Box textile hte vienne - Art Le populaire du centre
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Box textile hte vienne - Art Le populaire du centre
Date : 11/09/2012 Pays : FRANCE Page(s) : 1 Rubrique : Limoges_Ouverture - LIMOGES Diffusion : 43022 Périodicité : Quotidien Mots : 539 Quand les box textiles font jaser Cent dix box textiles-chaussures sont installées depuis mai à Limoges et dans sa périphérie, et quatre-vingt dix autres dans le département. Elles suscitent le débat. Elles ont poussé comme des champignons un peu partout. Les box de la société Sita (filiale de Suez) ont du succès, puisqu'on peut y déposer à tout moment ses vêtements et chaussures usagés. Et il y en a à peu près partout. L'entreprise d'insertion La Boîte à papiers, de Limoges, en récupère le contenu et le livre à Sita qui l'expédie dans un centre de tri hors Limousin. Une partie est valorisée et revient dans le réseau, hors de la région (friperies, associations), une autre est vendue à l'étranger, une dernière détruite. Compte tenu du nombre important de ces boîtes, les associations locales, qui récupèrent et recyclent le textile, se plaignent d'une baisse de leur activité. « S'il est un peu tôt pour chiffrer le préjudice, il est évident que l'impact est important, souligne Gilles Touillez, directeur d'APF 87 (Association des paralysés de France). Je ne suis pas opposé à ces box, elles sont utiles, mais il va peut-être falloir discuter avec les pouvoirs publics de la baisse de l'activité ». Même son de cloche au Secours populaire. « La perte a été très importante, lance, agacé, Thierry Mazabraud, secrétaire général de la Fédération Haute-Vienne. Mais on a réagi : on a mené cet été une grosse campagne d'information, expliquant notamment que le textile de Sita ne profitait pas aux associations locales, ce qui a permis de faire revenir les gens chez nous ». Emmaüs tient le même discours : « l'impact est très important. Dommage que les associations locales n'aient pas été retenues pour travailler avec Sita. Le textile représente quand même 30 % de notre chiffre d'affaires. On va donc réagir et mener une campagne d'information et de distribution de sacs de récupération de textile », avance Pierre Richard, président du conseil d'administration pour la Haute-Vienne. Le Secours catholique se dit lui moins touché : « nos donateurs préfèrent venir parce qu'ils se méfient de ces box, ils ne savent pas où va le textile ». Chez ALEAS (Association limousine emplois activités services), autre collecteur de textile à Limoges, le directeur, Stéphane Gourier, estime qu'il faut encore attendre avant de juger de l'impact. Mais l'association va probablement limiter les dégâts : elle a passé un accord avec Sita qui lui a donné deux box, qu'ALEAS gère entièrement. « Avant Sita, on avait déjà deux containers de ce type, depuis 2005. Ça a toujours bien marché », précise M. Gourier. Pourquoi dès lors les autres n'en font pas autant ? « On en a eu, explique Pierre Richard (Emmaüs). Mais outre que la logistique coûte cher, les box étaient très souvent vandalisées. C'était devenu ingérable. Je ne pense pas qu'on en remettra ». A Limoges Métropole, le directeur de la propreté, Jean-Luc Mazeau, rappelle, un tantinet agacé, que « les pouvoirs publics et Sita sont prêts depuis longtemps à signer une convention avec les associations afin de compenser leurs pertes par des achats de textile ». Thierry Mazabraud confirme. « Nous en discutons », ajoute-t-il. Reste que les associations oublient de préciser qu'elles-mêmes ne gardent qu'une petite partie de leur collecte textile, faute de pouvoir tout traiter, et qu'une grande partie de la marchandise part hors région. Laurent Bonilla 717368AA5670D90780D41969300E059025E57256D1D72945239D8B8 Page 18 Tous droits de reproduction réservés