explosion - La Presse de la Manche
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chiffre nucléaire agriculture festivals prison explosion LA PRESSE DE LA MANCHE LA PRESSE DE LA MANCHE - 12 PAGES A FEUILLETER LA PRESSE DE LA MANCHE M Janvier 01 A Tourlaville, dans le quartier des Flamands, une septuagénaire est retrouvée égorgée à son domicile. A ses côtés, son mari, gravement blessé à la jambe. Il avouera le meurtre quinze jours plus tard... et se suicidera à la prison de Caen au mois d'avril. En octobre 2008, à Sainte-Mère-Eglise, le petit Enzo (deux ans et demi) avait été enlevé par son père marocain, Oussama Taïbi. Sa mère Coralie Eugène avait alors multiplié les démarches pour retrouver son enfant. Les autorités marocaines viennent de retrouver et d'arrêter Oussama Taïbi, qui refuse pour l'instant de dire où se trouve son fils. A l'heure actuelle, on est toujours sans nouvelles du petit garçon. 03 L'entreprise Sanmina fait appel du jugement rendu en décembre 2009 par les Prud'hommes de Cherbourg, condamnant l'entreprise à verser à ses anciens salariés tourlavillais une indemnité équivalente à 6 mois de salaires, les licenciements étant « dépourvus de cause réelle et sérieuse pour non-respect de l'obligation légale de reclassement ». C'est le tribunal administratif de Caen qui jugera l'affaire. 07 L'abbé Bonnel, ancien curé de Quettehou, interpellé par la gendarmerie pendant l'été 2007 pour détention d'images pédopornographiques sur son ordinateur, est jugé avec 26 autres personnes, par le tribunal de Boulogne-sur-Mer. Bonnel a notamment invoqué le droit canon (« les filles peuvent se marier à 15 ans, les garçons à 14 ») pour tenter d'atténuer la gravité des faits qui lui sont reprochés. Il sera condamné à 12 mois de prison avec sursis. 12 On reparle de la centrale photovoltaïque de Brix, devant être installée sur un terrain de 42 hectares derrière le château du Pannelier. Douze dossiers ont été examinés par le Conseil Général qui choisit finalement la société Kinergy. Une Tourlavillaise empoche 100 000 euros au Millionnaire. 13 Pas le droit d'accueillir de la famille ou des amis, pas le droit de fumer, 70 euros pour rembourser une chaise cassée, 250 euros par mois pour un bungalow de chantier où on vit à deux... ça fait un peu beaucoup pour les ouvriers de la base-vie des Pieux qui travaillent sur le chantier de Flamanville. Des ouvriers étrangers, Roumains pour la plupart, qui commencent à râler à propos de leurs conditions de vie. D'ailleurs, plusieurs médias ont fait naître un horrible soupçon ; et si on profitait du fait qu'ils soient étrangers pour les traiter comme des chiens ? 14 Guerre de tranchées entre Jean d'Aigneaux et Marc Lefèvre pour prendre la direction du conseil d'administration du musée Airborne de Sainte-Mère-Eglise : le tribunal donnera finalement raison à Marc Lefèvre. 15 Les syndicats FO et CGT toujours opposés à l'installation de chaudières à bois pour produire l'énergie nécessaire à l'usine de la Hague. Selon eux, ce choix équivaut à remettre les clés de la sécurité de l'usine à un sous-traitant extérieur. 16 A Cherbourg, sur la piste cyclable passant entre le refuge de la SPA et le magasin But, une septuagénaire est agressée et violée par un jeune d'une vingtaine d'années. Il sera arrêté le lendemain par la police. 18 2 000 clients inscrits, 5 000 références de produits, 16 emplois créés et 2,5 millions d'euros investis : ce sont quelques-uns des chiffres du Leclerc Drive installé à la Saline d'Equeurdreville, le premier supermarché de la région où on passe commande de chez soi sur son ordinateur et où on vient prendre livraison au magasin deux heures plus tard. L'arrivée par barge à Diélette de deux éléments de la future turbine de l'EPR, symbolise une étape importante dans le chantier : la montée en puissance des travaux de montage des équipements et la baisse des travaux de génie civil. L'évènement confirme aussi le rôle de la cale de Diélette dans la réception des colis lourds: les deux éléments de turbine en question proviennent de Belfort, ont emprunté le Rhin puis descendu la Manche jusqu'au Cotentin. Une trentaine de colis lourds de ce type doivent arriver cette année à Diélette. 20 Le groupe DCNS présente son concept de centrale nucléaire civile sous-marine, baptisé Flexblue. Mêmes principes qu'une centrale traditionnelle, à la différence près qu'il n'y a aucun travail de génie civil préalable, avec des pièces construites en atelier, pas d'impact sur les paysages, et la présence continue d'eau, source de refroidissement infinie. L'arsenal de Cherbourg pourrait être intéressée au projet pour la fabrication des coques et le travail d'intégration. Un prototype pourrait être opérationnel en 2016/2017. VVV L’ÉVÉNEMENT Une année de faits divers Meurtres, drames familiaux, viols, incendies, noyades, accidents d'avion, de voitures, ou encore cambriolages, les faits divers témoignent du côté sombre de la société. Ils ont été particulièrement cruels et nombreux en 2011. Rappel des principaux événements de l'année qui s'achève. Ils font la une des médias durant plusieurs jours. Puis plus rien. Un fait divers en chasse un autre. Pourtant personne n'a oublié ces homicides qui ont défrayé la chronique cette année. L'émotion dans le quartier des Flamands à Tourlaville après le meurtre d'une septuagénaire, tuée à l'arme blanche par son mari. L'émotion à Cherbourg après l'agression et le viol d'une septuagénaire sur une piste cyclable par un jeune d'une vingtaine d'années. Sans oublier ces deux homicides sur fond de forte alcoolisation, à Octeville et Saint-Georges-La-Rivière. On retiendra également en 2011 les échauffourées rue de la Paix à Cherbourg en novembre entre bandes de jeunes et forces de l'ordre. Trois jeunes seront interpellés et condamnés en comparution immédiate à de la prison ferme. Une décision de justice qui sera suivie par une série d'actes d'incivilités dans le quartier du Maupas. Ou encore l'agression à coups de couteau et de tesson de bouteille de deux Cherbourgeois au cours d'une soirée anniversaire, fin octobre, dans le centre-ville piéton. Leur agresseur âgé de 26 ans sera appréhendé par les services de police et condamné quelques jours plus tard à deux ans de prison, dont six mois avec sursis. Le département sera également frappé par une série de cambriolages et de braquages parfois violents. On retiendra notamment la série de vols de voitures dans les concessions de la communauté urbaine de Cherbourg ou encore le braquage du café-PMU à Carentan en février, dévalisé par quatre hommes encagoulés. I Incendies et explosions spectaculaires La rédaction de La Presse de la Manche s'est efforcée de vous faire vivre en direct - ou presque - les principaux évènements de votre département. Pas toujours les plus roses il est vrai. Ainsi, l'incendie de l'entreprise AEDS à Tourlaville, détruit par les flammes dans la nuit du 6 au 7 avril et que vous pouviez lire dans votre journal dès 5 h du matin. Un petit exploit quotidien. 2011 aura eu son lot d'explosions et d'incendies, accidentels ou volontaires, suscitant parfois de vives émotions au sein de la population. On citera en février l'explosion d'une maison en centre-ville de Saint-Lô qui fera un blessé grave ; la destruction de six voitures par le feu dans le quartier des Herches à Equeurdreville ou encore d'un chalutier dans le port de Barfleur ; l'incendie le 31 mai qui ravage trente hectares de lande à Fermanville ; les feux à répétition à l'automne dans le quartier des Provinces à Cherbourg ... Les sapeurs-pompiers de la Manche n'ont pas ménagé leurs efforts tout au long de l'année pour venir en aide aux victimes. Mais de toutes leurs interventions, on retiendra surtout les opérations de secours menées le 28 septembre dernier dans le centre de Cherbourg suite à l'incendie et à l'explosion de deux bouteilles de gaz sur le toit d'un immeuble où des ouvriers procédaient à des travaux d'étanchéité. Plusieurs appartements seront sérieusement endommagés et des immeubles évacués sous les regards de plusieurs centaines de badauds. Spectaculaire. I Un lourd tribut sur les routes C’est la hantise du journaliste lorsqu’il prend son service le samedi matin : y aura-t-il des accidents mortels à déplorer avant dimanche soir ? Et, en cette fin d’année 2011, à Depuis un appartement de l'Amont-Quentin, l'explosion sur le toit d'un immeuble du quartier de la place Divette fin septembre. Plus de peur que de mal pour ce fait divers spectaculaire qui s'est déroulé sous les yeux de centaines de badauds (Photo : Thierry Duval). l’heure des bilans, le constat est hélas ! une nouvelle fois pénible : la route a encore bien trop tué dans la Manche, au cours des douze derniers mois ! 37 usagers ont trouvé la mort sur les axes routiers, auxquels il faut ajouter plus de 600 blessés à des degrés divers. En cause, le trio infernal : produits addictifs (alcool, stupéfiants), vitesse et priorité.... avec leurs conséquences dramatiques. À Barfleur, les deux occupants d'une voiture tombée dans le port feront les frais d'un excès de vitesse. Ils décèderont après l'immersion to- tale de leur véhicule. L’actualité de cette année a enfin été marquée par plusieurs tragédies en mer… La Préfecture Maritime a dénombré 25 décès en Manche, un chiffre qui prend en compte les collisions et les naufrages, les suicides, les accidents de baignade, ainsi que les acci- dents aériens au-dessus de l'eau (deux cette année, dont le dernier au large de la Hague). Les ports de Barfleur, Portbail, Saint-Vaast-La-Hougue, Granville ou encore Guernesey ont été endeuillés. Ludovic AMELINE VVV LE PORTRAIT Anthony Delaplace parmi les grands Plus jeune participant et brillant animateur du Tour de France, Anthony Delaplace s'est fait un nom cette année au sein du peloton cycliste professionnel. Et il n'a que 22 ans... Quand il ouvrira sa boîte à souvenirs en fin de carrière, Anthony Delaplace repensera peut-être à sa première victoire, à 14 ans, à Carentan, ou à son titre de champion de France juniors en 2007, où il a « pleuré en franchissant la ligne d'arrivée. » Ce qui est certain, c'est qu'il s'attardera plus longuement sur la saison 2011. L'année écoulée aura en effet été exceptionnelle pour ce grand espoir du cyclisme tricolore qui, pas encore âgé de 22 printemps, avait su convaincre ses dirigeants de l'aligner cet été sur le Tour de France. « Mon rêve de gamin ! » s'enthousiasme encore « le dossard 213 », benjamin de l'épreuve et généreux animateur sur plusieurs étapes. Son autre rêve de gosse était de remporter la Polynormande à Saint-Martin-deLandelles. Son vœu s'exaucera une semaine après l'arrivée « inoubliable » aux Champs-Elysées, lui offrant ainsi le bonheur de lever pour la première fois les bras chez les professionnels. « Ce fut vraiment une année très riche pour moi, je ne pensais pas atteindre un tel niveau » avoue cet habitant du Theil qui a conscience qu'il ne pourra « pas progresser autant tous les ans. » I Des sacrifices payants Cela ne l'empêche pas de nourrir de sérieuses ambitions pour la suite de sa carrière, à commencer par cette année 2012 où le but sera avant tout « de confirmer 2011 en gagnant à nouveau, n'importe quelle course ! Je rêve bien sûr de participer une seconde fois au Tour de France et prendre une échappée qui va au bout... » On peut en tout cas faire confiance à Anthony pour exploiter au mieux son énorme potentiel, qui, dès ses débuts, à 13 ans, lui aura permis de sortir du lot. « Je fais vraiment les choses à fond » confie cet athlète d'1,81 m pour 65 kilos. « J'ai une hygiène de vie irréprochable. Je fais très attention au sommeil, à la diététique, aux étirements... Je ne bois pas, je ne fume pas... On vit un peu en décalé des autres car on est toujours parti sur les compé- titions et on ne sort jamais. » Les bons résultats aidant, ces sacrifices difficilement concevables pour la plupart des jeunes de son âge, ne sont pas trop pesants pour l'ancienne pépite de l'AS Tourlaville. « Je suis tellement heureux de pouvoir vivre de ma passion. J'ai conscience de la chance que j'ai car beaucoup en rêvent, mais peu y parviennent. Et puis on n'a pas les contraintes des gens qui travaillent au bureau, on n'a pas d'horaires... » Venu au cyclisme « totalement par hasard » après avoir pratiqué le tennis, ce titulaire d'un BTS management des unités commerciales est heureux de voir son sport intensifier sa lutte contre les tricheurs. « Personnellement, je ne me préoccupe pas du dopage, je fais mon métier à 100 % et je pense qu'on peut gagner chez les pros et faire une belle carrière sans y avoir recours. » En espérant que l'avenir donne raison à ce garçon pétri de talent. Un talent qui pourrait rapidement lui permettre de devenir l'un des rois de la petite reine. Baptiste HUE L'arsenal de Cherbourg pourrait participer à la construction d'éléments de Flexblue. La SNCF inscrit la ligne Paris-Cherbourg dans les 12 lignes reconnues « malades » au niveau national : matériel vieillissant, retards à répétition, dégradation du service public... Des audits seront conduits pour trouver des explications à ces maux, avant d'envisager des solutions adéquates. Pas avant 18 à 24 mois... 22 Les chiffres 2010 sur la délinquance dans le Cotentin sont contrastés : baisse de la délinquance de voie publique, mais hausse des violences physiques et de la délinquance juvénile. Divergence sur les bilans 2010 présentés par le tribunal de commerce de Cherbourg (baisse des liquidations judiciaires, hausse des créations de sociétés) qui conclut à un retour à la normale de la vie économique, et le conseil des Prud'hommes, qui voit dans l'augmentation des affaires traitées (38 saisines en référé en 2008, 99 en 2010), le reflet d'une situation économique dégradée. 24 Sur le chantier de l'EPR de Flamanville, une grue percute un échafaudage, précipitant dans le vide un soudeur. L'homme, habitant à La Glacerie, père de trois enfants, est mort de ses blessures peu après. 25 Il n'y aura pas de parc éolien offshore au large du Cotentin, malgré l'existence de deux projets présentés pour la Côte des Isles. Le port de Cherbourg peut encore espérer accueillir les pièces détachées des machines (notamment pour Courseulles qui accueillera un des cinq parcs de la facade atlantique). Anthony Delaplace remporte la Polynormande à Saint-Martin-de-Landelles, dans le Sud-Manche. Une première victoire chez les pros, qui consacre l'excellente année 2011 de l'ancien sociétaire de l'AS Tourlaville. (Photo : Nadine Djebbar). LA PRESSE DE LA MANCHE VVV L’ÉVÉNEMENT M Janvier Nucléaire : il y a un avant et un après Fukushima 25 RTE commence une série de 60 réunions avec les agriculteurs propriétaires des terrains où doit être implantée la ligne THT Cotentin-Maine. Emplacement des pylônes, présentation du système d'indemnisation... 26 Tonnage débarqué en baisse (9 024 tonnes, soit - 8 % par rapport à 2009), mais prix moyens et chiffres d'affaire en hausse : ce sont les grandes tendances de la pêche en 2010 dans la région. Une situation contrastée qui touche aussi bien la pêche hauturière que la côtière, avec également une hausse des ventes directes (+ 2,2 % en volume, + 33 % en chiffre d'affaires). A l'usine Areva comme à la centrale de Flamanville, de nouvelles études ont été menées pour s'assurer de la résistance des installations nucléaires du Cotentin à de puissants événements naturels. Mais c'est sans doute dans les têtes que le drame de Fukushima a le plus changé les choses. En cas d'accident nucléaire, qui nous indemniserait ? Combien recevrions-nous ? Ne faudrait-il pas envisager l'évacuation de tout le NordCotentin en cas de crise grave ? Ces questions étaient peut-être partagées par de nombreux habitants de la Manche, mais peu osaient les exprimer aussi clairement. Depuis la catastrophe de Fukushima, l'approche a changé. « L'impensable est arrivé au Japon ; cela nous oblige à réfléchir plus encore », résume Michel Laurent, le président des Commissions locales d'information (Cli) auprès des établissements nucléaires du Cotentin. Au lendemain du séisme nippon, plus de 120 personnes (dont la candidate écologiste à l'élection présidentielle, Eva Joly) s'étaient d'ailleurs réunies à Beaumont pour faire le point sur la résistance de la centrale de Flamanville ou de l'usine de retraitement de la Hague. Des évaluations complémentaires de sûreté ont été exigées par le gouvernement. Areva et EDF ont remis un rapport (de plus de 300 pages à chaque fois) concernant l'usine de la Hague et la centrale de Flamanville. Et un bilan de tout le parc nucléaire français sera dressé par le gendarme du nucléaire au début de l'année prochaine. Le président de la SNCF Guillaume Pépy est à Caen pour écouter les doléances des élus et des syndicats sur les gros dysfonctionnements de la SNCF en Basse-Normandie, et promettre que ca va bouger. 29 Le palmarès 2010 des radars dans la Manche : c'est celui du Val Saint-Père qui remporte la palme avec 11 707 infractions constatées, suivi parc celui de Gouvets (8 659) et celui d'Avranches (8 294). Arrive ensuite celui de Fresville avec 5 689 infractions. 30 Encore une victoire manchoise dans le Prix d'Amérique (la cinquième consécutive): celle du driver avranchinais Franck Nivard avec le crack Ready Cash. Foire de la Chandeleur à Montebourg. M Février 03 La Direction des Infrastructures de Défense (DID), anciens Travaux Maritimes sera supprimée en mai prochain, et refondue dans le SID (Service d'Infrastructures de Défense) dépendant d'une direction rennaise. Au passage, les effectifs passent de 170 à 115 personnes (retraites, reconversions...). Mort de Germaine Grenier, 108 ans, née en 1902 à StGeorges-de-la-Rivière. La doyenne du département. La catastrophe du Fukushima a permis de remettre en question la sécurité autour des sites nucléaires de la Hague. De manière suffisante ? (Photo : Jean-Paul Barbier). I « Pas de fragilités nouvelles » « Jamais on n'avait mené l'analyse aussi loin », a insisté Christophe Neugnot, alors directeur de la communication de l'usine de retraitement. Avec une inversion du raisonnement : jusqu'à présent, on se basait sur les événements naturels les plus violents connus ces mille dernières années, on prenait une marge de sécurité et on vérifiait que les sites résisteraient. Désormais, on recherche les événements qui aboutiraient à une rupture et on analyse les conséquences. Au final, Areva assure que « nous n'avons pas découvert de fragilités nouvelles ». L'entreprise annonce notamment qu'une vingtaine de scénarios de dysfonctionnement ont été étudiés et qu'aucun n'aboutit à un dénoyage des combustibles en piscine (ce dénoyage étant potentiellement très dangereux). Mais quelques petites faiblesses ont été relevées : par exemple, les armoires présentes dans le poste de commandement de crise ne sont pas ancrées au sol et pourraient ne pas résister à un séisme... Surtout, le sismographe de l'usine était indisponible depuis plusieurs mois, et l'autorité de sûreté a exigé son remplacement rapide. A Flamanville, même si l'analyse semble avoir été poussée moins loin que chez Areva, on assure également que la centrale respecte toutes les exigences en vigueur. Avec un bémol : le PC de crise dans lequel les responsables du site se réfugieraient pour gérer la situation en cas d'accident, n'a pas été construit selon les normes antisismiques. Le nouveau poste de commandement ne sera disponible qu'en 2014. Quant à l'EPR, il a été prévu dès la conception pour mieux résister à toute sorte d'agressions extérieures. Et si le pa- tron de l'autorité de sûreté avait annoncé, au lendemain de Fukushima, qu'il pourrait y avoir un moratoire sur le chantier, il est revenu quelques heures plus tard sur ses propos. Même le déplacement des groupes de secours en haut de falaise (à l'abri des inondations) a finalement été jugé inutile. Reste que, si les experts ont estimé que l'usine de la Hague et la centrale de Flamanville respectent la réglementation, certains continuent encore à s'interroger. « L'ensemble des exploitants et autorités japonaises auraient pu faire la même présentation, la veille de l'accident », a ainsi rétorqué un membre de la Commission locale d'information, après des propos rassurants formulés par EDF. Ce commentaire n'émanait pas d'un antinucléaire notoire, mais de Patrick Fauchon, maire de Flamanville. 04 Les agriculteurs dénoncent la hausse des matières premières agricoles dont le prix devrait encore augmenter dans les prochains mois avec la vague de catastrophes survenues l'été dernier (incendies en Russie, sécheresse en Australie...), mais aussi la spéculation. Un seul exemple, celui du blé : il y a un an, il était à 95 euros la tonne, aujourd'hui il est à 266 euros. 05 L'agglomération de Cherbourg compte 36 % de logements sociaux (moyenne départementale 17 %, moyenne nationale 15 %),où habitent près de 30 000 personnes. La meilleure réponse, selon les élus, pour maintenir de la population en ville. Dans un avenir proche, trois zones devraient être pourvus de logements sociaux : la zone des bassins, au Monturbet à Octeville et au Tôt sud à Equeurdreville. 4 500 logements sociaux doivent être construits sur la Cuc dans les prochaines années. Laurent GOUHIER VVV LE CHIFFRE 496 937 C'est le nombre d'habitants que la Manche comptait lors du recensement de 2008, dont les résultats ont été rendus publics en ce début d'année 2011. Une progression de 0,3% par rapport au recensement précédent (1999), qui avait comptabilisé très exactement 481 726 Manchois. VVV Le plan de charge de l'arsenal remonte à 2 millions d'heures de travail pour 2011, et devrait continuer à augmenter dans les dix ans à venir, notamment grâce au nucléaire civil et aux énergies renouvelables. La moitié du plan de charge correspond au programme Barracuda, avec les deux premiers exemplaires - le Suffren et le Duguay-Trouin - dont la construction est bien avancée, et la commande prévue à l'été du Dupetit-Thouars. 20 % de l'activité sera encore consacrée au programme SNLE. DCNS Cherbourg faisait travailler à la fin 2010 2 400 personnes. Dans ce recensement, il y a des zones et des villes gagnantes ou perdantes. Parmi ces dernières, la Communauté Urbaine de Cherbourg, qui a perdu 4 250 habitants entre les deux recensements, avec notamment Cherbourg-Octeville passant en-dessous de la barre des 40 000 habitants (39 774), soit dix mille habitants de moins qu'en...1968 ! Tourlaville a perdu 1 200 habitants, Equeurdreville 738. Autres exemples de villes en perte dans le département: Valognes (- 341), Agneaux (- 323), Saint-Lô (- 998), Carentan (-282) ou encore La Haye du Puits (- 169). DU PHOTOGRAPHE Fort heureusement, il y a aussi les bons élèves, parmi lesquels on peut remarquer l'arrondissement de Coutances (+ 4 800 habitants), ou les villes de Gouville-sur-Mer (+ 394), Granville (+ 400), Rauville-la-Bigot (+ 244), Querqueville (+ 319), Lessay (+ 277), Pirou (+ 294). Les recettes du succès ? La proximité de la mer, des grands axes routiers, des logements, de l'emploi, une situation géographique attrctive ou encore le sentiment affectif. Les Cherbourgeois n'aimeraient-ils plus Cherbourg ? Fin du suspense lors du prochain recensement... Résultats (encore) catastrophiques du port de commerce de Cherbourg avec 559 244 passagers enregistrés en 2010 (- 17 %). Seules habituelles satisfactions : l'Irlande (plus 26 % en passagers et 17 % en poids lourds), les conteneurs pour les îles et les colis lourds pour Flamanville, et les 28 escales de paquebots. 07 L'Inspection du Travail demande officiellement à la direction de l'usine de la Hague de réexaminer son projet de sous-traitance de la production d'énergie de l'usine : un projet qui ne prend pas suffisamment en compte les risques tels que pourraient en induire les « pertes de compétence », une « maitrise imparfaite des procédés »... Areva a un mois pour évaluer les risques sérieusement avant de faire démarrer le projet. Nouvel incendie au camp des réfugiés de Cherbourg: trois tentes détruites, des vêtements, des papiers... Jean-Paul BARBIER Les Galeries 117 sont placées en redressement judiciaire pour une période de 6 mois. Les dettes s'élèvent à plusieurs centaines de milliers d'euros. 09 2011 s'annonce difficile pour les ostréiculteurs de la région, touchés depuis trois ans maintenant par un virus qui tue entre 70 à 80 % de leur production de jeunes huîtres et de naissains. Un tiers des entreprises bas-normandes serait menacé, et on estime que cette année, ce sont au moins deux cent emplois qui seront perdus. En attendant de trouver un remède, il faut organiser le secteur de manière à ce qu'il ne perde pas ses compétences et orienter l'ostréiculture locale différemment. Un dispositif de réorientation, de fromation et d'aide à la recherche d'emploi a été mis en place. 10 Les magistrats et les fonctionnaires du tribunal de Cherbourg, plusieurs de Coutances, mais aussi des avocats et des policiers sont dans la rue pour protester contre les propos de Sarkozy sur la Justice. Ils réclament une justice indépendante, dotée de moyens à la hauteur. Manif aussi dans l'Education Nationale contre les suppressions de postes prévues à la rentrée prochaine, à l'arsenal (négociations salariales) et au CHU de Caen (suppressions de postes). La Manche se positionne pour accueillir une étape du Tour de France en 2013, et le Grand départ de la Grande Boucle en 2017. 14 Après Saint-Pierre-Eglise, c'est au tour du canton de Montebourg d'être touchée par le manque de médecins : quatre y sont actuellement installés (pour 7 000 habitants), mais deux devraient bientôt partir. A Equeurdreville, dans le quartier des Herches, une voiture prend feu et l'incendie se propage à cinq autres voitures garées à proximité. Pour l'instant, on ne connait pas les raisons du sinistre. 15 Le syndicat CGT accuse Bouygues de graves manquements aux conditions de sécurité sur le chantier de l'EPR de Flamanville, où un ouvrier est mort d'un accident du travail il y a trois semaines. Le Comité de Pilotage de la Ligne à Grande Vitesse Normandie présente les premières ébauches de son travail : quatre tracés différents permettant à peu près toutes les combinaisons (passage par Rouen ou non), mettant Cherbourg à 2 h 15/2 h 30 de Saint-Lazare. Les coûts sont estimés entre 8 et 13 milliards d'euros (à lisser sur 15 ans), la portion Mantes-Paris mobilisant à elle seule entre 3,5 et 5,5 milliards d'euros de travaux. Cherbourg-Octeville est plus connue pour ses parapluies que pour ses cerisiers. Mais avec le réchauffement climatique, ça pourrait changer. En effet, avec le printemps particulièrement sec et ensoleillé de cette année, la floraison des cerisiers de l'avenue de Normandie a été magnifique. Bon d'accord, l'arrière-plan avec les immmeubles ne concurrence pas encore le mont Fuji, mais ça vaut quand même bien 4 fleurs au classement des villes fleuries. Les douaniers cherbourgeois tombent sur 210 cartouches de cigarettes dissimulées dans les marches d'un escalier transporté par une fourgonette partant sur l'Irlande. LA PRESSE DE LA MANCHE M Février 15 À l'hôpital Pasteur et dans l'Education nationale, les départs en retraite se multiplient pour profiter avant qu'il ne soit trop tard, de conditions de départs à la retraite plus favorables qu'à l'avenir. A Pasteur, on compte déjà 29 dossiers supplémentaires tandis que dans l'Education Nationale (secteur secondaire), on compte 159 dossiers remplis en Basse-Normandie et 51 demandes dans le secteur primaire de la Manche. Au lycée Millet de Cherbourg, le conseil d'administration a été boycotté par les parents, les profs, les personnels non enseignants et les élus, tandis qu'au collège Diderot de Tourlaville, les membres du C.A. ont écrit leur colère à l'Inspecteur d'Académie, après l'annonce de la perte de 31 heures de cours à la rentrée prochaine. VVV L’ÉVÉNEMENT Élections Des cantonales aux sénatoriales En attendant 2012 et la présidentielle, 2011 a été elle aussi une année à élections, avec les cantonales en mars, suivies des sénatoriales à l'automne : globalement sans surprise. 21 Il n'y a plus de centre de tri postal dans la Manche : celui de Saint-Lô vient de fermer au profit d'un tout neuf, installé à Mondeville. 26 cantons renouvelables, 387 bureaux de vote, 109 candidats et 180 331 électeurs convoqués pour ce premier tour des élections cantonales 2011 dans la Manche. Un premier tour marqué par une faible participation, dépassant à peine les 46 %, et les victoires déjà acquises pour sept candidats, majoritairement dans le sud-Manche. Une surprise cependant : les cantons de Sourdeval et du Teilleul qui laissent tomber les sortants et qui du coup, passent à gauche (Francine Fromentin et François Davoust). Notons encore la victoire acquise à coup sûr d'Hubert Lenormand, conseiller général sortant de Périers (et seul candidat à se présenter dans son canton). Pour le reste, rien d'étonnant à signaler, hormis des bons scores du FN dans les sept cantons où il présentait des candidats (22,59 % des voix dans le canton de SainteMère-Eglise), et également des bons résultats des écolos (14,32 % à Valognes). Une semaine plus tard, on remet ça pour le second tour avec quelques points chauds: à Beaumont-Hague, Michel Laurent a conservé son siège de justesse avec 15 petites voix d'avance sur la maire socialiste d'Urville-Nacqueville Yveline Druez. A Saint-PierreEglise, c'est Christine Lebacheley qui a du cravacher jusqu'au bout pour garder son 23 La direction de l'usine de la Hague met en place un plan d'action auprès de ses salariés, après qu'on ait constaté six suicides en l'espace d'un an (dont trois ces derniers jours) dans le personnel. VVV LE PORTRAIT 27 A Carentan, un café-PMU est brutalement dévalisé par une bande de quatre hommes masqués. 17 Les pensionnaires de la résidence Levalois de Cherbourg déménagent pour leur nouvelle maison de retraite, la Quincampoise, rue de Franche-Comté à Octeville. 18 Le vice-amiral Bruno Nielly succède au vice-amiral d'escadre Philippe Périssé à la préfecture maritime de Cherbourg. À Saint-Lô, une explosion dûe au gaz soufffle une maison d'habitation. Son occupante a été gravement blessée. 20 Avec Rilera et Utah Beach, la Manche truste les premières places du concours national de la race normande au Salon de l'Agriculture. Autre grand vainqueur cotentinois du Salon, la fromagerie Réaux de Lessay, qui remporte trois médailles d'or pour ses camemberts et sa crème. Utah Beach et Rilera, reines du Salon de l'Agriculture M Mars 01 Affaire Karachi : le trésorier de la campagne présidentielle de Balladur en 1995, René Galy-Dejean, explique au juge Van Ruymbeke qu'il ne connait pas l'origine de 7 millions de francs en coupures de 500 francs, versé à l'époque sur le compte de campagne de Balladur. 03 À Raids, débuts des travaux de la ligne THT de l'EPR : on construit le poste électrique, point de jonction entre les lignes existantes et celle de Cotentin-Maine. 05 Les Choeurs de l'Armée Rouge à l'Agora d'Equeurdreville. 06 Carnaval de Granville. À Tourlaville, le bar-tabac des Flamands est dévalisé : 16 000 € de cigarettes dérobés. 09 On connaît les grandes lignes du projet de rénovation urbaine proposé par le cabinet LD à la mairie de Cherbourg : en complémentarité avec le centre commercial des Eléis (Carrefour), ce projet prévoit l'installation d'une passerelle enjambant le bassin du Commerce et reliant les Eléis au centre-ville. On pense également à une extension de la zone piétonnière, de même quà un ravalement de la façade du centre culturel. 11 Chaudière à bois de l'usine Areva de la Hague : tout rentre dans l'ordre après qu'Areva ait fourni à l'inspection du travail les documents et informations demandés. La mise en route du projet est enclenchée. Les syndicats qui ne veulent pas de la présence d'un sous-traitant dans cette branche, ont promis qu'ils n'en resteraient pas là. Entre l'extension de la résidence Schmitt et la pose de la première pierre d'une nouvelle Ehpad au Maupas, ce sont 200 nouveaux lits qui seront bientôt proposés dans le secteur de l'hébergement des personnes âgées dépendantes à Cherbourg. A Tourlaville, une résidence seniors de 130 logements sort de terre aussi sur l'espace Georges Fatome. 16 L'usine de la Trappe installée à Chef-du-Pont, spécialisée dans la production de charcuterie et de viande fraîche, augmente sa surface de production d'un tiers avec 450 nouveaux mètres carrés. 17 personnes travaillent à l'usine fondée par les trappistes de Bricquebec, qui a produit 412 tonnes de marchandises en 2010. 20 Premier tour des cantonales dans la Manche où 26 cantons sont concernés. Taux de participation : 46 %. Sept sièges déjà pourvus, la gauche qui chipe à la droite les deux cantons de Sourdeval et du Teilleul, et le FN qui confirme son enracinement (sept cantons à plus de 13 %). Bons scores également du front de Gauche et des écologistes. 23 25 26 27 « C'est vrai qu'il y a toujours une part d'impondérable. Mais grâce à une formation poussée et à un entraînement régulier, on fait en sorte que que cette part soit la plus faible possible, que le risque résiduel soit très peu probable » explique Alain Morvan, directeur de la centrale de Flamanville, où un exercice de lutte contre l'incendie a eu lieu le matin même. Dans le contexte de la crise déclenchée par la catastrophe de Fukushima, cet exercice et ces déclarations prennent un relief particulier : l'exercice a été bouclé en 2 heures 15 pétantes, avec l'évacuation d'un seul blessé. 29ème édition du Salon de l'habitat à Cherbourg. Trop grande vitesse : une voiture tombe dans le port de Barfleur. Ses occupants, deux hommes de 26 ans habitant la région, sont morts noyés. Second tour des élections cantonales, marqué encore une fois par un fort taux d'absention (53,63%), et quelques points « chauds » : à Beaumont-Hague, Michel Laurent a devancé Yveline Druez de 15 voix tandis qu'à Saint-Pierre-Eglise, Christine Lebacheley a gardé son siège avec 130 voix d'avance. Reste du scrutin sans surprises. poste (130 voix d'avance), tandis qu'à Sainte-Mère-Eglise, la socialiste Elizabeth Aubert s'est bien battue, mais a finalement été vaincue par Marc Lefèvre. La prime aux sortant(e)s donc, pour ce second tour, qui a vu la réélection de beaucoup d'habitués du Conseil Général : Michel Louiset à Cherbourg, Pierre Bihet à Equeurdreville, Yves Néel à Valognes, Patrice Pillet à Bricquebec, Hervé Houel à Carentan, Dieudonné Renaux à Barneville-Carteret, Lucien Boëm à Saint-Jean de Daye, Claude Périer à Coutances, François Brière à Saint-Lô... Au total, ces cantonales 2011 ont vu la réélection de 19 conseillers sortants pour l'élection de 7 nouveaux (dont trois femmes). I La surprise Le Grand La plus grande surprise politique de ce printemps 2011 est peut-être finalement venue de Jean-François Le Grand, réélu président du Conseil Général de la Manche pour la cinquième fois, et qui peu de temp après, a annoncé d'abord son départ de l'UMP (« ses actions ne sont plus en adéquation avec mes valeurs. On assiste à une droitisation du parti qui devient inquiétante ») avant d'indiquer qu'il ne se représenterait pas aux prochaines sénatoriales. C'est donc sans JF Le Grand (il était sénateur de la Manche depuis 1982) que la Les deux surprises politiques de l'année 2011 dans la Manche. D'abord, Jean-François Le Grand qui annonce son départ de l'UMP et l'abandon de son siège de sénateur. Et le socialiste Jean-Pierre Godefroy qui réussit à sortir vainqueur de la bataille des sénatoriales pour siéger de nouveau au Palais du Luxembourg. (Photos : Jean-Paul BARBIER) « bataille » des sénatoriales s'ouvre lors du scrutin réservé aux « grands électeurs » le 25 septembre : 19 candidats pour 3 postes, qui semblent promis à l'UMP. C'est sans compter la désunion de la droite locale et l'effet vague rose qui va « submerger » le Sénat : écartant d'abord Claude Gatignol au premier tour, le sénateur so- cialiste Jean-Pierre Godefroy profite du maintien d'AnneMarie Cousin au second tour pour doubler le Valognais Jean-Louis Valentin sur le fil (12 voix d'avance), et ainsi conserver son siège au palais du Luxembourg. Et maintenant, place aux présidentielles. Frédéric PATARD Gilbert Catherine : le Saint-Bernard du port « Ce que j'ai fait, tout le monde à ma place l'aurait fait ». Gilbert Catherine minimise la portée de son geste, mais cet Equeurdrevillais de 49 ans a bel et bien sauvé deux personnes de la noyade en l'espace de trois semaines. Les faits se sont déroulés en octobre et novembre derniers à Cherbourg, dans le bassin du Commerce. Gilbert Catherine ne s’est pas posé de questions le 13 octobre, peu avant 10 heures. Ce salarié du centre de marée est allé au secours d’une femme de 54 ans, tombée volontairement dans l’eau. Sans l'ombre d'une hésitation, il a plongé pour ramener à quai la femme, déboussolée, « Je nettoyais la grande halle de la Criée où l'on trie le poisson quand une secrétaire m'a appelé pour me signaler qu'une dame était à l'eau », raconte Gilbert Catherine. Il a alors saisi une bouée couronne et s'est dirigé, rejoint par un collègue, Philippe Ledentu, à l'angle du bassin en face du bâtiment de la Sémiac, quai Alexandre III. « Philippe a jeté une première bouée couronne mais la femme ne l'a pas rattrapée. J'ai décidé de sauter », poursuit Gilbert Catherine. Il a alors rejoint la femme tétanisée, grelottante de froid et agrippée à la seconde bouée couronne que lui avait lancée son collègue. Il l'a accompagnée jusqu'à l'échelle pour qu'elle remonte à quai. Gilbert Catherine a aussi rassuré cette quinquagénaire qui a voulu mettre fin à ses jours, lui a parlé, jusqu'à l'arrivée des secours sur les lieux. En trente ans de boîte, Gilbert Catherine ne s'était jamais jeté à l'eau. Mais pour lui, son geste n'a rien d'exceptionnel. Et l’histoire, pensait-il, s’arrêtait là. I Massage cardiaque Trois semaines plus tard, le 8 novembre vers 18 heures, notre sympathique salarié de la criée a une nouvelle fois joué les saint-Bernard en portant secours à un homme tombé à l'eau dans des circonstances restant à établir. La victime, un homme âgé de 63 ans, était inconsciente. « J’étais dans les vestiaires, sur le point de prendre ma douche quand un collègue est venu me dire qu’on avait à nouveau besoin de moi, qu’un homme était en train de se noyer dans le bassin. Sur le coup, je n’y ai pas cru. J’ai pensé à une blague de potaches », se souvient Gilbert Catherine qui n’en revient toujours pas. « Et puis devant l’insistance de mon collègue, je suis allé tout de même voir. Et effectivement, deux passants qui avaient alerté les secours, essayaient de Sans aucune hésitation, Gilbert Catherine (à gauche) et Philippe Ledentu sont allés au secours d'une femme qui s'était jetée volontairement dans le bassin du Commerce. Trois semaines plus tard, Gilbert Catherine se jetait de nouveau à l'eau pour sauver une seconde personne. (Photo : Jean-Paul BARBIER) maintenir l’homme hors de l’eau tant bien que mal. L’un d’eux, descendu à l’échelle, a crié qu’il était à bout de force, qu’il allait lâcher prise. Je n’ai pas hésité une seconde. J’ai sauté en petite tenue dans l’eau très fraîche du bassin. » Gilbert Catherine a ensuite sorti l’homme du bassin par l’échelle. Sur le quai Alexandre-III, il a pratiqué ensuite un massage cardiaque et placé la victime, toujours inconsciente, en position latérale de sécurité en attendant les secours. Admirable de sang-froid. Prise en charge par les sapeurs-pompiers et une équipe du Smur qui a effectué une réanimation, la victime en arrêt cardiaque a été conduite aux urgences du centre hospitalier public du Cotentin. Son sauveteur l’a accompagné quelques minutes plus tard pour examens. « Ma température était passé en-dessous de 36°. Les médecins ont préféré m‘emmener par précaution. Si c‘était à refaire, je n‘hésiterais pas.» Ludovic AMELINE LA PRESSE DE LA MANCHE VVV L’ÉVÉNEMENT M Mars Météo 28 Entre sécheresse et pluies Pour assurer la trésorerie du mois de mars pour le port, la CCI de Cherbourg et Louis Dreyfus Armateurs remettent chacun 200 000 € dans la tirelire, permettant ainsi d'assurer la présence à Cherbourg de deux barges et d'une grue flottante, loués pour les besoins du terminal charbonnier à raison de 300 000 € par mois. Mais pour l'instant, pas de charbon... ce qui commence à en faire tousser sérieusement quelques-uns à la CCI où le vote a été loin d'être unanime. Du côté de LouisDreyfus, on continue d'y croire même si on envisage de laisser repartir la grue. Un printemps sec, un été maussade, un automne doux et un début d'hiver « mouilleux » : voilà les grandes caractéristiques du bilan météo de l'année 2011, où l’on aura mine de rien battu quelques records en matière de chaleur et de précipitations : un comble ! Autant 2010 avait été une année à neige (pas moins de quatre apparitions en douze mois mois, dont certaines mémorables), autant on n'a pas vu l'ombre d'un seul flocon sur le Cotentin en 2011. Après un hiver qui s'est tenu « normalement » dans le Cotentin, c'est le printemps 2011 qui a commencé à faire son intéressant dès le début avril, avec une date appelée peut-être à figurer dans les prochains livres d'histoire : le 6 avril. Ce jour-là en effet, les records de chaleur tombent comme des mouches. 22,2°C enregistrés à Valognes : on n'avait pas vu ça depuis 2002. 20,5°C à Gonneville: on n'avait pas vu ça depuis 1969 ! 18°C au cap de la Hague : on n'avait pas vu ça depuis 1952 ! Deux semaines et quelques cafés pris en terrasse plus tard, le beau temps et la chaleur sont toujours là avec des températures dépassant de dix degrés les normales saisonnières : plus de 25°C à Carentan ou Brécey pour un 19 avril ! I Sécheresse ? Mais fin mai, finie la bronzette car le mauvais côté du beau temps finit par poindre le museau : avec seulement 14 mm de pluie enregistrés à Auderville ou à Cherbourg pour tout le mois de mai, le déficit pluviométrique est d'environ 70 % par rapport à la normale. A certains endroits du département, c'est le printemps le plus sec auquel on ait eu affaire depuis les 50 dernières années. Et 1976, annéeréférence en matière de sécheresse ? Enfoncée, avec des indices d'humidité des sols très bas, en avance deux semaines par rapport à ceux de 1976 : des données qui inquiètent beaucoup les agriculteurs. D'ailleurs, le Préfet prend les premières mesures qui s'imposent dès le 1er juin: pas d'arrosage des jardins en journée, pas de lavage des voitures... I Lapalissade ! Pour l'heure, on était parti sur le même tempo météo que 2010, quand une vague de chaleur et de sécheresse s'était abattu sur le Cotentin d'avril à juillet, ce beau temps profitant aux professionnels du tourisme et aux juillettistes. On pouvait donc espérer que cette même situation allait se répéter pour 2011... Et bien non ! Puisque les dieux de la météo avaient décidé cette fois-ci de délaisser un peu la Manche pour eux aussi prendre quelques vacances. Moralité : un juillet et un août grisouilles, humides, voire même désagréables, qui ont certainement découragé plus d'un touriste. Comme fait exprès, l'été terminé, l'automne déboulait en pleine forme, bourré de vitamines et de soleil. Vous vous souvenez de ce 30 septembre quasi-caniculaire ? 28°C à Auderville (on a approché le record historique de 1921, 28,4°C), 27,6°C à Cherbourg, 27,1°C à Gonneville ! Parti sur cette très haute base, l'automne a dès lors aligné des temps de passage impressionnants, avec peu de précipitations et une douceur inhabituelle. Le 20 novembre, à Auderville, on améliore de 0,2°C le record de 1921 avec 17,2°C (les mesures ont commencé à Auderville en 1921), à Condé-sur-Vire, ce sont les records de 2006 et 1994 qui sont tombés devant les 15,1°C de 2011. Même chose pour les températures minimales. En une phrase qui pourrait paraître être une lapalissade, il a fait plus chaud et moins froid cet automne. Un automne doux, mais encore un automne sec, avec un déficit pluviométrique atteignant 70 à 80 % en moyenne sur le mois de novembre. Exprimée en mètres carrés, c'est la surface du centre commercial des Eléis, qui se construit actuellement en plein centre-ville de Cherbourg. Celà faisait sept ans qu'on en parlait, et ce n'est finalement qu'à la mi-avril 2011, que la première pierre de l'ensemble a été posée. Depuis, les tra- VVV 30 Parapactum, c'est le nom du parapluie développé par l'entreprise des Parapluies de Cherbourg, spécialement conçu pour assurer la sécurité des V.I.P. Attaques de chiens, jet d'objets coupants, vents à 168 km/h : il résiste à presque tout et a été validé par le GSPR, le service assurant la sécurité du Président de la République. Le Ministère de l'Intérieur en a commandé une dizaine d'exemplaires. 31 La question d'un moratoire sur le chantier de l'EPR de Flamanville est posée par les responsables du nucléaire français après la catastrophe japonaise. Même s'il est peu probable qu'on arrête le chantier (12 millions d'heures de travail déjà effectuées, 5 milliards d'euros engagés), les responsables ont convenu qu'il était par contre possible de faire évoluer certains aspects de l'EPR : positionner par exemple les groupes diesel de secours du réacteur en haut de la falaise plutôt que juste à côté du réacteur, et donc à la merci d'une vague géante. I Hallebardes ! Le spectre d'une nouvelle sécheresse qui pourrait inscrire 2011 comme l'année la plus sèche depuis cinquante ans ? Non, car décembre arrive, escorté de ses lourds nuages de pluie, de grêle et de ses orages. Les 14 et 15 décembre, après deux semaines déjà bien arrosées, il pleut des hallebardes sans discontinuer sur l'ensemble du département : « en deux jours, il est tombé quasiment la moitié des pluies d'un mois de décembre classique dans la Manche » explique MétéoFrance. Comme si celà ne suffisait pas, la première tempête de l'hiver arrive dans la foulée avec des rafales à 150 km/h et des creux de 9 mètres en mer : inondations, coupures d'électricité... Enfin, un temps de saison ! Jean-François Le Grand est réélu président du conseil général de la Manche pour la cinquième fois. M Avril 01 Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire en visite dans la Manche pour examiner sur le terrain, l'application des nouveaux contrats entre producteurs et laiteries. 06 Les syndicats dénoncent une nouvelle fois la surpopulation des deux prisons manchoises, en particulier à Coutances où il y a 80 détenus pour 40 places. A Cherbourg, les 46 places sont occupées par 58 détenus. Les chiffres du ramassage des ordures ménagères dans la Cuc en 2011: 16 tournées de ramassage différentes, 80 000 tonnes d’ordures par an, 130 euros la tonne pour son traitement. Au centre du Becquet, le pourcentage d’ordures valorisées est passé de 13 à 40% de 1997 à aujourd’hui. Objectif prochain: améliorer la récolte du verre (22 kilos par habitant et par an aujourd’hui, 30 kilos demain). Frédéric PATARD Soleil, douceur, chaleur : 2011 a été marquée par un printemps et un automne très agréables. (Photo : Jean-Paul BARBIER). 18°C au cap de la Hague (record de 1952 battu), 20,5°C à Gonneville (record de 1969 battu), 22,2°C à Valognes (record de 2002 battu): exceptionnel début de printemps dans le Cotentin. VVV LE CHIFFRE 07 30 000 vaux ont été bon train (le chantier va employer 260 personnes dans sa totalité), et les Cherbourgeois observateurs, peuvent maintenant commencer à deviner la future silhouette de l'ensemble. Rappelons que les Eléis comprendront un hypermarché Carrefour - agrandi pour la cir- constance - un parking à étages proposant 1 100 places de parking, et surtout une galerie commerciale bénéficiant d'une extension de 17 000 mètres carrés par rapport à la précédente (qui occupait 3 500 m2) : quelques 70 enseignes (160 emplois) doivent y prendre place, parmi lesquelles H&M, La grande récré, Armand Thiery, Camaïeu, Jules, Sergent Major, Nocibé... Le gros oeuvre du chantier doit DU PHOTOGRAPHE Le ferry rapide assurant la liaison entre Saint-Malo et Jersey, fonce dans le brouillard et percute un caseyeur granvillais : un mort. se terminer en juin 2012, et la livraison des locaux commerciaux à leurs occupants est prévue fin 2012. Ouverture au public pour le premier semestre 2013. En restant dans l'« univers impitoyaaaableueu » des grandes surfaces, notons encore pour 2011, l'ouverture d'un supermarché Leclerc Drive à Equeurdreville: on pianote sa commande depuis son ordinateur et on passe deux ou trois heures plus tard en prendre livraison. Un nouveau concept (et une première pour la Manche) qui a fait fureur apparemment, puisqu'un deuxième Leclerc Drive s'est ouvert au printemps à Tourlaville, et qu'un troisième vient de s'implanter à Martinvast. Enfin, à Tollevast, Leroy-Merlin vient d'obtenir le feu vert de la commission nationale pour implanter un magasin de bricolage et de décoration. Les travaux devraient commencer au printemps 2012 pour s'achever un an plus tard. Peut-être de quoi contrecarrer l'arrivée du géant suédois Ikea, qui à Caen, au mois de novembre, a ouvert son 29ème magasin français, et qui représente indéniablement une menace d'« évasion commerciale » (une de plus) des consommateurs du Cotentin vers la capitale bas-normande... Dans le canton de Sainte-Mère-Eglise, découverte d’un « trésor » de plusieurs centaines de pièces de monnaie de l’époque gallo-romaine. Les labos de la fac de Caen vont en faire l’analyse. Un incendie ravage les locaux de l'entreprise AEDS, installée sur la zone de Sauxmarais à Tourlaville. Un autre incendie a aussi éclaté sur les landes proches des Carrières de l'Ouest. Avec leurs collègues de Nancy, les hommes de la P.A.F. de Cherbourg démantèlent un gros réseau de faux papiers : l'affaire se monterait à 600 000 €. 11 Jean-Paul BARBIER Quelques chiffres sur les cancers dans la Manche : depuis l'ouverture du registre des cancers du département en 1994, 46 000 cas ont été enregistrés jusqu'en 2007. Trois cancers arrivent en tête : prostate, sein, poumon. On sait aussi que les Manchois utilisent bien les campagnes de dépistage mises à leur disposition, avec des chiffres au-dessus des moyennes nationales. Patinoire de Cherbourg: le devis des travaux de rénovation augmente pour atteindre 2,6 millions d'euros. Construite sur un sol meuble, la patinoire bouge et il va falloir installer des pilotis pour stabiliser l'ensemble avant de rénover. Et pour ça, la ville ne peut s'engager seule. Cazeneuve va prendre son bâton de pèlerin pour rencontrer les responsables des fédérations de sports de glace, la ministre des Sports, mais aussi ses partenaires locaux. 14 L'Autorité de Sureté Nucléaire régionale confirme les dires des syndicats sur la dissimulation d'accidents du travail sur le chantier EPR de Flamanville. Richard Bohringer se produit sur la scène de Ferdinand Buisson à Tourlaville pour deux représentations de son spectacle Traîne pas trop sous la pluie. 15 Les chiffres de la ligne THT dont les travaux commenceront en septembre prochain : 163 km entre le secteur de Périers et la Mayenne, avec un pylône tous les 500 mètres, 4 000 propriétaires concernés, 35 maisons rachetées, des mesures des champs magnétiques effectuées à la demande de 43 propriétaires, 300 personnes employées sur le chantier dont le coût avoisinera 250 millions d'euros. Mise en service prévue : fin 2012, début 2013. Un parking de deux étages et 400 places sera construit à proximité de l'hopital Pasteur pour résoudre les problèmes de stationnement. Entrée en service en 2014. Pose de la première pierre des Eléis, le centre commercial de Carrefour à Cherbourg. Dans l'atelier de la charcuterie du « Cochon du Père Marc » aussi appelée « Charcuterie de la Trappe » à Chef-du-Pont, les cochons ont l'air heureux d'être mangés ! Et pour cause : ils sont élevés en plein air, aux céréales, et chouchoutés par le moine chargé de leur élevage. Alors on s'accorde avec le Père Marc pour dire, selon un proverbe antique que, « Si tu veux un instant de bonheur... mange du porc ». 17 Week-end des plantes au château de Crosville (9 000 visiteurs) et relais des Quatre Châteaux autour de Tourlaville (2 500 participants !), sous un superbe soleil de printemps. 18 Dans le contexte de la catastrophe nucléaire de Fukushima, rencontre-débat exceptionnelle des trois commissions locales d'information (La Hague, Andra, Flamanville) sur les questions de sécurité nucléaire. Eva Joly, députée européenne verte, assiste au débat. Dans l'ensemble, les protagonistes sont restés sur leurs positions, même si on a admis des deux côtés qu'il faudrait renforcer encore les systèmes de sécurité. Jusqu'à quel point ? 21 Vous avez dit développement durable ? Le système de ramassage par bus des salariés et des sous-traitants de l'usine de la Hague, mis en place depuis 2007, recueille un succès très mitigé (500/600 salariés sur 3 000 agents Areva et 2 000 sous-traitants) au point qu'Areva se pose des questions sur le maintien de certaines lignes. 24 Voie d'eau sur un bateau de plaisance au large de Geffosses. Deux morts. LA PRESSE DE LA MANCHE M Avril 27 Le Prince Albert de Monaco est à Saint-Lô et Torigni pour la journée, à l'occasion de l'inauguration de l'exposition La Normandie des princes de Monaco, du Maréchal de Matignon au Prince Albert II, au musée municipal de Saint-Lô. Un de ses ancêtres, Jacques de Goyon de Matignon, est né à Torigni-sur-Vire en 1689. VVV L’ÉVÉNEMENT La prison dans la Manche ce sera à Saint-Lô La prison unique pour la Manche, 366 places, 200 surveillants, sera construite à Saint-Lô. Ainsi en a décidé officiellement le Garde des Sceaux, Michel Mercier, le 14 mars dernier. Accompagné de François Digard, le maire de Saint-Lô, le prince Albert en visite au musée municipal. 28 Les escales successives du Celebrity Eclipse et du Ryndam lancent la saison des paquebots à Cherbourg. On attend cette année 31 escales et 53 000 passsagers. Sur la plage d'Urville-Nacquevile, des archéologues mènent un chantier de fouilles important sur le site d'un cimetière gaulois (daté entre - 120 et - 80 av JC) et découvrent 26 tombes - urnes funéraires et cercueils - renfermant des squelettes parfaitement conservés. Selon les archéologues, le site d'Urville aurait pu être un carrefour commercial essentiel de la région un siècle avant notre ère. 29 Le Préfet de la Manche dévoile la carte du projet de coopération intercommunale, qui prévoit de passer de 48 établissements style communautés de communes à 23 d'ici juin 2013. Dans le Cotentin, la C de C de la Hague s'unirait à Douve-Divette, Les Pieux ferait cause commune avec la Côte des Isles et La Haye-du-Puits, Valognes se mettrait avec Bricquebec, Saint-PierreEglise avec Quettehou, Sainte-Mère-Eglise avec Carentan, Lessay avec Périers. Resteraient isolés le canton de Montebourg, les communes de Sottevast, St-Jacques de Néhou et Taillepied. Pour le Préfet, le document est une base de travail permettant de réduitre le nombre des EPCI à une dizaine. M Mai 02 Une quarantaine de militants de Greenpeace réussissent à pénétrer sur le site du chantier EPR de Flamanville et s'enchaînent aux grilles et aux grues du chantier. L'intervention des gendarmes pour les déloger nécessitera plusieurs heures de travail. À Portbail, un bateau de pêche-plaisance se retourne à 5 km de la côte. Son occupant, un retraité de 67 ans, meurt noyé. 03 04 À l'occasion de la sortie de son livre sur l'affaire Karachi et le travail qu'il a livré au sein de la mission parlementaire d'enquête sur le sujet, Bernard Cazeneuve livre un florilège d'expressions illustrant son sentiment sur l'affaire : « tartufferies, malhonnêteté intellectuelle, déraison démocratique, logiques partisanes... ». Le Garde des Sceaux Michel Mercier annonce officiellement la liste des nouvelles prisons qui seront construites en France dans les prochaines années. Parmi celles-ci, celle de Saint-Lô, 366 places et 200 surveillants (400 emplois directs ou indirects). Le chantier pourrait commencer en 2013 avec une ouverture des portes (un comble pour une prison...) en 2016 ou 2017. Cette décision entraîne donc à cette date la fermeture des établissements de Coutances et Cherbourg, et les hurlements des Coutançais et des Cherbourgeois : avocats, gardiens, familles de détenus, élus... 12 La sécrétaire nationale d'Europe Ecologie Cécile Duflot rend visite aux ostréiculteurs de la côte Est du Cotentin. 16 La piscine municipale de Valognes est fermée par le maire. Trop de fuites (estimées 160 mètres cube par jour). À La Haye-du-Puits, l'entreprise Finger Food fournit en pop-corn et barbe à papa les grands parcs d'attraction européens (Disneyland, Astérix, Legoland...) et certains clubs de foot anglais comme Manchester City ou Aston Villa. L'entreprise emploie 19 personnes et fait un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros. Finger Food fournit en pop-corn Disneyland Paris, le parc Astérix ou encore le Futuroscope. Le contournement sud-ouest de l'agglomération cherbourgeoise pose débat : lourdeur du trafic, expropriations, coût... La réunion publique organisée sur le sujet, a réuni plus de 200 personnes à la mairie de Tollevast. 18 L'étude Nutrinet, scrutant les habitudes alimentaires des Français, livre ses premières observations: en Basse-Normandie, on aime le beurre (3ème région consommatrice), le pain (5ème rang national), les fruits de mer (6ème rang) et les patates (7ème rang). En revanche, les Bas-Normands boudent le poisson, les légumes et le fromage !!! Un déséquilibre alimentaire qui peut entraîner des problèmes: 16,3% d'obèses dans la population locale alors que le pourcentage national est de 14,5%. 19 À Cherbourg, on inaugure le premier festival du monde arabe, avec notamment la présence de l'ancien ministre Azouz Begag. 23 Inauguration du stade hippique de Beaumont-Hague. Areva répondant à l'appel d'offres lancé par le gouvernement pour installer six parcs d'éoliennes offshore (dont trois à proximité de Cherbourg : Courseulles, Fécamp, Le Tréport), sa présidente Anne Lauvergeon visite le port. Areva pense utiliser les surfaces disponibles pour fabriquer et stocker les machines. Le Havre et Dunkerque sont également sur les rangs. Enjeu : 4 000 emplois ! C'était prévu pour 2015 ou 2016 : les vieilles maisons d'arrêt de Cherbourg et Coutances étant incompatibles avec les règles européennes imposant des cellules individuelles. Restait à savoir où serait construite la nouvelle prison manchoise remplaçant ces deux établissements vétustes. Et sur ce point, depuis un an, la bataille faisait rage: Coutances et Cherbourg, les deux pôles judiciaires du département, ont légitimement déposé leur candidature. Carentan, à mi-chemin, s'est proposé comme solution intermédiaire. Puis, Saint-Lô est entré dans la compétition, bien que la ville-préfecture n'ait pas de tribunal correctionnel. L'enjeu était d'importance: il s'agira d'un établissement de 366 places, dans lequel travailleront quelque deux cents surveillants, l'objectif du ministère étant visiblement d'utiliser cette maison d'arrêt pour délester des établissements de l'Orne, d'Ille-et-Vilaine et du Calvados. Une maison d'arrêt importante donc, qui va quadrupler le nombre de places de prison dans notre département, et qui aura un impact économique important (environ quatre cents emplois directs ou indirects) dont Saint-Lô se voyait bien profiter. Le dossier saint-lois, porté par le maire indéfectiblement UMP, François Digard, avait le soutien de Jean-François Le Grand, président du Conseil général, de même mouvance politique. Quant au député Philippe Gosselin (qui ne pouvait pas jouer Saint-Lô contre Carentan, les deux villes étant dans sa circonscription), il se retranchait derrière l'avis du ministère qui considérait la proposition de Saint-Lô comme « le meilleur dossier ». I Choix logique, ou politique ? On s'en doutait, la décision allait être très commentée, argumentée d'un côté, contestée des autres. A Coutances, on n'a jamais caché qu'on ne comprendrait pas que la future prison ne soit pas adossée à un tribunal. A Cherbourg, les Le dossier de la prison de la Manche (ici, la prison de Cherbourg) n'est pas encore clos. Son sort dépend en grande partie des résultats des prochaines élections présidentielles. élus mais aussi les avocats (qui craignent que le tribunal ne soit fragilisé par le déménagement de la prison) ont quant à eux déjà claironné que le choix de Saint-Lô ne pourrait s'expliquer que par « de petits arrangements entre amis politiques ». Bernard Cazeneuve, le député-maire de Cherbourg, était intervenu auprès du ministre de la Justice: « Saint-Lô cumule plus de handicaps que ses concurrentes », avait-il expliqué dans un argumentaire technique sur la localisation géographique, la présence de forces de sécurité, l'accès aux soins, les capacités en matière de réinsertion… Quant aux surveillants de prison, ils considèraient également que Saint-Lô était le plus mauvais choix possible et annoncaient déjà qu'il n'était pas question d'accepter cette option. Le 14 mars, le Garde des Sceaux Michel Merci annonçait finalement le choix du gouvernement: Saint-Lô. A Saint-Lô, on ne perd pas de temps: la ville a d'ores et déjà repéré deux terrains susceptibles d'accueillir cette maison d'arrêt. Des études devront être menées à partir de 2012 pour un démarrage du chantier l'année suivante. L'établissement, dont le coût pourrait dépasser cent millions d'euros (peut-être dans le cadre d'un financement public-privé), devrait être fonctionnel en 2017 au plus tard. Ce sera la date de fermeture définitive des prisons de Cherbourg et Coutances. I Cherbourg, un avenir possible? A Cherbourg, le dernier mot n'est pas dit. « Nous allons tout faire pour qu'elle ne ferme pas », a dit en public le député-maire. C'était en juillet. De leur côté, les syndicats assurent que « des unités comme Cherbourg ou Coutances prennent tout leur sens si elles deviennent des lieux axés sur le travail, la réinsertion, comme centres de semi-liberté ou de détention pour courtes peines », annonce Christophe Marquez. « Face aux usines à détenus, qui ne pourront jamais tout résoudre, ces unités sont nécessaires. » Ils taxent Saint-Lô de « choix déraisonnable ». Avant même le début des travaux de la future maison d'arrêt, il y aura les prési- dentielles. Le résultat, quel qu'il soit, aura son influence sur le projet. En ce qui concerne la fermeture de la maison d'arrêt de Cherbourg, Bernard Cazeneuve est clair: « S'il y a une nouvelle configuration politique en 2012, ce sera le premier dossier que j'aborderai. » Et il ajoute, à la Normande: « S'il n'y a pas de changement politique, nous discuterons. » Et pour l'établissement central, ce sera toujours Saint-Lô ? Jean MARGUERITTE VVV LE PORTRAIT Édouard Guillaud sur tous les fronts Amoureux du Val de Saire, Édouard Guillaud ne s'est pas reposé cette année aussi souvent qu'il le souhaitait dans sa maison de Montfarville. À la tête d'une armée qui est intervenue en Libye, en Côte d'Ivoire ou encore en Afghanistan, le chef d'état-major des armées a joué un rôle éminemment important sur la scène nationale et internationale. Mars 2011. Depuis près d'un mois, Édouard Guillaud a planifié une intervention en Libye « Nous nous étions engagés à ce que les premières frappes aient lieu dans les cinq minutes de la décision », explique le chef d'étatmajor des armées. C'est cet homme de 58 ans, patron de tous les militaires français, qui recevra le feu vert et ordonnera les tirs. « Je pense pouvoir dire que l'armée française s'est montrée très efficace », explique-t-il sans forfanterie mais avec un très fort sens du devoir. L'amiral Édouard Guillaud est probablement l'un des Cotentinais les plus influents en France et sur la scène internationale. Cotentinais, car si le hasard l'a vu naître à Paris, ses racines sont profondément ancrées dans la terre du Val de Saire. Quand la presse nationale consacre un article à Édouard Guillaud, elle ne manque d'ailleurs jamais de souligner que ce militaire a des trémolos dans la voix lorsqu'il évoque la presqu'île. « Quand le temps de ranger l'uniforme sonnera, il gagnera le Cotentin, s'achètera un 'mouille-cul' comme il dit, et partira pêcher au calme », écrivait par exemple le JDD en septembre dernier. C'est qu'Edouard Guillaud, depuis qu'il est né, passe chaque année ses vacances dans le Val de Saire. D'abord à Gouberville (« où mes aïeux ont vécu depuis 1789 ») puis dans le manoir qu'il a acheté il y a quelques années à Montfarville. Ancien commandant de sous-marins nucléaires, le Manchois fut Préfet maritime à Cherbourg de 2004 à 2006, avant de devenir chef d'étatmajor particulier du président Jacques Chirac. Un poste dans lequel il s'est vite révélé incontournable, au point d'être maintenu dans cette fonction après l'élection de Nicolas Sarkozy. Un parcours sans faute qui a conduit Édouard Guillaud à devenir, en février 2010, le deuxième marin de l'histoire nommé chef d'état-major des armées. I En Libye il y a quinze jours Alors que l'armée française fut engagée cette année sur tous les fronts, Édouard Guillaud a dû faire preuve du sangfroid qu'on lui connaît ici, d'une capacité d'analyse hors norme et d'une force rassurante, pour gérer des conflits majeurs, aux côtés du président de la République et du ministre de la Défense. La Libye donc, où Édouard Guillaud était encore il y a quinze jours, pour rencontrer les plus hautes autorités de ce pays et préparer les nouvelles modalités de coopération bilatérale. Mais aussi la Côte d'Ivoire, l'Afghanistan... Le chef d'état-major des armées était évidemment de toutes les réunions stratégiques à l'Élysée ; il a suivi les événements heure par heure et même davantage, entretenu des relations étroites avec le comité militaire de l'Otan, fait part de ses analyses dans les médias... Tout en étant militaire, le Manchois joue évidemment un rôle qui n'est pas sans incidence au niveau politique. Edouard Guillaud, aux côtés de Nicolas Sarkozy, a piloté les interventions de l'armée française en Libye, Côte d'Ivoire, Afghanistan... Alors que ces opérations extérieures ont coûté fort cher, Édouard Guillaud n'a pas hésité à reconnaître que la crise risque de compliquer encore les choses. En septembre dernier, il a par exemple reconnu qu'il « ne sera pas possible de tenir la trajectoire financière prévue en 2008 ». Mais il a aussitôt récusé « un discours qui allie défaitisme et misérabilisme » car « ce discours n'est pas la traduction des vrais succès que nous remportons sur le terrain ». En sachant que les crises sont de plus en plus difficiles à résoudre. « Dans ces conflits ou ces crises, il n’y a pas de solution militaire pas plus qu’il n’y a de solution purement humanitaire, indiquait Édouard Guillaud en février dernier, lors d'un discours à l'Unesco. Mais il n’y a pas non plus de solution sans militaire et sans humanitaire. » Laurent GOUHIER LA PRESSE DE LA MANCHE VVV L’ÉVÉNEMENT M Mai Les festivals ont fait le plein de mélomanes 25 Sur le terre-plein des Flamands, un cargo décharge 6 000 tonnes de charbon en provenance du Vénézuela : depuis octobre dernier, c'est la seconde opération de déchargement de charbon opérée sur le terminal cherbourgeois, pour lequel au moins 6 millions d'euros de travaux, d'achats et de location de matériel avaient été consentis par Louis Dreyfys et la CCI, associés pour l'occasion au sein de la SAS Cherbourg Terminal Vrac. La CCI vient d'en retirer ses billes, lasse de ne rien voir venir mais de payer les mensualités de location de la grue et de deux barges qui pour l'instant sont quasiment restées inactives. Louis Dreyfus reste seul aux commandes, et pour l'instant encore confiant. 26 Un pêcheur disparait dans le naufrage de son caseyeur devant Pirou. C'est la cinquième noyade d'un pêcheur dans la région depuis la fin mars. Des Traversées Tatihou aux Papillons de nuit, d'Écoute s'il pleut à Chauffer dans la Noirceur, en passant par les Virées francophones et les Art'Zimutés : cette année 2011 a été celle du succès pour tous les festivals, pour toutes les musiques, pour tous les âges. Les mélomanes de tout poil en ont eu pour leurs oreilles, aux quatre coins du Cotentin et même plus au sud du département, en cette année 2011. Tous les sondages le démontrent, la musique est désormais l'un des principaux loisirs -voir le principal- des Français. Partout, tout le temps, elle est omniprésente : à la radio, dans les magasins, dans les soirées, dans les écouteurs d'iPod et autres lecteurs portables de mp3… Écouter l'album studio d'un groupe ou d'un artiste, c'est bien. Le voir en concert, c'est encore mieux ! Quand il assure sur scène, les sensations sont garanties. Et les occasions ont été nombreuses pour le public manchois de se réunir cette année pour des concerts. I État d’esprit et bonne humeur Concentrons-nous sur la dizaine des plus « gros » festivals. Champion en la matière dans le département : les Papillons de nuit. Les organisateurs ont trouvé la bonne recette pour attirer, dans la petite bourgade de Saint-Laurent-de-Cuves, environ 60 000 spectateurs sur trois jours ! Du 10 au 12 juin, ils ont ainsi eu la joie de voir des groupes de rock de gros calibre (The Hives, Klaxons, Kaiser Chiefs…). Mais aussi, comme c'est un festival dédié aux jeunes et aux familles : Mister Eddy Mitchell, Cocoon, Zaz, Ben l'Oncle Soul… Du rock, de la chanson, du reggae, du hiphop, des musiques métissées : tous ces styles étaient également au programme de Chauffer dans la noirceur, à Montmartin-sur-Mer, mi-juillet. Dans un cadre paradisiaque au cœur des dunes, malgré quelques averses de pluie, la bonne humeur a régné trois jours durant parmi les 6 500 festivaliers. Ici, l'affiche mélangeait des formations locales en devenir et des poids lourds de la scène nationale (Moriarty, La Rumeur) et internationale (Public Enemy, Balkan Beat Box, Hindi Zahra). « Chauffer », c'est aussi un état d'esprit et des valeurs citoyennes, écologiques, humaines et les participants ont donc aussi pu découvrir des spectacles en tout genre (théâtre, danse, cirque…). La bonne nouvelle ? L'an prochain, le festival fêtera ses 20 ans, et les organisateurs ont promis de magnifiques surprises. Ouverture à Cherbourg du 24ème festival du livre de jeunesse et de bande dessinée. A Cherbourg, il y a 200 ans, Napoléon entame une visite de quatre jours pendant laquelle il visite le chantier de construction de la digue du large et du port militaire. A la suite de cette visite, Cherbourg se verra bombardée chef lieu d'arrondissement et sous-préfecture, Préfecture maritime et siège d'un tribunal d'instance. 28 31 I Les populaires Art'Zimutés Remontons plus près de chez nous, à Saint-Lô plus précisément. Les Rendezvous soniques ont clôturé cette année musicale (début novembre) en différents endroits de la cité préfectorale et ont attiré pas moins de 11 000 spectateurs. Il faut dire aussi que l'affiche était alléchante avec entre autres : Bernard Lavilliers, Camille, Zebda (pour leur grand retour) et… Lulu Gainsbourg, le fils qui revisite le répertoire de papa. Devant un tel succès, on ne peut qu'espérer un rendez-vous sonique annuel. Le Cotentin a lui aussi vécu de grands moments festifs. Dans la communauté urbaine de Cherbourg, les Art'Zimutés restent l'animation la plus populaire. Du 23 au 25 juin se sont notamment succédé sur la scène de Collignon Mon Côté Punk, Yaël Naïm, Le Pied de la Pompe et le chanteur de Tryo ou encore les Têtes Raides. Outre les concerts, le public très familial s'est déplacé en masse pour participer aux multiples activités proposées par les compagnies de danse, de théâtre, les clubs sportifs, les associations culturelles… Toujours dans la Cuc, les amateurs de musiques actuelles et innovantes avaient M Juin 04 C'est officiel : les records historiques de sécheresse de 1976 sont battus dans le département : mois de mars faiblement arrosé, pluies quasi-nulles en avril et mai. Même si le niveau des nappes phréatiques n'est pas encore alarmant, c'est surtout la sécheresse des sols en surface qui préoccupe les agriculteurs. 05 Pour le 67e anniversaire du Débarquement, le musée d'Utah-Beach rouvre ses portes après plusieurs mois de travaux, rénové et agrandi. 06 Dans le centre-ville de Cherbourg, la vitesse est désormais limitée à 30 km/h, pour réduire les accidents et favoriser aussi les piétons et les modes de déplacement « doux ». 28 rues sont mises en double sens pour les vélos. 07 Bernard Cazeneuve, maire de Cherbourg et président de la CUC, adresse un courrier aux cinq présidents des communautés de communes voisines (BeaumontHague, Les Pieux, Douve-Divette, Saire, Saint-PierreEglise), leur demandant de réfléchir à une grande intercommunalité regroupant leurs 130 000 habitants, garantissant une meilleure répartition des richesses et une redistribution des moyens plus juste et plus dynamique. Des études vont être engagées. 09 Une compagnie de la Légion Etrangère prend d'assaut Sainte-Marie du Mont : exercice grandeur nature et leçon d'histoire sur les lieux du Débarquement. 10 À Saint-Laurent de Cuves, le festival Papillons de nuit bat son plein. 11 Sur le chantier de l'EPR, un homme de 32 ans fait une chute d'une dizaine de mètres, et décède peu après son arrivée à l'hôpital. Une fois encore, les Papillons de nuit ont été le rendez-vous le plus populaire dans le département avec près de 60 000 festivaliers à SaintLaurent-de-Cuves durant les trois jours. (Photo Jean-Paul Barbier) bien entendu pris rendez-vous avec la Terra Trema, fin avril, à l'Epicentre et à la Brèche, afin de découvrir des artistes originaux et rares dans la région : The Luyas, Gablé, Ebony Bones, Zone Libre et Casey, etc. Cette dernière édition méritait bien un clin d'œil car un festival qui disparaît laisse toujours un grand vide. Autre manifestation qui n'aura pas lieu en 2012 (les organisateurs ont décrété un break d'un an) : les Virées francophones à La Glacerie. Pourtant, la sixième édition a attiré 1 600 fans de variété française du 22 au 29 octobre avec, il est vrai, des stars de la chanson à l'affiche : Hélène Ségara, Claire Keim et surtout Louis Bertignac, le guitariste de Téléphone. I Tous les styles mis en valeur S'il est bien une manifestation en plein essor, c'est Écoute s'il pleut à Valognes. Les 8 et 9 juillet, avec 9 500 entrées pour la 3e édition, le record d'affluence a été battu. Les amateurs de rock celtique et traditionnel s'en sont donnés à cœur joie avec les têtes d'affiche Merzhin et Nolwenn Leroy. Sur le créneau des musiques celtiques et du monde, ancrées encore davantage dans la tradition, les Traversées Tatihou ont encore été incontournables. Pendant cinq jours, entre les quais de SaintVaast et le chapiteau installé sur l'île, 8 700 spectateurs ont dansé et vibré au son des mélodies irlandaises, islandaises, algériennes, portugaises, espagnoles… Avec en gueststar Carlos Nunez lui-même. Enfin, quand on vous dit que tous les styles ont été mis en valeur, la musique classique n'a pas été oubliée avec trois rendez-vous phares : les concerts en Valognais, les Heures musicales de l'abbaye de Lessay (durant tout l'été) et le dernier né La Hague en musiques. Vivement 2012, en espérant que l'année soit aussi rythmée. Nicolas LEPIGEON 920 000 VVV Un second Leclerc Drive ouvre ses portes dans l'agglomération, à Tourlaville : 6 000 références, 15 emplois. Un incendie ravage trente hectares de landes au-dessus de l'anse du Brick, à Fermanville, mobilisant 70 pompiers pendant toute une journée. VVV LE CHIFFRE En nombre de visiteurs uniques, c'est la fréquentation 2011 des sites internet de Manche Tourisme. Et c'est un excellent résultat puisqu'en 2010, le compteur de ce même chiffre s'était arrêté à 755 000. Soit une progression de 20% entre 2010 et 2011. De là à lâcher son ordinateur pour venir sur le terrain, c'est une autre histoire, puisque 2011 s'est finalement révélée être une année correcte sans plus pour les professionnels du tourisme dans la Manche: des nuitées en baisse dans l'hôtellerie, les campings et Jazz sous les pommiers fête son 30ème anniversaire. les meublés de vacances, une baisse des demandes dans les offices de tourisme, une fréquentation stable (+1%) des lieux de visite...En bref, une saison qui ne restera pas dans les annales. La faute à quoi ? A la météo, favorable au printemps (mais un printemps sans ponts), mais maussade cet été, des séjours toujours plus courts, et puis à un contexte économique difficile qui a certainement découragé des vacanciers potentiels. A Manche tourisme, on se console en se disant que le chiffre de fréquenta- DU PHOTOGRAPHE tion des sites internet mettant en avant les atouts touristiques du département, est de bon augure pour l'avenir: « plus on parle de la Manche, mieux c'est. Les gens viendront en 2012, 2013 ». En 2012, le 1er le 8 mai tombent un mardi: idéal pour faire le pont. S'il pouvait faire soleil ces week-ends là, ça aiderait certainement à illuminer le bilan touristique de l'année prochaine. Car y'a pas à dire : la Manche sous le soleil, quelle merveille ! 43 radars pédagogiques seront installés dans le département, dont plusieurs situés avant les « vrais » radars. 16 4 242 candidats se présentent au bac dans la Manche. Au menu des sujets de philo: l'homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ? Peut-on prouver une hypothèse scientifique ? La culture dénature t-elle l'homme ? Présidente d'Areva depuis plus de dix ans, Anne Lauvergeon est débarquée par le gouvernement. Luc Oursel, directeur général délégué d'Areva,lui succède. Jean-Paul BARBIER Une unité de 22 lits de moyen séjour va être construite à l'hôpital de Valognes pour les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer. Les travaux commenceront en 2012. 17 Le grand Moebius est l'invité de la désormais traditionnelle biennale de la BD de Cherbourg. L'exposition, rassemblant près de 200 dessins, reste au musée Thomas Henry jusqu'à la fin de l'année. L'expo Moebius au musée Thomas Henry, nouveau coup de maître de la Biennale de BD de Cherbourg. Le ministre de la Défense Gérard Longuet visite l’arsenal et la base navale de Cherbourg. Acte concret : la signature d’un chèque de dix millions d’euros, compensation des pertes d’emploi dans le secteur de la défense depuis 2008, qui va irriguer la filière nautique, les produits de la mer et le nucléaire. 18 Non ce n'est pas un pisteur sur les cimes enneigées mais un agent du port de Cherbourg qui veille au déchargement de 70 000 tonnes de sel en août dernier. Ces montagnes blanches, on l'espère, seront bientôt soufflées par le vent pour laisser place aux éoliennes et à ses centaines d'emplois. L’hôpital Pasteur de Cherbourg sera au taquet cet été par manque de personnel infirmier : 45 départs d’infirmières au premier semestre (beaucoup de femmes ayant eu 3 enfants sont parties en retraite) remplacées par 30 arrivées seulement. Avec les congés d’été, le personnel est donc insuffisant : il y aura donc 48 lits en moins en juillet et 54 lits en moins en août. LA PRESSE DE LA MANCHE M Juin 22 A la gare maritime de Cherbourg, 436 kilos de cannabis sont découverts dans un camion irlandais provenant d'Espagne. 23 C'est Yaël Naïm qui ouvre le feu de la 12ème édition des Art'zimutés à Collignon. 24 En 2009, il avait violé une nonagénaire à Coutances, puis en avait tué une seconde à Saint-SauveurLendelin : Wilfrid Bon, 23 ans est condamné à 8 et 18 ans de prison. L'Autorité de Sûreté Nucléaire adresse un PV au procureur de Cherbourg pour confirmer qu'un quart des accidents du travail survenus sur le chantier de l'EPR en 2010, n'ont pas été déclarés, et ce sciemment. Bouygues est particulièrement sur la sellette. Parallèlement, on apprend que près de 80 ouvriers polonais travaillant sur le chantier, ont dû quitter Flamanville du jour au lendemain, renvoyés chez eux par Atlanco, la société qui les employait: pas de couverture sécu, retenues sur salaires non justifiées. 25 A Portbail, 800 personnes manifestent contre les recours et procédures administratives déposées par l'association Manche Nature, et qui bloquent selon eux tout projet de développement de la commune: port de plaisance, balnéothérapie... La communauté de communes de la Hague regarde avec beaucoup de prudence les appels du pied lancés par la CUC pour aboutir à une fusion: la fusion de la CCH avec la communauté Douve/Divette, préconisée par le Préfet, a déjà recueilli un avis défavorable des conseillers communautaires. Quant à Cherbourg... Pour enfoncer le clou, la CCH a aussi voté la réalisation d'une salle de spectacle à Beaumont dans le courant 2013: 6,5 millions d'euros, entre 270 et 670 spectateurs. 28 La DGA notifie officiellement la commande du troisième sous-marin Barracuda - le Dupetit-Thouars - à DCNS. M Juillet 05 Le TGI de Paris annule le transfert à un sous-traitant de la production d'énergie pour l'usine de la Hague, jugeant que cette opération pourrait être génératrice de risques techniques et industriels « considérables » et de risques pyschosociaux importants pour le personnel. L'affaire avait été portée devant la justice par les syndicats FO et CGT après un bras de fer avec la direction de l'usine. 07 DCNS renvoit sept techniciens (dont 3 Cherbourgeois) au Pakistan pour travailler de nouveau sur les sous-marins Agosta pour une mission de quelques jours. 08 A Valognes, le festival musical Ecoute s'il pleut remporte un beau succès ( 10 000 spectateurs en tout) avec Nolwenn Leroy en tête d'affiche. 13 Le paquebot MSC Opera fait la première de ses neuf escales estivales à Cherbourg, placé au coeur d'une croisière-circuit emmenant ses passagers dans différents ports d'Europe. 14 C'est le 70ème soldat français tué en Afghanistan : le second-maitre Benjamin Bourdet, commando de marine, Cherbourgeois d'origine. VVV L’ÉVÉNEMENT EPR : une année douloureuse Le chantier de construction de l’EPR restera à jamais marqué par les deux accidents mortels survenus cette année. Par ailleurs, EDF a dû annoncer un nouveau retard de deux ans et un nouveau surcoût. Sur le chantier flamanvillais, l’année commence par un drame. Une grue percute un échafaudage sur lequel se trouvait un Glacérien de 37 ans, papa de trois enfants. Le soudeur décède, après une chute d’une quinzaine de mètres. Ce n’est que le début d’une série d’embûches qui va marquer cette année 2011. Car un autre drame survient cinq mois plus tard. Cette fois, l’accident se produit dans la salle des machines : un homme de 32 ans, venu du sud de la France pour le compte d’Endel, chute d’une dizaine de mètres, pour une raison indéterminée. Dans ces conditions, l’incroyable retard pris par le chantier passe au second plan. N’empêche ! Chaque été, EDF est contraint d’annoncer qu’il faudra deux ans de plus pour achever ce réacteur à Flamanville. L’an passé, l’entreprise avait officialisé un report de 2012 à 2014 ; en juillet, il a annoncé un délai supplémentaire, avec une fourniture d’électricité en 2016 seulement. L’EPR, qui devait être achevé en cinquante-deux mois, dans le planning initial, exigera finalement cent mois. Et alors que l’on avait tablé sur sept millions d’heures de travail au total, le cap des seize millions a été franchi cette année. « Il nous faudra encore autant d’heures pour en finir », reconnaît EDF, annonçant que les effectifs sur le chantier vont se stabiliser pendant plusieurs mois autour de 3 000 personnes. Immanquablement, le coût a suivi la même courbe : on parlait initialement de 3,3 milliards, mais l’EPR de Flamanville coûtera finalement autour de 6 milliards. I Le chantier avance Reste que le chantier avance quand même. Près de 90 % du génie civil est désormais réalisé, et les principaux L'année a été agitée autour du chantier. bâtiments ont désormais leur forme définitive. Près de 20 % de l’électromécanique est aussi réalisé, sachant qu’il y a par exemple des centaines de kilomètres de tuyaux à tirer. « Le planning initial était trop tendu », a reconnu le directeur exécutif d’EDF, venu sur le chantier en novembre pour assurer que, désormais, tout allait bien. « Il y a une plus grande clarté dans le management global du projet ; nous tiendrons les nouveaux délais annoncés », a assuré Hervé Machenaud, insistant sur la fierté des équipes participant à extraordinaire. ce chantier I Non-déclaration d’accidents Si EDF a bien sûr souffert durant l’année, c’est souvent Bouygues qui fut au cœur de la tempête. L’autorité de sûreté a par exemple dénoncé des cachotteries, avec la non-déclaration d’environ un quart des accidents du travail. Le gendarme du nucléaire parle même d’une « démarche intentionnelle » des entreprises, tandis que Bouygues tente maladroitement de faire porter le chapeau à l’infirmerie du chantier. Pour la deuxième fois de l’année, la justice ouvre une enquête, qui est toujours en cours. Le procureur devra même s’intéresser une troisième fois à ce chantier, pour vérifier s’il n’y a pas eu du travail dissimulé, notamment du côté de Bouygues. Le gendarme du nucléaire et l’Urssaf s’interrogent sur le sort de 80 Polonais de la société Atlanco. Des Polonais qui, dans l’urgence, ont été invités en plein week-end à rentrer chez eux. Seul l’un des ouvriers était resté quelques jours, réclamant plusieurs dizaines de milliers d’euros d’indemnités et arrivant finalement à un accord avec EDF. Trois députées européennes socialistes viendront, dans la foulée, sur le chantier pour dénoncer « un esclavage moderne », une « forme de dumping social » vis-à-vis d’ouvriers étrangers. Pour boucler la boucle, il ne restait plus qu’un coup d’éclat des antinucléaires. Un petit matin du mois de mai, des militants de Greenpeace parviennent à entrer sur le chantier et même à grimper sur trois grues. Il faudra le recours au GIGN pour les déloger. Mais déjà, il faut penser à la fin de ce chantier. Plus de 500 ouvriers locaux, dont beaucoup étaient auparavant chômeurs et ont été spécialement formés pour l’EPR devront être reclassés d’ici la fin 2013. D’importants moyens ont été débloqués pour réussir cette transition, avec l’espoir de retrouver du travail à ces personnes sur le port de Cherbourg, dans le cadre du prometteur projet de construction d’éoliennes offshore. Laurent GOUHIER VVV LE PORTRAIT Quand trois mécènes s'intéressent au Cotentin Rien ne les destinait à devenir mécènes et à soutenir des projets manchois. Monique Main a perdu son fils unique dans un accident en 1991. David et Gene Dewhurts ont toujours en mémoire les actions menées par leur aviateur de père le 6 juin 44, trois ans avant sa disparition. Après avoir escalé à Cherbourg neuf fois cet été, le MSC Opera ne reviendra pas l'an prochain. Festival Chauffer dans la Noirceur à Blainville, la Hague en musiques (classiques), festival du livre à Saint-Vaast, marchés du terroir, beach-volley et randos: l'été commence dans le Cotentin. 20 A Colomby, les archéologues mettent à jour les restes d'un moulin datant du début du XI° siècle, l'exemplaire le plus ancien de France, peut-être d'Europe. Professeur de philosophie aujourd'hui en retraite, Monique Main perd son fils unique en 1991 dans un accident. « J'ai eu le sentiment que ma vie allait s'arrêter. » Elle doit régler les problèmes d'héritage. Jérôme, qui avait 24 ans au moment du drame, possédait son appartement. Monique Main décide de le vendre mais se refuse à utiliser l'argent perçu. Elle le confie alors à la Fondation de France. Pour elle, cette somme importante doit permettre d'une manière ou d'une autre à son fils d'exister encore. « Pendant plusieurs années, j'ai cherché à faire un don mais je voulais que cela ait un sens. J'étais et je suis toujours dans la situation d'une mère qui vient d'apprendre le décès de son fils, et à qui l'on demande si l'on peut prélever l'un de ses organes afin de permettre à une autre personne de vivre. Jérôme était un artiste en devenir. J'ai conservé quelques dessins. Pour moi, l'argent de l'appartement devait permettre à une structure culturelle d'exister ». En 2004, Monique Main achète une résidence secondaire à Auderville. Artiste-peintre, elle vient se ressourcer ici, entre deux expositions. Elle rencontre Les amis du musée Thomas Henry, évoque sa volonté d'accompagner un projet qui ait du sens. Eux ont connaissance de la volonté de la ville de Cherbourg de déménager l'école des Beaux-Arts. Contact est pris avec Lydia Thieulent et Bernard Cazeneuve. Tous trois partagent la même passion. La ville veut conserver une école des Beaux-Arts qui doit déménager. Mais elle n'est pas en mesure, pour des raisons budgétaires, de financer l'ensemble des travaux dans une aile de l'ancien hôpital des Armées. L'opération est estimée à 500 000 euros. Lorsqu'elle apprend que les dessins de Jérôme seront exposés dans la future école et qu'un prix portant le nom de son fils sera attribué chaque année dans le cadre du salon du livre de jeunesse, Monique Main finit d'être convaincue. Elle remet à la ville de Cherbourg la somme de 300 000 euros. Les travaux peuvent alors débuter. Le 6 octobre dernier, elle est présente La mise en service de l'EPR de Flamanville est officiellement retardée pour 2016: la faute aux difficultés techniques du chantier, aux deux accidents du travail mortels survenus récemment sur le chantier, qui ont entraîné plusieurs semaines de retard, et aux audits lancés après la catastrophe de Fukushima. Le coût du chantier est désormais estimé à 6 milliards d'euros (3,3 milliards d'euros). 25 Drame à Hatainville où une femme de 59 ans se noie sous les yeux de sa famille en allant porter secours à l'un de ses petits-enfants en difficulté. 31 Sainte-Anne à Bricquebec, fête de l'huître à Denneville; course de voitures à pédales à Réville... les classiques de l'été en Cotentin. M Août 04 La rapidité des secours - pompiers et hélico de la Sécurité Civile - empêche un drame en baie du Mont-SaintMichel, où un groupe de12 adultes et 9 enfants avait entamé la traversée, sans guide et sans tenir compte de la marée... On a frôlé la catastrophe... 05 Aux Provinces, dans un immeuble du square de Brenne, trois incendies se déclarent en trois jours, détruisant une poubelle, une cave puis se déclenchant dans un appartement. Les habitants de l'immeuble sont partagés entre la colère et la peur. Un jeune homme de 17 ans, reconnaissant les incendies, est interpellé rapidement par la police. 15 Entre Fêtes' Escale à Cherbourg, la rue bucolique à Omonville, les régates de Barfleur, la fête du Vast et celle de la carotte à Créances, l'été bat son plein à Cherbourg, sous un soleil qui a quand même du mal à s'imposer. 17 Un avion de tourisme s'écrase au décollage de l'aérodrome de Lessay : 2 morts. Quelques heures plus tard, c'est au tour d'un ULM provenant de Bréville-sur-Mer de s'écraser dans les parcs à huîtres de Lingreville : 2 morts. Accompagné de son épouse Tricia, David Dewhurst découvre la partie du musée d'Utah Beach consacrée à son père. lors de l'inauguration des nouveaux locaux. I En mémoire du Major David Dewhurst Lieutenant Gouverneur du Texas, David Dewhurst Junior n'a que très peu de souvenirs d'un père beaucoup trop tôt disparu. Tout juste sait-il qu'au moment de la Libération, il était chef d'escadrille de l'US Army et qu'à ce titre, il a non seulement participé au bombardement des défenses côtières du Mur de l'Atlantique mais surtout que le 6 juin 1944, à l'aube, il faisait partie de la dernière vague d'avions ayant bombardé ce secteur, moins de sept minutes avant l'heure H. En 2007, David Dewhurst Junior vient en France avec Gene, son frère. Ils se rendent à Utah-Beach et visitent le musée. Quelle n'est pas leur surprise de découvrir dans l'une des nouvelles vitrines, des éléments historiques évoquant leur père, le Major Dewhurst. Ils comprennent aussi que la mission que ce dernier a mené, au péril de sa vie, s'est avérée déterminante, quelques minutes simplement avant le débarquement des troupes. Tous deux sont sous le choc. Leur père est décédé en 1947 alors qu'ils avaient respectivement un et trois ans. Ils décident alors de donner un nouveau sens à leur vie. Comment ? En aidant financièrement la commune de SainteMarie-du-Mont qui veut au même moment agrandir et rénover le musée qui témoigne des grandes heures du Débarquement. Et ils s'engagent à faire venir l'un des fameux bombardiers de l'armée américaine, le B 26 Marauder. Non seulement, les deux fils du Major Dewhurst ont tenu parole en permettant et en finançant la venue de l'avion en terre normande, mais ils ont aussi pris en charge le tiers de la facture de l'extension du musée, soit une somme de deux millions d'euros. Hubert LEMONNIER LA PRESSE DE LA MANCHE VVV L’ÉVÉNEMENT M Août Affaire Karachi : Révélations et mises en cause 24 Les écrevisses de Louisiane colonisent petit à petit les marais et rivières du Cotentin. A moyen terme, cela pourrait être une vraie menace pour l'écosystème local, car l'espèce est très invasive et a peu de prédateurs. La qualité de l'instruction menée par le juge Bruguière mise en cause, des proches d'Édouard Balladur et de Nicolas Sarkozy mis en examen, DCN mise à mal par des blessés : l'enquête sur l'attentat de Karachi a encore vécu de nombreux rebondissements cette année. Depuis 2008 qu’ils ont trouvé ce fil d’Ariane que constitue le rapport Nautilus, les magistrats n’ont de cesse de dévider cette pelote de secrets que constitue le dossier de l’attentat de Karachi, commis le 8 mai 2002, dans lequel onze ouvriers et techniciens de DCN ont trouvé la mort, et douze autres ont été gravement blessés. Et cette année 2011 a été fertile en révélations. Premier de ces rebondissements, le juge Trévidic a découvert au printemps que le rapport de l’autopsie pratiquée sur le kamikaze présumé manque au dossier d’instruction. Un rapport important, car il remet en cause la piste islamique privilégiée pendant près de cinq ans par le juge Bruguière. En déposant plainte contre l’ancien juge antiterroriste pour faux témoignage et délit d’entrave à la justice, l’avocat du collectif des familles de victimes décédées se demande même si ce document n’a pas été « volontairement dissimulé ». « Durant toutes ces années, une véritable opération de désinformation a été orchestrée », estime Me Olivier Morice. Il le disait avec d’autant plus de vigueur que, parmi les documents déclassifiés au compte-gouttes par le gouvernement, se trouvait une note de la DGSE, le service d’espionnage française, rédigée le jour même de l’attentat, écartant la responsabilité d’AlQaïda et évoquant une piste financière. I « Entourloupe » et « tartufferies » Et celle-ci ramène en France où le juge van Ruymbecke s’intéresse de près à d’éventuelles rétrocommissions sur Opération de comptage des écrevisses de Louisiane : l'espèce colonise les marais peu à peu. L'Autorité de Sûreté Nucléaire relève quelques failles dans les dispositions prises par les établissements nucléaires du Cotentin en cas de tremblement de terre. Chez Areva par exemple, le sismographe sensé enregistrer les séismes, était en panne depuis un an. A Flamanville, le batiment de sécurité abritant les équipes chargées de la sécurité du site, n'était pas aux normes antisismiques ! 25 La grue flottante affrétée par le port de Cherbourg pour le trafic charbonnier, est embarquée sur un cargo à destination de la Colombie. Coûtant 300 000 euros par mois au port, elle n'a jamais servi... En revanche, on attend une cargaison de 70 000 tonnes de sel. 26 Le driver et entraîneur Pierre Levesque est écarté des pistes de course pendant un an. Un de ses chevaux a été contrôlé positif aux anti-inflamatoires (utilisé comme médicament) : le tribunal de Paris annulera le jugement en décembre. 27 17ème édition des Traversées de Tatihou : Carlos Nunez, les Chieftains... Gisèle Leclerc, devant la plaque dédiée aux victimes de l'attentat de Karachi, à l'entrée de l'arsenal. Depuis neuf ans, les familles attendent qu'on leur dise la vérité (photo Jean-Paul Barbier). le contrat Agosta, signé en septembre 1994, et au financement de la campagne d’Édouard Balladur lors des présidentielles de 1995. Un des « Sages » du Conseil constitutionnel, qui avaient à l’époque validé ces comptes, a parlé d’« entourloupe » en évoquant dix millions de francs « d’origine inconnue ». Produit de la vente de tee-shirts comme l'affirme Édouard Balladur, fonds secrets de Matignon ou partie de rétrocommissions ? La question est encore sans réponse. En septembre, deux proches de l’ancien Premier ministre ont cependant été mis en examen par le juge van Ruymbecke, l’un pour complicité d’abus de biens sociaux, l’autre pour recel. Un des intermédiaires imposés lors de la signature du contrat Agosta, le franco- libanais Ziad Takkieddine, est lui aussi mis en examen. L’étau se resserre ainsi autour de proches de Nicolas Sarkozy. Jusqu’à Brice Hortefeux, piégé par des écoutes téléphoniques alors qu’il appelait l’un des mis en examen. Dans un livre paru au printemps, Bernard Cazeneuve, ancien rapporteur de la mission parlementaire sur les circonstances de l’attentat de Karachi, constatait pour sa part les « tartufferies » de cette affaire. Le Conseil constitutionnel, saisi par les familles des victimes, lui donnera en partie raison, en censurant en partie une loi sur le secret-défense constamment opposée aux juges. Dans ce dossier qui ressemble à des poupées gigognes, un autre front a été ouvert en octobre par un collectif de six blessés. Leur avocat Me Thibault de Montbrial a déposé plainte pour coups et blessures involontaires contre DCN, DCN International et Gérard Clermont, responsable de la sécurité à Karachi au moment de l’attentat. S’appuyant sur des témoignages récemment versés au dossier d’instruction, ces blessés estiment que les menaces d’attentat étaient connues, mais que rien n’a été fait pour adapter les mesures de sécurité. Jean LAVALLEY Le Mesnil-Garnier, dans le centre-Manche organise le championnat du monde de lancer de savonnettes mouillées. Record établi à 70,25 mètres. M Septembre 03 VVV LE CHIFFRE L'association Atagatomuzi-K, qui gérait l'Epicentre à Cherbourg depuis quatre ans et y programmait des concerts de musique actuelle, demande sa mise en liquidation judiciaire. 48 C'est le nombre d'établissements de coopération intercommunale (type Communauté de Communes) que la Manche compte actuellement. Et c'est un peu trop au goût du Préfet, qui par le biais de fusions comptait bien diviser par deux ce chiffre de 48, voire même descendre à une dizaine d'établissements intercommunaux pour la totalité du département. Le Préfet a présenté son projet aux élus au printemps. Puis le débat s'est engagé au sein des collectivités. Un temps, on a même vu Bernard Cazeneuve, maire de Cherbourg, apporter de l'eau au moulin du projet, demandant aux présidents des C de C voisines (Beaumont-Hague, Les Pieux, Douve-Divette, Saire, Saint-Pierre-Eglise), de réfléchir à une grande intercommunalité regroupant quelques 130 000 habitants, garantissant une meilleure répartition des richesses et une VVV redistribution des moyens plus juste et plus dynamique. Las, ces premiers enthousiasmes ont été vite douchés: pour ne prendre que la C de C de la Hague, celle-ci a rejeté l'idée d'une fusion avec la communauté Douve/Divette, arguant du fait que la cohérence spatiale de l'ensemble ne serait pas assurée, et que les habitants des deux C de C ne recevraient pas un meilleur service. Quant à l'idée d'un rapprochement à Cherbourg, il a été balayé: et pour bien enfoncer le clou, la C de C de la Hague a voté le jourmême la réalisation d'une salle de spectacle à Beaumont dans le courant 2013: 6,5 millions d'euros, entre 270 et 670 spectateurs... Début octobre, on a tiré un premier bilan du projet préfectoral: 22 C de C contre, 21 pour, 3 réservées et 2 sans opinion. Pourquoi ces hésitations, voire ce refus ? L'impression qu'on veut aller DU PHOTOGRAPHE (trop) vite, l'impression qu'on veut forcer la main, mais aussi la peur d'usines à gaz, ne répondant pas aux besoins des usagers et des territoires. Et puis aussi peut-être, l'impression qu'il n'est pas encore temps. La Commission départementale de coopération intercommunale s'est réunie de nouveau pour trouver la meilleure synthèse « entre le souhaitable et le possible »: il y a quelques jours, le Préfet a rendu ses déçisions, faisant passer le nombre des C de C de la Manche de 48 à 31 d'ici au 1er janvier 2014. Le travail n'est pas pour autant terminé, puisque les élus doivent maintenant définir statuts, compétences et organisation des collectivités concernées par une fusion. Et la réflexion pour de nouvelles fusions à plus grande échelle est toujours à l'ordre du jour. L'Epicentre fermé, il n'y a plus de lieu spécifique dans l'agglomération cherbourgeoise pour les musiques actuelles. 05 Ils sont très exactement 88 423 élèves à faire leur rentrée dans le département, de la maternelle à la terminale. Une baisse des effectifs d'1,26 % (1 125 enfants) qui se traduit notamment par une baisse du nombre d'enseignants dans le primaire avec de nombreuses fermetures de classes : 37 ont déjà été décidées (contre balancées par dix ouvertures). L'inspecteur d'académie a calmé les esprits en ouvrant et réouvrant beaucoup de classes (pas loin d'une vingtaine). Mais certains élèves et enseignants ont été sacrifiés, comme par exemple les Clis (Classe d'intégration scolaire) qui accueillent des enfants handicapés : à l'école Dujardin de Cherbourg, il y a une enseignante mais elle n'a pas été formée, et ne dispose pas d'assistance de vie scolaire pour exercer correctement son métier... 06 Grosse semaine d'escales au port de Cherbourg, avec cinq paquebots : le Jewel of the seas, le Marco Polo, le Silver Whisper, le MSC Opera et le Celebrity Constellation. 09 La ligne Paris-Caen-Cherbourg devant subir de gros travaux de 2012 à 2018, la SNCF a imaginé de rendre les réservations obligatoires sur les trains desservant la ligne, pour mieux gérer les trafics passagers, plus lourds avec des trains rendus plus courts par les travaux. Une déçision pas vraiment goûtée en Normandie où on proteste d'abord contre le fait que la SNCF a décidé ça toute seule. Que ce système coule le libre-arbitre du voyageur et les différents tarifs réduits jusqu'alors proposés (avec une majoration d'1,50 euro par réservation, plusieurs dizaines d'euros pour les abonnés). Que la SNCF aurait pu comme autre solution, doubler le nombre des trains. Que les réservations obligatoires vont sûrement s'avérer être une usine à gaz à mettre en place et à gérer. Bref, jusqu'à aujourd'hui, on prenait le train quand on en avait besoin. Demain, on va peut-être prendre le train que quand il y aura de la place à l'intérieur. Etrange service public... Trois jours plus tard, la SNCF diffèrera son projet. Jean-Paul BARBIER Sur l'EPR de Flamanville, EDF semble avoir repris la main auprès des entreprises chargées du génie civil, après les remontrances de l'ASN sur les défauts de qualité constatés sur le chantier. On s'est aussi donné de l'air en semblant admettre que l'EPR ne sera pas prêt en 2014, mais en 2016. Enfin question emploi, on n'atteindra certainement pas un pic de 3 600/3 800 mais on lissera la main d'oeuvre dans le temps, restant beaucoup plus longtemps sur le palier de 3 000 emplois. 10 A Valognes, un billet gagnant de Loto à 3 millions d'euros. 13 Lolita Normand est élue Miss Cherbourg 2011, l'Avranchinaise Nathalie Chaumont miss Manche. Le gagnant de l'Euromillions a validé son bulletin de jeu dans le Calvados : 162 millions d'euros... 14 Dans le parc de l'ancien hôpital maritime de Cherbourg-Octeville, c'est devenu un rituel. Chaque année vers le mois de novembre, il faut faire la chasse aux étourneaux. A la tombée de la nuit, c'est toujours impressionnant d'observer ces millers de volatiles qui évoluent de façon coordonnée comme s’ils ne formaient qu’un seul être, réagissant tous ensemble de façon quasi-instantanée. Dans l'affaire Karachi, mise en examen de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, intermédiaire dans plusieurs contrats d'armement, pour des malversations présumées sur fond de soupçons de financement illicite de la campagne présidentielle de Balladur en 1995. LA PRESSE DE LA MANCHE M Septembre 21 Affaire Karachi : Nicolas Bazire, ancien dircab de Balladur, et Thierry Gaubert, ex conseiller de Sarkozy, sont mis en examen par le juge Van Ruymbeke. Les deux hommes auraient des liens avec Ziad Takkiedine. 23 Brittany Ferries annonce l'arrêt de ses rotations hivernales passagers sur Cherbourg pour le début octobre : malgré la remise en service du Barfleur au printemps dernier, les lignes entre Cherbourg, Poole et Portsmouth ont continué de plonger. Et après ? A moyen terme, on ne sait pas quelle stratégie la compagnie bretonne va adopter, si elle remet en service ses bateaux au printemps, ou si elle jette définitivement l'éponge sur Cherbourg. Le fréteur Cotentin continue quant à lui son service. Elle s'appelle Sophie Duval, a 20 ans, est étudiante à Caen et vient de Saint-Martin de Bonfossé. Et c'est la nouvelle Miss Normandie. I 80% en moins de travailleurs en quarante ans Sophie Duval, élue Miss Normandie 25 Elections sénatoriales : sont élus ou réélus pour la Manche Jean-Pierre Godefroy, Jean Bizet et Philippe Bas. 27 Manifestation des enseignants du public et du privé (grande première) pour les mêmes raisons: classes surchargées, manque de moyens, suppressions de postes massives. A Cherbourg, un millier de manifestants, 600 à Saint-Lô. 30 Dans la Manche, comme au niveau bas-normand et à l'échelon hexagonal, le recensement agricole constate la chute inexorable du nombre de fermes. L'affaire Karachi prend une nouvelle ampleur avec l'arrivée sur scène de Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur, dont on a surpris des conversations téléphoniques avec Thierry Gaubert, plus que compromettantes. Il apparaît qu'Hortefeux aurait peut-être tenté de prévenir Gaubert et Bazire de leur prochaine mise en examen. L'avocat des familles des victimes de l'attentat, Maître Morice, pense qu'Hortefeux est intervenu pour protéger l'Elysée. Gérard Gohel, président de l'ASC football, relance le projet d'un grand stade pour l'agglomération cherbourgeoise. L'enceinte, qui accueillerait le foot, le hand et le basket serait installée près de l'axe Nord-Sud et coûterait 70 millions d'euros. 28 70 % de fermes en moins dans la Manche depuis 1970 ! Le département de la Manche a vu tomber son nombre total de fermes à 11 330 en 2010, soit 70% de moins qu'en 1970 ! Aujourd’hui, il n'y plus qu'environ 5 500 exploitations agricoles dites « professionnelles » dans notre département. Le constat est inquiétant également au niveau régional qui a perdu un tiers d'exploitations en seulement dix ans, passant de 36 000 à 24 000. Vingt-trois fermes ont ainsi disparu chaque semaine depuis l'an 2000. Même si le rythme est moins effréné qu'au cours des trentes années précédentes (28 disparaissaient par semaine), cette dégringolade est tout de même impressionnante. Les Maîtres Laitiers du Cotentin achètent 68 hectares de terrain à Méautis, près du marché aux bestiaux de Carentan, pour y installer leur nouvelle usine laitière, remplaçant celle de Tribehou, bientôt obsolète. 24 VVV L’ÉVÉNEMENT Sur le toit d'un immeuble de la place Divette à Cherbourg, des ouvriers procèdent à des travaux d'étanchéité, quand le bitume du toit s'enflamme. A dix minutes d'intervalle, deux bouteilles de gaz explosent, avec de grandes flammes et d'impressionnants dégagements de fumée. Dans l'immeuble, plusieurs appartements sont touchés. Plus de peur que de mal cependant puisqu'il n'y a que quelques légères intoxications. L'accident a été suivi par plusieurs centaines de badauds et a nécessité l'intervention de gros moyens de lutte contre les incendies et de la police. C'est le port du Havre et non Cherbourg, qui accueillera la filière éolienne d'Areva (assemblage de nacelles, fabrication de pales, un millier d'emplois directs) ! Surfaces disponibles, personnel qualifié, port adapté...Ce sont ces qualités havraises qui ont emporté la déçision: les mêmes qu'à Cherbourg, sauf qu'au Havre, on est plus près des champs d'éoliennes marines à construire (Courseulles, Fécamp, le Tréport), et qu'on peut utiliser la Seine pour acheminer de nombreuses pièces. Inutile de dire qu'à Cherbourg, l'annonce est très très mal passée: on pensait qu'avec la venue d'Anne Lauvergeon sur le port en mai dernier, qui avait claironné que Cherbourg pour ce projet, c'était « le choix du coeur », c'était dans la poche. Depuis, Anne Lauvergeon a été débarquée, et la nouvelle direction n'a apparemment pas son sentimentalisme. Pour les élus locaux, la décision prise est stratégiquement mauvaise pour Areva, qui avait besoin de redorer son blason après les doutes sur le nucléaire engendrés par Fukushima : le choix de Cherbourg aurait été l'occasion de montrer qu'Areva savait mener de front nucléaire et énergies renouvelables. Visiblement, Areva n'en a cure. A moins qu'Areva n'ait cure de Cherbourg et du Cotentin... L'an passé, 13 750 chefs d'exploitation et co-exploitants étaient recensés dans notre département ainsi que 4 400 conjoints et autres actifs familiaux auxquels s'ajoutaient 2 200 salariés hors cadre familial. En équivalent temps plein, le secteur agricole a ainsi généré en 2010 : 13 300 unités de travail annuel dans la Manche, 45 000 emplois en Basse-Normandie et 967 000 en France. Ce n'est pas rien mais c'est 80% en moins de travailleurs en 40 ans et même 26% en moins depuis seulement l'an 2000 ! La part de la population familiale agricole dans la population n'est plus que de 4 %, même dans un département rural comme le nôtre. I Une surface agricole en baisse Soumise à la pression de l'habitat et des réseaux routiers, la superficie agricole utilisée (SAU) a perdu 60 000 hectares en Basse-Normandie, soit une baisse de 4,6%, largement inférieure à la baisse du nombre de fermes qui donc, mécaniquement, ont vu leur taille moyenne fortement augmenter en passant de 35 à 50 hectares. I Féminisation, jeunesse et meilleur niveau Sur ce tableau noir, il existe tout de même quelques points positifs : la part des jeunes agriculteurs dans la pyramide des âges des chefs d'exploitation est plus importante en Basse-Normandie que dans les autres départements et les femmes occupent désormais un emploi agricole sur trois, notamment grâce aux élevages avicoles et équins ainsi qu'au maraîchage et à l'horticulture. Les agriculteurs sont aussi mieux formés. Au niveau baccalauréat, ils sont même plus formés que la moyenne de la population française. Et 34% des moins de 40 ans sont issus de l’enseignement supérieur (BTS en majorité) contre 18% en 2000. Même si la productivité s'améliore et compense cette chute, le constat peut être inquiétant car l’agriculture doit relever un défi majeur : nourrir la population mondiale, qui selon les prévisions, devrait atteindre plus de 9 milliards d’habitants en 2050 ! Jean-Philippe MASSIEU Le dernier reccensement agricole souligne l'inexorable baisse du nombre de fermes et d'agriculteurs dans la Manche. Un plan d'action Pour Rémi Bailhache, le président de la Chambre d'agriculture de la Manche, « ce n'est pas alarmant. Il faut juste que l'on soit vigilants, que l'on poursuive notre effort ». « Certes, il y a une diminution du nombre d'actifs mais il y a aujourd'hui une augmentation du nombre d'actifs par exploitation », relativise-t-il en rappelant que la Manche « a fait le choix de garder un maximum d'actifs ». Le président n'est pas défaitiste car il constate la forte demande d'installations de cette fin d'année 2011, supérieure aux offres disponibles. Et, avec le président des Jeunes agriculteurs de la Manche, Jean-François Bouillon, il soutient un plan d'action stratégique « installation et transmission » qui constitue un axe majeur de la politique générale de la Chambre d'agriculture de la Manche. Leur objectif est de permettre 120 installations professionnelles par an : « A ce rythme, on renouvelle quasiment les générations à 40 ans avec près de 4 800 exploitations professionnelles » prévues en 2050 contre 5 500 actuellement. C'est ce que prévoient les projections de la Chambre d'agriculture qui estiment aussi que, si le nombre moyen d'installations n'atteint que quatre-vingt, nous tomberons à 3 200 fermes professionnelles à l'horizon 2050. VVV BON ANNIVERSAIRE En 2011, on a soufflé les bougies pour : - L'ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l'Ouest) : 25 ans. - Les Foulées de La Presse : 30 ans. - Jazz sous les pommiers : 30 ans. - Le théâtre de l'Arlequin à Cherbourg : 30 ans. - Le tournage du Jour le plus long à Sainte-Mère-Eglise : 50 ans. - Le casino de Granville : 100 ans. - Le Tue-Vaques du Val de Saire : 100 ans. - Le premier passage du Tour de France dans le Cotentin : 100 ans. - Le passage de Napoléon à Cherbourg : 200 ans. - La fondation de la Normandie : 1 100 ans. M Octobre 01 La bibliothèque municipale de Cherbourg ferme pour trois ans, afin d'effectuer des travaux de rénovation et d'aménagement importants (400 m2 de surfaces supplémentaires, changement de système informatique). En mars prochain, la bibliothèque rouvrira ses portes, déménagée temporairement à l'ancien hopital des armées. Saint-Denis de Brix. 03 05 Les Normands invités à donner leur avis sur le futur réseau ferré qui doit relier leurs régions (Haute et Basse) à Paris à l'horizon 2025. En ce qui concerne Paris/Caen/Cherbourg, 3 scénarios sont proposés concernant le tracé de la voie : via Evreux, Louviers ou une bifurcation entre Lisieux et Le Havre. Cherbourg serait alors 2 h 12/2 h 18 de Paris (2 h 53 meilleur temps aujourd'hui). En tout, un investissement compris entre 11 et 15 milliards d'euros. Le débat public, organisé via plusieurs réunions, durera jusqu'au 30 janvier 2012. Premier bilan chiffré sur le projet de réduction par deux (17 fusions ) du nombre de Communautés de communes dans le département. 22 C de C contre, 21 pour, 3 réservées et 2 sans opinion. L'impression qu'on veut aller (trop) vite, l'impression qu'on veut forcer la main, mais aussi la peur d'usines à gaz ne répondant pas aux besoins des usagers et des territoires. Les sans-abri manifestent leur colère (pas d'accueil de jour le week-end, impossibilité d'amener son chien au refuge de nuit) en campant sur les marches de la mairie de Cherbourg. On trouvera une solution en les accueillant dans l'ancienne résidence Jean Levalois 06 Dans l'ancien hôpital des armées de Cherbourg, inauguration de la nouvelle école des Beaux-Arts de Cherbourg, désormais couplée avec celle de Caen. 08 La population de Biville s'alarme d'un projet de stockage d'amiante-ciment dans la carrière. Après un débat public houleux, le conseil municipal rejette l'idée. VVV LE PORTRAIT La belle année de Sophie Quinton Sophie Quinton, originaire de Villedieu-les-Poêles, a connu le succès au cinéma en 2011 avec le film Poupoupidou, où elle incarne la Marilyn Monroe de Franche-Comté. « J’ai une confiance assez aveugle dans son talent, sa justesse d’interprétation. » Gérald Hustache Mathieu, l'un des réalisateurs français qui monte, ne tarit pas d'éloges sur son égérie, Sophie Quinton, 35 ans. La native de Villedieu-les-Poêles a fait bien du chemin. Dans Poupoupidou, l'un des films français remarqués par la critique cette année, elle est la réincarnation jurassienne de Marilyn Monroe. Elle est Candy, une blonde idolâtrée en Franche-Comté, effigie du fromage Belle de Jura. Si tout semble opposer la légende et la star locale, c'est bien le destin qui les réunira. « Quand j'ai lu le scénario, le rôle m'a tout de suite excité. Ce réalisateur a un univers bien à lui, des idées assez farfelues et une manière poétique, romantique, de les appliquer. » Ceux qui cherchent encore à comprendre qui a tué Laura Palmer dans Twin Peaks se régaleront avec cette histoire criminelle dont le traitement par l'absurde rappelle certains films des frères Coen, Fargo en tête. « Ce rôle m'a permis de montrer une autre facette de moi : une jeune fille innocente, avec un côté femme fatale. Mais elle finit par se brûler les ailes. Ce film m'a beaucoup apporté, j'ai vraiment aimé jouer ce rôle, ça m'a fait grandir. Je voulais être à la hauteur. » I Jeunesse manchoise Il y a bientôt 20 ans, une jolie jeune fille, poussée par ses parents, décide de s'inscrire à la formation théâtre du lycée Millet de Cherbourg. Celle qui n'aimait pas l'école, retrouve cette sensation de bien-être, presque unique, qu'elle avait touché du doigt quelques années plus tôt lors des spectacles de fin d'année donnés par son école primaire : être sur scène, devant un public. « Les cours m'ont donné une culture théâtrale, m'ont appris à être curieuse et à découvrir ce monde-là. J'adorais aussi voir des films, mais à cette périodelà je ne pensais pas faire carrière au cinéma. J'avais juste l'ambition de jouer au théâtre, de profiter du moment présent. ». La petite fille qui aimait Peau d'Âne devient une jeune femme passionnée par le cinéma de Truffaut, notamment La Nuit américaine. C'est l'époque du théâtre entre copains, du travail en groupe, des répétitions en bande. Elle découvre le cinéma à 24 ans, quand Emmanuel Finkiel lui propose de jouer dans son court métrage. Le rapport à la caméra la gêne, mais au fil des bobines, elle s'y fait. « Au cinéma, c'est plus un travail individuel. Quand la caméra est là, allumée, on est différent, mais ça ne m'a jamais dérangé. Petit à petit, de film en film, j'ai commencé à aimer être actrice. Avec le théâtre, ce sont deux choses différentes qui, finalement, se complètent bien. » I Franchir un cap En 2003, elle est nommée au César du meilleur espoir féminin pour Qui a tué Bambi? « C'est une chose de faire un film, mais dans le cinéma, le plus dur c'est de rester. Il y a beaucoup de monde, de concurrence. Il faut réussir à se faire une place, et pour cela il faut bien travailler. Mes films sont ma meilleure carte de visite. » Le succès critique de Poupoupidou pourrait lui ouvrir d'autres portes en 2012. Le 14 mars prochain, elle donnera la réplique à Yvan Attal dans 38 témoins, le nouveau film de Lucas Belvaux, l'un des piliers du cinéma d'auteur francophone ces dernières années. Belle année pour Sophie Quinton, tête d'affiche du film Poupoupidou, dans lequel elle interprète la réincarnation jurassienne de Marilyn. Une chose est sûre, elle n'oubliera pas ses racines. « J'ai une maison dans le Sud-Manche, donc j'y reviens souvent. J'aime beaucoup le calme et le rythme de la campagne. » Julien MUNOZ LA PRESSE DE LA MANCHE VVV L’ÉVÉNEMENT La ligne nouvelle Paris-Normandie en débat public M Octobre 08 Les 136 gendarmes de l'agglomération cherbourgeoise auront une nouvelle caserne, installée à La Glacerie, qui sera inaugurée en 2015. 15e édition de la Tollevastaise, avec 3 384 randonneurs. La liaison ferroviaire rapide entre Paris et la Normandie est, depuis octobre en débat public. Clôture du débat le 30 janvier prochain, synthèse au printemps. C'est là que tout se décidera pour cet investissement de 11 à 14 milliards. Le 23 avril 2011, deux ans après sa première annonce d'une liaison ferroviaire grande vitesse entre Paris et Le Havre, Nicolas Sarkozy redisait son engagement pour faire aboutir cette Ligne Nouvelle ParisNormandie (LNPN). Ce projet pour 2025, qui concerne à la fois ParisRouen-Le Havre et ParisCaen-Cherbourg, est actuellement soumis à un débat public. Une étape obligatoire pour tout équipement défini comme d'intérêt national dépassant un budget de 300 millions d'euros (c'est le cas ici, puisque la Ligne nouvelle coûtera entre 11 et 14 milliards d'euros). Les réunions d'information et de débat ont commencé le 3 octobre et s'achèveront le 30 janvier. Les remarques éclaireront la décision que devra prendre le maître d'ouvrage, en l'occurrence Réseau Ferré de France, qui est chargé de gérer, moderniser et développer le réseau français. I Les itinéraires possibles Trois scénarios sont proposés au débat par Réseau Ferré de France, tous au départ de Saint-Lazare. Ils comportent une partie Ile-de-France (dont le coût est évalué entre 4,5 et 5,5 milliards d'euros), un Y, dont une branche tend vers Rouen et Le Havre, et l'autre vers Caen et Cherbourg. Pour ce Y, la bifurcation peut se faire au-dessus de Louviers (6,5 milliards), au niveau d'Evreux (6,3 milliards), à michemin entre Le Havre et Lisieux (9,5 milliards en raison notamment du franchissement de l'estuaire de la Seine). Un quatrième scénario est apparu lors du débat public : un compromis entre les deux premières possibilités. I Vite et bien, mais pas de TGV Objectif : aller vite, et bien. Vite : 200 km/h entre Paris et Trois itinéraires proposés lors des 23 réunions du débat public, et un quatrième qui est un compromis entre le A et le B, serrant au plus près la gare d'Evreux, mais qui allongera légèrement le temps de parcours entre les deux capitales régionales. Mantes, 250 km/h en terre normande, le tronçon entre Caen et Carentan devant être l'objet d'une mise à 200 km/h (avant même les grands travaux de la LNPN). Durée du trajet : ParisLe Havre et Paris-Caen en 1 h 15, Paris-Cherbourg en 2 h 15, Rouen-Caen en 45 minutes. Bien : l'ensemble du pays, le réseau de villes moyennes qui le structure doit bénéficier de cette re-création de la ligne. Il s'agit de mettre en lien, réduire les distances, faciliter les déplacements, et ouvrir la Normandie sur l'extérieur, favoriser son développement et lui permettre de partager ses talents avec les autres régions de France et d'Europe. Le réseau reconstruit pourrait alors transporter 30 millions de voyageurs en 2025, soit 10 millions de plus qu'en 2010, quel que soit le scénario retenu. I Question finances : une date, le 17 janvier La mission de financement mise en place pour ce projet par le gouvernement doit rendre ses conclusions en février. Ce que nous disent les membres aujourd'hui, c'est que la part d'investissement par RFF se situera vraisemblablement en-dessous des 30 % soit, au mieux, 3,5 milliards d'euros. L'État et les collectivités devront s'accorder pour payer le reste du coût du projet (entre 11 et 14 milliards d'euros). Un débat aura lieu sur ce thème du financement, à Paris et sur internet, le 17 janvier. Les deux régions normandes ont déjà anticipé en instituant dans leurs budgets à venir une réserve annuelle pour les futurs travaux. Le coût est certes important, mais les chiffres sont à rapporter sur une période longue (au moins 15 ans). Pour Laurent Beauvais, « c'est un gros investissement pour préparer l'avenir, mais sans compromettre le présent. » La solidarité de l'ensemble de tous les partenaires régionaux sera nécessaire : « On parle beaucoup du modèle breton comme gage de réussite, avait souligné Laurent Beauvais. Les Bretons ne se sont pas seulement mobilisés comme un seul homme pour défendre leurs dossiers : tout le monde a mis la main à la poche ! C'est ça aussi, le modèle breton ! » I Cause commune sauf les Verts Il y a front commun pour cette bataille du rail : les deux présidents normands, leurs conseils régionaux, les différentes formations politiques, les trois conseils généraux, les présidents des principales agglomérations bas-normandes, les chefs d'entreprises, les syndicats... Les usagers, plutôt favorables, tendent tout de même le dos, à cause des risques de surcoût du billet. La question brûle les lèvres à chaque réunion du débat public : quelles seront les conséquences sur les tarifs ? L'exemple du TGV Est donne une indication : les tarifs ont augmenté de 17 cen- times par minute gagnée, ce qui ferait une hausse de 5,10 € entre Paris et Caen. C'est sur cette inquiétude que les Verts (et Europe Ecologie) ont fondé leur opposition au projet, d'abord exprimée en demi-teinte, puis farouche depuis que le débat est ouvert. Aujourd'hui, ils martèlent leur refus, intervenant dans les débats et dans les médias à chaque réunion d'information. À rebrousse-poil du consensus politique. Mickaël Marie lors d'une assemblée régionale à Caen avait déjà énuméré toutes les raisons de ne pas y croire, par « lucidité » et « réalisme ». Reprenant les difficultés de plus en plus grandes vécues par les usagers ces derniers mois, notamment sur ParisCaen-Cherbourg, ils disent que « c'est aujourd'hui que doivent être menées des améliorations sur cette ligne ; pour plus de régularité, plus de confort, plus d'amplitude horaire et surtout plus de trains ! Demain, en 2017 ou en 2025, il sera trop tard ». I Les incontournables milliards du verrou parisien Mais exiger « plus de régularité et surtout plus de trains », cela implique que la SNCF puisse le faire. Or, rien ne sera possible sans faire sauter le verrou de MantesSaint-Lazare, source de tous les retards. Les trains normands sont dépendants du trafic de banlieue, ne pouvant entrer dans cette zone à pleine vitesse, à la merci d'une circulation trop dense. Encore un succès pour la Tollevastaise. 11 Avec 11 330 fermes recensées en 2010, le département de la Manche compte 70% d'exploitations en moins par rapport à 1970. 12 A Octeville, un homme de 28 ans étrangle sa compagne, avant de se rendre à la police. Un fait divers sur fond de forte alcoolisation. 14 Le 14ème prix Alexis de Tocqueville est remis à l'Américain Zbigniew Brzezinski, conseiller de Barack Obama. 15 Le Queen Mary 2 fait-il sa dernière escale à Cherbourg ? En 2012, les paquebots de la Cunard effectueront toutes leurs escales au Havre, mieux placé que Cherbourg par rapport à Paris. 17 Six blessés de l'attentat de Karachi déposent plainte pour coups et blessures involontaires contre DCNS et les manquements à la sécurité dont l'entreprise s'est rendue coupable au Pakistan. 19 Troisième édition du festival Mange ta soupe à Carentan. 20 A Valognes, des fouilles archéologiques importantes permettent d'en savoir un peu plus sur le château installé ici à partir du XIVème siècle (et détruit en 1688). L'hôpital Pasteur touche un nouveau scanner. 21 22 La Glacerie accueille la sixième édition de son festival des Virées Francophones, avec Louis Bertignac, Hélène Ségara et Claire Keim en têtes d'affiche. Pour sortir de ce cauchemar, LNPN ou pas, il faudra de toute façon investir entre 4,5 et 6 milliards d'euros, c'est-à-dire entre un tiers et la moitié du coût total de la Ligne Nouvelle. Les feux de poubelle se multiplient dans le quartier des Provinces de Cherbourg-Octeville : pas forcément dangereux, mais plutôt inquiétants pour les riverains chez qui le sentiment d'insécurité augmente. Jean MARGUERITTE Roscoff, Saint-Malo et Cherbourg : ce sont les 3 ports concernés par les mesures de chômage partiel et les mises en congés exceptionnelles touchant 180 salariés de Brittany Ferries. A Cherbourg, 23 personnels sédentaires sont mis au chômage partiel. VVV LE CHIFFRE 10,40 En pourcentage, c'est l'augmentation du prix moyen au kilo (2,59 euros) du poisson vendu à la criée de Cherbourg en 2011, par rapport à 2010. « Un bon chiffre pour nous » explique Marc Delahaye, responsable de la criée, « que l'on peut attribuer à plusieurs facteurs. D'abord, la politique européenne de casse des bateaux qui restreint les flottes et qui donne donc de la plus-value aux VVV bateaux qui restent et à leur pêche. Ensuite, un marché intérieur dynamique qui exerce une forte demande, donc conforte les prix. Localement, on a aussi une Coopérative d'Armement - la CAPAM - qui est un acteur efficace au soutien de la pêche, et des bateaux qui tournent bien». Autant d'éléments qui autorisent Marc Delahaye à se montrer « raisonnablement optimiste » pour la pêche à Cherbourg pour DU PHOTOGRAPHE Zazie à l'Agora. Dans un mobil-home du camping de Saint-Georges de la Rivière, une femme de 24 ans, très alcoolisée, poignarde mortellement sa compagne de 34 ans. 2012. « On est globalement sur le même volume en 2011 qu'en 2010 - environ 5 500 tonnes débarquées - , alos que le Fred-Eric-Jacky, qui était le meilleur chalutier de la flottille, nous a quittés dès la fin février. On a donc presque compensé son départ avec une unité de moins. Et avec le Carpe Diem III qui vient d'arriver, la flottille remonte à six unités hauturières. Je pense qu'en 2012, on amorcera notre remontée ». Jean-Paul BARBIER Avec Brittany Ferries qui réduit la toile, on ne peut désormais plus aller en Angleterre en hiver au départ de Cherbourg. A Roncey, l'entreprise de menuiserie Rihouey ferme ses portes pour être relocalisée dans le Maine-et-Loire : 46 emplois supprimés. La Cuc relance les pistes cyclables dans l'agglomération cherbourgeoise en se concentrant sur le point noir du franchissement du pont tournant : quai Alexandre III et de Caligny, on va améliorer les choses (avec notamment la suppression d'une voie auto quai Alexandre III), et la future passerelle traversant le bassin du Commerce fera le lien rive ouest/rive est. Au total, une douzaine de km de pistes doivent être ajoutées aux 30 km de voies cyclables existant déjà dans l'agglomération. 23 La compagnie Celtic Link inaugure son nouveau ferry sur la ligne Cherbourg-Rosslare. Le Celtic Horizon remplace le Norman Voyager, avec une capacité de 200 voyageurs supplémentaires. 25 A l'usine de la Hague, un sous-traitant, très reconnu professionnellement, se suicide en inhalant de l'hélium. 28 Par manque d'infirmières, le service de chirurgie A de l'hôpital Pasteur est à deux doigts de fermer ses portes pour la journée. Un symbole qui marque le fait que Pasteur (en déficit de 2,8 millions d'euros cette année) n'a plus les moyens de recruter d'infirmières. En cas de surchauffe, on improvise donc en priant pour que ça tienne : mais comme on manque de personnel, il n'y a plus de solutions de fortune puisque ces mêmes personnels sont déjà requis pour boucher d'autres trous... Autre trou, le départ récent du médecin responsable du service d'hématologie, parti pour Saint-Brieuc, et qui explique son départ par le fait qu'il était devenu impossible pour lui de continuer à travailler à Pasteur: trop de travail et pas d'avenir à long terme puisque tous les projets de devéloppement de son service, ont été repoussés. Moralité : les personnes qui ont besoin de soins et de consultations en hématologie sont envoyés sur Caen : 607 euros l'AR en ambulance... Le chantier de l'EPR passe le cap des 15 millions d'heures de travail. Le 11 mars, un incendie se déclare à bord d'un chalutier de 15 mètres, le Hintar, qui se trouve à quai le long de la digue du joli port de Barfleur. « Quand nous avons pénétré à l'intérieur du bateau, la chaleur était impressionnante. Les casques se déformaient », raconte un soldat du feu. On veut bien vous croire... Echauffourée rue de la Paix à Cherbourg entre une bande de jeunes et la police : 3 interpellations. Les nuits suivantes sont plutôt « agitées » dans le quartier du Maupas, d'où sont originaires les jeunes interpellés, avec notamment un incendie volontaire qui touche la salle Nordez. LA PRESSE DE LA MANCHE M Octobre 29 L'entreprise Chéreau, installée à Avranches et spécialisée dans la fabrication de véhicules frigorifiques, annonce le recrutement de 150 personnes pour accompagner son dévéloppement. En 2009, Chéreau avait licencié 85 personnes. Foire-expo de Cherbourg : plus de 12 000 visiteurs en 4 jours. M Novembre 01 Un cargo arrive d'Afrique du Sud avec un chargement de 70 000 tonnes de charbon, dont 45 000 tonnes sont débarquées à Cherbourg. Depuis un an, c'est le quatrième bateau utilisant le terminal vrac de Cherbourg. Quant aux problèmes environnementaux, la station automatisée chargée de la surveillance de la qualité de l'air autour du terminal, n'a pas relevé de poussières respirables. 02 Ouverture d'un magasin Ikea à Caen: 19 500 m2 de surface, 240 emplois, un investissement de 50 millions d'euros pour un C.A. estimé à 42 millions la première année. Caen est le 29ème magasin français du géant suédois. 04 Alstom associé à EDF annonce qu'il implantera à Saint-Nazaire et Cherbourg deux usines de fabrication d'éoliennes s'il est choisi par le gouvernement au printemps prochain pour répondre à l'appel d'offres concernant l'installation de champs d'éoliennes marines en Manche et Atlantique. Concrètement, ce serait la fabrication des pâles qui serait implantée à Cherbourg, avec la création de 500 emplois directs dans le meilleur des cas. 09 La sous-préfecture et l'arrondissement de Cherbourg fêtent leurs 200 ans. La sous-préfecture de Cherbourg est une des plus importantes de France, gérant 189 communes réparties dans 15 cantons avec une population de 191 000 personnes. 12 Un avion de tourisme britannique s'abîme dans le rail des Casquets : un disparu, une survivante. A Saint-Lô, les Rendez-vous soniques font le plein (11 000 spectateurs) avec des têtes d'affiche comme Lavilliers ou Camille. 15 Le chef d'état-major de la Marine, l'amiral Rogel, dit tout le bien qu'il pense du port militaire de Cherbourg, grâce à sa position stratégique en Manche - au moment où la « maritimisation » du monde s'accentue - et son rôle de port constructeur de sous-marins, essentiel dans la stratégie militaire française. Grosse confusion autour du nucléaire dans l'accord noué entre les Verts et le PS dans le cadre de l'élection présidentielle : dans le dos d'Eva Joly qui le matin même affirmait qu'il n'était pas question de conclure avec les socialistes si on n'abandonnait pas l'EPR, une solution est finalement trouvée, qui laisse la question de l'EPR de côté. Mais dans le même temps, une phrase stipulant la « reconversion à emploi constant de la filière de retraitement et de fabrication du Mox » fait l'objet d'un gros débat, voire d'une polémique (retirée par les socialistes après signature ?). Quoiqu'il en soit, le nucléaire est sur la sellette et la Manche est du coup en première ligne : si l'on ferme des centrales (on parle de 24 à l'horizon 2025), cela fera moins de plutonium à retraiter, et donc moins de travail pour la Hague. C'est a fortiori ce qui peut se passer si l'on en croit les dernières déclarations de Hollande et Cazeneuve, pour une baisse de la part du nucléaire dans la politique énergétique française et favorables au retraitement « le temps qu'il faudra ». Autrement dit, on mise tout sur l'EPR et on laisse tomber la Hague à long terme. 16 Bernard Cazeneuve, député-maire de Cherbourg, intègre l'équipe de campagne de François Hollande en tant que porte-parole. 17 Lancement de la concertation publique sur la liaison Val de Saire/RN 13 à partir de Montebourg: deux options sont en lice - nord et sud -, c'est l'option nord qui a les faveurs du conseil municipal. Accord électoral PS/Verts, suite : l'accord définitif entre les deux partis fait bien état d'une « reconversion à emploi constant de la filière de retraitement, de la fabrication du Mox et des moyens de stockage des différents types de déchets ». La baisse de régime de l'usine de la Hague s'explique en fait par la fermeture progressive de plusieurs centrales nucléaires. Côté emploi, cette baisse du plan de charge s'accompagnerait d'un « plan de reconversion permettant de maintenir le nombre d'emplois par la mise en oeuvre de centres d'excellence du traitement des déchets et du démantèlement ». 23 D'un côté, 500 militants antinucléaires, de l'autre des forces de l'ordre déployées en nombre et en moyens (3 000 gendarmes, hélico...). Et au milieu, un train de déchets nucléaires hautement radioactifs devant partir de Valognes pour le site allemand de Gorleben. Tout celà aboutit à une journée de guérilla dans la campagne entre Lieusaint et Flottemanville-Bocage, entre tirs de lacrymo, jets de parpaings et ballast dégagé de la voie de chemin de fer. Au bout de la journée, 3 blessés, 16 arrestations... et le train qui a finalement quitté la Manche. Affrontement dans le brouillard matinal entre les antinucléaires et les forces de l'ordre. 28 Comme d'habitude à cette période de l'année, les Restos du Coeur ouvrent leurs portes. L'an dernier 5 534 adultes avaient été secourus sur l'ensemble du département. Dans le Cotentin, on compte dix antennes des Restos. 29 Dans Le Monde, François Hollande se dédouane de l'accord signé quelques jours plus tôt entre le PS et les Verts, en ce qui concerne le nucléaire. La nécessaire transition énergétique et la diversification sont toujours au menu, mais avec la seule fermeture de la vieille centrale de Fessenheim (au lieu des 24 réacteurs annoncés). On continue Flamanville, on continue le retraitement-recyclage et le Mox (et donc la Hague). Quant au papier signé avec les Verts... L’ÉVÉNEMENT Un vent nouveau souffle sur Cherbourg Alstom promet de créer cinq cents emplois à Cherbourg pour la construction de pales et de mâts d'éoliennes offshore, en investissant plusieurs dizaines de millions d'euros sur le port. Décision définitive en 2012. Un vent nouveau, un vent de renouveau. Le Cotentin a enregistré cette année l'une des meilleures nouvelles économiques depuis l'annonce de la construction de l'EPR de Flamanville. Dans le cadre d'un appel d'offres lancé par le gouvernement, trois énormes parcs éoliens offshore vont être créés en Manche et mer du Nord (Courseulles, Fécamp, Le Tréport), ce qui impose d'inventer une toute nouvelle filière en France. Plusieurs ports étaient candidats à l'implantation d'une usine de fabrication d'éoliennes, et Cherbourg fait donc partie des gagnants potentiels : Alstom a annoncé son intention de créer 500 emplois directs et environ 2 000 emplois indirects dans le Cotentin. « Un tournant incontestable » Cela avait pourtant mal commencé. Tout le monde pensait qu'Areva choisirait le port de Cherbourg pour implanter son usine française de construction d'éoliennes. Anne Lauvergeon, alors patronne d'Areva, était même venue visiter le port et avait déclaré que Cherbourg était « la carte du cœur ». Avec à la clé des centaines d'emplois directs, des milliers d'emplois indirects. Mais Anne Lauvergeon a été mise sur la touche et le nouveau patron du groupe français n'a visiblement pas accordé plus d'importance que cela à la carte du cœur : Areva a choisi Le Havre. Heureusement, Alstom lorgne aussi sur ce marché, en association avec EDF (beaucoup considèrent même que ce consortium est le favori pour rafler la mise). Et le mois dernier, Alstom a donc retenu les ports de Saint-Nazaire et de Cherbourg. « Nous nous installerons pour vingt ou trente ans », promettent au passage les responsables du groupe en ajoutant qu'ils prévoient d'investir au total 100 millions d'euros. Mettant en avant la qualité des infrastructures portuaires, les facilités d'accès, le soutien des collectivités à l’investissement ou encore le savoir-faire Si Alstom remportait l'appel d'offres gouvernemental ou une partie de celui-ci au printemps prochain, l'emploi dans le Cotentin trouverait un second souffle. industriel local, Alstom prévoit de faire construire à Cherbourg les pales de ses énormes éoliennes ainsi que les mâts. Pour les élus locaux, qui ont retrouvé sur ce dossier la belle unanimité qui avait déjà prévalu en ce qui concerne l'EPR, c'est « un tournant incontestable ». « La décision d'Alstom constitue une opportunité extraordinaire », ont commenté conjointement le maire de Cherbourg, le président du Conseil général et le président du Conseil régional. Et déjà, des stratégies se mettent en place pour que les ouvriers qui auront fini leur contrat sur le chantier de l'EPR puissent être réorientés vers le port pour la construction d'éoliennes. Reste maintenant une seule inconnue : les résultats de l'appel d'offres gouvernemen- tal. Pour investir massivement à Saint-Nazaire et Cherbourg, Alstom a besoin de décrocher au moins la moitié des parcs offshore que l'État souhaite créer. Réponse en mars ou avril 2012. Sans oublier les hydroliennes... Dans un Cotentin qui se tourne résolument vers les énergies renouvelables, l'année s'est également révélée prometteuse en ce qui concerne les hydroliennes. Plusieurs centaines de machines immergées pourraient profiter de l'un des courants les plus puissants du monde pour fournir de l'électricité à l'horizon de 2016 ou 2017. Et la fabrication de ces machines par DCNS (l'entreprise partenaire d'EDF sur ce projet) se ferait à Cherbourg. À EDF, on parle d'une « infrastructure industrielle conséquente » et de plusieurs centaines d'emplois. En attendant, une première étape a été franchie avec la mise à l'eau, à l'automne, d'une première hydrolienne de 500 MW à Brest. Après le parc expérimental de Paimpol, viendra l'heure du raz Blanchard. Laurent GOUHIER LE PORTRAIT Jean-Pierre Yvon, le parapluie pour emblème Comment une réputation aussi usurpée que détestable -il pleuvrait dans le Cotentin- devient un succès économique... C’est depuis vingt-cinq ans l’histoire qu’écrit Jean-Pierre Yvon avec son parapluie made in Cherbourg. L’année 2011 aura été tout sourire pour Jean-Pierre Yvon. Il a fêté les vingt-cinq ans de la création du Véritable Cherbourg, le parapluie devenu un emblème de la ville, les quinze ans de la manufacture installée rue Carnot à Tourlaville, et la naissance du Parapactum, le premier pépin destiné à la protection rapprochée de personnalités. S’y ajoutent les trente ans de sa boutique de la rue des Portes, avec une panne d’électricité qui avait obligé à allumer d’autres bougies encore, et ses... soixante ans. Toute l’histoire a commencé dans ce quartier central, à la fin de l’été 1963 où le cinéaste Jacques Demy installe ses caméras pour tourner Les Parapluies de Cherbourg. « La tannerie familiale était tout près. Dés que je sortais de l’école, je me précipitais pour voir le tournage », se souvient Jean-Pierre Yvon. Il se rappelle de cette scène où Catherine Deneuve et Nino Castelnuovo sont blottis sous un parapluie, arrosés par les lances à incendie des pompiers. Et ces parapluies vont le poursuivre. Quand, devenu photographe, il indiquait qu’il était originaire de Cherbourg, il s’entendait invariablement répondre: « Ah! Les parapluies! ». « Mais la pluie à Cherbourg est un mythe, comme le clair de lune à Maubeuge », rétorque volontiers Jean- Pierre Yvon. Au début des années quatre-vingt, de retour à Cherbourg, il a donc l’idée de détourner cette réputation pour créer un parapluie. Et pas n’importe lequel: « taillé pour résister aux vents et aux marées, un parapluie capable de passer le pont! » Passion et innovation Il faut être Cherbourgeois et avoir vu les baleines d’un pépin bon marché se tordre sous l’effet d’une gifle de nordet pour comprendre. Ce parapluie est non seulement classique, intemporel, esthétique, il est aussi résistant, testé en soufflerie à l’Institut aérotechnique de Saint-Cyr. « Grâce à la recherche et à la technologie, nous avons encore amélioré les performances: le Véritable Cherbourg résiste à des vents de 121 km/h de face et 60 de dos. Le secret, c’est l’alliage d’acier et de carbone utilisé pour les baleines. Il vient de Sheffield, en Angleterre, là où Rolls Royce et Aston Martin fabriquent les chassis de leurs voitures », précise JeanPierre Yvon. Depuis, l’histoire de la marque est devenue une véritable success story, tant auprès du grand public que des marques de luxe qui associent leur nom: LVMH, Cartier, Van Cleef, Krug, Baccara, Laguerfeld pour ne citer qu’eux. Et au palmarés des visites d’entreprises, l’été, la manufacture est toujours en bonne place, avec un Jean-Pierre Yvon intarissable. C’est toujours cette passion, le souci de l’innovation qui l’ont conduit à répondre à un appel d’offres du Groupe de sécurité du président de la République. En langage technique, cela s’appelle un dôme de protection multidirectionnelle à déploiement instantané. Jean-Pierre Yvon avec son ParaPactum. « Même martyrisé, il reste opérationnel. » Jean-Pierre Yvon l’a baptisé Parapactum (« prépare la paix » en latin): un parapluie, mais pas seulement. Mât en carbone, envergure d’1,30 mètres, triple épaisseur de tissus, c’est un véritable bouclier approuvé par les policiers du RAID qui permet de dérober la personnalité protégée à la vue, de parer aux jets d’objets contondants, de tenir à distance d’éventuels agresseurs... Les premiers exemplaires ont été livrés à l’Elysée. Depuis, Jean-Pierre Yvon a participé au salon Milipol, dédié à la sécurité, et les commandes arrivent, pour moitié à l’exportation. Polices, palais présidentiels, ambassades... « C’est un succès qui a des retombées sur l’ensemble de la gamme de la marque. Il y a eu un réel impact sur les ventes, au point que nous avons dû embaucher à la manufacture. » Jean LAVALLEY LA PRESSE DE LA MANCHE VVV L’ÉVÉNEMENT M Décembre Le port de commerce toujours en quête de trafics 01 Après Fukushima, les responsables locaux de la Hague s'étaient réunies pour réfléchir à la sécurité autour de l'usine de la Hague : cent questions ont été listées qui interpellent élus, pouvoir publics et population autour d'une éventuelle catastrophe à la Hague. La plus importante de ces questions : et s'il fallait évacuer tout le nord-Cotentin en cas d'accident ? Si de grands espoirs sont fondés sur les énergies marines renouvelables, le port de commerce est toujours en quête de trafics. Statistiquement parlant, l’année 2011 n’a pas été si mauvaise que cela pour le port de commerce de Cherbourg. Sur le transmanche, le trafic passagers avec l’Angleterre et Brittany Ferries a augmenté de 15 % environ, à la faveur du service proposé par le Barfleur et d’escales plus nombreuses du Condor Vitesse. Le fret, avec un Cotentin un peu moins présent, reste en revanche en recul. Les trafics sur l’Irlande poursuivent en revanche leur progression (+7 % pour les passagers à la fin de la saison) et l’arrivée du nouveau ferry mixte de Celtic Link, le Celtic Horizon, renforce la position du port sur la ligne de Rosslare. La croisière aura connu une année record, avec trentedeux escales - dont 6 inaugurales - et plus de 48 000 passagers. La politique d’embarquements lancée par MSC Croisières a cependant montré ses limites et la Cunard va délaisser Cherbourg, au moins pour 2012. Le port du Havre, géographiquement plus près de Paris pour une clientèle anglo-saxonne, offre là une concurrence redoutable. Mais le travail de fond engagé par le Club Croisière porte ses fruits : vingt-sept escales sont déjà programmées l’an prochain. I Pas de liaison passagers cet hiver pour l'Angleterre En ce qui concerne les marchandises, à côté des trafics de conteneurs, d'explosifs et de ferrailles en progression, le terminal vrac a bénéficié d’une forte augmentation du tonnage débarqué. Pour la première fois, fin août, un cargo de type Entre fin septembre et fin octobre, le chômage a augmenté de 3,4% dans le département, avec 17 773 inscrits à Pôle Emploi. Sur un an, cette augmentation atteint 4,3 %. 02 Les communautés de communes de Valognes, Bricquebec et Montebourg, et peut-être celle du Val de Saire s'unissent pour lancer une étude sur la construction d'un centre aquatique. 4 millions d'euros sont débloqués pour la mise en place d'actions de formation et de reconversion de quelques 550 ouvriers du génie civil employés sur le chantier EPR. Ces salariés sont des locaux qui voient leurs contrats s'achever en 2012-2013. 03 Un nouveau chalutier pour le port de Cherbourg : le Carpe Diem III, en provenance de Boulogne, racheté par deux anciens membres de l'équipage du Fred-EricJacky. Avec l'arrivée du Carpe Diem III, le nombre de chalutiers hauturiers de Cherbourg, remonte à 6 unités. 05 A Cherbourg, une fillette de 20 mois décède, victime d'un coup que sa belle-mère lui a porté. La jeune femme a été mise en examen, de même que son compagnon, père de la fillette. Des violences étaient exercées reégulièrement sur les enfants de la famille. 07 Le groupe Leroy-Merlin obtient le feu vert de la commission nationale d'urbanisme commercial pour l'installation d'un magasin à Tollevast: 7 000 m2 de surface commerciale, 12 millions d'euros d'investissement, une centaine d'emplois et une ouverture prévue pour le printemps 2013. 10 Bernard Cazeneuve affirme que 6 700 emplois ont été créés dans le Cotentin en dix ans, dont 3 000 dans l'agglomération cherbourgeoise, soit une progression totale de 9 %. 12 Le groupe Areva se met au régime sec pour éponger de lourdes pertes financières et se préparer à une lente baisse de son plan de charge. En France, et pour la Hague, pas de licenciements mais un gel des salaires, une baisse des investissements et pas d'embauches, ni de remplacements. Pour la sous-traitance, ce sera plus difficile avec 700 millions d'euros d'économies sur les charges externes Du sel et du charbon : l'activité du terminal vrac de Cherbourg a enfin démarré. Pas de manière suffisamment régulière pour crier déjà victoire. Panamax, avec une cargaison de 70 000 tonnes de sel, a été entièrement déchargé à Cherbourg. Et début novembre, ce sont 45 000 tonnes de charbon qui ont été manutentionnées. L’activité du terminal a néanmoins démarré trop doucement et manque toujours de régularité. Faute d’avoir pu décrocher des contrats pour des capesizes de 300 000 tonnes, la SAS Cherbourg Terminal Vrac a d'ailleurs dû faire face en début d’année à de fortes difficultés financières : la location de la grue flottante et des deux barges hauturières lui coûtait environ 300 000 euros par mois, sans aucun trafic à mettre dans la colonne des recettes. Lors d’une assemblée générale ex- traordinaire tenue à huis clos, fin mai, la CCI a jeté l’éponge, abandonnant la totalité du capital à son associé Louis Dreyfus Armateurs. « Nous sommes des gens responsables et nous y croyons toujours », affirmait alors Alain Le Guillard, le directeur général des opérations de LDA, bien décidé à soutenir sa filiale. La grue est finalement partie. Reste à développer les opérations bord à quai, ce à quoi s’emploie LDA. Plus inquiétante, en cette fin d’année, est la situation de Brittany Ferries. Avec l’arrêt des ferries rapides à l’automne, la compagnie a aussi décidé de désarmer le Barfleur, ne maintenant à Cherbourg que son fréteur, le Cotentin. Pour les passagers, cela signifie que, pour la première fois, il n’y a plus aucune possibilité d’aller en Angleterre en bateau. Et pour les personnels sédentaires, la direction de l’armement breton a décidé de mesures de chômage partiel qui touchent vingt-trois des trentesept personnels d’escale. Jean LAVALLEY VVV ILS NOUS ONT QUITTÉS EN 2011 Le golf de Cherbourg va probablement passer de 9 à 18 trous dans un avenir prochain. 13 - François Groult, Cherbourgeois, 58 ans, ingénieur du son, vainqueur de trois César. VVV - Germaine Grenier, 108 ans, doyenne des Manchois. - Alain Leprest, originaire de Lestre, 57 ans, auteur-compositeur. DU PHOTOGRAPHE - René Lepelley, 86 ans, linguiste, spécialiste des patois, et particulièrement celui du Cotentin. - Howard Manoïan, 86 ans, vétéran américain. Ancien conseiller du ministre de la Défense François Léotard au moment de la signature du contrat Agosta avec le Pakistan, et à ce titre homme-clé du dossier, Renaud Donnedieu de Vabres (ancien ministre de la Culture) est mis en garde à vue dans le cadre de l'affaire Karachi. - Camille Costard, 82 ans, ancien patron du casino de Cherbourg. Jean-Paul BARBIER Renaud Donnedieu de Vabres, au coeur de l'affaire Karachi ? En ce jour ensoleillé du 22 juin 2011 à Sainte-Marie-du-Mont, 16 h 15 : des coups de feu éclatent, des grenades explosent. Des légionnaires camouflés, le visage peinturluré de kaki, sortent de nulle part. Excepté l'équipement dernier cri, on se croirait revenu au débarquement de 1944. Ouf, ce n'était qu'un exercice ! 14 Première tempête hivernale avec des vents violents (rafales à 150 km/h), des pluies importantes (30 à 50 mm), une mer démontée (creux de 9 mètres), des orages, la foudre, la grêle...l a totale, quoi. 19 A Carentan, un octogénaire de Tribehou blesse légèrement un gendarme avec sa voiture. Interpellé un peu plus tard, le vieil homme est relâché. Il se suicide le lendemain, sans doute choqué par l'incident. 22 Le Préfet de la Manche signe le schéma de coopération intercommunal prévoyant le passage de 48 à 31 communautés de communes d’ici 2014. 23 Présentation du nouveau projet d’agrandissement du port de Granville, tenant compte de trois priorités: la pêche, avec une extension du bassin, le trafic fret et passagers avec les îles et l’arrivée d’un ferry capable de transporter des voitures, et enfin la plaisance avec 700 anneaux de plus. Début des travaux à la fin 2015. 27 28 862 chômeurs dans la Manche à la fin novembre 2011, c’est 3,6% de plus qu’un an auparavant (plus 1 010 personnes). Une hausse du chômage qui touche les plus de 50 ans et les femmes. Pour la Basse-Normandie, la hausse du chômage en un an est de 3,8%, pour la France de 5,6%. 28 Les 18 centres des Restos de la Manche observent avec inquiétude l’augmentation du nombre des inscriptions dans leurs structures (5 600 personnes l’an passé): si ce ne sont pas les réserves de nourriture qui manquent, en revanche la distribution commence à poser problème avec les prix du carburant qui s’envolent. 29 Parti en vacances en Turquie au début du mois, un facteur cherbourgeois est porté disparu depuis. Sa valise et ses affaires sont restées intactes à son hôtel, et sa famille est sans nouvelles de lui: noyade, suicide ou disparition volontaire ? Aucune hypothèse n’est exclue.