Numéro 33, août 2006 - Association des Dubé d`Amérique
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Numéro 33, août 2006 - Association des Dubé d`Amérique
Bulletin de l’Association des Dubé d’Amérique No 33 — Août 2006 Notre « monument de papier » : Les descendants de Mathurin Dubé et de Marie Campion Le 16 septembre prochain, les membres de l’Association des Dubé d’Amérique auront raison de fêter et de se réjouir. Les dirigeants de votre association et le comité de généalogie vous convient, à l’occasion du rassemblement annuel, au lancement officiel du nouveau répertoire généalogique sur des descendants de nos ancêtres communs en terre d’Amérique, Mathurin Dubé et Marie Campion. Nous vous attendons nombreux le 16 septembre prochain au Centre de formation professionnelle (CFP) de Neufchâtel. N’hésitez pas à confirmer votre présence à cette rencontre selon les indications précisées dans l’encart joint à ce bulletin. Depuis deux ans, le comité de généalogie dirigé par Nelson, notre secrétaire, s’est mis à la tâche et s’est activé pour compléter les données généalogiques publiées par Julien Dubé en 2000, les vérifier et les augmenter. D’un premier dictionnaire contenant 9 500 mariages, l’équipe a préparé un nouveau répertoire de plus de 21 500 mariages et unions. Ces chiffres sont éloquents. Ce nouveau « livre des Dubé » est d’abord et avant tout un ouvrage généalogique précédé d’une partie historique consacrée à Mathurin, Marie et leurs enfants de même qu’un bref résumé de la première décennie de notre association. Mot du président…………………………………...….2 Vie associative : Régionale de Qué bec………………………………..3 Le livre : Les descendants de Mathurin Dubé e t Marie Campion…………………………………..4 Le Membe rship…..………...………..……………...5 Histoire de famille : Le s descendants de Jose ph Dubé e t de Belzémire Gagnon : du Saguenay à l’Abitibi..…………......6-11 Table au généalogique …………………...……...12-13 Barthélémy Dubé et Flore Smith : un mariage mixte………………………………14-17 « Be da Ve va », une de vise bretonne au sens encore mysté rieux………………….....17-18 Lucien Dubé , nonagénaire , né à L’Isle-Ve rte......19-21 Le s Dubé d’ici et d’ailleurs: « En circuit fe rmé », de Carl Dubé , projeté en Angle te rre …..…………..…………….23 Normand et Charles-Henri Dubé au Centenaire de Cabano……..…………..……...23 Activités régionales : Marché public de Pointe-à Calliè re …………….24 Salon de généalogie de Carrefour Laval………..24 À l’occasion du lancement officiel de ce nouveau répertoire, nous ferons le point sur cette publication, nous vous présenterons les artisans de ce beau travail de recherche. Avec vous, nous célébrerons l’aboutissement d’une belle aventure de collaboration et de concertation. Le fruit tangible de tout ce travail sera mis à la disposition de celles et ceux qui veulent mieux connaître les Dubé d’Amérique. À la fin de cette réunion annuelle, vous pourrez prendre livraison de votre commande effectuée avant le 30 juin ou vous procurer un exemplaire selon les nouvelles modalités. S ommaire Le mot du président Quel bel été ! Au moment où le présent bulletin est en gestation, la chaleur semble nous accabler, le soleil ne fait que son devoir de soleil, il nous réchauffe le corps et les os. Il envahit l’espace, remplit les maisons et la nuit, nous laisse des traces de lourdeur. Ce soir une pluie fine nous rafraîchit, l’air semble plus léger. La nuit sera plus reposante. Et là-bas, au loin mais pas si loin, le pauvre Liban et le nord d’Israël sont de nouveau victimes des guerres fratricides du Proche-Orient ! Le soleil s’obscurcit pendant qu’une pluie de bombes et de roquettes s’abattent sur les populations civiles. Quel triste été pour eux ! Un autre beau jour pour les Dubé d’Amérique ! par Richard Dubé Le Bé Bulletin d’information et de liaison de l’Association des Dubé d’Amérique, CP 10090, Succ. Sainte-Foy , Québec (QC), G1V 4C6 Conseil d’administration Richard Dubé (Québec), président 418-658-0458 fax.: 418-650-5795 Courriel: [email protected] Gilles Dubé (Longueuil), vice-président 450-677-2672 Courriel: [email protected] Nelson Dubé (Québec), secrétaire 418-653-5899 Courriel: [email protected] François Dubé (Boucherville), trésorier 450-655-2473 [email protected] Colette Dubé (Pincourt), directrice 514-453-5751 Courriel : [email protected] Yolande Dubé (Saint-Augustin-de-Desmaures), directrice 418-877-0481 Courriel: y [email protected] Laurent Dubé (Québec), directeur 418-650-1391 Joseph Dubé (Edmundston) , directeur 506-735-6850 Courriel: [email protected] Julien Dubé (Rimouski), directeur 418-723-5134 Courriel: [email protected] Ce bulletin est publié trois fois par année et est distribué aux membres de l’Association des Dubé d’Amérique et à certains organismes intéressés à l’histoire des familles. Cotisation annuelle: 20 $ donnant droit au bulletin et aux activités de l’ADA. Le Bé seul: 5 $ le numéro. L’Association est membre de la Fédération des familles-souches québécoises. Rédaction Comité de rédaction: Gilles Dubé, Nelson Dubé, Richard Dubé, Rédacteur en chef Paul-André Dubé 860 Ave de Valence, Québec, Qc, G1G 2T4 418-622-4955 Courriel: [email protected] Relecture des textes Françoise Dorais, Doris Drolet, Nelson Dubé, Richard Dubé Dépôt: Bibliothèque nationale du Québec Archives nationales du Québec Bibliothèque nationale du Canada Dans le jardin des Dubé, les blés sont mûrs. Le temps des récoltes approche. Une belle équipe de travailleurs a retourné la terre en tout sens pour la rendre meuble et fertile. Elle a bien semé, arrosé et enrichi le terreau qui depuis plus de dix générations a donné naissance à une lignée prolifique de Dubé. Au terme de deux ans de recherche intensive, l’équipe de généalogie dirigée par Nelson, notre secrétaire, a déposé le résultat de ses travaux. L’équipe de généalogistes regroupait outre Nelson et Doris Drolet, son épouse, Gilles, Joseph, Paul-André et son épouse Françoise Dorais ainsi que Charles-Henri. D’autres collaborateurs ont mis la main à la pâte, à divers moments et à différents niveaux, pour mener à terme cette publication. Signalons l’appui de Linda Côté-Dubé, de François et de moi-même. Tous ces collaborateurs et toutes ces collaboratrices vous le diront, le nouveau répertoire est le résultat d’un formidable travail d’équipe. La récolte ne peut être que collective et elle sera partagée entre tous les Dubé intéressés par leurs racines et leur histoire commune. Il faut le dire, Nelson, le meneur de jeu, a pris son rôle au sérieux. Il a mené d’une main de maître le travail de son équipe. Il a su faire partager sa vision en proposant des orientations précises. Inutile de vous dire le bonheur que nous éprouvons après le succès de la prévente et du financement décrit par Nelson à la page 4. Le 16 septembre prochain, la récolte se fera dans la joie. Le présent numéro du Le Bé nous donne l’occasion de découvrir des Dubé qui ont migré du Saguenay vers l’Abitibi : un témoignage de Denise DubéVerrette. Divers autres articles complètent ce numéro dont une recherche généalogique sur un mariage mixte : catholique et presbytérien, un texte sur notre devise toujours aussi mystérieuse, une excursion à l’Isle-Verte au Côteau-des-Érables, des nouvelles des Dubé d’ici et d’ailleurs et l’annonce des prochains salons de généalogie. Les nouvelles sur la vie associative sont succinctes. Elles se résument au brunch de la régionale de Québec et aux suivis de divers dossiers dont celui du retrait de la Fédération des familles-souches des Fêtes de la NouvelleFrance. À la suite d’un sondage auprès de l’ensemble des familles souches, la Fédération a tenté de renégocier une plus grande visibilité et une reconnaissance accrue de son rôle à l’événement. N’ayant pas obtenu satisfaction, la FFSQ s’est retirée et a recommandé aux associations de ne pas participer à l’édition 2006. Lors du sondage, l’ADA s’était montrée favorable à poursuivre sa présence aux Fêtes; nous avons même assisté à des réunions pour trouver des solutions et infléchir une décision en ce sens. C’est à regret que nous avons suspendu notre participation pour cette année et suivi le mot d’ordre de la fédération en sachant bien que les visiteurs seraient privés de cette contribution appréciable de nos animateurs de kiosques. Bonne fin d’été et au plaisir de vous retrouver à Québec le 16 septembre. 2 Association des Dubé d’Amérique Le Bé—Août 2006 Vie associative Brunch et assemblée générale de la Régionale de Québec, le 7 mai 2006 Le dimanche 7 mai 2006, avait lieu au Montmartre Canadien, 1669, chemin St-Louis, Sillery, (salle MarieGuyart), le brunch des Dubé de la grande région de Québec, Mauricie, Beauce, Appalaches et Charlevoix. Quarante-six personnes, Dubé et conjoints ou conjointes, avaient répondu à l’appel. Après le brunch, s’est tenue notre assemblée régionale annuelle. Walter, secrétaire de la Régionale, fait la lecture du procès-verbal de l’assemblée régionale tenue le 1 er mai 2005. En l’absence de Richard, Nelson, coordonnateur du comité chargé de la production du Répertoire des descendants de Mathurin et de Marie, présente le cheminement du dossier et fait le point sur le financement du projet en voie de réalisation. Le nouvel exé cutif ré gional a procé dé aux réservations pour le prochain brunch qui aura lieu de 26 novembre 2006, à 11 h à la Maison Jésus-Ouvrie r, 475, boul. Pè re-Leliè vre , Ville Vanier, Qué bec Walter Dubé, secrétaire de la régionale, s’ adresse aux participants à l’ assemblée régionale de Québec du 7 mai 2006. Après la présentation des rapports habituels par le président Laurent et le rapport financier par la trésorière Gisèle il y a eu élection pour combler les postes de président et celui d’un directeur de la Régionale. Sylviane et Paul-André ont rempli respectivement les fonctions de présidente et de secrétaire d’élection. Jocelyne Dubé a été élue au poste de directrice en remplacement de Denis Dubé. Yolande Dubé est proposée, sous réserve de son acceptation, pour combler le poste de directeur qui est vacant. D’ autres participants à l’ assemblée générale lors de l’ élection de nouveaux me mbres du comité régional. Au cours d’une réunion ultérieure, l’exécutif régional a procédé aux nominations suivantes: Walter a été désigné président, Gisèle demeure trésorière, Jocelyne devient secrétaire et Yolande occupe le poste de directrice. Sylviane Dubé a présenté sa collection de cartes. Plusieurs personnes présentes au brunch se sont procuré des séries de cartes. Elle a versé généreusement les fonds recueillis (263 $) à l’ ADA pour participer au financement de la publication du « Livre des Dubé » . Le Bé—Août 2006 Association des Dubé d’Amérique 3 Vie associative LE LIVRE «LES DESCENDANTS DE MATHURIN DUBÉ ET MARIE CAMPION» par Nelson Dubé Le livre préparé par l’équipe de généalogie est maintenant entre les mains des Éditions M ultimondes. Ce travail, perçu à l’origine comme une simple mise à jour du dictionnaire publié par Julien Dubé en 2000, est devenu en cours de route une publication polyvalente. Après avoir décidé en mai 2004 de modifier complètement le format de présentation des données, nous écrivions au compte rendu de la première grande réunion de planification : «Toutes ces corrections et modifications, qui ajoutent aussi du volume en terme de pages au dictionnaire, et notre capacité de produire la nouvelle version en faisant un usage massif de l’informatique, justifient -elles une réédition? La réponse est non. Nous estimons qu’il faut en plus dénicher au moins 500 nouveaux mariages «branchés», c’est-à-dire que l’on peut placer dans les lignées patrilinéaires menant à Mathurin et Marie.» Cet extrait prouve notre niveau d’i- Nelson Dubé Gilles Dubé Colette Dubé Louison Dubé Julien Dubé Raymond Dubé Joseph Dubé gnorance à l’époque sur l’ampleur du mandat qui nous attendait. Au terme de notre effort collectif, le nouveau répertoire atteint plus de 21 500 enregistrements par rapport au 9 565 qui se trouvaient dans le document hérité de Julien. Nous sommes passés de 2367 à 5229 groupes familiaux. La décision prise en avril 2005 d’ajouter un volet historique à cet ouvrage généalogique fut un autre fait saillant de notre démarche. Il devenait impérieux de transformer cette publication pluridimensionnelle en livre édité. C’est maintenant un monument de quelque 760 pages dédié à nos ancêtres et à leurs descendants qui paraîtra le 16 septembre lors du rassemblement annuel. Nous avons soumis un projet de financement ambitieux à nos membres dans le précédent numéro du bulletin. Votre réponse a dépassé tous nos espoirs. Nous avions escompté la vente d’une centaine d’exemplaires et souhaité obtenir des prêts de $500 d’une quinzaine de nos membres. Nous pouvons compter sur 190 exemplaires vendus à ce jour et le format plus dispendieux – valeur de $60 - représente les deux-tiers de ces réservations. Par ailleurs, seize membres ont donné suite à notre requête relativement aux prêts. Suite à ces heureux dénouements, nous avons revu à la hausse le nombre d’exemplaires à commander et surtout modifié considérablement notre répartition entre les deux types de volumes. Nous remercions tous ceux qui ont contribué à ce succès! Plusieurs membres profiteront sans doute du rassemblement annuel pour obtenir leur exemplaire. D’autres ont manifesté leur intention de le quérir chez l’un ou l’autre de nos dépositaires, dont nous vous rappelons les coordonnées : 2651, rue Vigneault, Québec 2085, rue Brébeuf, Longueuil 90, 23ème Avenue, Pincourt 1273, rue des Ormes, Terrebonne 293, rue St-Louis, app. 308, Rimouski 189, route 132, Rivière-Ouelle 31, 23e Avenue, Edmundston (418) 653-5899 (450) 677-2672 (514) 453-5751 (450) 471-0210 (418) 723-5134 (418) 856-2663 (506) 735-6850 Ceux qui ont commandé leur volume en incluant les frais de poste recevront leur exemplaire vers la fin de septembre. 4 Association des Dubé d’Amérique Le Bé—Août 2006 Vie associative LE MEMBERSHIP DE L’ADA au 30 juin 2006 par Nelson Dubé Région Région Région Région Région 1 2 3 4 5 : : : : : Montréal, Laval, Laurentides, Lanaudière Montérégie, Sherbrooke Québec, Mauricie, Beauce, Appalaches, Charlevoix L’Islet, KRT B, Madawaska Est du Québec, Restigouche PAR RÉGIO N RÉGION 1 2 3 4 5 AUTRES EN RÈGLE 71 40 108 63 35 48 À RENOUVELER 2 2 10 3 1 2 TOTAL 73 42 118 66 36 50 365 20 385 TOTAL : PAR TRIMES TRE TRIMES TRE 1 (1 janvier-31mars) 2ème (1 avril - 30 juin ) 3ème (1 juillet - 30 septembre) er 4 ème (1 octobre - 31 décembre) TOTAL : Membres en règle au 30 juin 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 280 membres 330 membres 336 membres 331 membres 327 membres 356 membres 365 membres Le Bé—Août 2006 EN RÈGLE 99 93 120 53 À RENOUVELER 20 0 0 0 TOTAL 119 93 120 53 365 20 385 Membres récents Émilia Dubé-Rioux , Saint-Quentin Kathleen Dubé, Québec Marc Dubé, Québec Renée Couturier, St-Hilaire 678 679 680 681 Lucette Dubé, Verdun Claude Dubé, Drummondville Jean-Louis Dubé, Rivière-du-Loup Association des Dubé d’Amérique 682 683 684 5 Histoire de famille Les descendants de Joseph Dubé et Belzémire Gagnon: du Sagnuenay à l’Abitibi par Denise Dubé-Verrette Je vous fais parvenir la petite histoire de ma famille. Ce récit est basé sur les confidences de ma grand’mère, Marie Duch esne, celles de mon père Patrick, de ma tante Mariette et sur des souvenirs personnels qui sont pour moi, remplis d’émotions bien plus que de détails historiques. Dans ce récit, il me manque des dates et d’autres sont imprécises. J’ajoute à ce récit des photos de famille. Ces souvenirs contiennent quelque valeur historique mais pour moi c’est une partie importante de ma vie. NDLR. Nous avons complété le texte de madame Dubé par nos recher ches à la Société de gén éalogie de Qu ébec et au Centre de Québec des ANQ. Notre «branche» Dubé est formée de descendants dignes et courageux de Mathurin et de Marie Campion. C’était de bons travailleurs, d’une grande honnêteté et d’une grande force de caractère. Je peux dire que grandpère était de la race des «meneurs». «Pépère» comme nous l’appelions ne racontait pas beaucoup son enfance et sa jeunesse. D’après mon père Patrick, son père Joseph aurait peut-être eu un frère, perdu de vue très tôt par la famille. Famille des arriè re-grands-parents wa1 ». Son épouse Belzémire était « fille majeure de défunt Casimir Gagnon et de Léonore (Éléonore) Pinet (Pinette) » de la paroisse Sainte -Anne-de-Chicoutimi. En 19012 , la famille de Joseph et Belzémire comptait aussi Marie-Anne, qui s’établit assez tôt à Québec dans le quartier St-Roch; elle était modiste et couturière. Ses temps libres étaient occupés par la photographie; c’est une chose sûre, car elle a fait plusieurs photos de mon père quand il était jeune enfant. Je crois qu’elle est décédée vers 1946-1948. Il y avait aussi les jumeaux William et Eugène. Le 24 septembre 1917, à SteAnne de Chicoutimi, William avait épousé Alice Duchesne. Elle décéda à Québec en 1952. Par la suite, William se remariera avec madame veuve Imelda Dupérré de Chicoutimi. Eugène demeura célibataire et décéda assez tôt. Joseph Dubé et Belzémire Gagnon Jose ph Dubé e t Belzémire Gagnon Mon grand-père Joseph était l’aîné de la famille de Joseph Dubé et Belzémire Gagnon, qui s’étaient épousés le 6 août 1883 à Sainte-Anne-deCh ico ut imi. Ce de rn ie r ét a it « journalier, fils majeur de Octave Dubé journalier et de défunte Genevière Morel, tous domiciliés à Otta- 6 Devenu veuf, Joseph père se remarie avec Marie Gagnon, sœur de Belzémire3 . Jusqu’à tout récemment, je ne savais pas le nom de la deuxième femme de mon arrièregrand-père. C’est grâce à Noëlla Côté, cousine de mon père, que je l’ai appris. Lorsque papa et ses sœurs parlaient d’elle, ils disaient «la femme de pépère». William Dubé et Alice Duchesne. Grand-pè re Jose ph Dubé Après la mort de sa mère Belzémire, Joseph fils a été «pris en élève» par Fr anço is T r em blay, surn omm é «Cornette». Papa racontait que Monsieur T remblay avait une famille nombreuse. Un jour qu’il passait avec sa voiture attelée, mon grandpère serait monté dans la charrette et serait parti avec lui; il serait toujours demeuré chez Monsieur T remblay, par la suite; il avait 8 ou 9 ans à l’époque. Cet événement m’a été confirmé par des gens de Chicoutimi il y a quelques années. Très jeune, mon grand-père est allé sur le marché du travail, dans les chantiers, comme bûcheron, l’automne et l’hiver. À l’arrivée du printemps, il faisait la drave au «pays de Association des Dubé d’Amérique Le Bé—Août 2006 la Windigo» et aussi sur la rivière StMaurice et ses affluents. Il aimait l’aventure et quelques poings levés ne lui faisaient pas peur. Mariage de Jose ph Dubé e t Marie Duchesne Mon grand-père Joseph et Marie Duchesne se sont connus sur le perron de l’église à Sainte-Anne, vers la mimars et après de courtes fréquentations, c’est le 12 juin 1911 qu’ils s’épousaient; Marie était la fille de Napoléon Duchesne et de Clarisse Côté et la sœur d’Alice, épouse de William Dubé; Marie était née le 3 mars 1889, aux T erres Rompues, qui faisaient alors partie de la paroisse Sainte-Anne mais qui deviendront plus tard la paroisse St-JeanVianney. Mathurin n’avait pas à rougir du choix de son lointain descendant! Marie avait comme ancêtre Pierre Duchesne, sieur de la Pierre et Catherine Rivest. Jean Côté et Anne Martin étaient ses ancêtres maternels. Joseph Dubé et Marie Duchesne en 1911 Un ménage qui a la bouge otte Dans un premier temps, les Dubé s’ in st a ll e n t à St e - An n e - de Chicoutimi. C’est le 27 juin 1912 que naît le premier enfant du couple, Le Bé—Août 2006 mon père Patrick. Il ne demeurèrent pas longtemps en place. À l’automne, ils partent pour l’île d’ Ant ico st i, tr ava ille r comme «jobber» dans les chantiers de Monsieur Tremblay «Kessi». Ils passeront environ un an et demi à Clark City. Joseph fera aussi chantier à Grand -Mère. Mais ils ont toujours leur port d’attache à Sainte-Anne de Chicoutimi. Julien (Ti-Jules) et P atrick Dubé. plus d’une, pour le nombre d’enfants. En 1922, la famille s’installe à la rivière Caribou. Mon grand-père ayant accepté le poste de gardien d’un petit pouvoir électrique: il avait été engagé « pour un an pour garder les machines de la compagnie au même condition (sic) que mr Bouchard démissionnaire.4 » La famille habitait au-dessus de la salle des machines. La maison était construite sur la rivière et était reliée aux rives par de petits ponts. Ils demeurèrent là jusqu’à leur départ pour l’Ouest canadien en 1927. Quand mon grand-père Joseph était à l’île d’Anticosti, son frère Eugène et un ami décidèrent de lui rendre visite; n’ayant pas l’argent pour défrayer le coût du voyage, ils décidèrent de se faire «expédier» comme colis de marchandise…avec la complicité de l’épouse de Monsieur France Côté, cousine de Marie Duchesne. C’est elle qui adressa les «colis»!!! Tout le monde est d’accord pour dire que le bateau n’était pas bien loin du quai de départ, qu’Eugène et son ami étaient déjà mêlés aux autres passagers. Cette anecdote m’a été racontée L’appel de l’inconnu s’étant imposé, par Noëlla et Jules Côté, lors de ma la famille part à la fin de l’été, pour visite à Chicoutimi en 2001. participer aux récoltes. Ils s’installent à Thisdale en Saskatchewan, ville Joseph, mon grand-père était d’un située au nord-est de Saskatoon. C’étempérament «aventureux» et vaga- tait pour toujours!!… Mon grandbond, donc ma grand’mère dut s’ac- père et papa s’engagent pour un fercommoder des changements et des mier d’origine allemande. Patrick, voyages. Je me demande si cela la mon père, est alors âgé de 15 ans. dérangeait vraiment…je crois qu’elle aussi aimait les imprévus suscités par Un nouveau coin de pays à découla situation. vrir, une nouvelle langue à apprivoiser; que de changements et d’adaptaEntre 1914 et 1922, je ne sais pas tion en vue! trop ce qui se passe dans la vie de la famille Dubé, sauf qu’elle s’enrichit La récolte terminée, papa s’engage de la venue d’un autre garçon, Julien dans une charcuterie comme homme (appelé T i-Jules) qui naît le 12 fé- à tout faire. Il croyait posséder assez vrier 1918; Mariette voit le jour le 7 l’anglais après les récoltes faites. avril 1920 et le 2 avril 1925 naît Lu- Alors qu’il transportait les blocs de cie, la petite dernière de la famille. Il glace pour la glacière, le patron lui y eut aussi T hérèse qui vécut quel- dit : «That’s enough! That’s enough! ques semaines, plusieurs enfants Papa croit que ça veut dire «Plus vimort-nés et quelques fausses cou- te! Plus vite!»… les paroles ne suffiches. Sans ces incidents malheureux, sant pas, il fallut l’arrêter; il était au la famille Dubé aurait rivalisé avec bord de l’épuisement. Association des Dubé d’Amérique 7 Enfin, après la deuxième récolte, c’est un nouveau départ. C’est dans la ville minière de T immins, dans le nord de l’Ontario que la famille s’installe. Joseph, mon grand-père, achète une maison dans le quartier bilingue, près du pont de la rivière Matagami. Il travaille à la mine Hollinger. Grand’mère à l’époque cousait et tricotait pour les autres. C’est à cette époque, je crois, qu’elle achète sa tricoteuse mécanique; dès lors, elle pouvait tricoter des bas beaucoup plus rapidement. C’est ma grand’mère qui apprit à lire à mon grand-père, «L’Action catholique» servant de livre de lecture… Joseph put lire son journal jusqu’à 80 ans. C’était La Presse qu’il lisait dans les dernières années. Grand-père a eu plusieurs emplois. L’hiver, c’était les chantiers et une partie de l’été il travaillait pour la voirie, comme contremaître à la construction de ponts et l’entretien des routes. Dans les années 1950, il a travaillé à la mine Barvue située à StBlaise de Barraute, mais après l’ouverture de la mine, le nom du village changea pour celui de Barville. Nouveau déménage ment : l’Abitibi Le 31 mai 1931, un incendie détruisit la maison, sauf la cuisine d’été encore habitable. Installés tant bien que mal, tous attendent la fin des classes pour partir de nouveau. Retour au Québec, en Abitibi plus précisément. Le 27 juin la famille Dubé prenait le train à destination de Barraute. Quelques semaines passées dans un petit logement à Barraute en attendant que la maison soit habitable. Joseph était un habile menuisier; il était aussi forgeron à ses heures et Avec l’aide de Patrick et Julien, aimait bricoler des articles en bois. Il grand-père défriche un emplacement était espiègle et aimait bien taquiner pour construire la maison sur le lot les gens. no 31 dans le rang 3 et 4 ouest à Lamorandière, village situé à 13 milles Joseph et Marie sont demeurés dans au nord de Barraute. Grand’mère eut leur maison jusqu’à la mort de mon beaucoup à faire, elle aussi, pour ren- grand-père le premier décembre dre leur maison confortable. 1970. Il avait une bonne santé, mais, au début de novembre, il a fait une chute en rentrant son bois et s’est fracturé une hanche. Julien et Lucie Dubé vers 1940. Mes grands-parents étaient des gens fiers et ils pouvaient se tirer d’affaire avec les moyens à leur disposition et face à l’adversité, ils se relevaient plus forts et plus riches des expériences vécues. Nos parents : Patrick e t Blanche Au début de 1934, Patrick Dubé mon père rencontre la femme de sa vie, en la personne de Blanche Guay, 16 ans; elle est la benjamine de la famille de 7 enfants (1 garçon et 6 filles) d’Elzéar Guay et Marie-Adèle Fortin, établis eux aussi à Lamorandière depuis quelque s années. Joseph Dubé et Marie Duchesne vers 1945, avec leurs enfants et petits-enfants. Dans l’ ordre habituel, à l’ avant Yvon, Fernand, Georges, Roland et Denise. Deuxième rangée : Joseph, Marie, Blanche, P atrick (tenant Laurent dans ses bras). À l’ arrière, « Jerry » Rousseau (avec Jacques ), Lucie, Jules, Antonio Larose, Mariette. 8 Après de courtes fréquentations, le mariage est célébré le 6 avril 1935 à l’église St-Henri de Lamorandière (écrit en un mot à l’époque). En 1935, La Morandière était encore une Association des Dubé d’Amérique Le Bé—Août 2006 conviés à la fête, aussi bien dire tout le village. Maman apporta en «dot» sa vache Caribou, un chaton installé dans son coffre à couture et un trousseau de jeune fille bien garni. Au début, ils s’installent chez grandpère Dubé, car papa n’a pas encore sa maison. C’est là que le 7 janvier 1936 naît Yvon, l’aîné de la famille de Patrick et Blanche. C’est la joie, car c’est le premier petit enfant de la famille Dubé. Il fut le premier bébé baptisé à La Morandière, le 11 janvier suivant. Elzéar Guay et Marie-Ad èle Fortin, grands-parents de Denise Dubé-Verrette mission; c’est le prêtre résidant à Barraute, monsieur Adjenor Langlais qui se déplaça pour célébrer le mariage. En avril, cette année-là, il y avait encore beaucoup de neige. L’abbé est venu en traîneau attelé de ses chiens. Dans un boîte en bois lui servant de siège, il transportait les Saintes Espèces accompagnées de deux poules vivantes comme cadeau pour les mariés. Puis, la petite famille emménage temporairement dans une petite maison au fond du rang 3-4 ouest. Je crois que la maison leur était prêtée par monsieur Manseau; les premières années n’ont pas été faciles; le Québec n’était pas encore sorti de la « crise de ’29 » : le travail était rare et les salaires très bas. Mais cela n’empêcha pas les deux tourtereaux de filer le parfait bonheur. sieurs dizaines de futures mères au cours des années suivantes. Mon père est un travailleur qui n’a pas peur de l’ouvrage. Le travail est rare mais papa est très «polyvalent», jeune et en santé. Il a connu la période des «pitons»; il a «ponté» la route entre Val-d’Or et Malartic, c’est-àdire fait un fond avec des troncs d’arbres rendant ainsi la route plus solide; il a aussi creusé du fossé «à la job» étant payé 0.25¢ la verge cube. Pour se faire un bon salaire journalier, les pause-café ne devaient pas être très longues…L’hiver, c’était les chantiers avec retour pour Noël et ensuite retour définitif à Pâques. Mon frère Georges est né le 28 septembre 1940. Alors, il y avait une garde-malade au village. C’est en 1941 que papa décide de retourner vers sa terre natale, Chicoutimi. Il s’engage pour l’Alcan à l’usine d’Arvida. Denise Dubé et Gérard Verrette en 1955. Un peu plus tard, en 1937, papa entreprend la construction de sa maison, toujours dans le rang 3 & 4, sur le lot 36 à environ un mille du village. C’est là que je vois le jour, le 11 Yvon Dubé et Suzanne Tremblay en 1958. février 1938, avec l’aide de la sagefemme de la paroisse que ma grandLa réception a lieu chez grand-père ’mère Marie aidait. Elle devint sageGuay. Les parents et amis étaient femme à son tour; elle assistera plu- Du voyage en train je n’ai pas de souvenir, mais je me souviens de la longue attente à la Gare du Palais à Québec. Je me rappelle que tante Association des Dubé d’Amérique 9 Le Bé—Août 2006 Georges Dubé et Claudette Bouchard en 1967. Séjour temporaire au Saguenay Marie-Anne, la sœur de mon grandpère, est venue nous tenir compagnie. Elle ne demeurait pas trop loin de la gare, sur la rue de la Reine. D’après mes souvenirs, c’était une femme grande et mince, à l’air sévère; elle devait être dans la quarantaine à l’époque; elle avait les cheveux foncés et ses yeux devaient être bleus comme tous les Dubé de notre famille. À Chicoutimi, nous restions au deuxième étage d’une grosse maison près de l’église Sainte-Anne. Tout près, il y avait le magasin général appartenant à monsieur Victor Gravel, marié à Émilie Duchesne, sœur de ma grand’mère. Nous n’y sommes pas restés une année complète. Je crois que maman s’ennuyait et aussi que papa n’était pas fait pour travailler en usine. C’est un autre départ vers l’Abitibi. Retour en Abitibi Comme à l’aller, attente à la gare de Québec et visite de la tante MarieAnne qui, quelque temps plus tard, m’envoie une robe faite en «pointes folles» et un peu petite… elle avait mal évalué ma taille. En 1944, mon frère Laurent naît le 14 mai. Papa travaillait toujours dans les chantiers l’hiver; parfois il était à Laurent Dubé et Lise Morin en 1969. 10 la maison tous les soirs, souvent il ne je comprends tout!!! venait que les fins de semaine qui se réduisaient, à l’époque, à la seule Lorsque je repense à tout cela, je journée du dimanche. trouve que les moments de bonheur ont été beaucoup plus nombreux que L’année suivante, maman a subi la les autres. première de ses nombreuses opérations et le premier de ses longs sé- Un de mes plus beaux Noël d’enfant jours à l’Hôtel-Dieu de Montréal. De fut vécu à cette époque, 1946-1947. retour à la maison, elle en profitait Maman était de nouveau hospitalisée pour gâter son Patrick et nous quatre. à Montréal pour être opérée. Je m’étais réveillée dans la soirée, alors que Pendant les absences de maman, pa- papa se préparait à installer les capa devait s’occuper de nous en plus deaux de Noël, non emballés, sur la de son travail. À l’époque il était table de la cuisine. À ce moment, j’ai homme à tout faire pour oncle Louis su que le Père Noël n’existait pas. Hardy qui était marié avec tante Lau- J’ai gardé le secret de mon père vis-à rette Guay, sœur de maman. Plus -vis des plus jeunes. Maman n’étant tard, il a lui aussi travaillé à la mine pas là, il devait avoir le cœur gros. Barvue, comme mon grand-père. À Sans le dire il a su nous montrer la fermeture, de la mine papa est re- comment il nous aimait. Je n’oublietourné travailler pour oncle Louis qui rai jamais ce Noël qui est resté l’un entre temps, s’était acheté un tracteur de mes plus beaux souvenirs d’enà deux ponts pour défricher ou labou- fant. rer la terre chez divers particuliers. Mes parents ont eu une vie bien remMon père apprit son métier de plie animée d’une belle complicité. conducteur de machinerie lourde par Malgré la santé fragile de ma mère et lui-même. C’était un bon travailleur. les nombreuses semaines de solitude Plus tard, il a travaillé encore dans pendant que papa était au travail au les chantiers, cette fois comme opé- loin et ne revenait que les fins de rateur de machinerie. Les forestières semaine, ils ont fait quelques beaux avaient besoin de chemins de péné- voyages et aimaient recevoir parents tration pour accéder à leurs chantiers et amis. de coupe. Au fil des ans, la famille s’est enriPour papa, ce n’était pas toujours chie d’un gendre, de trois bellesfacile lors des hospitalisations de filles et de plusieurs petits-enfants. maman. Je me souviens que les dimanches n’étaient pas vraiment jours En 1972, Patrick et Blanche ont vende repos pour lui. Il devenait alors du le ur maison de La Morandière et «homme de maison», car il devait boulanger le pain pour la semaine, souvent cuire un jambon, faire le lavage de la famille et parfois faire des tartes… Mon frère Yvon et moi, un bon jour, nous nous sommes dit «aujourd’hui c’est le jour du chiâlage»…mais papa avait une oreille à la traîne près de nous! Il nous a demandé des explications… Après notre réponse, les dimanches ont été plus calmes, mais toujours aussi occupés… Maintenant Association des Dubé d’Amérique Blanche Guay et P atrick Dubé lors de leur 50e anniversaire de mariage en 1985. Le Bé—Août 2006 sont venus vivre à Val-d’Or. Assez rapidement il s’est établi une tradition : tous les dimanches midi, Gérard et moi allions dîner avec eux; cela a duré jusqu’à ce qu’ils aillent demeurer en résidence pour retraités en 1997. fait une autre chute et se fracture le fémur obligeant une hospitalisation complète jusqu’à son décès le 5 novembre 2003. Je n’ai pas fait l’histoire de ma famille immédiate (Gérard Verrette) ni celle des familles de mes trois frères De 1975 à 1985, papa a travaillé pour dont je ne connais pas tous les détails Forex comme journalier, comme jar- avec précision. dinier et homme à tout faire pour J.J. Cossette et Fernand Cossette. Il était Je veux aussi raconter un incident leur «homme de confiance». En 1985 malheureux qui est survenu dans la en compagnie de parents et amis nous jeunesse de Patrick, mon père, qui l’a avons fêté le 50 e anniversaire de ma- profondément marqué; il en parlait riage de mes parents; à ce moment toujours avec émotion, même dans papa avait une bonne santé et prati- les derniers moments de sa vie. quait la marche. Été 1921, Patrick avait eu 9 ans le 27 En 1992, la santé de mon frère Geor- juin. Durant ses vacances il aidait son ges s’est détériorée; un cancer fut grand-père Napoléon Duchesne à diagnostiqué. Il est décédé le 12 mars «épierrer» son champ. C’était pres1993 à l’hôpital Notre-Dame de que comme le blé, le s pierres Montréal. J’avais connu en 1986 le «poussaient» comme la récolte. même déchirement ressenti par mes parents, car notre fille Suzanne est Donc, grand-père Duchesne avait décédée le 21 décembre 1986 à l’Hô- encore de grosses pierres à enlever ce pital « civic » d’Ottawa. Chaque an- jour-là. Il fallait se servir de dynamite née nous apporte sa part de peines pour en venir à bout. Il installe avec mais aussi de joies. minutie la charge explosive tout en expliquant son fonctionnement à paLe matin du 1 er janvier 1998, maman pa. Napoléon amène Patrick se mettre me téléphone pour échanger des sou- à l’abri derrière une colline, en attenhaits en attendant de venir nous re- dant l’explosion. Lui-même retourne joindre pour souper. Quelle mauvaise allumer la mèche et court se mettre à surprise ! Vers midi, papa m’appelle l’abri près de son petit-fils. pour m’apprendre que maman s’est évanouie en arrivant à la salle à man- Comme l’explosion tarde à se produiger de la résidence. Elle faisait une re, il dit à Patrick de rester à l’abri en hémorragie cérébrale; elle n’a pas l’attendant, et il part voir ce qui se repris conscience et est décédée le passe. Croyant la mèche éteinte, il se lendemain. prépare à en installer une nouvelle… C’est à ce moment que tout lui exploPapa est demeuré en résidence encore se au visage. quelques années. Sa santé s’est altérée lentement. Il a quand même eu de Quelque s instants plus tard, Patrick très beaux moments; il était très luci- risque un œil et aperçoit son grandde et avait gardé une très bonne mé- père étendu parmi les pierres. C’est moire. À la suite d’une chute en avril avec horreur qu’il le découvre, le vi2003, sa santé s’est détériorée rapide- sage déchiqueté par l’explosion. Toument nécessitant une hospitalisation jours conscient, le grand-père demanpresque complète, entrecoupée de de à son petit-fils de courir à la maiquelques jours passés à sa chambre son demander du secours. Avec une en résidence. À la mi-septembre, il voiture à chevaux, le blessé a été ra- Le Bé—Août 2006 Association des Dubé d’Amérique Denise Dubé et son père P atrick en 2002. mené à la maison, puis conduit à l’hôpital de Chicoutimi où il est décédé quelques heures plus tard. C’était le 24 septembre 1921. Même âgé de près de 90 ans, mon père revoyait la scène comme si c’était hier. Lors d’une visite à Ste-Anne de Chicoutimi en 1985, il m’amena à l’endroit qui a marqué pour la vie l’été de ses 9 ans. ________ 1. ANQ, microfilm 4M01-0685, Registre des Actes de B. M. S. de la paroisse Sainte-Anne-d e-Chicoutimi (du 3-1-1882 au 30-12-1899), Année 1883, M-9, 2e f. 2. Au recensement de 1901, la famille se compose de 6 personnes: Joseph, né le 15 mars 1856 et âgé de 45 ans; Marie, sa deuxième épouse, née le 20 décembre 1850 et âgée de 50 ans; et de quatre enfants, Joseph, né le 15 février 1887 et âg é de 14 ans; Marie-Anne, née le 30 avril 1889 et âgée de 12 ans, Eugène et Willie, jumeaux nés le 20 août 1892 et âg és de 8 ans. District Chicoutimi & Saguenay (no 149), Sainte-Anne (village), p. 1, maison no 3. automatedgenealogy.com 3. ANQ, microfilm 4M01-0685, Idem, Année 1895, M-19, 30e f. Les époux avaient obtenu, le 12 novembre une « dispense du premier degré d’affinité collatéral e par indulte de Rome » et le 11 décembre « une dispense de temps prohibé » , le mariage devant être cél ébré du rant l’Avent. 4. Registre B de La Cie Électrique du Nord. Village de Sainte-Anne, Centre de Chicoutimi des ANQ, Fonds Dubuc, art. 37, dossier IV, p. 13 11 Les descendants de Joseph Dubé et de Belzémire Gagnon J ea n DUBÉ n . circa 1 6 0 0 & Ren ée SUZANNE n . 1 6 07 , La Ch ap elle-Th émer, Ven d ée, Fran ce m.1 6 30 , La Ch ap elle-Th émer, Ven d ée, Fran ce Ma thurin DUBÉ n . 1 6 31 , La Ch ap elle-Th émer, Ven d ée, Fran ce d . 2 8 -1 2-16 95 , Riv ière-Ou elle & Marie CAMPION n . 1 6 54 , Ro u en (Sain t-Nicaise), Fran ce m. 3 -9 -1 67 0 , Sain te-Famille, I.O. Lo uis DUBÉ n . 1 9 -5 -1 67 6 , Sain te-Famille, I. O. d . 2 8 -2 -1 74 7 , Riv ière-Ou elle & An g éliq u e BOUCHER n . 2 7 -1 0-16 76 , Sain te-Famille , I. O. d . 2 -3-17 17 , Riv ière-Ou elle 1 er m. 2 8 -1 -1 69 7 , Riv ière-Ou elle Lo uis DUBÉ n . 1 -3-16 98 , Riv ière-Ou elle d . 4 -3-16 98 , Riv ière-Ou elle Lo uis DUBÉ n . 2 -2-16 99 , Riv ière-Ou elle d . 1 6 -4 -1 76 5 , Riv ière-Ou elle & Céci le É MOND n . 1 7 04 , Riv ière-Ou elle d . 1 7 75 , Riv ière-Ou elle m. 8 -1 -1 72 1 , Riv ière-Ou elle Simo n DUBÉ n . 1 6 -1 1-17 00 , Riv ière-Ou elle Ma rie-Ma deleine DUBÉ n . 1 7 28 , Riv ière-Ou elle & Pierre LANCOGNARD / SANSTERRE m. 2 6 -11 -1 74 3 , Riv ière-Ou elle Ma rie-Ma deleine DUBÉ n . 2 0 -7 -1 75 4 , La Po catière & Mau rice DIONNE m. 1 9 -7-17 73 , La Po catière J ea n-Baptiste DUBÉ n . 1 0 -5 -1 81 0 & Ch ristin e OUELLET m. 1 7 -6-18 28 , La Po catière Lo uise-Genev ièv e DUBÉ n . 7 -5-17 30 , Riv ière-Ou elle & Nico las COURCY / LE MIÈRE m. 1 1 -11 -1 74 9 , Riv ière-Ou elle J ea n-Cha rles DUBÉ n . 1 3 -1 1-17 59 , La Po catière d . 2 2 -1 1-17 59 , La Po catière Alex a ndre DUBÉ n . 2 7 -2 -1 73 2 , Riv ière-Ou elle d . 2 8 -2 -1 73 2 , Riv ière-Ou elle Cha rles DUBÉ n . 2 8 -9 -1 76 2 , La Po catière & Th éo tiste DIONNE m. 2 2 -10 -1 78 7 , La Po catière Alex a ndre DUBÉ n . 2 -12 -1 81 4 & Eu d ora-Eud ox ie CARON 1 er m. 1 5 -1 1-18 31 , La Po catière & Ap o llin e PELLETIER 2 e m. 1 9 -2-18 44 , La Po catière & Marie DESSAINT / ST-PIERRE 3 e m. 1 0 -7-18 55 , La Po catière Ma rie-Ang élique DUBÉ n . 1 -10 -1 73 3 , Riv ière-Ou elle & Ch arles POTVIN m. 1 0 -1-17 52 , Riv ière-Ou elle Ang élique DUBÉ n . 2 6 -9 -1 76 4 , La Po catière & Zach arie OUELLET m. 2 3 -10 -1 78 7 , La Po catière J ea n-Fra nço is DUBÉ n . 2 -2-17 35 , Riv ière-Ou elle & Mad ele in e DESSAINT / ST-PIERRE 1 er m. 2 8 -1 -1 75 5 , La Po catière & Mad ele in e OUELLET 2 e m. 8 -4 -1 77 7 , Riv ière-Ou elle & Marie An n e ST-JORRE / SERGERIE 3 e m. 8 -7 -1 79 3 , Riv ière-Ou elle Pierre DUBÉ n . 2 -17 66 , La Po catière & Th éo tiste LANCOGNARD/SANSTERRE 1 er m. 7 -11 -1 79 1 , Riv ière-Ou elle & Lo u ise GAUVIN 2 e m. 6 -4 -1 81 2 , Riv ière-Ou elle Genev ièv e DUBÉ n . 1 5 -1 2-17 36 , Riv ière-Ou elle d . 1 -8-17 37 , Riv ière-Ou elle Alex a ndre DUBÉ n . 2 7 -2 -1 73 2 , Riv ière-Ou elle & Mad ele in e LECLER C / FRANCOEUR n . 3 -5-17 35 , La Po catière m. 9 -7 -1 75 3 , La Po catière J o seph DUBÉ n . 1 9 -1 2-17 02 , Riv ière-Ou elle d . 3 -3-17 33 , Riv ière-Ou elle & Marie-Ursu le MORIN m. 2 0 -02 -1 72 9 , ct Ét. Jean n eau (Kam.) J ea n DUBÉ n . 3 -1-17 72 , La Po catière & Th éo tiste ANCTIL / ST-JEAN m. 2 5 -11 -1 79 3 , La Po catière J o seph DUBÉ n . 3 0 -4 -1 70 6 , Riv ière-Ou elle J ea n-Baptiste DUBÉ n . 2 -1-17 08 , Riv ière-Ou elle Octa v e DUBÉ & Cath erin e HARVEY 2 e m. 2 -5 -1 85 9 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi & Ad élaïd e BERGERON 3 e m. 1 -8 -1 86 4 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi & Marie DUGUAY 4 e m. 1 6 -10 -1 90 0 , No tre-Dame, Ottawa, ON J o seph-Luc DUBÉ & Lu ce BERGERON m. 1 3 -6-18 59 , St-Ro ch , Qu éb ec J o seph DUBÉ & Geo rg iann e GAGNON m. 6 -2 -1 87 5 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi J ea n-Baptiste DUBÉ & Sérap h in e POTVIN m. 2 1 -11 -1 86 5 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi Philippe-Lo uis DUBÉ & Zélie TRE MBLAY m. 1 1 -10 -1 87 0 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi Ma rie-Théo tiste DUBÉ n . 8 -3-17 77 , La Po catière d . 2 3 -3 -1 77 7 . La Po catière Da v id DUBÉ & Cath erin e TRE MBLAY m. 2 1 -9-18 74 , St-Alp ho n se-d e-Ligu ori, La Baie (B ag o tv ille) Alex a ndre DUBÉ & Ch arlo tte MICHAUD m. 2 2 -11 -1 78 4 , La Po catière Joseph Dubé et Belzémire Gagnon Octa v e DUBÉ & Gen ev ièv e MOREL 1 er m. 1 1 -9 -1 85 5 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi Isa ïe DUBÉ n . 2 5 -2 -1 77 5 , La Po catière & Marie-Él isab eth GOSSELIN m. 1 6 -8-17 96 , La Po catière Ma rie-J o sephte DUBÉ & Jean -Fran ço is SOUCY m. 1 1 -1-17 79 , La Po catière René DUBÉ n . 5 -1-17 10 , Riv ière-Ou elle d . 2 6 -1 1-17 97 , Riv ière-Ou elle & Marie-Ca th erin e PLOURDE m. 1 9 -11 -1 73 1 , Riv ière-Ou elle J ea n-Fra nço is DUBÉ n . 8 -11 -1 71 1 , Riv ière-Ou elle & Marie-Jo sep h te GAGNON 1 er m. 9 -2-17 44 , Sain t-Ro ch -d es-Au ln aies & Marie-Jo sette DUVAL/DUPOLO 2 e m. 1 0 -01 -1 76 5 , L’Islet-sur-Mer J ea n-Baptiste DUBÉ n . 1 6 -9 -1 76 7 , Riv ière-Ou elle & Ch arlo tte GAGNON 2 e m. 3 1 -7-18 09 , La Po catière Ma rie-Reine DUBÉ n . 7 -12 -1 76 9 , La Po catière Alex a ndre-Abra ha m DUBÉ n . 1 7 -5 -1 70 4 , Riv ière-Ou elle s. 4 -1 0-17 82 , La Po catière & Jean n e-Marg u erite LÉVESQUE n . 1 3 -4 -1 70 6 , Riv ière-Ou elle d . 9 -8-17 87 , La Po catière m. 1 7 -11 -1 72 7 , Riv ière-Ou elle Pierre DUBÉ n . 8 -11 -1 71 1 , Riv ière-Ou elle d . 2 9 -6 -1 76 9 , La Po catière J ea n-Baptiste DUBÉ n . 1 6 -9 -1 76 7 , Riv ière-Ou elle & Marie-Cl aire DUPONT 1 er m. 1 -10 -1 79 2 , La Po catière Luc DUBÉ n . 2 6 -1 -1 81 2 & Éméren ce POTVIN m. 2 7 -4-18 30 , La Po catière Ma rie DUBÉ & Lu c DALLAIRE m. 2 8 -9-18 74 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi Féréo l DUBÉ & Marie GAUDREAULT m. 1 4 -8-18 88 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi J o seph DUBÉ & Victo ire LÉVESQUE m. 1 5 -4-17 99 , La Po catière Ano ny me DUBÉ n . 2 2 -1 0-17 73 , La Po catière Ma rie-Ang élique DUBÉ n . 1 3 -1 -1 71 4 , Riv ière-Ou elle d . 4 -10 -1 76 4 , St-Pierre-d e-la-Riv .-d u-Sud & Lo u is ASSELIN m. 1 0 -1-17 35 , Riv ière-Ou elle Aug ustin DUBÉ n . 2 3 -5 -1 71 6 , Riv ière-Ou elle & M.-Jo sep h MIVILLE-DESCHÊNES 1 er m. 3 0 -7 -1 73 6 , Riv ière-Ou elle & Marie-An n e Ambro ise PROTEAU 2 e m. 1 1 -01 -1 74 0 , Ch arlesbo u rg Joseph Dubé et Marie Duchesne à l’ occasion de leur 50e anniversaire de mariage. J o seph DUBÉ n . 1 0 -3 -1 85 6 , Ch ico u timi d . 5 -6-19 34 , Ch ico u timi & Belz émire GAGNON n . 3 -4-18 54 , Ch ico u timi d . 4 -10 -1 89 5 , Ch ico u timi 1 er m. 6 -8-18 83 , Ste-An n e-d e-Ch icou timi J o seph DUBÉ n . 2 5 -1 -1 88 7 , Ste-An n e-d e-Ch ico u timi d . 1 -12 -1 97 0 , Amo s, Ab itib i & Marie DUCHESNE d . 2 8 -1 1-19 72 , Amo s, Ab itib i m. 1 2 -6-19 11 , Ste-Ann e-d e-Ch ico u timi Pa trick DUBÉ n . 2 7 -6 -1 91 2 , Ste-An n e-d e-Ch ico u timi d . 5 -11 -2 00 3 , Amo s, Ab itib i & Marie-Bl an ch e GUAY n . 4 -9-19 17 , Paterso n , NJ d . 2 -1-19 98 , Val d ’Or, Ab itib i m. 6 -4 -1 93 5 , Lamo ran d ière, Ab itib i J ulien DUBÉ n . 1 2 -2 -1 91 8 , Ste-An n e-d e-Ch ico u timi Ma riette DUBÉ n . 7 -4-19 20 , Ste-Ann e-d e-Ch icou timi & An to n io LAROSE m. 3 0 -5-19 39 , Lamo rand ière, Ab itib i Ma rie-Anne DUBÉ n . 2 9 -4 -1 88 8 , Ste-An n e-d e-Ch ico u timi J o seph-Eug ène DUBÉ n . 2 2 -8 -1 89 1 , Hu ll Lucie DUBÉ n . 2 -4-19 25 , Ste-Ann e-d e-Ch icou timi & Jérémie (Jerry ) ROUSSEAU 1 er m. 2 0 -7 -19 44 , Lamo rand ière, Ab itib i & Fern an d BOUTIN 2 e m. 2 7 -12 -1 98 2 , Ste-Th érèse, Amo s J o seph-Willia m DUBÉ n . 2 2 -8 -1 89 1 , Hu ll & M.-Alice DUCHESNE 1 er m. 2 4 -9 -1 91 7 , Ste-Ann e-d e-Ch ico u timi & Imeld a DUPERRÉ 2 e m. 2 6 -6-19 54 , Ste-Ann e-d e-Ch ico u timi Ma rc DUBÉ n . 1 2 -8 -1 95 9 , Ville d ’An jou , Mtl & Lu cie BRUNETTE m. 2 4 -5-19 80 , N.-D.-d u-Perp .-Seco urs, Mtl Ma rc DUBÉ n . 1 2 -8 -1 95 9 , Ville d ’An jou , Mtl & Ju lie TANGUAY CDF-20 03 , Rep en tig n y Ly ne DUBÉ n . 1 9 -4 -1 96 3 , Fréd éricto n , N.-B. & Ch ristian LACASSE CDF-19 91 , Rep en tig n y Denise DUBÉ n . 1 1 -2 -1 93 8 , Lamo ran d ière, Ab itib i & Gérard VERRETTE m. 2 1 -7-19 55 , Lamo ran d ière, Ab itib i Denise Dubé et son époux Gérard Verrette vers 1988. Ma thieu DUBÉ n . 1 6 -3 -1 98 4 , Mo n tréal Anto ine DUBÉ n . 7 -11 -2 00 3 , Mo n tréal Na tha n DUBÉ n . 4 -20 06 , Lav altrie Ala in DUBÉ n . 2 3 -8 -1 96 0 , So est, Allemag n e & Lo u ise GENDRON Dia ne DUBÉ n . 8 -8-19 66 , Mo n tréal & Jo cely n COUTU CDF-19 96 , Mo n tréal Édo ua rd DUBÉ n . 1 8 94 d . 1 2 -7 -1 89 5 J o seph DUBÉ n . 1 0 -3 -1 85 6 , Ch ico u timi d . 5 -6-19 34 , Ch ico u timi & Marie GAGNON 2 e m. 1 2 -12 -1 89 5 , Ste-An n e-d e-Ch ico u timi Yv on DUBÉ n . 7 -1 -1 93 6 , Lamoran d ière, Ab itib i & Su zan n e TREMBLAY m. 2 3 -8-19 58 , St-Lo u is-d e-Fran ce, Mt l Christia n VERRETTE n . 1 9 -4 -1 95 6 , Lamo ran d ière, Ab itib i & Martin e LÉVESQUE m. 1 8 -11 -1 98 3 , mariag e civ il, R imo u sk i Sy lv ie VERRETTE n . 2 7 -8 -1 95 7 , Lamo ran d ière, Ab itib i & Marc LAVOIE m. 3 1 -12 -1 97 9 , Val d ’Or, Ab itib i Cla udie DUBÉ-LACASSE n . 1 9 -7 -1 99 1 , Rep en tig ny Alex DUBÉ-LACASSE n . 1 6 -1 -1 99 5 , Rep en tig ny Ga brielle DUBÉ-COUTU n . 2 1 -2 -1 99 6 , Mo n tréal Anne-Ca therine VERRETTE n . 3 0 -3 -1 99 0 , Lév is Virg inie VERRETTE n . 1 8 -6 -1 99 5 , Lév is Christia n LAVOIE n . 1 7 -8 -1 98 0 , Val d ’Or, Ab itib i J ulie LAVOIE n . 3 -10 -1 98 3 , Val d ’Or, Ab itib i Michel VERRETTE n . 6 -3-19 59 , Lamo rand ière, Ab itib i & Nan cy LEFEBVRE CDF-19 94 , Sh erbroo k e Véro nique VERRETTE n . 1 7 -1 -1 99 4 , Sh erb ro ok e Suza nne VERRETTE n . 2 1 -1 1-19 60 , Barrau te, Ab itib i. d . 2 1 -1 2-19 86 , Val d ’Or, Ab itib i Mo nique VERRETTE n . 1 9 -3 -1 96 2 , Barrau te, Ab itib i & No rmand NANTEL CDF-19 93 , Val d ’Or, Ab itib i Lucie, Mariette, Julien (Ti-Jules) et P atrick Dubé à l’occasion du 50e anniversaire de mariage de Mariette. Audrey NANTEL n . 1 7 -6 -1 99 3 , Val d ’Or, Ab itib i Will ia m NANTEL n . 2 6 -1 -1 99 7 , Val d ’Or, Ab itib i Geo rg es DUBÉ n . 2 8 -9 -1 94 0 , Lamo ran d ière, Ab itib i d . 1 2 -3 -1 99 3 , Mo n tréal & Clau d ette BOUCHARD m. 2 -4 -1 96 7 , St-Vin cen t-Marie-Stramb i, Mo n tréal-No rd Cha nta l DUBÉ n . 1 0 -7 -1 97 1 , Mo n tréal-No rd & Steev e STE-MARIE CDF-20 02 , Otterb u rn Park Vincent STE-MARIE n . 6 -11 -2 00 2 , St-Hy acin th e J ustin STE-MARIE n . 2 5 -4 -2 00 5 , St-Hy acin th e My lène DUBÉ n . 1 -7-19 73 Mo n tréal-Nord La urent DUBÉ n . 1 4 -5 -1 94 4 , Lamo ran d ière, Ab itib i & Lise MORIN m. 5 -7 -1 96 9 , St-Hy acin th e, Desp in assy , Ab itib i Serg e DUBÉ n . 1 2 -3 -1 97 1 , Val d ’Or, Ab itib i & An n ick ROULEAU CDF-20 05 , Ville La Sall e Lucie Dubé, « Jerry » Rousseau et leurs enfants. Yv es DUBÉ n . 2 9 -1 -1 97 4 Po rt-Alfred (Bag o tv ille) Ra pha ëlle DUBÉ n . 2 5 -8 -2 00 5 , Ville La Sal le Barthélémy Dubé et Flore Smith : un mariage mixte par Nelson Dubé et Doris Drolet Suite à une décision prise en rapport avec le nouveau répertoire qui sera lancé au prochain rassemblement, nous avons essayé de compléter l’information d’un mariage entre Barthélémy Dubé et Flore Smith. Il nous manquait les parents de la conjointe et ce mariage était resté en plan depuis le début des travaux. On situait ce mariage à Ste-Luce, dans la région de Rimouski, actuelle MRC de La Mitis. Il devait avoir eu lieu le 19 avril 1869 selon l’information disponible dans le dictionnaire de Julien Dubé. Or, le registre de la paroisse1 est totalement muet au sujet de cet événement. Nous nous sommes alors tournés vers d’autres sources pour essayer d’apporter un éclairage nouveau sur l’ensemble de ces questions en suspens. 14 Barthélémy et Marcelline est alors installée à Ste-Flavie, paroisse voisine de Métis. Barthélémy y est appelé Bénoni et a 11 ans, Napoléon, 8 ans, Marie-Louise, 7 ans, Célina, 4 ans et Marie 2 ans. Encore une fois, il y a incompatibilité complète entre l’âge des enfants et la date du mariage. avait aussi dans le voisinage immédiat Mary Jane , épouse de Robert Bernier, que nous savions la fille de Barthélémy et Flore Smith. On pouvait aussi imaginer que Barthélémy était demeuré veuf pas mal longtemps, car le dernier enfant du premier lit, Marguerite, avait 15 ans13. Nous nous sommes ensuite mis à la recherche de Flore Smith. Au recensement de 1861, à quelques maisons seulement7 du couple Barthélémy et Marcelline, vit une Flora Smith, 18 ans, fille de Duncan Smith. Ce dernier est âgé de 61 ans, né en Écosse. Son épouse est dénommée Jean Smith 8 . On écrit qu’elle a 40 ans. Elle pouvait donc être la mère biologique de Flora. Il fallait être prudent, car avec un tel écart d’âge entre l’époux et l’épouse, un deuxième lit devenait possible. Ces gens sont L’origine des conjoints presbytériens alors que les Dubé sont Au recensement de 1861 2, Barthélé- catholiques. my est énuméré chez son père Barthélémy, 64 ans, dans un environne- Comme première réflexion, on poument très anglophone à Métis3 . Il est vait accepter sans trop de risques que présenté comme l’aîné de la famille cette Flora pouvait bien être la preet aurait eu 21 ans, mais il est absent mière épouse de Barthélémy, le fils. de la maison et on le situe à «North Nous étions aussi, selon toute appaShore» 4. L’épouse de Barthélémy, le rence, en présence d’un mariage mixpère, Marcelline Dubé, est âgée de te9. 44 ans. Il s’agit de Marcelline Ouellet comme le stipule l’acte de maria- Confirmation des parents de Flore ge du 22 avril 1847 du registre de Ste -Luce. Cette information était correctement donnée dans le dictionnaire Sachant que Barthélémy s’était marié de Julien. Comment un couple marié une deuxième fois en 1887 à Sten 1847 pouvait-il avoir un fils de 21 Octave de Métis, nous sommes alors ans en 18615 ? Le document de recen- allés directement au recensement de sement de 1861 situe le mariage de 1891 10 . Donc 30 ans plus tard, à cet Barthélémy en 1839. Ce serait plus endroit 11 , on retrouve Barthélémy, à logique en lien avec l’âge des en- qui on accorde 52 ans12 et sa seconde fants. Toutefois, dans l’acte de ma- épouse Angélique Dubé, en réalité riage de 1847, rien ne laisse présu- Carroll, 34 ans et leur petite Adèle, 1 mer une quelconque irrégularité et an. Sa maisonnée comporte aussi Barthélémy est déclaré «garçon ma- Duncan, 25 ans, Flore, 18 ans et jeur». Le recensement de 1851 6 ne Marguerite, 15 ans. La présence de fait que confirmer la plupart des ren- Duncan parmi les enfants a particuseignements de 1861. La famille de lièrement attiré notre attention. Il y Considérant que nous n’avions rien trouvé parmi les mariages catholiques, il nous semblait possible que le mariage de Barthélémy et Flore ait eu lieu chez les Presbytériens. Nous avons consulté Linda Côté-Dubé. Celle-ci renforçait notre hypothèse en écrivant: « I have their marriage as Ste Luce, Rimouski. In checking the marriages there, it is not listed. Somehow I got that marriage. Would there be a non-catholic church around that area? Smith is not too common». En plus Linda semblait avoir la même date que Julien, mais ne pouvait citer sa source. Association des Dubé d’Amérique Nous avons alors vérifié les mariages protestants de Métis. Il y avait plusieurs confessions différentes sur la même bobine14 . Nous avons d’abord croisé un mariage d’une Flora Smith avec John George Shaw le 28-021860, puis un autre de Flora Smith avec Angus Campbell le 29-03-1861. Ces mariages sont documentés de façon minimale : aucune référence aux parents ni à l’âge des conjoints, ni même que le mariage de 1861 était celui d’une veuve. Par contre, aucune trace d’un mariage avec Barthélémy Dubé. Nous sommes retournés au recensement de 1851, disponible depuis peu sur Internet15 . Notre surprise fut multiple. À la page 1a une Flora Smith, âgée de 9 ans, fille de Donald Smith et Isabella McGougan. Le père est d’origine écossaise et presbytérien. À la page 2a, une deuxième Flora Smith, fille de Duncan Smith et Jane Le Bé—Août 2006 Crawford. On écrit qu’elle a 11 ans et est la deuxième d’une famille de 5 filles. Et la suprême découverte à la page 11a d’une troisième Flora Smith, âgée de 8 ans, fille de Dougald Smith et Mary McEwen. Le père est aussi d’origine écossaise et presbytérien. Donc, dans une petite communauté de 235 Presbytériens16 , vivaient trois jeunes filles parfaitement homonymes et à peu près du même âge. de Julien – 1869 – devenait une im- ble à une naissance en juillet 1865. possibilité dans ce nouveau contexte. Pouvions-nous encore faire mieux? Nous avons d’abord compilé les in- Le dé cès de Flore Smith formations des recensements entre 1861 et 1891 en étant attentif aux Le tableau révèle clairement que le informations concernant les enfants : décès de Flore se situait entre la nais- FAM ILLE DE BARTHÉLÉM Y ET FLORE Année Lieu Suite à cette recherche, nous avons décidé de maintenir le mariage au répertoire et d’en modifier les coordonnées. Nous avons ajouté les parents de la conjointe, motif principal du lancement de la recherche. Flore Smith, épouse de Barthélémy, est la fille de Duncan Smith et Jane Crawford parce qu’elle est encore célibataire au recensement de 1861. Nous assumons que le s de ux mariages repérés dans les registres presbytériens sont ceux des deux autres Flora Smith. Leur nom de famille a été absorbé par celui de leur époux respectif au recensement de 1861. Impossible toutefois, à cause du flou de la description des mariages presbytériens, de les rattacher à leurs parents. La présence d’un Duncan et d’une Mary Jane parmi les enfants de Barthélémy 17 et Flore nous sert d’argument accessoire pour motiver notre décision. La date du mariage Flora, la fille de Duncan, célibataire au recensement de 1861, et Barthélémy Dubé sont devenus un couple aprè s cette date . Il nous restait à placer l’autre balise; c’est-à- dire quelle était la date qu’on ne pouvait dépasser pour situer approximativement l’événement. Comme observation préliminaire, on pouvait prétendre que le mariage avait eu lieu entre 1861 et 1865 suite au calcul suivant : l’année du recensement 1891 moins l’âge de Duncan dans ce document, soit 25 ans. Il était aussi évident que l’année fournie dans le dictionnaire Le Bé—Août 2006 Barthélémy19 20 Flore 1861 1871 1881 1891 Naissance Métis Métis St-Octave St-Octave St-Octave de Métis ÂGE ÂGE ÂGE ÂGE 21 37 48 52 18 29 Johny21 18 Duncan2 2 12 16 25 30 juillet 186523 Mary Jane24 10 12 23 21 juin 186825 Barthélémy 5 10 5 octobre 187026 Flora27 7 18 23 avril 187328 Marguerite 5 15 6 mars 187629 voir le tableau reproduit ci-haut. Comme on pouvait de décennie en décennie confirmer que Barthélémy vivait dans la région de Métis, nous sommes ensuite allés voir sur microfilm le registre de la paroisse catholique de St-Octave18. Ce fut concluant, car nous y avons trouvé tous les baptêmes. Ces registres donnent nécessairement les informations les plus fiables. Ils nous ont permis de déceler une grande variété d’erreurs dans les recensements sur l’âge des personnes et d’autres détails. Elles vous sont indiquées dans les notes de bas de page. Le plus exécrable est celui de 1871 qui erre à peu près sur tout. Celui de 1881 est de meilleure qualité, tout comme celui de 1891. À cause de la précision nouvelle sur la date de naissance de l’aîné Duncan, obtenue dans le registre de St-Octave, nous avons déplacé la balise pour le mariage à septembre 1864. Il ne pouvait avoir lieu après cette date étant donné qu’il fallait tout de même calculer la durée de la grossesse préala- Association des Dubé d’Amérique sance de Marguerite en mars 1876 et le recensement de 1881. Rien n’apparaît au registre de St-Octave sur l’inhumation de l’épouse de Barthélémy au cours de cette période. Nous avons consulté de nouveau les registres presbytériens. Un mélange de joie et de tristesse nous a assailli au moment de la découverte d’un petit feuillet, le no 7, du registre de 1878. On y lit que Flora Smith «wife of Barthélémy Dubé die d in the seventh day of August … aged thirthy seven years»30 . Cette information nous amène à formuler une hypothèse finale. Considérant que Flora Smith fut baptisée et inhumée chez les Presbytériens, il semble normal qu’elle se soit aussi mariée chez le s Presbyté riens. Un dernier coup d’œil attentif à ces registres nous révèle que l’année 1862 manque sur le microfilm. Flora, fille de Duncan et Jane Crawford, a bien pu devenir l’épouse de Barthélémy Dubé au cours de cette année. Sinon, comment les curés catholiques de St-Octave auraient-ils pu accepter d’écrire au baptême de 15 Germain de Rimouski avec MarieLouise Matte. 23 Il est baptisé le 17 septembre av ec les prénoms Napoléon Duncan. L’écart de six semaines entre la naissan ce et le bap tême est surpren ant. Serait-il né loin de St-Octave ou aurait-on hésité entre un baptême protestant et un baptême catholique? 24 Elle est appelée Mary en 1871, Jane en 1881 et se marie en utilisant les deux prénoms. Son mariage avec Robert Bernier est du 3 septembre 1889 à StOctave de Métis. En 1891, elle réside avec son époux à proximité de la demeu re de son père. 25 Elle est baptisée avec le prénom Marie. 26 Il est baptisé le 9 octobre. Au recensement de 1871, on écrit un prénom ressemblant à Nilly. Nous ne retrouvons pas de trace de lui après 1881. 27 Flore est institutrice et épouse Cléophas Lemieux, le 9 juillet 1895 à StOctave de Métis. Elle meurt avant 1907. 28 Elle est baptisée le 24 sous les prénoms Flora Marcelline. 29 Elle est baptisée le 8 mars. Elle se marie le 12 avril 1907 à St-Alexis de Matapédia avec Cléophas Lemieux, son beau frère devenu veu f suite au décès de sa sœur Flore. On a acquitté une dispense du premier degré d’affinité. 30 L’âge fou rni au décès, soit 37 ans le 7 août 1878, n’est peut-être pas plus fiable que celui les recensem ents, mais si on l’accepte, elle serait née en 1841. Elle aurait eu 20 ans en 1861, 30 ans en 1871. 31 Peut-être une retranscription de l’information provenant du livre de Linda Côté -Dubé, tome II, p. 868. 32 Nous avons découv ert vers la fin un indice supplémentaire. La marraine de Marie en 1868 est Louise Dubé. Le parrain est Augustin Paradis. À leur mariage, l’épouse est déclarée « fille de Barthélémy et Marcelline Ouellet» . Il s’agit alors de la tante de l’enfant. 33 ANQ, bobine 4M00-0668. 34 ANQ, bobine 4M00-0668. 35 ANQ, bobine 3535. Ces renseignements sont tirés du recensem ent de 1851, qui est à notre avis l’un des plus intéressants par la précision qu’on y retrouve. Les conjointes y sont énumérées avec leur nom de « fille» et on fournit le lieu d’origine précis de chacun. Les décl arations sur l’âge sont toujours celles qu’il faut interpréter avec le plus de circonspection. Association des Dubé d’Amérique Le Bé—Août 2006 Conclusion Nous ignorons d’où proviennent les informations erronées inscrites au dictionnaire de Julien sur le lieu et la date de ce mariage31 . Sans les diverses informations obtenues des recensements, nous aurions même pu remettre en cause la filiation entre les deux Barthélémy32 . Nulle part, en effet, avons nous une relation explicite dans un acte de mariage entre le père et le fils. Nous n’avons pas le document de mariage avec Flore Smith 33 et au second mariage de Barthélémy, le fils, avec Angélique Carroll, il est simplement identifié comme veuf de Flore Smith. De plus, nous avons repéré certaines difficultés inhérentes à la gestion de ces couples dans la société de l’époque : lieu du mariage, choix d’une religion pour les enfants et même la façon de se quitter pour l’éternité34 . De plus, cette recherche a déclenché un nouvelle interrogation au sujet du mariage des parents présumés de Barthélémy, soit Barthélémy Dubé, originaire de St-Jean-Port-Joli, et Marcelline Ouellet, originaire de Kamouraska, qui se sont mariés avec un écart d`âge d’une vingtaine d’années35 à Ste-Luce en 1847, avec une descendance apparente de deux ou trois enfants déjà nés, dont nous n’avons pas retrouvé les baptêmes. T oute information complémentaire sur ces personnes serait la bienvenue. ______ 16 1 ANQ, bobine 4M00-0668. ANQ, bobine 4M00-3535, page 160. 3 Cette localité est bien connue à cause de la présen ce d es fameux jardins Refo rd. Il y a depuis longtemps une communauté anglophone dans ce secteur entre Rimouski et Matane. 4 Nous comprenons ici la riv e nord du StLaurent à la hauteur de Métis. 5 Il y plusieurs autres enfants : Napoléon, 18 ans, Louise, 15 ans, Célina, 12 ans, Priscille, 9 ans, Victor, 6 ans, Adèle, 5 ans et Victoria, 3 ans. Il semble donc que tous ceux qui sont plus âgés que Célina seraient nés hors mariage. 6 ANQ, bobine 4M00-3431 7 ANQ, bobine 4M00-3535, page 158. 8 Le recens ement de 1851, qui donne le nom de famille original des épouses, l’identifie comme Jane Crawford. C’est ce nom que nous avons conservé. 9 Cette expression signifie ici que les personnes impliquées pratiquaient des religions différentes. 10 ANQ, bobine 4M00-7807 11 C’est une paroisse catholique établie à une certaine distance de M étis, le lieu habité par les Écossais presbytériens. 12 C’est concordant avec le recensement de 1861. 13 Naturellem ent, on ignorait s’il avait eu des en fants plus âgés que Duncan n’ayant pas survécu ou encore des plus jeunes que Marguerite égalem ent décédés en bas âge. 14 SGQ, bobine 3345 15 Il s’agit du district 24, au Canada-Est, la sous-section 332. 16 Cette information se trouve à la page 13 d du recensem ent : http:// data2.collectionscan ada.ca/1851 17 Ces deux prénoms seraient ceux des parents de Flore et il y a une logique dans ces choix. 18 ANQ, bobine 4M00-0664. 19 Au recens ement de 1881, il est déclaré veu f. En 1891, il est remarié avec Angélique Carroll. Dans les recensements et au baptême des en fants, il est identifié la plupart du temps comme un journalier. 20 Au recensem ent de 1871, elle est appelée Sophie, écossaise et presbytérienne. Nous sommes convaincus que c’est bien Flore. 21 Ce garçon n’apparaît pas en 1871. Nous n’avons pas retrouvé son baptême et rien par la suite. Nous ne croyons pas qu’il s’agisse d’un fils de Barthélémy et Flore. 22 Il est appelé Dugald au recensement de 1871. Il se marie le 4 août 1896 à St- tous leurs enfants que ces derniers provenaient d’un «légitime mariage»? Selon la tradition, Barthélémy aura accepté d’épouser Flore dans sa paroisse, qui cette fois était protestante et anglophone. Par la suite, le poids du mari catholique dans cette société, combiné avec une majorité écrasante de francophones catholiques dans la région, ont amené le couple à opter pour cette confession aux fins du baptême de leurs enfants. À la fin, Flora est retournée au cimetière avec les siens. 2 «BE DA VEVA», une devise bretonne au sens encore mystérieux par Romain Dubé1, historien, Québec Ayant déjà effectué à Rennes quelques études élémentaires sur le monde celtique, c'est tout naturellement que je me suis intéressé à cette intrigante devise en langue bretonne. Précisons d'abord que si le breton appartient bien à la famille des langues celtiques, ce n'est pas une langue gaélique, mais brittonique : il est de ce fait beaucoup plus proche du gallois que des idiomes parlés en Irlande et en Écosse. Jusqu'à tout récemment, toutes les informations que nous possédions sur la devise de la famille Dubé venaient des recherches effectuées par le regretté généalogiste Raymond Dubé, qui fournissait les explications suivantes : «Nos armoiries sont comme suit : De Gueules (Rouge) à trois écussons d'argent posés, deux en chef et un en pointe, chargés chacun de trois mouchetures d'hermine de sable (Noir). Notre devise, écrite en gaélique, est la suivante : - BE DA VEVA, ce qui veut dire : - Mourir pour Vivre. Nos ancêtres croyaient fermement à l'immortalité de l'âme.2» T oujours selon Raymond Dubé, cette devise était «illustrée par un phénix, oiseau qui, suivant la mythologie, vivait plusieurs siècles et qui, brûlé, renaissait de ses cendres3 ». Le Bé—Août 2006 La traduction proposée par Raymond Dubé me laissait quelque peu perplexe, car «mourir pour vivre» se dit en breton «mervel da veva (ñ)». En mars 2001, j'ai eu l'occasion d'aller à Saint-Herblain, dans la banlieue de Nantes, pour rendre visite à un érudit breton de mes amis, Dominique Guichard. Il m'apprit ce jourlà qu'il travaillait depuis longtemps sur les devises des familles bretonnes, en vue d'une publication. Monsieur Guichard se montra vivement intéressé par ce «BE DA VEVA» car, chose étrange, il ne connaissait pas cette devise et n'était pas sûr de sa signification. Coïncidence encore plus étrange, la devise «MERVEL DA VE VA» -Mourir pour Vivre existait bel et bien, mais n'était pas rattachée à la famille Dubé. sens de «tombe» ou de «tombeau», «( Ar) Be da Veva» se traduirait littéralement par «(Le) tombeau pour vivre». La traduction «Mourir pour vivre», proposée par Raymond Dubé, serait dans ce cas une sorte de traduction libre respectant l'esprit de la devise. B : Le mot «Be» désignerait simplement le lieu appelé Le Bé qui se trouve dans la région de Ménéac et dont les Dubé seraient originaires. La devise aurait alors le sens suivant : «Le lieu appelé Le Bé pour vivre», ce qui reviendrait en somme à dire «Home Sweet Home» 4 Monsieur Guichard, avec sa connaissance incommensurable du breton, m'a assuré avec beaucoup de gentillesse qu'auc une de ces hypothèses n'était plausible et qu'il fallait chercher autre chose. Il m'a cependant promis avec enthousiasme de mener bientôt une enquête pour résoudre le mystère. Le 10 octobre de la même année, j'ai enfin reçu de lui une lettre dans laquelle il me faisait part de l'avancement de ses recherches : «Si j'ai mis beaucoup de temps à vous répondre c'est que j'espérais avoir des renseignements précis sur votre devise. En effet, la lettre d'un généalogiste dont vous m'avez remis une copie comporte, sur la page 2, le 3 e paragraphe qui est particulièrement intéressant; d'abord parce qu'on y donne votre devise, que je n'ai vue nulle part ailleurs, et ensuite parce qu'il prouve que ce généalogiste a eu accès à des sources inconJ'ai alors suggéré à monsieur Gui- nues jusqu'à présent dans la bibliochard deux hypothèses relatives à la graphie. Si la description des lieux et signification de la fameuse devise : des armes est exacte, la traduction A : Le mot «be(z)» pouvant avoir le de la devise Mourir pour vivre se rapporte à la devise de la famille Association des Dubé d’Amérique 17 Kererault : Mervel da veva. Be da veva, me semble-t-il, serait Be(za) da veva (Bezañ da vevañ 5orthographe actuelle) ÊTRE pour vivre? (Ne pas oublier que ces anciennes devises sont très souvent plutôt énigmatiques.) Ceci, bien entendu, est une opinion provisoire...» J'ai encore reçu par la suite un petit mot de mon ami à l'occasion du nouvel an et, à peine deux mois plus tard, un faire-part avec une phrase bretonne dont la traduction ne posait hélas! aucune difficulté : «Dominique Guichard a zo aet da Anaon d'an 10 a viz Meurzh 2002» 6 J'étais atterré! J'avais oublié que cet ami exquis, débordant d'énergie et de curiosité intellectuelle, cet homme dont les yeux pétillaient sans cesse d'une impressionnante vivacité juvénile avait près de quatre-vingts ans. bretonnes et nul ne me semblait mieux placé que lui pour résoudre notre énigme. Joint au téléphone à son domicile de Saint-Brieuc, Gwennole Le Menn a eu la gentillesse de bien vouloir répondre à mes questions dans la mesure de ses moyens. Il n'a malheureusement pu que me confirmer l'ambiguïté du mot «be», lequel pourrait avoir une multitude de sens. Selon lui, cette question ne relève pas d'abord de la linguistique, mais de l'histoire : la véritable signification de la devise ne nous sera révélée que lorsque nous connaîtrons vraiment le contexte historique dans lequel celle-ci a été rédigée. Monsieur Le Menn m'a tout de même apporté une précision des plus intéressantes : la graphie «Be da Veva» ne peut être antérieure au milieu du 17 e siècle. Avant cette époque, en effet, on aurait écrit «Be da Beva». «Dube» dont le nom a été francisé, à tort ou à raison? Évidemment, ce genre d'oiseau ferait un emblème beaucoup moins romantique que le phénix renaissant de ses cendres... Quoi qu'il en soit, cela ne nous éclaire pas davantage sur le sens de cet énigmatique «Be da veva». Peut-être un examen approfondi des documents qui se trouvent dans le Fonds Raymond-Dubé nous en apprendra-til un jour un peu plus. On peut rêver! Que vaudrait la vie s'il était interdit de rêver? L'Association des Dubé d'Amérique n'est-elle pas née d'un beau rêve? Alors, longue vie au rêve et au phénix qui en est issu! Au fait, savez-vous comment se traduirait «Rêver pour vivre» en breton d'aujourd'hui? Quelque temps après j'ai eu l'occasion de glisser un mot de tout cela à Laurent Dubé, notre juge et poète bien connu, passionné (entre autres!) d'étymologie. Nous avons alors convenu de nous rencontrer dès que possible pour tenter de faire le point sur l'affaire «Be da veva». Le temps a passé... encore trop vite hélas! et Laurent s'en est allé trouver monsieur Guichard au paradis des rêveurs en quête d'absolu. Voilà au moins une nouvelle certitude: contrairement à ce que nous avons longtemps cru, la devise des Dubé n'a pas été mise par écrit au Moyen Âge, ce qui n'exclut pas cependant qu'elle ait existé dès cette époque dans la tradition orale bretonne. Peut-être a-t-elle été rédigée en 1671, année où une certaine famille bretonne nommée «du Bé» a été déclarée noble pour avoir «justifié de six générations». 1. Romain Tout récemment, à l'occasion de la réédition du dictionnaire des familles Dubé7 , Nelson et Richard m'ont demandé de reprendre rapidement les recherches, dans l'espoir d'une réponse définitive. En juillet 2006, j'ai retrouvé les coordonnées de Gwennole – se prononce Gouénolé - Le Menn, ami de monsieur Guichard et enseignant à l'Université de HauteBretagne, dont j'avais eu l'occasion de suivre les cours en 1987. Monsieur Le Menn, spécialiste de la culture celtique, s'intéresse plus particulièrement à l'onomastique et a publié sur le sujet de nombreux articles et ouvrages. C'est une sommité en matière de langue et de littérature En septembre de l'année précédente, un certain Mathurin Dubé s'était marié sur l'Île d'Orléans en NouvelleFrance, bien loin de son Poitou natal. Existait-il vraiment un lien de parenté entre ce paysan poitevin et ces «du Bé» appartenant à la petite noblesse bretonne? Il n'est pas interdit de l'imaginer… 18 Il me faut cependant signaler une autre piste qui n'est pas à négliger. Le mot «dube», se prononçant «dubé» existe en langue bretonne et il signifie...«PIGEON»! Or monsieur Guichard m'avait signalé l'existence en Bretagne de familles «Le Pigeon». S'agit-il d'anciennes familles Association des Dubé d’Amérique «BErlobiañ DA VEVAñ»! grâce que je nous souhaite. _______ C'est la Dubé est professeur d’histoire et il est membre de l’ADA. En mai 2006, il a participé avec les historiens Jacques Lacoursière et André Ségal à une conférence publique intitulée « La mémoire amnésique : le cas de Charles Chiniquy » dans le cadre du 74e colloque de l’ACFAS. Romain Dubé, en collaboration avec Pierre Lév esque, a rapp elé l’histoire de ce coloré personn age dans la pièce « Chiniquy » présentée à l’ancien Palais de Justice de Kamouraska en 2003 et en 2004. Voir Le Bé, no 27, Août 2004, pp. 17-18. 2 Extrait d'une lettre envoy ée à mon petit -cousin Claude Thériault, fils d'Aurélie Dubé, le 31 octobre 1965. 3 D'après Lau rent Dubé, « Le blason des Dubé et sa devise gaélique» , dans Le Bé, numéro hors-série, août 2000. 4 Ou encore, comme le suggérait récemment Nelson Dubé, « Le Bé est un endroit agréable pour vivre.» 5 En breton, le « ñ» indique une nasalisation de la voyelle qui précède. Ainsi, la syllabe « vañ» se prononce comme le mot « vent» en français. 6 Dominique Guichard s'en est allé v ers les âmes des trépassés le 10 mars 2002. 7 C’est devenu un livre sous le titre Les descendants de Mathurin Dubé et Marie Campion. Le Bé—Août 2006 Lucien Dubé, nonagénaire né à L’Isle-Verte par Paul-André Dubé Le 24 mai 2006, Lucien Dubé, un membre de la première heure1 de l’Association des Dubé d’Amérique, fêtait son quatre-vingt-dixième anniversaire de naissance. Bien connu des membres de la section régionale de Québec, Lucien Dubé est un participant assidu de nos rencontres régionales. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises et il m’a fourni de nombreux renseignements sur sa famille. Quelque s jours avant son anniversaire, soit le 21 mai, une trentaine de personnes se réunissaient pour célébrer un événement aussi important dans l’histoire de la famille. Cette fête nous fournit l’occasion de faire plus ample connaissance avec notre nonagénaire. Photo aérienne d e la ferme an cestrale située au Coteau des Érables à L’Isle-Verte. Elle est aujourd'hui la propriété de Willie Dubé, frère de Luci en. À l’avant-plan, au centre, se trouv e la boutique de réparation générale et, de l’autre côté d e la route, à droite, la maison paternelle ancestrale rénovée. de son épouse Ludivine (Eudéville) Ouellet, grands-parents de Lucien. Ces derniers l’ont léguée à leur fils Ludger, époux de Éva Pinet, parents de Lucien. Elle est aujourd’hui la propriété de Willie, frère de Lucien. Majorique Dubé et Ludivine Ouellet La fe rme Dubé entre « la grosse ro- Les grands-parents Majorique et Ludiche ronde du nord e t la grosse roche vine, fille de Zéphirin Ouellet et de Philomène Côté, se sont épousés le 3 plate du sud » août 1880 à L’Isle-Verte. Le couple a Lucien est né à l’Isle-Verte sur la fer- donné naissance à une quinzaine d’enme Dubé, située au Coteau des Éra- fants dont dix ont survécu. En plus de bles, « entre la grosse roche ronde du subvenir aux besoins de sa famille à nord et la grosse roche plate du sud » partir des produits de sa ferme, selon comme il me le disait lors d’une pre- Lucien, « pour aider à boucler le budmière rencontre. Cette ferme a été d’a- get de fin d’année, grand-père Majoribord la propriété de Majorique Dubé et que possédait une petite batteuse à grain actionnée par un cheval. Ce qui était rare en ce temps-là. Il allait battre le grain chez les autres cultivateurs qui n’avaient pas la chance de posséder cette petite merveille. La grand-mère Ludivine, en plus d’être bonne ménagère, était cordonnière de métier: elle fabriquait des bottes, des bottines et des mocassins. Avec ces revenus d’appoint et ceux de la ferme familiale, ils se tiraient pas trop mal d’affaire. » Ludge r Dubé e t Éva Pinet Lucien Dubé entouré de membres de sa famille lors de la fête organis ée le 21 mai 2006 pour souligner son quatre-vingt-dixième anniversaire de naissance. Le Bé—Août 2006 Association des Dubé d’Amérique Ludger, même s’il était neuvième enfant de Majorique et Ludivine, se trouvait effectivement à l’âge adulte le fils aîné. « C’est lui qui hérita de la ferme paternelle et il se maria à l’âge de 22 ans à Éva Pinet qui en avait 27 ». Elle était la fille d’Aimé Pinet et de Marie 19 Côté. « Ma mère Éva était une femme dotée d’une santé robuste, travaillante, de caractère jovial; elle aimait le plaisir, adorait recevoir et était très fière de sa personne » Quant à Ludger, « il était un homme de talent, travaillant, champion éleveur d’animaux canadiens : il s’est d’ailleurs mérité plusieurs trophées dans les expositions agricoles du comté. Tout comme son père Majorique, Ludger avait aussi des sources de revenus supplémentaires : en plus de posséder une boutique de réparation générale, il était agent pour la compagnie Desjardins de Saint-André de Kamouraska et s’occupait ainsi de vente d’instruments aratoires. » Lucien Dubé, très attaché aux traditions, bénit sa famille, le Jour de l’An 2002. Son épouse Dolorès se tient près des arrière-petits-en fants. Cela lui permettait de boucler les deux bouts en fin d’année sans trop de misère. Heureusement qu’il y avait ces revenus supplémentaires car, la ferme n’étant pas tellement grande, elle ne générait pas de revenus suffisants pour élever et nourrir convenablement sa grosse famille. En effet, Ludger et Éva ont engendré onze enfants, dont huit sont encore vivants. 1916, il demeure à Québec. Il a exercé le métier de peintre en bâtiment. Il se décrit comme un « honnête travailleur, bon bricoleur, très attaché aux traditions et grand voyageur ». Il a visité dix-sept pays. Le 30 juillet 1945, il épousait Anita, fille d’Ambroise Belzile et d’Eugénie Caron, à Saint-Grégoire-de-Montmorency. De leur union sont nés trois enfants : Richard, Solange et Monique. Lucien décrit ainsi sa première épouse comme une : « femme énergique qui saLa famille de Ludger e t Éva vait tout faire de ses dix doigts, bonC’est le nonagénaire Lucien qui est ne couturière, aimant le plaisir, l’orl’aîné de la famille. Né le 24 mai dre et la propreté; elle adorait ses enfants qui étaient toute sa fienté et possédait un grand esprit de famille. » Anita est décédée le 28 février 1980. Lucien convola en secondes noces, à L’Ancienne-Lorette, le 8 juillet 1989, avec Dolorès Dubé, veuve de Jean-Baptiste Blanchet et fille de Napoléon Dubé et de Marie Ouellet. Cette deuxième épouse, « femme charmante, fière, ayant bon caractère et généreuse », est décédée le 2 février 20062 . Anita, deuxième enfant de la famille de Ludger et Éva, est demeurée célibataire. « Elle était une petite fille joviale et possédait une belle voix ». Elle est décédée en 1937 à l’âge d’environ 20 ans. Willie, troisième de la famille, épousa Antoinette, fille d’Auguste Beaulieu et d’Amanda Caron, le 14 septembre 1949 à L’Isle-Verte. Willie « actuel propriétaire de la ferme familiale, est un homme ardent au travail, prévoyant et faisant preuve de beaucoup d’initiative »; il doit aussi « en partie son succès sur la ferme à son épouse qui a toutes les qualités d’une fermière émérite ». Willie et Antoinette eurent deux enfants : Johanne et Berthier. Famille de Ludger Dubé et d’Éva Pinet. À l’avant plan, Victor entre Ludger et Éva. Quatrième enfant, Claude épousa Debout: Willie, Lucien, Léa, Claude, Claire, Aimé, René et Irène. 20 Association des Dubé d’Amérique Le Bé—Août 2006 Simone, fille de Raymond Morin et d’Anna Bourgeois, le 13 septembre 1950 à Val Ga gné, Ontario. Claude « est un homme de décision et d’initiative; il travaillait au moulin à papier d’Iroquois Falls » et il a épousé « une be lle petite cana diennefrançaise de l’Ontario. A eux deux, ils ont su transmettre nos belles traditions malgré le milieu anglophone » De leur union sont nés cinq enfants: Hector, Gaston, Jacques, Jean-Marc et Doris. de Léda Bourget, le 24 septembre 1955, à Sainte-Claire-d’Assise, Québec. « Mon frère René était aussi peintre en bâtiment; de plus, il était un excellent artiste-peintre, homme de jugement sûr et de bon conseil ». Son épouse Liliane « était une femme accueillante et excellente cuisinière en plus de se consacrer au bénévolat lui sur la terre. Rieur, comique, toujours de bonne humeur et optimiste à souhait. » Quant à son épouse, elle « aimait recevoir et n’avait pas sa pareille pour divertir le monde dans les soirées en dansant la gigue simple ». De leur union sont nés Josée et Guy. Aimé, cinquième enfant de Ludger et Éva, a épousé Rita, fille de David Chénard et Sara Dubé, le 12 août 1944 à Sainte-Famille (Jonquière). Aimé, qui demeure à Rimouski, a pratiqué « le métier de soudeur en plus d’être un bon menuisier et un sculpteur. » Quant à Rita, elle était « une femme dévouée et bonne couturière qui a toujours su seconder son mari dans toutes ses entreprises ». Aimé et Rita ont donné la vie à huit enfants : Jean-Yves, Gilles, Jocelyne, Raynald, Denis, Réjean, Claire et Lorraine. Léa, sixième de la famille de Ludger et Éva, manifestait dès son jeune âge de belles qualités: « elle était travaillante, dévouée, cultivée et charitable ». Il n’est pas surprenant qu’avec toutes ces qualités elle soit devenue religieuse dans la communauté des Sœurs de la Charité. Aldéa est décédée à l’âge de sept mois. Claire, huitième enfant, a été religieuse p e n da n t v in gt - c in q a n s. « Intellectuelle de la famille, Claire s’est dévouée dans l’enseignement pendant plusieurs années du temps qu’elle était religieuse; elle continua encore quelque temps après avoir quitté le couvent ». Elle a épousé Victorien Michaud, le 8 juillet 1987 à Rivière-du-Loup. René, neuvième de la famille, a épousé Liliane, fille d’Almanzor Tardif et Le Bé—Août 2006 Ludger Dubé et Éva Pinet à l’occasion de leur 50e anniversaire de mariag e. De gauche à droite. Victor, Willie, Claire, Aimé, Irène, Claude, Léa, Lucien , René. dans sa paroisse. » De leur mariage Une descendance remarquable sont issus Marie-Claude et Daniel. Selon les données transmises par LuDixième de la famille, Irène a épousé, cien, sept des onze enfants de Ludger à L’Isle-Verte, le 2 août 1952,Yvon, Dubé et Éva Pinet, ont laissé à ces fils d’Almanzor T ardif et de Léda derniers une descendance de vingtBourget. Irène « est une femme éner- huit petits-enfants et de 33 arrièregique, excellente cuisinière qui sait petits-enfants. Cette descendance est recevoir; boute-en-train, bonne ra- décrite dans le tableau présenté à la conteuse d’histoires; avec Irène on ne page 22 du présent numéro. Mathurin s’ennuie pas. » Irène et Yvon ont et Marie seraient certainement fiers donné la vie à quatre enfants : Daniel, de cette descendance, « une de nos Lyne, Richard et Suzanne. be lle s f a m ille s c a n a die n n e sfrançaises du Bas-du-Fleuve. » Victor, onzième enfant de Ludger et ___ Éva, a épousé Jacqueline, fille de Ré- 1. Il a été le 68e membre à adhérer à l’Asginald Boucher et d’Alice Lane, le 27 sociation des Dubé d’Amérique. Pour août 1960 à Saint-Ambroise-de- alléger le texte, les citations reflètent les Kildare (Joliette). Victor demeure à propos de monsieur Dubé. Montréal. Il a été à l’emploi de la 2. Voir Le Bé, no 32, Avril 2006, p. 23. compagnie Biron comme dynamiteur. « Il n’y en a pas deux pareils comme Association des Dubé d’Amérique 21 Ascendance patrilinéaire de Lucien Dubé J ea n DUBÉ n . circa 1 6 0 0 & Ren ée SUZANNE n . 1 6 07 , La Ch ap elle-Th émer, Ven d ée, Fran ce m.1 6 30 , La Ch ap elle-Th émer, Ven d ée, Fran ce Ma thurin DUBÉ n . 1 6 31 , La Ch ap elle-Th émer, Ven d ée, Fran ce d . 2 8 -1 2-16 95 , Riv ière-Ou elle & Marie CAMPION n . 1 6 54 , Ro u en (Sain t-Nicaise), Fran ce m. 3 -9 -1 67 0 , Sain te-Famille, I.O. Ma thurin DUBÉ n . 2 7 -1 -1 67 2 , Sain te-Famille, I. O. d . 2 2 -1 1-17 25 , Riv ière-Ou elle & Marie-An n e MIVILLE/DESCHÊNES n . 2 7 -3 -1 67 3 , Lau zon d . 1 1 -3 -1 71 7 , Riv ière-Ou elle m. 1 3 -5-16 91 , Riv ière-Ou elle Aug ustin DUBÉ n . 1 3 -1 -1 69 5 , Riv ière-Ou elle d . 1 2 -1 1-17 79 , Riv ière-Ou elle & Marie An n e SOUCY m. 7 -1 -1 72 1 , La Po catière Za cha rie DUBÉ n . 4 -9-17 44 , Riv ière-Ou elle d . 1 -5-18 20 , St-Lo u is-d e-Kamo urask a & Marie-Ca th erin e LÉVESQUE m. 2 1 -11 -1 76 8 , Riv ière-Ou elle J ea n-Baptiste DUBÉ n . 1 1 -1 0-17 71 , Riv ière-Ou elle D. 1 4 -1 0-18 55 , L’Isle-Verte, Rd u Lp & Marie-An n e ROY / DESJARDINS m. 2 8 -10 -1 79 9 , St-Lou is-d e-Kamou rask a Hila ire (Ala rie) DUBÉ n . 1 4 -1 0-18 13 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 1 8 85 & Sérap h in e CÔTÉ m. 1 1 -1-18 42 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Sa ra DUBÉ n . 6 -2-18 82 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 2 8 -2 -1 92 7 , L’Isle-Verte, Rd u Lp & Dav id CHÉNARD m. 5 -5 -1 90 3 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Anne-Alex ina DUBÉ n . 1 0 -2 -1 88 4 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 2 0 -1 -1 88 5 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Alex ina DUBÉ n . 2 4 -4 -1 88 5 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 3 -3-19 72 & Au gu ste GUAY m. 1 5 -5-19 17 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Aug uste DUBÉ n . 3 -10 -1 88 6 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 6 -10 -1 88 7 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Lucien DUBÉ n . 2 4 -5 -1 91 6 , L’Isle-Verte, Rd u Lp & An ita BELZILE d . 2 8 -2 -1 98 0 1 er m. 3 0 -7 -1 94 5 , St-Grég o ire, Mo n tmoren cy & Do lo rès DUBÉ, n . 2 7 -4 -1 91 6 , Mo n tréal d . 2 -2-20 06 , Sain te-Fo y 2 e m. 8 -7 -1 98 9 , L’An cien n e-Lo rette J o ha nne DUBÉ & Gu ilain MARQUIS m. 2 3 -8-19 85 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Will ie DUBÉ n . 8 -4-19 20 , L’Isle-Verte, Rd u Lp & An to in ette BEAULIEU m. 1 4 -9-19 49 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Berthier DUBÉ & Fran ce FORTIN m. 2 9 -7-19 88 , St-Ép iph an e, Rd u Lp Richard Dubé Pa méla DUBÉ n . 2 -9-18 88 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 1 -1-19 66 & Ho race OUELLET m. 2 2 -9-19 08 , L’Isle-Verte, Rd u Lp (1946-83) Cla ude DUBÉ n . 6 -7-19 21 , L’Isle-Verte, Rd u Lp & Simo n e MORIN m. 1 3 -9-19 50 , Val-Gagn é, ON Ernest DUBÉ n . 1 5 -7 -1 89 1 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 1 8 -8 -1 89 1 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Anna DUBÉ n . 3 0 -1 0-18 99 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 1 6 -1 1-19 89 & Pierre CÔTÉ m. 1 3 -11 -1 93 9 , L’Isle-Verte, Rd u Lp & Élie DESCHAMPS m. 1 2 -12 -1 96 4 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Henri-Ma urice DUBÉ n . 1 -6-19 01 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Bla nche-Év a DUBÉ n . 8 -11 -1 90 2 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 2 7 -8 -1 91 7 , L’Isle-Verte, Rd u Lp J a cques DUBÉ & Paméla Hil ls CDF-19 91 , Timmin s, On J .-Ma rc DUBÉ & Mo n iq u e LAUZON m. 2 4 -7-19 81 , Iroq uo is Falls, (Timmin s), ON Gilles DUBÉ n . 5 -5-19 46 , L’Isle-Verte, Rd u Lp J o cely ne DUBÉ n . 1 2 -5 -1 94 7 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Ra yna ld DUBÉ & Nico le MONTIGNY m. 2 -6 -1 97 3 , St-No m-d e-Marie, Bai e-Co meau Solange et Monique Dubé . Denis DUBÉ n . 2 7 -1 1-19 50 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Aimé DUBÉ n . 1 -12 -1 92 2 , L’Isle-Verte, Rd u Lp & Rita CHÉNARD m. 1 2 -8-19 44 , Sain te-Famille (Jo n q u ière) Réjea n DUBÉ n . 1 8 -4 -1 95 4 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Léa DUBÉ n . 2 0 -7 -1 92 4 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Relig ieu se s .c.q . Cla ire DUBÉ & Gasto n DUCHESNE m. 2 5 -7-19 81 , St-Germain , Rimo u sk i Cla ire DUBÉ n . 4 -4-19 27 , L’Isle-Verte, Rd u Lp & Victo rien MICHAUD m. 1 0 -7-19 87 , Riv ière-d u -Lo up Lo rra ine DUBÉ n . 8 -12 -1 96 6 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Ma rie-Cla ude DUBÉ n . 1 1 -9 -1 95 8 René DUBÉ n . 3 1 -1 0-19 28 , L’Isle-Verte, Rd u Lp & Lili an e TARDIF m. 2 4 -9-19 55 , Ste-Claire-d ’Assise, Qu éb ec Aug uste DUBÉ n . 8 -7-19 04 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 1 8 -1 2-19 77 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Lucien Dubé et Anita Belzile en 1945. J .-Ga sto n DUBÉ & Lu cie-Gertru d e THERRIEN m. 1 7 -8-19 74 , An so nv ille (Timmin s), ON J ea n-Yv es DUBÉ & So lan g e BASTILLE m. 2 2 -6-19 68 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Ma rie-Ro se DUBÉ n . 7 -12 -1 89 6 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 3 1 -5 -1 98 0 , L’Isle-Verte & Lu d g er CÔTÉ m. 2 5 -11 -1 92 5 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Zéphirin DUBÉ n . 1 5 -2 -1 89 8 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 1 4 -1 0-19 79 & Marie-An n a CÔTÉ m. 2 7 -1-19 30 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Hecto r-Ra y mond DUBÉ & Lo rn a DUBÉ m. 2 2 -5-19 76 , An so nv ille (Timmin s), ON Do ris DUBÉ & Ro g er GIGUÈRE m. 9 -7 -1 98 3 , Iro qu o is Falls, (Timmin s), ON Ludg er DUBÉ n . 7 -4-18 93 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 1 2 -1 -1 97 1 & Év a PINET m. 6 -7 -1 91 5 , Caco un a, Rd u Lp Luména DUBÉ n . 1 0 -8 -1 89 4 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 2 1 -9 -1 89 4 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Ma jo rique DUBÉ d . 1 9 34 & Lu d iv in e (Eud év ille) OUELLET m. 3 -8 -1 88 0 , L’Isle-Verte, Rd u Lp So la ng e DUBÉ & Ray mo n d TRUDELLE m. 2 7 -6-19 70 , L’An cienn e-Lorette Mo nique DUBÉ & Jean -Marie LAMARRE m. 2 4 -7-19 71 , L’An cienn e-Lorette Anita DUBÉ n . 3 -8-19 17 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 3 0 -7 -1 93 7 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Ano ny me DUBÉ n . 9 -9-18 87 , L’Isle-Verte, Rd u Lp d . 9 -9-18 87 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Ano ny me DUBÉ n . 8 -12 -1 89 0 , L’Isle-Verte d . 8 -12 -1 89 0 , L’Isle-Verte Richa rd DUBÉ & Nico le FISET m. 3 -8 -1 96 8 , L’An cien n e-Lo rette Da niel DUBÉ n . 3 -7-19 63 Da niel TARDIF Irène DUBÉ n . 2 0 -6 -1 93 0 , L’Isle-Verte, Rd u Lp & Yv on TARDIF m. 2 -8 -1 95 2 , L’Isle-Verte, Rd u Lp Ly neTARDIF Richa rd TARDIF Suza nne TARDIF Lucien Dubé et Dolorès Dubé en 1989. Victo r DUBÉ n . 5 -5-19 32 , L’Isle-Verte, Rd u Lp & Jacq u elin e BOUCHER m. 2 7 -8-19 60 , St-Ambro ise-d e-Kild are, Jo liette J o sée DUBÉ & Gio v ann i Pietro VELLONE m. 0 7 -10 -1 99 5 , Lav al, (Île-Jésu s) Guy DUBÉ n . 3 0 -9 -1 96 4 22 Association des Dubé d’Amérique Le Bé—Août 2006 Les Dubé d’ici et d’ailleurs Carl Dubé Le court métrage « En circuit fe rmé 1 dont le scénario est l’œuvre de Carl Dubé, membre de l’ADA, a été présenté lors de la 5 e édition du « Commonwealth Film Festival » à Manchester, Angleterre. La projection de «En circuit fe rmé » a eu lieu le samedi 6 mai 2006 à Cornerhouse (Manchester) dans le cadre du programme de courts métrages intitulé « Six ways to survive in suburbia ». Ca rl Dubé, scén ar ist e et co producteur, était d’ailleurs sur place afin de promouvoir cette production de Les Créations Avatar. ______ 1. Voir au sujet de ce court métrage, Le Bé, no 31, Décembre 2005, p. 17 Charles-Henri et Normand Dubé surveillés par un joueur de l’équipe des Braves de Cabano lors du lancer protocolaire. Charles-Henri et Norm and semblent penser « Ah! si jeunesse savait ce qu’on a réalisé! » alors que le joueu r des Brav es se dit sûrement « Ah! si vieillesse pouvait! » (Photo : Jacqueline Dubé, sœur de Charles-Henri) Henri a fait partie de l'équipe cham- Charles-Henri, membre fondateur de pionne de 1948. l'ADA, est le fils de Rosaire Dubé, ingénieur de machines fixes à la Normand Dubé Normand, qui a fait carrière chez compagnie Fraser. Rosaire a été et Charles-Henri Dubé Québec T éléphone à Sept-Iles, New conseiller municipal, juge de paix et Carlisle et Rimouski, est le fils de président de la Commission scolaire Au Centenaire de la ville de Cabano Paul Dubé, hôtelier à Cabano (Hôtel pendant huit ans; la municipalité a Chesnay) pendant une vingtaine d'an- donné son nom à l'une des rues de nées; il est aussi le neveu de Jean- Cabano . Le 9 juillet 2006, Charles-Henri Du- Eudes Dubé, vérificateur de l'ADA. bé était présent à Cabano pour la célébration du centenaire de cette ville. —————————— La journée d'ouverture des fêtes de célébration du centenaire de Cabano a été marquée, le 9 juillet dernier, par une partie de baseball des Braves de Cabano contre le club de T roisPistoles. En présence des joueurs et des représentants des équipes de la Ligue de Baseball du Bas St-Laurent (Rivière- du-Lo up, T rois-Pistoles, Edmundston, Rimouski), Normand Dubé, de Cabano, et Charles-Henri Dubé, de Ste-Foy, ont été invités à lancer la première balle, le premier à titre de plus vieux lanceur de l'équipe, le deuxième en tant que dernier joueur des années 1940. Charles- Le Bé—Août 2006 Charles-Henri Dubé et Normand Dubé le 9 juillet 2006. (Photo : Jacqueline Dubé, sœur de Charles-Henri) Association des Dubé d’Amérique 23 Postes Canada Numéro de la convention 40069967 de la Postepublication Retourner les blocs adresses à l’adresse suivante: Fédération des familles-souches québ écoises inc. CP 10090, Succ. Sainte-Foy, Québec (QC), G1V 4C6 IMPRIMÉ– PRINTED PAPER SURFACE Prière de livrer cet ex emplaire à : Port de retour garanti Dépôt légal — Bibliothèque nationale du Québec Activités régionales de la grande région de Montréal Le Marché public de Pointe-à-Callière les 26 et 27 août 2006 S alon de généalogie de Laval les 13, 14 et 15 octobre 2006 Cette année, l’Association des Dubé d’Amérique récidive en étant présente au « Marché public dans l’ambiance du 18 e siècle » de la Pointe-à-Callière, les 26 et 27 août prochains. L’Association des Dubé d’Amérique invite les membres de la grande région de Montréal à venir rencontrer ses représentants à son kiosque lors du 6 e Salon des familles -souches de Laval 2006. Depuis 1984, on y recrée l’atmosphère de la première place du Marché public à Montréal. « Le Marché public, c’est comme une gigantesque machine à remonter le temps. » Propulsé près de 300 ans dans le passé, vous serez mis en contact avec les produits, les outils et la réalité des Montréalais sous le Régime français; vous pourrez déguster et même vous procurer des produits que l’on consommait en Nouvelle-France. Une bonne occasion de visiter des étals, une auberge, des musiciens, des artisans en pleine démonstration de leur savoir-faire, un campement militaire, un campement amérindien. Pour les enfants, c’est aussi l’occasion de se costumer et de découvrir les jeux français de l’époque. Le thème du Salon est « Le Carrefour des générations ». Près d’une cinquantaine d’associations de familles et d’organismes liés à l’histoire et à la généalogie devraient y participer. Cet événement se tiendra le vendredi 13, le samedi 14 et le dimanche 15 octobre 2006 au Carrefour Laval. Notre publication Les descendants de Mathurin Dubé et de Marie Campion sera disponible à notre kiosque pour ceux et celles qui n’ont pas encore fait l’achat de leur exemplaire. La participation de représentants de l’ADA à ces deux activités est placée sous la responsabilité de Gilles, notre vice-président. Venez y rencontrer des Dubé passionnés de généalogie et d’histoire familiale. Rappel de l’assemblée générale annuelle N’oubliez pas de mettre à votre agenda la tenue de l’assemblée générale annuelle de l’ADA Date: 16 septembre 2006 Inscription à compter de 10 h Lieu: Centre de formation professionnel de Neufchâtel 24 Association des Dubé d’Amérique Le Bé—Août 2006