DEFINITION ET AXES DE TRAVAIL Le Plan social intégré

Présentation du plan social intégré de la ville de La Louvière
Olivier Romain - Juin 2000
DEFINITION ET AXES DE TRAVAIL
Le Plan social intégré (PSI) est un service de la ville qui s'inscrit dans le cadre d'un
programme, initié par la Région wallonne, de lutte contre l'exclusion sociale.
Les axes de travail retenus sont la cohabitation et l'intégration des différentes
communautés locales ainsi que l'insertion sociale, professionnelle et culturelle des jeunes.
C'est avant tout un service qui veille à être le moteur d'un projet sur un terrain donné et à
y mettre de la cohérence en identifiant les partenaires potentiels (les institutions, le
monde associatif, le public concerné par l'action), en les invitant à mettre leurs
compétences au service du projet dans le respect de leur identité et en aidant à débloquer
des moyens financiers.
QUEL QUARTIER ET QUEL PUBLIC?
Bien que les actions du PSI soient ouvertes à toute l'entité, les quartiers d'actions
prioritaires sont actuellement, et ce, vu le manque d'effectif, la Cité jardin à Saint-Vaast,
le centre du village de Saint-Vaast, les Carrés de Bois du Luc et la commune de
Maurage.
Les caractéristiques du public sont les suivantes.
Les actions du PSI ne visent pas un public en particulier, on retrouve:
jeunes en décrochage scolaire, parfois délinquants, désoeuvrés,
enfants livrés à eux même, inactifs, …,
adultes inactifs, ayant des difficultés d'intégration au niveau culturel et social mais aussi
économique,
seniors insécurisés, …
LE TRAVAIL PAR PROJET
Nous travaillons essentiellement par projet. Après un travail de prise de contact des
éducateurs avec les quartiers et de mise en confiance des différents publics, ils aident
ceux-ci à s'inscrire dans différents projets ou à formuler eux-mêmes des nouveaux
projets.
Depuis un an, nous tentons de nous inscrire dans des dynamiques visant le long terme
par l'élaboration de fiches projets dans lesquels des objectifs à court, moyen et long
termes sont définis ainsi que des indicateurs d'évaluation. Ceci nous permet d'avoir un fil
conducteur sur une plus longue période et d'enchaîner des projets qui s'entraînent
mutuellement et se relient les uns aux autres.
De plus, nous trouvons important de nous inscrire résolument dans les actions initiées par
les autorités communales (ex.: Décrocher la Lune, La Louvière ville fleurie, …) et/ou
dans des initiatives promues par des associations ou institutions actives sur le sol
louviérois. Ceci, afin de renforcer leur visibilité auprès des publics touchés par nos
actions, de renforcer les liens entre les publics et l'autorité communale ainsi que les
associations ou institutions.
Cette philosophie de travail nous a amenés à prendre part à la coordination d'une parade
réalisée dans les rues de La Louvière en prélude au spectacle "Décrocher la Lune" et à la
participation de plus de trois cents jeunes Louviérois à la "Zinneke Parade" ce 27 mai à
Bruxelles.
Avec l'ensemble de nos partenaires, nous avons remarqué que les personnes étaient plus
réceptives à ce type de projet ayant plus d'envergure et qu'elles s'y investissaient plus
volontiers.
De plus, ces partenariats au sens vrai du terme (définition d'objectifs en commun et mise
en commun de moyens) nous enrichissent mutuellement et permettent également une
plus grande visibilité de nos actions.
L'EQUIPE
Aujourd'hui, l'équipe se compose d'un coordinateur, d'une secrétaire, d'une assistante
sociale, de quatre éducateurs de rue et de quatre animateurs d'activités (9 temps plein et
2 mi-temps).
L'ASSISTANTE SOCIALE
Une approche individuelle: elle prend en compte les problématiques sociales vécues par
les individus dans les quartiers, fait le point sur la situation et aiguille les personnes vers
les services spécialisés (accompagnement des personnes et bonne connaissance des
institutions présentes sur l'entité).
Dans deux quartiers où des jeunes posaient des problèmes importants (vandalisme,
atteintes aux biens et aux personnes, etc.), l'assistante sociale a rencontré les parents en
présence de leurs enfants ainsi que des directeurs d'écoles et un suivi social faisant appel
à d'autres services (ex.: une AMO ou le service d'aide aux toxicomanes du contrat de
sécurité et de société, …) a été mis en place.
Une approche communautaire: elle veille à mettre les quartiers en liaison et aide les
éducateurs à développer des projets transversaux.
Une approche de supervision individuelle au sein de l'équipe: lorsqu'un membre de
l'équipe vit un problème sur le terrain, l'assistante sociale peut l'aider à faire le point.
LES EDUCATEURS DE RUE ET LES ANIMATEURS D'ACTIVITES
Nous faisons une distinction entre éducateurs de rue et animateurs d'activités. En effet,
nous pensons que les premiers sont plutôt des généralistes qui, par leur connaissance du
quartier, ont un rôle:
de relais entre le public et les institutions ou associations actives sur le terrain,
d'accompagnateur du public vers les institutions ou associations,
de relais des demandes du public vers les institutions ou associations.
Les seconds sont, quant à eux, chargés d'animer des activités dans un cadre mieux défini
Les seconds sont, quant à eux, chargés d'animer des activités dans un cadre mieux défini
(infrastructure type agora space, salle de sport, espace rencontre, atelier cuisine, …).
LES EDUCATEURS DE RUE
Chaque éducateur de rue est un référent sur un quartier bien défini (Cité-jardin, Centre
de Saint-Vaast, Bois du Luc, et Maurage).
Une bonne connaissance du quartier sur lequel il travaille est nécessaire (ex.: analyse
géographique des lieux). Il doit acquérir une bonne connaissance des acteurs présents sur
le terrain afin de se créer un réseau au niveau local , tenir et utiliser un répertoire
d'adresses afin d'informer régulièrement le public des activités. Ces acteurs peuvent, en
outre, aider à mieux connaître un quartier et ses ressources.
De plus, nous pensons que le jeune s'inscrit dans un réseau qu'il importe de connaître et
d'impliquer. En effet, ne travailler qu'avec le jeune peut nous mener à des impasses et
renforcer la non-implication de ses parents, alors que c'est souvent le problème de base.
Voilà pourquoi les éducateurs de rue vont régulièrement à la rencontre des parents pour
expliquer leurs actions.
L'éducateur de rue doit posséder une série d'outils:
si une analyse géographique d'un quartier a déjà été faite, il doit se la procurer;
mise au point, utilisation d'une fiche projet et tenue d'un dossier relatif à ce projet et à son
suivi (la fiche projet est l'élément pivot mais doit être complétée au fur et à mesure de
l'avancée du projet, elle ne peut en aucun cas rester figée);
tenue d'un carnet de bord;
appropriation d'un local là où cela est possible;
recherche de documentation, formations et rencontres d'autres éducateurs de rue actifs sur
d'autres entités;
réunion d'équipes une fois par semaine dans la mesure du possible;
invitation une fois par mois d'un intervenant extérieur qui présente son service, ses
missions,…
Une autre mission est d'identifier les différents publics, d'appréhender leurs demandes et
de renvoyer celles-ci soit vers les partenaires, soit vers le chef de projet, l'assistante
sociale et/ou l'équipe qui voient ensemble s'il y a lieu de mettre sur pied un projet et, si
c'est le cas, quel type de projet le PSI peut initier sur le terrain.
LES ANIMATEURS D'ATELIERS
Ceux-ci ont pour mission d'animer des groupes clairement définis (femmes, enfants,
handicapés, …) dans les locaux mis à leur disposition. Ils mettent leurs compétences
(animations, bricolage, théâtres, techniques de cirque, …) au service du public et veillent
à ouvrir le groupe et à renouveler les publics.
Ils ont également pour mission de proposer un agenda d'activités trimestriel aux
éducateurs. Chaque animateur est responsable d'un domaine, à savoir : les animations
culturelles (visite d'expo, ciné-club, théâtre), la créativité (peinture, sculpture, …),
l'expression (ateliers théâtre, percussions, contes, etc.) et le sport.
Ils travaillent en relation étroite avec l'éducateur de rue et réalisent avec lui la fiche
projet lorsqu'il apparaît que leurs compétences sont nécessaires à la bonne marche d'un
projet. Le travail en équipe est une nécessité.
Ils établissent également des fiches projets concernant les ateliers qu'ils gèrent en
veillant à ce que leur activité ne fasse pas double emploi avec l'activité d'autres groupes
actifs sur le même terrain. Dans ce cas, nous veillerons à initier des partenariats.
Ils ont également un rôle de relais et ramènent le public vers les infrastructures, les
associations, les institutions existant sur le quartier et plus largement sur l'entité. Une
bonne connaissance du terrain est nécessaire.
Nous veillons à ce qu'il y ait au moins un éducateur de rue dans chaque quartier identifié
plus haut et qu'il soit épaulé par un animateur d'activités.
LES ACTIVITES
Le Plan social intégré a à son actif quelques réalisations ponctuelles (organisation d'une
expo photos avec les jeunes de Bois du Luc, nettoyage des bords de la Haine à Maurage,
première édition des 4 heures cuistax en collaboration avec le contrat de sécurité et de
société, par exemple) et quelques animations régulières qui ont pour but de resocialiser
un groupe (atelier cuisine, rencontres de mini foot, par exemple).
Toutefois, nous sentons que nos missions doivent aller plus loin, rechercher la
cohérence, établir des liens avec les différentes animations ou actions déjà proposées sur
le terrain (et elles sont nombreuses à La Louvière) et s'inscrire dans la durée afin de
fidéliser le public et l'amener à atteindre les objectifs définis plus haut.
Nous devons veiller à ce que des activités soient proposées aux jeunes, enfants et adultes
rencontrés sur les terrains d'action privilégiés. Ces activités doivent correspondre aux
besoins des personnes et doivent être réappropriées par elles. Il faut veiller à ce que les
personnes puissent formuler leurs demandes en terme de réponse à apporter à des
besoins collectifs.
Le Plan social intégré a une mission d'information du public: nous devons veiller à faire
connaître au public les acteurs institutionnels et les structures présents sur un terrain
donné qui peuvent les aider à résoudre leurs problèmes (CPAS, contrat de sécurité, foyer
louviérois, comité de quartier, activités sportives, …).
Nous devons également veiller à ce que les personnes redeviennent/restent acteurs de
leurs vies.
LES OUTILS
Nous disposons d'un budget, alloué pour une part par la Région wallonne et pour l'autre
part par la commune, que nous pouvons utiliser pour mettre en œuvre différents projets.
La Région wallonne alloue également des aides dans le cadre de la mise en place de
petites infrastructures sociales de quartiers (les PISQ), dans le cadre d'opérations telles
que: été solidaire, été jeunes ou sport de quartier.
Dans certains quartiers cités plus haut, des locaux ont été mis à notre disposition ou sont
loués par le PSI. Une fois appropriés positivement par l'ensemble des publics concernés,
ceux-ci peuvent devenir des lieux de rencontre conviviaux d'où partent des actions
concrètes.
LES PARTENARIATS
Si nous désirons inscrire nos actions dans la durée, nous devons identifier les partenaires
et les inviter à se rassembler autour d'un projet.
Pour y arriver, il est nécessaire d'améliorer la visibilité de nos actions tant à l'égard du
public que des partenaires et des pouvoirs locaux dont nous dépendons.
Une liste non exhaustive des partenaires a été dressée:
le centre public d'action sociale,
le centre régional d'intégration,
le centre indigo,
la maison des sports,
les comités de quartier,
le foyer louviérois et la régie de quartier,
le centre c ulturel régional du centre,
la Direction générale des Affaires culturelles du Hainaut,
le contrat de sécurité et de société,
l'association pluraliste des travailleurs sociaux,
La Louvière ville santé, …
Pour obtenir plus d'informations: vous pouvez contacter Olivier Romain, Coordinateur
du projet au n° de téléphone suivant: 064 22 85 71 (ext. 243) - Fax: 064 22 85 89
Nos bureaux se situent à la rue Albert 1er, n° 19 - 7100 La Louvière et sont accessibles
tous les jours ouvrables de 9 à 17 heures.
Ce document, imprimé le 11-02-2017, provient du site de l'Union des Villes et Communes de Wallonie (www.uvcw.be).
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