1789-1791: les débuts de la Révolution 1792
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1789-1791: les débuts de la Révolution 1792
1789-1791: les débuts de la Révolution Contexte Le serment de La Fayette à la fête de la Fédération, 14 juillet 1790, Paris, Musée Carnavalet. Révolution et droits des citoyens Révolution et religion Révolution et économie Révolution et expériences politiques Après les premières violences (Prise de la Bastille, Grande Peur), un consensus apparent entre la Nation et le roi, symbolisé par la Fête de la Fédération (14 juillet 1790). 1791-1792: divorce progressif entre le roi, qui refuse les changements imposés par la Révolution, et la Nation. 1792-1794: la radicalisation de la Révolution 1795-1804: Réaction et retour à l'ordre A partir de 1792, de multiples menaces De 1794 à 1804, les armées révolutionnaires pèsent sur la Révolution. La France devient conquièrent de vastes territoires qui sont une République (22 septembre 1792). Le annexés (Belgique, Savoie, Nice) ou roi est exécuté (janvier 1793). Les constitués en « Républiques sœurs » sur le frontières sont menacées d'invasion et des modèle français (Suisse, Etats Italiens, soulèvements éclatent en province: c'est la Hollande). Contre-Révolution. L'armée devient un acteur politique important: Des mesures radicales sont prises: dictature du gouvernement le gouvernement républicain modéré s'en sert pour se maintenir révolutionnaire, dirigé par Robespierre, politique de Terreur face aux royalistes ou aux républicains radicaux. En 1799, (17 000 guillotinés). Robespierre est renversé par un coup d'Etat. Napoléon Bonaparte, jeune général populaire, prend le pouvoir par un coup d'Etat, inaugurant le régime du Consulat. Il se fait sacrer empereur en 1804. 1789-1791: les débuts de la Révolution Contexte Le serment de La Fayette à la fête de la Fédération, 14 juillet 1790, Paris, Musée Carnavalet. Après les premières violences (Prise de la Bastille, Grande Peur), un consensus apparent entre la Nation et le roi, symbolisé par la Fête de la Fédération (14 juillet 1790). 1791-1792: divorce progressif entre le roi, qui refuse les changements imposés par la Révolution, et la Nation. 1792-1794: la radicalisation de la Révolution 1795-1804: Réaction et retour à l'ordre A partir de 1792, de multiples menaces De 1794 à 1804, les armées révolutionnaires pèsent sur la Révolution. La France devient conquièrent de vastes territoires qui sont une République (22 septembre 1792). Le annexés (Belgique, Savoie, Nice) ou roi est exécuté (janvier 1793). Les constitués en « Républiques sœurs » sur le frontières sont menacées d'invasion et des modèle français (Suisse, Etats Italiens, soulèvements éclatent en province: c'est la Hollande). Contre-Révolution. L'armée devient un acteur politique important: Des mesures radicales sont prises: dictature du gouvernement le gouvernement républicain modéré s'en sert pour se maintenir révolutionnaire, dirigé par Robespierre, politique de Terreur face aux royalistes ou aux républicains radicaux. En 1799, (17 000 guillotinés). Robespierre est renversé par un coup d'Etat. Napoléon Bonaparte, jeune général populaire, prend le pouvoir par un coup d'Etat, inaugurant le régime du Consulat. Il se fait sacrer empereur en 1804. Révolution et droits des citoyens La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (26/08/1789) garantit: – les libertés fondamentales (liberté individuelle, liberté de conscience, d'expression, de la presse...) – l'égalité entre les citoyens devant la loi et l'impôt – la séparation des pouvoirs – la souveraineté de la Nation – des droits judiciaires comme la présomption d'innocence. La dictature du gouvernement révolutionnaire impose une restriction des libertés des citoyens, comme la présomption d'innocence et la liberté individuelle et la liberté d'expression (Loi des Suspects, 1793: tous les nobles, leurs proches et tous ceux qui ont exprimé des opinions contraires au gouvernement révolutionnaire sont suspects et incarcérés). Les Sans-Culottes réclament des mesures sociales (Déclaration des Droits de l'Homme de 1793): assurances contre le chômage et la vieillesse, droit à l'éducation, mais aussi abolition de l'esclavage (1794). Napoléon rétablit en principe les droits acquis en 1789, fixés par le Code Civil: liberté, égalité devant la loi (1804), mais il impose la censure de la presse et une restriction des libertés individuelles, notamment en pratiquant des arrestations et mises en détention arbitraires. L'esclavage est rétabli dans les colonies françaises (1802). Révolution et religion 1789: nationalisation des biens du clergé, mis « à la disposition de la Nation » (« biens nationaux »). 1790: Constitution Civile du Clergé. Rupture radicale: élection des curés et évêques, soumission à la Nation et non au pape, serment de fidélité obligatoire du clergé à la Nation. Le clergé est payé par la Nation. Mécontentement et division du clergé (prêtres « réfractaires » // prêtres « constitutionnels »). 1792-1795: le clergé se monte favorable à la monarchie absolue (« réfractaires ») ou constitutionnelle (« constitutionnels »). Interdiction du culte catholique, poursuites contre les prêtres (renonciation à leur fonction ou exil sous peine de mort), mascarades antireligieuses par les Sans Culottes. Mise en place d'un nouveau culte par Robespierre: « Culte de l'Être Suprême ». 1801: Concordat (accord) entre le pape Pie VII et Napoléon Bonaparte. – culte catholique reconnu « religion de la majorité des Français » – liberté religieuse pour tous les cultes (catholiques, protestants et juifs) – nomination du clergé contrôlée par l'État – Église renonce à récupérer les biens du clergé vendus comme biens nationaux. – Clergé salarié par l'État. Révolution et économie Loi Le Chapelier, 1791: « liberté du travail » => interdiction des corporations ouvrières, interdiction de la grève. Vente des biens nationaux au profit essentiellement de la bourgeoisie et des plus riches paysans car ils sont vendus en bloc et non au détail. Face aux difficultés économiques (disette, hausse des prix) les Sans-Culottes réclament: – plafonnement des prix des produits de première nécessité (Loi du Maximum) – mesures sévère contre les marchands qui profitent de la hausse des prix pour s'enrichir (ex: Père Grandet de Balzac) – partage des biens nationaux en petites propriétés. Napoléon renforce le contrôle des ouvriers: « livret ouvrier » pour surveiller leurs déplacements. = mesures défavorables aux ouvriers, artisans, petits paysans. = mesures défavorables aux ouvriers. Poursuite de l'enrichissement de la bourgeoisie grâce aux biens nationaux acquis sous la Révolution. = mesures favorables aux ouvriers, artisans, petits paysans. Révolution et expériences politiques Constitution de 1791: – séparation rigoureuse des pouvoirs (exécutif = roi, législatif = assemblée législative, exécutif = juges élus) mais droit de véto du roi sur les lois. – Souveraineté nationale limitée par l'emploi du suffrage censitaire: seuls les « citoyens actifs » (payant un impôt > à 3 journées de travail) peuvent voter. Les « citoyens passifs » n'ont pas de droits politiques. Gouvernement révolutionnaire (1793-1794): Le régime politique du Consulat (1799-1804) – pas de séparation des pouvoirs. La Convention – séparation des pouvoirs (exécutif = Premier Consul, (Assemblée) détient le pouvoir législatif et nomme les législatif partagé entre 4 assemblées). Contrôle du pouvoir détenteurs du pouvoir exécutif (Comité de Salut Public) et législatif par l'exécutif (nomination). du pouvoir judiciaire (Comité de Sûreté Générale). – Souveraineté nationale apparente (suffrage universel – Dictature exercée par le Comité de Salut Public masculin) mais limitée par les pouvoirs du Premier Consul (assemblées exerçant le pouvoir législatif nommées et non – Souveraineté nationale respectée: suffrage universel, mais élues). excluant tous les « ennemis de la Révolution ».