Lumière 20 - Opticsvalley
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N°20 | mars-avril 2005 À la Une Spécial TPE : Adveotec, Alfaphotonics, Apex Technologies, D-Lightsys Le Laboratoire national de métrologie et d’essais, responsable de la métrologie nationale La vie du réseau Recherche Bienvenue aux nouvelles publications du réseau ! Remise du prix des technologies pour la sécurité Proposition expérimentale pour une violation sans échappatoire des inégalités de Bell Les oscillateurs paramétriques optiques à cavités imbriquées : de nouveaux outils pour la détection de polluants Entreprises et Valorisation Ati Electronique présente le pôle de compétences S2A au salon RF Hyper Le campus de Marcoussis Bienvenue à CETH, nouvel arrivant au sein de la pépinière Innov'valley Succès du séminaire d'Alfaphotonics autour des nouvelles vidéosurveillance technologies pour la Nouveaux produits Tables de déplacement très haute précision de BV Systèmes Hamamatsu présente la nouvelle génération de photomultiplicateurs à galettes de microcanaux Brio, dernier né des lasers Quantel Zoom sur... Compte-rendu du Rendez-vous d'Opticsvalley : "La Mesure dimensionnelle... du kilomètre au nanomètre" Opticsvalley était présent au salon Solutions Vision Opticsvalley participe à OPTRO 2005 Le dossier du mois La filière optique-photonique francilienne en 2004 International et programmes européens Obtention du Label France pour le pavillon monté par Opticsvalley sur le salon China International Optoelectronics Exposition à Shenzhen Offres européennes spécial PME Participez au congrès "Spectroscopy and Applications" Opportunités Sea On Line : recherche de financements CLEO-QELS'2005 : attribution de subventions à des chercheurs Découvrez nos 51 nouvelles offres d'emploi ! Agenda Les rendez-vous de l'optique – photonique INVITATION LES RENDEZ-VOUS D'OPTICSVALLEY Opticsvalley et l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines sont heureux de vous convier au Rendez-vous d'Opticsvalley Laser, radar et environnement Présentation des travaux de recherche et du potentiel de valorisation de l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Vendredi 22 avril 2005, de 11H à 12H30 UVSQ - 45 avenue des Etats-Unis - 78 000 Versailles Amphithéâtre Daniel Bertin - Bâtiment Buffon Avec la participation de Sylvie Faucheux (Présidente de l'UVSQ), Yasser Alayli (Laboratoire d'Instrumentation et de Relations Individus - Systèmes), Hervé de Feraudy (Centre d'Etudes des Environnements Terrestre et Planétaires), Alain Hauchecorne (Service d'Aéronomie), Samir Tohmé (Laboratoire Parallélisme, Réseaux, Systèmes d'Information et Modélisation), François Varret (Laboratoire de Magnétisme et d'Optique de Versailles), Dominique Chiaroni (Alcatel R&I), Jacques Testud (Novimet), Sylvain Dorschner (Opticsvalley). Trois raisons de venir : 1. S'informer, au travers de courts exposés, des derniers travaux de recherche des laboratoires de l'UVSQ ? 2. Découvrir le potentiel de valorisation et les opportunités de coopération public-privé 3. Rencontrer les chercheurs du site Un rendez-vous 100% pratique ! Inscrivez-vous auprès d'Opticsvalley avant le 19 avril 35, boulevard Nicolas Samson 91120 Palaiseau Tél. : 01 69 31 75 15 / Fax : 01 69 31 75 10 - Contact : [email protected] À la Une Spécial TPE : Adveotec, Alfaphotonics, Apex Technologies, D-Lightsys Adveotec fait de la mesure... sur mesure Adveotec, société indépendante, a été créée en juillet 2003 par des ingénieurs et chercheurs de la société nord-américaine Corning, qui s'était séparée de sa branche recherche photonique en France. Adveotec est une société d'ingéniérie de quatre personnes, dont trois fondateurs, qui possèdent une forte compétence en électronique, en optique et en conversion électrique/optique. Ils Mesures spéciales en optique et conçoivent et réalisent des solutions de mesures spéciales en hautes fréquences optique et en HF (Haute Fréquence). "Nous offrons trois services principaux à nos clients, précise François Rosala, directeur technique : la prise en charge de campagnes de mesures, la conception et la réalisation de bancs de mesures ainsi que l'expertise nécessitant des mesures spéciales. Nous nous appuyons sur un parc très cohérent d'équipements récents, avec du matériel spécifique électro-optique jusqu'à 50 GHz et même des outils de tests environnementaux, comme des enceintes climatiques. Nous ne faisons pas de distribution mais nous pouvons prendre en charge la fabrication, ce que nous avons déjà fait pour des demandes spécifiques. Nous avons une double compétence que nous savons conjuguer, l'optique guidée et l'électronique rapide." Leur clientèle est assez large, allant des grands groupes aux start-ups et centres de recherche. Un autre atout de l'équipe d'Adveotec est de savoir traiter des projets internationaux, avec livraison de rapports confidentiels en anglais, ce qui est appréciable pour les groupes internationaux. Leur marché principal réside dans les télécoms, un domaine où par exemple ils qualifient des composants aux normes Telcordia, et ils caractérisent l'aspect HF de sous-systèmes de transmission optique. "Mais le marché des télécoms peine à se relever, ajoute François Rosala, et nous souhaitons favoriser la dissémination des technologies mixtes optique/électronique (E/O) dans de nombreux secteurs. Nos axes de développement hors télécoms sont l'aéronautique, le spatial, l'automobile, le biomédical ou le militaire. Par exemple, la fibre optique dans l'automobile, ou la combinaison fibre optique et HF pour l'aéronautique et le militaire, sont des créneaux actuellement porteurs. Nous apportons ainsi du savoirfaire à des équipes qui souhaitent ajouter les compétences en mesure spéciale E/O, la qualification de produits et la caractérisation à très haute fréquence. Souvent les entreprises sont ralenties car l'accès à ces techniques est onéreux, et la phase d’apprentissage peut s’avérer longue. Nous pouvons leur faire gagner à la fois des ressources, du temps et de la qualité." Une diversification qui nécessite un important effort commercial de la part de l'équipe d'Adveotec. Pour en savoir plus : contacter François Rosala Tél : 01 60 86 43 61 - [email protected] Adveotec : www.adveotec.com © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Diversification chez Alfaphotonics Créée en décembre 2003, Alfaphotonics est spécialisée dans la représentation de lignes de produits dans le secteur des hautes technologies et adresse en premier lieu le marché des télécoms à fibres optiques. L'équipe est actuellement composée de six personnes, dont les deux cofondateurs qui bénéficient d'une expertise de quinze ans dans l’ingénierie et la distribution de composants et sous systèmes optoélectroniques. Philippe Vissac est responsable du marché français ainsi que des territoires Analyseur optique vectoriel Luna francophones incluant la Belgique et la Suisse, et Maurizio Chiani Technologies est quant à lui responsable du marché italien. Parmi la clientèle d’Alfaphotonics, on trouve principalement des équipementiers comme Alcatel, Marconi, Cisco et Pirelli, mais aussi des fabricants de composants et sous-systèmes optiques. "Nous offrons à nos clients des prix compétitifs, précise Philippe Vissac. Dans un métier en pleine mutation, nous estimons que ce n’est plus au client de payer une marge surajoutée lors de l’achat de produits mais bien aux fabricants de rémunérer leur représentant local sous la forme d’un commissionnement prélevé directement sur leur marge manufacturière. Nous sommes actuellement présents sur deux territoires, la France et l'Italie et espérons être en mesure d’ouvrir prochainement un bureau en Allemagne." Alfaphotonics s'est développée sur trois axes principaux. Sur le marché de l'instrumentation, des tests et des mesures, avec une offre complète d’outils permettant le pilotage et la caractérisation de sources laser, notons un partenariat avec ILXLightwave pour des contrôleurs de diodes lasers, Laselec pour des drivers de plus forte puissance, EXFO pour la caractérisation spectrale de sources de type lasers et Luna Technologies pour la caractérisation de composants et de sous-systèmes DWDM. Parmi les autres principaux partenaires, sur le marché des sources lasers mono-modes, Alfaphotonics représente le japonais Fitel Furukawa, leader du marché des lasers DFB de transmission et diodes laser de pompe, mais aussi des diodes de pompe de très forte puissance pour les amplificateurs optiques. Enfin sur le marché des composants optiques, pour les réseaux tout optiques, ils représentent Kylia, une société française qui a repris l’acivité composants passifs de NettestPhotonétics, et qui développe et fabrique en France des multiplexeurs haute densité. "Sinon, constate Philippe Vissac, nous dépendions au départ à 100% du secteur télécoms. Nous avons eu la volonté de diversifier rapidement nos activités, où le hors télécoms représente actuellement 40%, en visant des marchés comme celui des capteurs à fibre optique pour les avions, ponts, bâtiments ou automobiles, ou celui du laser industriel, en particulier sur l’Italie et l'Allemagne. Notre ambition est aussi de faire à terme de l'intégration et de la fabrication. C'est une des raisons pour laquelle nous nous sommes installés à Innov’valley sur le site d'Alcatel à Marcoussis, pour bénéficier des équipements mutualisés comme les salles blanches." Pour en savoir plus : contacter Philippe Vissac Tél : 01 69 00 92 70 - [email protected] Alfaphotonics : www.alfaphotonics.com © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Analyse haute résolution chez Apex Technologies Apex Technologies a été créée en mai 2001, à partir du département technique d'Absys, une société spécialisée dans l'importation de matériels et de composants destinés aux télécommunications par fibres optiques, numériques et hyperfréquences. Dix-huit personnes travaillent au total dans les deux sociétés sœurs, Absys et Apex, fondées par leur président Tony Da Silva. Le développement de l'instrumentation a démarré il y a plus de six ans au sein d'Absys, par la conception d'un Analyseur de chirp AP2040 analyseur de chirp, de phase et de profil impulsionnel, dit analyseur de spectre complexe optique. Ses performances le destinent à la mesure fréquentielle "spectrale" et temporelle pour les transmission haut débit, de 10 Gbits/sec à 640 Gbits/sec. Puis le développement s'est poursuivi il y a quatre ans, avec un analyseur de spectre optique basé sur une méthode interférométrique, alliant haute résolution, grande dynamique et haute précision en longueur d'onde. "Pour obtenir un analyseur de spectre très haute résolution, nous avons développer ce nouveau type d'appareil avec une résolution de 0,16 picomètre soixante fois meilleure que ce qui existait par ailleurs", précise Tony Da Silva. La nouvelle société, Apex Technologies, a été créée pour continuer le développement et industrialiser ces appareils de mesures de transmission haut débit. "La deuxième génération d'appareils, plus design, plus professionnelle est en phase d'industrialisation avec une production par séries de dix pièces, explique Tony Da Silva. Nous avons constaté une demande très forte de la part des universités et des laboratoires de recherche des secteurs civils et militaires. Nous allons d'ailleurs déménager d'ici la fin de l'année dans de nouveaux locaux plus spacieux que nous faisons construire à Marcoussis." Ce succès s'appuie sur un savoir-faire unique en optique et en hyperfréquences. L'innovation principale est d'utiliser en optique les techniques utilisées depuis de nombreuses années en hyperfréquences, tels que le fait de remplacer le réseau de diffraction d'un analyseur de spectre par un mélangeur optique et un oscillateur local optique avec étalon, donnant ainsi la possibilité d'obtenir une très haute résolution, une très bonne dynamique et une haute précision en longueur d'onde. La limitation de cette technique est d'être restreinte aux bandes C et L, autour de 1550nm, sur une bande de 110 nanomètres. "Nos analyseurs de spectre optique, qui sont pratiquement équivalents en coût aux produits moins performants du marché sont particulièrement appréciés des clients, ajoute Tony Da Silva. Pour industrialiser à moindre coût, nous assemblons de petites séries en fonction des commandes, à partir d'un stock de sous modules. Nous développons et construisons en interne pratiquement tout, depuis les cartes d'acquisition jusqu'au boîtier. Seul l'oscillateur local optique est extérieur." L'innovation continue. Récemment, Apex Technologies a annoncé lors de OFC NOFOEC 2005 trois nouveaux produits, dont deux sont achevés, un analyseur de spectre multivoies et un analyseur d'amplificateur optique temps réel. Un troisième produit, un analyseur de réseau vectoriel optique, est encore au stade de prototype. Pour en savoir plus : contacter Tony Da Silva Tél : 01 49 56 99 55 - [email protected] Apex Technologies : www.apex-t.com © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 D-Lightsys se positionne sur le très haut débit Lauréate du concours création d'entreprises de l'ANVAR en 2002, la société D-Lightsys, est issue d'une activité R&D de Thales sur l'interconnexion optique. La création de cette société, faite sur fonds propres, remonte à décembre 2002. L'équipe actuelle est constituée de cinq ingénieurs, dont quatre travaillaient chez Thales Research and Technology et parmi lesquels deux principaux fondateurs. "Il n'y a pas eu de transfert de technologies proprement dit de la part de Le SLM-250-IQ-Pxz de la famille S- Thales, bien que nous ayons eu des contrats d'études, nous rachetons les licences de brevets qui nous sont nécessaires", Light précise Mathias Pez, Président-Directeur Général de D-Lightsys. L'activité de la jeune société est de développer des modules d'interconnexions optiques, sur base silicium, pour de la communication très haut débit. Les produits se déclinent en trois familles dont deux sont au stade de production ; le S-Light (pour single channel), transceiver à 2.5 Gbps et bientôt à 10 Gbps et puis le D-Light, module optique, acceptant jusqu'à douze fibres en parallèle et existant en deux versions : émetteur et récepteur. La troisième famille, le F-Light (pour Free Space) est en cours de développement. Il fonctionnera aussi à très haut débit (2.5 Gbps) sur de courtes distances (inférieures à un mètre), à une longueur d'onde de 850 nm, et sans fibre optique. Les principaux marchés de DLightsys sont l'aéronautique avec Airbus en Europe, Boeing aux Etats-Unis, le spatial et la défense et plus largement les transports. Les contraintes de fonctionnement des produits sont donc assez sévères ; ces derniers doivent ainsi résister à une gamme de température allant de -40°C à +85°C, voire 125°C. Plus des deux tiers du coût de fabrication de tels produits résident dans l'alignement de la fibre avec le laser ou avec le détecteur. L'un des points forts de D-Lightsys est d'avoir su réduire la part de cet alignement dans le coût total de fabrication, grâce à une technique d'assemblage passif. Les performances des modules sont garanties sur toute la plage de température et de fonctionnement par un algorithme de contre-réaction innovant. "Nous fabriquons aussi les plus petits transceivers optiques du monde. L'innovation porte à la fois sur la taille, la consommation et la performance. Peu d'acteurs sont présents sur ce marché, mais la concurrence à laquelle nous devons faire face en tant que start up (notamment aux Etats-Unis), est sévère. Néanmoins, les produits D-Lightsys, seuls en Europe, sont favorablement reconnus par nos clients", ajoute Mathias Pez. "Nous devons maintenant prouver que nous pouvons accroître notre capacité de production. Nous allons aussi renforcer notre crédibilité financière, via l'entrée dans le capital d'un partenaire industriel qui développe des produits complémentaires aux nôtres. L'objectif de D-Lightsys est d'arriver à produire d'ici fin 2005, des petites séries de cent pièces par mois, puis en 2006 de passer à un millier de pièces par mois..." Un impératif pour faire face aux demandes d'un marché quasi inexistant jusque là, mais désormais en forte croissance. Pour en savoir plus : contacter Mathias Pez Tél : 01 69 33 03 93 - [email protected] © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Le Laboratoire national de métrologie et d’essais, responsable de la métrologie nationale Quelques dates clé… Raymond Husse, Directeur du Centre Métrologie et Instrumentation au LNE Le Laboratoire National d’Essais a été créé par décret de l’état le 9 juillet 1901, au sein du Conservatoire National des Arts et Métiers. Il a pour vocation de répondre aux besoins de mesures et d’essais de l’industrie, principalement dans les domaines de l’instrumentation, des matériaux, notamment l’emballage, de l’énergie, et de la qualification des produits industriels. A partir des années 60, le Laboratoire s’installe dans un bâtiment sur mesure, rue Gaston Boissier (Paris 15ème). A cette époque, il a en charge la réalisation, le maintien et l’amélioration des étalons nationaux : missions définies et précisées par le Bureau National de Métrologie lors de sa mise en place en 1969. Qu’entend-t-on par "étalon" ? Tous les pays utilisent depuis 1960 un système international fonctionnant avec sept unités de base : le mètre, le kilogramme, la seconde, l’ampère, le kelvin (température), la candela (intensité lumineuse) et la mole (quantité de matière), et des unités dérivées qui complètent les unités de base (hertz, pascal, becquerel…). Ces unités sont reliées entre elles pour former un système cohérent. Enfin, chaque grandeur peut avoir une vaste étendue de valeurs. Les mesures ne s’effectuant que par comparaison à quelque chose, chacune de ces unités est représentée par une référence nationale ou internationale : l’étalon. Cet étalon primaire, de très haute exactitude, est décliné ensuite en étalons secondaires, dits de transfert, afin de permettre aux industriels et aux laboratoires d’effectuer leurs mesures sur leurs chaînes de fabrication en raccordant leurs instruments de contrôle à ces étalons primaires. Pour éviter toute dérive dans le temps, ces étalons secondaires sont eux-mêmes contrôlés périodiquement par rapport à l’étalon primaire. Par le biais de cette chaîne de mesures, on assure ainsi la traçabilité des mesures du produit final jusqu’à l’étalon primaire et au Système International d’Unités. Au niveau international les instituts nationaux de métrologie font régulièrement des comparaisons entre leurs étalons primaires pour vérifier qu’ils obtiennent des résultats équivalents. En 1978, le LNE est rattaché au Ministère de l’Industrie et change de statut en devenant Établissement Public à Caractère Industriel et Commercial (EPIC). La Loi Scrivener, adoptée cette même année, lance une politique de contrôle qualité des biens de consommation. Le LNE prend alors en charge la certification de produits de consommation. En 1985, le développement des activités conduit à créer une nouvelle implantation sur la zone d’activités de Trappes-Élancourt, où le LNE occupe aujourd’hui 36 000 m² de laboratoires sur un terrain de 8,5 ha. En parallèle, le LNE s’installe en région, avec la création successive de délégations à Douai, Nîmes et Poitiers et d’une antenne médicale LNE/G-MED à Saint Etienne, puis à Toulouse en 2003. En 1999, Marc Mortureux prend la Direction générale du LNE [NDLR : à compter de mars 2005, il prend également la casquette de Président d’Eurolab, fédération européenne des laboratoires d’essais, d’analyse et d’étalonnage, qui rassemble 4 000 laboratoires. Il était déjà administrateur d’Eurolab et président de la section française de cette organisation]. En 2001, le LNE se développe à l'international avec la création de LNE-Asia. Implantée à Hong-Kong, LNE-Asia, est une joint-venture entre le LNE et le CMA-Testing, dont le capital est détenu à 51% par le LNE. En 2003, le LNE consolide deux de ses principales activités en acquérant, dans le domaine de la certification, les activités de G-MED/LCIE relatives aux dispostifs électromédicaux, et dans le domaine de la métrologie, le centre d'étalonnage du LCIE en métrologie électrique (ceci après avoir repris la métrologie électrique fondamentale à la demande des pouvoirs publics en 2001). En novembre 2004, un nouveau bâtiment de 3400 m², dédié aux activités de R&D en métrologie électrique et nanotechnologie a été inauguré sur le site de Trappes. Sur ce même site, un banc de mesure nanométrologique sera effectif fin 2005. Domaines d’activité Le LNE couvre essentiellement deux domaines d’activités : d’une part les essais (R&D, certification, contrôle qualité) et l’assistance technique, et d’autre part, les étalonnages avec la métrologie dont l’effectif global est de 240 personnes : environ 40 en chimie, 40 en optique-thermique, 40 pour les masses et grandeurs apparentées, 25 à 30 pour la métrologie dimensionnelle, et quelques 65 pour l’ensemble de la métrologie électrique. Son statut d’EPIC confère au LNE une double responsabilité pour ce qui concerne la métrologie : - d’une part, il développe, sur financement en partie des pouvoirs publics et en partie sur fonds propres, des nouvelles méthodes et de nouveaux moyens de mesure en tant que Laboratoire national de métrologie, - et d’autre part il offre des prestations de raccordement, ou d’étalonnage avec différents niveaux d’incertitudes à destination des industriels (ces prestations sont équilibrées financièrement). Pour certains domaines de mesure, le LNE s’appuie sur d’autres organismes scientifiques de renom qui, dans leur domaine d’excellence, sont les mieux placés pour assurer la R&D de nouveaux étalons. Le LNE fédère ainsi trois autres laboratoires nationaux de métrologie : • L’Observatoire de Paris, au travers de son laboratoire SYRTE, établit et diffuse les références nationales de temps et de fréquences • Le Laboratoire National Henri Becquerel (LNHB), dépendant du Commissariat à l’Énergie Atomique, est chargé de la réalisation des références dans le domaine des rayonnement ionisants • Le Conservatoire National des Arts et Métiers via l’Institut National de métrologie, intervient comme organisme de recherche et d’enseignement supérieur en métrologie dans les principaux domaines de la physique Par ailleurs, le LNE s’appuie sur six laboratoires associés intervenant sur des domaines très ciblés : • L’Observatoire de Besançon assure le transfert vers les utilisateurs dans le domaine du temps (réalisation des comparaisons de temps par satellites, de mesures de fréquences, de stabilité et de dérive de fréquence) • Le Laboratoire de Physique et Métrologie des Oscillateurs (LPMO) assure le transfert de densité spectrale des fluctuations de phase et également des mesures de fréquences • Le Laboratoire Associé de Débitmétrie Gazeuse (LADG) • L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) en dosimétrie des neutrons • Le Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques (CETIAT) agit dans les domaines de l’hygrométrie, de la débitmétrie liquide et de l’anémométrie • L’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers (ENSAM) en pression dynamique Enfin, le LNE développe de nombreux partenariats avec des laboratoires universitaires ou d’autres du CNRS, pour tirer parti des meilleures équipes scientifiques à même d’aider à la réalisation des projets de métrologie. La métrologie, un marché mondial considérable La métrologie représente un marché de 4 à 6 % du produit intérieur brut des pays industrialisés. En effet, les instituts nationaux de métrologie et leurs laboratoires associés constituent l’infrastructure indispensable à la maîtrise de la mesure par les acteurs économiques. Il y en a, en général, un par pays. Leur fonctionnement relève de la responsabilité des états. Ils sont fédérés au plan international par le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM), institution internationale basée en France, à Sèvres. Les instituts nationaux représentent plus de 5 000 scientifiques dans le monde et près de 1 milliard d’euros. Sur le plan mondial, on compte plus de 5 000 laboratoires d’étalonnage, qui travaillent euxmêmes pour près de 500 000 entreprises industrielles, en particulier celles qui sont certifiées selon la norme ISO 9001 et qui ont, dans ce cadre, l’obligation de désigner un responsable métrologie pour le raccordement de leurs instruments de mesure. Afin de répondre aux besoins de la métrologie nationale, le LNE, en date du 27 janvier 2005, a été désigné par les pouvoirs publics comme "organisme national de référence en métrologie". A cet effet, il a été rebaptisé Laboratoire national de métrologie et d’essais. Ce changement officialise par voie de conséquence la dissolution du Bureau National de Métrologie. Fédérateur de la métrologie nationale "Grande nouveauté, depuis janvier 2005, la métrologie est pilotée par un établissement : le LNE qui, dans le paysage européen et international, apparaît beaucoup plus lisiblement et peut être un interlocuteur plus présent stratégiquement. C’est une nouveauté qui facilitera la prise de décision et rendra les actions nationales plus efficaces", indique Raymond Husse, Directeur du Centre Métrologie et Instrumentation. Nouvelles missions Le LNE fédère les travaux d’un réseau de plus de 250 chercheurs et un budget de l’ordre de 35 millions d'euros par an. Son objectif est de fédérer les travaux en métrologie effectués par les quatre laboratoires nationaux (CEA/LNHB, CNAM/INM, Observatoire de Paris/SYRTE et LNE) et les six laboratoires associés. Pour représenter au mieux la métrologie au niveau européen, le LNE s’appuiera sur un Comité de la Métrologie, composé de personnalités scientifiques, de représentants des laboratoires nationaux de métrologie, de représentants des ministères de l'Industrie et de la Recherche et dirigé par un président désigné par les Ministres de l’Industrie et de la Recherche. Ce comité de pilotage mettra au point des groupes de travail sur des thèmes particuliers. Il prendra l’avis des industriels et se placera dans le cadre de la politique européenne des pôles de compétence en métrologie aux côtés de l’Allemagne (leader européen du domaine avec 830 chercheurs et 130 millions d'euros) et du Royaume-Uni (qui arrive en second avec 300 chercheurs et 70 millions d'euros). Le LNE, acteur de PRISME C’est tout naturellement que le LNE fait partie de PRISME : le réseau de partenaires impliqués dans PRISME (aux côtés de Supélec, l'Institut d'optique, le Lycée Fresnel, l'Université Paris-Sud 11 et Thales) apporte une complémentarité dans les services de métrologie du LNE. Ce dernier pourra, par exemple mettre à la disposition de PRISME le banc de mesure en nanométrologie qui sera disponible sur le site de Trappes fin 2005. Banc de mesure nanométrologique Par extension, les nouvelles fonctions du LNE en métrologie devraient également lui permettre de mieux représenter les laboratoires français au niveau européen. Perspectives Dans un tout autre registre, l'optique-thermique, le LNE souhaite développer des références dans le domaine de l’UV qui répondraient aux besoins de la santé publique. En effet, le Ministère de la Santé et l’industrie médicale sont demandeurs de mesures précises du rayonnement des UV, pour prévenir les cancers de la peau. "Notre rôle pourra consister à améliorer les références métrologiques pour ce domaine. Ainsi le Synchrotron Soleil, avec une ligne de mesure adaptée, pourrait fournir à terme un moyen de référence équivalent au synchrotron allemand Bessy2 utilisé aujourd’hui comme référence, mais qui n’est plus accessible", conclut Raymond Husse. Pour en savoir plus : contacter Raymond Husse Tél : 01 40 43 38 24 - [email protected] LNE : http://www.lne.fr © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire La vie du réseau Recherche Bienvenue aux nouvelles publications du réseau ! Saluons la naissance de trois nouvelles publications électroniques dans notre réseau. Attraction PhysiquE-News, le 1er numéro de la lettre électronique qui accompagnera les événements de l'Année Mondiale de la Physique en Île-deFrance. Cette publication électronique complète la lettre papier bimestrielle et a une double vocation : assurer une visibilité encore plus importante des nombreuses et formidables actions qui se déroulent dans notre région, permettre des "retours sur événements" en donnant la parole à l'ensemble des acteurs concernés. Pour en savoir plus : contacter Marie-Pauline Gacoin Pour le comité de coordination de l'AMP en Ile-de-France [email protected] Plein Sud, le magazine de l'Université Paris-Sud 11 est désormais disponible en version électronique "C'est une étape importante qui devrait nous permettre d'accroître notre visibilité nationale et internationale. Il ne s'agit pas de substituer une version pdf à une version papier mais d'optimiser notre diffusion" précise la rédaction. Pour recevoir le magazine (abonnement gratuit annuel), il suffit de remplir le formulaire d'abonnement accessible à l'adresse http://www.u-psud.fr/pleinsud. Pour en savoir plus : contacter Gaëlle Degrez, Rédactrice en chef Plein Sud Tél. : 01 69 15 77 49 - [email protected] [email protected] Pour l’instant uniquement en anglais, E-news, la lettre électronique du synchrotron SOLEIL paraîtra désormais tous les deux mois, pour nous donner l’état d’avancement de la construction du synchrotron, mais aussi les derniers résultats scientifiques et les nouveaux projets SOLEIL. Pour s'inscrire à la liste de diffusion, il suffit d’envoyer un mail à [email protected]. Pour en savoir plus : [email protected] © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Remise du prix des technologies pour la sécurité La remise du prix des technologies pour la sécurité a eu lieu le 16 mars dernier lors du carrefour à miparcours du Predit 3 (Polydôme de Clermond-Ferrand). M. Auzanneau du CEA List a reçu ce prix de M. François d'Aubert, Ministre délégué à la Recherche, au nom du consortium SUMOTORI (qui regroupe le CEA, l'INRETS, le CEESAR et Peugeot motocycles). Le projet SUMOTORI a pour objectif de démontrer la faisabilité d'un procédé électronique embarqué capable de détecter à l'avance, à travers le comportement dynamique du deux-roues, une situation à risque et d'en avertir le conducteur. Les travaux menés par l'INRETS sur le procédé électronique font l'objet de collaborations avec l'IEF de l'Université Paris-Sud 11 (instrumentation et centrale d'acquisition) et avec le LSC de l'université d'Evry (modèle de comportement dynamique 2 roues). Pour en savoir plus : contacter Stéphane Espié, Directeur MSIS Tél. : 01 47 40 70 23 - [email protected] INRETS : www.inrets.fr © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Proposition expérimentale pour une violation sans échappatoire des inégalités de Bell La mécanique quantique serait certainement plus intuitive si l’on pouvait expliquer son caractère probabiliste en supposant l’existence de paramètres physiques inaccessibles à l’expérience, mais préexistant à la mesure. L’intérêt essentiel des inégalités de Bell est de montrer que l’on ne peut expliquer la mécanique quantique avec de telles théories, dites "à variables cachées locales". Ces inégalités reposent sur le paradoxe EPR (Einstein-Podolsky-Rosen) qui part du constat qu’il existe des systèmes de deux particules, issues d’une même source, présentant des corrélations lorsque l’on effectue certaines mesures, même si ces particules sont très éloignées l’une de l’autre. On peut montrer de façon très simple que toute théorie à variables cachées locales, qui expliquerait ces corrélations par le partage d’une information commune, vérifie les inégalités de Bell. Il existe notamment une quantité S, combinaison linéaire de différentes corrélations dans différentes configurations de mesure, qui doit toujours être comprise entre –2 et 2. La théorie quantique prévoit, pour des systèmes extrêmement particuliers, une violation de ces inégalités qui a effectivement été observée expérimentalement. Il existe cependant deux échappatoires pour les tenants des théories à variables cachées: si les détecteurs ne sont pas suffisamment éloignés, on peut toujours supposer qu’une information a le temps de se transmettre de l’un à l’autre ; si les détecteurs ne sont pas suffisamment efficaces, et qu’un certain nombre d’évènements ne sont pas détectés, on peut alors exhiber des théories à variables cachées autorisant une violation des inégalités de Bell. Chacune de ces échappatoires a pu être rejetée expérimentalement, mais aucune expérience à ce jour n’a pu les clore simultanément. Nous avons proposé un dispositif expérimental ayant cette potentialité, basé sur l’exploitation des variables continues. On l’aura compris, la violation des inégalités de Bell est un phénomène très exotique, mettant en évidence la nature purement quantique du système étudié. Si la lumière est un support de choix pour envisager des mesures à longue distance, notamment avec le développement des fibres optiques, la détection d’un photon, qui est l’objet quantique jusqu’à présent considéré dans ce type d’expériences, reste délicate. Mais le photon n’est pas la seule manifestation de la nature quantique de la lumière, et l’on peut mettre en évidence cette nature quantique avec des impulsions lumineuses pouvant contenir plusieurs photons. Ainsi la détection homodyne de la figure 1, qui permet de détecter avec de simples photodiodes l’interférence entre un faisceau signal et un faisceau de référence beaucoup plus intense (oscillateur local), mesure une quadrature du champ (on peut mesurer différentes quadratures selon le déphasage entre le signal et l’oscillateur local). Il se trouve que le bruit observé lors d’une telle mesure provient directement de son caractère quantique : les quadratures sont des opérateurs quantiques, qui décrivent le résultat d’une mesure aléatoire selon les postulats de la mécanique quantique. Ces opérateurs sont à spectre continu, et c’est pourquoi l’on parle usuellement de variables continues. Figure 1: Schéma de principe de la mesure d’une quadrature par une détection homodyne. La cale piézoélectrique permet de sélectionner la quadrature mesurée - Figure 2 : Exemple de mesure conditionnée : une impulsion contenant un photon unique est envoyée sur une séparatrice (BS) ; si l’on conditionne les mesures de la détection homodyne à l’enregistrement d’un photon par le photo-détecteur (PD), on obtiendra la statistique des fluctuations du vide - Figure 3 : Dispositif expérimental proposé. Une paire d’impulsions intriquées en quadrature est générée par amplification paramétrique optique (OPA), le faisceau pompe étant obtenu par doublement de fréquence (SHG). La paire émise par la source (Sophie) est conditionnée à la détection simultanée d’un photon sur PDA et PDB. Les détecteurs Alice et Bob peuvent mesurer différentes quadratures et en déduire des corrélations présentant une violation des inégalités de Bell Il s’agit de bien comprendre le caractère purement quantique de ce type de mesure. Si aucun signal n’est envoyé, ce détecteur va enregistrer un bruit gaussien qui correspond aux fluctuations du vide quantique : ce bruit peut par exemple être considérablement diminué en utilisant ce que l’on appelle un vide comprimé. L’intérêt fondamental de ces mesures pour le sujet qui nous concerne est que tous les évènements sont détectés : l’efficacité de détection va influencer la statistique de ces évènements, mais toute impulsion lumineuse mesurée par cette méthode donnera un résultat de mesure, même si cette impulsion est vide et ne contient aucun photon ! Pour illustrer ce fait, imaginons que l’on envoie par exemple des impulsions contenant chacune un photon unique sur une lame séparatrice 50/50. Le photon ne peut être scindé en deux : il ira soit d’un coté de la séparatrice, soit de l’autre. Mais si l’on fait une mesure de quadrature sur l’une des voies de sortie de cette séparatrice (voie 1 sur la figure 2), chaque impulsion donnera lieu à un événement de détection. La statistique des résultats sera une moyenne des statistiques correspondant au vide quantique et à l’état à un photon, reflétant ainsi la présence de la lame. Signalons ici que l’on peut réduire ce mélange statistique en plaçant un détecteur de photon sur la voie 2 : si un photon est détecté sur cette voie, on aura alors nécessairement un état vide sur la voie 1. Ainsi, si l’on ne conserve que les évènements correspondant à la détection d’un photon sur la voie 2, la statistique des quadratures mesurées sur la voie 1 se réduira à celle des fluctuations du vide. Cette technique de conditionnement peut permettre de générer des états très exotiques de la lumière, comme nous le verrons dans un instant. Ces mesures sont donc potentiellement très intéressantes puisqu’elles permettraient, par la détection systématique de tous les évènements, de clore en même temps les deux échappatoires évoquées. Le seul problème est que, si l’on sait produire des paires d’impulsions intriquées en quadrature (présentant des corrélations importantes sur leurs quadratures), il n’est pas évident de proposer un protocole capable de violer une inégalité de Bell. Après une première tentative, où nous avions proposé un protocole permettant une violation maximale en utilisant un état très difficile à générer, nos collègues de l’université libre de Bruxelles et nous-même avons suggéré l’expérience suivante, décrite sur la figure 3. L’idée est d’utiliser une source de paires d’impulsions intriquées, constituée d’un amplificateur paramétrique optique non dégénéré, et de réaliser un conditionnement simultané sur les deux faisceaux issus de cette source : on considèrera que la source a émis une paire EPR utilisable si un photon est détecté sur chaque voie de conditionnement (les paires d’impulsions émises par la source contiennent chacune plusieurs photons). Il faut bien comprendre que les paires rejetées par le conditionnement le sont au niveau de la source, ce qui n’est pas gênant. Au niveau des détecteurs, chaque événement, parmi les impulsions conditionnées, sera pris en compte. Nous avons pu montrer qu’une telle expérience permettrait de générer des paires d’impulsions intriquées dans un état quantique autorisant une violation S=2,046, ce qui peut être suffisant en utilisant un nombre d’impulsions adéquat. Si cette expérience est en soi réalisable, elle reste un challenge car nous sommes ici aux limites de nos performances technologiques. Mais elle pourra définitivement fermer toute échappatoire, laissant le physicien avec toute sa perplexité devant une théorie au champ d’applications très vaste, à la source des technologies modernes, mais qui quelque part échappe à son intuition. Publication : R. Garcia-Patron Sanchez, J. Fiurasek, N.J. Cerf, J. Wenger, R. Tualle-Brouri, Ph. Grangier, "Proposal for a Loophole-Free Bell Test Using Homodyne Detection". Phys. Rev. Lett 93, 130409 (2004). Pour en savoir plus : contacter Rosa Tualle-Brouri Laboratoire Charles Fabry, Institut d’Optique, Bâtiment 503 Tél. : 01 69 35 88 13 - [email protected] © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Les oscillateurs paramétriques optiques à cavités imbriquées : de nouveaux outils pour la détection de polluants La détection à distance de gaz polluants est une demande sociétale croissante liée aux exigences environnementales des citoyens et la montée en puissance des menaces terroristes. Par exemple, la détection à distance de molécules comme le méthane ou les radicaux carbonés qui ont un impact majeur sur le réchauffement climatique s’effectue particulièrement bien par sondage spectroscopique de l’atmosphère en utilisant des sources optiques cohérentes accordables dans l’infrarouge, de 3 microns jusqu’à 9 microns. Néanmoins, la réalisation de telles sources continue à poser un défi technologique non encore totalement résolu. Deux voies se dessinent à l’heure actuelle. D’une part les sources laser à semiconducteurs qui présentent l’avantage d’être potentiellement compactes mais qui nécessitent encore souvent des moyens de cryogénie et ne couvrent que de faibles gammes spectrales. D’autre part les oscillateurs paramétriques optiques qui ne nécessitent aucune cryogénie et peuvent couvrir des gammes spectrales correspondant à des dizaines de diodes laser mais qui présentent un encombrement et une difficulté de mise en œuvre qui les confinaient, jusqu’à il y a encore peu, dans les laboratoires. Ces dernières difficultés ont été en grandes parties résolues par une équipe de l’ONERA, dirigée par Michel Lefebvre et Emmanuel Rosencher, par la mise au point d’un nouveau composant l’oscillateur paramétrique à cavités imbriquées- qui a récemment démontré sa capacité à détecter la présente d’une molécule polluante (N2O) entre 3 et 4 microns [1]. Le principe de l’oscillateur paramétrique optique est bien connu depuis de nombreuses années. Un faisceau lumineux issu d¡¯un laser commercial ¨¦mettant une longueur d¡¯onde commune ¦Ëp (disons 1.06 micron) peut amplifier un couple de longueur d’ondes (signal ës, compl¨¦mentaire ¦Ëc) dans une r¨¦gion spectrale difficilement accessible de l’infrarouge, par interaction paramétrique dans un cristal non linéaire. Les conditions de conservation de l’énergie des photons (1/ëp=1/ës+1/ëc) et de conservation de leur impulsion (n(ëp)/ëp=n(ës)/ës + n(ëc) / ëc où n est l’indice optique du matériau) déterminent les longueurs d’onde amplifiées dans le matériau non linéaire. Ces longueurs d’onde peuvent être accordées sur de grandes gammes spectrales, en variant la température du cristal par exemple. La largeur de la courbe de gain paramétrique permet en plus un réglage fin des longueurs d’onde émises. En faisant résonner l’une ou les deux ondes paramétriques entre des miroirs réfléchissants, on obtient une oscillation paramétrique optique, cohérente et largement accordable. La limitation fondamentale de ces sources est liée aux très faibles valeurs des coefficients d’amplification paramétrique. Ceci a deux conséquences très néfastes. D’abord, afin d’obtenir l’oscillation avec des lasers de pompe de taille raisonnable, il est nécessaire de faire résonner les deux ondes (complémentaire et signal) : on parle d’oscillateur paramétrique optique doublement résonnant ou DROPO. Deux peignes de modes sont alors susceptibles d’osciller dans la cavité : comme le matériau non linéaire est dispersif, l’espacement entre ces modes est différents pour l’onde signal et l’onde complémentaire. Ces recouvrements partiels entre peigne de modes dans la courbe de gain vont donc provoquer des émissions instables et multi fréquentielles qui rendent le système inutilisable. Ensuite, comme le gain paramétrique est très faible, le moindre ajout d’éléments optiques dans la cavité détruit l’oscillation. Donc, pas question d’y inclure un élément dispersif pour accorder la longueur d’onde. Ces problèmes ont été récemment résolus par l’équipe de l’ONERA en faisant résonner les ondes signal et complémentaire dans deux cavité distinctes, réalisées à partir de miroirs diélectriques (cavités imbriquées présentées en Figure 1a). Les longueurs des deux cavités sont suffisamment différentes pour que les intervalles spectraux entre les peignes de mode soient eux aussi très différents. Seul un couple de modes signal- complémentaire se superpose dans la courbe de gain paramétrique et l’émission est donc intrinsèquement mono fréquentielle (Figure 1b). Ainsi le système breveté par l’Office bénéficie simultanément des deux avantages qui étaient antinomiques jusqu’ici : une émission spectralement pure et un très faible seuil d’oscillation. Le système final, pompé par un minilaser, est très compact (moins d’un litre), robuste, fonctionne à haute fréquence de répétition (>10 kHz), présente des plages d’accordablité sans saut de mode de 5 cm-1 et une largeur de raie inférieure à 0.005 cm-1 (voir Figure 2a). Afin de démontrer le potentiel d’application de cet oscillateur paramétrique optique à cavités imbriquées (baptisé ECOPO pour entangled cavity optical parametric oscillator), une expérience de spectroscopie à haute résolution a été réalisée à l’Office. La molécule choisie est un polluant atmosphérique important : le N2O. La figure 2b, présentant des spectres d’absorption infrarouge de la molécule à 10 hP, montre les performances de l’ECOPO aussi bien en terme d’accordabilité qu’en terme de finesse spectrale. Dès lors, ce composant est en cours d’intégration dans un Lidar à l’ONERA et doit être mis en œuvre pour la détection de polluants atmosphérique sur site aéroportuaire. [1] A. Desormeaux, M. Lefebvre, E. Rosencher, J.-P. Huignard, Optics Letters, 29 , 2887 (2004) : ”Mid-infrared high-resolution absorption spectroscopy by use of a semimonolithic entangled-cavity optical parametric oscillator” Pour en savoir plus : contacter Emmanuel Rosencher Tél. : 01 69 93 61 75 - [email protected] ONERA : www.onera.fr © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Entreprises et Valorisation Ati Electronique présente le pôle de compétences S2A au salon RF Hyper Les trois sociétés françaises Ati Electronique, Atem et Secel ont profité du salon RF & Hyper pour promouvoir le pôle de compétences S2A qu'ils viennent de créer. Ati Electronique dispose d'un effectif de 120 personnes et produit des connecteurs multipoints ainsi que des connecteurs et liaisons optiques pour les applications militaires, aéronautique, ferroviaires, télécoms, industrielles et médicales. Atem, fort de 25 salariés De gauche à droite : Max Palierols, Christophe Tuffier et Gérard Pinaud, Présidents respectifs également, élabore des liaisons coaxiales et composants hyper fréquences actifs et passifs pour les marchés d'Atem, d'Ati Electronique et de Secel militaire, aéronautique, spatial, transport et télécoms. Secel, quant à lui , est un sous-traitant spécialisé dans les liaisons filaires (câbles assemblés, harnais) et le câblage des racks, baies et châssis pour les applications militaires et industrielles, qui compte environ 25 salariés. L’objectif de ce pôle est de mettre en commun les compétences respectives des trois sociétés pour proposer des solutions d'interconnexions spécifiques innovantes. "Nous avons souhaité créer S2A afin de mieux répondre aux attentes du marché. Au cours de ces dernières années, chacune des sociétés constituant S2A a pu noter combien il est important d’offrir un service complet, autant du point de vue de l’innovation technologique que de la compréhension des besoins exprimés. S2A, nous le voulons pôle de compétences, avec une étendue de possibilités techniques dans le câblage et l’interconnexion complexe. Notre engagement porte sur un service au quotidien, réactif, avec des efforts permanents dans la conception de solutions techniques dédiées. Nous sommes particulièrement fiers aujourd’hui de déployer ce pôle de compétences et de vous le présenter", résument ses trois membres fondateurs. Pour en savoir plus : contacter Pascal Slobadzian Tél : 01 69 36 64 00 - [email protected] Ati Electronique : www.ati-electronique.fr © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Le campus de Marcoussis Bienvenue à CETH, nouvel arrivant au sein de la pépinière Innov'valley CETH, est une société créée en 1997 par Claude Etiévant, son Directeur fondateur. La société, aujourd’hui constituée de sept salariés, a réellement vu démarrer ses activités en 2000. CETH est avant tout une société de recherche qui se finance via les programmes européens (STREP, PCRD), les programmes nationaux (PACO, ADEME) et les contrats auprès d’industriels (Technicatome, Areva, DGA). Elle développe des membranes pour les procédés de purification d’hydrogène par voie électrolytique (électricité et voie humide) et par combustion liquide/solide d’hydrocarbures (gaz naturel) et biocombustible (bioéthanol). En 2004, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 600 000 euros et estime le chiffre d’affaires potentiel pour 2005 à 1 million d’euros. Aujourd’hui, CETH, intègre progressivement la pépinière Innov’valley où elle occupe déjà cinq bureaux et un laboratoire. Elle prévoit de s'y installer définitivement dans les prochains mois. Pour en savoir plus : contacter Claude Etiévant Tél : 01 69 33 33 83 - [email protected] CETH : www.ceth.fr © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Succès du séminaire d'Alfaphotonics autour des nouvelles technologies pour la vidéosurveillance Les 22 et 23 mars derniers, Alfaphotonics a organisé un séminaire qui a réuni plus de 70 clients et fournisseurs sur deux jours : ADP, Alcatel, la DGA, EADS, la SNCF... étaient ainsi présents au sein du campus de Marcoussis. Il s'agissait de présenter de nouvelles technologies pour la CCTV (Closed Circuit Television) de deux de ses partenaires : Dallmeier et Flir Systems. Système de traitement d'images pour la surveillance Dallmeier - Caméra de surveillance Flir Systems Présentation des produits Dallmeier La vaste gamme de produits Di-Detector de Dallmeier répond à plusieurs besoins : la surveillance des objets d’art dans les galeries et musées, la signalisation des objets en approche – très utile pour les bateaux dans les écluses – l’enregistrement de données de circulation, la reconnaissance de plaques, le comptage de personnes et la reconnaissance de containers. À partir de mai 2005, Dallmeier mettra sur le marché ses propres caméras. Avec cette nouveauté, le fabricant allemand souhaite améliorer la qualité d'acquisition des images et, du même coup, offrir des possibilités de surveillance accrues. Dans un second temps, Alfaphotonics a présenté les caméras de sécurité développées par Flir Systems. Ces dernières ont été conçues pour assurer la sécurité des biens et des personnes dans le cadre d’applications civiles et militaires. Elles se basent sur un principe de détection qui repose sur la vision infrarouge grâce à l’utilisation de caméras thermiques. Les caméras de Flir Systems permettent la détection de toute trace de chaleur même à longue distance, ainsi que la détection d’objets et de personnes dans l’obscurité totale, à plusieurs centaines de mètres. Elles peuvent également fournir une image nette de la scène filmée même en présence de fumées denses, de brouillards épais ou de poussières fines. Enfin, ces caméras peuvent être invariablement utilisées de jour comme de nuit, hiver comme été, car elles sont totalement insensibles aux variations de température du milieu ambiant. Pour en savoir plus : contacter Brice Kerrinckx Tél : 01 69 63 26 08 - [email protected] Alfaphotonics : www.alfaphotonics.com Dallmeier : www.dallmeier-electronic.com Flir : www.flir.fr © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Nouveaux produits Tables de déplacement très haute précision de BV-Systèmes Les tables de déplacement plan sont constituées d'un plateau sur coussin d'air mû au moyen de 3 ou 4 champs magnétiques contrôlés par DSP. Elles permettent des déplacements aussi bien très lents (1 µm/sec) que très rapides (500 mm/sec) avec une précision de 0,2 µm à 1 µm sur tout le parcours de déplacement choisi. La trajectoire de la table est facilement programmable par G-code. Les applications concernent entre autres les études de paires de matériaux, les traitements et inspections de surface (wafer, micro-assemblage), les systèmes de balayage optique ou mécanique, les systèmes de découpe laser et de gravure nécessitant une très grande précision. Pour parfaire le tableau, elles sont silencieuses et adaptées aux salles blanches. Pour en savoir plus : contacter Bernard Vieille Tél. : 01 30 57 49 45 - [email protected] Bv-Systèmes : www.bv-systemes.fr © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Hamamatsu présente la nouvelle génération de photomultiplicateurs à galettes de microcanaux Les photomultiplicateurs à galettes de microcanaux (MCP-PMT) sont des PMT pour lesquels la structure d'amplification des électrons habituelle (dynodes) est remplacée par un ou deux étages de galettes de microcanaux (MCP). Cette structure d'amplification à base de MCP permet de diminuer le temps de montée du détecteur, ainsi que l'incertitude sur le temps de transfert des électrons (TTS). Habituellement situées dans le domaine "nanoseconde", ces caractéristiques sont, pour un MCP-PMT situées vers la centaine de picosecondes. La détection de signaux lumineux très faibles avec une très grande précision temporelle devient possible avec de tels détecteurs. Les photocathodes de ces MCP-PMT étaient jusqu'à présent fabriquées avec les mêmes matériaux que les PMT classiques : "bi-alkali", "solar blind" et "multialkali". Grâce aux travaux menés au sein de son laboratoire de recherche sur les matériaux, Hamamatsu présente la nouvelle génération de MCPPMT avec des photocathodes à base de semi-conducteur III-V. Ainsi le MCP-PMT R3809U-64 (GaAsP) possède une efficacité quantique supérieure à 40% à 580 nm, ainsi qu'un temps de montéee de 200 ps et un TTS de 100 ps. La version avec photocathode GaAs (R3809U-61) permet quant à elle de détecter jusqu'à 920 nm, tout en offrant les mêmes caractéristiques temporelles. Grâce à leurs qualités de sensibilité et de rapidité, les MCP-PMT Hamamatsu R3809U-64 et R3809U61 trouvent leur place dans des applications telles que la spectroscopie résolue en temps ou bien la mesure de durée de vie de fluorescence. Pour en savoir plus : contacter Mathieu Séménou Tél. : 01 69 53 71 00 - [email protected] Hamamatsu : www.hamamatsu.fr © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Brio, dernier né des lasers Quantel Brio complète la gamme des oscillateurs Nd:YAG compacts. Ce nouveau laser pulsé, très compact, délivre une énergie de 120mJ par impulsion dans l’infrarouge. Il peut être équipé de générateurs d'harmoniques sous forme de modules interchangeables, et d’un atténuateur d’énergie motorisé. Une version double impulsion est également disponible pour les applications PIV. Pour ce nouveau laser, l’accent a été particulièrement mis sur l'efficacité, la fiabilité, l’ergonomie et la facilité de maintenance. Les premiers systèmes, qui ont été livrés fin 2004, sont utilisés en spectroscopie par fluorescence (LIF) et par émission (LIBS). De nombreux Brio sont actuellement en cours de fabrication et seront prochainement livrés dans le monde entier. Pour en savoir plus : contacter Philippe Aubourg Tél : 01 69 29 17 02 - [email protected] Quantel : www.quantel.fr © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Zoom sur ... Compte-rendu du Rendez-vous d'Opticsvalley : "La Mesure dimensionnelle... du kilomètre au nanomètre" À l'occasion de cette animation, organisée par Opticsvalley et l'Ecole Polytechnique, l'assistance composée d'une cinquantaine de participants a pu découvrir les technologies optiques de mesures sans contact grâce aux témoignages d'acteurs reconnus et innovants du domaine. Pascal Bradu, Délégué à la valorisation de la Recherche de l'Ecole Polytechnique a montré l’importance de la recherche et de la coopération avec l’industrie et notamment en optique, au sein de l’Ecole Polytechnique ; puis Christian Maennel, Directeur des programmes commerciaux de CILAS a présenté les différentes applications des lasers dans la mesure longue distance et dans des mesures plus réduites comme la granulométrie. Véronique Newland, Directeur Général de New Vision Technologies a évoqué les compétences de sa société dans la mise au point de nouvelles méthodes de mesures basées sur le traitement de l’image et du signal. Olivier Berrouiguet, Directeur Général France de Taylor-Hobson a abordé le thème de la mesure dimensionnelle micro et nanométrique sans contact. Enfin, Enric Garcia Caurel, du Laboratoire de Physique des Interfaces et Couches Minces (LPICM) de l'Ecole Polytechnique a présenté la mesure in situ et en temps réel des couches minces. Ce Rendez-vous, qui a rencontré un franc succès, s'est poursuivi par la visite du LPICM. Afin d'en savoir plus, vous pouvez retrouver sur Internet le reportage réalisé par Télessonne à cette occasion (vidéos en ligne/Le journal/Vendredi 25 mars, le reportage sur cette manifestation débute à 6 min 19). De plus, le compte-rendu complet de la manifestation comprenant la liste des participants, les photos et les présentations est désormais disponible en téléchargement dans l’Espace membres du site d'Opticsvalley (réservé aux adhérents). Pour en savoir plus : contacter Julien Amouroux Tél : 01 69 31 75 13 - [email protected] © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Opticsvalley était présent au salon Solutions Vision Opticsvalley était présent au salon Solutions Vision organisé par le BIRP. Ce salon s'est tenu à Paris Expo, Porte de Versailles du 5 au 7 avril. Il a été l'occasion de découvrir ou de redécouvrir les savoirfaire de quatre entreprises d’optique. Photon Lines : spécialiste de la distribution de matériel optique et opto-électronique, qui inclut les caméras CMOS, cette entreprise élabore des caméras intelligentes pour le contrôle de forme, le contrôle d’aspect ou la mesure dimensionnelle. ActiCM a fait la démonstration d’une technologie de mesure et de numérisation 3D couplant de façon unique les principes de la photogrammétrie et le traitement informatique de l'image. Phasics, qui propose un analyseur de surface d’onde offrant de nouvelles perspectives pour lamétrologie, le contrôle de pièces optique, la mesure de la rugosité, a donné son point de vue sur les aspects dimensionnels de la vision. LordIngénierie, ce concepteur et fabricant des produits optiques et optoélectroniques, qui propose une gamme complète de produits visioniques notamment dédiés au contrôle en défilement pour les objets métalliques, a présenté un exemple d’application de vision industrielle pour l’industrie de la métallurgie. Opticsvalley, en tant qu’animateur du réseau optique-photonique francilien a contribué à la participation de Phasics et Lord Ingénierie. Pour en savoir plus : contacter Sébastien Magnaval Tél : 01 69 31 60 82 - [email protected] © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Opticsvalley participe à OPTRO 2005 Organisé par l’AAAF du 9 au 12 mai au Ministère de la Recherche, OPTRO est le forum où sont présentés et discutés les nouveaux concepts techniques issus de la R&T tout en proposant des applications potentielles dans les domaines aussi variés que sont la défense, la sécurité et le civil. Ce congrès propose quatre journées consacrées à des communications orales et sur panneaux, des conférences invitées et une exposition. L’optronique de défense sera abordée sous différents angles que sont les composantes aéroportées, spatiales, terrestres et marines. L’optronique de sécurité, technologie avec des applications et des exigences émergentes, sera également présentée. Enfin, l’analyse de l’optronique civile permettra de se pencher sur des avancées technologiques au service de besoins variés tels que le secteur médical, les communications embarquées, les transports, l’instrumentation, les nouveaux matériaux... L’exposition industrielle aura pour but de valoriser les résultats techniques, technologiques et de recherche des entreprises et laboratoires de ce domaine. Elle sera le point focal pour les rencontres entre sociétés exposantes, participants de la conférence, équipementiers, maîtres d'œuvre et donneurs d'ordres. Opticsvalley participera à cette exposition en y tenant un stand. Pour en savoir plus : contacter Claude Frédéric (AAAF) Tél. : 06 08 01 66 51 - [email protected] AAAF : optro2005.colloques-aaaf.com © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Le dossier du mois La filière optique-photonique francilienne en 2004 L’optique est une science qui étudie l’émission, la transmission, la manipulation et la détection de la lumière. Le domaine spectral couvert par l’optique est très étendu, couvrant des rayonnements X aux ondes millimétriques ce qui lui permet d’intervenir dans de nombreux domaines. L’optique est devenue une technologie clef des marchés tels que l'affichage, l'audiovisuel numérique, les télécommunications et les technologies de l'information lunetterie, l’éclairage, la visualisation et l’imagerie, les télécommunications, l’instrumentation, les applications militaires, le multimédia, le spatial et enfin le domaine médical et la biologie. Contexte économique mondial de l’optique Le bilan économique en 2004 incite à un optimisme mesuré mais réel car malgré la crise des années 2001-2002, la croissance de cette filière est restée fortement positive, avec une disparité importante entre les secteurs. Le marché mondial de l'optique-photonique représentait 184 milliards de dollars en 2003, en croissance de 15% par rapport à 2002 selon la Photonics Industry and Technology Development Association (PIDA). Ce dernier constat a été aussi souligné par Lucent dans un récent article publié dans le journal Les Echos évoquant la stabilisation du marché des télécoms en 2004. Les secteurs les plus touchés par la crise ont, ainsi renoué en partie avec la croissance, souvent au prix de certains sacrifices et en adoptant de nouvelles stratégies. Ainsi, en réaction à la crise des télécoms et aux risques liés à la monospécialisation, certaines entreprises optiques ont engagé une diversification de leurs marchés. Les espoirs de croissance sont particulièrement fondés en défense, sécurité et biotechnologies, des domaines où les technologies optiques sont applicables sans modifications majeures. En sécurité et en militaire, le marché est tiré notamment par les technologies infrarouges, mais aussi par les lasers et les systèmes de détection de substances chimiques illicites et dangereuses. Autre marché d'avenir, celui de la biologie et de la médecine, sur des axes aussi porteurs que la tomographie cohérente optique, l’interférométrie, les capteurs optiques, l’imagerie médicale, la spectroscopie ou les nanotechnologies appliquées à la médecine. Les acteurs du marché reconnaissent que ce secteur n’aura pas le même taux de croissance que celui des télécommunications, ni des bénéfices comparables. Cependant, la croissance sera plus durable. Enfin, les industriels sont friands de marchés de niche comme celui de l'éclairage pour les transports, où se positionnent des sociétés productrices de lasers à semi-conducteurs. Sur le marché des télécommunications, les grandes tendances économiques actuelles sont redevenues encourageantes. En témoigne la croissance actuellement vive en équipements pour les réseaux métropolitains. Si les réseaux optiques installés pendant la période 1999-2001 continuent d'absorber la croissance de la demande en bande passante du coeur des réseaux, la demande des particuliers et des entreprises pour la boucle locale continue à doubler chaque année. Autre signe encourageant, la stabilité du nombre de faillites d’entreprises, tant au niveau des vendeurs que parmi les systémiers. A titre d'exemple, les entreprises de fabrication de composants télécoms commencent à voir le bout du tunnel, après avoir surmonté une phase de diversification forcée et de délocalisation de la production dans des régions à faible coût de main d’œuvre (Asie principalement). Le marché des équipements de télécommunications utilisant les technologies optiques est tiré par les équipements de nouvelle génération, comme les commutateurs optiques et les équipements pour réseaux métropolitains. Si la croissance est plus lente que pendant la période de la bulle des télécoms, le cabinet RHK annonce néanmoins dans ce secteur des composants optiques, une hausse en 2004 de plus de 15 % par rapport à la même période de l’année précédente. En revanche, le marché des produits liés à la transmission longue distance et les brasseurs optiques demeure toujours orienté à la baisse. A ces deux stratégies adoptées par les industriels, différenciation de l’offre et réduction des coûts par la délocalisation, vient s'en ajouter une troisième, une augmentation de l'offre de solutions à haute valeur ajoutée, par renforcement de la R&D. Le marché optique classique connaît aussi une croissance soutenue, à l’image d'Essilor dont le résultat net augmente de 13,4 % en 2004. Il faut souligner que la crise des télécoms a modifié certains des maillons de la chaîne de valeur. La délocalisation de la production des composants par exemple vers des pays à plus faible coût de main d’oeuvre a obligé certains acteurs à se déplacer vers le haut de cette chaîne. Ainsi, des sociétés offreuses de composants se sont déplacées vers une offre d’équipements, et les équipementiers vers une offre de systèmes. Conséquence, les sociétés d’intégrations (les intégrateurs) représentent une partie importante du paysage économique mondial. Cette tendance se confirme également en Ile-deFrance où parmi les briques technologiques de la Région, les intégrateurs joue un rôle important. La filière optique-photonique en Ile-de-France Industrie La filière optique-photonique francilienne recense 390 entreprises. On peut classer ces entreprises en fonction de leur taille (nombre de salariés et chiffre d’affaires), des marchés desservis (aéronautique, automobile, TIC, spatial-défense) et de leur positionnement sur la chaîne de valeur (conception de composants optiques, distribution, représentation, prestation de service). La proximité géographique entre le département de l’Essonne qui arrive en tête des départements franciliens pour le nombre d'entreprises de l’optique, et les Yvelines où la densité d’entreprises d’optique-photonique est la plus forte (si l'on intègre à cette analyse le chiffre d’affaires et le nombre d’emplois), souligne ainsi la logique de cluster du territoire du sud ouest francilien. Ainsi, la filière optique-photonique en Ile-de-France représente un CA de 8 milliards d’euros. Après la crise du secteur des télécommunications, cette filière se porte bien et est riche de 21 000 emplois privés. L’innovation continue à jouer un rôle primordial dans la compétitivité du territoire francilien et, dans ce sens, les femmes et hommes de la recherche publique et privée contribuent à son excellence. En effet, en 2004, 465 brevets ont été déposés dans le domaine de l’optique-photonique. Quantel Interview d'Alain de Salaberry, Président-Directeur Général de Quantel Le chiffre d'affaires du fabricant de lasers Quantel a atteint 35,8 M€ en 2004, pour un effectif d'environ 230 personnes, dont 60 aux Etats-Unis. Cette légère baisse du CA enregistrée par rapport à 2003, s'explique par un contrat exceptionnel de 6 M€ remporté aux Etats-Unis et entièrement facturé sur l'exercice précédent. De plus, la forte de baisse du dollar sur la période a diminué le CA consolidé en Euros de Big Sky Laser Technologies, la filiale américaine de Quantel. En retraitant le CA hors contrat exceptionnel et à dollar constant, l'évolution par rapport à l'année précédente est estimée à +8%. Ce résultat est meilleur que les +5% qui avaient été annoncés en cours d'année. Le résultat d'exploitation est de 2,2 M€ et le résultat net atteint 3 M€ grâce à un profit exceptionnel de 1 M€. "Analysé par activités, ce bilan financier est satisfaisant à la fois sur le marché industriel et scientifique des lasers nanosecondes et sur celui du médical" estime Alain de Salaberry, PDG de Quantel. Sur le marché industriel et scientifique, Quantel est numéro un mondial sur les lasers oscillateurs compacts nanosecondes. La société est présente sur une multitude de marchés, comme la LIBS (Laser Induced Breakdown Spectroscopy), la PIV (Particule Image Velocimetry) ou la réparation de masques pour écrans plats (plasma ou LCD), un marché en forte expansion qui exploite les différentes longueurs d'ondes des lasers Nd:YAG. La croissance s'est aussi poursuivie l'an dernier grâce à la vente de lasers spéciaux, comme le laser de pompe du projet LASERIX, ou la réalisation du laser embarqué sur satellite dans le cadre du programme Aladin (Atmospheric Laser Doppler Instrument) de l'ESA. Le lancement du Brio, nouvel oscillateur compact, va permettre à Quantel de confirmer sa position de leader en 2005. Par un effort important de développement sur les lasers Nd:YAG de plus forte puissance et sur les lasers à colorants, Quantel continuera d'être un partenaire important pour la recherche en spectroscopie. En médical, Quantel est présent sur deux domaines, l'ophtalmologie et la dermatologie. En ophtalmique où l'activité était en progression légère sur 2004, l'objectif 2005 est de mettre sur le marché deux photo-coagulateurs (des lasers verts pompés par diodes pour la chirurgie rétinienne) et un nouvel échographe. "Notre but est d'alimenter la filiale américaine, précise Alain de Salaberry. Nous sommes actuellement bien positionnés en échographie mais nous avions besoin de nouveaux produits laser adaptés au marché US." En dermatologie, l'activité a connue une hausse significative de +40%, atteignant un CA de 4 M€. Le marché mondial de la dermatologie, estimé à 800 M€, est lui-même en progression de +30%. Quantel est en phase d'implantation aux Etats-Unis dans ce domaine grâce à Medsurge, un partenaire distributeur. "Quantel a acquis 5% du capital de Medsurge, explique Alain de Salaberry, une société qui a vu son CA passer de 1,5 M€ à 10 M€ en un an grâce à son approche originale. Ils proposent en effet aux médecins généralistes un service complet d'activités de dermatologie/esthétique, non seulement une gamme complète de lasers mais aussi un support de formation, un support de marketing ainsi qu'un plan de financement et un éventuel plan immobilier pour acquérir de nouveaux locaux." En 2005, l'activité va continuer à progresser. L'investissement commercial va s'intensifier sur le marché de l'ophtalmologie aux Etats-Unis, avec plusieurs centaines de milliers d'euros qui seront investis sur quelques vendeurs directs. L'accroissement de l'effort de R&D va aussi se poursuivre, le montant 2004 étant déjà de 3,9 M€, soit 11% du CA. Les demandes à satisfaire sont variables suivant les marchés. En scientifique et industriel, la demande porte avant tout sur des produits industriels plus compacts, moins chers et avec une plus grande fréquence de tirs. En ophtalmologie, on note aussi ce besoin de compacité et d'économie, en revanche les performances sont stables, d'où une importance accrue de l'ergonomie et l'esthétique dans les programmes de développement. En dermatologie, le marché est à un stade un peu différent, avec une évolution très rapide des produits, et l'apparition de nouvelles applications. Quantel se positionne sur quelques produits originaux de la gamme. "Au final, l'an dernier, 48% de notre CA a été réalisé en médical, et 52% en scientifique et industriel, conclut Alain de Salaberry, nous allons continuer à maintenir cet équilibre à 50/50 sur les deux marchés. Enfin, pour accompagner notre développement, nous allons procéder à une augmentation de capital, ouverte au public, qui sera effective à mi-avril, et qui va porter sur un montant de 4 M€." Quantel : http://www.quantel.fr Des 21000 emplois directs en 2003, plus de 16000 sont localisés dans le sud-ouest francilien. Un marché de l’emploi hautement qualifié grâce à la présence de leaders mondiaux (Alcatel, Thales, Sagem…) de l’industrie de l’optique et d’écoles et universités dispensant des formations de haut niveau dans les métiers de l’optique. Les ¾ des emplois dans l’industrie de l’optique sont ainsi concentrés dans quatre départements. La moitié des emplois en optique sont concentrés en Essonne et dans les Yvelines, avec 5000 salariés pour chacun d'entre eux. Les chiffres d’affaires confirment l’analyse des chiffres de l’emploi. Deux départements, l’Essonne et les Yvelines réalisent environ 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires chacun. Deux autres départements, Paris et le Val-de-Marne (grâce à la présence déterminante d’Essilor International) comptabilisent plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Soit un total de 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires constitué par l’industrie francilienne de l’optique en 2003. Par ailleurs, l’analyse de la structure d’âge des entreprises nous permet de mieux comprendre la dynamique de l’industrie optique-photonique francilienne. En effet cette analyse vient en complémentarité avec les "photos" instantanées de l’industrie (nombre d’entreprises, emplois, chiffre d’affaires, nombre de brevet)... Nous constatons que plus de 50% des entreprises créées ces cinq dernières années sont localisées en Essonne, comme l'atteste le graphique ci-dessous. Structure d'âge des entreprises de l'industrie optique francilienne Avec 19% de jeunes entreprises (8% ont moins de 3 ans, 11% ont entre 3 et 5 ans) et 81% d'entreprises de plus de 5 ans, le réseau optique-photonique présente un très bel équilibre entre innovation et maturité. Panorama technologique L’année 2004 a été riche en nouveautés technologiques pour le réseau francilien. Citons, par exemple, le capteur de proximité optique pour appareils mobiles d’Agilent Technologies, une technologie qui peut s’utiliser dans les téléphones mobiles, pour quitter le mode mains libres lorsque l’écouteur est près de l’oreille, dans les imprimantes pour détecter le bord de feuille, etc… Toujours dans le même domaine d’application, citons le lancement par Sagem du myX-6, un téléphonecaméra haute qualité. Equipé d'une caméra CCD assurant une bonne qualité d'image même dans des conditions lumineuses faibles ou avec des sujets en mouvement, d'un écran TFT (transistor en fil mince), d'un choix entre trois focales, le myX-6 reste un téléphone portable léger (106 gr) et de petite taille (110x46x22mm). L'écran de taille 32x40mm comporte 12 lignes. La transmission obéit à la norme GPRS classe 10. La résolution VGA de la caméra (640x480 pixels) permet en plus d'envoyer des photos à une adresse e-mail, ou de les stocker. Un autre domaine technologique qui a connu un essor significatif en 2004 est celui des fibres structurées, développées au sein de l’unité Fibres et Composants de la branche Recherche et Innovation (R&I) d’Alcatel sur le site Marcoussis. Une fibre a été en effet réalisée, constituée d’une âme en verre, d’une couche d’air et d’une fine couche de verre entourant et protégeant le tout ; cette coque de verre étant simplement reliée au reste par des "ponts" de verre d’épaisseur sub-micronique. Grâce à cela l’ouverture numérique a été multipliée par quatre par rapport à l’état de l’art tout en obtenant une excellente résistance mécanique. Si de telles réalisations avaient déjà été montrées dans la littérature (fibres dites "air clad"), les équipes d’Alcatel R&I ont poussé le concept plus loin en y intégrant une structure monomode avec un dopage erbium (Er) en anneau, réalisant ainsi une fibre double cœur pour amplificateur optique. La pertinence d’une structure double cœur avec dopage en anneau avait déjà été montrée par ces mêmes équipes. Une telle structure permet d’obtenir de très forts rendements de conversion de puissance sans faire appel à un codopage ytterbium (Yb). Il a été ainsi possible d’utiliser la même matrice que pour les fibres dopées Er WDM d’Alcatel et de bénéficier donc de l’excellent compromis largeur / platitude qu’offrent ces fibres sur l’ensemble des bandes C ou L. Cette fibre a permis la première réalisation au monde d’un amplificateur optique entièrement fibré avec une fibre "air clad". Le regain d'intérêt pour le 40 Gbit/s confirme des perspectives prometteuses sur ce marché croissant pour des start-ups telles que Aevix Systems, membre du programme Entrepreneurs d'Opticsvalley. En effet, cette jeune société, essaimée d'Alcatel, se propose de commercialiser dès 2006 une nouvelle génération de transpondeurs 40 Gbit/s s'enfichant directement sur les cartes de transmissions des équipementiers tels que ceux cités précédemment. Son approche permet de réduire de manière importante les coûts d'acquisition et de maintenance de ces équipements, afin de rendre le 40 Gbit/s plus compétitif. Un problème qui a constitué jusqu'à présent le principal frein à son déploiement. Aevix facilite le haut débit Interview de Nabil Sahri, Directeur d'Aevix Créée en février 2004, la société Aevix est spécialisée sur les modules de transmission optique à haut débit pour systèmes de transport et de routage, destinés aux équipementiers telecoms. Cette société indépendante, fondée par d'anciens employés d'Alcatel, est issue d'un essaimage du constructeur français. Leur point fort est de proposer des sous-systèmes pour le réseau de future génération à 40 Gbits/sec. Ce marché a démarré en 2005, avec de premiers réseaux déployés en Allemagne et aux Etats-Unis, par des acteurs comme Cisco, Marconi ou Siemens, mais le démarrage réel du marché est prévu pour la fin de la décennie. "Notre objectif, précise Nabil Sahri, Président d'Aevix, est de développer ces interfaces, avec leur intégration, pour pouvoir sortir de premières offres vers fin 2005. Notre objectif d'industrialisation est d’atteindre plusieurs dizaines de milliers de pièces en 2009." En concurrence avec d'autres startups souvent plus anciennes, ils sont actuellement cinq personnes et prévoient de passer à dix personnes à la fin de l'année, pour assurer la sortie des premiers produits intégrés. "Nous fabriquons des sous-systèmes de nouvelle génération, plus compacts, moins coûteux, ils consomment moins, et sont plus faciles à utiliser, explique Nabil Sahri. Leur insertion dans les cartes est facilitée, et surtout il n'y a pas besoin d'arrêter le système pour les enficher. L'enfichabilité de type "plug and play" est optique et électrique. Nous exploitons deux technologies, un sous-ensemble d'émission et de réception optique, et un ASIC électronique, pour lequel nous sommes en train de mettre en place un nouveau standard." Depuis que la fabrication des cartes a été déléguée par les constructeurs, les équipementiers ont en effet mis en place des standards, dont le très populaire XFP ou le SFI5. Aevix travaille avec les organismes de certification pour développer le futur standard, dont le nom technique provisoire est le SFI5-2. "Destiné au 40 Gbits/sec, avec 4 trains à 10 Gbits/sec, l'idée de ce standard porte sur la densification de l'interface, ajoute Nabil Sahri, il est absolument vital pour nous, à la fois de développer un nouveau standard crédible, et d'obtenir un accord multifournisseurs. L'objectif est de rassurer les constructeurs sur la pérennité de leurs approvisionnements." Pour l'instant, Aevix propose déjà des briques de base ("smart modules") pour les transpondeurs, destinés aux prototypage ou pour d'autres segments de marché comme l'instrumentation. Il s'agit d'amplificateurs, pour le pilotage de modules optiques, de circuits de décision, et en codéveloppement avec Photline, de modules amplificateurs avec leur modulateur. Aevix : http://www.aevix.com/ Le redémarrage de la filière optique-photonique a été également confirmé par le nombre record de startups suivies par Opticsvalley, qui ont levé en 2004 un million d’euros dans le cadre du 6ème Concours Palmarès des 83 projets "création développement". Il s’agit des projets : • Force-A : développement, production et commercialisation de capteurs optiques de la végétation, • Micro Pointe Optique – exploitant I'industrialisation d'un procédé breveté de réalisation de composants submicroniques à base de matériaux photosensibles pour des applications en optique, optoélectronique et instrumentation pour les nanotechnologies, • Solutions LIDAR pour l'environnement - Afin de mieux connaître l'impact des particules atmosphériques sur l'environnement, le climat et la santé, AIR2 offrira des systèmes de mesure simples, conviviaux, légers et peu onéreux, s'appuyant sur des instruments de type LIDAR (Light Detection and Ranging), cousin du radar mais utilisant des longueurs d'onde situées dans le spectre lumineux, • Projet de développement d'un système de visualisation stéréoscopique permettant la réalité virtuelle ou la réalité augmentée, • Suite de logiciels pour le traitement de données interférométriques - se basant sur les travaux de recherche récents en physique théorique, le projet Phasique a mis au point des algorithmes numériques très innovants en imagerie interférométrique qui trouvent leurs applications dans les secteurs de la télédétection, de la métrologie optique et de l'imagerie médicale. La recherche La filière optique-photonique en Ile-de-France telle que présentée dans l'annuaire Opticsvalley, édition 2005 (à paraître) est riche de 95 laboratoires de recherche publique. Ces laboratoires emploient plus de 2600 chercheurs (hors doctorants et ingénieurs de recherche). Le graphique ci-après montre la répartition des laboratoires de recherche par département : La diversité des préoccupations des professeurs et maîtres de conférences des universités, chercheurs, ingénieurs et techniciens des organismes publics de recherche, post-doctorants et doctorants travaillant dans les laboratoires de recherche franciliens est considérable. Pour en donner une vision synthétique, précisons que les universités de Paris 6 (Pierre et Marie Curie), Paris 7 (Denis Diderot), Paris 10, Paris-Sud 11, Paris 12 (Paris-Val de Marne), Cergy-Pontoise, Evry-Val d’Essonne, Marne-la-Vallée et Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines sont mentionnées, ainsi qu’un bon nombre de grandes écoles : les Ecoles Normales Supérieures de la rue d’Ulm et de Cachan, l’Ecole Polytechnique, l’Ecole Nationale Supérieure des Techniques avancées (ENSTA), l’Ecole supérieure de Physique et de Chimie industrielles (ESPCI), Télécom Paris, l’Institut national des Télécommunications à Evry, Supélec, SupOptique, l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris, l’Ecole Centrale de Paris. Parmi les organismes, on compte le CEA, l’ONERA, l’Observatoire de Paris, l’Institut Pasteur, ainsi bien sûr que le CNRS, presque toujours associé à des établissements d’enseignement supérieur pour assurer la tutelle des laboratoires. Au cœur de la recherche en optique, une trentaine de laboratoires conduisent des recherches sur les aspects fondamentaux de l’interaction entre la lumière et la matière, mettent au point de nouveaux lasers, étudient les matériaux à fonctions optiques spécifiques et en élaborent de nouveaux, analysent les champs électromagnétiques dans les nanostructures et perfectionnent les techniques de fabrication de ces dernières. [NDLR : le magazine Lumière rend compte de leurs travaux en détail en consacrantchaque mois une étude à l’un d’eux sous la rubrique "Laboratoire à la Une"]. CLIPS : les maîtres des lasers se fédèrent Interview de Jean-Paul Chambaret, chercheur au LOA et responsable du développement de CLIPS La fédération CLIPS (Coopération des Lasers Intenses du Plateau de Saclay), créée il y a moins d’un an, mutualise les compétences de huit laboratoires qui travaillent sur les lasers intenses. La création de cette structure transversale permet d'optimiser l'utilisation des outils et des équipements et de répondre aux projets de manière plus concertée et plus efficace. "Cette coopération n'a pas encore de structure juridique légale, précise de Jean-Paul Chambaret, chercheur au LOA et responsable du développement de CLIPS, l'idée est de démontrer sa pertinence aux différentes tutelles des laboratoires impliqués, même sans budget de fonctionnement pour l’instant. Nous avons avancé ces derniers mois en mettant en place des ateliers de travail sur quatre thématiques principales." Un premier thème traité en ateliers concerne tous les laboratoires. Il porte sur l'élaboration d'une stratégie de prise en charge de la sécurité oculaire, pour la prévention des accidents dus aux lasers. Trois autres thèmes concernent la recherche. Un de ces thèmes porte sur l'utilisation des diodes pour pomper les lasers de puissance. Un autre sujet important est la mutualisation des codes de propagation. Ce savoir-faire développé de manière isolée, souvent par les thésards ou les post-docs, disparaît avec leur départ. L'idée est de faire un club d'utilisateurs, qui assure la diffusion et la pérennité de ces codes. Enfin, un troisième thème porte sur la mise en commun des outils de diagnostic de lasers. Ces équipements sont souvent assez compliqués et assez couteux (par exemple les caméras à balayage de fente). Une fois mis au point, ils sont peu utilisés et pourraient servir à d'autres équipes de recherche. "Une coopération très efficace s'est construite sur ces différents sujets liés à la R&D, constate Jean-Paul Chambaret. Un autre domaine d’activité de CLPS, celui de la formation, est moins avancé. Nous souhaitons donner plus de visibilité à la physique des lasers auprès des étudiants, en les aiguillant plus efficacement. La fédération pourrait jouer un rôle amont dans la mise en place de certains cursus de formation. Un autre axe d’activité essentiel où Opticsvalley peut nous apporter son expertise est celui de la synergie avec les industriels." La fédération a déjà recensé dans l'environnement proche de Saclay, plus d'une vingtaine d'entreprises très actives sur ses sujets de recherche. Le but est de rapprocher les besoins amonts de la recherche de ceux des industriels. "Les laboratoires font déjà des transferts et de la valorisation depuis plusieurs années mais de manière assez inégale, ajoute Jean-Paul Chambaret. Sur ce sujet, nous souhaitons développer davantage la coopération. Dans cet ordre d'idée, nous voulons à terme permettre aux industriels de s'appuyer sur CLIPS. Nous pourrions les aider à identifier les laboratoires et les équipes les plus à même de répondre à leur problématique de recherche. Ce sujet majeur va être analysé les prochains mois, en concertation avec les différents acteurs. Le modèle des instituts Fraunhofer en Allemagne me paraît séduisant. Ce sont des organismes régionaux, financés un tiers par les institutionnels, un tiers par les industriels et un tiers par les collectivités. A terme, CLIPS pourrait se doter d’ une petite structure officielle, de type Institut." Plusieurs projets de recherche de grande envergure dont un projet de couplage du synchrotron Soleil avec un laser intense, et le développement de lasers puissants à cadence élevée et le projet Propulse, de thérapie du cancer par faisceaux de protons pourraient impliquer CLIPS. "Ces différents projets, conclut Jean-Paul Chambaret, sont très ambitieux. Typiquement ils vont nécessiter de s'appuyer sur les différentes compétences existantes au sein de la fédération". CLIPS : http://www.clips-lasers.fr Loin d’être figé, cet ensemble impressionnant participe à la démarche structurante de l’optique francilienne qui a vu naître Opticsvalley. Les financements régionaux et départementaux ont apporté ces dernières années des compléments importants aux subventions d’Etat pour permettre des développements nouveaux, notamment à l’occasion du Contrat de Plan entre l’Etat et la Région Ile-deFrance. En effet, à côté de l'Etat, le Conseil Régional d’Ile-de-France et le Conseil Général de l’Essonne poursuivent leur politique de soutien actif de l’innovation dans le domaine de l’optique et ceci au travers des programmes de financement et de co-financement. Cette politique volontariste permet de maintenir, voire de créer des emplois qualifiés dans la Région. En fin d’année 2004, la Région Ile-de-France a voté une aide de 1 million d'euros sur trois ans pour soutenir les programmes de recherche de l'activité optique de haute performance de Sagem. Pour leur part, le Département de l'Essonne et le Syndicat d'agglomération Nouvelle de Sénart (Essonne) ont déjà voté, respectivement, 800.000 et 200.000 euros d'aides à ce projet conduit par la division Reosc du groupe, basée à Saint-Pierre-du-Perray (Essonne). Un autre exemple des programmes de développement économique du territoire francilien, est le lancement par Altis Semiconductor d’un programme de recherche sur les "mémoires du futur" dont l'objectif est de donner naissance à une nouvelle génération de mémoires semi-conducteurs : les MRam (Magnetic Random Access Memory), appelées à remplacer à terme les technologies existantes. Ce programme coûtera environ 170 millions d'euros et emploiera jusqu'à 140 personnes. Il sera financé par les actionnaires d'Altis, avec le soutien du ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, du ministère de la Recherche, de l'AFII (Agence française pour les Investissements internationaux), du Conseil Régional d'Ile-de-France, du Conseil Général de l'Essonne, de la Communauté d'Agglomération Seine-Essonne et de l'ARD. Citons aussi certaines initiatives récentes qui permettent de préciser les lignes de force et d’identifier les projets majeurs en devenir. • Les outils lasers de haute puissance installés, eux aussi, sur le Plateau de Saclay, font partie des infrastructures de recherche reconnues par l’Union européenne comme équipements structurants et réservent à ce titre leurs lignes d’expériences à des scientifiques issus de toute l’Union : il s’agit de la plateforme laser du CEA DRECAM, du Laboratoire d’Optique Appliquée (Ecole Polytechnique, ENSTA, CNRS), du Laboratoire d’Utilisation des Lasers Intenses (Ecole Polytechnique, CNRS, CEA, Université Paris VI). Leur coordination est désormais organisée dans l’initiative CLIPS. • L’Université Paris-Sud 11 a regroupé ses initiatives d’équipements structurants en matière d’optique dans l’initiative Pôla (Pôle Laser et Applications), qui inclut une source laser X tout à fait originale, une plateforme d’instrumentation laser et une plateforme d’instrumentation biomédicale. En outre, les cinq laboratoires de cette Université concernés par l’optique des milieux dilués (la section 04 du comité national de la recherche scientifique) se sont regroupés dans une "fédération de recherche" baptisée "Fédération Lumière Matière" (LuMat). • L’Institut d’Optique, établissement d’enseignement supérieur et de recherche dont l’Ecole supérieure d’Optique (SupOptique) est une composante, est associé à l’Université Paris-Sud 11 pour de nombreuses activités. Pour assurer la croissance des promotions de son école, il disposera bientôt d’un nouveau bâtiment qui sera construit sur le campus de l’Ecole Polytechnique. Il sera donc un des liens entre ce dernier et le campus universitaire d’Orsay qui permettront de mieux mettre en valeur le potentiel régional. La présence à ses côtés de laboratoires privés comme celui de Thales Recherche et Développement France et un ensemble de PME innovantes augmente encore la synergie. • L’Institut Francilien de Recherche sur les Atomes Froids, qui associe l’Ecole Normale Supérieure, l’Observatoire de Paris, l’Université de Paris-Nord, l’Institut d’Optique et le CNRS met à profit et valorise le potentiel unique de notre Région en matière de recherche expérimentale de base sur les atomes refroidis par lasers, l’interférométrie atomique, les condensats de Bose-Einstein. • Opticsvalley, en association avec cinq établissements publics et un laboratoire privé de la Région, a établi la plate-forme de métrologie et de caractérisation PRISME destinée à partager et à ouvrir aux utilisateurs extérieurs les moyens de pointe disponibles pour la mesure des grandeurs optiques et les tests d’équipements. • Les centrales de technologie pour l’élaboration de nanostructures sont appelées à jouer un rôle primordial pour le développement conjoint de l’électronique et de la photonique. Avec quatre initiatives parallèles dans le secteur public ou ouvertes aux laboratoires publics, la Région francilienne ambitionne de se situer au niveau des régions comparables à l’étranger : on compte en effet la centrale du Laboratoire de Photonique et Nanostructures (à Marcoussis), la centrale MINERVE de l’Université ParisSud 11, déjà en fonction, et un projet avancé à l’Université Denis Diderot dans le cadre du nouveau campus Seine-Rive-Gauche ; Thales Recherche et Développement a décidé de mutualiser ses équipements de nanotechnologie avec l’Ecole Polytechnique et l’Institut d’Optique. • Enfin, Soleil, le synchrotron national de troisième génération, en cours de construction sur le Plateau de Saclay, est une source de lumière aux propriétés hors du commun, émettant essentiellement dans la gamme des rayons X de haute et moyenne énergie au service de la recherche en matériaux, chimie et biologie. Avec ses centaines d’équipes utilisatrices venues de toute la France et même dans une large mesure de toute l’Europe pour bénéficier de ses spécificités, il assurera à l’Ile-de-France une visibilité supplémentaire considérable. Toutes ces initiatives ont été soutenues par les pouvoirs publics. LuMat, une fédération reconnue internationalement La fédération LuMat (Lumière Matière) de l'Université Paris-Sud 11 et du CNRS regroupe cinq laboratoires du Campus d'Orsay (deux unités propres du CNRS et trois unités associées). Avec environ 300 postes permanents et une centaine d'étudiants ou visiteurs, il s'agit d'un des plus grands centres au monde dans le domaine de la physique atomique et moléculaire, de l'optique et des lasers. Très bien reconnus sur le plan international, les laboratoires se sont illustrés entre autres en réalisant le premier condensat de Bose Einstein d’hélium métastable, en fabriquant les premières molécules ultrafroides, en menant des travaux remarquables sur de nouveaux protocoles de cryptographie quantique, conduisant à un record pour la capacité de transmission. L’utilisation innovante de la microscopie électronique tunnel à balayage a conduit à réaliser la première image de la surface d'un cristal de diamant avec une résolution atomique, tandis que des processus chimiques étaient contrôlés à l'échelle de la molécule unique. L'interaction de molécules avec des nanostructures est activement étudiée, sur le plan théorique et expérimental. La collaboration entre théoriciens et expérimentateurs est d'ailleurs un point fort de la fédération, avec récemment des innovations dans la modélisation de la propagation des ondes électromagnétiques ou des ondes de matière. Sur le plan instrumental, le développement d'optiques spécifiques pour le domaine spectral X a permis d'équiper des lasers X aussi bien que des télescopes spatiaux en orbite autour du soleil, comme les satellites Soho et Stereo. De nouveaux lasers X sont développés en collaboration étroite avec les plateformes laser du LOA et du DRECAM. L'optique cohérente se développe en partenariat avec des entreprises de haute technologie comme Thales. "Nos laboratoires ont su garder une tradition forte de spectroscopie de précision, par exemple pour des applications atmosphériques ou astrophysiques, explique Françoise Masnou-Seeuws, Directeur de recherche au Laboratoire Aimé Cotton et Directrice de LuMat. Le biomédical est un autre domaine d'applications très dynamiques, où des spécialistes de spectroscopie laser développent de nouvelles méthodes de diagnostic du cancer en partenariat avec les hôpitaux." La mise en commun de moyens, le développement de synergies sont l'objet d'une réflexion au sein de LuMat "Nous nous concertons pour faire des demandes communes pour des instruments servant à plusieurs expériences, ou encore pour définir une politique commune pour le calcul scientifique, en liaison avec nos collègues mathématiciens d'Orsay. Nous avons mis sur pied une dizaine d "ateliers" scientifiques, qui assurent des contacts réguliers entre les équipes et avec l'extérieur, et qui élaborent de nouveaux projets scientifiques coopératifs. Nous travaillons aussi à coordonner la formation des stagiaires ou des thésards, nous voulons attirer un plus grand nombre d'étudiants." A moyen terme, un autre grand enjeu est le regroupement géographique de quatre des laboratoires de la fédération sur un même site, dans le bâtiment actuel de l'Institut d'Optique - qui va se libérer lors du déménagement à Palaiseau - et celui du Laboratoire Aimé Cotton. "La collaboration entre des laboratoires actuellement dispersés va alors s'amplifier, ajoute Françoise Masnou-Seeuws. En particulier, les jeunes chercheurs, thésards ou stagiaires, bénéficieront d'une plus grande variété de contacts scientifiques et de cours à proximité." Cependant, il faudra veiller à maintenir, le lien avec le Laboratoire Charles Fabry (LCFIO) qui s'installera à Palaiseau. A l'échelle européenne, la fédération est aussi active dans de nombreux programmes de collaboration ; ses membres sont coordonnateurs de trois réseaux européens de formation et de recherche, sur les molécules froides (COMOL), les manipulations atomiques et moléculaires (AMMIST), et sur l'intrication de particules quantiques (QUEST) et participent à huit autres réseaux. "La fédération est déjà implicitement reconnue au niveau international, conclut Françoise MasnouSeeuws, car les résultats scientifiques de pointe sont souvent attribués au campus d'Orsay plutôt qu'à un des cinq laboratoires en particulier. Pour rendre cette visibilité explicite, il faut poursuivre un effort sur la communication externe; dans cette action, l'appui d'Opticsvalley peut s'avérer précieux." LuMat : http://www.lumat.u-psud.fr/ Par ailleurs, il faut rappeler que le foisonnement des activités de recherche en optique dans la Région est une caractéristique de sa force : microscopie en champ proche, participation au projet franco-italien d’interféromètre gravitationnel Virgo, moyens de manipulation et de diagnostic biophotonique, traitement des images de télédétection, optique dans les transports du futur sont quelques uns des thèmes que la liste qui précède n’a pas permis d’évoquer. Tous ces travaux sont publiés dans des milliers d’articles de revues internationales tous les ans. Par exemple, la prestigieuse revue Nature a fait état en 2003 et 2004 de travaux sur l’accélération d’électrons par lasers, sur la métrologie des fréquences optiques par lasers femtoseconde, sur la cryptographie quantique, sur le couplage entre source d’harmoniques élevées et laser X, sur les impulsions de durée inférieure à la femtoseconde, sur l’auscultation de l’atmosphère par filamentation de lasers ultra-brefs, sur les phénomènes électromagnétiques mis en jeu dans les microcavités nanostructurées, sur une méthode originale pour obtenir le doublage de fréquence grâce au recours à des matériaux polycristallins. [NDLR : Autant de publications régulièrement présentées dans Lumière rubrique Vie du Réseau – Recherche]. L'Université Paris 7 explore l'infiniment moyen Interview de Vincent Berger, Directeur du laboratoire MPQ Le nouveau laboratoire de recherche en Matériaux et Phénomènes Quantiques (MPQ) de l'Université Paris 7 a été créé en 2001 et est devenu le 1er janvier 2005 une Unité Mixte de Recherche (UMR 7162). Sa particularité est de travailler sur "des objets de taille moyenne, à une échelle mésoscopique, des objets dont les dimensions sont entre celles des objets simples, et celles des gros qui peuvent être traitées avec des outils statistiques, précise Vincent Berger, Directeur du laboratoire MPQ. Par exemple, en physique des matériaux, il existe deux manières de faire des nano-objets. Soit on empile des atomes, c'est la méthode bottom up, soit on part de gros objets et on les grave de plus en plus petits. Nous travaillons à l'interface entre ces deux univers. Idem en optique, nous étudions des structures moyennes, de quelques milliers de ë3, soit un cube de 10ë de côté. Les applications sont nombreuses, comme les guides d'ondes, les détecteurs IR ou les matériaux photoniques." Une situation identique se retrouve dans le transport électronique. Dans les grandes dimensions, les lois d’Ohm statistiques fonctionnent, et dans les petites, le transport peut être modélisé à partir de boites quantiques. Mais dans la dimension mésoscopique, à la taille moyenne des grosses molécules ou des ensembles de puits quantiques, le problème quantique est complexe, et pose de redoutables contraintes de calculs sur lesquelles se sont attelés les chercheurs du MPQ. Une des applications importantes des recherches menées au laboratoire MPQ, sont les détecteurs IR développés en collaboration avec Thales. Ces produits posent des problèmes optiques spécifiques sur les réseaux de diffraction, et sur les micro-cavités. La modélisation du transport électronique et le calcul d'absorption y sont complexes. "Nous avons été les premiers à mettre au point des détecteurs en mettant en cascade des structures de puits quantiques, explique Vincent Berger, nous allons jusqu'à 300 puits quantiques, ce qui signifie que 300 effets tunnels successifs sont nécessaires pour qu’un électron traverse la structure... Là encore, nous devons travailler à une échelle ni trop grosse ni trop petite." Autre projet de recherche du laboratoire, l'optique non linéaire dans les guides d'ondes. Un des aspects importants de cette optique guidée est constitué par les coefficients de réflexion en bout du guide d'ondes mais là aussi avec la difficulté de savoir les calculer. "Comme Fresnel ne marche plus, il faut résoudre Maxwell en tri-dimensionnel, ajoute Vincent Berger, ce qui reste complexe et gourmand en temps même en utilisant des codes FDTD (Finite-Difference TimeDomain) très modernes. Pour ces différentes recherches (microcavités, réseaux, guides…), il faut combiner outils numériques et petits modèles physiques intelligents." Enfin, l'équipe de Carlo Sirtori du MPQ développe des lasers à cascade quantique à base de semiconducteurs, avec là aussi plusieurs centaines de puits quantiques, pour atteindre leTeraHz. "Notre objectif est de rapprocher les études menées sur les nano-matériaux, de celles menées en optique et en transport électronique, conclut Vincent Berger. Nos applications sont les lasers, les détecteurs, le stockage magnétique ou les transistors moléculaires et, plus prospectif, l'information quantique, pour le futur ordinateur quantique. Les pièges à ions par exemple sont un sujet sur lequel nous travaillons. Ils pourraient servir de mémoire quantique dans le futur." La formation et l’emploi Qui dit filière optique dit compétences et donc formation professionnelle. Du point de vue de la formation initiale, les formations liées à l’optique-photonique sont nombreuses et diversifiées, qu’il s’agisse : - du niveau opérateur avec par exemple le contrat de professionnalisation opticien de précision, - du niveau technicien avec les BTS proposés par le lycée Fresnel, Lycée des Métiers spécialisé en optique ou par l’IUT d’Orsay ainsi que les licences professionnelles des universités, - du niveau ingénieur avec l’Institut d’Optique bien évidemment mais aussi l’INT, Télécom Paris ou Supelec ainsi que les masters des universités. Les cursus universitaires sont concernés par ailleurs par la réorganisation des diplômes LMD (Licence, Master, Doctorat) qui vise à harmoniser les diplômes au niveau européen et sont aujourd’hui plus que jamais en pleine mutation pour s’adapter au nouveau système. Après un travail minutieux de recensement de l’offre réalisé dans le cadre de la Commission Nationale pour la Formation aux Métiers de l’Optique et de la Photonique, Opticsvalley référence sur son site les quelques 350 formations initiales proposées non seulement en Ile-de-France mais également en province. Le parcours professionnel des salariés, avec ses orientations variées et ses expériences riches, nécessite un accès à la formation tout au long de la vie. La Loi du 4 mai 2004 qui réforme la formation professionnelle, cherche en ce sens à individualiser la gestion des compétences et à inciter le salarié à gérer son parcours de formation en lien avec sa trajectoire professionnelle. Les formations continues proposées en Ile-de-France dans le domaine de l’optique-photonique intègrent ces orientations. Quelques 75 modules sont proposés par une dizaine d’organismes, grandes écoles ou universités et se déclinent sous différentes formes : - Stages courts inter-entreprises, - Stages sur mesure intra-entreprises, - Modules diplômants ou qualifiants, - Alternance… Un catalogue en ligne de l’offre de formation continue francilienne est consultable sur le site d’Opticsvalley depuis plus d’un an. Il permet de faciliter l’accès des entreprises aux offres de formation existantes. Dans cette logique, Opticsvalley coordonne un projet de plate-forme virtuelle de la formation cherchant à renforcer les coopérations entre organismes de formation afin de mieux comprendre les besoins évolutifs des entreprises et d’y répondre de manière toujours plus adaptée. Graphiques : source Opticsvalley 2005 © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire International et programmes européens Obtention du Label France pour le pavillon monté par Opticsvalley sur le salon China International Optoelectronics Exposition à Shenzhen Pour rappel, notre mission d’entreprises se déroulera du 3 au 9 septembre 2005. Profitez de la visibilité accrue offerte par la labellisation, incluant l’affichage de votre entreprise dans le catalogue bilingue des exposants du pavillon en vous inscrivant dès aujourd’hui ! Le service international d’Opticsvalley se tient à votre disposition pour tout renseignement complémentaire. Pour en savoir plus, s'inscrire : contacter Nadia Babaali Tél. : 01 69 31 60 86 - [email protected] © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Offres européennes spécial PME Ce mois-ci, la rédaction de Lumière vous propose des offres émanant de l'Europe tout spécialement dédiées aux PME : d'une part le descriptif l'aide de l'initiative Amorce Europe, d'autre part, des offres de partenariats hebdomadaires disponibles sur dans la rubrique International du site d'Opticsvalley. Pour en savoir plus : contacter Nadia Babaali Tél. : 01 69 31 60 86 - [email protected] © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Participez au congrès "Spectroscopy and Applications" Ce congrès, organisé par la National Academy of Sciences de l'Université Ricardo Palma de Lima, l'Association Puya de Raimondi, le CEA de Saclay et THA Conseil, se tiendra du 16 au 27 mai 2005 à Lima au Pérou. Il portera sur la spectroscopie et ses applications dans de nombreux domaines tels que les minerais, les matériaux, l'agronomie, la biologie, la santé et l'environnement. Vous pouvez parrainer cet événement, soit : - en venant participer au congrès à Lima, comme le font de nombreux scientifiques ou industriels tels que Quantel ou Horiba Jobin Yvon, - en contribuant à l'acquisition et à la mise en route sur place d'équipements de spectroscopie, une manière originale de participer qu'a déjà choisi Imagine Optic, - en contribuant au voyage de scientifiques latino-américains ou européens. Quelle que soit la solution que vous choisirez, vos offres de parrainage sont les bienvenues ! Pour en savoir plus : contacter Yves Barjhoux Tél. : 06 08 02 48 66 - [email protected] Site Internet : www.opticsvalley.org/data/Lima_mai2005.doc © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Opportunités Sea On Line : recherche de financements Start-up créée par des marins, Sea On Line développe un système optique d’alerte anti-collision qui va renforcer la sécurité des navires. Le principe de ce système innovant, baptisé "Automatic Sea Vision" (ASV), est d’assurer une veille permanente sur tout l’horizon (360°) à l’aide de capteurs optiques fonctionnant dans le visible et l’infrarouge, et d’effectuer la détection des navires dangereux par un traitement automatique des images. L’information optique ne se substituera pas à celle déjà fournie par les moyens radio-électriques (radar et transpondeur) : au contraire, elle constituera une "boucle de sécurité" complémentaire, la fusion des données en provenance des différents systèmes garantissant un meilleur niveau de sécurité d’ensemble, en termes de probabilité de détection et de taux de fausse alarme. Pour mener à bien ce projet, Philippe Waquet et ses associés se sont rapprochés d’Opticsvalley, qui les accompagne dans les phases les plus délicates du lancement, notamment en matière de choix de partenaires technologiques (laboratoires et PME) capables de fournir des compétences correspondant exactement aux besoins d’un système de détection optique embarqué sur un navire, mais aussi en termes d’analyse du marché export, particulièrement en Asie où se développe une part importante des activités maritimes, ou encore dans la recherche de structures de soutien et de partenaires financiers adaptés à la dimension et aux enjeux du programme de développement envisagé. Ainsi, Sea On Line a pu trouver les moyens de lancer son projet sur des bases saines, et ainsi de le crédibiliser auprès du monde maritime, ceci afin que son système Automatic Sea Vision puisse bientôt voir le jour et contribuer à la prévention des abordages en mer. En pratique, un programme de développement de prototype a été lancé début 2005, avec l’aide d’Oseo-Anvar, dont les premières phases d’essais à la mer sont programmées en avril, et qui se poursuivra jusqu’à la fin de l’année. Enfin, les fondateurs de Sea On Line mettent en place l’organisation d’une première levée de fonds. Mais restent vivement intéressés par tout nouvel apport financier… Pour en savoir plus : contacter Philippe Waquet Tél. : 06 80 35 44 50 - [email protected] ou Bertrand Pinet Tél. : 06 12 53 61 91 - [email protected] Sea On Line : www.sea-on-line.com © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire CLEO-QELS'2005 : attribution de subventions à des chercheurs Le Comité Français de Physique a décidé d'attribuer trois subventions de 500 euros chacune à des chercheurs afin qu'ils puissent partciper aux conférences CLEO-QELS'2005 à Baltimore, USA, ainsi que trois subventions de 300 euros chacune à des chercheurs pour une participation aux conférences CLEO Europe-EQEC'2005 à Münich (Allemagne). Les subventions seront attribuées personnellement aux chercheurs qui doivent en informer le directeur de leur laboratoire de rattachement. Les chèques étant en général délivrés très tardivement dans l'année, le chercheur devra avancer la somme correspondante. Les subventions seront préférentiellement attribuées à de jeunes chercheurs pour les aider à présenter personnellement leur contribution à ces conférences. Chaque candidat devra donc envoyer une lettre de candidature à subvention précisant son statut personnel, l'accord du directeur de son laboratoire et le titre de la communication qu'il présentera personnellement (joindre impérativement une photocopie du courrier électronique émanant de l'organisme organisateur et précisant la session à laquelle la communication sera présentée). Pour en savoir plus, envoyer vos courrier : contacter Robert Frey Tél. : 01 69 35 87 31 - [email protected] Laboratoire Charles Fabry de l'Institut d'Optique Groupe Matériaux Nonlinéaires et Applications (Manolia), Centre Universitaire Paris Sud, bât. 503 91403 Orsay Cedex LCFIO : www.institutoptique.fr © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Découvrez nos 51 nouvelles offres d'emploi ! Retrouvez nos offres d'emploi sur http://www.opticsvalley.org/travailler_optique/ Pour en savoir plus : contacter François Radet Tél. : 01 69 31 75 17 - [email protected] © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Agenda 6 - 9 avril 2005 : "12ème Conférence Européenne sur l'optique intégrée (ECIO 2005)" Cette conférence se déroule au Palais des Congrès à Grenoble. Les sujets abordés sont les suivants : "New integrated optical systems and devices", "Optical microsystems and hybrid optical circuits", "Integrated nanophotonics and photonic cristals". Joseph Zyss, de l'Ecole Normale Supérieure Cachan, y fera une présentation sur le thème "Progress in polymeric material and devices". Une journée commune sera organisée avec le Workshop on Optical Waveguide Theory an Numerical Modelling qui se déroulera les 8 et 9 avril dans la même enceinte. Pour en savoir plus, vous inscrire, soumettre une contribution : Tél. : 04 38 78 47 04 - [email protected] ECIO 2005 : www.minatec.com/ECIO2005 9 avril 2005 : "First International Conference on Femtosecond Laser ophthalmology : surgery and Imaging" Conférence organisée par le Laboratoire d'Optique Appliquée en collaboration avec le Kellogg eyes center (Michigan, USA), et le service d'ophtalmologie de l'hôpital de l'Hôtel Dieu - Université Paris V qui se tiendra dans la salle du conseil de la Faculté de médecine, Université René Descartes, Paris V, 12 rue de l'école de médecine, 75006 Paris. Il s'agit de la première conférence entièrement dédiée à ce sujet. Le programme s'adresse aussi bien aux scientifiques qu'aux ophtalmologistes. Pour en savoir plus, vous inscrire : Tél. : 01 69 31 97 85 - [email protected] ENSTA / LOA : loa.ensta.fr/fs-eyes 19 avril 2005 : "Les rencontres franciliennes de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation" La Région Ile-de-France s’est résolument engagée dans une politique de plus en plus affirmée en faveur de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, qui se traduit par une augmentation constante des budgets correspondants. Le 26 mai 2005, le Conseil Régional d’Ile-de-France aura à s'exprimer sur un projet de délibération cadre fixant ses grandes orientations en ces domaines sur la période 2005-2010, et sur les nouveaux dispositifs associés.Afin de présenter ces orientations, de discuter de leur mise en œuvre tout en les situant dans le contexte plus large des niveaux national et international, la Région invite les chercheurs et le monde de la recherche aux Rencontres franciliennes de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le mardi 19 avril à 9H, à la Maison de la Chimie. Pour participer à cette présentation, il est impératif de s'inscrire avant le 11 avril. Pour en savoir plus, s'inscrire : Tél. : 01 53 85 62 29 - [email protected] CRIF : www.iledefrance.fr/data/info/77484.pdf 22 avril 2005 : "Rendez-vous d'Opticsvalley : Lasers, radars et environnement" Présentation des travaux de recherche et du potentiel de valorisation de l'Université de Versailles SaintQuentin-en-Yvelines. Ce Rendez-vous se tiendra de 11H à 12H30 au sein de l'Amphithéâtre Daniel Bertin,Bâtiment Buffon à l'UVSQ - 45 avenue des Etats-Unis - 78 000 Versailles. Cette conférence sera suivie d'un cocktail. Pour en savoir plus : contacter Julien Amouroux Tél : 01 69 31 75 13 - [email protected] Opticsvalley : www.opticsvalley.org 2 - 6 mai 2005 : "ICSSUR'05 : Squeezed States and Uncertainty Relations" 9ème conférence internationale sur le thème "Squeezed States and Uncertainty Relations" qui se tiendra à Besançon, Kursaal rooms, place du Théâtre. Colloque parrainé par la SFO, notammentorganisé par Claude Fabre du Laboratoire Kastler Brossel. Pour en savoir plus : ICSSUR'05 : http://www.lpmo.edu 9 - 12 mai 2005 : "Colloque international OPTRO 2005" Colloque placé sous le haut patronage du Ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie et du Ministre délégué à la Recherche, François d'Aubert ; avec le parrainage de la European Optical Society (EOS) et de la Société Française d'Optique (SFO). Opticsvalley tiendra un stand à l'occasion de ce colloque qui se déroulera au Ministère de la Recherche, Carré des Sciences, 25 rue de la Montagne SainteGeneviève, Paris 5ème. Pour en savoir plus : contacter Claude Frédéric (AAAF) Tél. : 06 08 01 66 51 - [email protected] AAAF : http://optro2005.colloques-aaaf.com ou Sébastien Magnaval Tél : 01 69 31 60 82 - [email protected] 11 - 12 mai 2005 : "Les Journées de l’Optique" L'objectif de ces journées est de réunir, le plus largement possible, la communauté des opticiens opérant dans les laboratoires du CNRS, des EPST, des universités. Aborder les tendances et les évolutions récentes de chacun des thèmes traités au niveau des matériaux (vitrocéramiques, cristaux, couches minces…), des procédés d’élaboration, des méthodes d’usinage, des traitements, des performances en vue d’applications optiques. Opticsvalley participera à la table ronde "Perspectives des métiers de l’optique au sein des établissements de Recherche et besoins en personnel qualifié", qui se tiendra le mercredi 11 mai 2005, à 16h00, à Gif-sur-Yvette, Bâtiment 31. Pour en savoir plus, s'inscrire : contacter Thierry Billeton Tél. : 01 49 40 33 74 - [email protected] CNRS : http://www.dr4.cnrs.fr/ 14 - 21 mai 2005 : "Mission économique au Canada organisée par POPsud" Avec 25 membres à Québec et 50 à Montréal, le Canada est devenu un pays référence dans le secteur de l’optique-photonique. Cette mission comprend une visite sur chaque site, à Québec du 16 au 18 mai puis à Montréal du 18 au 20 mai. Dans chaque ville, il est prévu d'organiser une journée et demi de visite de laboratoires et d’ entreprises et une demi journée d’échanges avec les membres du Réseau Photonique du Québec local. Pour en savoir plus, connaître les tarifs : contacter Serge Ungar Tél. : 04 91 05 47 05 - [email protected] POPsud : http://POPsud.org 6 - 7 juin 2005 : "Eclairage Intelligent, projets innovants d'éclairage des moyens de transport" Conférence pour découvrir les innovations technologiques en matière d'éclairage intérieur, le contrôle thermique des LEDs de puissance, les écrans nouvelle génération, le design de demain en matière d'éclairage. Celle-ci se tiendra au Evergreen Laurel Hotel, Paris à partir de 8H30. Pour en savoir plus : contacter Mirjam Reyer Tél. : + 49 30 20 91 3-337 - [email protected] IQPC : http://www.iqpc.de/DE-2349 12 - 17 juin 2005 : "CLEO®/Europe-EQEC 2005" Ce congrès auquel sont attendus 1920 exposés et posters et jusqu'à 2500 participants se tiendra à Munich en association avec l'exposition majeure Laser Munich et plusieurs autres congrès. A la tête du congrès et du comité de programme, on compte deux chercheurs franciliens : Claude Fabre, du Laboratoire Kastler Brossel, et Gérald Roosen du Laboratoire Charles Fabry. Pour en savoir plus : CLEO : http://www.cleoeurope.org/ © Lumière, Opticsvalley, mars / avril 2005 Sommaire Lumière est une publication mensuelle d'Opticsvalley, soutenue par : Directeur de la Publication : Maurice Klein Conseiller scientifique : Pierre Chavel Rédacteur en chef : Sylvain Dorschner Réalisation : Service Animation d'Opticsvalley © Opticsvalley 2005 Pour écrire à la rédaction : [email protected] Lumière est diffusé en trois formats : Texte, HTML et PDF. 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