MADE IN PLACE CLICHY TROIS BALLADES URBAINES AUTOUR

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MADE IN PLACE CLICHY TROIS BALLADES URBAINES AUTOUR
MADE IN PLACE CLICHY
TROIS BALLADES URBAINES AUTOUR DE LA COMMUNE DE PARIS
28 mars - 11 avril – 25 avril
L’association Made in Place Clichy vous propose 3 ballades urbaines pour aller à la
redécouverte de ce que fut la Commune de Paris en 1871 : une expérience de résistance
sociale et politique qui se transforme progressivement en expérience d’autonomie de Paris
et de ses quartiers. Nous essayerons à nouveau de nous transformer, à l’exemple de Walter
Benjamin, en «chiffonniers de l’histoire», pour retrouver, à partir des moindres traces,
quelque chose de ce passé qui puisse s’adresser à nous. Sur les pentes de la Butte
Montmartre, puis plus loin dans Paris, nous croiserons Louise Michel, Clémenceau, Verlaine
et Rimbaud, d’autres communards comme Eugène Varlin, Theizs, Vermorel, Dereure, mais
aussi que tous ceux dont les noms, retenus ou oubliés, sont comme les anonymes
d’aujourd’hui : menuisiers, cordonniers, tailleurs, etc.
Le 28 mars, c’est l’exploration de la butte Montmartre qui sera le lieu de notre ballade : le 18 mars 1871, c’est en effet là que
l’événement de la Commune se déclenche au moment où le gouvernement tente de prendre les canons de la Garde nationale
qui étaient parqués au sommet de la Butte. La ballade sera l’occasion de faire une exploration des lieux tout autour de la Butte
et sur les pentes de celle-ci, pour comprendre à la fois comment le jour du 18 mars, la butte Montmartre est le lieu d’un
événement inédit/inouï et comment l’espace aujourd’hui recouvert par toutes les couches successives de l’urbanisation, garde
encore les traces de ce qui s’est passé, de l’espace d’alors, traces visibles ou invisibles : l’espace de Montmartre est comme un
palimpseste, un espace dans lequel les traces ne cessent de recouvrir d’autres traces qu’il nous faut déchiffrer les unes avec
les autres. Le parcours n’est pas fixe ; mais il nous conduira au nord de Montmartre par la rue Marcadet , et sur ses pentes par
les rues des Saules , du Chevalier de la Barre, avant d’en explorer le sud en passant par les places Saint Pierre et des
Abbesses, avant de revenir par les boulevards.
Le 11 avril, nous sortirons du quartier pour explorer et découvrir les lieux et les monuments qui ont été les enjeux des
destructions pendant la Commune : de la maison de Thiers, place St Georges, dans le 9 ème arrondissement à la colonne
Vendôme, place Vendôme, pour aller ensuite sur l’emplacement de l’ancien Château des Tuileries, et enfin à l’Hôtel de Ville de
Paris.
Le 25 avril, enfin , nous nous rendrons au Père Lachaise : c’est un lieu où tout se concentre : les événements tragiques de la
fin de la Commune : une partie des derniers combats ont eu lieu dans le Père Lachaise, qui a aussi été le lieu d’exécutions des
communards. Après la Commune, ce cimetière a été le lieu de mémoire des vainqueurs de la Commune : un lieu pour célébrer
la victoire de la «civilisation» (le gouvernement et l’armée de Versailles) contre la Barbarie( les Communards), et très vite, à
partir des années 1880, un lieu de commémoration de la Commune elle-même. Tombes et monuments de Thiers et de Blanqui,
des généraux Lecomte et Thomas exécutés à Montmartre le 18 mars, mur de Fédérés, etc. La mémoire de l’Etat républicain
comme celle des quartiers de paris se trouve condensée en un même lieu.