Rapport technologique

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Rapport technologique
Rapport
technologique
numéro 42
novembre 2003
Manipulation
vertébrale pour
la colique
infantile
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OCCETS
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Citer le présent document comme suit : Husereau D, Clifford T, Aker P, Leduc D, Mensinkai S.
Manipulation vertébrale pour la colique infantile. Ottawa : Office canadien de coordination de
l’évaluation des technologies de la santé; 2003. Rapport technologique no 42.
La reproduction de ce document à des fins non commerciales est autorisée à condition que l’OCCETS soit
dûment mentionné.
L’OCCETS est un organisme sans but lucratif financé par les gouvernements fédéral, provinciaux et
territoriaux.
Dépôt légal – 2003
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PORT DE RETOUR GARANTIE À
OFFICE CANADIEN DE COORDINATION DE L’ÉVALUATION
DES TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ
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Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé
Manipulation vertébrale pour la colique infantile
Donald Husereau, B.Sc.phm, M.Sc.1
Tammy Clifford, M.Sc., Ph.D.2
Peter Aker, M.Sc., D.C.3
Denis Leduc, M.D., F.R.C.P.C.4
Shaila Mensinkai, M.A., M.B.S.I.1
novembre 2003
________________________
1
2
3
4
Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé, Ottawa (Ontario)
Chalmers Research Group, Ottawa (Ontario)
Cabinet privé, Tweed (Ontario)
Centre de santé de l’Université McGill, Montréal (Québec)
Examinateurs
Les personnes mentionnées ci-dessous ont eu l’amabilité d’offrir leurs observations sur le
présent rapport.
Examinateurs externes
Michael S. Kramer, M.D.
Directeur scientifique intérimaire
Instituts de recherche en santé du Canada
Institut du développement et de la santé des
enfants et des adolescents
James McGill, professeur
Départements de pédiatrie et d’épidémiologie et
de biostatique
Université McGill, faculté de médecine
Montréal (Québec)
Jeffrey W. Balon, B.Sc., D.C., M.D., C.C.M.F.
Associé de recherche
Canadian Memorial Chiropractic College
Ottawa (Ontario)
Ronald G. Barr, M.D.C.M., F.R.C.P.C.,
Professeur de pédiatrie
Université de la Colombie-Britannique
Directeur, Centre for Community
Child Health Research
BC Research Institute for Children’s and
Women’s Health
Vancouver (Colombie-Britannique)
Barry Pless, C.M., M.D., F.R.C.P.
Professeur de pédiatrie, Épidémiologie et
biostatique
Directeur, Recherche clinique, Université
McGill – Institut de recherche de l’Hôpital de
Montréal pour enfants
Editeur, Prévention des blessures
Université McGill
Montréal (Québec)
Gert Bronfort, Ph.D., D.C.
Professeur de recherche
Université Northwestern Health Sciences
Bloomington (Minnesota)
Edzard Ernst, M.D., Ph.D., F.R.C.P., F.R.C.P.Ed.
Director, laing chair in
complementary medicine
Peninsula Medical School
Universités de Exeter et de Plymouth (R.-U.)
Howard Vernon, D.C., F.C.C.S.
Directeur
Centre for the Study of the Cervical Spine
Canadian Memorial Chiropractic College
Toronto (Ontario)
Examinateurs du Conseil consultatif scientifique de l’OCCETS
Jeff Scott, M.B.Ch.B., M.Sc., M.H.S.A.,
F.R.C.P.C.
Médecin-hygiéniste provincial
Province de la Nouvelle-Écosse
Halifax (Nouvelle-Écosse)
Kenneth Marshall, B.A., M.Sc., M.D.,
F.R.C.P.C., F.C.F.P.
Professeur de médecine familiale (à la retraite)
Université Western Ontario
London (Ontario)
i
Le présent rapport est un examen d’articles, d’études, de documents et d’autres renseignements
publiés (regroupés sous l’appellation « documentation d’origine ») auxquels l’OCCETS a pu
avoir accès. L’OCCETS ne peut donner l’assurance, ni être tenu responsable, de l’exactitude du
contenu de la documentation d’origine sur laquelle se fonde le rapport; l’OCCETS décline
également toute responsabilité quant à la qualité, la propriété, l’inexactitude ou le bien-fondé
des énoncés, renseignements ou conclusions qui figurent dans la documentation d’origine.
L’OCCETS assume la pleine responsabilité quant à la forme et au contenu définitifs du présent
rapport. Les énoncés et conclusions qui y apparaissent reflètent l’opinion de l’OCCETS, et non
celle des membres de ses conseils ou des examinateurs.
Paternité de l’ouvrage
Tammy Clifford, Peter Aker, Denis Leduc et Shaila Mensinkai ont contribué à l’élaboration du
protocole d’examen systématique. Donald Husereau a coordonné l’équipe d’examen
systématique et a été chargé de la rédaction et de la révision de la version préliminaire du rapport
jusqu’à la rédaction de sa version finale. Shaila Mensinkai a été chargée de concevoir et de
mettre en œuvre les stratégies de recherche documentaire électronique, de la rédaction de la
section des méthodes et de l’annexe sur la recherche documentaire, de même que de la
vérification et de la mise en forme des références bibliographiques. Donald Husereau et
Tammy Clifford ont été chargés de sélectionner les comptes rendus, de juger leur pertinence,
d’évaluer leur qualité et d’extraire des données de ces derniers. Tammy Clifford a également
apporté son expertise sur les écrits sur la colique et a rédigé une grande partie de l’introduction.
Peter Aker et Denis Leduc ont mis à profit leurs compétences cliniques et ont contribué à la
rédaction de la version préliminaire du document, en particulier l’introduction et la discussion,
de même qu’aux révisions subséquentes.
Remerciements
Laura McAuley a mené l’élaboration du protocole de recherche jusqu’à la rédaction de sa
version finale. Les auteurs remercient Chris Yelverton et ses collègues Sheree D. Koonin et
Brent-Nolan Rubens, qui ont bien voulu partager des données provenant d’essais cliniques non
publiées avec nous. Les auteurs sont reconnaissants envers le Dr Pim Assendelft et le
Dr Peter Lucassen de la Cochrane Collaboration, qui ont fourni des commentaires concernant les
résultats de recherche. Nous sommes reconnaissants des commentaires du Dr Nils GrunnetNilsson de la University of Southern Denmark et de Jennifer Bolton du Anglo-European College
of Chiropractic. Nous remercions David Chapman-Smith d’avoir mené un dépouillement manuel
des résumés de conférence. De plus, nous remercions Scarlette Verjinschi pour son aide dans la
prestation des données de triage téléphoniques et Dorothy Rhodes de IMS HEALTH, Canada,
pour avoir fourni des données sur l’utilisation des médicaments.
Conflits d’intérêts
Donald Husereau : aucun
Tammy Clifford : aucun
Peter Aker : aucun
Denis Leduc : aucun
Shaila Mensinkai : aucun
ii
LE RAPPORT EN BREF
novembre 2003
Manipulation vertébrale pour la colique infantile
Appellations de la technologie
Objectifs de l’évaluation
Manipulation vertébrale pour la colique infantile
Les objectifs de cet examen consistent à déterminer :
• si la manipulation de la colonne vertébrale à elle
seule peut réduire les signes et symptômes de la
colique infantile,
• si la manipulation vertébrale est sécuritaire.
Maladie/trouble
La colique chez les nourrissons est caractérisée par des
pleurs excessifs et inconsables qui apparaissent entre la
deuxième et la sixième semaine de vie. Bien qu’elle soit
une situation courante, la colique demeure une énigme
médicale. Les causes sont inconnues et malgré des
recherches importantes, on n’a pas trouvé de « remède ».
Il n’y a pas d’« étalon-or » pour traiter la colique chez les
nourrissons.
Description de la technologie
La manipulation vertébrale consiste en des techniques
rapides et contrôlées qui sont adaptées selon les âges et
les conditions. La force est appliquée par la main,
soudainement plutôt que fermement, et déplace
l’articulation sur une petite étendue. Chez les nourrissons,
la force appliquée est plus petite que chez les adultes, et
souvent, elle comporte une pression particulière du bout
des doigts. La manipulation vertébrale des nourrissons a
lieu dans un établissement de consultation externe sans
l’utilisation de matériel spécial. Le traitement comporte
habituellement plus d’une visite.
Méthode
L’OCCETS a procédé à un examen systématique des
écrits afin de déterminer les essais cliniques
pertinents. Les titres et résumés ont été passés au
crible et les critères d’admissibilité ont été appliqués.
Les critères d’inclusion étaient axés sur le plan
d’étude, les participants, les interventions, la sécurité
et les résultats mesurés. Nous avons évalué
l’exagération possible des résultats des rapports des
essais cliniques en appliquant l’échelle de Jadad et
en évaluant si la séquence de répartition aléatoire
était adéquatement dissimulée des enquêteurs. Une
analyse du principe de vouloir traiter a également
aidé à comprendre la force des constatations.
Conclusions
•
Le sujet
Jusqu’à 17 % des familles demandent à être conseillées
concernant les pleurs de leur nourrisson, les coûts
connexes étant versés au système de soins de santé. De
fréquents épisodes de coliques infantiles peuvent causer
de l’anxiété chez les parents et dans certains cas, des
pleurs excessifs peuvent entraîner une violence physique,
notamment, comme dans le cas du « syndrome du
nourrisson secoué ». Un certain nombre de remèdes pour
les coliques ont été mis à l’essai, y compris la
manipulation vertébrale. Le recours à la manipulation
vertébrale chez les enfants soulève la controverse.
•
•
Il n’y a pas de données probantes convaincantes
indiquant que la manipulation vertébrale à elle
seule peut avoir une incidence sur la durée des
symptômes de la colique infantile.
L’incidence de la manipulation vertébrale sur la
durée du sommeil, l’anxiété des parents, la
qualité de vie et le nombre de diagnostics de
coliques n’a pas pu être déterminée à l’aide des
données probantes disponibles.
Le préjudice possible lié à la manipulation
vertébrale chez les nourrissons souffrant de
coliques n’a pu être déterminé à l’aide des
données probantes disponibles provenant des
essais cliniques contrôlés.
Le présent résumé est tiré d’un rapport exhaustif d’évaluation d’une technologie de la santé disponible sur le site Web de
l’OCCETS (www.ccohta.ca): Husereau D, Clifford T, Aker P, Leduc D, Mensinkai S. Manipulation vertébrale pour la
colique infantile.
Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé (OCCETS)
600-865, avenue Carling, Ottawa (Ontario), Canada K1S 5S8 Tél. : (613) 226-2553 Téléc. : (613) 226-5392 www.ccohta.ca
L’OCCETS est un organisme de recherche en santé, indépendant et sans but lucratif, financé par les gouvernements fédéral,
provinciaux et territoriaux.
3
RÉSUMÉ
Le sujet
La colique infantile, qui est caractérisée par des pleurs excessifs et inconsolables, est une
situation courante qui apparaît entre la deuxième et la sixième semaine de vie. Jusqu’à une
famille sur six peut demander des conseils professionnels concernant un nourrisson souffrant de
coliques. L’anxiété chez le parent créée par des pleurs excessifs peut, mais rarement, déclencher
une violence physique comme dans le cas du « syndrome du nourrisson secoué ». Un certain
nombre de remèdes pour la colique ont été mis à l’essai, y compris des traitements de rechange,
notamment, la manipulation vertébrale. Le recours à la manipulation vertébrale chez les enfants
soulève la controverse.
Objectifs
Les objectifs du présent examen consistent à déterminer si la manipulation de la colonne
vertébrale à elle seule peut réduire les signes et symptômes de la colique infantile et si la
manipulation vertébrale est sécuritaire.
Méthode
On a cherché des données probantes à partir des essais cliniques contrôlés des nourrissons
souffrant de coliques en examinant systématiquement les écrits de recherche. Un essai clinique
était choisi pour un examen s’il comparaît l’incidence de la manipulation vertébrale sur les
nourrissons chez qui on avait diagnostiqué des coliques avec celle d’autres thérapies. Tout
diagnostic de colique et toute manipulation administrée par un professionnel formé étaient
acceptables. Des rapports d’essais cliniques susceptibles d’être pertinents ont été déterminés
après avoir cherché dans des bases de données électroniques, communiqué avec des spécialistes
et dépouillé manuellement des résumés de conférence et des listes de références de rapports
extraits. Une stratégie de recherche électronique sensible a été mise en œuvre sur le système
DIALOG®. Des recherches ont été effectuées dans Allied and Complementary MedicineMC
(AMEDMC), Alternative and Natural Therapy® (MANTISMC), MEDLINE®, EMBASE®, BIOSIS
Previews®, PsycINFO®, PASCAL, SPORTDiscus, ExtraMed® et dans Dissertation Abstracts
Online. Des recherches ont également été effectuées dans le Index to Chiropractic Literature,
CINAHL®, PEDro, la Cochrane Library, la base de données PEDCAM du Chalmers Research
Group, le Cochrane Complementary Medicine Field’s Register of Controlled Trials, le British
Library Complementary Medicine Index et le NHS Centre for Reviews and Dissemination de
l’Université de York. Une demande a été présentée au personnel du Research Council for
Complementary Medicine, R.-U., pour qu’une recherche soit effectuée dans la base de données
©
The Centralised Information Service for Complementary Medicine (CISCOM). Les sites Web
d’associations pédiatriques et chiropratiques ont fait l’objet de recherches. Les recherches
n’étaient pas restreintes selon la langue, la date ou le statut de la publication. Les essais cliniques
pertinents ont été déterminés et la qualité de chaque rapport d’essai clinique a été évaluée de
façon indépendante par deux examinateurs. L’information sur la conception de l’essai clinique et
les caractéristiques des participants et des interventions a également été extraite de façon
indépendante par deux examinateurs.
iv
Résultats
Des 66 rapports susceptibles d’être pertinents qui ont été déterminés, 62 ont été exclus parce
qu’ils ne satisfaisaient pas aux critères de sélection. Les quatre rapports inclus décrivaient quatre
essais cliniques randomisés et contrôlés. Deux essais cliniques ont été publiés dans des journaux
examinés par des pairs, un était un résumé de conférence et un était un manuscrit non publié.
Tous les essais cliniques faisaient état d’une manipulation vertébrale effectuée par des
chiropraticiens. Les cotes de qualité des quatre rapports, telles qu’elles sont mesurées par
l’échelle de Jadad (échelle de zéro à cinq, où cinq représente la qualité la plus élevée), étaient
faibles (cote=2 dans les deux rapports examinés par des pairs et cote=1 dans le résumé et le
manuscrit non publié).
L’incidence sur la durée quotidienne des symptômes de la colique était décrite dans trois
rapports. Dans un essai clinique d’une semaine qui comparait les nourrissons traités au moyen de
la manipulation vertébrale et du counselling standard et les nourrissons ayant fait l’objet d’une
manipulation thérapeutique et d’un counselling standard du même praticien, on n’a pas détecté
de différence significative statistiquement sur le plan de la durée quotidienne des symptômes
entre les groupes [3,1 heures (IC à 95 % : 2,7; 3,5) par rapport à 3,1 heures (IC à 9,5% : 2,6; 3,6)
respectivement]. Un autre essai clinique d’une semaine a détecté une différence significative
statistiquement sur le plan de la réduction des symptômes quotidiens chez les nourrissons ayant
fait l’objet de counselling et d’un traitement chiropratique par rapport à ceux qui ont fait l’objet
de counselling et qui ont utilisé des médicaments (diméthicone) [2,7 heures (IC à 95 % : 2,4; 3,0)
par rapport à 1,0 heure (IC à 95 % : 0,6; 1,4) respectivement].
Dans un autre essai clinique, la durée des symptômes quotidiens après deux semaines a été réduite
pour une population semblable de nourrissons faisant l’objet de counselling, de pharmacothérapie et
de soins chiropratiques contrairement à ceux faisant l’objet de counselling et de pharmacothérapie
[0,13 heure (IC à 95 % : 0,03; 0,22) par rapport à 2,7 heures (IC à 95 % : 1,7; 3,7)].
Aucun des quatre rapports d’essais cliniques contrôlés n’a fourni de l’information sur les effets
indésirables pendant le traitement. Il n’y a rien dans les rapports qui suggère qu’une situation
indésirable s’était produite, bien qu’il se peut que ce ne soit pas étiqueté comme tel.
Conclusions
•
•
•
Il n’y pas de données probantes convaincantes indiquant que la manipulation vertébrale à
elle seule peut avoir une incidence sur la durée des symptômes de la colique infantile.
L’incidence de la manipulation vertébrale sur la durée du sommeil, l’anxiété chez le
parent, la qualité de vie et le nombre de nourrissons satisfaisant aux critères diagnostiques
de la colique n’a pas pu être déterminée à l’aide des données probantes disponibles.
Le préjudice possible de la manipulation vertébrale chez les nourrissons souffrant de
coliques n’a pas pu être déterminé à l’aide des données probantes disponibles provenant
des essais cliniques contrôlés.
v
TABLE DES MATIÈRES
RÉSUMÉ ...................................................................................................................................... iv
TABLE DES MATIÈRES........................................................................................................... vi
1
INTRODUCTION................................................................................................................. 1
1.1 Contexte ........................................................................................................................ 1
1.2 Qu’est-ce qu’une colique? ............................................................................................ 1
1.2.1 Règle de trois ....................................................................................................... 1
1.3 Pratique clinique actuelle.............................................................................................. 2
1.3.1 Médecins .............................................................................................................. 2
1.3.2 Pharmaciens ......................................................................................................... 2
1.3.3 Chiropraticiens..................................................................................................... 3
1.3.4 Infirmières et counselling .................................................................................... 3
1.3.5 Autres soins de santé complémentaires ou traitements fondés sur le parent ....... 4
1.4 Répercussions économiques au Canada........................................................................ 4
1.5 Aperçu de la technologie .............................................................................................. 5
1.5.1 Description de la technologie............................................................................... 5
2
OBJECTIFS .......................................................................................................................... 7
3
EXAMEN DE L’EFFICACITÉ CLINIQUE ..................................................................... 7
3.1 Méthode ........................................................................................................................ 7
3.1.1 Stratégie de recherche documentaire ................................................................... 7
3.1.2 Processus de sélection.......................................................................................... 9
3.1.3 Critères de sélection............................................................................................. 9
3.1.4 Abstraction des données .................................................................................... 10
3.1.5 Évaluation de la qualité des données probantes................................................. 10
3.1.6 Analyse des données .......................................................................................... 11
3.2 Résultats...................................................................................................................... 11
3.2.1 Quantité et qualité des comptes rendus de recherche disponibles ..................... 11
3.2.2 Examen critique et synthèse de l’information ................................................... 16
4
DISCUSSION ...................................................................................................................... 19
5
CONCLUSIONS ................................................................................................................. 22
6
RÉFÉRENCES.................................................................................................................... 23
Annexe 1 : Bases de données explorées et stratégies de recherche .............................................. 30
Annexe 2 : Résultats de l’abstraction des données ....................................................................... 33
Annexe 3 : Formulaires d’évaluation de la qualité de l’examinateur ........................................... 35
Annexe 4 : Comptes rendus recensés exclus et leurs raisons ....................................................... 36
vi
1
INTRODUCTION
1.1 Contexte
La colique infantile demeure une énigme sur le plan médical, malgré ses longs antécédents, sa
présence fréquente et la recherche abondante qui a été faite dans le but d’élucider son étiologie et de
déterminer des traitements efficaces. Trop souvent banalisée puisque la condition a tendance à être
spontanément résolutive, la colique peut causer des changements durables aux interactions parentenfant et à la satisfaction familiale, en particulier dans les familles où les ressources sont déjà rares1-13.
Dans certains cas, des pleurs excessifs causés par les coliques peuvent déclencher une violence
physique comme dans le cas du « syndrome du nourrisson secoué »14-16. Les coûts du système de
soins de santé liés à la colique peuvent être considérables17. On estime que jusqu’à 21 % des familles
ont demandé conseil relativement aux pleurs persistants de leur nourrisson4,18-20.
1.2 Qu’est-ce qu’une colique?
La colique est une condition mal définie qui touche approximativement 25 % des nourrissons18,19,21-34.
Elle est caractérisée par des pleurs excessifs et inconsolables, une hypertonie et une insomnie,
particulièrement dans la soirée. Un nourrisson souffrant de coliques peut redresser ses genoux, raidir
son corps, suer abondamment et sembler être en douleur. L’apparition des coliques a lieu
habituellement entre la deuxième et la sixième semaine de vie. La colique a tendance à être une
condition spontanément résolutive, la plupart des cas étant réglés au plus tard à l’âge de trois mois.
1.2.1 Règle de trois
La définition la plus largement citée de la colique est la « règle de trois »34-36. La règle de trois définit
un nourrisson agité comme un nourrisson qui « autrement en santé et bien nourri, était atteint de
paroxysmes d’irritabilité, était agité ou pleurait pour un total de trois heures par jour, et cela se
produisant plus de trois jours par semaine ». Les nourrissons sont classifiés comme étant
« sérieusement agités » si « leurs paroxysmes devaient revenir pour plus de trois semaines ou
devenaient si graves que le pédiatre considérait qu’un médicament était indiqué »32. Parce que la
plupart des familles et des fournisseurs de soins de santé ne sont pas susceptibles de laisser un
nourrisson pleurer de façon excessive pendant trois semaines avant de poser un diagnostic
différentiel de colique, le critère des « trois semaines » est souvent omis. Dans ses écrits, Barr
suggère que cette règle de trois modifiée (c.-à-d. l’exclusion du critère des trois semaines) est la
plupart du temps utilisée dans la recherche sur ce sujet37.
La durée quotidienne pendant laquelle un nourrisson normal pleure atteint habituellement son
maximum à une médiane de 2,75 heures au cours de la sixième semaine de vie, puis diminue autour
du quatrième mois36,38-41. Cette tendance est communément appelée la « courbe de pleurs normale ».
Que les pleurs d’un nourrisson souffrant de coliques soient une entité clinique distincte ou
simplement la limite maximale de la courbe de pleurs normale est incertain. Les données probantes
empiriques appuient toutefois la distinction que fait la règle de trois entre les nourrissons « agités » et
1
« satisfaits »36. Cela, avec les données probantes indiquant que la durée quotidienne des pleurs est la
plus importante plainte des parents12,20,42, suggère qu’il est plus approprié de mettre l’accent sur les
aspects quantitatifs des tendances caractérisées par les pleurs ou l’agitation des nourrissons au
moment d’étudier la colique.
1.3 Pratique clinique actuelle
Malgré le fait qu’une importante quantité d’écrits décrivant l’efficacité des interventions relatives aux
coliques ait été publiée, on n’a pas trouvé de « remède ». Les interventions ont tendance à être
pratiquées par tâtonnement, les parents passant d’une modalité thérapeutique à une autre jusqu’à ce
que la colique disparaisse d’elle-même. Dans trois examens systématiques, on a souligné des limites
à la qualité et à la quantité des données probantes sur les remèdes pharmaceutiques, diététiques,
comportementaux et de naturopathie pour la colique43-45.
1.3.1 Médecins
Les médecins donnent le diagnostic de la colique infantile, de même que des stratégies de gestion à
cet effet. Les médecins peuvent procéder à un examen physique afin d’exclure d’autres causes aux
pleurs excessifs et de rassurer les parents en confirmant la croissance et le développement normal de
leur enfant. Lorsqu’un diagnostic de colique est confirmé, les cliniciens devraient reconnaître la
frustration des parents. La prestation d’information au sujet des comportements de pleurs selon l’âge
pourrait permettre aux familles de mieux faire face à cette situation pendant cette période difficile. En
raison de l’association des pleurs excessifs d’un nourrisson à la violence physique, le médecin
pourrait également chercher des signes de détresse parentale, en particulier dans les familles au sein
desquelles les ressources ou les capacités de faire face à la situation sont inadéquates16.
Il est difficile d’évaluer la portée des soins basés sur le médecin pour le traitement de la colique au
Canada. Quelques administrations provinciales ont recours à un code de service pour son diagnostic
et sa gestion. Nous ne connaissons pas d’enquêtes canadiennes qui ont été publiées à ce sujet14,15.
1.3.2 Pharmaciens
Les pharmaciens peuvent recevoir des demandes de parents ou de fournisseurs de soins qui sont
exaspérés puisqu’ils sont incapables de consoler le nourrisson. Cependant, il n’existe pas de
données probantes qui appuient l’efficacité de tout agent pharmacologique dans le traitement de
la colique. La dicyclomine, un médicament antispasmodique qui a été largement utilisé dans les
années 50, 60 et 70, est maintenant un médicament contre-indiqué pour les nourrissons en raison
des effets indésirables signalés, y compris le collapsus respiratoire, l’apnée, la crise épileptique et
le coma46. Un autre médicament, le simethicone, a fait l’objet de recherches à titre de remède
pour la colique, puisqu’il modifie la tension superficielle des bulles de gaz dans l’intestin,
facilitant ainsi leur dispersion47. Toutefois, les données probantes suggèrent que le simethicone
n’est pas plus efficace qu’un placebo dans la réduction des coliques, l’évolution naturelle de la
colique étant une amélioration dans le temps48,49. Malgré cela, les Canadiens ont dépensé plus ou
moins 1 000 000 $ pour une marque de ce médicament seulement en 2002. Dans la même année,
plus de 1 600 prescriptions ont été remises pour le même produit (Dorothy Rhodes, IMS
HEALTH, Pointe-Claire (QC) : communication personnelle, 26 mai 2003).
2
1.3.3 Chiropraticiens
Les soins chiropratiques représentent une des formes de médecine douce les plus couramment
utilisées en Amérique du Nord50. Au Canada, les chiropraticiens sont des professionnels de la
santé de premier contact, c.-à-d. les parents n’ont pas besoin d’être référés par un médecin pour
obtenir un diagnostic et un traitement de problèmes de santé d’un chiropraticien. Même si la
plupart des patients font appel à un chiropraticien pour des problèmes musculo-squelettiques
(p. ex., douleur au dos, tension dans le cou) ou des maux de tête, environ 5 % ont recours aux
services chiropratiques pour gérer des problèmes de santé non musculo-squelettiques51.
En 1999, les données d’enquête (n=643) et de journal (n=490) relatives à un échantillon aléatoire
de chiropraticiens canadiens ont servi à déterminer leur participation au traitement des enfants52.
Dans l’enquête, environ 46 % des chiropraticiens indiquaient qu’ils avaient traité des nourrissons
souffrant de coliques, mais les journaux indiquaient qu’environ 15 % avaient en fait traité une
médiane de un nourrisson par mois pour ce qui est des coliques. Même si ces données sont
limitées, nous pouvons nous baser sur ces chiffres pour estimer que jusqu’à 7 000 nourrissons
souffrant de coliques sont traités chaque année par des chiropraticiens au Canada.
Dans une autre enquête, des chiropraticiens de l’Alberta se sont vu présenter des vignettes de
troubles chez l’enfant. Dans le cas d’une vignette décrivant un nourrisson souffrant de coliques,
52 % ont répondu qu’ils commenceraient un traitement, 35 % ont indiqué qu’ils fourniraient des
soins en collaboration avec un professionnel de la santé conventionnel et 10 % ont indiqué qu’ils
ne traiteraient pas l’enfant et qu’ils le référeraient ailleurs53. Dans la plupart des cas, les
chiropraticiens ont indiqué qu’une thérapie par manipulation vertébrale serait la principale forme
de traitement utilisé s’ils décidaient de commencer un traitement53.
1.3.4 Infirmières et counselling
Un nourrisson qui pleure de façon excessive peut avoir un effet indésirable sur ses parents1-13. De
plus, à moins qu’il y ait résolution du problème de la colique, des parents frustrés peuvent réagir
à l’égard de leur nourrisson d’une façon désorganisée, pouvant aggraver les pleurs de leur
nourrisson. Le counselling apporte aux parents l’assurance que leur enfant n’est pas malade; il en
est de même pour l’éducation au sujet des habitudes de pleurs et sur le fait d’être réceptif de
façon plus « efficace » en réduisant le nombre de fois où l’on prend l’enfant et où on le nourrit,
tout en augmentant l’apaisement indépendant (p. ex., sucette, bouteille d’eau chaude,
bouillotte)54-58. Une modification du comportement peut créer une uniformité et une promptitude
au niveau de la réponse de la mère, ce qui a été associé à une fréquence et à une durée réduites
des pleurs. Les études portant sur ces interventions ont donné des résultats incompatibles59,60.
Les infirmières en santé communautaire et de plus importants centres de triage jouent un rôle
important dans la prestation de conseils aux parents d’un nouveau-né. Toutefois, un centre de
triage téléphonique provincial a indiqué recevoir seulement une petite proportion (de un à deux
par 20 000 appels) d’appels pour la colique infantile pour la période allant de janvier 2003 à
avril 2003 inclusivement (Scarlette Verjinschi, Ministry of Health Planning, Victoria :
communication personnelle, 28 mai 2003).
3
1.3.5 Autres soins de santé complémentaires ou traitements fondés sur le parent
Les pharmaciens, médecins, infirmières, chiropraticiens et d’autres professionnels de soins
primaires peuvent recommander diverses interventions pour le traitement de la colique. Les
parents peuvent également décider d’amorcer un traitement après avoir parlé à des pairs ou après
avoir obtenu de l’information. Les thérapies offertes comprennent ce qui suit mais n’y sont pas
limitées : les tisanes61, le saccharose62, les calmants pour les coliques, les modifications
alimentaires, y compris les formules enrichies de fibres63, les formules comprenant moins de
lactose64, le soya65,66, les formules hydrolysées 67-71, les sources particulières de nutrition du
nourrisson (p. ex., lait maternel, lait maternisé)57, porter plus souvent le nourrisson60, la
musique72,73, la vibration ou le massage74 et les sucettes (ou les suces)75.
1.4 Répercussions économiques au Canada
Des données d’utilisation sont indisponibles pour une estimation du fardeau économique de la
colique infantile. Le Tableau 1 présente les composantes des coûts directs associées à deux
semaines de traitement.
Tableau 1 : Coûts directs associés à deux semaines de thérapie pour la colique infantile
Élément de coût
Pas de traitement
Soins fondés sur le pharmacien ou le parent1
Simethicone
Traitement homéopathique
Eau aromatisée
Total
Visite du médecin2
Médecin de famille : première consultation
et traitement
Spécialiste : première consultation et
traitement
Traitements subséquents
Total
Manipulation vertébrale (chiropratique)3
Consultation initiale, examen et traitement
Traitement subséquent
Total
Coût ($)
Coûts totaux,
échelle ($)
Estimation
minimalemaximale
Unités
consommées
Estimation
minimalemaximale
0à0
s/o
0
6,99 à 10,99
5,99 à 15,99
1,99 à 3,49
1à3
1à5
1à4
6,99 à 32,97
5,99 à 79,95
1,99 à 13,96
1,99 à 126,88
27,30 à 54,75
1
27,30 à 54,75
27,30 à 112,35
1
27,30 à 112,35
27,30 à 34,65
1à4
27,30 à 138,60
27,30 à 250,95
11,75 à 61,75
9,65 à 29,65
1
2à5
11,75 à 61,75
19,30 à 148,25
11,75 à 210,00
1
Le prix est basé sur le prix de détail avant d’appliquer la taxe de vente provinciale ou fédérale. 2Le barème d’honoraires du
médecin et basé sur le barème d’honoraires du Régime d’assurance-santé de l’Ontario et sur le consensus des auteurs. 3Basé sur le
barème d’honoraires de l’Ontario et sur les honoraires raisonnablement réduits selon le consensus des auteurs.
4
Dans un rapport du R.-U., on estime que des pleurs persistants chez un nourrisson coûtent à la
société l’équivalent de 216 $CAN (IC à 95 % : 168 $; 264 $) en moyenne par nourrisson (sans
égard à la présence de coliques)17. Il n’y a pas de données canadiennes publiées sur les
répercussions financières que peut avoir un nourrisson qui pleure ou qui souffre de coliques sur
la société ou sur le système de soins de santé.
1.5 Aperçu de la technologie
Le recours à la manipulation vertébrale et à d’autres médecines douces pour les enfants demeure
une question controversée76,77. Les examens systématiques essaient de répondre à des questions
cliniques tout en minimisant le biais possible de l’examinateur78. Nous ne connaissons pas de
recension systématique qui examine le résultat de la manipulation vertébrale chez les nourrissons
souffrant de coliques, alors nous avons choisi de mener un examen à l’aide des meilleures
méthodes disponibles79. Nous cherchions à déterminer l’effet de la manipulation vertébrale à elle
seule (efficacité) plutôt que l’effet d’une approche où la manipulation vertébrale est intégrée à
d’autres formes de traitement80.
1.5.1 Description de la technologie
La manipulation vertébrale inclut les ajustements des articulations, la mobilisation, la traction
manuelle, la thérapie du point déclic et d’autres techniques pour les tissus mous81. Dans la
manipulation vertébrale, les techniques rapides et contrôlées utilisées sont adaptées aux
différentes régions vertébrales, aux différents âges et aux différentes conditions. La force,
laquelle est appliquée soudainement et non fermement, déplace l’articulation sur une petite
portée. Le degré de mouvement est semblable à celui que vous pouvez ressentir lorsque vous
« craquez » l’articulation d’un doigt. Chez les nourrissons, les forces appliquées sont moins
importantes que chez les adultes et souvent, elles ne comportent qu’une certaine pression avec le
bout du doigt. Le contrôle exact de la direction, de la vitesse et de l’ampleur de l’intervention est
une compétence acquise82.
Les indications pour une manipulation vertébrale sont la présence d’un mouvement déviant
(dysfonctionnement) des articulations de la colonne vertébrale, avec ou sans signes musculosquelettiques locaux ou éloignés, notamment, la douleur provoquée ou le spasme. La présence de
signes ou de symptômes d’une autre maladie, d’une malformation vertébrale ou d’une anomalie
neurologique peut faire obstacle à l’utilisation de thérapies manuelles.
Dans cet examen, notre objectif n’est pas de nous concentrer sur les mécanismes mal compris par
lesquels la manipulation pourrait avoir une incidence sur les troubles internes, notamment, la
colique. Des observations cliniques au début des années 1900, avec des rapports d’amélioration
provenant d’études d’observation non contrôlées plus récentes83-85, ont stimulé de plus amples
recherches dans ce domaine. Bien qu’il existe un grand nombre de théories, une explication
acceptée est la présence de réflexes spinaux viscéraux-sommatiques et sommato-viscéraux, où
une perturbation structurelle ou fonctionnelle dans la colonne vertébrale mène à un dérangement
de la transmission nerveuse. Cela peut à son tour mener à des symptômes de maladie ou de
dysfonctionnement d’organes internes. On estime que la correction de l’irritation vertébrale par
la manipulation peut éliminer les réflexes sommato-viscéraux et ainsi améliorer le
5
fonctionnement des organes internes86,87. Toute théorie nécessite de plus amples recherches
cliniques et expérimentales pour établir sa validité.
La manipulation vertébrale est pratiquée par les chiropraticiens, les médecins de famille, les
ostéopathes, les spécialistes en orthopédie et les physiothérapeutes. Les praticiens peuvent avoir
des formations différentes. Nous voulions évaluer l’incidence de la manipulation, sans égard à la
formation de la personne qui la pratique ou à la technique employée. Nous n’avons pas porté
notre attention sur les techniques chiropratiques, bien qu’il soit possible que ces techniques
soient celles qui sont utilisées le plus souvent.
La manipulation vertébrale chez les nourrissons est pratiquée dans un service externe sans
l’utilisation d’équipement particulier. Le traitement comprend habituellement plus d’une visite.
La dose et la durée des procédures de manipulation n’ont pas encore été déterminées ni
normalisées de façon empirique.
6
2
OBJECTIFS
Ce projet a pour objectif de répondre aux questions suivantes :
•
•
La manipulation vertébrale à elle seule réduit-elle les signes et symptômes de la colique
infantile?
La manipulation vertébrale chez les nourrissons souffrant de coliques est-elle sécuritaire?
Pour répondre à ces questions, des données probantes ont été cherchées dans les essais cliniques
contrôlés portant sur les nourrissons souffrant de coliques à l’aide d’un examen systématique des
écrits de recherche.
3
EXAMEN DE L’EFFICACITÉ CLINIQUE
3.1 Méthode
3.1.1 Stratégie de recherche documentaire
Des recherches ont été effectuées dans les bases de données du système DIALOG® suivantes :
Allied and Complementary MedicineMC (AMEDMC), Manual, Alternative and Natural Therapy®
(MANTISMC), MEDLINE®, EMBASE®, BIOSIS Previews®, PsycINFO®, PASCAL,
SPORTDiscus, ExtraMed® et Dissertation Abstracts. Ces recherches ont mené à 181 références
uniques. Veuillez vous référer à l’Annexe 1 pour des détails sur la stratégie de recherche.
La recherche ne s’est pas limitée à une langue ou à une année de publication ou au type de
document en cause. Des filtres cliniques et liés aux nourrissons ont été utilisés au départ, mais ils
ont été retirés de la stratégie d’origine en raison du petit nombre de rapports déterminés. Des
commandes de communiqués de DIALOG® ont été intégrées à la stratégie qui s’est poursuivie
jusqu’en avril 2003 dans les bases de données de façon à saisir de plus récentes références.
PubMed a également fait l’objet de recherches de façon périodique pour trouver des références
supplémentaires. Une recherche finale a été effectuée et examinée avant que le rapport n’ait été
examiné par des pairs.
Des recherches ont été effectuées dans les bases de données Index to Chiropractic Literature,
CINAHL®, PEDro et Cochrane Library. Bon nombre des références provenant de ces recherches
étaient des doubles des références trouvées dans le cadre de la recherche de DIALOG®.
Une demande a été présentée au Research Council for Complementary Medicine au R.-U. pour
une recherche dans la base de données ©The Centralised Information Service for Complementary
Medicine (CISCOM). Les mots clés et les termes ont été envoyés avec la demande de recherche.
L’équipe de projet a également fait des recherches dans la base de données PedCAM (une base
de données de Reference Manager de rapports d’essais cliniques contrôlés et randomisés en
7
médecine pédiatrique douce et complémentaire), qui est tenue par le Chalmers Research Group à
Ottawa. Les résultats de recherches effectuées dans ces bases de données étaient des doubles des
résultats déterminés dans le cadre de la recherche de DIALOG®.
Des documents gris (études non publiées et dont la distribution est limitée) ont été recueillis dans
le cadre de recherches sur les sites Web d’organismes d’évaluation des technologies de la santé
et d’organismes connexes. Nous avons effectué des recherches sur les sites Web d’associations
pédiatriques et chiropratiques, y compris la American Chiropractic Association, la Foundation
for Chiropractic Education and Research, la World Federation of Chiropractic, la American
Academy of Pediatrics et la Société canadienne de pédiatrie. Ces efforts de recherche ont été
complétés par un dépouillement de bases de données spécialisées, notamment, les
dépouillements du Cochrane Complementary Medicine Field Registry of Randomized
Controlled Trials, du British Library Complementary Medicine Index et du NHS Centre for
Reviews and Dissemination de l’Université York.
Un examinateur (DH) a effectué manuellement une recherche dans les actes de conférence
disponibles à la CC Clemmer Health Sciences Library du Canadian Memorial Chiropractic
College à Toronto, Ontario. Ces derniers comprenaient les actes de la International Federation of
Orthopedic Manipulative Therapy (1977), les actes du Scientific Symposium on Spinal
Biomechanics (1990, 1991), les actes de la International Conference on Spinal Manipulation
(1992, 1993, 1994, 1996,1998), les actes de la Foundation for Chiropractic Education and
Research (2000) et les actes de la cinquième conférence biennale de la World Federation of
Chiropractic (1999).
Un examinateur (TC) a effectué des recherches dans les références de tous les articles à inclure.
Elle a également fait des recherches manuellement dans les actes de conférence suivants : la
Conférence générale annuelle de la Société canadienne de pédiatrie dans « Paediatrics and Child
Health » pour 1997 jusqu’à 2002 inclusivement; « Pediatric Research » (contient les actes de
conférence des réunions mixtes de la American Pediatric Society, de la Ambulatory Pediatric
Association, de la Société européenne de recherche en pédiatrie et de la Society for Pediatric
Research, de 1987 à 2002 inclusivement); la Society for Pediatric and Perinatal Epidemiologic
Research dans « Paediatric and Perinatal Epidemiology » (ayant fait l’objet de recherches de
1989 à 1992 et de 2001 à 2002) et la SDBP (la Society for Developmental and Behavioral
Pediatrics, ayant fait l’objet de recherches de 1984 à 2002 inclusivement).
On a communiqué par courrier électronique ou par téléphone avec les particuliers et organismes
qui ont été déterminés comme ayant une connaissance spécialisée de la manipulation vertébrale
ou de ses écrits connexes. Ces derniers comprenaient Brian Berman du Cochrane
Complementary Medicine Field, Niels Grunnet-Nilsson de la University of Southern Denmark,
Jennifer Bolton du Anglo-European College of Chiropractic, Howard Vernon du Canadian
Memorial Chiropractic College, David Chapman-Smith de la World Federation of Chiropractic,
Gert Bronfort de la Northwestern University of Health Sciences, Allan Gotlib du Journal de
l’Association chiropratique canadienne et Jeff Balon de la clinique de soins holistiques d’Ottawa.
8
3.1.2 Processus de sélection
Les références déterminées dans le cadre des recherches manuelles et dans les bases de données
électroniques ont été importées dans une base de données Reference Manager®, les doubles ayant
été éliminées manuellement. Ces références ont ensuite été exportées dans un système Web pour
une analyse préliminaire des données, et les doubles ont été éliminés manuellement.
Deux examinateurs (DH et TC) ont analysé de façon systématique et indépendante les titres et
résumés de toutes les références extraites dans le cadre de la recherche initiale. Le système Web
affichait le titre et le résumé seulement et posait ensuite quatre questions :
1.
2.
3.
4.
L’étude traite-t-elle de la colique infantile (oui, non, incertain)?
L’étude comprend-elle la manipulation vertébrale (oui, non, incertain)?
Y a-t-il un groupe témoin (oui, non, incertain)?
Y a-t-il des données originales (p. ex., un examen ou un commentaire peut ne pas
présenter des données originales (oui, non, incertain)?
Si les deux examinateurs en arrivaient à la conclusion qu’une référence ne satisfaisait pas à un
des critères d’admissibilité pour l’examen, la référence était exclue. En cas de doute de la part
d’un ou l’autre des examinateurs, le rapport d’origine était recensé pour une évaluation
approfondie.
3.1.3 Critères de sélection
Après la procédure d’analyse préliminaire initiale, les critères d’admissibilité étaient appliqués
systématiquement à tous les rapports recensés. On choisissait d’inclure un essai clinique si les
deux examinateurs jugeaient de façon indépendante qu’il satisfaisait aux critères. Les essais
cliniques rédigés dans une langue autre que l’anglais étaient traduits vers l’anglais avant
l’évaluation.
a)
Plan d’étude
Tous les essais cliniques comparatifs devaient inclure des nourrissons souffrant de coliques, au
moins un des volets de traitement étant la manipulation vertébrale et un volet de traitement étant
toute autre intervention comparative, sans égard à la langue de la publication, à la date ni au
statut de la publication.
b)
Participants
Les participants devaient inclure des nourrissons chez qui on avait diagnostiqué des coliques.
Toute définition de colique utilisée dans la publication était acceptée. Des détails sur les
diagnostics étaient consignés dans le but d’évaluer la comparabilité des diagnostics entre les
études.
c)
Interventions
Les interventions devaient inclure tout recours à la manipulation vertébrale par une personne
déterminée comme étant un professionnel formé par rapport à tout groupe témoin.
9
Types de résultats : Les essais cliniques qui ont saisi un des résultats suivants devaient être
inclus :
Résultats primaires
1.
Signes et symptômes de la colique infantile : la définition de recherche de la colique
infantile la plus couramment utilisée fait mention de symptômes liés aux pleurs et à
l’agitation. Ainsi, les signes et symptômes d’intérêt étaient les suivants :
• durée des pleurs par semaine
• agitation par semaine
• durée des pleurs et de l’agitation par semaine (puisque ces éléments peuvent être
mesurés ou déclarés ensemble).
2.
Sécurité : le nombre ou le type d’incidents indésirables déclarés.
Résultats secondaires
1.
Durée du sommeil
2.
Anxiété des parents et qualité de vie
3.
Proportion de participants qui ne répondent plus aux critères du diagnostic de colique.
3.1.4 Abstraction des données
Pour chacun des essais inclus, des renseignements sur la conception de l’essai clinique, sur les
caractéristiques des participants et sur les interventions étaient extraits de façon indépendante par
deux examinateurs (DH et TC) et indiqués sur un chiffrier électronique qui comprenait les
vedettes-matières tirées de la liste présentée à l’Annexe 2. Les désaccords ont été réglés par
consensus. Une tierce partie était disponible mais non nécessaire pour mettre un terme aux
différences persistantes. Les renseignements manquants ou non évidents étaient demandés par
courrier électronique par les enquêteurs dans les essais cliniques. Le nom et le titre des auteurs
des rapports n’étaient pas dissimulés lors de l’abstraction des données.
3.1.5 Évaluation de la qualité des données probantes
La qualité des comptes rendus de chaque étude a été évaluée de façon indépendante par deux
examinateurs (DH et TC). On a utilisé un instrument de Jadad en trois volets (Annexe 3) pour
évaluer les déclarations de la randomisation, de la méthode d’insu et des retraits. On a eu recours
à l’échelle de Jadad pour évaluer la qualité des comptes rendus d’études sur un système de
notation de zéro à cinq, cinq étant la plus haute qualité. La présence ou l’absence d’une analyse
du principe de vouloir traiter (PVT) – définie en général comme étant une analyse dans laquelle
tous les participants d’une étude ont été analysés en fonction de l’intervention à laquelle ils
étaient affectés, qu’ils l’aient reçue ou non – était notée. La dissimulation de la répartition à titre
d’indicateur de la qualité méthodologique était évaluée comme étant adéquate, inadéquate ou
indéfinissable. On s’efforçait par tous les moyens, par l’intermédiaire d’information
supplémentaire provenant d’autres comptes rendus ou en communiquant par courrier
électronique avec les enquêteurs de l’étude, d’évaluer la qualité. Puisque les examinateurs
connaissaient les méthodes de notation et d’évaluation de la qualité, un exercice de calibration
n’a pas été mené avant-coût. Toutefois, les mises en garde possibles ont fait l’objet de
discussions.
10
3.1.6 Analyse des données
Une méta-analyse était impossible en raison d’hétérogénéité clinique au sein des groupes de
patients, des interventions comparatives et des résultats indiqués, bien qu’une méta-analyse à
l’aide d’un modèle à effets aléatoires était prévue. Dans le même ordre d’idées, un test chi carré
visant à détecter l’hétérogénéité statistique relativement aux résultats ayant fait l’objet d’une
méta-analyse et une analyse du graphique en entonnoir visant à détecter la possibilité de biais de
publication étaient prévus, mais ces analyses n’ont pas pu être effectuées. Aucune analyse de
sous-groupes ou de la sensibilité n’était prévue. Conformément aux principes statistiques et
cliniques, une analyse fondée sur l’information du PVT tirée de chaque étude, dans le cas où cela
était possible, était prévue.
Puisqu’une méta-analyse était impossible, une synthèse qualitative complète prévue comprenant
une description textuelle et une présentation tabulaire des caractéristiques propres à l’étude a été
préparée. Cette synthèse mettait au premier plan les fondements au niveau desquels chaque étude
variait. Elle dressait un tableau de l’hétérogénéité clinique ou de la comparabilité des études
incluses et donnait une explication de la décision de ne pas mettre en commun les résultats des
études.
3.2 Résultats
3.2.1 Quantité et qualité des comptes rendus de recherche disponibles
Une recherche dans les bases de données électroniques a permis de relever 214 références, dont
165 ont été exclues. Après avoir dépouillé manuellement les listes de références des 49 rapports
recensés, 15 références supplémentaires ont été déterminées. Après avoir recensé manuellement
des résumés de conférence, un rapport d’un essai supplémentaire a été déterminé. On a déterminé
un nouvel essai en communiquant avec des spécialistes dans le domaine. L’inclusion et
l’exclusion des comptes rendus d’essais cliniques sont décrites à la Figure 1. Un essai contrôlé et
randomisé important qui a satisfait à nos critères de sélection est en cours (exclu du
diagramme)88. Il comporte 300 nourrissons chez qui on a diagnostiqué des coliques, qui sont
âgés de moins de six semaines et qui feront l’objet d’une manipulation par un chiropraticien. Les
références exclues, de même que les raisons de l’exclusion, sont énumérées à l’Annexe 4.
11
Figure 1 : Organigramme de l’inclusion et de l’exclusion des comptes rendus d’étude
Références examinées aux fins de
l’extraction (n=214)
Comptes
rendus
déterminés à
partir des
références
examinées
(n=49)
Comptes rendus
extraits après une
recherche dans les
listes de références
des comptes
rendus déterminés
(n=15)
Références exclues
(n=165, 4 doubles)
Comptes rendus
déterminés après
une recension
manuelle des
résumés de
conférence (n=1)
Comptes rendus
déterminés après
l’envoi de lettres
aux spécialistes
(n=1)
Comptes rendus susceptibles d’être pertinents (n=66)
Comptes rendus exclus (n=62)
Comptes rendus
inclus
(n=4) décrivant
4 essais
science fondamentale (n=11), rapports de cas (n=2),
commentaires (n=5), doubles (n=1), surveillance
épidémiologique ou études sur l’évolution naturelle (n=9),
lettres (n=7), communiqués (n=9), étude par observation
(n=2), aperçu (n=8), examen (n=4), pas de
manipulation vertébrale (n=2), pas de nourrissons (n=2)
Deux essais cliniques89,90 (de la Norvège et du Danemark) ont été publiés dans des journaux
examinés par des pairs et repérés grâce à la recherche électronique initiale. Deux autres
essais91,92 ont été effectués en Afrique du Sud; un a été publié sous forme de résumé et repéré
grâce au dépouillement manuel et l’autre a été repéré et le manuscrit a été obtenu à titre
d’information supplémentaire après correspondance avec un des auteurs (Chris Yelverton,
Technikon Witwatersrand, Doornfontein, Afrique du Sud : communication personnelle,
23 janvier 2003). Tous ont été publiés en anglais. L’information au sujet des comptes rendus
publiés et des résumés était également disponible à partir d’autres comptes rendus93. Les
examinateurs étaient tous d’avis que l’étude était pertinente. Les caractéristiques du diagnostic et
les schémas thérapeutiques dans chaque essai clinique sont présentés au Tableau 2. Les
caractéristiques des quatre essais cliniques sont présentées au Tableau 3.
Les cotes de qualité étaient peu élevées dans les quatre essais. Tous les essais étaient décrits
comme étant randomisés, mais aucun ne comportait de méthode de randomisation détaillée ou
appropriée. On ne décrivait aucun essai comme étant à double insu. Trois comptes rendus
décrivaient adéquatement les retraits et les abandons. Tous les examinateurs partageaient la
même opinion concernant la qualité des essais (Tableau 4).
Dans les études effectués par Wiberg et ses collaborateurs et par Koonin et ses collaborateurs, les
deux examinateurs considéraient que la dissimulation de la séquence de répartition du traitement
randomisée était inadéquate, et dans les deux autres essais, ils la considéraient indéfinissable.
12
Selon l’information supplémentaire94, la randomisation était adéquatement dissimulée dans
l’essai clinique effectué par Olafsdottir et ses collaborateurs.
Tableau 2 : Caractéristiques du diagnostic et de l’intervention dans les essais cliniques inclus
Koonin et ses
collaborateurs92
(Sheree Debbie
Koonin, Technikon
Witwatersrand,
Doornfontein, Afrique
du Sud : communication personnelle,
2 octobre 2003)
Mercer et ses
collaborateurs,91
1999
Olafsdottir et ses
collaborateurs,89
2001
Wiberg et ses
collaborateurs,90
1999
Principaux
critères
diagnostiques
pour la colique
≥3 heures
passées à
pleurer par
jour, ≥3 jours
par semaine, au
cours des trois
dernières
semaines
Qui a posé
le
diagnostic?
Technique de
manipulation
vertébrale
Qui a effectué
la manipulation
vertébrale?
Médecin
« Tous les
nourrissons ont
reçu [grande
vitesse, faible
amplitude] une
manipulation
vertébrale
chiropratique »
Chiropraticien
« diagnostic de
colique
infantile par le
médecin »”
≥3 heures par
jour, ≥3 jours
par semaine, au
cours des trois
dernières
semaines
Médecin
ND
Chiropraticien
ND
Chiropraticien
≥1 violents
épisodes de
pleurs
quotidiens,
≥3 heures par
jour pour cinq
des sept jours
précédents
Infirmière
visiteuse
d’hygiène
(interview
structurée)
« Articulations
disfonctionnelles
manipulées et
mobilisées à l’aide
d’une petite
pression du bout
du doigt »
« …[Restreint]
articulations
manipulées ou
mobilisées à l’aide
d’une pression
légère particulière
avec le bout des
doigts »
Chiropraticien
Durée et
fréquence de la
manipulation
vertébrale
Maximum de
six traitements
(tous les deux
ou trois jours)
sur deux
semaines
Maximum de
six traitements
sur deux
semaines
Trois
traitements à des
intervalles de
deux à cinq
jours pendant
huit jours
De trois à cinq
séances de
traitement pour
une période
allant jusqu’à
deux semaines
ND=non déclaré
Des deux essais cliniques publiés, un a été financé par le Norwegian Research Council89 et l’autre a été financé
par le Danish Health Insurance Fund et le comité de recherche de la Danish Chiropractors’ Association90.
Les auteurs du manuscrit non publié ont indiqué que leur étude a été financée par leur clinique chiropratique92.
La décision de procéder à une analyse scrupuleuse du PVT n’a pas été décrite dans aucun compte rendu.
Selon le texte du résumé, il n’était pas évident de déceler si une analyse du PVT était prévue. Les auteurs
d’un compte rendu publié ont de nouveau analysé les données ultérieurement en fonction du PVT et n’ont
pas décelé de différence statistique entre les groupes89. Dans l’autre compte rendu publié90, on a déterminé
cinq abandons dans le volet de traitement à la diméthicone (20 %). Les auteurs ont indiqué dans leur discussion que le rendement de la diméthicone semblerait encore moins favorable en comparaison avec un
traitement chiropratique si les données étaient de nouveau analysées en fonction du principe de vouloir
traiter (PVT). Toutefois, les résultats d’une nouvelle analyse n’ont pas été déclarés.
13
Tableau 3 : Caractéristiques de quatre essais cliniques contrôlés recensés à inclure dans le présent examen
Étude
Contexte, plan
Koonin et ses
collaborateurs,
200192 (Sheree
Debbie Koonin,
communication
personnelle :
2 oct. 2003)
Afrique du
Sud,
Mercer et ses
collaborateurs91, 1999
Afrique du
Sud,
14
Olafsdottir et
ses collaborateurs89, 2001
Nombre de participants,
PVT (analysés)
Total
Traitement
31
15
Contrôle
16 (15)
Étude avec
contrôle
parallèle
randomisée,
sans mécanisme
d’insu, contrôlée
Étude avec
contrôle
parallèle
randomisée,
sans
mécanisme
d’insu, avec
essai contrôlé
Norvège,
Étude avec
contrôle
parallèle
randomisée, à
double insu,
avec essai
contrôlé
30
15 (ND)
15 (ND)
Durée des
symptômes
de coliques
au départ,
semaines
(ET)
Traitement
1,87 (ND)
Contrôle
2,03 (ND)
ND
Âge des
nourrissons
au départ,
semaine
(ET)
Intervention
Traitement
5,7 (ND)
Contrôle
5,9 (ND)
Traitement :
counselling +
médicaments
prescrits + renvoi à
un chiropraticien
Entre zéro
et huit
semaines
Contrôle :
counselling +
médicaments
prescrits
Traitement :
manipulation
vertébrale
chiropratique
Résultats
Durée des pleurs par jour,
fréquence des pleurs par
jour, durée totale des pleurs
par jour, amélioration sur
une échelle ordinale tel
qu’indiqué par les
questionnaires des parents
avant le traitement, après le
traitement et au moment du
suivi
Proportion de nourrissons
avec disparition complète
des symptômes indiquée
dans un volet de traitement
Évaluation de la
qualité
Cote
de
Jadad
1
Dissimulation
de la
répartition
Insatisfaisante
1
Indéfinissable
2
Indéfinissable
Contrôle : machine
à ultrasons non
fonctionnelle et
désaccordée
100
50 (46)
50 (40)
Traitement
3,6 (1,5)
Contrôle
4,3 (1,9)
Entre trois
et neuf
semaines
Traitement :
counselling ou
examen clinique +
manipulation
chiropratique tous
les deux à cinq jours
pendant huit jours
Contrôle :
counselling ou
examen clinique +
manipulation non
thérapeutiquea tous
les deux à cinq jours
pendant huit jours
14
Les parents font rapport à un
médecin de la réponse au
traitement à chaque visite à
l’aide de réponses
catégoriques sur une échelle
ordinale.
Journal 24 heures des pleurs
du nourrisson tenu par les
parents
Wiberg et ses
collaborateurs90,
1999
Danemark,
50
25 (25)
25 (20)
Étude avec
contrôle
parallèle
randomisée,
sans
mécanisme
insu, contrôlé
Traitement
3,7 (3,6)
Contrôle
3,7 (2,5)
Traitement
5,9 (3,1)
Contrôle
4,9 (2,5)
Traitement :
counselling d’une
infirmière visiteuse
d’hygiène + renvoi
à un chiropraticien
pour deux semaines
Contrôle :
counselling d’une
infirmière visiteuse
d’hygiène +
diméthicone
quotidiennement
pendant deux
semaines comme il
est indiqué
Changement en pourcentage
du nombre d’heures en
moyenne où chaque enfant
présente des symptômes de
coliques infantiles par jour
comme il est inscrit dans le
journal 24 heures
2
Insatisfaisante
Les parents font rapport à
l’infirmière visiteuse
d’hygiène après chaque
semaine de traitement
ET=écart type. ND=not déclaré. a La manipulation non thérapeutique dans ce cas consistait en une manipulation par une infirmière pendant dix minutes (le temps approximatif de
traitement).
Tableau 4 : Évaluation de la qualité des comptes rendus d’étude inclus pour l’examen
15
Essai clinique
Koonin et ses
collaborateurs, 200192
Randomisation
Mécanisme
d’insu
Retraits
Génération
Dissimulation
Insatisfaisante
Insatisfaisante
Non
Oui
Analyse du
principe de
vouloir
traiter
Non
Indéfinissable
Indéfinissable
Non
Non
Non
Indéfinissable
Satisfaisanteb
Oui
Ouic
Indéfinissable
Insatisfaisante
Parents et
évaluateura
Évaluateur
Oui
Non
(Sheree Debbie Koonin,
communication
personnelle : 2 oct. 2003)
Mercer et ses
collaborateurs91, 1999
Olafsdottir et ses
collaborateurs89, 2001
Wiberg et ses
collaborateurs90, 1999
a
L’essai clinique ne se décrit pas comme une méthode à double insu. b Basé sur des renseignements supplémentaires. c Une analyse du
principe de vouloir traiter (PVT) a été réalisée, bien que la décision d’analyser les données à l’aide d’une analyse stricte du PVT ne
paraissait pas dans la section des méthodes du compte rendu et qu’elle puisse avoir été menée ultérieurement.
15
3.2.2 Examen critique et synthèse de l’information
a)
La manipulation vertébrale réduit-elle les signes et symptômes de la colique
infantile?
Résultat primaire
Réduction des symptômes de la colique infantile (pleurs et agitation) (Tableau 5).
Dans le résumé de l’essai clinique de l’Afrique du Sud réalisé par Mercer et ses collaborateurs91,
il n’était pas évident de déterminer si les pleurs et l’agitation étaient mesurés séparément ou
ensemble. Le comportement lié à la colique infantile était enregistré par l’administration de
questionnaires aux parents à chaque visite. Un enquêteur qui n’a pas été informé de la répartition
du traitement interprétait par la suite ces questionnaires. Le nombre d’heures liées au
comportement de colique infantile avant le traitement ou après une semaine de traitement n’était
pas indiqué. Tout ce que le résumé nous indique est qu’« une différence statistiquement
importante de la réponse au traitement par le groupe expérimental contrairement au groupe
placebo » a été décelée. Une disparition des symptômes a été déclarée chez 93 % des nourrissons
dans un délai de deux semaines dans le groupe de traitement, mais un taux de réponse au sein du
groupe témoin n’a pas été déclaré. Nos efforts visant à communiquer avec les auteurs pour
obtenir des clarifications n’ont pas porté fruit.
Dans le manuscrit non publié de l’essai clinique de l’Afrique du sud effectué par Koonin et ses
collaborateurs (Sheree Debbie Koonin, communication personnelle : 2 octobre 2003), la durée
des pleurs a été établie au moyen d’un questionnaire. Juste avant le traitement, la durée
quotidienne moyenne des pleurs (attaque de coliques) déclarée, tant pour les groupes de
traitement que pour les groupes témoins, était de 5,2 heures (IC à 95 % : 4,4; 5,9) et de
4,6 heures (IC à 95 % : 3,9; 5,2) respectivement. La durée des pleurs a été réduite à 0,13 heure
(IC à 95 % : 0,03; 0,22) au sein du groupe de traitement et de 2,7 heures (IC à 95 % :1,7; 3,7) au
sein du groupe témoin après deux semaines. Puisque le questionnaire était administré après deux
semaines, l’incidence du traitement après une semaine était inconnue.
Dans l’essai clinique du Danemark présenté par Wiberg et ses collaborateurs90, les pleurs et le
comportement agité étaient consignés à l’aide d’un journal validé du parent95. Un enquêteur non
informé interprétait les journaux. Une semaine avant le début du traitement, les nourrissons
affectés aux volets counselling et manipulation et counselling et traitement par médicaments
(diméthicone) affichaient 4,3 (IC à 95 % : 4,0; 4,6) et 5,2 (IC à 95 % : 4,5; 5,9) heures de
coliques respectivement par jour en moyenne. Juste avant le traitement, les nourrissons des
groupes counselling et manipulation et counselling et traitement par médicaments (diméthicone)
affichaient une moyenne de 3,9 heures (IC à 95 % : 3,5; 4,3) et de 3,4 heures (IC à 95 % : 3,0; 3,8)
de comportement de coliques infantiles par jour respectivement. Entre le jour 8 et le jour 11
suivant le début du traitement, la réduction moyenne de la durée moyenne des coliques
quotidiennes était de 2,7 heures (IC à 95 % : 2,4; 3,0) et de 1,0 heure (IC à 95 % : 0,6; 1,4). La
durée quotidienne moyenne des coliques n’était pas indiquée, mais on peut déduire qu’elle était
de plus ou moins 1,2 heure et de 2,4 heures (IC à 95 % ne peuvent être calculés) dans chaque
volet de l’essai clinique. Des estimations précises de la durée quotidienne moyenne des coliques
n’étaient pas disponibles.
16
Dans l’essai clinique de la Norvège89, on demandait aux parents de tenir un journal des pleurs
24 heures par jour. Il n’était pas évident de déterminer si l’enquêteur qui interprétait les journaux
était informé ou pas de la répartition du traitement. Lorsque le traitement était mis en œuvre, les
nourrissons affectés à la manipulation vertébrale affichaient une durée moyenne de 5,1 heures
(IC à 95 % : 4,6; 5,6) de pleurs comparativement à 5,4 heures (IC à 95 % : 4,8; 6,0) pour les
nourrissons affectés au placebo. Au huitième jour du traitement, cette durée a été réduite à une
moyenne de 3,1 heures (IC à 95 % : 2,7; 3,5) de pleurs par jour chez les bénéficiaires de la
manipulation vertébrale et de 3,1 heures (IC à 95 % : 2,6; 3,6) de pleurs par jour chez les
bénéficiaires de la manipulation thérapeutique.
Tableau 5 : Changement moyen de la durée des symptômes liés à la colique après une semaine
dans les essais cliniques inclus
Essai clinique
Répartition
du traitement
Koonin et ses
collaborateurs,
200192 (Sheree
Debbie Koonin,
communication
personnelle :
2 oct. 2003)
Counselling +
pharmacothérapie +
soins
chiropratiques
Counselling +
pharmacothérapie
Manipulation
vertébrale
Placebo
(méthode par
ultrasons non
fonctionnels)
Manipulation
vertébrale +
counselling
Manipulation
thérapeutique
+ counselling
Manipulation
vertébrale +
counseling
Diméthicone +
counseling
Mercer et ses
collaborateurs 91,
Afrique du Sud,
Résumé, 1999
Olafsdottir et
ses
collaborateurs89
Norvège,
publié, 2001
Wiberg et ses
collaborateurs 90,
Danemark,
publié, 1999
Durée
moyenne de la
colique
quotidienne
avant le
traitement,
heures (IC à
95 %)
5,2 (de 4,4 à 5,9)
Durée
moyenne de
la colique
quotidienne
après une
semaine,
heures (IC à
95 %)
ND
Changement
moyen de
la durée
après une
semaine,
heures
(IC à 95 %)
ND
Durée
moyenne de
la colique
quotidienne
après deux
semaines,
heures
(IC à 95 %)
0,13
(de 0,03 à
0,22)
4,6 (de 3,9 à 5,2)
ND
ND
2,7
(de 1,7 à 3,7)
ND
ND
ND
ND
Test bilatéral
non jumelé
MannWhitney
5,1
(de 4,6 à 5,6)
3,1
(de 2,7 à 3,5)
ND
SO
Test t non
jumelé,
p=0,982
5,4
(de 4,8 à 6,0)
3,1
(de 2,6 à 3,6)
ND
SO
3,9
(de 3,5 à 4,3)
ND
2,7
(de 2,4 à 3,0)
SO
3,3
(de 3,0 à 3,8)
ND
1,0
(de 0,6 à 1,4)
SO
ND=non déclaré; SO=sans objet.
17
Test
statistique
de la
différence,
valeur
Méthode
StudentNewmanKeuls
(p<0,05)
Test t non
jumelé,
P=0,004
b)
La manipulation vertébrale pour la colique infantile est-elle sécuritaire?
Aucun des quatre comptes rendus d’essais cliniques contrôlés ne contenait de l’information sur
les effets indésirables pendant le traitement. Dans l’un ou l’autre des essais cliniques, rien
n’indiquait qu’un effet indésirable était survenu même s’il est possible que cela ne soit pas
étiqueté ainsi.
Résultats secondaires
Des augmentations relativement à la durée du sommeil, à l’anxiété et à la qualité de vie des
parents, de même qu’à un certain nombre de nourrissons ne satisfaisant plus aux critères du
diagnostic ne figuraient pas parmi les résultats déclarés dans l’un ou l’autre des essais cliniques.
Le résumé de l’Afrique du Sud91 indiquait une disparition complète des symptômes chez 93 %
des nourrissons traités à l’aide de la manipulation vertébrale, mais il ne faisait pas mention de
disparition des symptômes chez les bénéficiaires du traitement placebo ou chez les nourrissons
ne satisfaisant plus aux critères diagnostiques.
18
4
DISCUSSION
Nous avons décelé quatre comptes rendus d’essais cliniques contrôlés décrivant la manipulation
chez les nourrissons souffrant de coliques. Trois faisaient état de la durée des symptômes dans
les groupes de traitement et les groupes témoins, tandis qu’aucun ne donnait d’information sur
les effets indésirables au cours du traitement.
Nous avons procédé à un examen systématique puisque cela peut minimiser le biais possible de
l’examinateur et mener à des conclusions plus fiables78. Il existe peu d’examens systématiques
dans le domaine des médecines complémentaires et naturelles pédiatriques79. Ainsi, nous avons
fait tout notre possible pour mener notre examen et faire rapport de ses résultats avec la plus
grande rigueur.
Nous cherchions à tirer des conclusions à partir des données probantes à la lumière de leur
qualité méthodologique évidente. Nous avons choisi des mesures de qualité (échelle de Jadad,
analyse du PVT, dissimulation de la répartition) qui étaient associées à des effets déclarés
exagérés ou non fiables liés au traitement lorsqu’il n’y en avait pas96,97. Un point faible possible
de notre examen était que les règles d’interprétation des données probantes ou que les analyses
de la sensibilité a priori basées sur ces indicateurs de qualité n’étaient pas prévues dans notre
protocole. L’interprétation a plutôt été déterminée par consensus et par un examen des pairs.
Aucun des trois essais cliniques n’a fait preuve d’une incidence sur la durée des symptômes à la
lumière de leurs faiblesses méthodologiques.
Tous les comptes rendus d’essais cliniques ont reçu des cotes de Jadad de ≤2. Comparativement
aux essais cliniques de haute qualité (cote de >2), les essais cliniques de faible qualité (cote de ≤2)
ont été associés à une estimation accrue de l’avantage98,99. De plus, les deux essais cliniques
faisant état d’une réduction de la durée des symptômes90,92 ont été jugés inadéquats pour ce qui
est de la dissimulation de l’ordre de randomisation, ce qui était associé au biais100-103.
Le recours à une méthode d’insu (masquage) auprès des participants de l’essai clinique est
associé à un nombre moins élevé de biais96. Même si le recours à une méthode d’insu n’est
habituellement pas pratique dans les essais cliniques portant sur une thérapie manuelle, la colique
infantile offre aux enquêteurs une occasion unique de réduire le nombre de biais en ayant recours
à une méthode d’insu auprès des parents. L’essai clinique effectué par Olafsdottir et ses
collaborateurs89 pourrait avoir minimisé de façon plus appropriée l’influence du biais en
dissimulant adéquatement la séquence de randomisation 100,101 et en ayant recours à une méthode
d’insu auprès des parents et des évaluateurs102. La dissimulation de la répartition du traitement
dans le compte rendu de l’essai clinique de la Norvège est décrite seulement comme étant des
« enveloppes scellées ». Même si cette technique peut réduire l’influence des enquêteurs de
l’essai clinique, elle peut être contournée (p. ex., si les enveloppes ne sont pas opaques ou
numérotées en série)101. Il n’est pas clair dans le texte si ces mesures ont été prises.
En plus des faiblesses méthodologiques, d’autres facteurs pourraient avoir influencé l’effet
observé sur les symptômes. Dans un essai clinique90, les nourrissons ayant fait l’objet de la
manipulation (et les parents) ont reçu plus d’attention (p. ex., de la part du chiropraticien
recueillant les antécédents et procédant à un examen physique) que ceux du volet de
19
l’automédication. L’attention supplémentaire donnée aux parents ou le fait de les rassurer au
cours des visites chez les chiropraticiens pourrait avoir influencé leur perception des symptômes
ou influencé les symptômes par l’intermédiaire de l’interaction parent-nourrisson. Il était
impossible d’isoler l’effet de la manipulation seulement. Un essai clinique mené avec soin de
cette conception pourrait mieux convenir pour répondre à une question concernant l’efficacité du
traitement chiropratique par rapport à l’automédication.
Nous avons également cherché des preuves de préjudices liés à la manipulation vertébrale chez
les nourrissons souffrant de coliques104, mais la présence ou l’absence d’effets indésirables n’est
pas décrite dans ni l’un ni l’autre des comptes rendus. Les lacunes relatives à la déclaration
d’effets indésirables sont bien documentées dans les comptes rendus d’essais cliniques105. Même
si les intentions étaient bonnes, chercher des preuves de préjudices à partir des essais cliniques
contrôlés pourrait avoir été trop restrictif. Nous avons cherché a posteriori des données
probantes tirées d’études d’observation et de rapports de cas. Un rapport décrit l’incidence
d’effets secondaires chez les nourrissons traités en raison de coliques. Dans cette étude
d’observation de quatre semaines comprenant 316 nourrissons, aucun effet secondaire n’a été
signalé85. Il existe deux rapports de cas de complications graves associées à la manipulation
vertébrale (mais pas nécessairement causées par elle) chez un nourrisson106,107. Il ne serait pas
réaliste d’estimer la possibilité de préjudices à partir de ces données limitées.
Nous n’avons pas trouvé d’autres examens systématiques qui traitaient des questions posées dans
nos objectifs. Deux examens qui ont examiné les données probantes concernant l’efficacité du
traitement chiropratique de la collecte infantile incluaient trois des quatre essais cliniques tirés du
présent examen108,109. Ni l’un ni l’autre des examens n’offrait de conclusions directes. Plusieurs
explications ont été présentées afin de rapprocher les résultats apparemment contradictoires des
essais cliniques déterminés110,111. Ces derniers comprenaient une relation de dose-réponse
(menant à des résultats positifs dans les essais cliniques avec un traitement plus fréquent) et une
dilution de l’effet particulier du traitement par le counselling (menant à des résultats non
importants statistiquement dans les essais cliniques où les deux volets incluaient le counselling).
Des recherches empiriques éventuelles devraient être menées afin d’évaluer ces déclarations.
Nos conclusions ne supposent pas que la manipulation vertébrale n’a pas d’effet112 chez les
nourrissons souffrant de coliques ou qu’elle est non sécuritaire. Les cliniciens et patients doivent
plutôt décider de procéder à une manipulation chez les nourrissons en fonction de leur
expérience, plutôt qu’en fonction des données probantes tirées des essais cliniques contrôlés. Il
n’existe pas d’« étalon-or » relativement au traitement des nourrissons souffrant de coliques. Il a
été démontré que les données probantes sont insuffisantes de la même façon relativement à
l’utilisation de traitements parallèles pour la colique infantile43-45.
Le besoin de recherches plus approfondies est mis en évidence par le manque de résultats
concluants de notre examen malgré la détermination de quatre essais cliniques. Toute
intervention a comme objectif de modifier l’évolution naturelle d’une maladie, de prévenir ou de
retarder la mort ou l’invalidité et d’améliorer la santé du patient113. Puisque ces symptômes sont
résolutifs114 et que le cours de la colique dure plusieurs mois36, les chercheurs éventuels doivent
essayer de recruter des participants plus jeunes et de débuter l’intervention rapidement.
20
L’importance de la comparaison de nourrissons du même âge ne peut être sous-estimée. Si un
groupe de traitement est plus âgé qu’un groupe témoin, le succès du traitement pourrait être
exagéré parce que les nourrissons sont dans la « partie descendante » de la courbe de pleurs
normale lorsque l’intervention est commencée ou lorsque le résultat est évalué. Le contraire est
vrai lorsque les nourrissons sont dans la « partie ascendante » de la courbe de pleurs normale.
Les enquêteurs devraient faire tout leur possible pour minimiser l’influence des sources de biais
possibles, puisque les taux de réponse placebo peuvent être aussi élevés que 83 %115. La
randomisation des nourrissons (à l’aide d’une séquence adéquatement obtenue et dissimulée) et
le recours à une méthode d’insu auprès des parents et des évaluateurs devraient être pris en
considération dans les recherches éventuelles. Afin d’étudier l’effet particulier de la
manipulation, on ne peut donner trop d’importance à un équilibre sur le plan de la prestation des
soins entre les groupes de traitement et les groupes témoins. Une recherche bien conçue et menée
rigoureusement pourrait améliorer notre compréhension de cette maladie. Elle pourrait
également permettre de déterminer les stratégies efficaces et inefficaces pour minimiser les effets
pouvant être nuisibles de la colique infantile.
21
5
CONCLUSIONS
Malgré le fait que l’on ait décelé quatre essais cliniques contrôlés, il n’existe pas de données
probantes convaincantes indiquant que la manipulation vertébrale à elle seule peut avoir une
incidence sur la durée des symptômes de la colique infantile. La sécurité de la manipulation
vertébrale et ses effets sur la durée du sommeil, l’anxiété chez les parents, le nombre de
diagnostics de coliques et la qualité de vie n’ont pu être déterminés à partir des données
probantes disponibles. On doit mener de plus amples recherches pour mesurer de façon adéquate
la sécurité et l’efficacité de la manipulation vertébrale dans le traitement de la colique infantile.
22
6
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http://www.jr2.ox.ac.uk/bandolier/band79/b79-4.html (accessed 2003 Feb 7).
29
Annexe 1 : Bases de données explorées et stratégies de recherche
Electronic Databases on DIALOG®
Online Search System
Dissertation Abstracts Online (File 35)
MEDLINE® (File 154)
(1966 – 2002 May W3)
EMBASE® (File 73)
(1974 – 2002 May W3)
BIOSIS Previews® (File 55)
(1969 – 2002 May W3)
Alternative and Complementary
Medicine™ (AMED) (File 164)
(1984 – 2002 May)
MANTIS™ (File 91)
(1880 – 2002 Jun)
SPORTDiscus (File 48)
(1962 - 2002 Jun)
ExtraMED™ (File 467)
(2000 Dec)
PASCAL (File 144)
(1973 – 2002 Jun W1)
PsycINFO® (File 11)
(1887 – 2002 May W2)
DIALOG® Search Strategy
DIALOG® OneSearch performed on the
above databases using the following search
strategy.
1. Chiropractic/de OR Manipulative
Therapies!/de
2. Manipulation, Spinal!/de OR
Manipulation, Chiropractic/de OR
Manipulation, Osteopathic/de
3. Manipulation, Orthopedic/de
4. Manipulative Medicine!/de OR
Manipulative Therapies/de OR
Muskuloskeletal Manipulations!/de
OR Spinal Manipulation/de OR
Osteopathic Medicine/de
5. Spinal()manipulat?/ti,ab OR
Chiropractic?/ti,ab OR
Chiropractic()manipulat?/ti,ab or
Manipulat?()therap?/ti,ab
6. Spinal()adjustment?/ti,ab OR
Cervial()manipulat?/ti,ab OR
Chiropractic()correction?/ti,ab
7. Chiropractic()adjustment?/ti,ab OR
Manipulat?(2N)Spine?/ti,ab OR
Toggle()recoil/ti,ab OR
Manual?(3N)manipulat?/ti,ab OR
Spinal()Manual()Therap?/ti,ab OR
Spinal()care/ti,ab OR
Springing(3N)spine?/ti,ab OR
Reliev?(2N)subluxation?/ti,ab
8. Spine?(3N)manipulat?/ti,ab OR
Manipulat?()treatment?/ti,ab
9. S1:S8 (add sets 1 to 8)
10. Colic/de OR Colic/ti,ab OR
Colics/ti,ab OR Colicky/ti,ab
11. ((Crying/ti,ab OR Crying/de) AND
(Excessive?/ti,ab OR
Persistent?/ti,ab OR
Prolonged/ti,ab))
12. Irritable()infant?/ti,ab OR
Infant?(3N)fuss?/ti,ab OR
Infant()Colic()Syndrome?/ti,ab
Legend for Search Syntax:
!
Explode the search term. Retrieve the
search concept plus all narrower related
terms.
?
Truncation symbol, one character only.
*
Truncation symbol, any number of
characters.
()
Proximity operator. Words must be
adjacent.
N
Proximity operator (terms are
near to each other, in any order).
#N
Proximity operators (terms are near to
other within specified number of words)
near Proximity operator (terms are near
to each other, in any order).
Next Proximity operator. Words must be
adjacent.
““
Search phrases.
ti
Search in record title.
ab
Search in record abstract.
de
Descriptor.
ME Medical subject heading.
MeSH Medical subject heading.
RD
Remove duplicates.
30
14. (Manipulat* near Treatment*)
15. Colic*:ME
16. (Irritable near Infant*)
17. (Infant* near Fuss*)
18. (Persistent near Crying)
19. (Excessive near Crying)
20. (Prolonged and Crying)
21. (Inconsolable near Crying)
22. #1 OR #2 OR #3 OR #4 OR #5 OR
#6 OR #7 OR #8 OR #9 OR #10 OR
#11 OR #12 OR #13 OR #14
23. #15 OR #16 OR #17 OR #18 OR
#19 OR #20 OR #21
24. #22 AND #23
13. ((Stomach?/ti,ab OR Abdom?/ti,ab
OR Tumm?/ti,ab OR Belly/ti,ab)
AND (Pain?/ti,ab OR Ache?/ti,ab
OR Pain/de OR Sore?/ti,ab OR
Discomfort?/ti,ab OR Distress/ti,ab
OR Cramp?/ti,ab))
14. Abdominal Pain/de
15. S10:S14 (add sets 10 to 14)
16. S9 AND S15
17. Human? OR People? OR Person?
18. S16 AND S17
19. RD S18
Total hits = 181 references
MEDLINE® = 26 unique references
EMBASE® = 27 unique references
MANTISTM = 112 unique references
BIOSIS Previews® = 4 unique references
Disseration Abstracts Online = 1 unique
reference.
Allied and Complementary MedicineTM = 11
unique references
Search performed May 24, 2002
The Cochrane Controlled Trials Register =
4 references
Online Database on CINAHLdirect®
Online Service
CINAHL®(1982 – 2002)
Search performed May 24, 2002. Regular
alerts set up on DIALOG® until April 2003.
Chiropractic Manipulation/de OR
Chiropractic Assessment/de OR
Manipulation, Osteopathy/de OR
Manipulation, Orthopedic/de OR
Manual Therapy/de
Electronic Database on CD-ROM
The Cochrane Library, Issues 2 & 3, 2002
and updates on Issues 1 & 2, 2003
Appropriate keywords were used to
mirror the DIALOG® search.
Appropriate search syntax for
CINAHLdirect® Online Service used.
1. Chiropractic*:ME OR
Manipulation-Spinal*:ME OR
Manipulation-Orthopedic*:ME
2. (Manipulat* near Therap*)
3. (Spinal near Manipulat*)
4. (Manipulat* near Spine)
5. (Spinal near Adjustment*)
6. (Chiropractic near Correction)
7. (Chiropractic near Adjustment*)
8. ( Manual near Manipulat*)
9. (Toggle next Coil)
10. (Toggle near Recoil)
11. (Spinal next Care)
12. (Springing near Spine)
13. (Reliev* near Subluxation*)
Search performed May 24, 2002
Total hits = 8 references
Online Database on the Internet by The
Chiropractic Library Consortium
(CLIBCON)
Index to Chiropractic Literature
(1985 – 2002)
Manipulation, Chiropractic/de OR
Manipulation, Spinal/de OR Manipulation,
Orthopedic/de OR Chiropractic/de AND
31
Crying/de OR Colic/de OR Abdominal
Pain/de
PubMed updates performed every two
months until April 2003.
Appropriate keywords were used to mirror
the DIALOG® search.
Online Database by the Research Council
for Complementary Medicine, UK
©The Centralized Information Service for
Complementary Medicine (CISCOM)
database
(1981 – 1998)
Search performed May 24, 2002
Total hits = 11 references
Online Database on the Internet by the
National Library of Medicine
PubMed
(1966 – May 2002)
Search performed by RCCM staff
Keywords from DIALOG® search
supplied by CCOHTA staff.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Manipulation, Spinal [MeSH]
Manipulation, Orthopedic [MeSH]
Chiropractic [MeSH]
Manipulation, Osteopathic [MeSH]
Manipulative Therapy [Title/Abstract]
Chiropractic Adjustment*
[Title/Abstract]
7. Spinal Manipulation [Title/Abstract]
8. Reliev* Subluxation* [Title/Abstract]
9. Osteopathic Manipulation*
[Title/Abstract]
10. Orthopedic Manipulation*
[Title/Abstract]
11. Toggle coil [Title/Abstract]
12. Toggle recoil [Title/Abstract]
13. #1 OR #2 OR #3 OR #4 OR #5 OR #6
OR #7 OR #8 OR #9 OR #10 OR #11
OR #12
14. Colic [MeSH]
15. Abdominal Pain [MeSH]
16. Irritable infant* [Title/Abstract]
17. Infant* fuss* [Title/Abstract]
18. Inconsolable crying [Title/Abstract]
19. Reliev* subluxation* [Title/Abstract]
20. Excessive crying [Title/Abstract]
21. Persistent crying [Title/Abstract]
22. Prolonged crying [Title/Abstract]
23. #14 OR #15 OR #16 OR #17 OR #18
OR #19 OR #20 OR #21 OR #22
24. #13 AND #23
Total # of hits = 8 references
On a recueilli de la littérature grise en
communiquant avec des spécialistes et en
effectuant des recherches sur les sites Web
et dans les bases de données des organismes
d’ETS et des organismes connexes, dans les
répertoires d’essais cliniques, et auprès
d’importantes associations pédiatriques et
chiropratiques.
Search performed May 23, 2002
Total # of hits = 14 references.
32
Annexe 2 : Résultats de l’abstraction des données
Caractéristiques de l’étude
Année de publication
Langage de publication
Pays
Type de document
Source de financement
Journal indexé (oui ou non)
Qualifications de l’auteur
Taille de l’échantillon (total et par groupe)
Conception (ERC parallèle, ERC croisée, contrôle historique, simultané, autre)
Critères du diagnostic de colique
Qui a diagnostiqué la colique
À quel moment a été diagnostiquée la colique (âge)
Durée de l’étude
Durée du suivi après le dernier traitement
Analyse du principe de vouloir traiter
Information sur le traitement : Les données seront recueillies pour les deux groupes
séparément.
Détails du traitement
Nombre de traitements
Fréquence des traitements
Traitements au cours des périodes de pleurs ou d’agitation (oui ou non)
Population étudiée : Les données seront recueillies pour les deux groupes séparément.
Naissance :
Durée de la grossesse
Type d’accouchement (par voie vaginale spontané, par voie vaginale provoqué, césarienne de
convenance, césarienne urgente)
Position : siège, céphalique
Information sur la famille :
Rang de naissance (% premiers nés)
Structure familiale
Statut socio-économique
Soutien
Mécanismes d’adaptation
Antécédents familiaux
Sexe (% hommes, % femmes)
Âge
Âge au diagnostic
Âge au premier traitement
Traitements précédents
Traitements simultanés
Santé générale
33
Alimentation
Allaitement c. bouteille, lait pour nourrissons c. lait maternel
Type de lait pour nourrissons (base de soya c. base de lait de vache)
Résultats : Les données seront recueillies pour chaque groupe séparément.
Méthode d’évaluation
Durée des pleurs
Départ (ET)
Résultat (ET)
Changement moyen
Durée de l’agitation
Départ (ET)
Résultat (ET)
Changement moyen
Durée combinée des pleurs et de l’agitation
Départ (ET)
Résultat (ET)
Changement moyen
Nombre ne répondant plus aux critères de la colique
Durée du sommeil
Départ (ET)
Résultat (ET)
Changement moyen
Fonctionnement de la famille :
Anxiété chez les parents
Qualité de vie des parents
Anxiété des proches
Qualité de vie des proches
Effets indésirables (commentaires libres ou zone de texte)
• Tableaux détaillés de données, c.-à-d. données probantes tirées d’essais cliniques
présentées dans un tableau
• Détails des étapes des analyses, p. ex., analyse coûts-utilité
• Exemplaires des formulaires de collecte des données, des questionnaires, des
instruments
34
Annexe 3 : Formulaires d’évaluation de la qualité de l’examinateur
Échelle de Jadad
No de RM ___________________________
Randomisation :
Examinateur
Total des points :
0
_________________
1
2
On accorde un point s’il est indiqué que l’étude est « randomisée ». Il faut accorder un point
supplémentaire si l’étude décrit une méthode appropriée de randomisation (tableau de nombres
aléatoires établi par ordinateur). Il faut soustraire un point du total si le compte rendu indique que
l’étude est randomisée mais qu’elle fait appel à une méthode de randomisation non appropriée (date
de naissance, numéros de l’hôpital).
Double insu :
Total des points :
0
1
2
On accorde un point s’il est indiqué qu’il s’agit d’une étude « à double insu ». On accorde un point
supplémentaire si l’étude décrit une méthode appropriée de double insu (placebo identique, placebo
actif). On soustrait un point du total si le compte rendu indique qu’il s’agit d’une étude à double
insu qui fait appel à une méthode non appropriée (p. ex., comparaison de comprimés avec des
injections sans double placebo).
Retraits et abandons :
Total des points :
0
1
On accorde un point si l’étude signale le nombre de retraits et leurs motifs. Il ne faut pas accorder
de point s’il n’y a pas de description.
Résultat total
faible (de 0 à 2 points)
modéré (de 3 à 4 points)
élevé (5 points)
Dissimulation de la répartition
Satisfaisante :
Randomisation centrale, bouteilles ou contenants numérotés ou codés,
médicaments préparés dans une pharmacie, numérotés en série, enveloppes
opaques et scellées.
Insatisfaisante : Alternance, mention du numéro de dossier ou de la date de naissance.
Indéfinissable : La méthode de dissimulation n’est pas signalée ou ne correspond à aucune des
catégories susmentionnées.
Comment était la dissimulation de la répartition du traitement pour les enquêteurs?
satisfaisante
insatisfaisante
indéfinissable
35
Annexe 4 : Comptes rendus recensés exclus et leurs raisons
Exclus – Études des sciences fondamentales
Wagner LC. Respiratory allergies. J Am Osteopath Assoc 1950;49(9):481-3.
King ND. Gastrointestinal allergies in pediatrics. J Am Osteopath Assoc 1950;49(9):479-80.
Davidson D. Intestinal obstruction. J Am Osteopath Assoc 1956;55(12):755-7.
Lavet NO. Pediatric anorectal disorders. J Am Osteopath Assoc 1956;56(4):270-4.
Spitzer IE. Acute abdominal pain in children: important consideration in diagnosis. J Am
Osteopath Assoc 1980;80(3):195-8.
Beal MC. Viscerosomatic reflexes: a review. J Am Osteopath Assoc 1985;85(12):786-801.
Rucco V, Genco F. Terapia manipolativa vertebrale e patologia viscerale [Manipulative
vertebral therapy and visceral pathology]. Riabilitazione 1994;27(4):229-45.
Pistolese RA. Risk assessment of neurological and/or vertebrobasilar complications in the
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Exclus – Doubles
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Exclus – Études épidémiologiques (enquêtes ou évolution naturelle)
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Exclus – Lettres
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Exclus – Études d’observation
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Exclus – Aperçus
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Exclus – Examens
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Hughes S, Bolton J. Is chiropractic an effective treatment in infantile colic? Arch Dis Child
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Exclus – Intervention non connexe
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Kobrossi T, Steiman I. Thermographic investigation of viscerogenic pain: a case report. J
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Exclus – Groupe de patients non liés
Kondzielle W. Unklarer Abdominalschmerz - Psoashartspann und seine Behandlung.
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Davydov O, V. Effektivnost' manual'noi terapii pri kardial'nom i abdominal 'nom
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