gravures animalières La taille douce DE GRAVURE D`AUTRES

Transcription

gravures animalières La taille douce DE GRAVURE D`AUTRES
AUTOUR DE L’EXPOSITION
• ATELIERS ENFANTS-PARENTS, TOUS LES DIMANCHES À 15H.
> À partir de 8 ans, 2€, réservation obligatoire au Colysée.
> Ateliers animés par les médiatrices du Colysée les dimanches
18 octobre et 1er novembre.
> Ateliers animés par les artistes les 13, 20, 27 septembre et
4, 11, 25 octobre.
Renseignements au Colysée ou sur www.lambersart.fr
• SPECTACLES*
Samedi 10 octobre à 19h30
> SOIRÉE CINÉMA EXPÉRIMENTAL PAR LE TATI ROULANT
Présentation de films de courte durée, atypiques et sympathiques,
sur le thème de la faune. Pour faire écho aux techniques de
gravure, des films réalisés sans caméra seront projetés (grattage
sur pellicule, dessins effectués directement sur la bande...), et
présentés par un spécialiste garant d’une ambiance joviale.
Projection suivie d’une auberge espagnole : apportez un plat à
partager, nous nous occupons des boissons !
Samedi 31 octobre à 18h30
> LA CHOSE À VOIR, par Laure Chailloux et Louise Bronx / Métalu
à Chahuter.
Une bonimenteuse a trouvé « la Chose à voir » dans le marécage
et l’a mise en cage. Laissez-vous surprendre, à travers le miroir,
par la Chose à voir !
* 1 heure, tout public, gratuit, réservation conseillée.
• ESPACE LECTURE
Visites scolaires et accueil Centres de loisirs
(réservation obligatoire)
• A SUIVRE...
« Lille 3000 : Renaissance » avec des expositions d’Azuma Makoto
et Alessio Orru, du 14 novembre au 17 janvier 2016.
le Colysée
maison Folie
de Lambersart
03 20 006 006
avenue du Colysée
berges de la Deûle
métro Bois Blancs/ ligne 2
Station V’Lille Bois Blancs /
Marx Dormoy / Hippodrome
entrée libre
du mercredi au samedi
13h30 > 18h30
dimanche
13h > 19h
www.lambersart.fr
L’exposition, soutenue par le réseau des Fabriques culturelles de la Métropole
Européenne de Lille, est le fruit d’un partenariat avec l’Atelier2 à Villeneuve-d’Ascq
et l’école d’art de Douai. Licence : 3-1055284 - Conception : ville de Lambersart
Impression : Impression Directe, sur papier recyclé
L a ta i l l e d o u c e
La taille douce regroupe tous les procédés de gravure en
creux : burin*, eau-forte*, pointe sèche*, aquatinte*,
manière noire*. Elle s’oppose à la gravure en relief dont les
tailles sont nécessairement profondes, et contrairement à
elle, l’encre va se déposer dans les creux gravés par l’artiste.
Burin
La technique du burin est celle d’une gravure en creux exécutée
sur cuivre ou sur acier. Le burin est une lame d’acier taillée en
pointe que le graveur pousse dans le métal, ce qui lui permet de
creuser des tailles nettes qui peuvent être d’une grande finesse
et d’une bonne profondeur.
Ea u - fo r t e
L’un des plus importants procédés de gravure en creux. Les
tailles ne sont pas obtenues en attaquant directement le métal
avec un outil, mais par l’intermédiaire d’un mordant* qui ronge
le métal aux endroits où on l’a laissé découvert. L’appellation
fait référence à l’acide nitrique, appelé aqua fortis par les
anciens alchimistes, au 16ème siècle, mais on utilise plus souvent
aujourd’hui du perchlorure de fer.
3 étapes :
> le dessin, exécuté à la pointe sur une plaque de métal
préalablement verni (ou alors fait au pinceau avec du vernis sur
une plaque de métal laissé à nu).
> la morsure de la plaque dessinée, le mordant creusant le
métal aux endroits non protégés par le vernis.
> l’impression de la plaque, l’encre étant placée dans les creux
et essuyée sur toutes les autres parties ; la pression des cylindres
imprime les parties encrées sur le papier, qui vient se gaufrer*
dans les creux.
D’AUTRES
Ludovique
Tollitte
7 Anne
Vandenabeele
8 Muriel
Baumgartner
9 Marion
Vandenbroucke
6
A q u at i n t e
Procédé de gravure en creux sur métal qui s’apparente à l’eauforte* puisqu’elle est réalisée par l’attaque d’un mordant*, mais
contrairement à l’eau-forte, la surface est composée de de petits
points et non de traits. Elle permet un rendu très nuancé, en
demi-tons.
Rhénalon
D E G R AV U R E
Lithographie
Feuille de plastique transparent, que l’on peut graver (à la pointe
sèche) en reproduisant un dessin par transparence.
Technique d’impression permettant la reproduction d’un tracé
exécuté à l’encre ou au crayon sur une pierre calcaire, préparée
par une méthode chimique, de telle sorte que le gras contenu
dans l’encre ou le crayon (de composition spéciale) soit fixé
définitivement sur la pierre.
Carborundum
Siliciure de carbone utilisé comme abrasif à cause de sa grande
dureté. On l’emploie en grains dans certaines gravures sur métal,
pour obtenir une grenure plus ou moins intense de parties du
dessin.
Monotype
Procédé d’estampe qui se situe entre la gravure et la peinture, en
fait un procédé d’impression de peinture. On peint directement
sur une plaque, puis sans attendre que les encres sèchent, on
imprime comme avec une gravure encrée ordinaire, soit à la
main en frottant le dos du papier, soit à la presse. On ne peut
guère obtenir qu’une seule bonne épreuve, contrairement aux
autres procédés de gravure.
Pointe sèche
A la différence du burin qui enlève franchement le métal qu’il
creuse, et de l’eau-forte qui dissout celui-ci, la pointe sèche
ne fait que déplacer le métal qu’elle griffe, sous la forme d’un
creux bordé de bourrelets créés par le sillage de la pointe. Le
trait obtenu est de ce fait un peu irrégulier, c’est ce qui fait la
particularité de cette technique.
6
Mat i l d G r o s utilise cette technique
Manière noire
Procédé de gravure qui permet d’obtenir des niveaux de gris
sans recourir aux hachures ou aux pointillés. La manière noire
consiste à d’abord grainer la plaque de petits trous réguliers, afin
d’obtenir un noir profond ; puis les grains sont grattés, émoussés
aux endroits du dessin que l’artiste souhaite plus ou moins
éclaircir. Cette méthode permet une grande variété de teintes
subtiles.
M o r dan t c h i m i q u e
g r av u r e s a n i m a l i è r e s
Collagraphie
Assemblage de divers objets ou matières sur une plaque à l’aide
d’une colle. Les planches constituées par ces collages peuvent
être imprimées soit en creux, soit en relief.
Estelle Lacombe
7
EXPOSITION >
EXPOSITION
> du
2112/09
mars au
au01/11/2015
7 juin 2015
Mélanie Vialaneix utilisent cette technique
M u r i e l B a u m g ar t n e r
R o g e r B o ug a m o n t
J u l i e Da l e y d e n
Clément
D e v e n d e v i l l e Ag n è s D u b ar t N ath a l i e G ra l l An n a G r i o t Mat i l d G r o s
Sara h d ’ H a e y e r Sa m i a K ac h k ac h i Est e l l e L AC O M B E L a u ra L AG U I L L A U M I E
G a é tan Mac q u e t E v e ly n e Mar y X av i e r M i c h e l E lsa M o ra Math i l d e
Pay e n L u c i l e S o us san L u d ov i q u e T o l l i t t e An n e Van d e n a b e e l e Mar i o n
Van d e n b r o u c k e
M é l an i e V i a l an e i x
8
Acide ayant un effet corrosif sur les plaques métalliques, et
utilisé pour la réalisation d’eaux-fortes notamment.
M u r i e l B a u m g ar t n e r J u l i e Da l e y d e n C l é m e n t D e v e n d e v i l l e
N ath a l i e G ra l l G a é tan Mac q u e t
Math i l d e Pay e n L u c i l e
S o us san L u d ov i q u e T o l l i t t e An n e Van d e n a b e e l e Mar i o n
Van d e n b r o u c k e utilisent ces techniques
11
10
9
10
11
Matild Gros
Estelle Lacombe
Colysée de Lambersart // Ecole d’art de Douai // Atelier 2 arts plastiques
5
La faune comme vous ne l’avez jamais vue !
Le Colysée de Lambersart a accueilli de nombreux artistes en plus
de 11 ans d’existence et s’est ouvert à des techniques artistiques
telles que le graff, la peinture, la sculpture et la photographie.
Mais, depuis son ouverture en 2004, c’est la première fois que le
Colysée s’ouvre à cet art ancestral qu’est la gravure.
Depuis toujours l’homme a utilisé la gravure comme forme
d’expression. Et si de la Préhistoire à l’Antiquité, l’œuvre finale est
l’objet gravé, à la Renaissance la gravure devient une technique
d’impression et de reproduction, ce qui permet notamment la
circulation des images et des courants artistiques dans toute
l’Europe. Les artistes contemporains sont aujourd’hui de plus
en plus nombreux à s’emparer de ce médium, c’est pourquoi
l’Atelier 2 de Villeneuve d’Ascq, l’école d’art de Douai et le Colysée
de Lambersart se sont associés pour organiser des expositions
consacrées à la gravure, et en particulier à la gravure animalière.
Ainsi, du 12 septembre au 1er novembre, FAUNE-gravures
animalières présente au Colysée les œuvres de vingt-deux
artistes qui explorent de nombreuses techniques, de la
linogravure à la collagraphie en passant par l’aquatinte, le tout
présenté dans un décor sauvage et immersif... Comme nous,
vous tomberez sous le charme des créations qui reflètent la
sensibilité personnelle de ces artistes aux profils variés. Que
vous soyez passionnés ou simples amateurs d’art, nous vous
souhaitons de profiter pleinement de la visite et des animations
proposées.
Marc-Philippe DAUBRESSE
Maire de Lambersart
Député du Nord
P r é s e n ta t i o n
Consacrant sa programmation cette année à la nature,
après Grandeur Nature et La Cité Végétale de Luc Schuiten, le
Colysée met à l’honneur le monde animal - troublant, proche
ou inquiétant et toujours mystérieux... avec FAUNE-gravures
animalières.
Cette exposition présente le travail de vingt-deux
graveurs et graveuses : Muriel Baumgartner, Roger Bougamont,
Julie Daleyden, Clément Devendeville, Agnès Dubart, Nathalie
Grall, Anna Griot, Matild Gros, Sarah D’haeyer, Samia Kachkachi,
Estelle Lacombe, Laura Laguillaumie, Gaétan Macquet, Evelyne
Mary, Xavier Michel, Elsa Mora, Mathilde Payen, Lucile Soussan,
Ludovique Tollitte, Anne Vandenabeele, Marion Vandenbroucke,
Mélanie Vialaneix, montrant ainsi une grande variété de
techniques, de propos et d’univers, et faisant du Colysée, en
écho à la thématique, un lieu foisonnant et vivant. Le design
sonore de l’exposition a été réalisé par Sébastien Vial.
FAUNE-gravures animalières est le fruit d’un partena
riat avec l’Atelier 2 de Villeneuve-d’Ascq et l’école d’art de douai
avec lesquels nous avons lancé un appel à participation, sélectionné les artistes et édité un catalogue. 25 artistes en tout ont
été retenus pour exposer dans les 3 lieux.
Ce seront donc trois expositions, avec trois partis pris
différents autour de la gravure animalière qui auront lieu durant
l’automne 2015. L’exposition « Faune et Gravure » de l’école d’art
de Douai, aura lieu du 1er octobre au 7 novembre, celle de l’Atelier
2, du 12 octobre au 19 décembre.
Q u ’ e s t - c e q u e l a g r av u r e
La gravure est un art graphique, où l’artiste
travaille non pas sur le support final, mais sur un matériau
intermédiaire (bois, lino, métal, gomme...) destiné à être
encré puis imprimé sur une feuille.
On distingue deux grands types de techniques :
la gravure en creux ou taille-douce (encre et dessin sont dans
les creux) ; la gravure en relief, qui comprend taille d’épargne
(encre et dessin sont sur les reliefs) et taille blanche (l’encre est
sur les reliefs, le dessin est dans les creux) ;
On appelle gravure aussi bien le procédé que l’impression
obtenue (l’œuvre sur papier), et par extension aujourd’hui, tout
type d’estampe*, donc aussi la lithographie* et le monotype*.
L e s d é b u t s d e l a g r av u r e
en Occident
Dès la Préhistoire, on trouve des dessins gravés dans la
matière, mais aux débuts de cette pratique, l’objet gravé suffisait,
il n’était pas encore une matrice destinée à l’impression.
Ce procédé apparaît dans un second temps, avec notamment
l’impression d’étoffes. Il faudra attendre des siècles pour
connaître la première impression sur papier en Occident (vers
la fin du 14ème) tout simplement parce qu’auparavant le papier
n’existait pas encore (à noter qu’on pratiquait l’impression sur
papier depuis le 7ème siècle en Chine!!)
La gravure sur bois (ou xylogravure) se développe avec
l’utilisation grandissante du papier dans le courant du 14ème siècle
et l’invention de l’imprimerie un siècle plus tard. Peu onéreuse,
elle touche un public nombreux et populaire.
La gravure sur cuivre est inventée au 15ème siècle. Permettant
des reproductions plus précises, minutieuses, elle est plus
onéreuse que celle sur bois, et s’adresse à des commanditaires
plus fortunés.
Tout comme les fresques et sculptures des églises,
l’image gravée a eu dès le début un but de propagande et
d’enseignement religieux.
Avant l’invention de la photographie, la gravure a
également servi à faire circuler des reproductions de chefsd’œuvre de la peinture à travers l’Europe. Par exemple, quand
Manet s’inspira de Raphaël pour son Déjeuner sur l’herbe, il
n’avait jamais vu « en vrai » ses œuvres, mais connaissait les
gravures réalisées d’après le grand peintre.
L’estampe est donc, pour les peintres du 15ème au 19ème siècle, le
véhicule d’un « musée imaginaire ».
Aujourd’hui, la gravure est utilisée par les artistes pour
ses qualités propres, la variété de ses techniques en faisant un
médium d’une grande richesse.
Q u e l q u e s g r a n d s g r av e u r s
de l’histoire de l’art
Albrecht Dürer (1471-1528), Lucas Cranach l’Ancien (1472-1553)
Jacques Callot (1592-1635), Claude Lorrain (1600-1682), Piranèse
(1720-1778), etc..
l a ta i l l e d ’ é pa r g n e
Gravure en relief qui consiste à ne laisser à la surface de
la matière (lino, bois, métal, plastique, gommes...) que les
parties imprimantes qui apparaîtront en noir ou en couleur à
l’impression, ces parties étant épargnées par l’outil.
Comprend notamment la gravure sur bois* (parfois appelée
xylogravure), la linogravure* et la gravure sur gomme.
1
2
4
1
G r av u r e s u r b o i s o u
x y l o g r av u r e
2
3
4
Sans doute la plus ancienne technique d’impression. Il s’agit de
graver à l’aide d’un burin ou d’une gouge des plaques de « bois
de fil » (on suit le fil du bois dans sa longueur) ou de « bois
debout » (coupe transversale du tronc).
5
Evelyne Mary
Laura Laguillaumie
Agnès Dubart
Roger Bougamont
Samia Kachkachi
L i n o g r av u r e
La gravure sur linoléum (ou lino) est dérivée de la gravure sur
bois et fut inventée fin 19ème. Moins chère et plus simple que
la gravure sur bois, elle a notamment permis de faire découvrir
la gravure aux écoliers et à illustrer les livres « pauvres ».
Mais courant 20ème, notamment avec Matisse ou Picasso, on a
constaté que la linogravure avait des caractéristiques propres
très intéressantes pour les artistes : le lino, souple et tendre, se
travaille plus spontanément que le bois
ÉPREUVE :
Au sens premier, c’est l’exemplaire d’essai, avant le tirage
définitif. Par extension, tout exemplaire obtenu par impression.
ESTAMPE :
C’est le résultat d’une impression, ce qui lui permet d’être
reproduite en plusieurs exemplaires. L’impression d’une estampe
est réalisée grâce à un élément d’impression (planche de bois,
plaque de métal, de linoléum, pierre, tissu...), la matrice, qui se
caractérise par la manière dont l’encre doit être disposée à sa
surface.
Ag n è s D u b ar t
An n a G r i o t
Sara h
R o g e r B o ug a m o n t
d ’ H a e y e r Sa m i a K ac h k ac h i L a u ra L ag u i l l a u m i e E v e ly n e
Mar y
X av i e r M i c h e l
E lsa M o ra
Math i l d e Pay e n
An n e
Van d e n a b e e l e utilisent ces techniques
GAUFRAGE :
Procédé d’impression sur papier, tissu, cuir, carton... donnant au
support de forts reliefs.
3