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Transcription

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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
AFFAIRE PSG-OM
BARCELONE. –
Grâce à
Ronaldinho,
encore
irrésistible dans
ses initiatives
et auteur du
but de son
équipe hier
soir, le Barça a
sorti Chelsea.
(Photo
Nicolas Luttiau)
BARCELONE : LA REVANCHE
JUVENTUS : LE MIRACLE
Sans trembler (1-1), le Barça de Rijkaard a éliminé le Chelsea de Mourinho.
À Turin, la Juve s’est qualifiée in extremis (2-1), sur une énorme bourde
du gardien du Werder Brême. Enfin, Villarreal (1-1 face aux Rangers)
sera l’invité surprise des quarts de finale. (Pages 4 à 6)
*61 ANNÉE - N 18 882 0,80 e
o
France métropolitaine
THIRIEZ :
« IL FAUT
FAIRE
LA LUMIÈRE »
(Page 8)
www.lequipe.fr
Mercredi 8 mars 2006
T 00106 - 308 - F: 0,80 E
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LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
EN POSITION DE FORCE
RUGBY
L’OL reçoit ce soir (20 h 45) le PSV Eindhoven en huitièmes
de finale retour de la Ligue des champions. Leur victoire (1-0)
à l’aller place les Lyonnais en situation favorable mais
ils devront retrouver à Gerland une solidité perdue depuis
deux mois. (Pages 2 et 3, et notre éditorial)
Huit joueurs de plus de trente ans,
dont Christophe Dominici (33 ans) et
Fabien Pelous (32 ans), affronteront
l’Angleterre dimanche.
(Photo Alain de Martignac)
(Page 13)
UNE NOUVELLE
DONNE
DANS LE VÉLO
EN 2006 ?
(Page 12)
BIATHLON
(Page 16)
*Donnez vie à vos rêves.
Photos : Fabrice Berry - DR Honda.
Florent Malouda, encadré par François Clerc, Patrick Müller et Sylvain Wiltord (22), ici lors du match aller aux Pays-Bas, semble indiquer le chemin à suivre à ses coéquipiers afin de décrocher la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, ce soir face à Eindhoven.
(Photo Stéphane Mantey)
BAVEREL
ET DEFRASNE,
RETOUR
SUR NEIGE
www.honda.fr
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
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Noir
Jaune
Rouge
BOONEN
PREND TOUT
CE QUI PASSE
Bleu
Rouge
Jaune
CYCLISME
Jaune
(Pages 10 et 11)
Noir
Bleu
Noir
LES BLEUS
MISENT SUR
L’EXPÉRIENCE
2
Bleu
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Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour) – LYON - PSV EINDHOVEN (aller : 1-0)
LE DESSIN
Wiltord, Monsieur Plus
Le meilleur buteur de l’OL est un vrai meneur dans le groupe. Et sera l’un des atouts majeurs ce soir.
LYON. – Sylvain
Wiltord – ici
devant Carew,
Clerc, et Clément
(de g. à dr.) –
raffole
des séances
d’entraînement.
Ce que confirme
Florent Malouda :
« Il s’entraîne
comme il joue. Il
est concentré sur
tous les efforts. »
(Photo
Patrick Boutroux)
L’ÉDITO
LA VÉRITÉ
DE LYON
C
LYON –
Entre gestion et maîtrise
avec
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Cherbourg
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Le temps
sur la France:
Temps pluvieux sur l’ensemble
du territoire avec une timide apparition
du soleil en fin de journée au nord-ouest
et sur le littoral mediterranéen.
(Ligue des champions),
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LA QUESTION D’HIER
Les basketteurs américains
seront-ils en mesure de reconquérir
le titre mondial et l’or olympique ?
OUI ............................................................................................. 62 %
NON ........................................................................................... 38 %
(nombre de votants : 54 848)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS
L’IDOLE DES JEUNES
Si, face à la presse, il offre en réplique
un silence permanent, il est bien plus
loquace dans l’intimé du groupe. « Ce
qui est incroyable, c’est qu’il est le plus
expérimenté, l’un des plus âgés, mais
c’est le plus proche des jeunes », note
Jean-Michel Aulas. Son monde de célibataire le rapproche peut-être d’eux,
comme sa manière d’être, de vivre. Il
n’hésite pas à passer de temps en
temps chez Joan Hartock, le troisième
gardien, ou à traîner avec Benzema ou
Ben Arfa. « Il est très gentil, souligne
Hartock. Il se met à notre niveau. Il a
aussi des goûts musicaux jeunes. »
L’achat récent d’enceintes puissantes
est, sur ce plan, une « mauvaise » nouvelle pour le bus des joueurs… « Il sait
te mettre à l’aise tout de suite, poursuit
Hartock, te donner des conseils. Il me
dit comment la sortie d’un gardien
peut gêner un attaquant. Et puis, il
adore rigoler, chambrer. »
« On sent vraiment qu’il aime les
jeunes, note Ben Arfa. Quand je suis
arrivé en pro, il m’a bien parlé. Je le
regarde dans ses déplacements, ses
courses, dans son jeu court. Il
m’explique beaucoup de choses. »
Symbole de cette constante : LyonRosenborg (2-1, but de Benzema et
Fred) en Ligue des champions. Vercoutre : « Il était le capitaine d’une
équipe mixte. Et il a réussi à dédramatiser le match en nous prenant un par
un. Il avait fini par dire : “Ne vous
inquiétez pas : je vais vous le mettre
votre but !” » On peut donc être grand
joueur, mais un moins bon pronostiqueur.
LE POLYVAVENT
Chez lui, la polyvalence s’exprime en
chiffres et en postes. Sa feuille de stats
est inattaquable en Ligue 1 : neuf buts,
cinq passes décisives, leader olympien
dans ces deux domaines (*). « S’il
marque plus de buts, analyse Houllier,
c’est que cette année il bénéficie aussi
de la fixation des avants-centres, des
espaces et de la profondeur qu’ils
offrent. » Dès l’entame de la saison,
Wiltord avait toutefois prévenu
Malouda qu’il endosserait la tenue
d’attaquant. « Il a analysé le jeu des
Lyonnais l’an passé et il en récolte ses
fruits », glisse le Guyanais. Question
poste, il s’est baladé sur tout le front.
D’attaquant de pointe sous Paul Le
Guen, il est devenu milieu droit, puis
gauche, parfois deuxième attaquant.
Sans aucun souci d’adaptation. « Il a
surtout compris que le foot était un
sport d’équipe, souligne Duverne. Il
s’adapte. Sa polyvalence prouve aussi
sa connaissance du jeu, son intelligence. » Ses prises de balle et son sens
du placement donnent des solutions
permanentes à ses équipiers.
« Pour moi, l’exemple type de Wiltord,
c’est son but à Bordeaux (1-1), rappelle Vercoutre. Alors qu’il était remplaçant, dans son ancienne ville, il égalise sur une balle vraiment pas facile.
En fait, toutes les balles importantes, il
les met au fond. » Ce qui fait dire à
Aulas : « Vous allez voir, ce soir, il va
nous faire gagner. »
LE MYSTÉRIEUX
Jean-Michel Aulas a déjeuné deux
heures avec Wiltord lundi midi. Le président en a profité pour le féliciter de
cette première année et demie et lui a
annoncé son intention de lever
l’option d’une saison supplémentaire.
« Je crois qu’à Lyon il a renforcé son
image auprès du public, explique le
président. Elle est extraordinaire
aujourd’hui. Et il m’a dit qu’il était
content d’être ici. » Mais le joueur
aimerait deux ans de contrat. « On a
décidé d’une année supplémentaire
sans toucher au salaire. Et je ne suis
pas opposé à une autre, assure Aulas.
Nous devons en discuter avec ses avocats. Je ne suis pas fermé, sous certaines conditions. » Car dans une
année post-Coupe du monde, certains
s’interrogent sur le bien-fondé d’une
telle décision.
« J’étais le premier à le vouloir et je ne
suis pas déçu, poursuit Aulas. C’est un
super pro, il a un état d’esprit irréprochable, que ce soit dans la préparation
ou en match. Quand j’apprends qu’il
veut acheter une belle maison à Lyon,
ça me fait plaisir. J’aime les joueurs qui
s’incrustent dans le club. Ça prouve
que l’OL grandit. » Les fins de contrat
de Wiltord ont toutefois souvent
entraîné des problèmes dans ses clubs.
Aulas est confiant : « Franchement,
c’est un grand monsieur. Je suis même
un fan ! » Conclusion de Vercoutre, qui
résume le sentiment général : « Je suis
fier d’avoir joué avec lui. »
HERVÉ PENOT
(*) Avec Govou pour les passes.
Le PSV s’est ressourcé
Peu déstabilisés par les rumeurs de départ de leur entraîneur, les Néerlandais
ont profité des deux semaines passées pour faire le plein de confiance.
EINDHOVEN –
de notre envoyé spécial
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2
Toulouse
oulouse
ulouse
être un résultat piège, comme j’ai pu l’entendre. Il vaudrait
mieux faire 1-1 que gagner 1-0 ? Vous rigolez ou quoi ? 1-0,
c’est un très bon résultat. Et, psychologiquement, la réponse
physique que l’on a apportée au PSV, à l’aller, va être un
atout. »
Face à la question de la gestion du résultat du match aller,
Grégory Coupet montre le même souci d’aller à l’essentiel :
« Il ne faut pas se poser la question. Il faudra jouer comme on
sait le faire, mais avec beaucoup de rigueur défensive. »
La rivalité, face à l’enchaînement de cinq matches en moins
d’une année et face aux stigmates de l’élimination cruelle de
Lyon, en quart de finale, en avril 2005 (1-1, 1-1 a.p., 2-4 aux
t.a.b.), gommerait presque certaines de ces considérations
aux yeux de Gérard Houllier : « On s’attend à un match dur.
Mais eux aussi, il faut qu’ils s’attendent à un match dur ! On
n’est pas dans la situation de celui qui va prendre des buts
sans rien dire. Et puis bon, les gars ont trop souffert de l’élimination, l’an dernier ! Ce sentiment d’injustice a été évacué à 50 %. Il reste 50 %…» – V. D.
L’OL A L’HABITUDE de gérer un huitième de finale retour à
Gerland après avoir remporté le match aller à l’extérieur.
Après sa victoire à la Real Sociedad (1-0) en 2003-2004, puis
son triomphe à Brême (3-0) la saison dernière, le club lyonnais s’est imposé à l’extérieur face au PSV Eindhoven (1-0)
il y a deux semaines. C’est pourtant un exercice très différent
qui se dessine : l’OL était au-dessus des Espagnols (1-0, 1-0)
et sa réussite offensive face aux Allemands (3-0, 7-2) avait
généré beaucoup plus de plaisir que de suspense. La gestion
du match retour à venir devra être un peu plus fine, sans
doute. « Mais plus que gérer cet avantage, nous devrons
contrôler le match et le jeu », souligne Gérard Houllier.
Pour la première fois de la saison, l’OL ne sera pas obligé de
gagner à Gerland. Le raccourci fait sourire l’entraîneur lyonnais, qui navigue entre la prudence nécessaire et l’indispensable confiance à insuffler : « Je continue de penser que le
match aller est toujours le plus important : ce soir, même si
notre adversaire marque, nous ne serons pas éliminés.
Je refuse de considérer que le résultat du match aller peut
LA MÉTÉO
Lille
Rémy Vercoutre, gardien remplaçant,
raconte : « En fait, il a ce truc du
gagneur, même à l’entraînement. Il
cherche toujours à vaincre. D’ailleurs,
il a toujours joué dans des équipes qui
gagnent et ce n’est pas un hasard. » À
la fin des séances, Wiltord aime les
défis, les paris : réussir la plus belle
reprise de volée, le plus beau but…
« Et il faut voir ses réactions quand il
rate un contrôle ou une passe, on a
l’impression que c’est la fin du monde,
ajoute Vercoutre. C’est Monsieur Plus,
un vrai professionnel. »
« Nino », ce surnom hérité du film
New Jack City, a ses habitudes. Tous
les Lyonnais connaissent ses petites
bouteilles d’Évian toujours à portée de
main, son huile de camphre à portée de
cuisse, ses étirements… Il n’est jamais
en retard, sort souvent l’un des derniers, ne néglige aucun détail. Pas
même de longues siestes qui pallient
des nuits écourtées... Son plus : ses
longues séances de massage sous les
doigts d’Abdel Redissi. « Je crois qu’on
va surtout faire graver une table de
massage à son nom », rigole Malouda.
Ces cérémoniaux participent surtout à
éviter une trop grande perte en tonicité, l’aident à rester frais à un âge où les
attaquants déclinent souvent. Amoureux du football, il prend tous ses rôles
avec la même intensité. Parfois remplaçant cette saison – notamment en
Ligue des champions – en raison de la
forte concurrence de Govou, il assoit
ses ambitions sur le banc. Il a finalement accepté cette situation, comprenant les avantages de ces choix en une
année pré-Coupe du monde, même si
le rôle de doublure ne le satisfait pas
(2 fois titulaire en 7 rencontres de C 1).
« Il est le premier à dire aux autres qu’il
faut aller s’échauffer au bout de
quinze, vingt minutes, note Duverne.
C’est pour ça que s’il me demande de
souffler deux ou trois jours, ça ne me
pose pas de problèmes, j’ai totalement
confiance en lui. » Les autres aussi.
Surtout les jeunes.
COMME À SON HABITUDE, Guus
Hiddink n’a pas dit grand-chose dans
le vestiaire. Comme tous ses joueurs,
il était évidemment déçu par le résultat contre Lyon (0-1). « Déçu, mais
pas abattu, précise Jason Culina, le
milieu international australien du
PSV Eindhoven. La Ligue des champions, c’est deux matches. On s’est
remis au travail dès le lendemain,
sans regarder la vidéo de celui contre
Lyon. On est juste passés au suivant. » Et au cours des quinze jours
qui les ont séparés du retour à Lyon,
les joueurs du club néerlandais ont
absorbé une bonne dose de
confiance en remportant leurs deux
rencontres de Championnat.
Le match suivant, quatre jours après
la défaite en Ligue des champions, à
Alkmaar (2-1), son dauphin d’alors,
le PSV menait déjà 2-0 après vingt
minutes. « On était contrariés par le
résultat contre Lyon, expliqua Hiddink après le match. On devait
patienter pour voir si le moral du
groupe était atteint. Là, on a bien
réagi. » Cette victoire a également
permis à son équipe de larguer ses
poursuivants nationaux. Ce dont
convient son entraîneur : « On a fait
un grand pas vers le titre. »
La rumeur Hiddink
Celui qui mène vers la qualification
européenne est toutefois plus important. Hiddink le sait, ses joueurs aussi. Surtout qu’en cours de route le
PSV a perdu André Ooijer, défenseur
international aux grands compas et
au jeu musclé. Victime d’un coup sur
un orteil contre l’OL, il ne pourra pas
rejouer avant la mi-mars. Contre Alkmaar, son remplaçant, le Ghanéen
Eric Addo, a dû être remplacé après
avoir ressenti une douleur à une
cuisse. Mais le champion des PaysBas n’a pas cédé à la panique. Addo a
réintégré le groupe après trois jours
de soins et l’effectif, privé de neuf de
ses internationaux jusqu’au mercredi soir, a pu retravailler dans la sérénité dès le lendemain.
C’était sans compter sur les rumeurs
d’un départ de Guus Hiddink en juin.
La revanche face à Lyon était éclipsée, la réception du SC Heerenveen
rangée au rayon des banalités, seul
l’avenir du coach intriguait. Ce dernier n’a pas balayé l’information
selon laquelle il serait nommé sélectionneur de la Russie après la Coupe
du monde. Il s’est contenté d’un « no
comment », précisant simplement :
« J’ai discuté avec le président (Rob
Westerhof), il y a deux semaines.
Nous avons évoqué de nombreux
sujets, dont l’avenir du staff technique et du centre de formation. Il est
actuellement en vacances. Nous
poursuivrons nos discussions à son
retour. »
Entre leurs deux rendez-vous européens, les joueurs du PSV n’occupaient plus les pensées des supporters. D’ailleurs, à leur entrée sur la
pelouse du Philips Stadion, samedi,
face à Heerenveen, sur la musique
Simply the best, la tribune leur faisant face a réalisé un tifo avec une
L’éclosion de Farfan
EINDHOVEN –
de notre envoyé spécial
LA SAISON DERNIÈRE, avant les matches, les compositions du PSV Eindhoven dessinaient une ligne de
trois attaquants où Jefferson Farfan disputait le couloir gauche à Damarcus Beasley. Cette année, le
Péruvien a relégué l’Américain sur le banc et s’est installé en tête du classement des buteurs de son club.
Dix-sept réalisations en Championnat, deux en Ligue
des champions, ce format moyen (1,76 m) de vingt et
un ans au tour de cuisses impressionnant a déjà plus
que doublé son total de l’an dernier (8).
« Je sais que cette saison peut être la mienne, dit-il.
PAGE 2
Je dois me montrer et démontrer. » Pour le moment,
Farfan accomplit sa mission avec succès. Et sa progression lui semble naturelle. « Au PSV, je suis heureux, poursuit-il. Je travaille sereinement et, grâce à
Dieu, je marque davantage. Je suis en train de franchir un cap. » Ses coéquipiers sont un peu plus surpris
par cet avènement aussi rapide. « Notre force, dit par
exemple Arouna Koné lorsqu’il parle du PSV, c’est
qu’on marque beaucoup. Même Farfan, qui ne marquait pourtant pas trop la saison dernière… » Jan
Vennegoor of Hesselink : « Cette saison, il marque
sans cesse. Regardez ses mouvements sur le terrain :
ils ne sont jamais inutiles. Et pour les défenseurs
adverses, il est difficile à bouger parce qu’il est très
costaud, des cuisses comme du torse. Ce joueur a
vraiment un grand avenir. »
Arrivé en 2004 en provenance de Lima, l’international péruvien du PSV (5 buts lors des qualifications à la
Coupe du monde 2006) se réjouit de travailler aux
côtés de Guus Hiddink, à qui il accorde une grande
part de responsabilité dans son évolution. « Je crois
qu’il est très content de mon rendement, dit Farfan.
Mais c’est aussi très facile de travailler avec lui. C’est
un entraîneur très ouvert. Avec moi, il parle souvent
en espagnol et me replace toujours sur le bon chemin. » Depuis trois matches, Farfan n’a plus marqué.
Hier, Hiddink lui a sûrement glissé à l’oreille quelques
phrases en castillan. – D. D.
inscription blanche sur fond rouge :
« Hiddink. » Leur performance aussi
a rappelé quelques bons souvenirs.
Les vingt premières minutes furent
un déluge d’occasions. Et le score
final (4-1) fut plutôt clément pour les
visiteurs.
« C’était important de remporter ces
deux rencontres de Championnat,
explique Culina. Dans nos têtes, on
est forts parce qu’excepté un nul
contre Twente (1-1), on a remporté
tous nos matches retour. » La
défaite contre Lyon ou les rumeurs
de départ du coach n’ont donc pas
effrité les ressources mentales du
PSV. Voilà Hiddink réconforté. Et le
PSV, quasiment assuré de conserver
son titre national, est prêt à batailler
pour ne pas abandonner son avenir
européen. « On est tranquilles,
clame Jefferson Farfan. On a pris six
points en deux matches et on est
dans de bonnes dispositions pour
aller faire un résultat à Lyon. Si on se
procure autant d’occasions qu’à
l’aller, je suis sûr qu’il sera possible
d’arracher notre qualification. »
DAMIEN DEGORRE
MERCREDI 8 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
L’expression est née de l’imagination
de Robert Duverne, le préparateur physique lyonnais. À l’OL, on parle aussi de
leader d’efforts. Ne pas se fier aux
apparences : loin du style dilettante ou
individualiste qu’il promène dans la
vie, Sylvain Wiltord, trente et un ans,
est un accroc de l’entraînement. Le
décalage est total. Florent Malouda
souligne : « Il s’entraîne comme il joue.
Il est concentré sur tous les efforts. Il a
une exigence folle vis-à-vis de luimême. » Laquelle déteint sur ses partenaires. Wiltord se connaît parfaitement et adapte les efforts à ses
sensations du moment. « Avec lui, il y
a une vraie relation entraîneur-entraî-
LE PROFESSIONNEL
Bleu
Rouge
Jaune
LE LEADER
D’ENTRAINEMENT
né, du retour dans le choix des exercices, poursuit Duverne. Je pense avoir
la même relation avec lui qu’un entraîneur avec un athlète, car il connaît très
bien son corps. Il ne subit jamais les
entraînements. » Et les anime à sa
façon.
Jaune
de notre envoyé spécial
Noir
Bleu
Noir
OMMENT faire pour retrouver les sommets quand le
sommet vous a conduit au bord du gouffre ? Trois
jours après Paris-Saint-Germain - Olympique de
Marseille, match nul s’il en fut, le football français se
demande encore de quelle façon il pourra éteindre les
rires moqueurs que le classique du Championnat de
Ligue 1 a fait naître partout en Europe. Et, une fois de
plus, c’est vers Lyon que se tournent les regards. Lyon et
son sérieux ; Lyon et son ambition ; Lyon et son
président ; Lyon qui joue, ce soir face au PSV Eindhoven,
son avenir en Ligue des champions.
Dans le concert du football hexagonal où règne la
cacophonie – qui fait quoi, qui décide de quoi, qui joue
où et selon quels règlements ? –, la sérénité lyonnaise a
quelque chose de reposant, de rassurant. Trop, affirment
les esprits chagrins. Peut-être... Force est tout de même
de reconnaître que, depuis 1987, le président
Jean-Michel Aulas conduit son projet sportif et
économique avec la constance du véritable entrepreneur
qu’il est par ailleurs et une volonté de reconnaissance
qui fait que, désormais, l’OL peut s’exprimer au nom des
grands d’Europe du G 14 sur certains dossiers.
On peut ne pas aimer le style de Jean-Michel Aulas. On
peut ne pas partager tous ses combats. On a même le
droit de douter de leur pertinence. Mais on doit
admettre qu’il a su bousculer les habitudes du football
français, en attendant mieux, et qu’il a montré la voie en
donnant de la voix à propos des sujets qui fâchent –
entrée en Bourse, mise à disposition des internationaux,
priorité donnée aux clubs hors des périodes de
compétitions entre sélections... S’il est écouté, s’il est
respecté, c’est que personne ne doute de la cohérence
de sa démarche.
Alors, bien sûr, l’OL peut être éliminé ce soir par son
rival néerlandais car il n’y a pas de vérité sportive a
priori. Mais si, d’aventure, les joueurs de Gérard Houllier
devaient quitter la Ligue des champions avant le terme
dont ils rêvent – et dont nous rêvons avec eux –, il y a
fort à parier qu’on les retrouverait encore plus
déterminés la saison prochaine à l’entame d’une
nouvelle odyssée européenne. Il n’y a certes pas de
vérité sportive mais Lyon a une certitude : le sérieux
finit toujours par payer. C’est bien ce qui fait toute la
différence entre Lyon et les autres.
3
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FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour)
LYON - PSV EINDHOVEN (aller : 1-0)
Toutes les cartes en main
Les Lyonnais sont en bonne position pour atteindre les quarts de finale, une fois encore. Mais il faudra finir le travail.
Pour la troisième année
d’affilée, l’OL dispute
un huitième de finale
retour de Ligue des
champions à domicile
après s’être imposé
au match aller. Pour
la troisième fois d’affilée,
le club lyonnais espère se
qualifier. Son avantage
est important (1-0) mais
pas définitif. Lyon a
l’occasion d’une revanche
pour de bon face
au PSV Eindhoven, et
la promesse d’un beau
printemps.
LYON –
de notre envoyé spécial
plus réfléchie. Cette saison, Lyon a
gagné dans la maîtrise du tempo
d’un match ce qu’il a perdu en fièvre
empanachée. Or, les Lyonnais, ce
soir, ne seront pas soumis à leurs
obligations traditionnelles à Gerland. Ils auront le droit de rester en
place, d’être patients, et de miser
sinon sur le jeu direct, du moins sur le
jeu rapide. Paradoxalement, et statistiquement, la Ligue des champions punit souvent les équipes qui
ont la possession de balle la plus élevée. Laisser le ballon au PSV est donc
une attitude envisageable. Les Lyonnais doivent encaisser deux buts
pour être éliminés : c’est une marge
qui peut vaciller rapidement au gré
des circonstances, mais c’est une
marge tout de même.
La Juninho-dépendance
Et puis, le bilan européen de l’OL,
cette saison, est à faire peur : six victoires et un nul, à Madrid, face au
Real (1-1), en sept matches, dessi-
nent son niveau de compétence
continental. Mais, un an après, alors
que Govou est suspendu et que la
défense est touchée par les absences
de Réveillère, de Caçapa, de Monsoreau et de Berthod, Lyon n’est pas
sorti durablement de la Juninhodépendance. En ce moment, ce n’est
pas vraiment un problème, car le
Brésilien semble avoir trempé son
pied droit dans le bénitier, avec
quatre buts inscrits en quinze jours,
trois coups francs directs et un penalty. Après son coup franc de plus de
40 mètres, samedi, à Ajaccio (3-1),
ses coéquipiers l’ont chambré dans
le vestiaire en lui soumettant l’idée
de marquer un jour sur un coup
d’envoi.
Mais, ce soir, on risque beaucoup
plus de voir le Juninho qui défend
avec ardeur, en une soirée où deux
milieux lyonnais auront pourtant audessus de la tête la menace d’une
suspension en cas de nouvel avertissement. Quand on ne peut pas savoir
si une éventuelle suspension tomberait dans trois semaines ou au mois
de septembre prochain, cela ne peut
pas être un problème. Et on ne voit
pas comment les Lyonnais pourraient se retenir dans le combat.
Gérard Houllier imagine une soirée
plus débridée et joueuse qu’à l’aller,
et il est clair que le PSV a plusieurs
facettes. Il est fort sur les coups de
pied arrêtés, oblige ses adversaires à
surveiller ses ailes autour de Farfan
et d’Arouna Koné, et à accepter la
bataille aérienne autour de Vennegoor of Hesselink. Comment le jeu
particulier de ce dernier sera-t-il arbitré ? Tous les détails comptent,
même les nominations d’arbitres,
que l’UEFA révèle 48 heures avant
les rencontres de Ligue des champions. Il y a en Europe deux grandes
familles d’arbitres et deux styles
d’arbitrage : les anglo-saxons et les
latins. Le Grec, M. Vassaras, qui a
arbitré le match aller, est un Latin, si
l’on ose dire : il assure sa tranquillité
et sa carrière en sanctionnant toujours les attaquants, ce qui lui
épargne les penalties contestés et les
coups francs douteux aux abords de
la surface. En pénalisant systématiquement et égalitairement Carew et
Vennegoor of Hesselink, il y a deux
semaines, il a ôté au PSV une arme
importante dans sa recherche du
duel direct et sa quête du deuxième
ballon.
Ce soir, c’est un Anglais, M. Riley, qui
va officier. Il n’aura pas la même lecture du jeu de VOH que M. Vassaras,
et puisque tous les détails comptent,
c’est une donnée à intégrer, à l’aube
de ce cinquième Lyon-PSV en moins
de un an. Alors que les Lyonnais
confessent avoir travaillé les tirs au
but au fil de leur saison, le renversement de l’ordre des rencontres, en
regard du quart de finale de la saison
dernière (1-1, 1-1, 2-4 aux t.a.b.), va
également renverser l’ambiance. À
moins de un an de distance, au
match aller, la ferveur du Philips Sta-
dion était retombée : ainsi se
confirme l’écart émotionnel entre un
match aller, cette première moitié du
chemin qui ne livre qu’une partie de
la vérité et la moitié d’un espoir, et le
match retour, qui dira la fin de l’histoire, avant les pleurs ou le tour
d’honneur. Cela ne fait que dix mois
que le public lyonnais, lui aussi,
attend ça.
VINCENT DULUC
LES BUTS À L’EXTÉRIEUR
COMPTENT DOUBLE. – Depuis deux
ans, le règlement de la Ligue des champions a changé. Après avoir exploré
plusieurs pistes, qui ajoutaient parfois
à la confusion (arrêt du match après la
première prolongation en cas de but
marqué, buts à l’extérieur ne comptant
plus double pendant la prolongation),
l’UEFA est revenue à la règle traditionnelle : lors du match retour, les buts
inscrits à l’extérieur comptent double
pendant 90 ou 120 minutes. Comme
avant.
HIER
FC BARCELONE (ESP) - Chelsea (ANG) ......................................... 1-1 (2-1)
JUVENTUS TURIN (ITA) - Werder Brême (ALL)............................ 2-1 (2-3)
VILLARREAL (ESP) - Glasgow Rangers (ECO) .............................. 1-1 (2-2)
AUJOURD’HUI
20 H 45
Lyon - PSV Eindhoven (HOL) (1-0) (TF 1)
Arsenal (ANG) - Real Madrid (ESP) (1-0)
AC Milan (ITA) - Bayern Munich (ALL) (1-1)
Liverpool (ANG) - Benfica (POR) (0-1)
(ces trois derniers matches sur Foot +)
MARDI 14 MARS
20 H 45
Inter Milan (ITA) - Ajax Amsterdam (HOL) (2-2)
Entre parenthèses, le score du match aller. En capitales, les clubs qualifiés.
QUARTS DE FINALE (tirage au sort du tableau, avec les demi-finales,
vendredi 10 mars, à Paris). – Aller : mardi 28 et mercredi 29 mars ; retour :
mardi 4 et mercredi 5 avril.
DEMI-FINALES. – Aller : mardi 18 et mercredi 19 avril ; retour : mardi 25 et
mercredi 26 avril.
FINALE. – Mercredi 17 mai, à Saint-Denis, Stade de France.
Les Lyonnais pourront compter une nouvelle fois sur le talent du Brésilien Juninho (à gauche), auteur du but sur coup franc au match aller, et sur sa réussite actuelle sur les coups de pied arrêtés.
(Photo Iconsport)
« Le plus dur commence »
LYON –
de notre envoyé spécial
permanent
« DANS 91 % des cas en C 1, une
équipe qui l’emporte 1-0 à
l’extérieur à l’aller, se qualifie.
La situation se présente particulièrement bien…
– Les statistiques, je m’en méfie un
peu ! Présenté comme ça, on pourrait croire que ce match sera une partie de plaisir alors qu’on n’en est qu’à
la mi-temps. Les Néerlandais ne sont
pas venus à Lyon la fleur au fusil,
mais pour se qualifier. J’aurais plutôt
tendance à penser que le plus dur
commence. En fait, le moment est
venu de conclure.
– Jusque-là, Lyon et le PSV
avaient toujours fait match
nul. Votre victoire à l’aller
indique-t-elle que Lyon a progressé et est donc plus costaud
que le PSV ?
– Il y a deux semaines, on a été plus
réalistes, plus maîtres de nousmêmes qu’il y a un an. Donc plus
lucides. On ne s’est pas laissé déstabiliser par les faits de jeu, par
exemple quand Cris s’est blessé au
nez (peu avant la mi-temps, avant
d’être remplacé par Wiltord). La différence est là. Nous ne devons compter que sur nous-mêmes. Résultat,
on a pris un petit ascendant. L’erreur
serait de vouloir gérer ce but
d’avance. Il sera temps de gérer pendant les dix dernières minutes si on
en est toujours à 0-0 à la 80e. On est
toujours plus à l’aise quand on pense
à jouer, quand on a la maîtrise du jeu.
– Vennegoor sera-t-il le danger no 1 pour Lyon ?
– Il faut déjà voir quelle sera la composition de l’équipe du PSV. Par
exemple, Reiziger jouera peut-être.
Concernant Vennegoor, c’est un fait
que le PSV se sert de lui pour pilonner
la défense centrale adverse. Mais il y
a beaucoup de permutations dans le
jeu du PSV. Et s’il est le point
d’ancrage, le danger peut venir de
partout, avec Koné, Farfan, Cocu, ou
encore avec les coups francs d’Alex.
« Comme le président
Aulas est dur
en affaires,
la négociation
a duré »
– Cela change-t-il beaucoup
de choses d’aborder un huitième retour sans avoir l’obligation de gagner ?
– Avec n’importe quel match nul, on
passe. Le problème, c’est que Lyon
n’est pas vraiment fait pour protéger
son but. Le mieux, c’est donc de jouer
et de chercher à gagner.
– Il y a une vingtaine de jours,
vous avez prolongé jusqu’en
2010…
– Il n’y avait pas d’urgence : j’avais
encore deux ans de contrat. Mais je
voulais clarifier les choses et faire
taire les rumeurs. Pour qu’on ne me
soupçonne pas d’avoir la tête ailleurs, mais d’être à 100 % sur tous
les objectifs du club. Comme le président Aulas est dur en affaires, la
négociation a duré. Mais on a trouvé
un bon compromis. Et on m’a laissé
entendre qu’on était content de mon
attitude. Finir ma carrière à Lyon ?
Impossible à dire aujourd’hui. Ce
que je sais, c’est que je me plais à
Lyon, j’ai la sensation de grandir
avec le club. À mon âge, le plus
important est que tout se passe bien
sportivement. Mais du jour au lendemain, on peut devenir indésirable.
Rien n’est jamais sûr, vous savez…
– Gérard Houllier a souligné
que vous étiez un joueur rare
car vous pouvez jouer à trois
postes côté gauche. Sachant
que la place de latéral gauche
n’est pas votre tasse de thé,
comment prenez-vous ce compliment ?
– C’est bien que l’entraîneur apprécie. Certes, je n’aime pas trop jouer
arrière gauche mais ça ne me pose
aucun problème de répondre à la
demande. Je joue d’abord pour
gagner. Et si ça passe par un changement de poste au bénéfice de
l’équipe ou parce que les circonstances le commandent, pas de problème, je m’adapte. J’essaie toujours d’avoir une attitude
responsable et intelligente. Au fait,
j’aime bien jouer aussi derrière les
deux attaquants, même si l’expérience n’avait pas été poursuivie au
temps de Le Guen !
– Vous ne marquez pas beaucoup de buts. En souffrezvous ?
– Non, je ne me mets pas la pression
avec ça. Il y a déjà un bon moment
que je ne m’occupe plus de mes statistiques. Je change pas mal de
20 : 45
Lyon
Arbitre :
M. Riley (ANG)
10
F. Malouda
FLORENT MALOUDA sait que l’enjeu de ce match retour est énorme. Mais il l’aborde sans peur.
Bien parti pour disputer la Coupe du monde avec les Bleus,
Florent Malouda, vingt-cinq ans, est un joueur très sollicité.
Et dont la polyvalence est un atout supplémentaire. Conscient
que le PSV n’a pas dit son dernier mot, le Guyanais évite de
triompher avant l’heure. Mais il n’en pense pas moins.
Stade de Gerland
poste, ce qui empêche d’avoir des
objectifs individuels. Le plus frustrant, c’est d’user le défenseur pendant une mi-temps et de se retrouver
latéral gauche en deuxième période
sans pouvoir profiter de ce travail de
sape. En 2006, je n’ai joué qu’un seul
match entier en attaque. Et malheureusement, c’était contre Rennes
(1-4)…
– La semaine passée, vous
avez retrouvé les Bleus. La
Coupe du monde vous occupet-elle l’esprit ?
– Il ne faut pas tout mélanger, mais
c’est vrai que ça vient peu à peu dans
un coin de ma tête. De toute façon,
d’ici la Coupe du monde, il y a encore
pas mal de matches à jouer, beaucoup de choses peuvent encore se
passer. J’espère que le mois de mai
sera le mois de la récolte pour Lyon.
Après, il sera temps de se concentrer
sur la Coupe du monde, en espérant
bien sûr la vivre de l’intérieur. »
1
Couppet
8
Juninho
7 cap.
M. Diarra ou
Clément (6)
20
Abidal
3
Cris
2
Clerc
19
Benzema
17
Farfan
En direct sur TF 1
PSV Eindhoven
15
Culina
3
Reiziger ou
Lucius (16)
4
1
8 Alex
9
9
Gomees
Cocu
Carew Vennegoor of
6
Hesselink 20 cap.
Simons
21
Afellay
19
Tiago 22
10
Lamey ou
A. Koné
Wiltord
Reiziger (3)
Remplaçants : Vercoutre (g.) (30), Diatta
(15), Müller (4) ou Benzema (19), M. Diarra
(7) ou Clément (6), Pedretti (26), Ben Arfa
(18), Carew (9).
Entraîneur : G. Houllier.
Absents : Caçapa, Monsoreau et Réveillère
(reprise), Berthod (cuisse).
Suspendu : Govou.
Suspendus au prochain avertissement :
Tiago, Juninho.
Diarra remplacé
par Clément ?
Mamadou Diarra n’est pas certain de tenir sa
place ce soir. Blessé au bas du dos à l’échauffement lors du match contre Ajaccio, le milieu
de terrain pourrait laisser sa place à Clément.
Houllier devrait s’appuyer sur la même
défense que celle qui avait terminé le match à
Ajaccio. Abidal reste dans l’axe quand Malouda prend le flanc gauche. – C. C.
Remplaçants : Zoetebier (g.) (21), Lucius
(16) ou Beerens (33), Lamey (19) ou Reiziger
(3), Väyrynen (7), Aissati (37), Beasley (11),
A. Thompson (27).
Entraîneur : G. Hiddink.
Absents : Ooijer (pied), Ball (non qualifié).
Suspendu : aucun.
Suspendu au prochain avertissement :
aucun.
Vennegoor probable,
Lamey incertain
Le défenseur latéral gauche Michael Lamey,
touché au mollet, s’est entraîné à part hier et
ne semblait pas complètement guéri. Une
décision sera prise ce matin. S’il ne joue pas,
c’est Reiziger qui passera à gauche et Lucius
retrouvera son poste à droite comme lors de
l’opposition d’hier. En revanche, Vennegoor of
Hesselink (genou) s’est entraîné normalement. « S’il ne débutait pas, il pourrait entrer
en cours de jeu », a déclaré Hiddink. – D. D.
CLAUDE CHEVALLY
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MERCREDI 8 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PAGE 3
Rouge
(sur 399 précédents dans les
Coupes d’Europe depuis 1955-1956)
Bleu
Rouge
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir gagné
1 - 0 à l’extérieur à l’aller.
Jaune
Bleu
Jaune
91%
Noir
Noir
CE MATIN, le Stade de France est à
beaucoup plus de deux heures de
TGV de Gerland : le chemin qui
conduit l’Olympique Lyonnais à ses
rêves est encore long et tortueux.
Même en ayant remporté son huitième de finale aller à Eindhoven
(1-0), il y a deux semaines, l’OL
n’offre pas l’impression de s’avancer
sur une autoroute. Cette victoire lui
donne seulement des airs de favori,
ce qui ne signifie pas qu’il se frisera
les moustaches mais qu’il recueille le
juste héritage d’une première
manche aussi maîtrisée.
Plus que l’avantage de disputer le
match retour à domicile, qui semble
s’étioler dans l’ère moderne face aux
disciplines défensives exportables,
l’OL a l’avantage d’avoir remporté le
match aller à l’extérieur. Ce décor
coïncide, d’ailleurs, avec certaines
difficultés récurrentes du club lyonnais à Gerland, où il a seulement
gagné deux de ses six dernières rencontres. Mais les Lyonnais, ce soir,
ne sont pas obligés de gagner, sur
une pelouse où ils sont invaincus en
Ligue des champions depuis plus de
trois ans et la venue de l’Ajax (0-2) en
octobre 2002, un jour où un but
valable avait été refusé à Sonny
Anderson.
Ce match retour et les difficultés qui
l’escortent, tactiques et psychologiques, constituent pour la formation lyonnaise l’occasion ou jamais
de justifier l’évolution de son style.
La saison dernière, l’OL était une
équipe qui jouait mieux, sans doute,
qui avait plus d’intentions offensives
et se montrait capable de plus
d’intensité dans une rencontre, mais
qui n’était pas naturellement douée
pour une alternative plus calculée,
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour)
BARCELONE - CHELSEA: 1-1
Le génie de Ronaldinho
Le Ballon d’Or 2005 a libéré le Barça qui a sorti un décevant Chelsea, malgré son match nul.
BARCELONE –
de notre envoyé spécial
Puis le premier mini drame de ce
match avait cisaillé Messi, claqué sur
une action anodine (25e) et remplacé
par Larsson. Le jeu, tel un balancier
de vieille pendule, oscillait toujours
d’un camp à l’autre, sur un faux
rythme. Carvalho prenait un soin
particulier de Eto’o; Makelele déca-
trois défenseurs et avant que Gallas
n’ait pu intervenir, le Brésilien
logeait d’un tir à ras de terre le ballon
au fond des filets de Cech (78e).
Chelsea avait alors perdu ses illusions. Il devait surtout marquer deux
fois pour disputer les prolongations.
Autrement dit, c’était mission
impossible, car Barcelone qui offrait
son meilleur profil pratiquait un football plus dynamique, plus vif. Eto’o
fut à deux doigts de plier l’affaire. Un
débordement parfait sur la gauche,
mais son tir ricochait sur l’extérieur
du poteau de Cech (84e).
Un dernier rush de Terry que Van
Bronckhorst n’avait pas paru déséquilibrer fut pourtant transformé en
penalty par M. Merk. Et Lampard,
tout à la fin du temps additionnel (45
+2e) offrait l’égalisation à Chelsea.
Pour l’honneur seulement. Le Barça
pouvait exulter.
GUY ROGER
FC BARCELONE
VALDES (6) : sûr. Bloque les deux
seules tentatives adverses de la première période signées Drogba et Robben (19e et 38e). Assure le reste du
match. Mais est en retard sur le jaillissement de Crespo (63e).
OLEGUER (6) : serein, pas de difficultés majeures, contrairement à l’aller.
MARQUEZ (6) : a fait valoir son surnom de « Kaiser de Michoacan ».
Moins à l’aise devant le jeu plus
aérien de Crespo et Gudjohnsen. A
tenu fermement la boutique.
PUYOL (6,5) : le leader de la défense.
A fait preuve de nervosité en fin de
rencontre, où il a écopé d’un avertissement qui le privera du prochain
match. Une absence qui pourrait coûter cher.
VAN BRONCKHORST (6) : percutant, il a gagné son duel avec Joe Cole.
La valeur sûre.
DECO (6) : bon match du Portugais,
toujours là où il fallait pour ressortir la
balle.
EDMILSON (7) : impérial. En progression constante, le Brésilien a été
le patron du milieu de terrain avec
Motta.
MOTTA (7) : gros match de l’ItaloBrésilien qui a su être rude sans
s’emporter, comme à son habitude.
La maturité est proche.
MESSI (non noté) : n’a rien pu faire
avant de sortir blessé, remplacé par
LARSSON (5,5), très discret sur un
côté droit inhabituel.
ETO’O (6,5) : loin du but au début du
match. Batailleur et dangereux par la
suite, c’est lui qui lance Ronaldinho
vers le but. Il a touché le montant
gauche (85e), cela porte bonheur.
RONALDINHO (7,5) : géant ! À
l’heure de l’endormissement, il électrocute trois défenseurs, cloue Cech
qui n’y peut rien et réveille les chants
du Camp Nou. Encore un but pour la
télévision.
CHELSEA
CECH (5,5) : aucune erreur. Décisif
devant Eto’o (60e), ne peut rien sur le
but.
PAULO FERREIRA (4,5) : a relativement bien réussi à contrôler Ronaldinho en première période.
RICARDO CARVALHO (4,5) : trop
souvent en retard.
TERRY (6,5) : solide, comme toujours, il s’est effacé une seule fois
devant Ronaldinho… qui a marqué.
A obtenu un penalty douteux. Seule
consolation.
GALLAS (6,5) : sans problème
devant Messi, pas plus devant Lars-
BARCELONE. – Ronaldinho ouvre le score sur un exploit personnel. Chelsea ne s’est jamais
remis de sa défaite au match aller. (Photo Nicolas Luttiau)
ILS ONT DIT
BARCELONE - CHELSEA : 1-1 (0-0)
Temps doux. Pelouse excellente. 96 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Merk (ALL).
Van Bronckhorst
6
Puyol
.,
Valde
des
6
Ronaldinho
7,5
J. Cole
5
Motta
7
Edmilson
7
Marquez
6
Deco
6
Oleguer
6
Eto’o Drogba
6,5
4
Messi
non noté
Remplacement. – 25e : Messi par LARSSON
(note : 5,5).
Non utilisés : Jorquera (g.), Belletti,
Sylvinho, Iniesta, van Bommel, Giuly.
Entraîneur : F. Rijkaard.
Suspendu au prochain match : Puyol.
Paulo Ferreira
4,5
Robben
4,5
Duff
5
Ricardo
a
Carvalho
va
4,5
Makelele
6,5
Lampard
4,5
Cecch
5,55
Terry
cap., 6,5
Gallas
6,5
Remplacements. – 58 e : Duff par
GUDJOHNSEN ; 59e : Drogba par CRESPO ;
83e : J. Cole par HUTH.
Non utilisés : Cudicini (g.), Maniche, Geremi,
Wright Phillips.
Entraîneur : J. Mourinho.
LES BUTS
son. Impeccable, jusqu’au but…
J. COLE (5) : on attendait mieux.
Étouffé lui aussi par le milieu adverse
et remplacé par HUTH (83e).
MAKELELE (6,5) : gros travail avec
de grosses difficultés à ressortir la
balle. Il a fait son match.
LAMPARD (4,5) : aucune création, il
a passé plus de temps à courir derrière
le ballon
ROBBEN (4,5) : il a tenté d’accélérer
le jeu, sans être efficace.
DROGBA (4) : privé de ballons en
première période, où il parvint toutefois à placer une tête dangereuse
(19e). Mais guère mieux. Remplacé à
l’heure de jeu par CRESPO, dangereux d’entrée.
DUFF (5) : lui aussi trop esseulé, il n’a
pas posé beaucoup de problèmes à
Van Bronckhorst. Remplacé par
GUDJOHNSEN (58e), plus incisif.
FRÉDÉRIC TRAÏNI
1-0 : RONALDINHO (78e). – À l’approche des 20 mètres anglais, Eto’o passe à Ronaldinho dans
l’axe. Le Brésilien contrôle, accélère, élimine Terry d’un crochet du droit avant de décocher une
frappe tendue du droit qui file devant Gallas et bat Cech.
1-1 : LAMPARD (90e + 3 s.p.). – Dans la surface, Terry est déséquilibré par Van Bronckhorst. M.
Merk siffle penalty. Lampard, d’un tir placé de l’intérieur du droit, prend Valdes à contre-pied sur
sa gauche.
LES CARTONS
3 AVERTISSEMENTS. – Barcelone : Motta (43e, charge sur J. Cole), Puyol (77e, tacle par-derrière sur Gudjohnsen) ; Chelsea : J. Cole (12e, tacle à retardement sur Van Bronckhorst).
LA QUESTION DU JOUR
L’élimination de Chelsea par
le Barça est-elle un échec
personnel pour José Mourinho ?
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VILLARREAL – GLASGOW RANGERS : 1-1
Villarreal a souffert
VILLARREAL - GLASGOW RANGERS : 1-1 (0-1)
Temps doux. Pelouse en très bon état. 23 000 spectateursenviron. Arbitre : M. Hamer
(LUX). Buts. – VILLARREAL : Arruabarrena (49e) ; GLASGOW RANGERS: Lövenkrands
(12e). Avertissements.- Villarreal : Arruabarrena (23e, tirage de maillot sur Burke),
Josico(40e, tacle dangereux sur Hutton), Viera (51e, antijeu), Tacchinardi (53e, charge
irrégulière sur Buffel), Franco (88e, tirage de maillot sur Murray) ; Glasgow Rangers :
Murray (19e, tacle par-derrière sur Senna), Hutton (24e, geste d’énervement sur
Arruabarrena), Buffel (44e, charge irrégulière sur Gonzalo Rodriguez).
VILLARREAL : Viera – Javi Venta (Hector Font, 46e), Gonzalo Rodriguez, Pena,
Arruabarrena (cap.) – Senna, Tacchinardi, Josico – Riquelme (Calleja, 86e) – Forlan,
José Mari (Franco, 46e). Entraîneur : M. Pellegrini.
GLASGOW RANGERS : Waterreus - Hutton,J. Rodriguez, Kyrgiakos, Murray Burke (Novo, 87e), B. Ferguson (cap.), Hemdani, Namouchi - Buffel (Boyd, 64e),
Lövenkrands. Entraîneur : A. McLeish.
APRÈS UN MATCH aller qu’il avait
dominé (2-2), Villarreal a considérablement peiné pour concrétiser sa qualification. Mais le «sous-marin jaune»
est en quart de finale pour sa première
participation à la Ligue des champions.
Beaucoup d’autres clubs aimeraient
en dire autant, même après un 8e de
finale retour aussi pénible, après un
match aussi pauvre et aussi heurté.
Pellegrini sera d’ailleurs privé de trois
titulaires pour le quart de finale aller
(Arruabarrena, Josico et Tacchinardi,
tous avertis hier soir). D’entrée plus
agressifs, les Écossais jouaient haut et
pressaient le milieu espagnol, étouffé
par l’énergie des Rangers. Deux
frappes lointaines avaient donné un
avertissement à Viera, qui devait
repousser un tir de Buffel après une
combinaison entre Ferguson et Lövenkrands (7e). Gêné par cette pression,
Josico commettait une grossière erreur
à proximité de sa surface. Lövenkrands
récupérait et transmettait à Buffel qui
lançait Ferguson dans la surface. Viera
sortait dans les pieds du capitaine des
Rangers mais sans pouvoir contrôler le
ballon : Lövenkrands avait suivi et marquait du droit dans un but vide (12e).
Souvent dépassés à l’aller, les Rangers
étaient, à ce moment du match, quali-
fiés pour les quarts. Ils pouvaient
d’autant plus y croire que Villarreal,
incapable de garder le ballon au-delà
de trois passes, continuait de subir leur
jeu direct et de perdre les duels.
Riquelme ne parvenait même pas à
émerger au milieu du marasme. Obligé
de venir chercher ses ballons côté
gauche, le meneur de jeu argentin était
bien bloqué par Hutton et le rude Ferguson. Les Rangers dominaient tant
qu’ils se faisaient même surprendre en
contre: lancé en profondeur, Forlan
échouait dans son face-à-face avec
Waterreus (41e).
Après la pause, Pellegrini lançait deux
remplaçants, Franco et Hector Font,
pour relancer son équipe bousculée.
On ne sait si le lien est direct, mais
Riquelme décalait aussitôt Forlan côté
PAGE 4 P
droit d’une passe parfaite. Le centre en
retrait de l’Uruguayen traversait toute
la surface pour être repris par le pied
gauche d’Arruabarrena, sans aucune
chance pour Waterreus (49e). Touchés
par cette égalisation et émoussés, les
Écossais s’en remirent alors aux
courses rageuses du jeune Burke, dont
le bon centre était mal exploité par
Boyd (76e). Mais les Rangers laissaient
petit à petit plus de libertés à Villarreal,
qui parvenait enfin à maîtriser le bal-
lon. Après une remise de la tête de Forlan, Guillermo Franco, attaquant mexicain recruté cet hiver, envoyait sa
reprise à bout portant sur les gants de
Waterreus (65 e ). Forlan gâchait
ensuite un contre (74e) avant un ultime
raté de Franco, seul face à Waterreus
(90e+6). Sans conséquence face à des
Rangers volontaires mais un peu
justes. Le prochain tour promet d’être
plus dur. – L. D.
HUIT SUPPORTERS DES RANGERS ARRÊTÉS.– Huit Écossais ont été arrêtés hier avant le match après des incidents avec la police espagnole. Des centaines
de supporters des Rangers s’étaient réunis avant le match dans une rue centrale de
Benidorm, d’où ils comptaient partir pour se rendre à Villarreal. Les supporteurs
écossais, «en état d’ébriété», ont déclenché une série «d’incidents graves» avec
«des agressions sur des personnes et des destructions de mobilier urbain» et de
véhicules, selon les sources policières. Cinq policiers ont été blessés, ainsi qu’un
passant qui a dû être hospitalisé.
José MOURINHO (entraîneur
de Chelsea) : « La clé de cette élimination a été l’expulsion de Del
Horno au match aller. Le Barça est
une grande équipe, personne n’en
doute et moi je n’en doute pas non
plus. Mais, en quatre matches, joués
à onze contre onze, ils ne nous ont
jamais battus. Vous pouvez dire que
c’est faux, mais les faits sont les faits.
Nous avons cru à nos chances jusqu’à la fin, car avant le but de Ronaldinho, si nous avions marqué, c’était
jouable. Mais le Barça n’a pas joué
comme d’habitude, le jeu était serré
et il pressait tous nous joueurs.
Qu’allons-nous faire maintenant ?
Comme Barcelone l’an dernier,
regarder les quarts de finales à la
télévision. » – F. T.
Frank RIJKAARD (entraîneur de
Barcelone) : « Y a-t-il penalty sur Terry ou bien fait-il du cinéma ? Je ne
sais pas, je n’ai pas vu les images
mais l’arbitre a fait son travail
comme il devait. Mourinho a dit que
nous ne l’avions jamais battu à onze
contre onze, c’est son affaire. Cela ne
nous enlève pas le bonheur de remporter ce 8e de finale. Nous avons dû,
pour ce faire, livrer un match sérieux,
avec un gros travail des joueurs qui
ont su rester concentrés tout au long
du match. Je suis heureux pour eux et
pour le public. » – F. T.
Samuel ETO’O (Barcelone) : « Je
pense que nous avons mérité cette
victoire. Mais le plus difficile reste à
faire. Nous avons joué le match que
nous a demandé l’entraîneur. Avec
un positionnement tactique malin.
Nous ne savons pas quels seront nos
prochains adversaires et le plus dur
reste à faire. L’année dernière, on
avait commis des erreurs. Cette
année, il fallait bien qu’on corrige ça,
pour tout le groupe, et pour notre
entraîneur. On savait que Chelsea
pouvait être dangereux sur coups de
pied arrêtés, mais ça s’est bien passé. Et puis, avec un joueur comme
Ronaldinho… Il est exceptionnel. »
– F. T.
BUTEURS
1. Chevtchenko (AC Milan), 7 buts.
2. Ronaldinho (+ 1) (FC Barcelone) ;
Trezeguet (+1) (Juventus Turin),
6 buts ;
4. Micoud (+ 1) (Werder Brême),
5 buts.
5. Henry (Arsenal) ; Eto’o (FC Barcelone) ; Lovenkrands (+ 1) (Glasgow
Rangers) ; Adriano, Cruz (Inter
Milan) ; Carew, Juninho (Lyon) ; Kakà
(AC Milan) ; Iaquinta (Udinese),
4 buts.
13. Anastasiou, De Jong (Ajax
Ams te rda m) ; D ei sl er ( Baye rn
Munich) ; Alex (Fenerbahçe) ; Del Piero, Ibrahimovic (Juventus Turin) ;
Kobiashvili, Lincoln (Schalke 04) ;
Di Natale (Udinese) ; Klose (Werder
Brême), 3 buts.
En italique, les joueurs et les clubs éliminés.
MERCREDI 8 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Messi blessé
lait Joe Cole (38e) mais la marque
restait vierge en dépit d’un lob de
Cole qui aurait trompé à coup sûr
Valdès, trop avancé, s’il avait été
mieux dosé (43e).
Le Barça qui avait offert son visage le
plus «italien», allait devoir attendre
l’heure de jeu avant de se procurer sa
première grosse occasion. Eto’o prenait Ferreira de vitesse, s’enfonçait
dans la surface et Cech ne pouvait
bloquer son tir qu’en deux temps. Les
pièces du Mécano de Mourinho grinçaient de plus en plus. Le Portugais
d’Abramovich avait remplacé Drogba par Crespo et Duff par Gudjohnsen (60e) pour un résultat toujours
aussi décevant. Même si Crespo
avait mis à côté un centre parfait de
Joe Cole (64e). Barcelone s’était
enfin enhardi, trouvait des espaces
et l’imagination de Ronaldinho, bien
servi par Eto’o, allait faire la différence. Le Ballon d’Or 2005 résistait à
Bleu
Rouge
Drogba n’avait pas sauté assez haut
sur un centre de Paulo Ferreira (12e)
mais l’Ivoirien avait ensuite cadré sa
tête que Valdès avait parfaitement
capté (19e). En fait, les rares fois où le
Camp Nou s’était enflammé, il
l’avait fait sur deux coups de patte de
Ronaldinho, le premier sur une combinaison avec Messi (19e), le second
avec van Bronckhorst (22e). Et les
deux fois, l’intervention de Ricardo
Carvalho, même si elle n’avait pas
été orthodoxe, avait dégagé les
Blues.
La décision a été prise en moins de
cinq minutes, hier, à 19 h 15, juste
avant l’entraînement. Les joueurs
ont en effet vite convaincu leur
président d’accepter l’organisation
du 8e de finale de Coupe de France
contre PSG, le 14 mars, à 20 h 30, à
Gerland. Plus question de forfait ou
de faire jouer les jeunes du club :
c’est l’équipe qui a éliminé
Strasbourg (0-0, 5-4 aux t.a.b.,
en 16es) et Toulouse (2-1, en 32es)
qui sera alignée. « Mais c’est
vraiment plus que contraints et
forcés que nous jouerons ce match »,
a commenté Benamou, qui ne se
voyait, par ailleurs, pas aller jouer ce
match au Parc : « Je ne pouvais pas
faire ça, ni au maire de Lyon qui
nous a toujours soutenus jusque-là,
ni à notre environnement habituel,
qui n’aurait pas compris. » Mais il
s’inquiète légitimement du peu de
temps qui lui reste pour organiser le
match, d’autant que l’OL joue ce soir
(contre le PSV) et samedi (contre
Metz). Il faudra donc faire vite pour
mettre la billetterie en place,
sachant que, sauf exceptionnel
engouement, seule la tribune
Jean-Jaurès (8 200 places) sera
ouverte, ainsi que le coin de la
tribune sud habituellement réservé
aux supporters visiteurs. – C. C.
RACISME : TROIS SUPPORTERS
DU PSG CONDAMNÉS. – Trois
supporters du PSG ont été
condamnés hier par le tribunal
correctionnel de Paris à trois ans
d’interdiction de stade et à des
amendes, pour avoir introduit une
banderole raciste au Parc des Princes
le 6 février 2006 lors du match
PSG-Lens. Les deux clubs s’étaient
associés à cette occasion pour mener
une campagne antiraciste.
Abandonnant ses couleurs
habituelles, le PSG avait adopté un
maillot blanc. Des supporters, dans
la tribune Boulogne, ont exhibé une
banderole sur laquelle étaient
inscrites les mentions : « Allez les
Blancs ! NBP 88 » . Outre le
caractère ambigu du slogan, le
tribunal a retenu la signification de
la signature « 88 », correspondant à
la juxtaposition de deux lettres H (8e
lettre de l’alphabet) censée évoquer
le salut hitlérien (Heil Hitler). La
référence « NBP » renvoyant, selon
les RG, à un groupe extrémiste
parisien, « New Blood Paris » .
LARIOS ARRÊTÉ ET RELACHÉ. –
L’agent sportif Jean-François Larios,
mis en examen pour « faux, usage
de faux, complicité d’abus de biens
sociaux et recel » par le juge Landou
– chargé de l’instruction sur les
comptes de l’OM entre 97 et 99 – et
qui faisait l’objet d’un mandat
d’amener pour ne pas s’être rendu à
une convocation du magistrat, a été
arrêté le 3 mars à la sortie d’un bar
parisien où il faisait un scandale
après le vol de sa montre. L’ancien
joueur devrait comparaître, ainsi que
les 13 autres prévenus, au procès
des comptes de l’OM qui s’ouvre
lundi à Marseille.
COC : NANTES BLANCHI EN
APPEL. – Nantes avait fait appel de
la décision de la commission
d’organisation des compétitions de
le condamner à 40 000 euros
d’amende (plus le remboursement
des frais de déplacements aubois)
pour le report de Nantes-Troyes, le
28 janvier en raison de la neige.
Lundi, après une audition de vingt
minutes en présence du président
nantais, Rudi Roussillon, le FCNA a
été blanchi, sa bonne foi ayant été
reconnue. – J.-D. C.
BREST : CE NE SERA PAS REMY.
– Fortement pressenti pour
remplacer Albert Rust, remercié
lundi, au poste d’entraîneur du
Stade Brestois (L 2), Patrick Remy a
finalement refusé la proposition du
président, Michel Jestin. Ce dernier
cherche donc toujours un technicien
expérimenté. – Y. J.
DÉCÈS DE MAURICE BURLAZ. –
Maurice Burlaz, qui fut l’une des
figures de la FFF, est décédé lundi
matin, dans sa ville de
Thonon-les-Bains, à l’âge de
quatre-vingt-quatre ans. Longtemps
président du CA Montreuil qui, à la
fin des années 60, réunissait des
joueurs comme Claude Dussaud et
André Mérelle, ancien et actuel
directeur de l’INF Clairefontaine,
Maurice Burlaz participa avec
Jacques Georges et surtout Fernand
Sastre qui le fit entrer en 1981 au
conseil fédéral, à la grande réforme
du football français. Ses obsèques
auront lieu demain, à 15 heures, au
cimetière de Thonon-les-Bains.
ALLEMAGNE (24e journée,
match en retard). – HIER :
Kaiserslautern - VfB Stuttgart, 1-1.
Buts. – KAISERSLAUTERN : Hal.
Altintop (15e) ; VfB STUTTGART :
Gomez (90e + 3). À l’issue de ce
match, Kaiserslautern est 15e avec
24 points et le VfB Stuttgart 5e avec
34 points.
BELGIQUE (Coupe, quarts de
finale retour, match en retard). –
AUJOURD’HUI : Standard de Liège La Gantoise (20 h 30, TPS Foot).
Jaune
Bleu
Jaune
de notre correspondant
Le sélectionneur du Cameroun, le
Portugais Artur Jorge, dont le
contrat courait jusqu’à début juillet
2006, a annoncé sa démission hier,
dans un courrier adressé au ministre
camerounais des Sports, Philippe
Mbarga Mboua. « Vous n’êtes pas
sans savoir que l’article 2 de mon
contrat n’a pas été respecté à
plusieurs reprises, néanmoins, je ne
souhaite entamer aucune
polémique », écrit-il. Cette
disposition du contrat confiait toute
la gestion technique de la sélection
au technicien portugais. Or on sait
que le ministre des Sports s’est
souvent immiscé dans les questions
techniques, imposant notamment
Kalla avant le match retour contre la
Côte d’Ivoire (3-2) en éliminatoires
du Mondial et empêchant la
sélection de Wome pour la CAN. Un
début de polémique l’avait aussi
opposé à son employeur en raison
de fréquents retards dans le
paiement de son salaire. – G. Sa.
La Duchère PSG,
le 14 à Gerland
Drogba a déçu
BARCELONE –
Artur Jorge
démissionne
Noir
Noir
LA REVANCHE, chargée d’électricité, attendue comme l’événement le
plus important de l’année par le
Tout-Barcelone, a livré son verdict :
le Barça disputera les quarts de
finale de la Ligue des champions,
pendant que Chelsea, décevant et
qui n’a pas pris toutes ses responsabilités pour refaire son retard de
deux buts concédés à Stamford
Bridge (2-1), les regardera à la télévision. Le scénario inverse à celui de
l’année dernière. Mais les Blues, trop
avares, ils cadrent seulement
4,75 tirs par match depuis le début
de la compétition, ne pourront s’en
prendre qu’à eux mêmes. Barcelone,
qui savait à quoi s’attendre et n’avait
fait aucun secret sur son dispositif
tactique, son 4-3-3 traditionnel,
n’était sans doute pas dans son meilleur jour, mais il a fait preuve de
sérieux et n’a presque jamais été mis
en difficulté.
Son trident en attaque avec Ronaldinho, Eto’o et Messi, ce dernier rapidement remplacé par Larsson, s’est
procuré les meilleures occasions et
sa ligne de sept joueurs hérissée en
défense -quatre arrières et trois
milieux de terrain- a facilement
contrôlé les rares actions de Drogba
et Joe Cole. Même sur les coups de
pied arrêtés, le point fort de Chelsea,
Barcelone a sauté plus haut et tout
repoussé, c’est dire.
L’élimination du Barça l’an passé
avait entraîné de la part de Frank Rijkaard une profonde réflexion dans
sa recherche d’un jeu plus dense,
moins vulnérable mais toujours aussi offensif, celui que réclame le Camp
Nou. Hier soir, l’entraîneur néerlandais a privilégié l’aspect réaliste du
jeu, mais personne à Barcelone, ne
lui en tiendra rigueur. Même si le
spectacle en a pâti pendant plus
d’une heure. Le Barça a fait coup
double: le voilà en quarts de finale, et
il s’est débarrassé dans le même
temps de son plus sérieux adversaire.
Car ces deux là, Barcelone et Chelsea, qui se sont surveillés comme
chien et chat pendant toute la première mi temps, à force de se méfier,
ont fini par commettre plus de fautes
que d’actions de jeu. M. Merk,
l’arbitre allemand, sifflera vingt neuf
fois, au cours des quarante-cinq premières minutes, soit toutes les
quatre-vingt-dix secondes. Un scénario qui aurait dû convenir à Chelsea, mieux armé sur les coups de
pied arrêtés.
Mais la défense de Barcelone,
concentrée, rigoureuse, a fait bonne
garde. Et au milieu, Edmilson, auteur
du premier tir (8e), suivi d’un autre de
Motta (11e) a donné le ton. Elles
étaient partout, les deux « grandes
perches » du Barça. Sur Makelele et
sur Lampard, mais aussi prompts à la
relance, et systématiquement repliés
en défense. Et comme de son côté
Eto’o avait aussi reculé sa position,
les lignes du Barça ne laissaient que
très peu d’espace aux hommes de
Mourinho pour s’exprimer.
CAMEROUN
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour)
JUVENTUS TURIN - WERDER BRÊME : 2-1
Le cauchemar de Wiese
Menée d’entrée, la Juventus a profité d’un ballon relâché par le portier allemand pour se qualifier sur le fil.
TURIN –
de notre envoyé spécial
QUI SE PASSIONNE pour le football
et sa riche histoire, aime la Juventus
Turin, son maillot mythique et la froideur de son jeu en forme de rouleau
compresseur. Qui se montre sensible
au football fantasque, s’acoquine
volontiers avec le Werder Brême, sa
tunique bigarrée et la chaleur de son
jeu imprévisible.
Cette opposition de styles, pour ne pas
dire de philosophie, avait souri sur le
fil à ce dernier, lors de la manche aller :
la Juve menait 2-1 à la 82e minute
avant de s’incliner 2-3 dans le temps
additionnel. La Vieille Dame a lavé cet
affront, hier soir, en s’adjugeant à peu
près de la même façon ce match retour
bercé entre la raison et la déraison. Ce
double choc de cultures se sera donc
révélé aussi passionnant qu’indécis de
bout en bout.
Mais à l’issue de cet incroyable suspens, c’est la Juve qui a gagné. Elle
s’est ainsi épargnée de revivre le cauchemar de l’an passé quand elle
n’était pas parvenue à remonter son
but de retard concédé à Liverpool (1-2,
0-0, en quarts de finale). Il ne lui reste
plus qu’à clôturer sa semaine décisive
face au Milan AC, son lointain dauphin en Série A, dimanche soir.
Le Werder se souviendra longtemps de
ce mardi noir. Son rêve de se hisser en
quarts de finale dans cette épreuve
pour la première fois depuis 1989 s’est
brisé à la 89e minute quand son gardien, formidable jusque-là, relâcha un
ballon anodin que Emerson n’eut plus
qu’à pousser au fond. Le Werder aurait
pu se qualifier grâce à son jeu. Il a failli
à cause de sa défense, la moins bonne
des seize équipes de ces huitièmes de
finale (deux buts par match). A ce
niveau, cela ne pardonne pas.
La Juve a également profité de cette
petite affiche pour soigner son image
en invitant les vingt-six mille volontaires des JO de Turin. S’ils ne se comptèrent finalement qu’à douze mille,
cela permit tout de même de garnir un
stadio delle Alpi qui vit tout d’abord
Fahrenhorst devancer Trezeguet,
remis de sa cheville droite douloureuse (2e). Il vit ensuite et surtout
Micoud, déjà auteur du but de la victoire à l’aller, récidiver (13e, 0-1). Nedved répliqua vite d’une tête cadrée
(14e).
Trezeguet répond
à Micoud
Puis, le match s’emballa à l’orée de la
demi-heure. Remis de sa douleur au
genou gauche, Ibrahimovic dévissa sa
frappe (26e). Pressé par Cannavaro,
Frings faillit tromper de la tête son gardien sorti à sa rencontre. Sur le corner,
ce dernier s’autorisa un premier
exploit en repoussant la volée à bout
portant de Ibrahimovic (27e). Klasnic
plaça la sienne au dessus (29e). Klose
aurait peut être pu bénéficier d’un
penalty pour une charge dans la surface de Zebina, dont il s’agissait de la
première sortie en Ligue des champions cette saison (30e). Et ce n’était
pas fini, puisque Trezeguet rata de peu
le centre de Zambrotta (38e).
Si la Juve pesa devant, elle peina au
milieu. Les Allemands étouffèrent les
Italiens au niveau de la récupération,
Temps froid. Pelouse en mauvais état et glissante. 40 226 spectateurs. Arbitre : M. Poll (ANG).
Owomoyela
5,5
Nedved
6
LES CARTONS
4 AVERTISSEMENTS. – Juventus Turin : Nedved (61e, croc-en-jambe sur Frings), Del Piero (90e
+ 4, gain de temps) ; Werder Brême : Micoud (37e, jeu dur sur Nedved), Baumann (70e, obstruction sur Vieira).
LIVERPOOL - BENFICA (aller : 0-1)
Une attaque à l’arrêt
Liverpool doit marquer deux fois pour se qualifier. Avec des attaquants
muets depuis le début de l’année...
LIVERPOOL –
de notre envoyé spécial
RAFAEL BENITEZ savait ce qui
l’attendait, hier en conférence de
presse : comme d’habitude, une
rafale de questions sur l’efficacité de
son attaque. Le sujet a beau devenir
récurrent, il lui arrache encore un
sourire. En anglais puis en espagnol,
l’entraîneur des champions d’Europe
n’a pas beaucoup disserté. « Le gardien adverse ne sera pas toujours
l’homme du match » ; « j’ai totalement confiance en mon équipe, elle
peut marquer deux voire trois buts »,
a-t-il notamment avancé. Mais cet
ordinateur humain a déniché une
seule statistique pour appuyer son
argumentaire : « Contre Charlton
(0-0 samedi en Championnat),nous
avons tiré 21 fois au but, ce n’est
donc ni un problème de motivation
ni un problème d’occasions. »
Mais c’est LE problème de Liverpool,
roi du « clean sheet », les matches
terminés sans avoir encaissé de but
(19 victoires par 1-0 cette saison),
souvent incapable de pousser plus
loin son avantage. L’équipe de
Rafael Benitez n’a plus marqué deux
buts au cours d’un même match
depuis le 2 janvier dernier (2-2 à Bolton) et n’a plus gagné par deux buts
d’écart depuis le 28 décembre (3-1
contre Everton). Deux mois qui correspondent, aussi, à la nette baisse
de régime de Luis Garcia, laissé au
repos ce week-end.
« Si dans deux jours vous faites
encore vos gros titres sur l’inefficacité de mes attaquants mais que Sami
(Hyypiä), ou Steven (Gerrard), a inscrit le but de la qualification, ça ne
me dérangera pas », a conclu le
coach espagnol dans une pirouette
qui n’en est pas une : Gerrard est de
loin son meilleur buteur (18 réalisations toutes compétitions confondues). Ses hommes de pointe, eux,
n’ont toujours pas marqué en 2006.
Ni Crouch (buteur en sélection la
semaine passée), ni Morientes
(transparent), ni Cissé (souvent posté à droite), ni surtout Robbie Fowler.
Fowler, le recours
L’ancien prodige d’Anfield est revenu de Manchester City durant le mercato d’hiver. Remplaçant à City, il est
le recours de Liverpool et de Rafael
Anfield
Liverpool
6
4
25
Hyypiä
Finnan
Benfica
14
10
13
34
19
Xabi Alonso
Carragher
Luis Garcia
3
En direct sur Foot +
Arbitre
M. De Santis (ITA)
Kewell
Reina
23
20 : 45
7
Riise
Benitez, dont le recrutement à ce
poste (Morientes et Crouch) laisse
pour l’instant circonspect. Fowler est
le seul avant-centre à avoir touché la
cible ces dernières semaines (deux
buts refusés pour hors-jeu), malgré
une condition physique précaire.
« Je donnerais n’importe quoi pour
marquer contre Benfica, assure celui
qui totalise 171 buts sous le maillot
des Reds. Jouer enfin un match de
L. Robert 14
M. Fernandes
Morientes
ou Fowler 21
(11)
15
Nuno Gomes
Crouch ou Geovanni
(11)
8
Gerrard
cap.
Remplaçants : Dudek (g.) (1), D. Traoré
(21), Warnock (28), Hamann (16), D. Cissé
(9), Morientes (19) ou Fowler (11), Welsh.
Entraîneur : R. Benitez (ESP).
Absents : Sissoko (œil), Zenden (genou),
Agger, Kromkamp (non qualifiés).
Suspendus : aucun.
Suspendus au prochain avertissement :
Reina, Xabi Alonso, Hamann.
20
Simao
cap.
Alcides
4
Luisao
s
6
A. Petit
31
Moreet
e to
ett
to
3
16
Beto
Andersen
33
Ricardo Rocha
ou Leo (5)
Remplaçants : Quim (g.) (12), Miccoli (30),
Kariaka (17) ou Karagounis (10), Marcel (19),
Ricardo Rocha (33) ou Leo (5), Nuno Gomes
(21) ou Geovanni (11), Nelson (22).
Entraîneur : R. Koeman (HOL).
Absents : Moreira (convalescence), Manduca, Marco Ferreira (non qualifiés).
Suspendu : Nuno Assis (dopage).
Suspendus au prochain avertissement :
Nuno Gomes, Beto.
Hyypiä rétabli
L’option Geovanni ?
Légèrement touché à une cuisse contre Charlton (0-0), Sami Hyypiä va mieux et devrait
être aligné en défense. Le principal changement par rapport à l’aller concerne bien sûr
Steven Gerrard, sorti du banc à un quart
d’heure du terme à Lisbonne. Il jouera d’entrée
ce soir au côté de Xabi Alonso. En attaque,
Morientes pourrait être préféré à Fowler, qui
paierait là une condition physique encore
insuffisante. – R. D.
Ronald Koeman s’attend à subir un siège. Il
pourrait en conséquence choisir Ricardo
Rocha comme latéral gauche plutôt que le
petit Leo. Sinon, l’entraîneur néerlandais
devrait reconduire la même équipe et le même
dispositif qu’à l’aller. Avec un Robert en forme
à droite : le Français a marqué deux buts
décisifs lors des deux dernières journées de
Championnat. Deux retours importants : Miccoli et Geovanni. Le Brésilien pourrait même
suppléer Nuno Gomes en pointe. – R. D.
Ligue des champions à Anfield représente énormément pour moi. »
Fowler, trente et un ans dans
quelques semaines, n’a disputé que
cinq rencontres de Ligue des champions durant sa carrière. Et une seule
fois en tant que titulaire sous son
maillot fétiche (sur le terrain de Boavista). Il était simple spectateur la
saison passée, quand Liverpool avait
éliminé Chelsea en demi-finale de
C 1 (0-0, 1-0) : « L’ambiance dans le
stade était fantastique », se souvient-il. La magie d’Anfield a déjà
retourné des adversaires autrement
plus coriaces que le Benfica
d’aujourd’hui. À commencer par le
Benfica d’hier, éliminé trois fois (saisons 1977-78, 1983-84, 1984-85)
dans cette enceinte.
Avec Fowler, Gerrard et Carragher,
Rafael Benitez dispose à nouveau
d’une colonne vertébrale élevée
dans le quartier. C’est sur elle qu’il
compte pour perpétuer une tradition
locale : jusqu’ici, Liverpool est toujours arrivé en finale après avoir
estoqué Benfica.
Or, si l’histoire déraillait, l’entraîneur
espagnol pourrait être confronté
plus tôt que prévu aux questions qui
fâchent. Du style : pourquoi ne pas
avoir accepté le retour de Michael
Owen sur les bords de la Mersey en
début de saison ?
RÉGIS DUPONT
44 %
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir perdu
0 - 1 à l’extérieur à l’aller.
(sur 748 précédents dans les
Coupes d’Europe depuis 1955-1956)
MERCREDI 8 MARS 2006
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
1-0 : MICOUD (13e, passe de Schulz). – Côté gauche, les joueurs allemands jouent à une
touche de balle. Borowski sert Schulz qui remet immédiatement à Micoud. Le Français accélère,
s’infiltre dans la surface et trompe Buffon d’un ballon piqué du droit.
1-1 : TREZEGUET (66e, passe de Nedved). – Suite à un corner allemand, Buffon s’empare du
ballon et relance pour Del Piero. Le Juventino écarte pour Trezeguet, qui joue un une-deux avec
Nedved. L’attaquant français marque d’une frappe croisée du droit.
2-1 : EMERSON (89e). – Wiese, qui va au sol, laisse échapper le ballon. À l’affût, le Brésilien
Emerson, plus prompt que Pasanen, reprend instantanément du droit et marque.
Johan MICOUD (milieu du Werder) : « Je suis fier. On a livré deux
magnifiques batailles contre la Juve
qui est une des toutes meilleures
équipes en Europe. On n’a absolument
pas à rougir. La déception est
immense. Je n’ai même pas vu le but
d’Emerson. J’avais vu notre gardien
Wiese prendre le ballon, je pensais que
l’action était terminée, je m’étais
replacé et je ne regardais plus le ballon, quand soudain j’ai entendu le
public hurler. Je ne comprenais plus
rien. Notre gardien était très très mal
dans le vestiaire. Mais on va lui dire
que ce n’est pas grave, que la vie continue. Il avait été exceptionnel avant ce
ballon relâché. » – Y. Ri.
Bleu
LES BUTS
TURIN. – Lilian Thuram (de dos) et Johan Micoud s’y mettent à deux pour réconforter Tim Wiese (à droite). Mais, hier soir, le gardien allemand, très brillant pendant 88 minutes, était inconsolable.
(Photo Luca Bruno/AP)
Jaune
Rouge
Jaune
Remplacements. – 76e : Baumann par
PASANEN ; 82e : Klasnic par VALDEZ.
Non utilisés : Vander (g.), Jensen, Vranjes,
Leon Andreasen , Van Damme.
Entraîneur : T. Schaaf.
Fabio CAPELLO (entraîneur de la
Juventus Turin) : « Vous allez sûrement dire que nous ne méritions pas la
victoire, que nous avons eu une chance
incroyable. Mais je ne suis pas
d’accord avec vous. Je vois les choses
autrement. Oui, le gardien du Werder a
fait une grosse erreur en fin de match.
Mais combien de miracles avait-il réalisé avant ? À un moment donné, les
miracles s’arrêtent. Je n’ai jamais eu
peur, j’étais sûr que ça allait venir
parce qu’on a su attendre notre heure,
on n’a pas paniqué après l’ouverture
du score du Werder. Nous avons joué
intelligemment, contre une grande
équipe. Je savais que ce Werder allait
énormément nous embêter. C’est tout,
sauf une petite équipe. Je vous le
répète, je trouve qu’on a très bien joué.
Je ne suis pas du tout inquiet pour les
quarts de finale. Je redoute juste
l’absence de Nedved qui sera suspendu pour le match aller. »
EMERSON (joueur de la Juventus) :
« Je n’avais pas vu l’erreur du gardien
de Brême. Je ne m’étais rendu compte
de rien et puis j’ai entendu Cannavaro
me crier : « Puma, Puma (surnom
d’Emerson) regarde, le ballon est juste
à côté de toi. » J’ai alors frappé sans
réfléchir, complètement à l’instinct.
C’est le but le plus fou de ma carrière et
également le plus important. Je
n’arrive pas à y croire. Je ne pensais
pas qu’on allait y arriver ; on a tiré dix,
quinze fois au but mais le ballon ce
soir (hier soir) ne voulait pas rentrer. » – Y. Ri.
Noir
Bleu
Noir
Frings
6
F. Cannavaro
n
Klose
Emerson
Fahrenhorst
n
5
Trezeguet 5
6
5,5
6
BBuffon
uffo
Wiesse
se
Micoud Baumann
5,5
6,55
Ibrahimovic
6
cap., 6,5
Thuram
4,5
Vieira
cap., 5
Naldo
Klasnic
4,5
7
7
Borowski
Camoranesi
6,5
Zebina
Schulz
5
6
6,5
Remplacements. – 57e : Camoranesi par
MUTU ; 57e : Ibrahimovic par DEL PIERO ;
70e : Zambrotta par BALZARETTI.
Non utilisés : Abbiati (g.), Giannichedda, Blasi, Chiellini.
Entraîneur : F. Capello.
Suspendu au prochain match : Nedved.
BERNARD LIONS
ILS ONT DIT
JUVENTUS TURIN - WERDER BRÊME : 2-1 (0-1)
Zambrotta
6
pour ensuite mieux aller presser leurs
arrières. Klasnic se joua ainsi de Thuram pour tirer sur Buffon à angle fermé
(44e). Borowski expédia encore un
missile au dessus (45e). Nedved et surtout Emerson (à bout portant), se créèrent toutefois la dernière double occasion de cette première en butant sur
Wiese (45e+ 1). Passée une tête de
Trezeguet dans la niche du portier allemand (50e), Klasnic et Borowski faillirent doubler la mise (53e et 54e). C’est
dire l’habilité en contre du Werder.
Surtout que, à l’image de Vieira,
devancé par Wiese (55e), la Juve n’y
arrivait toujours pas. Capello décida
alors de jouer son va-tout en faisant
entrer Del Piero et Mutu (aux places
d’Ibrahimovic et Camoranesi, 57e).
Mais Wiese poursuivit sa démonstration en opposant son gant ferme sur
un missile de Nedved (63e). Micoud ne
parvint ensuite pas à conclure un
contre mené à une touche de balle
(65e). Ce ne fut pas le cas de Trezeguet
qui égalisa après un relais avec Nedved (66e, 1-1). Micoud, épuisé sur la
fin, botta au-dessus (68e).
Wiese repoussa encore le coup franc
de Mutu. Puis, il s’envola, avant qu’un
de ses défenseurs ne dégage sur sa
ligne (72e). Signe que l’incorrigible
Werder refusa de se contenter de
défendre, Klasnic et Borowski cadrèrent (78e et 83e). Emerson aussi, mais
Wiese veillait toujours (88e). Le portier
allemand pensait avoir réussit le
match parfait jusqu’à ce qu’il relâche
un ballon anodin. Emerson en profita
pour le pousser au fond (89e, 2-1). La
Juve revient de très loin.
6
FOOTBALL
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour)
AC MILAN - BAYERN MUNICH (aller : 1-1)
« Sortir un match énorme »
BIXENTE LIZARAZU a conscience de la difficulté qui l’attend à San Siro avec le Bayern ce soir.
Laissé sur le banc au matchaller (1-1) puis victime d’une inflammation
au niveau d’un muscle de la cuisse gauche en début de seconde
période contrel’Eintracht Francfort (le 25 février), ce quil’a contraint à
rater la réception de Hambourg (1-2, samedi), le Basque bondissant
devrait pouvoir disputer son quatre-vingt-dix-neuvième match de
Coupe d’Europe (toutes compétitions confondues) ce soir.
MUNICH –
de notre envoyé spécial
« VOTRE ENVIE est-elle accrue
par le fait qu’il s’agirait de votre
grand retour à San Siro depuis
2001 et votre victoire en Ligue
des champions (face à Valence,
1-1, 5-4 aux t.a.b.) ?
– Oui, et j’y vois un bon signe. C’est
ultra rare de pouvoir gagner une fois
la Ligue des champions, puis la Coupe
Intercontinentale. Dans la mesure où
ta vie de club représente la plus
grosse partie de ta carrière, cette victoire à San Siro reste un moment aussi
fort que celle en Coupe du monde ou à
l’Euro. Surtout que le Bayern ne pouvait pas se rater après avoir perdu en
finale en 1999 (face à Manchester
United, 1-2).
– En ira-t-il de même, mercredi
soir (ce soir) ?
– Oui ! on devra sortir un match
énorme et, pour le coup, se montrer
vraiment solide.
– Que pensez-vous de
l’AC Milan au regard du match
aller (1-1) ?
– Il m’a étonné, en fait. J’imaginais
une équipe déployant un jeu offensif
" à la barcelonaise " et on a vu une
formation jouant " à la Turinoise ".
Comme la Juventus, Milan possède
une défense qui bétonne et trois
milieux qui ne montent pas. Il forme
un mur de protection d’au moins six
joueurs à vocation défensive pure, car
je ne considère pas Seedorf comme en
étant un. Kaka organise ensuite le jeu
offensif. C’est un joueur très intéressant. Il a du ballon, une capacité à
dribbler et à pénétrer. Le système de
jeu du Milan le met sur orbite. Le Brésilien sert vraiment de transition entre
la défense et l’attaque, au sein de
laquelle Chevtchenko et Gilardino
bougent beaucoup. Bref, Milan forme
une superbe équipe de contre, on l’a
vu à Munich. Son jeu s’est exprimé à
partir du moment où il a égalisé. On
aurait d’ailleurs pu prendre un ou
deux buts de plus.
« J’aime cette montée
d’adrénaline »
– Le Bayern a-t-il raté le coche
en première période ?
– C’est vrai qu’elle a été intéressante. Mais on a totalement perdu le
contrôle du match en seconde. Milan
a super bien joué le coup tactiquement. Cette équipe est bâtie pour
mettre des contres terribles. Je me
répète, mais Milan reste finalement
une formation très italienne. Elle ne
fait pas n’importe quoi et, même si
elle a des joueurs très talentueux,
elle n’est pas offensive.
– Cela vous laisse-t-il malgré
tout un espoir ?
– Oui, mais ça ne va pas être simple.
Encaisser un but à domicile n’est pas
très, très bon. On devra marquer au
moins une fois. Maintenant, la façon
de jouer du Milan lui permet-elle de se
montrer plus efficace à l’extérieur
qu’à domicile ? Je me pose la question. Ce ne sera pas évident pour eux
non plus.
– Depuis 2001, le Bayern payet-il sur la scène continentale son
manque de concurrents en Bundesliga ?
– Je ne le pense pas. C’est pareil en
France avec Lyon. Monaco a vécu une
épopée en Ligue des champions, mais
sans régularité. En fait, tout se joue en
huitième, voire en quart de finale. Ce
cap s’avère souvent le plus difficile à
passer. Car, à partir du moment où tu
le franchis, tu prends confiance. Cela
te donne aussi le tempo pour aller jusqu’au bout. La Ligue des champions
exige un autre niveau. Même si elle
est source de frustration, tu as besoin
d’elle, tu n’attends qu’elle.
– Surtout quand, comme vous,
on se sait plus proche de la fin
que du début.
– Oui ! Je peux disputer ce match en
me disant que c’est le dernier à ce
niveau. Mais, comme j’ai gardé
l’esprit de compétition et que j’évolue
dans un club de haut niveau, chaque
rencontre est une bagarre. Je conserve
une préparation, une concentration et
une motivation identiques. Cette partie-là n’est d’ailleurs pas jouissive. Le
plaisir, je ne le chope qu’à la fin du
match, quand je sens que j’ai bien fait
mon boulot. J’apprécie alors vachement cet espèce d’apaisement. Ton
corps peut se relâcher après un gros
coup d’adrénaline. Cette plénitude est
complètement hormonale. C’est une
vraie drogue.
– Est-ce cet aspect jouissif qui
vous pousse à continuer ?
– Oui, car ce qui est lourd, c’est la
longueur de l’attente avant le match.
Le bus et tout le reste, ça m’a toujours
saoulé. Ça ne s’est pas amélioré avec
le temps ! (Rires.) Arriver au stade
deux heures avant le coup d’envoi
m’irait très bien. J’aime cette montée
d’adrénaline quand tu arrives dans le
vestiaire. Il s’agit d’un moment très
personnel de ta préparation.
« Je suis devenu
un latéral défensif »
– Saurez-vous vivre sans ça ?
– Je ne suis pas un footballeur, je suis
un sportif. Je saurai donc me passer
du football, pas du sport, qui est vital
pour moi. Après ma carrière, cela me
rendra joyeux dans ma tête et mon
corps de pouvoir continuer à faire du
sport pendant longtemps, de manière
éclectique et en pouvant profiter de
ce qu’il y a autour. Je pratiquerai le
surf avec émerveillement. C’est toute
la différence avec le haut niveau, où
tu te retrouves dans une bulle. Tu ne
vois même plus le stade.
Magath : « Je ne serais pas
surpris qu’il dise stop »
20 : 45
AC Milan
Arbitre
M. Ivanov (RUS)
MILAN –
de notre envoyé spécial
4
Bayern Munich
Sagnol
20
Seedorf
Kaladze
d
1
21
Didaa
Pirlo
9
Deisler
7
3
14
25
14
Chevtchenko C. Pizarro
cap.
11
Zé Roberto
Vogel
1
Kahhn
cap.
Ismaël
21
Avec Dida,
sans Gattuso
Lizarazu
titulaire ?
Touché à la cheville gauche à l’aller,
Dida devrait effectuer son retour, ce
soir. L’incertitude tourne autour du
nom de l’attaquant placé aux côtés de
Chevtchenko, capitaine en l’absence
de Maldini. Auteur d’un doublé devant
Empoli (3-0, samedi), Inzaghi a confirmé son retour en grande forme. Il pourrait pousser Gilardino, auteur de
quinze buts en Série A et toujours à la
recherche de son premier en Ligue des
champions, sur le banc. À noter, Vogel
devrait remplacer Gattuso, suspendu.
– B. Li.
Remis d'une contracture à une
cuisse, Bixente Lizarazu fait partie du
groupe qui s'est envolé hier matin
pour Milan. Le Basque pourrait
même débuter la rencontre, là où il
avait remporté la Ligue des champions en 2001 avec le club munichois. Zé Roberto, absent face à
Hambourg pour motif personnel,
effectuera son retour sur l'aile
gauche. Enfin Makaay, peu en
forme, sera néanmoins préféré à
Guerrero. – A. Me.
Galliani :
« Pas de révolution
à l’intersaison »
L’ancien international français Bixente Lizarazu savoure l’instant. À trente-six ans, le défenseur munichois sait
sa carrière derrière lui : « Oui ! Je peux disputer ce match en me disant que c’est le dernier à ce niveau. »
(Photo Witters/Presse Sports)
« Pippo », après avoir été considéré
comme fini pour le foot voilà
quelques mois, vient d’inscrire sept
buts lors des cinq dernières journées
de Serie A. « Je suis dans la forme de
ma vie », a-t-il assuré ce week-end.
Sept joueurs titulaires lors de la finale
victorieuse de la Ligue des champions
2003 contre la Juve avaient également démarré celle perdue en mai
dernier contre Liverpool : Dida, Nesta,
Maldini, Gattuso, Pirlo, Seedorf et
Chevtchenko. Et huit joueurs ayant
participé au succès de 2003 devraient
être alignés d’entrée contre le
Bayern : Dida, Nesta, Kaladze, Pirlo,
Seedorf, Chevtchenko, Inzaghi et Serginho.
« Qui a fait mieux que nous depuis la
saison 2002-2003 en Europe ?, lance
Galliani. On a pratiquement les
mêmes joueurs, et les résultats suivent. Aujourd’hui, on est deuxièmes
en Championnat avec le même
nombre de points que l’an passé. On a
juste devant nous une Juve extraordinaire. Et en Ligue des champions,
contre un Bayern impressionnant, on
a décroché un super nul à l’aller.
Même si on se fait éliminer par les
Allemands, le Milan restera grand. Il
n’y aura pas de révolution à l’intersaison. Bien entendu, de jeunes recrues
arriveront. Mais pas cinquante
mille... Nous supervisons plein de
jeunes défenseurs par exemple. Très
peu ont le niveau du Milan. »
Maldini, emblème du club, n’a joué
que onze matches de Championnat
cette saison à cause de genoux douloureux. « Mais je serai toujours là en
2006-2007, assure-t-il. Et même
quand je ne jouerai plus, quand mes
coéquipiers ne seront plus là, le Milan
sera toujours le Milan. Depuis vingt
ans, ce club gagne. Et ça va continuer. »
Lundi soir, Berlusconi a juré qu’Ancelotti serait toujours l’entraîneur de
son club en 2006-2007. Et même s’il
rêve d’avoir comme coach Marco Van
Basten ou Frank Rijkaard. « D’ailleurs, où voulez-vous que j’aille ?
plaisante Ancelotti. Le Real Madrid
s’est écroulé. Manchester United ?
Non, je ne suis pas intéressé… »
YOANN RIOU
ARSENAL - REAL MADRID (aller : 1-0)
Les Gunners coincent en quarts
Finir le travail
Vainqueurs du Real à l’aller, les Gunners sont en position de force pour poursuivre leur rêve européen.
C’EST LEUR FAIBLESSE et ils le
savent : depuis l’arrivée d’Arsène Wenger en 1996, les Gunners n’ont quasi
« rien » fait en Ligue des champions,
rien d’autre que deux quarts de finale,
en 2001 contre Valence (2-1, 0-1), puis
en 2004 contre Chelsea (1-1, 1-2). Au
gré de leurs échecs, marqués par
quelques savoureuses contre-performances face au Panathinaïkos ou à
La Corogne, la légèreté de leur parcours n’a cessé de contraster avec
leurs facilités en Premier League,
comme s’il ne leur était pas possible de
briller sur tous les fronts. Des décep-
tions d’autant plus grandes qu’elles
ont coïncidé avec les triomphes européens de leurs grands rivaux domestiques, Manchester United et Liverpool, champions d’Europe
respectivement en 1999 et en 2005.
Et voilà qu’Arsenal, embourbé dans le
doute et l’inconstance depuis le début
de saison, aussi rajeuni dans son effectif que distancé en Championnat (5e à
28 points de Chelsea), est réapparu au
grand jour sur la scène européenne.
Intouchable en première phase où
l’Ajax, Thoune et le Sparta Prague
n’ont pas pesé lourd, puis irrésistible à
Santiago-Bernabeu à l’aller, où il a
dominé le Real de la tête et des
épaules (1-0). Voilà donc Arsenal tout
près de son plus bel exploit en Ligue
des champions : sortir le Real et s’offrir
une nouvelle chance d’accéder au dernier carré. Pourquoi cette saison et pas
une autre ? Pourquoi cette fois, avec
les jeunes mais sans Patrick Vieira,
parti à Turin ? Et pourquoi l’année où
tout part à vau-l’eau en Championnat ?
Ne pas trembler
Même Thierry Henry prétend ne pas
avoir d’explication rationnelle, à
moins que la réponse ne se trouve du
côté d’Anfield et du Liverpool version
2005, la magie tout simplement. À
l’aller, à Madrid, tout fut pourtant
clair : le Real a été mangé, statique,
trop vite résigné, vaincu par le mauvais
soir de Zidane, de Guti ou de Roberto
Carlos, pris dans un étau dont il n’a pu
sortir. Le temps d’un match, Senderos,
Fabregas, Reyes, Eboué, Touré et toute
la génération montante d’Arsenal ont
assumé ensemble, quand il fallait et
comme il le fallait, avec Henry pour
conclure et un regret pour finir : ne pas
avoir marqué un ou deux buts supplémentaires.
Pourtant, rien n’est fait. Les Gunners
ont beau sortir d’une victoire clinquante à Fulham (4-0), il leur reste à ne
pas trembler. Gilberto Silva a dressé la
liste des pièges à éviter : « Ronaldo a
beau être critiqué par son public et par
la presse, il restera le plus dangereux
car il est le plus intelligent. Puis il ne
faudra pas prendre des risques inconsidérés ou estimer que le boulot est en
partie achevé. Il faudra s’imposer
comme le patron du terrain. » Si Arsenal fait tout ça et si, en plus, comme le
pressent Wenger, le Real ne parvient
pas à profiter de l’étroitesse du terrain
de Highbury pour ajuster sa technique
Le dilemme Ronaldo
La « vieille garde espagnole » presse Lopez Caro de laisser le Brésilien sur le banc. Mais comment s’en passer ?
MADRID –
de notre correspondant
TOUT LE MONDE SE POSE des questions
existentielles. Des interrogations sur l’amour,
le travail, les enfants… Mais, quand on
s’appelle Juan Ramon Lopez Caro, qu’on est
l’entraîneur temporaire du Real Madrid et
qu’on a devant soi un match à Highbury face à
Arsenal, l’alternative est simple : avec ou sans
Ronaldo ?
Ce huitième de finale retour apparaît décisif
pour le Real comme pour Lopez Caro, surtout
après le revers (0-1) de l’aller, l’élimination de
la Coupe du Roi et les 10 points de retard sur le
Barça en Liga. Non pas que l’entraîneur puisse
imaginer poursuivre son aventure sur le banc
au-delà du mois de juin mais en raison de
l’image qui lui collera à la peau après ce
« stage » de haut vol : celle d’un coach faible
ou celle d’un être fort, insensible aux pressions.
Son choix d’aligner ou non Ronaldo dans son
équipe première face aux hommes d’Arsène
Wenger dépassera largement le simple critère
sportif. Il désignera ni plus ni moins qui des
Espagnols ou des « galactiques » a pris le pouvoir au sein du vestiaire.
Les Espagnols
contre les étrangers
Car là se trouve le problème de fond de ce Real
Madrid qui se dirige vers sa troisième saison
sans trophée. La fracture entre les principaux
joueurs, déjà sensible auparavant, est apparue
en pleine lumière depuis la démission de Florentino Pérez de son poste de président. Pérez
avait laissé entendre que certains d’entre eux
étaient les responsables des problèmes du
club, qu’il avait été « déçu par leur comportement », et notamment par cette image pathétique de Raul et Salgado assis sur le banc, qui
saluaient mollement (voire avec indifférence)
l’ouverture du score sur la pelouse de Majorque
(1-2), vingt-quatre heures avant l’annonce du
départ du président.
Le lendemain de la démission, Raul demandait
les noms de ceux que visait Florentino Pérez…
Pourtant, pour beaucoup, les coupables sont
connus. Ce sont les membres de ce qu’on
appelle ici la « vieja guardia » (la vieille garde),
c’est-à-dire ce groupe de joueurs espagnols qui
faisait la loi du temps de l’« ancien régime »
(sous le mandat du président Lorenzo Sanz).
Hierro et Morientes ne sont plus là… Mais Raul
est le capitaine et Guti son adjoint. Helguera et
Salgado sont à leurs côtés. Ceux-là n’ont
jamais apprécié la politique de Florentino
Pérez. Ils n’ont pas aimé la concurrence ni la
publicité faite autour d’autres joueurs qu’eux.
En un mot, ils ont toujours « les galactiques en
travers de la gorge » et n’ont eu de cesse de
miner de l’intérieur le projet de Florentino
Pérez.
Parce qu’il avait poussé vers la sortie son ami
Fernando Morientes, Ronaldo est sûrement le
galactique qui a le plus souffert de la haine des
anciens. Et c’est donc celui qui paye le plus cher
aujourd’hui leur désir de revanche. Même s’il
est difficile de donner un véritable crédit aux
délectations de la presse barcelonaise qui affirmait, hier, que Ronaldo et Guti en étaient
même venus aux mains, personne ne peut nier
la forte tension qui agite le vestiaire. Blessé à
cinq reprises en cinq mois, l’attaquant brésilien
ne peut plus faire taire aussi facilement ses
détracteurs en inscrivant la majorité des buts
de l’équipe. De plus, ses déclarations malheureuses à l’encontre du public, la veille du match
aller face à Arsenal, l’ont énormément desservi. Et Raul en a profité.
Écarté du groupe, samedi, pour le derby madrilène face à l’Atletico (2-1), Ronaldo est monté
dans l’avion qui s’est posé à Londres, hier. Mais
personne ne sait quel sort lui réservera Lopez
Caro. Même chose pour Robinho et Cicinho,
eux aussi jugés indésirables par la vieille garde.
FRÉDÉRIC HERMEL
PAGE 6
aux petits espaces, alors Arsenal
devrait passer.
En dépit des défaites qui ont accompagné son équipe cette saison, c’est dans
cet état d’esprit hyper positif
qu’Arsène Wenger a achevé sa conférence de presse : « On a fait plus de la
moitié du travail, à nous de le terminer
en étant bons, estime le manager
d’Arsenal. Contre le Real, bien jouer
c’est bien défendre, mais il faut également être bon avec le ballon afin de
leur poser des problèmes. On est déterminés. » Déterminés comme toute
l’Angleterre, qui n’imagine pas qu’une
telle opportunité se présente de sitôt.
Avec un but d’avance, il est probable
que le Real laisse des espaces à Thierry
Henry. Et avec un moral gonflé par
l’enthousiasme de Wenger, les Gunners semblent effectivement en pôle.
S’ils le restent, ils continueront
d’entretenir leurs rêves les plus fous :
gagner enfin la Ligue des champions
pour conserver un espoir de la disputer
la saison prochaine dans leur nouveau
stade, et convaincre ainsi Thierry Henry que cette équipe est encore digne de
lui et de ses rêves de gloire.
RÉGIS TESTELIN (avec A. H.)
91%
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir gagné
1 - 0 à l’extérieur à l’aller.
(sur 399 précédents dans les
Coupes d’Europe depuis 1955-1956)
DEPUIS L’ARRIVÉE D’ARSÈNE Wenger, à l’automne 1996, les Gunners ont participé
huit fois à la Ligue des champions mais n’ont jamais réussi à franchir le cap des quarts de
finale. Voici le détail.
2004-05. – Éliminé en huitième de finale par le Bayern Munich (1-3, 1-0).
2003-04. – Éliminé en quart de finale par Chelsea (1-1, 1-2).
2002-03. – Éliminé en 2e phase de poules par Valence et l’Ajax Amsterdam.
2001-02. – Éliminé en 2e phase de poules par La Corogne et le Bayer Leverkusen.
2000-01. – Éliminé en quart de finale par Valence (2-1, 0-1)
1999-2000. – Éliminé en première phase de poules par le FC Barcelone et la Fiorentina (reversé en C 3, il perdra en finale contre Galatasaray, 0-0 a.p., 1-4 aux t.a.b.).
1998-99. – Éliminé en 1re phase de poules par le Dynamo Kiev et le Panathinaïkos.
Highbury
20 : 45
Arsenal
16
Flamini
9
Reyes
20
Senderos
d
15
Fabregas
1
Leehmann
Le
ehma
hma
28
K. Touré
27
Eboué
En direct sur Foot +
( 19 h 45, heure locale)
Arbitre : M. Michel (SLQ)
19
Gilberto
Silva
Real Madrid
23
Beckham
14
Henry
cap.
13
Hleb
8
Ljungberg
Remplaçants : Poom (g.) (21), Djourou (36),
Diaby (2), Bergkamp (10), Pires (7), S. Larsson (29), Lupoli (41).
Entraîneur : A. Wenger .
Absents : Van Persie (doigt de pied), Sygan
(adducteurs), Clichy, A. Cole (pied), Lauren
(genou), S. Campbell (cheville), Adebayor
(non-qualifié).
Suspendus : aucun.
Suspendus au prochain avertissement :
Reyes, K. Touré.
8
Baptista
11
Cicinho ou
Salgado (2)
14
15
Guti
Br
cap. Raul Bravo
1
Casilla
asillaas
as
9
4
Ronaldo ou
16
Sergio
Cassano
Gravesen Ramos
(19)
5
3
Roberto
Zidane
Carlos
Remplaçants : Diego Lopez (g.) (13), Mejia
(24), Salgado (2) ou Cicinho (11), Helguera
(6), Ronaldo (9) ou Cassano (19), Raul (7),
Robinho (10).
Entraîneur : J. -R. Lopez Caro.
Absents : Diogo, Pavon (choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Suspendus au prochain avertissement :
Diogo, Beckham.
On prend les mêmes
En 4-4-2
Arsène Wenger devrait aligner la
même équipe qu’au match aller, dans
la même formule en 4-5-1, avec trois
milieux récupérateurs Hleb, Gilberto
Silva et Fabregas, et deux milieux
excentrés, Ljungberg à droite et Reyes
à gauche. Bergkamp devrait donc rester sur le banc au côté de Robert Pires,
toujours remplaçant. Pas de changement en défense, plutôt hermétique
ces derniers temps. – A. Ha.
Après avoir constaté combien son système 4-1-4-1 avait été malmené par la
tactique de Wenger au match aller,
Lopez Caro a décidé d’un changement
pour la rencontre d’Highbury. Guti
viendra prêter main forte à Gravesen
dans la récupération et Zidane devrait
se décaler légèrement vers le côté
gauche, Baptisa devant apporter un
peu plus de muscle au milieu de
terrain. – F. He.
MERCREDI 8 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Remplacants : Rensing (g.) (22), Lahm (21)
ou Lizarazu (69), Jeremies (16), Scholl (7),
Salihamidzic (20), Schweinsteiger (31),
Guerrero (33).
Entraîneur : F. Magath.
Absents : Santa Cruz (convalescent), Karimi
(cheville), Hargreaves, Ottl,Görlitz, dos Santos
(choix de l'entraîneur).
Suspendu : aucun.
Suspendu au prochain avertissement :
aucun.
(sur 542 précédents dans les
Coupes d’Europe depuis 1955-1956)
Bleu
Rouge
Jaune
Remplaçants : Kalac (g.) (16), Ambrosini
(23), Costacurta (5), F. Inzaghi (9) ou Gilardino (11), Jankulovski (18), Rui Costa (10) et
Simic (17).
Entraîneur : C. Ancelotti.
Absents : Cafu (ménisque), Maldini (tendinite), Amoroso, Fiori (g.) et Marzoratti (choix
de l’entraîneur).
Suspendu : Gattuso.
Suspendu au prochain avertissement :
aucun.
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir fait match nul
1 - 1 à l’extérieur à l’aller.
Jaune
Lahm ou
Lizarazu (69)
Stam
79 %
Noir
Bleu
31
26
10
F. Inzaghi ou
Makaay
Lucio
u
13
6
22 Gilardino
(11)
Ballack Demichelis
Kakà
13
Nesta
Noir
COSTACURTA : 39 ans. Maldini :
37 ans. Cafu : 35 ans. Serginho :
34 ans. Stam et Rui Costa : 33 ans.
Inzaghi et Dida : 32 ans. Chevtchenko, Seedorf et Nesta : 29 ans.
« Oui, et alors ?, clame Adriano Galliani, l’administrateur délégué du
club. On ne regarde pas la carte
d’identité des joueurs. Beaucoup prétendent que nous sommes une équipe
de vieux, mais c’est faire injure à tous
ces garçons qui ont tant apporté au
football et au Milan. Costacurta était
titulaire lors des trois ou quatre derniers matches de Championnat. Eh
bien, il a été excellent. On lui a proposé de signer un an de plus chez
nous. »
L’AC Milan est-il en fin de cycle ?
C’est la question à laquelle doivent
répondre à chaque interview les
joueurs et les dirigeants rossoneri.
« Mais pas du tout ! Absolument
pas… » Silvio Berlusconi, le chef du
gouvernement italien et patron du
club lombard, a mis les points sur les
« i ». « Regardez Filippo Inzaghi,
insiste le propriétaire du Milan. Il
n’est plus tout jeune, il a connu de
graves blessures. Mais à chaque fois,
il est revenu plus fort. Et maintenant,
il marque but sur but. »
2
Serginho
BERNARD LIONS
(avec ALEXIS MENUGE)
Les joueurs qui ont enlevé la C 1 en 2003 sont
presque tous encore là. Et l’AC Milan n’est pas
pressé de tourner la page.
En direct sur Foot +
27
monde. Je ne veux pas pour autant
battre des records de longévité et
déborder en boitillant. Il y a donc
beaucoup de chances pour que le
Bayern constitue ma dernière expérience. C’est la chose la plus envisageable à mes yeux. Après, j’entamerai
ma reconversion. Ma deuxième vie
sera la plus grande partie de mon
existence. »
Le Milan
aime l’ancien
« JE SUIS PLUS QUE SATISFAIT de la saison de Liza. Depuis le début de
l'année 2006, il enchaîne les prestations excellentes. À présent, Lizarazu et Lahm se
disputent le poste d'arrière gauche. Je fais en sorte que chacun y trouve son compte.
L'un (Lahm) est un plus offensif alors que l'autre (Liza) mise davantage sur le travail
défensif. Bixente fait actuellement partie des joueurs cadres du Bayern. Pour nous,
c'était une chance qu'il n'ait pas réussi à être heureux à Marseille (rires), car chez
nous, il a convaincu tout le monde. Nous avons pris une décision excellente en
décidant de le reprendre. Au printemps, nous allons discuter et demander à Liza s'il
veut poursuivre une année supplémentaire. À son âge (36 ans), c'est surtout une
question de motivation.Je ne serais pas surpris qu'il dise stop. » – A. Me.
San Siro
– Avez-vous déjà fixé la date de
votre retraite ?
– Je reste concentré sur ces trois derniers mois, puis je verrai. Ils ne vont
pas changer mon physique du jour au
lendemain. J’ai évolué dans mon jeu.
J’accepte l’idée de ne plus faire les
allers-retours et les percussions
comme il y a cinq ans. Je gère désormais mon énergie en essayant de
demeurer indispensable. Bref, je suis
devenu un latéral défensif.
– Regrettez-vous de ne pas
avoir quelques années de moins
pour disputer la Coupe du
monde en Allemagne ?
– Je ne crois pas aux belles histoires à
l’américaine. J’ai goûté et gagné ce
qu’il y avait de plus beau. Quand je
suis parti du Bayern, je ne pensais pas
y revenir six mois après. J’avais déjà
vécu beaucoup d’expériences, mais
pas celle-ci. Je suis parvenu à repousser les limites et à rebondir à Munich
en réussissant le doublé et à prolonger un an. J’ai gagné mon pari. Ce
n’était pas à la portée de tout le
7
FOOTBALL LIGUE 1 (25 journée, match en retard)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
METZ - NANCY : 0-0
Nancy retarde Metz
HIER
Metz - Nancy ..................... 0-0
Faute de réalisme, les Messins abandonnent deux points dans leur course au maintien.
METZ –
de notre correspondant
permanen
PAS SATISFAITS, mais pas complètement déçus non plus. Les Messins ont quitté hier soir le Stade
Saint-Symphorien avec un sentiment
mitigé. Ils avaient annoncé que seule
la victoire serait belle. Face à des
Nancéiens conformes à leur image
d’équipe difficile à bouger, ils ont
tenté, jusqu’au bout, d’arracher les
trois points. Dans la course au maintien, ils en ont laissé échapper deux.
Mais ils conservent quand même une
dynamique intéressante. Metz se
rendra samedi à Lyon avec cinq
points de retard sur Troyes, le premier rescapé. Mais aussi avec la
confiance d’une équipe qui reste sur
cinq sorties sans défaite face à des
pensionnaires de la première partie
du tableau. Qui sait s’il ne faudra
pas, le 13 mai prochain, se souvenir
de la parade effectuée par Wimbée,
hier, dans les arrêts de jeu ? « Par
rapport à ce que l’équipe a donné, je
me devais de rester vigilant, justifia
le gardien messin. Il y a quelques
temps, nous aurions peut-être perdu
0-1 ce genre de match. Cela nous
était arrivé, notamment, contre Bordeaux ou Saint-Étienne.
eu deux ou trois opportunités de
marquer. Par rapport à ce que l’on a
donné, il n’y a pas de regrets à
avoir. »
Wimbée n’accable pas ses attaquants. Youla a pourtant manqué de
promptitude face au but. Blessé
toute la semaine dernière, le Guinéen manqua peut-être de jus. En
tout cas, Da Costa lui enleva des
pieds un ballon brûlant (23e). Puis,
Diakhaté venait le contrer au coin
des six mètres (42e). Plus tard, alors
nu à tirer. Sans cadrer (57e). Ce décalage démontrait une utilisation des
couloirs plus rationnelle des Grenats. Comme contre Monaco (2-1),
Joël Muller avait dû remanier son
schéma tactique à la mi-temps, afin
de donner plus de poids aux offensives de son équipe. Samedi, il avait
changé un milieu (Djiba) pour un
attaquant (Tum). Hier, c’est un
défenseur (Bong) qui dût céder sa
place à un milieu (Djiba). « Nous
avons parfois senti Nancy proche de
que le centre d’Obraniak avait lobé
Puygrenier, son garde du corps, Youla tergiversait : son contrôle de la
poitrine lui était alors fatal (61e).
Avec un brin de chance, il aurait pu
être le héros mosellan de la soirée.
Mais sa tête, à la réception d’un coup
franc de Proment qu’il avait luimême obtenu, rasa le poteau gauche
de Bracigliano (56e).
Youla ne saurait être le seul responsable de l’inefficacité messine. Bien
lancé par Tum, Obraniak était parve-
la rupture mais devant le but, nous
avons manqué de lucidité pour faire
sauter le verrou », regretta l’entraîneur messin. Dans un match fermé
comme peut l’être un derby, il ne fait
jamais bon de rater autant d’occasions. Sur ce plan-là, les Nancéiens
n’auront pas trop de regrets. À part le
tir vicieux de Gavanon stoppé par
Wimbée dans les arrêts de jeu, ils
avanceront les essais de Kroupi (14e
et 18e) et la frappe puissante mais
pas bien méchante de Zerka (80e).
Nancy a enchaîné un sixième match
à l’extérieur sans défaite.
Les fines bouches diront que deux
nuls suivent quatre victoires. Pablo
Correa, lui, se réjouira du 40e point
glané par son équipe. En l’emportant
à Metz, elle aurait pu pourtant chiper
la septième place au Paris-SG. Mais
les fans de l’ASNL ne doivent pas
désespérer. Paris sera samedi à Picot
et Nancy, aussi, a de la réserve.
RAPHAËL RAYMOND
Nancy en bloc
METZ - NANCY : 0-0
Temps frais. Pelouse difficile.18 324 spectateurs. Arbitre : M. Colombo.
Chrétien
6
Obraniak
B. Gavanon Da Costa
5
6
5
Tum Zerka
5
4,5
Wiimbée Medjani
W
acigliian
acigl
anoo
ed
Proment
Andre Luiz Diakhaté Braciglia
Youla
6,5
6
cap., 6
cap., 5,5
Silva
6
4,5 Kroupi
5
6
Bérenguer Puygrenier
Borbiconi
Ouadah
6
5
6,5
5
Brison
Alioui
5
5
ILS ONT DIT
Remplacements. – 49e : Kroupi par CAMERLING ; 90e + 3 : Zerka par LÉCLUSE.
Non utilisés : Sorin (g.), Chouleur, Rudolf.
Entraîneur : P. Correa.
LES CARTONS
2 AVERTISSEMENTS. – Metz : Ouadah (60e, contestation) ; Nancy : Da Costa (80e, charge irrégulière sur Tum).
Kroupi n’est pas verni
LIGUE 2 (24e journée, match en retard)
METZ. – Stéphane Borbiconi (à droite) tacle ici Eli Kroupi. L’attaquant nancéien a fait souffrir la défense messine mais a finalement dû
quitter le terrain sur blessure. (Photo Jean-Christophe Verhaegen/AFP)
COUPE DE L’UEFA (8es de finale aller, demain)
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
AUXERRE
PARIS-SG
Lachuer, absent lors des trois dernières
rencontres à cause d’un hématome sur
le pied droit, a repris l’entraînement
avec ballon, hier. Jaurès, qui souffre
d’une lésion ligamentaire au pouce
gauche (il a joué avec une attelle à
Troyes, 1-1), pourrait être opéré dans
les prochains jours. – J.-P. G.
Réunionnite aiguë
Pas de surprise, hier, au Camp des Loges, pour la reprise, deux jours après la claque
reçue par la réserve de l’OM (0-0). Crise oblige, tout a commencé par une réunion
entre Guy Lacombe et ses joueurs. Puis le coach s’en est allé au bout de dix
minutes, laissant les joueurs à leurs responsabilités et à leurs mises au point pendant quarante minutes, une démarche qu’il attendait d’eux depuis un certain
temps. Tout le monde était là sauf Mendy (bronchite), sévèrement mis en cause
par M’Bami sur son manque d’implication et son manque de respect des consignes
(voir L’Équipe d’hier).
L’intervention du Camerounais dans ces colonnes, où il regrettait que les
consignes du coach ne soient pas appliquées, a diversement été appréciée. Il faudra désormais attendre samedi et le déplacement à Nancy pour découvrir les premiers effets du projet commun mis en place par les joueurs. Sous l’ère Halilhodzic,
aucune d’entre elles n’avait eu le moindre effet sur la dynamique de groupe et
n’avait permis de solidariser les différents clans qui perturbent ce groupe. L’aprèsmidi s’est achevée sous la pluie : footing et musculation pour les titulaires de
dimanche, sauf Yepes resté aux soins, petite opposition pour les autres. – R. Te.
LENS
Frau (cuisse) et Gillet (gastro), qui
étaient absents ce week-end à Nice,
sont de nouveau opérationnels.
Demont, qui souffre d’une entorse du
gros orteil, se contente de vélo et de
soins. – H. W.
MONACO
Vieri, qui s’est blessé (grosse entorse à
une cheville) en sélection, n’est tou-
Bastia passe en tête
Temps froid et pluvieux. Terrain souple. 5 190 spectateurs. Arbitre : M. Biton. But :
Ghisolfi (50e). Avertissements. – Reims : Baldé (38e, jeu dur sur Née), Baleguhe (59e,
charge sur Lorenzi), Delmotte (80e, croc-en-jambe sur Meslin) ; Bastia : Matingou
(45e, tacle par derrière sur Baldé).
REIMS : Weber - Truchet, Barbier, Delmotte (cap.), Giraudon - S. Didot, Balde
(Bonnal, 56e), Ielsch (N’Zigou, 76e) - Feret - Lundblad, Baleguhe. Entraîneur : Th.
Froger.
BASTIA : Penneteau - Marester, Maire, Lorenzi, Haas - Diane (Bensaaba, 85e),
Ghisolfi, Matingou, André (cap.) - Née, Meslin (Barthélémy, 90e+ 1). Entraîneur :
B. Casoni.
LANCÉ DANS SON SPRINT vers la
Ligue 1, Bastia était venu en Champagne pour prendre des points. Il en
est reparti avec la victoire, ainsi que,
plus important, avec le fauteuil de leader de la Ligue 2. À égalité de points
(50) avec Sedan, les Bastiais prennent
la tête à la faveur d’une meilleure différence de buts. L’équipe locale, qui
enchaînait par un deuxième rendezvous à domicile en quatre jours, a vite
subi la main-mise insulaire sur le jeu,
grâce à une bonne conservation de
balle. Weber devait sortir avec autorité
devant Meslin (7e). Puis, les Rémois
rééquilibraient les débats par quelques
coups de boutoir, conclus par Didot,
au-dessus (31e), et surtout par Feret,
sur la transversale (45e). Cependant,
les Corses allaient frapper fort après la
pause. L’auteur du coup de canon dans
la lucarne de Weber se nommait
TROYES
À l’arrêt depuis la mi-décembre,
Drouin va devoir patienter encore trois
semaines avant de reprendre l’entraînement. L’IRM de contrôle qu’il vient
de subir a en effet révélé que sa déchirure musculaire à la cuisse droite
n’était pas totalement cicatrisée. – J.P. K.
CFA (matches
en retard)
REIMS - BASTIA : 0-1
REIMS-BASTIA : 0-1 (0-0)
jours pas revenu en Principauté.
L’international italien a choisi de se
soigner à Milan. Gaël Givet, blessé en
fin de match à Metz (tendon Achille), a
repris un travail spécifique. Il semble
sur la bonne voie et pourrait retrouver
le groupe contre Sochaux. Zikos (dos et
adducteurs), lui, continue les soins. –
E. Ba.
Ghisolfi, servi par Née (50e). Restait
alors à s’opposer aux vagues d’assauts
rémoises. Ce à quoi s’employait le nouveau leader, aidé par un grand Penneteau, qui faisait échec à Ielsch (58e),
Feret (69e) puis était encore suppléé
par un de ses montants sur un coup
franc de Bonnal (85e). – G. K.
Jean-Pierre CAILLOT (président
de Reims) : « Nous avons livré un bon
match. Il n’y a aucun reproche à faire
aux joueurs. Il faut savoir accepter la
défaite, même si elle est injuste eu
égard aux efforts consentis ce soir. »
Bernard CASONI (entraîneur de
Bastia) : « C’est une victoire difficile,
obtenue grâce à un super état d’esprit.
Nous avons su faire preuve d’une mentalité irréprochable pour tenir et nous
avons été récompensés par le culot
d’un jeune (Ghisolfi) qui nous rapporte
trois points et la place de leader. » –
G. K.
HIER
Reims - Bastia ............................. 0-1
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
10 mars, 20 h 30 : Bastia-Sète, BrestLaval, Caen-Dijon, Grenoble-Clermont,
Gueugnon-Istres,Le Havre - Guingamp,
Montpellier-Sedan ; 20 h 35 : Châteauroux-Lorient (Eurosport) ; dimanche
12 mars, 15 h 15 : Créteil-Reims
(Eurosport) ; lundi 13 mars, 20 h 30 :
Amiens-Valenciennes (Eurosport).
1. Bastia
2. Sedan
3. Valenciennes
4. Lorient
5. Dijon
6. Créteil
7. Caen
8. Le Havre
9. Montpellier
10. Gueugnon
11. Grenoble
12. Reims
13. Guingamp
14. Istres
15. Châteauroux
16. Amiens
17. Brest
18. Clermont
19. Laval
20. Sète
BUTEURS. – 1. Lesage (Le Havre),
14 buts ; 2. M’Bodji (Créteil),
13 buts ; 3. K. Traoré (Le Havre),
12 buts ; 4. Savidan (Valenciennes),
10 buts. 5. Meslin (Bastia) ; Fouret
(Clermont) ; Akrour (Grenoble) ; Bourhani (Lorient) ; Heitzmann (Reims, 9,
puis Valenciennes), 9 buts ; 10. André
(Bastia) ; Samson (Caen) ; Buengo
(Clermont) ; Boutabout (Sedan) ;
Dufresne (Valenciennes), 8 buts.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
50 28 14 8 6 39
50 28 13 11 4 38
47 28 12 11 5 35
45 28 12 9 7 33
43 28 11 10 7 31
42 28 10 12 6 36
41 28 10 11 7 35
39 28 9 12 7 35
39 28 10 9 9 26
37 28 8 13 7 19
36 28 9 9 10 26
34 28 7 13 8 22
33 28 7 12 9 20
33 28 8 9 11 26
32 28 7 11 10 33
31 28 6 13 9 25
31 28 7 10 11 25
31 28 8 7 13 25
27 28 7 6 15 24
17 28 3 8 17 22
c.
—
22
24
23
22
24
21
27
30
28
26
30
19
21
37
36
29
31
42
39
44
Diff.
—
+17
+14
+12
+11
+7
+15
+8
+5
-2
-7
-4
+3
-1
-11
-3
-4
-6
-17
-15
-22
GROUPE A. – AUJOURD’HUI : Lesquin (7) - Wasquehal (18) (16 heures)
(13e journée) ; Vauban-Strasbourg
(16) - Auxerre B (1) (20 heures) (19e
journée) ; Schiltigheim (17) - Lille B
(11) (20 heures) (16e journée).
GROUPE B. – AUJOURD’HUI : Gap
(15) - Racing CF 92 (17) (19 heures)
(15e journée) ; Agde (7) - Montpellier B
(10) (20 heures) (6e journée).
GROUPE C. – AUJOURD’HUI : SaintÉtienne B (10) - Poitiers (17) (15
heures) (18e journée) ; Luzenac (9) Bordeaux B (11) (20 heures) (18e journée) ;
Rodez (2) - Brive (13) (20 heures) (15e
journée).
GROUPE D. – AUJOURD’HUI :
Sainte-Geneviève-des-Bois (17) Guingamp B (2) (15 heures) (18e journée) ; Bois-Guillaume (9) - Rouen (4)
(16 h 30) (18e journée) ; AS Vitré (10) Rennes B (3) (19 heures) (19e journée) ;
Quevilly (15) - Pacy-sur-Eure (8) (20
heures) (18e journée).
LILLE - FC SÉVILLE
Tavlaridis suspendu
POUR AFFRONTER Séville demain, Tavlaridis, suspendu, sera remplacé en
défense centrale par Plestan. À gauche, Tafforeau, qui souffre des adducteurs,
laissera peut-être la place à Vitakic. Debuchy (dos) et Odemwingie (cuisse)
sont, eux aussi, incertains mais Keita, suspendu face au Mans (4-0), et Fauvergue sont prêts à assurer la relève. Makoun, lui aussi suspendu en Championnat, revient. Hier matin, les Lillois se sont entraînés au domaine de Luchin à
Camphin-en-Pévèle, où ils se retrouveront cet après-midi pour une dernière
séance à huis clos. – M. Bo.
L’équipe probable : Sylva – Chalmé, Plestan, Schmitz, Vitakic ou Tafforeau – Dumont (cap.), Makoun – Keita, Bodmer, Dernis – Fauvergue ou
Odemwingie.
FC BALE - STRASBOURG
Devaux blessé
JEAN-CHRISTOPHE DEVAUX s’est blessé, hier, lors de la dernière action de
l’entraînement matinal. Souffrant d’une élongation à la cuisse gauche, il est
forfait pour le court déplacement à Bâle (demain à 20 h 15). Pour ces retrouvailles sous le signe de la revanche avec une équipe qu’il avait battue, au stade
Saint-Jacques, lors de la phase de poule (2-0), le Racing sera également privé
de Johansen (gastro) et Boka, renvoyé en CFA après être arrivé très en retard à
l’entraînement. Un groupe de dix-neuf joueurs s’entraînera une dernière fois à
Bâle en fin d’après-midi. « Cette fois, les Suisses ne nous prendront plus de
haut. Ce sera beaucoup plus difficile », a prédit Jacky Duguépéroux, l’entraîneur strasbourgeois. – J.-M. B.
L’ éq uip e p ro b abl e : P uy de bo is – Der of f, H a gg ui , K a nt é,
Abou – Loué – Abdessadki, Hosni, P. Farnerud, Le Pen – A. Farnerud. Entraîneur : J. Duguépéroux.
MARSEILLE - ZÉNITH SAINT-PÉTERSBOURG
Une défense à 5 ?
JEAN FERNANDEZ A PROFITÉ de ce week-end imprévu pour faire travailler
physiquement ses joueurs. Il dispose d’un groupe étoffé mais tout de même
amputé de quelques pièces maîtresses suspendues comme Cana, ou non qualifiées comme Pagis et Maoulida. Bonnissel souffre toujours des côtes et ne
pourra faire partie du groupe. Compte tenu de la qualité des deux attaquants
internationaux du Zénith, l’entraîneur marseillais a sous-entendu qu’il pourrait jouer avec trois défenseurs dans l’axe. Lamouchi doit rentrer. Nasri devrait
assurer avec Ribéry l’animation offensive derrière Niang. Mais rien ne dit que
quelques-uns des jeunes qui ont arraché le nul à Paris ne seront pas sur le
banc. – H. F.
L’équipe probable : Barthez – Ferreira, Beye, Dehu, Meïté, Taiwo – Lamouchi, Oruma, Nasri – Niang, Ribéry.
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VOTEZ AVANT LE 9 MARS, MINUIT
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
BRACIGLIANO (6) : mitraillé de projectiles venus du public, en seconde
période, il sut garder son calme.
CHRÉTIEN (6) : à l’aise techniquement, il a fait régner l’ordre dans son
couloir.
DA COSTA (6) : pour son premier
derby, il n’a pas été impressionné.
DIAKHATÉ (6) : il affirma son autorité
par quelques jaillissements nets.
PUYGRENIER (6,5) : opposé à Youla,
il a montré qu’il était sans doute l’un
des défenseurs les plus vifs de L 1.
BRISON (5) : contre-attaquant né, il
sut d’abord dévorer les espaces qui se
présentaient. Moins percutant après le
repos.
ANDRÉ LUIZ SILVA (5) : il a imposé
un défi physique terrible à Ouadah.
B. GAVANON (5) : un peu émoussé, il
a pourtant failli marquer dans les
arrêts de jeu.
BÉRENGUER (6) : son positionnement à gauche a perturbé ses centres
mais certainement pas son activité.
ZERKA (5) : toujours aussi généreux,
il n’a pas eu l’occasion de briller.
Relayé par LÉCLUSE (90e + 3).
KROUPI (6) : en jambes, il réalisa une
première période intéressante. Mais la
poisse l’a rattrapé : une mauvaise
réception l’a obligé à sortir (49e).
CAMERLING assura une succession
discrète. – R. R.
Bleu
WIMBÉE (6,5) : en fin de saison, il faudra peut-être se souvenir de son arrêt
décisif dans les arrêts de jeu.
ALIOUI (5) : arrivé en janvier, il a vite
eu recours aux ingrédients du derby.
Des interventions à la limite, du punch
aussi. Un peu carbonisé, il céda sa
place à GUEYE (83e).
BORBICONI (5) : Kroupi l’a fait souffrir. Il eut tendance à se jeter un peu
vite. Une fin de match plus sereine.
MEDJANI (6) : il a contrôlé le trafic et
relancé plus proprement que samedi.
BÉRIA (5,5) : il s’affirme dans le rôle
de chien de garde, Zerka peut en
témoigner.
BONG (4) : une première titularisation
difficile à Saint-Symphorien. DJIBA
(note : 5), son remplaçant, entré à la
pause, s’est parfois emmêlé les
pinceaux.
OUADAH (5) : pris en individuel, il n’a
jamais pu vraiment s’exprimer.
PROMENT (5,5) : saignant comme en
témoignent ses tacles très propres.
OBRANIAK (5) : il a existé par intermittence. Quelques percées intéressantes.
TUM (4,5) : il a moins pesé que d’habitude. Trop de déchets, aussi.
YOULA (4,5) : sa spontanéité et son
instinct constituent ses armes principales. Mais elles le desservent parfois.
Remplacé par CONTOUT (78e).
Jaune
Rouge
Jaune
NANCY
Grégory PROMENT (capitaine de
Metz) : « On aurait évidemment pu
faire mieux et il aurait suffi de
marquer un but pour gagner ce
match. Mais on a été moins en réussite que face à Monaco. Maintenant,
il ne faut pas non plus oublier d’où
on vient. Lorsqu’on aurait dû jouer
ce match, on avait onze points de
retard sur Troyes. Là, on en a plus que
cinq. C’est encore jouable. La dynamique n’est pas cassée. On reste sur
cinq matches sans défaite. On ne
pense pas au classement. Et si on doit
descendre, eh bien on descendra. »
Pablo CORREA (entraîneur de
Nancy) : « Je pense que ce fut un bon
0-0, avec des occasions, sur un terrain
très difficile pour les deux équipes. J’ai
beaucoup apprécié que mes joueurs
aient pu tenir le rythme, après avoir
beaucoup couru à Toulouse. Nous
avons pourtant un groupe restreint,
avec peu de possibilités de changer.
Nous sommes arrivés à quarante
points, ce qui nous assure pratiquement le maintien. Mais je serai tout de
même plus tranquille avec deux ou
trois points de plus. » – J.-M. G.
Noir
Bleu
Noir
METZ
Diff.
—
+25
+14
+22
+8
-1
+9
+5
+3
-8
+5
0
-2
+2
-1
-6
-5
-12
-15
-23
-20
BUTEURS. – 1. Pauleta (ParisSG), 16 buts ; 2. Cousin (Lens),
11 buts ; 3. M. Diallo (Nantes),
10 buts...
Béria
5,5
Remplacements. – 46e : Bong par DJIBA
(note : 5) ; 78e : Youla par CONTOUT ; 83e :
Alioui par GUEYE.
Non utilisés : Marichez (g.), Bassong.
Entraîneur : J. Muller.
c.
—
22
15
19
28
28
26
26
24
43
23
22
27
25
30
33
28
36
38
44
37
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 11 mars, 17 h 15 : Nancy - ParisSG (Canal +) ; 20 heures : Auxerre Nice, Bordeaux - Toulouse, Lens Troyes, Lyon - Metz, Monaco Sochaux, Rennes - AC Ajaccio (ces
six matches sur Foot +) ; Dimanche
12 mars, 18 heures : Nantes - Lille
(Canal + Sport), Strasbourg - Le
Mans (Foot +) ; 21 heures : Marseille - Saint-Étienne (Canal +).
Sur le plan comptable, nous sommes
déçus. Gennaro (Bracigliano) n’a pas
eu beaucoup d’arrêts difficiles à faire
alors que nous avons quand même
Bong
4
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
62 28 18 8 2 47
2. Bordeaux 53 28 14 11 3 29
3. Lille
50 29 14 8 7 41
4. Auxerre 47 29 14 5 10 36
5. Marseille 44 29 12 8 9 27
6. Lens
42 29 9 15 5 35
7. Paris-SG 42 29 11 9 9 31
8. Le Mans 42 29 12 6 11 27
9. Rennes 41 29 13 2 14 35
10. Nancy
40 29 11 7 11 28
11. Nice
40 29 10 10 9 22
12. Saint-Étienne 40 29 10 10 9 25
13. Monaco 37 28 10 7 11 27
14. Nantes 35 29 9 8 12 29
15. Toulouse 35 29 9 8 12 27
16. Sochaux 33 28 8 9 11 23
17. Troyes 28 29 6 10 13 24
18. Strasbourg 23 29 4 11 14 23
19. Metz
23 29 4 11 14 21
20. AC Ajaccio 21 29 4 9 16 17
8
FOOTBALL
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
L’AFFAIRE PSG-OM
« Je ne suis pas
psychiatre
pour clubs »
FRÉDÉRIC THIRIEZ, le président de la Ligue,
estime que l’absence de dialogue entre le PSG et l’OM
a conduit au pire.
Réuni hier matin, le bureau de la Ligue a transmis le dossier PSG-OM
au Conseil national de l’éthique et décidé de quelques aménagements réglementaires pour empêcher qu’une telle farce ne se reproduise. Un peu plus tard, au siège de son cabinet d’avocats, le patron
du football professionnel revenait sur cette affaire pour renvoyer dos
à dos les dirigeants des deux clubs.
qui vous ont accusé d’incompétence
et de partialité.
– Ça m’en touche une sans bouger l’autre.
Le CNE rétablira la vérité. Je ne tomberai
jamais dans les provocations. Les insultes
n’ont jamais été ma tasse de thé.
– On vous reproche de ne pas avoir
tapé du poing sur la table, de ne pas
avoir imposé la voie de la raison…
– La Ligue établit des règlements entre
gens de bonne foi. Si deux présidents de
club ne veulent pas discuter ensemble, elle
n’a aucun pouvoir de décision concernant
le nombre de places attribuées au club visiteur. Elle peut juste être médiatrice. C’est
ce que j’ai fait. J’ai essayé de rapprocher les
points de vue entre le PSG et l’OM. Je n’y
suis malheureusement pas parvenu. Je ne
suis pas psychiatre pour clubs. Comme la
preuve est faite qu’ils sont incapables de se
parler, on va donc légiférer. Nous allons
notamment modifier le règlement pour
préciser que la demande de places par le
club visiteur doit être faite dans la semaine
précédent le match. Pour l’instant, c’est
une bonne pratique recommandée par le
conseil d’administration de la Ligue et pas
un règlement.
« Où est le préjudice
pour Canal + ? »
Frédéric Thiriez « qui a tout fait pour tenter de rapprocher les points de vue des deux clubs opposés ».
Par ailleurs, il a décidé « de proposer au prochain
conseil d’administration (CA) la modification de
l’article 354 des règlements de la LFP pour y introduire une disposition précisant la date limite de réservation des places pour ses supporters par le club visiteur. À l’expiration de ce délai, et en cas de désaccord
entre les deux clubs, la LFP fixera le nombre de places
attribuées au club visiteur, après avis des responsables de la sécurité et de l’ordre public ».
Le bureau va aussi demander au prochain CA la modification de l’article 328 des règlements de la LFP
« afin de rendre obligatoire la participation aux
matches de Championnat de L 1 et L 2 d’un nombre
minimum de joueurs évoluant habituellement dans
ces compétitions, sous peine de sanction sportive ».
Enfin, le bureau « demande avec une insistance particulière que le décret permettant l’interdiction administrative des stades aux hooligans soit publié dans
les délais les plus courts ». – E. M.
LIGUE DES CHAMPIONS
12 H 30
Tirage au sort du tableau final
(quarts de finale et demi-finales), à Paris.
LIGUE 2 (29e journée)
Voir page 7.
SAMEDI 11 MARS
LIGUE 1 (30e journée)
Voir page 7.
NATIONAL (27e journée)
DIMANCHE 12 MARS
LIGUE 1 (30e journée,
matches décalés)
Voir page 7.
LIGUE 2 (29e journée,
match décalé)
Voir page 7.
LUNDI 13 MARS
LIGUE 2 (29e journée,
match décalé)
Voir page 7.
MARDI 14 MARS
LIGUE DES CHAMPIONS
(8es de finale, match en retard)
Voir page 3.
COUPE DE FRANCE (huitièmes
de finale, match avancé)
20 H 45
Lyon-la-Duchère (CFA) - Paris SG
MERCREDI 15 MARS
COUPE DE L’UEFA
(8es de finale retour)
21 HEURES
FC Séville (ESP) - Lille
NATIONAL (matches en retard)
JEUDI 16 MARS
COUPE DE L’UEFA (8es de finale
retour, suite)
18 HEURES
Strasbourg - FC Bâle (SUI) (TPS Foot)
17 HEURES
(19 HEURES, HEURE LOCALE)
Zénith Saint-Pétersbourg (RUS) - Marseille
BOXE
Blain
endurant
CUXHAVEN –(ALL)
de notre envoyé spécial
TENNIS
PROCÈS FAUVIAU
La part de l’ombre
ARBITRAGE ÉLECTRONIQUE
Ni sa famille ni les dirigeants de la Ligue CBBL ne se doutaient des agissements
de Christophe Fauviau.
L’ARBITRAGE électronique sera
pour la première fois utilisé cette
année outre-Atlantique : d’abord lors
du tournoi de Miami (22 mars-2 avril),
puis à l’US Open (28 août-10 septembre). C’est le système Hawk-Eye
qui a été conjointement choisi par
l’ATP, le WTA Tour et l’USTA (Fédération américaine). Il se décompose ainsi : huit caméras disposées autour du
court et un écran de contrôle vidéo. En
cas de demande express d’un des
deux joueurs, le point sera revisionné
simultanément par l’arbitre, les
joueurs et les spectateurs. Moins de
dix secondes devraient s’écouler
entre l’initiative du joueur et la diffusion des images TV.
Testé en début d’année à Perth, pour
la Hopman Cup, Hawk-Eye a convaincu les autorités de sa fiabilité. « Vu la
vitesse et la puissance du jeu
moderne, il aurait été dommage que
le tennis ne tire pas profit des progrès
de la technologie, explique Arien
Kantarian, le patron de l’USTA. Cette
avancée, sans doute la plus significative pour notre sport depuis l’invention du tie-break, va améliorer le
confort des joueurs, mais aussi rendre
le jeu plus excitant pour les fans et les
téléspectateurs. On espère que le protocole bénéficiera à l’ensemble de
notre sport. »
Chaque joueur aura droit à deux
demandes de vérification par set. Une
troisième sera autorisée en cas de tiebreak. Si sa récrimination s’avère justifiée, elle ne sera pas défalquée de
son « avoir ». En revanche, il ne pourra pas les reporter d’un set sur l’autre.
« Si nous avons fixé ce maximum de
deux demandes par set, c’est pour
éviter les abus, précise Larry Scott, le
directeur du WTA Tour. Lors de nos
discussions, les joueurs ont beaucoup
insisté sur le rythme d’une partie. Ils
ne voulaient pas la saucissonner par
des coupures constantes. Pour un
début, ça nous semble être une bonne
moyenne. »
Hawk-Eye sera installé sur le court
central de Miami et sur les deux courts
principaux de Flushing Meadows (le
Arthur-Ashe et le Louis-Armstrong).
S’il donnait satisfaction, il pourrait
être étendu à d’autres tournois américains, et notamment ceux qui
mènent, durant l’été, à l’US Open.
– V. C.
COUPE DAVIS : LA BILLETTERIE
POUR FRANCE-RUSSIE EN PLACE.
– La vente des places pour le quart
de finale de Coupe Davis
France-Russie (7-9 avril) au palais
des sports de Pau débute dès
demain pour les licenciés de la FFT.
Ces derniers auront trois possibilités
pour acheter leurs billets : par
l’intermédiaire de la billetterie Élan
Béarnais (sur place au palais des
sports de Pau ou par téléphone, au
0 892 68 68 83) ; à travers le réseau
France Billet (par téléphone au
0 892 700 350, 0,34 /minute et
dans les points de vente habituels,
FNAC, Géant et Carrefour) ; sur
Internet enfin, www.fft.fr,
www.pau.fret www.elan-bearnais.fr.
La vente pour le grand public
commencera le 16 mars, aux mêmes
conditions que pour les licenciés
pour la billetterie Élan Béarnais et
sur Internet. La location pourra se
faire également à travers les réseaux
France Billet et Ticketnet : par
téléphone au 0 892 692 694 et dans
les magasins FNAC, Géant,
Carrefour, Leclerc, Auchan et Virgin.
Les billets seront vendus dans la
limite de quatre par jour et par
personne (soit un maximum de
douze billets par personne). Les prix
s’échelonnent de 15 à 39 .
MONT-DE-MARSAN –
de notre envoyé spécial
CATHERINE FAUVIAU, frêle directrice d’école aux cheveux courts, a
confessé hier son immense désarroi
face aux actes inconsidérés de son
mari. Malgré l’amour fusionnel du
couple, elle n’en savait pas plus que
les autres. Elle n’était qu’aux premières loges d’une dérive de plus en
plus absolue au fil de l’année 2003.
Elle l’entendait sans présager du
pire, son mari rechignait de plus en
plus à accompagner leur fils Maxime
sur les tournois. « Tu ne comprends
pas que je ne supporte plus les
matches ! », lui balançait-il.
« Regarde la tête de papa. Il est complètement absent », lui avait glissé
un jour sa fille Valentine, venue
regarder un match en famille.
« Christophe ne montrait jamais
rien, reconnaissait sa femme. Il avait
toujours voulu être l’homme fort et
protecteur. Mais dans les derniers
temps, il était vraiment tendu, il
avait les mâchoires crispées. »
À l’époque, Catherine Fauviau n’en
voulait qu’à ce tennis totalement
omniprésent depuis sa retraite de
l’armée en 1999, qui semblait le ronger progressivement. Elle ne savait
rien des fêlures personnelles qu’il
avait si longtemps cachées, qui éclateront durant l’instruction, avec ce
frère aîné qui l’aurait poussé à faire
« des choses » sexuelles pendant
son enfance. Depuis, elle est bien
forcée de considérer que le bon mari,
le bon père, cachait une ombre
démesurée. D’apparence, il ne semblait pourtant pas appartenir à la
caste des parents excessifs qui foisonnent dans la sphère du sport.
« J’en voyais qui étaient quinze fois
plus stressé que mon père ! », plaidait hier Valentine, longtemps la
meilleure Française dans sa catégorie d’âge. « Quand on voyait certains
comportements de parents, je trouvais mon mari très soucieux de ses
enfants », ajoutait Catherine Fauviau.
Évidemment, Christophe Fauviau ne
faisait pas toujours l’unanimité.
Jean-Claude Lasserre, le président
du club de Dax, pestait hier contre
Catherine Fauviau :
« Une spirale
sans aucun sens »
ENTENDUS HIER, les dirigeants de la Ligue CBBL ont
tenu à contester fermement la plainte déposée envers elle
en mars 2005 par les Lagardère, parents de la victime,
pour manque de vigilance dans l’affaire Fauviau.
Quelques jours avant le drame, Sébastien Bats, qui avait
en effet aperçu l’accusé en train de trafiquer sa bouteille
avant une demi-finale du tournoi de Bascons contre
Maxime Fauviau, avait fini par alerter la Ligue. D’autant
plus que le finaliste, le lendemain, avait étrangement
souffert d’une détérioration physique pendant son
match. Paradoxalement, cette plainte était appuyée par
maître Blazy, avocat de Christophe Fauviau. « Certaines
personnes connaissaient la dérive de mon client et
auraient pu intervenir avant le drame », soutenait ce dernier. « Mon mari était dans une espèce de spirale sans
aucun sens, avait ajouté sur ce même thème Catherine
Fauviau, la femme de l’accusé. Comment n’a-t-on rien
entendu ? »
Face à l’idée d’une rumeur insidieuse qui aurait parcouru
le microcosme landais sur les agissements de Fauviau, le
CTR François Duport a tenté de mettre les choses au
point. L’affaire de Bascons lui avait rappelé sur le coup ce
qui était arrivé quelques années auparavant à « une
joueuse classée – 15 » ayant étrangement fléchi face à
Valentine Fauviau. Il s’en était ouvert à Sébastien Bats,
qui aurait apparemment confondu ce classement avec le
chiffre 15, ayant rapporté à la cour la semaine dernière
que le CTR lui avait dit « qu’il y avait quinze cas de suspicion dans la Ligue ». Une petite phrase qui avait fait son
effet. « Faux, rétorquait hier Duport, qui avait aussitôt
alerté son président de Ligue, Jacques Dupré. Nous avons
conseillé à Bats de porter plainte à la gendarmerie. »
« Mais pourquoi ne vous êtes-vous pas informé de qui
allait être le prochain adversaire de Maxime Fauviau ?
(NDLR : Alexandre Lagardère, la victime) », lui a demandé maître Blazy. « Parce que rien ne laissait présager de
l’extrême gravité des faits. » « Il est trop simple de refaire
l’histoire, a ajouté Jacques Dupré. Aucun comportement
bizarre de M. Fauviau n’avait jamais été signalé. » –
F. Ra.
Première à Miami
son appropriation excessive de sa
fille, qu’il tenait par exemple à
conduire seul dans sa voiture pour
les compétitions par équipes alors
que toutes les autres voyagaient en
Espace.
Sec, Christophe Fauviau avait aussi
parfois la main leste pour ceux qui
semblaient devenir trop envahissants dans sa sphère familiale. Il
avait débarqué François Debourg, un
autre coach de Valentine, parce que
ce dernier, lors d’une soirée, lui avait
envoyé un texto sur « son épouse qui
était très belle ». « Plus précisément, précisera ce dernier, je le félicitais sur la coiffure de sa femme. » Il
avait renvoyé Henri Matiusek,
entraîneur de son fils, parce qu’il
avait entendu dire que ce dernier se
servait de son fiston pour entraîner le
sien âgé d’un an de moins. Mais tous
ces légers excès pouvaient-ils laisser
présager qu’il allait frénétiquement
administrer du Témesta aux adversaires de ses enfants, même à des
demi-finalistes susceptibles de rencontrer son fils au tour suivant, et au
moins une fois à l’un de ses propres
opposants en tournoi vétéran ?
La traque
à la bouteille
« J’interprétais tout ça dans un flux
de choses qui m’arrivaient, se défendait hier l’accusé. Je prenais sans
doute trop de choses pour argent
comptant. La tension est montée
petit à petit… » Seul contre tous aux
limites de la paranoïa, il se sentait
« malvenu » au club de Dax et
comme « l’homme à abattre à la
Ligue (CBBL) ».
En 2002, c’est le clash avec cette
Ligue qui ne lui donne plus l’impression de considérer sa fille Valentine
comme une priorité. Il refuse même
l’intégration au centre national de
Roland-Garros, sous le prétexte
qu’on lui aurait dit qu’il se passait
« des choses pas très belles pour les
PAGE 8
filles ». François Duport, CTR de la
Ligue, devient sans réelle raison un
ennemi qu’il assimile à ce frère aîné
qu’il exècre par-dessus tout. « Il
n’avait jamais de discours francs et
j’ai perdu confiance en cet hommelà, assénait-il tout de go, sans sembler mesurer l’énormité du propos.
J’en suis venu à ne plus l’aimer du
tout. Pas le haïr, mais presque. Étaitil possible de rester stable mentalement dans cette Ligue ? »
Sans plus de réussite sur son mental,
il finira par faire migrer sa fille dans la
sphère privée de l’académie Mouratoglou en banlieue parisienne, sans
que ne cesse l’abracadabrante
traque de la bouteille adverse. Un
jeune homme en est mort (*). Et deux
enfants, les siens, parvenaient
encore à peine hier, deux ans et demi
après les faits, à cacher leur stupéfaction sur les agissements paternels. Maxime, dix-huit ans, longtemps dans le déni, avait pris la peine
de prévenir sa mère avant son témoignage. Incapable de se concentrer, il
a été renvoyé de son bac pro et a
stoppé ses études. « Ce qu’a fait
mon père était à l’inverse de son éducation, racontait l’adolescent. Peutêtre qu’il ne se sentait pas bien pour
moi par rapport au fait que ma sœur
avait réussi dans le tennis et pas
moi… » Quant à Valentine, pour
l’heure en stand-by dans sa carrière,
elle ne semblait toujours pas comprendre l’accumulation de plaintes
de filles qu’elle avait rencontrées aux
quatre coins de la France. « À la
base, j’étais la meilleure, et il y avait
beaucoup de jalousie ! » Mais son
père avait beau verser des larmes en
voyant défiler devant lui les malheurs familiaux, lui savait que ce
n’était pas des jalouses, mais des
victimes.
FRANCK RAMELLA
(*) Alexandre Lagardère, victime d’un
accident de la route après s’être endormi au volant.
INDIAN WELLS : LE TABLEAU
FÉMININ. – En l’absence de Kim
Clijsters, numéro 1 mondiale et
tenante du titre, et d’Amélie
Mauresmo, Justine Henin a été
désignée tête de série no 1 du
tournoi d’Indian Wells, qui débute
aujourd’hui. Lindsay Davenport,
Maria Sharapova et Elena
Dementieva sont respectivement
têtes de série 2, 3 et 4. Parmi les
Françaises, Nathalie Dechy (no 9),
Tatiana Golovin (no 12), Marion
Bartoli (no 20) et Émilie Loit (no 30)
entreront en lice directement au
second tour. Au premier tour,
Stéphanie Foretz sera opposée à la
Chinoise Shuai Peng, Stéphanie
Cohen-Aloro à l’Espagnole Parra et
Séverine Brémond à la Tchèque
Ondraskova.
À L’ISSUE de dix rounds très
disputés, Willy Blain a battu aux
points (98-92, 100-90, 99-91) son
compatriote Mounir Guebbas, hier
soir à Cuxhaven, à plus de deux
heures de route de Hambourg.
Toutefois, l’écart des points ne
reflète pas les efforts de Guebbas.
« Nous savions que Willy était un
technicien exceptionnel, remarque
son promoteur allemand Dietmar
Poszwa.Nous savons maintenant
qu’il peut tenir dix rounds et qu’il
a du cœur. Maintenant, il va se
reposer, avant de reboxer en mai
ou juin. »
Chauffeur de poids lourds à
Bordeaux, Guebbas (27 ans,
8 victoires, dont 4 avant la limite,
3 nuls, désormais 6 défaites aux
points), bien meilleur que son
palmarès ne l’indique, n’a pas
cessé d’avancer pendant dix
rounds en donnant des coups.
Malheureusement pour lui, il
n’avait pas la technique et la
précision du toujours invaincu
Blain (27 ans, 12 victoires, dont 2
avant la limite).
Le champion du monde amateurs
2003, déplorant un saignement de
nez dès le premier round, utilisa
parfois ses jambes, mais resta plus
souvent en face de Guebbas. Bien
protégé par ses gants, ou
esquivant à la perfection, Blain se
permit de nombreuses
accélérations qui entraînèrent les
applaudissements du millier de
spectateurs dans la belle petite
Kugelbake-Halle.
« Je ne pensais pas être déjà prêt
à tenir dix rounds comme ça,
reconnaît Blain, appliquant une
poche de glace sur le nez.
Guebbas était plus petit que moi,
ce n’est pas un technicien, mais un
petit guerrier. Et si je suis resté
beaucoup à mi-distance, ne
reculant parfois que pour souffler,
c’est parce que je voulais voir si
j’étais capable d’un tel combat
physique. » – A.-A. F.
RÉUNION DE CUXHAVEN (ALL, 7 mars). – Milourds (6 × 3) : Aleksy Kuziemski (POL) b.
Christopher Robert aux points ; Mahamed Ali
(BLR, coupé à l’arcade) b. David Greter, décision technique aux points après le 2e round.
Super-légers (10 × 3) : Blain b. Guebbas
aux points. Moyens (8x3) : Sebastian Zbik
(ALL) b. David Saraille, arrêt de l’arbitre au 6e
round.
FRANCE À ZAGREB. – L’équipe
de France (le mi-mouche Oubaali,
le mouche Thomas, le plume
Djelkhir, le super-léger Adriani
Vastine, le welter Chiguer, le
mi-lourd Diambang et le lourd
Taleb) dispute le Tournoi de
Croatie, à partir d’aujourd’hui à
Zagreb.
MERCREDI 8 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
RÉUNI HIER MATIN, le bureau de la Ligue n’a pas
sanctionné l’OM. Mais après avoir exprimé son
« indignation devant les conditions dans lesquelles
s’est déroulée la rencontre PSG-OM », il a transmis le
dossier au Conseil national de l’éthique (CNE). Présidé par Dominique Rocheteau, le CNE a le pouvoir de
sanctionner, depuis juin dernier, « les déclarations
inacceptables et les comportements répréhensibles ». Il devrait donc trouver dans cette triste farce
matière à s’occuper. Et il peut, en théorie, prononcer
tous types de sanction, de l’avertissement à la radiation à vie. Jusqu’à présent, le CNE s’est surtout illustré dans deux affaires : une suspension de quinze
jours à l’encontre de Gérard Brianti, le vice-président
de Monaco, qui avait conseillé à M. Thual « d’aller
arbitrer des matches de quartier » ; trois ans de suspension à l’encontre de l’ex-arbitre Gilles Veissière
après des déclarations sur l’arbitrage français dans
Nice Matin. Mais cette condamnation a été levée, un
mois plus tard, par la commission d’appel de la FFF.
Le bureau de la Ligue a également tenu à soutenir
DEMAIN
COUPE DE L’UEFA
(8es de finale aller)
19 HEURES
Lille - FC Séville (ESP) (Sport +)
20 H 15
FC Bâle (SUI) - Strasbourg (TPS Foot)
20 H 45
Marseille - Zénith St-Pétersbourg (RUS)
(M 6)
VENDREDI 10 MARS
Bleu
ÉTIENNE MOATTI
Le Conseil de l’éthique
entre en jeu
AGENDA
Jaune
Rouge
Jaune
– Est-ce un échec pour la Ligue de ne
pas avoir pu imposer la tenue normale de cette rencontre ?
– C’est un échec pour tout le monde. Pour
le PSG, qui a offert un spectacle lamentable. Pour l’OM, qui a commis l’impensable et a lâché deux points dans la course
à la Ligue des champions. Et pour l’image
du football, parce qu’on est la risée, non
seulement de la France, mais aussi de
l’Europe.
– Vous pratiquez beaucoup le dialogue. N’est-il pas temps d’affirmer
une plus grande autorité ?
– L’autorité ne m’a jamais fait peur, au
contraire. Mais en l’état actuel des textes,
si j’avais imposé une solution, j’aurais commis un abus d’autorité.
– Canal + va demander réparation à
la Ligue pour “le préjudice subi”.
Qu’en pensez-vous ?
– Si j’étais Canal +, je serais un peu plus
discret dans cette affaire. D’abord parce
que les relations entre Canal + et la Ligue
Frédéric Thiriez (qui applaudit ici, à gauche) a assisté à PSG-OM, dimanche
après-midi au Parc des Princes, non loin de Bertrand Méheut, le PDG de Canal +,
et de Pierre Blayau, le président du PSG (face à face, debout à droite).
(Photo Didier Fèvre)
Noir
Bleu
Noir
« DANS QUEL CLIMAT s’est déroulé
ce bureau exceptionnel de la Ligue ?
– J’ai le bonheur de veiller sur quarante
clubs. Trente-huit en ont ras le bol du cirque
permanent des matches entre le PSG et
l’OM. Des décisions fortes (voir par ailleurs)
ont été annoncées à l’unanimité. Il est
temps de réagir. La France du football en a
assez. Dans cette affaire, deux institutions
ont fait la preuve de leur solidité : la préfecture de police et la Ligue. La première a permis que le match se tienne dans des conditions convenables. La seconde n’a cédé ni
aux menaces, ni aux chantages, ni aux
insultes.
– Saisir le Conseil national
d’éthique (CNE), n’est-ce pas botter
en touche ?
– Le football est un État de droit gouverné
par des règles, avec des juridictions indépendantes qui examinent les affaires et
prononcent, le cas échéant, des sanctions.
La Ligue n’a aucun pouvoir de sanction et
c’est très bien comme ça. Les sanctions
relèvent uniquement de personnalités
indépendantes. L’OM n’a violé aucun
règlement. Il s’agit d’un manquement à
l’éthique sportive. La juridiction compétente, c’est le Conseil national de l’éthique.
Il va établir les responsabilités de chacun.
Tout le monde va être entendu, moi le premier. Il faut faire la lumière. Beaucoup de
mensonges ont été distillés des deux côtés.
– Le public risque de ne pas
compre ndr e la lenteur de l a
procédure.
– Il doit comprendre que le football, ce
n’est pas l’arbitraire. On ne règle pas des
comptes au coin du bois.
– Le CNE n’a pas l’habitude de
prendre des sanctions spectaculaires…
– Je lui fais confiance. Voilà l’occasion
rêvée pour ce Conseil de faire la preuve de
son indépendance et de sa puissance.
– Était-il envisageable de reporter
le match ?
– Dans quel cerveau affaibli a pu naître
cette idée ? Lorsqu’il n’y a aucun cas de
force majeure, le match a lieu. Si nous
avions reporté cette rencontre, c’était la
porte ouverte à toutes les manœuvres.
– Vous avez été attaqué personnellement par Pape Diouf et José Anigo,
se passent entre Bertrand Méheut (le président du groupe Canal +) et moi, pas par
presse interposée. Ensuite, au vu de
l’audience réalisée dimanche, Canal + a
fait un score tout à fait honorable. Je ne sais
donc pas où est le préjudice subi. J’ai été un
peu étonné par la déclaration d’Alexandre
Bompard (le directeur des sports de
Canal +), qui a dénoncé un spectacle
consternant. Il l’était beaucoup moins du
côté des Minots marseillais que du côté du
PSG, la filiale à 100 % de Canal +.
– C’est le troisième conflit cette saison avec Canal +, votre diffuseur
exclusif (report au tout dernier
moment de Monaco-Lyon, le 29 janvier dernier, puis annulation du
contrat entre la LFP et France Télévisions pour la Coupe de la Ligue suite
à un recours de Canal +). Ça fait
beaucoup…
– Les relations entre la Ligue et Canal +
sont des relations d’affaires, ni plus ni
moins. Dans les affaires, il y a des litiges,
des affrontements. Ce qui n’empêche pas
de se parler.
– La persistance du hooliganisme
vous inquiète-t-elle ?
– Il y a un problème de violence dans
l’environnement parisien, qui n’est pas
réellement traité depuis trois ans. Il est
urgent que le fameux décret annoncé par le
ministre de l’Intérieur soit publié. À ce
moment-là, on pourra vraiment pacifier les
tribunes et sortir les voyous du Parc des
Princes.
– La Ligue 1 marque très peu de
buts. Elle a des problèmes de calendrier, d’arbitrage, de discipline… Le
climat n’est pas bon.
– Je ne suis pas de cet avis. Il y a du bon et
du mauvais dans ce Championnat. Le mauvais, vous en faites vos choux gras. Ce n’est
pas la peine que j’y revienne. Le bon, c’est
la progression des affluences dans les
stades et des audiences à la télévision, le
rétablissement des comptes des clubs ou
encore les bonnes performances en Coupe
d’Europe.
– Le PSG et l’OM sont censés être les
locomotives de la Ligue 1. C’est de
moins en moins le cas.
– La faiblesse du Championnat, c’est qu’à
part Lyon on n’a aucune grosse équipe de
taille européenne apte à jouer la Ligue des
champions. L’OM et le PSG sont englués
dans des difficultés permanentes, les problèmes financiers, les affaires. En plus, ils
offrent un mauvais spectacle sportif… Il
est urgent que les présidents de ces clubs
ou les actionnaires, curieusement muets,
prennent les choses en main. »
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MERCREDI 8 MARS 2006
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www.rugbyhebdo.fr
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TOUS LES JEUDIS, 2 €.
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RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Pas d’âge pour gagner
À dix-huit mois de la Coupe du monde, Bernard Laporte a choisi d’affronter l’Angleterre avec huit joueurs âgés de trente ans et plus.
neur des Bleus, ajoute : « Aux
Wasps, la préparation est individualisée. Après le match contre l’Italie,
quand je suis arrivé le lundi à l’entraînement, mon programme était établi avec beaucoup de récupération.
En fait, à trente ans et plus, il faut
être soucieux de son corps, de son
alimentation, de son repos pour pouvoir s’impliquer avec autant
d’enthousiasme sur le terrain.
Et l’enthousiasme ce n’est pas une
question d’âge. »
Pour Daniel Servais, préparateur
physique de l’équipe de France,
« l’âge n’est pas un facteur de
régression. Le sportif connaît mieux
ses qualités, son sport. Il travaille
plus sur l’entretien de ses qualités
que sur l’effacement de ses défauts.
Il accepte plus facilement de se
ménager pour moins de déperdition
d’énergie et une meilleure performance. À cet âge-là, le seul problème, c’est l’augmentation de
masse graisseuse qui nécessite une
alimentation adaptée. »
Ce domaine, les Français l’ont abordé au mois de novembre à Marcoussis avec Didier Rubio, spécialiste en
diététique sportive qui intervient au
sein de la cellule de préparation à la
Coupe du monde. Il explique : « En
termes de récupération, l’alimenta-
Optimisme pour Fritz
SERGE TYNELSKI
(*) Dominici (33 ans), Magne (32), Lièvremont (32), Pelous (32), De Villiers
(33), Ibanez (33), Castaignède (31) et
Milloud (30).
Dimanche 5 février : Écosse-France,
20-16. Samedi 11 février : FranceIrlande, 43-31. Samedi 25 février :
France-Italie, 37-12. Dimanche
12 mars : France-Angleterre, à
16 heures au Stade de France. Samedi
18 mars : Galles-France, à 16 h 30 au
Millennium Stadium.
Les trentenaires champions du monde ou finalistes
Champion du monde
8
8
5
1
NouvelleFrance
Zélande Erbani, 30
Stanley, 30 ans Lorieux, 31
Garuet, 34
Dubroca, 33
Ondarts, 31
1987
6
5
4
4
3
1
Australie Angleterre
Poidevin, 33 Halliday, 31
R.J. Hill, 30
Winterbottom, 311
Teague, 32
Skinner, 32
Dooley, 34
Ackford, 33
Probyn, 35
1991
Afrique
du Sud
Wiese, 31
Swart, 31
Joubert, 31
Straueli, 32
NouvelleZélande
Bunce, 33
Z. Brooke, 30
Brewer, 30
Fitzpatrick, 32
Loe, 35
Australie
Wilson, 32
Blades, 32
Foley, 32
Harry, 31
1995
France
Galthié, 30
Juillet, 30
M. Lièvremont, 30
Benazzi, 31
S. Castaignè
nède,
èd 30
Dal Maso, 32
1999
Yachvili tient la corde
ANGLETERRE
Avec Dawson et Stevens
Pour affronter les Anglais, le Biarrot devrait être préféré à Jean-Baptiste
Élissalde au poste de demi de mêlée.
SEIZE HEURES. DIMANCHE, ce sera l’heure du
coup d’envoi du « crunch » tant attendu. Mais,
hier, ce fut le moment où, en distribuant des chasubles grises aux remplaçants, Bernard Laporte a
donné une première indication sur le nom du titulaire en demi de mêlée. Sans surprise, Jean-Baptiste Élissalde a tendu la main avant d’endosser la
tunique de la frustration. Le matin même, venu à la
rencontre des journalistes, il la pressentait : « Il n’y
a pas de fumée sans feu ; mes dernières prestations n’ont sans doute pas été à la hauteur de ce
que le staff espérait et il serait normal que Dimitri
ait sa chance… »
Yachvili, lui, était resté plus évasif, n’osant pas
encore croire à ce changement. « Ce n’est pas
parce que j’ai été bon ces deux dernières années
contre les Anglais que je vais être automatiquement parmi les titulaires. Je n’ai pas de secret pour
jouer contre eux… » Pourtant, à l’issue de l’entraînement vespéral, effectué sous une pluie très british, le Biarrot devait certainement croire plus fort
en ses chances que le matin.
Hormis le neuf, il ne devrait pas y avoir grandchose d’autre de neuf dans l’annonce que Bernard
Laporte, l’entraîneur du quinze de France, et Jo
Maso, le manager, feront en fin d’après-midi
(17 h 30) au Centre national du rugby de Marcoussis. Les quatorze autres titulaires face à l’Italie
devraient débuter la rencontre face aux Anglais…
en espérant qu’ils auront une meilleure entrée en
action que face aux Transalpins.
Tous l’ont déclaré, après ce match remporté en
seconde période (37-12, mais 8-12 au repos) : pour
espérer battre les Anglais, il faudra jouer beaucoup mieux.
Pour les joueurs, cela ne paraît pas impossible.
Raphaël Ibanez expliquait ainsi que « c’est la quatrième semaine de préparation et on sent, au-delà
du fait qu’on va jouer contre les Anglais et que la
motivation vient naturellement, que les automatismes sont mieux en place… » Hier, en raison de
quelques indisponibilités que tous espèrent passagères (Milloud, Nallet, Dominici et Fritz n’ont pas
participé à l’entraînement, lire ci-dessus), on a pu
Angleterre Australie
Greenwood, 31 Gregan, 30
Dawson, 31 Cannon, 30
Dallaglio, 31 Giffin, 30
Back, 34
R. Hill, 30
Johnson, 33
Catt, 32
Leonard,
eo a d, 33
2003
APRÈS UNE JOURNÉE DE REPOS, les Bleus ont retrouvé le terrain, hier à
Marcoussis pour deux séances gentiment menées : celle du matin permit aux
joueurs français de travailler le jeu dans la défense. Celle de l’après-midi, sous
la pluie, fut scindée en deux ateliers. Tandis que les avants répétaient les lancers en touche, avec alignement complet, les trois-quarts récitaient leurs
gammes au pied.
On notait deux absences sur le terrain, en matinée : Christophe Dominici, qui
souffre d’un hématome sous l’ongle de l’orteil gauche, et Florian Fritz, rassuré
sur l’évolution de l’état de sa cuisse gauche, restait aux soins. « Il souffre d’un
hématome important au niveau du vaste interne qui est en bonne voie de
guérison », explique Thierry Hermerel, médecin des Bleus. Fritz passera une
nouvelle échographie à midi. Il pourrait recommencer à courir dès
aujourd’hui. L’après-midi, Olivier Milloud (contracture au mollet droit) et Lionel Nallet (lui au mollet gauche) restèrent eux aussi sur la touche. Ils reprendront l’entraînement aujourd’hui. – G. N.
Le demi de mêlée des Wasps et le pilier de Bath ont été titularisés
pour affronter la France dimanche.
observer une réelle application et moins de ballons – pourtant glissants – relâchés. Le seul vrai
souci concerne Florian Fritz, souffrant d’une
béquille.
Mais, dans l’éventualité d’un forfait qui n’interviendra, de toute manière, pas aujourd’hui,
le centre toulousain devrait figurer dans l’équipe
de départ. S’il devait renoncer, la solution de repli
la plus probable serait le rappel de Nicolas Brusque
et la titularisation de Thomas Castaignède au
centre, le poste qu’il occupe aux Saracens.
CHRISTIAN JAURENA
L’équipe probable : Castaignède (31 ans/48 sélections) – Rougerie (25/40), Fritz (22/6), Traille (26/42),
Dominici (33/50) – (o) Michalak (23/40), (m) Yachvili
(25/26) – Magne (32/85), Lièvremont (32/33), Nyanga
(22/17) – Thion (28/24), Pelous (cap., 32/105) – De Villiers (33/53), Ibanez (33/76), Milloud (30/33). Remplaçants : Szarzewski (23/6), Marconnet (29/60), Nallet
(29/15), Bonnaire (27/17), Élissalde (28/17), Valbon
(29/3), Heymans (29/21).
BAGSHOT –
de notre envoyé spécial
LA PLUIE EST TOMBÉE sans discontinuer hier sur Bagshot, où le quinze
d’Angleterre a débuté depuis lundi sa
préparation en vue du match contre les
Français. Mais cela n’a pas empêché
les Anglais de livrer une solide séance
d’entraînement le matin face à la
sélection des moins de 21 ans. « On les
a démolis, sourit Lawrence Dallaglio.
C’est curieux comme à chaque fois
qu’on doit jouer la France la tension
monte d’un cran. Pas besoin de beaucoup de mots pour préparer cette rencontre. »
Puis Andy Robinson a dévoilé la composition de son équipe, dans laquelle
l’entraîneur anglais a effectué deux
changements par rapport à celle qui a
perdu en Écosse il y a deux semaines
(18-12) : le demi de mêlée des Wasps,
Matt Dawson, remplace le jeune Harry
Ellis (Leicester) et le pilier de Bath,
Matt Stevens (23 ans, 1,82 m, 115 kg,
8 sélections), prend numériquement la
place du monolithique Andy Sheridan
en première ligne, faisant passer Julien
White à droite de la mêlée. « On a
besoin de l’expérience de Matt Dawson (33 ans, 75 sélections) pour ce
match contre la France et de sa capacité à emmener les avants », a justifié
Robinson.
Quant à Stevens (trois matches en
deux mois et qui revient d’une blessure
à une épaule), l’entraîneur du quinze
L’équipe d’Angleterre : Lewsey (Wasps) – Cueto (Sale), Noon (Newcastle),
Tindall (Gloucester), Cohen (Northampton) – (o) Hodgson (Sale), (m) Dawson
(Wasps) – Moody (Leicester), Corry (Leicester, cap.), Worsley (Wasps) – Grewcock
(Bath), Borthwick (Bath) – White (Leicester), Thompson (Northampton), Stevens
(Bath). Remplaçants : Mears (Bath), Sheridan (Sale), Shaw (Wasps), Dallaglio
(Wasps), Ellis (Leicester), Goode (Leicester), Voyce (Wasps).
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FRANCE FOOTBALL (MARDI + VENDREDI)
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d’Angleterre a simplement expliqué
qu’il retrouve logiquement sa place.
« C’est notre meilleur pilier en terme
de dynamisme et par son apport dans
le jeu, et White est notre pilier droit en
mêlée, on aura besoin d’être performant à ce niveau. » Sheridan prend
donc place sur le banc, ce qui écarte
Perry Freshawter du groupe. Le pilier
de Perpignan restera néanmoins avec
l’équipe d’Angleterre jusqu’à demain,
comme vingt-troisième homme au cas
où Matt Stevens devait renoncer.
« Sinon, je jouerai avec l’USAP contre
Paris samedi », a-t-il annoncé. – J. S.
ÉCOSSE : MURRAY-HINES EN
DEUXIÈME LIGNE. – Frank Hadden a
entièrement modifié sa deuxième
ligne pour affronter l’Irlande samedi à
Lansdowne Road. L’expérimenté duo
composé de Nathan Hines et Scott
Murray est titularisé en lieu et place
de Scott MacLeod et Alastair Kellock,
qui avaient pris part au succès sur
l’Angleterre (18-12) lors de la
précédente journée. Murray retrouve
sa place, après avoir purgé sa
suspension pour son exclusion au pays
de Galles (défaite 18-28) lors de la
2e journée. Hines, qui avait annoncé
renoncer à sa retraite internationale
juste avant le match contre
l’Angleterre, bénéficie des grosses
difficultés entrevues en touche au
cours de cette partie – lors de laquelle
il était entré en jeu pour faire son
retour. « La raison de la sélection en
deuxième ligne est l’expérience, a
expliqué Frank Hadden. Quand vous
jouez à l’extérieur, il n’y a rien pour
remplacer l’expérience. Nous jouons
contre une équipe que nous n’avons
pas battue à Lansdowne Road depuis
huit ans... » Écosse : Southwell –
Paterson, Di Rollo, Henderson,
S. Lamont – (o) Parks, (m) Blair –
Hogg, Taylor, White (cap.) – Murray,
Hines – Douglas, Hall, Kerr. Rempl. :
Lawson, Smith, Kellock, Petrie,
Cusiter, Ross, Webster.
AUSTRALIE : FOLEY ADJOINT DE
CONNOLLY. – L’ancien talonneur de
l’équipe d’Australie, Michael Foley
(50 sélections), champion du monde
en 1999, a été nommé hier entraîneur
adjoint des Wallabies, lesquels seront
dirigés par John Connolly, l’ancien
entraîneur du Stade Français. Foley
sera plus particulièrement chargé du
jeu d’avant et de la conquête. « Foley
est un très bon et jeune entraîneur
avec plein d’expérience et de
connaissances techniques », a déclaré
Connolly, qui en avait déjà fait son
adjoint à Bath (Angleterre). Connolly a
quitté le club anglais il y a trois mois
et Foley, actuellement adjoint de
Ashton, devrait regagner l’Australie le
mois prochain.
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MERCREDI 8 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LE TOURNOI 2006 DES BLEUS
Bleu
Rouge
En italique : les remplaçants (entrés en jeu)
l’Angleterre a apporté un élément
de réponse.
Jaune
Bleu
Jaune
formes de jeu. Par exemple, il est inutile de chercher trop souvent la latéralité qui demande beaucoup de
courses avec le risque d’émousser
rapidement les trentenaires. Face à
l’Italie, après la pause, la France est
ainsi revenue à un jeu plus axial pour
Lors du dernier
France-Italie (37-12),
le 25 février,
Yannick Nyanga (6),
vingt-deux ans, à l’écoute
de plusieurs trentenaires
bleus : Milloud (1),
Thomas Lièvremont (8),
Ibanez (au centre),
Magne (casqué)
et Pelous à droite.
(Photo Pascal Rondeau)
L’exemple anglais
Dans un jeu moderne où les exigences physiques prennent de plus
en plus de dimension, les trentenaires d’aujourd’hui seront-ils
encore là demain, à l’automne
2007 ? Le troisième-ligne anglais
Laurence Dallaglio (33 ans), dans un
entretien paru lundi dans L’Équipe,
expliquait : « Nos préparateurs physiques ont compris qu’on ne peut pas
faire faire les mêmes choses à un
joueur de trente-deux ans qu’à un
joueur de vingt ans. » Son partenaire
des Wasps, Raphaël Ibanez, et talon-
retrouver un collectif performant. »
Avec ses trentenaires, l’équipe de
France assure le présent. Mais parviendra-t-elle à les conjuguer au
futur ? En devenant championne du
monde en 2003 avec huit joueurs de
trente ans et plus (voir infographie),
Alain Astié, biologiste chargé des
travaux de recherche et des analyses
dans le cadre de la FFR, et d’autres
fédérations comme celles de boxe et
de natation, assure : « Avoir trente
ans ou plus ne doit pas être rédhibitoire. L’âge doit conditionner les
bien équilibré. » Thomas Lièvremont, convient : « Moi qui prends
facilement du gras, je fais très attention à mon alimentation. » Et
Raphael Ibanez, dacquois dans
l’âme, avoue : « Pour moi, la feria de
Dax n’existe plus depuis six ans. »
tion est complémentaire de la préparation physique et les trentenaires
sont en général dans une position
familiale stable. Ils mangent régulièrement et commettent moins
d’excès. Fabien Pelous, par exemple,
est quelqu’un qui mange très bien,
Noir
Noir
« ÊTRE À L’ÉCOUTE de son
corps », c’est le leitmotiv des huit
trentenaires français (*) figurant
dans le groupe France pour affronter
l’Angleterre. « C’est quand on ne
l’entend pas que l’on se porte bien,
précise Olivier Magne. Quand les
articulations commencent à grincer,
il faut s’inquiéter. » Thomas Lièvremont ose une variante : « On entend
à peu près la même chose qu’à vingt
ans mais on l’interprète mieux. Notre
chance, c’est qu’on appartient à une
génération hybride qui a connu trois
entraînements par semaine. » Avant
le vrai professionnalisme.
Alors que le groupe France paraissait
installé dans une logique de rajeunissement, Bernard Laporte, qui a
des impératifs de résultat immédiat,
a fait appel à des joueurs plus âgés
pour assurer le Tournoi. Pourtant, au
sortir de l’automne, après une tournée couronnée de quatre succès face
à l’Australie (26-16), le Canada
(50-6), les Tonga (43-8) et l’Afrique
du Sud (26-20), on croyait l’équipe
de France parée pour passer un hiver
confortable et continuer dans son
projet Coupe du monde 2007.
Mais l’insécurité d’un jeu de mouvement trop risqué pour braver la bise
lui a fait déclencher un plan B, vieillissant son équipe. « Pour jouer le
Tournoi, nous formons l’équipe que
nous estimons la plus performante,
sans nous soucier de l’âge », précisait récemment Bernard Laporte.
Mais pendant que dans l’hémisphère
Sud et à travers le monde, les All
Blacks imposent leur jeunesse, la
France s’accroche à sa vieille garde.
Entre un collectif néo-zélandais évolutif qui économise ses énergies nouvelles, et un groupe France accroché
à ses racines qui cherche à renouveler ses forces, existe-t-il une même
dynamique ? « Les Blacks de 2003
avaient un peu plus de vingt ans en
Australie. Aujourd’hui, cette génération a évolué et le collectif est de plus
en plus performant, glisse Jacques
Brunel, l’assistant de Bernard
Laporte. En France, aujourd’hui, il y a
plus de joueurs expérimentés mais,
dans la préparation de la Coupe du
monde, quarante joueurs sont
concernés et ceux qui ne sont pas là
aujourd’hui appartiennent quand
même au groupe. Nous devons raisonner sur le court terme en nous
souciant de réussir le Tournoi. Et il
n’est pas gênant qu’un trentenaire
soit préféré à un joueur plus jeune s’il
répond efficacement aux schémas
de jeu proposés. Nous avons besoin
de tout le monde. »
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Castaignède, version anglaise
Exilé outre-Manche depuis 2000, l’arrière des Bleus évoque les spécificités du rugby anglais qu’il vit de l’intérieur au quotidien.
À L’APPROCHE DU CHOC contre
l’Angleterre, il est sans doute celui
qui porte le regard le plus juste sur le
rugby anglais, lui, le plus ancien du
contingent formé par les quinze
joueurs français du Premiership (*).
Thomas Castaignède a signé aux
Saracens de Londres à l’été 2000, il y
a cinq ans et demi, et a eu tout le
temps d’apprendre à connaître de
l’intérieur les « ennemis » préférés
du rugby français. Tout en conservant son droit à la différence. « Pour
moi, jouer contre l’Angleterre, c’est
un match très important, qui a une
saveur particulière. Dire que je
connais bien le rugby anglais, c’est
un grand mot, parce que je joue dans
un club de Londres, et que c’est donc
particulier. Une fois le match terminé, c’est comme à Paris, on vit dans
l’anonymat le plus complet, à
l’inverse d’une petite ville. La différence la plus évidente, par rapport à
ce que j’avais connu à Toulouse et à
Castres, c’est probablement la façon
de s’entraîner. »
Formé à l’école montoise, puis toulousaine, passé par Castres, Thomas
Castaignède a pu intégrer la différence de conception dans l’approche
du jeu. « Il y a très peu d’entraînement avec opposition, et je le
regrette d’ailleurs. On passe des
heures sur des détails. Parfois, cela
ressemble à l’école de rugby. En
début de semaine, on te donne un
emploi du temps détaillé. C’est une
chose après l’autre. » En espérant
qu’à l’arrivée, tout s’emboîtera sur le
terrain. Mais, personne ne rechigne :
« Il y a une attitude quasiment militaire, de respect de la consigne,
aucune remarque sur l’exercice à
effectuer. En France, on finit toujours
par le faire, mais on a besoin de râler
avant. La différence pendant les
matches, c’est qu’ils donnent
l’impression d’y croire toujours,
même s’ils sont menés de vingt
points à dix minutes de la fin. Nous,
on se laisse parfois emporter par les
sentiments. »
Arrière en Bleu,
centre aux Saracens
Depuis, il est vrai que l’équipe
d’Angleterre n’a pas surfé sur la
vague du succès (11 défaites en
22 matches, dont 6 sur 13 dans le
Tournoi). Comment expliquer cela
de l’intérieur ? « Ils ont dû reconstruire, parce qu’une génération a
passé la main. Johnson, Back mais
aussi la blessure de Wilkinson, qui
n’a rien arrangé. C’est bizarre parce
qu’on ne voyait pas beaucoup de
jeunes arriver jusqu’à cette année.
Là, ils commencent à émerger, avec
de grosses qualités. Il y a beaucoup
d’équipes dans le Championnat qui
privilégient un jeu basé sur le
(Saracens/ANG)
Trente et un ans, né le 21 janvier 1975
à Mont-de-Marsan.
1,75 m, 85 kg.
Centre, arrière ou demi d’ouverture
48 sélections (240 points dont
17 essais)
Première sélection : France-Roumanie (52-8), le 17 octobre 1995 à
Tucuman (ARG).
Dernière sélection : France-Italie
(37-12), le 25 février 2006 à SaintDenis.
Clubs précédents : Mont-de-Marsan, Toulouse, Castres.
Palmarès : champion de France
1994, 1995, 1996, 1997 (Toulouse) ;
Coupe d’Europe 1996 (Toulouse).
AUJOURD’HUI
TOURNOI DES SIX NATIONS
(4e journée). – Annonce de la composition du quinze de France (à 17 h 30) pour
France-Angleterre.
VENDREDI 10 MARS
du Championnat de France, en juin
2001, Tim Lane revient en France.
Hier, l’entraîneur australien a signé
avec le CA Brive un contrat de deux
ans avec une option d’une année
supplémentaire. Âgé de quarante-six
ans, Lane succédera donc à Didier
Faugeron, en partance pour Agen, et
collaborera avec Laurent Rodriguez,
qui demeure au club comme adjoint
en charge des avants. Ancien centre
des Wallabies dans les années 80
puis ancien adjoint de Rod
Mc Queen au sein de l’équipe
d’Australie, Lane a depuis été
responsable de Clermont, membre
du staff des Springboks, de l’équipe
d’Italie et entraînait cette saison le
club japonais de Ricoh.
CASTRES : ENTORSE DU GENOU
GAUCHE POUR TEULET. – L’arrière
de Castres, Romain Teulet, blessé
samedi contre Agen (16-26), souffre
d’une entorse au genou gauche. Le
buteur castrais doit consulter à
Toulouse le professeur Michel
Boussaton afin de déterminer la
gravité de sa blessure et la durée de
son indisponibilité.
TOP 14 : LA FINALE À 17 H 45. –
La LNR a annoncé hier que la finale
du Top 14 (samedi 10 juin),
débuterait finalement à 17 h 45, ceci
afin de ne pas entrer en concurrence
télévisuelle avec un match de la
Coupe du monde de football.
PODCAST VIDÉO
VOLLEY-BALL LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (play-offs, 2 tour retour)
e
TOURNOI DES SIX NATIONS
(4e journée). – France-Angleterre
(16 heures, en direct sur France 2).
ANGLETERRE (17e journée). – Bristol - London Irish.
TOURS - DYNAMO MOSCOU
La fête ou la porte
Débordés à l’aller, les Tourangeaux n’ont d’autre choix qu’un très net 3-0 pour célébrer dignement
leur cinquantième match dans la compétition reine.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, PALAIS DES SPORTS
ROBERT-GRENON (en direct sur Sport +)
TOURS : 1 Sloboda (FRA/BRE, 2 m, 32 ans) ; 3 Hardy-Dessources (1,97 m, 22 ans) ;
4 Boskan (SEM, 1,99 m, 30 ans) ; 6 Moreau (2,01 m, 21 ans) ; 7 Haldane (CAN/GBR,
2,04m, 34ans) ; 8 Nikolov(BUL,2 m, 28ans) ; 9Mrozek(1,88m, 18 ans) ;10 Dimitrov
(2,02m, 21 ans) ; 11 De Kergret(1,93m, 35 ans,cap.) ; 13Hfaiedh (TUN,2 m, 32 ans) ;
15 Guemmadi (ALG, 1,94 m, 29 ans) ; 18 Mijic (SEM, 1,86 m, 32 ans). Entraîneur :
R. Serniotti (ITA).
DYNAMO MOSCOU : 1 Dineikine (2,15 m, 32 ans) ; 2 Henno (FRA, 1,88 m, 29 ans) ;
3 Kaziyski(BUL,2,03 m, 21ans) ; 4Korneev(2m, 25 ans) ; 5 Saparov(1,91m, 21 ans) ;
6 Koulechov (2,06 m, 27 ans) ; 8 Poltavsky (2 m, 24 ans) ; 9 Berezhko (2 m, 21 ans) ;
10 Zaytsev (1,95 m, 26 ans) ; 14 Egortchev (2,06 m, 27 ans) ; 17 Makarov (1,96 m, 25
ans, cap.) ; 18 Volkov (2,10 m, 20 ans). Entraîneur : V. Alekno.
Arbitres : MM. Cuk (SEM) et Tufektchiev (BUL).
DANS L’ACCEPTION USUELLE, la
célébration d’un anniversaire s’apparente à un moment festif, parfois
magique. À l’occasion de son cinquantième match de Ligue des champions (*), Tours n’a d’ailleurs pas le
choix : il devra impérativement transformer ce quart de finale retour contre
Moscou en un moment de magie, sous
peine de voir son aventure continentale
s’arrêter net.
Cette hypothèse, les coéquipiers de Loïc
De Kergret (voir ci-dessous) refusaient
déjà de l’envisager quelques instants
après la défaite subie sur le parquet glacial du Dynamo Center (3-0), la semaine
dernière. Si, évidemment, le discours n’a
pas changé, le contexte, lui, a évolué.
Samedi, le champion d’Europe en titre
est allé s’incliner en cinq manches chez
son grand rival régional, Poitiers. Une
défaite d’autant plus fâcheuse que le
TVB a mené deux sets à rien. Pendant ce
temps, à plusieurs milliers de kilomètres
à l’est de la Touraine, son adversaire
russe, habilement délesté de toutes obligations en Super Ligue, s’est surtout
attelé à la récupération et à la préparation de ce choc. « Je pense qu’on a bien
travaillé, avoue Hubert Henno, appelé à
jouer pour la cinquième fois cette saison
face à ses anciens coéquipiers. J’ai le
sentiment que tout le monde est concentré. Après tout, le plus court chemin pour
se qualifier, c’est quand même de
gagner ce premier set ! On sent Tours un
peu abasourdi par ce qui s’est passé au
match aller. Du coup, on se méfie
d’autant plus ! »
Un rapide rappel historique pourrait
d’ailleurs suffire à endormir la méfiance
du Dynamo. Vladimir Alekno, son technicien, n’aura pas manqué d’observer
que le TVB a remporté la compétition
européenne-phare la seule année où
aucune équipe russe ne s’est présentée
sur sa route… Pis, Tours présente un
bilan négatif face à ces formations, avec
seulement trois victoires en huit
confrontations. Mais, en revanche, il l’a
toujours emporté chez lui, dans le chaudron Robert-Grenon. Pour autant, une
nouvelle qualification pour le Final Four,
une troisième en trois ans, reste-t-elle
toujours d’actualité ?
Foussard : « Plusieurs
matches en un »
« Il faut être confiant, assène Pascal
Foussard, le directeur sportif. De toute
façon, a-t-on vraiment le choix ? Non !
On va disputer plusieurs matches en un :
il y aura celui du premier set et si on
l’emporte, celui du deuxième et ainsi de
suite… » Car, cette fois, il ne s’agira pas
seulement de s’imposer comme le
1er novembre dernier, date de la dernière
venue du Dynamo en France (3-2). Il
s’agira surtout de s’imposer en trois sets
par la plus grande des marges. Battus de
13 points à Moscou (25-22, 25-17,
27-25), les Tourangeaux disposent
d’une marge d’erreur infime. À titre
d’exemple, un triple 25-20 serait idéal,
et éviterait, en cas d’égalité au set-average, de procéder au calcul du ratio de
points marqués/encaissés. Un weekend à Rome, lieu où se tiendra la prochaine finale à quatre les 25 et 26 mars,
est à ce prix.
L’originalité n’étant pas la qualité première du jeu russe, la rencontre se jouera
une nouvelle fois au service et au block.
Remarquables d’efficacité dans ces
domaines il y a une semaine, les coéquipiers d’Henno auront peut-être des difficultés à réitérer une production aussi
percutante. Ne serait-ce que pour de
simples questions de repères. « Il est
important de bien prendre nos marques
durant les séances d’entraînement,
reprend le libero des Bleus. La salle
Robert-Grenon est plus petite que la
nôtreet nos meilleurs serveurs (Kaziyski,
Poltavsky) doivent en profiter pour trouver de bonnes sensations sur leurs mises
en jeu. »
Des préoccupations différentes habitent
les esprits tourangeaux. Comme celle de
tenir la réception pour offrir à De Kergret
la plus large palette offensive possible.
Ou celle de retrouver un peu plus d’efficacité en bout de filet, dans le sillage du
pointu bulgare Vladimir Nikolov, particulièrement attendu par les contreurs
moscovites, redoutables de hauteur et
d’envergure.
Autre poste, autre souci. Diminué lors du
premier match, le Serbo-Monténégrin
Vasa Mijic souffre toujours d’une déchirure intercostale au flanc droit. Une dou-
leur qui ne l’empêchera pas de s’aligner
mais qui limitera forcément un peu sa
gestuelle en défense. Ce domaine,
notamment le si précieux soutien au
filet, est ainsi apparu mis à mal ces derniers temps. Or, face à une équipe aussi
physique que Moscou, Tours doit faire
patienter son adversaire. L’agacer pour
le contraindre à forcer son naturel. Sans
cela, il n’aura aucune chance de célébrer
une cinquantaine rugissante.
GUILLAUME DEGOULET
(*) Le bilan de Tours : 30 victoires et
19 défaites dans le format actuel de la
Ligue des champions. Créé à l’été 1998, le
Paris Volley détient le record avec un total
de 53 matches dans cette compétition
(37 v. - 16 d.).
Le tableau des play-offs hommes
Premier tour
Retour (aller)
0 (0)
Rotterdam (HOL)
Dyn. Moscou (RUS) 3 (3)
Tours
Roeselare (BEL)
3
0
(2)
(3)
Friedrichshafen (ALL) 3
Belgorod (RUS)
2
(0)
(3)
Pérouse (ITA)
Cannes
3
0
(1)
(3)
Vienne (AUT)
I. Salonique (GRE)
1
3
(0)
(3)
Maaseik (BEL)
Belchatow (POL)
2
3
(1)
(3)
Deuxième tour
Retour : aujourd’hui et demain
Aujourd’hui
Final Four
À Rome (ITA),
les 25 et 26 mars
Dynamo Moscou 3
Tours
0
Trévise (ITA)
Demain
Belgorod
3
Pérouse
0
Aujourd’hui
Iraklis Salonique 3
Belchatow
0
N.B. : directement qualifié pour le Final Four,
Trévise rencontrera l’équipe issue du haut de tableau.
EN DIRECT DE LA PRO A
Soucis pour Beauvais
C’est au complet que Paris, après sa jolie troisième place obtenue au Final Four de la CEV
ce week-end, accueille Toulouse pour le dernier match de la 20e journée. Le technicien
toulousain Josef Smolka, qui devrait placer Davy Chedemail au poste 4, pourra compter
sur son joker médical, le Bélarusse Aliaksei Yevukhovitch. Par ailleurs, quelques incertitudesplanent sur l’effectif de Beauvaisen match avancé de la 21e journée, face à Montpellier, simplement privé du Canadien Dan Lewis (dos). Ainsi le pointu bulgare Mlyakov
(dos), le central Van der Veen (coude droit) et le libero Anot (crise d’asthme) ne sont-ils
pas certains de pouvoir ternir leur place. – (Avec nos correspondants.)
Avant ces deux rencontres, Paris est 3e (41 pts), Toulouse 6e (34 pts), Beauvais 9e (32 pts)
et Montpellier 10e (18 pts).
LOÏC DE KERGRET, le passeur tourangeau, sait que le TVB ne pourra pas
s’autoriser ses tâtonnements habituels en début de match.
« Partir mieux que d’habitude »
L’essentiel de l’info sportive
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« APRÈS LE REVERS à Moscou à
l’aller, vous avez encore cédé à
Poitiers ce week-end. Inquiétant avant le match-couperet
de ce soir ?
– On a peut-être un peu accusé le
coup samedi dernier. Mais on ne
peut pas résumer notre deuxième
défaite en Championnat à un simple
contrecoup physique. En fait, pas
mal de petits détails ont cloché. Sauf
que tout à l’heure, face au Dynamo,
on sera prêts. À faire le maximum
pendant trois sets. À hausser notre
niveau de jeu en défense. À jouer les
mains du contre aussi. Il y a vraiment
la possibilité de faire quelque chose.
– Pour cela, il faudra notamment chasser vos mauvaises
habitudes… Votre équipe a
parfois un peu de mal à se
MERCREDI 8 MARS 2006
mettre en route. L’entame
s’annonce primordiale…
– C’est sûr qu’il nous faudra partir
mieux que d’habitude. Ne pas se
retrouver, comme souvent, avec un
débours de cinq ou six points, dès les
premiers échanges. Remporter le
premier set est une obligation, évidemment. Nous devons vraiment
aborder le match de façon progressive, éviter toute précipitation. Set
par set.
– La semaine dernière, certains joueurs n’étaient pas très
con te nts de le ur performance…
– L’aspect “revanche individuelle”
ne doit surtout pas rentrer en
compte. Tout le monde ne peut pas
être à cent pour cent toute la saison.
C’est d’ailleurs le principe même du
sport collectif : quand certains baissent de pied ou n’y sont pas, les
autres prennent le relais et
compensent.
– Une élimination aux portes
du Final Four pourrait-elle être
assimilée à un recul du TVB,
tenant du titre ?
– En Ligue des champions, l’objectif
est d’aller le plus loin possible.
Aujourd’hui, aucun club français ne
peut afficher le titre européen
comme finalité. Tours s’est installé
sur le podium deux années de suite
(*), et ça, c’est vraiment un exploit.
Il suffit d’ailleurs d’observer qu’en
trois ans la grande équipe de Trévise
n’a jamais réussi à se retrouver dans
le dernier carré…. » – G. De.
(*) Le TVB a terminé troisième du Final
Four 2004 de Belgorod.
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SE
Tirage du mardi 7 mars 2006 : 405 800 exemplaires
PAGE 11
Bleu
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Noir
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BRIVE : TIM LANE S’EST
ENGAGÉ POUR DEUX ANS. – Après
une première expérience française
d’une saison qui lui a permis de
conduire l’AS Montferrand en finale
MARCOUSSIS. – Depuis six saisons dans le rugby anglais, Thomas Castaignède va affronter dimanche des
adversaires incarnant une autre manière de s’entraîner et de vivre ce jeu au quotidien. (Photo Alain de Martignac)
TOURNOI DES SIX NATIONS
(4e journée). – Pays de Galles - Italie
(14 h 30, heure française, en direct sur
France 2) ; Irlande-Écosse (16 h 30, heure
française, en direct sur France 2).
TOP 14 (16e journée, reportée du
4 février). – Stade Français - Perpignan
(15 h 10, en direct sur Canal +) ; Bayonne-
Bleu
biceps n’est pas touché, ce qui
l’aurait éloigné beaucoup plus
longtemps des terrains si cela avait
été le cas. Par ailleurs, Mauro
Bergamasco, également blessé à la
cuisse droite contre Biarritz, n’a pas
rejoint l’équipe d’Italie au pays de
Galles et est resté se soigner à Paris.
Il espère disputer Italie-Écosse le
samedi 18 mars.
TOP 14 (16e journée, reportée du
4 février). – Biarritz-Agen (20 h 30, en
direct sur Canal + Sport).
ANGLETERRE (17e journée). – Leicester-Leeds, Sale-Saracens, WorcesterWasps.
SUPER 14 (5e journée). – Waikato
Chiefs (NZL) - Canterbury Crusaders
(NZL), New South Wales Waratahs (AUS) Golden Cats (AFS).
SAMEDI 11 MARS
Brive (17 h 30, en direct sur Canal +
Sport) ; Bourgoin-Pau, Clermont-Narbonne, Toulouse-Montpellier, CastresToulon (18 h 30).
PRO D 2 (19e journée, reportée du
4 f é v r i e r ) . – T y r os s e - A u r i ll ac
(16 heures) ; Tarbes - Stade Bordelais,
Mont-de-Marsan - Racing-Métro 92,
Montauban - Auch, Oyonnax - La
Rochelle, Albi-Béziers, Lyon OU - Colomiers, Pays d’Aix - Dax (18 h 30).
ANGLETERRE (17e journée). –
Bath-Newcastle, Northampton-Gloucester.
SUPER 14 (5e journée). – ACT Brumbies (AUS) - Coastal Sharks (AFS), Queensland Reds (AUS) - Western Force (AUS),
Northern Bulls (AFS) - Otago Highlanders
(NZL), Western Stormers (AFS) - Wellington Hurricanes (NZL).
DIMANCHE 12 MARS
Jaune
Rouge
Jaune
Un non franc et massif. C’est ainsi qu’ont été accueillies hier à Dublin, dans un
premier temps, les propositions présentées par la Ligue nationale de rugby
(LNR) et son homologue anglaise, Rugby Premiership, il y a un mois, pour
restructurer l’organisation des compétitions. Les accords de Paris, qui fixaient
le cadre de la compétition viennent à échéance en juin 2007.
Anglais et Français proposaient une nouvelle composition de l’actionnariat,
sans toucher à la répartition financière faisant la part plus belle aux
représentants des clubs, au détriment des fédérations.
Le bloc celte (Irlande, Galles, Écosse) a, comme on pouvait s’y attendre,
refusé totalement toute évolution. Du moins dans un premier temps. Car
Serge Blanco, le président de la LNR, ne leur a pas caché que, si rien ne
bougeait, la participation des clubs français, et on peut le penser, anglais, ne
serait pas assurée pour la saison 2007-2008. Et comme les deux pays amènent
plus de 80 % des ressources, le problème ne serait pas mince à résoudre.
Le 11 avril, date de la prochaine réunion, les Celtes devraient en principe
faire des contre-propositions. Serge Blanco les attend de pied ferme. – H. B.
HENRI BRU
(*) Bruno, Chabal, Larrechea, Courrent,
Faure (Sale), Azam, Collazo, Mercier
(Gloucester), Leroux, Lombard (Worcester), Castaignède (Saracens), Ibanez
(Wasps), Magne (London Irish), Bory
(Bath), Gérard (Northampton).
Noir
Bleu
Noir
Au point de rupture
pos. Arrière contre l’Italie, Thomas
Castaignède s’est entraîné uniquement comme centre la semaine suivante avec les Saracens. « La seule
remarque qu’un joueur m’a faite, ditil en rigolant, c’est pour me demander pourquoi j’étais tout le temps nul
avec les Saracens et bon avec
l’équipe de France. »
Il ne voudra certainement pas le
décevoir dimanche au Stade de
France. À l’arrière, au centre – si Fritz
ne po uv a i t t en ir sa pl a c e ?
« Franchement, je ne me suis pas
posé la question. Je suis dans le
groupe, et la seule chose que
j’espère c’est de jouer. » Pour pouvoir revenir aux Saracens avec un
petit sourire aux lèvres.
AGENDA
Thomas CASTAIGNÈDE
COUPE D’EUROPE
STADE FRANÇAIS : MARTIN
ABSENT TROIS SEMAINES. – Rémy
Martin souffre d’une petite déchirure
au muscle brachial intérieur du bras
droit. Il sera éloigné des terrains
pour un maximum de trois semaines
et est d’ores et déjà forfait pour
Stade Français - Perpignan (samedi
11 mars) et Brive - Stade Français
(samedi 18 mars). Blessé samedi
dernier lors de Stade
Français - Biarritz, le troisième-ligne
international du club parisien
(11 sélections) a passé des examens
médicaux qui l’ont rassuré, car son
contact. Parfois cela vire vraiment
sur le rugby à XIII. Aux Saracens,
notre coach est un ancien treiziste
qui n’a jamais joué à XV. La semaine
prochaine, Eddie Jones va venir
comme conseiller. »
On peut comprendre qu’il espère de
cette arrivée de l’ancien entraîneur
de l’équipe d’Australie qu’elle permettra de terminer la saison sur une
note un peu plus positive avec son
club. Qui, pour l’heure, a bien du mal
en Championnat (11e sur 12). Aux
« Sarries » d’ailleurs, de manière
assez surprenante, jamais les responsables techniques ne semblent
réellement essayer de savoir ce qui
se passe avec l’équipe de France. « Il
n’y a aucun intérêt de leur part à ce
niveau-là. Ils s’intéressent d’abord à
eux. C’est leur façon de faire et il faut
le comprendre », lance Castaignède,
réaliste.
Même si on peut percevoir une
pointe de frustration dans ses pro-
S’entraîne-t-on plus en Angleterre ?
Thomas Castaignède sourit : « Ils ont
l’impression de bosser beaucoup,
mais parfois le quantitatif prend le
pas sur le qualitatif. Ce qu’ils ont
compris très vite, c’est l’importance
de la préparation physique. En 2003,
ils avaient vraiment envie d’aller
chercher la Coupe du monde. Et j’ai
vu un mec comme Richard Hill
(troisième-ligne des Saracens et de
l’équipe championne du monde)
bosser comme un fou. »
12
Bleu
Rouge
Noir
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PROLONGATIONS
UNE NOUVELLE DONNE DANS LE VÉLO EN 2006 ?
ET SI QUELQUE CHOSE avait
changé ? Et si, dans le petit monde
du cyclisme, on décelait enfin
comme un vent de fraîcheur, une
bouffée d’air bien agréable après
des années tourmentées,
opaques, lourdes ? Alors que la
saison, pour les puristes, s’élance
pour de bon cette semaine avec
Paris-Nice et Tirenno-Adriatico, il
semble en effet qu’à l’abri des pullmans, on respire mieux.
L’évolution a sûrement commencé, l’été dernier, quand tout le
monde s’est définitivement
convaincu du départ à la retraite
de Lance Armstrong, patron de fer
du peloton depuis sept longues
années. Lui parti, son équipe, aussi
forte soit-elle, n’a plus la même
aura.
Du coup, le 1er juillet prochain, au
départ du Tour à Strasbourg, pour
une fois on ne connaîtra pas
d’avance le
nom du vainqueur. Comme
le soulignait
hier soir Cyril
Guimard à
L’Équipe TV sur
le plateau de
Question de
sport, on se retrouve dans une
situation comparable à l’aprèsAnquetil, Merckx ou Hinault. Au
soir de la première étape en altitude, le Tour pourra ne pas être
plié. On pourra de nouveau rêver
d’une course à suspense, d’échappées flamboyantes menées à leur
terme, de retournements de situation improbables, bref d’une réelle
indécision sportive qui enthousiasmera forcément les foules. De quoi
redonner aux coureurs l’idée de
briller, de se lâcher sur les routes.
Chez les Français, si personne n’a
le profil actuellement d’un vainqueur du Tour, on sent néanmoins
confusément l’envie d’en
découdre à nouveau, franchement, d’oser à défaut de toujours
réussir, sans faire de complexe, en
ne se contentant plus de jouer la
seule partition des braves petites
équipes sympathiques qui faisaient mourir de rire les groupes
étrangers.
D’ailleurs, avec treize victoires
déjà engrangées depuis le début
de saison, via notamment de
jeunes coureurs (Ladagnous,
Coyot, Dion…), contre cinq l’an
passé et cinq en 2004, les chiffres
parlent d’eux-mêmes. Et si l’on y
ajoute quelques brillants succès
d’étrangers dans les équipes françaises, du genre Gilbert au Het
Volk…
Bien sûr, certains diront que les
oppositions, dans la majorité de
ces épreuves de février, n’ont rien
à voir avec celles du printemps à
venir lorsque les grosses armadas
rappliquent de longs stages ou de
courses sur d’autres continents, et
qu’on en saura plus à la sortie des
classiques, fin avril. Il n’empêche
que ces succès auront néanmoins
regonflé le moral de jeunes gens
trop habitués ces dernières années
à hanter les queues de peloton,
loin d’adversaires entrés dans une
autre dimension. Justement, sur ce
thème, on ne peut s’empêcher de
penser que les prises de gros poissons (Hamilton,
Heras) en ont
sûrement
e f f r a y é c e rtains, m oins
tentés de jouer
aux apprentis
sorciers. La
révélation de
l’affaire Armstrong et l’idée émise
dans la foulée de contrôles a posteriori peuvent aussi calmer
quelques tentations. Histoire de
redonner un peu de crédit à un
sport qui – il ne faut surtout pas
l’oublier – répondait encore en
octobre dernier pour 96 % de la
population à l’équation suivante :
cyclisme = dopage.
Du chemin reste forcément à faire
pour convaincre à nouveau les
masses. Un coureur en tout cas
semble tout faire pour s’attirer les
faveurs, il s’appelle Tom Boonen.
Le champion du monde n’est pas
seulement un jeune homme de son
époque, prêt à moderniser son
sport. Il est aussi resté d’une certaine manière – et les amoureux du
cyclisme l’ont bien compris – un
coureur à l’ancienne, respectueux
des courses et des valeurs qui ont
fait de son sport, à une époque pas
si lointaine, un grand sport. Et si
certains de ses acolytes, même
avec un talent moindre, estimaient
qu’il s’agit bien là de la seule voie à
prendre ?
Du chemin
reste à faire
pour convaincre
à nouveau
les masses
« COMMENT ANALYSEZ-VOUS le
début de cette année 2006 ?
– J’ai l’impression que le vélo se porte
mieux. Les Français sont dans le coup
et pensent à être là pour gagner. Je ne
veux pas qu’on interprète mal mes
propos, je n’ai pas oublié ce que c’est
qu’être coureur, mais les années précédentes, leurs discours étaient trop
souvent négatifs. Justement au
moment de Paris-Nice, en 2003, après
l’obligation de porter le casque, on
parlait de grève. L’année d’après, avec
le problème des soigneurs, on parlait
toujours de grève, et on en oubliait de
considérer la course à sa juste valeur.
Sauf que les années passent et j’ai toujours trouvé très bête de laisser passer
des opportunités. La priorité dans
notre métier, c’est la compétition. Et
là, au niveau des résultats, on est dans
le coup. Je sais bien qu’il faut attendre
des courses de plus haut niveau avec
une lourde concurrence pour juger
vraiment. Sauf qu’avant, même dans
les courses où il n’y avait pas grand
monde, on n’y était pas. Là, on a réappris à gagner. Il nous manque peutêtre une locomotive comme Boonen
pour avoir une idée plus prononcée du
renouveau, mais petit à petit, même
sans locomotive, on refait surface.
– Qu’est-ce qui a libéré les Français ?
– On s’habitue à la victoire, comme
on s’habitue à la défaite. Quand on a
un discours négatif, on n’a pas envie
d’aller bosser le matin. Si on se dit
qu’on fait un beau métier, ce qui est le
cas, on y prend plus de plaisir. On parle
bien de spirale positive, non ? Au gré
des courses, on prend de la confiance.
Et si on voit un gars qu’on connaît,
genre Geslin au Mondial, réussir un
coup, on se dit pourquoi pas moi ?
– L’an dernier, on a aussi remis
sévèrement en cause la façon de
s’entraîner des Français ?
– À force d’entendre certaines critiques, certains se sont peut-être sentis piqués au vif. Évidemment que tout
le monde s’entraîne, fait son métier.
Mais moi, je sais que parfois on
s’entraîne, et parfois on fait du vélo. Je
le sais parce que ça m’est arrivé. Parfois le vrai entraînement, celui qui fait
mal aux jambes, je ne le faisais pas, je
n’arrivais pas à ce sacrifice parce que
la tête ne suivait pas. Mais c’est tou-
TÉLÉVISION
FILM
BERNARD HINAULT, dernier Français vainqueur
du Tour de France (1985), prône un cyclisme d’attaque.
« ON NE PEUT PAS DIRE qu’il y ait
une nouvelle donne puisque Lance
Armstrong ne préparait que le Tour.
Donc, en ce début de saison, il n’y a
rien de changé. Ce sont les mêmes que
d’habitude, sauf que, c’est vrai, on
retrouve des petits Français. On les
sent un peu plus présents. Maintenant, comme toujours, il faut qu’ils
confirment. Par la suite, plus on va se
rapprocher du Tour, plus le public va
suivre, parce qu’il y a beaucoup
d’outsiders et des places à prendre.
Cette année, personne ne sait qui va
prendre la course en charge.
Moi, si je suis à la tête d’une équipe,
je dis aux gars de mettre le bordel.
Je ne m’occupe ni de la montagne,
ni des contre-la-montre. Que l’on se
rappelle de Chiappucci (une échappée
fleuve dès la 1re étape du Tour 1990),
pourquoi ne pas essayer ? Il faut
MAGAZINE
FOOTBALL
savoir utiliser le terrain, la nature...
Pourtant, dès qu’il y a quelque chose
qui sort de l’ordinaire, comme la
grosse bordure des CSC dans le ParisNice il y a deux ans, tout de suite les
gens ont de la suspicion. Mais il faut
peut-être arrêter de se prendre la
tête ! Il a aussi manqué dans le vélo
des champions qui soient là toute
l’année. Si Boonen continue à courir
les classiques, à être là dans le Tour et
aussi en fin de saison, c’est très bon. Il
est dans le même style qu’un Van
Looy, en plus il a le sourire, ça plaît.
Malgré toutes les tuiles qui nous sont
arrivées, le vélo a toujours la cote
auprès du public. Même sur ParisNice, malgré le froid, il y a du monde. Il
faut que les coureurs se battent pour
montrer aux gens qu’ils ont raison
d’être là. Ils n’ont pas le droit de les
tromper. »
CYCLISME
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Ligue des champions. 8 es de finale.
Matches retour. Résumé de la soirée.
Eurosport 30 min
BASKET
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Sandy CASAR (Française des Jeux) : « À première vue,
l’ambiance est la même dans le peloton. Mais à bien y réfléchir, il y a peut-être un changement. On voit moins
d’équipes qui écrasent tout et qui ne donnent aucune possibilité aux autres de s’exprimer. Ça gâchait le spectacle. Du
coup, les Français connaissent plus de réussite. Moi, en particulier, je me sens plus décontracté, plus motivé. Tout le
monde dans l’équipe est content d’être là. En plus, c’est vrai
qu’un champion comme Boonen fait du bien au cyclisme. Il
est humble, respectueux et on le respecte plus facilement
que quelqu’un qui prend les autres de haut... Maintenant,
ce n’est que le début, il faut attendre les grandes courses
pour voir si les mentalités ont vraiment évolué. »
D’ACCORD, PAS D’ACCORD
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LA GRANDE ÉDITION
> LIGUE DES CHAMPIONS
Notre consultant Angel Marcos sur le plateau d’Olivier Ménard
> FOOTBALL
PAGE 12
par dilettantisme « le Petit Prince »,
affronte notamment le chanteur Christophe, impassible derrière ses lunettes
noires, et la réalisatrice Josée Dayan.
À table, il se montre plutôt avare en
relances : « On te sent plus à l’aise sur
un terrain de football que sur une table
de poker », lui lance, taquin, un joueur
chevronné. « Ça dépend des fois… »,
lui rétorque Dhorasoo avec un petit
sourire en coin, qu’il perdra vite quand
un autre pro le plumera avec un full aux
as. Confiné sur la banquette de touche
d’un salon voisin, il s’excuse : « Sur un
TPS CINÉCULTE. 9 h 35. Film. Historias minimas (2000). 90’.
Rediff. demain à 14 h
02.30
NBA.
Houston Rockets - Indiana Pacers.
L’Équipe TV 26 min
ÉCARTÉ de l’équipe première du
Paris-SG, Vikash Dhorasoo essaie de
se refaire la main au poker. Le milieu
de terrain de luxe de l’équipe de CFA
du club parisien participe au Tournoi
des As organisé par Paris Première.
Une épreuve qui mélange hardiment
joueurs chevronnés et personnalités
amatrices autour d’une table, sur les
commentaires d’une paire (bavarde)
de Bruno composée du champion du
monde de poker 2001, Bruno Fitoussi,
et du comédien Bruno Solo.
Dans sa partie, Dhorasoo, surnommé
Sport + 90 min
Paris Première 60 min
BASKET
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PARIS PREMIÈRE. 23 h 55. Poker. Le Tournoi des As. 60’.
Dribbles pâtissiers
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Tournoi des As.
Avec Vikash Dhorasoo. Voir article.
Rediff. à 1 h 30
Le coup de bluff de Dhorasoo
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Rediff. à 0 h 05 Canal + Sport
22.45
Euroligue H. Top 16.
Panathinaïkos (GRE) - Efes Pilsen Istanbul (TUR).
Rediff. à 1 h 30
« Jour de sport »
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FOOTBALL
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Championnat de France D 1 H. 17 e journée.
Ivry-Chambéry.
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NHL.
Calgary Flames - Nashville Predators.
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« Un jour avec… Philippe Lucas »
HANDBALL
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Ironman Western Australie.
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Matches retour. Zapfoot (152).
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Liverpool (ANG) - Benfica (POR) (154) ;
AC Milan (ITA) - Bayern Munich (ALL) (155).
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Coupe du monde.
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Ligue des champions. 8 es de finale.
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Los Angeles Clippers - San Antonio Spurs.
TOUT LE SPORT
« Arrêter de se prendre
la tête »
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
« Historias minimas »,
de Carlos Sorin (2000). Voir article.
MAGAZINE
jours difficile de le reconnaître quand
on est plongé dedans.
– La tête des coureurs français
se libère peut-être devant les
progrès de la lutte antidopage ?
– Parfois, on a eu l’impression que
tout était noir en France. Hors des
frontières, le sentiment était différent.
Bien sûr, le problème n’était pas perçu
de la même façon. Aujourd’hui, ça
peut en libérer certains. Je crois qu’ils
ne vivent plus avec ce sentiment : si je
gagne, on le mettra en doute, si je
gagne pas on dira que je ne m’entraîne
pas. En plus, le dopage, on l’a encore
vu aux Jeux, n’est plus un phénomène
propre au cyclisme. J’ai eu souvent
mal au cœur d’entendre des gens
depuis des années nous critiquer sans
arrêt. Je me disais qu’un jour, la roue
tournerait. Sauf que si on ne cherchait
pas, on ne risquait pas de trouver. Cela
créait comme un sentiment d’injustice
et notre défense semblait primaire : il
n’y a pas que nous. Maintenant, on
voit que les choses évoluent ailleurs,
même si c’est plus doucement et de
manière moins spectaculaire que dans
le vélo. » – F. G.
« JOYEUX ANNIVERSAIRE RENÉ ». Rédigé à la crème pâtissière, ce message
orne le gâteau en forme de ballon de foot que Roberto trimballe dans sa voiture de
représentant de commerce, au côté des échantillons de repas minceur qu’il essaie
de refourguer. René, c’est l’enfant d’une cliente, ravissante veuve qui lui fait
perdre tout son bagout professionnel.
Enfin, c’est le prénom dont Roberto croit se souvenir. Car, sur la route, lui qui se
targue d’avoir « de la mémoire pour les petits détails » est pris d’un affreux doute :
le petit bout de chou ne cacherait-il pas une petite corolle de rose ? Roberto n’a-t-il
pas confondu René, comme René Pontoni, ce « bon joueur de foot » (triple vainqueur de la Copa America avec l’Argentine de 1945 à 1947) dont lui parle son vieux
compagnon de voyage, avec Renée, comme la nièce de la boulangère ? « Pourvu
que ce ne soit pas une fille. Vous imaginez ? J’arrive, je sonne et Renée ouvre, avec
des tresses. Qu’est-ce que je fais du gâteau ? Je lui demande si elle aime le foot ? »
Telle la tortue de la fable, le réalisateur argentin Carlos Sorin se hâte avec lenteur
sur les routes de Patagonie pour nous conter, sous forme de road-movie, trois
historiettes – pas si minuscules – qui s’entrecroisent sur une terre où le football
s’écrit en lettres majuscules. – J. L.
terrain de foot, on ne bluffe pas. » Un
argument qui ne tient plus vraiment
depuis le week-end dernier et le nul
ramené du Parc par les minots de l’OM.
Samedi, à 22 h 25, c’est le boxeur Brahim Asloum, alias « le Puncheur »,
qui, téméraire, se mettra à table, ne
redoutant pas de miser « tapis » (un
comble pour un boxeur). Enfin, le
25 mars, ce sera au tour des rugbymen
du Stade Français Christophe Dominici, David Skrela et Mathieu Blin de
jouer leurs cartes.
JOCELYN LERMUSIEAUX
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Question de sport (rediff. à 14. et
16.). 18.30 La Grande Édition (rediff.
toutes les heures jusqu’à 21.30). 19. Un
jour avec… Philippe Lucas (rediff. toutes
les heures jusqu’à 22., et à 0.15). 22.30
Édition de la nuit.
INFOSPORT
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continu. 18. La Grande Heure.
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RTL. RTL Foot. 20. RMC. Coach Courbis.
20.30 RMC. Intégrale foot.
MERCREDI 8 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LAURENT JALABERT est optimiste. Surtout devant la nouvelle
attitude des Français.
Vincent LAVENU (manager d’AG2R Prévoyance) :
« Depuis quelques années, à chaque début de saison –
parce qu’alors, on est toujours enthousiaste – on raconte
qu’on est au creux de la vague et qu’on va s’en sortir. Et ce
n’était pas vraiment le cas. Cette fois, il semble que nous
sommes dans une ambiance positive. Les coureurs sont plus
détendus. Ils ne parlent plus comme l’an passé de tel ou tel
supposé tricher. Le fait que, depuis deux saisons, des gros
comme Hamilton ou Heras se soient fait prendre, les rassurent énormément. Les règles en matière de lutte contre le
dopage sont de plus en plus strictes et la peur du gendarme
doit toujours exister. Mais le plus important pour moi,
en 2006, c’est la qualité des structures d’accueil en France.
Les affaires de dopage ont été plus relatées en France qu’à
l’étranger, et pourtant, nos sponsors n’ont pas lâché prise.
Le meilleur exemple, c’est Cofidis. Les sponsors sont restés
fidèles, beaucoup plus qu’en Italie par exemple. En France,
on a des structures solides, qui allient le haut niveau et la
formation pour les jeunes. Et ça commence peut-être à
payer. Nous, par exemple, on travaille sur le long terme.
D’ailleurs, ce n’est peut-être pas un hasard si notre dossier a
été préféré à celui de Ferretti (ex-Fassa Bortolo) pour l’attribution de la vingtième licence Pro Tour, ce qui porte à cinq le
nombre d’équipes françaises dans l’élite, ne l’oublions
pas ! Alors, certes, on n’a pas encore le grand champion de
demain, mais il ne faut pas désespérer. Il est peut-être là
devant nous et on ne le sait pas encore. »
Bleu
« On refait surface »
Thomas VOECKLER (Bouygues Telecom) : « J’entends
dire que le cyclisme est en train de changer, qu’on assiste à
une évolution, parce qu’Armstrong est parti, parce que les
Français gagnent. Je ne suis donc pas surpris que vous souleviez cette question. Cela prouve entre parenthèses qu’on
s’intéresse à nous, Français. L’an dernier, on n’a pas cassé la
baraque et notre public préfère quand on gagne. Mais ne
nous emballons pas ! Moi, par exemple, je ne me sens pas
décomplexé parce qu’Armstrong est parti et, vu de l’intérieur, je ne pense pas que le cyclisme ait radicalement changé. Bien sûr, pour le Tour de France, l’absence d’Armstrong
apportera un peu plus de suspense, les gens suivront peutêtre davantage à la télé et au bord des routes, mais à part ça,
je ne vois pas de grosses différences. Je suis content que des
Français aient déjà gagné, c’est un bon signe, mais il faut
attendre un peu pour tirer des enseignements, la fin de ce
Paris-Nice d’abord, puis tout le reste. Et on fera un bilan à la
fin de la saison. Maintenant, au sujet du dopage, je ne suis
pas certain que cela ait empiré ou se soit amélioré en
quelques mois. À mon avis, c’est statu quo. L’affaire Heras,
c’est un gros truc quand même. Moi, j’ai décidé de ne pas
trop me préoccuper de ça depuis un certain temps. Je fais
mon truc et puis voilà. »
Jaune
Rouge
Jaune
Si le vélo français n’a pas encore retrouvé
le haut du pavé, les sourires de Thomas
Voeckler (à gauche) et d’Anthony Charteau
permettent d’espérer un peu de l’avenir.
(Photo Bernard Papon)
Noir
Bleu
Noir
FRÉDÉRIQUE GALAMETZ
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME PARIS-NICE
Une belle aventure
Le jeune Nicolas Crosbie a compté près d’une demi-heure d’avance, mais Tom Boonen a encore gagné.
BELLEVILLE – (Rhône)
de notre envoyé spécial
C’EST LE CHARME du vélo. Nicolas
Crosbie était hier matin un anonyme du
peloton. Il a su se détacher de sa condition pour vivre une belle aventure tout au
long de la journée et son nom est même
connu maintenant de Tom Boonen !
Ce n’était pas seulement une de ces
échappées immanquablement vouées à
l’échec, et qui sert juste à montrer le
maillot, celui d’Agritubel, l’unique
équipe Continental Pro du peloton de
Paris-Nice. À sa façon, elle fait ainsi
savoir qu’elle est pleine d’enthousiasme
à l’idée de découvrir cette année le Tour
de France, pour lequel elle est fraîchement sélectionnée. Crosbie, pro de deuxième année, avait déjà suggéré deux ou
trois petites choses intéressantes en
début de saison : au Tour Med, où il avait
été rejoint au pied du Faron, à Laigueglia
(17e) en compagnie relevée, dans le
sélectif Tour du Haut Var, où l’on avait
noté sa présence dans le premier peloton, ce qui est tout de même significatif
d’une certaine capacité à passer les
bosses. Dansl’équipe Agritubel,on espérait ainsi qu’il soit une « bonne surprise » de ce Paris-Nice, où on le voyait
capable d’accrocher une petite place au
général. Pour une surprise, cela a bien
failli être une surprise, avec pas loin
d’une demi-heure d’avance (27’30’’, km
81) qui lui laissa longtemps espérer
l’étape, et peut-être un peu plus...
Il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour
se lancer seul à l’attaque dès le premier
kilomètre d’une étape longue (200 km),
casse-pattes au possible et même carrément dure sur la fin, dans les monts du
Beaujolais, où il ne fait pas chaud. Mais il
y avait hier un coup à jouer. Les Quick
Step de Boonen avaient prévenu qu’ils
n’avaient guère envie de se mettre la
pression tous les jours, alors que le
champion du monde estimait avoir déjà
rempli son contrat en gagnant, lundi, à
Saint-Amand-Montrond. Et qui donc,
parmi les autres équipes de sprinteurs,
prendrait l’initiative de la poursuite, si
c’était pour amener l’implacable Belge
dans un fauteuil ?
Après une soixantaine de kilomètres, le
champion du monde, en grand patron,
demanda aux équipes concernées par le
classement général de prendre leurs responsabilités. Jusque-là, les Quick Step
avaient délégué le seul Wilfried Cretskens pour entretenir la toute petite allure
du peloton qui avait fait cadeau à Crosbie de son premier quart d’heure
d’avance. « C’est honteux, j’ai demandé
aux CSC et aux Liberty Seguros de participer, ils ont dit oui mais, 10 kilomètres
plus loin, Cretskens était toujours le seul
à rouler. C’est quand même grave s’ils ne
peuvent pas rouler devant pendant
50 bornes, alors que nous, on en fait
25 000 pendant la saison, dit-il en exagérant un peu, pas vraiment fâché, mais
sans mâcher ses mots. Je n’ai qu’un
terme pour ça : c’est fainéant. Alors, j’ai
dit non, nous non plus, on ne roule
plus. »
Pendant ce temps-là, Crosbie continuait
son petit bonhommede chemin sans trop
faiblir, avec encore un peu plus de dix
minutes d’avance au col des Écharmeaux, à 40 kilomètres de l’arrivée. Cela
restait jouable, vu que la dernière vingtaine de bornes plongeait vers la plaine
de Saône. Mais la côte des Rochettes, un
peu plus loin, fut celle de trop, d’autant
que ça remuait derrière. Lorsqu’il bascula en haut du dernier petit col, le peloton
était sur ses talons. Il manqua 14 kilomètres au Français pour connaître son
jour de gloire. Il vit d’abord passer
Samuel Dumoulin et l’Ukrainien Grivko,
eux-mêmes repris aux portes de Belleville. Il y aurait donc un sprint, et vu le
faux-plat d’arrivée, le résultat ne faisait
guère de doute. « J’avais un peu trop
grand dans les 50 derniers mètres, je me
suis un peu bloqué, mais ça suffisait »,
racontait le champion du monde qui
devançait nettement l’Australien Allan
Davis pour la deuxième journée consécutive. Une bonne centaine de coureurs
était parvenue groupée, mais il manquait un candidat au podium final,
BELLEVILLE –
de notre envoyé spécial
Devant, Crosbie compte encore une
dizaine de minutes au col des Écharmeaux, à 40 km de l’arrivée, mais il
perd beaucoup de temps dans la côte
des Rochettes à 25 kilomètres du but
où il ne compte plus que 3’43’’
d’avance.
BOONEN ENCORE. – Crosbie
conserve moins d’une minute au col du
Fût d’Avenas, à 19 km de l’arrivée,
alors que la fin de course est essentiellement en descente. Il est rejoint à
14 km de l’arrivée, alors que Dumoulin
(AG2R Prévoyance) et Grivko (Milram)
sont sortis du peloton dans la dernière
difficulté. À leur tour, ils sont rejoints à
l’entrée de Belleville, où Tom Boonen
(Quick Step) l’emporte nettement au
sprint et conserve son maillot de leader. – Ph. Bo.
BOSTON – (USA)
de notre correspondant
Le leader de la Quick Step part favori d’une course qui sert chaque année
de tremplin à Milan - San Remo.
C’EST DANS UN CLIMAT de résurgence printanière que la 41e TirrenoAdriatico s’élancera, ce matin, des
lointains faubourgs de Rome, pour
une première revue d’effectif, à dix
jours de Milan-San Remo. La Primavera focalise déjà l’attention des
ténors, de Bettini à Di Luca, en passant
par Hincapie, O’Grady ou Gilbert,
sans oublier Petacchi, lequel a engrangé lundi, au Tour de Lucca, un sixième
succès cette saison. Une victoire
amplement commentée dans la
presse, pas seulement parce qu’elle
faisait écho à celle de Boonen dans
Paris-Nice, mais aussi parce que l’Italien la devait à son nouveau partenaire
Erik Zabel, qui l’avait placé sur orbite
avant de s’effacer à cent mètres de la
ligne.
C’était la première fois que les alter
ego de la Milram se trouvaient réunis.
Un coup de maître. Et une grande joie
pour Zabel : « J’ai ressenti une joie très
forte comme je n’en avais plus éprouvé
depuis longtemps. Ça fait douze ans
que je cours en leader et là, pour la première fois, je devais emmener le sprint
pour un autre. Ça m’avait mis sur les
nerfs. » Petacchi, lui, s’émerveillait de
pouvoir compter sur le soutien incon-
ditionnel de son ancien rival. La Tirreno
leur permettra, face à l’aristocratie des
sprinters – Freire, McEwen, Grillo,
Bennati, Hushovd – de parfaire leurs
automatismes avant d’affronter
l’épouvantail Boonen, le 18 mars prochain sur la Via Roma, dans l’hypothèse où la Primavera se terminerait au
sprint.
Ils ne seront pas les seuls à préparer
cet objectif qui mobilise les futurs
« nominés » du printemps : il y a
aussi Paolo Bettini, électrisé par son
succès à Lugano et débarrassé des
problèmes respiratoires qui l’avaient
tant contrarié la saison dernière. Le
Toscan ne cache pas qu’il est « ici pour
gagner, pas pour se cacher », à
l’inverse de celui qui piétine ses platesbandes, l’intrépide Danilo Di Luca.
De retour d’un long stage en altitude
au Mexique, le chef de file des Liquigas
ne veut pas se découvrir, répétant
qu’il laissera volontiers les rênes de
sa formation à Stefano Garzelli, « le
plus en forme », très alerte l’autre jour
dans l’ascension du Superga, en
conclusion de Milan-Turin.
Dans ce contexte, Oscar Freire tentera
de renouer avec sa propre carrière,
après une année quasiment blanche,
contrariée par des ennuis de santé.
L’Espagnol, vainqueur sortant, pourra
s’appuyer sur Boogerd et Flecha, deux
hommes d’expérience et sur le jeune
Thomas Dekker. Le tout sur un parcours sensiblement durci par les organisateurs, avec un chrono de vingt
kilomètres et une arrivée au sommet
à San Giacomo, une pente de onze
kilomètres avec des passages à 15 %.
Un contexte réfrigérant qui nous renseignera sur les actuelles aptitudes
d’Ivan Basso, en quête de repères, et
sur les motivations de nos compatriotes (ils sont 26) parmi lesquels
Geslin, Le Mével, Coyot et Renier, très
alerte au Het Volk.
PHILIPPE BRUNEL
PROGRAMME
1re
AUJOURD’HUI,
étape : Tivoli-Tivoli (167 km) ; DEMAIN, 2e étape : TivoliFrascati (171 km) ; VENDREDI, 3e étape : Avezzano-Paglieta (183 km) ; SAMEDI,
4e étape : Paglieta-Civitanova Marche (219 km) ; DIMANCHE, 5e étape : c.l.m à
Servigliano (20 km) ; LUNDI, 6e étape : San Benedetto del Tronto - San Giacomo
(164 km), ; MARDI, 7e et dernière étape : Campli-San Benedetto Del Tronto
(166 km).
Principaux engagés. – RABOBANK (HOL) : Freire, Flecha (ESP) ; Boogerd. ACQUA
& SAPONE (ITA) : Nocentini. AG2R PRÉVOYANCE : Calzati, Mangel, Turpin ;
Chaurreau(ESP) ; Gerrans(AUS) ; Krivtsov(UKR) ; Scanlon(IRL) ; Usov(BLR). BARLOWORLD (ITA) : Astarloa (ESP). BOUYGUES TELECOM : Bénéteau, Bonnaire, Flickinger, Geslin, Martias, Pichot, Renier, Sprick. CAISSE D’ÉPARGNE-ILES
BALEARES (ESP): Gutierrez ; Perget. PANARIA (ITA) : Grillo. COFIDIS : Bertagnolli,
Moreni (ITA) ; Casper,Coyot, Moinard, Bessy ; Fernandez, Perez (ESP). CRÉDIT
AGRICOLE : Bellotti (ITA) ; Bodrogi (HON) ; Hushovd (NOR) ; Hinault, Le Mével,
Lemoine, Vogondy ; Kirsipuu (EST). DAVITAMON-LOTTO (BEL) : McEwen (AUS) ;
Van Petegem. DISCOVERY CHANNEL (USA) : Hincapie ; Savoldelli (ITA). EUSKATEL
(ESP) : U. Etxebarria(VEN). FRANÇAISEDES JEUX : Auger, Delage, Gérard,Guesdon, Mengin, Monnerais ; Eisel (AUT) ; Gilbert (BEL). GEROLSTEINER (ALL) : Leipheimer (USA) ; Rebellin (ITA). LAMPRE (ITA) : Bennati. LIBERTY SEGUROS (ESP) :
Jaksche (ALL) ; Vicioso. LIQUIGAS (ITA) : Di Luca, Garzelli, Paolini. NATURINO (ITA) :
Fischer (BRE). PHONAK (SUI) : Pena (COL). QUICK STEP (BEL) : Bettini, Pozzato (ITA).
SAUNIER DUVAL (ESP) : Pagliarini (BRE). CSC (DAN) : Basso (ITA) ; O’ Grady (AUS).
LPR (ITA) : Contrini. MILRAM (ITA) : Petacchi ; Zabel (ALL). T-MOBILE (ALL) : Bernucci
(ITA) ; Klöden.
LAURENT, SYLVAIN,
DAVID ET GRÉGORY
DEPUIS LA RETRAITE de Sergueï
Bubka en 2000, la perche mondiale se
cherche un patron. On a cru un temps
que Tim Mack pourrait reprendre les
affaires à son compte. Mais le champion olympique 2004 à Athènes a été
incapable, l’été dernier, de gagner sa
place dans la sélection US pour les
Mondiaux d’Helsinki et, cet hiver, il est
resté bloqué à 5,70 m. L’éclipse de
Mack correspond au retour au premier
plan du vétéran Jeff Hartwig, meilleur
performeur de l’hiver (5,85 m).
Grand gabarit (1,90 m pour 82 kg),
Hartwig ne s’est révélé au haut niveau
international que sur le tard. Quand, à
vingt-trois ans, il rencontre Earl Bell,
ancien médaillé olympique et recordman du monde (5,67 m en 1976), le
sauteur de Jonesboro (Arkansas) n’a
encore jamais franchi 5,50 m. À vingtneuf ans, il atteint 5,80 m pour la première fois. Et, en 1998, à presque
trente et un ans, il est le premier Américain à entrer dans le club fermé des
perchistes à 6 m.
Malgré sa régularité dans les bilans
(sept sauts à 6 m ou plus entre 1998 et
2002, salle comprise), Jeff Hartwig n’a
jamais connu les honneurs d’une
consécration internationale. Peinant à
se qualifier pour les grandes
échéances, souvent décevant le jour J,
il n’a été à la hauteur de son rang qu’en
1999 lors des Mondiaux en salle de
Maebashi (2e avec 5,95 m derrière
Jean Galfione et ses 6 m). « J’ai tou-
Jeff Hartwig
(USA)
38 ans,
né le 25 sept. 1967
à Saint Lo
Louis.
is
1,90 m ; 82 kg.
Entraîneur : Earl Bell.
CM salle: 2e (1999).
Records personnels
Plein air : 6,03 m.
Salle : 6,02 m.
jours eu du mal à avoir deux pics de
forme, un aux sélections puis un aux
grands Championnats, explique-t-il.
Or, cet hiver, il n’y a que deux semaines
entre les sélections et les Mondiaux.
C’est plus facile d’obtenir de bons
résultats aux deux. »
Sa dernière chance
de victoire
Assez pour monter sur la plus haute
marche d’un podium mondial ? « Je
n’arrive pas à y croire ! s’exclame Earl
Bell. Jeff donne l’impression qu’il peut
passer 5,90 m » Ce que confirme
l’athlète : « Je veux repousser mes
limites. »
Pour aller au bout de son rêve, Hartwig
a modifié radicalement son approche
de l’entraînement. Il a choisi de moins
écouter son corps. « Ma saison 2005 a
été décevante, j’étais fatigué qu’on me
dise : “Hé, Jeff, tu n’es toujours pas à la
retraite ?” Cette année, j’ai donc décidé de prendre des risques à l’entraînement, d’augmenter les cadences.
Avant, je faisais surtout attention à
rester en bonne santé. Mais je suis arrivé à un point de ma carrière où je n’ai
plus grand-chose à perdre. »
« Jeff n’a plus peur de se blesser,
confirme le coach. Il est redevenu aussi
agressif à l’entraînement qu’il l’était à
vingt-cinq ans. Or c’est plus difficile
quand on en a trente-huit. Ça se joue
sur des minidécisions, dans tous les
domaines. Par exemple, il lui est arrivé
d’aller au bout de certaines séances
malgré des petites douleurs. »
Même si, le 25 février à Boston, il a dû
se contenter du deuxième billet qualificatif (5,70 m) pour Moscou derrière
Brad Walker (5,75 m), Jeff Hartwig n’a
donc rien laissé au hasard cet hiver. Et
c’est en éclaireur qu’il a choisi de traverser l’Atlantique. « J’ai décidé de
partir seul, une semaine avant le reste
de l’équipe américaine, annonçait-il,
le concours des Championnats des
États-Unis à peine terminé. À cause du
décalage horaire (8 heures), je ne veux
pas prendre le risque d’arriver seulement quatre ou cinq jours avant la
compétition. » En guise d’ultime
réglage, Hartwig a participé samedi au
meeting de Bad Oeynhausen (Allemagne). Il s’y est imposé en franchissant une barre à 5,80 m.
Le double recordman des États-Unis
(6,02 m en salle ; 6,03 m en plein air)
est donc prêt pour saisir la dernière
vraie opportunité de sa carrière. « Je
ne pense pas vraiment à la retraite.
Je prends chaque année l’une après
l’autre, confie ce passionné de serpents qui fait le tour des écoles de
l’Arkansas pour exposer sa collection
de boas et pythons. Mais d’ici les prochaines grandes échéances en plein
air, je pense que les autres Américains
m’auront dépassé. Il y a tellement de
talents ici. » Il y en aussi ailleurs. Et pas
sûr que les Lobinger, Averbukh ou
Mesnil soient enclins à lui faire un
cadeau d’adieu sur la piste de Moscou.
CAMILLE VANDENDRIESSCHE
DJHONE : QUADRICEPS DROIT TOUCHÉ. – Leslie Djhone, qui avait
ressenti une douleur pendant son 300 m (32’’81) lors du meeting en salle de
Liévin, vendredi dernier, a annoncé qu’il souffrait d’une lésion d’un centimètre
au niveau du quadriceps antérieur droit et qu’il devrait se reposer une dizaine
de jours. « Ce n’est pas très grave, a-t-il commenté après avoir passé une
imagerie à résonance magnétique (IRM). J’avais prévu cinq jours de repos
après Liévin. Je vais en prendre dix pour être sûr. » Le champion du monde du
relais 4 × 400 m en 2003, qui n’avait pas prévu de participer aux Mondiaux en
salle qui débutent après-demain à Moscou, partira en stage après ce repos
forcé. Il ne devrait pas reprendre la compétition avant fin avril.
Face aux lecteurs sans concession avec Laurent Brochard. Visite chez Sylvain Chavanel qui nous
dévoile ses objectifs. Portrait intime de David Moncoutié. Reportage sur la préparation de Grégory
Baugé avant les Championnats du monde sur piste.
LE GUIDE DES ÉQUIPES CONTINENTALES 2006
VÉLO MAGAZINE ACTUELLEMENT. 4 €
MERCREDI 8 MARS 2006
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bettini sur son terrain
de notre envoyé spécial
Inoxydable Hartwig
À 38 ans, l’Américain, meilleur performeur de l’hiver à la perche (5,85 m), veut enfin
ouvrir un palmarès vierge lors des Mondiaux en salle qui démarrent vendredi à Moscou.
TIRRENO-ADRIATICO
TIVOLI – (ITA)
ATHLÉTISME
Bleu
Rouge
Classement général : 1. Boonen (BEL, Quick Step), en 10 h 22’41’’ ; 2. Julich (USA, CSC), à 17’’ ; 3.
Kashechkin (KAZ, Liberty Seguros), à 18’’ ; 4. S. Sanchez (ESP, Euskaltel), à 20’’ ; 5. Vaugrenard
(Fdj), à 22’’ ; 6. Davis (AUS, Lsw), à 24’’ ; 7. Steegmans (BEL, Davitamon-Lotto), m.t. ; 8. Landis (USA,
Phonak), à 25’’ ; 9. Casar (Fdj) ; 10. Mugerli (SLV, Liquigas), t.m.t. ; 11. Pineau (Bouygues Telecom),
à 26’’ ; … 15. Rous (Btl), à 27’’ ; 19. Jalabert (Pho), à 28’’ ; 20. Dumoulin (AG2r Prévoyance), à
30’’ ; 55. Moreau (A2r), à 36’’ ; 73. Sy. Chavanel (Cof), à 38’’ ; 86. Voeckler (Btl), à 44’’ ; 94. Moncoutié (Cof), à 46’’ ; 115. McGee (AUS, Fdj), à 1’32’’ ; 117. Contador (ESP, Lsw), à 1’33’’.
AUJOURD’HUI. – 3e étape : Juliénas - Saint-Étienne (168,5 km). Départ à 11 h 35, rue Alphonse-Burdot ; arrivée vers 16 h 15, cours Fauriel.
JÉRÉMIE ARBONA
Jaune
Bleu
Jaune
PARIS-NICE (5-12 mars). – 2e étape, Cérilly-Belleville : 1. Boonen (BEL, Quick Step-Innergetic), les 200 km en 5 h 20’50’’ (moy. : 37,402 km/h) ; 2. Davis (AUS, Liberty Seguros-Würth) ; 3. Napolitano (ITA, Lampre) ; 4. Ventoso (ESP, Saunier Duval) ; 5. Cadamuro (ITA, Milram) ; 6. Hayman (AUS,
Rabobank) ; 7. Schumacher (ALL, Gerolsteiner) ; 8. Santambrogio (ITA, Lam) ; 9. K. Fernandez (ESP,
Euskaltel) ; 10. Jégou (La Française des Jeux) et le peloton dans le même temps, sauf : 121. Contador
(ESP, Lsw), à 1’13’’ ; 136. McGee (AUS, Fdj), t.m.t. ; 142. Crosbie (Agritubel), à 1’36’’. – 161 classés.
Non partant : Löwik (HOL, Rab).
Abandons : Fédrigo (Btl), Celestino (ITA, Mrm), Vandevelde (USA, CSC), Montgomery (SUI, Gst).
Hors délais : Parra (COL, Cof).
BELLEVILLE. – Hier, l’héroïque Nicolas Crosbie a été trop court d’une quinzaine de kilomètres pour décrocher
la plus belle victoire de la jeune histoire d’Agritubel.
(Photo Bernard Papon)
ON N’AURA VU QUE LUI, HIER.
Petit bonhomme vert solitaire, crapahutant sur les monts du Beaujolais
saupoudrés de neige. Nicolas Crosbie,
bientôt vingt-six ans, envolé au kilomètre 1, repris 185 kilomètres plus
loin. Une belle histoire à laquelle tout
le monde a cru. Sauf lui, peut-être. « Je
voyais les écarts se creuser. Je me faisais des films : et si j’arrivais à gagner ?
Et si j’arrivais à prendre le jaune ? Et
puis, ce n’est pas possible. C’est trop
gros pour moi. Je dois d’abord faire
mes preuves dans des petites courses.
Je suis un coéquipier avant tout, pas un
leader. »
Le petit gars de Niort, élevé au bon
grain de Loudun 86 pendant deux ans,
avant de passer pro l’an dernier chez
Agritubel, s’est donc borné à pédaler
hier. Sans trop se poser de questions.
« J’étais très concentré. Dans ces caslà, on pense à tout et à rien. » Il affichait une modestie désarmante peu
après l’arrivée. De la pudeur aussi,
alors qu’on l’avait vu franchir la ligne,
seul et en pleurs, une minute et trentesix secondes derrière le peloton.
« Je suis content pour l’équipe. » Tels
étaient les premiers mots d’un aventurier singulièrement altruiste, incapable
dans un premier temps de parler de luimême, de son petit exploit. « Notre
but, sur ce Paris-Nice, était de prouver
qu’Agritubel avait mérité son invitation pour le Tour (obtenue la semaine
dernière), bien qu’on soit une équipe
Continental Pro », poursuivait-il. Le
maillot de meilleur grimpeur qu’il
venait d’endosser agissait comme un
baume. Mais son visage creusé témoignait d’une longue et âpre cavalcade.
Crosbie se remémorait le moment où il
a lâché prise. « À 25 kilomètres de
l’arrivée, j’ai eu une fringale. J’ai man-
gé, juste pour rester éveillé et essayer
d’attraper les différents paquets qui
m’ont dépassé un peu plus tard. En
plus, mon oreillette était tombée en
panne depuis un bon bout de temps. »
Crosbie était aussi seul qu’isolé. Les
encouragements rageurs de son directeur sportif, Denis Leproux, « le palpitant à bloc toute la journée », s’évaporant dans l’air glacial.
Et dire que tout était parti d’une plaisanterie avec son compagnon de
chambre Christophe Laurent, échappé
lui aussi la veille entre Villemandeur et
Saint-Amand-Montrond. « Je l’ai
chambré lundi soir. Je lui ai dit que je
ferais mieux que lui, que je serais
capable de prendre le maillot à pois. »
Or Crosbie, « discret dans la vie mais
battant sur le vélo », dixit Leproux, ne
connaît qu’une seule manière de
s’exprimer en course : l’attaque, suivie
de raids au long cours. « J’ai obtenu
90 % de mes victoires chez les amateurs en m’échappant. Je suis un
baroudeur. Cette année, j’étais déjà
parti seul au Qatar et au Tour Med,
mais j’ai toujours manqué de réussite. »
Hier, Crosbie avait une petite pensée
pour son beau-frère et camarade
d’entraînement Franck Bouyer, coureur chez Bouygues Telecom (autorisé
à courir en attendant une décision en
appel du TAS). « J’espère que je pourrai disputer Cholet - Pays de Loire avec
lui. C’est chez nous, c’est là qu’on
s’entraîne. Une victoire là-bas me
ferait vraiment plaisir. » En se projetant ainsi, Crosbie ne donnait pas
l’image d’un homme atteint au moral.
Il n’a certes pas remporté l’étape, mais
il a gagné l’estime de tous. Cette réflexion de Leproux le résumait assez
bien : « C’est une petite déception
pour nous, pour lui. Mais c’était une
grande journée. »
Noir
Noir
CLASSEMENTS
PHILIPPE BOUVET
Le modeste équipier d’Agritubel est passé hier
de l’ombre à la lumière. Sans gagner pour autant.
185 kilomètres seul en tête
FÉDRIGO A ABANDONNÉ. – Pris dans une chute, hier, le champion de France
Pierrick Fédrigo (Bouygues Telecom), qui souffre du bras gauche (un nerf comprimé sur le coup), a dû abandonner. Les radios passées dans la soirée ne révélaient
aucune fracture. Deux autres coureurs ont été contraints à l’abandon sur chute :
l’Italien de Milram Mirko Celestino (fracture non déplacée de l’extrémité de l’omoplate) et l’Américain de CSC Christian Vandevelde (contusions à l’épaule gauche).
maillot de leader grâce aux bonifications
(désormais 17’’ sur Julich) sans pour
autant se sentir concerné par la victoire
finale, prenait l’affaire à la plaisanterie.
« Moi, après les dix premiers mètres, je
me range sur le côté… » Il reste juste à
voir jusqu’où il pousse son sens de
l’humour.
Crosbie,
héros solitaire
LE FILM DE L’ÉTAPE
Deuxième étape, Cérilly-Belleville
(200 km). Temps froid. 166 partants.
DÈS LE DEPART. – Crosbie (Agritubel) attaque dès le km 1. Le peloton ne
réagit pas et l’écart se creuse très rapidement : déjà 1’20’’ deux kilomètres
plus loin, 9’ au km 20.
PRÈS D’UNE DEMI-HEURE. –
L’homme de tête augmente son
avance dans de larges proportions :
25’ au km 75 et l’écart maximal atteint
27’30’’ au km 81. Le peloton accélère
progressivement à la mi-course et
l’écart diminue d’abord légèrement.
ÇA DEVIENT DUR. – Parra et Marichal, tous deux de Cofidis, se lancent
en contre-attaque après le ravitaillement, alors que l’écart est encore de
25’. Ils prennent environ 3’ sur le peloton, mais rentrent dans le rang.
l’Espagnol Contador (à 1’13’’), écarté
par une crevaison juste au moment où il
allait « rentrer » sur Dumoulin et Grivko
dans la descente vers Belleville.
Ce sera plus sérieux tout à l’heure, avec
la Croix de Chaubouret, un vrai col
(10 km à 6 % de moyenne), sommet à
18 kilomètres de Saint-Étienne, et le tri
sera fait. Boonen, qui a conforté son
14
TOUS SPORTS
SKI DE FOND
Vittoz reprend
en Suède
VINCENT VITTOZ, qui a effectué sa
rentrée post-olympique ce week-end à
La Féclaz, en Savoie, où il a remporté le
titre de champion de France sur 30 km
classique, dispute aujourd’hui en
Coupe du monde l’épreuve de poursuite de Falun, en Suède. Sixième de la
poursuite aux Jeux, il tentera de faire
respecter son standing de champion
du monde de la discipline et vise le
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BATEAUX
JEUX DU COMMONWEALTH
Des records,
un Championnat
Thorpe et Radcliffe
renoncent
podium du classement général de la
Coupe du monde, dont il est actuellement quatrième. Emmanuel Jonnier,
quatrième du 50 km libre et du relais
aux JO, Alexandre Rousselet, lui aussi
quatrième du relais olympique avec
Vittoz et Jonnier, Jean-Marc Gaillard et
Benoît Chauvet sont également du
voyage.
L’idée de créer un classement annuel
des « records océaniques » devrait offrir un peu plus
de clarté dans ce domaine de la course au large.
Le nageur et l’athlète ont décidé hier de ne pas participer aux Jeux du Commonwealth,
qui débutent le 15 mars à Melbourne.
MARDI NOIR pour les organisateurs des Jeux du Commonwealth.
Coup sur coup, hier, deux de leurs
principales têtes d’affiche ont déclaré forfait.
Championne du monde du marathon, Paula Radcliffe s’est contenté
d’un communiqué pour expliquer
son retrait. L’Anglaise s’est en fait
blessée au pied en heurtant une
pierre à l’entraînement et n’a pas
voulu prendre le risque d’aggraver
cette blessure en s’alignant à Melbourne.
De son côté, Ian Thorpe a sacrifié à
une conférence de presse retransmise en direct sur la télé australienne
pour expliquer un forfait qui semblait inéluctable depuis plusieurs
jours.
« Voilà trois semaines, murmura
ainsi Thorpe la voix enrouée et le
teint blême, que j’essaie de me
débarrasser d’une bronchite doublée d’une infection virale. J’ai passé
beaucoup de temps à me bourrer
d’antibiotiques. Quelle frustration !
J’acceptais mal de ne pouvoir tenir
mon rang auprès du reste de
l’équipe, de ne pouvoir aller
défendre mes couleurs… Hier, j’ai
voulu en avoir le cœur net en me lançant une sorte de petit défi. Et puis,
au bout de quelques longueurs, j’ai
compris : déclarer forfait était la
solution la plus sage. Bien sûr, mon
état de santé s’améliore mais au
rythme où cela avance, j’aurais eu
bien du mal à me qualifier ne seraitce qu’en demi-finale. Persévérer
dans ces conditions m’aurait sûrement desservi par la suite. J’espère
simplement que ces pépins de santé
AUJOURD’HUI
Poursuite HOMMES (2 × 10 km) et FEMMES (2 × 5 km). Français engagés.
– HOMMES : Vittoz, Jonnier, Rousselet, Gaillard, Chauvet. FEMMES : Bourgeois Pin,
Perrillat, Weibel.
Voir classements généraux de la Coupe du monde 2006, ci-dessous.
DARRAGON CALE EN QUARTS. – Roddy Darragon, médaillé d’argent
aux JO et premier fondeur français sur un podium olympique, n’a pu hier passer le cap des quarts de finale du sprint de Borlänge en Suède. « Il fait un bon
premier tour, est à la bagarre pour la deuxième place dans le suivant, mais se
fait tasser par l’Italien Frasnelli et décroche dans la dernière ligne droite »,
commentait le directeur sportif du fond Jean-Pierre Burdet. C’est le champion
du monde 2003 et médaillé de bronze aux Jeux, le Suédois Thobias Fredriksson, qui s’impose, alors que le favori, son compatriote champion olympique
Björn Lind, termine à la quatrième place. Chez les filles, première victoire en
Coupe du monde pour l’Italienne Arianna Follis, devant la favorite norvégienne Marit Björgen.
COUPE DU MONDE (Borlänge [SUE], 7 mars). Sprint. – HOMMES : 1. T.Fredriksson (SUE) ;
2.Larsson (SUE) ; 3. Kershaw (CAN) ; 4. Lind (SUE) ; 5. Hetland (NOR)… 21. Darragon. FEMMES :
1. Follis (ITA) ; 2. Björgen (NOR) ; 3. Renner (CAN) ; 4.Oehrstig (SUE) ; 5. Randall (USA)… 25. Weibel ; 49. Perrillat.
Coupe du monde 2006 (après 19 des 24 épreuves). – HOMMES : 1. Angerer (ALL), 725 pts ;
2. Hetland (NOR), 544 ; 3. Lind (SUE), 513 ; 4. Vittoz, 442 ; 5. Svartedal (NOR), 437… 23. Jonnier,
149 ; 31. Rousselet, 130 ; 50. Darragon, 92 ; 63. Perrillat,, 68 ; 64. Gaillard, 65 ; 163. Chauvet,
3 ; 170. Fanjas Claret, 1. FEMMES : 1. Björgen (NOR), 825 pts ; 2. Scott (CAN), 650 ; 3. Kuitunen
(FIN), 620 ; 4.Tchepalova (RUS), 616 ; 5. Künzel (ALL), 506… 29. Philippot, 173 ; 45. Perrillat,
98 ; 74. Vina, 18 ; 79. Storti, 15 ; 87. Jaeggy, 10 ; 104. Bourgeois Pin, 5 ; 109. Hugue, 4.
JUDO
LES FRANÇAIS POUR LE BRÉSIL ET LE JAPON. – La Fédération française a
communiqué, hier, la liste des athlètes retenus pour les prochains stages internationaux. Concernant les hommes, qui seront au Brésil, à Belo Horizonte, du 12 au
26 mars, ont été conviés : Soyer, Dragin (– 60 kg) ; Darbelet, Besnard (– 66 kg) ;
Fernandes (– 73 kg) ; Schmitt (– 81 kg) ; Khaldoun, Demontfaucon (– 90 kg) ;
Lemaire (– 100 kg) ; Bataille, Robin, Lecanu (+ 100 kg). Du côté des filles, qui
partiront à Tokyo du 14 au 28 mars, ont été invitées : Jossinet, L. Payet, Bensemaïn
(– 48 kg) ; Delsalle, Richard (– 52 kg) ; Harel, A. Euranie (– 57 kg) ; Décosse
(– 63 kg) ; Emane, Poli (– 70 kg) ; Lebrun, Mentouopou, S. Possamaï (– 78 kg) ;
Mondière, Ramanich (+ 78 kg). À un peu plus de deux mois des Championnats
d’Europe, en mai, à Tampere, en Finlande, Anthony Rodriguez, le titulaire des
– 81 kg, encore insuffisamment remis d’une entorse au genou gauche, ne sera pas
du voyage et devrait retrouver les tatamis de compétition dans les premiers jours
d’avril.
SKI ALPIN
ne seront pas récurrents. En attendant, je mettrai un point d’honneur à
venir à Melbourne encourager
l’équipe australienne des tribunes. »
Ironie du sort, cette place devenue
ainsi vacante au sein de l’équipe
d’Australie sera occupée par… Craig
Stevens. Celui-là même qui s’était
gentiment effacé en 2004 pour que
son copain Ian, disqualifié lors des
sélections olympiques, puisse nager
le 400 m aux Jeux d’Athènes.
Sans Radcliffe ni Thorpe, mais aussi
sans Grant Hackett, Kirsty Coventry
ou Kelly Holmes, les Jeux du Commonwealth, qui débutent dans une
semaine à Melbourne, ont certainement perdu une partie de leur intérêt. Heureusement que la reine Elizabeth II fera le déplacement…
– A. Col.
COUPE DU MONDE : LES PROMESSES DE BERROU. – Le Hongrois Viktor
Horvath s’est adjugé, dimanche, la Coupe du monde d’Acapulco (Mexique), première manche de la saison. Il a nettement devancé son compatriote Gabor Balogh
et le jeune (dix-neuf ans) Anglais Nicholas Woodbridge. Le clan français avait de
quoi se réjouir avec Jean-Maxence Berrou, vingt ans, médaillé d’argent des Mondiaux juniors, neuvième à Acapulco grâce notamment à une très bonne natation,
un sans-faute en équitation et une bonne course à pied. Cyril Viala termine deux
rangs plus loin. À noter que le Hongrois Adam Marosi, champion du monde
juniors, a été victime d’une fracture ouverte tibia-péroné sur l’épreuve d’équitation.
KUETTEL S’IMPOSE À KUOPIO. – Le Suisse Andreas Kuettel a remporté hier,
à Kuopio, sa troisième Coupe du monde de la saison. Il devance l’Autrichien Morgenstern
et le Polonais Adam Malysz, qui enregistre le premier podium de sa saison (Malysz n’était
plus monté sur un podium depuis sa victoire à Zakopane, le 30 janvier 2005). À quatre
manches de la fin de la saison, le podium du classement général de la Coupe du monde
semble se dessiner, avec le Tchèque Janda de plus en plus proche du gros Globe de cristal.
COUPE DU MONDE (Kuopio [FIN], 7 mars). – HS 127 : 1. Kuettel (SUI), 273,3 pts (132 m ; 129 m) ;
2. Morgenstern (AUT), 271,9 (131 ; 129,5) ; 3. Malysz (POL), 263,5 (129,5 ; 128) ; 4. Vassiliev (RUS),
262,1 (129,5 ; 127,5) ; 5. Widhölzl (AUT), 261,9 (129 ; 126,5) ; 6. Romoeren (NOR), 261,7 (128,5 ;
128) ; … 8. Janda (RTC), 261 (129 ; 126).
Coupe du monde 2006 (après 19 épreuves sur 23) : 1. Janda (RTC), 1090 pts ; 2. Ahonen
(FIN), 946 ; 3. Kuettel (SUI), 839 ; 4. Ljoekelsoey (NOR), 712 ; 5. Morgenstern (AUT), 617 ; …
61. Lazzaroni, 14. Prochaine preuve : Lillehammer (NOR), le 10 mars.
TENNIS DE TABLE
LE DA NO IS MA ZE S IGNE
À LEVALLOIS. – Actuel numéro 17
mondial, le Danois Michael Maze évoluera la saison prochaine sous les couleurs de Levallois. Le Danois de vingtquatre ans, médaillé de bronze des
derniers Championnats du monde,
champion d’Europe par équipes en
2005 et vainqueur du Top 12 en 2004,
évoluait jusqu’à présent à Düsseldorf
(Allemagne). Il s’est engagé pour trois
ans. Il sera donc le numéro 1 d’une formation qui comptera toujours sur le
Suédois Peter Karlsson (no 30) et sur les
Français Damien Éloi, Christophe Des150°
120°
90°
60°
30°
0°
30°
60°
90°
120°
150°
CHAMPIONNATS DU MONDE PAR ÉQUIPES. – Le DTN, Michel Gadal, a
communiqué hier la sélection pour les Championnats du monde par équipes, qui
se disputeront à Brême (Allemagne) du 24 avril au 1er mai. Chez les hommes
Patrick Chila, le meilleur Français du moment, qui vient de remonter à la 26e place
mondiale, Sébastien Jover, tout nouveau champion de France, et Christophe Bertin, actuellement le meilleur des jeunes membres du Groupe France Promotion
(GFP), seront du voyage. Dany Lo et Loïc Bobillier se disputeront la quatrième place
dans un affrontement en cinq rencontres. Côté féminin, Carole Grundisch, championne de France la deuxième année de suite, sera chef de file des Tricolores, qui
compteront également sur le renfort de la défenseuse Xian Yi Fang, fraîchement
naturalisée, ainsi que sur Nathalie Cahoreau. Diénouma Coulibaly, Sarah Hanffou,
Audrey Mattenet et Laurie Phaï-Pang se disputeront la quatrième place dans une
compétition interne.
Océan Glacial A rctique
60°
60°
Océan
Pa c i f i q u e
30°
30°
Océan
Pa c i f i q u e
0°
0°
BADMINTON
Océan Indien
Océan
Atlantique
30°
30°
MASTERS DE CHINE. – La délégation
française se présentera en effectif réduit à
l’Open de Chine, qui débute aujourd’hui à
Chengdu. Hongyan Pi et la paire composée de Mihail Popov et Svetoslav Stoyanov, en double messieurs (Stoyanov et Pi
seront associés en mixte), seront en effet
les seuls Tricolores présents dans ce rendez-vous prestigieux (6 étoiles). Dispen-
60°
60°
150°
120°
90°
60°
30°
près et Christophe Bertin, qui devrait à
nouveau pouvoir évoluer avec son
club. « Nous allons avoir une très belle
équipe, estime Maze. L’osmose entre
ces deux joueurs très expérimentés,
moi-même et deux jeunes joueurs
comme Christophe Bertin et Rodolphe
Desprès va être quelque chose de très
intéressant. Cela faisait huit ans que je
jouais à Düsseldorf. Il me fallait
quelque chose de nouveau, un nouveau challenge. J’ai donc choisi Levallois car c’est un grand club, avec une
histoire prestigieuse. »
0°
30°
60°
90°
120°
150°
sée du premier tour, Pi (no 4 mondiale)
affrontera au deuxième tour la gagnante
de la rencontre entre la Chinoise Jiang
Yanjiao (no 32) et la Sud-Coréenne Young
Jang-soo (n o 41). Popov-Stoyanov
(nos 33) auront quant à eux une mission
quasi impossible dès leur premier match
face aux Chinois Cai Yun et Fu Haifeng,
numéros 3 mondiaux.
HOCKEY SUR GLACE
LIGUE MAGNUS (play-offs, tour préliminaire)
Honneur aux visiteurs
CAEN - DIJON : 0-1
CAEN - DIJON : 0-1 (0-0, 0-0, 0-1)
Arbitre : M. Boquet, spectateurs : 890
Pénalités.– CAEN : 14’ (7x2’). DIJON : 18’ (9x2’). But.– DIJON : 47’58 Drotar (Thomas, Hiadlovsky).
ANGLET - ANGERS : 3-6
ANGLET - ANGERS : 3-6 (1-0, 0-3, 2-3)
Arbitre : M. Bergamelli, spectateurs : 850
Pénalités.- ANGLET : 10’ (5x2’). ANGERS : 32’ (11x2’, 1x10’ à Hovora, méconduite). Buts.- ANGLET :
13’18 Daramy (Maréchal) sup. num., 50’23 Marakhovski (Lassalle), 51’17 Garbocz (Larrieu, Aubry) sup.
num. ANGERS : 24’04 Devèze (Pihant, Hovora), 28’42 Drozdz (S. Lacroix, Rodrigue), 38’44 Borzik (M.
Lacroix, Irani), 40’18 Rodrigue (Bellemare, Albert), 56’20 Borzik (Devèze) inf. num., 59’33 Bellemare
(Borzik) inf. num.
Tout sur le monde de la F1 en 2006.
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MONT-BLANC - VILLARD-DE-LANS : 3-4 t.a.b.
MONT-BLANC - VILLARD-DE-LANS : 3-4 t.a.b. (1-2, 1-1, 1-0, 0-0)
Arbitre : n.c., spectateurs : n.c.
Pénalités.- MONT-BLANC : 18’ (9x2’). VILLARD-DE-LANS : 22’ (11x2’). Buts.– MONT-BLANC : 8’24 Carry
(Hrehorcak, Pouget) sup. num., 30’30 Subit (Lahtinen) sup. num., 46’03 San Giorgio (Nicoud). VILLARDDE-LANS : 4’20 Metro (Negro) sup. num., 13’16 Negro (Pereira), 26’01 Rozenthal (Tardif)
Demain, chez votre marchand de journaux.
+
ÉPINAL - MORZINE-AVORIAZ : 5-4
ÉPINAL - MORZINE-AVORIAZ : 5-4 (1-1, 2-3, 2-0)
Arbitre : M. Hauchart, spectateurs : 666
Pénalités.– ÉPINAL : 12’ (6x 2’). MORZINE-AVORIAZ : 14’ (7 x 2’). Buts.- EPINAL : 1’55 Trebaticky
(Plch), 32’46 Regenda (Plch), 37’39 Haapasaari (Kotasek, Ablad), 46’26 Haapasaari (Kotacek, Allard),
55’25 Haapasaari (Mazerolle) sup. num. Buts.– MORZINE-AVORIAZ : 6’54 Holm (Forsander, Mille) inf.
num., 23’50 Miettinen (Billiéras, Lindgren) sup. num., 31’55 Bergin (Immonen) sup. num., 36’42 Immonen (Holm)*
Les matches retour auront lieu vendredi 10 mars et les belles éventuelles le samedi 11 mars.
0,80 €
PAGE 14
VOLVO OCEAN RACE. – 4e étape (Wellington - Rio de Janeiro,
6 700 milles, départ le 19 février). Positions, hier à 17 heures : 1.
ABN-AMRO 1 (HOL, Sanderson [NZL]), à 715 milles de l’arrivée ; 2.
Pirates-of-the-Caribbean (USA, Cayard), à 69 milles du leader ; 3.
ABN-AMRO 2 (HOL, Josse), à 99 m. ; 4. Brasil 1 (BRE, Graël), à 117 m. ; 5.
Ericsson (SUE, McDonald [GBR]), à 155 m. ; 6. Movistar (ESP, Bekking [HOL]), à
1 196 m.
SOLO MÉDITERRANÉE : UNE TRENTAINE D’INSCRITS. – Épreuve
d’ouverture du Championnat de France de course au large en solitaire, la Solo
Méditerranée s’élancera de Marseille le 1er juin à destination de Porquerolles,
via Cassis et Gruissan. Une trentaine de « figaristes », parmi lesquels Charles
Caudrelier, Jean-Pierre Dick, Yann Eliès, Marc Emig, Gildas Morvan, Kito de
Pavant…, ont déjà confirmé leur inscription.
PLANCHE A VOILE : LE GOUVELLO S’ATTAQUE À L’INDIEN. – Après
l’Atlantique en 2000, la Méditerranée en 2002 et le Pacifique en 2003 (entre
le Pérou et la Polynésie), Raphaëla Le Gouvello s’élancera le 5 avril prochain
d’Australie pour une traversée de l’Océan Indien en planche à voile.
D’Exmouth à la Réunion, il lui faudra plus de soixante-dix jours pour parcourir
les 6 300 km sur une planche longue de 7,80 m.
AUTOMOBILE
F1
Des étoiles à Bahreïn
BAHREÏN, petite île au large de l’Arabie saoudite était très fière depuis
deux ans d’accueillir un Grand Prix de
F 1. Elle l’est encore plus cette année
d’ouvrir le Championnat. Et là-bas, on
fait tout pour médiatiser encore plus
l’événement avec notamment une
course de célébrités. Dernier invité en
date : Jay Kay, le chanteur du groupe
anglais Jamiroquai, qui fera ce weekend partie des pilotes. Bien connu pour
son amour immodéré des belles voitures, il rejoint d’autres passionnés de
compétition auto comme les musiciens Nick Mason (Pink Floyd) et Rick
Parfitt (Status Quo), le sprinteur américain Michael Johnson, le rameur
anglais Steve Redgrave ou le demifondeur bahreïnien Rachid Ramzy, une
star dans son pays après ses deux
médailles d’or l’an dernier aux Championnats du monde d’Helsinki sur
800 m et 1 500 m. Sur seize Chevrolet
V 8 Lumina, ces célebrités partageront
le volant avec des pilotes professionnels qui auront effectué les cinq premiers tours de course avant de leur
laisser les commandes pour les cinq
dernières boucles.
Deux courses sont au programme,
l’une samedi après-midi, l’autre
dimanche matin, avant le Grand Prix
dont le départ est prévu à 12 h 30,
heure française.
CHANGEMENT DE FORMULE CHEZ RED BULL. – Depuis le recrutement
important d’ingénieurs plus brillants les uns que les autres au sein de son
écurie de Formule 1, Red Bull a décidé d’envoyer son actuel directeur des
opérations techniques, Günther Steiner, aux États-Unis. À partir du 1er avril,
l’Italien sera directeur technique de la nouvelle équipe de Nascar, Red Bull
Toyota. Cette structure, dont l’ambition est à court terme de remporter le
plus prestigieux Championnat automobile américain, effectuera ses débuts
en 2007. Un défi de plus pour ce technicien de quarante ans, ancien
responsable technique de Ford en Championnat du monde des rallyes, passé
chez Jaguar F 1 avant d’encadrer les premiers pas de Red Bull en Formule 1,
la saison passée.
UNE VICTOIRE RUSSE SUR LE DESERT EXPRESS. – Les Russes
Gadassin-Kuznetsov et Mironenko-Palevich (Toyota Land Cruiser) ont
remporté la deuxième édition du Desert Express au terme des 1 398 km d’une
course disputée par équipes de deux ou trois véhicules dans le sultanat
d’Oman. Ils ont su gérer le bonus qu’ils possédaient à la mi-course malgré
l’acharnement de la triplette française Debanne-Lardeau, Pomart-Fieujan et
Florence Bourgnon-Alejandra Di Andia (Toyota Land Cruiser), qui s’incline pour
avoir parcouru… douze kilomètres de plus que les Russes. La bande d’André
Dessoude, avec Géraldine Deshayes, Marc Etienne et Jacky Dubois (Nissan
Patrol), termine neuvième. – M.-F. E.
MERCREDI 8 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
SAUT À SKIS
LES RECORDS ABSOLUS : tour du monde, coef. 10 (B. Peyron, Orange II) ; tour
du monde à l’envers, coef. 10 (Van Den Heede, Adrien) ; Atlantique Nord, coef. 6
(Fossett, PlayStation) ; Route de l’Or (New York-San Francisco), coef. 6 (Parlier,
Aquitaine-Innovations) ; Route du Thé (Hongkong-Londres), coef. 6 (Monnet,
Elle & Vire) ; Route de la Découverte (Cadix-San Salvador), coef. 5 (Fossett,
PlayStation) ; Pacifique Nord (Yokohama-San Francisco), coef. 5 (B. Peyron,
Explorer) ; tour de l’Australie, coef. 5 (de Kersauson, Geronimo) ; record des
24 heures, coef. 4 (B. Peyron, Orange II) ; tour des Îles Britanniques, coef. 4 (Fossett, PlayStation) ; Miami-New York, coef. 3 (Fossett, PlayStation) ; record de la
Méditerranée (Marseille-Carthage), coef. 2 (B. Peyron, Orange II) ; record de
l’océan Indien (cap des Aiguilles-Tasmanie), coef. 2 (B. Peyron, Orange II) ; record
du Pacifique Sud (Tasmanie-Cap Horn), coef. 2 (B. Peyron, Orange II) ; Transpac
(Los Angeles-Honolulu), coef. 2 (de Kersauson, Geronimo) ; Sydney-Hobart,
coef. 2 (Miller, Mari-Cha III) ; tour de l’île de Gotland (Suède), coef. 2 (Myralf,
Nokia) ; tour de l’île de Wight, coef. 1 (Joyon, Dexia Eure & Loir) ; record de la
Manche (Cowes-Dinard), coef. 1 (Thompson, Maiden II) ; record SNSM (SaintNazaire - Saint-Malo), coef. 1 (Coville, Sodebo)
RECORDS EN SOLITAIRE : tour du monde, coef. 10. (MacArthur, Castorama) ;
tour du monde à l’envers, coef. 10 (Van Den Heede, Adrien) ; Atlantique Nord,
coef. 6 (Joyon, Idec) ; Route de l’Or, coef. 6 (temps de référence à inscrire en
solitaire) ; Route du Thé, coef. 6 (Monnet, Elle & Vire) ; Route de la Découverte,
coef. 5 (Coville, Sodebo) ; Pacifique Nord, coef. 5 (Fossett, Lakota) ; Tour de
l’Australie, coef. 5 (temps de référence à inscrire en solitaire) ; record des
24 heures, coef. 4 (Joyon, Idec) ; tour des Îles Britanniques, coef. 4 (Van
Den Heede, Adrien) ; Miami-New York, coef. 3 (Coville, Sodebo) ; record de la
Méditerranée, coef. 2 (temps de référence à inscrire en solitaire) ; océan
Indien, coef. 2 (MacArthur, Castorama) ; Pacifique Sud, coef. 2 (MacArthur,
Castorama) ; Transpac, coef. 2 (Fossett, Lakota) ; Sydney-Hobart, coef. 2 (temps
de référence à inscrire en solitaire) ; tour de l’île de Gotland, coef. 2 (temps
de référence à inscrire en solitaire) ; tour de l’île de Wight, coef. 1 (temps
de référence à inscrire en solitaire) ; record de la Manche, coef. 1 (Van
Den Heede, Adrien).
Entre parenthèses, le détenteur du record.
En gras, record non attribué.
Bleu
Rouge
PENTATHLON MODERNE
Chaque tentative sur l’un de ces
trajets – dans le cadre de l’organisme
habituel de validation, le WSSRC –
rapportera des points : dix pour le
record battu, neuf pour la deuxième
meilleure performance, etc. Il n’y a
aucune distinction de classe (monocoque ou multicoque) ou de grandeur
mais seulement deux classements :
solitaire ou en équipage. Pour le reste,
c’est la liberté totale : pas de droits
d’inscription, pas d’engagement à
l’année ; vient qui veut quand il le
veut pour tenter de marquer des
points… ce qui risque d’ailleurs, dans
un premier temps, d’attirer certains
vers des parcours improbables : le
Jaune
Bleu
Jaune
CHAMPIONNATS DU MONDE JUNIORS (Sainte Anne [CAN], 3-7 mars). – FEMMES. Géant :
1. Weirather (LIE), 2’22’’43 ; 2. Fernsebner (ALL), 2’23’’72 ; 3. Brem (AUT), 2’23’’76 ; 4. Robnik
(SLV), 2’23’’80 ; 5. Barioz, 2’23’’93 ; … 7. Bertrand, 2’24’’30 ; 14. Worley, 2’24’’76 ; 26. Barthet,
2’26’’89 ; 33. Bernard-Granger, 2’29’’25.
La prime
aux grands bateaux
tour de l’île de Gotland (Suède) est à
établir en solitaire !
« On inscrit cette discipline des
records océaniques dans l’histoire et
leurs racines, remarque Thomas
Coville, nouvel adepte de la course
contre le chrono, à la barre de son trimaran 60 pieds Sodebo.Ce sont des
aventures comme la Route de l’Or ou
le Jules-Verne qui m’ont donné envie
de pratiquer ce sport. »
« Chaque année, cela nous permettra
d’avoir un éclairage sur qui a navigué
et dans quels temps… avec un résultat
au bout », se réjouit pour sa part
Franck Cammas qui, début juin, mettra
à l’eau son nouveau trimaran géant
Groupama-3, évidemment taillé pour
ce nouveau Championnat « tout à fait
dédié aux grands bateaux », admet-il.
En effet, la prime au résultat ira plutôt
aux grandes unités qu’aux 60 pieds
(puisqu’on ne retient qu’un chrono
absolu) et plutôt aux multicoques
qu’aux monocoques, même si un
maxi-mono pourra prétendre marquer
pas mal de points dans une course
comme Sydney-Hobart.
Bruno Peyron, pour partie à l’origine
du projet et qui pourrait être, avec six
records actuellement détenus, le premier leader du classement permanent
dès que les calculs d’ordinateurs en
auront trouvé le nom, a pour sa part
décidé de remettre en jeu, dans ce
Championnat, le trophée The Race (la
course autour du monde no limit), remporté en 2001 par Grant Dalton sur
Club-Med.
« On peut inventer des tas de parcours
pour établir des records, conclut JeanLuc Van den Heede, détenteur du tour
du monde à l’envers. Mais l’idée d’en
ressortir vingt et d’en faire un Championnat va favoriser encore plus l’émulation. » – S. B.
Noir
Noir
BARIOZ ET BERTRAND DANS LE « TOP 10 ». – Les Françaises Taina Barioz et
Olivia Bertrand, grâce à une excellente deuxième manche, se sont classées hier respectivement cinquième et septième du géant des Championnats du monde juniors à
Sainte Anne, au Canada. Le titre revient à la junior première année du Liechtenstein, Tina
Weirather.
SYDNEY. –
C’est un Thorpe
visiblement
fatigué
qui a annoncé,
hier à Sydney,
lors d’une
conférence
de presse,
qu’il ne serait
pas en mesure
de s’aligner aux
Commonwealth
la semaine
prochaine.
(Photo
Greg Wood/AFP)
UN PEU D’ORDRE. En créant récemment le « Championnat du monde des
records océaniques », le magazine de
voile Course au large (associé à la
parution anglaise The Daily Sail) a souhaité mettre un peu d’ordre autour de
la planète et dans toutes ces tentatives
individuelles contre des records aussi
différents que celui de la Manche ou du
Tour du monde à l’envers, à bord de
bateaux qui n’ont plus grand-chose à
voir entre eux, d’un monocoque de dixhuit mètres à un maxi-catamaran de
près de quarante.
Ce nouveau classement, à la fois
annuel et permanent, un peu sur
l’exemple pratiqué par le tennis avec le
système ATP, s’efforce d’abord de hiérarchiser les différents parcours existants ; une vingtaine, plus ou moins
historiques, ont été retenus (voir cidessous) en leur affectant à chacun un
coefficient : 1 pour la Manche, 10 pour
le Tour du monde, 6 pour la plus
grande distance parcourue en 24
heures, par exemple.
15
BASKET COUPE ULEB (quarts de finale retour)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ARIS SALONIQUE - ASVEL : 77-67
Pas si loin
que ça…
L’ASVEL est éliminée de la Coupe ULEB, mais elle a accompli
un match plein et a longtemps fait douter l’Aris Salonique.
SALONIQUE –
de notre envoyé spécial
La tête dans le Stack
DAVID LORIOT
A. SALONIQUE
ASVEL
77
67
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
29 3 1/4 0/1 1/1 1-4 1
19 11 4/9 2/4 1/4 0-3 19 6 1/7 0/2 4/4 0-1 1
10 6 3/3 - - 0-1 2 2 1/1 - - - 31 12 5/9 1/2 1/1 0-4 2
8 4 1/1 - 2/2 1-1 8 - - - - 0-1 1
30 16 6/10 1/2 3/3 1-5 1
30 14 6/9 2/2 - 0-5 14 3 1/3 1/1 - - 1
200 77 29/56 7/14 12/15 3-25 7
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Dioumassi
16 5 2/5 1/3 0/1 1-2 Gaines
29 11 4/5 - 3/5 4-6 1
T. Ruzic
25 9 4/9 1/3 - 0-1 Sangaré
32 0 0/3 0/2 - 2-3 4
A. Sy
36 14 4/12 2/4 4/4 3-4 1
Mrazek
15 6 2/4 2/4 - - 1
Ceranic
11 2 1/2 - - 1-5 1
Paulding
21 14 5/10 3/6 1/3 0-1 Brun
15 6 2/7 2/6 - 0-1 1
TOTAL
200 67 24/57 11/28 8/13 11-23 9
77-67 (19-19, 18-15, 19-20, 21-13) Spect. : 5 500.
Écarts.- ARI : +10 (score final) ; ASV : +5 (7e).
Arb. : Lamonica (ITA), Perez (ESP) et Muhvic (CRO).
Sigalas
Brewer
Padius
Koul
K. Taylor
Castle
Haritopoulos
Asimakopoulos
Wilkinson
Stack
Orfanos
TOTAL
RÉSULTATS
QUARTS DE FINALE RETOUR. –
HIER : DYNAMO MOSCOU (RUS) Étoile Rouge Belgrade (SEM), 86-65
(aller : 87-86) ; HAPOËL JERUSALEM
(ISR) - Rome (ITA), 74-56 (84-92) ;
ARIS SALONIQUE (GRE) - ASVEL,
77-67 (67-60) ; Reggio Emilia (ITA) VRSAC (SEM) 75-77 (72-88). Demifinales les 21 et 28 mars.
EUROLIGUE (Top 16, 3e journée)
GROUPE D. – DEMAIN : Kaunas (LIT) - Malaga (ESP) (19 h 45 heure française, en direct sur
Sport +) ; FC Barcelone (ESP) - Olympiakos (GRE). Classement : 1. Olympiakos et Barcelone,
4 pts ; 3. Malaga et Kaunas, 2.
GROUPE E. – DEMAIN : F. Bologne (ITA) - M. Tel-Aviv (ISR) ; Ü. Istanbul (TUR) - Real Madrid
(ESP). Classement : 1. Real Madrid, 4 pts ; 2. Bologne et Tel-Aviv, 3 ; 4. Ü. Istanbul, 2.
GROUPE F. – AUJOURD’HUI : Vitoria (ESP) - Vilnius (LIT). DEMAIN : Bamberg (ALL) - CSKA
Moscou (RUS). Classement : 1. CSKA Moscou, 4 pts ; 2. Vitoria et Vilnius, 3 ; 4. Bamberg, 2.
ALL-STAR GAME EUROPÉEN
NBA EXPRESS
Rouge
Jaune
Le Dréan et Godin
au rendez-vous
SOUCIEUSE de promouvoir le basket
féminin, la FIBA Europe a créé un AllStar Game réunissant les meilleures
joueuses évoluant en Europe. La première édition se déroule aujourd’hui à
Pecs (HON, 18 h 05), à l’occasion de la
Journée de la femme. Le match opposera une sélection des meilleures Européennes aux joueuses du reste du
monde évoluant en Europe, soit huit
Américaines, deux Australiennes et une
Brésilienne. « C’est une belle fête,
estime Laurent Buffard, l’entraîneur de
Valenciennes, qui coachera ce soir la
sélection " étrangère ". C’est l’occasion de jouer sans pression. Ça peut être
profitable au basket féminin. » Parmi la
sélection européenne figurent deux
joueuses françaises, l’ailière valenciennoise Sandra Le Dréan et l’intérieure
berruyère Élodie Godin. « C’était une
belle surprise d’être retenue, s’est
réjouie Élodie Godin. C’est plaisant de
participer à ce genre d’événement,
même si ça tombe en pleine semaine de
récupération au milieu de la saison. »
Dix joueuses de chaque équipe ont été
sélectionnées grâce au vote de quarante mille internautes, les autres étant
choisies par la FIBA. C’est l’Américaine
de Vilnius, Katie Douglas, qui a reçu le
plus de suffrages (8 059). L’Espagnole
de Bourges, Laia Palau, a terminé deuxième Européenne avec 5 379 voix derrière Dalma Ivanyi, la star de Pecs
(6 969 voix). Le Championnat de France
sera représenté dans l’équipe du reste
du monde par l’Américaine de Mondeville, Grace Daley. Le match sera précédé de la remise du trophée de joueuse
de l’année à la Russe Maria Stepanova.
Un concours de tirs à trois points opposera à la mi-temps la Tchèque Eva Viteckova et la Polonaise Agnieska Bibrzycka aux Américaines Nikki Teasley et
Anne De Forge. – M. Ba.
EUROPE. – Meneuses : Ivanyi (HON, Pecs), Aguilar (ESP, Ros Casares), Zara (ITA,
Naples), Bibrzycka (POL, Gdynia). Arrières-ailières : Valdemoro (ESP, Samara), Palau
(ESP, Bourges), Streimikyte (LIT, Vilnius), Le Dréan (FRA, Valenciennes), Viteckova (RTC,
Brno). Intérieures : Stepanova (RUS, Samara), Godin (FRA, Bourges), Wauters (BEL,
Samara). Entraîneurs : L. Ratgeber (HON, Pecs) et I. Groudine (RUS, Samara).
RESTE DU MONDE. – Meneuses : Johnson (USA, Pecs), Teasley (USA, Sopron),
De Forge (USA, Cracovie), Daley (USA, Mondeville). Arrières-ailières : Douglas (USA,
Vilnius), Milton (USA, Brno), Brunson (USA, Namur), Taylor (AUS, Schio). Intérieures :
Batkovic (AUS, Ekaterinbourg), Burse (USA, Prague), Santos (BRE, Ekaterinbourg).
Entraîneurs : L. Buffart (Valenciennes) et N. Hejkova (Sopron).
HANDBALL
Gelabale reste à Madrid… pour l’instant
le joueur pour la fin de saison. « Il m’ont dit que Mickaël
était toujours un joueur du Real et qu’il était hors de
question de le laisser partir », souligne N’Diaye. Reste à
convaincre l’entraîneur, Bozidar Maljkovic, de réutiliser
un joueur à qui il a demandé de s’entraîner à l’écart du
groupe pour se refaire une bonne condition physique.
Gelabale devrait toutefois faire partie du voyage à
Istanbul où le Real joue jeudi contre l’Ulker. Le Real, qui
veut construire une équipe sur plusieurs années, souhaite
même garder Gelabale au-delà de cette saison et fait
pression depuis un an pour supprimer la clause de départ
pour la NBA qui figure dans son contrat, qui court encore
sur trois ans. Cette clause permettrait au joueur de
rejoindre Seattle dès l’été prochain, si la franchise qui
l’a drafté se mettait d’accord avec lui. – M. Ba.
Bouna N’Diaye, l’agent de Mickaël Gelabale, a rencontré,
hier à Madrid, Antonio Martin, manageur général, et
Alberto Herreros, directeur sportif du club, pour évoquer
la situation de son joueur, mis à l’écart du groupe.
Les deux hommes lui ont confirmé que cette décision
n’était pas liée aux performances sportives de l’ailier
international mais plus à sa situation contractuelle. Les
dirigeants du Real ont cherché à savoir si Gelabale avait
déjà signé un précontrat avec Seattle pour la saison
prochaine. « J’ai répondu que, d’une part, c’est interdit
avant le 15 juillet et, d’autre part, qu’il n’y avait rien de
fait avec Seattle. Des contacts réguliers c’est sûr, mais
pas de contrat évidemment », a expliqué Bouna N’Diaye.
L’agent, qui avait émis l’hypothèse de demander un
transfert au cas où la situation de Gelabale perdurait,
aurait été rassuré par les deux hommes qui comptent sur
TOUTES « MARRAINES DE CŒUR » . – L’année 2007 ayant été désignée
« Année du basket féminin » par la FIBA, les quatorze clubs de la Ligue
féminine vont fêter cette initiative, que la Fédération internationale lancera
elle-même aujourd’hui, lors de son All-Star Game à Pécs (Hongrie). En France,
un lâcher symbolique de 2007 ballons aura lieu dans les clubs de la LFB. Par
ailleurs, tous consacreront cette Journée mondiale de la Femme à des actions
sociales de l’opération « Marraines de cœur », qui les fédèrent depuis le
début de saison.
DÉCÈS DE RAYMOND SAHY. – Six fois champion de France avec l’ASVEL
entre 1949 et 1957, deux fois vainqueur de la Coupe de France, l’ancien
international de basket Raymond Sahy, qui fut aussi président de l’AS
Villeurbanne féminin avant de se passionner pour le tennis, est décédé à l’âge
de soixante dix-neuf ans. Ses obsèques seront célébrées ce mercredi matin à
Villeurbanne, à quelques encablures de l’Astroballe.
BLUE À VILLENEUVE-D’ASCQ. – Pour suppléer Tatum Brown, victime d’une
rupture des ligaments externes du genou gauche, l’intérieure américaine
Octavia Blue (29 ans, 1,85 m) est arrivée hier à Villeneuve-d’Ascq en
provenance d’Israël, où elle évoluait au Maccabi Tel-Kabir (15,4 points,
8 rebonds de moyenne). Villeneuve-d’Ascq espère qualifier Blue pour la
rencontre de Championnat, samedi contre Bourges. – H. Le.
DIVISION 1 HOMMES (17e journée)
COUPE DE FRANCE
(16es de finale, match avancé)
LIMOGES - LEVALLOIS : 81-85
(22-19, 21-19, 19-24, 19-23)
LIMOGES : Delhorbe (17), Lazare (3), Thévenon (10), Storozynski (15), Wampfler (5),
Kaunisto (10), D. Sylla (10), Daniel, Hounhanou, Bing (11). Entraîneur : H. Occansey.
LEVALLOIS : Nivière (3), Kessely, Fergerson
(21), L. Sylla (21), Dieng (17), Sidibé (3),
Burrell (7), Markovic (12), M. N’Diaye (1).
Entraîneur : S. Lautié.
Le réveil des Kings
LE FAIT DU JOUR
LES RÉSULTATS
Sacramento est de retour dans la catégorie des prétendants. Sans trop de bruit, les Kings ont refait le
plein d’ambition depuis l’arrivée de Ron Artest et
retrouvé une place décente dans la Conférence Ouest
(9es avec 29 victoires et 31 défaites). L’ancien Pacer cherche encore ses
marques (17,4 pts, 5,4 rbds, 4,2 p.d. avec les Kings), mais sa présence
a rééquilibré le groupe et apporté ce supplément de défense qui fait la
différence. Sacramento a remporté 11 matches sur 18 depuis son arrivée et même 10 de ses 14 derniers. « On s’amuse, précise le pivot Brad
Miller. Nous nous habituons à la présence de Ron et à ce qu’il peut
faire. » Facile vainqueur sur le terrain des Nets lundi derrière les
29 points-10 passes de Mike Bibby, Sacramento est de retour dans la
course aux play-offs, dans cette Conférence Ouest où les deux derniers
tickets seront chers, puisque sept équipes se les disputent. De New
Orleans/Oklahoma City (31-28) à Golden State (25-34) en passant par
les LA Lakers (31-30), Sacramento (29-31), Utah (29-31), Minnesota
(26-32) et Houston (27-33). Ces places sont aujourd’hui synonymes de
premier tour contre les San Antonio Spurs et les Phoenix Suns...
LES FRANÇAIS
BORIS DIAW continue sur sa lancée face aux Hornets (20 pts à 8/13, 12 rbds, 6 p.d. en 41 min) pour
offrir aux Suns leur onzième victoire d’affilée grâce à
un furieux 30-9 dans la dernière période. Une omniprésence nécessaire pour compenser la perte de Steve Nash, victime
d’une entorse de la cheville ennuyeuse, à trois jours du choc contre
San Antonio, jeudi à Phoenix. TONY PARKER (21 pts à 10/18, 8 p.d.,
4 rbds, en 33 min) et les Spurs ont accéléré après la pause pour mettre
un terme aux espoirs des Lakers. Ils poursuivaient leur séjour à LA par
un match contre les Clippers la nuit dernière. RONNY TURIAF est
resté sur le banc, pour son troisième match de suite. Golden State et
MICKAËL PIETRUS jouaient à Atlanta.
« Sans pression »
À l’heure où son club peut rêver de Ligue des champions, l’entraîneur d’Ivry cultive
sa différence et dit qu’il n’entraînera plus l’équipe première la saison prochaine.
LAURENT BUSSELIER, le capitaine de l’équipe de Chambéry,
ne redoute pas le voyage à Ivry.
IVRY. –Gardiens : 12 Pocuca (BOS, 1,93 m) ; 16 Chapon(1,93 m). Joueurs de champ :
5 Richard (1,84 m), 8 Sarni (1,92 m), 9 Martinovic (BOS, 1,94 m), 14 Mokrani (1,86 m),
15 Abalo (1,85 m), 17 Amalou (1,87 m), 19 Oskarsson (ISL, 1,85 m), 21 Magnin
(1,95 m), 23 Tuzolana (1,80 m), 29 Guilbert (1,90 m), 78 Léandri (cap., 1,76 m),
86 Petro (SLQ, 2 m). Entraîneur : D. Hager.
CHAMBÉRY. – Gardiens : 12 Stojinovic (SEM, 1,89 m) ; 16 Dumoulin (1,99 m).
Joueurs de champ : 2 Busselier (cap., 1,83 m), 4 Fernandez Roura (ESP, 1,89 m), 5 Delric (1,88 m), 6 Nocar (RTC, 1,88 m), 8 Si. Clémençon (1,92 m), 9 Ben. Gille (1,90 m),
15 N’Diaye (1,94 m), 17 Biloum (ALG, 1,90 m), 18 Moretti (2 m), 19 Zuniga (1,89 m),
23Vuckovic(SEM, 1,93m), 26Joli (1,80m),34 Richardson(1,90m). Entr. :P. Gardent.
Arbitres : MM. Bader et Imloul.
DANIEL HAGER n’est décidément
pas un entraîneur comme les autres.
Alors que son équipe, Ivry, va jouer une
partie de son destin face à Chambéry
ce soir à Delaune, qu’elle n’a jamais
semblé si homogène et performante,
le technicien vient d’annoncer qu’il
passerait le relais en fin de saison à
Stéphane Imbratta. « Je vais là où
j’aurais dû commencer il y a sept ans,
au centre de formation. À l’époque, le
départ précipité de Sead Hasanefendic
m’avait propulsé aux manettes. »
D’un trait d’humour, l’entraîneur a
balayé les zones d’ombre concernant
l’étrange décision. Comment imaginer, en effet, un entraîneur se démettre
au moment où son groupe atteint la
maturité et peut envisager disputer la
Ligue des champions la saison prochaine ? En réponse, Daniel Hager
martèle d’autres convictions, plus
saines et fortes que la reconnaissance
personnelle qu’il pourrait retirer au
terme de sept années d’exercice.
« À Ivry, lâche-t-il, c’est le projet qui
compte. Des gens travaillent à tous les
étages. On a la volonté de former des
entraîneurs et, quand ces gens démontrent des aptitudes, pourquoi ne pas
leur laisser la place ? À Ivry, aucun
poste n’est attribué. C’est aussi la différence de ce club. » Qu’on ne lui parle
pas de régression ou de retour à la case
départ, Daniel Hager est là pour servir,
pour aider Ivry à voir encore plus loin.
« Ma position paraît spectaculaire vue
dans le prisme des médias. Cela ne
LES NEWS
Les Los Angeles Lakers ont
signé le vétéran Jim Jackson, coupé
par Phoenix mercredi dernier. Pour
lui faire de la place dans l’effectif,
l’Ukrainien Sasha Medvedenko, blessé au dos, a été
remercié.
Shaquille O’Neal s’est déclaré « très déçu » de la
non-sélection du meneur de Philadelphie Allen Iverson dans l’équipe américaine. Toujours indécis
quant à sa présence au Mondial 2006 au Japon, le
pivot de Miami a dit qu’il allait s’en ouvrir à son
épouse : « Je vais avoir une conversation avec ma
femme. J’ai mon sixième enfant cet été et je n’ai
jamais laissé mes bébés durant l’été. Je vais en parler avec le boss et on verra. »
Larry Miller, le propriétaire des Utah Jazz, n’a
vraiment pas apprécié la fin de match bâclée de son
équipe contre Orlando. Après être descendu sur le
terrain pour fixer d’un regard noir ses basketteurs, il
s’est défoulé devant les micros après… la victoire :
« C’est un tas de bébés dorlotés. Nous avons besoin
de gars qui ont des tripes en fin de match. Ça ne me
gênerait pas de transférer les 15 joueurs, mais la
date limite est passée, alors je ne peux rien faire. »
IVRY - CHAMBÉRY
Hager hors champ
AUJOURD’HUI, 19 H 30, GYMNASE
AUGUSTE-DELAUNE (en direct sur Eurosport)
New Jersey - Sacrament o,
84-109 ; Charlotte-Miami,
105-106 a.p. ; New Orleans/Oklahoma City - Phoenix, 88-101 ;
Utah-Orlando, 90-85 ; Denver-Memphis,
115-101 ; LA Lakers - San Antonio, 96-103.
m’intéresse pas. Depuis deux ans, je
me prépare à ce virage. Le départ d’Olivier Gradel, mon adjoint, en fin de saison, a pesé dans ma décision mais
j’avais vraiment envie de passer la
main, de voir autre chose. »
« Maintenir
une dynamique
de victoire »
De se passionner ailleurs mais toujours
au plus haut niveau. Daniel Hager a les
idées larges sur le sujet : « Entraîner,
éduquer et préparer des jeunes, c’est
aussi le haut niveau. Voilà pourquoi
cette mission m’intéresse tant. Le plus
important est de rester utile pour mon
club. Après, que l’on dise de mon parcours qu’il n’a rien de classique ne me
dérange pas. Mais ce n’est pas un effet
que j’ai souhaité lui donner. »
Redoute-t-il le manque à venir ? Plus
de grands matches comme le IvryChambéry de ce soir, deuxième place
en jeu… « C’est vrai, ces matches-là,
décisifs et cruciaux, sont passionnants
à préparer et à disputer. Aujourd’hui
Chambéry, samedi Créteil, que des
virages dangereux, que des bonnes
rencontres. Il faut juste penser à maintenir une dynamique de la victoire. »
Daniel Hager veut, on s’en doute, en
profiter sans pour autant se mettre à
rêver de titre ou de Ligue des champions. « Je ne regarde que la progression de l’équipe. Je vois qu’on grandit,
que nos résultats sont bons mais je
n’en suis pas au stade des hypothèses.
J’apprécie juste le contexte de ces
matches. L’enjeu est fort, la mobilisation des joueurs tout autant mais il
n’est pas temps de faire les comptes. »
Partir avec les honneurs en permettant
à Ivry de disputer la saison prochaine
sa première Ligue des champions nouvelle version, Daniel Hager n’en rêve
pas, les pieds toujours à terre.
« L’équipe première est la vitrine mais
j’aime regarder derrière et voir le stock.
Voilà pourquoi l’idée d’aller dans
l’antichambre ne me déplaît pas. Je me
dis aussi que ces sept années n’ont été
que du bonus. À l’époque, la place ne
m’était pas destinée. J’avais envie de
souffler après une longue carrière de
joueur et de construire posément ma
carrière d’entraîneur. J’étais prof de
sport, je m’occupais des juniors et puis
tout est allé très vite. J’ai obtenu beaucoup mais je sais qu’il y a, aussi, du
plaisir à prendre avec les jeunes. »
Dans quelques mois donc, car avant, il
y a ce match de Chambéry, test grandeur nature, capable de propulser Ivry
dans le fauteuil du dauphin.
LAURENT MOISSET
MERCREDI 8 MARS 2006
« QUELLES CHANCES avez-vous de conserver
votre deuxième place à Ivry ?
– Je ne crois même pas que l’on y pense. Le groupe est
déjà très satisfait d’occuper cette position. On nous aurait
dit ça en début de saison, on ne l’aurait probablement pas
cru. On savoure. Et sans pression.
– D’autant qu’Ivry vous a souvent bien réussi...
– Nous nous y sommes imposés la saison dernière mais
je n’oublie pas que nous avons gagné difficilement à
l’aller (28-27). Mais, contrairement aux Banlieusards qui
ont clairement annoncé leurs ambitions en début de saison, nous n’avons, de notre côté, rien à perdre. On y va
pour jouer et s’amuser.
– Sans même songer à l’enjeu et à la Ligue des
champions ?...
– On ne se prend pas la tête, en tout cas. On vit, pour
l’instant, sur notre bénéfice et si l’on s’impose à Ivry, il
s’agira d’un gros bonus. Dans ce seul cas de figure, on
commencera évidemment à poser la question de la Ligue
des champions.
– Ce fatalisme n’est-il pas une manière de
cacher votre jeu ?
– Non. Je n’ai qu’une incertitude : elle concerne le fait
que nous n’avons pas joué depuis quinze jours. Comment
aurons-nous négocié cette minitrêve ? Voilà la vraie
question. Pour le reste, on joue de mieux en mieux. Ça
peut vraiment aider à Ivry. » – L. M.
EN DIRECT DE LA D 1
Retour de Zuniga
Dunkerque, toujours sans Cazal qui
vient d’être déplâtré du poignet droit
et sans son capitaine Jessy Vermersch
(épaule), accueille Créteil, dont le
seul absent est Benoît Henry, l’ailier
gauche. C’est le grand retour de Tahar
Labane à Istres, après une longue
absence, face à des Nîmois qui
déplorent les forfaits de Detrez (fracture du scaphoïde), de Vial (claquage)
et de Ventre (épaule). Dans le choc du
jour, Ivry est au complet alors que
Chambéry récupère son arrière
droit, Christophe Zuniga, mais que
Moskalenko manquera le rendezvous.
À Sélestat, Haas prend la place de
Butto à l’aile gauche. Villefranche
retrouve son pivot tunisien, Majed
Benamor, qui vient de purger trois
matches de suspension. Tremblayen-France, toujours privé de Sébastien Ostertag (déchirure à la cuisse)
accueille une équipe de Toulouse au
complet. Paris, avec le retour de son
arrière droit Lilian Di Salvo, espère se
relever devant Pontault-Combault, qui n’alignera pas Milan
Manojlovic. Enfin Angers, sans son
Roumain Petre Burileanu, qui vient
d’être opéré d’un ménisque, ne se
fera pas trop d’illusions face à Montpellier, qui alignera le même groupe
déplacé samedi dernier à Veszprem
en Ligue des champions. – (Avec nos
correspondants)
AUJOURD’HUI
19 H 30
Ivry - Chambéry
20 HEURES
Dunkerque - Créteil
Istres - Nîmes
Sélestat - Villefranche
Angers - Montpellier
20 H 30
Tremblay - Toulouse
Paris - Pontault-Combault
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
1. Montpellier .. 441613 2 1 474 382 +92
2. Chambéry .... 411612 1 3 457 414 +43
3. Ivry ................ 401612 0 4 431 382 +49
4. Nîmes ........... 371610 1 5 418 374 +44
5. Paris ............. 3716 9 3 4 391 361 +30
6. Dunkerque ... 371610 1 5 422 401 +21
7. Créteil .......... 2916 5 3 8 385 405 -20
Pontault-Combault 2916 6 1 9 391 411 -20
9. Sélestat ...... 2916 6 1 9 395 435 -40
10. Tremblay-en-Fr. . 2816 5 2 9 412 444 -32
11. Villefranche . 2616 3 4 9 418 454 -36
12. Istres .......... 2616 4 2 10 363 400 -37
13. Toulouse .... 2516 4 1 11 396 426 -30
14. Angers ........ 2016 1 2 13 372 436 -64
COUPE DE FRANCE : LES HUITIÈMES. –
Paris (D1) - Créteil (D1) ; Iv ry
(D1)-Dunkerque (D1) ; Porte Normande
(D2)-Montpellier (D1) ; Gonfreville (N1)- Pontault-Combault (D1) ; Chambéry (D1)- Nîmes
(D1) Thionville (N1)-Istres (D1) ; Billère (D2)Villefranche en B. (D1). Saintes (N1) rencontrera le vainqueur de Livry-Gargan (D2) Sélestat (D1) qui n’a pu se disputer le weekend dernier en raison des intempéries.
Matches le 15 mars chez le premier nommé.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Auteur de 14 points hier, Amara Sy a cherché à peser sur le match face à Michael Wilkinson (16 pts). Mais
quelques mauvais choix en fin de rencontre ont privé l’ASVEL d’une place en demi-finale. (Photo Le Progrès/PQR)
Bleu
GROUPE G. – AUJOURD’HUI : C. Zagreb (CRO) - Trévise (ITA) ; Panathinaïkos (GRE) - EP
Istanbul (TUR). Class. : 1. C. Zagreb, 4 pts ; 2. EP Istanbul et Trévise, 3 ; 4. Panathinaïkos, 2.
Jaune
Hier, jamais l’ASVEL n’a pétouillé,
jetant avec hardiesse ses forces, ses
armes, son âme dans cette rude
bataille, déballant ses atouts sans
faire de mystères. « Il fallait jouer
sans pression, prendre un maximum
de risques et mettre les shoots pour
tenir la baraque », résumait encore
Stephen Brun. En attaque, la balle a
souvent bien vécu et les artilleurs
patentés derrière l’arc, Mrazek, Brun
notamment, ont joliment dégommé
(7 sur 15 à 3 pts à la pause). En
défense, option avait été prise clairement d’annihiler les percussions
arrières. Mal tracté, l’Aris a bredouillé
toute la première mi-temps, trouvant
heureusement en Michael Wilkinson
(8 pts dans le deuxième quart), la fine
lame du soir. C’est lui qui, par deux
fois, ramenait les Jaunes dans le sillage des Verts (11-16, 7e et 21-25,
16e), lesquels éparpillaient parfois
leurs bonnes volontés, oubliant un
ballon ici, commettant une faute
offensive là.
Mais l’Aris n’était pas maître chez lui.
Ni dans le tempo, ni dans le combat.
Même quand les Grecs retrouvaient
du sang, du tonus derrière, que
Padius ou Castle se frayaient un chemin, l’ASVEL ne lâchait pas son fil. À
trois points, les poignets de Ruzic ou
Paulding poursuivaient l’œuvre entamée (47-50, 28e). Mais encore une
fois, alors que la bête grecque avait
l’œil inquiet et le poil hérissé, l’ASVEL
la prenait en pitié, lui rendant ballons
et envie. Gaines commettait sa troisième faute offensive, Sangaré perdait le seizième ballon de l’ASVEL en
moins de trois quarts-temps et l’Aris,
dans les pas agiles de Brewer, passait
un 9-2 en deux minutes qui le remettait parfaitement d’aplomb (de 47-50
à 56-52, 29e). Et pourtant, l’ASVEL
existait toujours à cinq minutes de la
fin (64-65), malgré Ryan Stack qui
avait soudainement quitté la terre (9
pts en cinq minutes). Le rêve n’était
pas loin. L’ASVEL l’aura longtemps
effleuré, avant qu’il ne finisse par lui
brûler les doigts…
Noir
Bleu
Noir
CE FUT COMME attendu, comme
espéré, comme redouté. Dans cette
salle moderne, aux relents d’histoires
anciennes, de légendes éternelles, la
passion a dégouliné quarante
minutes durant. Sans interruption,
sans baisse de tension. De l’amour
chanté à tue-tête, beau comme un
hymne, dans les veloutes de fumée de
cigarettes, le cœur au bord des lèvres,
la clope au bec. Bienvenue en Grèce,
ici c’est l’Aris Salonique…
La tâche était ardue, l’œuvre était
grande. L’ASVEL a échoué, dans sa
quête de demi-finale de Coupe ULEB,
mais elle a quitté la scène européenne
dignement, en vieille dame fringante,
dangereuse, valeureuse. « On doit
être fiers de cette ASVEL-là, clamait
son capitaine, Makan Dioumassi, à la
sortie. La défaite est rageante, frustrante. Ça se joue à des détails, mais
on a tout donné. » Des détails, des
vétilles, oui sans doute. Un trop plein
de précipitation quand les Verts
furent devant de trois points, de cinq
ou même d’un point. Des choix scabreux dans le dernier quart-temps
quand l’ASVEL semblait pouvoir
prendre l’ascendant à l’intérieur et
oubliait un peu Charles Gaines. Un
trois contre un galvaudé à + 1
(64-65) et cinq minutes à jouer.
Au final, vingt-trois balles perdues.
Trop, beaucoup trop. « On perd par
manque de lucidité dans le dernier
quart, en s’obstinant à vite refaire le
score, mais on n’est pas loin de
l’exploit, notait Claude Bergeaud,
rasséréné, malgré tout. On a joué
avec un gros cœur, une grosse motivation, on est fiers de quitter cette
compétition comme ça. »
Désormais, reste à l’ASVEL les produits locaux, Pro A et Coupe de France
(à Pau !), pour donner du corps à sa
saison. Pendant quinze jours, son
coach, Claude Bergeaud, ne sera pas
là pour voir comment ses hommes
vont gérer l’élimination européenne.
Cet après-midi, à Roissy, il va laisser
sa troupe à sa déception, ses maux de
cœur, ses espoirs aussi, pour s’envoler vers les États-Unis, tâter le pouls
de ses bestiaires bleus, Parker, Diaw,
Pietrus et compagnie. Dans l’avion, il
aura le temps de troquer sa casquette
de coach pour celle de sélectionneur… À Roanne, samedi, Villeurbanne voudra se servir de ce qu’elle a
vécu à Salonique. « À nous de garder
ça, d’user de ce cœur, de cette envie
tous les samedis maintenant. C’est
forcément de l’expérience pour la
suite », racontait Stephen Brun. Car
le score final, scellé sur un 9-0 (après
le 0-7 de l’aller !) ne signifie rien du
combat que l’ASVEL a livré et des
opportunités qu’elle a eues. Trentecinq minutes durant, elle y a cru, avec
force et raison, faisant douter, reculer
l’Aris Salonique, le match rendant les
feux à 2’30’’ de la fin, sur un échec à
6,25 m de Stephen Brun, alors que Villeurbanne était à trois longueurs
(70-67).
16
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BIATHLON COUPE DU MONDE – SPRINT HOMMES
Mercredi 8 mars 2006
« On a une belle vie »
VINCENT DEFRASNE et FLORENCE BAVEREL, héros en or des Jeux, sont de retour cette semaine sur les pistes slovènes.
Onze jours après
la dernière épreuve
olympique, la Coupe
du monde reprend ses
droits dès aujourd’hui
en Slovénie, avec
un sprint hommes.
Cette étape à Pokljuka
sera aussi l’occasion,
dimanche, d’assister
à la deuxième édition
des Championnats
du monde de relais
mixte. Auxquels
participeront,
bien sûr, les deux
champions olympiques
français, Florence
Baverel, sacrée
en sprint, et Vincent
Defrasne,
en poursuite,
Premiers chercheurs
d’or du biathlon
français à avoir
décroché la lune
olympique,
Vincent Defrasne
et Florence Baverel,
ici photographiés
à Turin
en possession
de leur butin,
ne sont pas encore
redescendus
de leur nuage.
Pourtant, l’heure
est venue
de se réatteler
aux travaux
ordinaires de la
Coupe du monde.
(Photo Pierre Lahalle)
UN RETOUR FESTIF
ET ÉPROUVANT
''
FLORENCE BAVEREL : « En rentrant, je n’étais pas préparée à voir
autant de monde. Des gens nous ont
dit qu’on les avait fait pleurer avec
nos victoires. C’est comme si on les
avait sortis de leur quotidien ! Cela
m’impressionne et me touche
encore. Seul le sport peut offrir de
telles émotions à des inconnus. J’ai
aussi reçu beaucoup de courriers.
Les gamins ont fait des dessins, en
faisant attention au moindre détail
sur le bonnet. J’ai rangé tous ces
dessins dans une boîte et les ressortirai plus tard en repensant à ces
moments-là. »
VINCENT DEFRASNE : « Cela
brassait énormément. Avec “Flo”,
comme nous sommes voisins, nous
ne nous sommes presque pas quittés
au début de la semaine dernière
dans toutes les réceptions ! J’ai ressenti un drôle de sentiment : certaines personnes donnaient parfois
l’impression de nous prendre, maintenant que nous sommes champions
olympiques, plus au s érieux
qu’avant. Et puis, j’ai été étonné par
tous ces gens qui nous demandaient
des autographes, des grands, des
petits. En tout, j’ai reçu plus de
700 mails sur mon site. Un monsieur,
qui vit dans un fauteuil roulant, m’a
avoué que désormais, son plaisir,
le matin en se réveillant, c’était de
regarder une course de biathlon à la
télé… »
HT*
PRÊTS À REPARTIR ?
F. B. : « Cette dernière partie de la
Coupe du monde n’est maintenant
que du bonus. Je ne me mets pas de
pression, même si je ressens une sensation étrange. Avant, je disputais
FordTransit 6m3
Ce titre m’a
soulagée d’un
poids. Je n’ai pas
continué
pendant toutes
ces années
pour rien !
(Florence
Baverel- Robert)
''
V. D. : « C’est une période bizarre.
C’est quand même étonnant de
repartir en Coupe du monde pour…
se reposer ! Franchement, c’est un
peu ça. Je me suis fixé comme objectif d’être exigeant avec moi-même à
chaque départ, sur chaque course.
C’est pour cela que je ne participerai
pas à toutes les épreuves d’ici à la fin
de la saison : je ne veux pas les faire
à moitié. La semaine prochaine, en
Finlande, je ne disputerai que la
mass start (le 19 mars). »
LA VIE APRÈS
LES MÉDAILLES
F. B. : « Je m’étais dit que ce titre de
championne olympique ne serait
jamais pour moi, que je n’avais pas
droit à ça. Cela vient peut-être de
mon éducation, où il ne faut pas se
mettre en avant. Alors, maintenant,
je préfère qu’on soit deux champions
olympiques français, Vincent et moi,
pour assumer la suite. Si j’ai un
doute, je pourrai lui demander ce
qu’il en pense, copier sur lui. (Elle
éclate de rire et Defrasne aussi, car
V. D. : « Étant gamin, je ne pensais
pas devenir champion olympique.
L’idée s’es t dessinée depuis
quelques années. À la limite, je pensais peut-être à ce titre mais seulement pour les Jeux de Vancouver,
en 2010. C’est donc comme si j’avais
sauté une étape ! Maintenant, ce
titre va forcément changer un peu
notre vie mais pas tout non plus.
J’étais déjà heureux dans ma vie
avant d’être champion olympique. »
ET L’AVENIR ?
F. B. : « Quand vais-je arrêter ? J’ai
aujourd’hui quelques idées sur la
question, mais peut-être seront-elles
complètement différentes dans un
mois. C’est possible que je ne prenne
ma décision qu’en juin ou juillet. Aije envie de goûter à nouveau à certains plaisirs de la victoire ? Faut-il
s’arrêter sur un beau truc ? J’ai tellement vu de personnes qui terminaient leur carrière aigries que je ne
veux pas finir ainsi. Ce sport m’a trop
apporté. Enfin, c’est vrai aussi que
cela me fait un peu peur d’arrêter, de
changer de vie. On a une belle vie ! »
V. D. : « Avec ce titre, ces quatre prochaines années en vue des JO de
Vancouver s’annoncent différentes.
Quoi qu’il arrive maintenant, je ne
me dirai jamais que j’ai réalisé une
carrière moyenne. Je suis champion
olympique. J’ai déjà retrouvé un
objectif pour la suite : je suis hyper
admiratif devant les vainqueurs du
classement général de la Coupe du
monde. Sportivement, cela va me
motiver à fond. Aurai-je cette victoire au fond des tripes dès la saison
prochaine ? Je ne sais pas. Mais cela
sera assurément un des futurs objectifs de carrière. »
ANNE LADOUCE
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LES JEUX À PEINE DIGÉRÉS, il
faut déjà repartir dans le train-train
de la Coupe du monde. Mais les
héros de San Sicario (Michael Greis,
trois fois couronné d’or, et sa bande
de l’Allemagne impériale) ont-ils
vraiment récupéré de leurs émotions
olympiques ? Après nombre de sollicitations et de réceptions ces dix
derniers jours, sont-ils d’attaque
pour cette dernière ligne droite qui
les mènera aux finales de la Coupe
du monde à Oslo, à la fin du mois ?
C’est ce qu’on verra dès aujourd’hui
à Pokljuka, en Slovénie, où tous les
cadors ont néanmoins répondu
présent.
D’ailleurs, la tâche qui les attend sur
le plateau slovène, posé à
1 400 mètres d’altitude, n’est pas
mince. À trois étapes (et huit
épreuves) de la « quille », le profil du
roi de l’hiver 2006 reste très flou.
Même s’il s’est fait chiper les rênes
du classement général durant les JO
(les épreuves olympiques comptaient) par l’Allemand Fischer,
Raphaël Poirée peut encore rêver à
un cinquième « gros » Globe de
cristal.
Bien sûr, cela passera par de meilleurs résultats qu’aux Jeux mais,
après une semaine à se ressourcer en
famille en Norvège, le Français arrive
sur une piste qui lui a plusieurs fois
souri. Enfin, « Raph » devra se
méfier de la concurrence, notamment du Norvégien Ole-Einar Björndalen qui, avec trois médailles olympiques mais aucune en or, se fera
sans doute un point d’honneur de se
racheter en cette fin de saison.
– A. La.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI : sprint HOMMES, à 14 h 15. DEMAIN : sprint FEMMES, à 14 h 15.
SAMEDI : poursuite H, à 10 h 15, puis poursuite F, à 13 h 30. DIMANCHE :
Championnat du monde de relais mixte, à 11 heures.
Français engagés : Poirée, Defrasne, Robert, Cannard, Aubert, Fourcade, Jean.
Coupe du monde 2006 (après 18 épreuves) : 1. Fischer (ALL), 488 points ; 2. Poirée, 465 ; 3. Greis (ALL), 459 ; 4. Björndalen (NOR),454 ; 5. Hanevold(NOR), 418 ;…
8. Defrasne, 377 ; 20. Robert, 203 ; 43. Fourcade, 64 ; 63. Aubert, 20 ; 65. Cannard, 17.
PERNER ET ROTTMANN ARRÊTENT. – Les Autrichiens Wolfgang Perner,
38 ans, troisième du sprint aux JO de 2002, et Wolfgang Rottmann, 32 ans,
champion du monde du 20 km en 2000, ont décidé de mettre un terme à leur
carrière suite aux allégations de dopage dont ils ont fait l’objet durant les
Jeux de Turin. Le 18 février, le duo avait quitté précipitamment San Sicario,
où résidait leur équipe pendant les JO, suite à une perquisition
des carabiniers transalpins.
Rouge
de notre envoyée spéciale
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chaque course en pensant aux Jeux.
Maintenant, il n’y a plus rien derrière, je suis un peu perdue. Mais je
suis heureuse de recourir, car j’évolue dans un milieu que je connais. »
Bleu
POKLJUKA – (SLV)
Jaune
Rouge
Jaune
La plus belle action
de l’année.
il n’est pas sûr non plus d’avoir
toutes les réponses.) En fait, ce titre
m’a soulagée d’un poids. C’est
comme si j’avais fait le bon choix.
Je n’ai pas continué pendant toutes
ces années pour rien. Après chaque
blessure, une force intérieure me
poussait à toujours continuer. »
Noir
Bleu
Noir
C’est l’heureduthé. Alors que lesoleil commence à déclinerau-dessus
du charmant lac de Bled, à 20 km de Pokljuka, Florence Baverel et Vincent Defrasne sont ponctuels au rendez-vous en ce mardi après-midi.
Prêts à revenir sur leur quinzaine olympique euphorique, leur retour
àla maison,leurs projets.À aucunmomentde cetterencontreentoute
simplicité, la complicité entre la dame des Grangettes, trente et un
ans, et le gars de Métabief, vingt-huit ans, voisins dans la vie, ne sera
démentie.