Un monde futur

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Un monde futur
Le Lien
# 0 1 NOUVELLE FORMULE
FÉVRIER 2016
P U B L I C A T I O N D E L’ A S S O C I A T I O N D E S A L U M N I V I O L E T- E E M I - E I G S I - E I G S I C A
Actualités | Vie de l’asso | Dossier spécial | Ils portent haut nos couleurs | Agenda
Le Réseau
s’active
Les promos
se réunissent
Tous à
La Rochelle
Afterworks, Conférences,
Journées Réseau
Et nous racontent
le 19 mars pour
la Convention - Journée UltraViolet
Un
monde
futur...
DOSSIER SPÉCIAL
L’INGÉNIEUR DE
DEMAIN DEVRAIT-IL
ÊTRE UN HUMAIN
AUGMENTÉ ?
P.08
À la une !
Mission Rosetta :
Une eigsienne
dans les étoiles
P.12
Le Lien | #01 | FÉVRIER 2016 • 03
02 • ÉDITO | SOMMAIRE
ACTUALITÉS
de l’EIGSI
SOMMAIRE
03
DOSSIER
spécial
ILS PORTENT
haut nos couleurs
VIE
de l’association
04
TOUS À
La Rochelle
ACTUALITÉS de l’EIGSI
RENTRÉE 2015 : EFFECTIFS EN HAUSSE
Avec le campus de Casablanca l’effectif total du groupe
EIGSI dépasse les
L’EIGSI poursuit sa croissance et accueille désormais 1020
étudiants sur ses deux campus (La Rochelle – Casablanca) et
rejoint ainsi le club restreint des écoles d’ingénieurs comptant
plus de 1 000 étudiants.
1000
étudiants
12
08
ÉDITO
16
Du nouveau !
FORMATION PAR APPRENTISSAGE
La 1 promotion d’ingénieurs EIGSI ayant suivi la formation
par apprentissage a été diplômée le 12 décembre. # Fierté !
L’EIGSI proposera 40 places à la rentrée prochaine. La
recherche d’une entreprise s’effectue sur la période de mai
à juillet 2016.
Si vous souhaitez plus d’informations sur le recrutement
d’un apprenti, contactez l’école : [email protected]
ère
COLLECTE TAXE D’APPRENTISSAGE 2016
CHÈRE AMIE, CHER AMI,
Avec pour objectif de mieux
prendre en compte les
changements importants de
notre environnement, notre
publication LE LIEN
change de format.
Avec cette nouvelle formule,
nous souhaitons vous informer
des évolutions liées à la vie
des alumni, c’est-à-dire des
diplômés, mais aussi des élèves.
Depuis plusieurs générations notre
Association nous rassemble que nous
soyons EEMI, EIGSI ou EIGSICA.
Pour être plus proche de l’ÉVÈNEMENT
EIGSIEN, l’association est maintenant
localisée dans les bâtiments de l’École
à LA ROCHELLE.
Nous serons de ce fait plus réactifs aux
changements sociétaux et cela devrait
contribuer à abaisser l’âge moyen des
cotisants.
J’ai donc demandé à notre Conseil d’Administration d’intégrer un plus grand nombre
d’élèves afin de renforcer nos moyens, et d’autre part de se donner les possibilités
d’une assistance pour répondre aux accidents de la vie de nos adhérents.
En tant que Président je veille à respecter nos équilibres budgétaires en lançant de
nouvelles actions pour assurer notre pérennité.
Nous espérons vous voir nombreux réunis lors de nos événements du Réseau,
en commençant par le 19 mars à La Rochelle pour la deuxième édition de notre
Convention annuelle.
La collecte est en cours ! Soutenez l’EIGSI au sein de
vos entreprises. Les modalités de versement de la taxe
d’apprentissage sont disponibles sur le site internet de
l’école, rubrique entreprise. On compte sur vous.
Responsable de la publication : D. LUCCIONI (70) • Comité de rédaction : JP. BLUZE (74) - JC. MARELLI (66)
A. QUIQUEREZ (59) - JL. RAUD (70) - R. RIVIÈRE (93) - JP. SAMIER (98) • Conception réalisation : lapetiteboite.eu • Crédits
photos : EIGSI - Fotolia.com
Le MS accueille ses premiers étudiants. Cette formation,
labellisée par la Conférence des Grandes Écoles (CGE)
vise à former des experts en études économiques
et budgétaires de gros projets de construction à
l’international, spécialistes de l’intégration des nouvelles
technologies en BTP. Co-conçu en partenariat avec le
CESI, le MS sera dès la prochaine rentrée accessible sur
les deux campus de l’EIGSI : France et Maroc. Si vous
souhaitez-en savoir plus, rendez-vous sur le site internet
de l’école rubrique admissions et posez vos questions à
[email protected]
RÉSIDENCE ÉTUDIANTE EIGSI
Après 14 mois de chantier, l’EIGSI a inauguré sa propre
résidence étudiante en présence notamment de Messieurs
Gérard LARCHER, Président du Sénat, Dominique
BUSSEREAU, Président du Conseil départemental de
Charente-Maritime, Claude BELOT, Président du Conseil
d’Administration de l’EIGSI. 150 logements ont été livrés
dès le 01/09/15 aux étudiants EIGSI devenus d’heureux
locataires à 50m de l’école. La résidence s’inscrit dans la
volonté de l’EIGSI de poursuivre sa politique d’ouverture
sociale et de développement international. L’EIGSI
La Rochelle accueille des étudiants originaires de toute la
France et de 20 pays différents.
Daniel LUCCIONI (70), Président
COMITÉ DE RÉDACTION | CONTRIBUTEURS
1ÈRE RENTRÉE POUR LE MASTÈRE SPÉCIALISÉ
« INGÉNIERIE, ÉCONOMIE ET NOUVELLES
TECHNOLOGIES POUR LA CONSTRUCTION À
L’INTERNATIONAL »
Plus de renseignements sur eigsi.fr
L’EIGSI DANS LE TOP 10 DES ÉCOLES
D’INGÉNIEURS FRANÇAISES !
Une belle reconnaissance pour l’école d’ingénieurs de
La Rochelle qui axe sa stratégie de développement autour
de 5 critères fondamentaux : •
•
•
•
l’excellence académique
l’accès à de nombreux double-diplômes
l’ouverture à l’international
l’employabilité de ses diplômés et la proximité avec les
entreprises
Sur ce dernier point, l’EIGSI tisse des liens étroits avec les
entreprises depuis de nombreuses années. Ces liens sont
multiformes et se traduisent concrètement : gouvernance
issue du monde industriel, développement de chaires avec
des grands groupes (VINCI ÉNERGIES, ERDF, ALTRAN,
STELIA AIRBUS), fort taux d’intervenants d’entreprises
(70% des enseignements de dominantes sont dispensés
par des professionnels), plus de 300 heures de projets
durant la formation.
Le Lien | #01 | FÉVRIER 2016 • 05
04 • VIE DE L’ASSOCIATION - REVUE DES ACTIONS DE L’ANNÉE 2015
VIE DE L’ASSOCIATION
UN CONSEIL D’ADMINISTRATION
INTERPROMOTIONNEL !
UNE COTISATION UNIQUE
POUR LA VIE
Constitution du Conseil d’Administration pour
l’exercice 2015-2016 (Nom, Promotion, Poste)
Le Conseil a également validé le nouveau mode
d’adhésion à l’Association.
MEMBRES DU BUREAU
Daniel LUCCIONI - 1970 - Président • Valérie FARRÉ 1993 - Premier Vice-Président • Christian DE PUYMALY
- 2002 - Deuxième Vice-Président • Jean-Paul BLUZE 1974 - Secrétaire Général • Florence FORTIN-CLAVIER
2002 Secrétaire Général - Trésorier Adjoint • Jean-Louis
RAUD - 1970 – Trésorier
ADMINISTRATEURS
Nicolas BARDIN - 1995 • Christian BOUSSEAU - 1965 •
Renaud COURRIER – 2002 • Raphaël GOULLET DE RUGY 2002 • Xavier JOLY - 2002 • Gérard MABILLE DU CHESNE
- 1970 • Philippe MOREAU - 2002 • Jean-Loup OLIVIER
- 1974 • Antoine POUEY - 2006 • Michel PRIEUR - 1968 •
Rémi RIVIÈRE - 1993 • Marc VEYRES - 1975
D’un système de cotisations
annuelles, nous sommes passés à
une cotisation à vie. Les étudiants
peuvent désormais adhérer dès la
première année.
Les tarifs votés en Assemblée Générale sont les suivants :
EEMI
120 €
EIGSI
promotions 1993 à 2017
240 €
EIGSI
promotions 2018 et suivantes
JOURNÉE RÉSEAU À NANTES,
OCTOBRE 2015
Visite des Chantiers de l’Atlantique
à Saint-Nazaire, en famille, et soirée
nantaise sur les quais de la Loire...
360 €
Pour les différentes modalités de paiement, contactez
l’Association.
Prenez Date !
La prochaine Assemblée Générale se tiendra le 19 mars 2016 lors de la Convention Violet, dans les locaux de l’EIGSI,
à La Rochelle. Nous comptons sur votre présence et votre participation. Si vous souhaitez devenir membre du Conseil
d’Administration, vos candidatures sont à envoyer avant le 19 février à l’attention du Président, M. Luccioni.
Le Réseau s’active
NOUS CONTACTER
Le siège de l’Association se trouve dans les locaux de
l’EIGSI à La Rochelle depuis 2014. Nos bureaux sont
accessibles à tous, une permanence y est assurée par
Jean-Philippe SAMIER (1998) qui joue le rôle d’animateur
du réseau.
Association des Ingénieurs VIOLET-EEMI-EIGSI-EIGSICA
26 rue Vaux de Foletier - 17000 La Rochelle - 05 46 45 80 23
[email protected] | www.eigsi-violet.org
AlumniVioletEIGSI
Alumni Violet - EEMI - EIGSI - EIGSICA
ILS NOUS ONT QUITTÉS
Des membres de notre famille nous ont
récemment quittés
•
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•
Michel ALBIN (68)
Alain BARLUET de BEAUCHESNE (66)
Jacky BEAUPOIL (62)
Marcel BEGUINOT (66)
André BERNARD (49)
Jean-Louis CHARRIER (94)
Francis DUBOIS (59)
Guy DUPORT(44)
Nicolas FERBOS (06)
Paul KEROMNES (58)
Gérard MARTEL (53)
Nicolas SOUDEE (94)
Robert STIENNE (53)
Nous adressons nos sincères
condoléances à leurs proches.
CARNET ROSE
Des (peut-être) futurs ingénieurs nous ont
rejoints
• Soline Clavier le 14 mai 2015
• Ernest Zubowicz le 13 octobre 2015
Bravo à leur parents !
Faites-nous part des naissances et mariages, nous les
annoncerons à la famille.
Contactez l’Association.
AFTERWORKS, MARCHÉ DE NOËL,
SOIRÉE BOUILLABAISSE...
à Paris, Bordeaux, Nantes, La Rochelle, Hambourg,
Toulouse, Genève…
06 • VIE DE L’ASSOCIATION
Le Lien | #01 | FÉVRIER 2016 • 07
Les promos
se réunissent...
LES 59 DANS
LES CÉVENNES
LA PROMO 59 SE BALLADE POUR
SES 55 ET SES 56 ANS
LA PROMO 1965 FÊTE SES 50 ANS
À SAINT-PETERSBURG
NOUVEAU DÉPLACEMENT DE LA 66 AU « BOUT DU MONDE »
À SAVOIR LE DÉPARTEMENT DU FINISTÈRE
> Réunion du 04/04/2014
Nous étions 23 participants : Anglade Etienne et Mme,
Bagarry Guy et Mme, Batifois Yves, Bondil Albert et Mme,
Clessienne Alain, Gleizes Brigitte, Houver Michel et Mme,
Hubert Bernard et Mme, Laroche Gilles et Mme, Martin Alain
et Mme, Mary Michel et Mme, Moisan Jean-Marie et Mme,
Valat Jean-Claude et Mme et c’est avec grand plaisir et joie
que nous nous sommes retrouvés pour fêter nos 50 ans de
l’obtention de notre diplôme.
Pour la 35e année consécutive,
la 66 a encore sillonné les routes
de France en se donnant rendezvous à la gare de Quimper en ce
2 juin 2015 pour un périple de 4
jours dans le Finistère.
(Ce n’est pas une erreur : c’était il y a un an et demi)
On était 17 VIOLET et 3 épouses pour les 55 ans de notre
diplôme. C’est mieux qu’en 2009 où, à La Rochelle, nous
étions 7 pour nos 50 ans...
Merci à Michel BARTH pour tout le travail de rassemblement qu’il a effectué. Et patati et patata, nous avons parlé
de l’École, des prof., des copains et de nos anciens jobs
aussi...
Après un déjeuner à Saint-Germain-des-Prés, nous
sommes allés (à pieds pour 7 d’entre nous...) à notre
ancienne École avenue Emile Zola où l’ÉCOLE ACTIVE
BILINGUE nous a chaleureusement reçu. Un bâtiment
neuf surplombe le bureau de TOTO, notre cher portier,
un merveilleux amphi. sous-terrain de 500 places sous
la cour des prépa. du coté de l’Avenue Emile Zola, des
panneaux et un terrain de basket couvert remplacent les
étaux de l’atelier d’ajustage...
Puis un « pot » dans l’ancien labo. des machines
tournantes.
Mais le drame, c’était le lendemain avec le décès brutal
de notre ami Roger PASQUINI qui était venu spécialement
de Lorraine pour passer la journée avec nous... (voila le
pourquoi de la publication très tardive de ce compterendu...). L’hommage des fleurs de ses copains fût
remarquable ! Adieu Roger !
Réunion du 11 au 14/05/2015
En préparant ce 56e anniversaire de notre diplôme, on a été
jusqu’à 15 intentions de participer...
Puis d’épaule cassée en réunions de famille, de gripettes
en importants rallyes-à-ne-pas-manquer-sous-peined’excommunication... on s’est retrouvés à 4 VIOLET et
2 épouses dans une très grande et chaleureuse maison
d’hôtes près d’Alès dans les Cévennes.
C’étaient : Claude BUZER, Armand PISSART-GIBOLLET,
André QUIQUEREZ et son épouse, Georges VETU et la
visite de Danièle DUBOIS le 1er soir.
Merci à Claude BUZER pour tout le travail de préparation
qu’il a effectué. Visites du château de Portes, de la grotte
de Balaruc, de l’ouverture (très bruyante) de la Féria
d’Alès... Nous sommes convenus qu’à présent il convient
de se rencontrer tous les ans, même à 3...
■ Texte d’André Quiquerez
Nous avons décidé de faire quelque chose qui marque. Pour
cela nous avons programmé un voyage en Russie du 3 au 14
septembre avec une visite de Saint-Pétersbourg puis pour
rejoindre la capitale une croisière de plusieurs jours sur un
bateau qui empruntera la Neva, les lacs Ladoga et Onega, le
canal qui relie la Volga à la Baltique et pour finir la Moskova
puis nous sommes arrivés à Moscou.
Nous avons tous encore dans notre tête la beauté de
Saint-Pétersbourg, avec l’Ermitage entre autre, et ses
châteaux puis la croisière qui nous a permis de voir le pays
pour finir par Moscou, son Kremlin et le dernier soir l’opéra
Boris Godounov au Bolchoï.
Il serait trop long pour tout décrire sur la vie des Russes mais
ce qui frappe le plus, c’est la vitesse à laquelle le pays évolue
dans une société de marché.
■ Texte de Michel Houver
Jour 1
À cette même gare les 26 participants
faisaient connaissance avec leur guide
« Nathalie », qui était venue de Moscou
spécialement pour l’occasion (seul le
prénom est vrai) et de leur chauffeur
« Corentin », capable de faire passer
son car dans le chas d’une aiguille.
Pour le premier jour, la Bretagne nous
accueillit sous un petit crachin du pays,
ceci afin de concrétiser le dicton qu’en
une journée la Bretagne est capable
de vous faire connaître les climats des
quatre saisons.
Bref après un déjeuner typiquement
breton à base de galettes, crêpes et
bolées de cidre, nous découvrons la
cathédrale, la ville au travers d’une
balade en petit train, suivie d’une autre
promenade, mais cette fois à pieds,
pour faire connaissance des vieilles
pierres et des boutiques du chef lieu
du département.
Après avoir pris possession de nos
chambres d’hôtel, petit briefing sur
l’école par Jean-Paul Bluze (secrétaire
général de l’association) : qualité de
son recrutement, de son classement
parmi les écoles d’ingénieurs, des
nouvelles exigences pour obtenir le
parchemin, de la vie de l’association
des anciens, et d’autres détails propres
à la vie de l‘EIGSI…
Jour 2
Visite de l’arsenal de Brest en
compagnie d’une guide affectée à cette
tâche. De nombreuses explications
sur : l’histoire de la ville, son arsenal,
la base sous-marine qui abrita les
fameux U-Boote de sinistre mémoire,
les bâtiments à quai, les sous-marins
nucléaires stationnés à l’Île Longue, les
effectifs de la base, les destructions
occasionnées par les bombardements
qui détruisirent la ville à 85% et un tas
d’autres précisions….
Pour l’après-midi, embarquement sur
une vedette pour une petite croisière au
pays des Abers sur une mer calme et
sous un soleil qui ne nous quittera plus
durant tout notre séjour. Remontée
dans le car et visite quelques dizaines
de km plus loin d’une écloserie
d’ormeaux, bizarres gastéropodes se
nourrissant exclusivement d’algues,
mais, foi de gourmet, dont la chair est
succulente
Jour 3
Pour nous mettre en forme, arrêt
dans une biscuiterie artisanale où
chacun put faire ses provisions de
bouche, puis l’un des clous de notre
déplacement la « Pointe du Raz » ,
par un vent quasi nul, une visibilité
parfaite sur l’île de Sein, les phares
environnants, la baie des Trépassés,
la statue de la Vierge protégeant les
marins, les boutiques du coin vendant
force cartes postales, phares en plâtre,
babioles à touristes,.. Pour l’aprèsmidi visite du phare d’Eckmühl et de
son petit musée affecté au secours
maritime, enfin pour la fin de la journée
la ville du Guilvinec, surtout son port,
où durant deux heures nous avons
pu assister: à l’arrivée des bateaux de
pêche, au débarquement du poisson,
à la vente à la criée, et entendre les
explications d’un nouveau guide
sur : la (dure) vie des marins, les
conditions économiques de la chaîne
de distribution, le développement
des poissons et des crustacés… et
pour conclure une dégustation de
langoustines… chacune et chacun
d’entre nous faisant la remarque que
lorsque, dorénavant, nous achèterons
du poisson ce sera avec un œil
différent.
Jour 4
Visite au pas de course de Concarneau
et de sa ville close, histoire de la ville,
de ses portes, de ses commerces,
quelques anecdotes locales, et
dernière étape la ville de Pont-Aven,
déambulation de la meute au milieu
des galeries, sur le bord de l’Aven et de
ses moulins à eau, de ses ruelles et de
ses vieilles pierres où logèrent nombre
d’artistes. Épuisés nous trouvâmes
refuge dans un restaurant où Paul
Gauguin posa son sac et où il créa son
école avant de partir vers des îles plus
chaudes habitées par de splendides
créatures.
Avant de nous quitter, remerciements
appuyés à notre guide, à notre
chauffeur, à la bonne humeur qui nous
accompagna durant tout notre séjour,
embrassades multiples et RdV 2016,
pour nos cinquante années de sortie,
à Vienne et Budapest au travers d’une
croisière sur le Danube.
■ Texte de Pierre Dellis
Le Lien | #01 | FÉVRIER 2016 • 09
08 • DOSSIER SPÉCIAL « UN MONDE FUTUR »
DOSSIER SPÉCIAL
IL ETAIT UNE FOIS
L’ENTREPRISE
Il n’y a pas si longtemps dans
les années 60 je venais après
l’École Violet d’être diplômé en
Organisation Scientifique du
travail.
Ce concept mis en place aux USA chez
Ford au XIXe siècle suivant les méthodes
de Taylor consistait à décomposer le
travail en tâches élémentaires pour
optimiser la productivité de la main
d’œuvre qui devenait elle-même
auxiliaire d’une chaîne de production.
Une structure dédiée à la planification
organisait l’ensemble des ateliers avec
des temps de production permettant
de prévoir en amont les ressources
nécessaires et en aval les charges de
travail précises.
Dans les années 70, nous avons
transposé ce modèle dans les banques.
La création d’un fichier client centralisé
rationnalise le traitement administratif
en agence pour lui laisser une unique
vocation commerciale. C’est au Siège
que sont créées de véritables usines de
production pour les chèques, les effets,
les crédits, les cartes pour transférer
à l’informatique des informations
encodées. Le numérique en était ainsi à
ses débuts.
Nous passons alors aux années 80 pour
expérimenter avec France Telecom le
minitel terminal client connecté par
une ligne téléphonique à différents
serveurs de services comme l’annuaire
électronique, la billetterie SNCF et
le compte bancaire sans oublier la
véritable curiosité appelée minitel rose.
L’informatique arrive donc chez le
consommateur qui devient lui même
opérateur. L’internet s’esquissait déjà.
Peu après en 84 j’étais au tour de table
de la création du Groupement des
Cartes Bancaires. La France devenait
le précurseur de la généralisation de la
carte à microprocesseur. Ce petit circuit
intégré mis en inclusion sur les cartes et
composé de plusieurs compartiments
de données numériques sécurisées
communiquait avec un terminal équipé
d’un lecteur. Cela s’appelle aujourd’hui
un objet connecté. Il est possible
maintenant de dire que la France a
été le laboratoire de la transformation
numérique des années 90.
LES NOUVELLES
COMPOSANTES DE LA
RESTRUCTURATION DE
NOTRE SOCIÉTÉ
Le XXe siècle s’est terminé sous
la domination de l’internet.
4 sociétés nées dans des garages
californiens grâce à de jeunes génies
du business deviennent de véritables
puissances mondiales dont les actifs
représentent la valeur du PIB de la
France, imposent leurs normes et
étendent leur hégémonie sur le monde.
Surnommés les GAFA Google, Apple,
Facebook, Amazon (avec paypal) ont
changé les comportements sociaux
en moins de 10 ans et contribuent
avec quelques nouvelles start up
à recomposer complètement le
paysage social de notre société.
La domination technologique des
Big four est telle que 50% de la vie
numérique passe par ces acteurs
américains.
Aujourd’hui les NATU (Netflix, Airbnn,
Tesla, Uber) viennent déjà challenger
les GAFA.
Uber symbolise cette transformation
sociale vers l’entreprise collaborative.
Les adhérents utilisateurs
et
chauffeurs sont mis en contact pour
une prestation de transport grâce à
une application mobile. Le conducteur
travaille pour son propre compte
avec sa voiture personnelle. Les
taxis traditionnels sont directement
attaqués sur leur marché par cette
nouvelle approche du transport.
Le terme Uberisation devient un
terme qui signifie se faire larguer par
manque d’adaptation aux évolutions
technologiques et par manque
d’anticipation
aux
phénomènes
sociaux.
Le monde du travail dispose de peu
de temps pour s’adapter sous peine
de voir des entreprises disparaître
rapidement indépendamment de leur
poids ou de leur part de marché. 2
exemples illustrent ce propos : Kodak
n’a pas géré le passage de l’argentique
au numérique et Nokia n’a pas
anticipé les services accompagnant
les Smartphones comme Apple ou
Samsung. Aujourd’hui le modèle
économique de type Uber attaque
non seulement les taxis mais de
grands groupes traditionnels. La
SNCF est concurrencée par Blablacar
et son service de covoiturage
Un
monde
futur...
(60 0000 voyageurs par mois) ou par
Google et la vente de billets par son
moteur de recherche. L’hôtellerie est
menacée par Airbnb qui propose des
logements de particuliers à 30 millions
de voyageurs dans 190 pays. Et le
système de réservation Booking.com.
La location de voitures est entrée en
pleine effervescence devant le succès
de Drivy lancé en 2010 qui compte
50 0000 membres.
L’INGÉNIEUR DE
DEMAIN DEVRAIT-IL
ÊTRE UN HUMAIN
AUGMENTÉ ?
La valeur
morale ne peut
être remplacée
par la valeur
intelligence et
j’ajouterai
Dieu merci. Albert EINSTEIN
Depuis la loi de Moore ou plutôt ses
conjectures, la capacité des semiconducteurs double tous les ans en
restant au même prix. De même la
puissance, la capacité et la vitesse
doublent tous les 18 mois. Les
conséquences de ces performances nous
ont fait entrer dans l’ère du numérique. A
la transformation sociale et aux réseaux
sociaux, il faut ajouter la mobilité des
utilisateurs qui peuvent accéder à partir
de PC, tablettes, smarphones à des
services clients de partout et à n’importe
quel moment suivant l’expression tout,
toujours, partout. Ces accès génèrent un
flot de données qui sont analysées pour
connaître les comportements et anticiper
sur les besoins clients. Ce qui se résume
sous le terme Big Data. Des énormes
fermes
de serveurs informatiques
stockent toutes ces informations sous le
nom de Cloud.
On peut résumer la transformation
digitale sous l’acronyme SMAC : Social,
Mobile, Analytic, Cloud...
APRÈS LE MOBILE,
LA 2E VAGUE TECHNOLOGIQUE
L’internet des objets : l’objet
connecté est entré dans notre
vie ; il vient compléter la
1ère vague de connexion du
Smartphone et ses applications
photos, météo, plan, santé
wallet, ou Apple Watch. Pour
cela il aura fallu modifier en
2010 le système d’adressage
IPV4 en IPV6 afin de disposer
d’un nombre d’adresses IP
illimitées.
L’objet connecté commence à rendre
la voiture intelligente. Une compétition
est engagée entre les constructeurs
industriels et les nouveaux entrants de
l’internet pour les soft de commande
des fonctions de conduite : ouverture
des portes, contact, connexion GPS,
diagnostic motorisation, maintenance.
La promesse client est de passer d’une
conduite assistée avec des écrans
tactiles à l’émergence de véhicules
autonomes.
En ce cas la voiture ne serait plus
une
carrosserie
signe
extérieur
de statut avec ses performances
pour le plaisir de la conduite mais
un simple objet « datamobile »
de commodité
pour se déplacer.
Le domaine de la santé avec l’avènement
de la silver économie, celle du 3ème
âge devient le segment de l’internet
des objets le plus prometteur. Déjà en
inclusion dans les Smartphones un
ensemble de données de santé sont
sous surveillance : sommeil, nutrition,
forme physique. De nombreux objets
connectés tiennent l’historique du poids
ou de la tension. Le cerveau, le cœur, les
yeux, les pieds sont évalués et connectés.
Ce sont des compteurs auxiliaires de
santé aussi bien pour le diagnostic que
pour corriger des défaillances. Il est à
noter que le textile intégrera dans ses
fibres différents capteurs. Entre 20 et
50 milliards d’objets pourraient être
connectés d’ici à 2020.
Le Lien | #01 | FÉVRIER 2016 • 11
10 • DOSSIER SPÉCIAL « UN MONDE FUTUR »
Certains
pourront
communiquer
directement
entre
eux
suivant
de
nouveaux
protocoles
de
communication mis au point par la
Société Qualcomm déjà opérationnelle
pour la domotique. D’autres passeront
par des réseaux bas débit et peu
chers mais qui nécessitent d’être
maillés par un réseau d’antennes.
Par exemple il en faut 1500 en France
pour Sigfox. Autant d’informations
très intéressantes pour les Assureurs
pour ajuster leurs contrats de
prévoyance. La numérisation permet
de traiter des volumes importants de
données qui sont indispensables pour
le séquençage ADN d’une tumeur.
Par la suite la technologie permettra
de pallier les défaillances du corps
pour nous faire entrer dans l’ère de
l’homme augmenté. Une nouvelle lame
de fond se prépare dans différents
laboratoires californiens. Ces avancées
nous entraînent vers le concept de
l’intelligence
artificielle.
Nicolas
NEGROPONTE du Massachusetts
Institute va encore plus loin, il prédit
que l’on pourra en avalant une pilule
mémoriser tout Shakespeare. Ray
KURZWEIL Directeur de recherche
chez Google mène des travaux sur un
« néocortex artificiel » qui d’ici une
trentaine d’années se brancherait sur
nos synapses eux mêmes directement
connectés sur le WEB . Le cerveau
devenant lui-même objet connecté.
Dans le livre Sapiens, l’auteur en arrive à
imaginer une nouvelle espèce humaine
où les cerveaux communiqueront entre
eux sous une forme d’internet cérébral.
Si autrefois les robots
ont permis d’automatiser
des tâches de production
industrielle ils deviennent
maintenant des assistants
de l’homme dans sa vie
quotidienne à la maison
au bureau ou à l’hôpital.
Le robot (du tchèque
robota travail et corvée)
occupera
bientôt
une
place aussi importante
que l’ordinateur personnel.
La transformation s’est
accélérée par l’arrivée de l’impression
3D. Conçue au départ pour reproduire
des objets simples elle évolue
rapidement en pouvant imprimer des
circuits électroniques complexes avec
des encres argentiques 5 000 fois
plus conductrices que les actuelles.
Ce qui ouvre diverses possibilités
de reproduction d’organes humains
ou de production à grande échelle
de robots intelligents adaptés à
différentes fonctions relationnelles
ou commerciales et bien sûr
d’usines entièrement automatisées.
L’application logistique d’Amazon
connue sous le nom de Kiva comporte
15 000 robots représentant un
investissement de 800 millions de $.
Ces robots auront des capacités de
mémorisation , de rapidité d’analyse
factuelle supérieure à l’homme.
Il leur manquera toujours l’intuition et
l’émotionnel.
Selon Einstein les machines un jour
pourront résoudre tous les problèmes,
mais jamais aucune ne pourra en poser
un.
Un nouvel objet connecté le drone
«dérivé de son ancêtre le cerf
volant » devient lui aussi un élément
d’optimisation de notre monde. Il a
montré toute son efficacité dans les
conflits militaires pour surveiller ou
attaquer.
Et il est aussi expérimenté dans de
nombreuses applications civiles pour
informer, livrer, cartographier, guider.
Le secteur bancaire se trouve dans le
même engagement de la course à la
digitalisation pour son développement
commercial et pour la partie back
office. De multiples initiatives ont
pour principal objectif de simplifier
le parcours client avec pour priorité
la sécurité de l’authentification
à la conservation des données.
La signature électronique et les
technologies d’identification par la
biométrie vont en ce sens. Pourtant les
banques françaises sont confrontées
à plusieurs défis. Les banques
sur internet se sont multipliées
surenchérissant sur la gratuité de
gestion du compte et les moyens de
paiement par cartes.
les nouveaux entrants. La baisse des
interchanges sur les paiements par
carte rend difficile les investissements
nécessaires aux nouvelles offres que
sont les wallets, le sans contact, le
paiement mobile sous forme de HCE
(host card émulation) où la carte est
dématérialisée et transportée vers
le cloud avec un Token (identifiant
virtuel). Pour la grande distribution
l’important n’est plus le paiement mais
la donnée qui accompagne l’acte et
permet sa fidélisation.
Dans ces conditions le seul moyen
d’optimiser les coûts c’est le volume
des données à traiter. Le cours de
l’action VISA ou Mastercard est
corrélé à leur volume de processing.
Visa US vient de racheter Visa europe
20 milliards $. De ce fait l’Europe
ne dispose plus de système carte
indépendant des US et de sa politique.
Un embargo décidé outre atlantique
s’appliquerait à nos systèmes.
L’avenir des usines de traitement
pour l’émission et l’acquisition sera
vraisemblablement externalisé avec
des partenaires industriels comme
ATOS/Equens.
La
numérisation
bancaire s’accompagnera de la
fermeture de bon nombre d’agences
de moins en moins fréquentées par les
clients.
N’oublions pas qu’il existe depuis 2009
une devise numérique le « bitcoin »
utilisée sur les 5 continents à partir
d’une plateforme d’échange commune
le CoinDesk inventée par Sotochi
Nakamato. Cette monnaie virtuelle non
régulée s’achète à un cours variable ;
en 2013 il était à 113$, il est
monté en 2 ans à 1 000$.
Le Bitcoin est supporté
par
une
tehnologie
disruptive le Blokchain.
Les banques collaborent
pour le mettre en œuvre
afin de diminuer leurs
coûts d’échange de leurs
transactions. Elles seront
échangées en temps réel
avec un stockage réparti
et distribué sur un réseau
décentralisé d’ordinateurs.
C’est une nouvelle ère qui s’ouvre
avec des systèmes consensuels de
certification distribuée sur le web sans
autorité centrale.
Dans le livre Sapiens, l’auteur
en arrive à imaginer une
nouvelle espèce humaine où
les cerveaux communiqueront
entre eux sous une forme
d’internet cérébral.
Avec le compte Nickel la banque low
cost est accessible dans les bureaux
de tabac. Moneygram en partenariat
avec Photomaton reconvertit aux USA
son self service photo en distributeur
de billets pour les transferts d’argent.
Les opérateurs téléphoniques équipent
les
Smartphones
d’application
de paiement comme le fait apple
avec l’applepay sur apple Watch.
Bill Gates résume ce propos par la
formule : we need banking, but we
don’t need banks anymore. Le vrai
sujet de la Banque c’est de garder la
relation globale avec le client et de
ne pas se faire désintermédier par
LE CHANGEMENT DEMAIN
Tous les ingrédients sont présents pour démontrer que le plein emploi ne pourra
jamais revenir. Il faut repenser l’organisation taylorienne des entreprises basée
sur une hiérarchie pyramidale. Il nous faut comprendre comment le digital change
radicalement le fonctionnement de la société civile. Et pourquoi l’économie de
partage restructure notre vision du monde de demain et les nouvelles valeurs
induites.
Le mode projet a initié les systèmes de partage dans l’entreprise. On a constitué
des équipes dont les participants sont devenus des contributeurs au projet avec
un changement de taille, grâce à l’informatique répartie tous ont accès au même
niveau d’information. Google exploite ses avancées technologiques avec pour
base des plateformes logicielles s’appuyant sur des réseaux sociaux formant
ainsi un nouveau modèle d’entreprise 2.0. Un management transversal anime
des communautés sans hiérarchie reposant sur la compétence, la confiance,
la motivation et la reconnaissance. L’utilisateur de Facebook est lui même le
producteur. Il n’est plus le propriétaire de ses données, de ses photos, de ses
amis. Ce qui se résume dans l’expression "if you are not paying for it you are the
product".
L’entreprise évolutive vers plus de coopération se trouve à l’inverse du pantouflage,
du favoritisme, et de la progression à l’ancienneté apanage des entreprises issues du
secteur public de l’après 2e guerre mondiale.
Elle amorce un changement dans sa relation avec le salarié. L’emploi fixe et
engageant sur une longue durée n’est plus adapté à la demande de flexibilité des
équipes projet. La demande en ressources humaines de l’économie numérique
correspond davantage à une relation contractuelle avec un travailleur indépendant
freelance ou profession libérale définie par un livrable.
Ce mode de relation répond mieux aux périodes de crise et chômage mais pose de
nouveaux problèmes par rapport à la législation du travail. Les règles comptables
de valorisation de l’entreprise à partir de ses actifs techniques, humains, brevets
et de propriété intellectuelle devront aussi être adaptées.
Dans une économie de partage la consommation repose plus sur l’usage que la
propriété. Cette mutation sociale prend en compte les aspirations des nouvelles
générations qui recherchent indépendance et liberté. La formation permanente
devient indispensable. Aux USA les 800 meilleurs diplômés des Universités ont
été formés par des cours en ligne « e-learning ».
La transformation se fera lentement mais ne sera pas sans incidence sur la vie
politique et ses rentes de situation au gré des élections. L’influence des réseaux
sociaux où chacun peut donner son avis par un « like » ou tweeter sur l’actualité
nationale nécessitera une adaptation nationale et une plus grande harmonisation
internationale.
QUI EST QUI ?
En tant que Président d’une Société de Certification, « tiers de confiance », je
suis très attaché aux notions de sécurité dans l’espace digital. La certification
et l’agrément assurent l’utilisateur de la conformité du matériel technique
commercialisé.
Cependant la faille réside dans l’absence d’une identité numérique unique
et reconnue. En fait nous sommes connus par nos comportements d’usage
chez les GAFA. Les traces sont laissées dans le cyberespace par nos e-mail,
consultations, achats. Nous sommes 3 milliards d’internautes connectés sous
une véritable identité sans droit sur nos données et images qui sont exploitées
par de puissants algorithmes dans un but commercial ; ou par le principe de
l’avatar fausse identité dans un but d’anonymat éventuellement pour commettre
des escroqueries. Le pire étant l’usurpation d’identité qui mixe fausse identité
sous véritable identité.
Il y a donc urgence à combler un vide juridique sur le chemin de la construction
de l’humanité numérique.
À lire...
■ Texte de Jean-Claude Marelli (66)
[email protected]
BIBLIOGRAPHIE
LES ECHOS :
Finances et Marchés
Idées et débats
ENJEU LES ECHOS
LA CROIX :
Sciences et Ethique
CHALLENGES :
Chroniques
L’OBS :
Cahiers et tendances
REFLETS ESSEC
ICONOMIE :
L’entreprise hyper coopérative
WE DEMAIN :
La Singularity University
Homo Sapiens :
Yuval Noah Harari
Le Lien | #01 | FÉVRIER 2016 • 13
12 • ILS PORTENT HAUT NOS COULEURS
ILS PORTENT HAUT NOS COULEURS
Rosetta s’est ainsi rapproché jusqu’à moins d’une
dizaine de kilomètres de la surface de sa comète, afin
d’en faire une cartographie complète et des mesures
détaillées de composition, température, albédo, masse,
champ gravitationnel… Il s’agit de la première mission à
se satelliser autour d’une comète, qu’elle doit ausculter
et observer pendant plus de 18 mois. C’est aussi la
première mission à s’éloigner autant du Soleil (5.3 AU,
790.000.000 km) avec pour seule source d’énergie des
panneaux solaires et à subir une phase d’hibernation
complète antérieure à la phase scientifique principale.
C’est également la première mission à utiliser la
navigation optique comme mode principal de navigation.
Enfin, c’est la première mission à tenter l’atterrissage
en douceur d’un petit module de recherche sur un petit
corps du système solaire. Corps actif qui plus est.
Les scientifiques parlent ainsi d’une révolution dans
les connaissances sur l’origine du Système Solaire, les
ingénieurs n’ont pas peur de comparer la difficulté de
cette mission au programme Apollo de la NASA…
Armelle, savais-tu déjà ce dont tu avais envie, professionnellement, lors de ton
entrée à l’EIGSI ?
En entrant en première année à l’EIGSI en septembre 1998, je n’avais pas
encore vraiment d’idée bien définie sur le métier que je voulais faire. Je savais
que je voulais une expérience à l’étranger, que je souhaitais faire quelque
chose de “différent”, quelque chose qui me passionne, qui m’amuse… restait
à trouver ce que ce serait.
Depuis toujours, l’espace et les étoiles m’ont attirée. Mais faire ma carrière
dans ce secteur ? Cela me paraissait hors de portée. Je me maintenais au
courant des différentes missions spatiales des grandes agences, de plus
en plus fascinée au fur et à mesure que mes études approfondissaient mes
connaissances notamment en physique et en mécanique.
Ce n’est pas un hasard si
nous avons demandé à
Armelle Hubault, eigsienne
promo 2003, ingénieur
spatial, d’être la première à
témoigner de son parcours
dans ce LIEN nouveau
format : active dans le
réseau Violet, engagée
pour transmettre sa
passion pour les sciences
notamment auprès des
jeunes générations, et elle
porte si haut les couleurs
de l’école…
En 4ème année, je saisis l’opportunité de passer 3 mois à Darmstadt au sein
de la Fachhochschule-DA. Cela me donnait ma première expérience solide à
l’étranger, mais surtout ce fut le déclic de ma carrière.
C’est déjà le début de ton aventure « Rosetta » ?
À Darmstadt se trouve en effet l’ESOC, le centre de contrôle des satellites
et sondes spatiales de l’Agence Spatiale Européenne (ESA). C’est de là que
des missions telles ENVISAT, XMM, GAIA, Mars Express ou GIOTTO furent et
sont pilotées. Je laissais donc une candidature spontanée à l’ESOC à la veille
de mon retour en France, en vue de mon stage 5ème année. J’avoue avoir
été surprise et incrédule quelques semaines plus tard lorsqu’un courrier de
l’Agence m’informait que ma demande était acceptée !
13 ans plus tard je travaille toujours à l’ESOC. J’ai rejoint dès la fin de
mon stage la Flight Control Team de la mission Rosetta. Cette mission
incomparable de l’ESA a pour but d’observer de près et en détails la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko, plus simplement surnommée CG ou 67P.
Contrairement aux missions cométaires qui avaient été lancées en 1986 pour
observer la fameuse comète de Halley, le but de Rosetta était de rester auprès
de CG et de l’escorter pendant son passage au périhélie, fournissant ainsi aux
scientifiques des données uniques sur la composition et le comportement
d’une comète. Ces données quant à elles servent à alimenter les théories sur
la construction du Système Solaire et l’apparition de la vie.
10 ans de voyage,
3 assistances
gravitationnelles autour
de la Terre,
une autour de Mars
et une hibernation de
30 mois.
Peut-on avoir quelques détails techniques sur Rosetta et
Philae ?
La sonde elle-même consiste en un cube d’environ 2 m
de côté, paré de deux immenses panneaux solaires
de 16 m chacun. Ils permettent de générer l’énergie
nécessaire au satellite, soit environ 650 W pour les
systèmes de service et 400 à 500 W pour les instruments
scientifiques. À cela s’ajoute l’atterrisseur Philae, qui
pèse une centaine de kilo pour la taille approximative
d’une machine à laver.
Le tout pesait au lancement un généreux 3t, dont la
moitié en carburant.
Les télécommunications sont assurées principalement
par le bais d’une antenne parabolique grand gain de 2 m,
en bande X (8500M Hz), et reçues sur Terre par les
antennes Deep Space (35 m et 70 m) de l’ESA et de la
NASA. De là, les informations sont relayées à l’ESOC en
temps réel. À noter que la distance entre Rosetta et la
Terre est telle que le signal met entre 15 minutes (été
2015) et 45 minutes (au réveil en Janvier 2014) pour
nous parvenir. La sonde est donc capable d’une grande
autonomie afin de réagir rapidement en cas d’anomalie.
L’intervention de la Terre n’est nécessaire que pour
reconfigurer les systèmes une fois l’erreur analysée et
solutionnée, ou bien en cas de problème majeur.
La température à bord est maintenue à l’aide d’une
régulation thermique complexe rassemblant des
réchauffeurs commandés par logiciel et des unités
radiatives passives, le tout isolant les unités sensibles
du froid spatial comme de la chaleur intense du Soleil.
La sonde est enveloppée d’une couverture thermique
protectrice multicouche qui agit également comme
protection contre les impacts de poussières cométaires.
Enfin, le satellite est orienté par 4 roues de réaction, et
navigué grâce à 24 propulseurs fournissant chacun 10N
de poussée (à mettre au regard des 3 t de masse totale
de la sonde).
Après le réveil de Rosetta de ses 30 mois d’hibernation
– durant lesquels tous les systèmes de bord avaient été
éteints à l’exception des réchauffeurs et d’un compteur
indiquant à l’ordinateur de bord à quel moment se
réveiller – l’objectif principal de l’équipe était de
recommissionner tous les systèmes de bord et tous les
instruments afin d’être prêts pour la manœuvre d’arrivée
à la comète.
A l’approche de 67P, nous nous sommes satellisé autour
d’elle au rythme d’une manœuvre par semaine. Cette
activité était extrêmement critique car une manœuvre
manquée aurait conduit à passer devant la comète sans
pouvoir s’arrêter (similairement au passage près de
Pluton réalisé par la NASA l’été dernier).
Après 10 ans de voyage, 3 assistances gravitationnelles
autour de la Terre, une autour de Mars et une hibernation
de 30 mois, cela aurait été pour le moins décourageant…
Tout fut donc mis en œuvre pour réussir notre approche.
Pour garantir un positionnement parfait de la sonde, tant
au niveau spatial que pour l’orientation, nous utilisons
les caméras de navigation avec lesquelles nous prenons
régulièrement des images de la comète. Pendant la
phase d’approche, grâce à la carte fournie par le fond
étoilé en arrière-plan, il était donc possible de déterminer
la position exacte de l’une en fonction de l’autre. La
navigation n’est pas faite en fonction de la position de
Rosetta par rapport à la Terre, mais par rapport à la
comète. Chaque manœuvre était ainsi définie de manière
itérative, ne corrigeant qu’une partie finie de la différence
de vélocité entre Rosetta et 67P, et optimisée en fonction
de la performance des précédentes. Ceci afin de réduire
progressivement l’erreur de navigation de plusieurs m/s
à quelques dixièmes de mm/s.
Le 6 Août 2014, Rosetta devenait le premier objet
artificiel à se satelliser autour d’une comète.
En orbite à 100 km de la surface, nous disposions
de quelques semaines pour cartographier la comète
et en découvrir les principales caractéristiques. Au
fur et à mesure que nôtre connaissance de ce corps
unique et à la conformation inattendue progressait,
nous descendions progressivement jusqu’à quelques
dizaines de kilomètres de la surface afin d’obtenir des
données d’une précision sans précédent.
Là encore, le planning était critique car ces données
étaient indispensables pour pouvoir choisir un site
d’atterrissage où déposer Philae, suffisamment tôt pour
que l’activité réduite de la comète ne mette pas la mission
en danger. Là où les missions spatiales classiques
disposent de plusieurs mois, voire de plusieurs années
pour observer et choisir le meilleur lieu d’atterrissage,
nous ne disposions que de quelques semaines.
Une fois le site déterminé, il restait à calculer la trajectoire
de largage, dont la précision de l’ordre du millimètre par
seconde était indispensable pour que Philae – qui ne
dispose pas de moyen de propulsion et qui suit donc une
trajectoire balistique – se pose correctement.
Le Lien | #01 | FÉVRIER 2016 • 15
14 • ILS PORTENT HAUT NOS COULEURS
« …la distance entre Rosetta et la Terre
est telle, que le signal met entre
15 et 30 minutes pour nous parvenir… »
Nous sommes alors à plus
de 500 millions de km de la
Terre et le signal de Rosetta
met environ 28 minutes
à nous parvenir. Pour
comparaison, si la Terre est
une balle de tennis posée
dans le forum de l’EIGSI (la
Lune serait alors un poischiche 1,5 m plus loin), cela
revient à essayer de poser
depuis cette balle de tennis un objet de la taille d’une
molécule (Philae) sur une tranche de cheveu humain (la
comète), situé à 2 km de là en haut de la tour Saint-Nicolas…
Malheureusement, après un contact parfaitement
centré, Philae n’a pas réussi à s’amarrer au sol de la
comète. Aucun des 3 systèmes développés pour fixer
l’atterrisseur n’a fonctionné. Les vis à glace n’ont pas
pu percer le sol trop dur, les harpons et le propulseur de
maintien ne se sont pas déclenchés.
Si l’analyse des données de Philae croisées avec les
observations de Rosetta ont permis de reconstituer
la trajectoire des rebonds de Philae, son nouvel
emplacement n’a malheureusement pas permis de
réaliser les observations scientifiques optionnelles
qui avaient été définies par les équipes scientifiques.
Qu’importe, Rosetta et Philae sont d’ores et déjà un
succès.
Mais les challenges ne s’arrêtent jamais avec Rosetta. A
peine la phase critique du largage était-elle terminée que
de nouvelles difficultés commençaient. Les startrackers,
ces caméras qui permettent à la sonde de s’orienter dans
l’espace grâce à la position des étoiles ont commencé
à être aveuglés par les poussières s’échappant de 67P.
A tel point qu’en mars 2015 l’ordinateur de bord, après
avoir détecté une erreur d’orientation particulièrement
critique, a choisi de redémarrer complètement le
système afin de reprendre à zéro la détermination de la
position de Rosetta. Plus de 24 h ont été nécessaires
pour récupérer l’attitude de la sonde, le risque de perdre
Rosetta n’a jamais été aussi élevé.
Ainsi, après s’être approchés à quelques kilomètres à
peine de la surface du noyau, ce vrai blizzard cométaire
nous força à nous éloigner de plusieurs centaines de
Le Consumer Electronic Show (CES)
de Las Vegas est, depuis 50 ans, un
miroir incontournable de l’innovation
technologique. Cet événement a attiré
plus 165 000 visiteurs pour l’édition
2016 !
kilomètres, réduisant à néant toute chance de contact
avec Philae, qui pourtant nous avait donné un faible
signe de vie au début de l’été alors que la distance entre
Rosetta et le Lander était déjà très marginale.
Depuis le passage au périhélie le 13 Août 2015, l’activité
se réduit rapidement et Rosetta peut de nouveau
observer le noyau cométaire à moins de 100 km. Philae
quant à lui reste silencieux.
Y aura-t-il une fin pour ce fabuleux projet ?
Dans les mois qui viennent, Rosetta devrait à nouveau
pouvoir s’approcher au plus près de la surface afin
d’observer les changements qui y ont eu lieu au cours
des derniers mois. La trajectoire sera aussi affinée
pour obtenir des images haute résolution du lieu de
repos de Philae et tenter de nouveaux contacts. Enfin,
en Septembre 2016, l’altitude de l’orbiteur sera réduite
jusqu’à ce que Rosetta se pose à la surface de 67P.
La plus grande aventure spatiale de ce début de siècle
s’achèvera alors pour les ingénieurs. Les scientifiques,
eux, auront encore besoin de plusieurs dizaines d’années
pour analyser les données fournies par les deux sondes.
Jérôme PASQUET
Co-Fondateur de
10-Vins
EIGSI Promo 1997
Je pense que c’est fondamentalement ça le travail de
l’ingénieur : donner à d’autres les moyens de faire et de
savoir.
Merci Armelle et à bientôt dans le Réseau !
■ Texte d’Armelle HUBAULT
Zoom...
Qui est 10-Vins ?
Une jeune entreprise nantaise née
de la collaboration de trois amis unis
par une passion commune du vin :
Thibaut Jarrousse, Jérôme Pasquet
(EIGSI Promo 1997) et Luis Da Silva.
La vision un peu folle de ces trois
ingénieurs : apporter le concept
du vin au verre dans votre salon et
vous offrir une nouvelle expérience
de dégustation avec pédagogie et
simplicité.
« 10-Vins : le vin
au verre à la maison »
Une utilisation simplissime
De la machine au flacon, le courant
passe grâce à la technologie RFID !
Cette petite puce présente sur
les flacons permet d’indiquer à la
machine la température et le carafage
à apporter au vin sélectionné. Insérez
votre flacon, posez votre verre, quand
le voyant vert s’arrête de clignoter...
1,2,3 dégustez !
Une aventure «Made in France»
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7 rue La tour d’Auvergne
44200 Nantes
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À la une !
Que retiens-tu de cette mission, et de ton parcours de façon
général ?
Ces années passées à piloter Rosetta m’ont appris
mon métier, m’ont démontré que l’esprit d’équipe,
l’ouverture d’esprit, la patience et la concentration sont
aussi importantes que les compétences techniques.
Travailler à l’étranger au sein d’un groupe international
et multiculturel a changé ma perspective par rapport aux
autres. J’ai appris à comprendre au lieu de simplement
écouter.
Enfin j’ai le sentiment d’avoir participé activement à une
mission attendue depuis presque 30 ans, qui permettra
aux scientifiques de résoudre certaines énigmes de
la formation du Système Solaire… et d’en créer de
nouvelles, encore plus passionnantes.
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fabrique à Blanquefort des lampadaires
solaires innovants, en a maintenant
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SunnaDesign
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Son fondateur, Thomas Samuel, alors
jeune ingénieur EIGSI, s’était promis
d’atteindre son objectif de trouver
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l’éclairage public autonome, mais qui
reste accessible à tous, même aux zones
rurales des pays en développement.
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« Histoire de voir la vie sous une
nouvelle lumière... »
GRAND PRIX DE
L’INNOVATION VINCI 2015
QU’EST-CE QUE L’ESA ?
L’Agence spatiale européenne représente
pour l’Europe une porte d’accès à l’espace.
Sa mission consiste à façonner les activités
de développement des capacités spatiales
européennes et à faire en sorte que les
citoyens européens continuent à bénéficier
des investissements réalisés dans le domaine
spatial. L’ESA compte 20 États membres. Son
effectif est de 1900 personnes permanentes
et son budget annuel est de 3750 M€.
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LAS VEGAS !
En savoir plus
En français
> www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Rosetta
En anglais
> www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Rosetta
> blogs.esa.int/rosetta
Les étudiants de l’EIGSI remportent le
grand prix de l’innovation Vinci 2015
devant 126 grandes écoles et universités
françaises et étrangères.
Ghislain Collinet, Olayemi Chogolou et Amine
Daali, eigsiens Promo 2016, avec le Président
Directeur Général de Vinci Xavier Huillard.
« Un grand bravo à eux.
La relève est assurée…»
16 • TOUS À LA ROCHELLE LE 19 MARS POUR LA CONVENTION - JOURNÉE ULTRAVIOLET
TOUS À LA ROCHELLE LE 19 MARS
AGENDA
En 2015, outre les très appréciés afterworks (une quinzaine
organisés à La Rochelle, Paris, Bordeaux, Nantes, Toulouse,
Hambourg et Genève), la première édition de notre Convention
annuelle s’est tenue au mois de mai à l’EIGSI ainsi qu’une
Journée Réseau à Nantes avec la visite des Chantiers de
l’Atlantique. Des conférences, principalement à destination
des étudiants mais accessibles en ligne ont été proposées.
Nous tenons à remercier tous les alumni ayant accepté de se
prêter à l’exercice :
Benoît DUMON (promo 97)
En 2016, la liste des lieux des afterworks pourraient s’étendre
à Lyon, Lille, Londres et Casablanca. Les conférences seront
animées par Armelle HUBAULT (promo 01) Ingénieur pour l’ESA,
Laurence LANGRAND (promo 04) Plant Manager CHIMEXL’OREAL, Jean-Claude LAFONTAINE (promo 93) Fondateur
d’Innaxys à Londres, et LIONEL PELLOQUIN (promo 93) STA
Program Manager chez Land Rover Jaguar en Angleterre.
Ne manquez pas non plus l’ « Alumni Violet International
GOLF Challenge » du mois de mai. Une Journée Réseau sera
organisée à Bordeaux en octobre.
Et aussi, notre Convention annuelle :
M&A Integration Manager
GOOGLE, USA
JOURNÉE ULTRAVIOLET
19 MARS 2016 À L’EIGSI LA ROCHELLE
Véronique VAIDIE (promo 01)
Supply Chain & Quality Operations Manager
AIRBUS, Allemagne
Alexis OGER (promo 98)
EMEA Marketing Executive Director
DELL, France
Jean-Marie JACQUET (promo 76)
Directeur Commercial Grands Comptes
EMERSON, France
PROGRAMME
Christophe BELLONCLE
President & CEO
EVERCIL, Mexique
• 10h00 : Accueil, café, visite de l’école
Vincent DESVERONNIERES (promo 98)
• 12h30 : Cocktail
Software Sales Manager
IBM, France
• 14h00 : Conférence de Christian MORALES (promo 79, EMEA Global
Manager et VP d’INTEL) :
« Digitalisation... Numérisation... Objets connectés... Big data...
L’innovation transforme et révolutionne tous les secteurs
économiques. Quel est, quel sera, le rôle de l’ingénieur dans ce
nouvel environnement ? »
Nicolas BARDIN (promo 95)
Directeur
ACCIARIS, France
Suivie d’une table ronde avec Alexis OGER (promo 98, Directeur
Marketing DELL), Rémi RIVIERE (promo 93, Expert digital)
Olivier QUIBEL (promo 01)
Président
SERIOUS FRAMES, France
• 16h00 : Pause
• 17h00 : Assemblée Générale de l’Association des ingénieurs VIOLETEEMI-EIGSI
Nicolas MIRAIL (promo 98)
Entreprise Sales Manager
LINKED IN, France
• 20h00 : Soirée Dîner Prestige au Bar-Restaurant de l’Aquarium de
La Rochelle
NOS PARTENAIRES
« La publicité de votre entreprise ici »
ASSOCIATION DES INGÉNIEURS VIOLET-EEMI-EIGSI
Bureau au 1er étage de l’EIGSI
26 rue de Vaux de Foletier
17000 La Rochelle
Tél : 05 46 45 80 23 - 01 45 63 46 97
Emails : [email protected] et [email protected]
www.eigsi-violet.org
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La Rochelle, Journée Réseau, site
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© lapetiteboite.eu - Crédits photos : EIGSI - Skylight - Gilles Delacuvellerie - Xavier Léoty - Martin Charpentier - Document non contractuel
• 11h00 : Ateliers/Débats « Digitalisation et...»