Législative partielle à Villeneuve-sur
Transcription
Législative partielle à Villeneuve-sur
Législative partielle à Villeneuve-sur-Lot : nouveau camouflet pour le PS Le Parti Socialiste (PS) a connu une nouvelle déroute dimanche soir avec l’élimination dès le premier tour de son candidat, Bernard Barral, lors des législatives partielles de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), l’ex-fief de Jérôme Cahuzac. Le deuxième tour opposera donc le candidat UMP, JeanLouis Costes (28,71% voix) à celui du … FN, Etienne BousquetCassagne (26,04%). Un scénario que redoutait la majorité mais qui était prévisible. Vers 20h30 dimanche soir les premières estimations du résultat de la législative partielle à Villeuneuve-sur-Lot pour désigner le remplaçant de Jérôme Cahuzac, donnait le Parti Socialiste éliminé dès le premier tour. Et ça a été le cas. Avec seulement, 23,69% des suffrages obtenus, Bernard Barral a donc pris la porte et laisse l’UMP et le FN s’affronter dimanche prochain pour une place à l’Assemblée Nationale. Avec ce résultat, la PS vient de perdre sa huitième législative partielle depuis que François Hollande est à la tête du pays, il y maintenant treize mois. Jerôme Cahuzac Les répercussions de l’affaire Cahuzac Dans cette nouvelle désillusion, le PS met en avant l’affaire Cahuzac. Mais pas que. Il y a aussi forte la abstention des électeurs, sûrement blasés par le comportement de ses politiciens et aussi la gauche qui se divise de plus en plus. Pour Luc Carvounas, secrétaire national chargé des relations extérieures du parti « la gauche n’a pas su retenir les leçons de 2002, quand la gauche part divisée, elle perd ». Résultat en 2002, Lionel Jospin est éliminé au premier tour de la présidentielle. Onze an après ce même scénario est en train de se reproduire. Si cette affaire Cahuzac a fait perdre du crédit au gouvernement de François Hollande, le FN en a profité au maximum. En plaçant son candidat, Etienne Bousquet-Cassagne, au deuxième tour, le FN avance ses pions sur l’échiquier politique français et se présente de plus en plus comme la troisième force du pays. Le PS met en danger sa majorité absolue Lors des dernières élections législatives en juin 2012, le PS se réjouissaient d’avoir obtenue la majorité à l’Assemblée et pouvait légitimement espérer de travailler dans la sérénité afin de faire passer les lois. Mais comme tiens à le rappeler le président de l’UMP, Jean-François Copé : « Le PS a perdu les sept élections législatives partielles qui ont eu lieu depuis un an » (avant celle de dimanche). Alors cette nouvelle défaite, la huitième en un an, est en train de modifier la donne du côté de l’Assemblée Nationale. En effet avec seulement 292 députés de gauche dans l’hémicycle, la majorité absolue du PS ne tient plus qu’à un fil, majorité qui est atteinte à 289 députés. Un an après sa prise de pouvoir, le président Hollande a encore du pain sur la planche et espère maintenant que tous ses députés soient sur la même longueur d’onde lors des prochaines décisions qui doivent être prises, sinon le risque de voir un pays en stand-by au niveau des futures lois est bien réel. Par Bastien Morel [email protected]