Le réseau d`adduction: un système intégré, vital et fiable

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Le réseau d`adduction: un système intégré, vital et fiable
Siphon de Callois
Le réseau d’adduction:
un système intégré, vital et fiable
Le réseau d’adduction mène les eaux du lieu où elles sont captées vers celui où
elles seront consommées. Complexe et fiable, ce réseau n’a cessé de se développer, au même rythme que les besoins et l’outil de production.
Historique
1855 - l’aqueduc entre Braine-l’Alleud et Ixelles (26,135 km
de long) est construit pour la ville de Bruxelles.
1872 - le Conseil communal de Bruxelles adopte le
projet de création d’une galerie drainante dans la Forêt
de Soignes: les eaux recueillies seront amenées, par l’intermédiaire d’un nouvel aqueduc, dans la seule partie
basse de la ville.
1891 - Vivaqua est créée.
1er septembre 1899 - Vivaqua met en service le captage de Spontin, le collecteur Spontin-Bruxelles et le
réservoir de Boitsfort qui recueille les eaux adduites.
1910 - deux arrêtés royaux, des 19 mars et 4 juillet, autorisent l’établissement d’un aqueduc destiné à conduire,
respectivement de Modave à la Meuse et depuis la
Meuse jusqu’à Mazy, les eaux des sources de Modave.
1914 - entamés en 1910, ces travaux sont arrêtés à la
déclaration de guerre. Une reprise temporaire intervient
en 1915.
1922 - le 1er mai, l’aqueduc d’amenée Modave-Mazy
est terminé. Il est mis en service le 30 juin.
21 juin 1932 - le réservoir de la Grande Espinette
(Rhode-Saint-Genèse) et le collecteur Mazy-Espinette
sont officiellement inaugurés.
Photo Cl. Vercheval
Tour d’équilibre de Mazy
Usine Cambre
Compartiments supérieurs de
Callois
Noeud de vannage de Daussoulx
réservoir de Bois-de-Villers, les feeders Tailfer - Bois-deVillers et Bois-de-Villers - Mazy ainsi que le feeder La
Vau-Culot-Uccle sont mis en service.
Mai-juin 1940 - de multiples avaries aux collecteurs
découlent de faits de guerre.
1954 - le feeder Ecaussinnes-Espinette et le doublement Meuse-Landenne sont opérationnels.
1973-1975 - le feeder Daussoulx-Emines-EspinetteBoitsfort est posé.
1965 - le réservoir du Roeulx et le feeder Le RoeulxEcaussinnes sont mis en service.
8 mai 1981 - le réservoir de Callois est officiellement
mis en service par S.M. le Roi Baudouin.
1969 - le feeder de doublement du collecteur LandenneMazy ainsi que le feeder Mazy-Callois sont mis en service.
1993-1996 - le feeder Tailfer - Bois-de-Villers - Mazy est
doublé.
1972 - l’usine de refoulement de Profondeville et du
Situation
mées, tel est le rôle dévolu au réseau d’adduction.
A la fois complexe et fiable, ce réseau a été progressivement mis en place, au fur et à mesure de l’accroissement des besoins et du développement de l’outil
de production. En divers points stratégiques ont été
établis des ouvrages de stockage et/ou de maîtrise des
débits disponibles, permettant d’adapter la fourniture
aux fluctuations de la consommation.
Le réseau d’adduction est conçu et fonctionne comme
un système parfaitement intégré et coordonné. Il comprend divers ouvrages: aqueducs, feeders, réservoirs,
tours d’équilibre,...
S’étendant aujourd’hui sur quelque 500 kilomètres au
départ des captages, de réservoirs de stockage ou
de nœuds répartis sur le territoire de cinq provinces
(Namur, Liège, Hainaut, Brabant wallon et Brabant flamand), les principales lignes d’adduction convergent
toutes vers le principal centre de consommation et de
répartition de Vivaqua: la Région de Bruxelles-Capitale.
Fonction
Amener les eaux du lieu où elles sont captées, et éventuellement traitées, vers celui où elles seront consom-
Lignes principales d’adduction
Nature et dimensions
Feeder Roeulx-Rode
Sidéro-ciment
ø 1,3 m
35,4
Collecteur Spontin-Mazy-Boitsfort
Maçonnerie H 1,8 m - L 1,2 m
81,8
Collecteur Modave-Mazy-Rode
Maçonnerie H 1,8 m - L 1,2 m
90,3
Feeder Landenne-Daussoulx-Mazy Feeder Daussoulx-Boitsfort
Feeder Bois-de-Villers - Mazy
Doublement feeder Bois-de-Villers - Mazy
Feeder Mazy-Callois
Feeder Culot-Uccle
Longueur en km
ø 0,8 m
Béton précontraint et acier ø 1 à 1,2 m Béton précontraint et acier ø 1,3 m
Acier ø 1 m Sidéro-ciment ø 1,3 m/1,2 m
Acier ø 1,1 m
Acier
28,0
50,5
16,6
16,6
28,8
9,4
1. Les aqueducs
Ce nom s’applique aux plus anciens ouvrages faisant
partie du réseau d’adduction. Il s’agit de collecteurs à
écoulement libre: l’eau y circule uniquement par gravité,
en fonction de la dénivellation existant entre leur lieu
d’origine et leur point d’aboutissement, grâce à une
pente de l’ordre de 15 à 20 centimètres au kilomètre.
Partant de Braine-l’Alleud, Spontin ou Modave, les
collecteurs sont formés de tronçons d’aqueduc reliés
entre eux, à la traversée des vallées, par des conduites
forcées appelées siphons.
Construits en maçonnerie ou en béton non armé, les
aqueducs sont de section ovoïde ou rectangulaire,
leurs dimensions intérieures étant de l’ordre de 1,80 m
en hauteur et de 1,20 à 1,50 m en largeur.
La jonction entre l'aqueduc et les siphons - constitués
le plus souvent de plusieurs files de tuyaux en fonte, en
acier ou en sidéro-ciment - s’établit dans des pavillons
dénommés têtes de siphon.
2. Les feeders
Ce nom désigne les canalisations en acier, sidérociment ou béton précontraint dont l’établissement
remonte à une période nettement plus récente. Le premier, Ecaussinnes-Espinette, fut posé de 1947 à 1954.
L’eau y circule sous pression. De ce fait, les feeders
offrent l’avantage de garder l’eau qui y circule à l’abri
des infiltrations provenant du terrain ou de la surface
du sol. En revanche, leur mise sous pression impose le
recours à des pompes de refoulement afin d’amener
les eaux dans le réservoir d’adduction, ce qui occasionne des dépenses d’énergie.
3. Les réservoirs
A l’origine des conduites d’amenée, sur leur trajet ou
à leur point d’aboutissement, ont été établis des réservoirs rassemblant les eaux d’origines diverses, avant
que celles-ci soient introduites dans le réseau d’adduction - il s’agit ici des réservoirs de tête d’adduction
- ou dans le réseau de répartition - on parle alors des
réservoirs de tête de répartition (voir tableau ci-après).
Les principaux axes du réseau d’adduction achèvent
leur parcours dans l’un des réservoirs suivants.
- Le réservoir d’Ixelles (1855) fut le premier à accueillir
les eaux destinées à l’alimentation du système de distribution de la ville de Bruxelles, en provenance de la
région de Braine-l’Alleud et, ultérieurement (1874), celles recueillies dans le Bois de la Cambre. Cet ouvrage
peut aussi recevoir les eaux refoulées au départ du
réservoir d’Etterbeek (1878), où aboutissent les eaux
récoltées dans la Forêt de Soignes.
- Le réservoir de Boitsfort (1898-1903) était destiné, à
l’origine, à accueillir les eaux en provenance du bassin
du Bocq. Il fut ensuite appelé à recevoir aussi celles
originaires de la région de Modave.
- Le réservoir d’Uccle (1914-1930) reçoit essentiellement les eaux récoltées dans la région de Brainel’Alleud, qui lui parviennent après passage dans le
réservoir intermédiaire du Nœud du Culot.
- Le réservoir de Rhode-Saint-Genèse (1932), dit de
l’Espinette ou de Rode, recueille les eaux en provenance des régions de Spontin et de Modave via les aqueducs (comme Boitsfort) mais aussi celles des captages
du Hainaut via le feeder du Roeulx.
Ouvrages de stockage
Capacité (m³)
Réservoirs de tête d’adduction
Bois-de-Villers
2 x 25.000
Emines
7.500
Landenne 7.500
Le Roeulx
2 x 20.000
Réservoirs de tête de répartition
Bois de la Cambre
2 x 4.000
Boitsfort
4 x 12.500
Callois
2 x 24.000
2 x 36.000
Etterbeek
18.000
Ixelles
2 x 9.600
Rode
3 x 25.000
Tuymeleer
650
Uccle
2 x 25.000
Réservoirs de soutien des conduites de répartition Centre Technique de Linthout
2 x 7.500
Mutsaert
4.000
. tanks
2 x 5.400
Tervuren
4.000
Vigilance sur la qualité
- Le réservoir de Callois (1981), clé de voûte de l’alimentation du réseau de distribution en zone super
haute pression, reçoit les eaux venant de Tailfer par
l’intermédiaire du feeder Mazy-Callois.
Par le biais d’interconnexions mises en place au fur et
à mesure du développement des ouvrages de production et d’amenée des eaux, de nombreux échanges
ou mélanges peuvent être opérés entre les différentes
origines ou vers diverses destinations.
4. Les ouvrages spéciaux
Outre les conduites et réservoirs, le système d’adduction comporte aussi un certain nombre d’ouvrages spéciaux installés en des points stratégiques du réseau.
Ils ont pour rôle soit de limiter la pression de l’eau en
mouvement dans les conduites (tours d’équilibre), soit
de lui faire franchir des vallées plus ou moins profondes (siphons), soit encore de la dériver vers les réservoirs ou les zones de distribution (nœuds de vannage).
Réparties tout au long du réseau des conduites d’adduction, des vannes d’arrêt permettent d’en isoler
certains tronçons, tandis que d’autres, dites vannes de
liaison, permettent d’interconnecter les flux de diverses
origines ou à destinations différentes.
Photo AIP
Photo Cl. Vercheval
5. Le Dispatching central
Poste central de télécontrôle et de télécommande des
installations de captage, d’adduction et de stockage
des eaux, installé au Siège social, le Dispatching central permet notamment d’intervenir à distance sur le
système de production.
Il assure, entre autres,
- une coordination des manœuvres d’exploitation,
- une télésurveillance des équipements,
- une intervention, en cas d’incident, consistant à opérer
instantanément les commandes et réglages nécessaires,
- une exploitation optimale, et donc économique, des
ressources, installations et ouvrages disponibles.
Dispatching central
Réservoir de Landenne
Echantillonnage au réservoir
de Rode
Réservoir de Bois-de-Villers
boulevard de l’Impératrice 17-19
1000 Bruxelles
Tél.: 02/518 81 11 - Fax: 02/518 83 06 - www.vivaqua.be
ISO 9001 - Une eau pour la vie
Janvier 2012 - Editeur responsable: Ch. Franck - TVA BE 02.02.962.701
Outre les précautions rigoureuses et les traitements mis en œuvre selon qu’elles soient d’origine
souterraine ou de surface, Vivaqua garantit la qualité des eaux adduites en y maintenant un taux de
désinfectant (chlore) qui leur procure un pouvoir
bactéricide jusqu’au lieu de distribution.
Des appareillages de surveillance en continu sont
placés en un certain nombre de points, judicieusement choisis sur le parcours des eaux, et mesurent
en permanence la turbidité et la dose de désinfectant, indicateurs de leur qualité. Dotés de systèmes
d’alarmes, ces appareils signalent, tant localement
qu’au Dispatching central, toute turbidité anormale
de l’eau et/ou toute variation de concentration en
désinfectant.
De surcroît, des échantillons sont prélevés régulièrement - et dans certains cas, chaque jour - dans
les captages, les réservoirs, les jauges ou les
conduites. Ils permettent de vérifier la limpidité de
l’eau, son absence d’odeur et de goût, sa couleur,
et surtout de réaliser les contrôles chimiques indispensables. Ces derniers sont, soit du type préventif
pour les installations d’adduction, soit imposés en
fréquence et en nature par les législations régionales pour la distribution par réseau.
En vue de conserver la maîtrise de son réseau
d’adduction et de le tenir à l’écart des activités
humaines susceptibles d’en menacer l’intégrité,
Vivaqua a pris soin, dès sa création, d’acquérir la
pleine propriété des terrains dans lesquels sont
implantés ces ouvrages.

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