Numéro 33, août 2006 - Association des Dubé d`Amérique

Transcription

Numéro 33, août 2006 - Association des Dubé d`Amérique
Bulletin de l’Association des Dubé d’Amérique
No 33 — Août 2006
Notre « monument de papier » :
Les descendants de Mathurin Dubé et de Marie Campion
Le 16 septembre prochain, les membres de l’Association
des Dubé d’Amérique auront raison de fêter et de se
réjouir. Les dirigeants de votre association et le comité
de généalogie vous convient, à l’occasion du rassemblement annuel, au lancement officiel du nouveau répertoire
généalogique sur des descendants de nos ancêtres communs en terre d’Amérique, Mathurin Dubé et Marie
Campion.
Nous vous attendons nombreux le 16 septembre prochain
au Centre de formation professionnelle (CFP) de Neufchâtel. N’hésitez pas à confirmer votre présence à cette
rencontre selon les indications précisées dans l’encart
joint à ce bulletin.
Depuis deux ans, le comité de généalogie dirigé par Nelson, notre secrétaire, s’est mis à la tâche et s’est activé
pour compléter les données généalogiques publiées par
Julien Dubé en 2000, les vérifier et les augmenter. D’un
premier dictionnaire contenant 9 500 mariages, l’équipe
a préparé un nouveau répertoire de plus de 21 500
mariages et unions. Ces chiffres sont éloquents. Ce nouveau « livre des Dubé » est d’abord et avant tout un ouvrage généalogique précédé d’une partie historique consacrée à Mathurin, Marie et leurs enfants de même qu’un
bref résumé de la première décennie de notre association.
Mot du président…………………………………...….2
Vie associative :
Régionale de Qué bec………………………………..3
Le livre : Les descendants de Mathurin Dubé
e t Marie Campion…………………………………..4
Le Membe rship…..………...………..……………...5
Histoire de famille :
Le s descendants de Jose ph Dubé e t de Belzémire
Gagnon : du Saguenay à l’Abitibi..…………......6-11
Table au généalogique …………………...……...12-13
Barthélémy Dubé et Flore Smith :
un mariage mixte………………………………14-17
« Be da Ve va », une de vise bretonne
au sens encore mysté rieux………………….....17-18
Lucien Dubé , nonagénaire , né à L’Isle-Ve rte......19-21
Le s Dubé d’ici et d’ailleurs:
« En circuit fe rmé », de Carl Dubé ,
projeté en Angle te rre …..…………..…………….23
Normand et Charles-Henri Dubé
au Centenaire de Cabano……..…………..……...23
Activités régionales :
Marché public de Pointe-à Calliè re …………….24
Salon de généalogie de Carrefour Laval………..24
À l’occasion du lancement officiel de ce nouveau répertoire, nous ferons le point sur cette publication, nous
vous présenterons les artisans de ce beau travail de recherche. Avec vous, nous célébrerons l’aboutissement
d’une belle aventure de collaboration et de concertation.
Le fruit tangible de tout ce travail sera mis à la disposition de celles et ceux qui veulent mieux connaître les
Dubé d’Amérique. À la fin de cette réunion annuelle,
vous pourrez prendre livraison de votre commande effectuée avant le 30 juin ou vous procurer un exemplaire
selon les nouvelles modalités.
S ommaire
Le mot du président
Quel bel été ! Au moment où le présent bulletin est en gestation, la chaleur
semble nous accabler, le soleil ne fait que son devoir de soleil, il nous réchauffe le corps et les os. Il envahit l’espace, remplit les maisons et la nuit,
nous laisse des traces de lourdeur. Ce soir une pluie fine nous rafraîchit, l’air
semble plus léger. La nuit sera plus reposante. Et là-bas, au loin mais pas si
loin, le pauvre Liban et le nord d’Israël sont de nouveau victimes des guerres
fratricides du Proche-Orient ! Le soleil s’obscurcit pendant qu’une pluie de
bombes et de roquettes s’abattent sur les populations civiles. Quel triste été
pour eux !
Un autre beau jour
pour les Dubé d’Amérique !
par Richard Dubé
Le Bé
Bulletin d’information et de liaison de
l’Association des Dubé d’Amérique,
CP 10090, Succ. Sainte-Foy ,
Québec (QC), G1V 4C6
Conseil d’administration
Richard Dubé (Québec), président
418-658-0458
fax.: 418-650-5795
Courriel: [email protected]
Gilles Dubé (Longueuil), vice-président
450-677-2672
Courriel: [email protected]
Nelson Dubé (Québec), secrétaire
418-653-5899
Courriel: [email protected]
François Dubé (Boucherville), trésorier
450-655-2473
[email protected]
Colette Dubé (Pincourt), directrice
514-453-5751
Courriel : [email protected]
Yolande Dubé (Saint-Augustin-de-Desmaures), directrice
418-877-0481
Courriel: y [email protected]
Laurent Dubé (Québec), directeur
418-650-1391
Joseph Dubé (Edmundston) , directeur
506-735-6850
Courriel: [email protected]
Julien Dubé (Rimouski), directeur
418-723-5134
Courriel: [email protected]
Ce bulletin est publié trois fois par année et est distribué
aux membres de l’Association des Dubé d’Amérique et à
certains organismes intéressés à l’histoire des familles.
Cotisation annuelle: 20 $
donnant droit au bulletin
et aux activités de l’ADA.
Le Bé seul: 5 $ le numéro.
L’Association est membre de la
Fédération des familles-souches
québécoises.
Rédaction
Comité de rédaction:
Gilles Dubé, Nelson Dubé, Richard Dubé,
Rédacteur en chef
Paul-André Dubé
860 Ave de Valence,
Québec, Qc, G1G 2T4
418-622-4955
Courriel: [email protected]
Relecture des textes
Françoise Dorais, Doris Drolet,
Nelson Dubé, Richard Dubé
Dépôt:
Bibliothèque nationale du Québec
Archives nationales du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Dans le jardin des Dubé, les blés sont mûrs. Le temps des récoltes approche.
Une belle équipe de travailleurs a retourné la terre en tout sens pour la rendre meuble et fertile. Elle a bien semé, arrosé et enrichi le terreau qui depuis
plus de dix générations a donné naissance à une lignée prolifique de Dubé.
Au terme de deux ans de recherche intensive, l’équipe de généalogie dirigée
par Nelson, notre secrétaire, a déposé le résultat de ses travaux. L’équipe de
généalogistes regroupait outre Nelson et Doris Drolet, son épouse, Gilles,
Joseph, Paul-André et son épouse Françoise Dorais ainsi que Charles-Henri.
D’autres collaborateurs ont mis la main à la pâte, à divers moments et à différents niveaux, pour mener à terme cette publication. Signalons l’appui de
Linda Côté-Dubé, de François et de moi-même. Tous ces collaborateurs et
toutes ces collaboratrices vous le diront, le nouveau répertoire est le résultat
d’un formidable travail d’équipe. La récolte ne peut être que collective et elle
sera partagée entre tous les Dubé intéressés par leurs racines et leur histoire
commune. Il faut le dire, Nelson, le meneur de jeu, a pris son rôle au sérieux.
Il a mené d’une main de maître le travail de son équipe. Il a su faire partager
sa vision en proposant des orientations précises. Inutile de vous dire le bonheur que nous éprouvons après le succès de la prévente et du financement
décrit par Nelson à la page 4. Le 16 septembre prochain, la récolte se fera
dans la joie.
Le présent numéro du Le Bé nous donne l’occasion de découvrir des Dubé qui
ont migré du Saguenay vers l’Abitibi : un témoignage de Denise DubéVerrette. Divers autres articles complètent ce numéro dont une recherche généalogique sur un mariage mixte : catholique et presbytérien, un texte sur
notre devise toujours aussi mystérieuse, une excursion à l’Isle-Verte au Côteau-des-Érables, des nouvelles des Dubé d’ici et d’ailleurs et l’annonce des
prochains salons de généalogie.
Les nouvelles sur la vie associative sont succinctes. Elles se résument au
brunch de la régionale de Québec et aux suivis de divers dossiers dont celui
du retrait de la Fédération des familles-souches des Fêtes de la NouvelleFrance. À la suite d’un sondage auprès de l’ensemble des familles souches, la
Fédération a tenté de renégocier une plus grande visibilité et une reconnaissance accrue de son rôle à l’événement. N’ayant pas obtenu satisfaction, la
FFSQ s’est retirée et a recommandé aux associations de ne pas participer à
l’édition 2006. Lors du sondage, l’ADA s’était montrée favorable à poursuivre sa présence aux Fêtes; nous avons même assisté à des réunions pour
trouver des solutions et infléchir une décision en ce sens. C’est à regret que
nous avons suspendu notre participation pour cette année et suivi le mot
d’ordre de la fédération en sachant bien que les visiteurs seraient privés de
cette contribution appréciable de nos animateurs de kiosques.
Bonne fin d’été et au plaisir de vous retrouver à Québec le 16 septembre.
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Association des Dubé d’Amérique
Le Bé—Août 2006
Vie associative
Brunch et assemblée générale de la Régionale de Québec, le 7 mai 2006
Le dimanche 7 mai 2006, avait lieu
au Montmartre Canadien, 1669, chemin St-Louis, Sillery, (salle MarieGuyart), le brunch des Dubé de la
grande région de Québec, Mauricie,
Beauce, Appalaches et Charlevoix.
Quarante-six personnes, Dubé et
conjoints ou conjointes, avaient répondu à l’appel.
Après le brunch, s’est tenue notre
assemblée régionale annuelle. Walter,
secrétaire de la Régionale, fait la lecture du procès-verbal de l’assemblée
régionale tenue le 1 er mai 2005. En
l’absence de Richard, Nelson, coordonnateur du comité chargé de la production du Répertoire des descendants de Mathurin et de Marie, présente le cheminement du dossier et
fait le point sur le financement du
projet en voie de réalisation.
Le nouvel exé cutif ré gional a procé dé aux réservations
pour le prochain brunch qui aura lieu de 26 novembre 2006, à 11 h
à la Maison Jésus-Ouvrie r,
475, boul. Pè re-Leliè vre , Ville Vanier, Qué bec
Walter Dubé, secrétaire de la régionale, s’ adresse aux participants
à l’ assemblée régionale de Québec du 7 mai 2006.
Après la présentation des rapports
habituels par le président Laurent et
le rapport financier par la trésorière
Gisèle il y a eu élection pour combler
les postes de président et celui d’un
directeur de la Régionale. Sylviane
et Paul-André ont rempli respectivement les fonctions de présidente et de
secrétaire d’élection.
Jocelyne Dubé a été élue au poste de
directrice en remplacement de Denis
Dubé. Yolande Dubé est proposée,
sous réserve de son acceptation, pour
combler le poste de directeur qui est
vacant.
D’ autres participants à l’ assemblée générale
lors de l’ élection de nouveaux me mbres du comité régional.
Au cours d’une réunion ultérieure,
l’exécutif régional a procédé aux nominations suivantes: Walter a été désigné président, Gisèle demeure trésorière, Jocelyne devient secrétaire et
Yolande occupe le poste de directrice.
Sylviane Dubé a présenté sa collection de cartes. Plusieurs personnes présentes au brunch se
sont procuré des séries de cartes. Elle a versé généreusement les fonds recueillis (263 $) à
l’ ADA pour participer au financement de la publication du « Livre des Dubé » .
Le Bé—Août 2006
Association des Dubé d’Amérique
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Vie associative
LE LIVRE
«LES DESCENDANTS DE MATHURIN DUBÉ ET MARIE CAMPION»
par Nelson Dubé
Le livre préparé par l’équipe de
généalogie est maintenant entre
les mains des Éditions M ultimondes. Ce travail, perçu à l’origine
comme une simple mise à jour du
dictionnaire publié par Julien Dubé en 2000, est devenu en cours
de route une publication polyvalente. Après avoir décidé en mai
2004 de modifier complètement le
format de présentation des données, nous écrivions au compte
rendu de la première grande réunion de planification : «Toutes
ces corrections et modifications,
qui ajoutent aussi du volume en
terme de pages au dictionnaire, et
notre capacité de produire la nouvelle version en faisant un usage
massif de l’informatique, justifient
-elles une réédition? La réponse
est non. Nous estimons qu’il faut
en plus dénicher au moins 500
nouveaux mariages «branchés»,
c’est-à-dire que l’on peut placer
dans les lignées patrilinéaires menant à Mathurin et Marie.» Cet
extrait prouve notre niveau d’i-
Nelson Dubé
Gilles Dubé
Colette Dubé
Louison Dubé
Julien Dubé
Raymond Dubé
Joseph Dubé
gnorance à l’époque sur l’ampleur
du mandat qui nous attendait. Au
terme de notre effort collectif, le
nouveau répertoire atteint plus de
21 500 enregistrements par rapport au 9 565 qui se trouvaient
dans le document hérité de Julien.
Nous sommes passés de 2367 à
5229 groupes familiaux. La décision prise en avril 2005 d’ajouter
un volet historique à cet ouvrage
généalogique fut un autre fait saillant de notre démarche. Il devenait impérieux de transformer cette publication pluridimensionnelle
en livre édité. C’est maintenant un
monument de quelque 760 pages
dédié à nos ancêtres et à leurs descendants qui paraîtra le 16 septembre lors du rassemblement annuel.
Nous avons soumis un projet de
financement ambitieux à nos
membres dans le précédent numéro du bulletin. Votre réponse a
dépassé tous nos espoirs. Nous
avions escompté la vente d’une
centaine d’exemplaires et souhaité
obtenir des prêts de $500 d’une
quinzaine de nos membres. Nous
pouvons compter sur 190 exemplaires vendus à ce jour et le format plus dispendieux – valeur de
$60 - représente les deux-tiers de
ces réservations. Par ailleurs, seize membres ont donné suite à notre requête relativement aux prêts.
Suite à ces heureux dénouements,
nous avons revu à la hausse le
nombre d’exemplaires à commander et surtout modifié considérablement notre répartition entre les
deux types de volumes. Nous remercions tous ceux qui ont contribué à ce succès!
Plusieurs membres profiteront
sans doute du rassemblement annuel pour obtenir leur exemplaire.
D’autres ont manifesté leur intention de le quérir chez l’un ou l’autre de nos dépositaires, dont nous
vous rappelons les coordonnées :
2651, rue Vigneault, Québec
2085, rue Brébeuf, Longueuil
90, 23ème Avenue, Pincourt
1273, rue des Ormes, Terrebonne
293, rue St-Louis, app. 308, Rimouski
189, route 132, Rivière-Ouelle
31, 23e Avenue, Edmundston
(418) 653-5899
(450) 677-2672
(514) 453-5751
(450) 471-0210
(418) 723-5134
(418) 856-2663
(506) 735-6850
Ceux qui ont commandé leur volume en incluant les frais de poste
recevront leur exemplaire vers la fin de septembre.
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Association des Dubé d’Amérique
Le Bé—Août 2006
Vie associative
LE MEMBERSHIP DE L’ADA au 30 juin 2006
par Nelson Dubé
Région
Région
Région
Région
Région
1
2
3
4
5
:
:
:
:
:
Montréal, Laval, Laurentides, Lanaudière
Montérégie, Sherbrooke
Québec, Mauricie, Beauce, Appalaches, Charlevoix
L’Islet, KRT B, Madawaska
Est du Québec, Restigouche
PAR RÉGIO N
RÉGION
1
2
3
4
5
AUTRES
EN RÈGLE
71
40
108
63
35
48
À RENOUVELER
2
2
10
3
1
2
TOTAL
73
42
118
66
36
50
365
20
385
TOTAL :
PAR TRIMES TRE
TRIMES TRE
1 (1 janvier-31mars)
2ème (1 avril - 30 juin )
3ème (1 juillet - 30 septembre)
er
4 ème (1 octobre - 31 décembre)
TOTAL :
Membres en règle
au 30 juin
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
280 membres
330 membres
336 membres
331 membres
327 membres
356 membres
365 membres
Le Bé—Août 2006
EN RÈGLE
99
93
120
53
À RENOUVELER
20
0
0
0
TOTAL
119
93
120
53
365
20
385
Membres récents
Émilia Dubé-Rioux , Saint-Quentin
Kathleen Dubé, Québec
Marc Dubé, Québec
Renée Couturier, St-Hilaire
678
679
680
681
Lucette Dubé, Verdun
Claude Dubé, Drummondville
Jean-Louis Dubé, Rivière-du-Loup
Association des Dubé d’Amérique
682
683
684
5
Histoire de famille
Les descendants de Joseph Dubé et Belzémire Gagnon:
du Sagnuenay à l’Abitibi
par Denise Dubé-Verrette
Je vous fais parvenir la petite histoire de ma famille. Ce récit est basé sur les confidences de ma grand’mère, Marie Duch esne, celles de mon père Patrick, de ma tante Mariette et sur des souvenirs personnels qui sont pour moi, remplis d’émotions
bien plus que de détails historiques. Dans ce récit, il me manque des dates et d’autres sont imprécises. J’ajoute à ce récit des
photos de famille. Ces souvenirs contiennent quelque valeur historique mais pour moi c’est une partie importante de ma vie.
NDLR. Nous avons complété le texte de madame Dubé par nos recher ches à la Société de gén éalogie de Qu ébec et au Centre
de Québec des ANQ.
Notre «branche» Dubé est formée de
descendants dignes et courageux de
Mathurin et de Marie Campion. C’était de bons travailleurs, d’une grande honnêteté et d’une grande force de
caractère. Je peux dire que grandpère était de la race des «meneurs».
«Pépère» comme nous l’appelions ne
racontait pas beaucoup son enfance
et sa jeunesse. D’après mon père Patrick, son père Joseph aurait peut-être
eu un frère, perdu de vue très tôt par
la famille.
Famille des arriè re-grands-parents
wa1 ». Son épouse Belzémire était
« fille majeure de défunt Casimir
Gagnon et de Léonore (Éléonore)
Pinet (Pinette) » de la paroisse Sainte
-Anne-de-Chicoutimi. En 19012 , la
famille de Joseph et Belzémire
comptait aussi Marie-Anne, qui s’établit assez tôt à Québec dans le
quartier St-Roch; elle était modiste et
couturière. Ses temps libres étaient
occupés par la photographie; c’est
une chose sûre, car elle a fait plusieurs photos de mon père quand il
était jeune enfant. Je crois qu’elle est
décédée vers 1946-1948. Il y avait
aussi les jumeaux William et Eugène. Le 24
septembre 1917, à SteAnne de Chicoutimi,
William avait épousé
Alice Duchesne. Elle
décéda à Québec en
1952. Par la suite, William se remariera avec
madame veuve Imelda
Dupérré de Chicoutimi.
Eugène demeura célibataire et décéda assez
tôt.
Joseph Dubé et Belzémire Gagnon
Jose ph Dubé e t Belzémire Gagnon
Mon grand-père Joseph était l’aîné
de la famille de Joseph Dubé et Belzémire Gagnon, qui s’étaient épousés
le 6 août 1883 à Sainte-Anne-deCh ico ut imi. Ce de rn ie r ét a it
« journalier, fils majeur de Octave
Dubé journalier et de défunte Genevière Morel, tous domiciliés à Otta-
6
Devenu veuf, Joseph
père se remarie avec Marie Gagnon,
sœur de Belzémire3 . Jusqu’à tout récemment, je ne savais pas le nom de
la deuxième femme de mon arrièregrand-père. C’est grâce à Noëlla Côté, cousine de mon père, que je l’ai
appris. Lorsque papa et ses sœurs
parlaient d’elle, ils disaient «la femme de pépère».
William Dubé et Alice Duchesne.
Grand-pè re Jose ph Dubé
Après la mort de sa mère Belzémire,
Joseph fils a été «pris en élève» par
Fr anço is T r em blay, surn omm é
«Cornette». Papa racontait que Monsieur T remblay avait une famille
nombreuse. Un jour qu’il passait
avec sa voiture attelée, mon grandpère serait monté dans la charrette et
serait parti avec lui; il serait toujours
demeuré chez Monsieur T remblay,
par la suite; il avait 8 ou 9 ans à l’époque. Cet événement m’a été
confirmé par des gens de Chicoutimi
il y a quelques années.
Très jeune, mon grand-père est allé
sur le marché du travail, dans les
chantiers, comme bûcheron, l’automne et l’hiver. À l’arrivée du printemps, il faisait la drave au «pays de
Association des Dubé d’Amérique
Le Bé—Août 2006
la Windigo» et aussi sur la rivière StMaurice et ses affluents. Il aimait
l’aventure et quelques poings levés
ne lui faisaient pas peur.
Mariage de Jose ph Dubé e t Marie
Duchesne
Mon grand-père Joseph et Marie Duchesne se sont connus sur le perron
de l’église à Sainte-Anne, vers la mimars et après de courtes fréquentations, c’est le 12 juin 1911 qu’ils s’épousaient; Marie était la fille de Napoléon Duchesne et de Clarisse Côté
et la sœur d’Alice, épouse de William Dubé; Marie était née le 3 mars
1889, aux T erres Rompues, qui faisaient alors partie de la paroisse
Sainte-Anne mais qui deviendront
plus tard la paroisse St-JeanVianney. Mathurin n’avait pas à rougir du choix de son lointain descendant! Marie avait comme ancêtre
Pierre Duchesne, sieur de la Pierre et
Catherine Rivest. Jean Côté et Anne
Martin étaient ses ancêtres maternels.
Joseph Dubé et Marie Duchesne en 1911
Un ménage qui a la bouge otte
Dans un premier temps, les Dubé
s’ in st a ll e n t à St e - An n e - de Chicoutimi. C’est le 27 juin 1912
que naît le premier enfant du couple,
Le Bé—Août 2006
mon père Patrick. Il ne
demeurèrent pas longtemps en place. À l’automne, ils partent pour l’île
d’ Ant ico st i, tr ava ille r
comme «jobber» dans les
chantiers de Monsieur
Tremblay «Kessi». Ils passeront environ un an et
demi à Clark City. Joseph
fera aussi chantier à Grand
-Mère. Mais ils ont toujours leur port d’attache à
Sainte-Anne de Chicoutimi.
Julien (Ti-Jules) et P atrick Dubé.
plus d’une, pour le nombre d’enfants.
En 1922, la famille s’installe à la
rivière Caribou. Mon grand-père
ayant accepté le poste de gardien
d’un petit pouvoir électrique: il avait
été engagé « pour un an pour garder
les machines de la compagnie au
même condition (sic) que mr Bouchard démissionnaire.4 » La famille
habitait au-dessus de la salle des machines. La maison était construite sur
la rivière et était reliée aux rives par
de petits ponts. Ils demeurèrent là
jusqu’à leur départ pour l’Ouest canadien en 1927.
Quand mon grand-père Joseph était à
l’île d’Anticosti, son frère Eugène et
un ami décidèrent de lui rendre visite; n’ayant pas l’argent pour défrayer
le coût du voyage, ils décidèrent de
se faire «expédier» comme colis de
marchandise…avec la complicité de
l’épouse de Monsieur France Côté,
cousine de Marie Duchesne. C’est
elle qui adressa les «colis»!!! Tout le
monde est d’accord pour dire que le
bateau n’était pas bien loin du quai
de départ, qu’Eugène et son ami
étaient déjà mêlés aux autres passagers. Cette anecdote m’a été racontée L’appel de l’inconnu s’étant imposé,
par Noëlla et Jules Côté, lors de ma la famille part à la fin de l’été, pour
visite à Chicoutimi en 2001.
participer aux récoltes. Ils s’installent
à Thisdale en Saskatchewan, ville
Joseph, mon grand-père était d’un située au nord-est de Saskatoon. C’étempérament «aventureux» et vaga- tait pour toujours!!… Mon grandbond, donc ma grand’mère dut s’ac- père et papa s’engagent pour un fercommoder des changements et des mier d’origine allemande. Patrick,
voyages. Je me demande si cela la mon père, est alors âgé de 15 ans.
dérangeait vraiment…je crois qu’elle
aussi aimait les imprévus suscités par Un nouveau coin de pays à découla situation.
vrir, une nouvelle langue à apprivoiser; que de changements et d’adaptaEntre 1914 et 1922, je ne sais pas tion en vue!
trop ce qui se passe dans la vie de la
famille Dubé, sauf qu’elle s’enrichit La récolte terminée, papa s’engage
de la venue d’un autre garçon, Julien dans une charcuterie comme homme
(appelé T i-Jules) qui naît le 12 fé- à tout faire. Il croyait posséder assez
vrier 1918; Mariette voit le jour le 7 l’anglais après les récoltes faites.
avril 1920 et le 2 avril 1925 naît Lu- Alors qu’il transportait les blocs de
cie, la petite dernière de la famille. Il glace pour la glacière, le patron lui
y eut aussi T hérèse qui vécut quel- dit : «That’s enough! That’s enough!
ques semaines, plusieurs enfants Papa croit que ça veut dire «Plus vimort-nés et quelques fausses cou- te! Plus vite!»… les paroles ne suffiches. Sans ces incidents malheureux, sant pas, il fallut l’arrêter; il était au
la famille Dubé aurait rivalisé avec bord de l’épuisement.
Association des Dubé d’Amérique
7
Enfin, après la deuxième récolte,
c’est un nouveau départ. C’est dans
la ville minière de T immins, dans le
nord de l’Ontario que la famille
s’installe. Joseph, mon grand-père,
achète une maison dans le quartier
bilingue, près du pont de la rivière
Matagami. Il travaille à la mine Hollinger. Grand’mère à l’époque cousait et tricotait pour les autres. C’est
à cette époque, je crois, qu’elle achète sa tricoteuse mécanique; dès lors,
elle pouvait tricoter des bas beaucoup plus rapidement.
C’est ma grand’mère qui apprit à lire
à mon grand-père, «L’Action catholique» servant de livre de lecture…
Joseph put lire son journal jusqu’à 80
ans. C’était La Presse qu’il lisait
dans les dernières années.
Grand-père a eu plusieurs emplois.
L’hiver, c’était les chantiers et une
partie de l’été il travaillait pour la
voirie, comme contremaître à la
construction de ponts et l’entretien
des routes. Dans les années 1950, il a
travaillé à la mine Barvue située à StBlaise de Barraute, mais après l’ouverture de la mine, le nom du village
changea pour celui de Barville.
Nouveau déménage ment : l’Abitibi
Le 31 mai 1931, un incendie détruisit
la maison, sauf la cuisine d’été encore habitable. Installés tant bien que
mal, tous attendent la fin des classes
pour partir de nouveau. Retour au
Québec, en Abitibi plus précisément.
Le 27 juin la famille Dubé prenait le
train à destination de Barraute. Quelques semaines passées dans un petit
logement à Barraute en attendant que
la maison soit habitable.
Joseph était un habile menuisier; il
était aussi forgeron à ses heures et
Avec l’aide de Patrick et Julien, aimait bricoler des articles en bois. Il
grand-père défriche un emplacement était espiègle et aimait bien taquiner
pour construire la maison sur le lot les gens.
no 31 dans le rang 3 et 4 ouest à Lamorandière, village situé à 13 milles Joseph et Marie sont demeurés dans
au nord de Barraute. Grand’mère eut leur maison jusqu’à la mort de mon
beaucoup à faire, elle aussi, pour ren- grand-père le premier décembre
dre leur maison confortable.
1970. Il avait une bonne santé, mais,
au début de novembre, il a fait une
chute en rentrant son bois et s’est
fracturé une hanche.
Julien et Lucie Dubé vers 1940.
Mes grands-parents étaient des gens
fiers et ils pouvaient se tirer d’affaire
avec les moyens à leur disposition et
face à l’adversité, ils se relevaient
plus forts et plus riches des expériences vécues.
Nos parents : Patrick e t Blanche
Au début de 1934, Patrick Dubé mon
père rencontre la femme de sa vie, en
la personne de Blanche Guay, 16
ans; elle est la benjamine de la famille de 7 enfants (1 garçon et 6 filles)
d’Elzéar Guay et Marie-Adèle Fortin, établis eux aussi à Lamorandière
depuis quelque s années.
Joseph Dubé et Marie Duchesne vers 1945, avec leurs enfants et petits-enfants.
Dans l’ ordre habituel, à l’ avant Yvon, Fernand, Georges, Roland et Denise.
Deuxième rangée : Joseph, Marie, Blanche, P atrick (tenant Laurent dans ses bras).
À l’ arrière, « Jerry » Rousseau (avec Jacques ), Lucie, Jules, Antonio Larose, Mariette.
8
Après de courtes fréquentations, le
mariage est célébré le 6 avril 1935 à
l’église St-Henri de Lamorandière
(écrit en un mot à l’époque). En
1935, La Morandière était encore une
Association des Dubé d’Amérique
Le Bé—Août 2006
conviés à la fête, aussi bien dire tout
le village. Maman apporta en «dot»
sa vache Caribou, un chaton installé
dans son coffre à couture et un trousseau de jeune fille bien garni.
Au début, ils s’installent chez grandpère Dubé, car papa n’a pas encore
sa maison. C’est là que le 7 janvier
1936 naît Yvon, l’aîné de la famille
de Patrick et Blanche. C’est la joie,
car c’est le premier petit enfant de la
famille Dubé. Il fut le premier bébé
baptisé à La Morandière, le 11 janvier suivant.
Elzéar Guay et Marie-Ad èle Fortin,
grands-parents de Denise Dubé-Verrette
mission; c’est le prêtre résidant à
Barraute, monsieur Adjenor Langlais
qui se déplaça pour célébrer le mariage.
En avril, cette année-là, il y avait
encore beaucoup de neige. L’abbé est
venu en traîneau attelé de ses chiens.
Dans un boîte en bois lui servant de
siège, il transportait les Saintes Espèces accompagnées de deux poules
vivantes comme cadeau pour les mariés.
Puis, la petite famille emménage
temporairement dans une petite maison au fond du rang 3-4 ouest. Je
crois que la maison leur était prêtée
par monsieur Manseau; les premières
années n’ont pas été faciles; le Québec n’était pas encore sorti de la
« crise de ’29 » : le travail était rare
et les salaires très bas. Mais cela
n’empêcha pas les deux tourtereaux
de filer le parfait bonheur.
sieurs dizaines de futures mères au
cours des années suivantes.
Mon père est un travailleur qui n’a
pas peur de l’ouvrage. Le travail est
rare mais papa est très «polyvalent»,
jeune et en santé. Il a connu la période des «pitons»; il a «ponté» la route
entre Val-d’Or et Malartic, c’est-àdire fait un fond avec des troncs d’arbres rendant ainsi la route plus solide; il a aussi creusé du fossé «à la
job» étant payé 0.25¢ la verge cube.
Pour se faire un bon salaire journalier, les pause-café ne devaient pas
être très longues…L’hiver, c’était les
chantiers avec retour pour Noël et
ensuite retour définitif à Pâques.
Mon frère Georges est né le 28 septembre 1940. Alors, il y avait une
garde-malade au village. C’est en
1941 que papa décide de retourner
vers sa terre natale, Chicoutimi. Il
s’engage pour l’Alcan à l’usine d’Arvida.
Denise Dubé et Gérard Verrette en 1955.
Un peu plus tard, en 1937, papa entreprend la construction de sa maison, toujours dans le rang 3 & 4, sur
le lot 36 à environ un mille du village. C’est là que je vois le jour, le 11
Yvon Dubé et Suzanne Tremblay en 1958.
février 1938, avec l’aide de la sagefemme de la paroisse que ma grandLa réception a lieu chez grand-père ’mère Marie aidait. Elle devint sageGuay. Les parents et amis étaient femme à son tour; elle assistera plu-
Du voyage en train je n’ai pas de
souvenir, mais je me souviens de la
longue attente à la Gare du Palais à
Québec. Je me rappelle que tante
Association des Dubé d’Amérique
9
Le Bé—Août 2006
Georges Dubé et Claudette Bouchard
en 1967.
Séjour temporaire au Saguenay
Marie-Anne, la sœur de mon grandpère, est venue nous tenir compagnie. Elle ne demeurait pas trop loin
de la gare, sur la rue de la Reine.
D’après mes souvenirs, c’était une
femme grande et mince, à l’air sévère; elle devait être dans la quarantaine à l’époque; elle avait les cheveux
foncés et ses yeux devaient être bleus
comme tous les Dubé de notre famille.
À Chicoutimi, nous restions au
deuxième étage d’une grosse maison
près de l’église Sainte-Anne. Tout
près, il y avait le magasin général
appartenant à monsieur Victor Gravel, marié à Émilie Duchesne, sœur
de ma grand’mère.
Nous n’y sommes pas restés une année complète. Je crois que maman
s’ennuyait et aussi que papa n’était
pas fait pour travailler en usine. C’est
un autre départ vers l’Abitibi.
Retour en Abitibi
Comme à l’aller, attente à la gare de
Québec et visite de la tante MarieAnne qui, quelque temps plus tard,
m’envoie une robe faite en «pointes
folles» et un peu petite… elle avait
mal évalué ma taille.
En 1944, mon frère Laurent naît le
14 mai. Papa travaillait toujours dans
les chantiers l’hiver; parfois il était à
Laurent Dubé et Lise Morin en 1969.
10
la maison tous les soirs, souvent il ne je comprends tout!!!
venait que les fins de semaine qui se
réduisaient, à l’époque, à la seule Lorsque je repense à tout cela, je
journée du dimanche.
trouve que les moments de bonheur
ont été beaucoup plus nombreux que
L’année suivante, maman a subi la les autres.
première de ses nombreuses opérations et le premier de ses longs sé- Un de mes plus beaux Noël d’enfant
jours à l’Hôtel-Dieu de Montréal. De fut vécu à cette époque, 1946-1947.
retour à la maison, elle en profitait Maman était de nouveau hospitalisée
pour gâter son Patrick et nous quatre. à Montréal pour être opérée. Je m’étais réveillée dans la soirée, alors que
Pendant les absences de maman, pa- papa se préparait à installer les capa devait s’occuper de nous en plus deaux de Noël, non emballés, sur la
de son travail. À l’époque il était table de la cuisine. À ce moment, j’ai
homme à tout faire pour oncle Louis su que le Père Noël n’existait pas.
Hardy qui était marié avec tante Lau- J’ai gardé le secret de mon père vis-à
rette Guay, sœur de maman. Plus -vis des plus jeunes. Maman n’étant
tard, il a lui aussi travaillé à la mine pas là, il devait avoir le cœur gros.
Barvue, comme mon grand-père. À Sans le dire il a su nous montrer
la fermeture, de la mine papa est re- comment il nous aimait. Je n’oublietourné travailler pour oncle Louis qui rai jamais ce Noël qui est resté l’un
entre temps, s’était acheté un tracteur de mes plus beaux souvenirs d’enà deux ponts pour défricher ou labou- fant.
rer la terre chez divers particuliers.
Mes parents ont eu une vie bien remMon père apprit son métier de plie animée d’une belle complicité.
conducteur de machinerie lourde par Malgré la santé fragile de ma mère et
lui-même. C’était un bon travailleur. les nombreuses semaines de solitude
Plus tard, il a travaillé encore dans pendant que papa était au travail au
les chantiers, cette fois comme opé- loin et ne revenait que les fins de
rateur de machinerie. Les forestières semaine, ils ont fait quelques beaux
avaient besoin de chemins de péné- voyages et aimaient recevoir parents
tration pour accéder à leurs chantiers et amis.
de coupe.
Au fil des ans, la famille s’est enriPour papa, ce n’était pas toujours chie d’un gendre, de trois bellesfacile lors des hospitalisations de filles et de plusieurs petits-enfants.
maman. Je me souviens que les dimanches n’étaient pas vraiment jours En 1972, Patrick et Blanche ont vende repos pour lui. Il devenait alors du le ur maison de La Morandière et
«homme de maison», car il devait
boulanger le pain pour la semaine,
souvent cuire un jambon, faire le lavage de la famille et parfois faire des
tartes…
Mon frère Yvon et moi, un bon jour,
nous nous sommes dit «aujourd’hui
c’est le jour du chiâlage»…mais papa avait une oreille à la traîne près de
nous! Il nous a demandé des explications… Après notre réponse, les dimanches ont été plus calmes, mais
toujours aussi occupés… Maintenant
Association des Dubé d’Amérique
Blanche Guay et P atrick Dubé lors de leur
50e anniversaire de mariage en 1985.
Le Bé—Août 2006
sont venus vivre à Val-d’Or. Assez
rapidement il s’est établi une tradition : tous les dimanches midi, Gérard et moi allions dîner avec eux;
cela a duré jusqu’à ce qu’ils aillent
demeurer en résidence pour retraités
en 1997.
fait une autre chute et se fracture le
fémur obligeant une hospitalisation
complète jusqu’à son décès le 5 novembre 2003.
Je n’ai pas fait l’histoire de ma famille immédiate (Gérard Verrette) ni
celle des familles de mes trois frères
De 1975 à 1985, papa a travaillé pour dont je ne connais pas tous les détails
Forex comme journalier, comme jar- avec précision.
dinier et homme à tout faire pour J.J.
Cossette et Fernand Cossette. Il était Je veux aussi raconter un incident
leur «homme de confiance». En 1985 malheureux qui est survenu dans la
en compagnie de parents et amis nous jeunesse de Patrick, mon père, qui l’a
avons fêté le 50 e anniversaire de ma- profondément marqué; il en parlait
riage de mes parents; à ce moment toujours avec émotion, même dans
papa avait une bonne santé et prati- les derniers moments de sa vie.
quait la marche.
Été 1921, Patrick avait eu 9 ans le 27
En 1992, la santé de mon frère Geor- juin. Durant ses vacances il aidait son
ges s’est détériorée; un cancer fut grand-père Napoléon Duchesne à
diagnostiqué. Il est décédé le 12 mars «épierrer» son champ. C’était pres1993 à l’hôpital Notre-Dame de que comme le blé, le s pierres
Montréal. J’avais connu en 1986 le «poussaient» comme la récolte.
même déchirement ressenti par mes
parents, car notre fille Suzanne est Donc, grand-père Duchesne avait
décédée le 21 décembre 1986 à l’Hô- encore de grosses pierres à enlever ce
pital « civic » d’Ottawa. Chaque an- jour-là. Il fallait se servir de dynamite
née nous apporte sa part de peines pour en venir à bout. Il installe avec
mais aussi de joies.
minutie la charge explosive tout en
expliquant son fonctionnement à paLe matin du 1 er janvier 1998, maman pa. Napoléon amène Patrick se mettre
me téléphone pour échanger des sou- à l’abri derrière une colline, en attenhaits en attendant de venir nous re- dant l’explosion. Lui-même retourne
joindre pour souper. Quelle mauvaise allumer la mèche et court se mettre à
surprise ! Vers midi, papa m’appelle l’abri près de son petit-fils.
pour m’apprendre que maman s’est
évanouie en arrivant à la salle à man- Comme l’explosion tarde à se produiger de la résidence. Elle faisait une re, il dit à Patrick de rester à l’abri en
hémorragie cérébrale; elle n’a pas l’attendant, et il part voir ce qui se
repris conscience et est décédée le passe. Croyant la mèche éteinte, il se
lendemain.
prépare à en installer une nouvelle…
C’est à ce moment que tout lui exploPapa est demeuré en résidence encore se au visage.
quelques années. Sa santé s’est altérée lentement. Il a quand même eu de Quelque s instants plus tard, Patrick
très beaux moments; il était très luci- risque un œil et aperçoit son grandde et avait gardé une très bonne mé- père étendu parmi les pierres. C’est
moire. À la suite d’une chute en avril avec horreur qu’il le découvre, le vi2003, sa santé s’est détériorée rapide- sage déchiqueté par l’explosion. Toument nécessitant une hospitalisation jours conscient, le grand-père demanpresque complète, entrecoupée de de à son petit-fils de courir à la maiquelques jours passés à sa chambre son demander du secours. Avec une
en résidence. À la mi-septembre, il voiture à chevaux, le blessé a été ra-
Le Bé—Août 2006
Association des Dubé d’Amérique
Denise Dubé et son père P atrick en 2002.
mené à la maison, puis conduit à
l’hôpital de Chicoutimi où il est décédé quelques heures plus tard. C’était
le 24 septembre 1921. Même âgé de
près de 90 ans, mon père revoyait la
scène comme si c’était hier. Lors d’une visite à Ste-Anne de Chicoutimi en
1985, il m’amena à l’endroit qui a
marqué pour la vie l’été de ses 9 ans.
________
1. ANQ, microfilm 4M01-0685, Registre
des Actes de B. M. S. de la paroisse Sainte-Anne-d e-Chicoutimi (du 3-1-1882 au
30-12-1899), Année 1883, M-9, 2e f.
2. Au recensement de 1901, la famille se
compose de 6 personnes: Joseph, né le 15
mars 1856 et âgé de 45 ans; Marie, sa
deuxième épouse, née le 20 décembre
1850 et âgée de 50 ans; et de quatre enfants, Joseph, né le 15 février 1887 et âg é
de 14 ans; Marie-Anne, née le 30 avril
1889 et âgée de 12 ans, Eugène et Willie,
jumeaux nés le 20 août 1892 et âg és de 8
ans. District Chicoutimi & Saguenay (no
149), Sainte-Anne (village), p. 1, maison
no 3. automatedgenealogy.com
3. ANQ, microfilm 4M01-0685, Idem,
Année 1895, M-19, 30e f. Les époux
avaient obtenu, le 12 novembre une
« dispense du premier degré d’affinité
collatéral e par indulte de Rome » et le 11
décembre « une dispense de temps prohibé » , le mariage devant être cél ébré du rant l’Avent.
4. Registre B de La Cie Électrique du
Nord. Village de Sainte-Anne, Centre de
Chicoutimi des ANQ, Fonds Dubuc, art.
37, dossier IV, p. 13
11
Les descendants de Joseph Dubé et de Belzémire Gagnon
J ea n DUBÉ
n . circa 1 6 0 0
& Ren ée SUZANNE
n . 1 6 07 , La Ch ap elle-Th émer, Ven d ée, Fran ce
m.1 6 30 , La Ch ap elle-Th émer, Ven d ée, Fran ce
Ma thurin DUBÉ
n . 1 6 31 , La Ch ap elle-Th émer, Ven d ée, Fran ce
d . 2 8 -1 2-16 95 , Riv ière-Ou elle
& Marie CAMPION
n . 1 6 54 , Ro u en (Sain t-Nicaise), Fran ce
m. 3 -9 -1 67 0 , Sain te-Famille, I.O.
Lo uis DUBÉ
n . 1 9 -5 -1 67 6 , Sain te-Famille, I. O.
d . 2 8 -2 -1 74 7 , Riv ière-Ou elle
& An g éliq u e BOUCHER
n . 2 7 -1 0-16 76 , Sain te-Famille , I. O.
d . 2 -3-17 17 , Riv ière-Ou elle
1 er m. 2 8 -1 -1 69 7 , Riv ière-Ou elle
Lo uis DUBÉ
n . 1 -3-16 98 , Riv ière-Ou elle
d . 4 -3-16 98 , Riv ière-Ou elle
Lo uis DUBÉ
n . 2 -2-16 99 , Riv ière-Ou elle
d . 1 6 -4 -1 76 5 , Riv ière-Ou elle
& Céci le É MOND
n . 1 7 04 , Riv ière-Ou elle
d . 1 7 75 , Riv ière-Ou elle
m. 8 -1 -1 72 1 , Riv ière-Ou elle
Simo n DUBÉ
n . 1 6 -1 1-17 00 , Riv ière-Ou elle
Ma rie-Ma deleine DUBÉ
n . 1 7 28 , Riv ière-Ou elle
& Pierre LANCOGNARD / SANSTERRE
m. 2 6 -11 -1 74 3 , Riv ière-Ou elle
Ma rie-Ma deleine DUBÉ
n . 2 0 -7 -1 75 4 , La Po catière
& Mau rice DIONNE
m. 1 9 -7-17 73 , La Po catière
J ea n-Baptiste DUBÉ
n . 1 0 -5 -1 81 0
& Ch ristin e OUELLET
m. 1 7 -6-18 28 , La Po catière
Lo uise-Genev ièv e DUBÉ
n . 7 -5-17 30 , Riv ière-Ou elle
& Nico las COURCY / LE MIÈRE
m. 1 1 -11 -1 74 9 , Riv ière-Ou elle
J ea n-Cha rles DUBÉ
n . 1 3 -1 1-17 59 , La Po catière
d . 2 2 -1 1-17 59 , La Po catière
Alex a ndre DUBÉ
n . 2 7 -2 -1 73 2 , Riv ière-Ou elle
d . 2 8 -2 -1 73 2 , Riv ière-Ou elle
Cha rles DUBÉ
n . 2 8 -9 -1 76 2 , La Po catière
& Th éo tiste DIONNE
m. 2 2 -10 -1 78 7 , La Po catière
Alex a ndre DUBÉ
n . 2 -12 -1 81 4
& Eu d ora-Eud ox ie CARON
1 er m. 1 5 -1 1-18 31 , La Po catière
& Ap o llin e PELLETIER
2 e m. 1 9 -2-18 44 , La Po catière
& Marie DESSAINT / ST-PIERRE
3 e m. 1 0 -7-18 55 , La Po catière
Ma rie-Ang élique DUBÉ
n . 1 -10 -1 73 3 , Riv ière-Ou elle
& Ch arles POTVIN
m. 1 0 -1-17 52 , Riv ière-Ou elle
Ang élique DUBÉ
n . 2 6 -9 -1 76 4 , La Po catière
& Zach arie OUELLET
m. 2 3 -10 -1 78 7 , La Po catière
J ea n-Fra nço is DUBÉ
n . 2 -2-17 35 , Riv ière-Ou elle
& Mad ele in e DESSAINT / ST-PIERRE
1 er m. 2 8 -1 -1 75 5 , La Po catière
& Mad ele in e OUELLET
2 e m. 8 -4 -1 77 7 , Riv ière-Ou elle
& Marie An n e ST-JORRE / SERGERIE
3 e m. 8 -7 -1 79 3 , Riv ière-Ou elle
Pierre DUBÉ
n . 2 -17 66 , La Po catière
& Th éo tiste LANCOGNARD/SANSTERRE
1 er m. 7 -11 -1 79 1 , Riv ière-Ou elle
& Lo u ise GAUVIN
2 e m. 6 -4 -1 81 2 , Riv ière-Ou elle
Genev ièv e DUBÉ
n . 1 5 -1 2-17 36 , Riv ière-Ou elle
d . 1 -8-17 37 , Riv ière-Ou elle
Alex a ndre DUBÉ
n . 2 7 -2 -1 73 2 , Riv ière-Ou elle
& Mad ele in e LECLER C / FRANCOEUR
n . 3 -5-17 35 , La Po catière
m. 9 -7 -1 75 3 , La Po catière
J o seph DUBÉ
n . 1 9 -1 2-17 02 , Riv ière-Ou elle
d . 3 -3-17 33 , Riv ière-Ou elle
& Marie-Ursu le MORIN
m. 2 0 -02 -1 72 9 , ct Ét. Jean n eau (Kam.)
J ea n DUBÉ
n . 3 -1-17 72 , La Po catière
& Th éo tiste ANCTIL / ST-JEAN
m. 2 5 -11 -1 79 3 , La Po catière
J o seph DUBÉ
n . 3 0 -4 -1 70 6 , Riv ière-Ou elle
J ea n-Baptiste DUBÉ
n . 2 -1-17 08 , Riv ière-Ou elle
Octa v e DUBÉ
& Cath erin e HARVEY
2 e m. 2 -5 -1 85 9 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi
& Ad élaïd e BERGERON
3 e m. 1 -8 -1 86 4 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi
& Marie DUGUAY
4 e m. 1 6 -10 -1 90 0 , No tre-Dame, Ottawa, ON
J o seph-Luc DUBÉ
& Lu ce BERGERON
m. 1 3 -6-18 59 , St-Ro ch , Qu éb ec
J o seph DUBÉ
& Geo rg iann e GAGNON
m. 6 -2 -1 87 5 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi
J ea n-Baptiste DUBÉ
& Sérap h in e POTVIN
m. 2 1 -11 -1 86 5 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi
Philippe-Lo uis DUBÉ
& Zélie TRE MBLAY
m. 1 1 -10 -1 87 0 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi
Ma rie-Théo tiste DUBÉ
n . 8 -3-17 77 , La Po catière
d . 2 3 -3 -1 77 7 . La Po catière
Da v id DUBÉ
& Cath erin e TRE MBLAY
m. 2 1 -9-18 74 , St-Alp ho n se-d e-Ligu ori, La
Baie (B ag o tv ille)
Alex a ndre DUBÉ
& Ch arlo tte MICHAUD
m. 2 2 -11 -1 78 4 , La Po catière
Joseph Dubé
et
Belzémire Gagnon
Octa v e DUBÉ
& Gen ev ièv e MOREL
1 er m. 1 1 -9 -1 85 5 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi
Isa ïe DUBÉ
n . 2 5 -2 -1 77 5 , La Po catière
& Marie-Él isab eth GOSSELIN
m. 1 6 -8-17 96 , La Po catière
Ma rie-J o sephte DUBÉ
& Jean -Fran ço is SOUCY
m. 1 1 -1-17 79 , La Po catière
René DUBÉ
n . 5 -1-17 10 , Riv ière-Ou elle
d . 2 6 -1 1-17 97 , Riv ière-Ou elle
& Marie-Ca th erin e PLOURDE
m. 1 9 -11 -1 73 1 , Riv ière-Ou elle
J ea n-Fra nço is DUBÉ
n . 8 -11 -1 71 1 , Riv ière-Ou elle
& Marie-Jo sep h te GAGNON
1 er m. 9 -2-17 44 , Sain t-Ro ch -d es-Au ln aies
& Marie-Jo sette DUVAL/DUPOLO
2 e m. 1 0 -01 -1 76 5 , L’Islet-sur-Mer
J ea n-Baptiste DUBÉ
n . 1 6 -9 -1 76 7 , Riv ière-Ou elle
& Ch arlo tte GAGNON
2 e m. 3 1 -7-18 09 , La Po catière
Ma rie-Reine DUBÉ
n . 7 -12 -1 76 9 , La Po catière
Alex a ndre-Abra ha m DUBÉ
n . 1 7 -5 -1 70 4 , Riv ière-Ou elle
s. 4 -1 0-17 82 , La Po catière
& Jean n e-Marg u erite LÉVESQUE
n . 1 3 -4 -1 70 6 , Riv ière-Ou elle
d . 9 -8-17 87 , La Po catière
m. 1 7 -11 -1 72 7 , Riv ière-Ou elle
Pierre DUBÉ
n . 8 -11 -1 71 1 , Riv ière-Ou elle
d . 2 9 -6 -1 76 9 , La Po catière
J ea n-Baptiste DUBÉ
n . 1 6 -9 -1 76 7 , Riv ière-Ou elle
& Marie-Cl aire DUPONT
1 er m. 1 -10 -1 79 2 , La Po catière
Luc DUBÉ
n . 2 6 -1 -1 81 2
& Éméren ce POTVIN
m. 2 7 -4-18 30 , La Po catière
Ma rie DUBÉ
& Lu c DALLAIRE
m. 2 8 -9-18 74 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi
Féréo l DUBÉ
& Marie GAUDREAULT
m. 1 4 -8-18 88 , St-Frs-Xav ier, Ch ico u timi
J o seph DUBÉ
& Victo ire LÉVESQUE
m. 1 5 -4-17 99 , La Po catière
Ano ny me DUBÉ
n . 2 2 -1 0-17 73 , La Po catière
Ma rie-Ang élique DUBÉ
n . 1 3 -1 -1 71 4 , Riv ière-Ou elle
d . 4 -10 -1 76 4 , St-Pierre-d e-la-Riv .-d u-Sud
& Lo u is ASSELIN
m. 1 0 -1-17 35 , Riv ière-Ou elle
Aug ustin DUBÉ
n . 2 3 -5 -1 71 6 , Riv ière-Ou elle
& M.-Jo sep h MIVILLE-DESCHÊNES
1 er m. 3 0 -7 -1 73 6 , Riv ière-Ou elle
& Marie-An n e Ambro ise PROTEAU
2 e m. 1 1 -01 -1 74 0 , Ch arlesbo u rg
Joseph Dubé et Marie Duchesne à l’ occasion
de leur 50e anniversaire de mariage.
J o seph DUBÉ
n . 1 0 -3 -1 85 6 , Ch ico u timi
d . 5 -6-19 34 , Ch ico u timi
& Belz émire GAGNON
n . 3 -4-18 54 , Ch ico u timi
d . 4 -10 -1 89 5 , Ch ico u timi
1 er m. 6 -8-18 83 , Ste-An n e-d e-Ch icou timi
J o seph DUBÉ
n . 2 5 -1 -1 88 7 , Ste-An n e-d e-Ch ico u timi
d . 1 -12 -1 97 0 , Amo s, Ab itib i
& Marie DUCHESNE
d . 2 8 -1 1-19 72 , Amo s, Ab itib i
m. 1 2 -6-19 11 , Ste-Ann e-d e-Ch ico u timi
Pa trick DUBÉ
n . 2 7 -6 -1 91 2 , Ste-An n e-d e-Ch ico u timi
d . 5 -11 -2 00 3 , Amo s, Ab itib i
& Marie-Bl an ch e GUAY
n . 4 -9-19 17 , Paterso n , NJ
d . 2 -1-19 98 , Val d ’Or, Ab itib i
m. 6 -4 -1 93 5 , Lamo ran d ière, Ab itib i
J ulien DUBÉ
n . 1 2 -2 -1 91 8 , Ste-An n e-d e-Ch ico u timi
Ma riette DUBÉ
n . 7 -4-19 20 , Ste-Ann e-d e-Ch icou timi
& An to n io LAROSE
m. 3 0 -5-19 39 , Lamo rand ière, Ab itib i
Ma rie-Anne DUBÉ
n . 2 9 -4 -1 88 8 , Ste-An n e-d e-Ch ico u timi
J o seph-Eug ène DUBÉ
n . 2 2 -8 -1 89 1 , Hu ll
Lucie DUBÉ
n . 2 -4-19 25 , Ste-Ann e-d e-Ch icou timi
& Jérémie (Jerry ) ROUSSEAU
1 er m. 2 0 -7 -19 44 , Lamo rand ière, Ab itib i
& Fern an d BOUTIN
2 e m. 2 7 -12 -1 98 2 , Ste-Th érèse, Amo s
J o seph-Willia m DUBÉ
n . 2 2 -8 -1 89 1 , Hu ll
& M.-Alice DUCHESNE
1 er m. 2 4 -9 -1 91 7 , Ste-Ann e-d e-Ch ico u timi
& Imeld a DUPERRÉ
2 e m. 2 6 -6-19 54 , Ste-Ann e-d e-Ch ico u timi
Ma rc DUBÉ
n . 1 2 -8 -1 95 9 , Ville d ’An jou , Mtl
& Lu cie BRUNETTE
m. 2 4 -5-19 80 , N.-D.-d u-Perp .-Seco urs, Mtl
Ma rc DUBÉ
n . 1 2 -8 -1 95 9 , Ville d ’An jou , Mtl
& Ju lie TANGUAY
CDF-20 03 , Rep en tig n y
Ly ne DUBÉ
n . 1 9 -4 -1 96 3 , Fréd éricto n , N.-B.
& Ch ristian LACASSE
CDF-19 91 , Rep en tig n y
Denise DUBÉ
n . 1 1 -2 -1 93 8 , Lamo ran d ière, Ab itib i
& Gérard VERRETTE
m. 2 1 -7-19 55 , Lamo ran d ière, Ab itib i
Denise Dubé et son époux
Gérard Verrette vers 1988.
Ma thieu DUBÉ
n . 1 6 -3 -1 98 4 , Mo n tréal
Anto ine DUBÉ
n . 7 -11 -2 00 3 , Mo n tréal
Na tha n DUBÉ
n . 4 -20 06 , Lav altrie
Ala in DUBÉ
n . 2 3 -8 -1 96 0 , So est, Allemag n e
& Lo u ise GENDRON
Dia ne DUBÉ
n . 8 -8-19 66 , Mo n tréal
& Jo cely n COUTU
CDF-19 96 , Mo n tréal
Édo ua rd DUBÉ
n . 1 8 94
d . 1 2 -7 -1 89 5
J o seph DUBÉ
n . 1 0 -3 -1 85 6 , Ch ico u timi
d . 5 -6-19 34 , Ch ico u timi
& Marie GAGNON
2 e m. 1 2 -12 -1 89 5 , Ste-An n e-d e-Ch ico u timi
Yv on DUBÉ
n . 7 -1 -1 93 6 , Lamoran d ière, Ab itib i
& Su zan n e TREMBLAY
m. 2 3 -8-19 58 , St-Lo u is-d e-Fran ce, Mt l
Christia n VERRETTE
n . 1 9 -4 -1 95 6 , Lamo ran d ière, Ab itib i
& Martin e LÉVESQUE
m. 1 8 -11 -1 98 3 , mariag e civ il, R imo u sk i
Sy lv ie VERRETTE
n . 2 7 -8 -1 95 7 , Lamo ran d ière, Ab itib i
& Marc LAVOIE
m. 3 1 -12 -1 97 9 , Val d ’Or, Ab itib i
Cla udie DUBÉ-LACASSE
n . 1 9 -7 -1 99 1 , Rep en tig ny
Alex DUBÉ-LACASSE
n . 1 6 -1 -1 99 5 , Rep en tig ny
Ga brielle DUBÉ-COUTU
n . 2 1 -2 -1 99 6 , Mo n tréal
Anne-Ca therine VERRETTE
n . 3 0 -3 -1 99 0 , Lév is
Virg inie VERRETTE
n . 1 8 -6 -1 99 5 , Lév is
Christia n LAVOIE
n . 1 7 -8 -1 98 0 , Val d ’Or, Ab itib i
J ulie LAVOIE
n . 3 -10 -1 98 3 , Val d ’Or, Ab itib i
Michel VERRETTE
n . 6 -3-19 59 , Lamo rand ière, Ab itib i
& Nan cy LEFEBVRE
CDF-19 94 , Sh erbroo k e
Véro nique VERRETTE
n . 1 7 -1 -1 99 4 , Sh erb ro ok e
Suza nne VERRETTE
n . 2 1 -1 1-19 60 , Barrau te, Ab itib i.
d . 2 1 -1 2-19 86 , Val d ’Or, Ab itib i
Mo nique VERRETTE
n . 1 9 -3 -1 96 2 , Barrau te, Ab itib i
& No rmand NANTEL
CDF-19 93 , Val d ’Or, Ab itib i
Lucie, Mariette, Julien (Ti-Jules) et P atrick Dubé
à l’occasion du 50e anniversaire de mariage de Mariette.
Audrey NANTEL
n . 1 7 -6 -1 99 3 , Val d ’Or, Ab itib i
Will ia m NANTEL
n . 2 6 -1 -1 99 7 , Val d ’Or, Ab itib i
Geo rg es DUBÉ
n . 2 8 -9 -1 94 0 , Lamo ran d ière, Ab itib i
d . 1 2 -3 -1 99 3 , Mo n tréal
& Clau d ette BOUCHARD
m. 2 -4 -1 96 7 , St-Vin cen t-Marie-Stramb i,
Mo n tréal-No rd
Cha nta l DUBÉ
n . 1 0 -7 -1 97 1 , Mo n tréal-No rd
& Steev e STE-MARIE
CDF-20 02 , Otterb u rn Park
Vincent STE-MARIE
n . 6 -11 -2 00 2 , St-Hy acin th e
J ustin STE-MARIE
n . 2 5 -4 -2 00 5 , St-Hy acin th e
My lène DUBÉ
n . 1 -7-19 73 Mo n tréal-Nord
La urent DUBÉ
n . 1 4 -5 -1 94 4 , Lamo ran d ière, Ab itib i
& Lise MORIN
m. 5 -7 -1 96 9 , St-Hy acin th e, Desp in assy ,
Ab itib i
Serg e DUBÉ
n . 1 2 -3 -1 97 1 , Val d ’Or, Ab itib i
& An n ick ROULEAU
CDF-20 05 , Ville La Sall e
Lucie Dubé, « Jerry » Rousseau et leurs enfants.
Yv es DUBÉ
n . 2 9 -1 -1 97 4 Po rt-Alfred (Bag o tv ille)
Ra pha ëlle DUBÉ
n . 2 5 -8 -2 00 5 , Ville La Sal le
Barthélémy Dubé et Flore Smith : un mariage mixte
par Nelson Dubé et Doris Drolet
Suite à une décision prise en rapport
avec le nouveau répertoire qui sera
lancé au prochain rassemblement,
nous avons essayé de compléter l’information d’un mariage entre Barthélémy Dubé et Flore Smith. Il nous
manquait les parents de la conjointe
et ce mariage était resté en plan depuis le début des travaux. On situait
ce mariage à Ste-Luce, dans la région
de Rimouski, actuelle MRC de La
Mitis. Il devait avoir eu lieu le 19
avril 1869 selon l’information disponible dans le dictionnaire de Julien
Dubé. Or, le registre de la paroisse1
est totalement muet au sujet de cet
événement. Nous nous sommes alors
tournés vers d’autres sources pour
essayer d’apporter un éclairage nouveau sur l’ensemble de ces questions
en suspens.
14
Barthélémy et Marcelline est alors
installée à Ste-Flavie, paroisse voisine de Métis. Barthélémy y est appelé
Bénoni et a 11 ans, Napoléon, 8 ans,
Marie-Louise, 7 ans, Célina, 4 ans et
Marie 2 ans. Encore une fois, il y a
incompatibilité complète entre l’âge
des enfants et la date du mariage.
avait aussi dans le voisinage immédiat Mary Jane , épouse de Robert
Bernier, que nous savions la fille de
Barthélémy et Flore Smith. On pouvait aussi imaginer que Barthélémy
était demeuré veuf pas mal longtemps, car le dernier enfant du premier lit, Marguerite, avait 15 ans13.
Nous nous sommes ensuite mis à la
recherche de Flore Smith. Au recensement de 1861, à quelques maisons
seulement7 du couple Barthélémy et
Marcelline, vit une Flora Smith, 18
ans, fille de Duncan Smith. Ce dernier est âgé de 61 ans, né en Écosse.
Son épouse est dénommée Jean
Smith 8 . On écrit qu’elle a 40 ans.
Elle pouvait donc être la mère biologique de Flora. Il fallait être prudent,
car avec un tel écart d’âge entre l’époux et l’épouse, un deuxième lit
devenait possible. Ces gens sont
L’origine des conjoints
presbytériens alors que les Dubé sont
Au recensement de 1861 2, Barthélé- catholiques.
my est énuméré chez son père Barthélémy, 64 ans, dans un environne- Comme première réflexion, on poument très anglophone à Métis3 . Il est vait accepter sans trop de risques que
présenté comme l’aîné de la famille cette Flora pouvait bien être la preet aurait eu 21 ans, mais il est absent mière épouse de Barthélémy, le fils.
de la maison et on le situe à «North Nous étions aussi, selon toute appaShore» 4. L’épouse de Barthélémy, le rence, en présence d’un mariage mixpère, Marcelline Dubé, est âgée de te9.
44 ans. Il s’agit de Marcelline Ouellet comme le stipule l’acte de maria- Confirmation des parents de Flore
ge du 22 avril 1847 du registre de Ste
-Luce. Cette information était correctement donnée dans le dictionnaire Sachant que Barthélémy s’était marié
de Julien. Comment un couple marié une deuxième fois en 1887 à Sten 1847 pouvait-il avoir un fils de 21 Octave de Métis, nous sommes alors
ans en 18615 ? Le document de recen- allés directement au recensement de
sement de 1861 situe le mariage de 1891 10 . Donc 30 ans plus tard, à cet
Barthélémy en 1839. Ce serait plus endroit 11 , on retrouve Barthélémy, à
logique en lien avec l’âge des en- qui on accorde 52 ans12 et sa seconde
fants. Toutefois, dans l’acte de ma- épouse Angélique Dubé, en réalité
riage de 1847, rien ne laisse présu- Carroll, 34 ans et leur petite Adèle, 1
mer une quelconque irrégularité et an. Sa maisonnée comporte aussi
Barthélémy est déclaré «garçon ma- Duncan, 25 ans, Flore, 18 ans et
jeur». Le recensement de 1851 6 ne Marguerite, 15 ans. La présence de
fait que confirmer la plupart des ren- Duncan parmi les enfants a particuseignements de 1861. La famille de lièrement attiré notre attention. Il y
Considérant que nous n’avions rien
trouvé parmi les mariages catholiques, il nous semblait possible que le
mariage de Barthélémy et Flore ait
eu lieu chez les Presbytériens. Nous
avons consulté Linda Côté-Dubé.
Celle-ci renforçait notre hypothèse
en écrivant: « I have their marriage
as Ste Luce, Rimouski. In checking
the marriages there, it is not
listed. Somehow I got that marriage. Would there be a non-catholic
church around that area? Smith is
not too common». En plus Linda
semblait avoir la même date que Julien, mais ne pouvait citer sa source.
Association des Dubé d’Amérique
Nous avons alors vérifié les mariages
protestants de Métis. Il y avait plusieurs confessions différentes sur la
même bobine14 . Nous avons d’abord
croisé un mariage d’une Flora Smith
avec John George Shaw le 28-021860, puis un autre de Flora Smith
avec Angus Campbell le 29-03-1861.
Ces mariages sont documentés de
façon minimale : aucune référence
aux parents ni à l’âge des conjoints,
ni même que le mariage de 1861 était
celui d’une veuve. Par contre, aucune
trace d’un mariage avec Barthélémy
Dubé.
Nous sommes retournés au recensement de 1851, disponible depuis peu
sur Internet15 . Notre surprise fut multiple. À la page 1a une Flora Smith,
âgée de 9 ans, fille de Donald Smith
et Isabella McGougan. Le père est
d’origine écossaise et presbytérien. À
la page 2a, une deuxième Flora
Smith, fille de Duncan Smith et Jane
Le Bé—Août 2006
Crawford. On écrit qu’elle a 11 ans
et est la deuxième d’une famille de 5
filles. Et la suprême découverte à la
page 11a d’une troisième Flora
Smith, âgée de 8 ans, fille de Dougald Smith et Mary McEwen. Le père est aussi d’origine écossaise et
presbytérien. Donc, dans une petite
communauté de 235 Presbytériens16 ,
vivaient trois jeunes filles parfaitement homonymes et à peu près du
même âge.
de Julien – 1869 – devenait une im- ble à une naissance en juillet 1865.
possibilité dans ce nouveau contexte. Pouvions-nous encore faire mieux?
Nous avons d’abord compilé les in- Le dé cès de Flore Smith
formations des recensements entre
1861 et 1891 en étant attentif aux Le tableau révèle clairement que le
informations concernant les enfants : décès de Flore se situait entre la nais-
FAM ILLE DE BARTHÉLÉM Y ET FLORE
Année
Lieu
Suite à cette recherche, nous avons
décidé de maintenir le mariage au
répertoire et d’en modifier les coordonnées. Nous avons ajouté les parents de la conjointe, motif principal
du lancement de la recherche. Flore
Smith, épouse de Barthélémy, est la
fille de Duncan Smith et Jane Crawford parce qu’elle est encore célibataire au recensement de 1861. Nous
assumons que le s de ux mariages repérés dans les registres presbytériens
sont ceux des deux autres Flora
Smith. Leur nom de famille a été
absorbé par celui de leur époux respectif au recensement de 1861. Impossible toutefois, à cause du flou de
la description des mariages presbytériens, de les rattacher à leurs parents.
La présence d’un Duncan et d’une
Mary Jane parmi les enfants de Barthélémy 17 et Flore nous sert d’argument accessoire pour motiver notre
décision.
La date du mariage
Flora, la fille de Duncan, célibataire
au recensement de 1861, et Barthélémy Dubé sont devenus un couple
aprè s cette date . Il nous restait à
placer l’autre balise; c’est-à- dire
quelle était la date qu’on ne pouvait
dépasser pour situer approximativement l’événement. Comme observation préliminaire, on pouvait prétendre que le mariage avait eu lieu entre
1861 et 1865 suite au calcul suivant :
l’année du recensement 1891 moins
l’âge de Duncan dans ce document,
soit 25 ans. Il était aussi évident que
l’année fournie dans le dictionnaire
Le Bé—Août 2006
Barthélémy19
20
Flore
1861
1871
1881
1891
Naissance
Métis
Métis
St-Octave
St-Octave
St-Octave de Métis
ÂGE
ÂGE
ÂGE
ÂGE
21
37
48
52
18
29
Johny21
18
Duncan2 2
12
16
25
30 juillet 186523
Mary Jane24
10
12
23
21 juin 186825
Barthélémy
5
10
5 octobre 187026
Flora27
7
18
23 avril 187328
Marguerite
5
15
6 mars 187629
voir le tableau reproduit ci-haut.
Comme on pouvait de décennie en
décennie confirmer que Barthélémy
vivait dans la région de Métis, nous
sommes ensuite allés voir sur microfilm le registre de la paroisse catholique de St-Octave18. Ce fut concluant,
car nous y avons trouvé tous les baptêmes. Ces registres donnent nécessairement les informations les plus
fiables. Ils nous ont permis de déceler une grande variété d’erreurs dans
les recensements sur l’âge des personnes et d’autres détails. Elles vous
sont indiquées dans les notes de bas
de page. Le plus exécrable est celui
de 1871 qui erre à peu près sur tout.
Celui de 1881 est de meilleure qualité, tout comme celui de 1891. À cause de la précision nouvelle sur la date
de naissance de l’aîné Duncan, obtenue dans le registre de St-Octave,
nous avons déplacé la balise pour le
mariage à septembre 1864. Il ne pouvait avoir lieu après cette date étant
donné qu’il fallait tout de même calculer la durée de la grossesse préala-
Association des Dubé d’Amérique
sance de Marguerite en mars 1876 et
le recensement de 1881. Rien n’apparaît au registre de St-Octave sur
l’inhumation de l’épouse de Barthélémy au cours de cette période. Nous
avons consulté de nouveau les registres presbytériens. Un mélange de
joie et de tristesse nous a assailli au
moment de la découverte d’un petit
feuillet, le no 7, du registre de 1878.
On y lit que Flora Smith «wife of
Barthélémy Dubé die d in the seventh
day of August … aged thirthy seven
years»30 . Cette information nous
amène à formuler une hypothèse finale. Considérant que Flora Smith fut
baptisée et inhumée chez les Presbytériens, il semble normal qu’elle se
soit aussi mariée chez le s Presbyté riens. Un dernier coup d’œil attentif
à ces registres nous révèle que l’année 1862 manque sur le microfilm.
Flora, fille de Duncan et Jane Crawford, a bien pu devenir l’épouse de
Barthélémy Dubé au cours de cette
année. Sinon, comment les curés catholiques de St-Octave auraient-ils
pu accepter d’écrire au baptême de
15
Germain de Rimouski avec MarieLouise Matte.
23
Il est baptisé le 17 septembre av ec les
prénoms Napoléon Duncan. L’écart de
six semaines entre la naissan ce et le bap tême est surpren ant. Serait-il né loin de
St-Octave ou aurait-on hésité entre un
baptême protestant et un baptême catholique?
24
Elle est appelée Mary en 1871, Jane en
1881 et se marie en utilisant les deux
prénoms. Son mariage avec Robert Bernier est du 3 septembre 1889 à StOctave de Métis. En 1891, elle réside
avec son époux à proximité de la demeu re de son père.
25
Elle est baptisée avec le prénom Marie.
26
Il est baptisé le 9 octobre. Au recensement de 1871, on écrit un prénom ressemblant à Nilly. Nous ne retrouvons pas
de trace de lui après 1881.
27
Flore est institutrice et épouse Cléophas Lemieux, le 9 juillet 1895 à StOctave de Métis. Elle meurt avant 1907.
28
Elle est baptisée le 24 sous les prénoms Flora Marcelline.
29
Elle est baptisée le 8 mars. Elle se marie le 12 avril 1907 à St-Alexis de Matapédia avec Cléophas Lemieux, son beau frère devenu veu f suite au décès de sa
sœur Flore. On a acquitté une dispense
du premier degré d’affinité.
30
L’âge fou rni au décès, soit 37 ans le 7
août 1878, n’est peut-être pas plus fiable
que celui les recensem ents, mais si on
l’accepte, elle serait née en 1841. Elle
aurait eu 20 ans en 1861, 30 ans en 1871.
31
Peut-être une retranscription de l’information provenant du livre de Linda Côté
-Dubé, tome II, p. 868.
32
Nous avons découv ert vers la fin un
indice supplémentaire. La marraine de
Marie en 1868 est Louise Dubé. Le parrain est Augustin Paradis. À leur mariage, l’épouse est déclarée « fille de Barthélémy et Marcelline Ouellet» . Il s’agit
alors de la tante de l’enfant.
33
ANQ, bobine 4M00-0668.
34
ANQ, bobine 4M00-0668.
35
ANQ, bobine 3535. Ces renseignements sont tirés du recensem ent de 1851,
qui est à notre avis l’un des plus intéressants par la précision qu’on y retrouve.
Les conjointes y sont énumérées avec
leur nom de « fille» et on fournit le lieu
d’origine précis de chacun. Les décl arations sur l’âge sont toujours celles qu’il
faut interpréter avec le plus de circonspection.
Association des Dubé d’Amérique
Le Bé—Août 2006
Conclusion
Nous ignorons d’où proviennent les
informations erronées inscrites au
dictionnaire de Julien sur le lieu et la
date de ce mariage31 . Sans les diverses informations obtenues des recensements, nous aurions même pu remettre en cause la filiation entre les
deux Barthélémy32 . Nulle part, en
effet, avons nous une relation explicite dans un acte de mariage entre le
père et le fils. Nous n’avons pas le
document de mariage avec Flore
Smith 33 et au second mariage de Barthélémy, le fils, avec Angélique Carroll, il est simplement identifié comme veuf de Flore Smith. De plus,
nous avons repéré certaines difficultés inhérentes à la gestion de ces
couples dans la société de l’époque :
lieu du mariage, choix d’une religion
pour les enfants et même la façon de
se quitter pour l’éternité34 .
De plus, cette recherche a déclenché
un nouvelle interrogation au sujet du
mariage des parents présumés de
Barthélémy, soit Barthélémy Dubé,
originaire de St-Jean-Port-Joli, et
Marcelline Ouellet, originaire de Kamouraska, qui se sont mariés avec un
écart d`âge d’une vingtaine d’années35 à Ste-Luce en 1847, avec une
descendance apparente de deux ou
trois enfants déjà nés, dont nous n’avons pas retrouvé les baptêmes. T oute information complémentaire sur
ces personnes serait la bienvenue.
______
16
1
ANQ, bobine 4M00-0668.
ANQ, bobine 4M00-3535, page 160.
3
Cette localité est bien connue à cause
de la présen ce d es fameux jardins Refo rd. Il y a depuis longtemps une communauté anglophone dans ce secteur
entre Rimouski et Matane.
4
Nous comprenons ici la riv e nord du StLaurent à la hauteur de Métis.
5
Il y plusieurs autres enfants : Napoléon,
18 ans, Louise, 15 ans, Célina, 12 ans,
Priscille, 9 ans, Victor, 6 ans, Adèle, 5
ans et Victoria, 3 ans. Il semble donc que
tous ceux qui sont plus âgés que Célina
seraient nés hors mariage.
6
ANQ, bobine 4M00-3431
7
ANQ, bobine 4M00-3535, page 158.
8
Le recens ement de 1851, qui donne le
nom de famille original des épouses,
l’identifie comme Jane Crawford. C’est
ce nom que nous avons conservé.
9
Cette expression signifie ici que les
personnes impliquées pratiquaient des
religions différentes.
10
ANQ, bobine 4M00-7807
11
C’est une paroisse catholique établie à
une certaine distance de M étis, le lieu
habité par les Écossais presbytériens.
12
C’est concordant avec le recensement
de 1861.
13
Naturellem ent, on ignorait s’il avait eu
des en fants plus âgés que Duncan
n’ayant pas survécu ou encore des plus
jeunes que Marguerite égalem ent décédés en bas âge.
14
SGQ, bobine 3345
15
Il s’agit du district 24, au Canada-Est,
la sous-section 332.
16
Cette information se trouve à la page
13 d du recensem ent : http://
data2.collectionscan ada.ca/1851
17
Ces deux prénoms seraient ceux des
parents de Flore et il y a une logique
dans ces choix.
18
ANQ, bobine 4M00-0664.
19
Au recens ement de 1881, il est déclaré
veu f. En 1891, il est remarié avec Angélique Carroll. Dans les recensements et
au baptême des en fants, il est identifié la
plupart du temps comme un journalier.
20
Au recensem ent de 1871, elle est appelée Sophie, écossaise et presbytérienne.
Nous sommes convaincus que c’est bien
Flore.
21
Ce garçon n’apparaît pas en 1871.
Nous n’avons pas retrouvé son baptême
et rien par la suite. Nous ne croyons pas
qu’il s’agisse d’un fils de Barthélémy et
Flore.
22
Il est appelé Dugald au recensement de
1871. Il se marie le 4 août 1896 à St-
tous leurs enfants que ces derniers
provenaient d’un «légitime mariage»? Selon la tradition, Barthélémy
aura accepté d’épouser Flore dans sa
paroisse, qui cette fois était protestante et anglophone. Par la suite, le
poids du mari catholique dans cette
société, combiné avec une majorité
écrasante de francophones catholiques dans la région, ont amené le
couple à opter pour cette confession
aux fins du baptême de leurs enfants.
À la fin, Flora est retournée au cimetière avec les siens.
2
«BE DA VEVA», une devise bretonne au sens encore mystérieux
par Romain Dubé1, historien, Québec
Ayant déjà effectué à
Rennes quelques études élémentaires sur
le monde celtique,
c'est tout naturellement que je me suis
intéressé à cette intrigante devise en langue bretonne. Précisons d'abord que si le
breton appartient bien
à la famille des langues celtiques, ce
n'est pas une langue
gaélique, mais brittonique : il est de ce fait
beaucoup plus proche
du gallois que des
idiomes parlés en
Irlande et en Écosse.
Jusqu'à tout récemment, toutes les
informations que nous possédions sur
la devise de la famille Dubé venaient
des recherches effectuées par le regretté généalogiste Raymond Dubé,
qui fournissait les explications suivantes :
«Nos armoiries sont comme suit : De Gueules (Rouge) à trois écussons
d'argent posés, deux en chef et un en
pointe, chargés chacun de trois mouchetures
d'hermine
de
sable
(Noir). Notre devise, écrite en gaélique, est la suivante : - BE DA VEVA,
ce qui veut dire : - Mourir pour Vivre. Nos ancêtres croyaient fermement à l'immortalité de l'âme.2» T oujours selon Raymond Dubé, cette
devise était «illustrée par un phénix,
oiseau qui, suivant la mythologie,
vivait plusieurs siècles et qui, brûlé,
renaissait de ses cendres3 ».
Le Bé—Août 2006
La traduction proposée par Raymond Dubé me laissait quelque peu perplexe, car
«mourir pour vivre»
se dit en breton «mervel da veva
(ñ)». En mars 2001, j'ai eu l'occasion
d'aller à Saint-Herblain, dans la banlieue de Nantes, pour rendre visite à
un érudit breton de mes amis, Dominique Guichard. Il m'apprit ce jourlà qu'il travaillait depuis longtemps
sur les devises des familles bretonnes, en vue d'une publication. Monsieur Guichard se montra vivement
intéressé par ce «BE DA VEVA»
car, chose étrange, il ne connaissait
pas cette devise et n'était pas sûr de
sa signification. Coïncidence encore
plus étrange, la devise «MERVEL
DA VE VA» -Mourir pour Vivre existait bel et bien, mais n'était pas
rattachée à la famille Dubé.
sens de «tombe» ou de «tombeau»,
«( Ar) Be da Veva» se traduirait littéralement par «(Le) tombeau pour
vivre». La traduction «Mourir pour
vivre», proposée par Raymond Dubé,
serait dans ce cas une sorte de traduction libre respectant l'esprit de la
devise.
B : Le mot «Be» désignerait simplement le lieu appelé Le Bé qui se trouve dans la région de Ménéac et dont
les Dubé seraient originaires. La
devise aurait alors le sens suivant :
«Le lieu appelé Le Bé pour vivre», ce
qui reviendrait en somme à dire
«Home
Sweet
Home» 4
Monsieur Guichard, avec sa connaissance incommensurable du breton,
m'a assuré avec beaucoup de gentillesse qu'auc une de ces hypothèses
n'était plausible et qu'il fallait chercher autre chose. Il m'a cependant
promis avec enthousiasme de mener
bientôt une enquête pour résoudre le
mystère.
Le 10 octobre de la même année, j'ai
enfin reçu de lui une lettre dans laquelle il me faisait part de l'avancement de ses recherches :
«Si j'ai mis beaucoup de temps à
vous répondre c'est que j'espérais
avoir des renseignements précis sur
votre devise. En effet, la lettre d'un
généalogiste dont vous m'avez remis
une copie comporte, sur la page 2, le
3 e paragraphe qui est particulièrement intéressant; d'abord parce
qu'on y donne votre devise, que je
n'ai vue nulle part ailleurs, et ensuite
parce qu'il prouve que ce généalogiste a eu accès à des sources inconJ'ai alors suggéré à monsieur Gui- nues jusqu'à présent dans la bibliochard deux hypothèses relatives à la graphie. Si la description des lieux et
signification de la fameuse devise : des armes est exacte, la traduction
A : Le mot «be(z)» pouvant avoir le de la devise Mourir pour vivre se
rapporte à la devise de la famille
Association des Dubé d’Amérique
17
Kererault : Mervel da veva. Be da
veva, me semble-t-il, serait Be(za) da
veva (Bezañ da vevañ 5orthographe
actuelle) ÊTRE pour vivre? (Ne pas
oublier que ces anciennes devises
sont très souvent plutôt énigmatiques.) Ceci, bien entendu, est une
opinion provisoire...»
J'ai encore reçu par la suite un petit
mot de mon ami à l'occasion du nouvel an et, à peine deux mois plus
tard, un faire-part avec une phrase
bretonne dont la traduction ne posait
hélas! aucune difficulté : «Dominique Guichard a zo aet da Anaon
d'an 10 a viz Meurzh 2002» 6 J'étais
atterré! J'avais oublié que cet ami
exquis, débordant d'énergie et de
curiosité intellectuelle, cet homme
dont les yeux pétillaient sans cesse
d'une impressionnante vivacité juvénile avait près de quatre-vingts ans.
bretonnes et nul ne me semblait
mieux placé que lui pour résoudre
notre énigme. Joint au téléphone à
son domicile de Saint-Brieuc, Gwennole Le Menn a eu la gentillesse de
bien vouloir répondre à mes questions dans la mesure de ses moyens.
Il n'a malheureusement pu que me
confirmer l'ambiguïté du mot «be»,
lequel pourrait avoir une multitude
de sens. Selon lui, cette question ne
relève pas d'abord de la linguistique,
mais de l'histoire : la véritable signification de la devise ne nous sera
révélée que lorsque nous connaîtrons
vraiment le contexte historique dans
lequel celle-ci a été rédigée. Monsieur Le Menn m'a tout de même apporté une précision des plus intéressantes : la graphie «Be da Veva» ne
peut être antérieure au milieu du 17 e
siècle. Avant cette époque, en effet,
on aurait écrit «Be da Beva».
«Dube» dont le nom a été francisé, à
tort ou à raison? Évidemment, ce
genre d'oiseau ferait un emblème
beaucoup moins romantique que le
phénix renaissant de ses cendres...
Quoi qu'il en soit, cela ne nous éclaire pas davantage sur le sens de cet
énigmatique «Be da veva». Peut-être
un examen approfondi des documents qui se trouvent dans le Fonds
Raymond-Dubé nous en apprendra-til un jour un peu plus. On peut rêver! Que vaudrait la vie s'il était interdit de rêver? L'Association des
Dubé d'Amérique n'est-elle pas née
d'un beau rêve? Alors, longue vie au
rêve et au phénix qui en est issu! Au
fait, savez-vous comment se traduirait «Rêver pour vivre» en breton
d'aujourd'hui?
Quelque temps après j'ai eu l'occasion de glisser un mot de tout cela à
Laurent Dubé, notre juge et poète
bien connu, passionné (entre autres!)
d'étymologie. Nous avons alors
convenu de nous rencontrer dès que
possible pour tenter de faire le point
sur l'affaire «Be da veva». Le temps
a passé... encore trop vite hélas! et
Laurent s'en est allé trouver monsieur
Guichard au paradis des rêveurs en
quête d'absolu.
Voilà au moins une nouvelle certitude: contrairement à ce que nous
avons longtemps cru, la devise des
Dubé n'a pas été mise par écrit au
Moyen Âge, ce qui n'exclut pas cependant qu'elle ait existé dès cette
époque dans la tradition orale bretonne. Peut-être a-t-elle été rédigée en
1671, année où une certaine famille
bretonne nommée «du Bé» a été déclarée noble pour avoir «justifié de
six générations».
1. Romain
Tout récemment, à l'occasion de la
réédition du dictionnaire des familles
Dubé7 , Nelson et Richard m'ont demandé de reprendre rapidement les
recherches, dans l'espoir d'une réponse définitive. En juillet 2006, j'ai retrouvé les coordonnées de Gwennole
– se prononce Gouénolé - Le Menn,
ami de monsieur Guichard et enseignant à l'Université de HauteBretagne, dont j'avais eu l'occasion
de suivre les cours en 1987. Monsieur Le Menn, spécialiste de la
culture celtique, s'intéresse plus particulièrement à l'onomastique et a
publié sur le sujet de nombreux articles et ouvrages. C'est une sommité
en matière de langue et de littérature
En septembre de l'année précédente,
un certain Mathurin Dubé s'était marié sur l'Île d'Orléans en NouvelleFrance, bien loin de son Poitou natal. Existait-il vraiment un lien de
parenté entre ce paysan poitevin et
ces «du Bé» appartenant à la petite
noblesse bretonne? Il n'est pas interdit de l'imaginer…
18
Il me faut cependant signaler une
autre piste qui n'est pas à négliger. Le
mot «dube», se prononçant «dubé»
existe en langue bretonne et il signifie...«PIGEON»! Or monsieur Guichard m'avait signalé l'existence en
Bretagne de familles «Le Pigeon». S'agit-il d'anciennes familles
Association des Dubé d’Amérique
«BErlobiañ DA VEVAñ»!
grâce que je nous souhaite.
_______
C'est la
Dubé est professeur d’histoire
et il est membre de l’ADA. En mai 2006,
il a participé avec les historiens Jacques
Lacoursière et André Ségal à une conférence publique intitulée « La mémoire
amnésique : le cas de Charles Chiniquy » dans le cadre du 74e colloque de
l’ACFAS. Romain Dubé, en collaboration avec Pierre Lév esque, a rapp elé
l’histoire de ce coloré personn age dans la
pièce « Chiniquy » présentée à l’ancien
Palais de Justice de Kamouraska en 2003
et en 2004. Voir Le Bé, no 27, Août
2004, pp. 17-18.
2
Extrait d'une lettre envoy ée à mon petit
-cousin Claude Thériault, fils d'Aurélie
Dubé, le 31 octobre 1965.
3
D'après Lau rent Dubé, « Le blason des
Dubé et sa devise gaélique» , dans Le Bé,
numéro hors-série, août 2000.
4
Ou encore, comme le suggérait récemment Nelson Dubé, « Le Bé est un endroit agréable pour vivre.»
5
En breton, le « ñ» indique une nasalisation de la voyelle qui précède. Ainsi, la
syllabe « vañ» se prononce comme le mot
« vent» en français.
6
Dominique Guichard s'en est allé v ers
les âmes des trépassés le 10 mars 2002.
7
C’est devenu un livre sous le titre Les
descendants de Mathurin Dubé et Marie
Campion.
Le Bé—Août 2006
Lucien Dubé, nonagénaire né à L’Isle-Verte
par Paul-André Dubé
Le 24 mai 2006, Lucien Dubé, un
membre de la première heure1 de l’Association des Dubé d’Amérique, fêtait
son quatre-vingt-dixième anniversaire
de naissance. Bien connu des membres
de la section régionale de Québec,
Lucien Dubé est un participant assidu
de nos rencontres régionales. Je l’ai
rencontré à plusieurs reprises et il m’a
fourni de nombreux renseignements
sur sa famille.
Quelque s jours avant son anniversaire,
soit le 21 mai, une trentaine de personnes se réunissaient pour célébrer un
événement aussi important dans l’histoire de la famille. Cette fête nous
fournit l’occasion de faire plus ample
connaissance avec notre nonagénaire.
Photo aérienne d e la ferme an cestrale située au Coteau des Érables à L’Isle-Verte.
Elle est aujourd'hui la propriété de Willie
Dubé, frère de Luci en. À l’avant-plan, au
centre, se trouv e la boutique de réparation
générale et, de l’autre côté d e la route, à
droite, la maison paternelle ancestrale
rénovée.
de son épouse Ludivine (Eudéville)
Ouellet, grands-parents de Lucien. Ces
derniers l’ont léguée à leur fils Ludger,
époux de Éva Pinet, parents de Lucien.
Elle est aujourd’hui la propriété de
Willie, frère de Lucien.
Majorique Dubé et Ludivine Ouellet
La fe rme Dubé entre « la grosse ro- Les grands-parents Majorique et Ludiche ronde du nord e t la grosse roche vine, fille de Zéphirin Ouellet et de
Philomène Côté, se sont épousés le 3
plate du sud »
août 1880 à L’Isle-Verte. Le couple a
Lucien est né à l’Isle-Verte sur la fer- donné naissance à une quinzaine d’enme Dubé, située au Coteau des Éra- fants dont dix ont survécu. En plus de
bles, « entre la grosse roche ronde du subvenir aux besoins de sa famille à
nord et la grosse roche plate du sud » partir des produits de sa ferme, selon
comme il me le disait lors d’une pre- Lucien, « pour aider à boucler le budmière rencontre. Cette ferme a été d’a- get de fin d’année, grand-père Majoribord la propriété de Majorique Dubé et que possédait une petite batteuse à
grain actionnée par un cheval. Ce qui
était rare en ce temps-là. Il allait battre
le grain chez les autres cultivateurs qui
n’avaient pas la chance de posséder
cette petite merveille. La grand-mère
Ludivine, en plus d’être bonne ménagère, était cordonnière de métier: elle
fabriquait des bottes, des bottines et
des mocassins. Avec ces revenus d’appoint et ceux de la ferme familiale, ils
se tiraient pas trop mal d’affaire. »
Ludge r Dubé e t Éva Pinet
Lucien Dubé entouré de membres de sa famille
lors de la fête organis ée le 21 mai 2006
pour souligner son quatre-vingt-dixième anniversaire de naissance.
Le Bé—Août 2006
Association des Dubé d’Amérique
Ludger, même s’il était neuvième enfant de Majorique et Ludivine, se trouvait effectivement à l’âge adulte le fils
aîné. « C’est lui qui hérita de la ferme
paternelle et il se maria à l’âge de 22
ans à Éva Pinet qui en avait 27 ». Elle
était la fille d’Aimé Pinet et de Marie
19
Côté. « Ma mère Éva était une femme dotée d’une santé robuste, travaillante, de caractère jovial; elle aimait
le plaisir, adorait recevoir et était très
fière de sa personne » Quant à Ludger, « il était un homme de talent,
travaillant, champion éleveur d’animaux canadiens : il s’est d’ailleurs
mérité plusieurs trophées dans les
expositions agricoles du comté. Tout
comme son père Majorique, Ludger
avait aussi des sources de revenus
supplémentaires : en plus de posséder une boutique de réparation générale, il était agent pour la compagnie
Desjardins de Saint-André de Kamouraska et s’occupait ainsi de vente
d’instruments aratoires. »
Lucien Dubé, très attaché aux traditions, bénit sa famille, le Jour de l’An 2002.
Son épouse Dolorès se tient près des arrière-petits-en fants.
Cela lui permettait de boucler les
deux bouts en fin d’année sans trop
de misère. Heureusement qu’il y
avait ces revenus supplémentaires
car, la ferme n’étant pas tellement
grande, elle ne générait pas de revenus suffisants pour élever et nourrir
convenablement sa grosse famille.
En effet, Ludger et Éva ont engendré
onze enfants, dont huit sont encore
vivants.
1916, il demeure à Québec. Il a exercé le métier de peintre en bâtiment. Il
se décrit comme un « honnête travailleur, bon bricoleur, très attaché
aux traditions et grand voyageur ». Il
a visité dix-sept pays. Le 30 juillet
1945, il épousait Anita, fille d’Ambroise Belzile et d’Eugénie Caron, à
Saint-Grégoire-de-Montmorency. De
leur union sont nés trois enfants :
Richard, Solange et Monique. Lucien
décrit ainsi sa première épouse comme une : « femme énergique qui saLa famille de Ludger e t Éva
vait tout faire de ses dix doigts, bonC’est le nonagénaire Lucien qui est ne couturière, aimant le plaisir, l’orl’aîné de la famille. Né le 24 mai dre et la propreté; elle adorait ses
enfants qui étaient toute sa fienté et
possédait un grand esprit de famille. » Anita est décédée le 28 février
1980. Lucien convola en secondes
noces, à L’Ancienne-Lorette, le 8
juillet 1989, avec Dolorès Dubé, veuve de Jean-Baptiste Blanchet et fille
de Napoléon Dubé et de Marie Ouellet. Cette deuxième épouse, « femme
charmante, fière, ayant bon caractère
et généreuse », est décédée le 2 février 20062 .
Anita, deuxième enfant de la famille
de Ludger et Éva, est demeurée célibataire. « Elle était une petite fille
joviale et possédait une belle voix ».
Elle est décédée en 1937 à l’âge
d’environ 20 ans.
Willie, troisième de la famille, épousa Antoinette, fille d’Auguste Beaulieu et d’Amanda Caron, le 14 septembre 1949 à L’Isle-Verte. Willie
« actuel propriétaire de la ferme familiale, est un homme ardent au travail, prévoyant et faisant preuve de
beaucoup d’initiative »; il doit aussi
« en partie son succès sur la ferme à
son épouse qui a toutes les qualités
d’une fermière émérite ». Willie et
Antoinette eurent deux enfants : Johanne et Berthier.
Famille de Ludger Dubé et d’Éva Pinet. À l’avant plan, Victor entre Ludger et Éva.
Quatrième enfant, Claude épousa
Debout: Willie, Lucien, Léa, Claude, Claire, Aimé, René et Irène.
20
Association des Dubé d’Amérique
Le Bé—Août 2006
Simone, fille de Raymond Morin et
d’Anna Bourgeois, le 13 septembre
1950 à Val Ga gné, Ontario. Claude
« est un homme de décision et d’initiative; il travaillait au moulin à papier d’Iroquois Falls » et il a épousé
« une be lle petite cana diennefrançaise de l’Ontario. A eux deux,
ils ont su transmettre nos belles traditions malgré le milieu anglophone »
De leur union sont nés cinq enfants:
Hector, Gaston, Jacques, Jean-Marc
et Doris.
de Léda Bourget, le 24 septembre
1955, à Sainte-Claire-d’Assise, Québec. « Mon frère René était aussi
peintre en bâtiment; de plus, il était
un excellent artiste-peintre, homme
de jugement sûr et de bon conseil ».
Son épouse Liliane « était une femme
accueillante et excellente cuisinière
en plus de se consacrer au bénévolat
lui sur la terre. Rieur, comique, toujours de bonne humeur et optimiste à
souhait. » Quant à son épouse, elle
« aimait recevoir et n’avait pas sa
pareille pour divertir le monde dans
les soirées en dansant la gigue simple ». De leur union sont nés Josée et
Guy.
Aimé, cinquième enfant de Ludger et
Éva, a épousé Rita, fille de David
Chénard et Sara Dubé, le 12 août
1944 à Sainte-Famille (Jonquière).
Aimé, qui demeure à Rimouski, a
pratiqué « le métier de soudeur en
plus d’être un bon menuisier et un
sculpteur. » Quant à Rita, elle était
« une femme dévouée et bonne couturière qui a toujours su seconder son
mari dans toutes ses entreprises ».
Aimé et Rita ont donné la vie à huit
enfants : Jean-Yves, Gilles, Jocelyne,
Raynald, Denis, Réjean, Claire et
Lorraine.
Léa, sixième de la famille de Ludger
et Éva, manifestait dès son jeune âge
de belles qualités: « elle était travaillante, dévouée, cultivée et charitable ». Il n’est pas surprenant qu’avec
toutes ces qualités elle soit devenue
religieuse dans la communauté des
Sœurs de la Charité.
Aldéa est décédée à l’âge de sept
mois.
Claire, huitième enfant, a été religieuse p e n da n t v in gt - c in q a n s.
« Intellectuelle de la famille, Claire
s’est dévouée dans l’enseignement
pendant plusieurs années du temps
qu’elle était religieuse; elle continua
encore quelque temps après avoir
quitté le couvent ». Elle a épousé
Victorien Michaud, le 8 juillet 1987 à
Rivière-du-Loup.
René, neuvième de la famille, a épousé Liliane, fille d’Almanzor Tardif et
Le Bé—Août 2006
Ludger Dubé et Éva Pinet à l’occasion de leur 50e anniversaire de mariag e.
De gauche à droite. Victor, Willie, Claire, Aimé, Irène, Claude, Léa, Lucien , René.
dans sa paroisse. » De leur mariage Une descendance remarquable
sont issus Marie-Claude et Daniel.
Selon les données transmises par LuDixième de la famille, Irène a épousé, cien, sept des onze enfants de Ludger
à L’Isle-Verte, le 2 août 1952,Yvon, Dubé et Éva Pinet, ont laissé à ces
fils d’Almanzor T ardif et de Léda derniers une descendance de vingtBourget. Irène « est une femme éner- huit petits-enfants et de 33 arrièregique, excellente cuisinière qui sait petits-enfants. Cette descendance est
recevoir; boute-en-train, bonne ra- décrite dans le tableau présenté à la
conteuse d’histoires; avec Irène on ne page 22 du présent numéro. Mathurin
s’ennuie pas. » Irène et Yvon ont et Marie seraient certainement fiers
donné la vie à quatre enfants : Daniel, de cette descendance, « une de nos
Lyne, Richard et Suzanne.
be lle s f a m ille s c a n a die n n e sfrançaises du Bas-du-Fleuve. »
Victor, onzième enfant de Ludger et ___
Éva, a épousé Jacqueline, fille de Ré- 1. Il a été le 68e membre à adhérer à l’Asginald Boucher et d’Alice Lane, le 27 sociation des Dubé d’Amérique. Pour
août 1960 à Saint-Ambroise-de- alléger le texte, les citations reflètent les
Kildare (Joliette). Victor demeure à propos de monsieur Dubé.
Montréal. Il a été à l’emploi de la 2. Voir Le Bé, no 32, Avril 2006, p. 23.
compagnie Biron comme dynamiteur.
« Il n’y en a pas deux pareils comme
Association des Dubé d’Amérique
21
Ascendance patrilinéaire de Lucien Dubé
J ea n DUBÉ
n . circa 1 6 0 0
& Ren ée SUZANNE
n . 1 6 07 , La Ch ap elle-Th émer, Ven d ée, Fran ce
m.1 6 30 , La Ch ap elle-Th émer, Ven d ée, Fran ce
Ma thurin DUBÉ
n . 1 6 31 , La Ch ap elle-Th émer, Ven d ée, Fran ce
d . 2 8 -1 2-16 95 , Riv ière-Ou elle
& Marie CAMPION
n . 1 6 54 , Ro u en (Sain t-Nicaise), Fran ce
m. 3 -9 -1 67 0 , Sain te-Famille, I.O.
Ma thurin DUBÉ
n . 2 7 -1 -1 67 2 , Sain te-Famille, I. O.
d . 2 2 -1 1-17 25 , Riv ière-Ou elle
& Marie-An n e MIVILLE/DESCHÊNES
n . 2 7 -3 -1 67 3 , Lau zon
d . 1 1 -3 -1 71 7 , Riv ière-Ou elle
m. 1 3 -5-16 91 , Riv ière-Ou elle
Aug ustin DUBÉ
n . 1 3 -1 -1 69 5 , Riv ière-Ou elle
d . 1 2 -1 1-17 79 , Riv ière-Ou elle
& Marie An n e SOUCY
m. 7 -1 -1 72 1 , La Po catière
Za cha rie DUBÉ
n . 4 -9-17 44 , Riv ière-Ou elle
d . 1 -5-18 20 , St-Lo u is-d e-Kamo urask a
& Marie-Ca th erin e LÉVESQUE
m. 2 1 -11 -1 76 8 , Riv ière-Ou elle
J ea n-Baptiste DUBÉ
n . 1 1 -1 0-17 71 , Riv ière-Ou elle
D. 1 4 -1 0-18 55 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
& Marie-An n e ROY / DESJARDINS
m. 2 8 -10 -1 79 9 , St-Lou is-d e-Kamou rask a
Hila ire (Ala rie) DUBÉ
n . 1 4 -1 0-18 13 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 1 8 85
& Sérap h in e CÔTÉ
m. 1 1 -1-18 42 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Sa ra DUBÉ
n . 6 -2-18 82 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 2 8 -2 -1 92 7 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
& Dav id CHÉNARD
m. 5 -5 -1 90 3 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Anne-Alex ina DUBÉ
n . 1 0 -2 -1 88 4 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 2 0 -1 -1 88 5 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Alex ina DUBÉ
n . 2 4 -4 -1 88 5 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 3 -3-19 72
& Au gu ste GUAY
m. 1 5 -5-19 17 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Aug uste DUBÉ
n . 3 -10 -1 88 6 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 6 -10 -1 88 7 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Lucien DUBÉ
n . 2 4 -5 -1 91 6 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
& An ita BELZILE
d . 2 8 -2 -1 98 0
1 er m. 3 0 -7 -1 94 5 , St-Grég o ire, Mo n tmoren cy
& Do lo rès DUBÉ,
n . 2 7 -4 -1 91 6 , Mo n tréal
d . 2 -2-20 06 , Sain te-Fo y
2 e m. 8 -7 -1 98 9 , L’An cien n e-Lo rette
J o ha nne DUBÉ
& Gu ilain MARQUIS
m. 2 3 -8-19 85 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Will ie DUBÉ
n . 8 -4-19 20 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
& An to in ette BEAULIEU
m. 1 4 -9-19 49 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Berthier DUBÉ
& Fran ce FORTIN
m. 2 9 -7-19 88 , St-Ép iph an e, Rd u Lp
Richard
Dubé
Pa méla DUBÉ
n . 2 -9-18 88 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 1 -1-19 66
& Ho race OUELLET
m. 2 2 -9-19 08 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
(1946-83)
Cla ude DUBÉ
n . 6 -7-19 21 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
& Simo n e MORIN
m. 1 3 -9-19 50 , Val-Gagn é, ON
Ernest DUBÉ
n . 1 5 -7 -1 89 1 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 1 8 -8 -1 89 1 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Anna DUBÉ
n . 3 0 -1 0-18 99 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 1 6 -1 1-19 89
& Pierre CÔTÉ
m. 1 3 -11 -1 93 9 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
& Élie DESCHAMPS
m. 1 2 -12 -1 96 4 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Henri-Ma urice DUBÉ
n . 1 -6-19 01 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Bla nche-Év a DUBÉ
n . 8 -11 -1 90 2 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 2 7 -8 -1 91 7 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
J a cques DUBÉ
& Paméla Hil ls
CDF-19 91 , Timmin s, On
J .-Ma rc DUBÉ
& Mo n iq u e LAUZON
m. 2 4 -7-19 81 , Iroq uo is Falls, (Timmin s), ON
Gilles DUBÉ
n . 5 -5-19 46 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
J o cely ne DUBÉ
n . 1 2 -5 -1 94 7 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Ra yna ld DUBÉ
& Nico le MONTIGNY
m. 2 -6 -1 97 3 , St-No m-d e-Marie, Bai e-Co meau
Solange et Monique Dubé .
Denis DUBÉ
n . 2 7 -1 1-19 50 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Aimé DUBÉ
n . 1 -12 -1 92 2 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
& Rita CHÉNARD
m. 1 2 -8-19 44 , Sain te-Famille (Jo n q u ière)
Réjea n DUBÉ
n . 1 8 -4 -1 95 4 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Léa DUBÉ
n . 2 0 -7 -1 92 4 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Relig ieu se s .c.q .
Cla ire DUBÉ
& Gasto n DUCHESNE
m. 2 5 -7-19 81 , St-Germain , Rimo u sk i
Cla ire DUBÉ
n . 4 -4-19 27 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
& Victo rien MICHAUD
m. 1 0 -7-19 87 , Riv ière-d u -Lo up
Lo rra ine DUBÉ
n . 8 -12 -1 96 6 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Ma rie-Cla ude DUBÉ
n . 1 1 -9 -1 95 8
René DUBÉ
n . 3 1 -1 0-19 28 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
& Lili an e TARDIF
m. 2 4 -9-19 55 , Ste-Claire-d ’Assise, Qu éb ec
Aug uste DUBÉ
n . 8 -7-19 04 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 1 8 -1 2-19 77 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Lucien Dubé et
Anita Belzile en 1945.
J .-Ga sto n DUBÉ
& Lu cie-Gertru d e THERRIEN
m. 1 7 -8-19 74 , An so nv ille (Timmin s), ON
J ea n-Yv es DUBÉ
& So lan g e BASTILLE
m. 2 2 -6-19 68 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Ma rie-Ro se DUBÉ
n . 7 -12 -1 89 6 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 3 1 -5 -1 98 0 , L’Isle-Verte
& Lu d g er CÔTÉ
m. 2 5 -11 -1 92 5 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Zéphirin DUBÉ
n . 1 5 -2 -1 89 8 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 1 4 -1 0-19 79
& Marie-An n a CÔTÉ
m. 2 7 -1-19 30 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Hecto r-Ra y mond DUBÉ
& Lo rn a DUBÉ
m. 2 2 -5-19 76 , An so nv ille (Timmin s), ON
Do ris DUBÉ
& Ro g er GIGUÈRE
m. 9 -7 -1 98 3 , Iro qu o is Falls, (Timmin s), ON
Ludg er DUBÉ
n . 7 -4-18 93 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 1 2 -1 -1 97 1
& Év a PINET
m. 6 -7 -1 91 5 , Caco un a, Rd u Lp
Luména DUBÉ
n . 1 0 -8 -1 89 4 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 2 1 -9 -1 89 4 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Ma jo rique DUBÉ
d . 1 9 34
& Lu d iv in e (Eud év ille) OUELLET
m. 3 -8 -1 88 0 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
So la ng e DUBÉ
& Ray mo n d TRUDELLE
m. 2 7 -6-19 70 , L’An cienn e-Lorette
Mo nique DUBÉ
& Jean -Marie LAMARRE
m. 2 4 -7-19 71 , L’An cienn e-Lorette
Anita DUBÉ
n . 3 -8-19 17 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 3 0 -7 -1 93 7 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Ano ny me DUBÉ
n . 9 -9-18 87 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
d . 9 -9-18 87 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Ano ny me DUBÉ
n . 8 -12 -1 89 0 , L’Isle-Verte
d . 8 -12 -1 89 0 , L’Isle-Verte
Richa rd DUBÉ
& Nico le FISET
m. 3 -8 -1 96 8 , L’An cien n e-Lo rette
Da niel DUBÉ
n . 3 -7-19 63
Da niel TARDIF
Irène DUBÉ
n . 2 0 -6 -1 93 0 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
& Yv on TARDIF
m. 2 -8 -1 95 2 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
Ly neTARDIF
Richa rd TARDIF
Suza nne TARDIF
Lucien Dubé et
Dolorès Dubé en 1989.
Victo r DUBÉ
n . 5 -5-19 32 , L’Isle-Verte, Rd u Lp
& Jacq u elin e BOUCHER
m. 2 7 -8-19 60 , St-Ambro ise-d e-Kild are, Jo liette
J o sée DUBÉ
& Gio v ann i Pietro VELLONE
m. 0 7 -10 -1 99 5 , Lav al, (Île-Jésu s)
Guy DUBÉ
n . 3 0 -9 -1 96 4
22
Association des Dubé d’Amérique
Le Bé—Août 2006
Les Dubé d’ici et d’ailleurs
Carl Dubé
Le court métrage « En circuit fe rmé 1 dont le scénario est l’œuvre de
Carl Dubé, membre de l’ADA, a été
présenté lors de la 5 e édition du
« Commonwealth Film Festival » à
Manchester, Angleterre.
La projection de «En circuit fe rmé »
a eu lieu le samedi 6 mai 2006 à Cornerhouse (Manchester) dans le cadre
du programme de courts métrages
intitulé « Six ways to survive in suburbia ».
Ca rl Dubé, scén ar ist e et co producteur, était d’ailleurs sur place
afin de promouvoir cette production
de Les Créations Avatar.
______
1. Voir au sujet de ce court métrage, Le
Bé, no 31, Décembre 2005, p. 17
Charles-Henri et Normand Dubé surveillés par un joueur de l’équipe des Braves
de Cabano lors du lancer protocolaire. Charles-Henri et Norm and semblent penser
« Ah! si jeunesse savait ce qu’on a réalisé! » alors que le joueu r des Brav es se dit
sûrement « Ah! si vieillesse pouvait! » (Photo : Jacqueline Dubé, sœur de Charles-Henri)
Henri a fait partie de l'équipe cham- Charles-Henri, membre fondateur de
pionne de 1948.
l'ADA, est le fils de Rosaire Dubé,
ingénieur de machines fixes à la
Normand Dubé
Normand, qui a fait carrière chez compagnie Fraser. Rosaire a été
et Charles-Henri Dubé
Québec T éléphone à Sept-Iles, New conseiller municipal, juge de paix et
Carlisle et Rimouski, est le fils de président de la Commission scolaire
Au Centenaire de la ville de Cabano Paul Dubé, hôtelier à Cabano (Hôtel pendant huit ans; la municipalité a
Chesnay) pendant une vingtaine d'an- donné son nom à l'une des rues de
nées; il est aussi le neveu de Jean- Cabano .
Le 9 juillet 2006, Charles-Henri Du- Eudes Dubé, vérificateur de l'ADA.
bé était présent à Cabano pour la célébration du centenaire de cette ville.
——————————
La journée d'ouverture des fêtes de
célébration du centenaire de Cabano
a été marquée, le 9 juillet dernier, par
une partie de baseball des Braves de
Cabano contre le club de T roisPistoles. En présence des joueurs et
des représentants des équipes de la
Ligue de Baseball du Bas St-Laurent
(Rivière- du-Lo up, T rois-Pistoles,
Edmundston, Rimouski), Normand
Dubé, de Cabano, et Charles-Henri
Dubé, de Ste-Foy, ont été invités à
lancer la première balle, le premier à
titre de plus vieux lanceur de l'équipe, le deuxième en tant que dernier
joueur des années 1940. Charles-
Le Bé—Août 2006
Charles-Henri Dubé et Normand Dubé le 9 juillet 2006.
(Photo : Jacqueline Dubé, sœur de Charles-Henri)
Association des Dubé d’Amérique
23
Postes Canada
Numéro de la convention 40069967 de la Postepublication
Retourner les blocs adresses à l’adresse suivante:
Fédération des familles-souches québ écoises inc.
CP 10090, Succ. Sainte-Foy, Québec (QC), G1V 4C6
IMPRIMÉ– PRINTED PAPER SURFACE
Prière de livrer cet ex emplaire à :
Port de retour garanti
Dépôt légal — Bibliothèque nationale du Québec
Activités régionales de la grande région de Montréal
Le Marché public de Pointe-à-Callière
les 26 et 27 août 2006
S alon de généalogie de Laval
les 13, 14 et 15 octobre 2006
Cette année, l’Association des Dubé d’Amérique récidive en étant présente au « Marché
public dans l’ambiance du 18 e siècle » de la
Pointe-à-Callière, les 26 et 27 août prochains.
L’Association des Dubé d’Amérique invite les membres
de la grande région de Montréal à venir rencontrer ses
représentants à son kiosque lors du 6 e Salon des familles
-souches de Laval 2006.
Depuis 1984, on y recrée l’atmosphère de la première
place du Marché public à Montréal. « Le Marché public, c’est comme une gigantesque machine à remonter
le temps. » Propulsé près de 300 ans dans le passé, vous
serez mis en contact avec les produits, les outils et la
réalité des Montréalais sous le Régime français; vous
pourrez déguster et même vous procurer des produits
que l’on consommait en Nouvelle-France. Une bonne
occasion de visiter des étals, une auberge, des musiciens, des artisans en pleine démonstration de leur savoir-faire, un campement militaire, un campement amérindien. Pour les enfants, c’est aussi l’occasion de se
costumer et de découvrir les jeux français de l’époque.
Le thème du Salon est « Le Carrefour des générations ».
Près d’une cinquantaine d’associations de familles et
d’organismes liés à l’histoire et à la généalogie devraient y participer.
Cet événement se tiendra le vendredi 13, le samedi 14
et le dimanche 15 octobre 2006 au Carrefour Laval.
Notre publication
Les descendants de Mathurin Dubé et de Marie Campion
sera disponible à notre kiosque pour ceux et celles qui
n’ont pas encore fait l’achat de leur exemplaire.
La participation de représentants de l’ADA à ces deux activités est placée sous la responsabilité de Gilles, notre vice-président.
Venez y rencontrer des Dubé passionnés de généalogie et d’histoire familiale.
Rappel de l’assemblée générale annuelle
N’oubliez pas de mettre à votre agenda la tenue de l’assemblée générale annuelle de l’ADA
Date: 16 septembre 2006
Inscription à compter de 10 h
Lieu: Centre de formation professionnel de Neufchâtel
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Association des Dubé d’Amérique
Le Bé—Août 2006

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