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DERNIÈRE MINUTE
#35
AVRIL 2006
• BASE DE DONNÉES • XML • LES
FILMS DU MOIS • L’EMPATHIE • LES RÉSULTATS DU
SONDAGE : L’EFREIEN • L’EFREI INCOMPRISE ? •
SOLDATS DE FORTUNE • PHOTOSHOP • BEN HARPER • • •
L’Efrei championne de
France au concours
Euromanager, grâce à son
équipe Efrei-KMPG.
Plus d’infos page 8.
NUMÉRO 35
RENAME
ÉDITO
Ce numéro a été compliqué à boucler. Plusieurs articles
ont fait débat, preuve — s’il en fallait — de la maturité de
votre journal. Sans entrer dans les détails (après tout, vous
n’avez qu’à entrer dans
l’équipe !), la dernière page
pose la question des goûts
de chacun et des préjugés
que l’on peut avoir. J’espè-
« …Le temps est
bientôt venu de
passer le relais… »
re que vous la lirez comme
telle.
par Victor Blavignac,
président de ReName.
Des choix, il y en a
encore beaucoup à faire
pour ReName et cela va
bientôt être le rôle d’une nouvelle équipe. J’ai la chance de
présider cette association devenue, au fil des années, un
acteur majeur de la vie de l’école. Le temps est bientôt venu
de passer le relais pour renouveler les objectifs tout en gardant la renÂme du journal. Un pari à relever, page 31.
L’ÉQUIPE
Bureau
Kelbonpseudo — Président
alias V. Blavignac
[blavigna]
Nadou — Trésorière
alias N. Médénouvo [medenouv]
@m@zone — Secrétaire
alias C. Taty Menzène[tatymenz]
Responsables
Charles — Resp. Communication
alias C. Baudelot
[baudelot]
Ricky — Resp. Web
alias É. Calderini
[calderin]
Nikö — Resp. Impression
alias N. Landier
[landier]
Lionel — Resp. gje
alias L. Bolnet
Titi — Resp. fh
alias M. Soler
< RN
[bolnet]
[soler]
Maquette
Kelbonpseudo
Ont participé à ce numéro
@m@zone, Lionel Bolnet, Boub’s
(Boubacar Diallo), Benjamin
Chambon, Julien Chable, Dup
(Damien Dupont), Kelbonpseudo, Kykos (Sébastien Leclerc),
Hip (Vincent François), JazeePha (Romain Garandel), Navyel
(Michel Thiers), Ninie (Eugénie
Pelegrin).
Couverture
Nagu (Thomas Mannechez)
Corrections
@m@zone, Zabeille (Isabelle
Chevalier)
(Faire suivre le login entre crochets
de « @efrei.fr » pour nous contacter.)
SOMMAIRE
NUMÉRO 35
l‘efrei’ches
nouvelles
• Ça s’est passé en mars.....................................3
• L’Efreien...........................................................4-5
• L’Efrei incomprise... À tort ?..........................6
vie des assos
• EAH......................................................................7
• Efrei Challenge, Pop Corn.........................8-9
• Créer une entreprise................................10-11
vision du
monde
• L’Empathie médiatique............................12-13
informatique
• Sécuriser ses requêtes MySQL.............14-15
• XML XXL...................................................16-17
• Industrialisation du logiciel..................18-20
• Le Photoshop utile.........................................21
• Conférence Microsoft................................. 22
les pages
cinéma
• Les films du mois......................................23-25
sélection
musique
• Soldats de Fortune..................................26-28
• Ben Harper...................................................... 28
• Comme d’habitude....................................... 29
Clôture
• Télex, Dernière page............................... 30-32
L‘EFREI’CHES
NOUVELLES
29/03
3/03
Conférence Microsoft
Pendant plus d’une heure et
demie, Dick Lantim a captivé un
grand amphi plein autour des technologies MS de demain.
Last Night with Paradize
Au River’s King, une dernière soirée avec
le BDE sur une péniche éclairée par le
scintillement de la Tour Eiffel. Rien que ça.
Ça s’est passé à L’EFREI
en mars
17/03
Gala Efrei 2006
La soirée de l’année durant
laquelle « l’admin » et les
élèves se sont réunis autour
de ce qu’ils partagent avec
envie et ambition : leur
école.
PHOTOS D’EPS
Toutes les photos, toutes les vidéos
sur http://assos.efrei.fr/eps/
RN > L‘EFREI’CHES
NOUVELLES
l’Efreien
résultats du sondage
par lionel bolnet
C
Un fixe et
un portable
47,6 %
her lecteur, cette année, tu
n’as pas eu à attendre la fin de
l’année scolaire pour répondre à un sondage made in ReName
visant à décerner le titre de meilleur
prof de l’année [pour ça, patientez
jusqu’en mai, ndlr]. En effet, le 30
Mars dernier, toi ainsi que 190 autres
Efreiens, avez répondu à un sondage
de 23 questions dont l’objectif était
top secret ! On te l’annonce maintenant, il s’agissait de découvrir le profil
et les habitudes de l’Efreien moyen.
Ça vaut ce que ça vaut, mais après
dépouillement de 200 bulletins, voici
ce qu’on a découvert…
Vos réponses
Célibataires
filles mecs
30,4 %
56,5 %
Rarement
en boîte
51,3 %
< RN
Répartition des
systèmes d’exploitation
• Windows : 79,6 % • Unix : 12,6 %
• Mac : 4,2 %
« Ça pue, c’est pas libre », mais
Windows reste votre système d’exploitation favori. Voir aussi, en page
2, la fréquentation record de la conférence Microsoft du 29 Mars dernier.
Baladeur MP3 des Efreiens
• iPod : 24,1 %
• Creative : 9,9 %
• Autre : 44,5 %
• Aucun : 20,9 %
4 Efreiens sur 5 possèdent un baladeur MP3, c’est un réel phénomène de
mode.
Temps libre passé chez soi
• DVD, DivX et séries tv : 49,2 %
• Codage : 5,2 % [seulement]
Il y a finalement très peu de geeks
ou codeurs-fou dans notre école. Vous
êtes 1 sur 2 à passer votre temps libre
devant un film ou une série. Ça nous
donne l’idée de sortir bientôt un article sur « Les séries TV américaines du
moment ».
Permis de conduire ?
• Oui : 69,1 %
• Non : 29,3 %
• Oui mais suspendu : 1.0 %
Célibat
• Filles célibataires : 30,4 %
• Mecs célibataires : 56,5 %
Différence énorme que je ne sais
pas trop comment expliquer : non
seulement il n’y a pas beaucoup de
filles (à peu près 13% dans l’école) mais
en plus elles sont rarement libres.
Abonnement Internet
• Free : 56,0 %
• Wanadoo : 17,3 %
• Efreien sans Internet : 3,1 %
Pour plus d’un étudiant de l’Efrei
sur deux, « bénie soit la Freebox » et
seule une petite poignée d’élèves ne
peuvent surfer sur Internet qu’en salle
info.
Aller en boîte
• Rarement : 51,3 %
• Régulièrement : 38,2 %
• Très souvent : 10,5 %
Ici, « Rarement » signifie « presque
jamais ». En effet, ce sont toujours les
mêmes que l’on retrouve dans les soirées BDE ou les PODs.
Film culte
(parmi les 3 propositions)
• La Cité de la Peur : 60,2 %
• Monty Python & the Holy Grail : 24,6 %
• Brice de Nice : 11,0 %
Cette question mène à de grosses
hésitations entre l’humour anglais et
l’humour français mais généralement,
Brice de Nice a quand même consterné 90 % d’entre nous.
Star Wars mania
• J’adore : 50,8 % • J’aime pas : 46,1 %
• Jamais vu : 2,1 % [hé oui ça existe].
Goûts musicaux
• Led Zeppelin : 26,2 %
• David Guetta : 23,6 %
• Beethoven : 20,9 %
• Pharrell Williams : 13,1 %
• Je n’aime pas la musique : 6,8 %
[étonnant].
Ordinateur
• Un fixe et un portable : 47,6 %
• Un fixe seulement : 29,8 %
• Un portable seulement : 20,9 %
• Aucun : 1.0 %
L’Efreien est suréquipé par rapport à la population française, on ne
trouve que 1 % d’étudiant sans ordinateur alors que la plupart cumulent un
fixe et un portable.
Note du Gala
• 4 étoiles : 7,3 % • 3 étoiles : 23,0 %
• 2 étoiles : 18,8 %
• 1 étoile : 6,3 %
• N’y va pas : 44,5 %
Plus de la moitié de l’école se rend
au Gala chaque année et considère en
général cette soirée comme étant bien
voire très bien.
Genre de lecture
• Littérature : 41,4 % • Mangas : 23,6 %
• BD : 22,5 %
• Comics : 3,1 %
Répondre à cette question a donné des sueurs froides à 10% de tes camarades.
La pratique du ski
• Jamais : 50,3 %
• Cette année : 27,2 %• Parfois : 15,2 %
• Avec le BDE : 6,8 %
Un étudiant sur deux seulement
va au ski mais rares sont ceux qui
choisissent de partir avec le BDE.
Shopping (de fringues)
• Régulièrement : 42,9 %
• Très souvent : 40,3 %
• Rarement : 16,8 %
L‘EFREI’CHES
NOUVELLES
Dans les moments de déprime
• Écouter de la musique : 53,9 %
• Se saouler : 13,1 %
• Attendre que ça passe : 7,9 %
• Manger de la glace au chocolat : 7,9 %
Petit florilège des 16,2 % qui proposent autre chose : appeler mon
meilleur ami, trouver quelqu’un pour
se consoler, appeler sa copine, écouter
du blues, se vider la tête, rentrer en province, rentrer chez moi, aller voir des
potes, dormir, jouer du piano, regarder
un film, appeler sa chérie, bai**r, faire
un truc vraiment illicite, tuer des bébés phoques, répondre à des sondages,
dépenser de la thune, attendre que ça
passe,…
Constitution européenne
• Voté Oui : 59,7 % • Voté Non : 11,5 %
• S’en foutait : 17,3 %
• Ne pouvait pas voter : 9,4 %
Manifestement, si seuls les Efreiens avaient voté au référendum, la
Constitution européenne serait déjà
adoptée depuis longtemps.
Bouffe rapide
• Sandwich : 42,4 % • Grec : 27,7 %
• McDo : 22,5 %
• Chinois : 5,2 %
Les choix culinaires des Efreiens sont dictés par les restaurants
disponibles dans les rues avoisinant
l’école.
Croisements…
L’objectif de ce sondage était également de répondre à quelques questions existentielles, afin de confirmer
ou infirmer de célèbres clichés.
Est-ce que le geek s’habille mal ?
58,3 % des utilisateurs d’Unix affirment n’acheter des vêtements qu’une
fois par an, voire pas du tout. On les
retrouve probablement plus souvent
à Montgallet. (Par comparaison, avec
les utilisateurs de Windows, ce chiffre
tombe à 10,5 %.)
Est-ce que les plus jeunes promos
snobent le Gala EFREI ?
Avec 69,7 % de la promo 2010 n’y
allant pas, on peut dire que les « p’tits
nouveaux » snobent un peu le Gala or-
ganisé par l’école.
Pour les autres promos, l’absentéisme avoisine plus les 35 à 42 %.
Est-ce que les célibataires vont plus
en boîte que les autres ?
De manière générale, les Efreiens
ne sont pas de gros « clubbeurs ». Ils
vont rarement en boîte. Mais on peut
nuancer cette question entre les célibataires et ceux qui ne le sont pas.
Les célibataires qui vont en boite
régulièrement voire très souvent sont
57,8 % alors que les « maqués » à qui
on pose la même question ne sont que
38,2 %.
De plus, 16,7 % des célibataires estiment aller en boite plus d’une fois
par mois alors que cette fréquence ne
se retrouve que chez 3,4 % des « maqués ».
Est-ce que les L1 ont moins d’ordinateurs que les autres promos ?
Dans toutes les promos confondues, les Efreiens possèdent souvent
les deux formats d’ordinateurs : un
portable et fixe. On retrouve ce principe à hauteur de 51,9 % pour la promo
2007,
• 48,4 % pour la promo 2008,
• 51,2 % pour la promo 2009.
• Par contre pour la promo 2010 c’est
seulement 37,5 %.
Dans les limites de notre sondage,
la seule promo où l’on trouve des étudiants n’ayant pas du tout d’ordinateur
c’est la promo 2010 (6,25% de non-
équipés).
Est-ce que les Efreiens venant d’un
autre établissement sont plus sportifs que les autres ?
On a séparé les étudiants ayant fait
tout leur cursus à l’Efrei et ceux qui
sont arrivés en L2, L3 ou M1 (Les « primes »). Et il s’avère que la pratique régulière du sport caractérise 38,3 % des
« primes » contre seulement 31,5 % des
Efreiens pure souche (entrés en L1).
Il est également étonnant de
constater que les Efreiens entrés en
L1 sont 29,2 % à ne jamais pratiquer de
sport alors que pour les « primes » c’est
seulement le cas de 18,3 % d’entre eux.
Y’a-t-il un rapport entre célibat et
permis de conduire ?
Apparemment oui vu les chiffres
suivants :
• Célibataires avec permis : 64,4 %
• Non-célibataires avec permis : 75,3 %
Quand même : 11 points de différence alors qu’on pourrait penser que
les deux faits n’ont aucun rapport. rn
Oui à la Constitution européenne
59,7 %
Modalités de l’enquête : sondage réalisé durant la journée du 30 mars 2006.
Nombre de bulletins : 191.
Dépouillement complet disponible sur
http://assos.efrei.fr/rename/sondage_
avril_06.html
Sexe — gars : 88 % ; filles : 12 %.
Promo — 2010 : 17.3 % ; 2009 : 22.5 % ;
2008 : 32.5 % ; 2007 : 27.2 % ; 2006 : 0.5 %
mais on peut comprendre
Origines — Était ou est en l1 à l’Efrei :
68.1 % ; Est arrivé après la l1 : 31.4 %
l’efreien
Alors qui est-il cet Efreien moyen ? La réponse te permettra de savoir quel est ton coefficient d’efreiyanisme, c’est-à-dire à quel point tu
ressembles à tes chers camarades.
Roulements de tambour…
L’Efreien moyen est un célibataire, qui a son
permis de conduire et qui achète des nouveaux
vêtements régulièrement. Il occupe ses loisirs à
regarder des DVD, Divx et autres séries télé ou à
lire de la grande littérature (mouais).
La pratique du sport, pour lui, est juste occasionnelle. Et aller en boîte lui arrive très rarement. En revanche, il va au Gala de l’Efrei.
Contre toute attente, son baladeur MP3 n’est
ni un iPod, ni un Creative, par contre son fournisseur d’accès est presque toujours Free.
En vrai geek, il possède un ordinateur fixe et
un ordinateur portable sur lesquels est installé
Windows XP.
Il est un grand fan de Star Wars mais son
film culte est La Cité de la Peur.
L’Efreien moyen est un spécimen très propre
car la première chose qu’il fait le matin c’est prendre une douche (en tout cas c’est ce qu’il dit).
Le midi, entre deux cours, il délaisse totalement la bouffe chinoise au profit des sandwiches parisiens.
Il fait partie de ceux qui disaient oui au référendum sur la Constitution européenne.
Enfin, lorsqu’il déprime tout seul dans son
coin, l’Efreien moyen opte souvent pour un moment de détente avec de la bonne musique.
Si c’est toi l’Efreien-type et que tu peux le prouver, gagne un cadeau !
RN > L‘EFREI’CHES
NOUVELLES
L’Efrei INCOMPRISE… À TORT ?
entre l’entreprise et les terminales, l’efrei est prise
entre deux feux. Les efreiens sont au milieu…
par Navyel
S
amedi 4 février. Journée Portes Ouvertes à l’Efrei. Dans
la pénombre d’un couloir, on
entend : « Viens ici c’est cool, on
paye son diplôme… ». Sur Internet,
le même jour, un élève écrit : « Si tu
veux glander, viens à l’EFREI ». Stop.
Cette publicité mensongère faite aux
étudiants de terminale épouvante et
ébranle l’image de l’école. Pourtant, le
constat est réel et le manque de fierté
et de confiance en notre diplôme semble faire défaut à beaucoup. Dès lors,
on peut s’interroger sur la véracité de
ces propos ainsi que sur leurs véritables fondements.
En observant la situation d’un
peu plus près, une grande majorité
d’Efreiens concèdent qu’ils « bossent » ou qu’ils ont « des périodes de
bourre ». Tous admettent que certains projets les ont entraînés dans
de longues nuits blanches et tous reconnaissent certains mérites aux enseignements actuels. Alors comment
expliquer cette inquiétude générale à
laquelle l’école est confrontée ?
< RN
Les Efreiens inquiets
face à la politique de l’école.
Depuis 2003, l’Efrei a mis en place
le concept « TIM », substituant « l’électronique et l’informatique » au profit
des « Technologies de l’Information
et du Management », modifiant du
même coup le sous-titre de l’école,
le système d’études (LMD) et un peu
plus tard le logo. Cette politique de
changements, perceptible par tous
est irréprochable tant elle présente
de vertus et tant les arguments qui
l’accompagnent sont convaincants.
À l’heure où toute l’Europe se règle
au système LMD et où le management
a une importance ascendante dans
les entreprises, ces décisions administratives ont stimulé une évolution
fructueuse. Mais malgré cela, des dysfonctionnements internes perturbent
les Efreiens.
Chaque année, effectivement, le
recrutement s’avère être un problème
majeur en particulier en l1. Les effectifs des promotions sont de plus en
plus faibles et suscitent de nombreuses questions : l’école perd-elle de
son attrait ? Est-ce dangereux pour sa
réputation ? Comment seront reconnus ces ingénieurs dans le monde de
l’entreprise une fois leur diplôme en
poche ? L’image du côté entreprise est
bonne si l’on en croit les classements.
En revanche, pour la communication
à destination des jeunes, les hautes
sphères de l’Efrei semblent réagir dans
l’urgence. Ainsi, elles tentent de soigner les apparences sans pour autant
s’attaquer au fond du problème : un
site web refait (et réussi), de nouveaux
slogans qui se succèdent et se bousculent aux salons étudiants, des gadgets
distribués aux lycéens postulants,
souvent maladroitement… De ce fait,
tout le monde a remarqué que les
doubles-décimètres portant le sigle de
l’Efrei ne font pas 20 centimètres !
Cependant, le problème est plus
profond qu’il n’y paraît. La valeur
d’une école d’ingénieurs relève, entre
autres choses, de deux critères : son
succès auprès des élèves de terminale
(ou autre) et l’image qu’elle offre parmi les entreprises. Or si tous les recruteurs savent parfaitement ce que sont
les « Technologies de l’Information »,
ces termes paraissent plus mystérieux
à un lycéen qui veut faire de l’informatique. L’école se trouve alors dans une
situation paradoxale et délicate : elle
doit s’adapter aux normes du monde
du travail et garder un discours compréhensible par des récents bacheliers.
Pour cela, il appartient autant à l’administration qu’aux étudiants de faire
l’effort de démarches spécifiques.
L’EFREI reste très bien cotée…
Tout d’abord, il semble important
que chacun prenne conscience de
la réelle valeur de l’Efrei. Rappelons
pour cela qu’au dernier classement
des écoles d’ingénieurs « post-bac »,
paru en 2005 dans Le Point, l’école
avait obtenu une excellente 9ème place
et surtout elle occupait le 3ème rang des
écoles désignées « spécialistes » par
les rédacteurs du dossier.
Afin de valoriser son image, étudiants et responsables doivent, en
outre, prendre la mesure du problème,
se consulter régulièrement et défendre d’une même voix les qualités de
l’école. Les prochaines décisions seront sans doute déterminantes quant
à l’avenir de l’Efrei et il est indispensable que chacun ait son mot à dire.
Mais cela exige un investissement
personnel des Efreiens, que ce soit par
la vie associative ou par la propagation d’une image sincère et positive de
l’Efrei… rn
LA VIE DES
EAH
ASSOS
DEUX SEMAINES
AU BÉNIN
Imaginez une montagne. Nous étions cinq. La
route était raide, longue
et sinueuse. Voilà plusieurs mois déjà que
nous marchions, la fatigue nous gagnait.
Nous manquions d’expérience pour ce
type d’aventure et c’est avec humilité que
nous sollicitions l’aide des gens que nous
rencontrions, mais ils ne semblaient pas
nous entendre, ou préféraient peut-être
que l’on se débrouille seuls ; car c’était cela
le problème : pour gravir cette montagne,
nous étions seuls et démunis face à l’immensité du travail. Mais nous persévérions,
nous trouvions de bons outils et c’est avec
bonheur que nous aperçûmes, au bout de
dix mois, le panneau indiquant l’aéroport
de Roissy ; l’avion décollait…
Arrivés au Bénin, la chaleur et l’humidité nous saisissaient, nous qui n’avions
jamais connu cela. C’était notre premier
séjour en Afrique subsaharienne et c’était
avec une joie mêlée d’angoisse que nous
utilisions les moyens de transport. Pendant
le séjour, nous prenons quatre fois par
jour des « zems » (motos-taxis): à chaque
voyage, il fallait prier pour ne pas mourir
au prochain tournant… Nous avons aussi
beaucoup pris la voiture et là, peu importait que le nombre de personnes à bord
excède le nombre de places : une fois, je me
suis installé tout naturellement à l’avant
et ai laissé le reste de l’équipe à l’arrière. Je
croyais naïvement avoir trouvé la bonne
place. Mais c’était sans compter Ibrahim
(notre cher guide béninois), qui s’était
installé à ma droite. J’ai donc passé deux
heures sur le frein à main avec le chauffeur
à ma gauche qui me mettait le coude dans
les côtes à chaque fois qu’il changeait de
vitesse…
100 comptes Wedus furent rapidement
créés. Un premier message sous forme
de déclaration d’amour passa entre deux
enfants. Ils étaient fascinés par la technologie qu’on leur avait apportée. Koudous
(le responsable informatique) nous fit
part de ses impressions : « Nous avons
la facilité maintenant d’échanger avec
tous les établissements du monde entier.
Egalement, cela nous permet de donner
une éducation saine à nos élèves. » Mais…
Le serveur Wedus s’arrêta de fonctionner le troisième jour... Les coupures de
courant sont habituelles au Bénin (du
moins pendant notre séjour)… Et c’est à ce
moment que la télévision nationale arriva
pour un reportage, que des discours eurent
lieu… La pression augmenta. Dépités, nous
réinstallâmes tout. Pendant ce temps, la
connexion Internet fut établie grâce à une
tranchée de cinquante mètres que nous
avions creusée. On réussit à contacter Eric
(responsable Wedus, membre de notre association et œuvrant déjà au Burkina Faso)
qui trouva la solution à notre problème :
un script à modifier dans le répertoire
du serveur Linux /dev/ppp. Victoire, tout
marcha ! Le premier CEG à peine terminé,
nous partions déjà vers notre deuxième
cible, Abomey.
Le 1er février 2006, nous arrivâmes
au premier Centre d’Education Générale
(CEG) de Cotonou, « Le Plateau ». En une
après-midi, les vingt cinq ordinateurs
furent installés et mis en réseau. Le matin
suivant, nous avions une cinquantaine
d’élèves devant nous (le collège en compte
en tout plus de 1 000). Ce matin-là, ce
fut Tarik qui prit la parole car un problème aux yeux m’obligeait à les garder
fermés : c’était le début des formations.
Entre les deux semaines nous nous
reposions sur les plages paradisiaques de
Grand Popo, repère du vaudou. Nous découvrîmes le goût subtil des noix de coco...
Manuel eut l’occasion de rencontrer Dah
Dogitin, un désensorceleur. C’est l’homme
le plus riche du Bénin. Assis sur son fauteuil en cuir, toute l’Afrique vient le consulter. Il fait “sniffer” une poudre orange à une
femme venue le voir et parle avec un cobra
dans la main, disant que si le serpent le
mord c’est ce dernier qui mourra.
Deuxième semaine. Au programme,
deux collèges. Nous étions désormais plus
expérimentés. L’installation des ordinateurs prit donc moins de temps. Nous
rencontrâmes Peter, analyste programmeur envoyé par un Ministère au CEG2
dans lequel nous nous trouvions. Les deux
collèges communiquaient déjà via le forum
de Wedus. Le nombre d’élèves formés atteint les deux cents. Nous faisons jusqu’au
bout des formations par groupes de trente.
À notre départ, une grande cérémonie
fut très bien préparée par Christophe, le
directeur du CEG2. La télé devait arriver...
Chacun fit son discours. On nous offrit des
cadeaux, le tout autour d’un spectacle de
musique et de danse. Puis nous partîmes
pour le CEG1.
L’aventure touchait à sa fin, nous nous
reposions avant de rentrer. Pendant un
repas, nous avions un débat intéressant
avec le responsable de la francophonie au
Bénin. Il a étudié en France en classe préparatoire avant l’indépendance du Bénin.
Il nous racontait que ceux qui ont connu
la colonisation trouvaient qu’elle avait apporté beaucoup au pays. Avant de repartir,
Ibrahim nous laissa ce dernier message : «
Je vous souhaite beaucoup d’humilité et de
continuer dans la voie de la solidarité. »
Nous étions redescendus. Non sans
nostalgie, je me réveille aujourd’hui et telle
une réminiscence, je me souviens de cette
expérience d’un autre monde. Car en effet
lorsque nous étions au Bénin, nous vivions
en dehors du temps et de nos habitudes. Le
retour à la réalité est difficile…
Guillaume de Beaurepaire
RN > LA VIE DES
ASSOS
DERNIÈRE MINUTE — FINALE NATIONALE
EFREI CHALLENGE
L’équipe Efrei-KMPG est championne de France ;
l’équipe Efrei-SFR est 4ème.
UNE ANNÉE
AU TOPP!
Euromanager
Euromanager est le
concours de
simulation de gestion d’entreprise le plus réputé. Il a
regroupé cette année plus de
200 équipes d’étudiants de
divers horizons (maths, info,
commerce…) mais également
de cadres.
Trois équipes de l’Efrei
étaient engagées à l’édition
2006 du tournoi ; le moins
que l’on puisse dire ce qu’elles
nous on fait honneur !
Nos trois équipes ont
passé les phases éliminatoires
pour se retrouver avec les 64
meilleures équipes en demi-finales. Deux d’entre elles (Efrei
KPMG et Efrei SFR) viennent de
se qualifier pour la finale, qui
regroupe les huit meilleures
équipes, et qui aura lieu jeudi
6 avril. Un gros m**** à nos
deux équipes qui défendront
nos couleurs, à la Sorbonne,
face à l’EDHEC Lille, Centrale
Lyon, HEC, Mines de Nantes et
Supaéro !
• Efrei KPMG — Jonathan
Guéniot, Cédric Sanouillet,
Thierry Chevrier, Erwan Balin,
François Rabaey (P 2006).
• Efrei SFR — Julien Schrapp,
Thomas Bailly, Alexandre
Hiet, Nicolas Bebawi, Baptiste
Moussus (p 2007).
• Efrei Hobsons — Cédric
Barale, Denis Briant, Nicolas
Druet, Olivier Lamy, Jonathan
Sidi Mohamed (p 2007).
Winstrat
Winstrat est
un autre concours
de simulation de
gestion d’entreprise sponsorisé par Alten, regroupant cette
année environ 50 équipes.
Deux équipes étaient
engagées cette année et l’une
d’entre elle s’est qualifiée pour
< RN
la finale nationale qui a eu lieu
à Lille fin Mars, terminant
9ème du classement général.
• Equipe Efrei Challenge finaliste — Damien Paul, Florent
Grangenois, Alexis Martin,
Régis Hubervic.
À toi de jouer ! — Tu es en L3,
tu te sens l’âme d’un manager ? Viens toi aussi prouver
tes talents à la France entière
et aux nombreux sponsors de
ces deux tournois (Winstrat et
Euromanager) !
Création du club
des entrepreneurs
Cette année, le club des
entrepreneurs
est né ! Comment gagner de l’argent avec
un site internet ? Comment
légaliser le site, en faire une
entreprise ? Comment démarrer son entreprise ? Comment
trouver un financement à son
projet ? Comment protéger un
produit multimédia (logiciel,
site web...) et son entreprise ?
Toutes les questions que tu
te posais sur l’entreprenariat
ont trouvé réponses grâce aux
trois conférences organisés
par le club.
Création du club
d’investissement
EfreiInvest’, club d’investissement
boursier a également vu le jour
! Le nombre de participants
et de personne intéressé a
dépassé toutes les attentes…
Deux groupes d’investissement sont déjà opérationnels
et des conférences sur le
thème du monde de la bourse
vont bientôt commencer !
Première conférence le 4 avril
– mais à l’heure vous lirez ces
lignes, RN ne sortant jamais à
l’heure, l’événement sera déjà
passé !
D’autre part le club a déjà
équipe efrei – sfr
T1
Valeur de l’action des entreprises du pool
T2
T3
T4
T5
T6
1,2 €
1,0 €
0,8 €
équipe efrei – kpmg
T1
Valeur de l’action des entreprises du pool
T2
T3
T4
T5
T6
1,2 €
1,0 €
0,8 €
remporté une HSBC Litteracy
Grant pour ses projets dans le
cadre du concours SIFE.
Participation
au tournoi SIFE
Pour ceux qui
n’auraient pas lu le
RN 34 (honte à vous !),
SIFE (Students in Free
Entreprise) est une sorte de
coupe de monde des projets
associatifs réunissant environ
1 800 institutions (dont une
vingtaine française) du supérieur dans 48 pays. Le point
commun des projets éligibles
pour ce concours est la mise
à disposition de nos connaissances afin d’améliorer le
quotidien des autres.
Pour la première fois,
l’Efrei est engagée dans ce
tournoi… et compte, grâce à
la richesse de la vie associative
de l’école, taper très fort dès sa
première participation.
Ce n’est pas moins de
neufs projets, regroupant, les
associations et clubs EAH, FAP,
Microsoft, Linux, Invest, Club
des entrepreneurs et Piste que
nous présentons.
La richesse de la vie associative de l’école est énorme !
Et nous allons tenter le démontrer durant la finale nationale (ou nous sommes d’ores
et déjà qualifiés !) qui se déroulera au Sénat le 1 et 2 juin.
Nous aurons 24 minutes d’une
soutenance en anglais pour
convaincre le jury composé de
cadres et dirigeants d’entreprises (notamment KPMG, HSBC
et l’Oréal). Objectif minimal :
le podium !
EC est plus que jamais l’assos des challenges… et jusque
là, réussis ! Pour les relever :
[email protected]
LA VIE DES
POPCORN
ASSOS
JUST WHEN I
THOUGHT I WAS
OUT THEY PULL ME
BACK IN !
Alors que je me
dorais la pilule sur
une plage de Chamonix, tous frais payés
par Pop Corn, bien
évidemment, pour
bons et loyaux services rendu à
sa majesté, je reçus un coup de fil
sur mon portable dernier cri customizé bob le bricoleur (authentique), c’était mon président.
Mon président : Allo ! Il fait
chaud à Chamonix plage ?
Moi : Ben, maintenant que tu
en parles, je me demandais justement, il fait un peu frais et le Carrefour me rappelle étrangement
celui de Villejuif –Les-Bains…
Mon président : Jamais
content quoi. Bon, j’ai reçu
un mail de ReName, ils nous
recrutent pour combler les pages
blanches du prochain numéro, et
crois-moi, il y en a pas mal, alors
on peut dire un peu n’importe
quoi, fais-toi plaisir !
Me voilà donc de retour dans
mes papiers, les ampoules de
mes doigts étant à peine en voie
de guérison, il me faut pondre
un article sur Pop Corn, mon
assos, ma participation à la vie
efreienne, ma vie à l’Efrei en fait.
Et je suis en panne d’inspiration
en plus !
C’est pourtant pas la matière
qui manque pour parler de nous,
des films toutes les semaines
depuis janvier, des salles combles,
des publics en délire, un site web
complètement mis à jour avec
des photos de nous tous nus et
des renseignements sur les films
(http://assos.efrei.fr/popcorn),
des open pop corn, open soda,
open public, open films, un piratage d’affichage, et non, que ceux
qui regrettent encore de n’avoir
pas osé assister à la projection
de Clara Morgane à l’hôpital
par peur d’être reconnus se
rassurent, elle n’a pas eu lieu. À
ce propos, je suis sûr que vous
bouillonnez d’idées géniales pour
Pop Corn, alors n’hésitez pas à
nous en faire part (popcorn@
efrei.fr), on vous écoutera et c’est
toujours une meilleure surprise
que d’arriver à l’Efrei et de découvrir des photos de Clara Morgane
à côté de notre logo.
Bien évidemment, on a essuyé
quelques revers … Les diffusions
de classiques du cinéma, The
Third Man, His Girl Friday, n’ont
pas été plébiscitées par le public,
du coup on a dû annuler notre
programme, vous ne voulez pas
être éduqués, tant pis pour vous.
Ça ne nous empêche pas de
ne projeter que du bon, Trainspotting et The Silence Of The
Lambs récemment, et bien sûr,
les fidèles étaient de nouveau au
rendez-vous !
On les remercie, les fidèles,
parce que c’est grâce à eux que
l’on peut continuer les séances
semaines après semaines, ou
plutôt, succès après succès.
Quelques projets en vrac ? Un
Pod à l’occasion, un partenariat
avec « La nuit du film court »
(ESIEA) pour l’an prochain, et
bien sûr des tonnes de pop corn
pour accompagner les films
diffusés, auxquels on vous attend
nombreux !
Je retourne à mon transat,
fier et heureux d’avoir participé à
l’effort de ReName.
Ah, au fait ! Ceux qui sont au
courant vont me dire que je me
répète mais je pense qu’il est important de le préciser à nouveau :
les projections et le pop-corn
sont gratuits ! C’était un cri du
cœur.
NOMINATIONS
Nomenclature : président (p), viceprésident (v-p), trésorier (t), secrétaire (s).
Résultats des élections
Helleaven
255 voix
Sunshine
188 voix
Foonalconda 60 voix
Blancs/Nuls 73 voix
44,3 %
32,6 %
10,4 %
12,7 %
BDE Helleaven
Matthieu Couque (l3)
Vincent Truchot (l3)
Sylvain Collado (l3)
Maxime Deffains (l3)
Mickaeël Cabreiro (l3)
Yann Larribeau (l3)
Ludovic Pougnet (l2)
p
v-p
v-p
t
t
s
s
SepEfrei
Aurélie Garci (l3)
Thibaut Franchini (l3)
Nicolas Lepagnez (l3)
Vincent Lamoly (l3)
Thibaut Mahieu (l3)
p
v-p
v-p
t
s
Millésime
Victor Thevenot (L3)
Romain Bohdanowicz (L3)
Antoine Leperlier(L3)
Olivier Michaud (L3)
Laurent Boure (L3)
p
v-p
t
t adj.
s
EPS
Thomas Mannechez (L3)
Fabien Mifsud (L3)
Patrick Finken (L3)
Mariel Lissan (L3)
p
v-p
t
s
ReName
Peut-être toi (p. 31)
Peut-être toi (p. 31)
Peut-être toi (p. 31)
p
t
s
M. Carabinieri
(Arthur Resse)
RN > LA VIE DES
NUMÉRO
35
RENAME
ASSOS
créer une entreprise
compte rendu de la conférence organisée
par le club des entrepreneurs
par charly, @drien et boob’s
L
ci-contre
Une conférence,
un pot…
Après tout, il y a
beaucoup de pots
en entreprise ;
autant apprendre
dès maintenant…
10 < RN
a deuxième conférence organisée par l’association des
entrepreneurs et animée par
M. Chrétien de Lylle, conseiller financier du Cabinet Baur, a une fois de
plus tenu ses promesses. Trois intervenants nous ont éclairés sur le thème
« Comment créer une entreprise ?
Où trouver des financements ? » : un
membre d’Initiative Sud Val-de-Marne, association qui propose des prêts
d’honneur à taux 0 % aux créateurs
d’entreprises ; un « business angel »
ou ange financier, qui se propose d’investir dans votre projet, argent, temps,
expérience et contacts; ainsi qu’un ancien de l’Efrei en ce moment affairé à
monter sa… quatrième entreprise !
Cette rencontre a permis de mettre en perspective la création d’entreprises. En effet, l’aspect juridique
et légal d’une entreprise sont une
chose mais il ne faut pas oublier que
créer une entreprise, c’est avant tout
s’affirmer dans la vie. Créer une entreprise, c’est une aventure humaine,
c’est comme « mettre un enfant au
monde ». Cela a ses avantages et ses
inconvénients mais retenons qu’une
équipe soudée, composée de profils
qui se complètent est une base indispensable à tout projet professionnel.
Toute personne n’est pas apte à créer
une entreprise, c’est pour cela que si
l’on ne se sent pas prêt, il est préférable de s’abstenir. Toutefois il est tout à
fait possible et même courant de voir
des salariés créer leur entreprise après
50 ans. « Have you ever wanted to be
somebody ? » Ces paroles tirées d’un
film de Clint Eastwood ne sont pas
anodines, car à quoi servons-nous ?
Les réponses à cette question peuvent
être diverses mais au bout du compte,
nous savons que nous ne faisons que
passer. Alors justement, pourquoi ne
pas essayer d’influencer le monde, d’y
laisser notre trace ? Créer une entreprise est un moyen d’y parvenir.
À présent trêve de poésie et de rêverie, revenez sur Terre juste le temps
de dévorer le compte rendu de cette
soirée pleine de bons conseils !
M. Deblaine a été le premier à se
jeter à l’eau en nous présentant son
association. Celle-ci à pour but de financer les jeunes entrepreneurs, en
leur accordant un prêt d’honneur
à taux 0 % d’un montant allant de
4 000 € à 22 000 € (projet à potentiel
modéré). Ce prêt est accordé après obtention d’un prêt du même montant
auprès d’une banque. Le principal
avantage de ce taux est qu’il est à 0 %
et qu’aucune garantie supplémentaire
n’est demandée. La durée de remboursement s’échelonne sur 5 ans avec une
possibilité de différer de 3 à 6 mois.
Sachez que vous pouvez en bénéficier
quelque soit votre secteur d’activité
(commerce, services aux entreprises,
industrie, artisanat…). Mais avant de
prétendre à ce financement, le jeune
entrepreneur que vous êtes doit remplir certains critères (présents sur leur
plaquette) dont :
• le siège social doit être implanté
sur Arcueil, Cachan, Chevilly-Larue,
Fresnes, Gentilly, L’Haÿ-les-Roses le
Kremlin-Bicêtre, Rungis, Thiais ou
Villejuif ;
• vous devez être en situation de
création ou de reprise d’entreprise ou
diriger une entreprise de moins de 3
ans d’existence.
• Le montant du prêt d’honneur est
fonction de l’apport en fonds propres
de l’entrepreneur et de ses éventuels
associés ;
• il n’excèdera pas le montant des différents prêts bancaires sollicités.
• Votre demande est étudiée et
validée par un comité d’agrément
composé de techniciens, banquiers,
experts comptables, avocats et chefs
d’entreprise ;
• le comité s’attache notamment à apprécier votre capacité à vous inscrire
dans une logique de pérennité d’activité et de création d’emplois.
Il paraît que certains repèrent les heures des conférences et viennent deux heures après, pour le buffet.
LA VIE DES
ASSOS
C’est ensuite M. Zumino, représentant du groupe Paris Busines Angels, qui a repris le flambeau. Ce grand
groupe est composé de dirigeants
d’entreprises, entrepreneurs ou spécialistes de l’ingénierie financière,
dont la vocation est d’apporter un financement et un accompagnement.
Ainsi, Paris Business Angels s’engage
auprès des entrepreneurs à valider
avec eux leur stratégie de développement et à les accompagner pendant
toute la durée de l’investissement en
leur faisant bénéficier de l’expérience
et de l’expertise de ses membres. Voici
les critères de sélection pour ceux qui
souhaitent plus de détails :
• être implanté ou s’engager à s’implanter dans la Région Ile de France ;
• la qualité de l’équipe de direction,
compétente et expérimentée et sa
volonté de capitaliser sur l’expérience
des business angels ;
• avoir un projet de développement
crédible et innovant qui corresponde
à la mission de Paris Business Angels ;
• posséder un avantage concurrentiel
significatif et différenciant ;
• réaliser ou prévoir de réaliser un CA
supérieur à 1,5 M€ et une rentabilité à
court terme ;
• souhaiter être accompagné par les
membres de Paris Business Angels
pendant toute la durée de l’investissement ;
• avoir un besoin de financement
compris entre 50 000 et 500 000 € ;
• proposer une sortie des investisseurs à moyen terme.
Il a également mentionné le fait
d’envoyer une synthèse de direction
de 2 à 4 pages et de remplir une fiche
projet à télécharger sur http://www.
parisbusinessangels.com/1_entrepreneurs_fr_page4_n.html . Suite à quoi
ils nous passent un coup de fil afin de
tester notre crédibilité :
• par la constitution de l’équipe qui
se doit d’être hétérogène : pas que des
ingénieurs en informatique : des commerciaux, des managers, des techniciens (un peu comme les personnages
des jeux de rôles : guerrier, sorcier, armurier etc.) ;
• des preuves de concept, c’est-à-dire
des clients potentiels prêts à tester
etc. ;
• des preuves de la rentabilité du business.
Lors d’un entretien en face à face,
ils testeront également la cohésion
de l’équipe, sa capacité à réagir à des
contradictions, à défendre et vendre
son projet, etc. Si au moins trois business angels sont séduits par l’équipe,
vous avez de grandes chances d’être financés, sinon ce sera l’échec. Mais pas
un échec total. En effet, ils vous donneront les raisons de votre recalage et
si par exemple c’est parce que le business plan a été mal rédigé vous aurez
une chance de vous rattraper en vous
améliorant. Conseils plus informels :
il faut se montrer comme quelqu’un
qui attire la sympathie et la confiance
et non comme un commercial trop
convaincant qui « serait capable de
vous faire vendre votre jambe » pour
reprendre son expression !
Enfin, le très attendu (roulement
de tambours) et non sans raison, M.
Lemarchand. Eh oui cet Efreien d’une
trentaine d’années en est à sa quatrième entreprise, mais ne brûlons pas les
étapes et présentons le parcours atypique de celui-ci : à l’Efrei il a été président de l’association Effor, puis membre de la junior entreprise SepEfrei et
a créé l’association Live. Vous remarquerez donc qu’il était très présent
dans la vie associative. Il a ensuite
parlé de sa première boîte Naxios,
qui n’existe malheureusement plus
aujourd’hui à cause de mésententes
entre les membres de l’équipe. SL Formation et Conseil (http://www.slformation.com) a été la deuxième à voir
le jour, mais malheureusement il n’a
pas voulu divulguer le nom des deux
autres. Cela n’empêche pas le fait que
par la suite, son discours a été riche en
conseils tant sur le plan du travail que
sur le plan humain. Commençons par
le début. Il nous a tout d’abord rappelé
qu’un business plan bien construit
était indispensable. Ce business plan
comporte la liste des personnes engagées dans la création d’entreprise.
L’équipe se doit d’être soudée et les
membres doivent se compléter. La
bonne entente dans le groupe est bien
entendu primordiale. Il n’est pas facile
d’obtenir un financement, c’est pourquoi la technique du charme et de la
« séduction » a été citée. Mais ne nous
égarons pas, les détails techniques
doivent être solides à la base. Les risques doivent être estimés et les différents cas de figure prévus à l’avance.
Fixez-vous une valeur et fixez-en une
pour votre entreprise. Sachez quel
pourcentage vous êtes prêt à céder
aux « requins » (terme employé pour
désigner les investisseurs tels que les
business angels). Il faut de la ténacité
et savoir faire mûrir un projet. L’argent trop vite gagné peut être trop
vite perdu ! Un dernier conseil, et pas
des moindres, concerne l’accompagnement par des spécialistes pour la
comptabilité ou le droit. Des spécialistes seront prêts à vous accompagner pendant toute la mise en œuvre
et le démarrage de votre entreprise, si
le projet les intéresse. Ne vous ruinez
pas dès les premiers mois et tentez
plutôt votre chance de cette manière.
Sachez bien vous entourer !
Finalement, si tout cela vous donne des ailes et que vous vous sentez
une âme d’entrepreneur, interrogezvous tout d’abord sur quelques points
importants : votre concept est-il valable ? Rentable ? Y aura-t-il des clients
potentiels ? Votre équipe sait-elle vendre et se vendre ?
Dans ce cas, et si vous n’avez pas
peur des nuits blanches et des échecs
à répétition, n’hésitez plus : lancezvous ! rn
• Initiative Sud Val-de-Marne Hôtel de
Ville BP 94341 Thiais CEDEX
Rudy DEBLAINE 01 48 92 42 68
• Paris Business Angels – 16 rue de
Turbigo – 75002 Paris — 01 44 82 77 73
– [email protected]
• M. Lemarchand : steph (chez) slformation.com
• « Soyez affamés, soyez fous » (Discours d’un des plus grands entrepreneurs : Steve Jobs a effectué le 12 juin
2005, un discours à l’Université de
Standford, dans le cadre de la cérémonie accompagnant la remise des
diplômes.)
http://news-service.stanford.edu/
news/2005/june15/jobs-061505.html
Tu as une marge pour faire des annotations si tu veux.
RN > 11
VISION DU
NUMÉRO
35
RENAME
MONDE
L’empathie médiatique
entre information, course à l’émotion et choix
éditoriaux partiaux, quelle place pour l’empathie ?
par ali
L
’empathie est notre capacité à
ressentir ce que d’autres personnes ressentent sans pour
autant vivre la même situation. Elle
permet la coexistence des individus
car elle facilite la compréhension de
l’autre. Nous nous comprenons les
uns les autres en tant qu’êtres émotifs
et capables de produire un jugement,
car nous discutons et nous transmettons l’information sur ce qui nous ar-
rive. Quant au monde extérieur, notre
seul moyen de comprendre ce qui se
passe est l’information véhiculée par
les médias. Or, cette information subit un traitement qui peut réellement
influencer l’importance même du fait
relaté, voire le fait lui-même. En quoi
l’opinion publique peut-elle être influencée par le traitement de l’information et donc, peut-être, modifier le
cours des événements ?
durée des sujets en février 2006
Chaque mois, l’émission de France 5 «Arrêt sur images» recense le temps consacré par chacun
des grands journaux télévisés nationaux (ceux de TF1, France 2 et France 3) aux principaux thèmes
d’actualité. Les tableaux complets sont consultables sur http://france5.fr/asi/
Rang
Durée
1
5h00”56’ Grippe aviaire
21
29”06’ Immigration
2
2h30”24’ Commission Outreau
22
27”51’ Histoire
3
2h29”47’ Jeux olympiques
23
27”44’ Israël, Palestine
4
2h06”31’ Faits divers
24
25”48’ Voyage de Chirac
5
1h51”54’ Economie
25
25”48’ Musique
6
1h48”29’ Meurtre d’Ilan Halimi
26
25”33’ UMP, Gouvernement
7
1h35”14’ Justice
27
25”27’ Football
8
1h31”10’ Chikungunya
28
25”13’ Education
9
1h30”49’ Santé
29
24”52’ Salon de l’agriculture
10
1h24”20’ Caricatures
30
22”30’ Météo
11
1h17”45’ Emploi/Chômage
31
21”50’ Transports
12
1h10”32’ Arts et spectacles
32
20”53’ Religion
13
1h07”12’ Vacances d’hiver
33
20”26’ PS (dont G. Frêche)
14
1h03”16’ Cinéma
34
19”35’ Délinquance, insécurité
15
1h02”36’ CPE
35
19”22’ Présidentielle 2007
16
1h01”59’ Clemenceau
36
18”32’ Ingrid Betancourt
17
54”48’ Etats-Unis
37
18”16’ Grande-Bretagne
18
45”25’ Union européenne
38
17”07’ Elections en Haïti
19
43”22’ Environnement
39
17”03’ Terrorisme
20
38”32’ Irak
40
15”37’ Rugby
12 < RN
Reportages
Rang
Durée
Reportages
ReName est en place 41 ! C’est dommage ça, à une place près, on pourrait nous voir ici.
fh
cet article est l’une des copies
d’un de de communication
Audimat ou lecteurs, c’est grâce à
eux que les médias survivent et continuent d’émettre ou de publier. Plus «
il y en a », plus le média est réputé. Or,
il faut savoir dompter l’audimat, captiver le lecteur, et pour cela les médias
utilisent de nombreux procédés qui
ne changent pas l’information, mais
qui la « sortent » de son contexte. Les
chapeaux dans les articles de journaux
illustrent parfaitement cela : ils attirent l’œil du lecteur, ces derniers sont
choqués ou marqués par le message et
ils dévorent l’article. Que ce soit dans
le domaine de la politique internationale ou dans le jardin du voisin, l’article sera lu avec la même pétillance
dans les yeux si l’accroche est réussie.
Ainsi, ce qui marque plaît, donc ce
qui plaît beaucoup. Alors comment
captiver l’audimat si nous sommes
face à deux contraintes : relayer l’information, l’expliquer le plus possible
sachant que l’on ne peut pas tout dire
et captiver suffisamment le public
pour qu’il ne change pas de chaîne de
télévision ? Cela se passe comme pour
la réalisation d’un long métrage : trois
mille heures de bandes permettent
d’obtenir trois heures de films grâce
aux nombreuses sélections de scènes
et montages. Nous aboutissons alors
à une réduction voire une caricature
de l’information. De même, une interview peut être coupée, c’est ainsi qu’un
scandale éclate : lorsque la chaîne BBC
avait réalisé une interview de Michael
Jackson, le montage final plaçait ses
VISION DU
NUMÉRO
35
RENAME
MONDE
répliques hors contexte, ce qui en modifiait le sens et par la-même le faisait
passer pour un psychopathe…
Il existe donc de nombreux procédés et angles d’attaque pour traiter
l’information et la rendre plus pétillante, allant du montage d’images,
aux phrases « choc », aux messages
sur l’écran, à l’ordre de présentation
de l’information et bien d’autres… Il
est juste alors de s’interroger sur l’impact de ce traitement sur le cours des
événements et sur notre point de vue
concernant l’information.
Supposons vraie la situation suivante : un génocide en Afrique subsaharienne, par exemple au Rwanda
et en même temps un deuxième génocide, certes moins important, mais
tout de même grave, dans un pays
d’Europe, en Bosnie Herzégovine, exYougoslavie. Les liens entre les pays
d’aujourd’hui étant basés sur des enjeux économiques, les médias des
pays du Nord s’intéresseraient plus à
l’information d’un pays du Nord ou
du Sud ? Quant à l’audimat, est-il plus
du Nord que du Sud ? Ces quelques
questions dirigeront leur décision sur
l’information à relayer : pleins feux
sur les Serbes, les Croates et les musulmans même si, au même moment,
800 000 Rwandais soit 10 % de la po-
pulation sont décimés en l’espace de
trois mois. Maintenant, si je vous dis
que cette situation est réellement arrivée et que l’on n’a rien su du génocide
en Afrique, ou même qu’il était trop
peu relayé vue son importance, il y a
de quoi se révolter quant au rôle des
medias. Les journalistes se doivent
de respecter une « Charte des devoirs
professionnels », rédigée en 1918, garante des règles morales et des devoirs
d’une profession. C’est cette charte
qui a été bafouée et piétinée en étouffant l’information. Si le génocide était
efficacement et à juste titre pointé, la
communauté internationale se serait
mobilisée et l’ONU, qui avait des garnisons sur place, aurait réagi. De même
lorsqu’on évoque le Sida, on pointe les
chiffres alarmants, mais on ne dénonce jamais les grands groupes pharmaceutiques qui refusent de donner
les formules des derniers traitements
mis au point pour en faire profiter les
plus pauvres. Les médias ne peuventils pas aussi véhiculer des messages
critiques ? Enfin, un dernier exemple
relatant la faiblesse des médias, ayant
d’ailleurs fait l’objet d’un long métrage
(The Insider, « Révélations » en version française) en 1999 : un haut cadre, chercheur et vice président d’une
firme de tabac aux États-Unis, décide
de renoncer à sa charte de confidentialité pour dénoncer des agents nocifs
contenus dans la formule de tabac de
sa firme, qui concernait donc le domaine public. Cet homme a tout perdu, femme et enfant, en réalisant une
interview pour l’émission « Sixty Minutes » de la chaîne CBS. Cette chaîne
refusa de la transmettre entièrement
(séquences coupées) par peur d’être
poursuivie en justice ou rachetée par
cette firme. Les médias sont-ils si indépendants que cela ?
En conclusion, les médias disposent de nombreux procédés pour
intéresser, endormir voire abrutir le
public. Une des plus grandes erreurs
serait de croire qu’un média est objectif car cela est impossible étant donné
les contraintes qu’il subit. Il lui arrive
alors parfois d’influencer le cours des
événements, dans le bon sens, lorsqu’il
sait à juste titre apprécier la valeur ou
l’importance d’une information et
ne perd pas de vue les enjeux qui lui
sont associés, qu’ils soient sociaux,
politiques, économiques, ou encore
éthiques. Le tsunami qui ravagea le
continent asiatique en 2005 connut
une très forte médiatisation, favorisant ainsi la mobilisation d’aides internationales.
Cependant, une confiance aveugle à leur endroit serait faire preuve,
aujourd’hui, d’une grande naïveté. rn
DÉCIDES
TON JOURNAL, TES CENTRES D’INTÉRÊT.
assos.efrei.fr/rename/
tous les articles envoyés sont publiés. ~ changement de bureau : informations page 31.
RN > 13
IR MNATFI QO
UE
Sécuriser ses requêtes sql
partie 1/2 • select accroche from articles
where id_ARTICLES=‘’; drop table rename ; --’
par julien chable
A
ujourd’hui, il n’existe pas
beaucoup
d’applications
d’entreprise ou de sites
web qui n’utilisent pas une base de
données. Que ce soit des bases de
données Open Source (PostgreSQL,
MySQL, …) ou propriétaire (Oracle,
SQL Server ou encore DB2), toutes
présentent la même faille : vous !
Oui, vous avez bien lu, ce n’est pas le
serveur de base de données qui est
en cause mais bien la façon dont vous
l’exposez aux utilisateurs finaux.
Lors d’une conférence des Student Days 2005 présentée par Redo, je
me suis fait surprendre par la simplicité pour un pirate de prendre votre
base de données en otage. En effet, il
suffit de déformer une requête pour
que celle-ci n’obéisse plus qu’à son
nouveau maître : le pirate ! Je vous
a
livre une introduction de ce qu’il est
bon de faire lorsque vous permettez
à l’utilisateur de saisir des données
qui seront interprétées directement
par le moteur de la base de données.
Tout d’abord, quelques démonstrations seront faites pour vous permettre de vous rendre compte de la
vulnérabilité de ce phénomène. Puis
dans une seconde partie, nous ver-
rons comment remédier à ces problèmes.
Nous allons travailler avec la base
de données SQL Server 2000 de la figure a (les tables CreditCard et
Client _ CreditCard ne seront
pas utilisées mais cela permet de
montrer un scénario.)
Démonstrations
Exemple 1
Une règle primordiale : ne faite
jamais confiance aux utilisateurs ! Et
encore plus si votre application est
accessible par n’importe quelle personne.
Admettons que nous avons la ligne de code suivante qui représente
la requête qui sera exécutée après la
saisie par l’utilisateur de son nom :
b
FROM Client WHERE LastName =
‘ ” + lastName + “ ’ ”
Si l’utilisateur saisit Chable alors la
requête prendra la forme suivante :
SELECT * FROM Client WHERE
LastName = ‘Chable’
string request = “SELECT *
avertissement
Merci de ne pas utiliser les quelques astuces présentées dans cet article pour causer de petits désagréments
autour de vous. N’oubliez pas que tout est souvent logué et
que vous encourez une peine de 3 ans d’emprisonnement
et de 45 000 € d’amende … ;-)
14 < RN
Jusque là rien de bien transcendant ; cependant imaginons que la
personne ait correctement suivi les
cours de base de données ! Il pourrait
très bien saisir : Chable’ or 1=1
-- ce qui nous donne la requête suivante :
SELECT * FROM Client WHERE
LastName = ‘Chable’ OR 1=1
MySQL Connection Failed: Access denied for user (Using password: YES
--’
Et là que se passe t-il ? Tout simplement toutes les lignes s’affichent
(figure b).
Voici ce que l’on appelle une injection SQL. Détaillons maintenant la
requête. Le fait de mettre une apostrophe ‘ à la fin du nom permet de terminer la chaîne, et qu’importe le nom.
À partir de là nous pouvons mettre ce
que nous voulons dans la clause WHERE. Nous ajoutons l’expression OR 1
= 1, car de cette façon la clause WHERE est satisfaite à chaque fois, c’està-dire que toutes les lignes seront re-
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tournées puisque la condition est tout
le temps vraie. Nous terminons avec
l’instruction de commentaire -- (2 contigus) qui nous permet d’ignorer
l’apostrophe (que le développeur avait
mis) afin que la requête soit valide.
Maintenant imaginons que cela
retourne toutes les lignes avec les numéros de carte bancaire et les dates
d’expiration. Cela ne vous rappelle pas
certains problèmes au début de l’in-
ternet ? Considérons la vérification de
login/password suivante :
SELECT * FROM Users WHERE
Login = ‘Admin’ --‘ AND
Password = ‘???’
Avec cette requête vous serez administrateur si vous trouvez juste le
nom d’utilisateur de l’administrateur
et peu importe le mot de passe !
Sachez qu’avec cette technique, il
est possible d’exécuter des procédures
stockées ou des fonctions, sans parler
de devenir administrateur de la base
avec des instructions… oups, on va y
venir dans un instant.
Voici une variante de la technique
précédente (ce qui est en gras représente les saisies de l’utilisateur) :
SELECT * FROM Users WHERE
Username = ‘’ OR ‘’=’’ AND
Password = ‘’ OR ‘’=’’
Exemple 2
Allons encore un peu plus loin, et
parlons de requêtes multiples. La requête suivante s’exécute très bien sur
SQL Server :
SELECT * FROM Client SELECT *
FROM CreditCard
c
(Résultat visible figure c.)
Évidemment si cela marche pour
2 requêtes d’extraction, cela a d’autant
plus d’intérêt pour un pirate, si celuici peut utiliser des instructions DDL
(Data Definition Langage, Manipulations de données) telles que CREATE,
ALTER, DROP ou encore des instructions comme GRANT ou SHUTDOWN…
Mettons donc en pratique ! Imaginons que l’utilisateur saisisse la valeur
Si vous rafraîchissez votre liste des
tables utilisateurs vous vous apercevrez que la table Client a tout simplement disparu !
Maintenant avec un INSERT :
Chable’ DROP TABLE Client
-- ce qui nous donne la requête sui-
SELECT * FROM Client WHERE
LastName = ‘Chable’ AND
Exemple 3
Allez une petite dernière avec la
saisie par l’utilisateur de ‘ ; exec
vante :
SELECT * FROM Client WHERE
LastName = ‘Chable’ DROP
TABLE Client --’
LastName = ‘’; exec master..
xp_cmdshell ‘net stop
firewall’ ;--’
master..xp _ cmdshell
‘net
stop firewall’ ; -- :
SELECT * FROM Client WHERE
Voici comment on utilise une des
procédures stockées étendues de la
base master pour arrêter le service
Aller plus loin
les jours. Par conséquent, dans la prochaine partie nous passerons aux remèdes du mal.
Voici un petit lien MSDN :
http://msdn.microsoft.com/msdnmag/issues/04/09/SQLInjection/
default.aspx
Mais cela n’est rien comparé à
tout ce que vous pourrez trouver sur
Il existe beaucoup d’autres failles
et types d’injection, mais ReName
n’est pas un journal de geeks et il n’y
a pas lieu de créer une bible de l’injecteur SQL Professionnel. Le but ici
est de vous sensibiliser aux problèmes
que les développeurs rencontrent tous
(INSERT INTO …) --‘
Évidemment, ce genre d’âneries
arrive souvent car les développeurs se
connectent en tant qu’administrateur
de la base. Il y a aussi le cas où, parce
que l’exécution de la requête ne marchait pas à cause de droits mal gérés,
on s’est senti obligé d’élever le niveau
d’autorisation de l’application sur le
serveur.
du pare feu. La bonne idée de faire un
format c: peut vous forcer à faire
une réinstallation inopinée du système. Par conséquent, je vous laisse
comprendre ce que l’on peut faire
avec ça…
le sujet sur Internet. Après avoir lu ces
quelques lignes, êtes-vous sûrs que
vos applications ou sites web sont correctement sécurisés ? rn
Le mois prochain : Sécuriser ses
requêtes sql (2/2), les solutions
RN > 15
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NUMÉRO 35
xml xxl
un langage à tout faire à qui l’on demande de plus
en plus... incontournable !
par maxou
C
omment stocker des données ? C’est un problème de
base en informatique, domaine dans lequel on ne fait en fait
que ça : stocker et traiter tout type de
données. Le stockage recouvre deux
aspects (en gros), la partie qui est très
compliquée et qui ne nous intéresse
pas ici : comment concrètement (matériellement pourrait-on être tenté de
dire, et là on se trouve plongé dans le
joyeux monde du binaire) les données
vont-elles être logées sur, par exemple,
un disque dur et de quelle façon vontelles être organisées (en fichiers, oui,
mais à l’intérieur de ces fichiers ?)...
Si vous devez stocker des données textuelles, comme par exemple
les articles d’un journal, la liste des
élèves d’une école d’ingénieurs, une
page Web, un courrier électronique,
les informations de mise en forme
d’un document Word, une feuille de
calcul Excel, vous serez ravis de faire
la connaissance du brave petit XML.
Parce que c’est ça qui est bien avec
XML, c’est qu’il peut servir à tout. Un
peu parce qu’en lui-même, il n’est rien.
Vous allez comprendre.
Carte d’indentité
Nom : XML, Extensible Markup
Language, langage de balisage extensible. Date de naissance : 10 février 1998.
Père : le W3C, (vous vous souvenez ?).
Prédécesseur : le SGLM dont XML est
un dérivé, mais nous n’en parlerons
pas ici.
Caractéristiques : le XML est un
méta-langage. Oula. Un langage, vous
voyez : des mots qui ont un sens pour
un ordinateur et aussi (c’est mieux)
pour un programmeur. Des mots, et
aussi des règles de syntaxe : un pointvirgule en fin de ligne, des { et } pour
encadrer les « si » et j’en passe. Un
méta-langage, donc, est un langage
16 < RN
qui sert à fabriquer des langages. En
gros, on oublie les mots, on ne garde
que la syntaxe, et ensuite roulez jeunesse, programmez programmeur,
amusez-vous petits enfants : respectez les règles et faites-en ce que vous
voulez.
C’est là que c’est génial. Parce que,
donc, en XML, on peut tout faire. Le
monde entier peut devenir XML. Enfin
tout ce qui peut être décrit avec du
texte. Ça fait déjà un paquet de choses. Et non seulement le monde entier
peut être décrit en XML, mais il est
en train de le devenir : la plupart des
pages Web modernes, les documents
OpenOffice.org, les documents Microsoft Office bientôt aussi, votre
bibliothèque iTunes, les dossiers personnalisés dans la prochaine version
de Windows, votre historique des
conversations MSN Messenger, tout
cela est ou sera en XML.
Mais à quoi cela ressemble-t-il
donc, un langage qui permet de décrire une page Web aussi bien que la
liste de tous mes MP3 ? Et comment
est-ce possible ?
Quelques règles
Tout cela est fondé sur le respect de quelques règles aussi simples
qu’impossibles à éviter.
Quand je dis qu’elles sont simples,
je le prouve en les énonçant ici :
• Un document XML (qui donc est
fondamentalement un document texte comme on en fait avec le bloc-notes
de Windows) doit commencer par un
prologue qui dit qu’il est un document
XML. Pas de questions à se poser, on
peut bêtement recopier ça :
<?xml version=“1.0”?>
• Un élément XML, ça ressemble à
ça :
<balise attribut=”valeur de
l’attribut”>contenu de la
gje
publié dans le cadre du
groupement
des journaux d’écoles
balise</balise>.
Pas besoin de dire que c’est moche, c’est comme ça.
• Un document XML ne doit avoir
qu’un seul élément racine (ou élément
de plus haut niveau), les autres seront
imbriqués dedans.
• Tous les éléments doivent être
fermés, s’ils sont vides on a le droit
d’écrire <balise /> au lieu de <balise></balise>.
• Les valeurs des attributs doivent
être entre guillemets, comme dans
l’exemple plus haut.
• Les différents éléments doivent être
correctement imbriqués. Comme
un exemple vaut mieux qu’un long
discours : <date><jour>lundi</
date></jour> est mauvais, faux,
minable, nul, horrible, à oublier, à
ne jamais écrire, à brûler, à déchirer, à jeter, à mépriser, enfin c’est pas
bon quoi ; <date><jour>lundi</
jour></date> est bien beau parfait
élégant clair net précis et accessoirement mal choisi comme exemple,
mais c’est juste un exemple alors on
lui pardonne.
Et c’est tout. On précise encore
qu’on doit faire attention aux majuscules/minuscules, donc <jour> est
différent de <Jour>, et puis voilà,
c’est vraiment tout cette fois. Maintenant on peut repeindre le monde
en XML. Et si nous commencions par
l’ECNiouzes* ?
* Nom du journal d’où est exrait cet article.
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NUMÉRO 35
Le monde en XML
Que donnerait un ECNiouzes en
XML ? On a pas mal de possibilités, on
va voir ce qu’on peut faire.
Un ECNiouzes c’est des rubriques
qui contiennent des articles. Les articles, des titres et paragraphes. Les
images on va devoir se débrouiller
comme on peut, la mise en pages, ça
viendra ensuite.
Commençons donc notre histoire
d’ECNiouzes en XML. Première ligne
pas le choix,
<?xml version=“1.0”?>
et même
<?xml version=“1.0”
encoding=“ISO-8859-1”?>
Hein quoi ? Oui alors la fin, pas
d’affolement, ça veut juste dire qu’on
va utiliser des é des è des Ç et des ï,
parce qu’un ECNiouzes c’est écrit en
français. On le met pour faire bien,
on aurait même pu s’en passer. Pas
besoin d’essayer de comprendre pourquoi 8859 et pas 8895, c’est comme ça
et on ne discute pas. On discutera une
autre fois, si vous voulez.
Alors, ensuite, il nous faut un élément racine. Un et un seul. Soyons
fous et choisissons :
<ECNiouzes numéro=“36”
date=“Octobre 2005”>
…que l’on n’oubliera pas de fermer
à la fin.
Et un ECNiouzes, ça commence
avec la couverture. On va zapper, parce que les images et la mise en page, et
il n’y a presque que ça sur la couverture, ça se traite à part. On fera peut-être
ça à la fin s’il reste de la motivation...
On arrive donc à l’éditorial. Il y a
sur cette page, l’ours à gauche (oui, ça
s’appelle l’ours) et l’édito en lui-même
à droite, avec un titre et une signature.
Ça peut donner ça :
<Éditorial>
<Ours>L’ECNiouzes est un
mensuel gratuit...</Ours>
<Éditorial titre=”Cher Jules”
auteur=”Maxou”>Ce mois-ci,...</
Éditorial>
</Éditorial>
Puis le sommaire. On zappe c’est
sans intérêt.
Enfin un article, n’importe lequel.
Celui-ci par exemple. Un article c’est
une rubrique, un titre, un auteur, des
paragraphes. On va enfin parler des
images. Une image ce n’est pas un document texte, on va devoir l’inclure,
comme quand on fait une page Web,
en disant où elle se trouve, avec le nom
du fichier image en question. Donc on
va faire quelque chose du genre, pour
mettre le logo du W3C :
<Image fichier=»LogoW3C.jpg» />
Un article va donc donner :
<Article titre=»XML XXL»
auteur=»Maxou»
rubrique=»Informatique»>
<Accroche>Le XML, c’est quoi
? Une des innovations
informatiques les plus
importantes de ces dernières
années, tout simplement.</
Accroche>
<Sous-titre>Tentative
d’introduction</Sous-titre>
<Paragraphe>Comment stocker
des données ? C’est un
problème de base en...</
Paragraphe>
<Sous-titre>Carte
d’indentité</Sous-titre>
<Paragraphe><Image
fichier=“LogoW3C.jpg” />
Nom : XML...</Paragraphe>
</Article>
Il ne reste plus qu’à mettre autant
d’articles que l’on veut, et voilà.
Ah, j’allais oublier, il manque encore :
</ECNiouzes>
Ouf, sauvés.
Et ensuite ? Parce que là on a un
document texte ça peut s’afficher en
couleurs dans un navigateur, c’est
bien, mais bon, on voulait peut-être de
la mise en page quand même.
Ah oui. Alors pour le coup, autant
jusque là c’était simple, autant là ça se
complique. Un peu. Parce que ça va
dépendre de ce que l’on veut faire ensuite. On peut utiliser un autre langage, luimême dérivé d’XML d’ailleurs,
on appelle donc ça un dialecte XML,
pour faire ce travail de mise en forme.
Pour transformer cela en document
HTML, en document PDF, en document OpenOffice, en document
Word un jour sans doute... Le langage
en question, ça peut être XSL, qui est
pour le coup nettement plus complexe, mais croyez-moi, ça existe et ça
marche.
C’est quoi l’intérêt de l’histoire
au final ? C’est qu’en codant toutes
les données selon la syntaxe XML,
d’abord tout le monde peut comprendre ces données, les récupérer et
en faire ce qu’il veut. C’est universel,
simple et puissant. Ensuite ça oblige à
structurer. Et des données c’est bien,
mais des données structurées c’est
mieux. Et d’un point de vue plus basique, tout coder en XML, de la feuille
Excel à la page Web en passant par la
liste iTunes, ça va permettre aux différentes applicaitons de se comprendre : je jour où un document Word
sera un document XML, OpenOffice
pourra l’ouvrir sans problèmes. Et réciproquement. Tout le monde pourra
se comprendre. L’information pourra
circuler plus facilement. Youpi.
Écrit pour l’ECNiouzes (octobre 2005), journal de l’École Centrale
Nantes.
L’ASSOS AMBITIEUSE
assos.efrei.fr/rename/
les emplois du temps efreitel · les événements associatifs · flux rss · télex · les archives
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NUMÉRO 35
Vers l’ère de l’industrie du
logiciel ?
partie 1/2
par julien chable
Cet article composé de deux parties, vous introduira le concept de l’industrialisation du logiciel. Ses causes
et ses origines dans un premier temps,
son introduction et sa mise en place
dans une seconde partie.
1.1
L’échec des projets,
ça continue…
Si vous avez déjà passé quelques
années en entreprise, vous avez pu
constater que le nombre de projets
qui réussissent est faible. Par réussite,
j’entends un projet qui correspond
aux attentes du client et qui n’a dépassé ni les coûts ni les délais prévus
initialement.
Si vous avez un peu fouillé sur Internet à ce sujet, vous avez dû tomber
sur un rapport du Standish Group
qui a fait beaucoup de bruit lors de sa
sortie en 1994 : The Chaos Report*.
La figure 1.1 plante le décor ! Si l’on
résolution des projets (ou pas !)
Échecs
31 %
23 %
15 %
51 %
Dépassements
Succès
53 %
16 %
1994
49 %
28 %
2000
Issus des différents rapports du Standish Group
18 < RN
34 %
2003
est optimiste on peut constater que la
réussite des projets a doublé en 10 ans.
Ainsi, on peut se considérer en forte
progression, mais si l’on est un tant
soit peu objectif, on s’aperçoit qu’après
10 ans d’effort et d’évolution des méthodologies, des outils, des investissements en qualité, etc., seul un projet
sur trois réussit. De plus, la moitié des
projets dépasse les délais et les coûts
et cela reste constant depuis 10 ans !
L’idée de débuter un projet sachant qu’il y a deux chances sur trois
qu’il échoue, n’est pas très encourageante, mais le succès est possible.
Car à force de pointer du doigt ceux
qui échouent, on oublie presque ceux
qui réussissent. En prenant l’habitude
d’analyser ce qui ne va pas et à condition de prendre des mesures contre, il
n’y a pas de raison que votre projet ne
soit pas lui aussi un succès !
laires ou professionnels, mais qui ne
constituent évidemment pas une liste
exhaustive, les obstacles étant nombreux !
La vue de ces chiffres devrait
vous permettre d’acquérir beaucoup
d’humilité vis-à-vis de la réussite de
projets. Et si vous avez fait déraper un
ou plusieurs de vos projets, il est beaucoup plus intéressant d’étudier la, ou
les causes de cet échec, au prix de se
remettre en cause, plutôt que d’ignorer ces problèmes et de se dire que l’on
fera mieux la prochaine fois.
Si vous n’arrivez pas à en trouver
les raisons de ces échecs ou leurs origines, vous êtes devant votre premier
problème !
Voici quelques exemples parmi
les plus courants, que vous rencontrerez peut-être dans vos projets sco-
1.2.1 L’expression et l’analyse des
besoins
Si vous êtes partisan de reconnaître qu’à l’instant t=0 d’un projet,
vous avez 100 % de chance de le réussir comme de le faire échouer, alors
il n’est pas difficile de comprendre la
première source de problèmes : l’expression du besoin par le client (MOA†)
et l’analyse.
Le premier jour de votre stage, demandez à votre chef de projet de vous
sortir les besoins d’un client. Si celuici vous présente un document Word,
une feuille Excel, des échanges de
mail, la réponse des prestataires, une
esquisse des spécifications détaillées
(qui se transforme vite en feuilles
volantes) dans un dossier en carton
jaune sur lequel est marqué le nom du
projet : c’est bon, il vous donne ce que
vous lui avez demandé. Et il n’oubliera
certainement pas d’ajouter, qu’il y a ça,
ça et ça ; mais d’une façon orale, parce
que de toute manière cela n’a pas été
marqué et donc il ne possède pas de
traces à part ce qu’il a retenu !
Par conséquent, le premier constat
que l’on peut faire est qu’il y a un manque de formalisation des besoins.
Aussi il ne faut pas non plus oublier
les classiques (et toujours d’actualité) :
• les besoins sont correctement formalisés mais décalés avec les besoins
réels, ce qui a tendance à se faire ressentir lors de la livraison finale ;
• des besoins fonctionnels correctement formalisés mais sans prendre
en compte les contraintes techniques
* http://www.standishgroup.com/sample_research/chaos_1994_1.php
† Maître d’Ouvrage. Conseil mnémotechnique : « MOA avec un A comme Abruti »
1.2
Des coupables ?
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NUMÉRO 35
telles que les limitations des technologies employées ou l’existant ;
• le mode ‘Geek’ ou ‘Student’ : développement réalisé sans expression des
besoins.
Ces causes, tous les chefs de projets les connaissent et pourtant les
problèmes perdurent. Pourquoi ?
Parce que la plupart du temps et
cela est naturel, on veut trop bien faire
dès le début. Les spécifications sont
détaillées, trop détaillées et le recul
inexistant. Parce que l’on n’en vient
jamais à bout. Parce que pour un développeur, la lecture de 500 pages de
spécifications ne signifie pas grandchose. Parce que le client va changer
d’avis, de nouveaux problèmes vont
surgir et tout changera. Puis, plus
personne ne saura faire le lien entre
ce qui a été codé et ce qui a été défini
au départ. Parce que tout le monde n’a
pas le même rôle dans un projet (chef
de projet, architecte, développeurs,
MOA) et que chacun a envie de suivre
les besoins avec ses outils habituels
qui sont évidemment tous différents
(Word, MS Project, WSAD/Visual Studio, Rational Rose,…).
Enfin, parce qu’il convient de formaliser la gestion des besoins par une
approche radicalement plus pragmatique.
1.2.2 Le manque de communication
et d’organisation de l’information.
La première chose à laquelle on
pense lorsque l’on parle de problèmes
de communication est le dialogue entre la MOE et la MOA (entre vous et le
client). Certes, c’est un problème complexe et c’est pourquoi l’ensemble des
méthodes dites « agiles » prônent le
rapprochement de l’équipe en charge
de la réalisation sur le même site que
le client.
Mais la communication dont il est
question ici est plutôt celle que vous
avez avec vos collègues, non pas à la
machine à café qui tend souvent à
être très productive sur les détails du
week-end, mais celle utilisée lors de
votre temps passé sur le projet. Chacun est sous la pression de délivrer
son bout de code pour hier et ce que
fait le voisin ou ce que dit le chef de
projet ou l’architecte est finalement
relayé au second plan : « Oui cause
toujours, de toute façon on se voit au
foot ce soir ! »
Pourquoi ? Parce que la communication n’est tout simplement pas
intégrée aux outils de chacun. Pour
le développeur, dans son IDE‡ ; pour
le chef de projet, dans MS Project ;
pour l’architecte, dans Rational Rose ;
ou encore plus généralement dans
le portail de collaboration ou le bug
tracker1.
Les spécifications sont écrites dans
Word, listées dans Excel, maquettées et codées dans Visual Studio, les
bugs se trouvent dans le bug tracker
et il existe une feuille Excel qui essaye
tant bien que mal de rester fidèle à son
contenu. La « todo list » est dans une
feuille Excel sans lien vers les IDE, et
‡ Integrated Development Environment:
Eclipse, Visual Studio, JBuilder, WSAD,…
1
Permet principalement de suivre les bugs :
BugZilla, Mantis,…
les feuilles de saisie de temps passées
sont faites au pif à la fin de la semaine.
Niveau communication, les efforts
vont être énormes pour pouvoir assurer une cohérence et une organisation
dans les informations. Qui peut sortir
la bonne information (l’original de
préférence) au bon moment ?
La solution : utiliser des outils adéquats couvrant la quasi-totalité voire
la totalité du cycle de développement
(ex : Visual Studio Team System et
Team Foundation Server) ou consolider avec une méthode simple et classique tout ce volume d’informations.
1.2.3 La surenchère des outils
Lorsque le temps passé à maîtriser un outil est aussi important que le
temps passé à la réalisation du projet,
il faut se poser des questions !
Aujourd’hui, beaucoup de méthodes se sont complexifiées, les outils
ont suivi le pas et sont par conséquent
RN > 19
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NUMÉRO 35
UNE INDUSTRIE
DU LOGICIEL ?
SUITE
aussi de plus en plus complexes. La compréhension
des métiers est déjà suffisamment difficile et complexe, pour que les outils
ne viennent en rajouter. D’autant que
l’on a rarement un seul outil, ceux-ci
ont tendance à augmenter au fil des
années dans l’objectif de couvrir le
cycle complet de développement d’un
projet. Leur prix aussi…
L’apparition d’outils libres n’a pas
forcément arrangé les choses, puisque
chacun ne répond en fait qu’à un bout
du besoin, d’où une intégration très
difficile. Néanmoins, cela a permis
de démocratiser des sujets et des solutions qui n’étaient jusqu’ici réservés
qu’aux grandes entreprises.
1.2.4 Les risques ça se gère !
Combien de fois avez-vous entendu la phrase suivante : « On le savait
dès le départ que ça arriverait ». Cela
montre bien que l’on arrive à identifier certains problèmes dès le début
du projet, qu’ils soient récurrents ou
non.
La gestion continue des risques
est quelque chose de très complexe, et
consiste souvent à effectuer une simple liste, à la suivre et à mettre en place des actions permettant de limiter
leurs apparitions ou de négliger leurs
impacts sur le projet. La pression mise
par le projet (et le client), les délais qui
semblent se raccourcir et la gestion de
l’équipe font vite oublier le pilotage
du risque.
Ne pas se laisser submerger par le
projet et garder en permanence un œil
sur les risques, est une solution, même
si elle n’est pas toujours simple à appliquer dans la durée.
Citation (source : www.anere.
com) : « Il n’y a pas de projet sans risque, mais pour une entreprise, le plus
grand risque est de ne pas faire de
projet. »
20 < RN
rantissait la réussite d’un projet, cela
se saurait ! Et si les intégristes de la
méthode vous disent de respecter à
la lettre les 998 pages de recommandations de leur méthode préférée, au
risque que le non respect d’un paragraphe entraîne irrémédiablement
l’échec du projet : voici la principale
cause d’échec de votre futur projet.
Il ne faut pas que l’énergie de
l’équipe se focalise sur le respect
aveugle de la méthode, et tant pis si ce
n’est pas exactement comme dans les
supports de cours de votre professeur
de méthodologie à l’université. Le
risque que l’objectif de votre projet,
c’est-à-dire sa réussite, dévie est alors
important.
La méthode n’est pas une finalité
en soi. La bonne méthode est celle qui
permettra à votre projet de réussir en
apportant un support, un guide et des
outils pour capitaliser vos pratiques.
La bonne méthode est celle qui est en
parfaite symbiose avec votre équipe,
et pour laquelle ceux-ci ne se rendent
même plus compte qu’ils l’utilisent à
chaque geste du quotidien.
1.3
Les fausses solutions
1.3.2 Méthode et outils, les deux
ou rien !
Croire qu’utiliser une méthode
sans utiliser le support des outils est
tout simplement suicidaire. Mais
croire que l’utilisation d’outils va permettre à votre méthode de réussir l’est
tout autant.
La méthode ne doit pas imposer
d’outils, ce sont les outils utilisés par
l’équipe qui doivent évoluer et s’adapter afin d’intégrer la méthode et les
composants, et automatiser les tâches
à faible valeur ajoutée.
Les méthodes et les outils doivent
permettre aux personnes d’exprimer
pleinement leur potentiel. Ceux-ci doivent fournir un support pour le travail
collaboratif et permettre des gains de
productivité, sans pour autant freiner
les individus.
C’est la somme des potentiels individuels, qui bien coordonnés, garantira le succès de votre projet.
1.3.1 La méthode pour la méthode
Si l’utilisation d’une méthode ga-
1.4 Après 30 ans, pas d’évolution ?
Si le succès des projets a augmenté,
très timidement d’ailleurs, les taux de
projets en échec ou en dépassement
de coûts et de délais ne sont plus tolérables.
À la différence des autres secteurs,
qui pour la plupart ont réussi leur industrialisation, le facteur humain est
difficilement rationalisable dans les
projets informatiques.
La motivation est très difficile
à percevoir dans les grandes DSI,
pour qui le simple fait d’entendre le
terme « industrialisation » provoque
une panique irrationnelle. Car pour
beaucoup, ce terme est synonyme de
pression accrue, réduction des effectifs, nouveaux processus et perte de
contrôle des projets.
Dans un monde où les technologies changent de plus en plus vite,
la place donnée à la réflexion d’amélioration des processus logiciels est
encore trop rare. Néanmoins, CMMi2
tend à se généraliser dans les entreprises pour les aider dans l’amélioration
de leurs processus. Il en va de même
pour ITIL qui a pour objectif de regrouper et de rationaliser avec pragmatisme l’ensemble des bonnes pratiques de développement. Un premier
pas vers l’industrialisation ?
L’industrialisation est incontournable, mais ne signifie pas tout ce que
l’on veut bien y associer. Elle permet
à tout à chacun d’obtenir plus de valeurs ajoutées et d’innovation tout
en évitant les tâches répétitives et à
faible valeur ajoutée. D’ailleurs, on ne
réinvente pas la roue, et l’apparition
en masse de framework montre bien
cette tendance.
Aujourd’hui,
l’environnement
des entreprises change. Les pratiques
d’hier ne seront plus celles de demain ; le passage à l’industrialisation
n’est plus une alternative ou un ‘plus’,
mais devient une évidence. Et même
si la transition prendra du temps, le
monde de demain semble bien partie
pour entrer dans cette nouvelle ère, à
moins de que vous vouliez rester avec
un taux de réussite aussi faible… rn
Le mois prochain :
Des méthodes orientées vers
l’industrialisation (2/2)
2
Capability Maturity Model Integrated
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NUMÉRO 35
le photoshop utile
saga • ce mois-ci, une composante essentielle du
logiciel : les calques. le début de grandes choses
par kelbonpseudo
L
’un des attraits qui a fait la notoriété de Photoshop est sa gestion des calques. C’est aussi ce
qui fait que certaines personnes se refusent à utiliser ce logiciel. C’est jeter
le bébé avec l’eau du bain tant, comme
nous l’avons vu le mois dernier, les
traitements sur des images monocalques sont puissants.
Les calques sont pourtant très
simples à utiliser et permettent des
retouches complexes en très peu
de temps grâce à son pendant : les
masques (nous verrons ça la prochaine
fois). Cette page va vous permettre de
découvrir cet aspect du logiciel.
1. Comprendre les calques /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
a
b
Sur l’exemple ci-contre, représentant un enlèvement extra-terrestre (merci d’avoir reconnu), six calques ont été
utilisés. La vignette a représente le fond
(background). Les autres calques se superposent. Le damier symbolise dans
Photoshop la transparence.
La transparence gère évidemment
différents niveaux d’opacité : le damier
est alors plus ou moins teinté (vignette b
et son agrandissement c).
c
2. La palette “Calques” //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Masquer et déplacer
Sur la palette Calques, vous pouvez voir l’ensemble des
calques qui composent votre image. Pour en créer un nouveau,
cliquez sur
ou faites Ctrl-Maj-N.
À gauche de chaque calque, un œil vous permets d’afficher
ou non un calque. Vous pouvez aussi changer l’ordre des calques
en les glissant-déposant.
Le background ne peut pas être renommé ni déplacé :
l’arrière plan reste à l’arrière plan ! C’est pourquoi un petit cadenas apparaît (e).
astuce Il est possible de transformer l’arrière-plan en
calque normal avec le raccourci suivant : double-cliquez dessus
dans la palette avec la touche alt enfoncée.
f
d
e
Opacité
La gestion de la transparence est directement intégrée à
la palette : il suffit de sélectionner le calque puis de baisser
l’opacité en haut de la palette (champ f). La lumière qui descend
du vaisseau est ainsi une zone blanche faite au pinceau avec une
opacité de 50 %.
RN > 21
IR MNATFI QO
RENAME
UE
NUMÉRO 35
conférence microsoft
le 29 mars, le club microsoft de l’efrei a organisé un
grand amphi sur le microsoft de demain
PAR julien chable
L
e monde de l’informatique est
actuellement en pleine effervescence et en pleine mutation ;
aussi il est important de bien voir et
de comprendre ce qui se prépare pour
les années à venir. Aujourd’hui on
commence à parler de SOA (Service
Oriented Architecture) avec les Web
Services, du retour du client léger avec
le Web 2.0 (1.1 aurait suffit !) et Ajax
ou tout simplement de productivité.
Alors que Java 6 annonce son entrée
pour cette année et que Java 7 (codename Dolphin) est déjà accessible, que
des technologies comme WinFX ou
Vista du côté de Microsoft commencent à être disponibles en beta-tests, il
est très important pour un ingénieur
de comprendre l’environnement dans
lequel il va se retrouver afin d’anticiper son métier dans les meilleures
conditions.
C’est dans cette optique que le
Student Club Microsoft de l’Efrei a organisé le 29 mars 2006 une conférence autour des technologies Microsoft
de demain. Que l’on soit adepte des
produits Microsoft ou pas, le but de
cet événement était bien de permettre
aux étudiants d’avoir un aperçu des
technologies que le leader mondial
du logiciel s’apprête à sortir prochainement.
Plus de 300 individus
Pendant cette conférence qui aura
durée presque 2 heures, Dick Lantim
— architecte Microsoft — aura montré aux étudiants de l’Efrei et aux personnes venues pour l’occasion, que les
technologies Microsoft de demain ne
passeront pas inaperçues…
Parmi les technologies présentées,
le prochain système d’exploitation
phare de Microsoft nommé Windows
Vista, a été le premier de la liste. Une
nouvelle interface, de nombreuses
améliorations et nouveautés au niveau
des fonctionnalités et surtout une sécurité renforcée, font que cette version
est très attendue par beaucoup de personnes. Ensuite le framework WinFX,
avec notamment la présentation de la
brique Windows Presentation Foundation, en a ébloui plus d’un ! Mais
sachez que ce qui a été présenté n’est
que la surface de l’iceberg, donc une
technologie très puissante à laquelle
il va falloir vous habituer ! Les nouvelles versions de Word, Excel et PowerPoint de Office 2007 faisaient aussi
22 < RN
On ne fait pas d’effet 3-D dans ReName. À part dans le passage d’une page à une autre.
partie de la conférence, et bien que
chaque produit aurait mérité une présentation de 1 heure chacun, force est
de constater que de nombreuses choses ont changé en plus d’une interface
complètement repensée. Pour finir, la
gamme Expression qui entre directement en concurrence avec les outils
de création artistique du marché, a
été représenté par Graphic Designer
et Interactive Designer qui illustraient
magnifiquement bien des possibilités
de cette nouvelle gamme.
Le club Microsoft de l’Efrei vous
présentera sûrement ces produits lors
des événements de lancement qui seront organisés dans l’école ou lors de
formations à venir.
L’événement à tout de même rassemblé plus de 300 individus de l’Efrei
avec pour chacun des goodies (blocnote et stylo) et un livre grand format
Visual C# ! Merci à Dick et à Laurent
d’être venus, à Microsoft pour ces
lots, à l’Efrei et à toutes les personnes
qui ont aidé en mettant à disposition
tous leurs moyens pour que cette
conférence devienne réalité. Le succès de cette conférence encourage
fortement le club et l’Efrei à répéter ce
genre d’événement dans l’avenir, encore un grand merci aux participants
d’être venus si nombreux, car ce succès est votre succès !
Dans un environnement où l’innovation est le cœur du succès — bien
que la pérennité le soi aussi — il est
évident que les technologies évoluent
sans arrêt. La question à vous poser
aujourd’hui est simplement : « Seraisje de la partie ? »
Et comme le dit Steve Ballmer —
PDG de Microsoft — l’important est :
« To do more, to go further, to go big or
to go home : to go beyond ! » (Allez audelà.) rn
LES PAGES
NUMÉRO
35
RENAME
CINEMA
DES FILMS POUR avril
Revue des films du mois
PAR HIP avec @m@zone et b. chambon
B
onjour à tous, ce mois-ci la
critique s’enrichit de commentaires d’autres personnes
pour vous faire une meilleure idée
des films. Au programme, un peu de
tout, du bien du moins bien, du drôle,
du drame, du récit historique, bref
une bonne partie des films du mois !
Et comme d’hab… des notes comme à
l’école des fans !
Mémoires d’une Geisha //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Ce film raconte l’histoire
de l’une des dernières geishas,
dès son apprentissage. Dotée
de yeux bleus, elle se verra
acceptée des uns, rejetée de sa concurrente principale (par jalousie), reconnue, oubliée… Mais en tant que geisha,
elle ne connaîtra jamais l’amour.
Véritable roman historique, tiré
d’un best-seller d’Arthur Golden, Mémoires… vous emmène dans un Japon
de la fin de la première moitié du siècle
(fin année 30 quoi…) qui se modernise
et commence à perdre ses traditions.
Ce film, dont le casting est principalement composé d’actrices chinoises (et
pas des moindres : Zhang Ziyi, Gong
Li, Michelle Yeoh) a été dirigé par Rob
Marshall (réalisateur de Chicago). Il
passe donc du cabaret au monde mystérieux de l’accompagnatrice de luxe.
Petit rappel : une geisha, ça se regarde,
ça s’écoute, mais ça ne se touche pas.
On voit donc la petite Sayuri apprendre à devenir suffisamment cultivée
pour en mettre pleins les yeux à ces
bonshommes riches. Évidemment si
ça se passait bien, ça serait pas marrant, alors l’histoire se corse, mais
finalement avec l’aide d’une autre
geisha, elle devient renommée faisant
bouillir de jalousie celle sous laquelle
elle a commencé son apprentissage.
Elle sait alors danser, chanter, faire de
la musique, parler, flatter, faire le thé,
marcher sur des claquettes façon SM et
j’en passe. Et puis là, paf, la guerre, la
fuite. Je vous laisse découvrir la fin, un
peu longue à venir.
Mémoires… est un beau film. Si
vous êtes fan de la culture japonaise,
vous ne serez pas trop déçu, ne seraitce que pour le côté « mais comment
qu’on devient une Geisha ? ». Néanmoins ça reste un peu long. Malgré
des décors sublimes et des acteurs de
choc, si vous n’êtes pas dans le trip je
suis pas sûr que ça vous plaira. Moi
c’est un genre qui me plaît assez. Attention ce n’est pas un film nippon,
mais américain, donc c’est censé resté
ouvert à tous. À vous de voir.
La critique d’@m@zone
L’histoire se passe quelques années avant la Seconde
Guerre Mondiale, Chiyo, petite fille japonaise est vendue
par ses parents à une maison de geishas. Là, après avoir été traitée comme
une esclave par la « mère », elle va à
l’école des geishas et devient la plus
envoûtante, la plus célèbre et la plus
talentueuse des geishas. Alors que tous
les hommes sont à ses pieds, Chiyo,
qui, comme toutes les geishas n’a pas
le « droit d’aimer », aime en secret le
seul homme qu’elle ne peut avoir…
Adapté du best-seller d’Arthur
Golden, Rob Marshall (Chicago) signe
un film d’une beauté rare qui relate les
difficultés de la classe pauvre japonaise sur le fond d’une histoire d’amour
En allant voir ce film, j’avais des
préjugés sur les geishas qui ont vite
disparu à la fin. J’ai été enchantée par
les drapés des kimonos avec leurs
magnifiques couleurs et surtout le
superbe jeu d’acteurs servi par la fine
fleur des acteurs d’Extrême-Orient :
Zhang Ziyi, intrépide guerrière dans
Tigre et dragon (Ang Lee), fougueuse
et magnifique dans Le Secret des poignards volants (Zhang Yimou) ; Gong
Li, ex-compagne de Zhang Yimou et
actrice incontournable en Chine et
Michelle Yeoh, notre James Bond girl
de Demain ne meurt jamais. J’ai aimé
cette magnifique histoire d’amour racontée pudiquement et les surprises
de la fin du film. Ces 2h 20 sont un pur
bonheur. Ce n’est pas pour rien que ce
film a remporté cette année les Oscars
de la Meilleure photo, des Meilleurs
décors et des Meilleurs costumes…
Les Georges
Réalisé par Rob Marshall. Avec Zhang Ziyi,
Gong Li, Michelle Yeoh,…
RN > 23
LES PAGES
CINEMA
Truman Capote /////////////////////////////
Braqueurs amateurs //////////////////////
Wu Ji, la légende des cavaliers…////
Il y a deux types de
bons acteurs. Ceux qui ont
toujours un premier rôle et
qui parfois font des flops. Et
les acteurs de second rôle qui, quelque
soit le film, restent remarquables. Philip Seymour Hoffman appartient à la
deuxième catégorie. On a pu le voir
dans Twister, The Big Lebowsky, Le Talentueux M. Ripley, Almost Famous,
Punch-drunk Love, Red Dragon, Cold
Mountain, Polly et moi, etc. (liste particulièrement non exhaustive !). Pour
ce film biographique, il entre dans la
peau de Truman Capote, auteur de
quelques livres dont en particulier
« De Sang Froid », histoire vraie de
deux voleurs qui tuèrent une famille
entière de sang froid dans le Kansas
en 1959. Capote s’était alors lié d’amitié avec l’un des prisonniers pour lui
faire dire sa version de l’histoire.
Admirablement joué, cette interprétation nous montre un visage
particulier de l’auteur qui pendant
4 ans ne vivra que pour son livre, allant jusqu’à chercher un avocat pour
les 2 tueurs pour éviter qu’ils ne soient
pendus avant la fin de l’écriture.
Ça se laisse regarder, même si
c’est long. Mais il faut aimer le cinéma
qui ne bouge pas et qui ne vous arrache pas les tympans. Pas non plus de
grand choc au niveau des décors ou
de la musique. Tout l’intérêt du film se
joue dans l’ambiguïté du personnage
qui passe sa vie à mentir. Pas mal,
quand on s’appelle Truman (« homme
sincère » en gros).
Haaaaaa un film avec
Jim Carrey ! Ça manquait !
Et oui, c’est le retour de
l’homme caoutchouc qui
pour ne pas (trop) changer, se prend
au jeu de l’homme qui perd tout et qui
cherche désespérément un moyen de
survivre, quitte à voler avec sa femme…
Tout juste promulgué au poste de
vice président de la communication
au sein d’une prestigieuse compagnie
informatique, Dick Harper (Jim Carrey) se voit annoncer en direct à la
télévision pendant son interview que
l’entreprise qu’il représente a maquillé
ses comptes (façon Enron). L’entreprise licencie donc en masse et sa valeur
boursière chute… jusqu’à pas grandchose. Tous les anciens employés se
retrouvent donc avec de nombreux
problèmes (pas d’argent, pas de pension, pas de chômage, pas de boulot).
Après un pétage de plomb, Dick et sa
femme Jane décident alors de passer
à la vitesse supérieure pour survivre :
voler.
Assez marrant ce film. Jim Carrey est en bonne forme, accompagné
par Tea Léoni et, en guest-star, Alec
Baldwin dans le rôle du patron catégorie enflure de première. A noter,
c’est un remake de Touche pas à mon
gazon par Ted Kotcheff en 1977. Détail
amusant aussi, les remerciements à la
fin du film : Enron, Arthur Andersen,
Worldcom, qui ont tous fait faillite
suite à des scandales financiers…
Une petite fille affamé tombe sur une
déesse qui lui donne
un choix : être adoré
par les hommes les plus puissants et
avoir leurs richesses, mais sans jamais
connaître le vrai amour, ou… pas.
Comme d’habitude, il y a un petit astérisque sur le contrat : elle peut effectivement connaître l’amour, mais seulement si « le temps inverse son cours
et si la rivière coule vers sa source et
que l’homme mort ressuscite.» (Donc
zob). Elle devient princesse, se fait
kidnapper en permanence, est poursuivie par deux hommes puissants et
ennemis et se fait aider par un ancien
esclave qui court le marathon façon
Carl Lewis…
L’image est très belle comme dans
la série de films de ce genre : Tigre et
dragon, Hero, Le Manoir des dagues
volantes… l’histoire par contre… à la
fin du film on a vraiment l’impression
qu’il nous manque la moitié de l’histoire et qu’on a vraiment pas compris
comment on est arrivé là… soit parce
que le film a été coupé au montage
(trop long ?) soit parce qu’on ne possède pas le bagage culturel nécessaire
à sa compréhension (help ?). Niveau
combat, c’est moins impressionnant
que les films suscités, ce n’est pas
vraiment le thème du film qui tourne
plus sur les relations amoureuses impossibles… Ça reste donc beau à voir,
mais ça s’adresse au fan du genre film
heroic-fantasy chinois.
Réalisé par Bennett Miller. Avec Philip Seymour Hoffman, Catherine Keener, Clifton
Collins Jr.
24 < RN
Réalisé par Dean Parisot. Avec Jim Carrey,
Téa Leoni, Angie Harmon
Réalisé par Chen Kaige. Avec Hiroyuki Sanada, Cecilia Cheung, Jang Dong-kun
LES PAGES
CINEMA
Renaissance ////////////////////////////////////
Du jour au lendemain ////////////////////
Essaye-moi /////////////////////////////////////
Ce film, soyons honnêtes,
Le héros du film a une
Premier essai de PEF,
a surgi de son cocon alors que
vie de merde. De sa machine
un des auteurs les plus innous n’en avions pas du tout
à café au chien du voisin,
spirés des Robins des Bois.
entendu parler. Du coup, ce en passant par le patron odieux et aux
Proche de la sensibilité de
joli papillon a réussi un excellent coup clients merdiques, à sa femme qui l’a Maurice Barthélémy, plus loufoque
de communication ! Il faut dire que quitté, rien ne tourne rond, et François et cartoon, on attendait la patte de
la bande annonce nous dévoilait déjà Berthier s’en accommode finalement, PEF au tournant, surtout pour voir
toute sa beauté, son inspiration a prio- râler lui va si bien. Pourtant, un jour, à quel degré il allait pouvoir intégrer
ri sortant des sentiers battus. Le résul- tous ces petits trucs qui déconnaient son univers si particulier à un film
tat est vraiment très bon. La techni- vont se mettre à tourner rond, de fa- qui se veut émotionnel. Pari gagné
que d’animation est très originale, se çon inattendue, et inexpliquée, ce qui haut la main, jamais lourd, plutôt
rapprochant du procédé utilisé sur Sin va mettre Berthier dans un état pas tendre. Essaye-moi fait dans la denCity, en plus cartoon que film, avec un possible (!). Poelvoorde se fait discret. telle pour ce qui est du ryhtme, sans
style bien à elle. Ces petits français- Il a tellement tourné de films moyens aucun temps mort. Pour l’humour, à
là ont beaucoup de talents. Ils nous récemment qu’on aimerait bien le re- mille lieues de la lourdeur assumée
font également part de la stupéfiante voir à l’œuvre dans un bon métrage. de Rrrrrr !, c’est à chercher entre le
vision d’un Paris futuriste, bien loin Ce n’est pas encore le cas ici, du jour Tex Avery et le Pouf le cascadeur,
de la nostalgie seventies des Besson au lendemain s’avère être un peu mou version light et bien écrite. Le film
et Jeunet. On ne peut qu’apprécier du genou, sous-utilisant notre Benoît est au final une véritable comédie
cette anticipation plutôt crédible, on préféré pendant une bonne moitié de (très) romantique, loufoque comme
redécouvre avec joie nos coins pari- film. Pourtant, se révélant over-furieux, il faut, qui ne se prend pas la tête,
siens préférés avec quelques centaines le personnage va lui permettre de s’ex- émeut et fait marrer. Barthélémy,
d’années de plus. Si les personnages primer un peu plus. La morale du film, Martin-Laval, on tient là peut-être
sont plutôt réussis et très charisma- elle est un peu douteuse je trouve – le les créatifs les plus couillus du PCF,
tiques, l’histoire, elle, ne surprendra bonheur serait-il entièrement rando- peut-être capable d’apporter plus à
aucun amateur de Philip K. Dick, et misé ou se provoque-t-il ? Je ne préfère la comédie romantique que des géreste très classique, donc. Pourtant, pas penser, à propos d’un sans domicile nérations entières d’Hugh Grant en
les événements s’enchaînent plutôt fixe par exemple, qu’on n’aurait a priori guimauve.
(B.C.)
correctement, et comme la plupart que ce qu’on mérite.
(B.C.)
des plans sont réussis,
que beaucoup de scèUnderworld Evolution///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
nes scotchent littéralement la rétine, au final
Youhou ! Le retour de la sculpturale et genY’a de l’action, du sekse (avec des genoux, si si j’vous
on apprécie cette simtille (hem) vampire tueuse de méchants (vam- jure sont ultra doués !), encore de l’action, un tout petit peu
plicité presque naïve,
pire, ou loups garous, ou autre…) et amoureuse de scénario et encore un peu d’action… oui, donc en gros,
et on se laisse porter
d’un loup-garou un peu vampire aussi…
un bon film un poil bourrin, où les différents protagopar les images, qui
L’histoire se passe immédiatement après nistes ont une légère tendance à se régénérer rapidement.
valent vraiment leur Underworld dans lequel Sélène (Kate Beckinsale) bute Niveau scénario, ça laisse un poil à désirer… le premier
pesant de cacahuètes. à peu près tout le monde. Aidée de Michael, son pote/ épisode était déjà plus correct. Et ce malgré l’apparition
Donc du tout bon. amant/amoureux/fiancé/voire plus si affinité, un peu hu- de personnages marrants comme les premiers vampires
(Benjamin Chambon) main, un peu vampire et un peu lycan (loup garou) elle va et lycans, encore plus bourrins que les autres.
tenter de déjouer les coups tordus de différents vampires
Evolution est le deuxième épisode, mais pas le derniqui l’ont un peu sur les nerfs que leur chef soit mort même er… on devrait normalement voir un troisième volet. Ensi c’était une enflure et un magouilleur de première (pfiou) core plus bourrin ? (Non parce qu’à la fin du film, ça devipour survivre dans ce monde de brute.
ent fun.)
Renaissance, un film fait pour ReName et son impression en noir et blanc
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LES PAGES
NUMÉRO
35
SÉLECTION
RENAME
CINEMA
MUSIQUE
1
2
3
1. SOLDATS DE FORTUNE // 2. BEN HARPER //
3. COMME D’HABITUDE
Soldats de Fortune, Akhenaton
Le 4e album d’Akhenaton est sorti, RENAME en parle,
comme c’est étonnant !
par Benjamin chambon
Q
uand le leader d’Iam sort un album, ce n’est ni
plus moins un leader d’opinion qui sort son
ouvrage périodique, comme certains sortiraient
un livre. C’est aussi un recueil massif de textes de références, dont l’écrin est une photographie instantanée des
humeurs musicales de l’artiste. Ces albums sont, de toute
façon, très influencés par son humeur, ce qu’il ressent et
ce qu’il vit.
Aujourd’hui, Chill est quarantenaire (ou presque), il
est père de deux enfants, mari épanoui, ami fidèle, chef
d’entreprise et mécène. Quand on entend des discours de
ses proches à son sujet, on se dit que l’on ne se trompe pas
sur l’homme, derrière ses airs de mec calme et prudent se
cache un monstre de joie de vivre et de générosité. Akhenaton est véritablement un pharaon : tout ce qui gravite
autour de lui est constructif, positif, il réinvestit ce qu’il
gagne, il grandit avec son entourage. Personne ne s’y
trompe plus et c’est un bonheur pour chaque journaliste
de le recevoir. Que sera son prochain album, son premier
disque indépendant (produit par sa propre structure 361
Records), entièrement instrumentalisé de sa patte ? Ce
sera un bout de lui, encore une fois, son bout de lui du
moment. Ses précédents albums étaient tous très différents et avaient la particularité de vieillir très très bien.
Sol Invictus révèle à chaque écoute son lot d’émotions et
de surprise : c’est aujourd’hui un grand classique qui fait
l’unanimité alors que son accueil à l’époque fut plus mitigé. Attendons-donc à être surpris, peut-être déçu, mais
attendons-nous surtout à passer quelques années de notre vie à être accompagné par un nouveau disque dense
et complexe.
ci-contre
Akhénaton, dans
sa thématique
militaire de
l’album.
26 < RN
Le visuel de l’album a de quoi déconcerter. Pour la
première fois Akhenaton y apparaît, pour la première
fois nous avons le droit à une couverture très « premier
degré », semblant nous inviter dans un monde guerrier,
ambiance Viet-Nâm. Pour ma part, je la trouve relativement laide. Par contre, le reste du packaging est impeccable, le digipack se révèle être un bel objet, le livret est très
sympa, le cd2 contient le paroles complètes en pdf, ainsi
que deux clips.
L’ambiance guerrière fait bien partie des thèmes de
l’album, elle est particulièrement présente sur 3 titres,
mais aussi dans les champs lexicaux généraux de l’ouvrage. L’idée générale, en plus de donner une certaine homogénéité à l’album (qui en avait besoin), est d’appuyer
encore un peu plus sur la métaphore jungle/banlieue.
Parlons d’abord de ce qui fâche. Akhenaton a intégralement composé l’album et c’est sans doute la cause d’un
manque de profondeur de la plupart des sons, toute proportion gardée. Tout sonne à peu près synthétique, le son
est très électro, suivant logiquement la tendance prise
par l’artiste depuis quelques temps. Cependant, plus de
la moitié des productions restent très bonnes, mais force
et de constater que c’est la qualité de ces musiques qui
influent la valeur finale du morceau, tant les textes sont
bons, dans leur globalité. Hal de Chiens de paille produisant le meilleur morceau de l’album, on peut se demander
si Chill n’aurait pas pu donner un peu de boulot aux maîtres djs qu’il côtoie au quotidien (Kheops, Imothep, Hal,
Sya Style, Cut Killer, Dj Ralph…)
Les chroniques de la vie des banlieues, Akhenaton
l’aborde à de multiples occasions. Le niveau de ces titres
est particulièrement moyen. Si certains featurings sont
logiquement réussis (Sako de Chiens de Paille sur « Déjà
les barbelés »), d’autres sont moins élégants, comme la
Psy 4 de la rime, pas dans le ton sur « Vue de la cage », qui
laisse Chill également particulièrement peu inspiré. Le
discours m’a un peu blasé. Un peu formaté, Akhenaton
tire quelquefois son épingle du jeu (J’m’en tapais, j’étais
un poète, pour moi, j’arpentais l’monde/Pour eux ? J’avais
attrapé la grosse tête/J’ai plus appris sur l’homme de la
haine que de l’amour/Et mon stylo pleure l’encre afin
NUMÉRO 35
SÉLECTION
RENAME
MUSIQUE
d’éponger ma dette) mais reste curieusement standard
dans sa démarche.
Montons crescendo et abordons les titres plus guerriers. Alamo, Troie, ces deux morceaux ont le mérite
d’avoir un punch phénoménal, des textes épiques, ravageurs. Leur instru, pourtant, n’assume qu’à 80% cette ambition. Le récit, parfois, se fait moins furieux, pour permettre à Sentenza le soldat de laisser Akhenaton le poète
s’exprimer, sur des thèmes plus personnels (Mes gosses
j’veux les tirer d’cette merde, mais qu’ils aient les frissons/
Quand ils écoutent leur père rapper sur « Rien à Perdre
»/Puis ma fille me dessine bien maigre, chérie c’est la fragilité/De qui ignore la facilité/Les plus beaux poèmes s’lisent à bas mots, en voici un d’papa). C’est ici une richesse
cachée de ces titres qui est bienvenue et permet de redécouvrir à chaque écoute des titres soignés et plus riches
qu’il n’en paraît de prime abord. Le track « Entre la pierre
et la plume », estampillé Iam, est impeccable, voire surpuissant. L’alternance Akh/Shurik’n est parfaite, les flows
sont affûtés, les Mcs prennent clairement leurs pieds, ça
se ressent en force, d’autant que les textes sont de très
haute volée (J’ai ramassé leur arme, mes frères en étaient
ravis/Ma plume a dansé au son austère de mes nerfs à vif/
A partir d’la c’est brasse coulée dans les rapides/Et fiesta
d’malade à chaque centimètre qu’on grappille).
Les « délires », ça a toujours été une tradition dans un
album d’Iam, nous en trouvons logiquement quelquesuns ici. D’abord, saluons « L’école de Samba », plutôt
intéressant, sur lequel Shurik’n découvre la samba brésilienne, le raggamuffin et le chant lyrique, rien que ça. Le
titre n’est pas transcendant mais reste bon. Ajoutons juste
que parmi les 2 autres titres de ce thème, « Comode » tire
plus ou moins son épingle du jeu en étant bien mené et
amusant, à défaut d’être aussi bon que « J’ai pas de face »
ou « Attentat ». Nous arrivons maintenant à évoquer le
cœur de l’album, ce pourquoi on achète Akhenaton plutôt qu’un autre.
J’en viens donc aux ballades, aux morceaux de pures
réflexions personnelles. Et là c’est le bonheur. « Canzone
di Malavita » a tout d’un titre culte : sur une mélodie magnifique, Chill déroule, avec une émotion très touchante
(J’saurais apprendre, que ceux qu’on chérit d’un coeur tendre/Ne sont pas éternels, un jour, la mort passe pour les
prendre/Demanderais pardon, à tous ceux et celles qu’ j’ai
lésés/Reprendrais les cours et tous ces projets qu’ j’ai laissés/
Un d’ces jours où j’étais las des leurres/J’emplirais les heures où tous ces rêves furent avortés/dans les pleurs/Prend
ma main dans la tienne et égrène les jours/Bois c’temps qui
s’envole et ravine mes joues/Ecoute moi chanter nos heures
les hauts et les bas). « Mots Blessés » est du même tonneau, avec un son signé Hal, un must have sur lequel Chill
frissonne avec nous (Si pour finir j’devais choisir ma mort,
ce serait en sommeil/Fauché en plein rêve avant de revoir
le soleil,/Si seulement elle pouvait arriver tard j’finirais
mes livres/Buvant sur tes lèvres, tellement d’nuits, que j’en
serais/ivre). « Quand ils rentraient chez eux », est vraiment excellent aussi, tout calme, il tire le meilleur parti
du duo Akhenaton/Toko. Enfin, j’aurai adoré que « Sur
les murs de ma chambre » soit plus travaillé au niveau du
son, voire du refrain, entonné par le très prometteur Saïd.
One Luv, lui, est presque anecdotique.
Enfin, « La fin de leur monde » arrive. 10 minutes
de stupéfaction, le petit frère de « Demain, c’est loin »
nous livre un constat de la même trempe sur le monde
d’aujourd’hui et c’est peu dire ! Le duo livre un propos
sans concession où les constats rivalisent de justesse et
d’acidité. Morceaux choisis :
Rien n’a changé depuis « Où je vis »
Juif, catholique, musulman, noir ou blanc
Fermez vos gueules, vous faites bien trop de bruit
Comme ces orages dont l’eau se mêle à nos larmes
Et leur choc sur le sol aride dont l’uranium a volé l’âme […]
L’amour manque d’air, dans leur monde, nous on suffoque
Tout c’qu’on supporte, ça pressurise et c’est les psys qui vont
exorciser
Que quelqu’un me dise si j’ai des chances de voir enfin la
paix exigée
Qu’un jour, les abrutis s’instruisent […]
Chaque jour, la grande ville resserre l’étreinte
et tu peux voir les noms des notres évaporés écrit sur des trains.
ma vie, un mic, une mixtape, loin des ambitions
de ce qui sera élu président en 2007
j’adore ce moment où il dévoile le minois
tracklisting et notes
1. Soldats de Fortune
´´´´
2. Alamo
´´´
3. Troie ´´´
4. Vue de la cage (ft. Psy4)
´´
5. Canzone di Malavita
´´´´´
6. Live dans la discothèque
´
7. L’école de Samba
´´
8. Déjà les barbelés (ft. Sako)
´´´
9. Cosca Crew Party (IAM)
´
10. Mots Blessés
´´´´´
11. Entre la Pierre et la plume (IAM)
´´´´´
12. Dans la cité (ft. Moïse & Veust)
´´´
13. One luv
´´
14. Bien Paraître (IAM ft. Sako)
´´´´
15. Comode le dégueulasse (ft. Faf Larage & Veust) ´´´
16. Quand ils rentraient chez eux remix (ft. Toko) ´´´´
17. Du mauvais côté des rails
´´´
18. Sur les murs de ma chambre (ft. Saïd)
´´´
19. La fin de leur monde (IAM)
´´´´´
20. Bronx River
´´´
21. Do it, do it, do it (ft. Sako)
´´´
22. Crèverie haut de gamme (ft. Freeman)
´´
L’album
13/20
“Live dans la discothèque” : c’est pas un titre qui fait peur ça ?
RN > 27
LES PAGES
NUMÉRO
35
SÉLECTION
RENAME
CINEMA
MUSIQUE
SOLDATS
DE FORTUNE
SUITE
de qui devra tailler des
pipes monumentales au
chinois.
Alors au final, oui, le
résultat est mitigé. Les sons ne sont
à mon goût pas à la hauteur, hormis
quelques perles bien trouvées. L’album reste en outre peu homogène,
comparé aux précédents. Les textes
jouissent d’une grande qualité géné-
1
2
3
rale, mais Akhenaton ne prend ici
une dimension monstrueuse que sur
les textes très personnels, se transformant en machine à rime dès qu’il
s’agit de parler de choses déjà bien
ressassées. Pourtant, de très bonnes
surprises parsèment l’album dont les
prestations de Shurik’n et de Sako.
Au final, la bonne dizaine de titres
canons sur les 23 qui parsèment la
galette sont des raisons suffisantes
pour acheter l’album sans sourciller.
Pour cette première autoproduction,
Akhenaton relève le défi plutôt facilement, Soldats de Fortune manquant
tout de même d’un poil du fascinant
mysticisme dont étaient emprunt ses
grands frères. Toute proportion gardée (nous parlons d’Akhenaton), SdF
est un grand disque de rap français,
indépendant, vendu au tout petit prix
de 12 €. À découvrir, donc. rn
both sides of ben harper
deux cédés et deux atmosphères : c’est bien mais ça ne
supporte pas la comparaison de ses premiers albums
PAR DUP
N
ous sommes un dimanche
soir de mars, il est 20 h 30, je
rentre dans le train direction
Villejuif écouteurs sur les oreilles.
Au programme le nouvel album
de Ben Harper : Both sides of the gun.
Trois ans après Diamonds on the
inside un peu trop commercial et un
album commun avec les Blind boys of
Alabama tourné vers le gospel, Ben
Harper revient avec un double album
beaucoup plus personnel et contrasté.
Deux albums, deux styles
Le premier disque regroupe un
ensemble de 9 ballades pop/rock.
Sensible, ce disque se distingue des
précédents avec une composition instrumentale classique : en effet, Ben
discographie
Welcome to the cruel world
Fight for your Mind
The will to live
Burn to shine
Live from Mars (2 cédés)
Diamonds on the inside
There will be a light
(avec les « Blind boys of Alabama »)
2006 Both sides of the gun
(2 cédés, édition collector avec un cédé de remix)
1994
1995
1997
1999
2001
2003
2004
28 < RN
Harper a fait appel à un quatuor de
musique de chambre (premier violon,
second violon, violon alto, violoncelle)
qui rend ses chansons mélodieuses et
douces. Sa voix se pose tout simplement au dessus des longs phrasés du
quatuor. À l’exception de quelques
chansons bien ficelées (« Morning
Yearning »), on peut trouver ce disque
trop mielleux (« Reason to Mourn »).
Le deuxième disque se compose
de 9 titres dont le single « Better
Way ». Beaucoup plus rythmé, Ben
joue avec les styles “funk/jazz/style
seventies”. Ce disque enchantera les
fans des titres comme « Homeless
child » (Album : The will to live) et «
Bring the funk » (Album : Diamonds
on the inside). Mention spéciale pour
l’excellent titre « The way you found
me » où l’on retrouve les influences
jazz de Ben Harper au travers du duo
contrebasse/piano et de la présence
de chœurs féminins.
Ce double album reste engagé sur
le monde actuel (« Better way ») et la
politique (« Both sides of the gun »,
les deux cotés de l’arme). On y retrouve également « Black rain » écrit
quelques heures après le passage de
l’ouragan Katrina dans le sud des
Etats-Unis.
Le verdict
Un cédé de ballades plutôt (et
Mickey, ok je sors) mitigé et un cédé
funk/seventies bon, voire très bon
pour les amateurs du genre. Ce dernier album reste tout de même un
peu en dessous des premiers opus : en
définitive, il m’est difficile de juger un
album produit, composé, interprété
par un artiste de ce talent (surtout
quand on voit des mer*** formatées
passer à la télévision qui ne sont que
des interprètes sans talent avec une
belle gueule. C’est fait, c’est dit, point
à la ligne.) rn
Ben Harper sera à l’Olympia fin juin 2006
(voir www.olympiahall.com)
DVD « Pleasure+Pain » : retrace sa vie et ses
influences musicales
Site officiel : www.benharper.net
NUMÉRO 35
SÉLECTION
RENAME
MUSIQUE
comme d’habitude
1
2
si claude franÇois était efreien,
voilà ce que Ça donnerait…
3
par ninie
Je me lève et je balance le réveil
Je ne me réveille pas comme d’habitude
J’appuie sur la touche on comme d’habitude
J’ai peur que tu n’aies pas sauvegardé
Ma main caresse tes touches
Presque malgré moi comme d’habitude
Mais toi tu reboot
Comme d’habitude
Alors je m’habille très vite
Je sors de la chambre comme d’habitude
Tout seul je bois mon café
Je suis en retard comme d’habitude
Sans bruit je quitte mon studio
Tout est gris dehors comme d’habitude
Je te mets dans mon sac, je prends le métro
Comme d’habitude
Comme d’habitude, toute la journée
Comme d’habitude, je vais traîner sur le pc,
Comme d’habitude je vais pourrir toutes les sessions
Comme d’habitude je vais même pas en amphi
Comme d’habitude, enfin je mange un grec
Comme d’habitude je retournerais en tp
Comme d’habitude
Et puis le jour s’en ira
Je partirai de l’Efrei comme d’habitude
Toi, tu seras éteint
Pas encore chargé comme d’habitude
Tout seul j’irai faire mes projets
Dans ce grand lit froid comme d’habitude
Mon binôme me laissera tomber tout faire,
comme d’habitude
Comme d’habitude
Comme d’habitude, même la nuit
Je vais jouer à Counter strike
Comme d’habitude je vais perdre
Comme d’habitude j’y passerai la nuit
Comme d’habitude je suis crevé
Comme d’habitude
Comme d’habitude tu mettras en veille
Comme d’habitude on se couchera
Comme d’habitude on s’embrassera
Comme d’habitude
Comme d’habitude on fera semblant de travailler
Comme d’habitude on retournera à l’Efrei
Comme d’habitude on ira au Pod…
MINITEL INTERNET
TES PARENTS ONT FAIT LA TRANSITION.
EFREITEL RENAME
À TOI.
assos.efrei.fr/rename/
les emplois du temps efreitel · les événements associatifs · flux rss · télex · les archives
Notez que les emplois du temps proposés sur le site de ReName sont ceux d’Efreitel.
RN > 29
TÉLEX
TÉLEX
télex depuis
Envoyez vos
r/rena me/
assos.efrei.f
001 Des serpents se seraient glissés dans les
urnes d’élection du BDE...
002 Nouveau, le Telex interactif ! Regardez
dehors : il pleut.
003 Un L3 aurait invité sans succès une
«jeune étudiante» de FAP Efrei au dernier
POD
016 R.B. d’I-Week aurait enfin trouver la
solution à la problématique «Boire ou
conduire il faut choisir». Hebergez un
étudiant I-Week, mettez vous une tête, et
laissez lui le volant ! Pas con !
017 L’hymne officiel de la P2010 serait : «Tu
es foutuuuuuu»...
018 Il parait que P.F pense que Linux ca rock
et Windows ca Sux!!
019 Un professeur d’IA se serait fait prendre
à pomper un sujet de tp ...
020 Un certain L1 (T.L.) lirait «Femme
Actuelle» dans la salle d’attente de sa
gynéco !
004 Une élève aimerait prendre un verre avec
le prez de linux
021 La prez de l’assos Y.M.? pousserait de
grand cris sauvages dans la maison des
assos...
005 Une dresseuse d’anaconda s’entraînerait
dans les salles linux...
022 Les alias favorisent les rumeurs ! Merci
à ceux qui les font naitre...
006 Il paraît que N.M. de ReName a smacké
la loutre devant son copain lors d’une
soirée...
023 Il parait que près de Nice, l’huile
normale = huile d’olive...
007 Il parait qu’une élève de L3 serait un
peu trop timide...
024 Il parait que R.V., élève en L2 qui n’a
ni Internet ni de téléphone, souhaiterait
disposer du système Wedus...
008 Il parait que paradize va se
representer....
025 TT, membre du Club-Rezo, aurait chopé la
soeur de TC, membre d’EFREI Int.
009 Il paraît qu’un élève de L2 (groupe C) a
pété un plomb en mangeant des dragibus
026 Il paraitrait que les L1 perdent leurs
affaires à la cafet avec les pods ou ne
se souviennent plus qu’ils ont un manteau
ou un sac au cours de la soirée
010 Quelques efreiens passeraient leur stage
à envoyer des mails inutiles sur un
alias louche
011 Un Anaconda serait sur le point de faire
un stage en Python...
012 Un certain Beber aurait taper sa galette
sur le quai du metro après le gala. C’est
une honte !
027 Il paraitrait qu’une certaine L1 ait
pris du poids mais au niveau de la voix
seulement, d’après un professeur de TD !
028 Entendu au réz@L : Un certain M. aurait
des testicules de souris
029 Les suédoises, c’est bien, mangez-en.
013 Martine, Jean et Alain ne seraient même
pas venus au gala... c’est une honte !!!
030 Il paraîtrait qu’une Efreienne mangerait
des yaourts à Londres.
014 Il semblerait que notre jardinier préféré
n’ai pas pris que du jus de tomate au
gala.
031 Il paraitrait qu’un certain président
de ReName aurait tenté d’officialiser sa
liaison virtuelle avec une certaine M, en
mass-spamant l’ensemble des associations
de l’école. M aurait déclaré être très
touché par cette initiative, mais rien
n’est moins sûr.
015 il paraitrait qu’un pro-windows blond
à bonnet en L2 s’est transformé en
cendrillon d’un jour et a nettoyé tout le
local d’efrei linux, serpillère comprise!
30 < RN
Allez ! Balance tes amis en ligne !
Alllez ! Madame, Monsieur, balancez vos collègues en ligne ! (version spéciale admin’)
NUMÉRO 35
RENAME
032 De toute façon c’est Quentin le loupgarou.
033 Il parait que Caro c’est un pd !
045 Gros Loulou aurais explosé, lors de son
voyage au sky avec des Efreiens, le fils
de Flavie Flamant et de Castaldi ... le
pauvre il apprend toujours à skier.
034 Il parait qu’un élève de L2 amènerait sa
copine au formation ASP.NET (geek...)...
046 Il paraîtrait que l’équipe de Football à
joué dans une marre de boue...
035 Plusieurs élèves de terminales aurait
eu des 0 en géométrie en utilisant la
règle de l’efrei, en effet, il manque 4
millimètre sur 20 cm...
047 J.S. (de l’admin) aurait la main verte :
les pots de fleurs lui serviraient de
cendrier au gala.
036 L’excès d’abus de biens sociaux dans
les assos efreiennes est susceptible de
solliciter un contrôle de la part des
impôts, méfiez-vous !
037 Des élèves se feraient insulter de
«Troll» par un certain P.F. ... preuve
que certains de lisent pas les éditions
spéciales de ReName !
038 M. Topp trouverait les télex pas drôles.
039 Il paraît qu’un élève de L2 aurait vomi
toute la nuit après avoir entendu Kyo au
dernier Festilive
040 Monsieur L. distriburait des emplois
du temps divergeant aux professeurs et
aux éléves dans le but de rendre notre
semaines plus riche en surprise...
041 Il parait que des élèves font un concours
du plus grand nombre de Télex publié dans
Rename...
042 Il paraitrait qu’un L1 dépense plus de 10
euros dans les POD.
043 L’encylopédie ReName, elle décalotte le
prépuce (traduction littérale : elle
déchire :)
044 Un M1 sortant avec une L1 renouerait
contact avec son ex-colloc !
048 Un L1 mettrait toujours le même pull troué
sous les aisselles aux POD.
049 Highlander des L1 risque de se faire
couper la tête s’il continue de parler des
notes
050 Une L1 se serait vue casser son lit
puis son frigo par un M1 chez elle. Les
circonstances des délits ont au moins été
élucidées pour le premier cas.
051 Les TP d’élec seraient délocalisés au
Cameroun.
052 Il parait que les Télex sont une arme
tellement puissante qu’on parlerait de les
interdire dans un nouvelle Convention de
Genève...
053 Deux L1 sur MSN :
TojuJ : mais vous serez mes copines ou
je me déguise aussi en meuf ? — TrojuJ :
merde — Troll : Gné ? XD — TrojuJ : putin
merde —TojuJ : gouré de fenetre — TojuJ :
ata j’explik — Troll : Mouahahahaha
054 un acteur de l1 s’est retrouvé maquillé en
cour le lendemain d’une représentation de
théatre.
055 Il parait que les élèves de la promo 2009
n’ont qu’un dieu : ECTS...
PASSATION RENAME
LE 4 POUVOIR
CHANGE DE MAIN
e
[email protected]
envoyez votre candidature motivée — mail vous décrivant, vos objectifs pour l’association, le(s) poste(s)
convoité(s) — avant le 25 avril 2006. lobbying et dessous de table autorisés. peu efficaces, mais autorisés.
NUMÉRO 35
RENAME
J
’ai envie de dire : les articles de Rap affluent dans ce mer-
composer !
veilleux journal… Mais, heu, nos pauvres cerveaux se seraient
On va encore penser que je suis médisante, mais je continue
fais lobotomiser par ce genre musical des plus « étranges « ?
mon analyse.
Ou alors une dictature renamienne imposerait une propagande
Donc si je comprends bien le Rap, c’est une façon de chanter
des plus envahissantes ! (Peut-être due a l’implantation de l’Efrei
en parlant à moitié avec la langue et aussi un langage de signe
dans un quartier très mignon ou ra-
assez particulier accompagné d’une
dio classique doit avoir une popula-
musique toutefois presque normale.
rité assez élevé en soi.)
J’ai essayé à maintes reprises de dé-
Procédons à une analyse du
Rap : genre musical ? Apparemment d’après des experts en survêtement…
Non réellement j’essaye de m’y
intéresser et d’y voir une analyse des
plus objectives mais étant donné que
je viens d’une planète restée bloquée
en liaison avec la Terre depuis les
années 70 , la tâche me semble compromise mais pas impossible !
D
’abord le look : baggy des plus
charmant, je me demande si
c’est pour cacher leur quelconque
couche ou alors parce que leur croissance n’est pas finie (intellectuellement aussi, espérons-le) ou pour
•••••••••
la
•••••••••
DERNIÈRE
PAGE
le rap
vu par un
inculte
arrivant sur Terre
et par la même occasion
sur skyrock
finir un effet de style montrant leur
par Ninie
chiffrer ce langage des mains et des
gestes mais leurs doigts tournés vers
la terre tout en étant remués me
laissent perplexe.
Le Rap c’est un aussi moyen de
communiquer, « hé ouech donne
moi le sel, steplé, cimer » avec une
cadence appropriée ainsi que des
tchucthu poum poum derrière, clamé au Crous est tout de suite plus
compréhensible qu’un basique « tu
peux me prendre du sel Eric ? » .De
plus il est hautement recommandé
en société et peut faire la différence
lors d’un entretien notamment.
Ces rappeurs m’ont surpris, ils
savent aussi parler d’amour, hé oui !
Je suis devenue fan de Kmaro à la
puissance, parce que nous pauvres
minute même ou j’ai eu le plaisir de
incultes n’avons pas encore trouver
l’entendre en soirée ! « Donne moi
à quoi cela peut il bien servir !
ton cœur, baby «, on peut dire que
Les chaînes en or sont obliga-
c’est un mec qui sait parler aux fem-
toires, évidemment parce qu’on est
mes ! « Je veux une femme like you »,
moyennement viril paraît-il quand
pour peu il faudrait être bilingue
on pèse 50 kg et qu’on mesure 1 m 65,
pour le comprendre !
même si on a des dents en or ! (Aussi
croquignolettes qu’elle soient.)
Heureusement que les rappeurs
sont compris par les rappeurs, et les
Le manteau de fourrure of course
fans, c’est au fond le principal et la
utile, sur le plateau pour enregistrer
seule chose qui est demandée ! Sans
le clip, il ne fait que 35 dégrés, après
diversité, il serait impossible de dire
ils risquent d’attraper une angine et
j’aime ou j’aime pas, alors bon, vive
pour les vocalises c’est mauvais ! La
la liberté, et avec un pincement au
voix monte souvent dans les aigues, je vous jure ! C’est Diam’s
qui le dit « laisse moi kiffer la vibe avec mon mec !!! » on m’a dit
aussi que le froid l’empêche de réfléchir et après elle ne peut plus
32 < RN
J’aime pas le rock moi : Dick Rivers est vraiment trop naze.
cœur, grrr rho grr rho vive le rap…
Pour du vrai rap, pas celui qui dit « tu es ma number one baby, je
te suis jusqu’au bout [sic] », lire page 26.

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