Game over - Université Lille 2

Transcription

Game over - Université Lille 2
A LIRE AUTOUR DE GAME OVER ?
Textes non théâtraux
Walter Benjamin, Œuvres, Gallimard, 2000 (1972-1999)
Fernand Braudel, Ecrits sur l’histoire, Flammarion, 1985
Blaise Pascal, Pensées, Seuil, 1962 (1669)
Henri David Thoreau, La désobéissance civile, Mille et une nuits,
1990 (1849) ; Marcher, Le mot et le reste, 2013 (1862)
Textes théâtraux
Samuel Beckett, Fin de partie, Editions de minuit, 2010 (1957)
Edward Bond, Si ce n’est toi, L’Arche, 2003 (2000)
A VOIR AUTOUR DE GAME OVER ?
eXistenZ, real. David Cronenberg, 1999
Cosmopolis, réal. David Cronenberg, 2012
Brazil, réal Terry Gilliam, 1985
Benny’s video, réal. Michael Hanneke, 1993
Funny Games, réal. Michael Hanneke, 1997
Orange mécanique (A Clockwork Orange), réal : Stanley Kubrick, 1971
Metropolis, réal. Fritz Lang 1927
GAME OVER ?
Ecriture & Mise en scène : Eric Boscher
REMERCIEMENTS :
A Serge Reliant,
Pour son soutien indéfectible et ses précieux conseils.
A notre régisseur Thomas Rousseau,
Qui a su rendre le projet techniquement autonome sur scène.
www.compagniedutrounoir.fr
Durée : environ 80 minutes
LA COMPAGNIE DU TROU NOIR
Fondée en 1998 à l’initiative de Serge Reliant, la Cie du Trou noir avait pour
objectif à sa création de permettre aux étudiants et anciens étudiants de
l’Université Lille 2 de faire naître des projets théâtraux amateurs exigeants.
Depuis, la structure s’est étoffée, tant au niveau de ses projets, de ses moyens
que de ses adhérents... La Cie a revu à la hausse et réaffirmé récemment ses
ambitions !
La Compagnie a notamment remporté le premier prix du Festival national du
théâtre amateur FESTHEA en 2007 avec Une seule femme de Dario FO. Dans le
cadre du même Festival, la Cie a reçu le troisième prix national en 2010 avec
Chroniques inachevées d’après Xavier Durringer.
GAME OVER ?
Ecriture, mise en scène & scénographie : Eric Boscher
Avec : Timothée Lescot & Eric Boscher
Assistant mis en scène : Antoine Garinot
Regard extérieur : Serge Reliant
Costumes et décors : Antoine Lunardi
Réalisation vidéo & effets : Jason Rizol
Création vidéo : Eric Boscher, Quentin & Antoine Lunardi
Technique : Cie du Trou Noir (système autonome)
SYNOPSIS
Théâtre contemporain :
Des écrans cernent Maxime. Ils déversent des flots d’images. La connexion au
Réseau est permanente. Maxime s’agite dans son lieu de vie, astique, joue,
multiplie les activités et les « contacts (Camille, Alex, Sacha et d’autres). On
apprend qu’une fête surprise –attendue depuis longtemps !- s’organise. Ange
aimerait attirer l’attention de Maxime pour lui poser une question. La
question. Est-ce seulement possible ?
NOTE D’INTENTION DU METTEUR EN SCENE
« Hein ? Tu n’as pas Facebook ? Comment tu fais pour garder contact avec les
gens ? » Combien de fois ai-je entendu ces questions au cours d’un repas ou à la
fin une soirée arrosée ?
J’avais 22 ans en l’an 2000. Assez jeune pour prendre en marche, sans -trop- de
difficultés, le train de la révolution Internet. Assez vieux pour savoir
qu’auparavant on vivait très bien sans. J’ai grandi aux rythmes effrénés de
l’explosion de l’informatique domestique, de l’explosion du nombre de chaînes de
télévision, de l’explosion technique des jeux vidéo toujours plus réalistes, de
l’explosion des moyens de communication, de l’explosion des réseaux sociaux…
et -paradoxalement- de l’explosion des liens sociaux.
Loin de moi l’idée réactionnaire de condamner toutes ces innovations dont je suis
heureux de tirer quotidiennement profit, mais je m’interroge quant à ce Néant
Existentiel Théâtralisé où tant d’anonymes estiment nécessaire de laisser des
traces pour signifier leurs existences et prétendus singularités (photographies
dévoilant l’intimité de la famille ou des vacances entre amis, blogs bavards
dénaturant le journal intime en journal public, ou encore reconstitution virtuelle de
groupes de camarade ou d’anciens camarades d’école…)
« Game over ? » ambitionne de mener une réflexion d’ordre métaphysique sur les
tendances boulimiques et frénétiques de nos sociétés contemporaines
mondialisées, tout en usant généreusement du registre burlesque et alors la mise en
scène doit signifier l’insignifiant.
L’historien Fernand Braudel distinguait trois temps : le temps long de l’histoire, le
temps moyen de la conjoncture et le temps court de l’actualité, or, nous sommes
dans l’ère de l’immédiateté, de l’impatience, de l’hyperconsommation compulsive.
Cette dernière s’étend désormais jusqu’à la culture associée presque
systématiquement au divertissement par les apôtres de la bêtise et les « marchands
de produits culturels ».
La mise en scène de « Game Over ? » que je propose ambitionne de soutenir le
rythme du texte et ses ruptures de ton. Elle doit permettre de ne jamais rompre le
fil ténu entre burlesque et métaphysique.
Le fait que le personnage principal se fasse appeler Maxime dans l’intimité, mais
par son numéro d’abonné lorsqu’il entre en contact avec d’autres abonnés du
réseau N.E.T., ouvre des perspectives de mise en scène quant à l’articulation entre
matériel et immatériel.
E.B.

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