reflets dans un oeil d`homme

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reflets dans un oeil d`homme
Compagnie « Diable au Corps »
Collectif Prêt à Porter
PROJET
de création
2015 / 2016
REFLETS DANS UN OEIL D'HOMME
Michaël Pallandre
SOMMAIRE
Description
Historique de La Compagnie (1997 à 2014 )
Page
3-4
Le Projet
- Précision du « je »
5
- Ce que j'attend des personnes qui croient en ce projet
5
- Pourquoi ce projet ?
6
- La façon de travailler
6-8
- Le style
8-9
- Metteur-en-scène / regard extérieur
9
- Le spectacle
10 - 12
- L'équipe
12 - 13
Les Structures et personnes qui nous accompagnent
14
Le Budget
15
- Annexe 1
Calendrier Résidences et représentations 2015 / 2016
16 - 17
- Annexe 2
Contacts
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Projet 2015 / 2016
Reflets dans un œil d'homme
Cie Diable au Corps
Historique de La Compagnie (1997 à 2014 )
1997 : Caroline Le Roy et Michaël Pallandre (le « je » de ce dossier)
partagent pour la première fois la scène au sein de la Cie Divers Gens qu’ils
fondent avec 3 autres personnes.
De 1998 à 2002 : Nous jouons avec cette Cie des spectacles de « théâtre
jonglé et chorégraphié » sic ! En salle ! en parallèle de nos formations ! On
réalise maintenant que c’était une sacrée chance. Nous étions jeunes,
insouciants sans contrainte… La belle vie ! Cette expérience a été
extrêmement riche d’apprentissage.
2003 : Nous fondons avec Laurence Boute la Cie Prêt à Porter puisque
nous avons crée le spectacle « Histoire amère d’une douce frénésie ». Un
spectacle destiné à la salle.
De 2004 à 2007 : nous sommes en tournée avec ce spectacle. Nous jouons
beaucoup (160 représentations) et n’en revenons pas de cette chance : nous
n’avions pas été spécialement soutenus par le milieu institutionnel, rien ne
présageait cela.
On se souviendra de 2005 ! : J’arrête de travailler avec Laurence en duo de
porter avec qui je suis partenaire depuis 6 ans pour travailler en duo avec
Caroline. Période délicate, mais l’intelligence de tous permet que la
transition se passe correctement. Et comme les histoires de cœur
s’immiscent souvent dans les duos de porters, nous sommes désormais
également en couple dans la vie.
2007 : Avec Caroline, nous lançons «Le Diable au Corps ». Notre « vrai duo à
nous » ! Nous le jouons beaucoup (170 représentations) jusqu’à 2009. Nous
gagnons quelques prix, vivons l’expérience « Festival Mondial » en 2009 :
fort en émotion !
2009 : Après un an et demi de rencontre et de labo, c’est le début ofciel de
l’aventure avec la Cie XY. On explore les porters en collectif, on apprend
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Projet 2015 / 2016
Reflets dans un œil d'homme
Cie Diable au Corps
beaucoup, on progresse… De fait, nous quittons la gouvernance de la Cie
Prêt à Porter. Laurence, avec 3 autres personnes, remonte un autre
spectacle
De 2009 à 2014 : nous voyageons souvent, loin et travaillons beaucoup :
plus de 300 représentations avec Le Grand « C ». Et pour Caroline, 2 arrêts
et 2 reprises : pendant ce projet, nous avons 2 enfants : une flle en 2010 et
un garçon en 2013.
Dès Août 2012, nous décidons de ne pas faire le nouveau spectacle avec
XY. Depuis Prêt à Porter, nous avons en tête des idées de recherches et
nous commençons à accumuler de la matière physique.
Fin janvier 2014 : ce sont les dernières du « Grand C ». Nous voilà
disponibles -avantage non négligeable- pour assouvir notre besoin de
renouveaux. Depuis 11 ans nous avons joué seulement 3 formes diférentes.
Pour cesser d’être dans des projets exclusifs, nous avons décidé pour les
saisons 13/14 et 14/15 de jouer des choses variées.
C’est pour cela que nous rejouons notre duo et « réintégrons » Prêt à Porter
(30 représentations en plus), que nous faisons un remplacement avec
« L’Enfant Qui » Théâtre d’un jour, et que nous avons fait le choix d’être
moins souvent en tournée pour avoir du temps pour accumuler matière et
idées.
Une petite pause avant la grande aventure de « Refets dans un œil
d’homme ». Projet qui sera pour nous on ne peut plus exclusif !
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Projet 2015 / 2016
Reflets dans un œil d'homme
Cie Diable au Corps
Le Projet
Précision du « je »
J'emploie "je" plutôt que "nous" puisque je suis celui qui impulse le projet,
celui qui assume la responsabilité des choix et in fne celui qui décide. Mais
je tiens à préciser que l'avis de Caroline est très prégnant dans ces écrits,
que les décisions prises le sont en fonction de ses avis et que je suis
beaucoup infuencé par sa sensibilité, sa vision des choses et son ressenti.
Ce que j'attend des personnes qui croient en ce projet
Qu’elles prennent le temps de lire ce dossier. Qu’elles ne s’en arrêtent pas à
la forme, qu’elles ne se découragent pas devant la longueur de l’écrit. Je
tiens à être précis et sincère, ce qui est difcilement conciliable avec les
raccourcis d’un texte court.
Que si elles s’engagent à nous soutenir, ça soit non pas en spéculant sur un
éventuel succès, mais avant tout parce qu’elles croient en notre façon de
travailler, en notre façon de voir les choses et parce qu’elles aiment le
« style » de ce que l’on présente.
Qu’elles n’hésitent pas à nous dire si elles ne sont pas intéressées et que
l’objectif de résultat est trop prédominant pour elles pour s’embarquer dans
l’aventure avec nous. Vu le contexte économique et le dynamisme des
circassiens, les places sont rares, les acteurs culturels timorés. Comme il me
paraîtrait normal que les institutions culturelles soient encouragées à
s’engager par conviction, mon optimisme me pousse à espérer qu’il reste
encore des irréductibles ! Et que vous en soyez !
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Projet 2015 / 2016
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Cie Diable au Corps
Pourquoi ce projet
Je lance un nouveau projet de création. Un de plus ! Un de plus parmi les
nombreux autres projets portés par des personnes que je ne connais pas
mais aussi par des amis dont j’apprécie énormément le travail.
La question « Pourquoi ? » trouve difcilement de réponse quand elle
concerne le milieu artistique ou le cirque en particulier. Mais, comme elle m’a
toujours beaucoup aidé pour faire mes choix, avant toute chose, il me paraît
important d’y réféchir et de l’exprimer.
Je ne relance pas un projet de création pour répondre aux opportunités de
partenariat que nous sommes susceptibles d’obtenir grâce à notre parcours.
Pas plus que je ne le fais parce que nous n’avons plus d’autre chose à jouer,
nos spectacles (Histoire Amère, Le Diable au Corps, Le Grand »C ») ayant
été présentés pendant 4 à 5 ans entre 160 et 300 fois. Et oui, nous aurions
pu rester « confortablement » au sein de XY pour la nouvelle création et ne
pas nous poser de question pour les 4 ou 5 années à venir !
Je le fais simplement et uniquement parce que depuis plusieurs années nous
accumulons quotidiennement de la matière physique et que nous avons
extrêmement envie de l’exploiter sur scène. Que nous voulons concrétiser
des idées de recherche. Cette matière et ces idées n’auraient pas trouvées
leurs places au sein d’un collectif. C’est d’ailleurs une des raisons pour
lesquelles nous ne sommes pas repartis sur la nouvelle création avec XY ;
bien sûr il y en a d’autres. Comme nous avions l’habitude de le dire lorsque
nous étions au Lido, la réponse est : parce que nous avons des « choses à
dire ».
La façon de travailler
Depuis que l’on travaille ensemble, nous avons exploré plusieurs façons de
« créer » (dès 1997 avec la Cie Divers Gens). A partir du moment où nous
travaillons avec la Cie Prêt à Porter (2003), voici la manière dont nous
écrivons : nous partons de notre matière physique et technique, de nos
recherches corporelles ou de nos recherches d'écritures, sans nous
préoccuper du sens qui s'en dégage, sans essayer de jouer un quelconque
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Projet 2015 / 2016
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Cie Diable au Corps
personnage. Nous avons toujours à l’esprit de créer un décalage dans nos
écritures afn que même la plus ambitieuse et exigeante de nos écritures
soient drôles à un moment donné. Drôle en soi, grâce à l’écriture elle-même,
et non pas grâce à son interprétation. Cela permet de ne pas présenter
quelque chose qui ne serait que prétentieux et cela « humanise » une routine
physique tout en la jouant le plus sobrement possible.
C'est seulement dans un deuxième temps, lorsque l'on peut commencer à
présenter quelque chose en public, que nous sommes disposés à prendre
conscience du sens et du propos. A ce moment seulement, nous allons
"jouer" ce qui correspond, mettre en avant les matières où le sens nous plait
le plus. Cette façon de procéder s’est imposée à nous. Depuis 10 ans, c’est
ainsi que nous composons la matière pour nos spectacles.
Lorsque je dis : « nous partons de notre matière physique et technique… »,
cela signife que ce sont les porters acrobatiques qui motivent toutes
tentatives, qui alimentent la moindre idée. Comme, c’est la technique qui est
à l’origine de notre création, nous ne nous disons pas « Artistes » ou
« Créateurs ». Nous sommes surtout des passionnés de cette discipline, des
puristes. Si il y a une comparaison à faire, ça serait plus avec le travail
physique d’un danseur classique. Lui aussi va répéter quotidiennement le
moindre mouvement afn d’atteindre une perfection, travailler pour avoir une
conscience corporelle la plus grande. Et lorsque l’on voit ce genre de
personne bouger, même de la façon la plus simple, c’est déjà intéressant en
soi puisque très touchant.
Je compare aussi souvent notre façon de considérer les porters comme
source créatrice avec le travail d’un artisan. Patiemment, « sans se poser de
question », nous faisons. Nous faisons ce que nous aimons faire,
quotidiennement et pour un temps qui peut sembler interminable. Et un jour,
une forme surgie, une idée s’impose. Cela paraît évident. Nous sommes des
« artisans de l’inutile ».
Quand je dis accorder une place privilégiée à la technique, ce n’est pas tant
pour le niveau de difculté des fgures, que pour la manière de les exécuter.
Ce n’est pas le fait de réaliser des fgures de plus en plus difcile qui nous
pousse à nous entraîner quotidiennement, mais le plaisir que l’on a de
réaliser nos porters (que ce soit des fgures académiques ou des trouvailles
à nous) de la façon la plus juste techniquement, la plus parfaite. Et c’est
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seulement grâce à ce travail que l’on transcende notre technique, que
devant n’importe quel public elle suft en soi et qu’elle devient, de fait,
émouvante. Dès lors, elle est utilisable pour « raconter », être au service de
la scène et devient une matière première inépuisable.
Sur scène, nous sommes en permanence entre la gestion de la répétition et
la gestion de l’instant présent. Et cela est extrêmement intéressant. Nous
assumons une routine technique, une performance physique, un
engagement mental indispensable à notre technique de cirque, tout en étant
en quête d’une justesse de « jeux ». Nous essayons d’être présents,
disponibles avec ce qui se passe en nous à chaque instant. Cela nous
pousse à atteindre un état de conscience extrêmement pointu, nous permets
d’être très sobres dans notre jeu sans pour autant être perdus et que l’on ait
l’impression de ne faire « que de la technique de porters ».
Le style
La pièce sera « belle ». D’une beauté compliquée, inattendue, mais naturelle
puisque nous travaillons physiquement les porters dans ce sens là. La
justesse du mouvement, des sauts et la coordination des acrobates
dégagent quelque chose de beau. Le fait que pour un duo de porter nous
ayons peu d’écart de poids et de taille est ici un avantage ! Actuellement, il
peut être difcile de cultiver le beau alors que beaucoup de choses sont
révoltantes et qu’en assumant cela on peut donner l’impression d’être
superfu, complaisant et prétentieux. Mais la prédominance de la « mocheté
quotidienne » impose l’engagement en faveur de la beauté : si on ne la
cultive pas, on ne pourra plus être capable de reconnaître la laideur.
Je ne veux absolument pas que la raison d’être de ce spectacle soit son
argument conceptuel. C’est pourquoi, il m’est difcile de trop en dire à
propos des images que j’ai en moi. Ce spectacle se construit (et continuera
à se construire) pas à pas, séquence après séquence, grâce à la matière
concrète qui s’impose à nous.
En tant que spectateur, j’aime les choses « pures ». Les spectacles où la
matière –quelle qu’elle soit- est pleinement exploitée et présentée de façon
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la plus épurée. En travaillant pour écrire de la matière personnelle, je suis
donc incapable de faire autrement.
Avec ce que vous venez de lire, il doit vous sembler logique que le spectacle
sera une forme destinée à la salle ; et je vous le confrme. Nous avons
toujours écris nos spectacles afn qu’ils soient présentés en frontal. Faisant
du cirque, j’aimerai pouvoir le faire pour du circulaire. En tant que
spectateur, j’aime le circulaire. En tant qu’interprète, j’aime jouer en
circulaire. Mais pour écrire, imaginer, être inspiré, c’est toujours le frontal qui
s’impose à moi. C’est un fait.
Quand on pense « spectacle en salle » la durée devient immédiatement un
facteur important. Le fameux 1h00 devient un objectif à atteindre. Je ne
supporte pas que des formes pertinentes de 40/50 minutes, soient étirées,
diluées pour atteindre un format de durée. Le domaine artistique ne devrait
connaître ni loi ni règle. Bien sûr, l’aspect mercantile empêche cette liberté et
nous entraîne dans un formalisme : Les spectateurs en veulent pour leur
argent, les programmateurs attachent donc de l’importance à la durée. Têtu
comme je le suis, je défendrais ce spectacle quelle que soit sa durée, même
si il est trop court. Si cela est problématique pour sa difusion, avant de m’en
accommoder, je trouverai bien une solution. Y associer par exemple une
première partie (genre un solo). Cela ne devrait pas être compliqué à mettre
en place puisque tant de gens sont confrontés à ce problème de durée dans
les arts du cirque. Le pire pour moi serait que sa difusion soit facilitée par
son format, mais son impact sur les spectateurs amoindri à cause d’une
forme trop étirée.
Metteur en scène / regard extérieur
Je ne conferai pas la mise en scène à une tierce personne. Si il doit y avoir
un nom, ça sera moi le metteur-en-scène. En revanche, je me nourrirai des
retours d’un grand nombre de personnes, plus ou moins avidement en
fonction de l’intérêt que je leur porte. Ce fonctionnement va être formalisé :
j’ai proposé à 8 personnes d’être un « groupe retour» (Bonaventure Gacon,
Chloé Tribollet, Marie-Pierre Volta, Albin Warette, Marion Le Roy, Olivier
Perret, Julie Font et Antoine Billaud). Ce seront eux qui, du début à la fn du
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travail de création (et même durant l’exploitation) seront sollicités pour
donner leur avis. Ces personnes, d’horizons très variés, sont pour les uns
des gens qui, à un moment donné, ont infuencé ma façon de voir les choses
quant à la façon d’aborder la scène, pour les autres, des gens qui ont un
avis très pertinent lorsque l'on parle de spectacle. Elles ont toutes une
sensibilité qui résonne avec la mienne. Elles n’auront évidemment pas les
mêmes avis, pas les mêmes ressentis mais cela ne sera pas gênant, bien au
contraire, puisque le but n’est pas de trouver une « vérité commune » mais
de prendre conscience de ce que l’on donne à voir et de comment les
choses sont perçues.
Même s’il peut être rassurant pour les partenaires sollicités qu’une personne
extérieure fasse la mise en scène (ou soit « l’œil extérieur ») qui plus est si
cette personne est reconnue, ça sera moi qui, en fonction de qui me dit quoi
et avec quels arguments, choisirais de tenir compte ou pas des diférents
avis. Confer la mise en scène à quelqu’un qui n’est pas porteur du projet est
très hasardeux. Et je vois autour de moi un grand nombre d’exemple qui
confrme cette prise de position.
Cela empêche le fait d’aller loin avec la matière de départ. La personne,
forcément séduite par cette matière puisque intéressée de travailler avec, ne
pourra pas être détachée du résultat. Elle cherchera à faire avec elle un
spectacle qui plait. Elle voudra que l’équipe soit contente de son intervention
et que professionnels et spectateurs soient charmés par le spectacle. Et je
suis convaincu que cela est « castrateur » d’originalité.
Une remarque : Aujourd’hui, une foi sortie d’école, la plupart des circassiens
s’entourent de diférentes personnes pour les aider artistiquement pendant
qu’ils assument seuls leurs progressions dans leurs disciplines. Avec
Caroline, nous avons fait et faisons l’inverse : nous nous entrainons avec des
profs régulièrement pour continuer de progresser dans les porters. Alors que
nous cherchons et écrivons seuls nos propositions artistiques.
Le spectacle
En fligrane, un essai de Nancy Houston « Refets dans un œil d’homme »,
alimentera le projet en argument et en idée. Ça sera d’ailleurs le titre du
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spectacle puisque la lecture de cet essai nous a beaucoup parlé et que j’ai
été surpris de la similitude qu’il pouvait y avoir entre ce que je lisais et les
retours que nous font souvent les spectateurs à l’issue de nos
représentations sur ce que nous donnons à voir, Caroline et moi, lorsque
nous sommes sur scène. La pièce ne sera pas une interprétation du livre.
Le point de départ de la création n’est pas non plus le propos de l’essai, j’ai
expliqué pourquoi cela plus haut. Par-contre, cette lecture sera privilégiée
pour m’infuencer, me nourrir et donner de la consistance au projet puisque
nous avons de la matière pour une forme longue et que je suis bien
conscient que ça n’est pas superfu d’être aussi « armé » de ce côté là.
L’argument du spectacle sera donc le désir. Le désir que les hommes
éprouvent pour les femmes et réciproquement...
Alors qu’il est maintenant facile de savoir que les processus de ces désirs
sont diférents puisque beaucoup d’ouvrages traitent la question en
l’abordant par la physiologie ou la psychologie, comme en occident nous
tenons à ce que l’homme et la femme soit égaux, égaux en droit et en
devoir, nous oublions complètement nos diférences et forçons à égaliser
nos processus de désir. Et paradoxalement, de plus en plus, l’image de la
femme (le corps de la femme) est exploitée sans vergogne. Plus on prône
l’égalité absolue entre homme et femme (dans le travail, maternité/paternité)
plus le fait que seul le corps de la femme soit montré (photos, flms, pub)
n’est même pas remarqué. Comme si cela ne pouvait être autrement.
Avec Caroline, nous nous sentons mûrs pour nous amuser à explorer cette
question. Nous mêmes devons ajuster nos désirs, les comprendre, les
apprivoiser et le parallèle avec le travail, avec l’entraînement est fagrant pour
nous. Nous nous sentons mûrs pour aller loin dans la relation physique qu’il
peut y avoir dans tous les duos de porters. Chaque duo donne à voir son
moment de sensualité. Mais toujours la notion de représentation « fltre » ce
moment, cela est codé, cela reste « mécanique plus que naturel ». Nous
pensons (grâce à notre relation et notre travail physique) pouvoir nous
exprimer à ce sujet en étant dans le « Vrai ». Par exemple, dans un tel
moment, donner à voir au public les frisons sur la peau de Caroline ;
heureusement, elle a facilement la chair de poule
J’aime les corps. J’aime voir les corps travailler, bouger. En ce sens, j’aime
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Projet 2015 / 2016
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la danse. Dans cette pièce les corps seront donc mis en avant. Mis en avant
pour ce qu’ils ont de désirables et mis en avant pour leurs imperfections.
Cela est universel, tout le monde connait ses imperfections et en soufre plus
ou moins. Nous allons travailler avec un mannequin qui sera le sosie du
corps de Caroline. Nous allons continuer d’explorer les porters mous.
Nous avions commencé cela en 2003 avec Prêt à Porter. Cette fois, nous
allons exploiter cette matière avec 2 corps identiques et nous amuser à
perdre le spectateur. A faire en sorte qu’il ne sache plus qui est le
mannequin.
L'équipe
Les 4 personnes de l’équipe au plateau, 5 en tournée
Pour manipuler de façon intéressante deux corps mous, il faut au moins être
trois personnes. C’est pourquoi, je suis à la recherche d’un 3 ème acrobate en
capacité d'apporter de la matière en solo tout en pouvant faire quelques
porters en trio (banquine et colonne à 3). Le but n'est pas de trouver un
porteur à proprement parlé (ça pourrait être frustrant pour lui vu que nous
ferons essentiellement des choses en duo) mais comme, grâce à
l’expérience avec XY, nous pouvons facilement faire quelques fgures à 3, on
trouve dommage de ne pas en profter. Pour le moment, j'hésite entre deux
personnes. Les rencontres se feront en janvier.
Le troisième manipulateur, la quatrième personne qui sera sur scène, sera un
marionnettiste à fl. Je compte sur son regard aiguisé quant à la manipulation
pour nous permettre d’être bons en travaillant avec le mannequin et les
porters mous. Et le fait que je veuille travailler avec un marionnettiste à fl,
avec un gros contrôle, s’explique par le parallèle qu’il y a entre notre
exigence à écrire des séquences très pointues et l’exigence qu’a forcément
une personne capable de présenter une performance de manipulation.
Je ne veux pas me préoccuper du lien relationnel qu’il y aura entre nous
(« les personnages ») et la marionnette puisque je suis convaincu que cela
nous dépassera. Certains y verront l’âme du personnage de Caroline, d’autre
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Projet 2015 / 2016
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une représentation du fantasme du personnage de Michaël sur ce que serait
idéalement le personnage de Caroline pour lui, etc. A ce niveau là, je suis
conscient que je donnerai à penser plus que ce dont j’ai pensé moi même.
En revanche, je vois très bien le « lien scénique » qu’il peut y avoir entre une
marionnette à fl et un corps porté.
Esthétiquement, j’imagine très bien des fgures et des enchaînements que
l’on a déjà écrit qui raisonnerons avec une marionnette à fl. Et j’ai
pleinement confance en l’inspiration qu’aura un marionnettiste à fl lorsqu’il
sera au contact de notre matière physique.
Techniquement (en son et en lumière), ça sera très léger : c'est toujours un
aspect qui a été important pour nous. Un seul régisseur sera donc en
tournée avec nous. Comme j’ai l’ambition d’écrire des séquences de porters
mous où l'on mélange les corps du mannequin -sosie de Caroline- et de
Caroline jusqu'à ce que le spectateur ne sache plus qui est qui, le travail
avec la lumière sera très important. Nous nous donnerons les moyens à ce
niveau là, moyen en inventivité puisqu’il y a une contrainte de légèreté
technique. Lorsque j’ai parlé su style de spectacle que j’écris, je vous ai
parlez de beauté. Ça sera le cas pour la création lumière, quelque chose de
« léché ». Idem pour la musique de la pièce. Pour la création musicale, nous
travaillerons avec un mélomane qui cherchera et nous proposera des
morceaux existants.
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Projet 2015 / 2016
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Cie Diable au Corps
Les Structures et personnes qui nous accompagnent
Coproductions :
Pôle National Cirque du Lanquedoc Roussillon / La Verrerie d'Alès
Pôle National des Arts du Cirque de Bourg Saint Andéol /
La Cascade
Circa
Pôle National des Arts du Cirque – Gers – Midi-Pyrénées /
Le Mans fait son cirque
En attente de décision :
L'hectare scène conventionnée de Vendôme / Pôle régional pour
les arts de la marionnette et le théâtre d’objet – Région Centre
Odyssud-Blagnac
Fabrique des arts du cirque et de l’itinérance / La Grainerie
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Projet 2015 / 2016
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Cie Diable au Corps
Le Budget
Annexe 1
Eléments fnancier pour préparer le budget
( budget prévisionnel de production en cours de rédaction; disponible mi-novembre)
20 semaines de création 8h/jour, 5j/semaine
4 personnes 90€brut/j (70€net)
55 368
Création Lumière
4 000
Création Musicale
4 000
Accessoires (Mannequin, masque)
(2 000€ de matériaux (latex) + 4 000 de salaire)
6 000
Création costumes (4 costumes + 2 pour mannequins)
(1 000€ de matériaux + 3 000 de salaire)
5 000
Frais de transport équipe 5 personnes (100€/p/aller/période)
5 Périodes de 2 semaines en moyenne (1 min, 3 max)
5 000
Ecriture/Mise en scène/prod (transports) :
1 000
TOTAL
80 368€
Prix du spectacle
4 000 € une représentation
7 500€ pour 2 représentations
3 000€ pour les coproductions
Produits
1 000€ par préachat/
20 dates achetées =
SUB
20 000
60 000
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CALENDRIER 2015
Annexe 2
Janvier 2015
Février 2015
Mars 2015
01 J Jour de l'An
01 D
01 D
02 V
02 L
02 L
03 S
03 M
03 M
04 D
04 M
04 M
05 L
05 J
05 J
Avril 2015
Mai 2015
Juin 2015
01 M
01 V Fête du Travail
01 L
Disponibilités
02 J
02 S
02 M
Résidences
03 V
03 D
03 M
04 S
04 L
04 J
05 D Pâques
05 M
Du 23/02 au 25/03
05 V
06 M
Diponibilités
06 V
06 V
06 L Lundi de Pâques
06 M
Disponibilités
06 S
07 M
Résidences
07 S
07 S
07 M
07 J
Résidences
07 D
08 D
08 D
08 M
08 V Victoire 1945
08 L
09 L
09 L
09 J
09 S
08 J
09 V
du 05 au 21 janvier
09 M
Disponibilités
10 S
10 M
Disponibilités
10 M
10 V
Disponibilités
10 D
10 M
Résidences
11 D
11 M
Résidences
11 M
11 S
Résidences
11 L
11 J
12 L
12 J
12 J
12 D
12 M
12 V
13 M
13 V
13 V
13 L
13 M
13 S
14 M
14 S
14 S
14 M
14 J Ascension
14 D
15 J
15 D
15 D
15 M
15 V
15 L
16 V
16 L
16 L
16 J
16 S
16 M
17 S
17 M
17 M
17 V
17 D
17 M
18 D
18 M
18 M
18 S
18 L
18 J
19 L
19 J
19 J
19 D
19 M
19 V
20 M
20 V
20 V
20 L
20 M
20 S
21 M
21 S
21 S
21 M
21 J
21 D
22 J
22 D
22 D
22 M
22 V
22 L
23 V
23 L
23 L
23 J
23 S
23 M
24 S
24 M
Disponibilités
24 M
24 V
24 D Pentecôte
24 M
25 D
25 M
Résidences
25 M
25 S
25 L Lundi de Pentecôte
25 J
26 L
26 J
26 J
26 D
26 M
26 V
27 V
27 L
27 M
27 S
28 S
28 M
28 J
28 D
29 D
29 M
29 V
29 L
30 L
30 J
30 S
30 M
27 M
Disponibiltés
27 V
28 M
Résidences
28 S
du 09 au 17 février
Du 23 au 25 mars
29 J
30 V
du 26 au 05 fevrier
31 S
Du 30/03 au 20/05
31 M
Juillet 2015
01 M
02 J
03 V
04 S
05 D
06 L
07 M
08 M
09 J
10 V
11 S
12 D
13 L
14 M Fête Nationale
15 M
16 J
AVIGNON
17 V
du 15 au 31
18 S
19 D
L'enfant qui
20 L
21 M
22 M
23 J
24 V
25 S
26 D
27 L
28 M
29 M
30 J
Août 2015
01 S
02 D
03 L
04 M
05 M
06 J
07 V
Disponibilités
08 S
09 D
Résidences
10 L
11 M
12 M du 01/08 au 06/11
13 J
14 V
15 S Assomption
16 D
17 L
18 M
19 M
20 J
21 V
22 S
23 D
24 L
25 M
26 M
27 J
28 V
29 S
30 D
31 D
Septembre 2015
01 M
02 M
03 J
04 V
05 S
06 D
07 L
08 M
09 M
10 J
11 V
12 S
13 D
14 L
15 M
16 M
17 J
18 V
19 S
20 D
21 L
22 M
23 M
24 J
25 V
26 S
27 D
28 L
29 M
30 M
Du 01/06 au 30/06
Octobre 2015
01 J
02 V
03 S
04 D
05 L
06 M
07 M
08 J
09 V
10 S
11 D
12 L
13 M
14 M
15 J
16 V
17 S
18 D
19 L
20 M
21 M
22 J
23 V
24 S
25 D
26 L
27 M
28 M
29 J
30 V
Disponibilités
Résidences
du 01/08 au 06/11
16
Novembre 2015
01 D Toussaint
02 L
03 M
04 M
05 J
06 V
07 S
08 D
09 L
10 M
11 M
12 J
13 V
Résidence
14 S
15 D La Verrerie d'alès
16 L
17 M
du 09 au 29 Nov
18 M
19 J
20 V
21 S
22 D
23 L
24 M
25 M
26 J
27 V
28 S
29 D
30 L
Décembre 2015
01 M
02 M
03 J
04 V
05 S
06 D
07 L
Disponibilités
08 M
09 M
Résidences
10 J
11 V
Du 01 au 18 déc
12 S
13 D
14 L
15 M
16 M
17 J
18 V
19 S
20 D
21 L
22 M
23 M
24 J
25 V Noël
26 S
27 D
28 L
29 M
30 M
Projet 2015 / 2016
Reflets dans un œil d'homme
CALENDRIER 2016
Annexe 2
Janvier 2016
01 V Jour de l'An
02 S
03 D
04 L
05 M
06 M
07 J Disponibilités
08 V
09 S
Résidences
10 D
11 L Du 01/ 01 au 30/ 06
12 M
13 M
14 J
15 V
16 S
17 D
18 L
19 M
20 M
21 J
22 V
23 S
24 D
25 L
26 M
27 M
28 J
29 V
30 S
31 D
Juillet 2016
01 V
02 S
03 D
04 L
05 M
06 M
07 J
08 V
09 S
10 D
11 L
12 M
13 M
14 J Fête Nationale
15 V
16 S
17 D
18 L
19 M
20 M
21 J
22 V
23 S
24 D
25 L
26 M
27 M
28 J
29 V
Cie Diable au Corps
Février 2016
01 L
02 M
03 M
04 J
05 V
06 S
07 D
08 L
09 M
10 M
11 J
12 V
13 S
14 D
15 L
16 M
17 M
18 J
19 V
20 S
21 D
22 L
23 M
24 M
25 J
26 V
27 S
28 D
29 L
Mars 2016
Avril 2016
01 M
02 M
03 J
04 V
05 S
06 D
07 L
08 M
09 M
10 J
11 V
12 S
13 D
14 L
15 M
16 M
17 J
18 V
19 S
20 D
21 L
22 M
23 M
24 J
25 V
26 S
27 D Pâques
28 L Lundi de Pâques
29 M
30 M
31 J
Août 2016
01 L
02 M
03 M
04 J
05 V
06 S
07 D
08 L
09 M
10 M
11 J
12 V
13 S
14 D
15 L Assomption
16 M
17 M
18 J
19 V
20 S
21 D
22 L
23 M
24 M
25 J
26 V
27 S
28 D
29 L
01 V
02 S
03 D
04 L
05 M
06 M
07 J
08 V
09 S
10 D
11 L
12 M
13 M
14 J
15 V
16 S
17 D
18 L
19 M
20 M
21 J
22 V
23 S
24 D
25 L
26 M
27 M
28 J
29 V
30 S
Septembre 2016
01 J
02 V
03 S
04 D
05 L
06 M
07 M
08 J
09 V
10 S
11 D
12 L
13 M
14 M
15 J
16 V
17 S
18 D
19 L
20 M
21 M
22 J
23 V
24 S
25 D
26 L
27 M
28 M
29 J
17
Octobre 2016
01 S
02 D
03 L
04 M
05 M
06 J
07 V
08 S
09 D
10 L
11 M
12 M
13 J
14 V
15 S
16 D
17 L
18 M
19 M
20 J
21 V
22 S
23 D
24 L
25 M
26 M
27 J
28 V
29 S
Mai 2016
01 D Fête du Travail
02 L
03 M
04 M
05 J Ascension
06 V
07 S
08 D Victoire 1945
09 L
10 M
11 M
12 J
13 V
14 S
15 D Pentecôte
16 L Lundi de Pentecôte
17 M
18 M
19 J
20 V
21 S
22 D
23 L
24 M
25 M
26 J
27 V
28 S
29 D
30 L
31 M
Novembre 2016
01 M Toussaint
02 M
03 J
04 V
05 S
06 D
07 L
08 M
09 M
10 J
11 V Armistice 1918
12 S
13 D
14 L
15 M
16 M
17 J
18 V
19 S
20 D
21 L
22 M
23 M
24 J
25 V
26 S
27 D
28 L
29 M
Juin 2016
01 M
02 J
03 V
04 S
05 D
06 L
07 M
08 M
09 J
10 V
11 S
12 D
13 L
14 M
15 M
16 J
17 V
18 S
19 D
20 L
21 M
22 M
23 J
24 V
25 S
26 D
27 L
28 M
29 M
30 J
Décembre 2016
01 J
02 V
03 S
04 D
05 L
06 M
07 M
08 J
09 V
10 S
11 D
12 L
13 M
14 M
15 J
16 V
17 S
18 D
19 L
20 M
21 M
22 J
23 V
24 S
25 D Noël
26 L
27 M
28 M
29 J
Projet 2015 / 2016
Reflets dans un œil d'homme
Contacts
Contact Artistique
Michaël Pallandre
+33 (0) 6 608 697 91
[email protected]
Contact Production / Diffusion
Laura Laporte
+33 (0) 6 885 911 38
[email protected]
Contact Administration
Malika Louadoudi
+33 (0) 7 824 181 23
[email protected]
18
Cie Diable au Corps

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