Les entrepreneurs s`inquiètent pour l`avenir: quelles sont leurs
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Les entrepreneurs s`inquiètent pour l`avenir: quelles sont leurs
Mercredi 19 août la presse était conviée pour entendre une délégation d’entrepreneurs de la province. Ceux-ci leur ont fait part des nombreuses difficultés rencontrées par le secteur et de leurs craintes concernant l’emploi de leur personnel. Pour l’occasion, la presse avait répondu présente en nombre (L’Avenir, la Meuse, Vivacité, Radio Contact, Must Fm, TV Lux). Voici une partie du communiqué de presse distribué à cette occasion. Les entrepreneurs s’inquiètent pour l’avenir: quelles sont leurs perspectives pour 2016? Perte de plus de 700 emplois directs dans le secteur de la construction en province de Luxembourg (soit plus de 10% d’emploi) Les entreprises de construction et plus spécifiquement les entreprises de travaux de voirie et les entreprises générales sont extrêmement inquiètes. Elles sont confrontées à un manque cruel de travaux. Les carnets de commandes de certaines entreprises sont vides. La situation vécue par les entreprises est inédite sur au moins les 25 dernières années. La reprise structurelle dans la construction tarde à se produire et l'évolution du travail salarié est très inquiétante. Celui-ci traverse en effet une spirale négative : depuis début 2012, 17.000 emplois ont été perdus dans le secteur belge de la construction. La concurrence étrangère produit une pression énorme et menace la survie de milliers de PME. Pour la seule province de Luxembourg, 700 emplois ont étés perdus ces 2 dernières années. La Confédération Construction prévoit que 20.000 emplois supplémentaires seront perdus dans notre pays d'ici 2019 si aucune mesure n'est prise. Le secteur de la construction est confronté à deux défis de taille : le premier, immédiat, est celui du financement des travaux de construction et le second, est celui de la concurrence déloyale qu’exercent les entreprises étrangères sur notre marché. Le défi du financement des travaux fait peser un risque sur l’activité et l’emploi dans la construction et dans les secteurs connexes, mais aussi, de manière plus générale, sur l’ensemble de l’économie, en raison des effets négatifs que la diminution des investissements publics aura sur la compétitivité et l’attractivité du pays. Le secteur de la construction veut encourager tant le public que le privé à investir. Pourquoi l'année 2015 est intéressante pour les candidats à la construction et à la rénovation ? Tout d’abord parce que les taux hypothécaires n’ont jamais été aussi intéressants. À l’inverse, les taux des livrets d’épargne sont devenus ridiculement bas. C'est donc le moment idéal pour investir dans le logement. L’immobilier reste une valeur sûre, d’autant plus que l’évolution des normes de performance énergétique des bâtiments ne fera que croître les coûts de construction dans les années à venir. La rénovation est elle aussi plus que jamais intéressante en 2015 ! En effet, jusqu'à la fin de cette année, les travaux de rénovation de maisons âgées entre 5 et 10 ans bénéficieront encore du taux de TVA réduit de 6% (au lieu de 21%). À partir du 1er janvier 2016, le taux réduit ne s’appliquera plus que pour les habitations ayant au moins 10 ans. La Confédération veut également sensibiliser les pouvoirs publics quant à la nécessité de réaliser de nouveaux investissements et de soutenir le secteur de la construction. Les investissements publics sont inférieurs à la moyenne européenne depuis plus de 20 ans. Depuis 2012, le nombre de mises en adjudication, en province de Luxembourg, a chuté de 41% et atteint même pour les entreprises générales une diminution de 66,5%. Il faut donc d’urgence œuvrer à une stratégie pour garantir ces investissements à l’avenir. Les pouvoirs locaux sont le premier investisseur public et le principal client de nombreuses entreprises de construction. Il est fondamental au minimum de maintenir la capacité d’investissement des communes, car les besoins de la population à rencontrer sont énormes. Parmi les besoins à rencontrer : logements publics, crèches, écoles, hôpitaux, séniories, revitalisation urbaine, réhabilitation de friches… et bien sûr l’entretien du réseau routier. Il convient aussi de s'attaquer à un problème très sévère : les charges sociales dans notre pays représentent un handicap insurmontable pour nos entreprises de construction. Il est tout simplement impossible de concurrencer les entreprises étrangères qui sont légalement actives sur notre territoire et qui ont des coûts 20 à 35% inférieurs aux nôtres. Il faut donc une baisse substantielle des charges pour la construction, de 6 € par heure. Selon la Confédération, cette baisse permettait de générer un effet de levier.