Thomas Fersen Les cravates Musique : Thomas Fersen J`devrais

Transcription

Thomas Fersen Les cravates Musique : Thomas Fersen J`devrais
Thomas Fersen
Les cravates
Musique : Thomas Fersen
J'devrais être heureux comme un pape,
J'ai un nœud pap',
J'suis invité,
Moi qui aime traîner la savate,
Les belles cravates
Et l'oisiveté,
Et discuter du grand amour,
Cravate de v'lours,
Pour toute la vie
Même si la vie ça fait beaucoup
Cravate au cou,
À mon avis,
Je suis sapé comme un notaire,
Cravate, blazer,
Et nous dansons.
Hélas! Il commence à m'en cuire,
Cravate de cuir,
Et j'me morfonds
"Cravates à pois, cravates de soie"
J'en ai ras l'bol, à la Coupole,
Cravate au col,
De boire du thé
Quand je préfère aller jouer,
Cravate dénouée,
Ma chance aux dés.
Le mariage n'est plus à la mode,
Cravate en solde,
En cette saison
Et jamais je ne moisirai,
Cravate à raies,
Dans une prison.
Alors au lieu de me morfondre,
Cravate de Londres,
J'file à l'anglaise.
Avec ça j'emporte vos ronds
Cravate marron
Pour être à l'aise
D'abord vous vous laissez abattre
Cravate verdâtre,
Vous m'regretterez
Et puis vous serez écarlate,
Comme ma cravate,
Quand vous pigerez.
Mais moi j'aurais pris les devants,
Cravate au vent,
Ainsi qu'le soin prendre le soin de
Dans vot' Triumph décapotée,
Cravate mouchetée,
De changer de coin
Avant que la colère ne darde,
La Coupole, brasserie parisienne de grande renommée
Cravate moutarde,
Son aiguillon
Et que l'on songe à m'arrêter,
Me cravater
Au portillon.
Avant qu'cette histoire se termine,
Cravate d'hermine
Par un procès,
Qu'on me confisque tout : ceinture,
Cravate bien sûr,
Et mes lacets,
Adieu, et j'emporte l'argenterie,
Cravate rubis,
Et vos bijoux
Pour m'offrir les cravates que j'aime,
C'est-à-dire crème,
Merci mon chou.
Je m'en vais ailleurs me faire pendre,
Cravate de chanvre,
Adieu beauté,
Et pis m'en jeter un derrière
La lavallière
À vot' santé .
Foulards: écharpe portée autour du cou.
Boa: tube de fourrure ou de plumes très long.
Lavallière: large cravate dont la partie derrière le cou est étroite.
Cache-nez: longue écharpe assez large protégeant du froid.
Ascot noué: cravate dont la partie derrière le cou est étroite et noué sur le devant.
Cravate: bande de tissu porté autour du cou et s’attachant devant.
Nœud papillon: cravate nouée de façon à ressembler à un papillon.
Ascot: cravate dont la partie derrière le cou est étroite.
I. Remplissez le tableau suivant !
Cravates … qualificatifs
Couleur / motif
Matière
velours
A raies
Autre
Association /
explication
Amour douceur à
pas de velours
Les barreaux de la
prison, costume de
bagnard
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Vert
b) [En parlant d'une pers., de son visage] Qui a perdu sa carnation habituelle pour prendre une grande pâleur,
nuancée d'un ton entre le bleu et le jaune, sous l'effet du froid, de la dégradation physique, de l'émotion, des
sentiments négatifs. Synon. blafard, livide, pâle, plombé. Vert d'envie, de rage; noyé vert; figure verte. Les
petites infantes n'étaient pas des êtres éteints, des visages verts et maussades, des martyres enfermées en des
robes d'apparat (...). Il suivait sur leurs faces blêmes tous les reflets du monde pitoyable (Faure, Hist. art, 1921,
p. 77). Les pauvres petits étaient à la fois ravis et dévastés, tour à tour roses d'émotion et verts de peur
(Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 275).
− Pop., fam. Être vert. Être pâle de déception, subir une grave déconvenue, tromperie.
Marron, marronne
A. − Vieilli
1. [En parlant d'un animal domestique] Qui, s'étant échappé, est retourné à la vie sauvage. (Dict. xixe et xxe s.).
Cheval, cochon marron.
B. − Qui exerce une profession illégalement ou dans des conditions irrégulières. Avocat, médecin marron.
Marron
Arg. [Dans des expr.]
♦ Faire, paumer (vx), servir (vx) qqn marron. Le surprendre, l'arrêter. C'est un factionnaire à double face, et si
vous vouliez me laisser agir contre lui, je le paumerais marron (je le prendrais en flagrant délit) en huit jours
(Balzac, Splend. et mis., 1847, p.645).
♦ Être marron; être fait, paumé (vx), servi (vx) marron. Être pris sur le fait, être arrêté. Tonorgue tapissier aura
été fait marron dans l'escalier (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p.181).
♦ Faire (qqn) marron. Abuser, tromper. (Ds Simonin, J. Bazin, Voilà taxi! 1935, p.218).
♦ Être marron. Être dupé, victime. Sûrement qu'il était marron avec des gangsters semblables! (Céline, Mort à
crédit, 1936, p.684). N' pouvant y fourrer [dans les carafes de la cigogne] l' bec, le renard fut marron (Marcus,
Quinze fables, 1947, p.5).
Cravater
♦ Au fig. Cravater le client. Le voler, le tromper.
− P. ext. Saisir.
♦ [En parlant de pers.] Se faire cravater (par). Se faire prendre par des représentants de l'autorité ou du pouvoir
de fait. S'il lui arrive un pépin [faute de papiers d'identité] (...) s'il se fait cravater (Le Breton, Loi rues, 1955, p.
37)
Rubis
2. Fam., vieilli, au plur. Boutons rouges qui viennent sur le nez, sur le visage, notamment chez un buveur. Nez,
visage couvert de rubis. Au bout d'un temps difficile à déterminer, Caroline se regarde dans la glace, au dessert,
et voit des rubis fleurissant sur ses pommettes et sur les ailes si pures de son nez (Balzac, Ptes mis., 1846, p. 62).
Mon nez, malgré la fortune, Sera brillant de rubis (Mme V. Hugo, Hugo rac., 1863, p. 173). V. améthyste ex. 5.
3. Loc. fam. fig.
a) Faire rubis sur l'ongle (vieilli). Vider son verre jusqu'à la dernière goutte, de sorte que celle-ci puisse tenir sur
l'ongle sans s'écouler; finir jusqu'à la dernière goutte. Quand les verres furent vidés, chacun fit rubis sur l'ongle
pour montrer qu'il avait bu consciencieusement sa rasade (Gautier, Fracasse, 1863, p. 383).
b) (Faire) payer rubis sur l'ongle. ,,(Faire) payer exactement et avec la derrière rigueur`` (Ac.). Synon. payer
comptant. Arg. de la prostitution, vieilli. Rubis sur pieu. ,,Argent comptant, dans l'ancien jargon des filles, c'està-dire argent sur le lit`` (Rigaud, Dict. arg. mod., 1881, p. 339).
Hermine
b) [En tant que symbole]
α) Bande de fourrure qui orne le costume d'apparat (robe ou camail) des hauts dignitaires de l'État, de
l'Université, de l'Église. Tous les juges sont inférieurs aux pairs (...) le juge a un capuchon de menu vair (...)
quantité de petites fourrures blanches de toutes sortes, hors l'hermine. L'hermine est réservée aux pairs et au roi
(Hugo, Homme qui rit, t. 1, 1869, p. 13) :
B. − Au fig. et p. anal.
1. [Comme symbole de l'innocence, de pureté] Mirevault ne les trouvait plus assez vertueux (...) pour les
exigences actuelles de cette hermine, la presse (Vogüé, Morts, 1899, p. 337). Un cierge devant le portrait de
votre mère qui vous a si bien élevé. Sans parler de la noblesse native (...). Vous êtes une hermine (Giono,
Angelo, 1958, p. 158).
2. [P. anal. avec la blancheur de l'hermine] La neige épaissit l'hermine Dont elle a vêtu les toits blancs (Murger,
Nuits hiver, 1861, p. 43). La Seine roulait des eaux terreuses, entre ses berges qui la bordaient d'hermine (Zola,
Page amour, 1878, p. 1091).

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