre où le football s’écrit en lettres majuscules. – J. L. terrain de foot, on ne bluffe pas. » Un argument qui ne tient plus vraiment depuis le week-end dernier et le nul ramené du Parc par les minots de l’OM. Samedi, à 22 h 25, c’est le boxeur Brahim Asloum, alias « le Puncheur », qui, téméraire, se mettra à table, ne redoutant pas de miser « tapis » (un comble pour un boxeur). Enfin, le 25 mars, ce sera au tour des rugbymen du Stade Français Christophe Dominici, David Skrela et Mathieu Blin de jouer leurs cartes. JOCELYN LERMUSIEAUX L’ÉQUIPE TV 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Question de sport (rediff. à 14. et 16.). 18.30 La Grande Édition (rediff. toutes les heures jusqu’à 21.30). 19. Un jour avec… Philippe Lucas (rediff. toutes les heures jusqu’à 22., et à 0.15). 22.30 Édition de la nuit. INFOSPORT 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS Toute la journée. France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 6.40 et 7.40. France Inter. Sports. 6.45 RTL. RTL Sport. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC. DKP. 18. RMC. Luis Attaque. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL Mégasport. 19.30 RMC. Global Sports. 20. Europe 1. Europe Sport. 20. RTL. RTL Foot. 20. RMC. Coach Courbis. 20.30 RMC. Intégrale foot. MERCREDI 8 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LAURENT JALABERT est optimiste. Surtout devant la nouvelle attitude des Français. Vincent LAVENU (manager d’AG2R Prévoyance) : « Depuis quelques années, à chaque début de saison – parce qu’alors, on est toujours enthousiaste – on raconte qu’on est au creux de la vague et qu’on va s’en sortir. Et ce n’était pas vraiment le cas. Cette fois, il semble que nous sommes dans une ambiance positive. Les coureurs sont plus détendus. Ils ne parlent plus comme l’an passé de tel ou tel supposé tricher. Le fait que, depuis deux saisons, des gros comme Hamilton ou Heras se soient fait prendre, les rassurent énormément. Les règles en matière de lutte contre le dopage sont de plus en plus strictes et la peur du gendarme doit toujours exister. Mais le plus important pour moi, en 2006, c’est la qualité des structures d’accueil en France. Les affaires de dopage ont été plus relatées en France qu’à l’étranger, et pourtant, nos sponsors n’ont pas lâché prise. Le meilleur exemple, c’est Cofidis. Les sponsors sont restés fidèles, beaucoup plus qu’en Italie par exemple. En France, on a des structures solides, qui allient le haut niveau et la formation pour les jeunes. Et ça commence peut-être à payer. Nous, par exemple, on travaille sur le long terme. D’ailleurs, ce n’est peut-être pas un hasard si notre dossier a été préféré à celui de Ferretti (ex-Fassa Bortolo) pour l’attribution de la vingtième licence Pro Tour, ce qui porte à cinq le nombre d’équipes françaises dans l’élite, ne l’oublions pas ! Alors, certes, on n’a pas encore le grand champion de demain, mais il ne faut pas désespérer. Il est peut-être là devant nous et on ne le sait pas encore. » Bleu « On refait surface » Thomas VOECKLER (Bouygues Telecom) : « J’entends dire que le cyclisme est en train de changer, qu’on assiste à une évolution, parce qu’Armstrong est parti, parce que les Français gagnent. Je ne suis donc pas surpris que vous souleviez cette question. Cela prouve entre parenthèses qu’on s’intéresse à nous, Français. L’an dernier, on n’a pas cassé la baraque et notre public préfère quand on gagne. Mais ne nous emballons pas ! Moi, par exemple, je ne me sens pas décomplexé parce qu’Armstrong est parti et, vu de l’intérieur, je ne pense pas que le cyclisme ait radicalement changé. Bien sûr, pour le Tour de France, l’absence d’Armstrong apportera un peu plus de suspense, les gens suivront peutêtre davantage à la télé et au bord des routes, mais à part ça, je ne vois pas de grosses différences. Je suis content que des Français aient déjà gagné, c’est un bon signe, mais il faut attendre un peu pour tirer des enseignements, la fin de ce Paris-Nice d’abord, puis tout le reste. Et on fera un bilan à la fin de la saison. Maintenant, au sujet du dopage, je ne suis pas certain que cela ait empiré ou se soit amélioré en quelques mois. À mon avis, c’est statu quo. L’affaire Heras, c’est un gros truc quand même. Moi, j’ai décidé de ne pas trop me préoccuper de ça depuis un certain temps. Je fais mon truc et puis voilà. » Jaune Rouge Jaune Si le vélo français n’a pas encore retrouvé le haut du pavé, les sourires de Thomas Voeckler (à gauche) et d’Anthony Charteau permettent d’espérer un peu de l’avenir. (Photo Bernard Papon) Noir Bleu Noir FRÉDÉRIQUE GALAMETZ 13 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME PARIS-NICE Une belle aventure Le jeune Nicolas Crosbie a compté près d’une demi-heure d’avance, mais Tom Boonen a encore gagné. BELLEVILLE – (Rhône) de notre envoyé spécial C’EST LE CHARME du vélo. Nicolas Crosbie était hier matin un anonyme du peloton. Il a su se détacher de sa condition pour vivre une belle aventure tout au long de la journée et son nom est même connu maintenant de Tom Boonen ! Ce n’était pas seulement une de ces échappées immanquablement vouées à l’échec, et qui sert juste à montrer le maillot, celui d’Agritubel, l’unique équipe Continental Pro du peloton de Paris-Nice. À sa façon, elle fait ainsi savoir qu’elle est pleine d’enthousiasme à l’idée de découvrir cette année le Tour de France, pour lequel elle est fraîchement sélectionnée. Crosbie, pro de deuxième année, avait déjà suggéré deux ou trois petites choses intéressantes en début de saison : au Tour Med, où il avait été rejoint au pied du Faron, à Laigueglia (17e) en compagnie relevée, dans le sélectif Tour du Haut Var, où l’on avait noté sa présence dans le premier peloton, ce qui est tout de même significatif d’une certaine capacité à passer les bosses. Dansl’équipe Agritubel,on espérait ainsi qu’il soit une « bonne surprise » de ce Paris-Nice, où on le voyait capable d’accrocher une petite place au général. Pour une surprise, cela a bien failli être une surprise, avec pas loin d’une demi-heure d’avance (27’30’’, km 81) qui lui laissa longtemps espérer l’étape, et peut-être un peu plus... Il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour se lancer seul à l’attaque dès le premier kilomètre d’une étape longue (200 km), casse-pattes au possible et même carrément dure sur la fin, dans les monts du Beaujolais, où il ne fait pas chaud. Mais il y avait hier un coup à jouer. Les Quick Step de Boonen avaient prévenu qu’ils n’avaient guère envie de se mettre la pression tous les jours, alors que le champion du monde estimait avoir déjà rempli son contrat en gagnant, lundi, à Saint-Amand-Montrond. Et qui donc, parmi les autres équipes de sprinteurs, prendrait l’initiative de la poursuite, si c’était pour amener l’implacable Belge dans un fauteuil ? Après une soixantaine de kilomètres, le champion du monde, en grand patron, demanda aux équipes concernées par le classement général de prendre leurs responsabilités. Jusque-là, les Quick Step avaient délégué le seul Wilfried Cretskens pour entretenir la toute petite allure du peloton qui avait fait cadeau à Crosbie de son premier quart d’heure d’avance. « C’est honteux, j’ai demandé aux CSC et aux Liberty Seguros de participer, ils ont dit oui mais, 10 kilomètres plus loin, Cretskens était toujours le seul à rouler. C’est quand même grave s’ils ne peuvent pas rouler devant pendant 50 bornes, alors que nous, on en fait 25 000 pendant la saison, dit-il en exagérant un peu, pas vraiment fâché, mais sans mâcher ses mots. Je n’ai qu’un terme pour ça : c’est fainéant. Alors, j’ai dit non, nous non plus, on ne roule plus. » Pendant ce temps-là, Crosbie continuait son petit bonhommede chemin sans trop faiblir, avec encore un peu plus de dix minutes d’avance au col des Écharmeaux, à 40 kilomètres de l’arrivée. Cela restait jouable, vu que la dernière vingtaine de bornes plongeait vers la plaine de Saône. Mais la côte des Rochettes, un peu plus loin, fut celle de trop, d’autant que ça remuait derrière. Lorsqu’il bascula en haut du dernier petit col, le peloton était sur ses talons. Il manqua 14 kilomètres au Français pour connaître son jour de gloire. Il vit d’abord passer Samuel Dumoulin et l’Ukrainien Grivko, eux-mêmes repris aux portes de Belleville. Il y aurait donc un sprint, et vu le faux-plat d’arrivée, le résultat ne faisait guère de doute. « J’avais un peu trop grand dans les 50 derniers mètres, je me suis un peu bloqué, mais ça suffisait », racontait le champion du monde qui devançait nettement l’Australien Allan Davis pour la deuxième journée consécutive. Une bonne centaine de coureurs était parvenue groupée, mais il manquait un candidat au podium final, BELLEVILLE – de notre envoyé spécial Devant, Crosbie compte encore une dizaine de minutes au col des Écharmeaux, à 40 km de l’arrivée, mais il perd beaucoup de temps dans la côte des Rochettes à 25 kilomètres du but où il ne compte plus que 3’43’’ d’avance. BOONEN ENCORE. – Crosbie conserve moins d’une minute au col du Fût d’Avenas, à 19 km de l’arrivée, alors que la fin de course est essentiellement en descente. Il est rejoint à 14 km de l’arrivée, alors que Dumoulin (AG2R Prévoyance) et Grivko (Milram) sont sortis du peloton dans la dernière difficulté. À leur tour, ils sont rejoints à l’entrée de Belleville, où Tom Boonen (Quick Step) l’emporte nettement au sprint et conserve son maillot de leader. – Ph. Bo. BOSTON – (USA) de notre correspondant Le leader de la Quick Step part favori d’une course qui sert chaque année de tremplin à Milan - San Remo. C’EST DANS UN CLIMAT de résurgence printanière que la 41e TirrenoAdriatico s’élancera, ce matin, des lointains faubourgs de Rome, pour une première revue d’effectif, à dix jours de Milan-San Remo. La Primavera focalise déjà l’attention des ténors, de Bettini à Di Luca, en passant par Hincapie, O’Grady ou Gilbert, sans oublier Petacchi, lequel a engrangé lundi, au Tour de Lucca, un sixième succès cette saison. Une victoire amplement commentée dans la presse, pas seulement parce qu’elle faisait écho à celle de Boonen dans Paris-Nice, mais aussi parce que l’Italien la devait à son nouveau partenaire Erik Zabel, qui l’avait placé sur orbite avant de s’effacer à cent mètres de la ligne. C’était la première fois que les alter ego de la Milram se trouvaient réunis. Un coup de maître. Et une grande joie pour Zabel : « J’ai ressenti une joie très forte comme je n’en avais plus éprouvé depuis longtemps. Ça fait douze ans que je cours en leader et là, pour la première fois, je devais emmener le sprint pour un autre. Ça m’avait mis sur les nerfs. » Petacchi, lui, s’émerveillait de pouvoir compter sur le soutien incon- ditionnel de son ancien rival. La Tirreno leur permettra, face à l’aristocratie des sprinters – Freire, McEwen, Grillo, Bennati, Hushovd – de parfaire leurs automatismes avant d’affronter l’épouvantail Boonen, le 18 mars prochain sur la Via Roma, dans l’hypothèse où la Primavera se terminerait au sprint. Ils ne seront pas les seuls à préparer cet objectif qui mobilise les futurs « nominés » du printemps : il y a aussi Paolo Bettini, électrisé par son succès à Lugano et débarrassé des problèmes respiratoires qui l’avaient tant contrarié la saison dernière. Le Toscan ne cache pas qu’il est « ici pour gagner, pas pour se cacher », à l’inverse de celui qui piétine ses platesbandes, l’intrépide Danilo Di Luca. De retour d’un long stage en altitude au Mexique, le chef de file des Liquigas ne veut pas se découvrir, répétant qu’il laissera volontiers les rênes de sa formation à Stefano Garzelli, « le plus en forme », très alerte l’autre jour dans l’ascension du Superga, en conclusion de Milan-Turin. Dans ce contexte, Oscar Freire tentera de renouer avec sa propre carrière, après une année quasiment blanche, contrariée par des ennuis de santé. L’Espagnol, vainqueur sortant, pourra s’appuyer sur Boogerd et Flecha, deux hommes d’expérience et sur le jeune Thomas Dekker. Le tout sur un parcours sensiblement durci par les organisateurs, avec un chrono de vingt kilomètres et une arrivée au sommet à San Giacomo, une pente de onze kilomètres avec des passages à 15 %. Un contexte réfrigérant qui nous renseignera sur les actuelles aptitudes d’Ivan Basso, en quête de repères, et sur les motivations de nos compatriotes (ils sont 26) parmi lesquels Geslin, Le Mével, Coyot et Renier, très alerte au Het Volk. PHILIPPE BRUNEL PROGRAMME 1re AUJOURD’HUI, étape : Tivoli-Tivoli (167 km) ; DEMAIN, 2e étape : TivoliFrascati (171 km) ; VENDREDI, 3e étape : Avezzano-Paglieta (183 km) ; SAMEDI, 4e étape : Paglieta-Civitanova Marche (219 km) ; DIMANCHE, 5e étape : c.l.m à Servigliano (20 km) ; LUNDI, 6e étape : San Benedetto del Tronto - San Giacomo (164 km), ; MARDI, 7e et dernière étape : Campli-San Benedetto Del Tronto (166 km). Principaux engagés. – RABOBANK (HOL) : Freire, Flecha (ESP) ; Boogerd. ACQUA & SAPONE (ITA) : Nocentini. AG2R PRÉVOYANCE : Calzati, Mangel, Turpin ; Chaurreau(ESP) ; Gerrans(AUS) ; Krivtsov(UKR) ; Scanlon(IRL) ; Usov(BLR). BARLOWORLD (ITA) : Astarloa (ESP). BOUYGUES TELECOM : Bénéteau, Bonnaire, Flickinger, Geslin, Martias, Pichot, Renier, Sprick. CAISSE D’ÉPARGNE-ILES BALEARES (ESP): Gutierrez ; Perget. PANARIA (ITA) : Grillo. COFIDIS : Bertagnolli, Moreni (ITA) ; Casper,Coyot, Moinard, Bessy ; Fernandez, Perez (ESP). CRÉDIT AGRICOLE : Bellotti (ITA) ; Bodrogi (HON) ; Hushovd (NOR) ; Hinault, Le Mével, Lemoine, Vogondy ; Kirsipuu (EST). DAVITAMON-LOTTO (BEL) : McEwen (AUS) ; Van Petegem. DISCOVERY CHANNEL (USA) : Hincapie ; Savoldelli (ITA). EUSKATEL (ESP) : U. Etxebarria(VEN). FRANÇAISEDES JEUX : Auger, Delage, Gérard,Guesdon, Mengin, Monnerais ; Eisel (AUT) ; Gilbert (BEL). GEROLSTEINER (ALL) : Leipheimer (USA) ; Rebellin (ITA). LAMPRE (ITA) : Bennati. LIBERTY SEGUROS (ESP) : Jaksche (ALL) ; Vicioso. LIQUIGAS (ITA) : Di Luca, Garzelli, Paolini. NATURINO (ITA) : Fischer (BRE). PHONAK (SUI) : Pena (COL). QUICK STEP (BEL) : Bettini, Pozzato (ITA). SAUNIER DUVAL (ESP) : Pagliarini (BRE). CSC (DAN) : Basso (ITA) ; O’ Grady (AUS). LPR (ITA) : Contrini. MILRAM (ITA) : Petacchi ; Zabel (ALL). T-MOBILE (ALL) : Bernucci (ITA) ; Klöden. LAURENT, SYLVAIN, DAVID ET GRÉGORY DEPUIS LA RETRAITE de Sergueï Bubka en 2000, la perche mondiale se cherche un patron. On a cru un temps que Tim Mack pourrait reprendre les affaires à son compte. Mais le champion olympique 2004 à Athènes a été incapable, l’été dernier, de gagner sa place dans la sélection US pour les Mondiaux d’Helsinki et, cet hiver, il est resté bloqué à 5,70 m. L’éclipse de Mack correspond au retour au premier plan du vétéran Jeff Hartwig, meilleur performeur de l’hiver (5,85 m). Grand gabarit (1,90 m pour 82 kg), Hartwig ne s’est révélé au haut niveau international que sur le tard. Quand, à vingt-trois ans, il rencontre Earl Bell, ancien médaillé olympique et recordman du monde (5,67 m en 1976), le sauteur de Jonesboro (Arkansas) n’a encore jamais franchi 5,50 m. À vingtneuf ans, il atteint 5,80 m pour la première fois. Et, en 1998, à presque trente et un ans, il est le premier Américain à entrer dans le club fermé des perchistes à 6 m. Malgré sa régularité dans les bilans (sept sauts à 6 m ou plus entre 1998 et 2002, salle comprise), Jeff Hartwig n’a jamais connu les honneurs d’une consécration internationale. Peinant à se qualifier pour les grandes échéances, souvent décevant le jour J, il n’a été à la hauteur de son rang qu’en 1999 lors des Mondiaux en salle de Maebashi (2e avec 5,95 m derrière Jean Galfione et ses 6 m). « J’ai tou- Jeff Hartwig (USA) 38 ans, né le 25 sept. 1967 à Saint Lo Louis. is 1,90 m ; 82 kg. Entraîneur : Earl Bell. CM salle: 2e (1999). Records personnels Plein air : 6,03 m. Salle : 6,02 m. jours eu du mal à avoir deux pics de forme, un aux sélections puis un aux grands Championnats, explique-t-il. Or, cet hiver, il n’y a que deux semaines entre les sélections et les Mondiaux. C’est plus facile d’obtenir de bons résultats aux deux. » Sa dernière chance de victoire Assez pour monter sur la plus haute marche d’un podium mondial ? « Je n’arrive pas à y croire ! s’exclame Earl Bell. Jeff donne l’impression qu’il peut passer 5,90 m » Ce que confirme l’athlète : « Je veux repousser mes limites. » Pour aller au bout de son rêve, Hartwig a modifié radicalement son approche de l’entraînement. Il a choisi de moins écouter son corps. « Ma saison 2005 a été décevante, j’étais fatigué qu’on me dise : “Hé, Jeff, tu n’es toujours pas à la retraite ?” Cette année, j’ai donc décidé de prendre des risques à l’entraînement, d’augmenter les cadences. Avant, je faisais surtout attention à rester en bonne santé. Mais je suis arrivé à un point de ma carrière où je n’ai plus grand-chose à perdre. » « Jeff n’a plus peur de se blesser, confirme le coach. Il est redevenu aussi agressif à l’entraînement qu’il l’était à vingt-cinq ans. Or c’est plus difficile quand on en a trente-huit. Ça se joue sur des minidécisions, dans tous les domaines. Par exemple, il lui est arrivé d’aller au bout de certaines séances malgré des petites douleurs. » Même si, le 25 février à Boston, il a dû se contenter du deuxième billet qualificatif (5,70 m) pour Moscou derrière Brad Walker (5,75 m), Jeff Hartwig n’a donc rien laissé au hasard cet hiver. Et c’est en éclaireur qu’il a choisi de traverser l’Atlantique. « J’ai décidé de partir seul, une semaine avant le reste de l’équipe américaine, annonçait-il, le concours des Championnats des États-Unis à peine terminé. À cause du décalage horaire (8 heures), je ne veux pas prendre le risque d’arriver seulement quatre ou cinq jours avant la compétition. » En guise d’ultime réglage, Hartwig a participé samedi au meeting de Bad Oeynhausen (Allemagne). Il s’y est imposé en franchissant une barre à 5,80 m. Le double recordman des États-Unis (6,02 m en salle ; 6,03 m en plein air) est donc prêt pour saisir la dernière vraie opportunité de sa carrière. « Je ne pense pas vraiment à la retraite. Je prends chaque année l’une après l’autre, confie ce passionné de serpents qui fait le tour des écoles de l’Arkansas pour exposer sa collection de boas et pythons. Mais d’ici les prochaines grandes échéances en plein air, je pense que les autres Américains m’auront dépassé. Il y a tellement de talents ici. » Il y en aussi ailleurs. Et pas sûr que les Lobinger, Averbukh ou Mesnil soient enclins à lui faire un cadeau d’adieu sur la piste de Moscou. CAMILLE VANDENDRIESSCHE DJHONE : QUADRICEPS DROIT TOUCHÉ. – Leslie Djhone, qui avait ressenti une douleur pendant son 300 m (32’’81) lors du meeting en salle de Liévin, vendredi dernier, a annoncé qu’il souffrait d’une lésion d’un centimètre au niveau du quadriceps antérieur droit et qu’il devrait se reposer une dizaine de jours. « Ce n’est pas très grave, a-t-il commenté après avoir passé une imagerie à résonance magnétique (IRM). J’avais prévu cinq jours de repos après Liévin. Je vais en prendre dix pour être sûr. » Le champion du monde du relais 4 × 400 m en 2003, qui n’avait pas prévu de participer aux Mondiaux en salle qui débutent après-demain à Moscou, partira en stage après ce repos forcé. Il ne devrait pas reprendre la compétition avant fin avril. Face aux lecteurs sans concession avec Laurent Brochard. Visite chez Sylvain Chavanel qui nous dévoile ses objectifs. Portrait intime de David Moncoutié. Reportage sur la préparation de Grégory Baugé avant les Championnats du monde sur piste. LE GUIDE DES ÉQUIPES CONTINENTALES 2006 VÉLO MAGAZINE ACTUELLEMENT. 4 € MERCREDI 8 MARS 2006 PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Bettini sur son terrain de notre envoyé spécial Inoxydable Hartwig À 38 ans, l’Américain, meilleur performeur de l’hiver à la perche (5,85 m), veut enfin ouvrir un palmarès vierge lors des Mondiaux en salle qui démarrent vendredi à Moscou. TIRRENO-ADRIATICO TIVOLI – (ITA) ATHLÉTISME Bleu Rouge Classement général : 1. Boonen (BEL, Quick Step), en 10 h 22’41’’ ; 2. Julich (USA, CSC), à 17’’ ; 3. Kashechkin (KAZ, Liberty Seguros), à 18’’ ; 4. S. Sanchez (ESP, Euskaltel), à 20’’ ; 5. Vaugrenard (Fdj), à 22’’ ; 6. Davis (AUS, Lsw), à 24’’ ; 7. Steegmans (BEL, Davitamon-Lotto), m.t. ; 8. Landis (USA, Phonak), à 25’’ ; 9. Casar (Fdj) ; 10. Mugerli (SLV, Liquigas), t.m.t. ; 11. Pineau (Bouygues Telecom), à 26’’ ; … 15. Rous (Btl), à 27’’ ; 19. Jalabert (Pho), à 28’’ ; 20. Dumoulin (AG2r Prévoyance), à 30’’ ; 55. Moreau (A2r), à 36’’ ; 73. Sy. Chavanel (Cof), à 38’’ ; 86. Voeckler (Btl), à 44’’ ; 94. Moncoutié (Cof), à 46’’ ; 115. McGee (AUS, Fdj), à 1’32’’ ; 117. Contador (ESP, Lsw), à 1’33’’. AUJOURD’HUI. – 3e étape : Juliénas - Saint-Étienne (168,5 km). Départ à 11 h 35, rue Alphonse-Burdot ; arrivée vers 16 h 15, cours Fauriel. JÉRÉMIE ARBONA Jaune Bleu Jaune PARIS-NICE (5-12 mars). – 2e étape, Cérilly-Belleville : 1. Boonen (BEL, Quick Step-Innergetic), les 200 km en 5 h 20’50’’ (moy. : 37,402 km/h) ; 2. Davis (AUS, Liberty Seguros-Würth) ; 3. Napolitano (ITA, Lampre) ; 4. Ventoso (ESP, Saunier Duval) ; 5. Cadamuro (ITA, Milram) ; 6. Hayman (AUS, Rabobank) ; 7. Schumacher (ALL, Gerolsteiner) ; 8. Santambrogio (ITA, Lam) ; 9. K. Fernandez (ESP, Euskaltel) ; 10. Jégou (La Française des Jeux) et le peloton dans le même temps, sauf : 121. Contador (ESP, Lsw), à 1’13’’ ; 136. McGee (AUS, Fdj), t.m.t. ; 142. Crosbie (Agritubel), à 1’36’’. – 161 classés. Non partant : Löwik (HOL, Rab). Abandons : Fédrigo (Btl), Celestino (ITA, Mrm), Vandevelde (USA, CSC), Montgomery (SUI, Gst). Hors délais : Parra (COL, Cof). BELLEVILLE. – Hier, l’héroïque Nicolas Crosbie a été trop court d’une quinzaine de kilomètres pour décrocher la plus belle victoire de la jeune histoire d’Agritubel. (Photo Bernard Papon) ON N’AURA VU QUE LUI, HIER. Petit bonhomme vert solitaire, crapahutant sur les monts du Beaujolais saupoudrés de neige. Nicolas Crosbie, bientôt vingt-six ans, envolé au kilomètre 1, repris 185 kilomètres plus loin. Une belle histoire à laquelle tout le monde a cru. Sauf lui, peut-être. « Je voyais les écarts se creuser. Je me faisais des films : et si j’arrivais à gagner ? Et si j’arrivais à prendre le jaune ? Et puis, ce n’est pas possible. C’est trop gros pour moi. Je dois d’abord faire mes preuves dans des petites courses. Je suis un coéquipier avant tout, pas un leader. » Le petit gars de Niort, élevé au bon grain de Loudun 86 pendant deux ans, avant de passer pro l’an dernier chez Agritubel, s’est donc borné à pédaler hier. Sans trop se poser de questions. « J’étais très concentré. Dans ces caslà, on pense à tout et à rien. » Il affichait une modestie désarmante peu après l’arrivée. De la pudeur aussi, alors qu’on l’avait vu franchir la ligne, seul et en pleurs, une minute et trentesix secondes derrière le peloton. « Je suis content pour l’équipe. » Tels étaient les premiers mots d’un aventurier singulièrement altruiste, incapable dans un premier temps de parler de luimême, de son petit exploit. « Notre but, sur ce Paris-Nice, était de prouver qu’Agritubel avait mérité son invitation pour le Tour (obtenue la semaine dernière), bien qu’on soit une équipe Continental Pro », poursuivait-il. Le maillot de meilleur grimpeur qu’il venait d’endosser agissait comme un baume. Mais son visage creusé témoignait d’une longue et âpre cavalcade. Crosbie se remémorait le moment où il a lâché prise. « À 25 kilomètres de l’arrivée, j’ai eu une fringale. J’ai man- gé, juste pour rester éveillé et essayer d’attraper les différents paquets qui m’ont dépassé un peu plus tard. En plus, mon oreillette était tombée en panne depuis un bon bout de temps. » Crosbie était aussi seul qu’isolé. Les encouragements rageurs de son directeur sportif, Denis Leproux, « le palpitant à bloc toute la journée », s’évaporant dans l’air glacial. Et dire que tout était parti d’une plaisanterie avec son compagnon de chambre Christophe Laurent, échappé lui aussi la veille entre Villemandeur et Saint-Amand-Montrond. « Je l’ai chambré lundi soir. Je lui ai dit que je ferais mieux que lui, que je serais capable de prendre le maillot à pois. » Or Crosbie, « discret dans la vie mais battant sur le vélo », dixit Leproux, ne connaît qu’une seule manière de s’exprimer en course : l’attaque, suivie de raids au long cours. « J’ai obtenu 90 % de mes victoires chez les amateurs en m’échappant. Je suis un baroudeur. Cette année, j’étais déjà parti seul au Qatar et au Tour Med, mais j’ai toujours manqué de réussite. » Hier, Crosbie avait une petite pensée pour son beau-frère et camarade d’entraînement Franck Bouyer, coureur chez Bouygues Telecom (autorisé à courir en attendant une décision en appel du TAS). « J’espère que je pourrai disputer Cholet - Pays de Loire avec lui. C’est chez nous, c’est là qu’on s’entraîne. Une victoire là-bas me ferait vraiment plaisir. » En se projetant ainsi, Crosbie ne donnait pas l’image d’un homme atteint au moral. Il n’a certes pas remporté l’étape, mais il a gagné l’estime de tous. Cette réflexion de Leproux le résumait assez bien : « C’est une petite déception pour nous, pour lui. Mais c’était une grande journée. » Noir Noir CLASSEMENTS PHILIPPE BOUVET Le modeste équipier d’Agritubel est passé hier de l’ombre à la lumière. Sans gagner pour autant. 185 kilomètres seul en tête FÉDRIGO A ABANDONNÉ. – Pris dans une chute, hier, le champion de France Pierrick Fédrigo (Bouygues Telecom), qui souffre du bras gauche (un nerf comprimé sur le coup), a dû abandonner. Les radios passées dans la soirée ne révélaient aucune fracture. Deux autres coureurs ont été contraints à l’abandon sur chute : l’Italien de Milram Mirko Celestino (fracture non déplacée de l’extrémité de l’omoplate) et l’Américain de CSC Christian Vandevelde (contusions à l’épaule gauche). maillot de leader grâce aux bonifications (désormais 17’’ sur Julich) sans pour autant se sentir concerné par la victoire finale, prenait l’affaire à la plaisanterie. « Moi, après les dix premiers mètres, je me range sur le côté… » Il reste juste à voir jusqu’où il pousse son sens de l’humour. Crosbie, héros solitaire LE FILM DE L’ÉTAPE Deuxième étape, Cérilly-Belleville (200 km). Temps froid. 166 partants. DÈS LE DEPART. – Crosbie (Agritubel) attaque dès le km 1. Le peloton ne réagit pas et l’écart se creuse très rapidement : déjà 1’20’’ deux kilomètres plus loin, 9’ au km 20. PRÈS D’UNE DEMI-HEURE. – L’homme de tête augmente son avance dans de larges proportions : 25’ au km 75 et l’écart maximal atteint 27’30’’ au km 81. Le peloton accélère progressivement à la mi-course et l’écart diminue d’abord légèrement. ÇA DEVIENT DUR. – Parra et Marichal, tous deux de Cofidis, se lancent en contre-attaque après le ravitaillement, alors que l’écart est encore de 25’. Ils prennent environ 3’ sur le peloton, mais rentrent dans le rang. l’Espagnol Contador (à 1’13’’), écarté par une crevaison juste au moment où il allait « rentrer » sur Dumoulin et Grivko dans la descente vers Belleville. Ce sera plus sérieux tout à l’heure, avec la Croix de Chaubouret, un vrai col (10 km à 6 % de moyenne), sommet à 18 kilomètres de Saint-Étienne, et le tri sera fait. Boonen, qui a conforté son 14 TOUS SPORTS SKI DE FOND Vittoz reprend en Suède VINCENT VITTOZ, qui a effectué sa rentrée post-olympique ce week-end à La Féclaz, en Savoie, où il a remporté le titre de champion de France sur 30 km classique, dispute aujourd’hui en Coupe du monde l’épreuve de poursuite de Falun, en Suède. Sixième de la poursuite aux Jeux, il tentera de faire respecter son standing de champion du monde de la discipline et vise le Bleu Rouge Noir Jaune BATEAUX JEUX DU COMMONWEALTH Des records, un Championnat Thorpe et Radcliffe renoncent podium du classement général de la Coupe du monde, dont il est actuellement quatrième. Emmanuel Jonnier, quatrième du 50 km libre et du relais aux JO, Alexandre Rousselet, lui aussi quatrième du relais olympique avec Vittoz et Jonnier, Jean-Marc Gaillard et Benoît Chauvet sont également du voyage. L’idée de créer un classement annuel des « records océaniques » devrait offrir un peu plus de clarté dans ce domaine de la course au large. Le nageur et l’athlète ont décidé hier de ne pas participer aux Jeux du Commonwealth, qui débutent le 15 mars à Melbourne. MARDI NOIR pour les organisateurs des Jeux du Commonwealth. Coup sur coup, hier, deux de leurs principales têtes d’affiche ont déclaré forfait. Championne du monde du marathon, Paula Radcliffe s’est contenté d’un communiqué pour expliquer son retrait. L’Anglaise s’est en fait blessée au pied en heurtant une pierre à l’entraînement et n’a pas voulu prendre le risque d’aggraver cette blessure en s’alignant à Melbourne. De son côté, Ian Thorpe a sacrifié à une conférence de presse retransmise en direct sur la télé australienne pour expliquer un forfait qui semblait inéluctable depuis plusieurs jours. « Voilà trois semaines, murmura ainsi Thorpe la voix enrouée et le teint blême, que j’essaie de me débarrasser d’une bronchite doublée d’une infection virale. J’ai passé beaucoup de temps à me bourrer d’antibiotiques. Quelle frustration ! J’acceptais mal de ne pouvoir tenir mon rang auprès du reste de l’équipe, de ne pouvoir aller défendre mes couleurs… Hier, j’ai voulu en avoir le cœur net en me lançant une sorte de petit défi. Et puis, au bout de quelques longueurs, j’ai compris : déclarer forfait était la solution la plus sage. Bien sûr, mon état de santé s’améliore mais au rythme où cela avance, j’aurais eu bien du mal à me qualifier ne seraitce qu’en demi-finale. Persévérer dans ces conditions m’aurait sûrement desservi par la suite. J’espère simplement que ces pépins de santé AUJOURD’HUI Poursuite HOMMES (2 × 10 km) et FEMMES (2 × 5 km). Français engagés. – HOMMES : Vittoz, Jonnier, Rousselet, Gaillard, Chauvet. FEMMES : Bourgeois Pin, Perrillat, Weibel. Voir classements généraux de la Coupe du monde 2006, ci-dessous. DARRAGON CALE EN QUARTS. – Roddy Darragon, médaillé d’argent aux JO et premier fondeur français sur un podium olympique, n’a pu hier passer le cap des quarts de finale du sprint de Borlänge en Suède. « Il fait un bon premier tour, est à la bagarre pour la deuxième place dans le suivant, mais se fait tasser par l’Italien Frasnelli et décroche dans la dernière ligne droite », commentait le directeur sportif du fond Jean-Pierre Burdet. C’est le champion du monde 2003 et médaillé de bronze aux Jeux, le Suédois Thobias Fredriksson, qui s’impose, alors que le favori, son compatriote champion olympique Björn Lind, termine à la quatrième place. Chez les filles, première victoire en Coupe du monde pour l’Italienne Arianna Follis, devant la favorite norvégienne Marit Björgen. COUPE DU MONDE (Borlänge [SUE], 7 mars). Sprint. – HOMMES : 1. T.Fredriksson (SUE) ; 2.Larsson (SUE) ; 3. Kershaw (CAN) ; 4. Lind (SUE) ; 5. Hetland (NOR)… 21. Darragon. FEMMES : 1. Follis (ITA) ; 2. Björgen (NOR) ; 3. Renner (CAN) ; 4.Oehrstig (SUE) ; 5. Randall (USA)… 25. Weibel ; 49. Perrillat. Coupe du monde 2006 (après 19 des 24 épreuves). – HOMMES : 1. Angerer (ALL), 725 pts ; 2. Hetland (NOR), 544 ; 3. Lind (SUE), 513 ; 4. Vittoz, 442 ; 5. Svartedal (NOR), 437… 23. Jonnier, 149 ; 31. Rousselet, 130 ; 50. Darragon, 92 ; 63. Perrillat,, 68 ; 64. Gaillard, 65 ; 163. Chauvet, 3 ; 170. Fanjas Claret, 1. FEMMES : 1. Björgen (NOR), 825 pts ; 2. Scott (CAN), 650 ; 3. Kuitunen (FIN), 620 ; 4.Tchepalova (RUS), 616 ; 5. Künzel (ALL), 506… 29. Philippot, 173 ; 45. Perrillat, 98 ; 74. Vina, 18 ; 79. Storti, 15 ; 87. Jaeggy, 10 ; 104. Bourgeois Pin, 5 ; 109. Hugue, 4. JUDO LES FRANÇAIS POUR LE BRÉSIL ET LE JAPON. – La Fédération française a communiqué, hier, la liste des athlètes retenus pour les prochains stages internationaux. Concernant les hommes, qui seront au Brésil, à Belo Horizonte, du 12 au 26 mars, ont été conviés : Soyer, Dragin (– 60 kg) ; Darbelet, Besnard (– 66 kg) ; Fernandes (– 73 kg) ; Schmitt (– 81 kg) ; Khaldoun, Demontfaucon (– 90 kg) ; Lemaire (– 100 kg) ; Bataille, Robin, Lecanu (+ 100 kg). Du côté des filles, qui partiront à Tokyo du 14 au 28 mars, ont été invitées : Jossinet, L. Payet, Bensemaïn (– 48 kg) ; Delsalle, Richard (– 52 kg) ; Harel, A. Euranie (– 57 kg) ; Décosse (– 63 kg) ; Emane, Poli (– 70 kg) ; Lebrun, Mentouopou, S. Possamaï (– 78 kg) ; Mondière, Ramanich (+ 78 kg). À un peu plus de deux mois des Championnats d’Europe, en mai, à Tampere, en Finlande, Anthony Rodriguez, le titulaire des – 81 kg, encore insuffisamment remis d’une entorse au genou gauche, ne sera pas du voyage et devrait retrouver les tatamis de compétition dans les premiers jours d’avril. SKI ALPIN ne seront pas récurrents. En attendant, je mettrai un point d’honneur à venir à Melbourne encourager l’équipe australienne des tribunes. » Ironie du sort, cette place devenue ainsi vacante au sein de l’équipe d’Australie sera occupée par… Craig Stevens. Celui-là même qui s’était gentiment effacé en 2004 pour que son copain Ian, disqualifié lors des sélections olympiques, puisse nager le 400 m aux Jeux d’Athènes. Sans Radcliffe ni Thorpe, mais aussi sans Grant Hackett, Kirsty Coventry ou Kelly Holmes, les Jeux du Commonwealth, qui débutent dans une semaine à Melbourne, ont certainement perdu une partie de leur intérêt. Heureusement que la reine Elizabeth II fera le déplacement… – A. Col. COUPE DU MONDE : LES PROMESSES DE BERROU. – Le Hongrois Viktor Horvath s’est adjugé, dimanche, la Coupe du monde d’Acapulco (Mexique), première manche de la saison. Il a nettement devancé son compatriote Gabor Balogh et le jeune (dix-neuf ans) Anglais Nicholas Woodbridge. Le clan français avait de quoi se réjouir avec Jean-Maxence Berrou, vingt ans, médaillé d’argent des Mondiaux juniors, neuvième à Acapulco grâce notamment à une très bonne natation, un sans-faute en équitation et une bonne course à pied. Cyril Viala termine deux rangs plus loin. À noter que le Hongrois Adam Marosi, champion du monde juniors, a été victime d’une fracture ouverte tibia-péroné sur l’épreuve d’équitation. KUETTEL S’IMPOSE À KUOPIO. – Le Suisse Andreas Kuettel a remporté hier, à Kuopio, sa troisième Coupe du monde de la saison. Il devance l’Autrichien Morgenstern et le Polonais Adam Malysz, qui enregistre le premier podium de sa saison (Malysz n’était plus monté sur un podium depuis sa victoire à Zakopane, le 30 janvier 2005). À quatre manches de la fin de la saison, le podium du classement général de la Coupe du monde semble se dessiner, avec le Tchèque Janda de plus en plus proche du gros Globe de cristal. COUPE DU MONDE (Kuopio [FIN], 7 mars). – HS 127 : 1. Kuettel (SUI), 273,3 pts (132 m ; 129 m) ; 2. Morgenstern (AUT), 271,9 (131 ; 129,5) ; 3. Malysz (POL), 263,5 (129,5 ; 128) ; 4. Vassiliev (RUS), 262,1 (129,5 ; 127,5) ; 5. Widhölzl (AUT), 261,9 (129 ; 126,5) ; 6. Romoeren (NOR), 261,7 (128,5 ; 128) ; … 8. Janda (RTC), 261 (129 ; 126). Coupe du monde 2006 (après 19 épreuves sur 23) : 1. Janda (RTC), 1090 pts ; 2. Ahonen (FIN), 946 ; 3. Kuettel (SUI), 839 ; 4. Ljoekelsoey (NOR), 712 ; 5. Morgenstern (AUT), 617 ; … 61. Lazzaroni, 14. Prochaine preuve : Lillehammer (NOR), le 10 mars. TENNIS DE TABLE LE DA NO IS MA ZE S IGNE À LEVALLOIS. – Actuel numéro 17 mondial, le Danois Michael Maze évoluera la saison prochaine sous les couleurs de Levallois. Le Danois de vingtquatre ans, médaillé de bronze des derniers Championnats du monde, champion d’Europe par équipes en 2005 et vainqueur du Top 12 en 2004, évoluait jusqu’à présent à Düsseldorf (Allemagne). Il s’est engagé pour trois ans. Il sera donc le numéro 1 d’une formation qui comptera toujours sur le Suédois Peter Karlsson (no 30) et sur les Français Damien Éloi, Christophe Des150° 120° 90° 60° 30° 0° 30° 60° 90° 120° 150° CHAMPIONNATS DU MONDE PAR ÉQUIPES. – Le DTN, Michel Gadal, a communiqué hier la sélection pour les Championnats du monde par équipes, qui se disputeront à Brême (Allemagne) du 24 avril au 1er mai. Chez les hommes Patrick Chila, le meilleur Français du moment, qui vient de remonter à la 26e place mondiale, Sébastien Jover, tout nouveau champion de France, et Christophe Bertin, actuellement le meilleur des jeunes membres du Groupe France Promotion (GFP), seront du voyage. Dany Lo et Loïc Bobillier se disputeront la quatrième place dans un affrontement en cinq rencontres. Côté féminin, Carole Grundisch, championne de France la deuxième année de suite, sera chef de file des Tricolores, qui compteront également sur le renfort de la défenseuse Xian Yi Fang, fraîchement naturalisée, ainsi que sur Nathalie Cahoreau. Diénouma Coulibaly, Sarah Hanffou, Audrey Mattenet et Laurie Phaï-Pang se disputeront la quatrième place dans une compétition interne. Océan Glacial A rctique 60° 60° Océan Pa c i f i q u e 30° 30° Océan Pa c i f i q u e 0° 0° BADMINTON Océan Indien Océan Atlantique 30° 30° MASTERS DE CHINE. – La délégation française se présentera en effectif réduit à l’Open de Chine, qui débute aujourd’hui à Chengdu. Hongyan Pi et la paire composée de Mihail Popov et Svetoslav Stoyanov, en double messieurs (Stoyanov et Pi seront associés en mixte), seront en effet les seuls Tricolores présents dans ce rendez-vous prestigieux (6 étoiles). Dispen- 60° 60° 150° 120° 90° 60° 30° près et Christophe Bertin, qui devrait à nouveau pouvoir évoluer avec son club. « Nous allons avoir une très belle équipe, estime Maze. L’osmose entre ces deux joueurs très expérimentés, moi-même et deux jeunes joueurs comme Christophe Bertin et Rodolphe Desprès va être quelque chose de très intéressant. Cela faisait huit ans que je jouais à Düsseldorf. Il me fallait quelque chose de nouveau, un nouveau challenge. J’ai donc choisi Levallois car c’est un grand club, avec une histoire prestigieuse. » 0° 30° 60° 90° 120° 150° sée du premier tour, Pi (no 4 mondiale) affrontera au deuxième tour la gagnante de la rencontre entre la Chinoise Jiang Yanjiao (no 32) et la Sud-Coréenne Young Jang-soo (n o 41). Popov-Stoyanov (nos 33) auront quant à eux une mission quasi impossible dès leur premier match face aux Chinois Cai Yun et Fu Haifeng, numéros 3 mondiaux. HOCKEY SUR GLACE LIGUE MAGNUS (play-offs, tour préliminaire) Honneur aux visiteurs CAEN - DIJON : 0-1 CAEN - DIJON : 0-1 (0-0, 0-0, 0-1) Arbitre : M. Boquet, spectateurs : 890 Pénalités.– CAEN : 14’ (7x2’). DIJON : 18’ (9x2’). But.– DIJON : 47’58 Drotar (Thomas, Hiadlovsky). ANGLET - ANGERS : 3-6 ANGLET - ANGERS : 3-6 (1-0, 0-3, 2-3) Arbitre : M. Bergamelli, spectateurs : 850 Pénalités.- ANGLET : 10’ (5x2’). ANGERS : 32’ (11x2’, 1x10’ à Hovora, méconduite). Buts.- ANGLET : 13’18 Daramy (Maréchal) sup. num., 50’23 Marakhovski (Lassalle), 51’17 Garbocz (Larrieu, Aubry) sup. num. ANGERS : 24’04 Devèze (Pihant, Hovora), 28’42 Drozdz (S. Lacroix, Rodrigue), 38’44 Borzik (M. Lacroix, Irani), 40’18 Rodrigue (Bellemare, Albert), 56’20 Borzik (Devèze) inf. num., 59’33 Bellemare (Borzik) inf. num. Tout sur le monde de la F1 en 2006. Retrouvez tous les circuits, tous les pilotes, toutes les écuries et le calendrier de la compétition dans le supplément gratuit “Spécial Formule 1”. MONT-BLANC - VILLARD-DE-LANS : 3-4 t.a.b. MONT-BLANC - VILLARD-DE-LANS : 3-4 t.a.b. (1-2, 1-1, 1-0, 0-0) Arbitre : n.c., spectateurs : n.c. Pénalités.- MONT-BLANC : 18’ (9x2’). VILLARD-DE-LANS : 22’ (11x2’). Buts.– MONT-BLANC : 8’24 Carry (Hrehorcak, Pouget) sup. num., 30’30 Subit (Lahtinen) sup. num., 46’03 San Giorgio (Nicoud). VILLARDDE-LANS : 4’20 Metro (Negro) sup. num., 13’16 Negro (Pereira), 26’01 Rozenthal (Tardif) Demain, chez votre marchand de journaux. + ÉPINAL - MORZINE-AVORIAZ : 5-4 ÉPINAL - MORZINE-AVORIAZ : 5-4 (1-1, 2-3, 2-0) Arbitre : M. Hauchart, spectateurs : 666 Pénalités.– ÉPINAL : 12’ (6x 2’). MORZINE-AVORIAZ : 14’ (7 x 2’). Buts.- EPINAL : 1’55 Trebaticky (Plch), 32’46 Regenda (Plch), 37’39 Haapasaari (Kotasek, Ablad), 46’26 Haapasaari (Kotacek, Allard), 55’25 Haapasaari (Mazerolle) sup. num. Buts.– MORZINE-AVORIAZ : 6’54 Holm (Forsander, Mille) inf. num., 23’50 Miettinen (Billiéras, Lindgren) sup. num., 31’55 Bergin (Immonen) sup. num., 36’42 Immonen (Holm)* Les matches retour auront lieu vendredi 10 mars et les belles éventuelles le samedi 11 mars. 0,80 € PAGE 14 VOLVO OCEAN RACE. – 4e étape (Wellington - Rio de Janeiro, 6 700 milles, départ le 19 février). Positions, hier à 17 heures : 1. ABN-AMRO 1 (HOL, Sanderson [NZL]), à 715 milles de l’arrivée ; 2. Pirates-of-the-Caribbean (USA, Cayard), à 69 milles du leader ; 3. ABN-AMRO 2 (HOL, Josse), à 99 m. ; 4. Brasil 1 (BRE, Graël), à 117 m. ; 5. Ericsson (SUE, McDonald [GBR]), à 155 m. ; 6. Movistar (ESP, Bekking [HOL]), à 1 196 m. SOLO MÉDITERRANÉE : UNE TRENTAINE D’INSCRITS. – Épreuve d’ouverture du Championnat de France de course au large en solitaire, la Solo Méditerranée s’élancera de Marseille le 1er juin à destination de Porquerolles, via Cassis et Gruissan. Une trentaine de « figaristes », parmi lesquels Charles Caudrelier, Jean-Pierre Dick, Yann Eliès, Marc Emig, Gildas Morvan, Kito de Pavant…, ont déjà confirmé leur inscription. PLANCHE A VOILE : LE GOUVELLO S’ATTAQUE À L’INDIEN. – Après l’Atlantique en 2000, la Méditerranée en 2002 et le Pacifique en 2003 (entre le Pérou et la Polynésie), Raphaëla Le Gouvello s’élancera le 5 avril prochain d’Australie pour une traversée de l’Océan Indien en planche à voile. D’Exmouth à la Réunion, il lui faudra plus de soixante-dix jours pour parcourir les 6 300 km sur une planche longue de 7,80 m. AUTOMOBILE F1 Des étoiles à Bahreïn BAHREÏN, petite île au large de l’Arabie saoudite était très fière depuis deux ans d’accueillir un Grand Prix de F 1. Elle l’est encore plus cette année d’ouvrir le Championnat. Et là-bas, on fait tout pour médiatiser encore plus l’événement avec notamment une course de célébrités. Dernier invité en date : Jay Kay, le chanteur du groupe anglais Jamiroquai, qui fera ce weekend partie des pilotes. Bien connu pour son amour immodéré des belles voitures, il rejoint d’autres passionnés de compétition auto comme les musiciens Nick Mason (Pink Floyd) et Rick Parfitt (Status Quo), le sprinteur américain Michael Johnson, le rameur anglais Steve Redgrave ou le demifondeur bahreïnien Rachid Ramzy, une star dans son pays après ses deux médailles d’or l’an dernier aux Championnats du monde d’Helsinki sur 800 m et 1 500 m. Sur seize Chevrolet V 8 Lumina, ces célebrités partageront le volant avec des pilotes professionnels qui auront effectué les cinq premiers tours de course avant de leur laisser les commandes pour les cinq dernières boucles. Deux courses sont au programme, l’une samedi après-midi, l’autre dimanche matin, avant le Grand Prix dont le départ est prévu à 12 h 30, heure française. CHANGEMENT DE FORMULE CHEZ RED BULL. – Depuis le recrutement important d’ingénieurs plus brillants les uns que les autres au sein de son écurie de Formule 1, Red Bull a décidé d’envoyer son actuel directeur des opérations techniques, Günther Steiner, aux États-Unis. À partir du 1er avril, l’Italien sera directeur technique de la nouvelle équipe de Nascar, Red Bull Toyota. Cette structure, dont l’ambition est à court terme de remporter le plus prestigieux Championnat automobile américain, effectuera ses débuts en 2007. Un défi de plus pour ce technicien de quarante ans, ancien responsable technique de Ford en Championnat du monde des rallyes, passé chez Jaguar F 1 avant d’encadrer les premiers pas de Red Bull en Formule 1, la saison passée. UNE VICTOIRE RUSSE SUR LE DESERT EXPRESS. – Les Russes Gadassin-Kuznetsov et Mironenko-Palevich (Toyota Land Cruiser) ont remporté la deuxième édition du Desert Express au terme des 1 398 km d’une course disputée par équipes de deux ou trois véhicules dans le sultanat d’Oman. Ils ont su gérer le bonus qu’ils possédaient à la mi-course malgré l’acharnement de la triplette française Debanne-Lardeau, Pomart-Fieujan et Florence Bourgnon-Alejandra Di Andia (Toyota Land Cruiser), qui s’incline pour avoir parcouru… douze kilomètres de plus que les Russes. La bande d’André Dessoude, avec Géraldine Deshayes, Marc Etienne et Jacky Dubois (Nissan Patrol), termine neuvième. – M.-F. E. MERCREDI 8 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge SAUT À SKIS LES RECORDS ABSOLUS : tour du monde, coef. 10 (B. Peyron, Orange II) ; tour du monde à l’envers, coef. 10 (Van Den Heede, Adrien) ; Atlantique Nord, coef. 6 (Fossett, PlayStation) ; Route de l’Or (New York-San Francisco), coef. 6 (Parlier, Aquitaine-Innovations) ; Route du Thé (Hongkong-Londres), coef. 6 (Monnet, Elle & Vire) ; Route de la Découverte (Cadix-San Salvador), coef. 5 (Fossett, PlayStation) ; Pacifique Nord (Yokohama-San Francisco), coef. 5 (B. Peyron, Explorer) ; tour de l’Australie, coef. 5 (de Kersauson, Geronimo) ; record des 24 heures, coef. 4 (B. Peyron, Orange II) ; tour des Îles Britanniques, coef. 4 (Fossett, PlayStation) ; Miami-New York, coef. 3 (Fossett, PlayStation) ; record de la Méditerranée (Marseille-Carthage), coef. 2 (B. Peyron, Orange II) ; record de l’océan Indien (cap des Aiguilles-Tasmanie), coef. 2 (B. Peyron, Orange II) ; record du Pacifique Sud (Tasmanie-Cap Horn), coef. 2 (B. Peyron, Orange II) ; Transpac (Los Angeles-Honolulu), coef. 2 (de Kersauson, Geronimo) ; Sydney-Hobart, coef. 2 (Miller, Mari-Cha III) ; tour de l’île de Gotland (Suède), coef. 2 (Myralf, Nokia) ; tour de l’île de Wight, coef. 1 (Joyon, Dexia Eure & Loir) ; record de la Manche (Cowes-Dinard), coef. 1 (Thompson, Maiden II) ; record SNSM (SaintNazaire - Saint-Malo), coef. 1 (Coville, Sodebo) RECORDS EN SOLITAIRE : tour du monde, coef. 10. (MacArthur, Castorama) ; tour du monde à l’envers, coef. 10 (Van Den Heede, Adrien) ; Atlantique Nord, coef. 6 (Joyon, Idec) ; Route de l’Or, coef. 6 (temps de référence à inscrire en solitaire) ; Route du Thé, coef. 6 (Monnet, Elle & Vire) ; Route de la Découverte, coef. 5 (Coville, Sodebo) ; Pacifique Nord, coef. 5 (Fossett, Lakota) ; Tour de l’Australie, coef. 5 (temps de référence à inscrire en solitaire) ; record des 24 heures, coef. 4 (Joyon, Idec) ; tour des Îles Britanniques, coef. 4 (Van Den Heede, Adrien) ; Miami-New York, coef. 3 (Coville, Sodebo) ; record de la Méditerranée, coef. 2 (temps de référence à inscrire en solitaire) ; océan Indien, coef. 2 (MacArthur, Castorama) ; Pacifique Sud, coef. 2 (MacArthur, Castorama) ; Transpac, coef. 2 (Fossett, Lakota) ; Sydney-Hobart, coef. 2 (temps de référence à inscrire en solitaire) ; tour de l’île de Gotland, coef. 2 (temps de référence à inscrire en solitaire) ; tour de l’île de Wight, coef. 1 (temps de référence à inscrire en solitaire) ; record de la Manche, coef. 1 (Van Den Heede, Adrien). Entre parenthèses, le détenteur du record. En gras, record non attribué. Bleu Rouge PENTATHLON MODERNE Chaque tentative sur l’un de ces trajets – dans le cadre de l’organisme habituel de validation, le WSSRC – rapportera des points : dix pour le record battu, neuf pour la deuxième meilleure performance, etc. Il n’y a aucune distinction de classe (monocoque ou multicoque) ou de grandeur mais seulement deux classements : solitaire ou en équipage. Pour le reste, c’est la liberté totale : pas de droits d’inscription, pas d’engagement à l’année ; vient qui veut quand il le veut pour tenter de marquer des points… ce qui risque d’ailleurs, dans un premier temps, d’attirer certains vers des parcours improbables : le Jaune Bleu Jaune CHAMPIONNATS DU MONDE JUNIORS (Sainte Anne [CAN], 3-7 mars). – FEMMES. Géant : 1. Weirather (LIE), 2’22’’43 ; 2. Fernsebner (ALL), 2’23’’72 ; 3. Brem (AUT), 2’23’’76 ; 4. Robnik (SLV), 2’23’’80 ; 5. Barioz, 2’23’’93 ; … 7. Bertrand, 2’24’’30 ; 14. Worley, 2’24’’76 ; 26. Barthet, 2’26’’89 ; 33. Bernard-Granger, 2’29’’25. La prime aux grands bateaux tour de l’île de Gotland (Suède) est à établir en solitaire ! « On inscrit cette discipline des records océaniques dans l’histoire et leurs racines, remarque Thomas Coville, nouvel adepte de la course contre le chrono, à la barre de son trimaran 60 pieds Sodebo.Ce sont des aventures comme la Route de l’Or ou le Jules-Verne qui m’ont donné envie de pratiquer ce sport. » « Chaque année, cela nous permettra d’avoir un éclairage sur qui a navigué et dans quels temps… avec un résultat au bout », se réjouit pour sa part Franck Cammas qui, début juin, mettra à l’eau son nouveau trimaran géant Groupama-3, évidemment taillé pour ce nouveau Championnat « tout à fait dédié aux grands bateaux », admet-il. En effet, la prime au résultat ira plutôt aux grandes unités qu’aux 60 pieds (puisqu’on ne retient qu’un chrono absolu) et plutôt aux multicoques qu’aux monocoques, même si un maxi-mono pourra prétendre marquer pas mal de points dans une course comme Sydney-Hobart. Bruno Peyron, pour partie à l’origine du projet et qui pourrait être, avec six records actuellement détenus, le premier leader du classement permanent dès que les calculs d’ordinateurs en auront trouvé le nom, a pour sa part décidé de remettre en jeu, dans ce Championnat, le trophée The Race (la course autour du monde no limit), remporté en 2001 par Grant Dalton sur Club-Med. « On peut inventer des tas de parcours pour établir des records, conclut JeanLuc Van den Heede, détenteur du tour du monde à l’envers. Mais l’idée d’en ressortir vingt et d’en faire un Championnat va favoriser encore plus l’émulation. » – S. B. Noir Noir BARIOZ ET BERTRAND DANS LE « TOP 10 ». – Les Françaises Taina Barioz et Olivia Bertrand, grâce à une excellente deuxième manche, se sont classées hier respectivement cinquième et septième du géant des Championnats du monde juniors à Sainte Anne, au Canada. Le titre revient à la junior première année du Liechtenstein, Tina Weirather. SYDNEY. – C’est un Thorpe visiblement fatigué qui a annoncé, hier à Sydney, lors d’une conférence de presse, qu’il ne serait pas en mesure de s’aligner aux Commonwealth la semaine prochaine. (Photo Greg Wood/AFP) UN PEU D’ORDRE. En créant récemment le « Championnat du monde des records océaniques », le magazine de voile Course au large (associé à la parution anglaise The Daily Sail) a souhaité mettre un peu d’ordre autour de la planète et dans toutes ces tentatives individuelles contre des records aussi différents que celui de la Manche ou du Tour du monde à l’envers, à bord de bateaux qui n’ont plus grand-chose à voir entre eux, d’un monocoque de dixhuit mètres à un maxi-catamaran de près de quarante. Ce nouveau classement, à la fois annuel et permanent, un peu sur l’exemple pratiqué par le tennis avec le système ATP, s’efforce d’abord de hiérarchiser les différents parcours existants ; une vingtaine, plus ou moins historiques, ont été retenus (voir cidessous) en leur affectant à chacun un coefficient : 1 pour la Manche, 10 pour le Tour du monde, 6 pour la plus grande distance parcourue en 24 heures, par exemple. 15 BASKET COUPE ULEB (quarts de finale retour) Bleu Rouge Noir Jaune ARIS SALONIQUE - ASVEL : 77-67 Pas si loin que ça… L’ASVEL est éliminée de la Coupe ULEB, mais elle a accompli un match plein et a longtemps fait douter l’Aris Salonique. SALONIQUE – de notre envoyé spécial La tête dans le Stack DAVID LORIOT A. SALONIQUE ASVEL 77 67 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 29 3 1/4 0/1 1/1 1-4 1 19 11 4/9 2/4 1/4 0-3 19 6 1/7 0/2 4/4 0-1 1 10 6 3/3 - - 0-1 2 2 1/1 - - - 31 12 5/9 1/2 1/1 0-4 2 8 4 1/1 - 2/2 1-1 8 - - - - 0-1 1 30 16 6/10 1/2 3/3 1-5 1 30 14 6/9 2/2 - 0-5 14 3 1/3 1/1 - - 1 200 77 29/56 7/14 12/15 3-25 7 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Dioumassi 16 5 2/5 1/3 0/1 1-2 Gaines 29 11 4/5 - 3/5 4-6 1 T. Ruzic 25 9 4/9 1/3 - 0-1 Sangaré 32 0 0/3 0/2 - 2-3 4 A. Sy 36 14 4/12 2/4 4/4 3-4 1 Mrazek 15 6 2/4 2/4 - - 1 Ceranic 11 2 1/2 - - 1-5 1 Paulding 21 14 5/10 3/6 1/3 0-1 Brun 15 6 2/7 2/6 - 0-1 1 TOTAL 200 67 24/57 11/28 8/13 11-23 9 77-67 (19-19, 18-15, 19-20, 21-13) Spect. : 5 500. Écarts.- ARI : +10 (score final) ; ASV : +5 (7e). Arb. : Lamonica (ITA), Perez (ESP) et Muhvic (CRO). Sigalas Brewer Padius Koul K. Taylor Castle Haritopoulos Asimakopoulos Wilkinson Stack Orfanos TOTAL RÉSULTATS QUARTS DE FINALE RETOUR. – HIER : DYNAMO MOSCOU (RUS) Étoile Rouge Belgrade (SEM), 86-65 (aller : 87-86) ; HAPOËL JERUSALEM (ISR) - Rome (ITA), 74-56 (84-92) ; ARIS SALONIQUE (GRE) - ASVEL, 77-67 (67-60) ; Reggio Emilia (ITA) VRSAC (SEM) 75-77 (72-88). Demifinales les 21 et 28 mars. EUROLIGUE (Top 16, 3e journée) GROUPE D. – DEMAIN : Kaunas (LIT) - Malaga (ESP) (19 h 45 heure française, en direct sur Sport +) ; FC Barcelone (ESP) - Olympiakos (GRE). Classement : 1. Olympiakos et Barcelone, 4 pts ; 3. Malaga et Kaunas, 2. GROUPE E. – DEMAIN : F. Bologne (ITA) - M. Tel-Aviv (ISR) ; Ü. Istanbul (TUR) - Real Madrid (ESP). Classement : 1. Real Madrid, 4 pts ; 2. Bologne et Tel-Aviv, 3 ; 4. Ü. Istanbul, 2. GROUPE F. – AUJOURD’HUI : Vitoria (ESP) - Vilnius (LIT). DEMAIN : Bamberg (ALL) - CSKA Moscou (RUS). Classement : 1. CSKA Moscou, 4 pts ; 2. Vitoria et Vilnius, 3 ; 4. Bamberg, 2. ALL-STAR GAME EUROPÉEN NBA EXPRESS Rouge Jaune Le Dréan et Godin au rendez-vous SOUCIEUSE de promouvoir le basket féminin, la FIBA Europe a créé un AllStar Game réunissant les meilleures joueuses évoluant en Europe. La première édition se déroule aujourd’hui à Pecs (HON, 18 h 05), à l’occasion de la Journée de la femme. Le match opposera une sélection des meilleures Européennes aux joueuses du reste du monde évoluant en Europe, soit huit Américaines, deux Australiennes et une Brésilienne. « C’est une belle fête, estime Laurent Buffard, l’entraîneur de Valenciennes, qui coachera ce soir la sélection " étrangère ". C’est l’occasion de jouer sans pression. Ça peut être profitable au basket féminin. » Parmi la sélection européenne figurent deux joueuses françaises, l’ailière valenciennoise Sandra Le Dréan et l’intérieure berruyère Élodie Godin. « C’était une belle surprise d’être retenue, s’est réjouie Élodie Godin. C’est plaisant de participer à ce genre d’événement, même si ça tombe en pleine semaine de récupération au milieu de la saison. » Dix joueuses de chaque équipe ont été sélectionnées grâce au vote de quarante mille internautes, les autres étant choisies par la FIBA. C’est l’Américaine de Vilnius, Katie Douglas, qui a reçu le plus de suffrages (8 059). L’Espagnole de Bourges, Laia Palau, a terminé deuxième Européenne avec 5 379 voix derrière Dalma Ivanyi, la star de Pecs (6 969 voix). Le Championnat de France sera représenté dans l’équipe du reste du monde par l’Américaine de Mondeville, Grace Daley. Le match sera précédé de la remise du trophée de joueuse de l’année à la Russe Maria Stepanova. Un concours de tirs à trois points opposera à la mi-temps la Tchèque Eva Viteckova et la Polonaise Agnieska Bibrzycka aux Américaines Nikki Teasley et Anne De Forge. – M. Ba. EUROPE. – Meneuses : Ivanyi (HON, Pecs), Aguilar (ESP, Ros Casares), Zara (ITA, Naples), Bibrzycka (POL, Gdynia). Arrières-ailières : Valdemoro (ESP, Samara), Palau (ESP, Bourges), Streimikyte (LIT, Vilnius), Le Dréan (FRA, Valenciennes), Viteckova (RTC, Brno). Intérieures : Stepanova (RUS, Samara), Godin (FRA, Bourges), Wauters (BEL, Samara). Entraîneurs : L. Ratgeber (HON, Pecs) et I. Groudine (RUS, Samara). RESTE DU MONDE. – Meneuses : Johnson (USA, Pecs), Teasley (USA, Sopron), De Forge (USA, Cracovie), Daley (USA, Mondeville). Arrières-ailières : Douglas (USA, Vilnius), Milton (USA, Brno), Brunson (USA, Namur), Taylor (AUS, Schio). Intérieures : Batkovic (AUS, Ekaterinbourg), Burse (USA, Prague), Santos (BRE, Ekaterinbourg). Entraîneurs : L. Buffart (Valenciennes) et N. Hejkova (Sopron). HANDBALL Gelabale reste à Madrid… pour l’instant le joueur pour la fin de saison. « Il m’ont dit que Mickaël était toujours un joueur du Real et qu’il était hors de question de le laisser partir », souligne N’Diaye. Reste à convaincre l’entraîneur, Bozidar Maljkovic, de réutiliser un joueur à qui il a demandé de s’entraîner à l’écart du groupe pour se refaire une bonne condition physique. Gelabale devrait toutefois faire partie du voyage à Istanbul où le Real joue jeudi contre l’Ulker. Le Real, qui veut construire une équipe sur plusieurs années, souhaite même garder Gelabale au-delà de cette saison et fait pression depuis un an pour supprimer la clause de départ pour la NBA qui figure dans son contrat, qui court encore sur trois ans. Cette clause permettrait au joueur de rejoindre Seattle dès l’été prochain, si la franchise qui l’a drafté se mettait d’accord avec lui. – M. Ba. Bouna N’Diaye, l’agent de Mickaël Gelabale, a rencontré, hier à Madrid, Antonio Martin, manageur général, et Alberto Herreros, directeur sportif du club, pour évoquer la situation de son joueur, mis à l’écart du groupe. Les deux hommes lui ont confirmé que cette décision n’était pas liée aux performances sportives de l’ailier international mais plus à sa situation contractuelle. Les dirigeants du Real ont cherché à savoir si Gelabale avait déjà signé un précontrat avec Seattle pour la saison prochaine. « J’ai répondu que, d’une part, c’est interdit avant le 15 juillet et, d’autre part, qu’il n’y avait rien de fait avec Seattle. Des contacts réguliers c’est sûr, mais pas de contrat évidemment », a expliqué Bouna N’Diaye. L’agent, qui avait émis l’hypothèse de demander un transfert au cas où la situation de Gelabale perdurait, aurait été rassuré par les deux hommes qui comptent sur TOUTES « MARRAINES DE CŒUR » . – L’année 2007 ayant été désignée « Année du basket féminin » par la FIBA, les quatorze clubs de la Ligue féminine vont fêter cette initiative, que la Fédération internationale lancera elle-même aujourd’hui, lors de son All-Star Game à Pécs (Hongrie). En France, un lâcher symbolique de 2007 ballons aura lieu dans les clubs de la LFB. Par ailleurs, tous consacreront cette Journée mondiale de la Femme à des actions sociales de l’opération « Marraines de cœur », qui les fédèrent depuis le début de saison. DÉCÈS DE RAYMOND SAHY. – Six fois champion de France avec l’ASVEL entre 1949 et 1957, deux fois vainqueur de la Coupe de France, l’ancien international de basket Raymond Sahy, qui fut aussi président de l’AS Villeurbanne féminin avant de se passionner pour le tennis, est décédé à l’âge de soixante dix-neuf ans. Ses obsèques seront célébrées ce mercredi matin à Villeurbanne, à quelques encablures de l’Astroballe. BLUE À VILLENEUVE-D’ASCQ. – Pour suppléer Tatum Brown, victime d’une rupture des ligaments externes du genou gauche, l’intérieure américaine Octavia Blue (29 ans, 1,85 m) est arrivée hier à Villeneuve-d’Ascq en provenance d’Israël, où elle évoluait au Maccabi Tel-Kabir (15,4 points, 8 rebonds de moyenne). Villeneuve-d’Ascq espère qualifier Blue pour la rencontre de Championnat, samedi contre Bourges. – H. Le. DIVISION 1 HOMMES (17e journée) COUPE DE FRANCE (16es de finale, match avancé) LIMOGES - LEVALLOIS : 81-85 (22-19, 21-19, 19-24, 19-23) LIMOGES : Delhorbe (17), Lazare (3), Thévenon (10), Storozynski (15), Wampfler (5), Kaunisto (10), D. Sylla (10), Daniel, Hounhanou, Bing (11). Entraîneur : H. Occansey. LEVALLOIS : Nivière (3), Kessely, Fergerson (21), L. Sylla (21), Dieng (17), Sidibé (3), Burrell (7), Markovic (12), M. N’Diaye (1). Entraîneur : S. Lautié. Le réveil des Kings LE FAIT DU JOUR LES RÉSULTATS Sacramento est de retour dans la catégorie des prétendants. Sans trop de bruit, les Kings ont refait le plein d’ambition depuis l’arrivée de Ron Artest et retrouvé une place décente dans la Conférence Ouest (9es avec 29 victoires et 31 défaites). L’ancien Pacer cherche encore ses marques (17,4 pts, 5,4 rbds, 4,2 p.d. avec les Kings), mais sa présence a rééquilibré le groupe et apporté ce supplément de défense qui fait la différence. Sacramento a remporté 11 matches sur 18 depuis son arrivée et même 10 de ses 14 derniers. « On s’amuse, précise le pivot Brad Miller. Nous nous habituons à la présence de Ron et à ce qu’il peut faire. » Facile vainqueur sur le terrain des Nets lundi derrière les 29 points-10 passes de Mike Bibby, Sacramento est de retour dans la course aux play-offs, dans cette Conférence Ouest où les deux derniers tickets seront chers, puisque sept équipes se les disputent. De New Orleans/Oklahoma City (31-28) à Golden State (25-34) en passant par les LA Lakers (31-30), Sacramento (29-31), Utah (29-31), Minnesota (26-32) et Houston (27-33). Ces places sont aujourd’hui synonymes de premier tour contre les San Antonio Spurs et les Phoenix Suns... LES FRANÇAIS BORIS DIAW continue sur sa lancée face aux Hornets (20 pts à 8/13, 12 rbds, 6 p.d. en 41 min) pour offrir aux Suns leur onzième victoire d’affilée grâce à un furieux 30-9 dans la dernière période. Une omniprésence nécessaire pour compenser la perte de Steve Nash, victime d’une entorse de la cheville ennuyeuse, à trois jours du choc contre San Antonio, jeudi à Phoenix. TONY PARKER (21 pts à 10/18, 8 p.d., 4 rbds, en 33 min) et les Spurs ont accéléré après la pause pour mettre un terme aux espoirs des Lakers. Ils poursuivaient leur séjour à LA par un match contre les Clippers la nuit dernière. RONNY TURIAF est resté sur le banc, pour son troisième match de suite. Golden State et MICKAËL PIETRUS jouaient à Atlanta. « Sans pression » À l’heure où son club peut rêver de Ligue des champions, l’entraîneur d’Ivry cultive sa différence et dit qu’il n’entraînera plus l’équipe première la saison prochaine. LAURENT BUSSELIER, le capitaine de l’équipe de Chambéry, ne redoute pas le voyage à Ivry. IVRY. –Gardiens : 12 Pocuca (BOS, 1,93 m) ; 16 Chapon(1,93 m). Joueurs de champ : 5 Richard (1,84 m), 8 Sarni (1,92 m), 9 Martinovic (BOS, 1,94 m), 14 Mokrani (1,86 m), 15 Abalo (1,85 m), 17 Amalou (1,87 m), 19 Oskarsson (ISL, 1,85 m), 21 Magnin (1,95 m), 23 Tuzolana (1,80 m), 29 Guilbert (1,90 m), 78 Léandri (cap., 1,76 m), 86 Petro (SLQ, 2 m). Entraîneur : D. Hager. CHAMBÉRY. – Gardiens : 12 Stojinovic (SEM, 1,89 m) ; 16 Dumoulin (1,99 m). Joueurs de champ : 2 Busselier (cap., 1,83 m), 4 Fernandez Roura (ESP, 1,89 m), 5 Delric (1,88 m), 6 Nocar (RTC, 1,88 m), 8 Si. Clémençon (1,92 m), 9 Ben. Gille (1,90 m), 15 N’Diaye (1,94 m), 17 Biloum (ALG, 1,90 m), 18 Moretti (2 m), 19 Zuniga (1,89 m), 23Vuckovic(SEM, 1,93m), 26Joli (1,80m),34 Richardson(1,90m). Entr. :P. Gardent. Arbitres : MM. Bader et Imloul. DANIEL HAGER n’est décidément pas un entraîneur comme les autres. Alors que son équipe, Ivry, va jouer une partie de son destin face à Chambéry ce soir à Delaune, qu’elle n’a jamais semblé si homogène et performante, le technicien vient d’annoncer qu’il passerait le relais en fin de saison à Stéphane Imbratta. « Je vais là où j’aurais dû commencer il y a sept ans, au centre de formation. À l’époque, le départ précipité de Sead Hasanefendic m’avait propulsé aux manettes. » D’un trait d’humour, l’entraîneur a balayé les zones d’ombre concernant l’étrange décision. Comment imaginer, en effet, un entraîneur se démettre au moment où son groupe atteint la maturité et peut envisager disputer la Ligue des champions la saison prochaine ? En réponse, Daniel Hager martèle d’autres convictions, plus saines et fortes que la reconnaissance personnelle qu’il pourrait retirer au terme de sept années d’exercice. « À Ivry, lâche-t-il, c’est le projet qui compte. Des gens travaillent à tous les étages. On a la volonté de former des entraîneurs et, quand ces gens démontrent des aptitudes, pourquoi ne pas leur laisser la place ? À Ivry, aucun poste n’est attribué. C’est aussi la différence de ce club. » Qu’on ne lui parle pas de régression ou de retour à la case départ, Daniel Hager est là pour servir, pour aider Ivry à voir encore plus loin. « Ma position paraît spectaculaire vue dans le prisme des médias. Cela ne LES NEWS Les Los Angeles Lakers ont signé le vétéran Jim Jackson, coupé par Phoenix mercredi dernier. Pour lui faire de la place dans l’effectif, l’Ukrainien Sasha Medvedenko, blessé au dos, a été remercié. Shaquille O’Neal s’est déclaré « très déçu » de la non-sélection du meneur de Philadelphie Allen Iverson dans l’équipe américaine. Toujours indécis quant à sa présence au Mondial 2006 au Japon, le pivot de Miami a dit qu’il allait s’en ouvrir à son épouse : « Je vais avoir une conversation avec ma femme. J’ai mon sixième enfant cet été et je n’ai jamais laissé mes bébés durant l’été. Je vais en parler avec le boss et on verra. » Larry Miller, le propriétaire des Utah Jazz, n’a vraiment pas apprécié la fin de match bâclée de son équipe contre Orlando. Après être descendu sur le terrain pour fixer d’un regard noir ses basketteurs, il s’est défoulé devant les micros après… la victoire : « C’est un tas de bébés dorlotés. Nous avons besoin de gars qui ont des tripes en fin de match. Ça ne me gênerait pas de transférer les 15 joueurs, mais la date limite est passée, alors je ne peux rien faire. » IVRY - CHAMBÉRY Hager hors champ AUJOURD’HUI, 19 H 30, GYMNASE AUGUSTE-DELAUNE (en direct sur Eurosport) New Jersey - Sacrament o, 84-109 ; Charlotte-Miami, 105-106 a.p. ; New Orleans/Oklahoma City - Phoenix, 88-101 ; Utah-Orlando, 90-85 ; Denver-Memphis, 115-101 ; LA Lakers - San Antonio, 96-103. m’intéresse pas. Depuis deux ans, je me prépare à ce virage. Le départ d’Olivier Gradel, mon adjoint, en fin de saison, a pesé dans ma décision mais j’avais vraiment envie de passer la main, de voir autre chose. » « Maintenir une dynamique de victoire » De se passionner ailleurs mais toujours au plus haut niveau. Daniel Hager a les idées larges sur le sujet : « Entraîner, éduquer et préparer des jeunes, c’est aussi le haut niveau. Voilà pourquoi cette mission m’intéresse tant. Le plus important est de rester utile pour mon club. Après, que l’on dise de mon parcours qu’il n’a rien de classique ne me dérange pas. Mais ce n’est pas un effet que j’ai souhaité lui donner. » Redoute-t-il le manque à venir ? Plus de grands matches comme le IvryChambéry de ce soir, deuxième place en jeu… « C’est vrai, ces matches-là, décisifs et cruciaux, sont passionnants à préparer et à disputer. Aujourd’hui Chambéry, samedi Créteil, que des virages dangereux, que des bonnes rencontres. Il faut juste penser à maintenir une dynamique de la victoire. » Daniel Hager veut, on s’en doute, en profiter sans pour autant se mettre à rêver de titre ou de Ligue des champions. « Je ne regarde que la progression de l’équipe. Je vois qu’on grandit, que nos résultats sont bons mais je n’en suis pas au stade des hypothèses. J’apprécie juste le contexte de ces matches. L’enjeu est fort, la mobilisation des joueurs tout autant mais il n’est pas temps de faire les comptes. » Partir avec les honneurs en permettant à Ivry de disputer la saison prochaine sa première Ligue des champions nouvelle version, Daniel Hager n’en rêve pas, les pieds toujours à terre. « L’équipe première est la vitrine mais j’aime regarder derrière et voir le stock. Voilà pourquoi l’idée d’aller dans l’antichambre ne me déplaît pas. Je me dis aussi que ces sept années n’ont été que du bonus. À l’époque, la place ne m’était pas destinée. J’avais envie de souffler après une longue carrière de joueur et de construire posément ma carrière d’entraîneur. J’étais prof de sport, je m’occupais des juniors et puis tout est allé très vite. J’ai obtenu beaucoup mais je sais qu’il y a, aussi, du plaisir à prendre avec les jeunes. » Dans quelques mois donc, car avant, il y a ce match de Chambéry, test grandeur nature, capable de propulser Ivry dans le fauteuil du dauphin. LAURENT MOISSET MERCREDI 8 MARS 2006 « QUELLES CHANCES avez-vous de conserver votre deuxième place à Ivry ? – Je ne crois même pas que l’on y pense. Le groupe est déjà très satisfait d’occuper cette position. On nous aurait dit ça en début de saison, on ne l’aurait probablement pas cru. On savoure. Et sans pression. – D’autant qu’Ivry vous a souvent bien réussi... – Nous nous y sommes imposés la saison dernière mais je n’oublie pas que nous avons gagné difficilement à l’aller (28-27). Mais, contrairement aux Banlieusards qui ont clairement annoncé leurs ambitions en début de saison, nous n’avons, de notre côté, rien à perdre. On y va pour jouer et s’amuser. – Sans même songer à l’enjeu et à la Ligue des champions ?... – On ne se prend pas la tête, en tout cas. On vit, pour l’instant, sur notre bénéfice et si l’on s’impose à Ivry, il s’agira d’un gros bonus. Dans ce seul cas de figure, on commencera évidemment à poser la question de la Ligue des champions. – Ce fatalisme n’est-il pas une manière de cacher votre jeu ? – Non. Je n’ai qu’une incertitude : elle concerne le fait que nous n’avons pas joué depuis quinze jours. Comment aurons-nous négocié cette minitrêve ? Voilà la vraie question. Pour le reste, on joue de mieux en mieux. Ça peut vraiment aider à Ivry. » – L. M. EN DIRECT DE LA D 1 Retour de Zuniga Dunkerque, toujours sans Cazal qui vient d’être déplâtré du poignet droit et sans son capitaine Jessy Vermersch (épaule), accueille Créteil, dont le seul absent est Benoît Henry, l’ailier gauche. C’est le grand retour de Tahar Labane à Istres, après une longue absence, face à des Nîmois qui déplorent les forfaits de Detrez (fracture du scaphoïde), de Vial (claquage) et de Ventre (épaule). Dans le choc du jour, Ivry est au complet alors que Chambéry récupère son arrière droit, Christophe Zuniga, mais que Moskalenko manquera le rendezvous. À Sélestat, Haas prend la place de Butto à l’aile gauche. Villefranche retrouve son pivot tunisien, Majed Benamor, qui vient de purger trois matches de suspension. Tremblayen-France, toujours privé de Sébastien Ostertag (déchirure à la cuisse) accueille une équipe de Toulouse au complet. Paris, avec le retour de son arrière droit Lilian Di Salvo, espère se relever devant Pontault-Combault, qui n’alignera pas Milan Manojlovic. Enfin Angers, sans son Roumain Petre Burileanu, qui vient d’être opéré d’un ménisque, ne se fera pas trop d’illusions face à Montpellier, qui alignera le même groupe déplacé samedi dernier à Veszprem en Ligue des champions. – (Avec nos correspondants) AUJOURD’HUI 19 H 30 Ivry - Chambéry 20 HEURES Dunkerque - Créteil Istres - Nîmes Sélestat - Villefranche Angers - Montpellier 20 H 30 Tremblay - Toulouse Paris - Pontault-Combault Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. 1. Montpellier .. 441613 2 1 474 382 +92 2. Chambéry .... 411612 1 3 457 414 +43 3. Ivry ................ 401612 0 4 431 382 +49 4. Nîmes ........... 371610 1 5 418 374 +44 5. Paris ............. 3716 9 3 4 391 361 +30 6. Dunkerque ... 371610 1 5 422 401 +21 7. Créteil .......... 2916 5 3 8 385 405 -20 Pontault-Combault 2916 6 1 9 391 411 -20 9. Sélestat ...... 2916 6 1 9 395 435 -40 10. Tremblay-en-Fr. . 2816 5 2 9 412 444 -32 11. Villefranche . 2616 3 4 9 418 454 -36 12. Istres .......... 2616 4 2 10 363 400 -37 13. Toulouse .... 2516 4 1 11 396 426 -30 14. Angers ........ 2016 1 2 13 372 436 -64 COUPE DE FRANCE : LES HUITIÈMES. – Paris (D1) - Créteil (D1) ; Iv ry (D1)-Dunkerque (D1) ; Porte Normande (D2)-Montpellier (D1) ; Gonfreville (N1)- Pontault-Combault (D1) ; Chambéry (D1)- Nîmes (D1) Thionville (N1)-Istres (D1) ; Billère (D2)Villefranche en B. (D1). Saintes (N1) rencontrera le vainqueur de Livry-Gargan (D2) Sélestat (D1) qui n’a pu se disputer le weekend dernier en raison des intempéries. Matches le 15 mars chez le premier nommé. PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Auteur de 14 points hier, Amara Sy a cherché à peser sur le match face à Michael Wilkinson (16 pts). Mais quelques mauvais choix en fin de rencontre ont privé l’ASVEL d’une place en demi-finale. (Photo Le Progrès/PQR) Bleu GROUPE G. – AUJOURD’HUI : C. Zagreb (CRO) - Trévise (ITA) ; Panathinaïkos (GRE) - EP Istanbul (TUR). Class. : 1. C. Zagreb, 4 pts ; 2. EP Istanbul et Trévise, 3 ; 4. Panathinaïkos, 2. Jaune Hier, jamais l’ASVEL n’a pétouillé, jetant avec hardiesse ses forces, ses armes, son âme dans cette rude bataille, déballant ses atouts sans faire de mystères. « Il fallait jouer sans pression, prendre un maximum de risques et mettre les shoots pour tenir la baraque », résumait encore Stephen Brun. En attaque, la balle a souvent bien vécu et les artilleurs patentés derrière l’arc, Mrazek, Brun notamment, ont joliment dégommé (7 sur 15 à 3 pts à la pause). En défense, option avait été prise clairement d’annihiler les percussions arrières. Mal tracté, l’Aris a bredouillé toute la première mi-temps, trouvant heureusement en Michael Wilkinson (8 pts dans le deuxième quart), la fine lame du soir. C’est lui qui, par deux fois, ramenait les Jaunes dans le sillage des Verts (11-16, 7e et 21-25, 16e), lesquels éparpillaient parfois leurs bonnes volontés, oubliant un ballon ici, commettant une faute offensive là. Mais l’Aris n’était pas maître chez lui. Ni dans le tempo, ni dans le combat. Même quand les Grecs retrouvaient du sang, du tonus derrière, que Padius ou Castle se frayaient un chemin, l’ASVEL ne lâchait pas son fil. À trois points, les poignets de Ruzic ou Paulding poursuivaient l’œuvre entamée (47-50, 28e). Mais encore une fois, alors que la bête grecque avait l’œil inquiet et le poil hérissé, l’ASVEL la prenait en pitié, lui rendant ballons et envie. Gaines commettait sa troisième faute offensive, Sangaré perdait le seizième ballon de l’ASVEL en moins de trois quarts-temps et l’Aris, dans les pas agiles de Brewer, passait un 9-2 en deux minutes qui le remettait parfaitement d’aplomb (de 47-50 à 56-52, 29e). Et pourtant, l’ASVEL existait toujours à cinq minutes de la fin (64-65), malgré Ryan Stack qui avait soudainement quitté la terre (9 pts en cinq minutes). Le rêve n’était pas loin. L’ASVEL l’aura longtemps effleuré, avant qu’il ne finisse par lui brûler les doigts… Noir Bleu Noir CE FUT COMME attendu, comme espéré, comme redouté. Dans cette salle moderne, aux relents d’histoires anciennes, de légendes éternelles, la passion a dégouliné quarante minutes durant. Sans interruption, sans baisse de tension. De l’amour chanté à tue-tête, beau comme un hymne, dans les veloutes de fumée de cigarettes, le cœur au bord des lèvres, la clope au bec. Bienvenue en Grèce, ici c’est l’Aris Salonique… La tâche était ardue, l’œuvre était grande. L’ASVEL a échoué, dans sa quête de demi-finale de Coupe ULEB, mais elle a quitté la scène européenne dignement, en vieille dame fringante, dangereuse, valeureuse. « On doit être fiers de cette ASVEL-là, clamait son capitaine, Makan Dioumassi, à la sortie. La défaite est rageante, frustrante. Ça se joue à des détails, mais on a tout donné. » Des détails, des vétilles, oui sans doute. Un trop plein de précipitation quand les Verts furent devant de trois points, de cinq ou même d’un point. Des choix scabreux dans le dernier quart-temps quand l’ASVEL semblait pouvoir prendre l’ascendant à l’intérieur et oubliait un peu Charles Gaines. Un trois contre un galvaudé à + 1 (64-65) et cinq minutes à jouer. Au final, vingt-trois balles perdues. Trop, beaucoup trop. « On perd par manque de lucidité dans le dernier quart, en s’obstinant à vite refaire le score, mais on n’est pas loin de l’exploit, notait Claude Bergeaud, rasséréné, malgré tout. On a joué avec un gros cœur, une grosse motivation, on est fiers de quitter cette compétition comme ça. » Désormais, reste à l’ASVEL les produits locaux, Pro A et Coupe de France (à Pau !), pour donner du corps à sa saison. Pendant quinze jours, son coach, Claude Bergeaud, ne sera pas là pour voir comment ses hommes vont gérer l’élimination européenne. Cet après-midi, à Roissy, il va laisser sa troupe à sa déception, ses maux de cœur, ses espoirs aussi, pour s’envoler vers les États-Unis, tâter le pouls de ses bestiaires bleus, Parker, Diaw, Pietrus et compagnie. Dans l’avion, il aura le temps de troquer sa casquette de coach pour celle de sélectionneur… À Roanne, samedi, Villeurbanne voudra se servir de ce qu’elle a vécu à Salonique. « À nous de garder ça, d’user de ce cœur, de cette envie tous les samedis maintenant. C’est forcément de l’expérience pour la suite », racontait Stephen Brun. Car le score final, scellé sur un 9-0 (après le 0-7 de l’aller !) ne signifie rien du combat que l’ASVEL a livré et des opportunités qu’elle a eues. Trentecinq minutes durant, elle y a cru, avec force et raison, faisant douter, reculer l’Aris Salonique, le match rendant les feux à 2’30’’ de la fin, sur un échec à 6,25 m de Stephen Brun, alors que Villeurbanne était à trois longueurs (70-67). 16 Bleu Rouge Noir Jaune BIATHLON COUPE DU MONDE – SPRINT HOMMES Mercredi 8 mars 2006 « On a une belle vie » VINCENT DEFRASNE et FLORENCE BAVEREL, héros en or des Jeux, sont de retour cette semaine sur les pistes slovènes. Onze jours après la dernière épreuve olympique, la Coupe du monde reprend ses droits dès aujourd’hui en Slovénie, avec un sprint hommes. Cette étape à Pokljuka sera aussi l’occasion, dimanche, d’assister à la deuxième édition des Championnats du monde de relais mixte. Auxquels participeront, bien sûr, les deux champions olympiques français, Florence Baverel, sacrée en sprint, et Vincent Defrasne, en poursuite, Premiers chercheurs d’or du biathlon français à avoir décroché la lune olympique, Vincent Defrasne et Florence Baverel, ici photographiés à Turin en possession de leur butin, ne sont pas encore redescendus de leur nuage. Pourtant, l’heure est venue de se réatteler aux travaux ordinaires de la Coupe du monde. (Photo Pierre Lahalle) UN RETOUR FESTIF ET ÉPROUVANT '' FLORENCE BAVEREL : « En rentrant, je n’étais pas préparée à voir autant de monde. Des gens nous ont dit qu’on les avait fait pleurer avec nos victoires. C’est comme si on les avait sortis de leur quotidien ! Cela m’impressionne et me touche encore. Seul le sport peut offrir de telles émotions à des inconnus. J’ai aussi reçu beaucoup de courriers. Les gamins ont fait des dessins, en faisant attention au moindre détail sur le bonnet. J’ai rangé tous ces dessins dans une boîte et les ressortirai plus tard en repensant à ces moments-là. » VINCENT DEFRASNE : « Cela brassait énormément. Avec “Flo”, comme nous sommes voisins, nous ne nous sommes presque pas quittés au début de la semaine dernière dans toutes les réceptions ! J’ai ressenti un drôle de sentiment : certaines personnes donnaient parfois l’impression de nous prendre, maintenant que nous sommes champions olympiques, plus au s érieux qu’avant. Et puis, j’ai été étonné par tous ces gens qui nous demandaient des autographes, des grands, des petits. En tout, j’ai reçu plus de 700 mails sur mon site. Un monsieur, qui vit dans un fauteuil roulant, m’a avoué que désormais, son plaisir, le matin en se réveillant, c’était de regarder une course de biathlon à la télé… » HT* PRÊTS À REPARTIR ? F. B. : « Cette dernière partie de la Coupe du monde n’est maintenant que du bonus. Je ne me mets pas de pression, même si je ressens une sensation étrange. Avant, je disputais FordTransit 6m3 Ce titre m’a soulagée d’un poids. Je n’ai pas continué pendant toutes ces années pour rien ! (Florence Baverel- Robert) '' V. D. : « C’est une période bizarre. C’est quand même étonnant de repartir en Coupe du monde pour… se reposer ! Franchement, c’est un peu ça. Je me suis fixé comme objectif d’être exigeant avec moi-même à chaque départ, sur chaque course. C’est pour cela que je ne participerai pas à toutes les épreuves d’ici à la fin de la saison : je ne veux pas les faire à moitié. La semaine prochaine, en Finlande, je ne disputerai que la mass start (le 19 mars). » LA VIE APRÈS LES MÉDAILLES F. B. : « Je m’étais dit que ce titre de championne olympique ne serait jamais pour moi, que je n’avais pas droit à ça. Cela vient peut-être de mon éducation, où il ne faut pas se mettre en avant. Alors, maintenant, je préfère qu’on soit deux champions olympiques français, Vincent et moi, pour assumer la suite. Si j’ai un doute, je pourrai lui demander ce qu’il en pense, copier sur lui. (Elle éclate de rire et Defrasne aussi, car V. D. : « Étant gamin, je ne pensais pas devenir champion olympique. L’idée s’es t dessinée depuis quelques années. À la limite, je pensais peut-être à ce titre mais seulement pour les Jeux de Vancouver, en 2010. C’est donc comme si j’avais sauté une étape ! Maintenant, ce titre va forcément changer un peu notre vie mais pas tout non plus. J’étais déjà heureux dans ma vie avant d’être champion olympique. » ET L’AVENIR ? F. B. : « Quand vais-je arrêter ? J’ai aujourd’hui quelques idées sur la question, mais peut-être seront-elles complètement différentes dans un mois. C’est possible que je ne prenne ma décision qu’en juin ou juillet. Aije envie de goûter à nouveau à certains plaisirs de la victoire ? Faut-il s’arrêter sur un beau truc ? J’ai tellement vu de personnes qui terminaient leur carrière aigries que je ne veux pas finir ainsi. Ce sport m’a trop apporté. Enfin, c’est vrai aussi que cela me fait un peu peur d’arrêter, de changer de vie. On a une belle vie ! » V. D. : « Avec ce titre, ces quatre prochaines années en vue des JO de Vancouver s’annoncent différentes. Quoi qu’il arrive maintenant, je ne me dirai jamais que j’ai réalisé une carrière moyenne. Je suis champion olympique. J’ai déjà retrouvé un objectif pour la suite : je suis hyper admiratif devant les vainqueurs du classement général de la Coupe du monde. Sportivement, cela va me motiver à fond. Aurai-je cette victoire au fond des tripes dès la saison prochaine ? Je ne sais pas. Mais cela sera assurément un des futurs objectifs de carrière. » ANNE LADOUCE La dernière ligne droite Climatisation et lecteur CD sur toute la gamme *16 983 € TTC, soit une remise de 3 660 € HT sur le prix recommandé du Ford Transit Fourgon Traction 260 CP TD 85 ch Type 07-23 avec option Cool Pack CD. 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À trois étapes (et huit épreuves) de la « quille », le profil du roi de l’hiver 2006 reste très flou. Même s’il s’est fait chiper les rênes du classement général durant les JO (les épreuves olympiques comptaient) par l’Allemand Fischer, Raphaël Poirée peut encore rêver à un cinquième « gros » Globe de cristal. Bien sûr, cela passera par de meilleurs résultats qu’aux Jeux mais, après une semaine à se ressourcer en famille en Norvège, le Français arrive sur une piste qui lui a plusieurs fois souri. Enfin, « Raph » devra se méfier de la concurrence, notamment du Norvégien Ole-Einar Björndalen qui, avec trois médailles olympiques mais aucune en or, se fera sans doute un point d’honneur de se racheter en cette fin de saison. – A. La. PROGRAMME AUJOURD’HUI : sprint HOMMES, à 14 h 15. DEMAIN : sprint FEMMES, à 14 h 15. SAMEDI : poursuite H, à 10 h 15, puis poursuite F, à 13 h 30. DIMANCHE : Championnat du monde de relais mixte, à 11 heures. Français engagés : Poirée, Defrasne, Robert, Cannard, Aubert, Fourcade, Jean. Coupe du monde 2006 (après 18 épreuves) : 1. Fischer (ALL), 488 points ; 2. Poirée, 465 ; 3. Greis (ALL), 459 ; 4. Björndalen (NOR),454 ; 5. Hanevold(NOR), 418 ;… 8. Defrasne, 377 ; 20. Robert, 203 ; 43. Fourcade, 64 ; 63. Aubert, 20 ; 65. Cannard, 17. PERNER ET ROTTMANN ARRÊTENT. – Les Autrichiens Wolfgang Perner, 38 ans, troisième du sprint aux JO de 2002, et Wolfgang Rottmann, 32 ans, champion du monde du 20 km en 2000, ont décidé de mettre un terme à leur carrière suite aux allégations de dopage dont ils ont fait l’objet durant les Jeux de Turin. Le 18 février, le duo avait quitté précipitamment San Sicario, où résidait leur équipe pendant les JO, suite à une perquisition des carabiniers transalpins. Rouge de notre envoyée spéciale Climatisation • Lecteur CD 14 200 € chaque course en pensant aux Jeux. Maintenant, il n’y a plus rien derrière, je suis un peu perdue. Mais je suis heureuse de recourir, car j’évolue dans un milieu que je connais. » Bleu POKLJUKA – (SLV) Jaune Rouge Jaune La plus belle action de l’année. il n’est pas sûr non plus d’avoir toutes les réponses.) En fait, ce titre m’a soulagée d’un poids. C’est comme si j’avais fait le bon choix. Je n’ai pas continué pendant toutes ces années pour rien. Après chaque blessure, une force intérieure me poussait à toujours continuer. » Noir Bleu Noir C’est l’heureduthé. Alors que lesoleil commence à déclinerau-dessus du charmant lac de Bled, à 20 km de Pokljuka, Florence Baverel et Vincent Defrasne sont ponctuels au rendez-vous en ce mardi après-midi. Prêts à revenir sur leur quinzaine olympique euphorique, leur retour àla maison,leurs projets.À aucunmomentde cetterencontreentoute simplicité, la complicité entre la dame des Grangettes, trente et un ans, et le gars de Métabief, vingt-huit ans, voisins dans la vie, ne sera démentie.