Compte-rendu de mission à GRASI

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Compte-rendu de mission à GRASI
Compte-rendu de mission à GRASI - CESVAINE – LETTONIE.
Juin 2011 : Jean-Daniel CHARTRAIN et Gérard BOUSIGUE
La LETTONIE, un des trois pays Baltes est autonome depuis une vingtaine d’années. Suède, Pologne, Allemagne,
Russie, Allemagne Nazie, URSS, la LETTONIE n’a connue la république que de 1920 à 1941 jusqu’au traité anti
agression URSS/REICH allemand. Pays de plus de 2,3 millions d’habitants, qui a tendance au dépeuplement
selon le dernier recensement. Région post glaciaire, très peu de relief, le mont « Gaizinâ » culmine à 311 m,
recouvert d’une forêt très importante. La grande ville de RIGA de près de 700 000 habitants est le port le plus
important de la région, il sert aussi au transit vers la Russie limitrophe. Il aurait été un frein au retour à
l’autonomie de la LETTONIE. Deux langues : Le Letton qui est devenu la langue obligatoire à enseigner, le Russe
qui est l’héritage du déplacement des populations sous la férule de Staline.
Monnaie : le « Lat » : 1€ = 0.7 Lat. Crise économique sérieuse depuis 2008. Salaires très bas en campagne.
Loyers assez bas. Pays entré dans l’Europe depuis Mai 2004.
www.nouvelle-europe.eu/fiches-pays--la-lettonie.html
Blog d’un français donnant des infos francophones sur les activités des expatriés : www.scoop.it/t/pays-baltes
Blog village enfants www.capesperance.ublog.com blog Jean AMBLARD www.jeanlv.typepad.fr
Objet de la mission :
Etudier la faisabilité d’une alimentation électrique secours d’un orphelinat créé par un
français en LETTONIE. Cette alimentation secours devrait compenser les coupures
électriques, dues aux chutes de neige d’hiver, qui peuvent durer d’un à plusieurs jours
(température extérieure pouvant atteindre - 40°C hiver 2010/2011). Partenaires :
Association de l’IUT GEA « TOULOUSE GRASI », l’Association CAP ESPERANCE (Paris), La
Fondation du village d’enfants de GRASI, etc. Interlocuteur : Jean AMBLARD « un agriculteur
gersois » porteur du projet d’une ferme pédagogique au sein de l’orphelinat.
« Ozolini » deux des maisons d’enfants de l’orphelinat.
Jeudi 9 juin 2011.
Départ de TOULOUSE BLAGNAC à 7 h 05 par LUFTHANSA. Une escale à FRANCFORT, sans
histoire, d’environ 1 h. Arrivée à l’aéroport de RIGA à 13 h 05 heure locale (décalage horaire
+ 1 h par rapport à l’heure française).
SANDRA, la directrice adjointe de CAP ESPERANCE nous attendait. Francophone et
charmante. Elle a fait une partie de ses études au lycée français, sans commentaires.
Nous avons eu un temps libre de 15 à 19 h 30 pour visiter le vieux RIGA. Très touristique, le
changement de couleur, pour nous qui sommes plus habitué au continent africain, est
certain. Les rues sont occupées par beaucoup de fleurs blanches et blondes. Rien d’étonnant
+ 30°C. Ambiance très décontractée, chaleureuse, même. Mais la vie est assez chère. Nous
apprenons que des retraités peuvent avoir une pension d’environ 300 €, le pain coûte
environ 0,75 €.
Donc SANDRA nous récupère devant l’ambassade de France, où nous avons déposé nos
feuilles de présence. (Comme dans tous les pays où les EDM vont). Et en route vers
MADONA, CESVAINE et GRASI soit environ 220 km. Sans histoire, sauf la présence
permanente de la police qui contrôle la vitesse, maximum 90 km/h. SANDRA Conduit le
Peugeot au régulateur. CESVAINE semble une localité sympa, château, constructions
moyenâgeuses, école très moderne, petites épiceries, distributeur de billets.
Arrivée à GRASI vers 22h, à environ 4 km de CESVAINE. Route très poussiéreuse.
Nous avons fait très rapidement en véhicule, tour du site et sommes entrés dans notre
logement. Petite maison qui en temps normal loge des enfants.
Avertissement : ne pas laisser les portes et fenêtres ouvertes avec l’éclairage allumé, les
moustiques sont là. 23 h La nuit s’annonce, la pénombre devient plus dense. Nuit sans
histoire.
Vendredi 10 juin.
4 h du matin le jour est déjà là. De bon matin mise en forme par une marche de 1 km. Nous
retrouverons SANDRA et Jean AMBLARD (notre interlocuteur français, voir le blog Jean
AMBLARD un agriculteur gersois) à l’administration de l’orphelinat. Visite guidée du site. Les
notes et photographies sont nos premières actions, complétées par des renseignements
oraux.
Le site de la Fondation est composé d’un manoir, de diverses maisons qui sont destinées à
loger les orphelins, l’administration, une grange, une ferme pédagogique, etc. Tout cela
constituait un « Sovkhoze »
Surprise, en ouvrant les coffrets de comptage ou de protections nous découvrons que le
Neutre du réseau est considéré comme Terre. Après vérification, le neutre ligne est relié à la
terre ainsi que les supports d’isolateurs. Donc pas de piquet de terre près des habitations.
Les conducteurs bleu et vert-jaune sont connectés ensemble.
Repas au manoir avec Jean AMBLARD. Des stagiaires français occupent la table voisine. Ils
sont là à titre d’étudiants. Mais nous rencontrons aussi des jeunes de la Fondation qui feront
des séjours en France. S’il est difficile de communiquer avec les Lettons, grande différence
linguistique la présence de certains « jeunes » francophones est exploitée. Les enfants
vivants dans des maisons « familiales» prennent leurs repas ensembles. Une éducatrice ou
(éducateur) vit avec eux. Nous n’en verront qu’un très petit nombre, les autres sont en
vacances dans des familles d’accueil, principalement, françaises.
Les adultes : debouts de gauche à droite, un éducateur et Gérard BOUSIGUE, Assis de gauche à droite, Jean AMBLARD et
Jean-Daniel CHARTRAIN. Je n’ai pas retenu le nom des enfants qui sont âgés de 14 à 3 ans. Nous étions à Ozolini.
Repas du soir préparé par la cuisinière et pris dans notre logement : nous ne ferons pas de
kilos superflus. (Ce sera un grand bien pour Gérard.)
Samedi 11 juin.
Retour sur site, revisite, mesurage des distances, photographies plus à vocation technique
que touristiques. Repas de midi pris avec les enfants des maisons de « Ozolini », l’éducateur,
et Jean. Photographies. SANDRA nous rejoint à la fin du repas. La Fondation nous prête un
véhicule pour nous déplacer cette fin de semaine.
Après midi très studieuse à notre logement. Maison « Oslejas ». L’Avant Projet Sommaire
s’oriente vers le stade d’APD. Jean-Daniel formalise les mesures et les évaluations de
puissances. Il commence le tracé des lignes électriques enterrées. Bernard FOPURMENT,
notre technicien lignes EDM a du pain sur la planche.
Repas du soir au restaurant à GRASI. Plat unique, la bière est excellente. La cuisine ferme à
20 h. Le distributeur automatique de billets reconnaît la carte Bleu.
Retour à nos chères études à 21 h. Bonne nuit à toutes et tous.
Dimanche 12 juin.
Jean passe nous prendre en début de matinée pour une virée dans la région. La passion du
projet retarde notre départ, nous échangeons questions, renseignements, propositions et
orientations.
Départ pour CESVAINE et son cimetière, ensuite pour MADONA, la ville la plus importante de
la région. Visite du théâtre de verdure qui abrite le cimetière soviétique. Trois lycées pour
neuf milles habitants. Mairie, bibliothèque, hôpital, deux petits super marchés, salle
omnisport, école de musique mais ville surprenante, elle nous paraît assez triste pour les
méridionaux que nous sommes. Cependant nous constatons des changements. Cette ville
est assez récente, sa construction daterait du début de la république vers les années 1920.
Les constructions anciennes illustrent l’occupation allemande et soviétique.
Repas typique dans un resto tout en bois. Soupe froide à la betterave et brochette de porc
accompagnée de légumes verts (concombre, oignon violet) et frittes.
Ensuite nous avons visité le lac « Lubana »qui est une réserve ornithologique pour
migrateurs. Retour à Oslejas vers 16 h. Avec le véhicule en prêt nous sommes retournés à
GRASI pour visiter l’extérieur du château. Retour à nos chères études jusqu’au repas et au
coucher. Repos bien mérité, les routes secondaires sont des pistes qui souffrent surtout de
l’hiver et de la circulation.
Le lac « Lubana »
Lundi 13 juin. « L’électricité mène à tout »
Départ à 8h pour convoyer un petit troupeau de moutons. Notre planning nous a permis de
donner un coup de main à Jean. Nous visitons ainsi la campagne et voyons les agriculteurs
dans leur milieu. Nous partons à six dans la voiture, Jean, Valéri jeune letton francophone,
Paul et Etienne deux stagiaires français étudiants à l’IUT Génie Civil de TOULOUSE, JeanDaniel et Gérard. Direction CESIS à une centaine de km de GRASI. Campagne en fleur, forêts
et forêts, Routes limitées à 90 km/h, traversées de localités à 50 km/h, la police ne plaisante
pas avec les limitations de vitesse. Le trop grand nombre de morts sur les routes amène une
présence policière très contraignante.
La ville de CESIS, très ancienne puisque crée par les « Chevaliers Teutons » vers le XI ou XII
siècle, est agréable, apparemment facile à vivre, grands espaces verts, magasins, habitations
très variées.
Nous rejoignons la ferme dont les propriétaires vendent une quarantaine de brebis et
agneaux. Cette vente, très inhabituelle, ici, leur permettra d’envisager une retraite
progressive. Vente inhabituelle car le marché local letton ne trouve pas d’acheteurs pour
une telle quantité : la crise économique. Ces propriétaires dont une partie de la famille à
souffert de déportation en Sibérie ont retrouvé la maison qui est construite depuis 250 ans.
Chargement des moutons assez physique. Valéri qui n’avait pas de vêtements de rechange à
trouvé la solution :
Photographie de Valéri dans la bergerie
Retour à Grasi, installation de ces braves « bêtes » qui ont quitté leurs « propriétaires»
attristés. Ces derniers viendront les voir dans leurs nouveaux champs.
Repas vers 15 h. Visite technique du Manoir, de la Chapelle, de la Menuiserie, de la Grange,
de la Maison Blanche et du Garage.
Fin de journée après 23 h, après nos chères études, la nuit n’est pas encore bien arrivée.
Intérieur du coffret Manoir.
Mardi 14 juin.
Réveil à partir de 4h, le jour se lève, les français se réveillent, luttent pour gagner encore
quelques moments de sommeil.
Encore à la collecte de renseignements. Blocage, il nous faut rencontrer un responsable local
de la LATVENERGO, société d’électricité lettone, (l’EDF du pays). Rendez vous est pris pour
mercredi 11h sur le terrain. En attendant relevé du plan du garage pour étudier le futur
local. Rédactions d’une grande partie des notes.
Photographie du « Point Triple »
Repas du soir à CESVAINE au restaurant à 3 Lets, soit environ 4€, boisson comprise.
Mercredi 15 juin.
Entretien avec Jean, derniers renseignements. Monsieur LAMBERT Dainis, employé de la
société LATVERNERGO est arrivé à l’heure. Notre interprète Roberts, ancien pensionnaire de
l’orphelinat, étudiant en école d’ingénieur Génie Civil à RIGA, nous a permis d’échanger avec
Dainis. Nous pouvons donc utiliser tous les câbles électriques enterrés raccordés en aval du
disjoncteur « abonné ». Nous pensions que cela serait possible, mais en pays différent les
solutions administratives pourrait réserver des surprises, en LETTONIE ce n’est pas le cas.
Seule surprise de taille : le branchement des disjoncteurs. Très souvent l’arrivée est au
dessous et non au dessus comme en France.
Après midi très studieuse, rédaction de la grille de l’APD du projet. Le repas du soir à
nouveau au resto de CESVAINE à 4 km.
Les nuages se montrent, la nuit dernière il a très peu plu. Sitôt que le soleil se cache la
température fraichit. Pays aux grands écarts de -30° à + 30°C en moyenne. Des minima
peuvent atteindre -40°C. Vive la Vodka et la Bière.
Jeudi 16 juin. Retour vers TOULOUSE.
Départ de l’orphelinat vers 6h. Rendez vous avec Jean avait été pris à CESVAINE. Malgré un
Lumbago Jean nous conduit. Arrivée à RIGA vers 9h du matin.
La garde au pied du mémorial des déportations en Sibérie.
Les trois plus anciennes maisons de RIGA
Visite de la ville plus en détail. Le guide se montre intarissable sur l’histoire et les anecdotes
du pays. La ville est traversée par le fleuve « Daugava ». Malgré la pluie Jean nous montre
une cité balnéaire du bord de la Baltique. Pluie et froid (pour des méditerranéens). Envol à
17h15 par Air BALTIC, changement d’heure au dessus de la mer Baltique, arrivée à
BRUXELLES vers 18h40, nouvel envol avec BRUSSELS Airlines vers 20h55. Toulouse Blagnac
22H40.
Bonne arrivée, notre chauffeur et sa voiture nous attendaient.
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