n° 47 - L`ÉCOLE DE L`AIR

Transcription

n° 47 - L`ÉCOLE DE L`AIR
@ir_Salon
Le magazine de la Base - Écoles
Sommaire
« Un pessimiste fait de ses occasions des difficultés,
un optimiste fait de ses difficultés des occasions ».
Harry Truman
@ir_Salon
Périodicité :
Publication trimestrielle
Numéro d’ordre de sortie :
Numéro 47, Avril 2014
Directeur de la publication :
Général de brigade aérienne
Francis Pollet
Directeur adjoint de la publication :
Ingénieur divisionnaire d’études
et de fabrication Colette Vioujas
Rédacteur en chef :
Colonel (H) François Mével
Comité de rédaction :
Capitaine Florence Marie
Secrétaire administratif Françoise
Longhi
Conception graphique :
Adjoint administratif principal
1re classe Valérie Spanu-Aubert
Crédits photos :
Section PARVI des Écoles d’officiers de
l’armée de l’air
Chers lecteurs,
Après le temps des inspections, voici venu celui des projets et de l’amélioration du cadre de vie.
Un centre de référence drone sera mis sur pieds dès cet été car l’industrie concernant ce nouvel outil est en ébullition.
C’est maintenant que cela se joue. Il ne faut pas « rater le coche ».
Ce centre s’installera dans le nouveau Flying Capabilities Campus/stage 1 qui trouvera sa place dans l’ancien mess des
aviateurs. Les travaux préliminaires débuteront dans le second semestre. D’ici là, le déploiement du WiFi se poursuit.
Il sera gratuit dans les mess et les lieux communs.
Le BDE subit aussi sa cure de jouvence. Nous pourrons accueillir dignement nos invités pour le Baptême des
promotions et pour les 40 ans du CSEA, le 04 juillet prochain.
Mise en ligne :
Section communication et Section
d’aide pédagogique informatisée
ISSN : 1777- 0769
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Éditorial
P1
Rétrospective
P 2-3
chroniques
sportives
P4
à l’honneur
P5
Remise du diplôme
Sciences Po Aix
à six élèves de l’École
de l’air
RETOUR
D’EXPérience
P 6-7
n°
47
trimestriel avril 2014
INTERNATIONAL
P 10
The Red Arrows
L’École de l’air
en apesanteur
HISTORIQUE
P 8-9
L’aviation en guerre
de l’automne 1914 à
l’automne 1915
p 11
Per ardua ad astra
PAROLE D’UN
PASSIONNÉ
P 12
Oiseau de Paix
CALENDRIER
P 13
Général de brigade aérienne Francis Pollet
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p1
Rétro
11 février 2014
Les élèves des écoles
d’officiers de l’armée de
l’air (eoaa) en Chine
CEMA
Rencontre avec les élèves des
Écoles d’officiers de l’armée de
l’air, à Salon-de-Provence.
Le jeudi 06 février 2014, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major
des armées accompagné du général d’armée aérienne Denis Mercier,
chef d’état-major de l’armée de l’air, a été accueilli par le général de
brigade aérienne Francis Pollet, commandant les Écoles d’officiers
de l’armée de l’air et la Base aérienne 701 de Salon-de-Provence.
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CONFÉ
Conférence sur la Voltige aérienne
par un champion du monde
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18 h 00
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ette visite s’est effectuée dans le cadre d’une tournée d’adieu
aux forces armées, au cours de laquelle l’amiral Guillaud a
choisi de s’adresser aux élèves des Écoles d’officiers de l’armée de
l’air (EOAA), aux cadres du site en insistant sur le très haut niveau
de compétence et d’engagement dont fait preuve l’armée de l’air
dans ses missions opérationnelles, au quotidien. Il leur a également
donner quelques recommandations qui reflètent les deux facettes
de l’officier : le spécialiste et le chef militaire, avant de conclure sur
un rappel des valeurs permanentes de ce métier passionnant et
exigeant.
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armattan, Serval, Sangaris… Un même continent, mais trois visages très
différents des opérations militaires à l’aube du XXIe siècle.Trois opérations
qui ont montré la capacité du leadership de la France et la force de son arme
aérienne. La conduite de telles opérations est particulièrement complexe
et requiert des structures de commandement spécifiques, des moyens
adaptés ainsi qu’un soutien performant, tant en métropole que sur le
théâtre d’opérations. Toutefois, une opération militaire n’est que la partie visible
d’un long processus qui se joue d’abord au niveau politique. Ce n’est que lorsque la diplomatie a
épuisé ses moyens d’action que l’engagement des forces armées peut être décidé. L’opération est
alors planifiée au niveau interarmées, voire interalliés, puis au niveau tactique. L’emploi de l’arme
aérienne, en raison des caractéristiques particulières du milieu aérien, permet d’obtenir des effets
politiques et stratégiques souvent décisifs. Durant ce séminaire ont été présentées les principales
étapes d’une opération aérienne, de la genèse politique et stratégique d’une opération jusqu’à la
conduite des moyens aériens mis en oeuvre, en passant par le renseignement, le soutien et les
forces spéciales. Les différentes missions dévolues à l’arme aérienne ont été illustrées au travers
de retours d’expérience recueillis suite aux dernières opérations auxquelles la France a participé.
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monde)
e capitaine François Rallet, pilote de chasse sur Mirage 2000,
est actuellement membre de l’Équipe de voltige au sein des
Équipes de présentation de l’armée de l’air, sur le site de Salonde-Provence. Il intègre l’Équipe de voltige en 2009, se classe
3e au championnat de France en 2013, il devient champion du
Monde par équipe aux États-Unis, cette même année. Le mardi 11
février 2014, il a prononcé une conférence sur le thème de « la voltige ».
18 février 2014
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mardi 11
février 20
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à
l’occasion du 50 anniversaire des relations
diplomatiques franco-chinoises, une délégation des EOAA a été invitée par la Fondation
Charles de Gaulle à participer à un séjour en Chine
pour célébrer l’événement. Outre la découverte
des plus célèbres sites de la capitale chinoise
et de ses environs tels que la Cité interdite, la
Grande Muraille ou encore le Temple du Ciel, la
délégation a notamment assisté au vernissage
de l’exposition de la Fondation Charles de Gaulle
« Chine – France : 50 ans ! » Après un colloque sur
les relations sino-françaises, la délégation s’est
rendue à Shanghaï : visite du musée de la ville et
du jardin Yu, vernissage d’une seconde exposition
de la Fondation Charles de Gaulle puis concert
symphonique de la Garde Républicaine à l’opéra
de Shanghaï. La délégation a ensuite été reçue
chez le Consul général de France avant de rentrer
sur Salon-de-Provence le 30 janvier.
6 février 2014
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24 au 30 janvier 2014
L’ÉQUIPE
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mars séminaire
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L
a cérémonie mensuelle des couleurs du site d’Istres
s’est déroulée sous la présidence du colonel Moritz,
commandant la Base de Défense Istres-Salon-de-Provence,
le mardi 11 mars au stade Arius. à cette occasion, il a été
procédé à une remise de décorations, à la lecture de lettres
de félicitations ainsi qu’à la prise de commandement du
Groupement de Soutien de la Base de Défense d’IstresSalon-de-Provence par le commissaire en chef de 1e classe
Patrick Mondange.
2014
Prise de commandement
GSBDD-ISTRES
17 au 19
espace
rganisé sur la Base aérienne 701 de Salon-de-Provence, il a eu pour
thème: « L’espace, vecteur d’autonomie ». Ce séminaire entre dans le cadre
de la formation des officiers élèves de l’École de l’air et d’élèves ingénieurs
provenant des écoles du groupe ISAE (Institut Supérieur de l’Aéronautique
et de l’Espace). Évènement spatial majeur et de haut niveau, il s’inscrit
également dans le cadre de la présidence conjointe pour l’année 2014 de la
Communauté des Villes Ariane par la ville de Salon-de-Provence et les Écoles
d’officiers de l’armée de l’air.
3 avril 2014
25 mars 2014
Cérémonie des Couleurs
du mois d’avril 2014
Solar Impulse : l’innovation source d’avenir
Monsieur Bertrand Piccard, né d’une dynastie d’explorateurs et de scientifiques, et Monsieur André
Borschberg, ancien pilote de réserve dans l’Armée suisse, sont à l’origine d’un challenge, le projet
d’avion solaire Solar Impulse.
L
a cérémonie mensuelle des couleurs
s’est déroulée sous la présidence du
Général de brigade aérienne Francis Pollet,
commandant les Écoles d’officiers de
l’armée de l’air (EOAA) et commandant
la Base aérienne 701 (BA), le jeudi 03 avril
2014. à cette occasion, des décorations
ont été remises.
M
ardi 25 mars, après un vol à bord d’un Alphajet de la Patrouille de France, ils ont prononcé une
conférence, en amphithéâtre Marin-la-Meslée des Écoles d’officiers de l’armée de l’air à Salon-deProvence. Participait également à cette conférence, le lieutenant Goran Chatelus qui, dans le cadre d’un
stage à l’étranger, a participé à la mission « Across America », au cours de laquelle l’avion solaire a traversé
les États-Unis d’Ouest en Est en 2013. Organisée à l’initiative du lieutenant-colonel Hervé de Saint-Exupéry,
cette manifestation s’est déroulée en compagnie de représentants de la Fondation Antoine de Saint-Exupéry
pour la Jeunesse (FASEJ) ainsi que de jeunes Apprentis d’Auteuil du département des Bouches-du-Rhône.
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otohp
11 mars 2014
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Rétro
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Sport
14-15 janvier 2014
20 février 2014
Championnat de
France militaire
de cross-country
2014
L
’équipe représentative de la
Base aérienne 701 a participé au
championnat de France militaire
2014 de cross-country organisé du
mardi 14 janvier 2014 au mercredi
15 janvier 2014 par le 21e Régiment
d’infanterie de marine de Fréjus.
4L trophy
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Cross-fit
Comme chaque année, les écoles d’officiers de l’armée de l’air
permettent à deux équipages d’aspirants de deuxième année de
participer au « 4l trophy ».
à
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ans le cadre des activités sportives et de cohésion
un open de cross-fit s’est déroulé le jeudi 20
février 2014, sur la Base aérienne 701 de Salon-deProvence. Près de 50 personnes réparties en équipe
de trois ont participé à cette deuxième édition organisée
par le service des sports. Les trinômes se sont opposés
durant toute la matinée et ont enchaîné les circuits et les
ateliers de manière intense, dynamique et toujours dans
la bonne humeur. à l’issue, un classement a été établi et
c’est l’équipe « El diablo » qui a remporté la victoire sur le
fil contre l’équipe « Les cammettes ».
l’instar de 2 600 autres étudiants français et étrangers, les quatre
élèves-officiers ont affronté le désert marocain avec leurs modestes
Renault 4L. Dans des conditions parfois difficiles, mêlant nuages de sable
et pistes bosselées, ces dernières ont parfaitement rempli leur contrat. Il faut dire qu’elles ont
été soigneusement préparées avec le soutien des mécaniciens de la base de Salon et celui des
« choumacs* » d’Istres . Malgré les fuites et autres petits problèmes de carburateurs, nos élèves
sont arrivés au bout de l’aventure sans encombre. Cependant la « course » n’est qu’un prétexte puisque l’objectif principal du 4l trophy
est d’apporter aux enfants marocains des affaires scolaires et autres denrées alimentaires non périssables. Ainsi, 60 tonnes de matériels
pourront être redistribuées dans les écoles grâce aux dons des différents équipages.
« L’aventure a commencé dès le début de l’année scolaire avec la préparation des voitures. Pour moi qui n’y connaissais rien en
mécanique ça a été le grand plongeon. Heureusement, les mécaniciens de Salon et les « choumacs d’Istres » nous ont accompagnés
durant toute la phase technique démontrant une fois de plus qu’il faut toute une armée pour faire rouler nos 4L !
Une fois les voitures prêtes nous avons pris le départ de cette aventure humanitaire de 7 000 km. Toutefois, pas besoin d’aller si loin pour
avoir des pannes mécaniques ! Après 5km nous nous sommes rendu compte que notre réservoir était devenu impossible à remplir en raison
d’une défaillance de « mise à l’air libre » et, après 20 km, c’était au tour des garnitures de freins de nous jouer des tours.
Heureusement, ce n’était qu’un faux départ puisque les 4L ont vaillamment roulé jusqu’au sud de
l’Espagne où nous avons pris le bateau en direction du Maroc.
Pour la mécanique, les pistes de Merzouga ne sont pas l’enfer…mais presque ! Nos
vieilles Renault se sont transformées en véritables voitures de rallye, donnant à leurs pilotes
l’impression d’être enfermés dans une machine à laver ! Parfois, lorsque nous roulions à
80km/h sur une piste accidentée je fermais les yeux, je croisais les doigts et j’attendais le
retour au calme pour faire ma checklist : la voiture roule encore, les commandes répondent, il
n’y a pas de bruit bizarre ni dans le moteur ni ailleurs..ok on continue ! »
* Chaudronnier
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à l’honneur
Remise du diplôme Sciences Po-Aix
à six élèves de l’École de l’air
En présence du général Francis POLLET, commandant les
Écoles d’officiers de l’armée de l’air et commandant la Base
aérienne 701 de Salon-de-Provence, le vendredi 31 janvier
2014, six élèves de la promotion École de l’air 2010 se sont
vu remettre le diplôme de l’Institut d’Études Politiques de
Sciences-po Aix-en-Provence à l’occasion de la cérémonie
annuelle de remise des prix et des diplômes.
L
es lieutenants Salle, Barthélémy, Pujalet-Latheux, Fayolle,
Legallic et Durollet sont les six premiers élèves de l’École de
l’air à avoir suivi le cursus « Sciences politiques ».
En effet, un partenariat entre l’École de l’air et l’IEP d’Aix-enProvence permet à des élèves de suivre cette filière durant
leur scolarité de trois ans avec la particularité de bénéficier
d’un enseignement spécifique notamment en histoire, sciences
politiques, droit et culture générale.
Les six premiers diplômés, tous destinés à la spécialité
« renseignement » sont actuellement en formation complémentaire
à Strasbourg pour une durée de neuf mois. à l’issue, ils seront
répartis dans leur unité respective pour exercer leur métier et
commencer ainsi leur carrière militaire.
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retour d’expérience
L’École de l’air en apesanteur
3, 2, 1… Injection. C’est ainsi que débute la parabole
d’apesanteur à bord de l’A300 Zero-G. Nous, les lieutenants
Fouad Aamchi et Baptiste Moeglin, avons remporté le
concours Zero-G organisé par le CNES en 2013. Deux
créneaux de « lancements » nous ont été affectés. Le premier
en mars 2013 et l’autre tout juste en novembre dernier.
Voilà nos retours d’expériences.
Témoignage du Lieutenant Baptiste Moeglin
J’ai obtenu mon billet pour l’espace (enfin presque) en ayant présenté
le projet « EuroMoonMars ». En effet, j’ai eu la chance de participer à
cette aventure en 2012 dans une capsule au fond du désert de l’Utah
afin de simuler une mission sur Mars. En tant que spécialiste « Rover »,
mon but a été d’améliorer et de penser une interface homme/machine.
Les expériences faites dans l’Utah ont ensuite été exploitées dans les
laboratoires de l’Institut Supérieur
de l’Aéronautique et de l’Espace
(ISAE) – Supaero afin de rendre
la
communication
homme/
machine la plus intuitive possible.
En d’autres termes, mon objectif
a été de créer une plateforme
d’initiative mixte où robot et
homme communiquent sur une
même carte…
C’est le 15 mars
2013 que le premier
vol commercial en
apesanteur ouvert aux
non-professionnels a
eu lieu sur l’aéroport
de Bordeaux-Mérignac.
Ayant remporté l’une
des quinze places mises en jeu par le Centre National d’Études Spatiales
(CNES), je suis heureux de retrouver à mon arrivée les autres étudiants
lauréats. Environ une quarantaine d’autres personnes se sont inscrites
pour ce premier vol commercial dont le billet avoisine les six mille euros :
des passionnés d’espace sexagénaires, des hommes d’affaires en
quête de sensations inconnues, des futurs touristes de l’espace venus
s’entraîner au vol en apesanteur et quelques étudiants…
Jean-François Clervoy, ancien spationaute de l’Agence spatiale
européenne et Président de « Novespace », société proposant cette
expérience, ouvre la journée avec la présentation du vol. Il sera composé
de douze paraboles, d’environ vingt-cinq secondes chacune. La sensation
d’apesanteur est en effet restituée par ce mouvement parabolique que va
suivre l’avion au cours de son vol ; pour faire simple, l’appareil va être mis
en chute libre à 10 km d’altitude.
Une fois ces présentations faites, nous recevons nos combinaisons
d’apprentis spationautes et tout le monde se dirige vers la piste pour
découvrir l’avion, un avion commercial, presque banal. Seuls quelques
systèmes ont été débranchés afin de pouvoir cabrer l’appareil à 60° sans
être dérangé par des alarmes intempestives.
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En montant à bord de l’appareil, je rencontre les deux pilotes qui vont
nous emmener pour ce vol. Je reconnais là le blouson vert caractéristique
des pilotes français et je ne me trompe pas, il y aura bien aux commandes
deux anciens pilotes de chasse de l’armée de l’air française, passés par
l’EPNER (École du personnel navigant d’essais et de réception).
Une dernière collation est prise et nous décollons de l’aéroport de
Bordeaux-Mérignac à bord de cet Airbus A300 « Zero-G » pour rejoindre
notre air de « travail » au-dessus de l’océan Atlantique et ainsi pouvoir
réaliser les premières phases d’apesanteur.
Après une demi-heure de transit, la première parabole est enfin
« injectée ». Elle était attendue par des passagers sagement allongés au
sol. Les premiers corps lévitent, la sensation est déconcertante. L’euphorie
gagne vite l’appareil et l’expérience est répétée onze autre fois.
À la descente de l’appareil, nous ne savons pas trop quoi dire aux quelques
journalistes présents pour l’évènement. Effectivement, cette sensation
de légèreté et d’absence de pesanteur reste difficilement explicable en
quelques mots. : une sensation de liberté absolue, simplement.
Après un dernier discours, il est temps pour chacun de rentrer chez
soi, avec en souvenir : une combinaison, quelques photos mais surtout le
sentiment d’avoir pour quelques instants rejoint l’espace.
.../...
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retour d’expérience
.../...
Retour d’éxpérience du Lieutenant Fouad Aamchi
Se retrouver en apesanteur est
déjà difficile à imaginer ; le vivre en
réalité est véritablement incroyable.
L’opportunité de ce vol en
apesanteur s’est présentée lors du
projet FUSEX, piloté par le CNES,
qui consistait en la réalisation
d’une fusée expérimentale munie
d’expériences embarquées.
L’objectif était de pouvoir
visualiser en temps réel le
comportement mécanique de la
fusée et de mesurer l’accélération
subie par cette dernière tout au
long de son vol.
Comme
mon
camarade
Baptiste, nous avons fait partie des 15
lauréats du concours Zero-G dans la catégorie « Étudiants» . Nous avons donc eu la
chance d’être sélectionnés pour un vol unique, en apesanteur. Tout est nouveau et rien
n’est comme on se l’imagine. Comme on peut le voir dans certains films de sciencefiction, on essaie d’imiter ces voyageurs de l’espace en faisant des mouvements de
nage, pour essayer de s’orienter, de résister lors de la première parabole. Puis très
vite on comprend qu’il faut juste se laisser aller, apprécier, savourer cette sensation
troublante de légèreté.
L’intérieur de la cabine de cet A300 modifié est déconcertant, on ne sait plus
distinguer le sol du plafond car tous deux sont tapissés de matelas blancs. Sans
repère, on ne peut se contrôler et on savoure cette chance de vivre un moment
unique dans sa vie. On redevient pendant quelques secondes de vrais enfants, on
s’amuse à avoir la tête en l’envers, à se jeter des avions en papier.
L’image que je garderai toujours en mémoire est le visage des autres participants
à cette expérience : en effet, après la première parabole, l’atmosphère était
surprenante, subtile mélange entre des fous rires et des pleurs de joie , venant des
jeunes comme des moins jeunes…
L’apesanteur est une sensation difficile à décrire, elle m’a cependant comblé de
gaieté et de sérénité.
Tout est dit, enfin presque ! Nous rappelons à travers ce genre de missions et
d’expériences que l’École de l’air reste bien l’École de l’air ET DE L’ESPACE. Ainsi, nous
sommes heureux d’avoir pu participer, à notre niveau, à cette réputation spatiale que
l’école se doit de conserver. Voir Salon-de-Provence présidente des villes Ariane cette
année devrait conforter l’École dans cette ambition.
De plus, souhaitons bonne chance au Sous-lieutenant Thomas Koch qui a lui gagné
sa place pour un vol cette année, en 2014. L’aventure continue…
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Lieutenant Baptiste Moeglin
Lieutenant Fouad Aamchi
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Historique :
histoire d’avion
L’aviation en guerre de l’automne
1914 à l’automne 1915
Création des spécialités et naissance des identités
A
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p
de
CDT de Goÿs
près la bataille de la Marne,
en profondeur les points sensibles ennemis). Il pense également à la chasse des
le général Joffre comprend
avions afin de protéger les différentes missions prévues et d’interdire le survol
toute la nécessité d’utiliser
des lignes et troupes amies par les avions allemands. Il va confier cette tâche à
l’aviation à des fins tactiques et
un pilote expérimenté et connu avant-guerre pour ses exploits aéronautiques :
stratégiques. Ainsi, il va faire
Jules Védrines.
appel à une personnalité reconnue
Ainsi, Barès a pour mission de mettre en place les premières doctrines
dans le monde de l’aéronautique
opérationnelles d’une arme en devenir et d’établir les bases d’un programme
militaire : le commandant Barès. Il
d’emploi ambitieux mais indispensable. L’idée générale étant d’acquérir la
va lui confier la direction du service
supériorité aérienne.
aéronautique du Grand Quartier
Mais il est confronté à des problèmes techniques et quantitatifs. En effet, les
Général afin de le structurer et
avions de 1914 ne sont pas assez rapides pour effectuer efficacement
de définir les missions et donc
les missions prévues et peuvent difficilement éviter les
les spécialités.
risques liés à la défense contre les avions de l’armée
Le
commandant
allemande. Ils ne sont pas assez puissants pour transporter
Barès, qui a commandé les
sur une longue distance le chargement de bombes destiné
escadrilles de la IVe Armée
à frapper les centres économiques de l’adversaire. Ils ne
au tout début du conflit, a
sont pas assez armés pour mener des combats aériens et ne
possèdent pas d’appareils photographiques et de système
parfaitement pressenti le rôle
T.S.F., qui permettraient de répondre significativement aux
primordial que l’aviation
attentes de l’observation et de la reconnaissance. De plus,
pouvait jouer. Il organise
Le commandant Barès et le général Joffre. donc la reconnaissance des
l’Armée française ne possède pas un nombre d’appareils
objectifs afin de régler les tirs
suffisant pour répondre aux missions évoquées, missions
d’artillerie, l’observation afin d’assurer la couverture photographique
qui doivent être assurées au profit des différentes armées
présentes sur le front.
du terrain et de « maîtriser» le champ de bataille, le bombardement dans
un but tactique (attaque des troupes à la bombe) et stratégique (toucher Général Hirschauer
                
Mézerac
Ces différents besoins, liés aux volontés du commandant Barès et qui
bien évidemment doivent également répondre aux dispositifs de l’adversaire,
sont précisés dès octobre 1914. à cette date, le général Joffre demande
expressément la création de 65 escadrilles, c’est-à-dire trois fois le potentiel
aéronautique existant au 1er août. Ce programme sera réalisé
par le général Hirschauer, directeur de l’aéronautique à
Paris.
La mise en service de nouveaux moteurs (Canton Unné
150 HP, Rhône 80 HP, Renault 130 HP) plus puissants et
plus fiables permet d’équiper les Voisin de bombardement,
les Morane et les Nieuport ainsi que les Farman. Dans le but
de répondre parfaitement aux missions prévues, les avions
sont munis de la T.S.F. (transmission sans fil ou télégraphie
sans fil) et d’appareils photographiques. Les obstacles
Roland Garros
technologiques ont ainsi été contournés.
Dotée de ce matériel moderne et forte de nouvelles
escadrilles, l’aviation est prête pour les opérations qui vont débuter dès le
printemps 1915 et qui vont marquer la guerre de position qui se met en place et
qui va durer jusqu’au début de l’année 1918.
Au cours des batailles en Champagne, à Verdun et en Artois, l’aviation va
mettre au point des méthodes d’action au profit de l’artillerie et de l’infanterie.
Elle élabore des procédés d’observation des tirs, des systèmes de prises
photographiques, un système de renseignement spécial et de restitution des
informations recueillies. Ces travaux sont assurés par des officiers d’artillerie
nouvellement affectés et qui ont su profiter de ce nouvel « observatoire »,
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Historique :
l’avion, qui s’est avéré indispensable pour les batteries depuis quelques
mois. Ils ont pour noms, entre autres : Morisson, Molinié, Baulier, de
Gibergues, de Miribel, Routy, Fageol, Watteau, Balleyguier et Ayral.
Ces officiers établissent, courant 1915, les premiers règlements sur
l’observation et la reconnaissance aériennes. Ces premiers textes fixent pour
tous les spécialistes, qu’ils soient aviateurs ou artilleurs, une codification,
c’est-à-dire les règles standardisées à suivre, afin de rationaliser l’ensemble
des informations données par tous les avions utilisés dans les batailles.
C’est également à cette période que l’aviation de bombardement
intervient de façon significative dans les opérations grâce à la création
d’unités spécialisées. Le commandant Barès confie l’organisation des quatre
histoire d’avion
premières escadrilles (avions Voisin) au commandant de Goÿs de Mézerac.
Ces unités sont alors réunies en un groupe de bombardement composé
de pilotes confirmés. On y retrouve entre autres, le capitaine Challe, le
lieutenant de vaisseau de Laborde et les lieutenants Féquant, de la Morlais,
Mouchard, Coutisson, Do-Hu et Patridge.
Les escadrilles effectuent des raids sur les arrières du champ de
bataille et visent en particulier le potentiel économique de l’adversaire.
Les nombreuses batteries de D.C.A. positionnées sur les points vitaux par
les allemands comme par exemple à Somme-Py, Challerange, Vouziers,
Thiaucourt, Conflans, prouvent toute la crainte inspirée par les bombardiers
français. Mais les pilotes, lorsqu’ils ne sont pas utilisés en appui des
opérations terrestres, effectuent également des bombardements stratégiques,
la plupart du temps en représailles à l’utilisation des gaz par l’ennemi :
missions sur Karlsruhe, Ludwigshafen et la vallée de la Sarre. Ces raids
sur l’Allemagne, que l’on peut considérer comme les premières opérations
aériennes stratégiques de l’histoire, provoquent surprise, émoi et adaptation
chez l’adversaire. Il est alors obligé de consacrer énormément de moyens
afin de mettre en place un système efficace de défense aérienne.
Ces différentes expéditions d’observation, de reconnaissance
et de bombardement font prendre conscience aux deux parties qu’il est
indispensable de disposer d’une aviation de chasse dans le but de protéger
les avions qui assurent ces opérations et d’interdire aux aéroplanes
adverses de venir survoler le territoire. Il est donc nécessaire de créer une
véritable aviation de chasse. Cette création sera possible grâce notamment
à la supériorité technique du Morane-Parasol et à la mise au point du tir à
travers l’hélice imaginé par Garros. Ainsi, Garros et Pégoud vont se mettre
à l’honneur en abattant plusieurs de leurs adversaires. Ils ouvrent ainsi l’ère
des combats aériens. L’aviation perdra trop rapidement ces deux pilotes :
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Garros par suite d’une panne chez l’ennemi et Pégoud dans un combat
aérien.
Ainsi, pendant les premières opérations de 1914-1915, l’aviation
applique et perfectionne différents modes d’action dans les domaines
d’emploi suivants : observation, bombardement et chasse. Elle est appuyée
et encouragée par le Haut Commandement qui a très vite compris que cette
arme nouvelle était appelée à jouer un rôle déterminant tant d’un point
de vue tactique que stratégique. Le général Foch rappelle aux escadrilles
d’observation, aux chasseurs et aux bombardiers les principes de base et
leur donne les conseils doctrinaux suivants : pas de bataille sans artillerie,
pas d’artillerie sans aviation ; permettre aux siens de voir et boucher l’œil de
l’ennemi ; pas trop de rêves lointains, tout le monde dans la bataille.
Bibliographie :
FACON, Patrick, Histoire de l’armée de l’air, La documentation française,
Paris, 2009.
FROGE Christian (dir.), La Grande Guerre vécue, racontée, illustrée par les
combattants, Tome 2, Aristide Quillet éditeur, Paris, 1922, pp. 313-329.
KENNETT, Lee, La première guerre aérienne 1914-1918, Economica, Paris,
2005.
PAGE, Georges, L’aviation française 1914-1918, Éditions Grancher, paris, 2011.
Le Fana de l’aviation, L’aviation française pendant la guerre 1914-1918, Horssérie n° 48, avril 2012.
Capitaine Christian Brun
Chef de l’équipe « Histoire et sociologie militaires »
Centre de recherches de l’armée de l’air (CReA)
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p9
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International
The Red Arrows
Last year we celebrated the 60th birthday of our French Acrobatic Patrol.
What about the English equivalent ?
T
he Red Arrows is the aerobatic display team of the Royal Air Force. The team was formed in late 1964 as an all-RAF team, replacing a number of unofficial teams that
had been sponsored by RAF commands. The name ‘Red Arrows’ was chosen to combine the appeal and expertise of two earlier teams, the famous Black Arrows and
the Red Pelicans.
There are 9 pilots performing displays. The team uses the same two-seat training aircraft used for advanced pilot training, at first the Hawker Siddeley Gnat which was
replaced in 1979 by the BAE Hawk T1. Unlike our patrol, the Reds have no reserve pilots, which mean they perform with only 8 pilots if one is missing, and they cancel the
display if the team leader, Red 1, is unable to fly. Nevertheless , there is what the ‘Red 10’, also known as the Road Manager. He is a fully-qualified Hawk pilot who flies the
tenth aircraft when the Red Arrows are away from base. This means the team have a reserve aircraft at the display site. Red 10’s duties include co-ordination of the display
and acting as the team’s Ground Safety Officer. Red 10 also flies TV cameramen and photographers for air-to-air pictures of the Red Arrows. The engineering team that
supports the Red Arrows is known as «The Blues» and consists of 85 members.
Did you know it? The first public display of the Red Arrows was at the subsequent National Air Day display at Clermont Ferrand !
Asp MATHELOT, Asp COURBIN, Asp BOUTIER
EA2013
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p 10
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International
« Per ardua ad astra* »
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Coll
O
n the last week end of January, a group of fifty cadets of
the French Air Force academy eventually reached Cranwell
after a 2.30h flight in a C160 Transall, to participate in a
traditional track meet against their fellow British counterparts.
The tournament was set up on Saturday and enabled the cadets to
compete in five different sports such as cross country, swimming,
volley ball, rugby and football. At the end of the day, the country
winner of each trial received a cup and teams offered a symbolic
gift to each other. And, as part of the ritual, a traditional and much
appreciated beer call concluded the ceremony.
The French athletes arrived in Cranwell at around 6 pm. After
a brief dinner in the surprisingly imposing high walls covered of
paintings of the mess hall, English and French cadets could meet
in the bar of the RAF College. It has been the first of many worthy
moments that enabled cadets to share about their daily lives at
school, to describe their military training and to compare their
traditions around free drinks. The day after, the British cadets
gave us a very hard time defeating us on the rugby and the football
pitches as well as in swimming within an amazingly warm and
passionate atmosphere. Hate the game, not the player ! Therefore,
hands in hands, the cadets of both nations celebrated and sealed
their new and precious friendships grabbing all together pints of
local laggers in the charming pubs and streets of Lincoln until the
early morning lights... Cheers Mates !
e
c
r
o
F
Air
Asp PONROY
Asp ABDELKRIM
Asp LE CORRE
*« à travers l’adversité, jusqu’aux étoiles »
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p 11
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Parole d’un passionné
Oiseau ...
de Paix
Paraissant endormi au fond de sa tanière,
Bien soigné et repu, il veillait sagement.
Il se savait puissant, n’en était pas peu fier
Mais cachait sa vigueur, attendant le moment
Où, pour le bien des siens, il lui faudrait agir.
Loin d’être belliqueux, n’aspirant qu’à la paix
Il s’était préparé en tout temps à bondir
Et prouver sa vaillance en un furieux ballet.
Depuis son plus jeune âge il pourfendait le
ciel.
Il planait tout là-haut, plus rapide que l’éclair
Au plus près du soleil, faisant briller ses
ailes,
Dans un grand vol superbe en protégeant son aire.
Bel oiseau solitaire qui n’avait jamais peur,
à qui le menaçait il savait quoi répondre
Sans craindre nullement les flèches des
chasseurs.
Ne sachant y parer, l’intrus le voyait fondre.
Saison après saison, se faisant plus discret,
Il changea sa livrée. Cet oiseau de haut vol
Pour échapper aux vues, aussi vif qu’un furet,
Aima se faufiler, au plus bas près du sol.
D’un naturel curieux, de son regard perçant
Comme l’aigle royal recherchant son festin
Il survolait le monde à coups d’aile puissants
Scrutant avidement jusqu’au menu fretin.
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à l’abri des regards, par delà les nuages,
Il dépassait le son, sans craindre le tonnerre,
Il traversait la nuit, les nues et les orages,
Il régnait en tout lieu, en tout point de la
Terre,
Au besoin il savait, en rassemblant ses frères,
Montrer au monde entier sa détermination
à voler au secours du monde de leur père.
Tel était son destin: protéger son bastion.
Il survécut longtemps ce bel et grand oiseau,
Sa famille régna plus de quarante années.
Sa fine silhouette et son très long museau
Par tous temps dans le ciel ont laissé ses
traînées.
Mais le destin, hélas, ne lui laissa la chance,
Animal fabuleux dont on peut être fier,
De lui donner enfin une vraie descendance.
Pour le remercier de sa riche carrière.
Le ciel résonne encor de son puissant
ramage.
Quatrième du nom, il s’appelait Mirage.
Jean
30 janvier 2014
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Calendrier
Calendrier
É V è n e m e n t s . . .
Rocketry Challenge. SALON, 8 mars 2014
L
e Rocketry Challenge est un concours de fusées amateur
qui s’adresse aux collégiens et lycéens des classes de 6e à la terminale.
Lancé aux états-Unis en 2003 pour commémorer les cent ans du premier vol des frères
Wright, le succès de ce concours fut tel qu’il fut reconduit chaque année.
L’association « Planète-Sciences » en partenariat avec le GIFAS et le CNES est chargée depuis
2010 d’organiser le concours français ainsi que les campagnes d’essais.
En 2011, la France a accueilli la finale internationale pendant le salon aéronautique du Bourget.
Pour cette année, les Écoles d’officiers de l’armée de l’air, qui assurent la co-présidence de la
Communauté des Villes Ariane (CVA) avec la ville de Salon de Provence, ont accueilli le samedi 8 mars,
sur la Base aérienne 701 « Général Pineau », une campagne de qualification pour la finale française.
La finale qui aura lieu en Juin aux Mureaux (78) permettra à la meilleure équipe de représenter la
France pour la finale internationale. Cette dernière se déroulera pendant le salon aéronautique
de Farnborough (UK) en juillet.
L’objectif du concours est de construire une fusée qui doit atteindre le plus précisément possible l’altitude
de 825 pieds (251m) avec deux œufs crus embarqués à bord. Le temps de vol de la fusée entre son
décollage et son atterrissage sous deux parachutes identiques doit se situer entre 48 et 50 secondes.
Les fusées doivent pouvoir se poser sans intervention humaine avec les deux œufs intacts.
C’est donc après trois mois de travail pour la conception et la réalisation des fusées que se sont
retrouvées les différentes équipes pour la première phase de qualification à l’École de l’Air. Au
cours de la matinée et dans la bonne humeur les différentes équipes ont pu échanger sur
les difficultés rencontrées lors de la conception mais aussi sur les astuces trouvées pour
éviter la fameuse omelette disqualifiante !
Autour d’un bon repas au mess-élèves, les prédictions allaient bon train pour les tirs de
l’après-midi et chacun espérait réussir son tir.
Les lancers se sont succédés sous un beau soleil provençal et dans des conditions de vols
idéales. Au terme de la journée et quelques œufs cassés plus tard, l’équipe Enaira 5 se
hissait à la première marche du podium, les équipes de la promotion 2013 de l’École de
l’Air suivaient aux 2e et 3e places. Le général Pollet, commandant les Écoles d’officiers de
l’armée de l’air et la Base aérienne 701, remit les récompenses aux équipes vainqueurs et
c’est autour d’un rafraîchissement convivial que tous les participants se séparèrent avant
les prochaines échéances.
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29 mai au 1er juin 2014
3 juillet 2014
Championnat national
de parachutisme
et critérium
interarmées 2014
Le concert
de la Musique de l’air,
au Château de l’Empéri
à Salon-de-Provence
14 juin 2014
4 juillet 2014
50 ans du CSA.
Le Baptême des promotions
et les 40 ans du CSEA
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p 13
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