dossier OK time - Compagnie Itinerrances

TIME IS ON MY SIDE
TIME IS ON MY SIDE
création 2006
compagnie itinerrances
chorégraphe Christine Fricker
contact Bérangère Chaland/ assistante de production
Le Comptoir - 29, rue toussaint - 13003 marseille - france
t +33 (0)4 91 64 11 58 - f +33 (0)4 91 64 60 79
cie [email protected]
La compagnie ITINERRANCES est conventionnée avec la Ville de Marseille, aidée au fonctionnement
par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône et soutenue par la Région PACA. Elle est aidée dans
le cadre de la Politique de la Ville (Ville de Marseille et Région PACA). Elle reçoit le soutien de
CulturesFrance pour ses déplacements à l’étranger.
photos © patrick servius
compagnie ITINERRANCES
marseille
Après avoir sondé l’univers féminin et sa
sensibilité*, j’ai envie d’évoluer dans un univers
complètement masculin et de travailler cette
matière brute. Je m’interroge depuis quelques
temps sur la notion d’interprétation et sur mon
rapport à la musicalité ; donner à voir une danse
faite de respirations, de ruptures, de crescendo,
de decrescendo, de suspensions. Étant beaucoup
sur l’écriture, j’invite les interprètes à trouver de
la liberté dans un cadre bien précis, en étant sur
des temps liés à leur état du moment, à l’écoute du
rythme de son ou de ses partenaires. Ils deviennent
ainsi responsables du rythme de la pièce.
D’une manière plus concrète et moins poétique, je
me questionne sur l’économie de temps pour réaliser
une création : le temps, justement, se resserre,
et devient de plus en plus un luxe. La notion de
rentabilité (du temps) est une donnée nouvelle qu’on
ne peut plus occulter : time is money…
Christine FRICKER
*
cf. : SINGULIER/PLURIEL, création 2004 pour 5 danseuses
chorégraphie Christine Fricker
avec Ghislain Carosio, Michael Cros
& Anthony Deroche ou Wilfrid Jaubert
bande-son Didier Melaye
musiques additionnelles Tindersticks,
Rachel’s, Irma Thomas, The White Stripes
Trois hommes, trois physicalités, trois musicalités… Trois personnalités aux parcours
atypiques…
Trois danseurs dans une unité de temps, de lieu, d’action… Dès le début, les danseurs sont
confrontés tels des cobayes à la notion de durée en réalisant un inventaire méticuleux des
actions et des gestes que l’on fait au quotidien. Comme dans un laboratoire, ils sont placés
dans des situations émotionnelles particulières, d’expérimentation, de confrontation,
de comparaison, d’observation d’états… Les corps sont contraints dans l’espace, placés
comme en huis-clos… Équilibristes pris dans le rouage incessant du temps….
Ces fragments
de réalité répétés sans cesse
entraînent
les
interprètes dans
des automatismes, dans tout un
jeu de décomptes
et d’expériences
qui va pratiquement jusqu’à les
désincarner.
En mettant en miroir l’expérience du temps et l’expérience du corps, il s’agit de voir
comment ces différentes expérimentations travaillent l’interprétation des danseurs,
comment ils les subissent, les arrangent ou les contournent. Ils passent d’un état à un
autre poussant le corps vers le déséquilibre, presque au-delà de ses limites.
Sans affectation ni états d’âmes, quelquefois animés par des sursauts de résistance, les
danseurs vont tour à tour être manipulateurs et manipulés afin d’éprouver, quelquefois
jusqu’à l’extrême, certains états de corps, dans des tableaux successifs interrompus par
des gongs lancinants.
L’inter-dépendance des danseurs est mise à l’épreuve afin de les mener vers plus de
risque. Ils peuvent alors observer comment chaque corps réagit à différents stimuli et
contraintes que ceux-ci proviennent de l’environnement extérieur, des autres ou d’une
auto-expérimentation.