Conseil de quartier de Montcalm

Transcription

PROGRAMME PARTICULIER D’URBANISME POUR LE PÔLE URBAIN
BELVÉDÈRE |’AVANT-PROJET
MÉMOIRE DÉPOSÉ À LA VILLE DE QUÉBEC
CONSEIL DE QUARTIER MONTCALM
DOCUMENT DÉPOSÉ LE 06 SEPTEMBRE 2016
ENTÉRINÉ LE 06 SEPTEMBRE 2016
Recherches et rédaction Jean-‐Félix Robitaille Jimmy Duchesneau Lydia Lavoie Marc-‐Antoine Viel Mise en page Lydia Lavoie 2
Mémoire sur l’avant-projet PPU Belvédère - Montcalm
Une démarche de concertation pour les trois conseils de quartier
L’avant-projet du Programme particulier d’urbanisme (PPU) pour le pôle urbain
Belvédère englobe en partie trois quartiers : Saint-Sacrement, Sillery et Montcalm. Les
enjeux sous-jacents transcendent les frontières de chacun de ces quartiers et les
implications du PPU rayonnent bien au-delà du territoire compris dans ce document de
planification. Comprenant l’importance que revêt un tel programme pour chacun des
quartiers et l’impact qu’il aura sur ces milieux de vie, les trois conseils de quartiers
concernés ont rédigé leur mémoire respectif dans un esprit de concertation.
Dans le cadre de rencontres visant à échanger sur les enjeux pour chacun des quartiers,
d’échanges de courriel et de participation aux mémoires rédigés par leurs collègues,
les conseils de quartiers ont élargi leur vision, ils ont nourri leur réflexion en intégrant
les préoccupations des conseils de quartier limitrophes et chacun des mémoires
rédigés concerne l’ensemble du territoire du PPU. Les positions et recommandations
formulées au travers de chacun de ces mémoires sont par endroits similaires et à
d’autres endroits moins consensuelles. L’écoute, la considération et le respect mutuel
sont les assises de cette démarche.
C’est dans cet esprit que les trois conseils de quartiers participent au processus
consultatif piloté par la Ville de Québec. Considérant que ces consultations sur l’avantprojet ne sont pas encadrées par la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (LAU), les
trois conseils de quartier ont bon espoir que cette démarche municipale s’inscrit dans
ces valeurs : écoute, considération et respect mutuel.
Mémoire sur l’avant-projet PPU Belvédère – Conseil de quartier Montcalm
3
4
LISTE DES RECOMMANDATIONS
Cadre bâti et densité
Densité à échelle humaine
Recommandations
•
•
•
•
Déterminer quelles sont la densité brute et la densité nette projetée du
pôle urbain
Utiliser un outil d’analyse pour évaluer les hauteurs de bâtiments
permises par l’avant-projet de PPU, tel que celui proposé par Jan Gehl
Fixer un angle d’éloignement afin de graduer les nouvelles hauteurs
permises par rapport aux bâtiments résidentiels existants
Respect du caractère et des caractéristiques du quartier
Respect du caractère et des caractéristiques du quartier
Recommandations
•
•
•
Doter la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec de
moyens plus quantitatifs pour évaluer un bâtiment
Établir un pourcentage de matériaux nobles ou de matériaux
représentatif du quartier, en façade. Demander une recherche sur
l’histoire du lieu, par sa matérialité ou par sa volumétrie lors de la
demande de permis
Afin de respecter les typologies présentes dans les quartiers, favoriser les
étages supérieurs des bâtiments de grande hauteur en recul. Aussi, les
façades des étages supérieurs plus transparentes que les façades des
étages inférieurs réduisent l’impact de la densité perçue.
Mobilité et déplacement
Transport actif
Recommandations
•
•
•
•
Effectuer un plan de circulation automobile et proposer des
aménagements afin de préserver la qualité des milieux de vie et limiter le
transit automobile dans les quartiers résidentiels
Conjointement avec la planification de l'aménagement de liens piétons,
effectuer une analyse des caractéristiques des territoires concernés afin
de conserver et de mettre en valeur certains attributs des milieux de vie.
Aménager des corridors cyclables sur certaines grandes artères afin de
répondre aux besoins exprimés par les cyclistes qui utilisent
présentement ces voies de circulation pour leurs déplacements
utilitaires (entre autres pour aller travailler).
S’assurer que ces aménagements cyclables ne nuisent pas à l’offre de
stationnement sur ces grandes artères et qu’il y ait une cohabitation
5
•
•
•
sécuritaire entre stationnement et voie cyclable (éviter entre autres les
emportiérages)
Favoriser le partage courtois des voies publiques entre les différents
usagers notamment en aménageant davantage de traverses piétonnes
sur les grandes artères.
Mettre en place des traverses piétonnes de façon à desservir tous les
arrêts d’autobus
Proposer, préciser et illustrer dans le PPU les aménagements pour la rue
Joffre et surtout pour les intersections du chemin Ste-Foy, du boulevard
René-Lévesque et de Grande-Allée.
Stationnement
Recommandations
•
•
•
•
•
•
6
Offrir des stationnements souterrains dans tous les nouveaux bâtiments
(commerciaux, institutionnels et résidentiels de moyenne à haute
densité). Positionner l’accès en considérant les quartiers résidentiels
connexes de basse densité afin d’éviter un flux trop important de
circulation.
Prévoir un lot de terrain près des fortes demandes commerciales et
institutionnelles pour des stationnements étagés. Considérer ce bâtiment
avec une signature architecturale spécifique, et ce, dans un souci
d’intégration à l’environnement. Des bâtiments très bien intégrés à leur
quartier sont présents dans la ville de Québec, comme par exemple, le
stationnement de la falaise apprivoisée.
Inclure dans tous les nouveaux bâtiments (commerciaux, institutionnels et
résidentiels de moyenne à haute densité) des locaux intérieurs
sécuritaires pour les mobilités deux roues
Inclure un minimum de stationnement pour les auto-partages et des
bornes pour les voitures électriques dans tous les nouveaux bâtiments
(commerciaux, institutionnels et résidentiels de moyenne à haute
densité).
Installer des bornes de recharge sur rue
Prévoir et identifier dans le PPU les cases de stationnements sur rue qui
sont à conserver et celles qui seront créées. Ces cases de stationnement
assurent une certaine protection des piétons circulant sur les trottoirs et
incitent les voitures à ralentir évitant les transits trop rapides dans les rues
secondaires des quartiers.
Aménagement urbain
Parcs
Recommandations
•
•
•
•
•
•
•
•
Ne pas considérer le parc du Bois-de-Coulonge ainsi que le parc des
Braves comme des ”espaces verts publics”, mais plutôt comme des
“domaines historiques à préserver” ou autre terme, car leur présence
induit la compréhension que le pôle urbain Belvédère possède une
quantité suffisante d’espaces verts publics et que la création d’espaces
supplémentaires n’est pas nécessaire.
Étudier la possibilité de créer un espace public directement sur l’espace
vert privé du Collège Saint-Charles-Garnier, à proximité du corridor
cyclable Père-Marquette et du futur axe de mobilité active sur l’avenue
Joffre.
Améliorer l’accès et l’aménagement du terrain sportif de Québec High
School afin de lier davantage cet espace vacant les soirs et fins de
semaine au futur noyau mixte René-Lévesque/Belvédère.
Mettre en valeur et ouvrir à la communauté le boisé au sud Collège SaintCharles-Garnier afin d’en faire un lieu de passage et de repos.
Inclure à la règlementation des projets immobiliers l’insertion de ‘’pocket
places’’, des espaces publics miniatures, notamment sur les axes de
transport collectif et sur les terrains des communautés religieuses.
Conserver ou relocaliser le jardin communautaire Le Marmottier, situé à
l’arrière du terrain l’Archevêché de Québec et à proximité du futur axe de
mobilité active sur l’avenue Joffre.
Étudier la possibilité de créer un jardin communautaire directement sur
l’espace vert privé de l’Industrielle Alliance, en façade du bâtiment sur la
Grande-Allée.
Étudier toutes nouvelles possibilités de créer un jardin communautaire
sur le territoire du pôle urbain Belvédère
Espaces publics
Recommandations
•
•
Concevoir des espaces publics à l’intérieur du pôle urbain Belvédère
pouvant accueillir des marchés publics extérieurs, de façon saisonnière ou
permanente.
Concevoir et entretenir les espaces publics pour l’ensemble des saisons,
particulièrement pour la saison hivernale.
Environnement et couvert végétal
Recommandations
•
Déterminer quel est le pourcentage d’aire verte projetée du pôle urbain
7
•
•
Prévoir des exigences de toits verts et de jardins verticaux, et d’autres
exigences de ce type en matière de verdissement.
Consolider le couvert végétal existant et prévoir un pourcentage
d’espace vert public dans le cadre du développement des grandes
propriétés.
Services et aspects socio-économiques
Mixité sociale et générationnelle
Recommandations
!
!
!
!
!
Intégrer au PPU des orientations et des objectifs de mixité sociale et
générationnelle.
Acquérir des immeubles (notamment des grands terrains sous-utilisés)
afin de les vendre à des citoyens désirant créer, pour l’ensemble d’un
immeuble ou pour une partie, des logements abordables (en vertu de la
LAU, article 85).
Inclure un incitatif à l’intégration de logements abordables dans les
projets immobiliers privés dont, entre autres, des bonus à la densité ou
des subventions (en vertu de la LAU, article 85.4).
Intégrer au règlement de zonage, pour les grands terrains vacants, la
norme de grands logements prévue à l’article 345 du R.V.Q. 1400
Maintenir une diversité de typologie résidentielle afin de répondre aux
divers besoins des résidents.
Services de proximité
Recommandations
!
Étudier la possibilité d’insérer une piscine publique extérieure à l’intérieur
du territoire du pôle urbain Belvédère.
8
TABLE DES MATIÈRES
Liste des recommandations …………………………………………………………………… 5
Introduction …………………………………………………………………………………….10
1 Cadre bâti et densité ………………………………………………………………….11
1.1 Densité à l’échelle humaine ………………………………………………………..11
1.2 Respect du caractère et des caractéristiques du quartier ………………………13
2 Mobilité et déplacement ……………………………………………………………..15
2.1 Transport actif ……………………………………………………………………….15
2.2 Stationnement ……………………………………………………………………….20
3 Aménagement urbain …………………………………………………………………23
3.1 Espace public ………………………………………………………………………..23
3.2 Environnement et couvert végétal ………………………………………………...27
4 Services et aspects socio économiques …………………………………………….30
4.1 Mixité sociale et générationnelle ………………………………………………….30
4.2 Services de proximité ……………………………………………………………….32
Conclusion ……………………………………………………………………………………...34
Bibliographie …………………………………………………………………………………..35
9
INTRODUCTION
Suite à la présentation de l’avant-projet du programme particulier d’urbanisme (PPU)
Belvédère, le conseil de quartier Montcalm s’est penché sur les objectifs et les mesures que
souhaite la ville de Québec pour ce secteur. Bien qu’une petite partie seulement du quartier
Montcalm est touchée, le conseil a poussé sa réflexion bien au-delà des frontières du quartier,
voire bien au-delà du secteur visé. Afin de bien ancrer les recommandations formulées pour la
suite de l’écriture du PPU, ce mémoire se base sur des principes et des objectifs que les
citoyens, en collaboration avec le conseil de quartier Montcalm et des professionnels
résidents, ont élaborés dans un rapport adopté en 2014 : Vision Montcalm (Conseil de
quartier Montcalm, 2014). Les objectifs établis dans ce rapport, reflet des désirs des citoyens,
sont en étroite relation avec les objectifs soulevés au travers du PPU. Voici les objectifs de la
Vision Montcalm :
• Une densité à échelle humaine
• La préservation du cadre bâti et une intégration harmonieuse des nouveaux éléments
dans le respect du paysage architectural
• Un aménagement urbain et des services de qualité dans le quartier
• Un partage courtois de la voie publique
• Une offre de stationnement répondant aux besoins
• Une mixité générationnelle et sociale accrue
• La viabilité d’une offre commerciale diversifiée et dynamique
• Les préoccupations environnementales et la consolidation du couvert végétal
• Une participation citoyenne accrue et diversifiée
C’est à partir de ces points que les recommandations proposées dans ce mémoire visent à
bonifier les éléments déjà soulevés par la ville de Québec et à souligner des intérêts déjà mis
en perspective lors de consultations, qui n’auraient pas été pris en compte dans le cadre de
l’avant-projet.
10
1 CADRE BÂTI ET DENSITÉ
1.1 DENSITÉ À ÉCHELLE HUMAINE
Comme il est mentionné dans le rapport Vision Montcalm1 rédigé par le Conseil de
quartier de Montcalm (2014) et les résidents, Montcalm bénéficie d’une densité très
appréciée par ses résidents. Celle-ci contribue d’ailleurs à assurer l’équilibre entre
vitalité et qualité de vie dans un quartier largement reconnu à ce chapitre. Selon
l’organisme Vivre en ville, l’idée d’aménagement durable devient possible à partir de 40
logements à l’hectare, ce qui permet d’assurer un bon service de transport en commun,
de diminuer la dépendance à l’automobile, de stimuler la viabilité des commerces et
des services de proximité et de limiter ainsi l’étalement urbain2. Avec ses 56 logements
à l’hectare, Montcalm correspond actuellement à cette cible. Actuellement, le pôle
urbain Belvédère comprend 5500 logements pour 1,7 km2 (170 hectares), ce qui fait
une densité résidentielle brute d’environ 34 logements à l’hectare. Face à cette donnée,
il est possible de déduire que certains terrains sont effectivement sous-utilisés et qu’une
densification serait souhaitable.
Cependant, il est communément admis que ce milieu n’est pas homogène et que sa
densité varie dépendamment de ses secteurs, ce qui fait que sa densité résidentielle
nette moyenne de 95 logements ne saurait être comparée à celle du « centre-ville » qui,
par ailleurs, est un territoire aux contours flous qui n’est pas défini à l’avant-projet de
PPU. Le pôle urbain est en effet caractérisé par la présence de certains secteurs de
faible ou moyenne densité, comme les milieux résidentiels situés entre le Chemin
Sainte-Foy et le boulevard René-Lévesque, et il ne bénéficie donc pas d’une densité
uniforme. Comme la densité nette est le ratio entre le nombre de logements par terrain
et la superficie de ce terrain, une augmentation trop importante de la densité nette
dans le pôle urbain impliquerait nécessairement une densification massive de certains
terrains. Cela pourrait entrainer un déséquilibre dans la trame urbaine, ce dont ne
semble pas souffrir le « centre-ville ». Comme l’avant-projet de PPU préconise une
densification considérable du pôle urbain, il y a donc lieu de se demander quelle est la
densité projetée du pôle urbain dans le cadre de l’avant-projet de PPU, et si celle-ci
sera plus élevée que celle des quartiers immédiatement adjacents ? Effectuer des
projections démographiques à partir de ce qu’envisage l’avant-projet de PPU
permettrait aux citoyens de pouvoir constater de façon concrète ses implications
potentielles sur leur vie de quartier.
1
Rapport Vision Montcalm, 2014, p. 7 :
https://www.ville.quebec.qc.ca/apropos/vie_democratique/participation_citoyenne/conseils_quartier/montcalm/fiche.aspx?entID=2
76&q=22&cat=8&catiden=Document(s)
2
Propos recueillis par Paul Arsenault et François Goulet, « Vivre en ville. Entrevue avec Christian Savard », L’Art de densifier, revue
Urbanité, hiver 2012, p.27.
11
Recommandation
Déterminer quelles sont la densité brute et la densité nette projetée du pôle urbain.
Cela dit, et bien que la densification ne puisse être une fin en soi, le Conseil de quartier
demeure d’avis que Montcalm pourrait bénéficier de la venue de nouveaux résidents,
notamment de nouvelles familles, et qu’il peut être pour cela souhaitable d’augmenter
le nombre de logements disponibles, et particulièrement de logements de grande taille.
Le Conseil de quartier estime donc qu’il faut opter pour une densité ne dépassant pas
le point de rupture à partir duquel la densification cause des inconvénients tels qu’une
augmentation de la circulation, du bruit et de la pollution ainsi que la perte d’espaces
verts3. Cette densification doit s’accompagner de mesures appropriées pour contrer les
désagréments qu’elle peut occasionner, tel que le respect du cadre bâti existant, la
consolidation du couvert végétal ainsi que la promotion des modes de déplacement
alternatifs à l’automobile.
La densification au sol semble par ailleurs plus appropriée pour un quartier comme
Montcalm que la construction en hauteur. Dans cette perspective, le Conseil de quartier
privilégie une densification venant avant tout consolider la trame existante en favorisant
la construction sur des terrains sous-valorisés et des stationnements de surface,
particulièrement le long du boulevard René-Lévesque. C’est le cas des lots occupés par
l’édifice de 2 étages abritant une pharmacie Pharmaprix au 835, boulevard RenéLévesque O. bordé par un stationnement, l’édifice de 4 étages semblant en partie
inoccupé au 845, boulevard René-Lévesque O bordé par un stationnement, l’édifice de
3 étages abritant une pharmacie Uniprix au 905, boulevard René-Lévesque O. doté d’un
stationnement à l’arrière, l’édifice d’un seul étage abritant une épicerie Provigo au 955,
boulevard René-Lévesque O bordé par un stationnement, ainsi que l’édifice d’un seul
étage abritant le dépanneur Couche-Tard au 900, boulevard René-Lévesque O.
Dans ce contexte, il y a lieu de se demander pourquoi le gabarit maître pour le secteur
a été fixé à 24 mètres (8 étages), soit le double du plus grand édifice parmi ceux
précédemment évoqués, et pourquoi ces édifices sont appelés à être remplacés par des
bâtiments de 5 ou 8 étages. Les lots en question pourraient déjà être considérablement
densifiés sans aucune augmentation des hauteurs permises, de sorte qu’une
augmentation aussi importante semble à première vue excessive et devrait pouvoir se
justifier par l’utilisation d’un outil d’analyse. Rappelons que densité n’est pas synonyme
de hauteur.
3
C’est d’ailleurs ce que prévoit l’Arrondissement dans son plan d’affaires :
http://www.ville.quebec.qc.ca/docs/publications/438_publication_1_768.pdf 12
Recommandation
Utiliser un outil d’analyse pour évaluer les hauteurs de bâtiments permises par l’avant-projet
de PPU, tel que celui proposé par Jan Gehl4.
Enfin, il faudrait s’assurer que les nouvelles hauteurs permises s’harmonisent avec la
hauteur des bâtiments résidentiels existants afin d’assurer une meilleure intégration de
la densité dans le tissu urbain, ce que prévoit le Programme particulier d’urbanisme du
plateau centre de Sainte-Foy (Ville de Québec, b. 2012). Fixer un angle d’éloignement
serait donc souhaitable, ce qui pourrait par exemple se coupler avec davantage de
modulation des hauteurs permises au sein d’un même lot.
Recommandation
Fixer un angle d’éloignement afin de graduer les nouvelles hauteurs permises par rapport
aux bâtiments résidentiels existants.
1.2 RESPECT DU CARACTÈRE ET DES CARACTÉRISTIQUES DU QUARTIER
1.2.1 Favoriser une architecture durable et de qualité
Cet objectif est déjà identifié comme étant un élément important à respecter lors de la
construction de nouveaux bâtiments. Cependant, les méthodes pour atteindre cet
objectif restent un peu floues et assez subjectives. En effet, comment juger et émettre
des critères de conception précis face à l’architecture alors que cette dernière relève, en
partie, d’une créativité de la part des concepteurs. Bien que la Commission d’urbanisme
et de conservation de Québec (CUCQ) aurait un droit de regard sur les bâtiments de ce
secteur, l’opinion portée sur l’architecture d’un bâtiment demeure une question de
jugement personnel. Comment définir ce qu’est une architecture qui est durable ou de
qualité ? Une architecture durable va au-delà du recyclage de bâtiment, des types de
matériaux utilisés ou des méthodes de transport de ces matériaux. La durabilité tient
compte aussi de l’impact positif que peut avoir un nouveau projet, qu’il soit public ou
privé, sur les résidents à proximité. Par exemple, des places publiques où le citoyen
peut s’approprier l’espace au grè des saisons, de l’agriculture urbaine où les produits
sont vendus les dimanches matin au marché ou même des aires de jeux. Il serait
pertinent de doter la Ville d’outils qui établissent des critères de jugement objectifs de
l’architecture dite durable et de qualité, par exemple au travers d’un règlement sur les
plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) précis à certains secteurs.
Parce qu’un bâtiment durable et de qualité ne doit pas seulement répondre au critère
LEED ; il doit offrir bien plus aux citoyens et c’est ce plus que nous souhaitons lire à
travers le PPU.
4
Selon J Gehl, une hauteur de bâtiment de 8 étages ne saurait participer d’un urbanisme à échelle humaine. Jan Gehl, Pour des
villes à échelle humaine, 2013, Montréal : Éditions Écosociété, p. 52.
13
Recommandation :
Doter la CUCQ de moyens plus quantitatifs pour évaluer un bâtiment
1.2.2 Intégrer les nouveaux bâtiments dans les quartiers établis
Montcalm, Saint-Sacrement et Sillery sont des quartiers vivants, avec une couleur
unique, que les concepteurs doivent intégrer dans la matérialité des bâtiments. Que ce
soit par la volumétrie, l’alignement des façades, les balcons et la toiture, chaque
nouvelle construction doit respecter l’esprit de ces lieux.
Recommandations :
a) Établir un pourcentage de matériaux nobles ou de matériaux représentatifs du quartier, en
façade. Demander une recherche sur l’histoire du lieu, par sa matérialité ou par sa
volumétrie lors de la demande de permis.
b) Afin de respecter les typologies présentes dans les quartiers, favoriser les étages supérieurs
des bâtiments de grande hauteur en recul. Aussi, les façades des étages supérieurs plus
transparentes que les façades des étages inférieurs réduisent l’impact de la densité perçue
1.2.3 C onserver le paysage patrimonial
Déjà identifiées comme paysage patrimonial d’intérêt dans le PPU, les maisons de
prestige sur l’avenue des Braves ainsi que les grands domaines de la Grande-Allée, sont
à mettre en valeur et à préserver.
14
2 MOBILITÉ ET DÉPLACEMENT
2.1 TRANSPORT ACTIF
2.1.1 Assurer la perméabilité du territoire en faveur des déplacements
actifs et de l’amélioration de la qualité de vie des quartiers
résidentiels
•
Limiter le transit automobile à l’intérieur des rues secondaires et des ilots
résidentiels
Le territoire compris à l’intérieur du premier projet de PPU se situe à proximité du
centre-ville et il présente la caractéristique d’être traversé par trois grandes artères
de circulation automobile qui permettent de le relier au reste de la ville. Ces artères
sont le chemin Sainte-Foy, le boulevard René-Lévesque et la Grande-Allée. Le conseil
de quartier Montcalm est préoccupé par la circulation de transit qui s’effectue sur les
rues secondaires et dans les quartiers plus résidentiels. Certains automobilistes
empruntent ces rues secondaires afin de circuler d’une artère à une autre et viennent
ainsi compromettre la qualité des milieux de vie.
Tel que proposé dans le rapport Vision Montcalm, le conseil de quartier Montcalm
recommande d’intégrer au PPU un plan de circulation automobile afin d’analyser le
flux automobile et proposer des mesures d’intervention (p.ex. des mesures
d’apaisement de la circulation) visant à limiter la circulation dans les quartiers
résidentiels. Plusieurs propositions faites dans le projet de PPU augmenteront
l’attractivité et le dynamisme du secteur, ce qui aura un impact non négligeable sur la
circulation automobile et sur des enjeux de sécurité et de préservation de la qualité
de vie qui en découlent. Un tel plan serait donc favorable pour orienter et anticiper
les flux de déplacements automobiles, pour proposer des aménagements favorables
au partage courtois des voies publiques et pour préserver, voir améliorer, la qualité
des milieux de vie.
Recommandations :
Effectuer un plan de circulation automobile et proposer des aménagements afin de
préserver la qualité des milieux de vie et limiter le transit automobile dans les quartiers
résidentiels.
•
Pour les liens piétons à développer et identifiés comme tel au PPU, les intégrer
aux caractéristiques des milieux de vie existants
Le projet de PPU identifie des liens piétons à développer dont plusieurs se situent
entre le boulevard René-Lévesque et Grande-Allée. Ces interventions permettent
15
non seulement d'améliorer la perméabilité du territoire, mais aussi d'augmenter les
liens nord-sud, ce que le Conseil de quartier Montcalm accueille avec beaucoup
d'intérêt. Le conseil de quartier Montcalm a été informé de la présence d'un jardin
communautaire situé sur la propriété située au 1073 boulevard René-Lévesque.
Malgré que les tracés des liens piétons soient préliminaires, le lot en question sera
probablement transformé par ces aménagements. Le conseil de quartier Montcalm y
voit une opportunité à ne pas rater de connecter ce jardin communautaire enclavé
avec l'extérieur, d'intégrer judicieusement le jardin et le lien piéton afin qu'ils se
mettent respectivement en valeur et ainsi améliorer la qualité de cet aménagement
et du milieu de vie.
Le conseil de quartier Montcalm recommande donc, pour les aménagements des
liens piétonniers à développer, d'effectuer une analyse des caractéristiques des
milieux de vie dans lesquels ils sont implantés afin de conserver ces caractéristiques
et de favoriser une meilleure intégration entre l'existant et le nouveau. Pour les
caractéristiques à conserver, des plans d'implantation pour ces secteurs pourraient
être intégrés au PPU afin d'illustrer la cohabitation entre l'existant et le nouveau. La
propriété évoquée ci-haut n'est qu'un exemple et une analyse plus fine du territoire
serait à effectuer.
Recommandations :
Conjointement avec la planification de l'aménagement de liens piétons, effectuer une
analyse des caractéristiques des territoires concernés afin de conserver et de mettre en
valeur certains attributs des milieux de vie.
Source : Carte interactive de la ville de Québec (photo aérienne 2015)
16
2.1.2 Favoriser le partage courtois des grandes artères de circulation en
faveur de tous les utilisateurs
•
Mettre en place des aménagements cyclables sur les grandes artères de
circulation et veiller au maintien des cases de stationnement sur ces rues
Le secteur compris à l’intérieur du projet de PPU est caractérisé par la présence d’un
corridor cyclable et sportif situé sur la rue Père-Marquette. Ce corridor cyclable
présente l’avantage de limiter considérablement le transit automobile à l’intérieur
des quartiers résidentiels, et ce, au profit de la qualité de vie de la population. Les
citoyens empruntent Père-Marquette pour s’adonner à diverses activités sportives
telles que la marche, la course et le vélo ou pour vaquer à leurs occupations
quotidiennes. Par contre, Père-Marquette ne peut pas être qualifié de vélo-boulevard
à proprement parler. Les artères de circulation parallèle à Père-Marquette (le chemin
Ste-Foy, le boulevard René-Lévesque et la Grande-Allée) sont fréquentées par de
nombreux cyclistes aux heures de pointe. Le Conseil de quartier Montcalm émet
l’hypothèse qu’à l’image d’un automobiliste, un cycliste qui utilise son vélo pour des
déplacements utilitaires (et non pour le plaisir) désire avoir une trajectoire la plus
rectiligne et directe possible et effectuer son trajet de façon fluide et avec le moins
d’arrêts possible, ce que n’offre pas Père-Marquette.
En considérant l’achalandage de vélo sur les artères de circulation et afin de
répondre aux besoins des cyclistes, le conseil de quartier Montcalm recommande de
planifier des aménagements cyclables sur certaines grandes artères de circulation. Le
cyclisme n’étant pas encadré sur ces rues, de tels aménagements viendraient
répondre non seulement à des enjeux de transport et d’environnement (limiter les
gaz à effet de serre), mais aussi de sécurité. À cet effet, l’aménagement d’une bande
cyclable sur la rue du Pont dans le quartier Saint-Roch est un exemple local inspirant.
Le conseil de quartier Montcalm est conscient que ces aménagements cyclables sur
les grandes artères de circulation présentent un double enjeu de cohabitation avec la
présence de cases de stationnement : 1) en considérant que le nombre de cases de
stationnement est plutôt limité, ne pas réduire de façon marquée le nombre de cases
de stationnement à proximité de ces artères ; 2) prévenir les risques de collision par
emportiérage. Le conseil de quartier recommande donc de s’assurer que ces
aménagements cyclables sur les grandes artères soient planifiés en considérant ce
double enjeu de cohabitation.
Recommandations :
a) Aménager des corridors cyclables sur certaines grandes artères afin de répondre aux
besoins exprimés par les cyclistes qui utilisent présentement ces voies de circulation pour
leurs déplacements utilitaires (entre autres pour aller travailler).
17
b) S’assurer que ces aménagements cyclables ne nuisent pas à l’offre de stationnement sur ces
grandes artères et qu’il y ait une cohabitation sécuritaire entre stationnement et voie
cyclables (éviter entre autres les emportiérages)
•
Faciliter et sécuriser les traverses piétonnes des grandes artères de circulation
Il est identifié, tant dans le projet de PPU que dans la Vision Montcalm, que les liens
nord-sud sont déficients à la fois pour le territoire compris dans le PPU et pour le
quartier Montcalm. Cette réalité est d’autant plus marquante pour les piétons. La
présence du coteau Saint-Geneviève ainsi que des trois grandes artères de
circulation orientées est-ouest viennent ici conditionner la perméabilité du territoire.
En ce qui concerne le coteau Sainte-Geneviève, le conseil de quartier Montcalm tient
à saluer l’aménagement proposé dans le projet PPU pour la rue Joffre qui offre un
lien entre le haut et le bas de cette barrière naturelle. Cet aspect est abordé plus bas.
En ce qui concerne les grandes artères de circulation, les traverses piétonnes y sont
réparties de façons inégales et parfois situées à grandes distances les unes par
rapport aux autres. Sur environ 36 intersections situées sur le chemin Sainte-Foy, le
boulevard René-Lévesque et sur la Grande-Allée, 18 intersections ne bénéficient
d’aucun passage piéton. Cette absence de traverse incite à des comportements
délinquants de la part des piétons qui désirent traverser ces voies préférentielles de
circulation automobile pour éviter de faire un détour de plusieurs mètres pour
traverser une intersection. Les risques de collisions entre automobilistes et piétons
sont, dans ce contexte, non négligeables. 5
En considérant que les liens piétons nord-sud sont déficients et afin d’améliorer la
perméabilité du territoire et la sécurité des piétons, le conseil de quartier
recommande donc d’aménager davantage de traverses piétonnes sur les grandes
artères de circulation. Précisons ici que, de part et d’autre de ces grandes artères de
circulation se trouvent des arrêts d’autobus. Le quartier compris dans le PPU est
sillonné par plusieurs circuits d’autobus et de Métrobus (800, 801, 802 et 807). Afin
d’améliorer l’accès piéton aux arrêts d’autobus, il est aussi pertinent de s’assurer que
chaque arrêt d’autobus soit desservi par une traverse piétonne. Le conseil de quartier
Montcalm désire attirer l’attention des professionnels de la Ville sur quelques
intersections ou secteurs à analyser étant donné l’absence de traverse ou
d’aménagement pour piétons :
5
Pour constater ces risques de collision, le conseil de quartier Montcalm invite le lecteur à consulter la carte interactive d’Accès
transport viable sur les accidents routiers avec piétons et cyclistes. On y observe un nombre significatif d’accidents sur les trois
artères de circulation et particulièrement sur la Grande-Allée et sur le chemin Ste-Foy.
Source de la carte interactive : http://www.arcgis.com/apps/Viewer/index.html?appid=b1c725fbfe2544afb07a71c4ed85ddc8 18
Artère concernée Grande-‐Allée Boulevard René-‐Lévesque Chemin Sainte-‐
Foy À l’intersection de la rue ou pour les rues Commentaires Avenue Ploërmel •
•
•
Avenue Ravin •
Avenue Merici •
•
Avenue Sir-‐Adolphe-‐
Routhier Avenue Ernest-‐Gagnon Avenue des Maires-‐
Gauthier Avenue Ploërmel Avenue Cardinal-‐Bégin •
•
•
•
Entrée des bois de Coulonge Présence d’arrêts d’autobus pour le trajet 11 et 25 Intersections avec aménagements pour piétons situées à environ moins de 100m Intersections avec aménagements pour piétons situées à environ plus de 100m Pôle résidentiel majeur (résidences Merici) Aucune traverse piétonne aménagée aux feux de circulation Aucune traverse piétonne pour ces quatre intersections, et ce, sur environ 600m linéaires Présence d’un arrêt d’autobus pour les trajets 79, 185 et 807 Située en face de l’hôpital Saint-‐Sacrement Deux intersections avec aménagements pour piétons se situent environ 80m. Par contre, pour l’une d’elles qui est située la plus proche de l’hôpital, elle ne se retrouve à l’intersection d’aucune rue, elle traverse le chemin Sainte-‐Foy et le sentier aménagé pour se rendre à l’hôpital est susceptible de ne pas être entretenu durant certaines saisons dont l’hiver (voir photo ici-‐bas). Recommandations :
a) Favoriser le partage courtois des voies publiques entre les différents usagers notamment en
aménageant davantage de traverses piétonnes sur les grandes artères.
b) Mettre en place des traverses piétonnes de façon à desservir tous les arrêts d’autobus
19
•
Présenter dans le PPU et en ce qui concerne l’aménagement proposé pour la rue
Joffre, les aménagements qui permettront le partage courtois des voies publiques
aux intersections des grandes artères
Tel que précédemment mentionné, le conseil de quartier Montcalm tient à saluer
l’aménagement proposé dans le projet de PPU sur la rue Joffre. Non seulement cet
aménagement s’effectue en faveur des modes de transports actifs, mais il relie aussi
le haut et le bas du coteau et il vient se connecter aux trois grandes artères de
circulation ainsi qu’au corridor cyclable Père-Marquette. À l’image de la rue PèreMarquette, l’aménagement proposé sur Joffre est également susceptible de
contribuer grandement à la qualité du milieu de vie de l’ensemble des résidents des
divers quartiers. Par contre, le conseil de quartier Montcalm est préoccupé par la
qualité des aménagements pour les intersections de la rue Joffre avec le chemin
Sainte-Foy et le boulevard René-Lévesque. Des enjeux de sécurité des usagers de la
route et de fluidité automobile sont préoccupants et à considérer afin de s’assurer
d’un partage courtois et sécuritaire des voies publiques.
En considérant les risques que représentent les intersections précédemment
mentionnée et afin d’expliciter davantage l’aménagement proposé dans le projet de
PPU pour la rue Joffre, le conseil de quartier Montcalm recommande donc d’intégrer
au PPU les plans précis d’aménagement pour ces intersections. Recommandations :
Proposer, préciser et illustrer dans le PPU les aménagements pour la rue Joffre et surtout
pour les intersections du chemin Ste-Foy, du boulevard René-Lévesque et de Grande-Allée.
2.2 STATIONNEMENT
2.2.1 Offrir des stationnements qui répondent aux besoins des utilisateurs
actuels et futurs
L’augmentation de l’offre de commerces, de logements et de bureaux augmentera
assurément la demande de stationnement dans le quartier. Outre le désir de réduire
les stationnements de surface, les mesures pour répondre à la demande actuelle et
future de tous les types de transport, comprenant les transports alternatifs, ne sont
pas mentionnées à l’intérieur du PPU. Bien que la réduction de stationnement pour
voiture incite les citoyens à utiliser un moyen de transport différent, il faut justement
réfléchir à des aménagements pour faciliter l’utilisation de ces modes alternatifs. Par
exemple, les cyclistes doivent pouvoir laisser leurs vélos dans des endroits
sécuritaires, de même que pour les motocyclistes.
20
Également, dans une optique durable et pour suivre l’évolution dans les moyens de
transport, il ne faut plus seulement réfléchir aux déplacements des voitures aux
propriétaires uniques, mais encourager et faciliter l’accès et les stationnements aux
voitures partagées et aux voitures électriques.
Recommandations :
a) Offrir des stationnements souterrains dans tous les nouveaux bâtiments (commerciaux,
institutionnels et résidentiels de moyenne à haute densité). Positionner l’accès en
considérant les quartiers résidentiels connexes de basse densité afin d’éviter un flux trop
important de circulation.
b) Prévoir un lot de terrain près des fortes demandes commerciales et institutionnelles pour
des stationnements étagés. Considérer ce bâtiment avec une signature architecturale
spécifique, et ce, dans un souci d’intégration à l’environnement. Des bâtiments très bien
intégrés à leur quartier sont présents dans la ville de Québec, comme par exemple, le
stationnement de la falaise apprivoisée.
Stationnement de la falaise apprivoisée
Source : Ville de Québec
c) Inclure dans tous les nouveaux bâtiments (commerciaux, institutionnels et résidentiels de
moyenne à haute densité) des locaux intérieurs sécuritaires pour les mobilités deux roues
d) Inclure un minimum de stationnement pour les auto-partages et des bornes pour les
voitures électriques dans tous les nouveaux bâtiments (commerciaux, institutionnels et
résidentiels de moyenne à haute densité).
e) Installer des bornes de recharge sur rue
f) Prévoir et identifier dans le PPU les cases de stationnements sur rue qui sont à conserver et
celles qui seront créées. Ces cases de stationnement assurent une certaine protection des
piétons circulant sur les trottoirs et incitent les voitures à ralentir évitant les transits trop
rapides dans les rues secondaires des quartiers.
21
2.2.2 Enlever les
restrictions contraignantes relatives aux calculs des
stationnements pour un bâtiment
En ce moment, il n’est pas permis, lors du calcul de stationnement pour un lot, de
partager ou de céder certaines cases de stationnements entre différents lots. D’offrir
cette possibilité permettrait un meilleur équilibre des cases de stationnement qui
sont soit vacantes le jour, le soir ou les fins de semaine. Par exemple, un immeuble à
logement pourrait partager ses cases de stationnement vides, puisque les résidents
quittent le jour avec leur voiture, avec l’immeuble à bureaux voisin. Le soir, une fois
que les employés quittent le travail, les résidents peuvent retrouver leur place. Cette
stratégie peut être appliquée autant pour le commercial que pour le communautaire.
De même, les montants que les propriétaires doivent débourser lorsque leur projet
ne respecte pas un nombre minimal de stationnements devraient être revus. (Ville de
Québec, b. 2016 ; R.V.Q. 1400) S’il est démontré que le lot peut partager ses
stationnements ou à l’inverse, que le bâtiment aurait intérêt à avoir plus de cases
que le minimum, ces montants devraient être ajustés selon la situation.
22
3 AMÉNAGEMENT URBAIN
3.1 PARCS
Malgré sa position à la rotule de trois quartiers et à proximité d’immenses parcs, le
territoire identifié par le pôle urbain Belvédère n’est pas particulièrement bien
desservi par ces derniers. En considérant que les espaces verts publics sont
majoritairement en périphérie du territoire et situés sur des limites naturelles comme
le coteau Sainte-Geneviève, les stratégies d’aménagement gagneraient à être
bonifiées.
Selon le Conseil de quartier de Montcalm, le PPU Belvédère est une opportunité de
tirer avantage des espaces verts existants, et particulièrement ceux qui sont privés,
en plus de considérer le potentiel que représente l’ensemble des projets immobiliers
à venir par l’insertion de micro-espaces publics.
3.1.1 Remettre en question la contribution des parcs du Bois- de- C oulonge
et des Braves comme espaces publics d’un milieu de vie
Le parc du Bois-de-Coulonge ainsi que le parc des Braves sont fermés sur euxmêmes par les considérations de conservation et de patrimoine, enclavés de la trame
urbaine limitant les accès et l’utilisation spontanée en plus d’être isolés par la
végétation dense et la topographie. À moins de pouvoir être aménagés comme de
réels espaces publics accueillant la vie urbaine du quotidien (marchés publics, jeux
pour enfants, stations d’entraînement, projection plein air, etc.), la considération de
ce type d’espace vert pourrait être davantage précisée.
Présence d’une barrière physique et végétale limitant l’accès au parc du Bois-de-Coulonge
Source : Google Street View (2016)
23
Recommandations
Ne pas considérer le parc du Bois-de-Coulonge ainsi que le parc des Braves comme des
”espaces verts publics”, mais plutôt comme des “domaines historiques à préserver” ou
autre terme, car leur présence induit la compréhension que le pôle urbain Belvédère
possède une quantité suffisante d’espaces verts publics et que la création d’espaces
supplémentaires n’est pas nécessaire.
3.1.2 Mettre à profit les nombreux espaces verts privés situés au cœur du
pôle urbain Belvédère afin d’en faire des supports à la vie
quotidienne
Le cœur du pôle urbain Belvédère, dans le sens du quartier résidentiel, du milieu de
vie de nombreux citoyens, ne pourra pas uniquement s’articuler autour d’un pôle
d’échanges de transport en commun. Une place publique est nécessaire à proximité
de l’intersection René-Lévesque/Belvédère ; des espaces publics sont tout aussi
nécessaires sur le trajet quotidien des résidents actuels et futurs.
Considérant le nombre important d’espaces verts privés appartenant à des
établissements d’enseignement ou religieux, il serait opportun que la Ville de
Québec entame des démarches avec ces institutions, comme elle l’a fait
précédemment dans le cas des potentiels immobiliers, afin que le PPU Belvédère soit
l’occasion de créer un milieu de vie profitable pour tous.
Recommandations
a) Étudier la possibilité de créer un espace public directement sur l’espace vert privé du
Collège Saint-Charles-Garnier, à proximité du corridor cyclable Père-Marquette et du futur
axe de mobilité active sur l’avenue Joffre.
Le terrain de sport privé du Collège Saint-Charles-Garnier pourrait être davantage ouvert sur la communauté
Source : Ville de Québec (2016) Présentation de l’avant-projet
24
b) Améliorer l’accès et l’aménagement du terrain sportif de Québec High School afin de lier
davantage cet espace vacant les soirs et fins de semaine au futur noyau mixte RenéLévesque/Belvédère.
c) Mettre en valeur et ouvrir à la communauté le boisé au sud du Collège Saint-CharlesGarnier afin d’en faire un lieu de passage et de repos.
3.1.3 Répandre des espaces publics miniatures, de type pockets parks, à
l’intérieur de chaque nouveau projet immobilier
Considérant la quantité des développements résidentiels projetés, il serait judicieux
de ponctuer le territoire du pôle urbain Belvédère de petits espaces publics
s’insérant dans l’interface public-privé afin de bonifier l’offre actuelle et de subvenir
aux besoins futurs. La ville de Portland en Oregon est proactive à l’intérieur de sa
planification urbaine résultant la présence presque automatique de « street parks » 6 à
l’intérieur des nouveaux développements immobiliers du centre-ville.
Introduction de streets parks à l’intérieur des nouveaux développements résidentiels du centre-ville de Portland
Source : Urban Development DJC.com
Parfois à la charge de la municipalité, parfois à la charge du promoteur ou de la
copropriété, ces aménagements permettent des rencontres inattendues ou
renforcent l’identité à notre milieu de vie. Finalement, pourquoi ne pas insérer ce
type d’aménagement sur les terrains des anciennes communautés religieuses afin de
perpétuer l’ouverture à la communauté de ces sites ?
6
Voir : http://www.djc.com/special/development2000/surdyke.html
25
Recommandations
Inclure à la réglementation des projets immobiliers l’insertion de « pocket places », des
espaces publics miniatures, notamment sur les axes de transport collectif et sur les terrains
des communautés religieuses.
3.1.4 C onserver l’unique jardin communautaire du pôle et considérer les
espaces verts privés comme des lieux potentiels pour accueillir de
l’agriculture urbaine
Considérant la popularité de l’agriculture urbaine 7 , la présence d’un seul jardin
communautaire dans le secteur visé en plus du nombre grandissant de citoyens sur la
liste d’attente, il serait opportun que la Ville de Québec entame des démarches avec
les propriétaires des espaces verts privés sur le territoire du pôle urbain Belvédère
afin de bonifier l’offre actuelle. Les terrains des communautés religieuses ou ceux de
grandes entreprises comme Industrielle Alliance permettraient d’ancrer davantage
ces organisations à l’intérieur du milieu de vie, tout en développant une nouvelle
forme d’économie.
Localisation du jardin Le Marmottier, unique jardin communautaire à l’intérieur du pôle urbain Belvédère
Source : Ville de Québec (2016) Carte interactive
Recommandations
a) Conserver ou relocaliser le jardin communautaire Le Marmottier, situé à l’arrière du terrain
l’Archevêché de Québec et à proximité du futur axe de mobilité active sur l’avenue Joffre.
b) Étudier la possibilité de créer un jardin communautaire directement sur l’espace vert privé
de l’Industrielle Alliance, en façade du bâtiment sur la Grande-Allée.
c) Étudier toutes nouvelles possibilités de créer un jardin communautaire sur le territoire du
pôle urbain Belvédère
7
Source : http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/agro-alimentaire/201501/22/01-4837383-longues-listes-dattente-pour-lesjardins-communautaires-a-quebec.php
26
3.2 ESPACES PUBLICS
Le Conseil de quartier de Montcalm salue la création d’une nouvelle place publique à
l’intérieur du territoire visé par le pôle urbain Belvédère. Ce dernier permettra la mise
en valeur d’aménagements existants et contribuera à la définition de l’identité de ce
milieu de vie en transformation. Il est particulièrement important en milieu urbain de
développer des lieux conviviaux, utilitaires et pour tous les groupes d’âge, se
démarquant par la qualité de l’aménagement et du mobilier urbain.
3.2.1 C onsidérer la création de nouveaux espaces publics comme un
support à l’identité des résidents du pôle urbain Belvédère
Reprenant les recommandations citoyennes formulées en novembre 2015 pour
l’aménagement permanent de la place Richard-Garneau, le Conseil de quartier de
Montcalm (2015) propose que les espaces publics se démarquent par un concept de
design clair nourri par une analyse terrain qui puisse guider la conception et qui
s’affirme de manière concrète et cohérente dans l’aménagement des différents
espaces et du mobilier urbain.
Titre: Aménagement temporaire distinct au coin de Cartier/René-Lévesque lors de l’été 2015
Source: Céline Fabries (2015) Monmontcalm.co
3.2.2 C réer des lieux de rassemblement multifonctionnel, confortable et
accessible universellement
Reprenant les recommandations citoyennes formulées en novembre 2015 pour
l’aménagement permanent de la place Richard-Garneau, le Conseil de quartier de
Montcalm (2015) propose que le mobilier urbain soit un élément structurant du
concept futur de l’espace public au coin de Calixa-Lavallée et René-Lévesque. «De
manière encore plus importante, le mobilier urbain devrait permettre le soutien du
dos ainsi qu’être accessible et confortable pour les enfants et les personnes à
mobilité réduite.»
Recommandations :
Concevoir des espaces publics à l’intérieur du pôle urbain Belvédère pouvant accueillir des
marchés publics extérieurs, de façon saisonnière ou permanente.
27
L’espace public suggéré ne permet pas la tenue d’activités variées et de rassemblement.
Source : Ville de Québec (2016) Présentation de l’avant-projet
3.2.3 Profiter de l’hiver comme vecteur de sociabilité et de santé durable
à l’intérieur de l’aménagement des espaces publics
L’aménagement d’une nouvelle place publique devrait être une occasion pour la Ville
de Québec d’innover dans sa façon de concevoir et d’entretenir des aménagements
agréables pour tous à l’année. L’aménagement temporaire de 2015 de la place
Richard-Garneau, au coin René-Lévesque/Cartier dans le quartier Montcalm, devrait
servir d’exemple pour justifier le déneigement d’un espace public en milieu urbain à
proximité de commerces et de lignes de transport en commun.
Recommandations
Concevoir et entretenir les espaces publics pour l’ensemble des saisons, particulièrement
pour la saison hivernale.
3.3 ENVIRONNEMENT ET C OUVERT VÉGÉTAL
Comme on peut le lire dans le rapport Vision Montcalm rédigé par le Conseil de
quartier de Montcalm (2014), le couvert végétal de Montcalm est exceptionnel.
Cependant, le Conseil de quartier pense qu’il est possible de faire encore mieux à ce
chapitre en encourageant les résidents, propriétaires et locataires à verdir leurs
espaces avant et arrière. Comme la couverture arborescente (canopée) du pôle
urbain Belvédère n’est que de 25 %, il faudrait nécessairement l’augmenter. Il y a
donc lieu de se demander quel est le pourcentage d’aire verte projetée du pôle
urbain dans le cadre de l’avant-projet de PPU, et comment celui-ci se comparera par
rapport à celui des quartiers immédiatement adjacents ? Effectuer des projections de
couverture végétale à partir de ce que prévoit l’avant-projet de PPU permettrait aux
citoyens de pouvoir constater de façon concrète les implications du PPU sur leur
qualité de vie.
28
Recommandations
Déterminer quel est le pourcentage d’aire verte projetée du pôle urbain
Afin que le PPU permette d’atteindre le pourcentage d’aire verte projetée, il faudrait
aller plus loin dans la définition d’aire verte. Des exigences de toits verts et de jardins
verticaux sur les murs devraient donc être prévues8. Ces exigences pourraient être
inspirées de celles de la Ville de Toronto en la matière9. Des exigences similaires en
matière de « parc de poche10 » pour tout nouvel édifice d’une certaine taille ou en
matière de plantation d’arbres dans les stationnements pourraient être prévues afin
de créer des écrans de verdure et des zones d’ombre. Prôner la végétalisation des
toits et des balcons existants serait une autre avenue intéressante.
Recommandations
Prévoir des exigences de toits verts et de jardins verticaux, et d’autres exigences de ce type
en matière de verdissement.
En plus d’innover, il faudrait également consolider le couvert végétal existant par des
moyens plus classiques. Il faudrait par exemple préserver une superficie minimale
d’espace vert par unité de logement, favoriser les jardins en façade et conserver les
arbres matures existants. Enfin, il faudrait s’assurer qu’un certain pourcentage d’aire
verte exigée dans le cadre du développement des grandes propriétés soit public et
donc accessible à tous. Il serait dommage que les aires vertes du pôle urbain ne
puissent bénéficier qu’à une minorité de ses résidents.
Recommandations
Consolider le couvert végétal existant et prévoir un pourcentage d’espace vert public dans
le cadre du développement des grandes propriétés.
8
De tels jardins verticaux permettent à la fois de lutter contre les îlots de chaleur et les graffiti.
Site Internet de la Ville de Toronto :
http://www1.toronto.ca/wps/portal/contentonly?vgnextoid=3a7a036318061410VgnVCM10000071d60f89RCRD
10
Parcs miniatures pouvant prendre place sur un renflement de trottoir et devenir des lieux d’animation et de rencontre. 9
29
4 SERVICES ET ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES
4.1 MIXITÉ SOCIALE ET GÉNÉRATIONNELLE
4.1.1 Assurer une mixité sociale et générationnelle
Tel qu’évoqué dans la Vision Montcalm, la population de ce quartier est vieillissante.
Il en est de même en ce qui concerne la population comprise à l’intérieur du pôle
urbain Belvédère avec un âge moyen de 46,7 ans (alors que la moyenne est de 42,2
ans pour l’ensemble de la Ville de Québec). Les familles avec enfants sont aussi peu
nombreuses au sein de ce secteur, avec seulement 35,3% (70% des familles n’avaient
pas d’enfants en 2011 dans le quartier Montcalm11). La Vision Montcalm est sans
équivoque en ce qui concerne ses aspirations pour l’avenir de ce quartier : Afin
d’accroitre le dynamisme dans le quartier, d’assurer la viabilité des commerces et de
maintenir la diversité et la qualité des services de proximité, il y aurait lieu de
favoriser une meilleure mixité générationnelle et sociale (p. 16). L’arrivée de jeunes
ménages, de familles et d’étudiants est souhaitable afin d’atteindre cet objectif. De
plus, le secteur concerné par le projet de PPU jouit déjà d’une certaine attractivité.
Comme le mentionne le projet de PPU, 10 000 travailleurs et 2 000 étudiants
fréquentent le secteur sur une base quotidienne.
Le conseil de quartier Montcalm a donc la conviction qu’une mixité générationnelle
et sociale est un levier appréciable pour améliorer la qualité de vie du quartier et son
dynamisme. Les recommandations qui suivent s’inscrivent dans ce sens
4.1.2 Favoriser la création de logements abordables et de grande
superficie
En considérant que les besoins d’une famille en terme de logement concernent à la
fois les grands espaces et le cout du loyer, le conseil de quartier Montcalm désire
voir apparaître davantage de logements abordables et de grande superficie. Ce
souhait favoriserait non seulement la venue de nouvelles familles, mais aussi celle
d’étudiants désirant vivre en colocation et partager un grand espace. Le conseil de
quartier appréhende aussi que la mise en œuvre du PPU soit susceptible de causer
une gentrification du secteur compris dans ce programme. La présence accrue de
logements abordables et de grande superficie est un moyen de lutter contre
l’éviction de la population locale et la modification de son profil
sociodémographique, et ce, au profit de la venue de nouveaux résidents.
Le conseil de quartier Montcalm recommande donc d’adopter différentes stratégies
visant à favoriser la création de logements abordables et de grande superficie.
D’abord, la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (LAU), en vertu de l’article 85,
habilite une municipalité à se doter d’un pouvoir extraordinaire et à procéder à
11
Source: http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/zone/zone-quartier-montcalm/201309/17/01-4690263-montcalm-en-chiffres.php
30
l’acquisition d’immeubles en vue de les aliéner ou de les louer à des fins prévues au
PPU. Étant donné la présence de grands terrains sous-utilisés et compris dans le
projet de PPU, le CQM recommande d’intégrer au PPU des orientations et des
objectifs de mixité générationnelle et sociale et de planifier un programme
d’acquisition afin de favoriser la construction de logements abordables et de grande
superficie.
Ensuite, le CQM recommande d’inclure au PPU des incitatifs à l’intégration de
logements abordables dont entre autres des logements sociaux et communautaires.
À cet effet, mentionnons que la politique d’habitation de 2006 de la Ville de Québec
(2006) prévoyait, pour des fins de création de logements publics, de logements
communautaires et d’accessibilité financière au logement :
o D’évaluer la possibilité de modifier la réglementation d’urbanisme pour y
inclure l’obligation de construire une certaine proportion de logement à prix
accessible ou de logement abordable dans les nouveaux développements ;
o De prévoir un zonage d’inclusion qui exige un pourcentage minimum
d’habitation à prix accessible dans les développements résidentiels en
échange d’une prime de densité.
Ces incitatifs pourraient aussi prendre la forme de subventions. En vertu de la LAU, la
municipalité peut jouer un rôle proactif dans le cadre du PPU et subventionner des
travaux conformes à des objectifs qu’elle intègre à ce programme (LAU, article 85,4).
Encore une fois, l’intégration au PPU d’orientations et d’objectifs de mixité sociale et
générationnelle est, selon le CQM, essentielle et pourrait concourir à la création de
logements abordables et de grande superficie. La Ville pourrait ici appuyer et
soutenir les initiatives de type « cohabitat » ou d’auto-promotion afin de favoriser la
construction de bâtiments multi-logements, et ce, conformément à l’un des souhaits
du CQM formulés dans la Vision Montcalm.
Enfin, le CQM recommande d’intégrer au règlement de zonage prévu au PPU la
norme de grands logements, et ce, en vertu de l’article 340 du R.V.Q. 1400. Étant
donné qu’il est ardu d’intervenir sur l’existant et les droits acquis, cette solution
présente un potentiel intéressant pour les terrains sous-utilisés et à développer.
Finalement, le CQM tient à préciser qu’il est préoccupé par la disparition des grands
logements et par la subdivision de grands logements en petits appartements. Sans
proposer de recommandation précise à mettre en œuvre, la CQM désire porter à
l’attention de la Ville cette préoccupation et laisse le soin aux professionnels de
trouver les meilleures avenues afin de répondre à cet enjeu. L’application de la
norme de grand logement à un secteur plus étendu que celui des terrains à
développer est une avenue à explorer. Cette norme deviendrait contraignante lors
de l’émission de permis visant à subdiviser un logement en deux entités.
31
Recommandations :
a) Intégrer au PPU des orientations et des objectifs de mixité sociale et générationnelle.
b) Acquérir des immeubles (notamment des grands terrains sous-utilisés) afin de les vendre à
des citoyens désirant créer, pour l’ensemble d’un immeuble ou pour une partie, des
logements abordables (en vertu de la LAU, article 85).
c) Inclure un incitatif à l’intégration de logements abordables dans les projets immobiliers
privés dont, entre autres, des bonus à la densité ou des subventions (en vertu de la LAU,
article 85.4).
d) Intégrer au règlement de zonage, pour les grands terrains vacants, la norme de grands
logements prévue à l’article 345 du R.V.Q. 1400.
4.1.3 Maintenir une diversité de typologie résidentielle
En considérant qu’une diversité de typologie résidentielle est susceptible de
répondre à une multitude de besoins de résidents aux profils hétérogènes, le CQM
recommande de favoriser le maintien de cette variété, voire de l’encourager. Les
résidences unifamiliales, jumelées ou en rangée, les duplexes, les triplexes ou les
bâtiments multifamiliaux sont des typologies à conjuguer afin de répondre à la fois
aux enjeux de densification et de maintien d’un milieu de vie attrayant, diversifié et à
l’échelle humaine.
Recommandations :
Maintenir une diversité de typologie résidentielle afin de répondre aux divers besoins des
résidents.
4.2 SERVICES DE PROXIMITÉ
Tel que mentionné à l’intérieur du document Vision Montcalm, le conseil de quartier
« est d’avis que l’intersection Belvédère/René-Lévesque offre une occasion de créer
un réel cœur de quartier en multipliant les locaux pour des commerces de proximité.
(…) La cohabitation des fonctions commerciales et résidentielles est un enjeu de taille
dans les quartiers centraux où la densité est forte et il importe qu’elle demeure
harmonieuse, car la présence des résidents sur les artères commerciales assure une
certaine animation et celle des commerces est essentielle à la qualité de vie des
résidents. Par conséquent, la gestion responsable des matières résiduelles et le
maintien d’un niveau acceptable de bruit, entre autres aspects de cette cohabitation,
sont à encourager. » (Conseil de quartier Montcalm, 2014, p.17)
4.2.1 Profiter de la mise en place d’un programme particulier d’urbanisme
afin d’offrir une piscine publique extérieure aux résidents du pôle
Toujours selon le document Vision Montcalm, « au chapitre des loisirs, un inventaire
des différentes ressources disponibles a été réalisé par la Ville qui montre un fort
intérêt pour des activités libres et l’accès à la baignade, ce qui rejoint la requête des
32
résidents de Montcalm de voir l’installation dans le quartier d’une piscine extérieure
de bonne dimension (une pétition de plus de 1 000 noms), le lieu restant à
déterminer. »
Recommandations :
Étudier la possibilité d’insérer une piscine publique extérieure à l’intérieur du territoire du
pôle urbain Belvédère.
33
CONCLUSION
Dans l’ensemble, le conseil de quartier Montcalm est favorable aux propositions formulées
dans l’avant-projet du programme particulier d’urbanisme pour le pôle urbain Belvédère. La
vision d’aménagement du PPU soulève plusieurs enjeux dont se préoccupe le conseil de
quartier et les orientations et stratégies proposées sont somme toute cohérentes avec la
vision. Le présent mémoire étant centré sur le PPU, le conseil de quartier Montcalm invite
par contre les professionnels de la ville de Québec à consulter l’ensemble de la Vision
Montcalm (2014). Ce document gagnerait à être pris en compte dans son ensemble afin de
bien cerner les tenants et aboutissants de plusieurs recommandations adressées au PPU.
On y présente davantage les préoccupations qui concernent la densité, la mobilité,
l’environnement et la mixité générationnelle, sociale et de services.
Le conseil de quartier Montcalm désire aussi que ce PPU reflète l’ensemble des
préoccupations de la ville de Québec, qu’il développe une vision intégrée de
l’aménagement du territoire et qu’il s’appuie sur divers politiques, documents de
planification et documents stratégiques qui dépassent les plans d’urbanisme. La finalité
d’un PPU étant de développer et de mettre en œuvre une planification sectorielle et
détaillée s’appuyant sur une vision d’ensemble, les moyens pour remédier à certains enjeux
sont cependant limités par le cadre que fournit cet outil de l’aménagement du territoire. À
cet effet, le conseil de quartier Montcalm recommande de prendre en compte et d’intégrer
explicitement au PPU des documents liés à l’aménagement et au développement du
territoire dont, entre autres :
• Politique d’habitation (Ville de Québec, 2006)
• Plan directeur du réseau cyclable (Ville de Québec, 2008)
• Plan de mobilité durable (Ville de Québec, 2011)
• Plan d’affaires 2012 – 2015 : Arrondissement de La Cité – Limoilou (Ville de Québec,
a. 2012)
• Vision de l’arbre 2015 – 2025 (Ville de Québec, a. 2016)
• Plan d’implantation et d’intégration architecturale de l’arrondissement de La Cité Limoilou
Le conseil de quartier de Montcalm est de plus intéressé de voir ce que comprendra le
projet de PPU, notamment en ce qui concerne le cadre normatif et surtout le plan d’action.
En ce qui concerne l’aspect de la mise en œuvre du PPU, il n’est à ce jour pas fait mention
de la nomenclature des travaux prévus, de la séquence des travaux ou de l’ordre de priorité
ainsi que des stratégies d’intervention. Ces aspects sont aussi une composante d’un PPU et
des éléments qui le distingue d’un simple plan d’urbanisme et gagneront à être présentés.
Le conseil de quartier Montcalm suivra donc avec beaucoup d’attention les travaux qui se
dérouleront dans le cadre du PPU pour le pôle urbain Belvédère, et ce, afin que ce
programme soit en mesure de répondre aux besoins des générations présentes et futures.
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BIBLIOGRAPHIE
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