L`indispensable recherche au sang

DIMANCHE 27 NOVEMBRE 2016 LE BIEN PUBLIC
LOISIRS CÔTE-D'OR ET RÉGION
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GR A ND GIBIER [ CHA SSE ]
L’indispensable recherche au sang
Discipline indissociable de la chasse
du grand gibier, la recherche au sang
est nécessaire et indispensable à la
gestion des territoires de chasse et
au respect des grands animaux.
C’est la pleine saison des recherches.
Un acte
spécifique
L’
éthique de la chasse au grand
gibier exige impérativement
que, par respect de l’animal, ce dernier, lorsqu’il est blessé, fasse l’objet
d’une recherche systématique », explique-t-on à l’Union Nationale
pour l’Utilisation de Chiens de Rouge (UNUCR). De son côté, Philippe
Gouliardon, délégué départementale, indique « l’action de chasse commence avec la quête du gibier et se
termine quand on a ramassé le gibier tiré ». En ce moment, les recherches battent leur plein.
n Les conducteurs sont
« Jusqu’au bout »
« Pour le petit gibier, assez vulnérable, il y a peu de pertes, surtout si on
observe bien le point de chute et
que l’on dispose d’un chien qui fait
le « rapport » Un chien d’arrêt peut
être éduqué à rapporter le gibier. Il
n’en est pas de même pour la chasse
du grand gibier. Ce dernier est très
résistant, et malgré la puissance de
nos munitions, il ne tombe pas toujours sur place. D’autre part, les
chiens courants utilisés pour cette
chasse ne sont jamais éduqués pour
retrouver un gibier blessé. C’est
pourquoi, il faut tout mettre en
œuvre pour retrouver un gibier,
quand on pense l’avoir blessé, et
assumer ses actes jusqu’au bout. »
Afin de les aider, le département
dispose de bénévoles équipés d’un
chien de rouge prêt à se déplacer sur
le terrain à la moindre demande des
avant tout des gens de
terrain et très souvent des
chasseurs. Photo UNUCR 21
chasseurs. En Côte-d’Or, onze conducteurs agréés (liste ci-dessous)
peuvent intervenir gratuitement sur
simple appel téléphonique afin de
réaliser un contrôle de tir, (si vous
n’êtes pas sûr de la blessure), suivi
d’une recherche si ce contrôle s’avère positif.
« Le fait de contacter un conducteur de chien de sang constitue une
preuve du respect que le chasseur
éprouve pour les animaux qu’il
chasse. » Au cours de la saison
2015-2016, entre contrôles de tir,
échecs et réussites, la section départementale de l’UNUCR a effectué
plus de 420 interventions sur les
23 774 prélèvements réalisés.
FORMATION
n Deux stages en 2017
L’Union nationale organisera en 2017
en Ardèche et en Meuse ses deux stages
nationaux. En 2016, 131 stagiaires
originaires de 51 départements (et de
Belgique) y ont assisté. La recherche du
grand gibier blessé concerne toutes les
méthodes de chasse à tir, toutes les
régions. Elle est réalisable par un certain
nombre de chiens de chasse spécialement éduqués. La formation du conducteur, l’éducation du chiot relèvent
d’un haut niveau de formation. Pour
chaque session, l’Union fait appel à une
vingtaine de moniteurs, conducteurs
parmi les plus expérimentés. Stage
CDO - 1
n° 1. 28 au 30 avril à Viviers (07).
Stage n° 2. 1 au 3 septembre à Heudicourt-sous-les-Côtes (Lac de Madine
55) Les conditions d’hébergement,
les demandes de renseignements et
d’inscription parviendront par mail
ou sur demande écrite accompagnée
d’une enveloppe timbrée (tarif lettre
simple) libellée à vos coordonnées et
expédiée au vice président en charge
de la formation : François Magnien 18, rue de la Louvière - 55100 Haudainville [email protected] mentionner le n° du stage choisi
en fonction de votre disponibilité et
de votre proximité.
Jean-Pierre Tissier
Des précautions à prendre
Afin de mettre le maximum de
chances du côté du chien de
rouge, Philippe Gouliardon
indique qu’il convient de prendre quelques précautions :
nVérifiez correctement tous
vos tirs : à l’anchuss, mais aussi
sur quelques mètres dans la
voie de fuite. En effet, certaines blessures ne saignent pas
immédiatement.
nSi vous trouvez des indices de
blessure (sang, poils, os, contenu stomacal,…) protégez-les
avec quelques feuillages.
nNe remettez pas de chiens sur
un animal blessé (ils vont relever l’animal et le faire fuir très
loin).
nBalisez le poste de tir, la position de l’animal au moment du
tir, la voie de fuite.
nAppelez un conducteur sans
s’affoler. Précisez lui le lieu et
« Le législateur a voulu que
la recherche ne soit pas considérée comme un acte de
chasse. En dehors d’un devoirmoraletéthiquevis-à-vis
de l’animal chassé, la recherche d’un animal blessé est
avant tout un travail de pistage, avec pour seul but d’achever l’animal blessé et retrouver ceux, qui déjà morts,
seraient perdus. De ce fait le
conducteur agréé doit pouvoir intervenir en tout lieu et
en tout temps. Le Schéma
départementaldegestioncynégétique permet de définir
clairement la méthode d’interventionpourlarecherche
d’un animal blessé par un
conducteur agréé de chien
de sang. »
n Le taux de réussite est aussi dû à la complicité
du « couple chien de sang -conducteur ». Photo UNUCR 21
surtout un numéro de téléphone
pour vous joindre. S’il n’est pas
disponible, il trouvera un autre
conducteur qui vous contactera
afin de convenir d’un rendezvous.
nLors de la recherche, munissez-
vous d’un bracelet afin de baguer l’animal en cas de réussite.
Un bracelet peut être redonné
dans certaines conditions.
n Pensez à prévenir vos voisins
si l’animal risque de passer
chez eux.
Des statistiques pointues
« Chaque conducteur doit en fin de saison saisir ses
interventions et les envoyer à son responsable départemental. Ainsi les données saisies sur notre logiciel Geschasse et regroupées au niveau national, permettent de
connaître l’évolution des recherches sur le territoire français et d’éditer des statistiques sur les résultats et les
modalités d’intervention : réussite, échec, contrôle de tir,
passage de relais, poursuite, travail sur la piste, blessure,
munition employée, etc. Ces statistiques précises sont
tenues à la disposition des instances cynégétiques.
Le taux de réussite est de près d’un animal retrouvé sur
deux. Ce taux de réussite n’est pas le fruit du hasard. C’est
ce qui fait la différence entre un chien spécialement
éduqué pour la recherche et un chien de chasse, toutes
races confondues. Ce taux de réussite est aussi dû à la
complicité du « couple chien de sang-conducteur » et à la
volonté de cette équipe d’aller « jusqu’au bout ! ».
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