POUR EN FINIR AVEC LE JUGEMENT DE DIEU
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POUR EN FINIR AVEC LE JUGEMENT DE DIEU
! ! ! PRÉSENTE ! ! ! ! POUR EN FINIR AVEC LE JUGEMENT DE DIEU d’Antonin Artaud Hôpital de Malévoz du 9 au 13 et du 16 au 20 septembre 2015 Mercredis – vendredis : 20h Samedis : 19h Dimanches : 17h ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Cie des Rotules effrénées! TEXTES Antonin Artaud DISTRIBUTION Pierandré Boo Olivier Havran Enfants : Lilia Romiti et Luca Saudan Figurants: Christine Battiston, Delphine Ledellion, Madeleine Meyer, Nicoletta Moruzzi, Manon Romiti, Nadia Romiti, Fabien Girard, Yuthor Muller, Lucas Rappo La Compagnie de l’Évadé – ASA Valais : Salomé Guigoz, Emi Grandjean, Noëlle Panchaud, Emmanuelle-Marie Wilquin, Loulou De Keuleneer, José Oliveira Andrade, Pascal Romailler, Cyrille Zanetti MISE EN SCÈNE René-Claude Emery Thierry Crozat (coaching Olivier Havran) DANSEUSE-CHORÉGRAPHE Laure Dupont SCÉNOGRAPHIE Hélène Bessero-Belti Margaux Nessi avec l’amicale participation de Julien Marolf LUMIÈRES Patrick Jacquérioz COSTUMES Gilles Brot MUSIQUE LIVE Lionel Gaillard Roméo Bonvin DOCUMENTAIRE Maximilien Urfer ADMINISTRATION Nicolas Rovere COPRODUCTION Compagnie MLADHA Théâtre du Crochetan, Monthey Hôpital de Malévoz, Monthey Compagnie de l’Évadé – ASA Valais Compagnie des Rotules effrénées, Basècles, Belgique AVEC LE SOUTIEN DE ThéâtrePro (État du Valais – Loterie Romande Valais) la Fondation Nestlé pour l’art la Fondation Ernst-Göhner L’AUTEUR ! Antonin Artaud est né le 4 septembre 1896 à Marseille. Il est affecté très tôt par des troubles du comportement et effectue de nombreux séjours en maisons de santé. Très tôt aussi il écrit, d’abord de la poésie puis des critiques d’art, de littérature et de théâtre, pour différentes revues successives. Parallèlement, il se frotte à la scène, tourne plusieurs films, écrit des scénarios, des projets de mises en scène mais surtout des textes théoriques et des essais sur le théâtre. En 1932 et 1933 il publie le premier et le second manifeste du « Théâtre de la Cruauté » qui seront rassemblés avec ses autres textes dramaturgiques dans le recueil Le Théâtre et son double. Artaud y révèle sa conception du théâtre où selon lui, l’acteur doit brûler les planches comme un supplicié sur son bûcher puisque, derrière « cruauté », il faut entendre « souffrance d’exister ». Le théâtre doit recouvrer sa dimension sacrée, métaphysique et porter le spectateur jusqu’à la transe. Ce n’est qu’en 1947, soit une année avant sa mort et après son internement psychiatrique le plus long, qu’il réalise le projet radiophonique Pour en finir avec le jugement de dieu, qui sera censuré à la veille de sa diffusion. Le 4 mars 1948, Antonin Artaud s’éteint des suites d’un cancer du rectum (ironie suprême de la part d’un défenseur et activiste de la fécalité...). LA PIÈCE Œuvre-phare de ce qu’Artaud appelait « théâtre de la cruauté », Pour en finir avec le jugement de dieu est une pièce radiophonique commandée à l’auteur par l’Office de radiodiffusion française et enregistrée en novembre 1947. La distribution était prestigieuse : Maria Casarès, Paule Thévenin, Roger Blin et Artaud lui-même, lisaient le texte sur un fond sonore composé de tambours et de xylophones, et même de cris d’animaux créés par la voix d’Antonin Artaud… À la veille de la diffusion, néanmoins, le directeur de l’ORTF s’émeut de la teneur de ce texte subversif, plein de fureur, de cris et de glossolalies, et censure l’émission. Les protestations de l’intelligentsia n’y feront rien ; et même la convocation d’un jury d’une quarantaine de personnalités, qui se prononce à l’unanimité pour le maintien de la diffusion – Artaud reçoit à cette occasion le soutien inattendu du Révérend Père Laval… – ne pourront lever l’interdiction de l’émission, qui ne sera diffusée pour la première fois que 25 ans plus tard. Œuvre inclassable et iconoclaste, Pour en finir avec le jugement de dieu apparaît aujourd’hui comme l’un des testaments de ce poète pour qui la poésie était un cri, une profération issue des tréfonds du corps souffrant. C’est à redécouvrir cette poésie que vous invite la Compagnie MLADHA dans son nouveau spectacle. ! LE SPECTACLE Le spectacle prendra la forme d’une déambulation dans le parc de l’Hôpital de Malévoz, à Monthey : par groupes de trente, les spectateurs suivront un bouffon (Olivier Havran) qui les guidera à travers les neuf espaces qui reprennent les sept chapitres du texte d’Artaud. Mais Pour en finir avec le jugement de dieu ira bien au-delà d’une simple représentation théâtrale : les acteurs – et les spectateurs qui les suivront – côtoieront un musicien, une danseuse, et traverseront des espaces imaginés par les scénographes. Plus qu’une pièce, c’est donc à un voyage à l’intérieur d’eux-mêmes, figuré par les différentes formes artistiques, que nous souhaitons convier les spectateurs. DÉMARCHE ARTISTIQUE L’idée de créer Pour en finir avec le jugement de dieu est un vieux rêve. Le texte rejaillit à ma mémoire lors de notre première visite des différents locaux de l’hôpital psychiatrique de Malévoz à Monthey. Gabriel Bender nous servait de guide à Mathieu Bessero et moi-même. La magie de ces pièces désœuvrées, à la limite de l’usuel, ont contribué efficacement au ravivage de ma mémoire avec en prime l’évidence de donner ce texte à entendre dans l’enceinte d’un lieu si chargé et en somme en totale adéquation avec l’univers et la biographie de l’auteur. En me replongeant dans l’édition Gallimard, j’ai à nouveau trouvé extraordinaire de réaliser à quel point la préoccupation d’Artaud mise en avant dans cette écriture restait toujours actuelle. L’homme n’est pas davantage unifié qu’avant. Comment pourrait-il concrétiser l’unité universelle quand son unité interne est rompue ? Et c’est justement dans cet espoir-là, contre cette ankylose de l’Occident, que ce travail se propose d’intervenir. Il vise une réconciliation avec la totalité de l’être humain, une mise à mort de la scission cartésienne. Et je suis pour ma part convaincu que Pour en finir avec le jugement de dieu se prête fantastiquement à cette aventure. Évidemment, le langage d’Artaud, par sa poésie, reste passablement hermétique et en conséquence s’ouvre à une myriade d’interprétations. Ce n’est pourtant pas le seul intellect que nous avons la prétention de heurter, c’est encore et surtout les émotions et les sensations. Nous espérons que les uns dans les autres, ils conduisent à une prise de conscience somme toute assez sommaire : retrouver la simplicité, exister dans son entier. Et au travers des objets scénographiques proposés par les scénographes, tout sera mis en œuvre dans ce voyage initiatique pour que le chemin se fasse à plusieurs niveaux. Le spectateur passera de découverte en découverte : chaque nouveau lieu, se démarquant radicalement du précédent, le placera dans l’expectative du suivant, pour finalement se résoudre dans la quiétude organique. Il ne ressortira peut-être pas au mieux de sa forme (ça n’était pas non plus l’objectif d’Artaud) mais il ressortira en question. Ce projet s’inscrit surtout en réaction au drame des conflits religieux et à tous les visages monstrueux qu’il a pu prendre au fil des siècles, et encore aujourd’hui. Plus globalement, il répond à l’urgence d’une déculpabilisation radicale du peuple endoctriné. Avec tous ses aspects, l’homme est digne d’être aimé. René-Claude Emery ! MÉDIATION CULTURELLE 28 août 2015 de 16h à 18h30 et 29 août 2015 de 10h à 12h30, Centre commercial Manor, Monthey : Harangue publique, extraits de texte Olivier Havran, comédien 3 septembre 2015, Médiathèque Valais, Sion, 18h15 : Lecture en musique de textes d’Antonin Artaud René-Claude Emery, Mathieu Bessero / Musique Lionel Gaillard 31 août au 4 septembre 2015, Hôpital de Malévoz, 14h-20h : Répétitions publiques 12 septembre 2015, Théâtre du Crochetan, Monthey : Ateliers de pratique théâtrale autour du bouffon Inscriptions auprès du Théâtre du Crochetan LA COMPAGNIE La Compagnie MLADHA est née de la rencontre de trois jeunes créateurs/comédiens (Gilles Brot, René-Claude Emery et Mathieu Bessero), amis de longue date, sur la scène comme à la ville. Le nom de la compagnie vient d’une ville tchèque près de laquelle ils ont suivi un stage ensemble, cette ville s’appelle Mladà Boleslav. Trois amis, trois sensibilités, mais surtout la même envie d’expérimenter, de dépasser leurs limites, de découvrir ensemble la discipline théâtrale, ses difficultés et ses richesses, et le désir commun de partager avec le public leur propre réflexion sur le monde. Avec la Compagnie Mladha, nous voulons défendre un théâtre à la fois exigeant et proche des gens, sans grand discours, mais qui tend à l’essentiel. Depuis longtemps nous rêvions de faire notre théâtre, de défendre notre point de vue, d’ébranler ensemble nos certitudes. La compagnie et ses projets nous permettent de réaliser ce rêve et de poursuivre et approfondir notre exploration artistique. SPECTACLES CRÉÉS 2007 : Yes peut-être, de Marguerite Duras Belle Usine, Fully 2009 : C’est ainsi mon amour que j’appris ma blessure, de Fabrice Melquiot Petithéâtre, Sion / MQJ, Genève / Les Combles, Orsières / Gare aux artistes, Riddes / Aktéon Théâtre, Paris / Théâtre du Dé, Évionnaz / Gare aux Sorcières, Moléson / Caves de Courten, Sierre 2010 : Sur un pont par grand vent, de Bastien Fournier Les Halles, Sierre / Belle Usine, Fully / MQJ, Genève 2012 : Veilleuse, de Blandine Costaz Malévoz, Monthey / Petithéâtre, Sion / Le Galpon, Genève 2013 : La Douzième Bataille d’Isonzo, de Howard Barker Petithéâtre, Sion 2013-2014 : Courts-spectacles : Juke-Box, de Blandine Costaz, Swarovski, d’Antoine Jaccoud, Vice inversé, de RenéClaude Emery Les Halles, Sierre ! CONTACTS Réservations : 024 475 79 09 ou www.crochetan.ch Contacts presse : Nicolas Rovere Administrateur 076 542 77 84 [email protected] René-Claude Emery Chef de projet – metteur en scène 078 652 18 73 [email protected] IMAGES Page de garde : Antonin Artaud, La Projection du véritable corps (18 novembre 1946) Crayon et craies de couleur sur papier Paris, Centre Georges-Pompidou Source : books.openedition.org/pupo/966 Page 3 : Antonin Artaud Agence de presse Meurisse / Bibliothèque nationale de France Source : commons.wikimedia.org !