SOIRÉECINÉ

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SOIRÉECINÉ
N ° 3 Mai 2010
D E S
I N F O S
T O U T
S I M P L E M E N T
!
SOIRÉECINÉ
LA GARCONNIÈRE
de Billy Wilder
BIOGRAPHIE DE BILLY WILDER
Billy Wilder est né le 22 juin 1906 à Vienne.
Il est d’abord journaliste, et fait ses débuts dans
le cinéma, à Berlin, en travaillant sur le scénario
de LES HOMMES LE DIMANCHE (Menschen am
Sonntag), réalisé en 1929 par Robert Siodmak.
Le succès des HOMMES LE DIMANCHE lui vaut de
devenir scénariste pour la UFA et pour les productions Erich Pommer (on lui doit en 1931 le scénario
d’ÉMILE ET LES DÉTECTIVES).
L’arrivée d’Hitler au pouvoir le force à s’expatrier.
Il trouve du travail en France en réalisant un des
premiers films de Danielle Darrieux, MAUVAISE
GRAINE (en 1933), en collaboration avec Alexandre
Esway. Puis il part tenter sa chance à Hollywood.
Il est d’abord scénariste (ONE
EXCITING ADVENTURE et MUSIC IN
THE AIR, en 1934, LOTTERY LOVER,
en 1935, CHAMPAGNE WALTZ, en
1937) et collabore avec Ernst Lubitsch
pour la HUITIÈME FEMME DE BARBEBLEUE (avec Gary Cooper et Claudette
Colbert, en 1938) et NINOTCHKA
(avec Greta Garbo, en 1939).
Il cherche à passer à la mise en scène.
Il y parviendra en 1942, mais,
auparavant il écrit encore des scénarios : MIDNIGHT
et WHAT A LIFE(en 1939), RHYTHM ON THE RIVER,
ARISE MY LOVE et HOLD BACK THE DAWN, en
1940, et BOULE DE FEU (Ball of Fire) d’Howard
Hawks, en 1941, avec Gary Cooper et Barbara
Stanwyck. Hawks tournera une seconde version
de ce film en 1948, toujours d’après le scénario
de Wilder, sous le titre de SI BEMOL ET FA DIÈZE
(A Song is Born) avec Danny Kaye. En 1942, le
producteur Arthur Homblow Jr. et la Paramount
lui donnent sa première chance de metteur en
scène aux USA : une comédie qu’il écrit avec son
complice habituel Charles Brackett, UNIFORMES
ET JUPONS COURTS (The Major and the Minor)
avec Ray Milland et Ginger Rogers. Dès lors,
il tournera très régulièrement (au moins jusqu’en
1964), alternant les comédies et les films noirs,
Synopsis :
C.C. Baxter, employé d’une importante compagnie d’assurances,
met sa garçonnière à disposition
de ses supérieurs afin de monter plus vite en grade. Son chef
Jeff D. Sheldrake, apprenant cela,
lui
demande
également
de
lui prêter l’appartement et lui
octroie une promotion en échange.
C.C. ignore que Sheldrake va
utiliser la garçonnière pour y
retrouver sa maîtresse, la jeune
et jolie Fran, une liftière de la compagnie, dont C.C. est secrètement
amoureux…
Tournons quelques
scènes hors sujet.
Je voudrais gagner
l’Oscar du meilleur film
étranger
Citation de Billy Wilder
“
collectionnant les Oscars (pour LE POISON,
SUNSET BOULEVARD, LA GARÇONNIÈRE) et
les succès commerciaux (les mêmes films plus
STALAG 17, SEPT ANS DE RÉFLEXION, CERTAINS
L’AIMENT CHAUD, ces deux derniers avec Marilyn
Monroe), jusqu’à ce que les échecs financiers de ses
derniers films l’obligent à espacer ses réalisations.
Il est décédé d’une pneumonie, à l’âge de 95 ans
le 28 mars 2002 à Los Angeles.
Shirley MacLaine et Jack Lemmon dans une de leur scène.
AUTOUR DU FILM…
■ Selon plusieurs biographies, Billy Wilder aurait
été inspiré par une scène du film britannique
Brève Rencontre (Brief Encounter, 1945)
pour écrire le scénario de La Garçonnière.
■ Afin de simuler l’immensité du bureau
collectif où travaille C.C. Baxter au début du
film, Alexandre Trauner a placé des enfants
comme figurants dans les rangs du fond pour
accentuer l’effet de perspective.
■ Billy Wilder, interrogé par François Forestier
en 1993 pour une interview au Le Nouvel
Observateur, déclare que ses deux réalisations
préférées sont : “Le Gouffre aux chimères
(avec Kirk Douglas, 1951) et La Garçonnière,
avec Jack Lemmon“.
N ° 3 Mai 2010
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BIOGRAPHIE DE SHIRLEY MAC LAINE
Née le 24 avril 1934 à Richmond (Virginie), et soeur
aînée de Warren Beatty, Shirley MacLean Beaty
est une danseuse et une chanteuse très douée.
Après son bac, elle s’installe à New York, décidée
à entamer une carrière dans la comédie musicale,
elle change son nom en Shirley MacLaine. En
1954, sa participation, en tant que rôle principal, à
une comédie musicale (THE PAJAMA
GAME) fait d’elle une star : Alfred
Hitchcock l’engage immédiatement
pour jouer dans MAIS QUI A TUÉ
HARRY ? Elle enchaîne alors plusieurs
rôles importants dans des comédies,
musicales (ARTISTES ET MODÈLES) ou
non (LA VALLÉE DE LA POUDRE, un
étonnant western comique).
Au début de sa carrière elle croise la
route de Dean Martin et Frank Sinatra
(pour CANCAN par exemple) et a une
participation mineure à L’INCONNU
DE LAS VEGAS. Elle incarne également
ses premiers grands rôles dramatiques,
notamment dans COMME UN
TORRENT (V. Minnelli) et dans LA RUMEUR
(William Wyler). Billy Wilder lui offre deux rôles
Annecdote :
Elle aurait dû jouer en 1970 dans
“Sur un arbre perché“ de Serge
Korber avec Louis de Funès.
Shirley MacLaine et Jack Lemmon dans
des scènes du film.
importants et magnifiques dans des comédies
amères et virulentes, LA GARÇONNIÈRE (1960)
et IRMA LA DOUCE (1963), dans lesquelles son
franc-parler et son style «libéré» font merveille (et
scandale). Ces deux films, ainsi que le Minnelli, lui
apportent chacun une nomination à l’Oscar.
Adepte des choix décalés, passant avec aisance
d’un genre à un autre, elle n’oublie cependant pas
sa passion première : le musical. Elle convainc les
producteurs d’engager le chorégraphe Bob Fosse
afin de diriger l’adaptation pour le grand écran
du succès de BROADWAY SWEET CHARITY, dont
le scénario est co-signé par Federico Fellini. Mais
le film (qui est un échec au box-office) freine
sa lancée : après le western picaresque de Don
Siegel, SIERRA TORRIDE, avec Clint Eastwood,
elle disparaît quasiment des écrans. Elle ne refait
surface qu’avec le drame musical de Herbert Ross,
LE TOURNANT DE LA VIE (1979). Ce relatif succès,
pour lequel elle est à nouveau nominée aux Oscars,
combiné à celui de BIENVENUE MISTER CHANCE
(Peter Sellers), achève de relancer sa carrière : elle
se bat alors pour le rôle principal de TENDRES
PASSIONS (James L. Brooks, 1983), qui lui rapporte
enfin la récompense tant attendue.
Si, dans les années 80 et 90, ses apparitions
au cinéma se font plus rares, émaillées de
participations à des productions télévisées, son
prestige reste intact. Elle joue dans de nombreuses
comédies douces-amères, telles que POTINS DE
FEMMES (H. Ross), BONS BAISERS D’HOLLYWOOD
(M. Nichols) ou encore ETOILE DU SOIR. Elle en
impose désormais en grand-mère délurée aux
côtés de stars «nouvelle génération» comme
Nicolas Cage (dans UN ANGE GARDIEN POUR
TESS, 1994) ou Nicole Kidman (dans la série
télévisée MA SORCIÈRE BIEN AIMÉE, en 2005).
Vous devez rêver
pour pouvoir vous
lever le matin
Citation de Billy Wilder
“
BIOGRAPHIE DE JACK LEMMON
Jack Lemmon, diplômé de l’université de
Harvard, fait ses premiers pas au cinéma
en 1949 avec la comédie UNE FEMME
QUI S’AFFICHE, réalisée par George Cukor.
Mais c’est en 1955, avec PERMISSION
JUSQU’À L’AUBE (John Ford), qu’il se révèle
véritablement. et remporte l’Oscar du
meilleur second rôle.
L’acteur entame ensuite une collaboration
avec le réalisateur Richard Quine. C’est ainsi
que verront le jour des longs métrages tels
que MA SOEUR EST DU TONNERRE (1956),
L’ADORABLE VOISINE (1958), L’INQUIÉTANTE
DAME EN NOIR (1962) ou encore COMMENT
TUER VOTRE FEMME (1964).
Mais la collaboration qui apportera le plus
à la gloire de l’acteur est sans conteste celle
qu’il instaurera avec le cinéaste Billy Wilder.
Jack Lemmon jouera ainsi dans sept de ses films,
dont quelques-uns qui seront gravés à jamais
dans l’histoire du cinéma : CERTAINS L’AIMENT
!
CHAUD (1959), où il partage l’affiche avec Marilyn
Monroe et Tony Curtis, LA GARÇONNIÈRE (1960)
ou encore IRMA LA DOUCE (1963). Jack Lemmon
aura également joué dans LA GRANDE COURSE
AUTOUR DU MONDE (1965) et LE JOUR DU VIN
ET DES ROSES (1962), deux films de Blake Ewards.
En 1973, il remporte un second Oscar, celui du
meilleur acteur, pour sa prestation dans SAUVEZ
LE TIGRE de John G. Avildsen.
La carrière de l’acteur ne fléchit pas. En 1979,
il joue dans LE SYNDRÔME CHINOIS de James
Bridges puis dans MISSING de Costa-Gavras,
deux films pour lesquels il recevra le prix
d’interprétation masculine au Festival de Cannes.
Ettore Scola le fera également tourner en 1958,
dans MACARONI. Le nom de Jack
Lemmon aura souvent été associé à celui
du comédien Walter Matthau. Ces deux
complices auront partagé l’affiche d’une
dizaine de longs métrages.
En 1993, l’acteur avait remporté un beau
succès dans son pays avec le film LES
GRINCHEUX et il a joué un petit rôle dans
LA LÉGENDE DE BAGGER VANCE (Robert
Redford).
Ce grand comédien américain, qui s’est essayé une
fois à la réalisation (KOTCH en 1971), laissera une
empreinte indélébile dans le patrimoine culturel
américain.
Tony Curtis, Jack
Lemmon et Marilyn
Monroe dans une
scène de “ Certains
l’aiment chaud“