Entreprises et USA

OYONNAX ET LE HAUT BUGEY
Rédaction : 04 74 81 21 10 ­ [email protected] ; Publicité : 04 74 32 83 65 ­ [email protected]
Ces entreprises qui n’hésitent
pas à investir aux États­Unis
Économie.
Le gouverneur de l’État de Pennsylvanie
était hier matin dans le haut Bugey pour rencontrer
les entreprises de la Plastics Vallée installées
aux États­Unis depuis des décennies.
E
ntre la Plastics Vallée et
l’État de Pennsylvanie,
l’histoire a débuté il y a
plus de quarante ans. En
1969, l’entreprise Grosfillex
est la première à traverser
l’Atlantique. « À l’époque, la
société fabrique des meubles
en matières plastiques, rap­
pelle Paul Valette, président
du groupe. Le responsable
cherchait sur la côte Est des
États­Unis, plus proche de la
France, une industrie qui
pouvait l’aider pour le piéte­
m e n t m é t a l l i qu e d e n o s
meubles. C’est comme ça
que nous nous sommes ins­
tallés à Reading. » Une vraie
success­story pour l’entre­
Repères
Grosfillex en Pennsylvanie
- 172 employés
- 2 sites
- 50 hectares d’emprise foncière
- 6,5 hectares de bâtiments
industriels
- 8,5 hectares d’aire
de stockage
- 7presses à extruder
- 3 lignes d’extrusion
- 2 lignes de peinture
Millet Plastics Inc
- 27 employés
- 7 millions de dollars
de chiffres d’affaires
(sans la matière première)
- 12 extrudeuses
- 4 000 tonnes de matières
premières transformées
prise française qui réalise
aujourd’hui dans ses ateliers
divers produits (rangement,
mobilier de jardin, mobilier
d’extérieur pour l’hôtellerie,
bacs) vendus dans les gran­
des enseignes de distribu­
tion américaine.
Une maind’œuvre de
grande qualité
Photo Benoit Adrien
« Nous avons choisi de rester
en Pennsylvanie parce que
c’est très bien situé géogra­
phiquement, avec New York
au Nord­Est et Philadelphie
à u n e h e u r e d e vo i t u r e .
Washington, Baltimore ne
sont pas loin non plus. Le
quart nord­est des États­
Unis est également le plus
riche en pouvoir d’achat et
nous avons trois aéroports
internationaux et deux ports
à p r ox i m i t é . » S u r t o u t ,
l’entreprise française a
trouvé outre­Atlantique une
main­d’œuvre de grande
qualité. « Ce sont des gens
sérieux, proches de la cultu­
re de la Plastics Vallée, tra­
vailleurs et fidèles. Aujour­
d’hui, Grosfillex souhaite
poursuivre ses efforts pour
atteindre rapidement la
barre symbolique des
100 millions de dollars ».
Dans ses bagages, Grosfillex
a emmené avec elle une
autre entreprise de la Plas­
tics Vallée. Basée à Saint­Lu­
picin dans le Jura, la société
Le Billet
Touche pas à mon pare­brise !
Lundi soir, en allant récupérer son
véhicule stationné sur le parking de la
Grande Vapeur, un de nos lecteurs a
découvert (encore une fois !), un
prospectus publicitaire habilement
glissé sous ses essuie-glaces.
D’un tempérament plutôt écolo, n’étant
pas décidé à voir s’envoler le petit bout
de papier dans la nature, il décide de
s’en saisir pour le mettre à la poubelle.
Mais la pluie est passée par là et le
fascicule collé au pare-brise s’est vite
01A
transformé en immonde papier mâché.
Pire, en actionnant les essuies glace
pour éliminer les petits résidus récalcitrants, notre conducteur a eu la mauvaise surprise de s’apercevoir qu’un
des balais était cassé. Bref, notre
lecteur est rentré chez lui sous la pluie,
avec un unique balai d’essuie-glace et
sans grande visibilité. Il remercie, au
passage, l’individu qui a très délicatement déposé cette publicité inutile sur
son véhicule…
V.P.
Visite en matinée
Millet Marius a également
rejoint le continent améri­
cain en 2001 où elle fabri­
que des pots de f leur, des
bacs de rangement et des
containers. « 86 % de notre
chiffre d’affaires est consa­
cré aux pots de fleurs », pré­
cise Alain Mermet, président
de Millet Plastics Inc, satis­
fait des conditions trouvées
aux Ét ats­Unis. « Il faut
saluer le professionnalisme
et l’efficacité de l’adminis­
tration américaine, insiste à
ce propos André Grosfillex.
Un exemple : aux États­Unis
il faut compter quatre
semaines pour obtenir un
permis de construire. En
France, c’est six, sept voire
huit mois. La réactivité est
importante pour une entre­
prise qui a des projets et
veut avancer vite.
En France, malheureuse­
ment on n’arrive pas à
d é p a s s e r c et te l o u rd e u r
administrative… » 
Cédric Loubet
En matinée, la délégation américaine a été reçue au siège de
Grosfillex, à Arbent. Lors de la visite du show room, le gouverneur
a pu se rendre compte de l’étendue de la gamme de produits
fabriqués par Grosfillex et vendus dans le monde entier. Le gouverneur en a également profité pour offrir un maillot de football
américain à André Grosfillex, ancien dirigeant de l’entreprise.
Un État tourné vers
l’industrie plastique
La Pennsylvanie est un des rares
États américains à posséder une
équipe à l’internationale et
notamment en France. « Nous
sommes là pour aider les entreprises qui cherchent à aller sur le
marché américain », souligne
Wilfred Muskens, secrétaire
d’État de Pennsylvanie en charge
du commerce extérieur. Cet État
qui compte près de treize millions
d’habitants a une culture industrielle ancienne. « Avant, c’était
l’acier, le charbon, le chemin de
fer. Nous sommes aujourd’hui
tournés vers la haute technologie
comme le secteur du plastique.
Sur les quatre centres techniques
que possèdent les États-Unis,
deux sont d’ailleurs en Pennsylvanie, c’est dire la place de la
plasturgie dans notre économie ».
Pour son premier déplacement
officiel sur le continent européen,
le gouverneur Thomas W. Corbett
n’a pas manqué d’arguments
pour tenter de séduire les industriels oyonnaxiens prêts à franchir
le pas. « Nous avons trouvé du
gaz naturel en abondance, ce qui
va permettre à terme de réduire
le coût de l’énergie et donc de la
production. » Du gaz de schiste
issu de forages d’exploitation
très décriés en France…
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MERCREDI 21 MARS 2012 - LE PROGRES
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