"TEUF... TEUF 11

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"TEUF... TEUF 11
Le Progrès Illustré
6
_ Mon ami, mon cher ami, mon meilleur
ami, exulta-t-il, vous me rendez la vie, et
l'honneur... Votre mannequin...
_ Eh b i e n ? . . .
C'est moi qui l'ai tué ! Sauvé, mon Dieu !
j e ne suis pas un assassin ! Non, monsieur
Chaponnet, vous ne saurez jamais ce que c'est
bon de n'être pas un assassin!... Madame
Pijory, apporte-nous du Champagne 1
Chaponnet accepta do boire du Champagne ;
mais il dut renoncer à comprendre pourquoi
Pijory avait été, puis n'avait pas été un assassin, celui-ci exigeant qu'on no lui parlât jamais
plus de cette tragédie, dont le souvenir, disaitil, loi donnait le cauchemar !
Gabrielle Cavellier.
"TEUF... TEUF
11
Adrienne dormait ; — un bruit insignifiant
lui fit redresser la tête sur l'oreiller...
Insignifiant, certes, ce bruit, en d'autres circonstances, — mais, la nuit, — le mari absent, — et là, tout près, dans le coffre-fort, en
or, en billets de banque, l'échéance du lendemain, un très gros chiffre pour un jeune ménage qui débutait dans les affaires...
A dire vrai, le coffre ne contenait pas intégralement la somme, puisque, pour la par f aiie
d'un quart à peu près qui manquait, Paul avait
dû, sitôt son dîner expédié, s'en aller battre le
rappel des fonds dans la famille, à Paris.
Tout de même, il y avait là plus de trente
mille francs, — et MM. les cambrioleurs ne
dédaignent point de sedéplacerpourun moindre
butin...
Comme elle avait manifesté quelque frayeur
de rester, seule, préposée à la garde de cet argent, Paul n'avait pas eu trop de peine à dissiper ses appréhensions : d'abord, jamais d'histoires dans ce coin si paisible de la banlieue ;
avec cela, la maison très entourée ; puis, il ne
s'éloignait que pour quelques heures, — il serait de retour par le train de minuit trente ;
enfin, il laissait son revolver à Jules, le domestique, un garçon en qui l'on pouvait avoir une
entière confiance...
Paul parti, Adrienne s'était attardée en bas le
plus possible avant de monter dans sa chambre.
Vers dixheures, le domestique, remplaçant la
bonne indisposée, lui avait apporté son infusion
de tilleul, et, alors seulement, elle s'était mise
au lit, tranquillisée par l'affirmation de cet
homme que toutes les mesures de prudence
prescrites par son mari avaient été scrupuleusement observées...
H
Or, il venait de se produire, proche d'elle,
quelque chose, ce que c'était au juste, elle
n'aurait su d i r e , — m a i s , enfin, quelque chose
d'anormal, — et, la respiration suspendue, elle
écoutait, lâchant d'orienter son inquiétude, d'en
définir l'objet.
C'est étrange, ce dédoublement de l'être, la
nuit, sous l'influence d'une préoccupation ;
tandis que le corps repose, l'esprit fait sentinelle avec une singulière vigilance, et moins
que rien suffit pour, sans transition, exalter ses
facultés sensitives jusqu'à la perception infinitésimale.
Que pouvait être ce bruit ? — un trottinement
de souris, — un craquement de meuble, — la
tarière d'un ver poussant son travail obstiné
dan* l'épaisseur d'une boiserie, — le frôlement
de l'air contre un rideau, — l'égratignement
d'une patte d'insecte sur le papier do tenture ?...
Non, ce n'était pas cela...
Le bruit se localisait, là, derrière le chevot
du lit, du côté de la porte ; — il se précisa :
BS grignotement dans la serrure, — comme le
tâtonnement d'une fausse clef...
Puis, ce fut le silence...
Se serait-elle trompée ?
Songeant qu'elle avait poussé le verrou, elle
•'enhardit un peu, osa ouvrir les yeux, sonder
les ténèbres...
Alors, ce qu'ello vit !...
En face, dans la glace de l'armoire, s'y réfléchissant, un mince liseré de lumière en forme de rectangle, — quatre imperceptibles rais
de feu, filtrant évidemment à travers les interstices de la porte, en dessinant le pourtour !...
Non, elle ne s'était pas trompée, — il y
axait la, sans que le doute fiit possible désormais, un homme s'apprêtant à forcer le frêle
obstacle qui le séparait d'elle, qui l'empochait
d'accomplir sa besogne de voleur et — qui sait ?
— d'assassin !...
Tout le sang de ses veines reflua à son
coaur, s'y figea instantanément; une sensation
de froid rayonna de sa poitrine aux extrémités
de «es membres, frappés, en même temps,
d'une pesanteur invincible, paralysés, inertes,
morts...
Et elle demeura soulevée sur l'oreiller, la
saque rigide, les yeux écarquillés démesurément dans l'ombre, incapable de les arracherde
la glace dénonciatrice, hypnotisée sur le mince
rectangle de feu, sur la vision d'horreur qui
allait s'y encadrer dans un instant, qu'elle
attendait avec cette avidilé de « savoir », ce
vertige de fascination cruelle qu'exerce sur les
condamnés à mort le couperet de la guillotine...
II
_ Criera l'aide?... appeler J u l e s ? — lui en
Tiaodrait-il la pensée, que sa gorge contractée
M refuserait à émettre le moindre son...
La pendule sonna une demie; — quelle
demie ?...
Depnis combien de temps dormait-elle ?
O h l si, seulement, ce pouvait être la demie
•près minuit !... Elle serait sauvée, car alors le
train entrait en g'are !... Elle supputa l'intervalle qui s'écoulerait entre la descente de Paul
à la station, et son entrée en scène... Ah ! ah !
voici qui changerait joliment la face des choses !... Elle le voyait déjà arrivant sur le
paiier, se rencontrant n e z - à - n e z avec le
rôdeur... A h ! a h ! . . . à votre tour de faire
la grimace, monsieur le r ô d e u r . . . C'est que
ça ne traînerait pas avec Paul ! — un hercule,
son Paul !... iL empoignerait le malandrin
par la peau du cou, — une, deux ! — et l'expédierait, à la volée, dans le jardin !... Ah ! ah !
Elle riait, la chère petite femme, d'un rire
muet, de ce rire concentré des folles...
Hélas !...
Si le grignotement a cessé dans la serrure,
c'est que l'homme, renonçant à la crocheter et
impatient d'en finir, a décidé do recourir à un
procédé plus expéditif... Un craquement sec,
— une pesée a suffi... La porte s'ouvre à
demi, et, dans l'entrebâillement, aux rayons qui
s'échappent d'une lanterne sourde, le visage
du cambrioleur apparaît, révélé là-bas par la
plaque fidèle du miroir...
— J u l e s ? . . . Allons donc ! .. Jules, le domestique?...
Oui, c'est lui, — le domestique, — Jules !...
Oh ! maintenant, envolée la suprême chance
de salut !
Le misérable sait l'heure exacte du retour
du maître, et il a choisi la sienne pour opérer
en toute sécurité.
Entamer entre cet homme une lutte inégale ?
prolonger son agonie?... A rruoi b o n ? . . . Si elle
reste passive, peut-être l'achèvera-t-il d'un seul
coup, -— et ce sera plutôt fini, — elle souffrira
moins !...
Elle s'est laissé retomber on arrière, et. la
tète tournée vers le mur, jes yeux cios elle
attend venir la mort.
Car elle ne saurait un instant s'illusionner sur
ce point : Jules la tuera, cela est dans la logique implacable des choses, — il doit la tuer,
car la certitude d'une dénonciation fait à ce
bandit une nécessité d',->néantir dans la personne
de sa maîtresse, l'unique témoin de son crime...
Où frappera-t-il ?
L'épouvante glace sa chair...
IV
Lui, cependant, glissant sur ses chaussettes,
à pas ouatés, sans bruit, s'est approché du lit ;
il s'arrête, longuement à la considérer, puis
examine la tasse posée sur la table de nuit, et,
enfin, elle l'entend qui murmure :
— Eî!e dort... Elle a bu... Tant mieux pour
elle !...
« Elle a bu !... » Oui, c'est cela, il avait mêlé
une drogue stupéfiante à son infusion de tilleul...
Effectivement, elle se rappelle lo goût étrange
du breuvage, qu'elle a jeté dans lo seau de toilette...
— Mais alors ?
Alors, il la croit plongée dans l'anéantissant
sommeil du narcotique, — et elle est sauvée !
— Sans doute! — Pourquoi la tuerait-il ? pourquoi commettrait-il cette action lâche, dangereuse, inutile désormais, toute crainte de dénonciation étant écartée ?
*
Sauvée !... elle est sauvée !....
Une joie immense, délirante, fait éclater le
corset de glace qui opprimait son cœur, rarnj*\e
à ses membres, avec le cours du sang dans ses
artères, le bienfait de la chaleur...
Seulement que peut-il bien se passer )à, à sa
droite, dans l'angle où le coffre oppose aux
entreprises du voleur le défi de son enveloppe
d'acier, de sa triple serrure, et de son secret?...
Un dangereux sentiment de curiosité s'est
réveillé en elle, plus acre, plus impérieux que
le souci de sa sécurité reconquise ; — elle veut
voir ; — et, dût cette satisfaction lui coûter la
vie, elle verra !
Si mesuré qu'ait été le lent mouvement de
conversion qui va lui permettre d'observer les
manœuvres du drôle agenouillé devant le meuble parmi ses Outils épars, il a perçu quelque
froissement de drap suspect, car, dressé sur ses
pieds, d'un bond, une lourde pince à la main, le
voici déjà courbé sur le lit, le masque effrayant,
l'oeil injecté, prêt à frapper, épiant le moindre
tressaillement des muscles dans ce pâle visage
tourné vers lui.
• Mais elle, sentant passer sur sa face le feu
de son haleine, puise, dans l'excès de son a n goisse, l'affreux courage de demeurer dans la
position où il l'a surprise, immobile, paupièrescloses, de dompter "l'émoi de sa gorge, de la
contraindre à se soulever au rythme régulier
d'une respiration paisible !
Le balancier de la pendule poursuit son tictac monotone.. Combien desecondes mesure-t-il
dans le silence tragique ? — de secondes plus
longues que des siècles dans l'éternité !
— Je me serai trompé! murmure l'homme,
abaissant son bras...
De nouveau, la mort s'est éloignée d'elle...
Plus qu'un peu de patience, et, son butin conquis, le voleur s'en ira, démon de cauchemar,
comme il est venu... Qu'elle continue donc a
jouer ce rôle d'inconsciente dont il est dupe, et
qu'elle laisse les choses s'accomplir!...
V
Eh bionl non...
Les tôles crissent, près de céder sous l'effort
des pesées...
Non,.elle ne saurait plus longtemps se résigner à cette misérable comédie !
Cet argent que le misérable va emporter,
c'est l'argent de l'échéance, le gage sacré de
la maison ; comment oserait-elle affronter le
mépris de son Paul, la trouvant à son retour,
lâchement sauve à côté de cette caisse vide, de
cette caisse dont il lui avait confié la garde, et
dont elle n'aurait même pas tenté de défendre
le contenu ?
;
Dans son âme de petite femme aimante, de
bourgeoise probe élevée dès l'enfance dans le
culte des obligations commerciales, l'instinctde
la conservation s'est effacé devant le sentiment
de ce qui lui apparaît le devoir.
Rejetant se:-, draps résolument, elle ne craint
pas d'interpeller ce bandit dont elle ne saurait
pourtant ignorer la volonté homicide.
-— Jules !
Une seconde de stupeur :
— Ah ! vous ne dormiez donc pas ?...
Déjà il est sur elle, brandissant l'énorme
pince dont il va la foudroyer; elle l'attend,
sans faiblir.
— Tuez-moi, mais vous ne m'empêcherez
pas de vous dire que c'est monstrueux ce que
vous faites-là, Jules !... Depuis deux mois que
vous êtes entré à notre service, nous n'avons
eu pour vous que des bontés... Et vous no rougissez pas d'abuser de notre confiance pour
nous réduire à la ruine et au déshonneur, en
nous volant cet argent «'ont vous connaissez la
destination!... S'il ne vous faut que quelques
billets de mille francs, attendez; j e vous les
remettrai, à l'insu de mon mari, sur les premiers
fonds que nous encaisserons, j'inventerai une
histoire pour expliquer l'effraction du coffrefort, vous nous quitterez sous un prétexte quelconque, je ne vous dénoncerai p a s . . . Vous
haussez les épaules ?... Vous avez tort de douter de ma parole... Sur ce que j ' a i de plus
sacré au monde, je vous jure que vous ne serez
pas inquiété !...
Un instant dompté, près de s'émouvoir, le
misérable secoue ïa iète avec une résolution
farouche, et, d'une voix sourde :
— Allons, assez!... Faut en finir ! Je voulais vous épargner; pourquoi vous êtes-vous
réveillée?...
— Pitié, J u l e s ! . . . Grâce!... Ne me tuez
pas !... Encore une fois, j e vous j u r e . . .
Une courte lutte...
Renversée, réduite à l'impuissance, la malheureuse voit comme à travers un-voile de sang
le lourd levier suspendu sur son front...
Pourquoi ne s'abat-il point ?
VI
Elle a senti frémir l'étau vivant qui emprisonne ses poignets ; —l'homme semble hésiter,
l'oreille inquiète, pointée vers un grondement
lointain qui grandit, se rapproche, se précise...
— Teaf! teuf ! teuf ! teuf !...
C'est l'échappement saccadé d'un automobile.
Et voilà que, soudain, elle se reprend à
espérer, contre tout espoir !
La voiture s'est arrêtée devant la maison !...
Oh! le grincement familier de la grilla 1... Oui,
quelqu'un vient de T'ouvrir !... Dieu du ciel I
serait-ce Paul ?... Paul que le voisin, rencontré
par hasard, aurait ramené avec lui dans son
automobile ?
— Paul ! Paul !... au secours ! à moi ! à
moi !...
Eperdu, affolé, l'homme a lâché sa victime.
11 a écouté une seconde, puis s'est précipité
vers la fenêtre, — d'un bond a santé dans la
nuit...
Et lorsque Paul, l'escalier franchi en quatre
enjambées, s'élance dajis la chambre, il trouve
son Adrienne étendue devant le coffre-fort
éventré, dont, évanouie, elle semble encore défendre le contenu tfacré, — l'échéance, — sauves l'une et l'autre, grâce non moins à la vaillancs de ia chère petite femme eju'à un
miraculeux hasard !
Maxime Audouin.
PAPILLONS J T POÈTES
Papillons, 6 papillons,
P.este% au ras des sillons.
Tout au plus courej la brands :
C'est assesf pour vos ébats.
Qu'alle^-vous faire
là-bas
Tout petits sur la mer grande ?
— Laisse-nous,
décourageux
!
Il faut bien voir d'autres
jeux
Que ceux dont on a coutume.
Quan 1 on est lassé du miel,
Ne sais-tu pas que le fiel
Est doux par son amertume ?
— Mais des fleurs pour vos repas,
Là-bas vous n'en aurej pas.
On n'en trouve que sur terre.
Pauvres petits
malheureux,
Vous mourrej le ventre
creux
Sur l'eau nue et solitaire.
— 0 l'ennuyeux
raisonneur
Qui met sur notre
bonheur
L'éteignoir
d'avis moroses !
Ne vois-tu pas que ces prés
Liquides sont diaprés
De lis, d'œillets et de roses ?
— Papillons, vous êtes fous.
Ces fleurs-là,
m'entendez-vous,
Ce sont les vagues
amères
Où les rayons
miroitants
Font éclore le printemps
Dans un jardin de chimères.
— Qu'importe,
si nous
croyons
Aux fleurs de qui ces rayons
Dorent la belle imposture 1
Dût-on ne point les saisir,
N'est-ce pas encor plaisir
Que d'en risquer l'aventure ?
— Alle^, vous avec raison.
Comme vous à l'horizon
Mes vœux portent leur
offrande.
Poètes et papillons,
Partons en gais
tourbillons,
Tout petits sur la mer
grande.
Jean Richepin.
- w ^
*
RECETTES CULINAIRES
lies Grives.
fei vous voulez manger de bonnes grives, chefsisscz-les d'une belle chair, un peu grassouillettes»
puis, vous les plumez, les flambez ; lorsqu'elle»
sont ainsi préparées avec soin, faites-les revoiuï
dans de la graisse très chaude ; quand ellos sont
rôties et bien dorées, ajoutez-y un bon morceau
de .beurre, très peu d'eau; salez et poivrez; laisse*
cuire tout doucement pendant une heure, aprè'T
avoir ajouté un bouquet de persil et deux petit*»
branches de sauge.
»
Soles a u x cèpes.
Faites cuire un quart d'heuro dans de I e&*
bouillante salée une livre de cèpes.
Levez les filets de six soles, plutôt petitesMettez dans une casserole, sur feu assez vi>, "*
quart do beurre, quatre ou cinq gousses dan»"
quelques branches de persil, sel, poivre. Lebcurr*.
étant chaud, rangez les filets de soles, faite*'!6,
dorer de chaque côté sans les laisser cuire tout *
fait. Ensuite retirez les gousses d'ail et le persilDans un plat de norcelaine à feu, rangez, a ", 0I t '
nées, des couches de filets de soles et des couebe*
de cèpes coupés en minces rondelles, le dessu*
parsemé do chapelure de mie de pain et de persu
très finement haché.
.,
Arrosez avec le beurre dans lequel on a fa;£
referiir les champignons. Knfournez ; et, pondan*
la cuisson, qui dure environ vingt ou vingt-cinî
minutes, arrosez de temps en temps avec <** •
bouillon.
LA MODE
Le costume tailleur va retrouver, avec l'autom*
ne, toutes ses prérogatives, il répond si bien au*
besoins de la saison que le moment serait niai
choisi pour lui retirer nos faveurs. Personne n / pense, d'ailleurs, et ce n'est pas de si tôt que nou*
verrons pâlir son étoile. Donc, il commence «
nous apparaître, paré de grâces inédites, et s'e' 3 "!
assimilé tous \a éléments de la mode nouvel'
propres à lui donner un chic nouveau. La variet"
des ornements est si grande qu'il est facile u
trouveries garnitures convenant à ce caractèie ui
peu rpécial de tailleur, tout en lui prêtant un*
.certaine îecherche d'élégance.
-. •
Parmi ces éléments décoratifs, il faut d'abof
inscrire !a passementerie. Les straps de drapi " . >
taffetas, de satin, de panne, que l'on se contentai <
jusqu'ici de couvrir de piqûres, s'agrémentent d *_,
soutaches façonnées, ombrées, ou de deux couleu' ,
différentes; de chenilles ouvragées ; de cache*
points de toutes sortes, qui serpentent sur les bW .~
en destinant des dents, des grecques, des.festoIls*
Les galons brodés, brochés, ajourés, se combine 0
soit avec des plis, soit avec des applications ds
taffetas ou de velours, de mille façons différentes».
Cette année, on emploiera beaucoup le satin ; , e ,
refleis de ce tissu ont une certaine élégance sui
matité du drap.
. J
Avec les motifs en passementerie de s01 J ,
a
' mélangée parfois de chenille, on compose des g " .niturcs d'une grande richesse, et cependant d u .
goût distingué et sobre, ces passementeries cU
toujours noires ou assorties à la teinte du t ' 5 ^ * ' .
Ce sont de larges macarons qui soulignent le ba*
d'un volant ou le bord d'une tunique ; des m°.•tif*
qu'on dispose en pattes, en bretelles, en pej.1 te*
étoles, pour le h a u t du corsage. Il y a aussi » "
riété des empiècements, des guimpe^
mense var:
es giffiiets, qui constitueront la nouveau
surtout des
de la saison.
Ce sont encore les applications de panne oU d«
jie brodée, de peau de couleur, les brode"-'"3
soie ou de chenille, faites directement sur
de la robe ; sans compter les innombrables ga' n
tures qui naissent sous les doigts de fée de u
couturières, guidées par leur fidèle journal.
Les jupes, maintenant, sont très molles, trè»
souples, avec seulement, dans le bas, une ba*. .•
layeuse attenant à la doublure. On voit de tn0,,„f ''
csa
en moins ces plis rendus rigides par le fer P
du tailleur. En revanche, les nouvelles jaquette• t
faisant costume, sont de façon tailleur, avecg*
niture de toile, sur les devants, aux revers e t a u c * «
De longtemps, croyons-nous, on n'aban"° j _
nera pas le boléro. C'est une forme agréable ^
possible, avec laquelle on peut varier l'asp^^
d'une toilette par les plastrons ou les blbu*
qu'on porte à l'intérieur.
, ,jj
On ouvre ou l'on ferme le boléro, et cela a
en change la physionomie ; puis, si l'on varie ,
genre et la couleur des plastrons et des k' o U S . c t
c'est encore une manière de renouveler l' a5 P
de la toilette.
d'un»Enfin, le costume nouveau se compose t set»
jaquette russe, qui joue un double rôle et sté<
s«
tout à la fois de corsage et de manteau ; a J u f au*^
dans le dos, droite devant, elle descend jusqu »
genoux et retombe sur un fond de jupe recouV »
dans le bas, d'un grand volant à plis piqués. •
Cette longue jaquette peut également se p°,'
avec une ceinture en cuir ou en galon de fauta' £ . ,
qui passe soit sur le vêtement, l'obligeant a' nS ^
former la blouse, soit en dessous, laissant alor
devant tomber droit comme une étole.
. ut
Les manches de cette jaquette, d'un genre•
•
nouveau, sont renflées vers le haut du
.^
e
étoffent la ligue de l'épaule, ce qui est un acn
nement vers l'épaule haute.
, jg
Beaucoup de parements Louis XV, °x?eSfieu
beaux boutons. Ces boutons sont d'un joh
u*
assortis à la garniture du vêtement. Rien " e < j5 ^.
facile que de les exécuter avec des moules en ^
.
ou de simples rondelles de carton façonnées
un peu de ouate, On les recouvre ensuite.

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