entre transgression et récupération

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entre transgression et récupération
Rock
entre transgression et récupération
Le rock a cinquante ans. Musique de jeunes en rébellion, puis contre‐culture pacifiste et utopiste, le rock est devenu, dans les années ’70, l’expression d’un mouvement nihiliste et anarchiste. Comment la société, au fil du temps, intègre, récupère et recycle le rock dans la mode, la publicité et la culture dominante. Il y a quelques années, une publicité pour un jeu XBOX a utilisé la chanson Natural’s not in it de Gang of Four. Un groupe important des années ’80, radical dans sa musique et dans ses textes, souvent critique à l’égard la société de consommation. Cette chanson est une critique virulente de la société des loisirs et vingt ans plus tard, paradoxalement, elle illustre le bonheur de consommer ! Ainsi, le rock, musique de révolte, cri de la jeunesse, transgression des règles, devient avec le temps, musique pour une pub de jeux, de jeans ou de barres chocolatées. La question qui se pose alors : comment le rock a essayé de se révolter contre la société et comment la société la récupéré, intégré et dilué ? Apparaît alors une autre question, aurions nous été bernés, dès les premiers pas, dans ses gènes, nous aurait‐on vendu une nouvelle musique de consommation ? Le marché à très vite trouvé le moyen d’en faire un objet de consommation à travers la vente de vinyles, cd, posters, T‐shirts et images de mode. 1954 . Une musique pour un nouveau public : l’adolescent
Au début des années ’50, la société américaine vit dans le bonheur de la consommation, les publicités vantent des femmes élégantes posant devant le nouveau frigo ou des familles souriantes dans une Chevrolet. En musique, des crooners élégants chantent leur spleen sous une pluie de violons. Et les jeunes ? Ils s’ennuient ! Apparait alors une nouvelle musique, le rock’n roll, parti d’un mélange de blues électrique, de ryhtm’n’ blues noirs et de hillbilly blanc. Les jeunes blancs se trouvent leur nouvelle icône, Elvis Presley. Il rencontre le succès avec la face b de son premier 45t That ‘s all right Ma’ morceau écrit par Arthur Big boy Crudup, musicien noir de blues mort dans la misère. Une musique nouvelle, sauvage, sexuelle, irrésistible pour les jeunes et choquantes pour les autres. Très vite le business va percevoir le nouveau marché que représente cette jeunesse. Il va falloir vendre des chanteurs, une manière de s’habiller, des disques pour ce nouveau public : les adolescents. Mais pour cela il faudra aussi rendre cette musique plus « convenable ». Elvis Presley, sera pris sous la houlette du sinistre Colonel Parker avec qui il signera un juteux contrat d’enregistrement avec la compagnie RCA. Et du rocker choquant, il deviendra le gendre idéal grâce à une série de films à l’eau de rose et aux chansons sirupeuses. 1969. Sympathy for the devil and summer of love
Pendant ce temps là, d’autres groupes, d’autres formes de révolte apparaissent. En Angleterre, les Rolling Stones représentent une jeunesse à la recherche de nouveaux sons, sulfureux, sexy. A travers les extraits de Stones in the park, concert donné par les Rolling Stones en 1969, on distingue bien toutes les contradictions de cette époque. Mélange des publics : des hell’s angels et leur iconographie nazie, des hippies au slogan « flower power » et des jeunes au discours anti capitaliste. Derrière une certaine désorganisation du festival se cache pourtant un business lucratif qui émerge ! 1976. No future
Au milieu des années ’70, les musiciens rock par souci de respectabilité et de complexes par rapport à la musique classique créent une musique qu’on appelle le rock progressif. Et les jeunes ? Ils s’ennuient ! En ’76, Malcolm McLaren, styliste londonien ambitieux crée un nouveau groupe de toutes pièces, les Sex Pistols. Le mouvement punk est né ! Mélange de désespoir (no future), d’anarchie et de la culture du Do‐it‐ yourself (on voit émerger de nombreux nouveaux groupes « bricolés », des revues, des labels avec peu ou pas de moyen). Au vu de l’énorme succès du punk auprès d’un nouveau public, tous les grands labels veulent leur groupe étiqueté « punk ». Face à cette récupération par le système, la même année un critique rock déclare déjà la mort du punk ! Cynisme, autodestruction et récupération c’est sous ce trio là que le punk se diluera. 1990. Le grunge and the end ( ?)
Viendra encore au milieu des années ’80, dans la ville de Seattle, une nouvelle scène qu’on appellera : le grunge et le groupe Nirvana qui très vite connaîtra un très gros succès et lancera la mode des chemises de bûcherons … Le rock n’a pas changé la société, mais par certaines de ses valeurs, il a changé les gens ! Et que reste‐t‐il au bout ? De l’énergie et des chansons qui rythment notre vie Générique :
Gang of Four‐ Entertainement 1954 Elvis Presley King Creole ‐ film de 1958 réalisé par Michaël Curtiz Elvis,sa vie sa carrière – documentaire The Girl can’t help it – film de 1956 de Frank Tashlin Little Richard Chuck Berry Bo Diddley Eddie Cochran 1969 Stones in the park Woodstock Dick Cavett show Dancing in the streets Grateful Dead Jimi Hendrix 1976 Sex Pistols Anarchy in the uk God save the Queen The great rock’n’roll swindle Punk attitude The filth and the fury Clash I fought the law White riot Should i stay or should I go The Slits 1990 Hype –documentaire sur la scène grunge Nirvana Smells like a teen spirit Soundgarden Bonus Beach Boys Good vibrations ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ Une animation du Service éducatif de la Médiathèque Michel Verbeek Place de l'Amitié, 6 ‐ 1160 Bruxelles Tél : 02/737 19 31 ‐ Fax : 02/737 18 88 [email protected]