Eogn info n°60 avril 2011 Télécharger
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La force de l'exemple Longue est la liste des valeurs nécessaires à l'exercice du métier d'officier de gendarmerie. L'exemplarité, selon moi, transcende toutes les autres et demeure certainement l'une des plus difficiles à appréhender. Selon le général de division Éric BONNEMAISON(1), « l’exemplarité consiste à mettre en accord ses actes avec ses paroles. Je fais ce que je dis qui doit être fait ; je ne me contente pas de l’énoncer, ou de l’ordonner aux autres. Je montre l’exemple en l’exécutant avant les autres » (« Toi, ce futur officier »). Cette exemplarité repose en premier lieu sur le savoir-agir. Incontournable. Ce savoir-agir décisif, c'est savoir se mobiliser, intégrer, transposer, apprendre, savoir également apprendre à apprendre, s'engager en prenant des initiatives et en assumant ses responsabilités dans l'action. Mais elle est également fondée sur le sens de votre engagement, le courage, la bienveillance, sur votre détermination et votre fidélité. Or, chacun de ces domaines peut être aguerri. C'est là tout l'objet de la formation qui vous est dispensée au sein de notre grande École militaire. Il vous appartient également de les travailler par vous-mêmes, en développant sans relâche vos connaissances techniques et vos savoir-faire et en n'ayant de cesse de cultiver le goût de l'effort ainsi que le sens du dépassement de soi. Apprendre, puis pratiquer l'exigence envers soi-même permet ensuite de se montrer exigeant envers les autres, et ainsi de faciliter leur épanouissement au sein de l'institution en leur donnant des repères. Un chef militaire qui donne l'exemple par son allant, ne peut que susciter le respect. « Ne vous attachez qu'aux hommes estimables ; fuyez plus que la mort la société des lâches : nul ne les respecte, pas même leurs semblables » disait le poète grec Alcée. Souvenez-vous de ce conseil, vous serez toujours considéré et traité par vos subordonnés comme vous vous comporterez avec eux. En effet, vous ne gagnerez jamais l'estime des hommes et des femmes placés sous vos ordres par la force de vos galons. Seules votre compétence, votre confiance et vos qualités de cœur leur donneront toute leur valeur. Mettre en avant l'exemplarité d'un chef, c'est reconnaître que grâce à son savoir-être, il constitue une référence. Le comportement de la troupe peut bien évidemment s'imprégner plus ou moins significativement de l'homme ou de la femme qui donne le tempo. Nous avons tous croisé, sous l'uniforme, des chefs que nous admirons et pour lesquels nous nous surpasserions. 2 L'exemplarité est par essence discrète. Elle ne s'affiche pas de manière ostentatoire. Elle se vit. Autrement dit, un bon chef militaire doit savoir faire preuve en toute circonstance de modestie et d'humilité. Être exemplaire, c'est aussi se montrer sous son vrai jour en assumant ses propres faiblesses. Tricher avec vous-même serait un défi bien illusoire puisque vos actes et vos paroles vous trahiront toujours. Selon Paul VALERY, il n'y a « rien de plus difficile que de n'être pas soi-même ou que de ne l'être que jusqu'où l'on veut ». Alors, restez lucide en vous attachant à conserver votre identité propre avec vos forces et vos faiblesses. Être soi-même, c’est avant tout agir et penser selon ses propres valeurs et ses principes. C’est être authentique avec soi et avec les autres et ne pas craindre de se montrer tel qu’on est. C’est également une manière de développer son savoir-faire, ou plutôt sa rareté, de laisser libre cours à ses meilleurs talents, ceux qui font qu’on se démarque des autres, et de se positionner comme un être unique. Enfin, cette exemplarité exige que chacun fasse preuve de cohérence dans son existence. En nous voyant vivre, en service comme hors service, nos subordonnés ne se trompent pas. Ils savent, dans leur for intérieur, si nous méritons ou non qu'ils nous accordent leur confiance. Jeunes officiers, vous avez encore à apprendre et vous apprendrez tout au long de votre carrière, mais devenez dès aujourd'hui celui qui ouvre la route, devenez pour demain cette référence. Cette loi de l'exemplarité doit vous guider chaque jour. Ceux de vos grands Anciens qui en eurent vraiment conscience sont devenus des hommes ou des femmes de renom. En cela, même imparfait, vous deviendrez exemplaire. (1) Actuel commandant des écoles de Coëtquidan. 3 7 au 11 mars 2011 Exercice RESP. 17 février 2011 Départ des OGR. 3 janvier 2011 Accueil des OGR. 7 mars 2011 Incorporation des AGIV. fin de 18 février 2011 - Cérémonie de e tquidan. stage du 2 groupement à Coë 6 janvier 2011 Intégration des OGR. 14 mars 2011 Réception du général ROBIQUET. 1er mars 2011 Choix des dominantes. 12 janvier 2011 Réunion du CEPOL à l’EOGN. 15 mars 2011 Exercice PJ. 3 mars 2011 armes du général PETIT. aux Adieux 8 février 2011 Atelier recherche. 15 mars 2011 Exercice SPG. 7 au 11 mars 2011 défense. Journée EOGN et séminaire de 16 février 2011 morts de la gendarmerie. aux e mag Hom Adieux aux armes du général Christian PETIT, commandant en second l'EOGN. A l'issue, en présence de nombreux officiers généraux, officiers, officiers-élèves, élèves-officiers, sous-officiers, gendarmes adjoints volontaires, personnels civils et amis, le général de corps d'armée Laurent MULLER, major général de la gendarmerie, a prononcé un ordre du jour retraçant la carrière du général Christian PETIT qui quittera le service actif le 6 mars 2011 après 37 années 7 mois et 27 jours d'exercice toujours plus éminent de responsabilités. La carrière du général Christian PETIT s'est en effet déroulée tant sur le terrain au sein des escadrons de Saint-Quentin ou d'Antibes, au groupe des pelotons mobiles de Cayenne, à la tête des compagnies de Marennes et de Cayenne, au groupement de gendarmerie départementale du Bas-Rhin, qu'en étatmajor en qualité de chef de section au commandement des écoles, chef de bureau puis adjoint au sous-directeur de l'emploi en administration centrale, commandant de la légion puis de la région Poitou-Charentes, commandant en second de la région Ile-de-France avant de rejoindre l'EOGN en qualité de commandant en second. Le général Christian PETIT, commandant en second l'École des officiers de la gendarmerie, quittant le service actif, a participé, le mercredi 3 mars 2011, à une ultime cérémonie des couleurs avant de retrouver une nombreuse assemblée dans les locaux du cercle-mixte. En début de matinée, après avoir passé les troupes en revue et procédé à une remise de décorations, il a reçu l'hommage du général Jean-Yves SAFFRAY, commandant l'EOGN devant les groupements de formation en tenue de tradition et l'ensemble des cadres et personnels civils. Après la traditionnelle remise de cadeaux, l'échange s'est poursuivi autour du cocktail préparé par les personnels du cercle-mixte. Il sera remplacé, le 1er mai 2011, par le général Michel ROBIQUET, actuel commandant de la région de gendarmerie d'Alsace. Adjudant Jean-Léon ALTOLAGUIRRE. 5 Stage SCIP 2011 Du 24 janvier au 18 février 2011, les officiers-élèves de la promotion « Général Colonna d’Istria » ont suivi le stage de commandement en intervention professionnelle, au Centre national d’entrainement des forces de gendarmerie (CNEFG) à Saint-Astier. La formation fut bâtie sur les trois modules de l’intervention professionnelle (maîtrise avec arme de l’adversaire, tactique d’intervention, maîtrise sans arme de l’adversaire) ainsi que sur la pédagogie et le commandement des opérations. Certains, à l’occasion d’une séance de pédagogie, ont pu afficher leur maîtrise gestuelle en montrant un enchaînement « coups d’arrêt vecteurs inférieurs, vecteurs supérieurs, contrôle par extension du bras par l’intérieur, amené au sol, relevage par flexion du poignet l’avant-bras en supination avant », l'aisance oratoire étant à elle-seule avérée par la capacité du stagiaire à énoncer la technique… D’autres se sont illustrés lors des phases de commandement, confrontés à des simulations qui ont permis aux stagiaires de mieux visualiser les situations auxquelles ils pourront être confrontés en tant que chef d’un dispositif opérationnel. Le réalisme des exercices était parfois lié à la surprenante mise en scène des plastrons ; il semble à ce titre que le thème demandant aux stagiaires d’interpeller un exhibitionniste sur la voie publique ait marqué les esprits ! 6 Parmi les temps forts du stage figure le fameux parcours d’engagement. Il s’agit pour les binômes, face à de nombreux adversaires répartis dans neuf ateliers, de restituer fidèlement les techniques enseignées, en dépit de la sueur, du stress et de la fatigue. C’est avec toute l'énergie qui leur restait que les stagiaires se sont jetés dans cet exercice riche d’enseignements sur soi. Enfin, chacun gardera le souvenir du curieux mélange de courage et de curiosité qui aura été nécessaire pour tester le pistolet à impulsions électriques, dont les 50 000 volts et les 19 impulsions par seconde évoquent désormais une sensation concrète pour les stagiaires. L’efficacité de cet outil a emporté la conviction de tous. A l’instant fatidique de l’annonce des résultats, fiers d’avoir revêtu leur tenue de tradition, nombreux sont les officiers-élèves ayant particulièrement apprécié la qualité de la formation et le dynamisme des instructeurs. La qualité de moniteur d’intervention professionnelle a été décernée à 85 officiers-élèves. On ignore combien de treillis « guerilla » ont été commandés, mais des vocations d’instructeurs sont nées. Sous-lieutenant Jean-Baptiste FONTENILLE. La 1re phase de formation des futurs lieutenants recrutés sur concours vient de se terminer. EOGN'Info a décidé d'aller à la rencontre de deux majors ayant choisi de poursuivre leur carrière en gendarmerie par un changement radical de fonction : l'un après une carrière de sous-officier en gendarmerie départementale étrennera ses galons de lieutenant au sein d'un escadron de gendarmerie mobile tandis que l'autre prendra le chemin inverse. Âgé de 46 ans, le major Yves CARRILLO commande actuellement le peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) de Tournon-sur-Rhône (07). J'ai débuté ma carrière à l'école de gendarmerie de Châtellerault en mars 1990. Je souhaitais me diriger vers la gendarmerie mobile, mais ne pouvant obtenir un escadron dans le sud de la France, j'ai choisi la gendarmerie départementale et j'ai rejoint la brigade territoriale de Villeneuve-les-Avignons dans le Gard (30). A l'issue, j'ai eu la possibilité de découvrir l'outre-mer par une affectation à la brigade territoriale (BT) de Pont-des-Français en Nouvelle-Calédonie. Au retour en métropole, j'ai rejoint la BT de Saint-Laurent-de-Mure (69) puis la brigade des recherches (BR) de Bron. Nommé adjudant, j'ai été affecté en qualité d'adjoint au commandant de brigade de Villeneuve-de-Berg (07), puis commandant du PSIG de Pierrelatte (26). Enfin, j'ai commandé la BT de Livron-sur-Drôme (26) avant de prendre mon commandement actuel, à savoir le PSIG de Tournon-sur-Rhône (07). J'ai décidé de passer le concours officier issu du rang en qualité de major. Après une carrière bien remplie en gendarmerie départementale (tant en types de postes qu'en lieux), pourquoi avoir choisi la gendarmerie mobile pour continuer ma carrière, mais surtout pour commencer celle d'officier, me direz-vous ? Retour en arrière sur ma sortie d'école : mon choix initial était comme précisé plus haut cette subdivision d'arme, mais étant originaire de Toulouse, c'est le choix géographique qui l'a emporté, donc la gendarmerie départementale. J'ai ainsi profité de l'opportunité du concours et de mon classement pour aller découvrir de près la gendarmerie mobile, que j'ai très souvent côtoyée soit en métropole, mais aussi en outre-mer. J'ai donc choisi, lors de l'amphithéâtre organisé le 8 décembre 2010, l'escadron d'Antibes. Ce choix est mûrement réfléchi et partagé par mon épouse, également gendarme ainsi que par ma fille actuellement gendarme adjoint volontaire et en attente d'une intégration en école de sous-officier. Âgé de 48 ans, le major Didier MARMASSE est actuellement affecté au groupement de gendarmerie mobile de Bordeaux-Bouillac (33). Quelle opportunité, à 48 ans, après avoir passé 29 ans en gendarmerie mobile (escadron de Blois, escadron de Châtellerault, école de Châtellerault et escadron de Marmande puis major au groupement de gendarmerie mobile de Bordeaux-Bouillac), que de pouvoir changer de dominante de carrière. En effet, après avoir servi dans tous les services d'une unité de gendarmerie mobile, et surtout parce que physiquement il y a un âge pour tout, j'ai choisi d'opter pour la dominante sécurité publique générale. De plus actuellement 80 % des missions de la GM se concrétisent par des renforts de sécurité publique générale. En choisissant cette nouvelle orientation, j'ai l'opportunité d'avoir un véritable commandement de pleine responsabilité d'une unité élémentaire. La diversification du travail alliée à des résultats concrets en adéquation avec la réalité du terrain m'ont fortement attiré vers cette subdivision d'arme. Sur le plan relationnel également, il y a une antinomie entre la GM vivant en autarcie et une gendarmerie départementale ouverte vers l'extérieur. Dans le domaine familial, là aussi je retrouve un avantage en ayant une stabilité non négligeable. Le seul inconvénient que je mettrai en relief pour effectuer un tel changement de dominante réside tout simplement dans le fait de franchir le pas. A ce moment, une sérieuse remise en question est nécessaire. Elle se résume simplement : « Je reste en GM et la vie est un long fleuve tranquille ou je franchis le pas et là une remise en question s'impose ». A 10 ans de la limite d'âge, la seconde solution n'est-elle pas un moyen efficace pour ne pas sombrer dans une routine mais de se motiver pour une nouvelle carrière ? Adjudant Jean-Léon ALTOLAGUIRRE. 7 Témoignage du major Claude RUVEN. Au début de l'année 2010, nous nous sommes inscrits sur le site @ghora afin de passer le concours officier de gendarmerie rang session 2011. Volontaires et déterminés sous couvert de l'aptitude médicale nécessaire à l'inscription définitive, nous avons été autorisés par le bureau du personnel officier de la Direction générale de la gendarmerie nationale à passer les épreuves. Au cours de l'année, nous avons passé avec succès les épreuves de sélection écrites et orales notamment à l'École des officiers de la gendarmerie nationale de Melun (77). Nous étions satisfaits du résultat d'autant plus que nous avions appris pendant l'épreuve écrite que le quota des places était porté de 160 à 200. Malgré tout, le plus dur restait à venir. Notre venue sur deux jours à l'EOGN de Melun pour l'affectation des places nous a permis de matérialiser notre réussite à l'examen. De l'avis général, tout le monde a été satisfait de sa future affectation. Au mois de décembre 2010, nous connaissions définitivement les 200 candidats en partance pour Melun. Puis arrive rapidement le stage à l'EOGN et ce, dès le 4 janvier 2011. La première semaine est une découverte de l'École pour beaucoup d'entre nous. Nous ressentons une grande fierté d'être là et de concrétiser notre réussite à l'examen. Malgré tout, les nombreuses manœuvres en ordre serré d'entrée de jeu nous ramènent à la réalité et nous nous efforçons de nous appliquer afin que notre rattachement à la 116 e promotion « Colonna d'Istria » puisse être une réussite. Elle le sera et nous en garderons, du reste, une certaine émotion. Les divers cours s'enchaînent rapidement puis le grand moment pour se rendre à Beynes (78) arrive. Tout le monde nous a prédit que ce serait dur et éprouvant à savoir 15 jours de formation militaire. Il faut reconnaître malgré tout que durant cette période nous avons été gâtés par les conditions météorologiques. En revanche, il a fallu se retremper dans l'univers militaire, ce que nous avons fait, certains plus facilement que d'autres, nous pensons en particulier aux gendarmes mobiles dont l'aisance sur le terrain n'est plus à démontrer. La formation que nous recevons se décline en trois parties : le maintien de l'ordre, le combat et l'intervention professionnelle. Pour beaucoup d'entre nous, nous découvrons la méthode de raisonnement tactique suivi de l'ordre 8 initial sous ses trois aspects. Durant notre séjour, nous découvrons également et surtout les joies de la marche en plus de crapahuter dans la campagne environnante car nous devons rejoindre quotidiennement le mess du site à 900 mètres de nos logements respectifs à savoir matin, midi et soir. Enfin, le séjour terminé, nous sommes contents de rejoindre nos familles respectives pour trois jours de repos accordés par notre hiérarchie. Durant les 5 dernières semaines, nous repartons de plus belle, les cours s'enchaînent avec les travaux dirigés, les conférences défilent, les orateurs se succèdent et nous nous adaptons à chaque fois afin de retenir l'essentiel. Même le maniement du sabre, symbole représentant le mieux l'officier, n'a plus de secret pour nous. De plus, les noms prestigieux des salles nous plongent quotidiennement dans l'histoire de l'Arme et n'ont plus de secret pour nous à savoir les MONCEY, BATTESTI, DELFOSSE voire BOUDET entre autre. Pour finir, le cocktail de fin de stage avec le commandement et l'encadrement viendra parachever une formation de deux mois et remplir de souvenirs nos propres carrières déjà bien remplies. Major Claude RUVEN 8e peloton – OGR 2011. Des « bleus » chez les « biffins » Il fait nuit, il fait froid, nous sommes le 3 janvier 2011. Sous la bruine s'agite une véritable fourmilière : les élèves-officiers de l'École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN), viennent d'arriver aux Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (ESCC) et prennent possession de leur nouveau quartier pour deux mois (cinq semaines de stage « chef de section », trois semaines de stage « peloton porté »). une couverture et une base d'assaut... Le chef de section en herbe tient petit à petit son dispositif. Mais rapidement tout cela devient réflexe, la MRT est comprise, en résulte des « OI carrés » et des chefs de section qui déroulent leur mission. nos camarades de l'armée de terre. Nous avons ouï dire que Marceau trône désormais sur le cours Rivoli muni d'une chasuble Gendarmerie et que le bleu est la nouvelle couleur des AMX30 (char de combat qui équipa l'armée française pendant plus de 30 ans)… Tout cela ne doit pas nous faire oublier notre qualité de gendarme. Il est temps d'appliquer ces principes au combat porté pour des missions un peu plus « bleues ». La tâche n'est pas facile car manœuvrer avec P4 et TRM est nettement plus ardu. Sous la main de nos cadres de l'EOGN, nous relevons une fois de plus les défis de l'instruction. Cependant nous étions prévenus, le stage a également pour but de développer notre rusticité. C'est chose faite, à grand renfort de parcours, qu'ils soient d'obstacles, nautique ou Guyane, de marches qu'elles soient topo ou TAP, de bivouacs au Bois du loup ainsi qu'un séjour inoubliable sur les pistes du fort de Penthièvre. Plus sérieusement ces stages aux ESCC auront réellement permis à notre promotion de se découvrir dans les joies et dans les peines, de forger une réelle cohésion tout au long de ces semaines parfois longues mais qui nous auront permis d'affirmer notre militarité par cette formation complète et de qualité. « Coët » est également pour nous, élèves-officiers de gendarmerie, l'occasion de réaliser quelques perches mémorables à l'attention de Élève-officier Adrien MORIN. C'est un retour aux sources de notre militarité que nous, futurs officiers de gendarmerie, effectuons. Nous sommes dans « la maison mère » selon notre hôte, le général BONNEMAISON, commandant les ESCC. Ces deux stages vont clôturer notre formation militaire débutée quelques mois plus tôt par le stage chef de groupe à Saint-Astier. La première semaine fut une rencontre avec l'Armée de Terre : qu'est ce qu'un GTIA (groupement tactique interarmes) ? qu'est ce qu'un AT4CS (lance roquette) ? Qu'est-ce qu'une équipe Neutralisation enlèvement et destruction d'explosifs (NEDEX) ? Quelles sont les composantes des différentes missions de la section ? Comment rédiger un ordre initial (OI) ? Et surtout comment percer le secret de la méthode de raisonnement tactique (MRT) ? Nous prenons nos marques dans ce monde qui va devenir de plus en plus familier. La théorie ingurgitée, quelques répétitions pratiques en combat plateau, nous voilà partis dans la forêt de Coëtquidan, encadrés par les instructeurs du 4e bataillon des ESCC auxquels nous sommes rattachés pour la durée du stage. Les débuts sont hésitants : tomber en garde, se poster, mettre en place un appui, Les derniers rayons du soleil illuminent la grande bosse, nous sommes le 24 février 2011, la 117e promotion des élèves officiers de l'EOGN, tout comme ses ainés avant elle, a mérité de laisser une trace de son passage, en un lieu qui est désormais nôtre à Coëtquidan : le carrefour du Pandore. 9 Exercice du RESP d'initiative pour gérer par exemple les visites d'autorités, qualifiées de véritables « crises dans la crise ». Du 7 au 11 mars 2011, l'École des officiers de la gendarmerie nationale a accueilli une session du Réseau des écoles de service public (RESP). Le thème de cette session était « La gestion interministérielle de crise et la problématique d'ordre public et de police judiciaire ». La session a été l'occasion d'accueillir 25 élèves de différentes écoles parmi lesquelles : l'École nationale de l'administration pénitentiaire d'Agen (ENAP), l'École nationale des douanes de Tourcoing (END), l'École nationale supérieure des officiers de police de Cannes-Écluse (ENSOP), l'École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers d'Aixen-Provence (ENSOSP), l'Institut régional d'administration de Lille (IRA), l'Institut national du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle de Lyon (INTEFP), l'École des hautes études de santé publique de Rennes (EHESP), l'École du commissariat de l'air d'Aix-en-Provence (ECA). Cette session a été l'occasion d'un véritable échange entre des élèves provenant d'horizons différents pour travailler sur une problématique commune : la gestion de crise. La journée du 7 mars a été consacrée à la présentation des écoles, de la scolarité et des débouchés profession- 10 nels. Elle nous a donc permis de découvrir plus en détail certaines formations et certains métiers. La journée du 8 mars a été l'occasion pour nous de suivre deux interventions. La première, celle de monsieur Patrick LAGADEC, directeur de recherche à l'École polytechnique, avait pour objectif de nous montrer que les crises étaient toujours imprévisibles et qu'elles ne suivaient jamais le « script » prévu. Cette situation extraordinaire entraîne nécessairement certains problèmes dans la gestion effectuée par les décideurs (stress, renfermement, effet de « bunkérisation », mauvaise ou absence de communication, ...). L'après-midi, nous avons eu la chance d'avoir un retour d'expérience du colonel COURTET et du lieutenant-colonel DAUDRIX (GGD 17) sur la tempête Xynthia. Ces propos nous ont confirmé les dires de monsieur LAGADEC : une crise ne ressemble pas à tout ce que l'on a pu prévoir. Ils ont mis en avant la capacité de la gendarmerie à faire face à de tels évènements, grâce à sa facilité d'adaptation. Aux futurs décideurs présents dans la salle, il a vivement conseillé de conserver un recul sur les opérations, afin de ne pas être dépassé par les évènements et de se conserver toujours une marge La journée du 9 mars a elle été consacrée à des visites sur le terrain. Nous avons visité l'Unité gendarmerie d'identification des victimes de catastrophes (UGIVC) de l'Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN). Cette unité, créée à la suite de la catastrophe du Mont Sainte-Odile (1992), permet de projeter rapidement des gendarmes en France ou à l'étranger pour aider à l'identification des victimes. Ils peuvent être saisis par la justice ou le ministère des Affaires Étrangères. Leur méthode d'identification repose sur le travail de deux équipes : une équipe ante-mortem (chargée de collecter le maximum d'informations sur la victime et son environnement) et une équipe postmortem (chargée de recueillir sur place des renseignements sur les corps et les objets découverts). La mission consiste ensuite à un recoupement de ces informations. Nous avons pu mesurer la difficulté de leur mission et plus généralement la difficulté d'intervenir dans une zone sinistrée (exemples développés : accident aérien du Concorde, séisme en Haïti et coulées de boue en Inde). En deuxième partie de journée, nous avons visité le Centre opérationnel de gestion interministérielle de crise (COGIC). Cet organisme, rattaché à la Direction de la sécurité civile du ministère de l'Intérieur, a une double mission. Dans un premier temps, il a un rôle d'informateur auprès des décideurs politiques. A ce titre, il surveille en permanence les informations que les acteurs locaux font remonter et il en assure la coordination. Dans un deuxième temps, il est chargé de mettre à disposition des échelons locaux, des moyens humains et matériels appropriés pour chaque crise. Il est ainsi considéré comme un outil majeur de décision, tant pour le ministre de l'Intérieur que pour les préfets. La journée du 10 mars a été consacrée a un exercice de mise en situation pratique. Les différents élèves constituaient le Centre opérationnel départemental (COD) mis en place à Melun après l'explosion d'une usine (le quartier Lemaître). Ainsi les expériences de chacun ont été mises en avant pour mener une véritable gestion interministérielle de crise. Au cours de la journée, ils ont été confrontés à plusieurs difficultés : intervention en zone contaminée, visite ministérielle, escorte Banque de France, évacuation d'un établissement scolaire, maintien de l'ordre (où les élèves ont pu jouer le rôle des plastrons), exercice de communication (avec une conférence de presse), ... La direction de l'exercice a pu suivre le déroulement de la journée puisque le COD a été mis en place au sein de l'unité pédagogique de l'EOGN. Cette journée a été l'occasion de mettre en pratique toutes les informations que nous avions précédemment reçues. Nous avons pu prendre conscience de plusieurs difficultés (communication interne et répartition des rôles, communication avec les médias, succession d'évènements...). Les élèves stagiaires ont d'autant plus apprécié cet exercice qu'il y avait une réelle interaction avec les officiersélèves du 1 er groupement de la dominante maintien de l'ordre. Ainsi, les décisions prises au sein du COD étaient mises en œuvre au quartier Lemaître par les gendarmes mobiles. En fin d'après-midi, tous les stagiaires ont eu l'occasion d'effectuer une descente en rappel et un parcours de tir (Sig Pro et HK MP5). La journée s'est achevée par un moment de convivialité autour d'un repas. Le vendredi 11 a été l'occasion d'un débriefing sur l'exercice du jeudi suivi par une réception donnée par le général de division SAFFRAY, commandant l'EOGN. Élèves-officiers Vincent PARDONNEAU et Guilhem MAROIS. « Il n'y a de vie que grande, arrachée à toute torpeur et à toute facilité » Maréchal LYAUTEY. Par un beau matin brumeux en forêt de Brocéliande, j'apprends que je suis volontaire pour porter par écrit ce qu'est ma vocation d'officier. Ne reculant devant aucun sacrifice, c'est avec conscience que je m'attèle à cette tâche qui d'emblée me paraît ardue. Quels mots peuvent traduire des sentiments si profonds ? Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours été intéressé par la chose militaire. Ainsi, c'est très jeune qu'il m'est apparu que mon projet professionnel serait le service de la France par la carrière des armes comme militaire de carrière. Je n'utilise pas là le terme de vocation car il m'est alors étranger. Fils et petit-fils de gendarme, je n'ai pourtant aucune idée réelle de l'armée au sein de laquelle je voudrais servir. Désireux de porter un uniforme et de me plonger dans la vie en collectivité, je prépare le concours des Lycées Militaires et intègre Aix-en-Provence. Les trois années que j'y passe me comblent au plus haut point et me permettent d'y affiner mes choix, de même que de forger ma vocation : je veux être officier de l'Armée de terre. Être responsable, commander dans la paix et la tourmente, vivre avec ses subordonnés... La Corniche Lyautey et la faculté ne font que confirmer cette volonté. Plusieurs années au bout desquelles le plumet n'est resté qu'un rêve et où le monde civil vous tend malgré vous les bras. Trop diplômé pour SaintMaixent, assez compétent pour être officier sous contrat « encadrement », aucune de ces solutions ne répond à mes vœux les plus chers. C'est ainsi que la gendarmerie, elle qui m'a vu naître et grandir, m'a ouvert les bras. A nouveau, concours et sélections, incertitudes dans l'attente des résultats, délais d'intégration... C'est non sans émotion que je franchis les portes du quartier Damrémont à l'École de gendarmerie de Chaumont, assez semblable au quartier Miollis de mes quinze ans. Le service en gendarmerie mobile répond à mes attentes les plus chères et mes vieilles aspirations de « biffin » sont vite mises au rebut. Militaire de carrière, sousofficier de gendarmerie, au service de la France et de mes concitoyens ; plongé dans un monde où l'imprévisible est la règle, la ténacité et le goût de l'effort sont le quotidien. J'ai aussi la chance de m'impliquer dans les missions dévolues à la gendarmerie départementale au cours de nombreux déplacements. La découverte est perpétuelle. Quatre ans au bout desquels je peux défier à nouveau mes anciens démons. L'aspiration à l'épaulette est de nouveau la plus forte... Re-concours, re-oraux, et cette fois-ci est la bonne. Le plumet tant espéré n'a plus le même visage et n'en est que plus beau. Ainsi, l'École des officiers de la gendarmerie nationale est une continuation autant qu'un recommencement. Élève-officier Julien LALAGUE. 11 Le tutorat Le tutorat raconté par les parrains. Pour la troisième année consécutive, et dans le cadre de la convention signée le 30 octobre 2010 par le général de division Jean-Yves SAFFRAY, commandant l'École des officiers de la gendarmerie nationale et monsieur Michel METRO, proviseur du lycée Jacques AMYOT de Melun, l'EOGN a reconduit un dispositif de tutorat au profit de 18 lycéens méritants de cet établissement. S'inscrivant dans le cadre national du plan interministériel d'égalité des chances, la démarche vise à offrir à des adolescents en réussite scolaire, mais dont la situation familiale et sociale peut constituer un handicap, de multiples opportunités de s'ouvrir l'esprit et de disposer de bons outils pour atteindre leurs objectifs de vie professionnelle. C'est ainsi qu'au cours de cette année scolaire ont été réalisées des visites culturelles telles que le musée de l'Armée, sur le site de l'hôtel des Invalides, ou le musée d'Orsay. Les lycéens ont également pu participer à un atelier-débat, préparé par les tuteurs, qui leur a permis d'exposer leurs idées et de confronter leurs différents points de vue sur des sujets d'actualité comme l'euthanasie ou le mariage homosexuel. Enfin, différentes séances d'éducation physique, dispensées par les instructeurs spécialisés de l'EOGN, leur ont été proposées : hockey en salle et initiation à la self-défense notamment. La traditionnelle activité de fin d'année scolaire est prévue dans les régions Centre et Pays de la Loire. Ce périple de quelques jours sera l'occasion pour les filleuls et leurs parrains de découvrir ou redécouvrir les incontournables châteaux, villages, musées et curiosités alentours, théâtre de grandes scènes de l'histoire. Cette expérience humaine nouvelle pour les 6 souslieutenants du 1er groupement de l'EOGN choisis pour accompagner une année durant les lycéens s'avère riche d'enseignements et leur offre de fait l'occasion de toucher du doigt le rôle social de l'officier. Le tutorat raconté par les filleuls. Dans le cadre du plan « égalité des chances », nous avons eu la chance d’être retenus pour participer au tutorat organisé entre le lycée Jacques Amyot et l’EOGN. C’est une expérience riche humainement, socialement et culturellement. Mais surtout, nous trouvons que c’est une valorisation de nos efforts durant nos années scolaires. Ceci nous a aussi permis de découvrir un certain nombre de choses que nous n'aurions pas découvertes par nous même. Au niveau culturel, nous avons pu apprécier les sorties au Sénat ainsi qu’aux Invalides. De même nous avons été amenés à découvrir de nouvelles activités sportives comme le self défense, l’escalade ou encore le hockey en salle. L'aboutissement de ces activités et de cet investissement, tout au long de l’année, est l’organisation d’une sortie, sur un week-end de trois jours, à chaque fin d’année. Nous avons ainsi pu découvrir le Mont-d’Or, en Auvergne, ainsi que Cherbourg et les plages du débarquement, en Normandie. Ces sorties sont à la fois un enrichissement intellectuel et humain, mais c'est surtout une occasion de consolider les liens, ou d’en créer, entre nos camarades et nos tuteurs, afin de parvenir à une meilleure cohésion au sein du groupe. Par ailleurs, pour les élèves de terminale, il s’agit d’une année charnière sur le plan de l’orientation et le tutorat a permis de visiter des écoles prestigieuses comme Science Po Paris, ainsi que des administrations publiques comme le tribunal de grande instance de Melun en nous ouvrant ainsi l'esprit sur des carrières professionnelles envisageables. En conclusion, ces trois années passées au sein du tutorat organisé par l’EOGN, nous auront été amplement bénéfiques et nous donnent plus de chances de réussite dans notre cursus de formation scolaire. Malik HELLEL et Maxime PASQUIER. Sous-lieutenant Nassem HEMARA, 1er groupement. 12 Centre de recherches . Vieillissement et territoires : quels enjeux pour la gendarmerie ? Le CRGN a organisé le 15 février un « atelier recherche » sur « vieillissement et territoires ». Mais qu'est-ce que le vieillissement ? La notion est faussement simple, et le professeur GérardFrançois DUMONT (Université de Paris-Sorbonne) distingue très clairement le « vieillissement », phénomène structurel, qui envisage la part de personnes âgées dans une population donnée, de la « gérontocroissance », phénomène de flux, qui se définit comme l'augmentation mathématique du nombre de personnes âgées. Le vieillissement s'accélère en raison de l'avancée en âge de la population du baby-boom, et de l'augmentation constante et spectaculaire de l'espérance de vie des personnes âgées. Gilles PISON (directeur de recherche à l'Institut national des études démographique) montre que cette « transition démographique » affecte essentiellement les pays les plus développés d'Europe et d'Amérique du Nord. L'Asie et l'Amérique Latine ne font qu'entrer dans le processus, et l'Afrique en est encore loin, même si sa mortalité infantile commence heureusement à se réduire. La conséquence en est que l'âge moyen mondial est de 28 ans. La gendarmerie est évidemment interpelée par la mobilité résidentielle des personnes âgées sur le territoire français. Les études diligentées par le Professeur ZANINETTI (université d'Orléans) montrent que la gérontocroissance est un phénomène largement urbain. Même s'ils bougent finalement assez peu, une partie des seniors a cependant tendance à quitter la ville pour s'installer à la campagne. Le risque est évidemment l'exportation de la gestion de la dépendance vers les zones rurales. M. Cédric PAULIN, auteur du rapport « Vieillissement de la population et sécurité », paru en mai 2009, montre que le vieillissement est d'abord un « ressenti ». En matière de sécurité, les risques les plus importants pour les seniors sont liés aux accidents de la vie courante (14 000 en 2006) et aux accidents de la route. On ne doit cependant pas oublier qu'ils sont 323 000 par an à être victimes d'infractions, dont une surreprésentation du vol astucieux, sans oublier les maltraitances qui touchent les plus âgés, et qui sont extrêmement difficiles à quantifier. Face à cette situation, le lieutenant-colonel PICHARD (groupement départemental de la Creuse) a fait le bilan des mesures prises par la gendarmerie dans le département « le plus vieux de France ». Le maillage territorial prend ici tout son sens, dès lors qu'il permet de lutter contre le sentiment d'insécurité et de sensibiliser aux actions de sécurité. De la même manière, la gendarmerie doit être préparée à réagir très rapidement en cas de disparition de personnes (maladie d'Alzheimer), voire à déceler, par une action de proximité, d'éventuelles maltraitances. Le général Hervé RENAUD a conclu cet « atelier recherche » en montrant que la gendarmerie est présente dans les zones les plus reculées, et doit vivre au rythme de la société, y compris de la population la plus âgée et la plus fragile. Il est important aujourd'hui de privilégier la prévention, notamment dans le domaine des violences intrafamiliales. Mais il convient également d'engager des démarches partenariales fédérant les acteurs institutionnels, et imposant la mise en œuvre de « réseaux d'alertes » associant l'ensemble des citoyens à des opérations d'assistance et de soutien des plus âgés d'entre nous. Madame Roseline LETTERON. 13 Direction de l’enseignement « Le cœur de métier à l'épreuve des faits... » En 2008, l'École souhaite se doter d'un outil de travail permettant de mettre en situation les élèves et stagiaires en formation à l'École, afin de les préparer au mieux à leurs futures fonctions. L'ancien poste de sécurité du quartier Augereau est choisi. Avec l'aide de l'ensemble des services techniques et logistiques de l'EOGN et du centre audiovisuel, le chef d'escadron Loïc MUTELET voit sa proposition aboutir : l'unité pédagogique est née. L'ensemble des élèves et stagiaires de tous grades et statuts reconnaissent la valeur de cet outil, qui a reçu la visite, le mercredi 11 mars 2009, du général d'armée Roland GILLES, alors directeur général de la gendarmerie nationale. Présentation de l'unité pédagogique par le chef d’escadron Loïc MUTELET : Opérationnelle depuis le 1er mars 2009, l'unité pédagogique (UP) enrichit la palette des techniques didactiques mises en œuvre à l'École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN). Elle répond à la volonté constante d'aguerrir l'officier-élève à toutes les dimensions de ses futures responsabilités qui s'inscrivent dans un contexte législatif, réglementaire, technique et humain en évolution permanente. Aussi l'unité pédagogique a-t-elle naturellement pour vocation la création d'expériences de commandement, tout en contribuant plus particulièrement à l'aguerrissement à la gestion de crise. Son organisation crée un environnement proche de la réalité, cadre de la mise en œuvre de l'ensemble du processus de commandement. Une organisation bicéphale. Derrière le caractère apparemment ésotérique de l'appellation d'« unité pédagogique » se cache une structure en réalité simple. Premièrement, l'espace virtuel accueille une monographie complète des domaines de compétence du chef (ressources humaines, organisation et emploi, budget et soutien), 14 dans le cadre d'une unité montée de toutes pièces : la communauté de brigades (COB) de MELUN. Il entend également reproduire le plus fidèlement possible l'environnement de travail informatique propre à la gendarmerie. Deuxièmement, un espace de simulation, l'unité fictive, reproduit fidèlement les locaux d'une unité de gendarmerie. Placé sous la surveillance d'un dispositif de caméras et de microphones relié à une salle de direction d'exercice, il met le futur chef en situation réaliste de commandement et d'exercice de l'autorité. Un espace de manœuvre situé au sein de l'École constitue le théâtre principal des cas concrets, EOGN-Ville-Nouvelle, étendu en cas de besoin aux secteurs de Mormant et du Châtelet-en-Brie (77). Un environnement réaliste favorisant les repères. Les deux espaces définis précédemment se révèlent être intimement liés. Impérative, leur interaction a effectivement pour ambition de compenser le caractère intrinsèquement artificiel de toute instruction. Le décor matériel réaliste offert par l'unité fictive, conjugué à la permanence de la monographie campée dans l'unité virtuelle, est de nature à transmettre aux futurs commandants d'unité toutes les clefs et tous les repères nécessaires à l'exercice de leur commandement. Enfin, l'action concrète de chaque exercice est intégrée au sein de l'espace virtuel, notamment grâce aux applications dites « métier », comme BB 2000 (à court terme, Puls@r) ou Ic@re. Les messages d'information et de renseignement, la planification du service ou encore les écrits de service empruntent également les méandres dématérialisés de l'unité virtuelle. Tout d'abord, le cadre général de leur action, se concentrant en permanence sur l'emprise de la COB de Melun et l'environnement institutionnel et non institutionnel de la Seine-et-Marne, encadre la réflexion des officiers-élèves sur l'analyse d'un territoire, de ses réseaux formels et informels et la manière d'entretenir ces derniers. Un processus de commandement intégral et transversal. Ensuite, la disposition des locaux de l'unité fictive, ses matériels et ses moyens d'information et de communication rodent les plus jeunes à la technicité du métier de gendarme et l'ensemble des officiers-élèves au commandement rapporté à cette même technicité. Les cas concrets, dont le théâtre est donc l'unité pédagogique et sa circonscription, relèvent de l'opérationnel ou de la gestion humaine et administrative. Inspirés par des retours d'expériences, ils font vivre aux officiers-élèves leur « futur » quotidien : recherche de personnes disparues, instruction collective, affaire judiciaire importante, gestion d'une rave-party, troubles majeurs à l'ordre public, réception d'un militaire dans le cadre de la notation, ou encore intervention dans le cadre du mode d'action « nombreuses victimes » du plan ORSEC. Ces exemples sous-entendent la principale plus-value de l'unité pédagogique : la concentration de l'ensemble des enseignements dispensés à l'EOGN, alors orchestrés par l'officier-élève, dont le commandement est jaugé à l'épreuve des faits. La mise en œuvre transversale des savoir, savoir-faire, savoir-être et faire-savoir s'enrichit donc d'un raisonnement tactique résolument positionné dans l'espace et dans le temps, confrontant la théorie au « brouillard de la guerre », c'est-àdire, en l’occurrence, aux crises gérées au quotidien par l'officier de gendarmerie départementale. Il est donc possible, en fonction des objectifs pédagogiques naturellement définis par l'officier-professeur, de laisser le chef de demain jouer sa solution tactique, le plaçant ainsi devant ses responsabilités. Irréalisable sans la coordination et l'action de l'ensemble des services de l'École, en particulier les SIC, la cellule audiovisuelle et les AI, cet outil, passé du virtuel au réel, permet de replacer l'homme au sein du système d'arme de la gendarmerie départementale. Le décor étant planté, à nous instructeurs d'élaborer des scenarios propices à parachever la formation des futurs acteurs de la sécurité publique, véritables chefs d'orchestre de nos unités territoriales. Chef d’escadron Loïc MUTELET. 15 CESG Colonel Yannic ANTONIADES d'études approfondies en traitement de signal de l'École nationale polytechnique de Grenoble. Il a été expert judiciaire près la Cour d'appel de paris de 1993 à 2007 dans les domaines du traitement de signal et de la parole. Le colonel Yannic ANTONIADES a rejoint l'EOGN le 1er janvier 2011. Affecté au centre d'enseignement supérieur de la gendarmerie comme officier d'état-major, il nous arrive du groupement de gendarmerie maritime de l'Atlantique basé à Brest qu'il commandait depuis 2008. Diplômé de l'enseignement supérieur de deuxième degré, il a servi à l'EGM 35/3 de SaintNazaire, à l'IRCGN en créant le département signal-image-parole (SIP) puis comme chef d'une division criminalistique, à la compagnie de Lannion (22), au service des opérations et de l'emploi et à la mission du pilotage et de la performance. Ayant quitté les embruns de la façade Atlantique et lâché la barre des vedettes côtières de surveillance maritime pour retrouver le prestigieux site de l'école militaire à Paris et se consacrer à la formation continue des officiers de gendarmerie, le colonel ANTONIADES reprendra aussi temporairement les fonctions du lieutenant-colonel HAAS dans le cursus d'encadrement de l'EMS1 jusqu'au prochain plan annuel de mutation. Ingénieur et Master de l'École spéciale de mécanique et d'électricité (Ivry-sur-Seine), il est aussi diplômé Colonel Yannic ANTONIADES. Réunion du CEPOL à l'EOGN commandant l'EOGN autour d'un café, au cours duquel la médaille de l'École leur a été remise. Comme à son habitude, le groupe a effectué un tour d'horizon des principaux dossiers en cours. Parmi ceux-ci, deux dossiers méritent particulièrement d'être cités : Comme annoncé dans le précédent numéro de l'EOGN’info, la 15e réunion du groupe de travail science et recherche (RSWG) du Collège européen de police (CEPOL) s'est déroulée à l'EOGN. Cet événement était d'importance puisque pour la première fois, l'EOGN accueillait dans ses murs cette agence européenne. 16 Pendant trois jours, l'ensemble des participants a pu apprécier le savoir-faire du personnel et la qualité des infrastructures de l'École. Dès leur arrivée d'ailleurs, ils ont été sensibles à la présence du drapeau du CEPOL flottant sur l'École. Dignement accueillis le mercredi 12 janvier par le général de division Jean-Yves SAFFRAY - la conférence annuelle sur les sciences et recherche policières sera organisée en 2011 en Espagne autour du thème : « Le cybercrime et les réseaux sociaux : de nouveaux outils pour de nouvelles menaces ». Les dates retenues sont du 20 au 22 juin 2011. Cette conférence sera ouverte à tout participant de toute nationalité; - une réunion de travail portant sur la thématique de l'extrémisme et du radicalisme sera organisée du 27 au 29 septembre 2011 à Münster (Allemagne). A l'inverse de la conférence annuelle, à laquelle n'importe qui peut participer, il s'agit ici de réunir des chercheurs travaillant actuellement (ou projetant de le faire rapidement ou enfin venant d'achever des travaux) sur la thématique choisie. Pour l'heure, 5 pays ont confirmé leur participation (l'Allemagne, la Finlande, la Grèce, l'Italie, la Suède et l'Autriche) et deux autres ont déclaré vouloir y participer (Norvège et Pays-Bas). La participation française est en cours d'étude. L'aspect touristique n'a pas été oublié, puisque la soirée du jeudi a été consacrée à une visite du centre ville de Fontainebleau et s'est clôtu- rée par un repas gastronomique au restaurant L'Escapade de cette même ville. Le directeur du CEPOL luimême a tenu à personnellement et formellement remercier l'ensemble du personnel de l'École, au travers de son chef. Chef d’escadron Pascal CHEYLAN. Antenne médicale Quelques nouvelles de l'antenne médicale … Courant septembre, un nouveau personnel est arrivé : l'infirmier de classe normale Vincent BONNISSEAU. Engagé en 1997, il a été affecté successivement au CHA Vincent de Dijon, à l'HIA Laveran de Marseille, puis l'HIA Bégin de Saint-Mandé. Jeune marié à une infirmière de l'armée de terre affectée à Monthléry, il a voulu rester en Ilede-France et découvrir une nouvelle facette de son métier, en choisissant une affectation en unité. Désireux de s'engager dans la vie de l'EOGN, il souhaite mettre en place des campagnes de prévention avec l'ensemble des personnels de l'antenne médicale. Dans cette idée, le lundi 15 novembre 2010 a eu lieu, à l'infirmerie, une matinée d'information et de prévention sur le diabète. Mademoi- selle TIGUERFA, diététicienne de la Maison du Diabète et de l'obésité de Melun, a assuré une permanence. Cette première prise de contact a permis de répondre aux diverses questions des personnels intéressés. Actuellement, en France, il y a environ 3 millions de personnes diabétiques déclarées et 600 000 qui l'ignorent. Il est prévu pour 2011 d'autres rencontres avec la diététicienne en partenariat avec le cercle mixte. Infirmier de classe normale Vincent BONNISSEAU. 17 Voyage en Autriche et action de notoriété pour L'EOGN A l'invitation de la police de Vienne et du ministère de l'Intérieur autrichien, une délégation de l'EOGN de 21 membres (un chef de délégation et 20 officiers-élèves du 1er groupement accompagnés de leurs épouses) s'est rendue dans la capitale autrichienne du 19 au 22 janvier 2011. Ce déplacement à forte dimension de notoriété, a permis d'affirmer la présence de la France tout en soulignant le particularisme « gendarmerie » dans la fonction de police. A l'initiative de la SIAK (académie de la sécurité autrichienne), ce bref séjour a permis dans le cadre d'un échange inter-écoles, outre l'aspect principal de la relation linguistique, de révéler le statut de la gendarmerie française et de son large spectre d'action : paix/crise/guerre. La participation au bal de prestige de la police de Vienne, comme hôte d'honneur et représentant de la France, a amplifié une action de notoriété par une perception visuelle pour les 2 500 invités de toutes nationalités de la délégation de l'EOGN revêtue de la TETRA. Les médias locaux et nationaux autrichiens, une réception officielle par la ministre de l'Intérieur, une allocution de monsieur l'Ambassadeur de France ont étendu par ailleurs le champ de l'action de notoriété voulue par le commandant de l'École, le général de division Jean-Yves SAFFRAY, dans le cadre du rayonnement à l'international. Colonel Alain KIK. Foyer Parlons du foyer et des animations Point d'orgue de l'année scolaire, le foyer participe financièrement à la journée cohésion GAV organisée chaque année en juin. Le foyer est composé de trois personnels, l’Adjudant Christophe RICHARD, la GAV Camille BECK, la GAV Amélie DEBATS. A l'occasion de certaines fêtes : Halloween, Épiphanie,etc... le foyer organise des soirées à thèmes, afin que les GAV de l’École puissent, le temps de quelques heures, se retrouver et se divertir. Participant ainsi à l’intégration des GAV au sein de l’EOGN, le foyer en proposant ces soirées permet aussi à chaque GAV travaillant à des postes différents de la caserne, de pouvoir apprendre à mieux se connaître. Lors de chaque soirée, il prend en charge le plus gros des dépenses, cadeaux, friandises, lots, boissons et demande une faible participation aux GAV présents. 18 Ainsi, en 2010, il a fourni à chaque GAV des lots et des t-shirts marquant cette journée, ainsi que des coupes aux vainqueurs du rallye organisé à cette occasion. Voici quelques soirées types : - Soirée Halloween en octobre 2008 - Soirée Barbecue en juin 2009 - Soirée Coupe du Monde pour les matchs de l’équipe de France en 2010 - Soirée loto en novembre 2010 - Journée cohésion du mois de Juin Gendarme adjoint volontaire Camille BECK. BRH Point sur le recrutement de personnels civils Il y a deux raisons pour lesquelles un personnel civil peut être recruté : - vacance d'un poste de civil (départ du titulaire, création de poste par exemple...) ; - transformation de poste. S'agissant de la procédure de transformation de poste, aussi appelée « civilianisation », elle est le résultat de la décision de recentrer les militaires officiers et sous-officiers de gendarmerie, ainsi que les volontaires, sur leur cœur de métier, et de redéployer les personnels des corps de soutien sur des fonctions de soutien opérationnel. Pour combler ces postes vacants (quelle que soit l'origine de la vacance), et depuis le rattachement de la gendarmerie au MIOMCTI, le gestionnaire procède au recrutement de personnels civils administratifs ou techniques, de tous niveaux, grâce à la publication à la bourse interministérielle des emplois publics (BIEP. Adresse internet : www.biep.gouv.fr) de fiches de postes, support sur lequel se fondent les personnes intéressées pour postuler. Vient ensuite la commission administrative paritaire (CAP), commission au cours de laquelle se décident les mobilités. Il y a deux CAP dans l'année : celle de juin (entrainant des affectations au mois de septembre) et celle de décembre (amenant en général des affectations au sein de l'École pour le mois d'avril de l'année suivante). La publication d'une fiche de poste à la BIEP n'entraîne pas forcément de recrutement. Il arrive ainsi qu'aucun personnel civil ne soit recruté au cours d'une CAP. Parfois, l'agent décide, après coup, de ne pas rejoindre son poste. En outre, dans des cas particuliers (difficultés durables de recrutement, notamment chez les personnels techniques), d'autres recrutements peuvent être mis en place (concours...) mais il s'agit de mesures spécifiques et exceptionnelles. Dans le cadre de la « civilianisation », combiner cette procédure avec le plan annuel de mutations concernant les officiers et les sous-officiers peut s'avérer délicat, notamment dans le cadre de la mise en place de tuilages effectifs permettant aux nouveaux arrivants de prendre sereinement la mesure de leur poste dans un environnement professionnel qu'ils ne connaissent pas toujours. A l'EOGN sont ainsi arrivés : le 1er février - M. DOLO (CRGN). le 1er mars - Mme DERRIEN, qui succèdera au capitaine CUERQ (BPPM) ; - Mme CLAUDE, serveuse au mess. le 1er avril - M. POULET, qui succèdera au capitaine MAHIEUX (BRH ) ; - M. GRILLON, logisticien (BBS) ; - M. VIGNIER, logisticien (BBS. Ancien GAV, recrutement sur poste transformé) ; - Mme KODINGER, secrétaire (BBS) ; - M. CHARPENTIER, menuisier (BBS) ; - Mlle TORAL, conducteur (STL) ; - M. PIETRUS, conducteur (STL) ; - M. MORENS, conducteur (STL) ; - Mlle PARAA, serveuse au mess. Monsieur Bruno POULET. Le 1er avril 2011 est arrivé monsieur Bruno POULET, N1A, qui prendra le poste d'adjoint au chef du BRH au départ du capitaine MAHIEUX. Ayant effectué l'intégralité de sa carrière à La Poste, monsieur POULET a débuté en occupant un poste de catégorie C à la production. Bénéficiant de la promotion interne, il accède par la suite à l'encadrement. Se spécialisant alors dans les RH, il occupe différents postes dans divers secteurs (gestion administrative, relations et action sociale, développement des compétences, mobilité) lui permettant d'appréhender plus complètement le monde complexe des RH. Souhaitant enrichir ses connaissances et approfondir son expérience, il décide de postuler pour le poste d'adjoint au chef du BRH de l'EOGN. Sa candidature étant retenue à l'issue de la CAP de décembre, monsieur POULET a rejoint l'École le 1er avril 2011 et prendra ses nouvelles fonctions au départ de l'actuel titulaire. Départs. Le 1er avril 2011, Mlle LELARGE a succédé à Mlle BAKAHER à la tête de la section personnel civil. Arrivée le 1er septembre 2004 à l'EOGN en qualité de chef de cette section, Mlle BAKAHER a rejoint la sous-préfecture de Provins, affectée sur le poste de secrétaire générale adjointe. A noter également le départ de Mme OFFNER, secrétaire à la compagnie de commandement, admise à la retraite à compter du 10 mars 2011, après 42 ans et 4 mois de services. Capitaine Morgane MAHIEUX. 19 Services logistiques CHORUS, la réalisation d'un nouveau défi A l'instar des autres administrations, l'EOGN a intégré depuis le 1er janvier 2011 le progiciel CHORUS. Cette application révolutionne les procédures budgétaires, financières et comptables jusque là utilisées. L'application CHORUS est un système interministériel d'informations budgétaires, financières et comptables de l'État. Concrètement, dans l'optique de performance et transparence de la gestion publique, Chorus s'inscrit dans une stratégie globale de modernisation du système financier de l'État. Cette application sera partagée par tous les acteurs financiers des différents services (centraux ou déconcentrés) de l'État : gestionnaires, contrôleurs financiers, comptables, préfets. Chorus constitue donc un puissant levier de modernisation qu'il convient de maîtriser. Son application implique : 1 - La rationalisation des processus : • en regroupant tous les acteurs de la gestion dans une chaîne unique ; • en optimisant le pilotage et en remplaçant totalement ou partiellement les applications ministérielles. 2 - La modernisation des procédures, conformément aux principes édictés par la LOLF (Loi Organique relative aux Lois de Finances) : • en simplifiant les processus budgétaires et comptables ; • en renforçant la traçabilité des écritures comptables 20 Ce progiciel implique au sein de l'EOGN de profondes modifications structurelles et fonctionnelles assurées par le bureau budget-soutien (anciennement services logistiques). Le nouveau dépense : circuit de la 1 - Toutes les demandes de dépenses de fonctionnement courant (matériels et prestations) doivent faire l'objet d'une demande d'achat préalable à toute facturation (les modèles utilisés restent les actuelles Fiches d'Expression de Besoin en matériels, prestations et relations publiques) 2 - La demande d'achat est formulée par les services logistiques dans le nouveau logiciel DAC (demande d'achat CHORUS) 3 - Après validation du chef du bureau budget soutien, la demande est transférée dans CHORUS. 4 - Au vu de la demande d'achat transférée, un bon de commande CHORUS est établi. 5 - Le bon de commande CHORUS est transféré pour validation et signature à l'ECASGN ou à la Région gendarmerie d'Ile-deFrance (pour tout ce qui relève de l'immobilier). Ces derniers adresse les bons de commande aux fournisseurs. 6 - La réception du matériel ou l'attestation de la réalisation de la prestation (certification du service fait) doivent être obligatoirement communiquées au BBS. Cette étape initie la procédure de paiement du fournisseur. 7 - Le fournisseur adresse sa facture à la plateforme CHORUS de Le Blanc ou à la région gendarmerie Ile-de-France qui émet une demande de paiement au TPG. Quelques mesures d'accompagnement de la mise en place du nouveau système CHORUS : 1 - Une importante réorganisation de la section budget-finance a été menée afin de mieux appréhender les nouvelles fonctions de l'application CHORUS. Création de la cellule DAC (demande d'achat Chorus) et de la cellule CHORUS (gestion des engagements juridiques). 2 - Le dialogue de gestion effectué annuellement avec les différents services de l'EOGN est modifié. 3 - Le nouveau dialogue de gestion pour l'année 2012 se tiendra au mois de mars 2011. Les chefs de services seront avisés par le BBS. 4 - Les déplacements individuels et collectifs incluant une prise de subsistance devront faire l'objet d'une demande d'achat préalable. La dépense sera exceptionnellement engagée avant de recevoir la facture. Ces modifications impliquent un dialogue plus important entre les services « demandeurs » et le bureau budget soutien. Cela implique un effort important de discipline administrative, mais les résultats sont d'importance. L'EOGN doit là encore montrer tout son mérite. Madame Sandra DAUNIS. Service des sports Section Badminton EOGN-CSLG Le 15 janvier dernier, l'équipe de badminton du CSLG Melun s'est rendue aux championnats d'Ile-de-France de badminton par équipes à Versailles-Satory. Dix équipes participaient à cette compétition et l'équipe Melunaise composée entre-autre du capitaine CUERQ, du major ROUGÉ (BPPM) et du GAV LEFEVRE (entraîneur, joueur) ne s'est pas contentée de faire de la figuration. Le capitaine CUERQ associé au major ROUGÉ ont joué des doubles homme très disputés et spectaculaires tandis que le GAV LEFEVRE a disputé des simples. Cohésion et rage de vaincre ont permis à l'équipe du CSLG Melun de disputer prés de 90 matchs et de décrocher un classement honorable. Ce fut aussi l'occasion pour les 9 membres de l'équipe de passer une agréable journée conviviale et sportive. En effet il ne faut pas oublier que le badminton est tout sauf un sport de plage, c'est un sport olympique qui compte parmi les plus éprouvant physiquement et mentalement. Satisfait par le jeu de ses protégés, l'adjudant FRONT, responsable de la section n'a pas manqué de les féliciter. Et s'est empressé de les inscrire à d'autre compétition de niveau régional et national. Ainsi le GAV LEFEVRE représentera la gendarmerie aux championnats de France militaire à Fontainebleau le 12 mai prochain. La section Badminton compte une soixantaine d'adhérents parmi lesquels des officiers, sous-officiers, des volontaires mais aussi des civils. Elle prépare également les officiers-élèves CAHOUR, JARDIN, FEREIRA, MAZOYER et CHAIB pour le tournoi sportif des grandes écoles de la défense qui s’est tenu en mars sur le campus de l'École Polytechnique à Palaiseau (78) et à Fontainebleau (77). Brigadier André LEFEVRE. 21 Musée Mais où est donc passé le musée de la gendarmerie ? Mais où en est donc ce projet de musée de la gendarmerie nationale ? Un musée qui se hisse au rang des musées de France : Le 14 janvier 2011, à l'issue de la présentation du projet devant le jury du haut conseil des musées de France du ministère de la Culture et de la Communication, le musée de la gendarmerie nationale a obtenu l'appellation « Musée de France ». Cette appellation, décernée, à l'heure actuelle à plus de 1 200 structures, permet au musée de la gendarmerie de s'inscrire dans un réseau national tout en étant reconnu du public et de la communauté professionnelle. Elle donne également accès à des subventions de l'État dans les domaines liés à l'investissement, la conservation, la restauration, les activités culturelles et pédagogiques et l'édition. Le musée de la gendarmerie est désormais éligible au fonds régional d'acquisition des musées et au fonds du patrimoine et peut bénéficier du droit de préemption de l'État pour tout ce qui concerne l'enrichissement des collections. En contre partie, le musée de la gendarmerie nationale doit accueillir au sein de son équipe, un personnel qualifié appartenant au corps de la filière culturelle. De même, le futur musée devra comporter un service des publics. Les acquisitions comme les restaurations seront soumises à l'avis préalable de commissions scientifiques compétentes et les restaurateurs employés devront être agréés. Enfin, l'inventaire sera normalisé et le musée sera contrôlé par une instance scientifique et technique de l'État. Le travail commence ! Un cabinet 22 d'architecture de renom qui œuvre pour le futur musée : Le cabinet MOATTI & RIVIÈRE, cabinet parisien, a été sélectionné, à l'issue d'un concours, pour réaliser le futur musée de la gendarmerie. Formé depuis 2001, le tandem d'architectes compte à son actif des dizaines de réalisations toutes plus novatrices les unes que les autres, aussi bien en France qu'à l'étranger (Liban, Dubaï...). Dernièrement, le cabinet a inauguré la Cité de la dentelle et de la mode à Calais. Il a également réalisé l'Historial Charles de Gaulle à Paris, le musée Champollion à Figeac, le Département des arts de l'Islam au Louvre, ou encore la maison de la radio à Paris et le musée d'Aubusson Ce cabinet, désormais représenté par Alain MOATTI uniquement (suite au décès de M. RIVIÈRE), propose un projet ambitieux et novateur pour le musée de la gendarmerie. Un fronton monumental en bronze, marqué de la grenade gendarmerie, symbolisera l'entrée. Le bâtiment 037 sera entièrement requalifié et une grande vitrine suspendue (la plus grande réalisée au sein d'un musée français) sera installée au cœur de l'édifice sur plus de deux étages. Grande vitrine des chronologies, celle-ci contiendra des mannequins, chevaux et motocyclettes et sera perçue comme le pendant des galeries de l'évolution des muséums d'histoire naturelle. 900 m 2 seront ainsi réservés à l'exposition permanente (l'ancien musée comptait 320 m2). En outre, des espaces seront dédiés aux réserves (qui seront visitables), aux expositions temporaires (200 m2), aux conférences (100 m2) et au centre de ressources (150 m2). Associé à des ingénieurs, des paysagistes et autres corps de métier, le cabinet propose enfin une intégration du bâtiment dans son environnement grâce à un aménagement paysager cohérent. Lieutenant Elinor BOULARAND. 23 MESS Dégustations-Découvertes haute couture du pain, Bruno CORMERAIS, qui nous a fait déguster ses différents pains spéciaux : céréales, traditions, tourte de seigle, noix et noisettes, campagnes, intégral..... Ses spécialités habituellement servies dans les plus grands palaces Parisiens ont pu faire exceptionnellement, le voyage dans notre mess et faire le bonheur de nos convives ! Gendarme adjoint volontaire Jessica POLYCARPE. Le jeudi 10 février 2011, le cercle mixte de l'EOGN a organisé deux animations gastronomiques afin de permettre aux officiers issus du rang (OGR) en stage, ainsi qu'à nos clients, de découvrir les produits du terroir de Seine-etMarne. Les cuisiniers du mess ont mis à l'honneur les Bries au lait cru de Meaux, Nangis et Melun. Les clients ravis et charmés par ces dégustations ce sont laissés porter à travers les villes du département de Seine-et-Marne. Pour accompagner ces délicieux fromages, le cercle mixte a fait appel à un meilleur ouvrier de France 2004, Centre audiovisuel Photo du mois 24 L'œil du « pro » Cette nouvelle rubrique de l'EOGN’info se propose de vous faire découvrir nos métiers de l'image. Que vous soyez photographe ou vidéaste amateur vous y trouverez des rubriques accessibles à tous, destinées à améliorer vos prises de vues. Cette première leçon est destinée à apporter un résultat immédiatement visible sur vos images, puisque nous y parlerons du cadrage. Cette notion est valable tant en photo qu'en vidéo, que vous utilisiez un viseur de format 4/3 ou 16/9. La règle de base est de diviser votre viseur en trois parties égales (les tiers) à l'aide de 2 lignes imaginaires verticales et 2 horizontales (celles-ci figurent dans certains viseurs). Ces lignes seront appelées « les lignes de force » et chacune de leurs intersections « les points de force ». Dans l'idéal, votre sujet principal doit se rapprocher au plus près de ces lignes ou de ces points. Mis à part quelques cas bien particuliers comme le présentateur du journal TV ou lors d'effets de symétrie, vous ne devez jamais centrer votre sujet. Le fait de placer votre sujet sur une ligne de force verticale dynamise votre composition. Sur l'exemple ci-joint, je vous en fais la preuve. (Photo 1 sujet centré, noyé dans la masse, photo 2 sujet décentré, mis en valeur sur une ligne de force). Lorsque votre sujet est une personne, il est préférable de la présenter légèrement tournée vers l'intérieur de l'image plutôt que de face. Evitez aussi de la tourner vers le bord de l'image ce qui donne un aspect de blocage par le bord du cadre. De même, la symbolique du regard est différente que votre sujet regarde à droite ou à gauche. Le fait de regarder à droite de l'image donne une impression de regarder vers l'avenir, alors que l'inverse signifie un regard vers l'arrière, le passé... Un autre principe concerne le sens de lecture d'une image. Elle s'analyse dans le même sens que la lecture d'un texte. Inconsciemment, notre cerveau emmagasine les don- nées de gauche à droite et de haut en bas. Curieusement, ce qui va attirer notre regard (hormis la taille des éléments) va se situer sur l'un des points de force décrits plus haut. C'est pour cette raison qu'il faudra veiller à composer essentiellement sur ces quatre points afin « d'accrocher le regard ». Le point suivant concerne les lignes horizontales. Elles vont constituer votre ligne d'horizon. Le fait de la placer sur le tiers supérieur ou inférieur de l'image va changer totalement votre perspective. En utilisant celle du haut, vous donnerez une importance au premier plan, alors qu'en fixant l'horizon sur celle du bas, vous amplifiez l'arrière plan. Dans le cas d'un paysage vous aurez à choisir entre plus de sol ou plus de ciel. Dans le cas d'un sujet proche de vous, vous aurez soit une vue descendante (plongée) ou montante (contre-plongée), ce qui change totalement l'importance de votre sujet. En plongée, vous « écrasez » ou « diminuez » votre personnage, alors qu'en contre-plongée vous le valorisez, le grandissez. Ceci revêt un aspect très important notamment dans la prise de vues des enfants. Il ne faut pas hésiter à s'accroupir pour se mettre à leur hauteur. J'espère que ces quelques conseils vous permettront, à défaut de les magnifier, de composer autrement vos images. N'hésitez pas à poser des questions sur le sujet à mon adresse mail. Moi-même et mes collaborateurs aurons plaisir à y répondre. Dans le prochain numéro de l'EOGN’info, nous parlerons des raccords en vidéo pour vous permettre de réaliser un film sans moyens de montage. Lieutenant Pierre LELIÈVRE, responsable du centre audiovisuel. 25 SIC La réorganisation de la filière SIC au sein de le gendarmerie Afin d'accroître encore son efficacité, la chaîne SIC va se réorganiser au cours des années 2011-2013. Ainsi plusieurs mesures sont d'ores et déjà enclenchées et entreront progressivement en vigueur dès le PAM 2011 : Suppression des ateliers SIC « 3e échelon » des régions et redéploiement des effectifs au profit des sections SIC des GGD. Suppression des postes de SOG SIC au sein de la GM : la cinquantaine de spécialistes SIC de la GM rejoindra aussi les sections SIC des GGD qui auront bien évidemment désormais en charge le soutien de l'intégralité des unités de leur ressort géographique. Renforcement des effectifs SIC du centre de programmation et de gestion de crise (CPGC) et des COMGEND. Réduction du format des unités SIC parisiennes hors GD (SESTI de la DGGN, BSIC du CTGN et de la GR,...). Transfert des postes SIC des écoles au profit de la section SIC du GGD d'implantation : eu égard à sa particularité (double localisation parisienne et seine-etmarnaise, charges pédagogiques importantes, volume et typologie spéciale des matériels et systèmes SIC,...), notre École n'est pas concernée par cette mesure. Le recrutement des SOG SIC. Même si pour cette année la campagne de recrutement des SOG SIC est terminée, il est utile de rappeler, notamment aux cadres et élèves qui rejoindront les unités de marche dès cet été, les grandes lignes du recrutement des SOG de la spécialité SIC : Pour intégrer la formation au diplôme technique des systèmes d'information et de communication (DTSIC), les conditions à remplir sont les suivantes : 26 - être du grade de gendarme non inscrit au TA ; - être titulaire du CAT et être âgé de moins de 40 ans à la date d'admission en formation ; - être apte médicalement à servir dans la spécialité SIC (travail en hauteur sur pylônes) ; - se porter candidat avant le 1er mars de chaque année ; - satisfaire à des tests de sélection comportant des épreuves de mathématiques et d'électricité (du niveau de première technique). La formation initiale est assurée pendant 10 mois au sein du CNFSICG à Rosny-sous-Bois. A l'issue d'un tronc commun, les stagiaires choisissent pour leur premier emploi en fonction de leur classement : - soit l'option « organismes centraux », pour servir en qualité d'expert SIC en région parisienne au sein du ST(SI)2 ou du CTGN ; - soit l'option « unités SIC de terrain », pour servir en qualité de généraliste SIC au sein de la section SIC d'un groupement de GD. La formation académique est suivie d'une année de pratique opérationnelle dans le premier poste SIC avant l'obtention du diplôme et l'accès à l'avancement à A+2 du recrutement. Cette formation au DTSIC est validée Bac +2 et permet de postuler au concours EOGN/OGSD. Enfin, à compter du cycle 2011/2012, elle comportera, en complément des savoirs techniques, des modules permettant aux militaires SIC de se rapprocher encore plus des actions « cœur de métier » (formation d'assistant N-TECH par exemple). Chef d'escadron Jean-Stéphane NOGUES. Cabinet communication Depuis le 9 décembre 2010, l'aspirant Benjamin MADON effectue un stage de formation humaine au sein du bureau communication de l'EOGN. Pourquoi un stage en gendarmerie ? Présentation. Je suis âgé de 21 ans, habite à Val-de-Reuil (27) ville récente d'environ 15 000 habitants sur la ligne de train Paris-Rouen. Dans le cadre de ma formation à l'école Polytechnique, j'effectue jusqu'au 22 avril, un stage de formation humaine au sein du cabinet communication de l'École des officiers de la gendarmerie nationale. Détail de mon cursus. Après un bac scientifique au lycée Marc Bloch de Val-de-Reuil, j'ai intégré une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) au lycée Louis le Grand (Paris 5) dans la dominante physique chimie science de l'Ingénieur (PCSI) en première année. En deuxième année, après de nombreuses hésitations entre les dominantes physique science de l'ingénieur et physique chimie (PSI et PC), j'ai choisi la dominante PC. J'ai alors passé le concours commun Mines-Pont, le concours Centrale-Supelec et le concours X-ESPCI. N'ayant pas eu d'école me convenant, j'ai redoublé et repassé ces concours pour finalement intégrer l'école Polytechnique. Pourquoi l'école Polytechnique ? Pour nombre de « préparationnaires » l'école Polytechnique est l'école de toutes les ambitions. Il faut dire que c'est une école prestigieuse de par son aspect militaire. Les sciences y ont également une place plus importante que dans beaucoup d'autres écoles grâce aux nombreux laboratoires de recherche présents sur le campus. Son cursus en quatre ans, dont un en école d'application, est aussi un avantage considérable par rapport aux autres écoles d'ingénieurs. Voulant faire un stage militaire, après un mois passé au camp de la Courtine, j'ai choisi le corps de la gendarmerie car il représentait pour moi un hybride intéressant entre les armées et le monde civil. Après la formation au 3e groupement, j'ai choisi l'EOGN du fait de la variété des missions offertes par le poste mais aussi du fait de la disposition géographique de l'EOGN me permettant de rentrer chez moi le week-end pour suivre des entraînements de tennis. Le seul bémol est qu'il m'a fallu renoncer à l'opérationnel (du moins partiellement car j'ai été détaché une semaine au groupement de gendarmerie départementale de Seine-et-Marne à Melun). Bilan. Ce stage m'a permis de découvrir une École intéressante et atypique. Pleine de contradiction, entre tradition et modernité, elle peut être fière de dispenser une formation de grande qualité à l'ensemble des officiers de la gendarmerie nationale malgré des moyens restreints. En outre, j'ai pu découvrir combien la communication tant extérieure qu'au sein même de l'École était importante, ces quelques mois en gendarmerie seront pour moi sources d'inspiration pour mes responsabilités futures. Aspirant Benjamin MADON. En ce qui me concerne, ce choix est avant tout fondé sur ce que j'en avais entendu au collège, avant même de savoir ce qu'était une école d'ingénieur. Intégrer l'école Polytechnique avait pour moi toujours été un rêve. 27 Directeur de la publication : Général de division Jean-Yves SAFFRAY Direction de rédaction : Capitaine Aude COUSINIER Aspirant Benjamin MADON Adjudant Jean-Léon ALTOLAGUIRRE Maquette PAO : Major Christophe BOURTOURAULT Maréchal des logis-chef Virginie GAZENGEL Photos : Centre audiovisuel EOGN Impression : Atelier diffusion EOGN et : site Intern fr/eogn nterieur.gouv. .i e ri e rm a d n www.ge