Eogn info n°60 avril 2011 Télécharger

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La force de l'exemple
Longue est la liste des valeurs nécessaires à l'exercice du métier d'officier de gendarmerie.
L'exemplarité, selon moi, transcende toutes les autres et demeure certainement l'une des plus
difficiles à appréhender. Selon le général de division Éric BONNEMAISON(1), « l’exemplarité
consiste à mettre en accord ses actes avec ses paroles. Je fais ce que je dis qui doit être fait ; je
ne me contente pas de l’énoncer, ou de l’ordonner aux autres. Je montre l’exemple en l’exécutant avant les autres » (« Toi, ce futur officier »).
Cette exemplarité repose en premier lieu sur le savoir-agir. Incontournable. Ce savoir-agir
décisif, c'est savoir se mobiliser, intégrer, transposer, apprendre, savoir également apprendre à
apprendre, s'engager en prenant des initiatives et en assumant ses responsabilités dans l'action.
Mais elle est également fondée sur le sens de votre engagement, le courage, la bienveillance, sur
votre détermination et votre fidélité. Or, chacun de ces domaines peut être aguerri. C'est là tout
l'objet de la formation qui vous est dispensée au sein de notre grande École militaire. Il vous
appartient également de les travailler par vous-mêmes, en développant sans relâche vos connaissances techniques et vos savoir-faire et en n'ayant de cesse de cultiver le goût de l'effort ainsi
que le sens du dépassement de soi. Apprendre, puis pratiquer l'exigence envers soi-même
permet ensuite de se montrer exigeant envers les autres, et ainsi de faciliter leur épanouissement
au sein de l'institution en leur donnant des repères.
Un chef militaire qui donne l'exemple par son allant, ne peut que susciter le respect.
« Ne vous attachez qu'aux hommes estimables ; fuyez plus que la mort la société des lâches : nul
ne les respecte, pas même leurs semblables » disait le poète grec Alcée. Souvenez-vous de ce
conseil, vous serez toujours considéré et traité par vos subordonnés comme vous vous comporterez avec eux. En effet, vous ne gagnerez jamais l'estime des hommes et des femmes placés sous
vos ordres par la force de vos galons. Seules votre compétence, votre confiance et vos qualités
de cœur leur donneront toute leur valeur. Mettre en avant l'exemplarité d'un chef, c'est reconnaître que grâce à son savoir-être, il constitue une référence. Le comportement de la troupe peut
bien évidemment s'imprégner plus ou moins significativement de l'homme ou de la femme qui
donne le tempo. Nous avons tous croisé, sous l'uniforme, des chefs que nous admirons et pour
lesquels nous nous surpasserions.
2
L'exemplarité est par essence discrète. Elle ne s'affiche pas de manière ostentatoire. Elle se
vit. Autrement dit, un bon chef militaire doit savoir faire preuve en toute circonstance de
modestie et d'humilité. Être exemplaire, c'est aussi se montrer sous son vrai jour en assumant ses
propres faiblesses. Tricher avec vous-même serait un défi bien illusoire puisque vos actes et vos
paroles vous trahiront toujours. Selon Paul VALERY, il n'y a « rien de plus difficile que de n'être
pas soi-même ou que de ne l'être que jusqu'où l'on veut ». Alors, restez lucide en vous attachant
à conserver votre identité propre avec vos forces et vos faiblesses. Être soi-même, c’est avant tout
agir et penser selon ses propres valeurs et ses principes. C’est être authentique avec soi et avec
les autres et ne pas craindre de se montrer tel qu’on est. C’est également une manière de développer son savoir-faire, ou plutôt sa rareté, de laisser libre cours à ses meilleurs talents, ceux qui
font qu’on se démarque des autres, et de se positionner comme un être unique.
Enfin, cette exemplarité exige que chacun fasse preuve de cohérence dans son existence. En
nous voyant vivre, en service comme hors service, nos subordonnés ne se trompent pas. Ils
savent, dans leur for intérieur, si nous méritons ou non qu'ils nous accordent leur confiance.
Jeunes officiers, vous avez encore à apprendre et vous apprendrez tout au long de votre
carrière, mais devenez dès aujourd'hui celui qui ouvre la route, devenez pour demain cette
référence. Cette loi de l'exemplarité doit vous guider chaque jour. Ceux de vos grands Anciens
qui en eurent vraiment conscience sont devenus des hommes ou des femmes de renom. En cela,
même imparfait, vous deviendrez exemplaire.
(1) Actuel commandant des écoles de Coëtquidan.
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7 au 11 mars 2011
Exercice RESP.
17 février 2011
Départ des OGR.
3 janvier 2011
Accueil des OGR.
7 mars 2011
Incorporation des AGIV.
fin de
18 février 2011 - Cérémonie de
e
tquidan.
stage du 2 groupement à Coë
6 janvier 2011
Intégration des OGR.
14 mars 2011
Réception du général ROBIQUET.
1er mars 2011
Choix des dominantes.
12 janvier 2011
Réunion du CEPOL à l’EOGN.
15 mars 2011
Exercice PJ.
3 mars 2011
armes du général PETIT.
aux
Adieux
8 février 2011
Atelier recherche.
15 mars 2011
Exercice SPG.
7 au 11 mars 2011
défense.
Journée EOGN et séminaire de
16 février 2011
morts de la gendarmerie.
aux
e
mag
Hom
Adieux aux armes du général Christian PETIT,
commandant en second l'EOGN.
A l'issue, en présence de nombreux officiers généraux, officiers, officiers-élèves, élèves-officiers,
sous-officiers, gendarmes adjoints volontaires, personnels civils et amis, le général de corps d'armée Laurent
MULLER, major général de la gendarmerie, a prononcé un ordre du jour retraçant la carrière du général
Christian PETIT qui quittera le service actif le 6 mars
2011 après 37 années 7 mois et 27 jours d'exercice toujours plus éminent de responsabilités.
La carrière du général Christian PETIT s'est en effet
déroulée tant sur le terrain au sein des escadrons de
Saint-Quentin ou d'Antibes, au groupe des pelotons
mobiles de Cayenne, à la tête des compagnies de
Marennes et de Cayenne, au groupement de
gendarmerie départementale du Bas-Rhin, qu'en étatmajor en qualité de chef de section au commandement
des écoles, chef de bureau puis adjoint au sous-directeur
de l'emploi en administration centrale, commandant de
la légion puis de la région Poitou-Charentes, commandant en second de la région Ile-de-France avant de
rejoindre l'EOGN en qualité de commandant en second.
Le général Christian PETIT, commandant en second
l'École des officiers de la gendarmerie, quittant le service actif, a participé, le mercredi 3 mars 2011, à une
ultime cérémonie des couleurs avant de retrouver une
nombreuse assemblée dans les locaux du cercle-mixte.
En début de matinée, après avoir passé les troupes
en revue et procédé à une remise de décorations, il a
reçu l'hommage du général Jean-Yves SAFFRAY,
commandant l'EOGN devant les groupements de formation en tenue de tradition et l'ensemble des cadres et
personnels civils.
Après la traditionnelle remise de cadeaux, l'échange
s'est poursuivi autour du cocktail préparé par les
personnels du cercle-mixte.
Il sera remplacé, le 1er mai 2011, par le général
Michel ROBIQUET, actuel commandant de la région
de gendarmerie d'Alsace.
Adjudant Jean-Léon ALTOLAGUIRRE.
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Stage SCIP 2011
Du 24 janvier au 18 février 2011, les officiers-élèves
de la promotion « Général Colonna d’Istria » ont suivi le
stage de commandement en intervention professionnelle,
au Centre national d’entrainement des forces de gendarmerie (CNEFG) à Saint-Astier. La formation fut bâtie
sur les trois modules de l’intervention professionnelle
(maîtrise avec arme de l’adversaire, tactique d’intervention, maîtrise sans arme de l’adversaire) ainsi que sur la
pédagogie et le commandement des opérations.
Certains, à l’occasion d’une séance de pédagogie, ont
pu afficher leur maîtrise gestuelle en montrant un
enchaînement « coups d’arrêt vecteurs inférieurs, vecteurs supérieurs, contrôle par extension du bras par
l’intérieur, amené au sol, relevage par flexion du poignet
l’avant-bras en supination avant », l'aisance oratoire
étant à elle-seule avérée par la capacité du stagiaire à
énoncer la technique…
D’autres se sont illustrés lors des phases de commandement, confrontés à des simulations qui ont permis aux
stagiaires de mieux visualiser les situations auxquelles ils
pourront être confrontés en tant que chef d’un dispositif opérationnel. Le réalisme des exercices était parfois
lié à la surprenante mise en scène des plastrons ; il semble à ce titre que le thème demandant aux stagiaires
d’interpeller un exhibitionniste sur la voie publique ait
marqué les esprits !
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Parmi les temps forts du stage figure le fameux parcours d’engagement. Il s’agit pour les binômes, face à de
nombreux adversaires répartis dans neuf ateliers, de restituer fidèlement les techniques enseignées, en dépit de
la sueur, du stress et de la fatigue. C’est avec toute
l'énergie qui leur restait que les stagiaires se sont jetés
dans cet exercice riche d’enseignements sur soi.
Enfin, chacun gardera le souvenir du curieux
mélange de courage et de curiosité qui aura été nécessaire pour tester le pistolet à impulsions électriques,
dont les 50 000 volts et les 19 impulsions par seconde
évoquent désormais une sensation concrète pour les
stagiaires. L’efficacité de cet outil a emporté la conviction de tous.
A l’instant fatidique de l’annonce des résultats, fiers
d’avoir revêtu leur tenue de tradition, nombreux sont les
officiers-élèves ayant particulièrement apprécié la qualité
de la formation et le dynamisme des instructeurs.
La qualité de moniteur d’intervention professionnelle
a été décernée à 85 officiers-élèves. On ignore combien
de treillis « guerilla » ont été commandés, mais des vocations d’instructeurs sont nées.
Sous-lieutenant Jean-Baptiste FONTENILLE.
La 1re phase de formation des futurs lieutenants recrutés sur concours vient de se terminer. EOGN'Info a décidé
d'aller à la rencontre de deux majors ayant choisi de poursuivre leur carrière en gendarmerie par un changement
radical de fonction : l'un après une carrière de sous-officier en gendarmerie départementale étrennera ses galons
de lieutenant au sein d'un escadron de gendarmerie mobile tandis que l'autre prendra le chemin inverse.
Âgé de 46 ans, le major Yves CARRILLO commande
actuellement le peloton de surveillance et d'intervention de
la gendarmerie (PSIG) de Tournon-sur-Rhône (07).
J'ai débuté ma carrière à l'école de gendarmerie de
Châtellerault en mars 1990. Je souhaitais me diriger vers la
gendarmerie mobile, mais ne pouvant obtenir un escadron
dans le sud de la France, j'ai choisi la gendarmerie
départementale et j'ai rejoint la brigade territoriale de
Villeneuve-les-Avignons dans le Gard (30). A l'issue, j'ai eu
la possibilité de découvrir l'outre-mer par une affectation à
la brigade territoriale (BT) de Pont-des-Français en
Nouvelle-Calédonie.
Au retour en métropole, j'ai rejoint la BT de Saint-Laurent-de-Mure (69) puis la brigade des recherches (BR) de
Bron. Nommé adjudant, j'ai été affecté en qualité d'adjoint
au commandant de brigade de Villeneuve-de-Berg (07),
puis commandant du PSIG de Pierrelatte (26).
Enfin, j'ai commandé la BT de Livron-sur-Drôme (26)
avant de prendre mon commandement actuel, à savoir le
PSIG de Tournon-sur-Rhône (07). J'ai décidé de passer le
concours officier issu du rang en qualité de major.
Après une carrière bien remplie en gendarmerie départementale (tant en types de postes qu'en lieux), pourquoi
avoir choisi la gendarmerie mobile pour continuer ma
carrière, mais surtout pour commencer celle d'officier, me
direz-vous ?
Retour en arrière sur ma sortie d'école : mon choix initial était comme précisé plus haut cette subdivision d'arme,
mais étant originaire de Toulouse, c'est le choix géographique qui l'a emporté, donc la gendarmerie départementale.
J'ai ainsi profité de l'opportunité du concours et de mon
classement pour aller découvrir de près la gendarmerie
mobile, que j'ai très souvent côtoyée soit en métropole,
mais aussi en outre-mer. J'ai donc choisi, lors de l'amphithéâtre organisé le 8 décembre 2010, l'escadron d'Antibes.
Ce choix est mûrement réfléchi et partagé par mon
épouse, également gendarme ainsi que par ma fille actuellement gendarme adjoint volontaire et en attente d'une
intégration en école de sous-officier.
Âgé de 48 ans, le major Didier MARMASSE est actuellement affecté au groupement de gendarmerie mobile de
Bordeaux-Bouillac (33).
Quelle opportunité, à 48 ans, après avoir passé 29 ans
en gendarmerie mobile (escadron de Blois, escadron de
Châtellerault, école de Châtellerault et escadron de
Marmande puis major au groupement de gendarmerie
mobile de Bordeaux-Bouillac), que de pouvoir changer de
dominante de carrière. En effet, après avoir servi dans tous
les services d'une unité de gendarmerie mobile, et surtout
parce que physiquement il y a un âge pour tout, j'ai choisi
d'opter pour la dominante sécurité publique générale.
De plus actuellement 80 % des missions de la GM se
concrétisent par des renforts de sécurité publique générale.
En choisissant cette nouvelle orientation, j'ai l'opportunité d'avoir un véritable commandement de pleine
responsabilité d'une unité élémentaire. La diversification du
travail alliée à des résultats concrets en adéquation avec la
réalité du terrain m'ont fortement attiré vers cette
subdivision d'arme. Sur le plan relationnel également, il y a
une antinomie entre la GM vivant en autarcie et une
gendarmerie départementale ouverte vers l'extérieur. Dans
le domaine familial, là aussi je retrouve un avantage en
ayant une stabilité non négligeable.
Le seul inconvénient que je mettrai en relief pour
effectuer un tel changement de dominante réside tout simplement dans le fait de franchir le pas. A ce moment, une
sérieuse remise en question est nécessaire. Elle se résume
simplement : « Je reste en GM et la vie est un long fleuve
tranquille ou je franchis le pas et là une remise en question
s'impose ».
A 10 ans de la limite d'âge, la seconde solution n'est-elle
pas un moyen efficace pour ne pas sombrer dans une routine mais de se motiver pour une nouvelle carrière ?
Adjudant Jean-Léon ALTOLAGUIRRE.
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Témoignage du major Claude RUVEN.
Au début de l'année 2010, nous nous sommes inscrits
sur le site @ghora afin de passer le concours officier de
gendarmerie rang session 2011. Volontaires et déterminés sous couvert de l'aptitude médicale nécessaire à
l'inscription définitive, nous avons été autorisés par le
bureau du personnel officier de la Direction générale de
la gendarmerie nationale à passer les épreuves.
Au cours de l'année, nous avons passé avec succès les
épreuves de sélection écrites et orales notamment à
l'École des officiers de la gendarmerie nationale de
Melun (77). Nous étions satisfaits du résultat d'autant
plus que nous avions appris pendant l'épreuve écrite que
le quota des places était porté de 160 à 200. Malgré
tout, le plus dur restait à venir. Notre venue sur deux
jours à l'EOGN de Melun pour l'affectation des places
nous a permis de matérialiser notre réussite à l'examen.
De l'avis général, tout le monde a été satisfait de sa
future affectation. Au mois de décembre 2010, nous
connaissions définitivement les 200 candidats en
partance pour Melun.
Puis arrive rapidement le stage à l'EOGN et ce, dès
le 4 janvier 2011. La première semaine est une découverte de l'École pour beaucoup d'entre nous. Nous
ressentons une grande fierté d'être là et de concrétiser
notre réussite à l'examen. Malgré tout, les nombreuses
manœuvres en ordre serré d'entrée de jeu nous ramènent à la réalité et nous nous efforçons de nous
appliquer afin que notre rattachement à la 116 e
promotion « Colonna d'Istria » puisse être une réussite.
Elle le sera et nous en garderons, du reste, une certaine
émotion.
Les divers cours s'enchaînent rapidement puis le
grand moment pour se rendre à Beynes (78) arrive. Tout
le monde nous a prédit que ce serait dur et éprouvant à
savoir 15 jours de formation militaire. Il faut reconnaître malgré tout que durant cette période nous avons été
gâtés par les conditions météorologiques. En revanche, il
a fallu se retremper dans l'univers militaire, ce que nous
avons fait, certains plus facilement que d'autres, nous
pensons en particulier aux gendarmes mobiles dont l'aisance sur le terrain n'est plus à démontrer. La formation
que nous recevons se décline en trois parties : le
maintien de l'ordre, le combat et l'intervention professionnelle. Pour beaucoup d'entre nous, nous découvrons
la méthode de raisonnement tactique suivi de l'ordre
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initial sous ses trois aspects. Durant notre séjour, nous
découvrons également et surtout les joies de la marche
en plus de crapahuter dans la campagne environnante
car nous devons rejoindre quotidiennement le mess du
site à 900 mètres de nos logements respectifs à savoir
matin, midi et soir.
Enfin, le séjour terminé, nous sommes contents de
rejoindre nos familles respectives pour trois jours de
repos accordés par notre hiérarchie.
Durant les 5 dernières semaines, nous repartons de
plus belle, les cours s'enchaînent avec les travaux dirigés,
les conférences défilent, les orateurs se succèdent et
nous nous adaptons à chaque fois afin de retenir l'essentiel. Même le maniement du sabre, symbole représentant
le mieux l'officier, n'a plus de secret pour nous. De plus,
les noms prestigieux des salles nous plongent quotidiennement dans l'histoire de l'Arme et n'ont plus de secret
pour nous à savoir les MONCEY, BATTESTI,
DELFOSSE voire BOUDET entre autre.
Pour finir, le cocktail de fin de stage avec le
commandement et l'encadrement viendra parachever
une formation de deux mois et remplir de souvenirs nos
propres carrières déjà bien remplies.
Major Claude RUVEN 8e peloton – OGR 2011.
Des « bleus » chez les « biffins »
Il fait nuit, il fait froid, nous
sommes le 3 janvier 2011. Sous la
bruine s'agite une véritable fourmilière : les élèves-officiers de l'École
des officiers de la gendarmerie
nationale (EOGN), viennent d'arriver aux Écoles de Saint-Cyr
Coëtquidan (ESCC) et prennent
possession de leur nouveau quartier
pour deux mois (cinq semaines de
stage « chef de section », trois
semaines de stage « peloton
porté »).
une couverture et une base d'assaut... Le chef de section en herbe
tient petit à petit son dispositif. Mais
rapidement tout cela devient réflexe,
la MRT est comprise, en résulte des
« OI carrés » et des chefs de section
qui déroulent leur mission.
nos camarades de l'armée de terre.
Nous avons ouï dire que Marceau
trône désormais sur le cours Rivoli
muni d'une chasuble Gendarmerie
et que le bleu est la nouvelle couleur des AMX30 (char de combat
qui équipa l'armée française pendant
plus de 30 ans)…
Tout cela ne doit pas nous faire
oublier notre qualité de gendarme.
Il est temps d'appliquer ces principes au combat porté pour des
missions un peu plus « bleues ». La
tâche n'est pas facile car manœuvrer
avec P4 et TRM est nettement plus
ardu. Sous la main de nos cadres de
l'EOGN, nous relevons une fois de
plus les défis de l'instruction. Cependant nous étions prévenus, le stage a
également pour but de développer
notre rusticité. C'est chose faite, à
grand renfort de parcours, qu'ils
soient d'obstacles, nautique ou
Guyane, de marches qu'elles soient
topo ou TAP, de bivouacs au Bois
du loup ainsi qu'un séjour inoubliable sur les pistes du fort de
Penthièvre.
Plus sérieusement ces stages aux
ESCC auront réellement permis à
notre promotion de se découvrir
dans les joies et dans les peines, de
forger une réelle cohésion tout au
long de ces semaines parfois longues
mais qui nous auront permis d'affirmer notre militarité par cette
formation complète et de qualité.
« Coët » est également pour
nous, élèves-officiers de gendarmerie, l'occasion de réaliser quelques
perches mémorables à l'attention de
Élève-officier Adrien MORIN.
C'est un retour aux sources de
notre militarité que nous, futurs officiers de gendarmerie, effectuons.
Nous sommes dans « la maison
mère » selon notre hôte, le général
BONNEMAISON, commandant les
ESCC. Ces deux stages vont clôturer
notre formation militaire débutée
quelques mois plus tôt par le stage
chef de groupe à Saint-Astier.
La première semaine fut une
rencontre avec l'Armée de Terre :
qu'est ce qu'un GTIA (groupement
tactique interarmes) ? qu'est ce
qu'un AT4CS (lance roquette) ?
Qu'est-ce qu'une équipe Neutralisation enlèvement et destruction
d'explosifs (NEDEX) ? Quelles sont
les composantes des différentes missions de la section ? Comment
rédiger un ordre initial (OI) ? Et
surtout comment percer le secret de
la méthode de raisonnement tactique (MRT) ? Nous prenons nos
marques dans ce monde qui va
devenir de plus en plus familier.
La théorie ingurgitée, quelques
répétitions pratiques en combat plateau, nous voilà partis dans la forêt
de Coëtquidan, encadrés par les instructeurs du 4e bataillon des ESCC
auxquels nous sommes rattachés
pour la durée du stage. Les débuts
sont hésitants : tomber en garde, se
poster, mettre en place un appui,
Les derniers rayons du soleil illuminent la grande bosse, nous
sommes le 24 février 2011, la 117e
promotion des élèves officiers de
l'EOGN, tout comme ses ainés avant
elle, a mérité de laisser une trace
de son passage, en un lieu qui est
désormais nôtre à Coëtquidan : le
carrefour du Pandore.
9
Exercice du RESP
d'initiative pour gérer par exemple
les visites d'autorités, qualifiées de
véritables « crises dans la crise ».
Du 7 au 11 mars 2011, l'École des
officiers de la gendarmerie nationale a
accueilli une session du Réseau des
écoles de service public (RESP). Le
thème de cette session était « La
gestion interministérielle de crise et la
problématique d'ordre public et de
police judiciaire ».
La session a été l'occasion
d'accueillir 25 élèves de différentes
écoles parmi lesquelles : l'École nationale de l'administration pénitentiaire
d'Agen (ENAP), l'École nationale des
douanes de Tourcoing (END), l'École
nationale supérieure des officiers de
police de Cannes-Écluse (ENSOP),
l'École nationale supérieure des
officiers de sapeurs-pompiers d'Aixen-Provence (ENSOSP), l'Institut
régional d'administration de Lille
(IRA), l'Institut national du travail, de
l'emploi et de la formation professionnelle de Lyon (INTEFP), l'École des
hautes études de santé publique de
Rennes (EHESP), l'École du commissariat de l'air d'Aix-en-Provence
(ECA).
Cette session a été l'occasion d'un
véritable échange entre des élèves
provenant d'horizons différents pour
travailler sur une problématique
commune : la gestion de crise.
La journée du 7 mars a été consacrée à la présentation des écoles, de la
scolarité et des débouchés profession-
10
nels. Elle nous a donc permis de
découvrir plus en détail certaines formations et certains métiers.
La journée du 8 mars a été l'occasion pour nous de suivre deux
interventions. La première, celle
de monsieur Patrick LAGADEC,
directeur de recherche à l'École polytechnique, avait pour objectif de nous
montrer que les crises étaient toujours
imprévisibles et qu'elles ne suivaient
jamais le « script » prévu. Cette
situation extraordinaire entraîne
nécessairement certains problèmes
dans la gestion effectuée par les décideurs (stress, renfermement, effet
de « bunkérisation », mauvaise ou
absence de communication, ...).
L'après-midi, nous avons eu la
chance d'avoir un retour d'expérience
du colonel COURTET et du
lieutenant-colonel DAUDRIX (GGD
17) sur la tempête Xynthia. Ces propos nous ont confirmé les dires de
monsieur LAGADEC : une crise ne
ressemble pas à tout ce que l'on a pu
prévoir. Ils ont mis en avant la capacité de la gendarmerie à faire face à
de tels évènements, grâce à sa facilité
d'adaptation. Aux futurs décideurs
présents dans la salle, il a vivement
conseillé de conserver un recul sur les
opérations, afin de ne pas être
dépassé par les évènements et de se
conserver toujours une marge
La journée du 9 mars a elle été
consacrée à des visites sur le terrain.
Nous avons visité l'Unité gendarmerie
d'identification des victimes de
catastrophes (UGIVC) de l'Institut de
recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN). Cette
unité, créée à la suite de la catastrophe du Mont Sainte-Odile (1992),
permet de projeter rapidement des
gendarmes en France ou à l'étranger
pour aider à l'identification des victimes. Ils peuvent être saisis par la
justice ou le ministère des Affaires
Étrangères. Leur méthode d'identification repose sur le travail de deux
équipes : une équipe ante-mortem
(chargée de collecter le maximum
d'informations sur la victime et son
environnement) et une équipe postmortem (chargée de recueillir sur
place des renseignements sur les corps
et les objets découverts). La mission
consiste ensuite à un recoupement de
ces informations. Nous avons pu
mesurer la difficulté de leur mission et
plus généralement la difficulté d'intervenir dans une zone sinistrée
(exemples développés : accident aérien
du Concorde, séisme en Haïti et
coulées de boue en Inde).
En deuxième partie de journée,
nous avons visité le Centre opérationnel de gestion interministérielle de
crise (COGIC). Cet organisme, rattaché à la Direction de la sécurité civile
du ministère de l'Intérieur, a une
double mission. Dans un premier
temps, il a un rôle d'informateur
auprès des décideurs politiques. A ce
titre, il surveille en permanence les
informations que les acteurs locaux
font remonter et il en assure la coordination. Dans un deuxième temps, il
est chargé de mettre à disposition des
échelons locaux, des moyens humains
et matériels appropriés pour chaque
crise. Il est ainsi considéré comme un
outil majeur de décision, tant pour le
ministre de l'Intérieur que pour les
préfets.
La journée du 10 mars a été
consacrée a un exercice de mise en
situation pratique. Les différents
élèves constituaient le Centre opérationnel départemental (COD) mis
en place à Melun après l'explosion
d'une usine (le quartier Lemaître).
Ainsi les expériences de chacun ont
été mises en avant pour mener une
véritable gestion interministérielle de
crise. Au cours de la journée, ils ont
été confrontés à plusieurs difficultés :
intervention en zone contaminée,
visite ministérielle, escorte Banque de
France, évacuation d'un établissement
scolaire, maintien de l'ordre (où les
élèves ont pu jouer le rôle des
plastrons), exercice de communication
(avec une conférence de presse), ... La
direction de l'exercice a pu suivre le
déroulement de la journée puisque le
COD a été mis en place au sein de
l'unité pédagogique de l'EOGN.
Cette journée a été l'occasion de
mettre en pratique toutes les informations que nous avions précédemment
reçues. Nous avons pu prendre
conscience de plusieurs difficultés
(communication interne et répartition
des rôles, communication avec les
médias, succession d'évènements...).
Les élèves stagiaires ont d'autant plus
apprécié cet exercice qu'il y avait une
réelle interaction avec les officiersélèves du 1 er groupement de la
dominante maintien de l'ordre. Ainsi,
les décisions prises au sein du COD
étaient mises en œuvre au quartier
Lemaître par les gendarmes mobiles.
En fin d'après-midi, tous les stagiaires ont eu l'occasion d'effectuer
une descente en rappel et un parcours
de tir (Sig Pro et HK MP5).
La journée s'est achevée par un
moment de convivialité autour d'un
repas.
Le vendredi 11 a été l'occasion
d'un débriefing sur l'exercice du jeudi
suivi par une réception donnée par le
général de division SAFFRAY, commandant l'EOGN.
Élèves-officiers
Vincent PARDONNEAU
et Guilhem MAROIS.
« Il n'y a de vie que grande, arrachée à toute torpeur
et à toute facilité » Maréchal LYAUTEY.
Par un beau matin brumeux en
forêt de Brocéliande, j'apprends que
je suis volontaire pour porter par
écrit ce qu'est ma vocation d'officier.
Ne reculant devant aucun sacrifice,
c'est avec conscience que je m'attèle
à cette tâche qui d'emblée me paraît
ardue. Quels mots peuvent traduire
des sentiments si profonds ?
Du plus loin que je me
souvienne, j'ai toujours été intéressé
par la chose militaire. Ainsi, c'est
très jeune qu'il m'est apparu que
mon projet professionnel serait le
service de la France par la carrière
des armes comme militaire de
carrière. Je n'utilise pas là le terme
de vocation car il m'est alors étranger. Fils et petit-fils de gendarme, je
n'ai pourtant aucune idée réelle de
l'armée au sein de laquelle je
voudrais servir. Désireux de porter
un uniforme et de me plonger dans
la vie en collectivité, je prépare le
concours des Lycées Militaires et
intègre Aix-en-Provence. Les trois
années que j'y passe me comblent au
plus haut point et me permettent d'y
affiner mes choix, de même que de
forger ma vocation : je veux être
officier de l'Armée de terre.
Être responsable, commander
dans la paix et la tourmente, vivre
avec ses subordonnés... La Corniche
Lyautey et la faculté ne font que
confirmer cette volonté. Plusieurs
années au bout desquelles le plumet
n'est resté qu'un rêve et où le
monde civil vous tend malgré vous
les bras. Trop diplômé pour SaintMaixent, assez compétent pour être
officier sous contrat « encadrement », aucune de ces solutions ne
répond à mes vœux les plus chers.
C'est ainsi que la gendarmerie, elle
qui m'a vu naître et grandir, m'a
ouvert les bras. A nouveau, concours
et sélections, incertitudes dans l'attente
des
résultats,
délais
d'intégration... C'est non sans émotion que je franchis les portes du
quartier Damrémont à l'École de
gendarmerie de Chaumont, assez
semblable au quartier Miollis de
mes quinze ans.
Le service en gendarmerie
mobile répond à mes attentes les
plus chères et mes vieilles aspirations de « biffin » sont vite mises au
rebut. Militaire de carrière, sousofficier de gendarmerie, au service
de la France et de mes concitoyens ;
plongé dans un monde où l'imprévisible est la règle, la ténacité et le
goût de l'effort sont le quotidien. J'ai
aussi la chance de m'impliquer dans
les missions dévolues à la gendarmerie départementale au cours de
nombreux déplacements. La découverte est perpétuelle. Quatre ans au
bout desquels je peux défier à nouveau mes anciens démons.
L'aspiration à l'épaulette est de nouveau la plus forte... Re-concours,
re-oraux, et cette fois-ci est la
bonne. Le plumet tant espéré n'a
plus le même visage et n'en est que
plus beau.
Ainsi, l'École des officiers de la
gendarmerie nationale est une
continuation autant qu'un recommencement.
Élève-officier Julien LALAGUE.
11
Le tutorat
Le tutorat raconté par
les parrains.
Pour la troisième année
consécutive, et dans le cadre
de la convention signée le
30 octobre 2010 par le général de division Jean-Yves
SAFFRAY, commandant
l'École des officiers de la gendarmerie nationale et monsieur Michel METRO,
proviseur du lycée Jacques AMYOT de Melun, l'EOGN
a reconduit un dispositif de tutorat au profit de 18
lycéens méritants de cet établissement.
S'inscrivant dans le cadre national du plan interministériel d'égalité des chances, la démarche vise à offrir à
des adolescents en réussite scolaire, mais dont la situation familiale et sociale peut constituer un handicap, de
multiples opportunités de s'ouvrir l'esprit et de disposer
de bons outils pour atteindre leurs objectifs de vie professionnelle.
C'est ainsi qu'au cours de cette année scolaire ont été
réalisées des visites culturelles telles que le musée de
l'Armée, sur le site de l'hôtel des Invalides, ou le musée
d'Orsay. Les lycéens ont également pu participer à un
atelier-débat, préparé par les tuteurs, qui leur a permis
d'exposer leurs idées et de confronter leurs différents
points de vue sur des sujets d'actualité comme l'euthanasie ou le mariage homosexuel. Enfin, différentes séances
d'éducation physique, dispensées par les instructeurs spécialisés de l'EOGN, leur ont été proposées : hockey en
salle et initiation à la self-défense notamment.
La traditionnelle activité de fin d'année scolaire est
prévue dans les régions Centre et Pays de la Loire. Ce
périple de quelques jours sera l'occasion pour les filleuls
et leurs parrains de découvrir ou redécouvrir les incontournables châteaux, villages, musées et curiosités
alentours, théâtre de grandes scènes de l'histoire.
Cette expérience humaine nouvelle pour les 6 souslieutenants du 1er groupement de l'EOGN choisis pour
accompagner une année durant les lycéens s'avère riche
d'enseignements et leur offre de fait l'occasion de toucher
du doigt le rôle social de l'officier.
Le tutorat raconté par
les filleuls.
Dans le cadre du plan
« égalité des chances »,
nous avons eu la chance
d’être retenus pour participer au tutorat organisé
entre le lycée Jacques
Amyot et l’EOGN. C’est une
expérience riche humainement, socialement et culturellement. Mais surtout, nous trouvons que c’est une
valorisation de nos efforts durant nos années scolaires.
Ceci nous a aussi permis de découvrir un certain nombre
de choses que nous n'aurions pas découvertes par nous
même.
Au niveau culturel, nous avons pu apprécier les
sorties au Sénat ainsi qu’aux Invalides. De même nous
avons été amenés à découvrir de nouvelles activités
sportives comme le self défense, l’escalade ou encore le
hockey en salle.
L'aboutissement de ces activités et de cet investissement, tout au long de l’année, est l’organisation d’une
sortie, sur un week-end de trois jours, à chaque fin
d’année. Nous avons ainsi pu découvrir le Mont-d’Or, en
Auvergne, ainsi que Cherbourg et les plages du débarquement, en Normandie. Ces sorties sont à la fois un
enrichissement intellectuel et humain, mais c'est surtout
une occasion de consolider les liens, ou d’en créer, entre
nos camarades et nos tuteurs, afin de parvenir à une
meilleure cohésion au sein du groupe.
Par ailleurs, pour les élèves de terminale, il s’agit
d’une année charnière sur le plan de l’orientation et le
tutorat a permis de visiter des écoles prestigieuses
comme Science Po Paris, ainsi que des administrations
publiques comme le tribunal de grande instance de
Melun en nous ouvrant ainsi l'esprit sur des carrières
professionnelles envisageables.
En conclusion, ces trois années passées au sein du
tutorat organisé par l’EOGN, nous auront été amplement bénéfiques et nous donnent plus de chances de
réussite dans notre cursus de formation scolaire.
Malik HELLEL et Maxime PASQUIER.
Sous-lieutenant Nassem HEMARA, 1er groupement.
12
Centre de recherches .
Vieillissement et territoires :
quels enjeux pour la gendarmerie ?
Le CRGN a organisé le 15
février un « atelier recherche » sur
« vieillissement et territoires ».
Mais qu'est-ce que le vieillissement ? La notion est faussement
simple, et le professeur GérardFrançois DUMONT (Université de
Paris-Sorbonne) distingue très
clairement le « vieillissement »,
phénomène structurel, qui envisage
la part de personnes âgées dans
une population donnée, de la
« gérontocroissance », phénomène
de flux, qui se définit comme l'augmentation mathématique du nombre
de personnes âgées. Le vieillissement s'accélère en raison de
l'avancée en âge de la population du
baby-boom, et de l'augmentation
constante et spectaculaire de l'espérance de vie des personnes âgées.
Gilles PISON (directeur de
recherche à l'Institut national des
études démographique) montre que
cette « transition démographique »
affecte essentiellement les pays les
plus développés d'Europe et d'Amérique du Nord. L'Asie et l'Amérique
Latine ne font qu'entrer dans le processus, et l'Afrique en est encore
loin, même si sa mortalité infantile
commence heureusement à se
réduire. La conséquence en est que
l'âge moyen mondial est de 28 ans.
La gendarmerie est évidemment
interpelée par la mobilité résidentielle des personnes âgées sur le
territoire français. Les études
diligentées par le Professeur
ZANINETTI (université d'Orléans)
montrent que la gérontocroissance
est un phénomène largement urbain.
Même s'ils bougent finalement assez
peu, une partie des seniors a cependant tendance à quitter la ville pour
s'installer à la campagne. Le risque
est évidemment l'exportation de la
gestion de la dépendance vers les
zones rurales.
M. Cédric PAULIN, auteur du
rapport « Vieillissement de la population et sécurité », paru en mai
2009, montre que le vieillissement
est d'abord un « ressenti ». En
matière de sécurité, les risques les
plus importants pour les seniors sont
liés aux accidents de la vie courante
(14 000 en 2006) et aux accidents de
la route. On ne doit cependant pas
oublier qu'ils sont 323 000 par an à
être victimes d'infractions, dont une
surreprésentation du vol astucieux,
sans oublier les maltraitances qui
touchent les plus âgés, et qui sont
extrêmement difficiles à quantifier.
Face à cette situation, le
lieutenant-colonel PICHARD (groupement départemental de la Creuse)
a fait le bilan des mesures prises par
la gendarmerie dans le département
« le plus vieux de France ». Le maillage territorial prend ici tout son
sens, dès lors qu'il permet de lutter
contre le sentiment d'insécurité et
de sensibiliser aux actions de sécurité. De la même manière, la
gendarmerie doit être préparée à
réagir très rapidement en cas de disparition de personnes (maladie
d'Alzheimer), voire à déceler, par
une action de proximité, d'éventuelles maltraitances.
Le général Hervé RENAUD a
conclu cet « atelier recherche » en
montrant que la gendarmerie est
présente dans les zones les plus
reculées, et doit vivre au rythme de
la société, y compris de la population la plus âgée et la plus fragile. Il
est important aujourd'hui de privilégier la prévention, notamment dans
le domaine des violences intrafamiliales. Mais il convient également d'engager des démarches
partenariales fédérant les acteurs
institutionnels, et imposant la mise
en œuvre de « réseaux d'alertes »
associant l'ensemble des citoyens à
des opérations d'assistance et de
soutien des plus âgés d'entre nous.
Madame Roseline LETTERON.
13
Direction de l’enseignement
« Le cœur de métier à l'épreuve des faits... »
En 2008, l'École souhaite se doter d'un outil de travail permettant de mettre en situation les élèves et stagiaires en formation à l'École, afin de les préparer au mieux à leurs futures fonctions.
L'ancien poste de sécurité du quartier Augereau est choisi.
Avec l'aide de l'ensemble des services techniques et logistiques de l'EOGN et du centre audiovisuel, le chef d'escadron Loïc MUTELET voit sa proposition aboutir : l'unité pédagogique est née.
L'ensemble des élèves et stagiaires de tous grades et statuts reconnaissent la valeur de cet outil, qui a reçu la
visite, le mercredi 11 mars 2009, du général d'armée Roland GILLES, alors directeur général de la gendarmerie
nationale.
Présentation de l'unité pédagogique par le chef d’escadron Loïc MUTELET :
Opérationnelle depuis le 1er mars
2009, l'unité pédagogique (UP) enrichit la palette des techniques
didactiques mises en œuvre à l'École
des officiers de la gendarmerie
nationale (EOGN). Elle répond à la
volonté constante d'aguerrir l'officier-élève à toutes les dimensions de
ses futures responsabilités qui s'inscrivent dans un contexte législatif,
réglementaire, technique et humain
en évolution permanente.
Aussi l'unité pédagogique a-t-elle
naturellement pour vocation la
création d'expériences de commandement, tout en contribuant plus
particulièrement à l'aguerrissement à
la gestion de crise. Son organisation
crée un environnement proche de
la réalité, cadre de la mise en œuvre
de l'ensemble du processus de commandement.
Une organisation bicéphale.
Derrière le caractère apparemment ésotérique de l'appellation
d'« unité pédagogique » se cache une
structure en réalité simple.
Premièrement, l'espace virtuel
accueille une monographie complète
des domaines de compétence du
chef (ressources humaines, organisation et emploi, budget et soutien),
14
dans le cadre d'une unité montée de
toutes pièces : la communauté de
brigades (COB) de MELUN. Il
entend également reproduire le plus
fidèlement possible l'environnement
de travail informatique propre à la
gendarmerie.
Deuxièmement, un espace de
simulation, l'unité fictive, reproduit
fidèlement les locaux d'une unité de
gendarmerie. Placé sous la surveillance d'un dispositif de caméras et
de microphones relié à une salle
de direction d'exercice, il met le
futur chef en situation réaliste de
commandement et d'exercice de l'autorité. Un espace de manœuvre
situé au sein de l'École constitue le
théâtre principal des cas concrets,
EOGN-Ville-Nouvelle, étendu en
cas de besoin aux secteurs de Mormant et du Châtelet-en-Brie (77).
Un environnement réaliste favorisant les repères.
Les deux espaces définis précédemment
se
révèlent
être
intimement liés. Impérative, leur
interaction a effectivement pour
ambition de compenser le caractère
intrinsèquement artificiel de toute
instruction. Le décor matériel réaliste offert par l'unité fictive,
conjugué à la permanence de la
monographie campée dans l'unité
virtuelle, est de nature à transmettre
aux futurs commandants d'unité toutes les clefs et tous les repères
nécessaires à l'exercice de leur commandement.
Enfin, l'action concrète de chaque exercice est intégrée au sein de
l'espace virtuel, notamment grâce
aux applications dites « métier »,
comme BB 2000 (à court terme,
Puls@r) ou Ic@re. Les messages
d'information et de renseignement,
la planification du service ou encore
les écrits de service empruntent également les méandres dématérialisés
de l'unité virtuelle.
Tout d'abord, le cadre général de
leur action, se concentrant en permanence sur l'emprise de la COB de
Melun et l'environnement institutionnel et non institutionnel de la
Seine-et-Marne, encadre la réflexion
des officiers-élèves sur l'analyse d'un
territoire, de ses réseaux formels et
informels et la manière d'entretenir
ces derniers.
Un processus de commandement
intégral et transversal.
Ensuite, la disposition des locaux
de l'unité fictive, ses matériels et ses
moyens d'information et de communication rodent les plus jeunes à la
technicité du métier de gendarme et
l'ensemble des officiers-élèves au
commandement rapporté à cette
même technicité.
Les cas concrets, dont le théâtre
est donc l'unité pédagogique et sa
circonscription, relèvent de l'opérationnel ou de la gestion humaine et
administrative. Inspirés par des
retours d'expériences, ils font vivre
aux officiers-élèves leur « futur »
quotidien : recherche de personnes
disparues, instruction collective,
affaire judiciaire importante, gestion
d'une rave-party, troubles majeurs à
l'ordre public, réception d'un militaire dans le cadre de la notation,
ou encore intervention dans le cadre
du mode d'action « nombreuses victimes » du plan ORSEC.
Ces exemples sous-entendent la
principale plus-value de l'unité
pédagogique : la concentration de
l'ensemble des enseignements
dispensés à l'EOGN, alors orchestrés
par l'officier-élève, dont le commandement est jaugé à l'épreuve des
faits. La mise en œuvre transversale
des savoir, savoir-faire, savoir-être et
faire-savoir s'enrichit donc d'un raisonnement tactique résolument
positionné dans l'espace et dans le
temps, confrontant la théorie au
« brouillard de la guerre », c'est-àdire, en l’occurrence, aux crises
gérées au quotidien par l'officier de
gendarmerie départementale. Il est
donc possible, en fonction des objectifs pédagogiques naturellement
définis par l'officier-professeur, de
laisser le chef de demain jouer sa
solution tactique, le plaçant ainsi
devant ses responsabilités.
Irréalisable sans la coordination
et l'action de l'ensemble des services
de l'École, en particulier les SIC, la
cellule audiovisuelle et les AI, cet
outil, passé du virtuel au réel, permet de replacer l'homme au sein du
système d'arme de la gendarmerie
départementale.
Le décor étant planté, à nous
instructeurs d'élaborer des scenarios
propices à parachever la formation
des futurs acteurs de la sécurité
publique, véritables chefs d'orchestre
de nos unités territoriales.
Chef d’escadron Loïc MUTELET.
15
CESG
Colonel Yannic ANTONIADES
d'études approfondies en traitement de signal de
l'École nationale polytechnique de Grenoble. Il
a été expert judiciaire près la Cour d'appel de
paris de 1993 à 2007 dans les domaines du
traitement de signal et de la parole.
Le colonel Yannic ANTONIADES a rejoint
l'EOGN le 1er janvier 2011. Affecté au centre
d'enseignement supérieur de la gendarmerie
comme officier d'état-major, il nous arrive du
groupement de gendarmerie maritime de
l'Atlantique basé à Brest qu'il commandait
depuis 2008.
Diplômé de l'enseignement supérieur de
deuxième degré, il a servi à l'EGM 35/3 de SaintNazaire, à l'IRCGN en créant le département
signal-image-parole (SIP) puis comme chef d'une division criminalistique, à la compagnie de Lannion (22), au
service des opérations et de l'emploi et à la mission du
pilotage et de la performance.
Ayant quitté les embruns de la façade
Atlantique et lâché la barre des vedettes côtières de surveillance maritime pour retrouver le
prestigieux site de l'école militaire à Paris et se
consacrer à la formation continue des officiers de gendarmerie, le colonel ANTONIADES reprendra aussi
temporairement les fonctions du lieutenant-colonel
HAAS dans le cursus d'encadrement de l'EMS1 jusqu'au
prochain plan annuel de mutation.
Ingénieur et Master de l'École spéciale de mécanique
et d'électricité (Ivry-sur-Seine), il est aussi diplômé
Colonel Yannic ANTONIADES.
Réunion du CEPOL à l'EOGN
commandant l'EOGN autour d'un
café, au cours duquel la médaille
de l'École leur a été remise.
Comme à son habitude, le
groupe a effectué un tour d'horizon
des principaux dossiers en cours.
Parmi ceux-ci, deux dossiers méritent particulièrement d'être cités :
Comme annoncé dans le précédent numéro de l'EOGN’info, la 15e
réunion du groupe de travail
science et recherche (RSWG) du
Collège européen de police
(CEPOL) s'est déroulée à l'EOGN.
Cet événement était d'importance
puisque pour la première fois,
l'EOGN accueillait dans ses murs
cette agence européenne.
16
Pendant trois jours, l'ensemble
des participants a pu apprécier le
savoir-faire du personnel et la qualité des infrastructures de l'École.
Dès leur arrivée d'ailleurs, ils ont
été sensibles à la présence du drapeau du CEPOL flottant sur
l'École. Dignement accueillis le
mercredi 12 janvier par le général
de division Jean-Yves SAFFRAY
- la conférence annuelle sur les
sciences et recherche policières sera
organisée en 2011 en Espagne
autour du thème : « Le cybercrime
et les réseaux sociaux : de nouveaux
outils pour de nouvelles menaces ».
Les dates retenues sont du 20 au 22
juin 2011. Cette conférence sera
ouverte à tout participant de toute
nationalité;
- une réunion de travail portant
sur la thématique de l'extrémisme
et du radicalisme sera organisée du
27 au 29 septembre 2011 à Münster
(Allemagne). A l'inverse de la
conférence annuelle, à laquelle
n'importe qui peut participer, il
s'agit ici de réunir des chercheurs
travaillant actuellement (ou projetant de le faire rapidement ou enfin
venant d'achever des travaux) sur la
thématique choisie. Pour l'heure, 5
pays ont confirmé leur participation
(l'Allemagne, la Finlande, la Grèce,
l'Italie, la Suède et l'Autriche) et
deux autres ont déclaré vouloir y
participer (Norvège et Pays-Bas).
La participation française est en
cours d'étude.
L'aspect touristique n'a pas été
oublié, puisque la soirée du jeudi a
été consacrée à une visite du centre
ville de Fontainebleau et s'est clôtu-
rée par un repas gastronomique au
restaurant L'Escapade de cette
même ville.
Le directeur du CEPOL luimême a tenu à personnellement et
formellement remercier l'ensemble
du personnel de l'École, au travers
de son chef.
Chef d’escadron Pascal CHEYLAN.
Antenne médicale
Quelques nouvelles de l'antenne médicale …
Courant septembre, un nouveau
personnel est arrivé : l'infirmier
de classe normale Vincent
BONNISSEAU. Engagé en 1997, il
a été affecté successivement au
CHA Vincent de Dijon, à l'HIA
Laveran de Marseille, puis l'HIA
Bégin de Saint-Mandé.
Jeune marié à une infirmière
de l'armée de terre affectée à
Monthléry, il a voulu rester en Ilede-France et découvrir une nouvelle
facette de son métier, en choisissant
une affectation en unité. Désireux
de s'engager dans la vie de l'EOGN,
il souhaite mettre en place des campagnes de prévention avec
l'ensemble des personnels de l'antenne médicale.
Dans cette idée, le lundi 15
novembre 2010 a eu lieu, à l'infirmerie, une matinée d'information et de
prévention sur le diabète. Mademoi-
selle TIGUERFA, diététicienne de
la Maison du Diabète et de l'obésité
de Melun, a assuré une permanence.
Cette première prise de contact a
permis de répondre aux diverses
questions des personnels intéressés.
Actuellement, en France, il y a environ 3 millions de personnes
diabétiques déclarées et 600 000 qui
l'ignorent. Il est prévu pour 2011
d'autres rencontres avec la diététicienne en partenariat avec le cercle
mixte.
Infirmier de classe normale
Vincent BONNISSEAU.
17
Voyage en Autriche et
action de notoriété
pour L'EOGN
A l'invitation de la police de Vienne et du ministère de l'Intérieur autrichien, une délégation de
l'EOGN de 21 membres (un chef de délégation et 20
officiers-élèves du 1er groupement accompagnés de leurs
épouses) s'est rendue dans la capitale autrichienne du 19
au 22 janvier 2011.
Ce déplacement à forte dimension de notoriété, a
permis d'affirmer la présence de la France tout en soulignant le particularisme « gendarmerie » dans la
fonction de police.
A l'initiative de la SIAK (académie de la sécurité
autrichienne), ce bref séjour a permis dans le cadre d'un
échange inter-écoles, outre l'aspect principal de la relation linguistique, de révéler le statut de la gendarmerie
française et de son large spectre d'action :
paix/crise/guerre.
La participation au bal de prestige de la police de
Vienne, comme hôte d'honneur et représentant de la
France, a amplifié une action de notoriété par une perception visuelle pour les 2 500 invités de toutes
nationalités de la délégation de l'EOGN revêtue de la
TETRA.
Les médias locaux et nationaux autrichiens, une
réception officielle par la ministre de l'Intérieur, une
allocution de monsieur l'Ambassadeur de France ont
étendu par ailleurs le champ de l'action de notoriété
voulue par le commandant de l'École, le général de division Jean-Yves SAFFRAY, dans le cadre du
rayonnement à l'international.
Colonel Alain KIK.
Foyer
Parlons du foyer
et des animations
Point d'orgue de l'année scolaire, le foyer participe
financièrement à la journée cohésion GAV organisée chaque année en juin.
Le foyer est composé de trois personnels, l’Adjudant
Christophe RICHARD, la GAV Camille BECK, la GAV
Amélie DEBATS.
A l'occasion de certaines fêtes : Halloween,
Épiphanie,etc... le foyer organise des soirées à thèmes, afin
que les GAV de l’École puissent, le temps de quelques
heures, se retrouver et se divertir.
Participant ainsi à l’intégration des GAV au sein de
l’EOGN, le foyer en proposant ces soirées permet aussi à
chaque GAV travaillant à des postes différents de la
caserne, de pouvoir apprendre à mieux se connaître.
Lors de chaque soirée, il prend en charge le plus gros
des dépenses, cadeaux, friandises, lots, boissons et demande
une faible participation aux GAV présents.
18
Ainsi, en 2010, il a fourni à chaque GAV des lots et des
t-shirts marquant cette journée, ainsi que des coupes aux
vainqueurs du rallye organisé à cette occasion.
Voici quelques soirées types :
- Soirée Halloween en octobre 2008
- Soirée Barbecue en juin 2009
- Soirée Coupe du Monde pour les matchs de l’équipe
de France en 2010
- Soirée loto en novembre 2010
- Journée cohésion du mois de Juin
Gendarme adjoint volontaire Camille BECK.
BRH
Point sur le recrutement de personnels civils
Il y a deux raisons pour lesquelles un personnel civil
peut être recruté :
- vacance d'un poste de civil (départ du titulaire, création de poste par exemple...) ;
- transformation de poste.
S'agissant de la procédure de transformation de poste,
aussi appelée « civilianisation », elle est le résultat de la
décision de recentrer les militaires officiers et sous-officiers de gendarmerie, ainsi que les volontaires, sur leur
cœur de métier, et de redéployer les personnels des corps
de soutien sur des fonctions de soutien opérationnel.
Pour combler ces postes vacants (quelle que soit l'origine de la vacance), et depuis le rattachement de la
gendarmerie au MIOMCTI, le gestionnaire procède au
recrutement de personnels civils administratifs ou techniques, de tous niveaux, grâce à la publication à la bourse
interministérielle des emplois publics (BIEP. Adresse internet : www.biep.gouv.fr) de fiches de postes, support sur
lequel se fondent les personnes intéressées pour postuler.
Vient ensuite la commission administrative paritaire
(CAP), commission au cours de laquelle se décident les
mobilités. Il y a deux CAP dans l'année : celle de juin
(entrainant des affectations au mois de septembre) et celle
de décembre (amenant en général des affectations au sein
de l'École pour le mois d'avril de l'année suivante).
La publication d'une fiche de poste à la BIEP n'entraîne pas forcément de recrutement. Il arrive ainsi
qu'aucun personnel civil ne soit recruté au cours d'une
CAP. Parfois, l'agent décide, après coup, de ne pas rejoindre son poste. En outre, dans des cas particuliers
(difficultés durables de recrutement, notamment chez les
personnels techniques), d'autres recrutements peuvent être
mis en place (concours...) mais il s'agit de mesures spécifiques et exceptionnelles.
Dans le cadre de la « civilianisation », combiner cette
procédure avec le plan annuel de mutations concernant les
officiers et les sous-officiers peut s'avérer délicat, notamment dans le cadre de la mise en place de tuilages effectifs
permettant aux nouveaux arrivants de prendre sereinement la mesure de leur poste dans un environnement
professionnel qu'ils ne connaissent pas toujours.
A l'EOGN sont ainsi arrivés :
le 1er février
- M. DOLO (CRGN).
le 1er mars
- Mme DERRIEN, qui succèdera au capitaine
CUERQ (BPPM) ;
- Mme CLAUDE, serveuse au mess.
le 1er avril
- M. POULET, qui succèdera au capitaine MAHIEUX
(BRH ) ;
- M. GRILLON, logisticien (BBS) ;
- M. VIGNIER, logisticien (BBS. Ancien GAV, recrutement sur poste transformé) ;
- Mme KODINGER, secrétaire (BBS) ;
- M. CHARPENTIER, menuisier (BBS) ;
- Mlle TORAL, conducteur (STL) ;
- M. PIETRUS, conducteur (STL) ;
- M. MORENS, conducteur (STL) ;
- Mlle PARAA, serveuse au mess.
Monsieur Bruno POULET.
Le 1er avril 2011 est arrivé monsieur Bruno POULET, N1A, qui
prendra le poste d'adjoint au chef du
BRH au départ du capitaine
MAHIEUX.
Ayant effectué l'intégralité de sa
carrière à La Poste, monsieur
POULET a débuté en occupant un
poste de catégorie C à la production. Bénéficiant de la
promotion interne, il accède par la suite à l'encadrement.
Se spécialisant alors dans les RH, il occupe différents postes dans divers secteurs (gestion administrative, relations
et action sociale, développement des compétences, mobilité) lui permettant d'appréhender plus complètement le
monde complexe des RH.
Souhaitant enrichir ses connaissances et approfondir
son expérience, il décide de postuler pour le poste d'adjoint au chef du BRH de l'EOGN. Sa candidature étant
retenue à l'issue de la CAP de décembre, monsieur
POULET a rejoint l'École le 1er avril 2011 et prendra ses
nouvelles fonctions au départ de l'actuel titulaire.
Départs.
Le 1er avril 2011, Mlle LELARGE a succédé à Mlle
BAKAHER à la tête de la section personnel civil. Arrivée
le 1er septembre 2004 à l'EOGN en qualité de chef de
cette section, Mlle BAKAHER a rejoint la sous-préfecture
de Provins, affectée sur le poste de secrétaire générale
adjointe.
A noter également le départ de Mme OFFNER, secrétaire à la compagnie de commandement, admise à la
retraite à compter du 10 mars 2011, après 42 ans et 4 mois
de services.
Capitaine Morgane MAHIEUX.
19
Services logistiques
CHORUS,
la réalisation d'un nouveau défi
A l'instar des autres administrations, l'EOGN a intégré depuis le 1er
janvier 2011 le progiciel CHORUS.
Cette application révolutionne
les procédures budgétaires, financières et comptables jusque là utilisées.
L'application CHORUS est un
système interministériel d'informations budgétaires, financières et
comptables de l'État.
Concrètement, dans l'optique de
performance et transparence de la
gestion publique, Chorus s'inscrit
dans une stratégie globale de
modernisation du système financier
de l'État.
Cette application sera partagée
par tous les acteurs financiers des
différents services (centraux ou
déconcentrés) de l'État : gestionnaires,
contrôleurs
financiers,
comptables, préfets. Chorus constitue donc un puissant levier de
modernisation qu'il convient de maîtriser.
Son application implique :
1 - La rationalisation des processus :
• en regroupant tous les acteurs
de la gestion dans une chaîne unique ;
• en optimisant le pilotage et en
remplaçant totalement ou partiellement les applications ministérielles.
2 - La modernisation des procédures, conformément aux principes
édictés par la LOLF (Loi Organique
relative aux Lois de Finances) :
• en simplifiant les processus
budgétaires et comptables ;
• en renforçant la traçabilité des
écritures comptables
20
Ce progiciel implique au sein de
l'EOGN de profondes modifications
structurelles et fonctionnelles assurées par le bureau budget-soutien
(anciennement services logistiques).
Le nouveau
dépense :
circuit
de
la
1 - Toutes les demandes de
dépenses de fonctionnement courant
(matériels et prestations) doivent
faire l'objet d'une demande d'achat
préalable à toute facturation (les
modèles utilisés restent les actuelles
Fiches d'Expression de Besoin en
matériels, prestations et relations
publiques)
2 - La demande d'achat est formulée par les services logistiques
dans le nouveau logiciel DAC
(demande d'achat CHORUS)
3 - Après validation du chef du
bureau budget soutien, la demande
est transférée dans CHORUS.
4 - Au vu de la demande d'achat
transférée, un bon de commande
CHORUS est établi.
5 - Le bon de commande
CHORUS est transféré pour validation et signature à l'ECASGN ou à
la Région gendarmerie d'Ile-deFrance (pour tout ce qui relève de
l'immobilier). Ces derniers adresse
les bons de commande aux fournisseurs.
6 - La réception du matériel ou
l'attestation de la réalisation de la
prestation (certification du service
fait) doivent être obligatoirement
communiquées au BBS. Cette étape
initie la procédure de paiement du
fournisseur.
7 - Le fournisseur adresse sa facture à la plateforme CHORUS de
Le Blanc ou à la région gendarmerie Ile-de-France qui émet une
demande de paiement au TPG.
Quelques mesures d'accompagnement de la mise en place du
nouveau système CHORUS :
1 - Une importante réorganisation de la section budget-finance a
été menée afin de mieux appréhender les nouvelles fonctions de
l'application CHORUS.
Création de la cellule DAC
(demande d'achat Chorus) et de la
cellule CHORUS (gestion des engagements juridiques).
2 - Le dialogue de gestion effectué annuellement avec les différents
services de l'EOGN est modifié.
3 - Le nouveau dialogue de gestion pour l'année 2012 se tiendra au
mois de mars 2011. Les chefs de services seront avisés par le BBS.
4 - Les déplacements individuels
et collectifs incluant une prise de
subsistance devront faire l'objet
d'une demande d'achat préalable. La
dépense sera exceptionnellement
engagée avant de recevoir la facture.
Ces modifications impliquent un
dialogue plus important entre les
services « demandeurs » et le bureau
budget soutien. Cela implique un
effort important de discipline administrative, mais les résultats sont
d'importance.
L'EOGN doit là encore montrer
tout son mérite.
Madame Sandra DAUNIS.
Service des sports
Section Badminton EOGN-CSLG
Le 15 janvier dernier, l'équipe
de badminton du CSLG Melun
s'est rendue aux championnats d'Ile-de-France de
badminton par équipes à
Versailles-Satory.
Dix équipes participaient à cette compétition
et l'équipe Melunaise
composée entre-autre du
capitaine CUERQ, du major
ROUGÉ (BPPM) et du GAV
LEFEVRE (entraîneur, joueur)
ne s'est pas contentée de faire de la
figuration.
Le capitaine CUERQ associé au major ROUGÉ
ont joué des doubles homme très disputés et spectaculaires
tandis que le GAV LEFEVRE a disputé des simples. Cohésion et rage de vaincre ont permis à l'équipe du CSLG
Melun de disputer prés de 90 matchs et de décrocher un
classement honorable. Ce fut aussi l'occasion pour les 9
membres de l'équipe de passer une agréable journée conviviale et sportive. En effet il ne faut pas oublier que le
badminton est tout sauf un sport de plage, c'est un sport
olympique qui compte parmi les plus éprouvant physiquement et mentalement.
Satisfait par le jeu de ses protégés, l'adjudant FRONT,
responsable de la section n'a
pas manqué de les féliciter. Et s'est empressé de
les inscrire à d'autre
compétition de niveau
régional et national.
Ainsi
le
GAV
LEFEVRE représentera
la gendarmerie aux championnats de France militaire
à Fontainebleau le 12 mai prochain.
La section Badminton compte une
soixantaine d'adhérents parmi lesquels des officiers,
sous-officiers, des volontaires mais aussi des civils. Elle prépare également les officiers-élèves CAHOUR, JARDIN,
FEREIRA, MAZOYER et CHAIB pour le tournoi sportif
des grandes écoles de la défense qui s’est tenu en mars sur
le campus de l'École Polytechnique à Palaiseau (78) et à
Fontainebleau (77).
Brigadier André LEFEVRE.
21
Musée
Mais où est donc passé le musée
de la gendarmerie ?
Mais où en est donc ce projet de
musée de la gendarmerie nationale ?
Un musée qui se hisse au rang des
musées de France :
Le 14 janvier 2011, à l'issue de la
présentation du projet devant le jury
du haut conseil des musées de France
du ministère de la Culture et de la
Communication, le musée de la gendarmerie nationale a obtenu
l'appellation « Musée de France ».
Cette appellation, décernée, à l'heure
actuelle à plus de 1 200 structures,
permet au musée de la gendarmerie
de s'inscrire dans un réseau national
tout en étant reconnu du public et de
la communauté professionnelle. Elle
donne également accès à des subventions de l'État dans les domaines liés à
l'investissement, la conservation, la
restauration, les activités culturelles et
pédagogiques et l'édition. Le musée de
la gendarmerie est désormais éligible
au fonds régional d'acquisition des
musées et au fonds du patrimoine et
peut bénéficier du droit de
préemption de l'État pour tout ce
qui concerne l'enrichissement des
collections.
En contre partie, le musée de la
gendarmerie nationale doit accueillir
au sein de son équipe, un personnel
qualifié appartenant au corps de la
filière culturelle. De même, le futur
musée devra comporter un service
des publics. Les acquisitions comme
les restaurations seront soumises à
l'avis préalable de commissions scientifiques compétentes et les restaurateurs employés devront être agréés.
Enfin, l'inventaire sera normalisé et
le musée sera contrôlé par une instance scientifique et technique de
l'État.
Le travail commence ! Un cabinet
22
d'architecture de renom qui œuvre pour le futur musée :
Le cabinet MOATTI & RIVIÈRE, cabinet parisien, a été
sélectionné, à l'issue d'un concours, pour réaliser le futur musée
de la gendarmerie. Formé depuis 2001, le tandem d'architectes
compte à son actif des dizaines de réalisations toutes plus novatrices les unes que les autres, aussi bien en France qu'à l'étranger
(Liban, Dubaï...). Dernièrement, le cabinet a inauguré la Cité de
la dentelle et de la mode à Calais. Il a également réalisé
l'Historial Charles de Gaulle à Paris, le musée Champollion
à Figeac, le Département des arts de l'Islam au Louvre, ou
encore la maison de la radio à Paris et le musée d'Aubusson
Ce cabinet, désormais représenté par Alain MOATTI uniquement (suite au décès de M. RIVIÈRE), propose un projet
ambitieux et novateur pour le musée de la gendarmerie. Un fronton monumental en bronze, marqué de la grenade gendarmerie,
symbolisera l'entrée. Le bâtiment 037 sera entièrement requalifié
et une grande vitrine suspendue (la plus grande réalisée au sein
d'un musée français) sera installée au cœur de l'édifice sur plus
de deux étages. Grande vitrine des chronologies, celle-ci contiendra des mannequins, chevaux et motocyclettes et sera perçue
comme le pendant des galeries de l'évolution des muséums d'histoire naturelle. 900 m 2 seront ainsi réservés à l'exposition
permanente (l'ancien musée comptait 320 m2). En outre, des espaces seront dédiés aux réserves (qui seront visitables), aux
expositions temporaires (200 m2), aux conférences (100 m2) et au
centre de ressources (150 m2).
Associé à des ingénieurs, des paysagistes et autres corps de
métier, le cabinet propose enfin une intégration du bâtiment dans
son environnement grâce à un aménagement paysager cohérent.
Lieutenant Elinor BOULARAND.
23
MESS
Dégustations-Découvertes
haute couture du pain, Bruno CORMERAIS, qui nous a
fait déguster ses différents pains spéciaux : céréales, traditions, tourte de seigle, noix et noisettes, campagnes,
intégral.....
Ses spécialités habituellement servies dans les plus
grands palaces Parisiens ont pu faire exceptionnellement, le
voyage dans notre mess et faire le bonheur de nos convives !
Gendarme adjoint volontaire Jessica POLYCARPE.
Le jeudi 10 février 2011, le cercle mixte de l'EOGN a
organisé deux animations gastronomiques afin de permettre
aux officiers issus du rang (OGR) en stage, ainsi qu'à nos
clients, de découvrir les produits du terroir de Seine-etMarne.
Les cuisiniers du mess ont mis à l'honneur les Bries au
lait cru de Meaux, Nangis et Melun. Les clients ravis et
charmés par ces dégustations ce sont laissés porter à travers les villes du département de Seine-et-Marne.
Pour accompagner ces délicieux fromages, le cercle
mixte a fait appel à un meilleur ouvrier de France 2004,
Centre audiovisuel
Photo du mois
24
L'œil du « pro »
Cette nouvelle rubrique de l'EOGN’info se propose de
vous faire découvrir nos métiers de l'image. Que vous soyez
photographe ou vidéaste amateur vous y trouverez des
rubriques accessibles à tous, destinées à améliorer vos prises de vues. Cette première leçon est destinée à apporter
un résultat immédiatement visible sur vos images, puisque
nous y parlerons du cadrage.
Cette notion est valable tant en photo qu'en vidéo, que
vous utilisiez un viseur de format 4/3 ou 16/9. La règle de
base est de diviser votre viseur en trois parties égales (les
tiers) à l'aide de 2 lignes imaginaires verticales et 2 horizontales (celles-ci figurent dans certains viseurs). Ces lignes
seront appelées « les lignes de force » et chacune de leurs
intersections « les points de force ». Dans l'idéal, votre sujet
principal doit se rapprocher au plus près de ces lignes ou
de ces points. Mis à part quelques cas bien particuliers
comme le présentateur du journal TV ou lors d'effets de
symétrie, vous ne devez jamais centrer votre sujet. Le fait
de placer votre sujet sur une ligne de force verticale dynamise votre composition. Sur l'exemple ci-joint, je vous en
fais la preuve. (Photo 1 sujet centré, noyé dans la masse,
photo 2 sujet décentré, mis en valeur sur une ligne de
force). Lorsque votre sujet est une personne, il est préférable de la présenter légèrement tournée vers l'intérieur de
l'image plutôt que de face. Evitez aussi de la tourner vers
le bord de l'image ce qui donne un aspect de blocage par
le bord du cadre. De même, la symbolique du regard est
différente que votre sujet regarde à droite ou à gauche. Le
fait de regarder à droite de l'image donne une impression
de regarder vers l'avenir, alors que l'inverse signifie un
regard vers l'arrière, le passé...
Un autre principe concerne le sens de lecture d'une
image. Elle s'analyse dans le même sens que la lecture d'un
texte. Inconsciemment, notre cerveau emmagasine les don-
nées de gauche à droite et de haut en bas. Curieusement,
ce qui va attirer notre regard (hormis la taille des éléments) va se situer sur l'un des points de force décrits plus
haut. C'est pour cette raison qu'il faudra veiller à composer
essentiellement sur ces quatre points afin « d'accrocher le
regard ».
Le point suivant concerne les lignes horizontales. Elles
vont constituer votre ligne d'horizon. Le fait de la placer
sur le tiers supérieur ou inférieur de l'image va changer
totalement votre perspective. En utilisant celle du haut,
vous donnerez une importance au premier plan, alors qu'en
fixant l'horizon sur celle du bas, vous amplifiez l'arrière
plan. Dans le cas d'un paysage vous aurez à choisir entre
plus de sol ou plus de ciel. Dans le cas d'un sujet proche
de vous, vous aurez soit une vue descendante (plongée)
ou montante (contre-plongée), ce qui change totalement
l'importance de votre sujet. En plongée, vous « écrasez »
ou « diminuez » votre personnage, alors qu'en contre-plongée vous le valorisez, le grandissez. Ceci revêt un aspect
très important notamment dans la prise de vues des
enfants. Il ne faut pas hésiter à s'accroupir pour se mettre
à leur hauteur.
J'espère que ces quelques conseils vous permettront, à
défaut de les magnifier, de composer autrement vos images. N'hésitez pas à poser des questions sur le sujet à mon
adresse mail. Moi-même et mes collaborateurs aurons plaisir à y répondre. Dans le prochain numéro de l'EOGN’info,
nous parlerons des raccords en vidéo pour vous permettre
de réaliser un film sans moyens de montage.
Lieutenant Pierre LELIÈVRE,
responsable du centre audiovisuel.
25
SIC
La réorganisation de la filière SIC
au sein de le gendarmerie
Afin d'accroître encore son efficacité, la chaîne SIC va se
réorganiser au cours des années
2011-2013.
Ainsi plusieurs mesures sont d'ores et
déjà enclenchées et entreront progressivement en vigueur dès le PAM 2011 :
Suppression des ateliers SIC « 3e échelon » des
régions et redéploiement des effectifs au profit des
sections SIC des GGD.
Suppression des postes de SOG SIC au sein de la
GM : la cinquantaine de spécialistes SIC de la GM
rejoindra aussi les sections SIC des GGD qui auront
bien évidemment désormais en charge le soutien de l'intégralité des unités de leur ressort géographique.
Renforcement des effectifs SIC du centre de programmation et de gestion de crise (CPGC) et des
COMGEND.
Réduction du format des unités SIC parisiennes hors
GD (SESTI de la DGGN, BSIC du CTGN et de la
GR,...).
Transfert des postes SIC des écoles au profit de la
section SIC du GGD d'implantation : eu égard à sa
particularité (double localisation parisienne et seine-etmarnaise, charges pédagogiques importantes, volume et
typologie spéciale des matériels et systèmes SIC,...),
notre École n'est pas concernée par cette mesure.
Le recrutement des SOG SIC.
Même si pour cette année la campagne de recrutement des SOG SIC est terminée, il est utile de rappeler,
notamment aux cadres et élèves qui rejoindront les unités de marche dès cet été, les grandes lignes du
recrutement des SOG de la spécialité SIC :
Pour intégrer la formation au diplôme technique des
systèmes d'information et de communication (DTSIC),
les conditions à remplir sont les suivantes :
26
- être du grade de gendarme non
inscrit au TA ;
- être titulaire du CAT et être âgé
de moins de 40 ans à la date d'admission en formation ;
- être apte médicalement à servir dans
la spécialité SIC (travail en hauteur sur
pylônes) ;
- se porter candidat avant le 1er mars de chaque
année ;
- satisfaire à des tests de sélection comportant des
épreuves de mathématiques et d'électricité (du niveau de
première technique).
La formation initiale est assurée pendant 10 mois au
sein du CNFSICG à Rosny-sous-Bois. A l'issue d'un
tronc commun, les stagiaires choisissent pour leur premier emploi en fonction de leur classement :
- soit l'option « organismes centraux », pour servir en
qualité d'expert SIC en région parisienne au sein du
ST(SI)2 ou du CTGN ;
- soit l'option « unités SIC de terrain », pour servir
en qualité de généraliste SIC au sein de la section SIC
d'un groupement de GD.
La formation académique est suivie d'une année de
pratique opérationnelle dans le premier poste SIC avant
l'obtention du diplôme et l'accès à l'avancement à A+2
du recrutement. Cette formation au DTSIC est validée
Bac +2 et permet de postuler au concours
EOGN/OGSD. Enfin, à compter du cycle 2011/2012,
elle comportera, en complément des savoirs techniques,
des modules permettant aux militaires SIC de se rapprocher encore plus des actions « cœur de métier »
(formation d'assistant N-TECH par exemple).
Chef d'escadron Jean-Stéphane NOGUES.
Cabinet communication
Depuis le 9 décembre 2010, l'aspirant Benjamin MADON effectue un stage de formation humaine au sein du
bureau communication de l'EOGN.
Pourquoi un stage en gendarmerie ?
Présentation.
Je suis âgé de 21 ans, habite à
Val-de-Reuil (27) ville récente
d'environ 15 000 habitants sur la
ligne de train Paris-Rouen. Dans le
cadre de ma formation à l'école Polytechnique, j'effectue jusqu'au 22 avril,
un stage de formation humaine au sein du
cabinet communication de l'École des officiers
de la gendarmerie nationale.
Détail de mon cursus.
Après un bac scientifique au lycée Marc Bloch de
Val-de-Reuil, j'ai intégré une classe préparatoire aux
grandes écoles (CPGE) au lycée Louis le Grand (Paris
5) dans la dominante physique chimie science de l'Ingénieur (PCSI) en première année. En deuxième
année, après de nombreuses hésitations entre les dominantes physique science de l'ingénieur et physique
chimie (PSI et PC), j'ai choisi la dominante PC. J'ai
alors passé le concours commun Mines-Pont, le
concours Centrale-Supelec et le concours X-ESPCI.
N'ayant pas eu d'école me convenant, j'ai redoublé et
repassé ces concours pour finalement intégrer l'école
Polytechnique.
Pourquoi l'école Polytechnique ?
Pour nombre de « préparationnaires » l'école Polytechnique est l'école de toutes les ambitions. Il faut
dire que c'est une école prestigieuse de par son aspect
militaire. Les sciences y ont également une place plus
importante que dans beaucoup d'autres écoles grâce
aux nombreux laboratoires de recherche présents sur le
campus. Son cursus en quatre ans, dont un en école
d'application, est aussi un avantage considérable par
rapport aux autres écoles d'ingénieurs.
Voulant faire un stage militaire, après un mois passé au
camp de la Courtine, j'ai choisi le
corps de la gendarmerie car il représentait pour moi un hybride
intéressant entre les armées et le monde
civil. Après la formation au 3e groupement,
j'ai choisi l'EOGN du fait de la variété des missions
offertes par le poste mais aussi du fait de la disposition
géographique de l'EOGN me permettant de rentrer
chez moi le week-end pour suivre des entraînements de
tennis. Le seul bémol est qu'il m'a fallu renoncer à
l'opérationnel (du moins partiellement car j'ai été détaché une semaine au groupement de gendarmerie
départementale de Seine-et-Marne à Melun).
Bilan.
Ce stage m'a permis de découvrir une École intéressante et atypique. Pleine de contradiction, entre
tradition et modernité, elle peut être fière de dispenser
une formation de grande qualité à l'ensemble des officiers de la gendarmerie nationale malgré des moyens
restreints.
En outre, j'ai pu découvrir combien la communication tant extérieure qu'au sein même de l'École était
importante, ces quelques mois en gendarmerie seront
pour moi sources d'inspiration pour mes responsabilités
futures.
Aspirant Benjamin MADON.
En ce qui me concerne, ce choix est avant tout
fondé sur ce que j'en avais entendu au collège, avant
même de savoir ce qu'était une école d'ingénieur. Intégrer l'école Polytechnique avait pour moi toujours été
un rêve.
27
Directeur de la publication :
Général de division Jean-Yves SAFFRAY
Direction de rédaction :
Capitaine Aude COUSINIER
Aspirant Benjamin MADON
Adjudant Jean-Léon ALTOLAGUIRRE
Maquette PAO :
Major Christophe BOURTOURAULT
Maréchal des logis-chef Virginie GAZENGEL
Photos :
Centre audiovisuel EOGN
Impression :
Atelier diffusion EOGN
et :
site Intern
fr/eogn
nterieur.gouv.
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