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Rue de Clignancourt (XVIIIe) La police des polices a mené une fouille dans ce commissariat après la découverte d’un substitut à l’héroïne caché dans le faux plafond. (LP/Jean-Baptiste Quentin.) L’affaire fait un peu désordre. De nombreux enquêteurs de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) ont bouclé, ce jeudi après-midi, une très longue fouille… dans les locaux commissariat central du XVIIIe, rue de Clignancourt, où de petites quantités de drogue ont été retrouvées. L’enquête, révélée par le site Metronews.fr, avait débuté mardi après-midi après la découverte de produits stupéfiants cachés dans un faux plafond des vestiaires du commissariat. Un chef de poste, intrigué par une dalle du faux plafond mal positionnée, avait inspecté l’équipement. Il y a trouvé 28 cachets de Subutex, un médicament de substitution prescrit aux héroïnomanes en phase de sevrage, d’autres médicaments plus anodins ainsi qu’une petite quantité de cannabis. Informé, le parquet de Paris a aussitôt saisi l’IGPN. Les «bœufscarottes » — le nom de la police des polices dans le jargon — ont passé de longues heures à inspecter les vestiaires situés au premier sous-sol du vaste commissariat. Aidés d’un chien renifleur des stups, les policiers ont inspecté plus d’une centaine de casiers, dans les vestiaires des hommes comme dans ceux des femmes. Du cannabis dans les vestiaires Selon nos informations, de très petites quantités de cannabis (quelques grammes au total) auraient été retrouvées dans une poignée de casiers. La préfecture de police n’a fait aucun commentaire sur cette opération diligentée par le parquet. Un proche du dossier soulignait cependant, sous couvert d’anonymat, que la présence de «boulettes de shit » dans quelques casiers était sans doute liée à des «entorses à la procédure » plus qu’à un trafic. En clair : des produits saisis sur la voie publique que desfonctionnaires auraient omis de placer sous scellés. Le cas des médicaments de substitution cachés dans le faux plafond s’explique plus difficilement. Le parquet a ouvert une enquête pour «détention de stupéfiants et recel de détournement par personne dépositaire de l’autorité publique ». Mais aucune garde à vue n’a pour l’heure été prononcée. Dans le commissariat du XVIIIe, l’un des plus gros de Paris avec près de 500 fonctionnaires, la descente des bœufs-carottes en a en tout cas agacé plus d’un. «Nous sommes surpris par la rapidité des instructions du parquet et par l’importance de l’arsenal mis en œuvre par l’IGPN », a réagi le syndicat Alliance. ILLUSTRATION ‐ Des médicaments, des stupéfiants ainsi que des papiers d'identité ont été retrouvés dans le vestiaire des hommes. Il s'agirait notamment Subutex, un médicament de substitution à l'héroïne. ‐ Crédits photo : MYCHELE DANIAU/AFP Des plaquettes de Subutex, un substitut à l'héroïne, auraient été retrouvées à l'intérieur d'un faux plafond, dans les vestiaires du commissariat central du XVIIIe arrondissement. La perquisition visait le commissariat central du XVIIIe arrondissement de Paris. Entre mercredi soir et jeudi matin, la police des polices a passé au peigne fin les vestiaires de ses collègues masculins à la recherche de produits stupéfiants. L'opération a mobilisé deux équipes de l'Inspection générale de la Police nationale, l'IGPN, accompagnées de chiens renifleurs. Elle a pris fin dans le courant de la matinée. Quelque 250 casiers ont été ouverts. D'après le parquet de Paris, confirmant une information de Metronews, des médicaments, des stupéfiants ainsi que des papiers d'identité ont été retrouvées. L'alerte a été donnée mardi soir. «Une collègue qui faisait une ronde d'inspection a remarqué que plusieurs dalles du plafond n'étaient pas à leur place dans le vestiaire des hommes», explique au Figaro une source policière. À l'intérieur du faux plafond: ILLUSTRATION ‐ Des médicaments, des stupéfiants ainsi que des papiers d'identité ont été retrouvés dans le vestiaire des hommes. Il s'agirait notamment Subutex, un médicament de substitution à l'héroïne. ‐ Crédits photo : MYCHELE DANIAU/AFP des tablettes de Subutex au milieu de détritus divers et variés. Ce médicament destiné à atténuer les douleurs du manque pour les héroïnomanes en cours de sevrage est uniquement délivré sur ordonnance. Or il fait en parallèle l'objet d'un vaste trafic, notamment dans cet arrondissement parisien. Le syndicat de police Alliance voit d'un mauvais œil l'opération. Dans un tract diffusé sur son site Internet, il dénonce «la promptitude du parquet via l'IGPN à perquisitionner les placards de nos collègues du CC 18». Son secrétaire national pour l'Ile de France, Philippe Lavenue, s'étonne pour sa part d'une pareille débauche de moyens. «On aimerait que l‘administration nous en donne autant quand il s'agit d'aller perquisitionner dans les cités», ironise-t-il. Le syndicaliste espère encore qu'à la suite de cette perquisition, aucun policier ne soit sanctionné administrativement pour des faits autres que l'affaire en question. ALLIANCE Police Nationale Le Syndicat ! Le Bureau Régional Paris [email protected] le 26/02/2016