la diffusion du tourisme dans le haut jura

Transcription

la diffusion du tourisme dans le haut jura
EB Conseil
Les Meunières
38660 St Pancrasse
E B
C o n s e il
PARC NATUREL REGIONAL DU HAUT-JURA
ETUDE STRATEGIQUE ET PRE-OPERATIONNELLE POUR UN
DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE DURABLE DANS LE HAUTJURA
RAPPORT INTERMEDIAIRE NUMERO 1
LE DIAGNOSTIC DE LA SITUATION
Juin 2002
Cette étude a été réalisée avec l’appui financier de :
Introduction .................................................................................................................................... 3
I.
A.
Rappel : le développement touristique dans le Haut-Jura depuis les années 60..................... 3
B.
Pourquoi une étude stratégique de développement d’un tourisme durable dans le Haut-Jura
aujourd’hui ? ........................................................................................................................................ 3
C.
La méthodologie retenue .......................................................................................................... 4
D.
La phase diagnostic .................................................................................................................. 4
E.
Les éléments de synthèse du diagnostic.................................................................................. 5
II. Le territoire du Haut-Jura (des milieux, des hommes, un climat, un contexte
transfrontalier), le touriste et le développement touristique. ........................................................... 7
A.
La relation au tourisme du Haut Jura et de ses habitants ........................................................ 7
B.
La proximité de la Suisse.......................................................................................................... 9
C.
Tourisme et climat dans le Haut-Jura ..................................................................................... 10
III. Typologie du tourisme dans le Haut-Jura. ................................................................................ 12
A.
La diffusion du tourisme dans le Haut-Jura ............................................................................ 12
B.
Tourisme diffus et stations : articulation et harmonisation...................................................... 16
C.
Des formes de tourisme spécifiques....................................................................................... 18
IV. Segmentation, positionnement et offre touristique.................................................................. 21
A.
La clientèle touristique du Haut-Jura aujourd’hui et ses dynamiques d’évolution. ................. 21
B.
Quelle image du Haut-Jura aujourd’hui ? ............................................................................... 24
C.
L’offre d’hébergements ........................................................................................................... 25
V.
Les acteurs du tourisme dans le Haut-Jura .............................................................................. 28
A.
Harmonisation, implication et organisation des acteurs du tourisme ..................................... 28
B.
Rôle, mission et devenir des offices du tourisme ................................................................... 32
VI. Où la conclusion sert de point de départ ….............................................................................. 33
I. INTRODUCTION
A. Rappel : le développement touristique dans le Haut-Jura
depuis les années 60.
En 1989 a été réalisée une étude intitulée « Tourisme, le Haut-Jura est-il (mal) parti ?, éléments de
réflexion pour l’élaboration d’une charte touristique ».
Sont repris ci-après quelques éléments de ce travail, qui permettent d’expliquer en partie la situation
actuelle du tourisme dans le Haut-Jura, mais aussi de voir qu’en 1989, la logique commerciale n’avait
pas le vent en poupe ce qui peut contribuer à expliquer la suite des évènements.
Le développement du tourisme dans le Haut-Jura s’est appuyé, dans les années 1960, sur la saison
hivernale avec l’équipement du massif pour la pratique du ski alpin par la régie départementale des
sports d’hiver. Cet effort a entraîné le développement de l’accueil hôtelier, motivé la création du
Village de Vacances de Lamoura, et a conduit l’Etat et les collectivités concernées a créer différents
équipements culturels.
Le développement du ski de fond dans les années 70 va ouvrir potentiellement le reste du territoire
au tourisme.
Le tournant des années 80 voit se mettre en place progressivement des centres d’hébergement
collectifs : Giron, La Pesse, Lajoux, … .Les commune vont se trouver elles aussi impliquées dans
cette orientation, de même que l’Etat et la Région (contrat zones nordiques).
Le mouvement associatif, issu d’initiatives locales est resté longtemps la structure juridique la plus
répandue dans la gestion des modes d’organisation des équipements touristiques. L’action était alors
essentiellement fondée sur l’animation locale. Ont succédé à cette période la multiplication de
projets individuels et privés, puis de grands projets (années 80, Village de Vacances des
Moussières, équipements d’accompagnement tels que patinoire, bowling) dans une logique
essentiellement commerciale.
« Cette logique commerciale n’est certainement pas dénuée d’intérêt, mais elle apparaît incapable
de réaliser un produit touristique qui soit cohérent à l’échelle européenne et qui ne déstructure pas la
micro-région ».
A propos des communes, il est dit : « Dans un premier temps confronté à la nouvelle donne
économique, nombre de villages ont considéré le tourisme comme suspect, car ne rentrant pas
dans les schémas connus. De ce fait, ses retombées ont été mal anticipées et c’est à reculons qu’un
certain nombre de communes se sont décidées à intervenir. Pris dans des conflits d’intérêts locaux et
confrontés à la faiblesse des budgets communaux, les projets ont fréquemment tardé à sortir et ont
été lancés au coup par coup, presque toujours sans référence à un projet global de développement du
village. Ce manque fréquent de clairvoyance se traduit aujourd’hui (en 1989) par une
banalisation de nombreux sites (éclatement des villages, architecture discutable, dispersion es
équipements, …) et a engendré des surcoûts d’infrastructures importants ».
Le constat réalisé en 1989 reste en grande partie d’actualité aujourd’hui. Toutefois, il faut prendre en
compte que le contexte global a changé.
B. Pourquoi une étude stratégique de développement d’un
tourisme durable dans le Haut-Jura aujourd’hui ?
Le Parc Naturel Régional du Haut-Jura mène depuis plusieurs années maintenant d’importants efforts
en terme de développement touristique. Les objectifs recherchés et les actions mises en place pour
atteindre ces objectifs sont précisés dans la Charte du Parc.
Mais le Parc s’est vu confié fin 2001 une nouvelle mission, à savoir la préparation du contrat
territorial de Pays du Haut-Jura.
Dans ce cadre, différentes études ont été lancées, dont cette étude stratégique et de programmation
pré-opérationnelle pour un développement touristique durable sur le territoire du Haut-Jura, dont le
présent diagnostic constitue la première étape.
L’objectif premier de cette démarche est de bâtir un projet commun à l ‘ensemble des acteurs du
tourisme du territoire du Haut-Jura, partagé, venant compléter les actions déjà menées dans le cadre
de la Charte du Parc.
Ce travail s’inscrit également dans un contexte ou différentes initiatives voient le jour (Schémas
Départementaux du Tourisme, Contrats de Station, Contrats de Pays, Etude Marketing de la Région
Franche-Comté, création d’une association de massif), et la mise en cohérence de ces travaux et des
actions auxquelles ils vont conduire est une nécessité.
La zone d’étude retenue pour la présente étude est la périmètre du Parc.
C. La méthodologie retenue
La réalisation de cette étude repose, de manière classique, sur une approche en 4 phases :
L’établissement de l’état des lieux, sur la base essentiellement d’une synthèse des travaux et
études existants, mais aussi de rencontres avec des personnes ressources.
Un diagnostic qui, s'appuyant sur l’état des lieux, des rencontres de concertation et des
échanges, vise à définir les atouts, les faiblesses, les opportunités, les menaces et les enjeux du
territoire, ainsi que la situation du tourisme de manière globale.
La définition d’axes stratégiques qui permettent de préciser, à partir des enjeux identifiés, quels
sont les objectifs recherchés, et quel est « le tourisme souhaité » pour les 10 années à venir. La
rédaction précise de ces objectifs autorisera également la définition de critères d’évaluation.
Ceux-ci permettront de vérifier que les actions mises en place ont conduit aux résultats attendus.
L’établissement du plan d’action sera la traduction opérationnelle, organisée dans le temps,
identifiant les différents acteurs concernés par les travaux à conduire pour atteindre les objectifs
fixés précédemment.
La méthodologie proposée pour mener à bien ces étapes s’appuie sur une « démarche
participative ». Il s’agit d’associer, dés l’amont du projet, l’ensemble des acteurs concernés par la
problématique du développement touristique du Haut-Jura, et de réaliser un véritable travail
d’animation et de concertation.
Ce mode de gouvernance, inscrit dans le cadre du développement durable, doit permettre, par
l’implication de tous les acteurs :
D’enrichir le débat
De diversifier les approches
D’identifier les attentes, les besoins et les stratégies des uns et des autres
De créer des lieux d’expression
De donner au projet toutes les chances d’aboutir ….
Le document ci-après présente les conclusions du diagnostic.
D. La phase diagnostic
Cette étape "diagnostic", par la mise en œuvre de la démarche participative a été un premier
moment d’animation du territoire. La réalité d’un territoire est la résultante de la lecture qu’en font les
personnes physiques et morales qui y vivent, y agissent, y séjournent. D'où l’importance donnée à la
qualité des rencontres de ces acteurs dans les groupes de travail qui ont ainsi fourni l’essentiel des
réflexions présentées ci-après.
Cette démarche s’est déroulée en plusieurs étapes :
Identification des acteurs à consulter et à impliquer. Les membres du "Comité de
pilotage" et du "Comité technique" avaient été pressentis dès l’établissement du cahier des
charges de l’étude. Le Parc et le Bureau d’Etude ont, par ailleurs, sur la base de leurs
connaissances respectives des acteurs du tourisme et de leur représentativité, élargi la liste des
personnes à convier pour constituer le groupe "travail/concertation" (cf. annexe 1 ). Ainsi,
trois groupes ont été amenés à se réunir dans le cadre de cette phase diagnostic : le "Comité
de pilotage", le "Comité technique" et le "groupe travail/concertation".
Synthèse bibliographique et entretiens : de nombreuses études et réflexions ont déjà été
menées. Elles concernent tout ou partie du territoire du Haut-Jura, avec des approches
transversales ou spécifiques à une problématique donnée. La volonté du Parc a été que le Bureau
d’Etude s’appuie sur ces éléments pour identifier les données essentielles de l’état des lieux.
Ainsi, un travail bibliographique et des entretiens conduits sur le terrain ont permis de rassembler
les données de l’état des lieux figurant en annexe 2.
Une fois ces données établies, deux réunions de concertation et d’échange ont été organisées
avec le "groupe travail/concertation". Les objectifs de ces rencontres ont été multiples : se
mettre d’accord sur la lecture du territoire, identifier sur la base des données brutes l’état des
lieux par : ses forces et ses faiblesses, les opportunités et les menaces en matière de
développement touristique, puis clarifier les enjeux. Afin de faciliter les discussions, ces
rencontres ont été structurées autour de 3 thèmes : le territoire, l’offre touristique, l’organisation
touristique. Mais l’objectif de ces rencontres a également été de créer des liens et des
habitudes de travail entre les acteurs du tourisme, de construire ensemble le projet de
territoire en matière de développement touristique.
La construction du diagnostic : sur la base d’une analyse et d’une synthèse des données
issues de l’état des lieux et des rencontres des groupes de travail le Bureau d’Etude s’est attaché,
par une lecture transversale, à structurer sous forme d’axes de réflexion et d’enjeux, la
problématique d’un développement touristique durable à l’échelle du Haut-Jura. Le "Comité
technique" a été associé à cette construction.
E. Les éléments de synthèse du diagnostic
Les grandes tendances qui se dégagent du travail réalisé avec les membres du "groupe
travail/concertation" sont les suivantes. Elles sont, par ailleurs, reprises et développées dans les
chapitres suivants.
Le tourisme dans le Haut-Jura « s’érode », il y a un « engourdissement » de certains acteurs, « un
manque d’initiatives privées innovantes ». Globalement, le « décalage » s’accroît entre la
demande et les attentes de la clientèle, et l’offre proposée. Le tourisme du Haut-Jura après avoir
connu un développement intéressant notamment en hiver, avec un positionnement assez bien
identifié (ski de fond, complémentarité de l’offre ski alpin, centres de vacances et initiatives
endogènes), n’a pas amorcé de manière claire et affirmée, un repositionnement devenu nécessaire
(évolution des attentes de la clientèle, vieillissement des équipements et des infrastructures, …). La
fréquentation tend aujourd’hui à diminuer.
et pourtant …
…, le territoire du Haut-Jura possède des atouts intrinsèques importants, susceptibles de servir de
support à une offre (à définir et à mettre en place) en parfait accord avec les attentes de la clientèle en
terme notamment "de ressourcement, de retrouvailles et de rupture",
…, le Haut Jura est le théâtre d'évènements prometteurs : ainsi certaines activités se portent bien, il y
a des reprises, notamment de structures hôtelières, qui prouvent que des projets nouveaux peuvent
se concrétiser ; certains centres de vacances ont fait l’objet d’une modernisation mais aussi d’un
renouveau dans leurs activités ; on observe une prise de conscience de certains acteurs qui les incite
à revoir leur offre (filière nordique) ; les stations se lancent dans des réflexions en terme de
développement global (contrats de station) intégrant une phase de concertation avec l’ensemble des
acteurs du territoire, etc.
Il apparaît donc que les enjeux majeurs du développement touristique dans le Haut-Jura aujourd’hui
sont d'avoir la capacité de revitaliser l'économie touristique, de créer un renouveau
attractif du tourisme.
Ces enjeux se déclinent à travers différents thèmes et axes de travail afin de s’assurer que la stratégie
qui sera définie s’appuie bien sur une approche globale et transversale, tenant compte de l’ensemble
des tenants et aboutissants de la problématique touristique.
La synthèse des données issues des rencontres du groupe de travail nous permet d’identifier
quatre thèmes de réflexion :
un premier thème lié au territoire même du Haut-Jura, à ses caractéristiques physiques (le
climat), humaine (jurassien et tourisme), territoriales (la proximité de la Suisse)
un thème relatif aux formes de tourisme dans le Haut-Jura (tourisme diffus, stations,
itinérance, événementiel)
un thème relatif à la segmentation (quelle clientèle ?), au positionnement du Haut-Jura
(quelle image voulue ?), à la cohérence de l’offre touristique avec la segmentation et le
positionnement.
Un dernier thème, concernant plus spécifiquement les missions et l’organisation des
différents acteurs du tourisme.
Dans ce qui suit, chaque thème est sous-tendu par une analyse en terme de: forces, faiblesses,
opportunités et menaces, ainsi qu'en enjeux de la situation.
Les enjeux identifiés intègrent des critères bien sûr économiques, mais aussi sociaux (diffusion de
la « richesse », insertion, accessibilité du tourisme à tous, …) et environnementaux (cadre de vie,
préservation et renouvellement de la ressource, sensibilisation, valorisation).
II. LE TERRITOIRE DU HAUT-JURA (DES MILIEUX, DES
HOMMES, UN CLIMAT, UN CONTEXTE TRANSFRONTALIER), LE
TOURISTE ET LE DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE.
Les discussions au sein du groupe de travail/concertation ont été riches concernant le thème du
territoire. Certains de ces éléments sont repris par ailleurs dans d’autres thèmes : ainsi notamment
l’organisation spatiale du territoire est reprise dans le thème « proposition de typologie du
tourisme dans le Haut-Jura» avec la notion de diffusion, les aspects identitaires sont repris dans le
thème « segmentation, positionnement et offre touristique ».
Trois axes de réflexion plus spécifiquement liés au territoire ont émergé des discussions :
La relation du Haut-Jura et des Jurassiens au tourisme
La proximité de la Suisse, un atout à valoriser
Le tourisme et le climat Jurassien.
A. La relation au tourisme du Haut Jura et de ses habitants
Ce premier axe de travail intègre deux critères du développement durable : le critère « social » et
notamment la question de la relation de la société jurassienne au tourisme, et le critère économique,
et notamment la question de l’intégration territoriale de l’économie touristique.
Dans le cadre de l’identification d’une stratégie de développement touristique dans le Haut-Jura, la
question de la relation du Haut-Jurassien au tourisme est primordiale. Les questions qui se posent
sont les suivantes : est ce que les jurassiens considèrent que le tourisme est un plus pour leur
territoire, est ce que les jurassiens souhaitent un développement de l’activité touristique, est ce que
les jurassiens sont prêts à répondre en terme d’accueil aux attentes de la population touristique ?
Les tableaux ci-après résument les forces, faiblesses, menaces, opportunités qui ont été identifié dans
le cadre des groupes de travail et concernant plus spécifiquement ces questions. Les enjeux recensés
amènent une première réponse aux questions posées … .
THEME : LE TERRITOIRE
AXE DE REFLEXION : LA RELATION AU TOURISME DU HAUT JURA ET DE SES HABITANTS
Forces
Faiblesses
Un potentiel pour une économie touristique
Certaines communes se sont engagées dans la
création de sentiers de promenade et de randonnée
pour le développement touristique.
Un fort caractère "jurassien" marqué par sa volonté de
garder la maîtrise des développements
Le tourisme n’est pas considéré comme une activité
économique. Il est éventuellement un palliatif quand les
autres secteurs d’activité vont mal.
Les savoir-faire et initiatives endogènes sont insuffisants :
dispersion de moyens, manque d’ouverture et d’esprit
d’innovation, individualisme.
Engourdissement des prestataires et salariés du tourisme :
modernisation du parc d’hébergements, commercialisation,
offre commerciale, offre de service, qualité des prestations en
général.
Une prise de conscience progressive de l'intérêt que
portent les touristes à la rencontre de "jurassiens", ici
les touristes cherchent à créer des liens, entrer en
contact
Un lien particulier au territoire pour une clientèle
d’habitués.
Exemple de la forestière : un accueil dynamique des
villages.
Mobilisation importante des bénévoles.
L’attitude du "jurassien" par rapport au touriste (accueil au
sens large du terme)
Opposition de l’habitant au touriste : les aménagements
touristiques ne sont par exemple pas considérés comme un
plus pour les habitants.
Difficulté pour les touriste d'accéder à la rencontre de
"jurassien" (ex : bergers, lapidaire, ermite (???)…)
On ne montre pas comment les hommes vivent sur le
territoire, comment ils produisent.
Le poids du bénévolat pour l’organisation d’évènements, de
manifestations.
Opportunités
Menaces
Les jurassiens sont prêts à faire de l'accueil touristique
Existence des "gens de pays", personnes formées,
diplômées et dont l'activité répond à un besoin
Les initiatives extérieures enrichissent.
Les extérieurs ont envie de faire de l’authenticité.
Des initiatives réussies à suivre :
Des initiatives privées intéressantes qui montrent
l’exemple en terme notamment de reprise hôtelière.
Freins locaux par rapport à des initiatives extérieures qui
proposent des produits dans lesquels le jurassien ne se
reconnaît pas.
Manque de perspectives à moyen terme des locaux qui se
sont lancés dans le tourisme « pour accueillir des gens qui
nous ressemblent ».
Les limites des logiques de développement patrimonial : en 5
ans, le département du Jura a perdu 80 gîtes … .
Des initiatives réussies en matière de réhabilitation de
centre de vacances. Les porteurs de projet sont des
collectivités ou des associations
La stratégie de l’état, dans le cadre du volet territorial
du contrat de plan, est de multiplier par 2 le poids du
tertiaire. Le vecteur de cette stratégie est le tourisme.
Les communes n’ont pas intégré le fait de « penser
tourisme » (un constat récurrent depuis 1989 ?).
Enjeux identifiés
Que les jurassiens reconnaissent le tourisme comme une activité économique à part entière susceptible de générer de la
richesse.
Que l’accueil par la population locale, sans remettre en question le caractère jurassien… apprécié des touristes, soit un
accueil convivial de qualité.
Capacité à favoriser les initiatives privées extérieures, porteuses d’ouverture, mais soucieuses aussi de préserver une
identité HJ.
Que les communes ignorent ou sous-estiment les potentialités de l’offre touristique village.
Possible disparition du bénévolat sans trouver de solutions alternatives pour l’organisation d’évènements.
B. La proximité de la Suisse
Un sujet récurrent dans les groupes de travail, quelque soit le thème étudié (territoire, clientèle, offre
touristique) a été la prise en compte de la proximité de la Suisse dans la stratégie de développement
touristique du Haut-Jura. Cette proximité géographique est une réalité du territoire qui aurait été
insuffisamment prise en compte jusqu’alors.
Cette proximité peut se traduire, dans le cadre d’une approche plutôt économique, en terme de
potentiel de clientèle et de potentiel de produit. D’un point de vue social, il semble important aussi de
nouer des relations avec ces proches voisins.
THEME : LE TERRITOIRE
AXE DE REFLEXION : LA PROXIMITE DE LA SUISSE
Forces
Faiblesses
Proximité d’une clientèle à fort pouvoir d’achat : la
clientèle suisse.
Des salons ont été organisés à Genève.
Pas de stratégie spécifique à destination de la clientèle
suisse : prise en compte des modalités de déplacement
des suisses, communication, offre de produit … .
Blocage de certaines opérations transfro,ntalières lié à
des modalités d’approche et des objectifs différents.
Offre de loisirs : proximité du centre sportif de la vallée de
Joux.
Potentiel d’excursion : accès en « tramway »
à
Lausanne, Genève, Nyon, St Cergues, traversée du Lac
Léman en bateau. Ce type d’excursion constitue la
première activité pour les séjournants des Rousses.
Opportunités
La proximité de la Suisse et de son potentiel d’activités
n’apparaît pas en terme d’image, de produit. On ne parle
pas de la Suisse voisine. La Suisse n’est pas un
argument de vente.
Menaces
La clientèle du bassin genevois (clientèle à la journée).
La non mise en valeur du potentiel Suisse.
Les 2 golfs des Rousses attirent la clientèle suisse. Les
retombées financières sont intéressantes.
Liaison La Dôle-Les Rousses : des objectifs et des
priorités pas toujours convergents.
Les suisses sont parfois demandeurs d'accords ( ex :
Vallée de Joux)
Pression foncière accrue sur le bâti du fait de la
recherche d’hébergements des travailleurs frontaliers,
voire à l’avenir des Suisses. Cette pression foncière peut
se faire aux dépends d’un développement de l’offre
d’hébergements touristiques.
Enjeux
Passer à côté de la complémentarité de la Suisse en terme d’offre touristique pour la clientèle du Haut-Jura.
Attirer vers le Haut-Jura une clientèle séjournant en Suisse.
Mettre en synergie la proximité de la Suisse dans la commercialisation du HJ : attractivité, diversification de l’offre, … .
Se priver d’un potentiel de clientèle court séjour suisse.
Faire fructifier des relations de travail et d’échange (échange d’expériences, échanges de points de vue, …) avec les
partenaires suisses.
C. Tourisme et climat dans le Haut-Jura
Autre aspect identitaire majeur du territoire du Haut-Jura à prendre en compte en matière de stratégie
de développement touristique : le climat.
Le climat du Haut-Jura a fortement influencé le développement touristique du territoire à partir des
années 60 puisque ce dernier a été axé essentiellement sur la saison hivernale et l’offre neige (ski
de fond, complété d’une offre ski alpin).
Depuis, la saison estivale est devenue une saison touristique à part entière, l’enneigement est
devenu plus aléatoire que par le passé, les produits « neige » et « sports d’hiver » sont devenus très
fortement concurrentiels, avec des destinations concurrentes pour lesquelles l’aléa neige est moins
important que dans le massif du Jura ou d’autres massifs de moyenne montagne.
L’analyse des enjeux liés au climat est certes économique (rentabilité des équipements, notoriété du
massif, étalement des saison, …). Elle est aussi environnementale, le climat étant une des données
de l’environnement d’un territoire. Enfin, des réflexions sont menées dans le cadre de l’enneigement
artificiel des stations notamment : là aussi les critères à prendre en compte sont des critères
économiques (rentabilité, nécessité d’assurer un chiffre d’affaire), environnementaux (réflexion sur la
ressource en eau, le cadre de vie), et pourquoi pas sociaux (quelle est la perception des skieurs de la
neige de culture sur le long terme ?).
THEME : LE TERRITOIRE
AXE DE REFLEXION : TOURISME ET CLIMAT DEANS LE HAUT-JURA
Forces
Faiblesses
La nature arrive en tête en terme d’image.
Les activités de plein air arrivent en tête en terme de
demande, de pratique, d’offre.
En été, la majeur partie des activités proposées, sur
lesquelles repose l’essentiel de l’offre Haut-Jura, sont des
activités de plein air. Or la météo n’est pas toujours
favorable à ces pratiques.
En hiver : une image forte d’un Jura froid avant le séjour
(21%), qui se réduit en cours de séjour pour passer à
12%. Une image négative liée au « froid » surfaite ?
La non garantie de l’enneigement, alors que la
fréquentation, notamment en février repose sur la neige et
les sports d’hiver.
Mauvaise communication sur l’existence de secteurs
enneigés.
63% de la clientèle se déplace pour les sports d’hiver,
alors que ces mêmes sports d’hiver ne peuvent être
garantis.
Déficit de structures susceptibles de proposer une offre
culturelle et de loisirs qui serait indépendante de la
météo.
Opportunités
Menaces
Un potentiel en terme d’offre culturelle notamment, avec
des activités à proposer qui ne dépendent pas de la
météo (les petits musées servent souvent de « palliatif » à
l’offre plein air en cas de mauvaises conditions météo).
Le touriste qui passe 15 jours en été sous la pluie dans le
Haut-Jura …
Ne faire de l’offre culturelle et de loisirs qu’une offre
alternative … .
L’enneigement artificiel : opportunité pour garantir un
chiffre d’affaire minimal stabilisé.
Forte concurrence au niveau national, mais aussi de la
Suisse, sur des destinations neige à enneigement garanti.
Même en cas de faible enneigement, certains secteurs du
Haut-Jura sont toujours enneigés (sites de repli pour
l’activité nordique).
L’enneigement artificiel n’est pas garant d’une offre
hivernale complète : ambiance, activités nordiques, GTJ,
….
Perte de notoriété des stations du fait du manque
d’enneigement.
Enjeux
Absence d'alternative d’activités, en cas de mauvaises conditions météo.
L’alternative proposée ne doit pas être qu’une alternative qui ne constituerait pas une offre en soi.
Savoir positionner clairement l’offre hivernale par rapport aux destinations concurrentes.
Une offre hiver sans neige, source de déception et de non satisfaction, fuite des touristes : proposer une offre alternative
complète.
Prise en compte de la question de l'enneigement artificiel dans sa globalité : ressource en eau, enjeu économique pour les
stations, ambiance hivernale, … .
III.TYPOLOGIE DU TOURISME DANS LE HAUT-JURA.
La charte du Parc identifie, en introduction du chapitre II.4 « un tourisme rural diffus, fondé sur la
découverte d’un Haut-Jura authentique et non artificialisé » et les stations de ski « une offre
complémentaire qui participe à la diversité des activités de loisirs.
D’autres formes de tourisme plus marginales mais aussi plus spécifiques sont présentes dans le HautJura. Ces formes de tourisme ne doivent pas être négligées : leurs incidences sur le développement
touristique du territoire (positives ou négatives) peuvent être multiples : incidences en terme d’image
et de notoriété, de complémentarité de l’offre, de niches de clientèles, … . Il s’agit : du tourisme
itinérant, qui constitue une forme particulière de tourisme diffus, de l’événementiel, qui peut constituer
une forme particulière de tourisme « concentré », du tourisme d’affaire et du tourisme urbain.
Qu’il s’agisse du tourisme rural diffus, des stations, des formes plus spécifiques de tourisme, ces
formes de tourisme sont toutes confrontées à des enjeux qui peuvent être déterminant pour le
développement d’un tourisme durable à l’échelle du territoire.
D’autre part, ces formes de tourisme entretiennent chacune un lien particulier, plus ou moins fort, avec
le territoire et son identité. Il est donc nécessaire d’identifier précisément ces liens et de les traduire
sous forme d’enjeux afin que par la suite, dans la définition des axes stratégiques et du plan d’action,
les décisions se prennent en intégrant la notion d’identité du territoire Haut-Jurassien.
Les enjeux intrinsèques à ces différentes formes de tourisme, ainsi que les liens existant entre ces
formes de tourisme et le territoire, et qui sont présentés ci-après, ont été identifiés au cours des
discussions menées par le groupe de travail/concertation. La synthèse présentée ci-après s’articule
autour de trois axes de réflexion :
La diffusion du tourisme dans le Haut-Jura
L’articulation entre le tourisme diffus et une forme de tourisme plus concentrée, à savoir les
stations
Les formes de tourisme spécifiques.
A. La diffusion du tourisme dans le Haut-Jura
Le terme de diffusion est régulièrement revenu dans les discussions, associé aussi au terme de
dispersion mais aussi de diversité. Cette diffusion est une diffusion spatiale et non temporelle.
(Au contraire, l’activité touristique se concentre aujourd’hui sur les mois de juillet et d’août, et sur les
congés scolaires en hiver (Noël et février)).
La diffusion spatiale concerne plusieurs facteurs de l’offre touristique : les villages sont considérés
comme les support d’une offre diffuse, l’hébergement est diffus, les activités de plein air sont diffuses,
les sites d’animation sont diffus (sites naturels, musées, …).
A souvent été associée à la notion de diffusion, la notion de « micro » : micro-site, micro-diffusion.
Cette diffusion a été considérée comme un atout majeur par rapport à la notion de retrouvailles /
ressourcement / rupture. Mais la diffusion présente également des faiblesse.
Les critères à prendre en compte en terme de développement durable et liés à la notion de diffusion
sont des critères sociaux ( diffusion spatiale des activités et « distribution » de la richesse, l’offre
diffuse du Haut-Jura est une offre en partie non marchande qui favorise un tourisme accessible à
tous), des critères environnementaux (cadre de vie, ressource naturelle), mais aussi économique,
la diffusion ayant un coût.
Le tableau ci-après synthétise les discussions qui ont porté autour de la notion de diffusion.
THEME : TYPOLOGIE DU TOURISME
AXE DE REFLEXION : DIFFUSION DU TOURISME DANS LE HAUT-JURA
Forces
Faiblesses
Le tourisme haut jurassien est un tourisme diffus dans
l’espace.
Segmentation
recherchées.
:
quelles
sont
les
clientèles
cibles
Un tourisme diffus, organisé de manière diffuse : un atout
en terme de rupture, de retrouvailles, de ressourcement
pour des populations urbaines.
Positionnement : perte de vision pour le touriste de la
largeur et de la "densité" de l'offre, "ça part dans tous les
sens"
Le Haut-Jura offre une grand choix et une grande
diversité de lieux.
Convenience : une offre « micro » et « diffuse » n’est pas
toujours forcément lisible pour le visiteur.
Au sein du territoire du Haut-Jura, il existe des microterritoires ayant une identité propre (Val de Mouthe, Pays
de Gex, Grandvaux, Hautes Combes, Jura Sud, …).
Renforcement des micro-territoires.
Organisation, harmonisation et cohérence des microterritoires.
La diversification est une source de richesse.
Les villages en hiver : un plus pour se positionner
différemment d’autres destinations neiges.
Habitat diffus, villages étalés, il y a de l'espace…
Les villages, supports d’un tourisme rural diffus, n’ont pas
souvent fait ce choix de manière volontaire et stratégique,
et pris les décisions qui en découlent (aménagement,
infrastructures, mise en valeur, urbanisme).
Ces mêmes villages ont des problèmes d'accès, n'ont pas
de lieux communs de rencontre…
Un potentiel important en terme d’ambiance, d’activités,
… , lié à la diversité même du territoire, à la richesse
d’une nature préservée, à la richesse de l’artisanat local,
à la richesse du patrimoine culturel.
Mise en valeur du patrimoine culturel :
Des problèmes de renouvellement de l’offre sur
certains musées.
Une offre culturelle diffuse : une diffusion de « sites »
d’animation sur l’ensemble du territoire (« le pays des 100
musées ») – notion de micro-sites et de micro-diffusion.
Le même terme de « musées » pour le musée du jouet
et des « présentations de collections » à moins de
10000 entrées par an.
Une offre artisanale diffuse
Les petits musées manquent de moyen pour assurer
une offre de qualité.
Une offre artisanat/culture/patrimoine qui sert de support
à des produits séjour : retraités/seniors (il faut y ajouter
l’aspect gastronomie), classes « vertes » et de
découverte, … .
Une offre « loisirs de plein air » diversifiée et diffuse :
promenade et randonnée, sentiers de découverte, VTT,
activités équestres
Forte offre d’activités non marchandes : calme et nature,
sports de plein air, sites naturels, lacs, … , en adéquation
avec les attentes de la clientèle.
Un travail à faire en terme d’accès et d’accessibilité.
Un déficit en terme d’animation
scénographie, de muséographie.
de
sites,
de
Les églises citées ne sont pas forcément ouvertes au
public.
Forte consommation d’activités non marchandes qui ne
génèrent pas de retombées économiques mais qui
nécessitent souvent en amont investissement et entretien.
L’offre cyclotourisme est limitée mais est-ce que le
territoire s’y prête ?
Communication insuffisante sur les lacs.
Des réseaux pour améliorer la lisibilité et l’accès à l’offre
diffuse :
La lisibilité de l’offre diffuse
routes du comté
route des fromages
route des savoirs-faire
passeport inter-musées
L’offre de services est quasi inexistante au niveau des
villages : accueil petite enfance, lieux de rencontre, … .
Coûts de la diffusion en terme d’offre de services,
d’infrastructures.
Ligne ferroviaire Andelot-La Cluse : un potentiel important
en terme de déplacement mais aussi d’offre touristique.
L’accès à une offre diffuse nécessite des déplacements.
Mauvaise desserte interne du territoire en terme de
transports publics.
Ligne Andelot-La Cluse : des discussions depuis 30 ans,
mais pas de passage à l’acte.
THEME : TYPOLOGIE DU TOURISME
AXE DE REFLEXION : DIFFUSION DU TOURISME DANS LE HAUT-JURA
Opportunités
Le territoire : un potentiel pour développer de nouvelles
clientèles
Menaces
Incapacité du territoire à mettre en évidence son potentiel
de rupture, de retrouvailles, de ressourcement.
Il y a menace d'éclatement, de mise en concurrence des
micro territoires…
Le village, associé de manière implicite à l’image que la
clientèle se fait du Jura.
Les villages, support d’un positionnement différent par
rapport à d’autres destinations concurrentielles.
Le tourisme dans les villages : une opportunité en terme
d’aménagement du territoire (diffusion spatiale du
tourisme sur le territoire).
Banalisation de l'espace (notamment en architecture)
Les visiteurs viennent chercher une ambiance, un
paysage. Le village fait partie intégrante de ce « tout ». Or
les communes ne se sont pas souciées de ces aspects et
la menace est une menace de non mise en valeur, voire
de dégradation de ce que le visiteur vient chercher avant
tout.
Des villages susceptibles de devenir des sites d’attraction
à part entière : exemple de la Chapelle des Bois.
Les communes n’ont pas les moyens d’entretenir leur
patrimoine ou de mener des réflexions sur « l’intégrité des
villages ».
Une offre large (culture, patrimoine, artisanat, nature et
plein air,…), d’ une grande diversité et complémentarité
Déconnecter la mise en valeur du patrimoine et de la
culture du Haut-Jura aujourd’hui.
L’existence d'un artisanat et d’une industrie diversifiée qui
révèlent l'ambiance particulière du Jura et en font une
terre vivante.
Ne pas savoir "mettre en scène" et communiquer l'offre de
cette particularité Jurassienne
Demande de la clientèle : créer un lien concret entre les
musées et le territoire (visite d’entreprises industrielles
fabricant des jouets, magasins d’usine).
Ne pas pouvoir le faire, faute de moyens
Risque de disparition de certaines activités…
Difficulté pour les entreprises de mener une réflexion sur
l’accueil de visiteurs quand elles connaissent des
difficultés économiques.
Faible conscience des industriels de l’intérêt d’une
ouverture de leurs entreprises au public.
Diversité de l’offre de plein air.
Jura sud : un potentiel important pour une offre
touristique cohérente avec l’image PNR, attractive et
complémentaire
de
l’offre
« hauts
plateaux » :
cyclotourisme, VTT, activités aquatiques et sports d’eau
sur le lac de Vouglans, randonnée équestre et pédestre,
découverte nature, culture (Villard d’Héria), etc.
Situation géographique du Jura Sud entre le HJ et Lons
le Saunier.
La ligne Andelot-La Cluse.
Jusqu’où aller en terme d’offre de plein air.
Le développement des sports de plein air non réfléchit
peu nuire à l’environnement et aux milieux : dégradation
d’habitats, perturbation de la faune, … .
Affirmation de la propriété foncière privée et remise en
cause des autorisations de passage (randonnée pédestre,
VTT).
Le non positionnement du HJ par rapport au
développement des voies vertes et des réflexions qui
accompagnent
ce
développement
Schéma
Départemental).
THEME : TYPOLOGIE DU TOURISME
AXE DE REFLEXION : DIFFUSION DU TOURISME DANS LE HAUT-JURA
Enjeux
Intégrer les coûts de la diffusion en terme de stratégie de développement touristique.
Diffusion et non lisibilité de l’offre diversifiée et dispersée (manque d’ articulation, d’harmonisation, de cohérence,
d’organisation et de mise en valeur).
Diffusion et villages :
Mettre en place une véritable offre village tenant compte des attentes des clientèles et clairement identifiable.
Amener les communes
à penser offre touristique village.
Diffusion et services : améliorer l’accessibilité, sur l’ensemble du territoire, à une offre de services (petite enfance, santé,
commerces, …) à destination de la population touristique.
Diffusion et transport : créer une offre de transports interne au territoire.
Adaptée à l’offre touristique diffuse : villages, sites d’animation dispersés, accès aux activités et services (ex : pas de
bus depuis Frasnes jusqu’aux pistes nordiques).
Adaptée aux besoins de déplacements quasi urbains des stations (pas de navette bus entre Morez et les Rousses,
navettes insuffisantes entre Bellegarde et Les Monts Jura, dessertes internes aux stations).
Travailler sur l’image patrimoine et savoir faire en s’inscrivant uniquement dans un schéma figé sur l’histoire et le passé et
ne faisant pas le lien entre le passé et le présent. Le musée est un élément de transition entre le passé et le présent.
Développer une offre culturelle et de loisirs attractive par rapport à la clientèle attendue.
Définir un positionnement du HJ clair en terme d’offre de plein air par rapport aux autres destinations équivalentes, et
notamment la montagne ?
Mettre en valeur les potentialités et la complémentarité du Jura-Sud et Grandvaux : structure de l’offre , mise en valeur, et
positionnement de ce territoire au sein du HJ en terme de complémentarité.
Passer à l’acte pour un projet de mise en valeur et d’exploitation touristique de la Ligne Andelot-La Cluse et produits
d’accompagnement (vélo, randonnée pédestre, …).
Diffusion temporelle de l’activité touristique : développer l’inter-saisonnalité.
B. Tourisme diffus et stations : articulation et harmonisation.
Les stations (Rousses, Monts Jura), constituent des vecteurs majeurs de l’activité touristique dans le
Haut-Jura. Ces stations sont aujourd’hui confrontées à une situation difficile : décalage entre l’offre et
la demande en terme de prestations, d’équipements, érosion de la clientèle, baisse d’attractivité de
l’activité nordique, aléa de l’enneigement, restructuration juridique, etc.
D’autre part, dans le cadre des discussions menées avec le groupe de travail/concertation, la
question a été souvent posée :
de la relation des stations avec le territoire du Haut-Jura,
de la façon d’intégrer la problématique station dans la réflexion menée à l’échelle du territoire,
de la prise en compte des réflexions du territoire dans les réflexions menées au niveau des
contrats de station.
L’objet n’est pas ici de réaliser un diagnostic des stations, travaux menés séparément au niveau de
chaque station, mais de préciser les notions de complémentarité, de compatibilité, et d’incompatibilité
entre une forme de tourisme diffus présentée ci-dessus, et une forme de tourisme plus concentré, en
l’occurrence les stations.
THEME : TYPOLOGIE DU TOURISME
AXE DE REFLEXION : TOURISME DIFFUS ET STATIONS
Forces
Faiblesses
La zone de chalandise des stations est importante et les
stations contribuent de ce fait fortement à la
connaissance et à la notoriété du Haut-Jura.
63% de la clientèle se déplace pour les sports d’hiver,
alors que ces mêmes sports d’hiver ne peuvent être
garantis.
Avoir des stations sur le HJ est un atout en soi : pôle
touristique, offre de services, d’hébergements, d’activités
(ex : club des sports des Rousses).
Vieillissement de l’offre et des prestations en général,
érosion de la clientèle.
L’urbanisation des stations.
Des réflexions sont en cours en terme de stratégie de
développement sur les 3 stations : Métabief, Les
Rousses, Les Monts Jura.
Les stations génèrent une économie touristique induite :
commerces, hébergements, emploi.
Incidence positive des stations sur l’emploi de
professionnels de la montagne (AMM, moniteurs de ski,
…), acteurs également de l’offre « diffuse ».
Complexe sportif des Rousses, lac des Rousses, golfs
des Rousses : offre d’activités variées, ludiques, à
sensations.
Rôle de « locomotive » des Rousses : offre d’activités de
loisirs pour une clientèle en séjour sur un territoire plus
vaste que la station.
Une image ski de fond majeure pour le massif.
Les réflexions France ski de fond sur la requalification et
la diversification de l’offre nordique.
L’offre ski alpin, une réalité qui, combinée à l’offre
nordique a été la garante de la saison hivernale dans le
Jura, voire du développement touristique.
L’offre ski alpin appartient à la culture et à l’histoire du
Jura.
Le cadre naturel des stations est pour l’instant préservé
et offre aux touristes un vrai dépaysement.
Déficit d’équipements culturels et de loisirs au sein du
PNR, modernes et attrayants, susceptibles de compenser
une offre plein air déficiente en cas notamment de
mauvaises conditions météo.
Une activité en perte de vitesse, difficile à restructurer
(réduction du kilométrage de pistes, retour à une offre
moins élitiste, …)..
Décalage entre offre et demande : la non garantie de
l’enneigement,
l’obsolescence
des
équipements,
l’organisation des domaines skiables, l’offre de services,
l’organisation spatiale des stations… .
Pas de véritable rôle social des stations (offre de loisirs
pour une population de proximité, notion de stade de
neige).
Petits sites : les Menthières, pistes du Noirmont. Quel
avenir ?
THEME : TYPOLOGIE DU TOURISME
AXE DE REFLEXION : TOURISME DIFFUS ET STATIONS
Opportunités
Menaces
Complémentarité de l’offre entre les stations (notion de
concentration de l’offre, des services, des activités …) qui
répondent aux attentes d’une catégorie de clientèle et les
villages qui peuvent répondre aux attentes d’une autre
catégorie de clientèle.
L’image et la notoriété des stations. Et pour mieux s’en
convaincre, imaginons le tourisme dans le Haut-Jura sans
les stations… .
Rénovation du centre urbain des Rousses, programme
de requalification, réflexions menées dans le cadre du
contrat de station.
Contrats de station : il est prévu une concertation entre
l’ensemble des acteurs.
Ecart entre l’image véhiculée par les Rousses par rapport
à l’image d’un Parc naturel régional, notamment en terme
d’urbanisme, d’artificialisation du paysage, de manque de
caractère de la station.
Les stations se situent dans un système très
concurrentiel : stations de Savoie, de Haute-Savoie, de
Suisse (Valais). Le décalage est important entre des
stations qui ont fait des efforts importants en terme
d’urbanisme, de services, d’organisation du domaine
skiable, et les stations du Haut-Jura qui n’ont quasi rien
fait avant les trois dernières années. Décalage d’autant
plus menaçant que les attentes des clientèles ont elles
aussi évolué.
Dissocier la station de son territoire.
La qualité et l’identité du territoire du Haut-Jura : une
opportunité pour le positionnement des stations dans un
contexte concurrentiel .
Enjeux
Harmoniser les stratégies de développement des stations et du territoire.
Identifier et valoriser une identité propre aux stations afin de se positionner en regard des destinations concurrentes, en
s’appuyant sur l’identité du territoire Haut-Jura.
Structurer et valoriser la complémentarité de l’offre station et de l’offre diffuse : complémentarité de clientèle,
complémentarité en terme de produits, complémentarité en terme de services, complémentarité en terme d’ambiance.
Au niveau des contrats de station, et pour mémoire : remettre les clients potentiels au centre des préoccupations et des
stratégies de développement des stations, restructurer les domaines skiables et poursuivre les efforts de requalification
des stations, organiser les transports au sein de celles-ci, avoir une approche en terme d’économie intégrée (hébergement,
remontées mécaniques, location de matériel).
C. Des formes de tourisme spécifiques
Le tourisme rural diffus et les stations sont les deux composantes majeur de l’offre touristique
dans le Haut-Jura. Toutefois, il existe d’autres formes de tourisme, aujourd’hui plus ou moins
représentées, et qui peuvent compléter l’offre « classique ».
Ces formes de tourisme ne présentent pas toutes les mêmes enjeux. Certaines contribuent plus
spécifiquement à la notoriété du Haut-Jura (évènements sportifs ; GTJ), d’autres doivent être
perçues comme une offre complémentaire à l’offre de tourisme diffus et l’offre station
(tourisme d’affaire, tourisme industriel).
Enfin, il existe dans le Haut-Jura des produits touristiques destinés à des clientèles très
ciblées (ex : la ferme Léonie, structure d’accueil pour un public handicapé, les chiens de
traîneaux, …). Ces produits participent à la diversité des pratiques touristiques. Le fait que ces
produits s’adressent à des niches de clientèles spécifiques, en font des produits sensibles,
notamment en terme de concurrence. Ces produits n’ont pas fait l’objet d’une analyse particulière.
Toutefois, il ne faut pas négliger en terme d’enjeu le fait que ces formes de tourisme doivent
pouvoir trouver une place dans le paysage touristique du Haut-Jura.
Le tableau ci-après reprend les principales données qui sont apparues au sujet de ces formes
particulières de tourisme que sont la GTJ, l’évènementiel, le tourisme d’affaire, le tourisme urbain
et le tourisme industriel.
THEME : TYPOLOGIE DU TOURISME
AXE DE REFLEXION : DES FORMES SPECIFIQUES DE TOURISME
Forces
Faiblesses
Le Haut-Jura possède un potentiel d’offre touristique
susceptible d’intéresser des catégories de clientèles
spécifiques : retraités, scolaires, clientèle liée à un
événement particulier.
La notoriété de la GTJ.
Les difficultés de la GTJ.
Une gamme de produits : VTT, ski nordique, pédestre (en
cours), qualité du balisage, répartition des hébergements
sur le parcours.
Hébergement : un confort inégal et souvent faible, des
données économiques inquiétantes (rentabilité) .
Des itinéraires prestigieux.
Hiver : problèmes du traçage des pistes, des sections non
enneigées, de la redevance.
Des évènements de notoriété nationale et pour certains
internationale : la transjurassienne, la tram jurassienne, la
forestière.
Un nombre de nuitées important lié à ces manifestations.
Une implication forte des
ambiance sur les parcours.
Difficulté des transports locaux.
jurassiens :
bénévolat,
Des manifestations qui pour certaines se déroulent en
dehors des périodes de forte fréquentation : un plus pour
l’économie touristique.
Des évènements
technique.
sportifs
qui
véhiculent
une
image
La transjurassienne se déroule durant les vacances de
février : concurrence entre l’évènementiel et les touristes
« congés scolaires ».
Problèmes d’hébergements et de communication dans la
disponibilités des hébergements.
Trop de choses reposent sur les bénévoles, ils sont « pris à
la gorge ».
Le GIE Haut-Jura Tourisme propose des produits
« séminaires ».
Peu de structures
séminaires.
Le VV Lamoura est susceptible d’accueillir des congrès
importants (plus de 600 personnes).
Manque d’une structure d’accueil de séminaires de 3 à 4
étoiles et d’une capacité de 120 à 150 places.
Un tourisme urbain émergeant.
Les touristes ne s’intéressent à Saint-Claude qu’en cas de
mauvais temps.
Proximité du CERN et projet, au stade d’étude, de la cité
de l’invisible.
Le tourisme industriel est peu voire pas développé (visites
d'usines en activité), alors qu'il y a des musées accessibles
facilement sur les productions de ces mêmes usines :
lunettes, jouets…
Opportunités
sont
équipées
l’accueil
de
Menaces
La notoriété des évènements phares : transjurassienne,
tram’jurassienne, forestière et leurs retombées directes et
indirectes.
Erosion du bénévolat,
notamment en hiver.
Développement de l’hébergement en hôtel pour les
activités itinérantes.
Erosion de l’activité randonnée.
Développement du label rando-plume
pour
plus
difficilement
mobilisable
L’évènementiel sportif contribue a donner une image d’un
territoire élitiste au niveau de ses activités, alors que des
activités plus ludiques et contemplatives sont organisées
dans le cadre de ces manifestations..
Maintien de la GTJ ski de fond avec les problèmes
d’enneigement de certaines sections du parcours.
Coûts d’entretien de la GTJ ski de fond.
Diminution des hébergements.
Commerces dynamiques au niveau de Saint-Claude.
Offre limitée et non renouvelée en terme de tourisme urbain.
Le tourisme urbain est un tourisme par défaut quand il fait
mauvais temps.
Centres d’intérêts trop pointus, trop élitistes pour intéresser
le touriste lambda.
Ce serait un plus pour le HJ de compléter l’offre sur la
découverte de l’artisanat par une découverte de l’activité
industrielle, surtout quand celle-ci peut être complétée par
une visite de musées : le jouet en est l’exemple le plus
flagrant.
Demande de la clientèle pour la visite d’industries,
notamment dans le domaine du jouet, demande à pouvoir
acheter des jouets en magasin d’usine.
Difficulté pour les entreprises de mener une réflexion sur
l’accueil de visiteurs quand elles connaissent des difficultés
économiques.
Déconnecter la mise en valeur des savoir-faire du présent.
Faible conscience des industriels de l’intérêt d’une ouverture
de leurs entreprises au public.
THEME : TYPOLOGIE DU TOURISME
AXE DE REFLEXION : DES FORMES SPECIFIQUES DE TOURISME
Enjeux
Laisser de la place aux initiatives originales visant des niches de clientèles spécifiques, dans la mesure ou le produit proposé
est économiquement, socialement et environnementalement durable.
Evènementiel phare se remettre en question et évoluer en fonction du contexte, s’adapter à la demande.
Adaptation des GTJ à l’évolution des attentes de la clientèle, mais aussi à l’évolution de facteurs tels que la météo, le climat,
….
Organiser et structurer une offre complémentaire (complémentaire en terme de clientèle, d’offre touristique, de répartition
temporelle des activités, de notoriété, …) à l’offre existante : réfléchir à la place à donner tourisme urbain (faire de St-Claude
un véritable bourg centre en terme de développement touristique : commerces, services, mais aussi découverte du
mouvement coopératif), tourisme d’affaire, tourisme industriel.
IV. SEGMENTATION,
TOURISTIQUE.
POSITIONNEMENT
ET
OFFRE
Nous avons examiné précédemment sous l’angle du diagnostic les principales formes de tourisme
identifiées aujourd’hui dans le Haut-Jura, leur lien avec le territoire, et les liens qui existent entre elles.
A ce stade, il est convient maintenant pour que le diagnostic du tourisme dans le Haut-Jura soit
complet, de parler clientèle, image et positionnement, et offre touristique globale.
En effet, il est apparu au cours des discussions du groupe de travail/concertation que les enjeux
sont nombreux pour ce qui concerne :
la clientèle du Haut-Jura aujourd’hui et ses dynamiques d’évolution,
les difficultés à communiquer sur une image Haut-Jura
et enfin concernant l’offre touristique, la situation préoccupante de l’offre d’hébergements.
Les données concernant ces trois axes de réflexion, issues des travaux menées par le groupe de
travail/concertation vous sont présentés ci-après.
A. La clientèle touristique du Haut-Jura aujourd’hui et ses
dynamiques d’évolution.
Les données issues de l’étude bibliographique menée dans le cadre de l’état des lieux ont fournit des
informations quantitatives sur la répartition, de la clientèle, ses origines. Les discussions menées par
le groupe de travail ont aboutit à une analyse plus qualitative de la situation.
Les critères qui ont été pris en compte pour identifier les forces, faiblesses, menaces et opportunités
de la situation sont des critères économiques (notion de pouvoir d’achat), mais aussi des critères
sociaux (un tourisme accessible au plus grand nombre).
THEME : SEGMENTATION, POSITIONNEMENT ET OFFRE D’HEBERGEMENTS
AXE DE REFLEXION : LA CLIENTELE TOURISTIQUE DU HAUT-JURA AUJOURD’HUI
Forces
Faiblesses
En été, les catégories sociales les plus représentées sont
les ouvriers et les employés. Catégories les plus
représentées en France en terme de « volume », donc
potentiel de clientèle important.
Clientèle au pouvoir d’achat limité.
Une image forte de « tourisme social » est associée au Jura,
qui ne contribue pas à sa mise en valeur aux yeux d’autres
clientèles.
Centres de vacances, campings : un tourisme accessible
au plus grand nombre.
Il existe aujourd’hui dans le Haut-Jura une clientèle
diversifiée : cadres, retraités, scolaires, niches de
clientèles particulières (public handicapés, clientèle
spécifique souvent aisées pour des produits « phares »
ou à la mode (chiens de traîneaux)).
La clientèle « aisée » a l’habitude de consommer de
l’exceptionnel. Ce que le Jura a d’exceptionnel, c’est de
faire découvrir des choses « tranquilles ».
Proximité d’une clientèle à fort pouvoir d’achat : la
clientèle suisse.
La clientèle étrangère est peu représentée.
Différence de représentation importante entre la clientèle
aux revenus moyens (employés, ouvriers) et une clientèle
plus aisée et notamment une clientèle de cadres (sous
représentée).
Le Jura ne sait pas se vendre auprès d’une clientèle plus
aisée.
Pas de stratégie spécifique à destination de la clientèle
suisse : prise en compte des modalités de déplacement des
suisses, communication, … .
La clientèle rhônalpine est bien représentée (notamment
clientèle VTT).
Les 35 heures ont conduit à l’accroissement de la
fréquentation camping-car.
Une adéquation entre l’hébergement et la composante
tourisme social, une confirmation de la « segmentation »
tourisme pour tous.
Une volonté affirmée de la part des Départements et de
la Région, de conserver le segment de clientèle
correspondant aux centres de vacances (jeunes, groupes
de jeunes, familles aux revenus modestes).
Opportunités
Menaces
Développer un tourisme à destination d’une clientèle de
cadres, peu représentée aujourd’hui, mais pour laquelle le
Haut-Jura possède de véritables atouts.
Enquête clientèle du CDT Jura : meilleure connaissance
des clientèles.
Complémentarité de l’offre entre les stations (notion de
concentration de l’offre, des services, des activités …) qui
répondent aux attentes d’une catégorie de clientèle et les
villages qui peuvent répondre aux attentes d’une autre
catégorie de clientèle.
Le tourisme dit social pourrait être identifié à du "bas de
gamme"
Poursuivre le développement touristique sur la base
essentiellement d’une clientèle au faible pouvoir d’achat
induit un tourisme chroniquement et durablement
subventionné (équipements, centres de vacances, …). (« est
ce que c’est aux montagnard de payer le tourisme des
urbains ? »).
Vieillissement et érosion de la clientèle, notamment en hiver
(activité nordique).
Les clientèles issues de catégories socio-professionnelles
médianes partent peu en dehors des périodes de congés
scolaires : phénomène de concentration dans le temps.
Développement de destination concurrentes pour les
clientèles « catégories socioprofessionnelles médianes »:
autres destinations en France, mais aussi à l’étranger pour
des clientèles aux revenus moyens, pouvant de plus dans
certains cas bénéficier d’aides à la personne.
Perte de vitesse de l’activité ski de fond.
Accessibilité du massif à une
accompagnée de jeunes enfants.
clientèle
familiale
Intérêt des domaines skiables pour une clientèle
accompagnée de jeunes enfants.
Clientèle du bassin genevois (clientèle à la journée).
Proximité de l’aéroport de Genève.
Les clientèles étrangères : Benelux, Angleterre. La
montagne accessible peut constituer un argument de
vente vis-à-vis de ces clientèles.
Projet (à long terme ?) de liaison métroval entre Lyon-StExupéry et Genève Cointrin.
L’offre d’hébergement actuelle n’est pas lisible et donc pas
accessible à une clientèle étrangère : centres de vacances,
résidences de tourisme, … .
THEME : SEGMENTATION, POSITIONNEMENT ET OFFRE D’HEBERGEMENTS
AXE DE REFLEXION : LA CLIENTELE TOURISTIQUE DU HAUT-JURA AUJOURD’HUI
Enjeux
Une segmentation uniquement sur des catégories socioprofessionnelles médianes conduit à un décalage par rapport au
marché et à une non mise en valeur du potentiel d’attractivité du Haut-Jura.
Rechercher une meilleure répartition de la diversité des clientèles qui conduirait aussi à une meilleure répartition dans le
temps de la fréquentation (actuellement concentrée sur les vacances scolaires d’été et d’hiver)..
Développer une clientèle ayant un pouvoir d’achat susceptible de générer de la richesse et de contribuer par là, à la durabilité
économique du tourisme sur le territoire.
Travailler le segment de la clientèle étrangère.
Etre à l’écoute des clientèles : enjeu d’ouverture, d’écoute.
Requalifier l’offre nordique pour attirer de nouvelles clientèles. Attention, l’image ski de fond est mauvaise (trop sportif, …) et
dans un même temps, le ski de fond est la carte de visite du Jura en hiver … .
B. Quelle image du Haut-Jura aujourd’hui ?
Les richesses intrinsèques du territoire, liées notamment à sa géographie, mais aussi à sa culture, à
ses traditions, sont considérées comme des acquis. Il n’est pas ressorti, au niveau des discussions,
de véritable menaces sur ces éléments du patrimoine, si ce n’est le patrimoine paysager qui se
dégrade et s’uniformise.
En revanche, les débats ont été nombreux sur la notion d’image et la difficulté de communiquer sur
ces richesses. La diffusion et la diversité dont il a été question précédemment semblent ne pas
faciliter l’identification d’une image claire et porteuse.
Le tableau ci-après reprend les principales données exprimées à ce sujet.
THEME : SEGMENTATION, POSITIONNEMENT ET OFFRE D’HEBERGEMENTS
AXE DE REFLEXION : UNE IMAGE POUR LE HAUT-JURA
Forces
Faiblesses
La nature arrive en tête en terme d’image.
L’image du Jura, en été et en hiver, après le séjour est
meilleure qu’avant : notion de satisfaction.
Fort déficit d’image , voire une fausse image du Jura est
véhiculée (avant le séjour, 8% des visiteurs pensent que le
Jura est un territoire qui manque de vie).
Déficit de mise en valeur en terme d’image concernant le
patrimoine, les savoirs-faire.
Le cadre naturel des stations est pour l’instant préservé
et offre aux touristes un vrai dépaysement.
Le tourisme hivernal village : un plus pour
positionnement différents d’autres destinations neige.
Une image forte d’un Jura froid avant le séjour (21%), qui se
réduit en cours de séjour pour passer à 12%. Une image
négative liée au « froid » surfaite ?
un
Opportunités
Menaces
Potentialité pour le Parc de communiquer sur une image
non
pas
uniquement
« milieux
naturels
et
« environnement », mais de territoire habité où la nature
est préservée.
Opportunité d’image liée à l’existence du PNR, avec des
mots clés relatifs à l’entité géographie physique du HJ :
les combes, les cluses, les dolines.
La vraie différence du HJ par rapport à d’autres territoires
de moyenne montagne notamment, c’est le témoignage
du passé et des activités qui s’y sont déroulées ou s’y
déroulent toujours.
Inconstance dans la réflexion sur la communication d'image
Déficit d’image : on n’arrive pas à définir une image précise
et porteuse pour le HJ, on ne sait pas sur quoi on veut
communiquer.
Urbanisation anarchique des villages.
Ecart entre l’image véhiculée par les Rousses par rapport à
l’image d’un PNR, notamment en terme d’urbanisme,
d’artificialisation du paysage, de manque de caractère de la
station.
Fermeture des paysages liée à une modification des
pratiques agricoles.
La diffusion spatiale des activités de plein air sont une
menace pour la préservation des milieux.
Les villages, support d’un positionnement différent par
rapport à d’autres destinations concurrentielles.
Image du Jura en hiver : excessive sportivité, rigueur,
rusticité.
Les musées : une image passéiste.
Risque de renforcer une image traditionaliste sans montrer
la réalité actuelle.
Enjeux
Appréhender, en matière de messages, les réalités du terrain, prendre du recul.
Utiliser l’image Parc à sa juste valeur et comme un vecteur de communication. Il faut donner un vrai contenu à cette image
en intégrant les critères de choix des clientèles.
Identifier clairement l’image et l’identité à promouvoir ?
C. L’offre d’hébergements
L’offre touristique ne s’arrête pas à l’offre d’hébergements. Cependant, du fait du découpage retenu
pour présenter ce diagnostic de l’activité touristique dans le Haut-Jura, les données relatives
notamment à l’offre d’activité ont déjà été abordées (axes de réflexion : climat, tourisme diffus,
tourisme diffus et station, …).
Le tableau ci-après reprend donc uniquement les données issues des discussions concernant l’offre
d’hébergements. On peut aujourd’hui parler à son sujet de situation structurelle préoccupante :
diminution du nombre de lits, diminution de la fréquentation, écart croissant entre l’offre et la
demande, problèmes de succession, etc.
THEME : SEGMENTATION, POSITIONNEMENT ET OFFRE D’HEBERGEMENTS
AXE DE REFLEXION : L’OFFRE D’HEBERGEMENTS
Forces
Faiblesses
Un décalage entre l’offre d’hébergements du Haut-Jura et la
tendance évolutive des massifs de moyenne montagne vers
un tourisme pas uniquement de type « centres de
vacances ».
Une tendance à l’augmentation des lits en chambres
d’hôtes et résidences de tourisme
Un manque d’hébergements et de prestations à destinations
d’une clientèle de cadres (manque quantitatif et qualitatif).
Une bonne répartition géographique des lits touristiques.
Manque d’une ou deux structure d’hébergements pour gens
de passage dans le val de Bienne.
Une adéquation entre l’hébergement et la composante
tourisme aux revenus moyens (50 % de la capacité du
nombre de lits marchands sont des lits en centre de
vacances ou en campings)., une confirmation de la
« segmentation » tourisme pour tous.
Un problème de qualité de l’accueil, de confort au niveau de
nombreux centres de vacances, qui de plus représentent la
proportion la plus large d’hébergement.
Une politique des départements et de la région qui vise à
requalifier l’offre au niveau des centres de vacances, et
des réalisations .
Une typologie large de centres de vacances (taille, confort,
prestations, accueil, modalités de gestion), qui nécessite
quasiment un traitement au cas par cas des situations.
Problèmes de succession pour des structures hôtelières
souvent à la limite de l’obsolescence.
Gîtes d’étapes, hébergements de groupes : évolution de
nombreuses structures en gîte de séjour, transformation des
dortoirs en chambre avec diminution de capacité : problème
d’hébergement pour les activités itinérantes.
Les touristes ont du mal à différencier les formules
d’hébergements proposées telles que : gîte/meublé,
chambre d’hôte, gîte de séjour, … .
Un accroissement des taux d’occupation en été .
Une saisonnalité très marquée, avec des saisons d’été et
d’hiver qui se raccourcissent.
Des taux d’occupation annuels insuffisants pour assurer la
rentabilité de nombreuses structures.
Existence de vecteurs pour une information sur
l’hébergement : syndicat des hôteliers restaurateurs, GTJ.
Connaissance insuffisante du parc d’hébergement :
capacité, qualité, interlocuteurs, structure de la propriété.
Pas de personnes référents pour les activités d’hébergement
(notamment meublés).
Un nombre très limité d’hébergements en centrale :
parcours du combattant pour les réservations, garantie
apportée aux clients (contrat, …), volume d’hébergement en
centrale insuffisant par rapport aux moyens mis en œuvre, …
Mauvaise image des centrales de réservation auprès des
loueurs.
Absence d’accompagnement pour la requalification, la
reconversion et la création du parc immobilier (déficit
d’animation).
THEME : SEGMENTATION, POSITIONNEMENT ET OFFRE D’HEBERGEMENTS
AXE DE REFLEXION : L’OFFRE D’HEBERGEMENTS
Opportunités
Menaces
De très belles reprises dans l’hôtellerie, de transmission
d’entreprise (conséquence de la mise en place des
contrats hôteliers) : donc les projets sont possibles.
De beaux exemples de réhabilitation de centres de
vacances (intervention financière dans le cadre de la
convention massif état-région,
crédits européens,
départements).
Politique des Départements et de la Région en matière
de réhabilitation de centres de vacances.
Une situation préoccupante : problème structurel de l’offre
d’hébergement touristique.
Baisse de rentabilité des équipements : les seuils de
rentabilité ne sont pas atteints.
La durée des saisons diminue.
Non renouvellement de l’offre, non requalification de l’offre.
Perte sèche du nombre de lits hôteliers, du nombre de lits en
centre de vacances, du nombre de gîtes.
Perte d’identité des hébergements du Haut-Jura, peu
d’hébergements identitaires.
Les coûts de la vie s’accroissent, les coûts de la construction
s’accroissent, la rentabilité des hébergements type gîte
diminue.
Peu de patrimoine bâti disponible pour les porteurs de projet
qui souhaitent investir : pression foncière sur le patrimoine
bâti (demande de résidences secondaires, hébergement des
frontaliers, …).
Choix politique : des villages dortoirs ou des villages
intégrant une composante touristique.
Mise en place de la plate-forme de réservation par le
Service Loisirs Accueil du Jura.
Continuer à faire coexister, en terme de mise en marché,
des points d’entrée multiples, non homogènes, non reliés et
qui ne couvrent pas l’ensemble du territoire.
Enjeux
Lever le facteur limitant que constitue, en terme de développement touristique, l’offre d’hébergement inadaptée à la demande
et aux objectifs de segmentation (renouvellement des clientèle, accroissement de la palette de clientèle).
Accroître la fréquentation notamment par une meilleure répartition de la clientèle dans le temps.
Organisation cohérente, structurée et lisible de la mise en marché des hébergements du territoire du HJ.
Sous estimer dans les modalités de mise en marché les avantages de la mise en marché directe client/hébergeurs :
description de l’hébergement et de ses éventuelles contraintes, mise en valeur de ses atouts, « punch » commercial de
certains hébergeurs, intérêt d’un premier contact, .. . .
Une offre insuffisante d’hébergements de qualité, à forte identité, lisibles et accessibles à une clientèle étrangère, pérennes
dans le temps … .
V. LES ACTEURS DU TOURISME DANS LE HAUT-JURA
Les thèmes précédents nous ont permit d’établir le diagnostic de l’offre touristique globale dans le
Haut-Jura, ainsi que des relations du tourisme au territoire et vice-versa.
Le diagnostic ne serait pas complet sans l’analyse de l’organisation des acteurs du tourisme.
Cette organisation a fait l’objet d’un thème à part entière lors des rencontres du groupe de travail.
Ce thème peut être découpé en deux axes de travail à savoir :
L’harmonisation, l’implication et l’organisation des acteurs du tourisme : par acteur du tourisme on
entend l’ensemble des institutions, collectivités, groupements, personnes physiques ou morales,
qui interviennent dans le domaine du tourisme. La liste de ces acteurs ainsi que leurs missions
sont précisées dans l’état des lieux .
Le rôle, les missions et l’avenir des offices du tourisme : lors des rencontres du groupe de travail,
de nombreuses questions ont été posées quant au rôle des offices du tourisme et aux moyens qui
leurs sont octroyés. D’autre part, la convention annuelle signée entre le Par cet les offices sera
revue au cours de l’année 2002, et il est donc apparue nécessaire d’intégrer dans le diagnostic
l’examen de cette convention.
A. Harmonisation, implication et organisation des acteurs du
tourisme
La réorganisation des acteurs institutionnels du tourisme a été citée comme étant un enjeu majeur du
développement touristique dans le Haut-Jura. Le découpage administratif du territoire conduit à une
multiplication de ces acteurs et toutes les personnes présentent se sont accordées pour dire qu’un
effort d’harmon,isation est aujourd’hui devenu incontournable.
Le tableau ci-après présente les forces, faiblesses, opportunités et menaces de la situation actuelle.
THEME : LES ACTEURS DU TOURISME
AXE DE REFLEXION : HARMONISATION, IMPLICATION ET ORGANISATION DES ACTEURS DU TOURISME
Forces
Faiblesses
Une véritable entité et identité massif
Le Haut-Jura n'a pas d'existence administrative (c'est plus
un problème de "marque")
Une volonté partagée de parler massif
Découpages administratifs au sein du massif et au sein du
territoire du Parc à l'origine de la multiplication des structures
Projet de création d'une Association massif et étude
marketing en cours
Il n’existe pas aujourd’hui de véritable stratégie de
développement touristique du Haut Jura
L’image du Parc est unanimement reconnue comme
porteuse en terme de communication
Il n’existe pas de stratégie marketing massif
Il n’existe pas de structure référente du tourisme sur le Haut
Jura
Il n’existe pas de formalisation des rencontres entre
institutionnels, et pas de lieu de rencontre
Une multiplication de
identiques ou proches :
structures
aux
compétences
palette de compétences large
moyens humains cumulé importants
La multiplication des structures aux compétences identiques
ou proches :
pas d'homogénéisation des enquêtes au niveau du Jura,
pas d'exploitation possible, pas de base de donnée
nombreuses portes d'accueil des porteurs de projets
pas de guichet unique ; pas de stratégie commune, de
cohérence entre les personnes qui accueillent et les
politiques définies ; pas de coordination entre ces différents
acteurs
palette de produits diversifiée (séjours, sorties
accompagnées, manifestations évènementielles…)
pas de véritable stratégie massif en terme d’offre de
produits
nombreuses enquêtes (satisfaction, fréquentation)
L’existence des communautés de communes
Des EPCI qui ont leur propres projets, et qui peuvent
être des relais dans l'action : possible déclinaison du
projet global du Haut Jura avec des spécificités locales
éditions des supports de communication à l'échelle du
parc
mise en marché : 3 services loisir accueil ( Jura, Ain,
Doubs) et leurs antennes ; centrales de réservation (St
Claude, Les Rousse, Pays de Gex)
initiatives collectives : tour opérator, GIE Haut Jura
tourisme
Difficulté d’identification des communautés de communes en
tant qu'acteurs importants
Quelle articulation entre une stratégie Parc et des stratégies
locales (EPCI) ?
perte d'énergie dans le recueil de données,
manque de données (notamment
restauration) communes et mises à jour
hébergement
et
peu d'hébergements centralisés, pas de guichet unique Haut
Jura,
pas de professionnalisation de l'action de commercialisation
beaucoup de commercialisation en direct hébergeursclients : qualité de la relation, pas de surcoût de marge
financière liée à un intermédiaire, pas de charge de
fonctionnement de structure
l'absence d'intermédiaire induit des risques pour le client
(pas de garanties, appels multiples pour réserver,…)
formes associatives de réseau et de partenariat
intéressantes (ex : GTJ, marque de restauration, filière
nordique, GIE haut jura tourisme,…)
déséquilibre entre initiative publique et privée
faiblesse des engagements des agriculteurs
pas de lieux d'échange et de rencontre formalisés
encore beaucoup
hébergeurs…)
d'individualisme
(ex
:
hôteliers,
déficit d'échanges entre prestataires et institutionnels
notamment en terme de communication promotion
(salons…)
THEME : LES ACTEURS DU TOURISME
AXE DE REFLEXION : HARMONISATION, IMPLICATION ET ORGANISATION DES ACTEURS DU TOURISME
Opportunités
Menaces
Nous sommes dans une période où tout se restructure, et
où les organisations en place peuvent être mises à plat.
Attention à l'uniformisation : perte d'identité des lieux et des
acteurs.
Projet d'Association de Massif
Attention à l’éloignement géographique : la communication
doit se faire sur la base de réalités de terrain.
Contrat de territoire et contrat de station
Risque de communication peu claire si plusieurs structures
s’en chargent.
Attention à l'empilement des structures, à la création de
structures supplémentaires, au fait de ne pas intégrer
l'ensemble des enjeux
Si l'Association ne débouche pas sur une simplification de
l'organisation touristique, il y a un risque d'éclatement de
l'Association et de retour à des pratiques d'égocentrisme
(repli sur soi)
Lourdeurs administratives qui entraîne de la déperdition
d'énergie et qui se fait au détriment de la présence sur le
terrain.
Existence du Commissariat à l'aménagement du territoire
du Jura
Freins possibles au niveau de l'Ain qui développe un certain
ressenti d'exclusion du Massif
Existence de la "Conférence transjurassienne" (Jura
suisse et Jura français)
Existence d'autres structures ex : Conseil du Léman…
Arc Jurassien
L'existence des Communautés de Communes, qui, dans
leurs modes de fonctionnement préparent les phases
opérationnelles ultérieures de la démarche engagée
Risque non écarté de voir des stratégies locales s'élaborer
sans tenir compte du niveau Parc ou Massif
Ce mode de fonctionnement est encore nouveau, avec son
cortège de maladies de jeunesse
Déséquilibre entre Communautés de communes
Ces structures ne sont pas claires : dans leurs missions, leur
mode de fonctionnement…
Contrat de station des Rousses : il est prévu une
concertation entre l’ensemble des acteurs.
Ce sont les mêmes acteurs qui traitent des réflexions et
sur le territoire et sur les stations
Si l’on n’arrive pas à une coordination des stratégies de
développement des stations et du territoire on va "à la
catastrophe" : retard dans les subventions, perte d'énergie,
démobilisation possible…
Faible mobilisation des acteurs sociaux professionnels
Rupture entre acteurs institutionnels et acteurs de sociaux
professionnels
THEME : LES ACTEURS DU TOURISME
AXE DE REFLEXION : HARMONISATION, IMPLICATION ET ORGANISATION DES ACTEURS DU TOURISME
Enjeux
Harmonisation entre "le local" et "le Haut-Jura" à l’origine de distorsions pouvant nuire à une image « Haut-Jura »
Réussir la réorganisation (qui fait quoi) pour éviter une régression et un retour à la situation initiale. (Le temps qui aura été
passé à réfléchir à une nouvelle organisation sera du temps perdu, pouvant conduire à la démobilisation des acteurs).
Une non coordination des acteurs pourrait conduire une baisse de parts de marché
Nécessité de définir une stratégie de communication Haut-Jura sur un message simple et clair
Comprendre et intégrer la spécificité des différents acteurs
Intégrer l’harmonie, l’équilibre des choix et des enjeux entre les dimensions collectives et individuelles
Un développement touristique en deçà de ses réelles possibilités
Réussir à intéresser (notion de retour sur investissement) les acteurs socioprofessionnels à une réflexion sur le long terme,
intégrant des intérêts collectifs et individuels
Grande difficulté à prendre en compte les différentes sources d'information (ex : INSEE et recueil de données), cet état de
faits induit un pilotage sans visibilité, l'absence d'outils pour construire des arguments fondés pour convaincre
B. Rôle, mission et devenir des offices du tourisme
Les offices du tourisme ont fait l’objet d’un intérêt particulier lors des discussions, et ce pour
différentes raisons. D’une part, la convention annuelle qui lie les offices du tourisme au Parc devra
être revue cette année. Il semblait donc important de « diagnostiquer » cette convention.
D’autre part, la pérennité des emplois jeunes constituent à court terme un enjeu majeur pour la
poursuite de s services rendus par les offices.
Les débats ont porté outre les questions de la pérennité des emplois des offices, sur le rôle et les
missions que doivent remplir ces structures.
Le tableau ci-après présente les principales données issues de ces discussions.
THEME : LES ACTEURS DU TOURISME
AXE DE REFLEXION : ROLE, MISSION ET DEVENIR DES OFFICES DU TOURISME
Forces
Faiblesses
Rappel des 3 missions des Offices du Tourisme :
accueillir, informer, animer
Audit ADONEO : méconnaissance de la part des offices, des
marchés, poursuite d'un nombre de cibles limité
Pas de véritable stratégie de fidélisation et de suivi des
clientèles (base de données)
Evasion du personnel formé des OT (d'où problèmes de
stabilité et de pérennité )
Quel avenir pour les OT qui se sont engagés dans une
politique de recrutements d'emploi jeunes…
La convention qui lie le Par cet les Offices du Tourisme :
lieu d'échange et de travail en commun qui fonctionne
bien entre les Offices
bonne mobilisation des acteurs
mise en place d'une bonne politique de promotion et de
communication Haut Jura (avant les action étaient
éparpillées - atomisées)
groupe OT/Parc réactif
Risques d’incompatibilités entre des démarches locales et la
démarche Par cet convention.
Disparité de moyens des OT entre eux
Pérennisation incertaine du financement des OT et donc de
la convention
Annualisation de la convention (perspective politique à
moyen terme + temps passé au respect de la procédure de
renouvellement)
la convention a donné une légitimité aux OT
Opportunités
Menaces
Réflexion menée par le CDT du Jura sur l’organisation
des offices du tourisme.
Pertes de financement des OT
Non professionnalisation des hôtesses suite au phénomène
d'évasion et à la politique de "personnel" des OT (vision à
court terme, pas de sérénité),
Politique "des 35 heures" et emploi, quels moyens ont /
auront les OT à l’avenir?
Les OT n’ont pas forcément besoins de grands moyens mais
ces moyens doivent être bien utilisés
L’annualisation de la convention OT/PNR : vision à trop court
terme.
Enjeux
Trouver une identité commune au territoire, tout en permettant aux OT de faire valoir une identité propre
Trouver une formulation pluriannuelle de la convention OT/PNR.
Cohérence des actions et des opérations menées par chaque OT signataires de la convention (limite de la convention à la
carte)
Pérennisation des missions des offices du tourisme : fonctions d'accueil, édition commune, base de données
Réorganisation des offices du tourisme.
Quels moyens à l’avenir pour les offices du tourisme, pour quelles missions ?
VI. OU LA CONCLUSION SERT DE POINT DE DEPART …
De ce qui précède, il ressort que la construction des axes stratégiques s’appuiera sur les quatre
préoccupations majeures suivantes:
L’hébergement
Comment accueillir les touristes alors que parc d’hébergement est en décalage par
rapport à l’évolution de la demande et aux besoins de développement touristique du
territoire ?
Les déplacements
Comment faciliter la vie et les déplacements des touristes au quotidien, dans un vaste
territoire, et dans le contexte d’une offre diffuse (activité, services, commerces, …) ?
L’évolution de l’offre globale
Quelle offre existante maintenir et/ou requalifier, quelle offre nouvelle développer pour
valoriser les atouts et l’identité du territoire, et le rendre attractif aux visiteurs ?
L’organisation et l’harmonisation des acteurs du tourisme.
Quel mode de fonctionnement harmonieux, efficace et cohérent mettre au service de la
cause touristique ?
ANNEXE 1
CONSTITUTION DU COMITE DE PILOTAGE, DU COMITE
TECHNIQUE ET DU GROUPE DE TRAVAIL/CONCERTATION
LISTES DES MEMBRES DU COMITE TECHNIQUE
ETUDE TOURISME - VOLET TERRITORIAL
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Communauté de Communes des Htes Combes : M. Florent
CHAUDOT,Secrétaire Général
Communauté de Communes Jura Sud : Laure CHERVET, Secrétaire
Générale
Communauté de Communes Stat° des Rousses : Eric LHOTELLIER,
Secrétaire Général
Communauté de Communes Hauts du Doubs : Gilles PETITE , Secrétaire
Général
Association Développement Touristique Pays de Gex : Pierre BRAND,
Président
Office de Tourisme du Val de Mouthe : Carole MARESCHAL, directrice
Office de Tourisme de Saint-Claude : M. le Directeur
Station des Monts Jura : Pierre BRAND, Directeur
SEM Station les Rousses : M. BREVET, Directeur
Comité Départemental du Tourisme du Jura : M. GUIBERT, Directeur
Comité Départemental du Tourisme du Jura : M. NOUVELOT
Direction Départementale de l'Equipement : Mme BERNARD
Délégation Régionale du Tourisme : M. CROSTA, Délégué
DATAR Commissariat de massif : M.Christophe BAUJARD
Syndicat des cafetiers hôteliers restaurateurs : M. Gérard VUILLERMOZ
Gîte : Mme Ghyslaine MARTY
Centre Duchet : M. Clément VINCENT
Préfecture du Jura : M. Oumar ASSOUMANE
Conseil Général du Jura : M. Philippe PETITJEAN
Comité Régional de Tourisme : M. le Directeur
LISTES DES MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL/CONCERTATION
ETUDE TOURISME - VOLET TERRITORIAL
•
Communauté de Communes des Htes Combes : M. Florent CHAUDOT,Secrétaire Général
•
Communauté de Communes Jura Sud : Laure CHERVET, Secrétaire Générale
•
Communauté de Communes Station des Rousses : Eric LHOTELLIER, Secrétaire Général
•
Communauté de Communes Hauts du Doubs : Gilles PETITE , Secrétaire Général
•
Association Développement Touristique Pays de Gex : Pierre BRAND, Président
•
Office de Tourisme du Val de Mouthe : Carole MARESCHAL, directrice
•
Office de Tourisme de Saint-Claude : M. le Directeur
•
Station des Monts Jura : Pierre BRAND, Directeur
•
SEM Station les Rousses : M. BREVET, Directeur
•
Comité Départemental du Tourisme du Jura : M. GUIBERT, Directeur
•
Comité Départemental du Tourisme du Jura : M. NOUVELOT
•
Direction Départementale de l'Equipement : Mme BERNARD
•
Délégation Régionale du Tourisme : M. CROSTA, Délégué
•
DATAR Commissariat de massif : M.Christophe BAUJARD
•
Syndicat des cafetiers hôteliers restaurateurs : M. Gérard VUILLERMOZ
•
Gîte : Mme Ghyslaine MARTY
•
Centre Duchet : M. Clément VINCENT
•
Préfecture du Jura : M. Oumar ASSOUMANE
•
Conseil Général du Jura : M. Philippe PETITJEAN
•
Comité Régional de Tourisme : M. le Directeur
•
GTJ : Guy MAZUEZ
•
ENJ : Nadine DUPREZ
•
La Ferme Léonie : Jacques LAVENANT
•
Centre de Vacances La Richardy : Jean Luc CARLIER
•
Chalet Bugnon : Pierre VIONNET
•
Accueil Montagnard : Daniel HUMBERT
•
ESF Haut-Jura : Fabrice BOUVIER, Directeur
•
Ecole nationale de ski de fond : Gilbert CARREZ, Directeur
•
Accompagnateur Moyenne Montagne : Christian BEGUIN
•
Vu d'en Haut : Jean Yves COMBY
•
La Forestière : Alain DIEN
•
Club des Sports : Frédéric VOLTA, Directeur
•
Etapes Jura Randonnée : Freddy CATANI
•
GIE Haut-Jura Tourisme : Monsieur le Président
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Chalet Gillard : Mme GRETILLAT
•
La Maison du Montagnon : Christian BURRI
•
Chiens de traineaux : Daniel MELLINA
•
ADT Montagne : Pierre BRAND, Directeur
•
Hotel Le Risoux : Jean Paul HANNON
•
Comité Départemental du Tourisme de l’AIN : Stéphane DEVRIEUX
•
Agence de Développement Economique du Doubs : M. DOUCHEMAN
ANNEXE 2
LES DONNEES DE L’ETAT DES LIEUX

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