LA LITTERATURE SCANDINAVE

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LA LITTERATURE SCANDINAVE
LES LITTERATURES NORDIQUES
I . PRESENTATION :
5 pays nordiques seront abordés : le Danemark, la Norvège, la Suède, l’Islande et la Finlande.
Les langues :
La Finlande est bilingue ; elle a 2 langues qui sont historiquement et linguistiquement
différentes. Le finnois qui est une langue fino-ougrienne originaire d’Asie centrale, et Le
suédois qui est une langue européenne. L’ islandais est une langue qui est un peu le « latin
scandinave », car elle est complètement isolée. La Norvège a 2 langues : le norvégien et le
néo-norvégien. Le néo-norvégien est le plus ancien, puis il a subit l’influence du danois et il
est devenu le norvégien actuel. Le danois, le norvégien et le suédois ont des ressemblances,
mais on trouve beaucoup de « faux amis » !
Evolution de la littérature :
C’est l’Islande qui a gardé le patrimoine littéraire le plus ancien : les sagas + la poésie
eddique (sacrée, donc païen ancien) + la poésie scaldique (profane). Dans la littérature
moderne, il y a encore aujourd’hui de nombreuses répétitions qui rythment le récit, c’est
l’héritage de la poésie scaldique. Les pays scandinaves sont longtemps restés « à la traîne » en
littérature. C’est le Danemark qui a percé avant les autres, à l’époque romantique, avec des
auteurs comme Andersen ou Kirkegaard (qui est philosophe qui écrit comme un écrivain et
un écrivain qui écrit comme un philosophe). Mais c’est lorsque Strindberg a écrit en Suède
qu’il y a eu une véritable évolution.
Danemark :
- Georg Brandes (1842-1927) ;
- Jens Peter Jacobsen (1847-1885) : Marie Grubbe ; les nouvelles ; Niels Lyhne.
- Henrik Pontoppidan (1857-1943), prix Nobel de littérature : le visiteur royal ; Pierre le
chanceux (les romans de Henrik Pontoppidan par Alfred Jolivet).
- Herman Bang (1857-1912) : maison blanche maison grise ; les corbeaux ; Franz Pander ;
plaisirs d’été ; les quatre diables ; Katinka. Ses romans sont très courts, il est plus novelliste
que romancier. Assez sombre, tragique, sans fioriture.
Suède :
Quatre grands noms : Ibsen : La maison de poupée ; Brand ; Peer Gynt, Hedda Gabler.
Bjornson (1832-1912) : une faillite ; douce fiancée ; le chemin du bonheur. Jonas Lie (18331908) : la famille de gilje ; Trolls ; le galérien. Alexander Kielland (1949-1906) : Else ; les
lions de Fontainebleau ; les aventures des worse. On peut citer également :
- Karl Mickael Belman : poèmes chantés, 18ème siècle. Réalisme et mythologie. Une 20aine
seulement ont été traduits. Chaque année il y a une semaine Belman en Suède, c’est un poète
national.
- Almquist : Sara. C’était un personnage des extrêmes, un curé qui prêchait l’union libre !
Mais c’était un novateur. Il a écrit le livre de l’églantine, qui comprend des poèmes, des
nouvelles, de la philo…il a tout mis dedans ! A également écrit la signification de la pauvreté
suédoise, petit livre qui permet de comprendre le peuple suédois, sa prévoyance, sa prudence,
nécessaires pour pouvoir survivre.
Strindberg (1849-1912) a balayé la littérature compassée suédoise, il a tout changé. C’était
un curieux personnage, qui passait pour misogyne. Il était aussi peintre, poète, et était un
homme de sciences (alchimie). Il a écrit : de l’infériorité des femmes ; un livre bleu ; les gens
de Hemsö ; le sacristain romantiquede Rano ; Utopies dans la réalité. Il a une très grosse
production, tout a été traduit ou presque.
Selma Lagerlöf (1858-1940) : Marbacka souvenirs d’enfance ; Gosta Berling ; le cœur fou.
A été la première femme prix Nobel de littérature. Ses écrits ont un petit côté moralisateur.
Hjalmar Söderberg (1869-1941) : la jeunesse de Martin Birck ; DocteurGlas ; le jeu sérieux.
Norvège :
Tarjei Vesaas (1897-1970). A écrit : La blanchisserie ; les oiseaux ; Palais de glace (à lire !).
Sur son œuvre : Plein chant - 25-26 - Tarjei Vesaas, Cahier dirigé par Régis Boyer. Ecrivain
de langue néo-norvégienne. Thème nature, le mal, symbolisme. Il n’a pas été prix Nobel mais
c’est un grand auteur de ce pays.
Finlande :
Littérature d’expression finnoise qui date du 19ème siècle. On ne trouvait auparavant que de
l’oral et une école moderniste d’expression suédoise. Premier roman finlandais : Les sept
frères d’Aleksis Kivi (1870), qui a été traduit dans près de vingt langues.
- Juhani Aho (1861-1921). Journaliste et écrivain. Vers Helsinki ; Seul. Naturalisme et
néoromantisme.
- Arvid Jarnefelt (1861-1932): L’océan de la vie ; Sur la terre finlandaise, Greeta et son
seigneur.
- Runar Schildt (1888-1925). Le retour ; le bois des sorcières. Grand auteur lui aussi.
Les prix Nobel :
- Knut Hamsun (1859-1952). Norvégien. Il avait la phobie de la civilisation anglo-saxonne,
et a salué l’arrivé des nazis en 1940 ; il a pris position pour eux. Il n’a jamais renié ses
convictions, et a fait la nécrologie d’Hitler, dans laquelle il a écrit que le dictateur était un
grand homme. Il faut signaler que c’est le seul auteur nordique a avoir été du côté des nazis.
Par ailleurs, il a écrit une œuvre longue et lumineuse, avec des œuvres comme la faim,
vagabonds, sous l’étoile d’automne ; l’éveil de la glèbe (= les fruits de la terre selon les trad.
Prix Nobel 1920).
- Sigrid Undset (1882-1949). Norvégienne. Elle s’est converti au catholicisme, et a donc été
beaucoup traduit en France. A écrit : Kristin Lavransdatter (prix Nobel 1928) ; la femme
fidèle ; les orchidées blanches. Biographie de Tordis Orjasaeter : Les cœurs des hommesSigrid Undset une vie. A écrit également des romans historiques, elle est notamment la seule a
avoir écrit sur le moyen-âge chrétien nordique.
- Par Lagerkvist (1891-1974). Suédois. Romancier mais aussi poète qui a apporté de la
modernité. Barabbas (prix Nobel 1951); Pays du soir ; Ames masquées ; La noce.
- Frans Eemil Sillapäa (1888-1964) . Finlandais (le seul a avoir eu un prix Nobel littérature).
A écrit : Une brève destinée ; Hiltu et Ragnar ; Sainte misère (prix Nobel 1939).
II. LES GRANDS AUTEURS DU 20ème SIECLE
Danemark :
- Per Olof Sundman (1922-1992). L’Enquête ; La nuit de la St Jean ; Ce pays est une grande
île.
- John Riel (1931-). Soré ; La maison de mes pères ; les ballades de Haldur et autres
racontars.
Norvège :
Herbjorg Wassmo (1942-) : L'ouvrage qui l'a fait connaître est la trilogie de Tora (La
Véranda aveugle ; La Chambre silencieuse ; Ciel cruel). Puis elle connaît un grand succès
avec la trilogie Le livre de Dina (Les limons vides ; Les vivants aussi ; Mon bien aimé est à
moi). A écrit aussi : Un verre de lait s’il vous plait ; La septième rencontre. A été beaucoup
traduite.
Suède :
- Hjalmar Bergmar (1883-1931) : Le testament de sa grâce ; Les Markell, Le clown Jac ;
Grand-mère et notre seigneur ; Monsieur von Hancken. Ses livres se situent entre les anciens
et les modernes. C’est aussi l’époque où les auteurs prolétareins arrivent.
- Per Olov Enquist (1934-). Ecrivain et journaliste, il mélange les genres : développe un style de
roman à base documentaire, et il est souvent difficile de faire la part entre fiction et réalité. Le second ; Ecrits
sur le sport ; Marie Stuart ; Selma ; Le médecin personnel du roi ; L’extradition des Baltes ;
Blanche et Marie ; Le capitaine Némo ; L’ange déchu ; Pour Phèdre (pièce merveilleuse !).
- Per Christian Jersild (1935-). La seconde vie de Nils Holgersson ; L’île des enfants ; un
amour d’autrefois ; mon âme dans un bocal.
- Bjorn Larsson (1953-). Il est professeur de littérature française dans une université
suédoise. Il a écrit des polars ethnographiques ; on retrouve l’ême celtique dans son œuvre.
C’est son livre Long John Silver qui l’a fait connaître, mais il est aussi l’auteur de Le
capitaine et les rêves, qui lui fait gagner le prix Medicis étranger en 1999. On peut citer
également La sagesse de la mer, La véritable histoire d’Inga Andersson ; Le mauvais œil (qui
se passe dans le métro parisien lors d’un véritable chantier. Il est le seul a avoir écrit dessus).
Son dernier livre (2006) Besoin de liberté, a été écrit directement en français.
- Carl Henning Wijkmark (1934-). Romans et essais. A peu écrit, mais de très bonne
qualité : Derniers jours (publié aussi sous le titre 1962. Traite de l’Algérie) ; La draisine (un
juif belge qui embarque et s’interroge sur le chaînon manquant entre l’animal et l’homme.
Très bon roman) ; La mort moderne ; Da capo ; Toi qui n’existe pas.
III. LA LITTERATURE PROLETARIENNE
Intro:
« La bêche et la plume, l’aventure du roman prolétaire suédois », « Un matin de
novembre », « L’écrivain et la société » par Philippe Bouquet (notre intervenant). Seul qui
s’y est intéressé en France (c’est sa thèse). C’est la littérature sur le travail, écrite par des
travailleurs, pour des travailleurs. Mais il y a un bémol: les travailleurs ne sont pas des
ouvriers urbains mais ruraux: ce sont tous les travailleurs (marins, chômeurs…). Littérature
écrite par des travailleurs: oui, sauf que les auteurs ont laissé leur travail laborieux pour
pouvoir écrire. Ils l’ont laissé physiquement mais pas moralement. Ecrire pour les ouvriers?
Non pas seulement. Pourquoi la Suède? Car elle a une littérature prolétarienne qualitative et
quantitative sans comparaison au monde.
En France, on peut citer Louis Guilloux (Le sang noir), Georges Navel (Travaux), Victor
Serge (belge de parents russes émigrés qui s’est installé en France), Constant Malva, Panaït
Istrati (roumain en France), Lucien Bourgeois. Les 3 plus grands auteurs français sont
étrangers! A la différence, les auteurs suédois sont des célébrités nationales, et 2 sont des prix
Nobel. Cette littérature commence vers 1885 (création de la centrale ouvrière (=CGT) et des
fils de la terre (l’internationale suédoise, chant révolutionnaire). C’est une période marquée
par la poésie engagée, de lutte.
La première génération:
A partir de 1910.
Martin Loch (1882-1940). Créateur du roman collectif. « Ouvriers »: pas de héros mais
multiplicité des héros et des destins, pas d’intrigues marquées. C’est la vie d’une communauté
ouvrière.
Karl Osman (1876-1953); Gustav Hedevind-Eriksson (1880-1967); Albert Viksten (18891969); Ivan Oljelund (1892-1978). Très peu de traduction de cette génération.
La génération des années 30:
Vilhem Moberg (1898-1973); Ivar Lo-Johansson (1901-1990).
V. Moberg: La mauvaise note, Insomnie, La femme d’un seul homme, A cheval ce soir, La
saga des émigrants (édition Gaïa). De 1850 à 1914, de nombreux suédois sont partis car le
pays est très dur (Suède de misère). Il a mis 12 ans pour écrire sa saga. La première version
arrivée en France était tronquée. A été élu roman du siècle par les lecteurs suédois.
Eyvind Johnson (1900-1976): Heureux Ulysse, Le roman d’Olof, Lettre recommandée, De
rose et de feu, Ecartez le soleil (au début devait être une pièce de théâtre, puis il a changé
d’avis; mais le vocabulaire théâtral est resté), Les nuages sur Métaponte. A été prix Nobel.
Ivar Lo-Johansson (1901-1990). Mona est morte, La tombe du bœuf, Histoire d’un cheval
(recueil de nouvelles). Ecriture remarquable mais très difficile à traduire (3 mots 1 point!). Il a
écrit + de 50 livres. C’est une œuvre riche, variée, qui affirme ses positions.
Harry Martinson (1904-1978). C’est un poète dans toute sa complexité. Voyages sans but,
Le chemin de Klockrike. Ecrit en prose poétique. A été prix Nobel. Même les orties fleurissent
(roman autobiographique), Il faut partir, La société des vagabonds (= le chemin de
Klockrike). Aniara une odyssée de l’espace: texte étonnant, il même un argot de l’espace (ce
qui a été problématique pour la traduction)!
Joseph Kjellgren (1907-1948): La chaîne d’or, Les hommes de l’émeraude, Je suis des
milliers. Très optimiste, ce qui nous parait naif; mais croyance en l’homme.
Les successeurs:
Kurt Salomonson (1929-), Aino Trosell (1949-), Mats Bergen (1957-), John Nehm (1934-).
Il y a eu un creux de la vague après les années 30. Sauf: Notre besoin de consolidation de
Doggerman, qui est un poème philosophique en prose. A été mis en musique par les têtes
raides (20mn!). L’île des condamnés.
Dans les années soixante, une douzaine de femmes ont écrits. Témoignages bruts, pas très
littéraires mais intéressant du point de vue humain. N’ont pas été traduit.
Dans les années 1980, les jeunes auteurs arrivent, ce sont les successeurs. Cela va partir
dans tous les sens, c’est la période d’expérimentation littéraire; et l’on va avoir des choses
extraordinaires. Par exemple:
Mats Berggren: Ni l’un ni l’autre, qui rassemble 3 styles littéraires dans une même œuvre.
Le sujet: la production. Puis il a fait la description de la société suédoise, sur le modèle de la
Divine comédie.
Aino Trosell. Offshore (une infirmière, un homme marié sur une plateforme pétrolière), Si le
cœur bât encore.
Marta Tikkanen (1935-): Chaperon rouge sur le modèle du conte. Le grand chasseur:
esquisse d’un roman d’amour + écrit de voyage.
Kjell West (1961-): Le malheur d’être un Skrake (très drôle), Les 7 livres de Helsingfors.
Finlande.
Autres finlandais: Mika Waltari et Paasilina.
IV. ENFANCE ET JEUNESSE
Le 19ème siècle
Cette littérature est très développé. Au 19ème siècle, dans toute l’Europe, on fait la collation
de contes. Comme par exemple: Les trois boucs et le troll (conte de l’époque très populaire).
Liste de collecteurs:
P.C. Asbjornsen (1812-1885), Evald Tang Kristensen (1843-1929), Jon Armason (18191888) Contes d‘Islandes, Gunnar Olof Hylten-Cavaillius (1818-1889), Elias Lönnrot (18021884) Le Kalevala chez stock et Le moulin magique chez gründ, Andersen (1805-1875) n’a
pas écrit spécialement pour les enfants, Carl Ewald (1856-1908). Zacharias Topelius (18181898), c’est le Andersen suédois: Refanut le navire fantastique, Œil d’étoiles et autres contes,
Le tonte du château d’Abon.
Elsa Beskow (1874-1953. Suédoise). Olaf au pays du roi hiver, Peter au pays des myrtilles,
Le bateau neuf de l’oncle Célestin, La ballade de la petite grand-mère (son premier livre),
Paul et son habit neuf (son dernier, réed par la joie par les livres), La maison chapeau.
Jenna Oterdahl (1879-1965); Anna Walhenberg; Adolf Langsted (1864-1919) Marc le
petit savoyard.
Selma Lagerlöf (1858-1940): Le grand voyage de Nils Olgerson travers la suède
(nombreuses versions!). Écrivain romantique.
Sigfrid Siwertz (1882-1970): Les pirates du lac Mélar. N’a pas écrit spécialement pour la
jeunesse. Grand succès. Typique de la culture suédoise (fête de l’écrevisse par exemple).
Laura Fitinghoff (1848-1908). Elle sera la première à parler des enfants pauvres.
Jon Sveinsson (dans notre écriture Svensson 1857-1944. Islandais). A raconté son histoire «
Nonni ». Jésuite islandais. Les 2 premiers sont très intéressant.
Torry Gredsted (1885-1945. Danois): Paho enfant de la jungle (ou Pau de la forêt vierge).
Danemark :
Estrid Ott (1900-1967): L’anesse de Chico-Ravna chez les lapons, Lise des dofoten. Inaugure
les séries chez rouge et or.
Knud Meister (1913-1989) et Carlo Andersen (1904-1970): série Yann (Yann détective,
Yann et le vol des bijoux…) 81 romans dans la série! Une dizaine ont été traduit.
Lisbeth Werner (= Knud Meister): Puck et le mystère du billet de loterie. La série Puck
compte 51 volumes. A écrit sous un nom féminin car ses livres étaient plus pour les filles!
A. B. Carroll (K. Meister): série Tina. 14 volumes.
Greta Stevns (= Eilif Mortensen): série Suzie. 22 volumes.
Tom Hill (=Karen Brunès (1893-1977)): série Davy Crockett.
Les danois sont les plus prolifiques en séries.
Jens K. Holm (Bengt Janus Nielsen): série Kim. 25 volumes.
Carla Hansen (1906-2001) et Vilhem Hansen (1900-1992): Petzi chez casterman.
Suède:
Martha Sandwall-Bergstrom (1913-2000): série Galla, histoire d’une jeune fille qui
s’occupe d’orphelins.
Katarina Taikon (1932-1995): fait partie de la grande famille des gitans de Suède. Série
Katitzi, qui se passe dans le milieu gitan.
Astrid Lindgren (1907-2002): Fifi brindacier. Difficile à traduire pour les enfants, par
rapport à la lisibilité Ici, serait « pipi bas longs »: cela ne pouvait pas convenir, donc on a
choisit Ffi brindacier. En France, les traductions sont édulcorées, le texte original était trop
audacieux pour l’éditeur. Ce n’est que récemment que la véritable traduction est sortie. A
l’origine, le texte a été refusé par toutes les maisons d’éditions suédoises. Une seule a dit oui.
Aujourd’hui un prix littéraire porte son nom. Elle avait commencé comme beaucoup d’autres
par écrire des séries, comme par exemple Caty. Elle a écrit aussi Zozo la tornade: est sorti
dans sa dernière version: les farces d’Emil (car à l’origine le personnage ne zozotait pas). A
écrit également: Ronya fille de brigand, Les frères cœur-de-lion, Moi mon Moi (très bon
livre), L’as des détectives.
Tove Janson (1914-2001): C’est une finlandaise de langue suédoise. Moumine le troll.
Connue dans le monde entier. Qui va rassurer Tounet ? A écrit aussi pour les adultes: Le
champ de Pierre, L’honnête tricheuse, Le livre d’un été.
Hans Peterson (1922-2001): L’enfant oiseau.
Lennart Hellsing (1919-2001): Les joyeux pirates, Le potiron géant. Un des grands auteurs
pour enfant.
Thorbjorn Eger (1912-1994): Carius et Bactus, Gens et brigands de piment ville
Alf Proyen (1914-1970): Mère Brimborion.
Maria Gripe (1923-2007): Julie et le papa du soir (très fin), Qui est à l’appareil?
Gunnel Linde (1924-): Exploit pour une pierre blanche, Jop.
Anna Greta Weinberg (1920-): Ce jeudi d’octobre. Titre qui aborde le choc de l’annonce du
divorce des parents pour l’héroïne, c’est un best seller, et surtout un très beau livre.
Max Lundgren (1937-2005): Pour l’amour de Lise (a été édulcoré), Amour des jeunes filles.
Ulf Stark (1944-): Une copine pour papa, Laissez danser les ours blancs, Les casse-pieds et
les fêlés, Tu sais siffler Johanna? (titre qui traite de la mort, une jeune fille va à l’hospice pour
trouver un grand-père).
Bjarne Reuter (1950-); danois: Embrasse les étoiles, Le monde de Buster, Je suis Hodder,
Oscar à la vie à la mort, Le fakir de Bilbao.
Ole Lund Kierkegaard (1940-1979): Le mangeur de grenouilles, Un hippo chez soi, Tarzan
à la gomme.
Peter Pohl (1940-), suédois: un seul titre traduit: Jan mon ami.
Rose Lagercrantz (1947-): La petite fille qui aimait les pommes de terre, Des baisers pour
plus tard (histoire d’une famille juive déportée).
Henning Markell (1948-): La société secrète, Le secret du feu, Le chat qui aimait la pluie. Il
a une œuvre considérable dans des registres très variés; roman classique, policier, « à
l’africaine »… Il vit une partie de l’année au Mozambique, où il dirige une troupe de théâtre.
C’est un acteur bipolaire.
Annika Thor (1950-): Une île trop loin, Vers le large. Se passe pendant la 2nde guerre
mondiale.
Bodil Bredsdorff (1951-), danoise: La fille corneille, La fille au châle, La mère de Marie vit
seule.
Stefan Casta (1949-): Faire le mort, qui parle d’une virée d’ado en forêt qui tourne mal (un
enfant martyrisé).
Gunilla Ingues (1939-): Nounours et le ver de terre, Les moutons, La fourmi, Découvrons la
forêt. Documentaires.
Lars Klinting (1948-): Le petit pâtissier, Le petit menuisier. Albums documentaires.
Gunilla Hanssonn (1939-): Tu as fini Claire?
Gunilla Wolde (1939-): Titou range sa chambre, Le petit frère de Fanette est malade.
Siv Widerberg (1931-): Une maison pour tous. Série pédagogique sur la vie d’enfants.
Monica Gydal (1936-) et Thomas Danielsson (1940-), suédois: Olivier assiste à un accident
(mais renversé par un danois!). Série pédagogique.
Barbro Lindgren (1937-): Le pot de mini-Bill, La poussette de Tom, Le bébé terrible, Rosa
déménage, La tototte, Benny ça suffit.
Ulf Nilsson (1948-): série Cricri lapin. Nos petits enterrements.
Lena Landström (1943-): Madame Hyppopotame, Bu et Bê dans la tempête, Nisse va au
coiffeur, quatre poules et un coq.
Sven Nordquist (1946-): Le gâteau d’Auguste. Le personnage a repris son nom suédois dans
les dernières éditions: Pettson n’a pas la pêche, Pettson piège le renard, le jour où Picpus a
disparu.
Eva Ericsson (1949-). Illustratrice et écrivain.
Pia Lindemann (1955-): L’ombre du voisin, Mado loups, Mes 7 papas. Ill. et auteur.
Anna Hölderlin (1958-): Lola s’en va (féministe!).
Martin Widmark (1961-): C’est l’Agatha Christie suédois pour la jeunesse! L’école des
monstres, Mystère à l’école, série Oskar et Malena amateurs détectives.
Mikael Engström (1961-): Dogge (livre pointu comme écriture, pour les 10/12 ans, pas avant
et pas après!)
V.
LE POLAR NORDIQUE
Les précurseurs:
Samuel August Duse (1873-1965): Stockholm 42 rue des hollandais.
Gunner Serner (= Frank Heller (1886-1947)): La fin des gladiateurs.
Gösta Brant (1904-1967)
Kjerstin Görasson-Ljungman. Connue pour être la première auteure policière, mais en fait a
écrit un roman psychologique et non policier.
Sture Samuelson (1915-).
Hoyberg (1907-1945): Monstre en si-mineur.
Stieg Trenter (1914-1967): La mort sur la colline. Sa femme a repris sa suite après sa mort.
Auteur très prolifique.
Mika Waltari (1908-1979): Qui a tué Monsieur Skrof ? Auteur qui n’a pas écrit que sur
l’Egypte!
Dagmar Lange-Maria Lang (1914-1993): Nous n’irons plus au bois, Ah les femmes, Les
lampions sont éteinds, Rêves dangereux, Trois petits tours et puis s’en vont. Edition du
masque. C’est l’Agatha Christie suédoise pour adulte.
Ann Mari Falk (1916-88): Ma cousine Anne.
Olof Svedelid (1932-): Les protecteurs, A la santé à la mort. Toujours actifs, + d’une
centaine d’ouvrages!
Jan Martenson (= Marten Janson (1933-)): Le timbre jaune, Le prix Nobel et la mort.
Ulf Durling (1940-): Pour un bout de fromage, policier où l’on a 3 regards différents sur un
crime, qui a eu une très bonne critique. Ed en 1973 par le masque, épuisé.
Kerstin Ekan (1933-): L’hiver des mensonges, Le signe de jadis, Le soleil ne se couche pas,
Les brigands de la forêt de Skule, Crimes au bord de l’eau (son meilleur roman). N’écrit plus
désormais de romans policiers.
Anders Bodelsen (1937-): Pense à un chiffre, Le point de congélation (sf).
Sven Sörmark (1923-1987): Ne réveillez pas Marie! Série noire.
Mauri Sariola (1924-1985): Un printemps finlandais, Un noël finlandais (Edité en 1971 au
masque, épuisé).
Le roman policier moderne:
Maj Sjöwall et Per Wahlöö: Roseanna (dans la coll. Grands détectives 10/18), L’homme au
balcon. On n’a plus un détective mais un groupe qui enquête. Série où les personnages
récurrents ont une histoire entre eux en plus de l’enquête. La chambre close, L’assassin de
l’agent de police, Les terroristes… Très bon auteur et très bonne série.
Per Wahtöö (1926-1975): Meurtre au 31ème étage, L’Arche d’acier.
Marianne Jeffmar (1935-): L’homme qui voulait être Simenon, A l’ombre du sapin (roman
psychologique).
Johan Bargum (1943-): C’est un finlandais de langue suédoise qui a écrit une centaine de
policiers, pas de romans psy chologiques. A aussi quelques pièces de théâtre à son actif. Le
détective privé, La chambre noire.
Jan Guillou (1944-): La fabrique de violence (à l’origine le titre était: le mal). C’est du
contre-espionnage, mais ensuite a trop sombré dans la violence. Guillou a été journaliste
d’investigation, il a découvert un réseau de fichage des suédois, par rapport à leur position
politique. Il a révélé cette histoire au grand jour, et cela a fait beaucoup de bruit! Il a été
inculpé aussi d’espionnage car il avait toujours son passeport français. Il a écrit en prison.
Dans son roman La fabrique, il montre que la violence vient de la peur. Il a également écrit la
série Le coq rouge, très connu partout, sauf en France. Gallimard ne savait pas dans quelle
collection le mettre et ne l’a donc pas publié! Cela s’est renouvelé avec sa série sur la
chevalerie (Le chemin de Jérusalem, Le chevalier du temple, Le royaume au bout du chemin:
trilogie d’Arn le templier). Là, c’était Robert Laffont qui avait les droits, mais qui finalement
ne les a pas édité. A été repris 10 ans après par les éditions agonie Le dernier tome vient de
sortir.
Les héritiers:
Henning Mankell (1948-): Meurtriers sans visage, Les chiens de Riga, La lionne blanche,
L’homme qui souriait, Le guerrier solitaire. Excellente série. Le premier a été édité par
Bourgoing et cela a été un flop. Puis le seuil, bien plus tard, a sorti le T5! On peut se
demander pourquoi, car il s’est très bien vendu en Allemagne. A donc édité les T5,6,7 et 8, et
ensuite les 2,3,4,5! Mankell n’a pas écrit que du roman policier. Son épouse, Staffan
Westerlund a écrit Un chant pour Jenny, un très bon roman écolo, où elle montre que
lorsqu’on tue un être humain, on ne tue pas qu’un homme, mais la vie même, l’humanité.
C’est une avocate qui mène l’enquête, il n’y a pas de crime, mais des problèmes écolo (qui
entraîne donc la mort de l’humanité).
Ake Edwardson (1953-): Danse avec l’ange. Pas très bon pour l’intervenant!
Hakan Nesser (1950-): Le vingt-et-unième cas, Retour à la grande ombre, Le mur du silence.
Bonne qualité d’écrivain. A écrit en parallèle des romans classiques.
Liza Marklund (1962-): Studio sex. Pas très bon, psycho bof!
Karin Alvtegen (1965-): Recherchée, Trahie, Honteuse, Ténébreuses (c’est son dernier). Très
bons romans, à la psycho très fouillée. N’écrit pas de série. Très bon auteur à suivre.
Leif G. W. Persson (1945-): La nuit du 28 février, Sous le soleil de minuit. C’est un
criminologue, enseignant, mais cela ne l’empêche pas de critiquer ouvertement la police
suédoise.
Aino Trosell (1949-): Série de 3 livres (le 4ème va bientôt arriver): Si le cœur bât encore, Ne
les regarde pas dans les yeux, Camisole de force. Il continue la littérature prolétarienne, mais
sous une autre forme. Peinture sociale plus forte que l’intrigue policière. Très prenant.
Stieg Larsson (1954-2004): La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette, Les
hommes qui n’aimaient pas les femmes, La reine dans le palais des courants d’air, chez Actes
Sud. Millénium.
Kjell Eriksson (1953-): La terre peut bien se fissurer (coup de cœur polar de l’intervenant).
Se passe en milieu rural, point de vue prolétarien, syndicalisme. Original pour le cadre d’un
roman policier. Le prochain va sortir bientôt sous le titre Le cercueil de pierre (titre pas
encore définitif).
Dan Turell (1954-1993): (danois) Mortels lundi.
Leif Davidsen (1950-): Le dernier espion. C’est du solide! Sur le remembrement de l’URSS.
C’est plus de l’espionnage que du policier. On peut citer aussi L’ennemi dans le miroir.
Jan Stage (1937-2003): (danois) Le sourire du dauphin. Très bon roman d’espionnage.
Peter Hfeg (1957-): Smilla et l’amour de la neige. Seul bon titre de cet auteur.
Bjarne Reuter (1950-): Le meurtre de Léon Culman (qui se passe sur 24 heures), Le meurtre
d’Ombrie, qui se passe dans le Danemark de l’après-guerre.
Matti Yrjänä Joensuu (1948-): Harjunpää et le fils du policier. Roman assez curieux, à
l’atmosphère noire.
Arnaldurn Indridason (1961-): La femme en vert, La cité des jarres. Grand nom de la
littérature policière islandaise actuelle. Psychologie fouillée des personnages.
Gunnar Staalesen (1947-): (norvégien) La belle dormit 100 ans, Pour le meilleur et pour le
pire. Très bon. Le roman de Bergen: excellente série en 6 tomes. Il y a un crime le 1er jour, et
il est résolu 100 ans plus tard. On peut voir l’évolution réelle de la ville.
FIN !