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mesures Le magazine de l’optimisation des process industriels ENTrETiEN «L’industrie est l’un des secteurs où les contraintes sont les plus fortes pour les salariés» page 18 N° 862 FÉVRieR 2014 25 e HT www.mesures.com iNSTrUMENTaTiON DE PrOCESS Mesurer facilement les niveaux d’ammoniaque, c’est possible ! page 32 iNSTrUMENTaTiON élECTrONiQUE L’avenir de l’oscilloscope passe par le logiciel page 36 réGUlaTiON Gérer simplement l’effet de la pression d’alimentation avec un détendeur page 38 ENQUÊTE EXClUSiVE PAGe 26 EFFICACITÉÉNERGÉTIQUE: UN LEVIER POUR ACCROÎTRE SA COMPÉTITIVITÉ GUiDE D’aCHaT Les logiciels de traitement d’images page 42 QUALITÉ VITESSE Gardez le contrôle avec nos marques leaders ! rswww.fr Sommaire 23 bis, rue Barthélémy Danjou - 92100 Boulogne-Billancourt - e-mail: [email protected] - Publicité Tél.: 0175602840 Abonnements Tél. : 01 75 60 28 66 (renseignements complets page 4) - Site Internet : www.mesures.com 4 Expositions et colloques Solutions Mesurer facilement les niveaux d’ammoniaque, c’est possible P. 32 Vega Calendrier Actualités Sélection “produits” 6 Les balances d’analyse voient la vie en couleur 8 Le suivi de la chaîne du froid passe désormais par le smartphone 10 Les densimètres en ligne s’ouvrent aux interfaces de communication 11 Un système deux-en-un pour le CND Entreprises Entretien 18 «L’industrie est l’un des deux secteurs du privé où les contraintes sont les plus fortes pour les salariés» Enquête 26 L’efficacité énergétique, un levier pour accroître sa compétitivité P De nombreuses industries utilisent de l’ammoniaque dans leurs procédés, en plus de celles qui en fabriquent. Mais, en raison de son caractère toxique et de sa diffusion importante dans les matériaux, ce produit chimique liquide impose de fortes contraintes aux équipements en contact avec lui, à l’instar des transmetteurs de niveau dans les cuves de stockage. Au lieu de recourir à des solutions encombrantes, lourdes et onéreuses, il est désormais possible de mettre en place des transmetteurs spécifiques, plus sûrs et plus économiques. Guide d’achat les logiciels de traitement d’images P. 42 National Instruments 12 Un bilan positif pour la première édition du salon Europack-Euromanut CFIA 13 Siemens rachète Tesis PLMware 14 Keysight Technologies affiche ses ambitions 15 Le français Delair Tech confirme son envol 16 Avec le rapprochement de l’UTE et de l’Afnor, la France ne parle plus que d’une seule voix 17 Carl Software s’empare de l’activité GMAO d’Easy Cam Solutions 32 Mesurer facilement les niveaux d’ammoniaque, c’est possible! 36 L’avenir de l’oscilloscope passe par le logiciel 38 Gérer simplement l’effet de la pression d’alimentation avec un détendeur Guide d’achat 42 Les logiciels de traitement d’images Marché classé 48 49 50 52 52 54 54 Mesure et test électroniques Mesure mécanique, vision et CND Mesure physique, analyse chimique Régulation et automatismes Capteurs et transmetteurs Informatique et OEM Composants, constituants MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com P Sur toutes les lignes de production, les systèmes de vision peuvent trouver une utilité, qu’il s’agisse de guider, contrôler ou mesurer. Au cœur de ces systèmes, les logiciels de traitement d’images mettent à profit les capacités des caméras et la puissance de calcul, toujours en évolution. Des versions les plus standardisées aux développements les plus complexes, les stratégies de déploiement sont nombreuses. Ce numéro comporte un encart jeté de 4 pages de la société Birp/Analyse industrielle. 3 Calendrier DR L’édition 2014 du Carrefour des fournisseurs de l’industrie agro-alimentaire (CFIA) se tiendra du 11 au 13 février à Rennes. Créée en 1997, cette manifestation devrait accueillir 15 000 visiteurs et 1 300 exposants sur une superficie d’exposition de 37 000 mètres carrés. Par ailleurs, 100 innovations seront présentées aux « Trophées de l’innovation ». 23 bis, rue Barthélémy Danjou 92100 Boulogne-Billancourt Tél. : 01 75 60 28 40 Directeur de la publication: Marc Laufer Rédacteur en chef: Pascal Coutance -Tél.: 0175602844 E-mail: [email protected] SECTEURS Mesures et analyses physiques et chimiques: Cédric Lardière - Tél. : 0175602848 [email protected] Automatismes, mesure électriques/électronique, vision, mesures mécaniques, CND, informatique industrielle: Pascal Coutance - Tél. : 0175602844 [email protected] Premier secrétaire de rédaction : Sophie Moulay- Tél. : 0175602849 Premier rédacteur graphiste: Pascal Dumortier - Tél. : 0175602850 ONT COllAbORé à CE NUMéRO: Michael D. Adkinset Wouter Pronk (Swagelok), Christelle Boisrame (Vega Technique), Antoine Cappelle, Hélène Trézéguet, Luc Vandessell (Livingston), Crédit de couverture: setec energy solutionsr PUblICITé: PUblI-NEWS RéGIE Directeur général: Pierre Sacksteder-Tél.: 0175602843 [email protected] Directrice de la publicité: Christine DoussotTél.: 0175602854 [email protected] Trafic manager: Laure Mery-Tél.: 0175602851 [email protected] Directrice de la publicité internationale: Caroline Gilles -Tél.: 0175602853 - [email protected] Régies internationales : benelux : Huson International Media, Rodric Leerling Tél. : + 31 (0) 229 841 882-GSM : + 31 (0) 683 23 2625 Fax : + 31 (0) 84 748 8240 ([email protected]). Allemagne : DS Media, Dominique Schall Tél.: (49) 7844 47 001- Fax: (49) 7844 47 003 ([email protected]). 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Le 11 février Paris National Instruments Tél. :01 57 66 24 24 http://france.ni.com/nidays CFIA Depuis 1997, le CFIA, Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire, s’est imposé au fil des éditions comme un outil majeur au service des IAA et du dialogue entre industriels et fournisseurs. Du 11 au 13 février Rennes GL Events Tél : +33 (0)5 53 36 78 78 [email protected]/ Embedded World Ce salon est devenu sans conteste la plus grande manifestation annuelle consacrée au secteur des systèmes et logiciels pour l’embarqué, en particulier pour les applications industrielles. Du 25 au 27 février Nuremberg NürnbergMesse Tél. : +49 (0) 911 86 06 49 12 www.embedded-world.de/en/ Mars Metav Depuis plus de 30 ans, cette manifestation internationale consacrée aux technologies manufacturièresetàl’automatisation des usines est un lieu privilégié pour tous les secteurs de l’industrie. Du 11 au 15 mars Düsseldorf 4 Messe Düsseldorf Tel. : +49 (0)69 756081 53/54 [email protected] - www.metav.com/ rts Embedded - MtoM Display- ESDT Dans le cadre des salons Solutions électroniques, les éditions 2014 des manifestations rts Embedded Systems, 22e salon des solutions informatiques temps réel et des systèmes embarqués, Machine to machine, ESDT et Display, se dérouleront en un même lieu. Les 19 et 20 mars Paris Le Birp, Groupe Solutions Tél. : 01 44 39 85 38 ou 01 44 39 85 32 [email protected] ou e.siboun@ infoexpo.fr www.salons-solutionselectroniques.com Analyse industrielle 27e rendez-vous annuel des professionnels de la mesure à l’émission et de la détection industrielle, de la réglementation, du contrôle de process, des risques industriels, de l’instrumentation et de la micro-analyse, l’édition 2014 du salon Analyse industrielle se déroulera en parallèle des salons «Solutions électroniques» (rts Embedded systems et MtoM). Les 19 et 20 mars Paris Le Birp, Groupe Solutions Tél. : 01 44 39 85 38 [email protected] www.analyse-industrielle.fr Industrie Paris Avec plus de 1000 exposants au service de 25000 acheteurs et prescripteurs reconnus, les 70000m2 d’exposition font d’Industrie Paris, le salon incontournable des professionnels de l’industrie. Cette manifestation met en lumière les solutions innovantes permettant aux PME de se doter d’outils, de savoir-faire, d’idées et de solutions favorisant la compétitivité et la performance industrielle. Du 31 mars au 4 avril Paris GL Events Tél. : 05 53 36 78 78 [email protected] www.industrie-expo.com avril Smart Industries Smart Industries est un événement entièrement dédié à l’usine du futur. « Cyber-usine», «Advanced Manufacturing», «Usine du futur», «Usine Digitale», «Futurprod», «Intelligent Manufacturing System», «Integrated Industry», «Industrie 4.0»…, autant d’appellations qui désignent une même réalité: celle d’une industrie qui intègre les technologies de l’Internet dans ses processus de production. Du 1er au 3 avril Paris GL Events Tél. : 05.53.36.78.78 [email protected] www.smart-industries.fr Analytica Depuis quatre décennies, Analytica est l’une des manifestations internationales de référence dans les domaines des techniques de laboratoire et des biotechnologies. Du 1er au 4 avril Munich Messe München Tél. : +49 89 949 114 88 [email protected] http://www.analytica.de/en MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com depuis 1895 Une contribution à l’histoire mondiale des Communications qui dure depuis plus d’un siècle Si vous pensez que le passé contribue à former l’avenir, vous comprendrez aisément qu’Anritsu soit aussi synonyme d’innovation. Nos produits, et en particulier nos Analyseurs de Signaux, bénéficient de plus de 100 ans d’expérience et d’innovation. Une innovation en matière de «capture» et de «génération» de signaux En 1939, Anritsu a développé la technologie d’enregistrement du son sur support magnétique, technologie à l’origine de toute une génération de magnétophones. En 2007, une nouvelle innovation Anritsu introduit le premier combiné analyseur de spectre et générateur de signal avec une fonction inédite de «capture» et de «re-génération» d’un signal. Aujourd’hui, les analyseurs de signaux MS2690A & MS2830A bénéficient de cette innovation vous permettant par exemple de capturer des signaux sur le Terrain et de les reproduire en Laboratoire. Capture et Génération De «enregistrer puis écouter» à «capturer puis rejouer», les innovations Pour en savoir plus, téléchargez notre article technique: -Utiliser un analyseur de signaux «Capture & Replay» pour vérifier vos designs. verification d’Anritsu ont un réel impact. Enregistreur de son sur support magnétique – le prototype des enregistreurs sur bande modernes 1895 1900 1939 Sales Offices: Europe 44 (0) 1582-433433, USA and Canada 1-800-ANRITSU, Japan 81 (46) 296-1208, Asia-Pacific (852) 2301-4980, www.anritsu.com ©2013 Anritsu Company 2000 2013 A ctualités i N STr UM EN T a T iO N DE l ab Or aT Oi r E Les balances d’analyse voient la vie en couleur H Les nouvelles balances de Mettler-Toledo ont tout de modèles très haut de gamme, avec un ensemble de fonctions améliorant la sécurité et la conformité aux réglementations, ainsi que la qualité des résultats de pesée. D ans le domaine de la pharmaceutique, les utilisateurs doivent respecter des exigences très fortes imposées par les pharmacopées américaines, européennes… Il arrive même que des utilisateurs choisissent des appareils de mesure respectant ces réglementations strictes, même si leurs applications ne requièrent pas de tels niveaux de performances. C’est dire si l’annonce de nouvelles balances d’analyse pour ces marchés est attendue au tournant. L’helvético-américain Mettler-Toledo n’a pas raté le coche avec ses dernières séries Excellence XSE et XPE. « Les tout premiers clients ont été à la fois ravis et rassurés des nouvelles balances, car nous avions conservé les atouts des modèles haut de gamme existants (en termes d’ergonomie, de plateau grille, d’écran couleur…), en apportant une valeur ajoutée pour leurs applications », résume Samuel Cantelou, responsable marketing de la division «Laboratoire» de MettlerToledo France. Les caractéristiques innovantes s’articulent autour de la sécurité, de la conformité aux réglementations de pharmacopée, dont la révision USP portant sur les chapitres 41 et 1251, de la qualité 6 des mesures et de la traçabilité. Un utilisateur régulier de balances d’analyse aura remarqué la première évolution apportée aux modèles Excellence XSE et XPE, à savoir la présence d’une ligne d’état (StatusLight). « Le responsable d’un laboratoire sait, en un coup d’œil grâce au code couleur (vert clignotant pour un test en cours, orange signifiant un avertissement, etc.), que toutes les balances sont prêtes ou non, ce qui garantit ainsi la fiabilité des pesées et la conformité aux exigences de processus prédéfinis », explique Samuel Cantelou. Un module compact contre les charges électrostatiques D’autres paramètres interviennent dans l’obtention de résultats de pesage fiables et précis, comme les interférences liées à la présence d’électricité statique sur les récipients et/ou l’échantillon. Cela peut se traduire par exemple par un problème de répétabilité, voire par l’impossibilité d’obtenir un résultat stable dans le cas de fortes charges électrostatiques. Avec la technologie StaticDetect intégrée uniquement aux modèles En plus des fonctions garantissant la sécurité et la fiabilité des pesées, les balances d’analyse Excellence XSE et XPE de Mettler-Toledo se distinguent par une prise en main très facile grâce à une ligne d’état, un écran tactile, etc. Excellence XPE, la balance va déceler la présence d’une charge électrostatique dans la chambre. L’erreur de pesage est alors mesurée et, en cas de dépassement de la limite définie par l’utilisateur, indiquée via un voyant et un message. Mettler-Toledo a également développé un kit antistatique ponctuel intégré, en fait une barre de désionisation compacte et autonome, qui se branche directement sur la balance via quatre griffes. «Nous proposions déjà un kit antistatique qui n’était pas très compact et nos clients se plaignaient de ne pas avoir suffisamment de place sous la hotte pour inter- venir », rappelle Samuel Cantelou. Parmi les autres améliorations liées à la sécurité et à la simplicité d’utilisation, on trouve désormais, comme chez certains concurrents, la visualisation de la bulle de niveau directement à l’écran, et non plus au niveau des réglages, ce qui évite de se pencher dans la hotte. Enfin, en ce qui concerne les aspects liés à la traçabilité, les balances analytiques Excellence XSE (quatre modèles de portée de 120 ou 220g, à 10-4 g) et XPE (cinq modèles allant de 120 à 520g, à 10-5 à 10-4 g) sont capables de lire des puces RFID, lors de titrages ou de l’étalonnage de pipettes, et intègrent le logiciel LabX pour l’automatisation de la gestion des données, des calculs et de la génération de rapports des données, etc. Cédric Lardière MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Présent au CFIA de Rennes Hall 9, stand C26/D23 Les solutions d'instrumentation ifm electronic avec : un jeu d'enfant ! Installation Installation facile facile :: indépendamment indépendamment du du bus bus de de terrain terrain utilisé utilisé et et du du câble câble Paramétrage Paramétrage automatique automatique :: plug plug and and play play Paramétrage Paramétrage local local avec avec la la Memory Memory plug plug :: un un simple simple "copier "copier // coller" coller" des des paramètres paramètres existants existants www.ifm.com/fr Tél. : 0820 22 30 01 [email protected] ifm electronic – close to you! Scannez le code QR pour découvrir nos solutions d'instrumentation avec IO-Link Actualités Tr a ç a biliT é Le suivi de la chaîne du froid passe désormais par le smartphone H L e transport et l’entreposage de marchandises sensibles à la température, telles que les denrées alimentaires, les prélèvements biomédicaux,certains médicaments, etc., nécessitent de maintenir effective la chaîne du froid de bout en bout. Mais il est difficile de suivre les conditions de température subies par ces marchandises et d’avoir accès à ces informations durant le transport, que ce soit par camions, avions ou conteneurs réfrigérés. C’est pour répondre à ce besoin de traçabilité qu’Oceasoft, société spécialisée dans les solutions de traçabilité et de surveillance des températures dans la chaîne du froid, les sciences de la vie et la sécurité alimentaire, a développé Emerald. Il s’agit, selon ses concepteurs, du premier enregistreur de température capable de communiquer ses relevés de données via une transmission sans fil de type Bluetooth 4.0 vers un smartphone tout ce qu’il y a de plus banal, cela sans recourir à un quelconque matériel informatique dédié. EmeraldView, l’application gratuite pour smartphone d’Oceasoft, permet de préprogrammer la fréquence des relevés ainsi que les seuils de température haut et bas acceptables pour la marchandise à livrer, de visualiser sur smartphone les données fournies via Bluetooth par le capteur de température et de les télécharger vers le cloud, y compris les informations de géolocalisation fournies par le smartphone. Ce qui permet non seulement de cartographier la 8 traçabilité en température de la marchandise, mais aussi de partager en quelques secondes l’information via le cloud avec tout utilisateur agréé (par exemple l’expéditeur de la marchandise ou le récipiendaire). Dans le cas d’une livraison par camion, le chauffeur pourra suivre en temps réel la température du conteneur qui contient la marchandise à surveiller, sans avoir à ouvrir le conteneur, ni même à quitter son siège conducteur. Qui plus est, une alarme sera déclenchée sur son smartphone si d’aventure la température fournie par le capteur Emerald venait à sortir de la gamme de température préprogrammée et assurant la conservation de la marchandise dans de bonnes conditions. Partage des données via le cloud Dans le cas d’un transport par avion, une fois l’atterrissage effectué et avant d’embarquer la marchandise dans un camion pour sa destination finale, toute personne agréée (dans ce cas le chauffeur du camion) pourra visualiser toutes les données de températures recueillies par le capteur pendant le vol (il peut en stocker jusqu’à 4000) de manière à vérifier que la chaîne du froid a bien été garantie durant toute la durée du vol. Ces données peuvent le cas échéant être transmises à l’expéditeur via le Oceasoft La société Oceasoft lance Emerald, un enregistreur de températures qui se distingue par sa capacité à communiquer ses relevés de données via une transmission sans fil de type Bluetooth 4.0 vers un simple smartphone. Ce produit vise notamment le suivi de la chaîne du froid lors du transport ou de l’entreposage de marchandises sensibles. EmeraldView, l’application gratuite pour smartphone d’Oceasoft, permet de préprogrammer la fréquence des relevés ainsi que les seuils de température haut et bas acceptables pour la marchandise à livrer, de visualiser sur smartphone les données fournies via Bluetooth par le capteur de température Emerald et de les télécharger vers le cloud, y compris les informations de géolocalisation apportées par le smartphone. cloud pour le tenir au courant du bon déroulement de la livraison ou, au contraire, pour l’alerter sur un incident (sortie de la gamme de température préprogrammée) survenu au cours de la livraison. « Emerald s’appuie sur l’utilisation désormais généralisée des smartphones afin de lire les données de température et les transmettre vers le cloud. C’est une solution de suivi point par point équivalente à celles offertes par les services de transport nationaux et internationaux, mais sans aucune infrastructure lourde ou matériel dédié », précise Laurent Rousseau, président d’Oceasoft. A peine plus grand qu’une montre (diamètre de 50 mm, épaisseur de 20 mm,poids de 60 grammes), Emerald trouve sa place dans tout type de conteneur, compartiment ou enceinte. La technologie Bluetooth 4.0 employée ici, dont la portée en champ libre est de 50 mètres, autorise en effet une lecture à distance des relevés de température à travers les emballages isothermes, les parois de véhicules réfrigérés, de congélateurs, de réfrigérateurs et même de chambres froides. Couvrant une plage de température allant de -40 à +85°C et doté d’un niveau de protection IP67, ce capteur de température peut être configuré pour des intervalles de mesures allant de 15 à 60 secondes (par pas de 1 seconde), ou d’une minute à 255 minutes (par pas d’une minute). Pascal Coutance MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Obtenez un agrément SIL complet auprès de votre partenaire S. I. préféré T E M P É R AT U R E | INTERFACES S. I. | I N T E R F A C E S D E C O M M U N I C AT I O N | M U LT I F O N C T I O N S PERFORMANCE MADE SMARTER | Chez PR electronics, nous ne faisons pas de compromis en matière de sécurité au sein des zones dangereuses. Nous avons été à l’avant-garde du respect de la norme CEI 61508, et notre série 9000 flexible d’interfaces S. I. présentant l’agrément SIL vous permettra de vous conformer aisément la norme CEI 61511 au sein de vos installations. Dernier ajout à notre gamme d’interfaces S. I., nous proposons désormais un système de platines (FTA, TB,…) robuste et très innovant. Ce système PR a été testé pour résister aux vibrations et aux chocs, conformément à la norme CEI 61132-2. Il a en outre été approuvé pour des applications en zone 2. Il simplifie de manière significative le montage et le câblage dans les plus grandes installations, est compatible avec tous les produits PR 9000 et s’intègre de façon transparente aux systèmes SNCC/SIS standard. Cette conception unique offre une fonction de montage/démontage pour un remplacement facile de l’appareil, tandis que les configurations à 8, 16 et 32 modules d’E/S établissent une nouvelle norme en matière de flexibilité des platines. Rendez-vous sur prelectronics.com et découvrez comment vous pouvez bénéficier de PERFORMANCE MADE SMARTER. I S O L AT I O N | AFFICHEURS Actualités iN ST r U M E N T aT i O N DE P r O CE S S En bref Les densimètres en ligne s’ouvrent aux interfaces de communication Nanotechnologies lE CEA A INAUGURé lA PlATE-FORME NANOSéCURITé En fin d’année 2013, le CEA a inauguré la plate-forme nanosécurité (PNS) à Grenoble. L’objectif de cet outil est d’accompagner le développement des nanotechnologies et l’usage des nanomatériaux ou nano-objets au service de la recherche et de l’industrie. Le bâtiment héberge des outils avancés de caractérisation des nanomatériaux (Equipex NanoID) et des démonstrateurs sécurisés, ainsi qu’un service médical de santé au travail, un laboratoire de recherche en biologie médicale et des salles de formation. C.l. H Emerson Process Management a doté ses nouveaux transmetteurs de densité/masse volumique pour les gaz d’interfaces 4-20mA Hart et RS-485 Modbus. L ’américain Emerson Process Management a annoncé la disponibilité de ses nouveaux transmetteurs de densité GDM (pour Gas Density Meter) ou de masse volumique SGM (Gas Specific Gravity Meter) pour les gaz, en attendant le renouvellement des modèles Micro Motion pour les liquides. « Il s’agit d’une nouvelle génération de transmetteurs, reposant sur les mêmes Pour la 3e année consécutive, les fabricants Asco Numatics, ifm electronic, Pilz et Proface, qui accueillent en 2014 Leroy Somer, organisent l’Automation Tour qui s’arrêtera dans sept villes françaises différentes. Dès le mardi 4 février, l’événement sera à Angoulême puis à Toulouse le jeudi 6 février, à Aix-en-Provence le mardi 18 février, à Lyon le jeudi 20 février, à Mulhouse le mardi 25 mars, à Lille le jeudi 27 mars et, enfin, à Nantes le mardi 8 avril. C.l. Emerson Process Management Manifestation CINQ FAbRICANTS REPARTENT SUR lES ROUTES qu’une sortie à fréquence d’oscillations (signal délivré par les transducteurs). Il fallait alors traiter ces signaux via un calculateur déporté, en version murale ou de tableau, non Atex, que l’utilisateur devait ajouter s’il voulait aussi disposer d’un signal standard. « Les transmetteurs GDM et SGM intègrent des sorties discrètes, 4-20 mA, Hart ou non, et/ou RS-485 Modbus, selon la Le SGM est destiné à la régulation de combustion Normalisation lE COFRAC EST MAINTENU DANS lES ACCORDS DE RECONNAISSANCE Le Multilateral Agreement Council (MAC) de l’European cooperation for Accreditation (EA) a confirmé officiellement le 2 octobre dernier sa décision de maintenir le Cofrac dans les accords de reconnaissance pour l’ensemble des activités couvertes par le MLA, à savoir les essais, l’étalonnage, la certification de systèmes de management, la certification de personnes, la certification de produits, l’inspection. Le MAC a par ailleurs confirmé que le Cofrac respectait l’ensemble des exigences applicables pour devenir signataire du MLA Verification. C.l. 10 En plus de la facilité d’intégration, les transmetteurs GDM et SGM sont dotés d’une nouvelle fonctionnalité intégrée de vérification par masse volumique connue, en plus des conditions d’alarme de mesure, de l’intégrité du capteur, de la présence de dépôt, d’érosion ou de corrosion. Ces fonctionnalités de diagnostic garantissent la qualité des mesures dans les applications critiques et permettent de réduire les coûts et les durées de maintenance. Emerson Process Management propose une version clés en main de son transmetteur de masse volumique SGM, dans un coffret intégrant notamment la partie pour le prélèvement. capteurs, à savoir un cylindre vibrant Ni-Span-C, que les modèles existants 7812 et 3098 qu’ils remplaceront d’ailleurs, et dotés d’une électronique différente afin de disposer d’interfaces de communication supplémentaires », explique JeanYvert, responsable produits Débitmétrie et densimétrie chez Emerson Process Management France. L’électronique des 7812 et 3098 ne proposait en effet version, pour se connecter sur un SNCC [Système numérique de contrôle-commande, NDLR],un API [Automate programmable industriel] ou n’importe quel autre système d’acquisition et/ou de traitement de données.Les utilisateurs ont toujours accès aux signaux à fréquence d’oscillations,ce qui rend les nouveaux transmetteurs compatibles avec les calculateurs existants du marché », explique JeanYvert. Côté applications, les transmetteurs de densité/masse volumique GDM et SGM ne répondent pas aux mêmes applications. « S’ils sont tous les deux destinés au comptage transactionnel,au suivi de la pureté de l’hydrogène, etc., le SGM permet aussi d’aller vers les applications de régulation de la combustion de gaz via le calcul du pouvoir calorifique et de l’indice de Wobbe », précise Jean Yvert Le cylindre vibrant du SGM est en fait immergé dans une chambre de référence, un environnement stabilisé en température et en pression. « Comparé à un chromatographe en phase gazeuse ou un comburimètre,un densimètre SGM affiche des temps de réponse plus faibles,inférieurs à 5 s, et coûte seulement 20 000 euros, pour une étendue de mesure de 0,1 à 3,0 typique et une incertitude de 0,1 % de la mesure [1 à 400 kg/m3 et justesse de ± 0,1 % de la lecture pour le GDM] », conclut C.L. JeanYvert. MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Actualités MESUrES MéCaNiQUES Un système deux-en-un pour le CND H Le dernier-né de la gamme de systèmes multiéléments pour le contrôle non destructif par ultrasons signé M2M répond à un double défi: mettre au service du contrôleur des moyens sophistiqués et performants, et proposer un appareil portable facile d’utilisation, à un prix compétitif. S pécialiste des systèmes multiéléments pour le contrôle non destructif (CND) par ultrasons, M2M lance Gekko, le dernier-né de sa gamme d’appareils portatifs. Selon la société, ce dispositif dédié aux applications de terrain est à lui seul une réponse efficace à un double défi: mettre au service du contrôleur des moyens sophistiqués et performants, et proposer un appareil portable facile d’utilisation et à un prix compétitif. De quoi séduire sur le papier de multiples applications industrielles allant de l’aéronautique au nucléaire, en passant par l’automobile, la sidérurgie ou bien encore la pétrochimie. Utilisable en mode expert ou opérateur, Gekko réalise des contrôles sur 64 voies parallèles, et est présenté comme le premier appareil multiélément capable de piloter à la fois des sondes matricielles et d’appliquer des techniques d’imagerie optimisée en temps réel (Total Focusing Techniques). Selon ses concepteurs, Gekko est aussi le seul appareil du marché capable de combiner une approche multiélément classique avec des fonctionnalités avancées de type hyperfocalisation et vision 3D.A cela s’ajoutent les dernières fonctionnalités du logiciel de simulation d’inspection et d’analyse Civa. CoopérationavecleCEAList L’appareil dispose par ailleurs d’un système d’applications qui permet à tous les opérateurs de réaliser un contrôle par étapes, réduisant ainsi le risque d’erreurs. De plus, il intègre des outils de gestion d’indications ultrasonores et de reporting personnalisables. Notons pour conclure que ce produit a été développé en collaboration avec le CEA List, et avec le soutien de la Banque publique d’investissement Bpifrance (anciennement Oséo) dans le cadre du projet d’innovation stratégique industrielle IMPACT (IMageur Portable Avancé pour le ConTrôle non destructif) qui réunissait de nombreux acteurs du CND en France. Pascal Coutance Les analyseurs de puissance et de qualité d’énergie IP 67 De la maintenance au diagnostic complet d’une installation électrique 5 entrées tension & 4 entrées courant Mode Inrush sur 10 minutes IEC 61000-4-30 Calcul de puissance déformante Alarmes, transitoires, enregistrements… IEC 61010 1000 V CAT III 600 V CAT IV www.qualistar.chauvin-arnoux.com Chauvin Arnoux Tél : 01 44 85 44 85 [email protected] www.chauvin-arnoux.fr MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Logiciel d’exploitation et d’analyse des données 11 Actualités MaNiFESTaTiON Un bilan positif pour la première édition du salon Europack-Euromanut CFIA H Pour sa première venue en Rhône-Alpes, le Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA), en association avec le salon Europack-Euromanut, a réuni 9614 visiteurs et 489 exposants… malgré encore des intempéries. L’organisateur GL events Exhibition avait mis les petits plats dans les grands pour que la 1ère édition d’EuropackEuromanut CFIA 2013 à Lyon soit une réussite. Cédric Lardière L e succès du Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA), qui se tient chaque année à Rennes depuis dixsept ans, est incontestable. D’ailleurs, l’organisateur GL events Exhibitions doit refuser des exposants trois mois auparavant, à défaut de pouvoir repousser les murs pour l’instant. Et l’édition 2014 ne déroge pas à la règle (voir encadré). Fort de cette réussite, GL events Exhibitions avait lancé il y a quelques années une version en Afrique du Nord –la prochaine édition se déroulera du 16 et 18 septembre 2014 à Casablanca au Maroc– et a inauguré fin 2013 une étape en Rhône-Alpes. Cette manifestation s’est en effet tenue du 19 au 21 novembre dernier à Eurexpo Lyon (Rhône), en association avec le salon bisannuel Europack-Euromanut dédié aux professionnels de l’emballage, du conditionnement, du marquage et de la manutention. L’événement unique a réuni 9614 visiteurs et 489 exposants sur une surface de 20 000 m2 d’exposition, et ce malgré la neige qui a rendu difficile l’accès au centre d’exposition (comme en début d’année 2013 pour l’édition rennaise). S’il n’est toutefois pas possible de comparer les résultats de fréquentation avec les éditions précédentes, GL events Exhibitions l’édition rennaise ouvrira ses portes en février et non en mars C’est un mois plus tôt qu’habituellement que va s’ouvrir la 18e édition du CFIA. Ce sont environ 15000 visiteurs et plus de 1 300 exposants qui se rendront au Parc Expo de Rennes (Ille-et-Vilaine) du 11 au 13 février 2014. «Cette année,les nouveautés tournent plutôt autour de l’innovation et de la formation,sachant que la partie exposition est complète depuis le mois de novembre 2013.Pour montrer la santé des industries agroalimentaires,premier secteur industriel en France,et préparer ainsi l’avenir, l’animation Work in Agro,organisée par l’ABEA et l’IFRIA Bretagne,mettra en relation les étudiants et le monde professionnel», indique Sébastien Gillet, directeur du salon. Les visiteurs pourront également découvrir des innovations sous la forme de vidéos dans un espace, les Trophées de l’innovation, pour lesquels 86 sociétés ont participé, les Coulisses des produits en partenariat avec le Centre culinaire contemporain… 12 comme sur les stands d’ifm electronic et de MettlerToledo. Le premier présentait le capteur à temps de vol compact PMDLine (voir Mesures n° 861), en plus de la cellule optique O6 wet, et le second les balances d’analyse haut de gamme a annoncé «un bilan très positif » Excellence XSE et XPE (voir notre et «un pari gagnant ». Les com- article page 6) et de nouveaux mentaires entendus dans les al- modules de formation. Parmi les lées relevaient qu’Europack-Eu- autres nouveautés, on retrouvait romanut était « boosté » en la barrière compacte sans réflectermes de superficie d’exposi- teur SmartReflect O300 de tion par le CFIA, même si le Baumer, la vanne de régulation grand hall était loin d’être entiè- pneumatique à clapet Element rement rempli… Pour l’organi- de Bürkert, le système de détecsateur, «cette première édition com- tion de métaux Halo de Fortress mune a prouvé que les acteurs des deux Technology, distribué par Elex, salons étaient bien complémentaires : le contrôleur de puissance EPack les professionnels de l’emballage et du d’Invensys Eurotherm, l’unité conditionnement (162 exposants),des centrale mTronT de Jumo marquages et codages (26 exposants) Régulation, etc. Pour mettre en et de la manutention (55 exposants) avant d’autres innovations, ont ainsi pu découvrir les dernières quatre sociétés se sont par ailinnovations dans les secteurs des ingré- leurs vues décerner un Trophée dients et produits alimentaires inter- de l’innovation, dontTilt-Import médiaires (27 exposants),des équipe- pour le système d’alerte de piéments et procédés (189 exposants).» tons pour caristes PAS dans la catégorie Sécurité et prévention. Des innovations mises Encouragé par les résultats et sous les feux de la rampe les retours positifs de particiMalgré la proximité d’avec l’édi- pants, GL events Exhbition a tion 2014 du CFIA, les visiteurs d’ores et déjà prévu les dates de ont eu l’opportunité de (re)voir la prochaine édition d’Europackles produits annoncés durant Euromanut CFIA Lyon du 17 au l’année écoulée, voire de décou- 19 novembre 2015. Cédric Lardière vrir certaines innovations, MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Actualités lOGiCiElS iNDUSTriElS Siemens rachète Tesis PLMware H Malgré des résultats mitigés en 2013, le groupe allemand continue ses emplettes dans le domaine des logiciels industriels avec l’acquisition de son compatriote Tesis PLMware, un spécialiste des logiciels PLM. L ’année 2013 fut quelque peu mouvementée pour le groupe allemand Siemens. L’année passée a notamment été marquée par un changement de Pdg et surtout par l’annonce d’un plan de suppression de 15000 postes d’ici la fin 2014, dont 2000 rien que pour son activité industrielle basée outreRhin. Il faut dire que la division industrielle du groupe, qui comprend entre autres les automatismes et les logiciels industriels, a souffert l’an passé puisque son chiffre d’affaires annuel a reculé de 4 % et que son bénéfice a plongé de 2,4 milliards à 1,5 milliard d’euros en un an. Pourtant, malgré ces difficultés, il est un secteur dans lequel Siemens continue à investir massivement : le logiciel industriel. Ainsi, après avoir fait l’acquisition d’une bonne dizaine de sociétés sur ce créneau au cours des deux dernières années, la dernière en date étant en septembre dernier celle du britannique Preactor, spécialiste des solutions logicielles dédiées à l’amélioration de la performance de planification de la production automa- tisée, le groupe allemand a remis le couvert en toute fin d’année 2013. Un partenaire de longue date Il s’est en effet porté acquéreur de la société Tesis PLMware, un spécialiste allemand des logiciels de gestion du cycle de vie des produits (Product Lifecycle Management ou PLM) créé en 1988 et avec qui Siemens travaille depuis 1992. Tesis PLMware est notamment spécialisé dans l’intégration du logiciel Teamcenter de Siemens avec les principaux systèmes ERP (Enterprise Resource Planning) ainsi qu’avec d’autres systèmes de type MES (Manufacturing Execution Systems), CRM (Customer Relationship Management) et SCM (Supply Chain Management).Tesis PLMware sera intégrée dans Siemens PLM Software, une division de Siemens Industry Automation dirigée par Chuck Grindstaff, président et CEO. Le rachat, dont le montant n’a pas été dévoilé, concerneTesis PLMware GmbH situé à Munich ainsi que son activité aux Etats-Unis. Pascal Coutance LES GASPILLAGES D’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE SONT DÉSORMAIS FACILES À DÉBUSQUER TROUVEZ-LES Grâce au nouvel enregistreur de puissance électrique triphasée Fluke 1730. 1 Simplicité évidente : 2 Analyse immédiate : 3 correction automatique des erreurs de branchement grâce au logiciel inclus Autonomie totale : alimentation sur secteur, batterie ou directement sur le circuit de mesure! Pour en savoir plus Fluke.fr/EnergyLogger ©2013 Fluke Corporation 4287073A_EN MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com 13 Actualités i N STr UM EN T a T iO N é l E CT r ON i QU E Keysight Technologies affiche ses ambitions H E n septembre 2013, Agilent Technologies annonçait la séparation de ses divisions «Sciences de la vie» et «Test et mesure électroniques ». Et alors que la première a hérité du nom prestigieux du groupe américain, la seconde a provisoirement été baptisée Electronic Measurement Company,nom qu’il va vite falloir oublier, puisque l’on connaît désormais la nouvelle raison sociale de cette dernière: Keysight Technologies. A ce stade, une petite explication de texte s’impose pour comprendre la signification de ce nouveau nom. Et c’est Benoît Neel, Pdg d’Agilent Technologies France, qui nous la livre : « Keysight est en fait la contraction de l’expression key insights qui fait référence à la faculté de voir ce que les autres ne peuvent pas voir», précise-t-il. Mais outre le nom, c’est surtout la politique de développement de la société qui va changer, comme nous l’a expliqué il y a quelques semaines Guy Séné, président de la division «test et mesure électroniques» d’Agilent Techno-logies depuis 2011, qui deviendra bientôt directeur de la R&D, des ventes et du marketing de Keysight Technologies: «Ces dernières années, la partie Sciences de la vie a largement été privilégiée par Agilent Technologies en termes d’investissements, ce qui peut se comprendre aisément quand on sait que ce secteur d’activité présente un rythme de croissance régulier à deux chiffres alors que notre industrie croit de manière moins importante et beaucoup plus fluctuante. Mais en volant de nos propres ailes, nous allons pouvoir enfin réinvestir dans notre cœur de métier et dans nos marchés,notam- 14 Keysight Technologies L’activité test et mesure électroniques d’Agilent Technologies, qui volera de ses propres ailes d’ici quelques mois, a désormais un nom: Keysight Technologies. Au-delà du changement d’identité, cette indépendance toute récente va surtout permettre à la société de revenir à ses fondamentaux en consacrant toutes ses ressources au développement d’instruments de mesure et de test électroniques. ment en R&D dans laquelle nous comptons réinjecter 13 % de notre chiffre d’affaires car c’est comme cela que nous créerons de la croissance». « Pas d’incidence pour nos clients » C’est ce que Benoît Neel appelle «revenir aux fondamentaux»: «Avec ce spin-off, nous voulons revenir à nos fondamentaux, aux origines de la création de Hewlett-Packard il y a 75 ans. C’est HP qui a développé le premier oscillateur audio pour réaliser la synchronisation entre les images et le son pour le film d’animation Fantasia de Disney », aime-t-il à rappeler. Et M. Neel d’ajouter: « Dans la nouvelle société, tout le monde pense électronique, du Pdg jusqu’à l’opérateur !» Cette stratégie d’investissement dans l’innovation, Keysight Technologies compte la mettre à profit pour gagner des parts de marché. «Sur notre secteur d’activité,nous estimons Guy Séné, directeur de la R&D, des ventes et du marketing de Keysight Technologies : « En volant de nos propres ailes, nous allons pouvoir enfin réinvestir dans notre cœur de métier et dans nos marchés, notamment en R&D dans laquelle nous comptons réinjecter 13 % de notre chiffre d’affaires, car c’est comme cela que nous créerons de la croissance ». le marché mondial à quelque 13 milliards de dollars, ce qui nous laisse une belle marge de progression potentielle par rapport aux 2,9 milliards de dollars de notre chiffre d’affaires », constate M.Séné. Pour ce faire, la croissance externe fait aussi partie de l’équation. « Nous nous devons aussi de suivre le marché pour saisir les bonnes opportunités d’acquisitions ciblées,que ce soit dans nos domaines de prédilection, mais aussi en vue d’élargir le panel des industries que nous couvrons », assure ainsi M. Séné. Cette sortie d’Agilent, qui constitue une étape importante dans la vie de la société, ne devrait pas gêner ses clients outre mesure. «Pour tout vous dire, l’idée d’une séparation était dans l’air chez Agilent depuis au moins 5 ans et même si elle n’était pas officielle, dans les faits, les deux équipes étaient déjà indépendantes l’une de l’autre,donc cela ne changera rien pour nos clients qui auront toujours affaire aux mêmes personnes, aux mêmes contacts », précise M. Séné. Reste pour eux à accepter le nouveau nom de la société et à oublier le nom d’Agilent qui représente tout de même une marque forte. Ce à quoi M. Séné répond de manière fort à propos: «Lorsque nous sommes sortis de HP et que nous avons adopté le nom d’Agilent,nous avons été confrontés au même problème et la suite des évènements nous a montré que ce n’en était pas un». Quoi qu’il en soit, avec des ventes annuelles qui frôlent les 3 milliards de dollars, une marge opérationnelle de 19%, et quelque 9500 salariés à travers le monde (une centaine en France), Keysight Technologies restera le numéro un mondial dans le domaine du test et de la mesure électroniques (oscilloscopes, analyseurs de spectre et de réseaux, générateurs et analyseurs de signaux, testeurs), en particulier en aérospatial et défense, en communications et en semi-conducteurs. Par ailleurs, la société qui possède de nombreux centres de R&D à travers le monde ainsi qu’une importante usine d’assemblage et de test à Pepang, en Malaisie, s’est dotée depuis 3 ans de sa propre fonderie pour fabriquer certains composants de ses oscilloscopes. A noter enfin que Keysight Technologies continera à proposer une garantie de trois ans sur tous ses produits, ce qui est unique sur le marché selon M. Neel. «Nous proposons parfois des extensions de garantie jusqu’à 5 ans, et même davantage », assure-t-il. Pascal Coutance et Cédric Lardière MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Actualités S U rVEi lla N C E D E SiT ES Le français Delair Tech confirme son envol H La société spécialisée dans les drones pour les applications industrielles a levé 3 millions d’euros qui serviront au développement des moyens de production et des équipes commerciales. L Delair Tech a jeune société toulousaine Delair Tech a annoncé à la fin de l’année 2013 une levée de fonds d’un montant de 3 millions d’euros auprès d’investisseurs privés. Il s’agit du holding Andromède qui appartient à la famille Hériard Dubreuil (groupe RémyCointreau) et de la société Parrot, donc développé une solution intermédiaire qui puisse assurer la surveillance d’un gazoduc ou d’un réseau électrique, la cartographie de vignobles ou des berges d’un canal, etc.», explique Benjamin Benharrosh, cofondateur et directeur du développement commercial de DelairTech. Pour l’instant,les grands groupes industriels français sont dans une phase de réflexion plus ou moins avancée (projets pilotes pour Cnes, EDF, ErDF, GDF, SFDM, SNCF,Veolia), mais, avec l’évolution de la réglementation il y a un an et demi, la société prévoit un déploiement à grande échelle d’ici à La start-up toulousaine Delair Tech, spécialisée dans 2015 ou 2016. « La les minidrones à usage industriel, a notamment été primée aux Trophées Cap’tronic 2013 pour le modèle DT-18. levée de fonds va nous permettre d’augmenter spécialisée dans les nouvelles nos moyens de fabrication,pour passer technologies et les systèmes de 25 à 100 drones produits par an embarqués. Si le nom de Delair dès cette année, et de développer notre Tech ne vous est pas familier, force commerciale via la distribution c’est que la start-up n’a été créée et dans d’autres pays », indique qu’en mars 2011 et qu’elle s’est Benjamin Benharrosh. positionnée sur un marché qui DelairTech va par ailleurs lancer commence à peine à décoller, si un minidrone autonome de l’on ose dire, à savoir les mini- longue endurance. « Le DT-26 se drones civils pour des activités distingue du modèle existant DT-18 de surveillance industrielle, de par sa masse totale de 8 kg et sa charge cartographie et de mesures envi- utile de 600 g (au lieu de respectivement 2 kg et 250 g pour le DT-18), ronnementales. « Nous voulions apporter une solution son autonomie de vol de 3 h (2 h plus réactive que l’hélicoptère ou les sa- auparavant), des distances couvertes tellites pour ce type d’applications indus- supérieures à 230 km (100 km pour trielles,sachant que les drones militaires le précédent modèle) et sa robustesse sont chers et que les drones quadrimo- aux conditions météorologiques », teurs posent un problème d’autonomie. conclut Benjamin Benharrosh. Cédric Lardière A partir d’une feuille blanche,nous avons MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Smart Safe Reaction Safe Smart ` Sécurité 10 fois plus rapide grâce à des temps de réponse records ` Câblage et ingénierie minimisés par l’intégration au bus et par la certification SIL3 ` Disponibilité accrue du système grâce à des possibilités de diagnostic très étendues ` Coûts réduits et projets réalisés plus rapidement avec une seule application de sécurité certifiée pour toutes les options machines Perfection in Automation www.br-automation.com 15 Actualités NOrMaliSaTiON Avec le rapprochement de l’UTE et de l’Afnor, la France ne parle plus que d’une seule voix H Dans le but de renforcer la position française au niveau européen et international, l’Afnor et l’UTE ont regroupé leur activité de normalisation des filières générale et électrotechnique au sein de l’association. 90 % de normes internationales Rappelons que le système français de normalisation en vigueur s’inscrit dans le cadre d’un décret publié en juin 2009 et ayant modifié celui de 1984.La normalisation et sa promotion sont assurées par l’Afnor et par les organismes délégués par l’association et agréés par le ministère du Redressement productif, comme bureaux de normalisation sectoriels, ce qui était le cas de l’UTE jusqu’à la fin de l’année dernière pour le domaine électrotechnique (les composants, produits, systèmes et services liés à la production, au transport, à la fourniture, à la distribution et à la gestion de 16 « Les électriciens ont été les premiers à percevoir cette vision internationale des enjeux et la convergence entre les dif- férents secteurs.Et l’expérience (2) leur a montré que la compétitivité au niveau mondial est directement liée à la capacité d’influence sur l’élaboration des normes. L’aspect pluridisciplinaire qu’apporte désormais le rapprochement entre l’UTE et l’Afnor va donc jouer pleinement dans la synergie entre filières pour répondre aux nouveaux enjeux, ce qui passe aussi par la continuité des travaux menés jusque-là par les représentants de l’UTE », constate Olivier Peyrat. En plus de la mise en place d’un processus simplifié et plus pertinent (consultation unique des parties prenantes et non à la fois par l’UTE et l’Afnor), l’association mise également sur un travail plus facile dans les régions, sur l’amélioration de la promotion des normes… Si l’Afnor renforce ainsi sa position de numéro 2 sur le plan européen et de numéro 3 à l’international, l’UTE continuera à exister en s’orientant vers un travail plus prospectif. Les parties prenantes trouveront ainsi un lieu d’échanges sur les grandes tendances à venir, en amont de la définition et de la rédaction des normes.«Tous ces efforts sont essentiels dans un contexte de compétition rude face à des pays comme la Chine ou le Brésil. Être proactif, c’est ce que les Allemands ont réussi à mettre en place, le pays se positionnant comme le numéro 1 en termes de responsabilité », insiste Olivier Peyrat. Cédric Lardière (1) L’autre activité de l’Afnor concerne l’édition des normes. (2) L’UTE a été fondée en 1907 pour représenter, en tant que Comité électrotechnique français, les acteurs économiques nationaux de l’électricité à l’IEC puis au Cenelec. Le comité regroupe toutes les organisations concernées par la normalisation électrotechnique (fabricants, intégrateurs, opérateurs, installateurs, prestataires, exploitants, consommateurs, pouvoirs publics), soit environ 1 500 experts engagés dans les travaux internationaux, européens et nationaux. DR D epuis le 1er janvier 2014, l’Association française de normalisation (Afnor) est devenue le seul et unique membre représentant la France dans les organisations de normalisation des filières générale et électrotechnique, au niveau européen (Comité européen de normalisation électrotechnique, ou Cenelec) et international (Commission électrotechnique internationale, CEI ou IEC, International Organization for Standardisation, ou ISO). « Il s’agit en fait du résultat du transfert des activités opérationnelles et des équipes associées de l’UTE [Union technique de l’électricité, NDLR],soit une quarantaine de personnes, au sein de l’activité de normalisation de l’Afnor (1).Ce rapprochement répondait à l’objectif partagé avec les Pouvoirs publics de disposer d’une voix française plus forte à l’international »,explique Olivier Peyrat, directeur général du groupe Afnor. Olivier Peyrat, directeur général du groupe Afnor : « Tous ces efforts de cohérence et de pertinence sont essentiels dans un contexte de rude compétition face à des pays comme la Chine ou le Brésil. » l’énergie électrique, ainsi qu’à tous les usages de l’électricité quels que soient les niveaux de tension et de courant). « Il faut quand même savoir, précise Olivier Peyrat, que 90 % des normes publiées en France sont aujourd’hui issues d’instances internationales et que seulement 1 % des normes sont rendues d’application obligatoire, du fait de la réglementation française.» Pour l’année 2012, 1942 documents ont été publiés par l’Afnor, dont 60% étaient des révisions, et 1543 normes ont été, dans le même temps, retirées des collections.Les normes ne sont toutefois plus seulement orientées du côté de l’offre;elles couvrent de plus en plus des enjeux mondiaux hori- zontaux, notamment dans la gestion de l’énergie, les véhicules électriques, la silver économie, la santé (le cœur artificiel bioprothétique Carmat, par exemple), les villes intelligentes et durables… S’armer face à des enjeux mondiaux horizontaux MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Actualités MaiNTENaNCE Carl Software s’empare de l’activité GMAO d’Easy Cam H L’éditeur français de progiciels de GMAO et d’asset management, annonce la reprise de l’activité d’Easy Cam, logiciel historique de GMAO né dans les années 1980. C arl Software, éditeur français de progiciels de GMAO et d’asset management, a annoncé à la mi-janvier l’acquisition de l’activité d’Easy Cam, logiciel historique de GMAO né dans les années 1980. Pour Carl Software, il s’agit par ce biais non seulement de conforter sa position et sa notoriété dans le domaine de la GMAO, mais aussi de garantir la pérennité d’Easy Cam auprès des nombreuses sociétés utilisatrices de ce logiciel depuis sa création il y a presque 30 ans (citons par exemple Madrange, Hexcel Composites, Rexam, Husqvarna [Belgique], Ecologistique…). « Notre savoir-faire sur les projets d’asset management d’envergure n’est plus à démontrer. Mais nos succès sur ces grands projets ont parfois éclipsé un autre aspect essentiel de notre métier : nous accordons également beaucoup d’importance aux projets de GMAO très simples, visant un retour sur investissement rapide et des délais de mise en œuvre courts. Notre offre, segmentée en gammes bien distinctes, intègre notamment Carl Smart qui permet, dès 3 800 €, d’acquérir une GMAO complète et full-web », explique Eric Bonnet, Pdg de Carl Software. Laurent Rollinger rejoint Carl Software A cette occasion, Laurent Rollinger, qui dirigeait la société Proxim Solutions, ex-éditeur d’Easy Cam, a décidé d’intégrer Carl Software. «J’ai fait le choix de rejoindre l’équipe de Carl Software afin de maintenir la relation de confiance avec nos clients. Aujourd’hui, je suis heureux que l’héritage d’Easy Cam, produit historique et fruit de nombreuses années de travail, puisse être pérennisé dans de bonnes conditions », précise M. Rollinger. Pascal Coutance Pour Carl Software, il s’agit non seulement de conforter sa position dans le domaine de la GMAO, mais aussi de garantir la pérennité d’Easy Cam auprès des nombreuses sociétés utilisatrices. MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Stoppez les pertes d’énergie. Vapeur, air, gaz naturel, pétrole, eau, électricité, chauffage et climatisation, faites surveiller l’efficacité énergétique de votre entreprise par Endress+Hauser. Stoppez dès maintenant les pertes d’énergie par la mise en place de capteurs de mesure précis et un logiciel dédié à la surveillance de vos consommations énergétiques. Nos techniciens spécialisés assurent la mise en service et le suivi métrologique des équipements pour une fiabilité garantie. Parce que votre facture énergétique ne doit pas être une fatalité, contactez-nous. Endress+Hauser 3 rue du Rhin BP 150 F - 68331 Huningue Cedex Tél : 0 825 888 001 Fax : 0 825 888 009 [email protected] www.fr.endress.com 17 E ntretien riSQUES PrOFESSiONNElS «L’industrie est l’un des d où les contraintes sont les H Qui ne s’est pas, un jour, plaint de sa charge de travail, des relations avec ses collègues ou demandé si le niveau de bruit ambiant élevé sur son poste de travail n’a pas une incidence quelconque sur sa santé? Et c’est dans ce cas-là où l’on se dit quel’herbeestsûrementplusvertedansd’autresmétiers…Afindeporteràlaconnaissancedetouslesacteursdesinformations fiables et pertinentes et également d’apporter des pistes de réflexion en matière de prévention des risques professionnels, le ministère du Travail a publié pour la troisième fois depuis 1994 les résultats de l’enquête Sumer réalisée en 2010. Mesures a rencontré Marine Cavet, chargée d’études statistiques à la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) et le docteur Martine Léonard, médecin inspecteur du travail à la Direccte Lorraine, toutes les deux membres de l’équipe Sumer, pour mieux connaître la situation dans l’industrie. Mesures. Pouvez-vous nous présenter l’enquête Sumer et, plus généralement, rappeler ce qu’englobent les risques professionnels? Martine Léonard. L’enquête Sumer, pour surveillance médicale des expositions aux risques professionnels, est la seule enquête en France, ainsi qu’au plan européen, qui concerne les expositions aux risques professionnels et à certaines contraintes professionnelles. Elle est portée par la Dares [Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, NDLR ; voir encadré page 20] et la DGT [Direction générale du travail], avec une participation active des médecins du travail. Pour l’enquête proprement dite, ce sont eux qui interrogent chaque salarié individuellement sur les expositions à certains risques professionnels et contraintes subis à son poste de travail au quotidien, et non pas sur les expositions générales dans son entreprise. L’enquête Sumer s’appuie aussi, en grande partie, sur l’expertise des médecins du travail - ils étaient 2400 à avoir participé volontairement à la dernière enquête de 2009-2010, soit environ 20% de l’ensemble des médecins du travail. Concrètement, les médecins ont rempli des questionnaires à partir d’un 18 tirage au sort parmi la population des salariés. Sur les 54000 personnes interrogées, 48000 ont répondu au questionnaire.Après l’application d’une méthode de redressement statistique, on peut affirmer que ces 48 000 répondants sont représentatifs de 22 millions de salariés. Pour l’enquête de 2010, nous avons interrogé des salariés relevant du régime général et du régime agricole, de la fonction publique territoriale, hospitalière et de l’Etat, pour une partie d’entre elle. Pour la première fois, les trois dimensions de la fonction publique ont été intégrées, ce qui permet désormais des éléments de comparaison par secteurs entre autres. Il faut encore ajouter que l’enquête Sumer a obtenu en 2008 le label du Cnis [Conseil national de l’information statistique, NDLR], gage de qualité statistique. Mesures. Revenons sur les risques professionnels et les contraintes prises en compte dans l’enquête Sumer. Pouvez-vous nous donner des exemples? Martine Léonard. On retrouve des contraintes horaires, comme travailler plus de 40 heures par semaine ou le dimanche, des contraintes liées à l’organisation du travail (avez-vous les moyens pour effectuer votre travail correctement?), à l’intensité du travail (est-ce que le rythme de travail est contraint par la cadence d’une machine? se produit-il des interruptions imprévues ?). Nous nous intéressons aussi aux contraintes liées à l’absence d’autonomie, par exemple l’impossibilité de faire varier les délais ou de changer l’ordre des tâches, ou les contraintes liées à un contact avec le public, aux relations dans le travail (est-ce que le salarié a un soutien de la part de ses collègues, de sa hiérarchie ?). Une partie du questionnaire s’articule par ailleurs autour des contraintes physiques, comme le bruit, la répétition de certains gestes, le travail à des températures extrêmes, et une autre partie porte sur les expositions à des risques chimiques (solvants, métaux, produits CMR [cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques, NDLR]) et aux agents biologiques. Il peut s’agir d’un travail en contact d’animaux vivants ou morts, du traitement des déchets et, dans les métiers du secteur industriel, d’un contact avec des bains d’huile de coupe qui sont très souvent colonisés par de nombreuses bactéries. Sans oublier évidemment les contraintes psychosociales, comme les comportements hostiles de collègues, de supérieurs hiérarchiques, du public, etc., questions traitées dans un MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com eux secteurs du privé plus fortes pour les salariés» Docteur Martine Léonard et Marine Cavet Cédric Lardière Le docteur Martine Léonard (à gauche) est médecin inspecteur du travail régional à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) Lorraine. Quant à Marine Cavet, elle est chargée d’études statistiques au département Conditions de travail et santé à la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). Elles font également partie toutes les deux de l’équipe «Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels» (Sumer), enquête qui dresse une cartographie des expositions des salariés aux principaux risques professionnels en France. autoquestionnaire plus centré sur le vécu au travail de chaque salarié. Si, pour l’aspect organisationnel, les questions portent sur la situation habituelle de travail, un certain nombre d’expositions, en particulier celles aux risques chimiques, physiques et biologiques, ne concerne que la dernière semaine travaillée précédant la passation du questionnaire.Vous voyez, le panel des contraintes et des risques professionnels est très large. La définition des questions est un travail de l’équipe Sumer, composée de trois médecins inspecteurs du travail et de trois statisticiens, travail étayé par un conseil scientifique fort de membres compétents dans de nombreux domaines (risques chimiques, biologiques, etc.). C’est un véritable débat au sein de l’équipe Sumer et avec le conseil scientifique. Marine Cavet. Des groupes de travail se sont d’ailleurs constitués en amont de l’enquête, pour savoir s’il fallait, ou non, faire évoluer telle ou telle partie du questionnaire, ajouter des questions. En général, on ajoute plutôt des questions supplémentaires, sans transformer celles qui existent déjà pour pouvoir comparer les résultats entre enquêtes. En parallèle du conseil scientifique, il existe aussi un comité regroupant des représentants des partenaires sociaux, des syndicats patronaux et de salariés qui nous donnent leurs avis sur l’évolution du questionnaire et de la méthodologie. Mesures. Depuis quand est menée l’enquête Sumer? Martine Léonard. Sous sa forme actuelle, ou quasiment, elle existe depuis 1994, sachant qu’il n’y a eu depuis cette date que deux autres enquêtes, en 2003 et donc en 2010. Cela nous permet maintenant de disposer d’une vision longitudinale de l’évolution des expositions professionnelles, comme nous MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com le verrons pour le secteur industriel. Il faut néanmoins préciser que, si l’enquête est restée pareille en ce qui concerne le fait d’être portée par des médecins du travail volontaires, le questionnaire a évolué sur certaines parties pour prendre en compte aussi l’évolution des risques professionnels, comme par exemple les expositions aux produits chimiques et un certain nombre de questions autour de l’organisation du travail. Marine Cavet. L’autoquestionnaire sur le vécu au travail du salarié, lui, a été introduit en 2003. Il a d’abord été posé à la moitié des salariés puis, en 2010, à l’ensemble des personnes interrogées. C’est le salarié qui remplit lui-même ce questionnaire et non le médecin du travail. Mesures.Quelle est la finalité de l’enquête Sumer? Martine Léonard. L’enquête Sumer est 19 Entretien une entreprise de repérer, dans sa réflexion sur la prévention, les risques professionnels majoritaires dans son secteur d’activité. Marine Cavet. La mission de la Dares est aussi de porter à la connaissance d’un public aussi large qu’il puisse être les données sur tout ce qui concerne le champ du travail et de l’emploi, et notamment les conditions de travail et les expositions aux risques professionnels, les niveaux d’exposition et leurs évolutions éventuelles. Source : Dares-DGT-DGAFP, enquête Sumer 2010 Intensité du travail et marges de manœuvre (en %) Privé - Industrie Ensemble des salariés Subir au moins 3 contraintes de rythme de travail (*) 50,2 38,8 Avoir un rythme de travail imposé par le déplacement automatique d’un produit ou d’une pièce 14,2 4,1 la cadence automatique d’une machine 16,7 4,5 d’autres contraintes techniques 26,3 14,7 une demande extérieure obligeant à une réponse immédiate 49,6 56,8 des normes de production ou des délais à respecter en une heure au plus 28,0 20,2 un contrôle ou un suivi informatisé 34,3 29,4 Devoir fréquemment interrompre une tâche pour en faire une autre non prévue 55,7 56,6 Être obligé de se dépêcher pour faire son travail (toujours, souvent) 35,6 37,1 Changer de poste en cas d’urgence ou d’absence d’un collègue 28,3 22,1 Impossibilité de faire varier les délais fixés 39,2 35,4 Impossibilité de changer l’ordre des tâches à accomplir 16,2 12,7 Ne pas pouvoir interrompre momentanément son travail quand on le souhaite 11,6 15,7 (*) Parmi lesquelles : le déplacement automatique d’un produit ou d’une pièce, la cadence automatique d’une machine, d’autres contraintes techniques, la dépendance immédiate vis-à-vis du travail d’un ou plusieurs collègues, des normes de production ou des délais à respecter en une journée au plus, des normes de production ou des délais à respecter en une heure au plus, une demande extérieure obligeant à une réponse immédiate, les contrôles ou surveillances permanents exercés par la hiérarchie, un contrôle ou un suivi informatisé. Champ : salariés France métropolitaine et Réunion. d’abord un état des lieux de l’exposition des salariés aux risques professionnels et la mise à disposition d’outils sur le sujet. Le but est de faire connaître les résultats à tous les acteurs qui en auraient besoin: les institutions de prévention, de façon générale, et les partenaires sociaux qui, dans l’évolution actuelle de la prévention, vont pouvoir impulser ensuite des politiques de prévention plus ciblées sur des problématiques en croissance. Les résultats de l’enquête sont ainsi des données de référence de plus en plus souvent utilisées. Alors peut-être pas forcément au niveau «microscopique» d’une entreprise donnée, mais beaucoup plus au niveau des orientations politiques d’amélioration des conditions de travail, de prévention au plan national, régional… Cela n’empêche pas Quelles sont les missions de la Dares ? La Dares, ou Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, exerce une double mission au sein du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Afin d’éclairer le débat économique et social, 20 elle produit d’une part une information statistique régulière, en réalisant des études, en promouvant et en organisant des travaux d’évaluation des politiques publiques et en suscitant les recherches dans les domaines de l’emploi, du travail et de la formation professionnelle. Elle éclaire d’autre part la conception et la mise en œuvre des politiques publiques dans ces domaines au sein du ministère, par la production d’analyses prospectives et par le suivi et l’évaluation des résultats des politiques menées. Mesures.Intéressons-nousmaintenantaux résultats de l’enquête Sumer 2010. Comment se positionne le secteur industriel par rapport à l’ensemble des salariés? Marine Cavet. La première exposition la plus marquante dans l’industrie est que les salariés de ce secteur sont plus fortement soumis à des contraintes de rythme. La moitié d’entre eux subissent en effet au moins trois contraintes de rythme de travail contre 39% en moyenne. Ils sont notamment beaucoup plus souvent concernés par un rythme de travail contraint par le déplacement automatique d’un produit ou d’une pièce, par la cadence d’une machine ou d’autres contraintes techniques. Cela n’est d’ailleurs pas vraiment une surprise… C’est aussi dans l’industrie que l’on retrouve beaucoup d’ouvriers qui ont, en général, moins de marges de manœuvre que les cadres, qui sont moins nombreux à pouvoir faire varier les délais fixés ou à pouvoir changer l’ordre des tâches à accomplir. Autre fait marquant relevé par l’enquête Sumer 2010, le suivi de procédures de qualité strictes est une contrainte propre au secteur de l’industrie. 65% des salariés du secteur doivent en effet suivre des normes de qualité, des certifications ISO, des accréditations, un système AQF [Assurance qualité fournisseur, NDLR], etc., contre 47% pour l’ensemble des salariés. Ces contraintes supplémentaires et obligatoires dans l’exercice de certains métiers se retrouvent également dans le secteur de la santé. Par ailleurs, dans la plupart des secteurs, les salariés craignent qu’une erreur dans leur travail ait des conséquences graves pour la qualité du produit fabriqué ou du service proposé. Mais cela est d’autant plus marqué pour les salariés de l’industrie : les trois-quarts d’entre eux ont cette crainte contre deuxtiers en moyenne. Ils sont également troisquarts à craindre qu’une erreur dans leur travail puisse entraîner des coûts financiers, contre un peu plus de la moitié pour l’ensemble des salariés. Je voudrais encore mentionner que l’obligation d’atteindre des objectifs chiffrés et précis (par exemple, un MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com Entretien Mesures. Il s’agit ici de contraintes organisationnelles, mais on peut imaginer sans mal que les salariés de l’industrie sont également exposés à d’autres risques. Est-ce exact? Marine Cavet. Effectivement, et ce n’est pas du tout surprenant. Les salariés du secteur industriel sont plus fréquemment exposés que les autres (17% contre 5% en moyenne) à des bruits intenses, à savoir des niveaux supérieurs à 85 dB(A) qui étaient la norme il y a encore quelque temps, avec une durée hebdomadaire longue, pendant 20 heures par semaine ou même davantage. Ce qui est particulièrement nocif pour l’audition, comme on le sait. Même si le bruit est un risque fréquent dans la construction, l’industrie est beaucoup plus touchée en termes de longues durées d’exposition. Pour continuer sur ce type d’expositions, les salariés de l’industrie sont parmi ceux les plus fréquemment exposés à des produits chimiques, puisqu’ils sont 45% contre un salarié sur trois en moyenne. On s’aperçoit que ces expositions sont prolongées ou importantes en intensité dans l’industrie, secteur où les expositions aux agents cancé- contraintes d’organisation du travail (en %) Privé - Industrie Ensemble des salariés des conséquences graves pour la qualité du produit ou du service 77,9 66,7 des coûts financiers importants pour l’entreprise 73,5 55,7 des conséquences dangereuses pour votre sécurité ou celle d’autres personnes 44,1 39,4 des sanctions à votre égard 49,9 48,8 des informations claires et suffisantes 16,2 15,0 des moyens matériels adaptés et suffisants 19,1 16,6 une formation suffisante et adaptée 15,8 16,3 un nombre de collègues ou de collaborateurs suffisant 17,3 18,8 Suivre des procédures de qualité strictes 65,0 46,7 Devoir atteindre des objectifs chiffrés précis 43,1 34,1 Avoir un (ou des) entretien(s) individuel(s) d’évaluation par an 56,2 56,2 Une erreur dans le travail pourrait entraîner Pour effectuer correctement le travail, ne pas avoir en général Champ : salariés France métropolitaine et Réunion. rogènes sont aussi plus fréquentes: 17% des salariés de l’industrie ont été exposés à au moins un cancérogène dans la dernière semaine travaillée alors que cela ne concerne que 10% de l’ensemble des salariés. Martine Léonard. Globalement, on peut dire que l’industrie est l’un des deux secteurs du privé, avec la construction, où les salariés contraintes physiques (en %) Privé-Industrie Ensemble des salariés 38,6 17,7 16,8 4,8 41,2 37,7 Manutentions manuelles de charges 10 h ou plus par semaine 11,5 10,1 Position debout ou piétinement 20 h ou plus par semaine 27,9 22,3 Autres contraintes posturales (2) 2 h ou plus par semaine 18,3 20 Répétition d’un même geste ou d’une série de gestes à cadence élevée 20 h ou plus par semaine 11,9 8,3 Travail sur écran 20 h ou plus par semaine 21,5 22,4 Source : Dares-DGT-DGAFP, enquête Sumer 2010 Bruits supérieurs à 85 dB(A) Bruits supérieurs à 85 dB(A) 20 h ou plus par semaine Au moins une contrainte physique intense Source : Dares-DGT-DGAFP, enquête Sumer 2010 nombre de pièces à faire en une heure pour un opérateur, des objectifs financiers pour un cadre) est signalée par 43% des salariés de l’industrie contre une personne sur trois en moyenne; c’est la proportion la plus élevée tous secteurs confondus. (1) (1) Indicateur synthétique prenant en compte : position debout ou piétinement 20 h ou plus par semaine, manutention manuelle de charges 20 h ou plus par semaine, gestes répétitifs 10 h ou plus par semaine, vibrations transmises aux membres supérieurs 10 h ou plus par semaine, contraintes posturales 2 h ou plus par semaine (à genoux, bras en l’air, accroupi ou en torsion). (2) Position à genoux, maintien de bras en l’air, posture accroupie, en torsion, etc. Champ : salariés France métropolitaine et Réunion. MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com sont confrontés aux plus fortes contraintes. L’industrie se caractérise par des expositions multiples : exposition à des risques physiques (bruit,postures,gestes répétitifs,etc.), expositions importantes aux produits chimiques et, entre autres, à des produits dont l’exposition est complexe à limiter ou à supprimer, expositions fortes à des contraintes organisationnelles (contraintes horaires, travail en équipes…). Mesure. Comme vous disposez maintenant d’éléments de comparaison avec les résultats des enquêtes menées en 1994 et en 2003, avez-vous identifié des évolutions significatives par rapport aux enquêtes précédentes? Marine Cavet.Avant de parler des évolutions dans le temps, il faut signaler que l’on ne travaille pas toujours sur le même périmètre des salariés d’une enquête à l’autre. Comme nous vous l’avons dit précédemment, l’enquête réalisée en 2010 avait pour particularité d’englober quasiment tous les secteurs, y compris ceux de la fonction publique, sans compter l’ajout de nouvelles questions. Même si le secteur industriel n’a pas vraiment été touché par cet élargissement du périmètre, il se peut que l’on n’ait pas exactement les mêmes chiffres entre ceux sur la situation en 2010 et ceux portant sur les évolutions.En ce qui concerne les contraintes de rythme de travail, nous observons une dégradation de la situation pour cette expo- 21 Entretien Source : Dares-DGT-DGAFP, enquête Sumer 2010 Risques chimiques et biologiques (en %) Privé-Industrie Ensemble des salariés Être exposé à au moins un produit chimique 45,0 33,2 Être exposé à au moins 3 agents chimiques 21,0 14,0 Être exposé à au moins un solvant 20,3 13,1 Être exposé à au moins un agent chimique cancérogène 17,3 10,1 Être exposé à au moins un produit chimique 10 h ou plus par semaine 18,6 9,2 Être exposé à au moins un produit chimique de manière importante par sa durée et/ou par son intensité 10,6 5,4 Être exposé à des agents biologiques 9,3 22,2 1,1 14,5 1,9 2,7 Travail au contact d’un réservoir humain Travail au contact d’un réservoir animal (1) (2) (1) Entraînant des risques d’expositions à des agents biologiques émanant d’autres personnes. (2) Entraînant des risques d’expositions aux agents biologiques émanant d’animaux. Champ : salariés France métropolitaine et Réunion. sition dans le secteur industriel, puisqu’elle est passée de 37 à 46% des salariés exposés sur la première période (1994 à 2003), suivie ensuite d’une stabilité entre 2003 et 2010. Si l’on regarde l’impossibilité de faire varier les délais fixés, qui n’était pas mesurée en 1994, nous observons une stabilité entre 2003 et 2010, à un niveau qui reste néanmoins élevé. Pour l’obligation d’interrompre une tâche pour en faire une autre qui n’était pas prévue (autre contrainte liée aux marges de manœuvre), on s’aperçoit d’une nette augmentation entre 1994 et 2003 –le ratio passe de 45% à 57% des salariés de l’industrie concernés –, puis d’une stabilité entre 2003 et 2010. Cette stabilité au niveau des contraintes d’organisation est d’ailleurs aussi observée au niveau global. Sur les procédures de qualité strictes et l’obligation d’atteindre des objectifs chiffrés et précis, les questions ont fait leur apparition en 2010, d’où l’absence d’éléments de comparaison. En ce qui concerne les contraintes physiques et chimiques, il apparaît une dégradation de la situation pour l’exposition au bruit, sans limites de durée, avec 26% des salariés de l’industrie concernés en 1994 et 39% en 2010. Pour l’exposition aux produits chimiques, il y a une évolution assez importante du questionnaire entre 1994 et 2010. Il semblerait qu’il y ait une légère amélioration de la situation, puisque l’on passe de 51% des salariés de l’industrie exposés en 2003 à 46% sept ans plus tard. Enfin, pour l’exposition aux agents cancérogènes,la reconnaissance des produits cancérogènes a elle aussi beaucoup évolué, empêchant une comparaison entre les trois vagues. Cependant, on peut comparer les expositions aux produits cancérogènes entre 2003 et 2010 et constater pour l’ensemble des salariés, tous secteurs confondus, une baisse des expositions de 3 points probablement en lien avec la prévention mise en œuvre dont la substitution.Ainsi l’exposition au trichloréthylène a été divisée par 3. Mesures.Vous venez d’exposer les résultats de l’enquête Sumer pour le secteur de l’industrie. Quels peuvent être les conséquences des expositions à ces différents risques sur la santé des salariés? La catégorie Industrie de l’enquête Sumer en détail… Mesures. Nous avons porté notre intérêt sur les résultats concernant le secteur industriel. Mais que regroupe ce secteur dans l’enquête Sumer? Est-ce que les 48000 personnes ayant répondu au questionnaire sont représentatives de l’ensemble des salariés? Marine Cavet. De par la méthode de redressement statistique appliquée, les 48000 salariés interrogés sont bel et bien représentatifs des 22 millions de salariés, quels que soient leur exposition ou leurs secteurs. On ne couvre en fait pas toute la population des salariés parce qu’il nous manque une petite partie des salariés de la fonction publique de l’Etat. Dans l’industrie, par contre, nous sommes globalement quasiment représentatifs, à l’exception du secteur de l’industrie extractive dans lequel il y a trop peu d’entreprises. L’enquête Sumer représente ainsi 3,6 millions de salariés dans l’industrie, et l’industrie manufacturière représente 90% de cette population. Si l’on regarde d’un peu plus près les chiffres, la répartition par segments de marché est la suivante: 13% dans la fabrication de denrées alimentaires, boissons, etc., 15% dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines, 15% aussi dans la fabrication de matériels de transport et 46% dans la fabrication d’autres produits industriels dont la fabrication de produits 22 en caoutchouc et en plastique (10%), la métallurgie et la fabrication de produits métalliques (10%). On retrouve deux autres secteurs, à savoir la production et la distribution de gaz, de vapeur et d’air conditionné (5% de l’ensemble) ainsi que la production et la distribution d’eau, l’assainissement, la gestion des déchets et la dépollution (les 5% restants). Il est par ailleurs possible de regarder les résultats selon la taille d’établissement. Je parle bien de taille d’établissement et non d’entreprise. Mesures. Quelle est, pour vous, la différence entre établissement et entreprise? Marine Cavet.Pour l’enquête, un établissement est une implantation physique, plusieurs établissements pouvant appartenir à une seule et même entreprise. Nous avons ainsi obtenu la répartition suivante: 12% de très petits établissements (moins de 10 salariés), 21% pour les petits et moyens établissements (10 à 49 salariés), 25% pour les établissements regroupant 50 à 199 salariés, 17% pour ceux de 200 à 499 salariés et enfin le quart restant pour les établissements ayant 500 salariés ou plus. Il existe d’autres fiches en préparation sur la distribution par catégories socioprofessionnelles, par tranches d’âges, etc. MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com Entretien Martine Léonard. Les conséquences de ces contraintes sur la santé ne sont pas étudiées en elles-mêmes par l’enquête Sumer… hormis dans une partie de l’autoquestionnaire, qui porte sur les accidents de travail au cours de la dernière année. Il est sûr qu’un certain nombre de ces expositions peuvent avoir des conséquences en termes de santé: des conséquences aiguës de type accidents du travail pour certains risques physiques, des conséquences aiguës ou plus chroniques en termes de troubles musculo-squelettiques [TMS] pour des gestuelles (gestes répétés,cadences), des postures de travail.En sachant que ce n’est pas une cause unique, mais souvent la multiplicité de différentes causes qui vont amener au développement de troubles musculo-squelettiques.Pour l’exposition au bruit,vous allez avoir des conséquences auditives qui vont être une baisse auditive tout à fait particulière sur le plan des résultats audiométriques, baisse qui peut évoluer au fil des expositions et entraîner une vraie hypoacousie. Si l’on regarde les maladies professionnelles, le nombre de surdités reconnues en France reste stable de- puis une dizaine d’années, mais le bruit entraîne aussi d’autres conséquences, que l’on appelle les effets extra-auditifs, à savoir une fatigue,un énervement,un rythme cardiaque qui s’élève, une hypertension, etc. Dans le cas d’un salarié exposé au bruit et à certains solvants,on sait qu’il y a une potentialisation des “ Les 48000 répondants sont représentatifs des 22 millions de salariés présents en France. ” Docteur Martine Léonard effets et des conséquences beaucoup plus importantes que chaque exposition prise séparément. En ce qui concerne l’exposition aux produits chimiques, on constate là aussi toute une gamme de conséquences possibles sur la santé, depuis l’effet aigu d’une brûlure par un produit corrosif, un eczéma par un produit allergisant ou un asthme, à des conséquences à plus long terme. Par exemple, des problèmes respiratoires, ou broncho-pneumopathie chronique obstructive, quand une personne inhale des fumées, des gaz ou des poussières, des déclenchements de cancers. Le cancer bronchopulmonaire est le plus fréquemment rencontré dans les expositions professionnelles, et l’on constate de plus en plus des cancers de la vessie, liés notamment à des expositions à des goudrons ou à des hydrocarbures aromatiques polycycliques [HAP], des cancers de la peau et d’autres tumeurs. Il y a aussi les problématiques d’exposition aux fumées d’aluminium et le lien éventuel avec la maladie d’Alzheimer, les atteintes neurologiques comme la maladie de Parkinson chez les salariés exposés aux pesticides. MarineCavet. Il existe aussi des conséquences sur la santé physique et psychique des salariés. Il peut s’agir de troubles de l’anxiété ou même de dépressions,dont on sait qu’ils sont souvent liés à des contraintes relationnelles ou organi- Venez nous retrouver au CFIA de Rennes du 11 au 13 février 2014 - Hall 10 - Stand B6 Une offre sur mesure Un savoir-faire et une expertise reconnus depuis plus de 70 ans Pressostats et transmetteurs de pression Thermostats et sondes de température Afficheurs numériques et bargraphes Interfaces de sécurité intrinsèque Régulateurs GEORGIN Tel. : +33 (0)1 46 12 60 00 Fax : +33 (0)1 47 35 93 98 Email : [email protected] www.georgin.com MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com 23 Entretien Martine Léonard. Pour compléter ce que Marine vient de dire, toutes les études montrent que le fait de disposer de peu de marges de manœuvre, autrement dit de peu d’autonomie ou de latitude décisionnelle, est un facteur de risques psychosociaux important, d’autant plus si le salarié est soumis à des contraintes importantes, en particulier une intensité de travail forte. On sait aussi que, s’il n’y a jamais de reconnaissance du travail fait, c’est encore un facteur de risques pour le déclenchement de pathologies de type anxiété, dépression ou autres conséquences physiques et psychiques. Entre 2003 et 2010, l’exposition aux comportements hostiles augmente d’ailleurs de façon générale. Et l’on sait que cela risque d’entraîner des pathologies. L’enquête Sumer pointe bien, et d’une manière détaillée, toutes ces contraintes organisationnelles et tous ces facteurs de risques pour la santé des salariés. Evolution des expositions aux produits chimiques cancérogènes entre 2003 et 2010 (en %) Répartition des situations d’exposition Durée d’exposition par semaine Intensité 2003 2010 Moins de 2 heures 45 47 De 2 à moins de 10 heures 27 27 De 10 à moins de 20 heures 8 8 20 heures ou plus 18 15 Non déclarée 2 3 Total 100 100 Très faible 36 38 Faible, inférieure à 50 % de la VLE (1) 37 34 Forte, autour de 50 % de la VLE (1) 13 8 2 2 Inconnue 12 18 Total 100 100 Niveau 1 45 43 Niveau 2 16 16 Niveau 3 11 10 Niveau 4 10 8 Niveau 5 6 4 Inconnu 12 19 Total 100 100 Aspiration à la source 14 12 Vase clos 3 1 Autre 4 7 Aucune 39 35 Non déclarée 26 26 Ventilation générale 14 19 Total 100 100 Cutanée 37 42 Respiratoire 19 31 Oculaire 19 26 Aucune protection individuelle déclarée 55 46 Très forte, pouvant dépasser la VLE Score d’exposition (2) Source : Dares-DGT-DGAFP, enquêtes Sumer 2003 et 2010. Protection collective Protections individuelles mises à disposition (3) (1) Mesures Et qu’en est-il de la prévention et desmoyenssusceptiblesd’êtremisenplace? Martine Léonard. C’est un sujet très vaste… Pour vous donner une idée de ce que l’on peut mettre en évidence, nous avons étudié, sur les expositions aux risques chimiques cancérogènes, l’évolution des protections collectives et individuelles.On s’aperçoit que, entre 2003 et 2010, la protection collective efficace (travailler en vase clos, aspiration à la source ou autre, en excluant la ventilation générale) n’a pas évolué, ce qui pose quand même question pour les produits cancérogènes.La protection individuelle (protections respiratoires, cutanées et oculaires), par contre, a évolué en nombre de salariés dotés de ces moyens de protection entre 2003 et 2010, ce qui ne veut pas dire que les moyens sont efficaces, ni qu’ils sont portés. (1)VLE, ouVLEP : valeur limite d’exposition professionnelle. (2) Score d’exposition combinant durée et intensité. (3) Le total n’est pas égal à 100. En effet, pour une exposition donnée, plusieurs types de protections individuelles peuvent être mis à disposition du salarié. Champ : salariés exposés du secteur concurrentiel et des hôpitaux publics ; France métropolitaine (hors particuliers employeurs). sationnelles, mais qui, cumulés aussi à des contraintes physiques, peuvent dans certains cas se transformer en un syndrome d’épuisement professionnel, ou burn out. Si l’enquête Sumer ne permet pas d’établir des liens entre expositions et conséquences sur la santé, il 24 existe toutefois l’enquête «Santé et itinéraire professionnel», menée par la Dares et la Direction de la recherche,des études,de l’évaluation et des statistiques (Drees) en 2006 et 2010, qui fait le lien entre l’itinéraire professionnel et la santé au cours de la vie. Mesures. Quand est prévue la prochaine enquête Sumer? Marine Cavet. La prochaine enquête aura lieu en 2016. D’ici là, au cours du premier semestre 2014, nous aurons les premiers résultats de l’enquête «Conditions de travail» qui a été réalisée par l’Insee auprès des salariés et des non-salariés en 2012-2013. Même si elle n’est pas aussi détaillée que l’enquête Sumer, il y a quand même des questions sur les expositions chimiques et les expositions à quelques contraintes physiques. Et l’on aura des éléments de comparaison avec les résultats de l’enquête «Conditions de travail» menée en 2005. Propos recueillis par Cédric Lardière MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com qu‘à 1 GHz s ju iv /D V m 1 • ale 0,5 % DC ic rt e v n io is c • Pré de résolution o m n e it b 5 1 • Jusqu‘à étendue 200 MHz – 1 GHz Oscilloscope Haute Définition Méfiez-vous des copies Optez pour le seul vrai oscilloscope 12 bit du marché Pour plus d’informations contactez-nous au Tél. 01 69 18 83 20 ou [email protected] E enquête F L’efficacité énergétique, un levier pour accroître sa compétitivité H A l’occasion de la troisième édition d’Energy Class Factory, manifestation dédiée à la gestion de l’énergie dans les usines et les grandes infrastructures qui s’est tenue à Lyon le 11 décembre dernier, la société organisatrice, Premium Contact, a réalisé une enquête en partenariat avec Kerdos Energy et Mesures sur le thème de la performance énergétique. Objectif : évaluer le rapport des industriels à l’efficacité énergétique, sonder leur manière d’appréhender cette thématique et surtout recenser les actions qu’ils comptent mener pour améliorer leur performance énergétique. Nous vous livrons ici en exclusivité les principales conclusions de cette enquête. L e 11 décembre dernier à Lyon, s’est tenu la troisième édition de la manifestation Energy Class Factory. Présentée par Premium Contact, la société organisatrice, comme le rendez-vous expert de la performance énergétique dans les usines et les grandes infrastructures, Energy Class Factory s’articule autour de rendez-vous personnalisés et préorganisés avec des experts métier. Avec pour objectif de proposer aux industriels des réponses concrètes pour les aider à mieux gérer leur consommation d’énergie, à améliorer leur rendement énergétique et à valider un modèle de management d’excellence (voir encadré).A cette occasion, Premium Contact a mené une enquête afin d’évaluer le rapport des industriels à l’efficacité énergétique, de sonder leur manière d’appréhender cette thématique et de recenser les actions qu’ils comptent Perception Pour vous, l’efficacité énergétique, est-ce (*) ? Une priorité Une contrainte Un devoir Un moyen de réduire ses coûts d’exploitation 3,75 % 28,75 % 43,75 % Un outil marketing (*) Plusieurs choix possibles. 21,25 % 2,5 % mener à court et moyen termes pour améliorer leur performance énergétique. Réalisée en partenariat avec Kerdos Energy (ingénierie spécia- Energy Class Factory : rendez-vous le 8 avril à Paris Pour sa quatrième édition, Energy Class Factory se déroulera le 8 avril prochain à Cœur Défense, à Paris. Et pour la première fois, cette manifestation organisée par Premium Contact intégrera un focus eau Water Class Factory: des rencontres techniques de haut niveau pour faire avancer les industriels et les usines de traitements de l’eau dans leurs pratiques de gestion de l’eau des process et des effluents. En plus des rendez-vous personnalisés et pré-organisés avec des experts métier qui font la spécificité de cet événement, les industriels auront accès, lors d’un parcours de conférences et d’ateliers, aux informations essentielles sur les normes, les certifications et les grandes innovations du secteur. Renseignements: www.energie-industrie.com 26 lisée dans les technologies énergétiques) et Mesures, nous vous en livrons ici en exclusivité les principaux enseignements (*). Perception de l’efficacité énergétique Dans un contexte où le gouvernement met l’accent sur sa politique énergétique et sur l’amélioration de la compétitivité des entreprises, l’efficacité énergétique devient une thématique importante aux yeux des industriels. Ils sont ainsi près de 29% dans notre panel, à estimer que cette problématique fait partie de leurs priorités (voir schéma ci-contre). Et pour 43,75% des entreprises interrogées (leur profil est exposé page 28), efficacité énergétique rime avec compétitivité puisqu’elles y voient un moyen efficace de réduire leurs coûts d’exploitation et donc d’améliorer leur productivité. Ce qui pose ici le problème du retour sur investissement des solutions mises en place pour réduire la consommation d’énergie de leurs sites, un point qui s’avère capital dans le choix des moyens pour mettre en œuvre ces solutions, comme nous le verrons plus loin. Il est par ailleurs intéressant de noter que, pour un peu plus de 21% des sondés, l’efficacité énergétique est un devoir pour tout industriel qui se doit de limiter autant que possible l’impact de l’industrie sur l’environnement. Pour notre panel, l’efficacité énergétique ne constitue en aucun cas une contrainte (2,5% seulement la considèrent comme telle), pas plus qu’il ne la voie comme un outil marketing (3,75%). Pourtant, la norme internatioMESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com E enquête F Moyens à mettre en place nale ISO 50001 «Systèmes de management de l’énergie : exigences et recommandations de mise en œuvre», publiée en juillet 2011 et visant l’amélioration de la performance énergétique de toute organisation, pourrait devenir à terme un critère de choix d’un prestataire, à l’instar de l’ISO 9001 relative à la qualité. Ce qui reviendrait à imposer certaines contraintes aux sociétés soucieuses de ne pas passer à côté de certaines affaires, simplement pour une question de conformité à cette norme. Quels leviers comptez-vous mettre en place pour contrôler et réduire votre consommation énergétique (*) ? Des outils de mesure performants Des outils de gestion de l’énergie intelligents Des équipements moins gourmands en énergie Les moyens à mettre en œuvre Interrogées sur les moyens à mettre en œuvre pour contrôler et réduire leur consommation énergétique (voir schéma en haut de la page 27), les sociétés de notre panel placent en priorité l’investissement dans des équipements moins gourmands en énergie (44,74% de réponses en ce sens), bien avant la mise en place d’outils de mesure performants (26,32%) et d’outils de gestion de l’énergie intelligents (19,74%), alors que la formation est reléguée à la dernière place (9,2%). Quoi que logique dans l’absolu, la première place accordée ici à l’investissement dans des équipements moins énergivores comme moyen à déployer pour accroître son efficacité énergétique peut paraître ici surprenante dans la mesure où l’on s’imagine aisément, du point leurs équipements de production sur ce seul critère. En fait, au niveau du process, la question de l’efficacité énergétique ne se posera de nouveau que lorsqu’une machine sera remplacée parce qu’elle aura fait son temps ou que son rendement de production ne sera plus en adéquation avec les besoins de l’entreprise. C’est pourtant l’inverse que semble prôner notre panel, à moins que les sociétés interrogées soient dans une phase de renouvellement de leurs machines du fait d’un parc d’équipements vieillissant par exemple.Auquel cas, le choix des nouveaux équipements sera dicté, entre autres, par leur consommation énergétique. La deuxième position des outils de mesure performants dans la liste des moyens à mettre en œuvre conforte ici en revanche l’idée qu’il est capital d’identifier avec précision les postes les plus consommateurs d’énergie et surtout de quantifier cette consommation, poste par poste et en temps réel, et ainsi de déterminer le potentiel d’économie possible sur chaque machine et sur chaque équipement. Il s’agit d’ailleurs de l’action qui recueille le plus de suffrages de la part de notre panel d’entrepreneurs dans la liste des actions prioritaires à mener dans les prochains mois pour améliorer la performance énergétique de leurs sites, comme nous le verrons plus loin (voir tableau en page 27). La mise en 9,2 % 26,32 % 44,74 % 19,74 % Du conseil (*) Plusieurs choix possibles. de vue de l’industriel, que cette quête de réduction de la consommation en énergie ne doit en aucun cas se faire au détriment du process industriel lui-même, qui prime toujours, quoi qu’il arrive. Compte tenu des investissements consentis pour mettre en place des process et des outils de production, il semble en effet naturel de penser que la question de l’efficacité énergétique ne pourra justifier à elle seule un changement de machine, à moins, bien sûr, que cette dernière ne soit un véritable gouffre en énergie. Rares en effet sont les sociétés qui remplacent Actions prioritaires Quelles sont les actions prioritaires que vous souhaitez mener dans les prochains mois (*) ? Mettre en place un diagnostic de performance énergétique Identifier les postes les plus consommateurs d’énergie Réaliser un bilan carbone Former les opérateurs au management de l’énergie Engager une démarche ISO 50001 9,77 % 17,29 % 0,75 % 11,28 % 6,02 % Assurer une mise aux normes 1,5 % Consulter de nouveaux opérateurs/fournisseurs d’énergie 1,5 % Mise en place de moteurs/systèmes d’automatisme plus performants sur les lignes de process Mettre en œuvre une modélisation de la supervision de process industriels (visualisation, IHM) S’équiper en systèmes de contrôle/mesure 11,28 % 3,76 % 9,77 % Intégrer un module «gestion de l’énergie» dans l’ERP Economiser l'énergie par récupération de chaleur/émissions/déchets dans les process Piloter les aspects économiques et financiers des énergies (contrats, factures…) Autres 3,76 % 16,54 % 6,02 % 0,76 % (*) Plusieurs choix possibles. MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com 27 E enquête F Profil des entreprises interrogées Quel est l’effectif de votre entreprise ? Moins de 100 personnes 100 à 250 personnes 250 à 500 personnes 17,5 % 500 à 1 000 personnes Plus de 1 000 personnes 10 % 10 % 20 % A quelle industrie appartient votre entreprise ? 42,5 % Responsable QHSE 2,56 % Responsable énergie Directeur d'usine ou de site Métallurgie/ 2,5 % sidérurgie 2,5 % Automobile Mécanique Quel est votre fonction au sein de l’entreprise ? Responsable technique Agroalimentaire Chimie/ pharma 9 14 20,52 % 23,08 % 9 22 7 7,69 % 17,95 % 10 12,82 13% 16 15,38 % Responsables services généraux Directeur industriel Autres 16 22,5 % 26 5% 5% 7,5 % 20 % 8 17,5 13% Papier Electronique Plasturgie Autres 22 17,5 % Quelles sont les énergies que vous utilisez (*) ? Electricité Gaz Vapeur Biomasse Fioul Autres 6,9 % 3,45 % 11,49 % 3,45 % 8 42,53 % 32,18 % (*) Plusieurs choix possibles. place d’outils de gestion de l’énergie intelligents n’arrive ici qu’en troisième position des moyens à déployer pour réduire sa consommation d’énergie, alors qu’il s’agit sans doute du moyen le plus efficace et le moins onéreux pour y parvenir. On pense notamment à l’éclairage qui peut s’avérer beaucoup moins gourmand en énergie, même sans troquer les technologies traditionnelles (lampes à halogène, à fluorescence, etc.) contre des Led, pour peu que l’on équipe les sources d’éclairage de détecteurs de présence et/ou de capteurs de luminosité, ou, encore plus simple, d’un interrupteur programmable qui coupe automatiquement la lumière d’un local aux heures où personne n’y travaille (la nuit, par exemple). Les actions prioritaires à mener Parmi les actions prioritaires que les entreprises sondées comptent mettre en place dans les prochains mois pour optimiser leur efficacité énergétique, quatre sortent du lot en ce sens qu’elles sont les seules à recueillir les faveurs de plus de 10 % des répondants, à savoir : identifier les postes les plus consommateurs d’énergie (17,29%), économiser l’énergie par récupération de chaleur/émission/déchets dans les process (16,54%), mettre en place des moteurs et des systèmes d’automatisation plus performants sur les lignes de process (11,28%) et former les opérateurs à la gestion de l’énergie (11,28%). Flirtant avec les 10%, viennent ensuite la réali- 28 sation d’un diagnostic de performance énergétique ainsi que l’équipement en systèmes de contrôle/mesure. Ces six actions sont, à peu de chose près, celles qui avaient été mises en avant par les entreprises interrogées lors de l’enquête précédente réalisée début 2012 (voir Mesures n° 844). A noter que l’enquête que nous publions ici fait mention d’une action supplémentaire que nous n’avions pas soumise au panel d’entreprises lors de l’enquête de 2012, à savoir engager une démarche ISO 50001. Action que seuls 6% des sondés envisagent de mener à court terme. Compte tenu de la publication relativement récente de cette norme (juillet 2011) et du fait qu’elle ne constitue pas encore pour leurs clients un critère de choix capital d’un prestataire, les entreprises interrogées ne sentent pas l’impérative nécessité de se conformer à l’ISO 50001.Toutefois, la sensibilisation à cette démarche normative semble en bonne voie. Rappelons ici que l’objectif de l’ISO 50001 est de fournir aux entreprises désireuses de s’y conformer, les lignes directrices pour développer une gestion méthodique de l’énergie afin de privilégier la performance énergétique. A partir d’un diagnostic énergétique initial, l’organisme conforme à la norme définit ses cibles énergétiques et établit un plan de comptage de Besoin d’information Êtes-vous suffisamment informé sur les solutions pour améliorer votre efficacité énergétique ? Oui Non 47,5 % (*) Plusieurs choix possibles. 52,5 % Si non, préciser les moyens que vous privilégieriez pour vous informer sur cette thématique (*) Revue ou site d'information dédié Conférences 14,52 % techniques 27,42 % Formation Support 19,35 % des fournisseurs d’énergie et de 24,19 % consommables 14,52 % Bureaux de conseil en performance énergétique MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com E enquête F Economies potentielles (1re partie) Sur votre site industriel, quel est le potentiel d’économies sur les postes suivants ? Les procédés Moins de 5% 5% à 10% 10% à 20% 20% à 30% Plus de 30% 5% Les moteurs/variateurs 5% 5,13 % 27,5 % 20 % Moins de 5% 5% à 10% 10% à 20% 20% à 30% 20,51 % 53,85 % 42,5 % Les pompes 20,51% La distribution électrique 10,26 % Moins de 5% 5% à 10% 10% à 20% 20% à 30% Moins de 5% 5% à 10% 10% à 20% 7,69 % 43,59 % 51,28 % 30,77 % 38,46 % Le bâtiment L’éclairage Moins de 5% 5% à 10% 10% à 20% 20% à 30% NOUVEAU 17,95 % 12,5 % 22,5 % 20 % 45 % Moins de 5% 5% à 10% 10% à 20% 20% à 30% 15,38 % 25,64 % 30,77 % 28,21 % CAPTEURS DE DÉPLACEMENT À COURANTS DE FOUCAULT Les nouveaux capteurs eddyNCDT 3100 offrent une précision supérieure Haute stabilité thermique, haut degré de résolution et de linéarité Adaptation standard aux matières ferromagnétiques et non ferromagnétiques l’énergie. Un système de gestion de l’énergie respectant les exigences de cette norme permet de réaliser des économies d’énergie substantielles et de réduire les coûts d’exploitation à court terme, et de maintenir la performance dans le temps. Identifier les gisements d’économie L’enquête a par ailleurs permis d’identifier auprès du panel interrogé les gisements d’économie potentielle en leur demandant d’évaluer, pour différents postes, le potentiel d’économie réalisable en termes de consommation énergétique. Le résultat consigné dans les figures des pages 29 et 30 fait état d’une répartition très variable des économies réalisables d’un poste à l’autre. Mais lorsque l’on additionne, pour chacun des 11 postes mentionnés, les parts des entreprises interrogées faisant état d’une éconoMESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com mie potentielle comprise entre 10 et 20% (partie rose sur les camemberts), entre 20 et 30% (partie bleue) et au-delà de 30% (partie marron), on s’aperçoit que le gisement d’économie le plus important concerne, dans l’ordre, la gestion technique des bâtiments (46,15% des sondés estiment qu’une économie potentielle d’au moins 10% est réalisable sur ce poste), l’air comprimé (40%), le froid (36,11%), l’éclairage (32,5%) et les procédés (30%). Dans la deuxième partie de ce classement figurent la ventilation (28,21%), les moteurs/variateurs (25,64%), les chaudières (24,33%), le réseau de vapeur (21,21%), les pompes (17,95%) et la distribution électrique (17,95%). Soit des postes pour lesquels le potentiel d’innovation technologique est vraisemblablement plus limité que pour ceux figurant en première partie de liste. On constate toutefois que, pour les Utilisation et configuration via le navigateur web Plage de mesure de 0,5 mm à 15 mm Interfaces : Ethernet (16 bit); 4 à 20 mA; 0 à 10 V www.micro-epsilon.fr MICRO-EPSILON France S.a.r.l. 78100 Saint Germain en Laye Tel. +33 1 39 10 21 00 [email protected] 29 E enquête F Economies potentielles (2e partie) Sur votre site industriel, quel est le potentiel d’économies sur les postes suivants ? Le froid L’air comprimé Moins de 5% 5% à 10% 10% à 20% 20% à 30% Plus de 30% Moins de 5% 5% à 10% 10% à 20% 20% à 30% Plus de 30% 2,5 % 2,5 % 25 % 35 % 38,89 % 25 % Les chaudières La ventilation Moins de 5% 5% à 10% 10% à 20% 20% à 30% Plus de 30% 2,57 % 2,56 % 23,08 % 2,78 % 25 % 35 % Moins de 5% 5% à 10% 10% à 20% 20% à 30% Plus de 30% 8,33 % 38,46 % 5,41 % 13,51 % 43,24 % 5,41 % 32,43 % 33,33 % Le réseau vapeur Moins de 5% 5% à 10% 10% à 20% 20% à 30% 6,06 % 15,15 % 9,09 % 11 postes mentionnés dans cette enquête, une économie de plus de 10% semble difficilement réalisable, la grande majorité des répondants (53,85 à 82,05% selon les postes) tablant sur un pourcentage compris entre 0 et 10% seulement. Une tendance cohérente avec l’analyse de la plupart des experts qui estiment qu’en surveillant et en étant attentif à la consommation, en sensibilisant le personnel à cette problématique et en optimisant le process et les postes d’utilité, on peut cibler 5 à 10% d’économie. Mais pour aller au-delà, il est souvent nécessaire d’installer des équipements plus performants d’un point de vue énergétique (chaudière, compresseur, variateur de vitesse, etc.). Ce qui requiert des investissements lourds et rallonge de manière significative le retour sur investissement qui peut atteindre 5, voire 7 ans, et peut 30 69,7 % dissuader les entreprises de franchir le pas. Ce que semblent montrer les résultats de l’enquête. Bien évidemment, les gisements d’économie d’énergie sont d’autant plus importants que les infrastructures et les équipements de production sont vieillissants. La démarche ISO 50001 engagée par Schneider Electric dès 2011, dans le cadre de sa politique d’amélioration de son efficacité énergétique, est exemplaire à bien des égards.Tout d’abord parce que le HIVE (Hall de l’innovation et vitrine de l’énergie), nom que porte le bâtiment qui abrite le siège social du groupe français situé à RueilMalmaison (92), a été le premier site au monde à être certifié ISO 50001. Ensuite parce que Schneider Electric a récidivé dès l’année suivante en obtenant la certification ISO 50001 pour cinq de ses sites grenoblois, dont l’Electropole, le centre R&D mondial pour les solutions d’efficacité énergétique du groupe. Enfin parce que les résultats obtenus ont été à la hauteur des espérances du groupe.Ainsi, sur le site de l’Electropole par exemple, les différentes actions menées par Schneider Electric pour se conformer à la norme ISO 50001 ont conduit en 2011 à une réduction de 10,5% de la consommation énergétique et de plus de 30 % l’année suivante! Sur le site du HIVE, la phase initiale de diagnostic avait d’emblée décelé un surdimensionnement du système de renouvellement de l’air qui était capable de subvenir au besoin de 8 000 occupants alors que le bâtiment n’en accueillait que 1800. Ce qui représente un gisement d’économie important en matière de chauffage, de ventilation, de conditionnement de l’air, de consommation d’électricité, etc. Sensibiliser le personnel Pour en arriver à ce niveau d’efficacité énergétique, après les phases de diagnostic et de comptage, il est impératif de mettre en place en parallèle différentes solutions d’efficacité énergétique par le biais de multiples actions conjointes et supervisées –telles que celles désignées dans le tableau du bas de la page 27– qui ont toutes leur importance pour optimiser au mieux la consommation énergétique. Mais les actions à mener doivent être hiérarchisées en fonction des économies d’énergie potentielles qu’elles peuvent générer et aussi s’inscrire dans une démarche structurée conduisant à un processus d’amélioration continue. Et à terme, les entreprises doivent prendre en compte la performance énergétique des équipements dans leurs processus d’achats. Une gestion efficace de l’énergie passe aussi par une maintenance des installations pilotée par un logiciel de GMAO qui propose des outils de maintenance préventive, de gestion des stocks ou des interventions pour l’ensemble des équipements d’un site. Un matériel mal entretenu est généralement source de dysfonctionnement et de surconsommation. Mais tout ceci ne sera réellement efficace que si le personnel qui occupe les locaux et utilise les équipements est sensibilisé à cette problématique de l’efficacité énergétique. Dans le hall d’entrée de l’Electropole, par exemple, sont affichés sur grand écran les consommations énergétiques en temps réel du site, l’objectif annuel fixé et le niveau d’économie réalisée à l’instant «t». Schneider Electric l’a bien compris: l’éducation constitue sans doute le premier levier à mettre en œuvre pour réaliser des économies d’énergie Pascal Coutance (*) Pour plus de renseignements sur cette enquête, contactez Elodie Herviault, chef de projets chez Premium Contact : [email protected] MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com Quand ˝mesure˝ rime avec ˝efficacité énergétique˝ OPTISONIC 3400 Energie : économisons-la ! L’énergie consommée pour la production des fluides généraux nécessaires au process sous forme de vapeur, d’air comprimé, de gaz naturel et d’eau chaude ou glacée est de plus en plus coûteuse, et il est parfois difficile d’identifier les ateliers les plus consommateurs d’énergie. Avec la gamme d’instruments de mesure KROHNE, vous pouvez déterminer les zones les plus consommatrices d’énergie et améliorer les procédés pour réduire les coûts. Le débitmètre ultrasons OPTISONIC 3400 universel mesure, de façon bidirectionnelle, les liquides conducteurs et non conducteurs, à faible ou forte viscosité, avec des températures de produit de -200 °C à +250 °C, pratiquement à partir d’un débit nul. Le débitmètre Vortex OPTISWIRL 4070 mesure le débit masse et le débit volume corrigé aux conditions normales dans les applications vapeur, air comprimé et gaz naturel. Cela peut être fait indépendamment des conditions de service grâce à sa compensation en pression et température intégrée. KROHNE – L’instrumentation de process est notre métier. Pour plus d’informations, consultez notre site Internet OPTISWIRL 4070 Solutions i N STr UM EN T a T iO N DE P r O CE S S Mesurer facilement les nive d’ammoniaque,c’est possibl H De nombreuses industries utilisent de l’ammoniaque dans leurs procédés, en plus de celles qui en fabriquent. Mais, en raison de son caractère toxique et de sa diffusion importante dans les matériaux, ce produit chimique liquide impose de fortes contraintes aux équipements en contact avec lui, à l’instar des transmetteurs de niveau dans les cuves de stockage. Au lieu de recourir à des solutions encombrantes, lourdes et onéreuses, il est désormais possible de mettre en place des transmetteurs spécifiques, plus sûrs et plus économiques, comme l’explique le fabricant allemand Vega. 32 de température, l’ammoniaque se caractérise également par des propriétés chimiques qui en font un produit présentant un caractère toxique élevé et ayant la particularité de se diffuser facilement dans les matériaux. Un ensemble de contraintes qui rend donc l’usage d’équipements spécifiques indispensable dès que l’on souhaite intervenir sur des canalisations, des cuves contenant de l’ammoniaque, comme on le verra juste après. Toutes les personnes qui ont déjà été en présence de solutions d’ammoniaque savent, normalement, qu’elles peuvent provoquer des brûlures, d’où le port de vêtements appropriés (gants, protection du visage et des yeux) pour les personnes devant mani- Vega S i l’on entend souvent parler dans l’industrie de l’ammoniac, de formule chimique NH3, sous sa forme gazeuse, de nombreuses entreprises utilisent également dans leurs procédés la solution aqueuse d’ammoniac, à savo i r l ’ a m m o n i a q u e. Fab r i q u é industriellement en dissolvant le gaz NH3 dans l’eau, ce produit chimique liquide intervient en effet par exemple dans la synthèse d’acides aminés, dans la production d’engrais –même si les industriels du secteur tendent à s’en défaire –, dans le doL’essentiel maine de la réfrigération et des fluides friP Les incinérateurs pour gorifiques, sachant le traitement des fumées, que l’agroalimentaire les industries mettant en est l’un des plus imœuvre une réfrigération, portants consommales fabricants d’explosifs, etc. sont autant d’applications où teurs d’ammoniaque, l’on trouve de l’ammoniaque. dans le traitement des fumées issues d’inciP De par son caractère toxique et sa diffusion dans nérateurs,dans la fabriles matériaux, ce produit cation d’explosifs… chimique liquide impose Quelle que soit l’applide fortes contraintes cation, l’ammoniaque aux équipements, comme doit forcément être, à les transmetteurs de niveau. un moment ou à un P En lieu et place des solutions autre, stockée et transencombrantes et onéreuses portée, ce qui pose pour les conditions extrêmes, plusieurs problèmes. des fabricants comme Tout d’abord, le stocl’allemand Vega proposent kage et le transport désormais des modèles radar doivent se faire à une à ondes guidées, plus sûrs température d’environ et plus économiques, pour les mesures sur l’ammoniaque. -30°C. En plus de cette contrainte en termes MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Solutions aux e! puler ce produit chimique. En plus du caractère irritant du liquide et du gaz –ne pas oublier aussi de prendre en compte les vapeurs car le liquide se vaporise facilement–, l’ammoniaque pose un double problème aux équipements avec qui elle est en contact, comme les transmetteurs de niveau. Il s’agit d’une part de sa particularité de diffusion selon la concentration et le type de matériaux, ce qui va obligatoirement endommager à un moment ou à un autre le capteur. Le phénomène de diffusion à travers les matériaux est de surcroît plus ou moins rapide, ce qui le rend un peu sournois, car il peut très bien se passer deux années sans qu’apparaisse le moindre problème, ou alors seulement six mois… Malgré cette incertitude, les utilisateurs doivent faire attention au choix des matériaux et des joints mis en œuvre, des aspects liés au nettoyage. L’autre problème posé par l’ammoniaque, et spécifique à la mesure de niveau, concerne les propriétés d’absorption des ondes en haute fréquence (HF). Les vapeurs d’ammoniaque atténuent fortement les ondes électromagnétiques des fréquences à partir de 18GHz, utilisées par la plupart des transmetteurs de niveau radar sans contact. Par expérience, on sait qu’il faut par exemple privilégier des modèles radar à ondes guidées (TDR),qui fonctionnent à des fréquences inférieures à 3GHz. Lecture continue et contrôle régulier imposés Compte tenu de ce que l’on vient de dire et pour éviter tout risque de pollution ou d’accident, l’ammoniaque entre donc dans la catégorie des produits dangereux et doit être mise sous haute surveillance, ce qui se traduit par le respect d’un arrêté ministériel spécifique pour le stockage et l’emploi de l’ammoniaque.A partir de certaines quantités, le site de l’entreprise devient en fait une L’ammoniaque étant considérée comme un produit dangereux, les industriels qui l’utilisent doivent mettre en œuvre des moyens spécifiques de surveillance et de contrôle afin d’éviter tout risque de pollution ou d’accident. Mais les mesures sur l’ammoniaque sont loin d’être simples et doivent également respecter un certain nombre de réglementations et de normes, comme l’accès à une lecture continue et un contrôle régulier de l’instrument de mesure du niveau de la cuve. MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com 33 Solutions installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), soumise à déclaration ou à autorisation auprès de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dréal). Les industriels doivent alors mettre en œuvre un ensemble d’équipements et de fonctionnalités afin de rendre leurs sites conformes aux réglementations environnementales et de sécurité, comme par exemple la présence d’un bac de rétention au pied de chaque cuve, de limiteurs de pression, de mesures de niveau, etc. Pour les mesures de niveau sur des stockages en grande quantité, les normes imposent en effet l’accès à une lecture continue du niveau de la cuve ainsi qu’un contrôle régulier de l’instrument de mesure. Habituellement, la mesure de niveau est réalisée par un jaugeur flottant à la surface du produit, en bypass ou non. Cette solution présente néanmoins un inconvénient majeur lié au démontage de l’instrument de mesure afin de satisfaire les opérations de contrôle imposées par les organismes d’Etat. Lors de la période de Avec la nouvelle génération de transmetteurs de niveau radar à ondes guidées (TDR), à l’instar du Vegaflex 81 de l’allemand Vega, la mesure de niveau sur l’ammoniaque franchit un cap en termes de facilité d’utilisation, de performances, de sécurité et de coûts. Vega 34 Veg a centaines de bar et des températures de process de plusieurs centaines de degré Celsius (comme, par exemple, 400 bar et entre - 196 et + 450° C pour le Vegaflex 86 du fabricant allemand Vega, modèle doté d’un joint graphite pour l’étanchéité et d’une antenne céramique). Mais de telles solutions se distinguent aussi par un encombrant et un poids importants. Et elles sont de surcroît très chères!Avec la nouvelle génération de transmetteurs de niveau radar à ondes guidées, à l’instar de la gamme Vegaflex 80 (voir Mesures n° 853) et du Vegaflex81 version ammoniaque du constructeur allemand, la mesure de niveau sur l’ammoniaque franchit un cap en termes de facilité d’utilisation, de performances,de sécurité et de coûts. Première différence d’avec les appareils existant déjà sur le marché, un seul et même appareil est nécessaire pour les mesures de niveau et d’interface, le choix se faisant en un clic et non plus à l’origine,à savoir lors de son achat. L’installation de tels transmetteurs de niveau s’en Le transmetteur de niveau radar Vegaflex 81, pour les mesures sur l’ammoniaque, est trouve ainsi simplifiée,d’audisponible avec une sonde coaxiale, autorisant des mesures jusqu’à 6 m, mais il existe tant qu’il suffit même, dans également des sondes à tige ou à câble pour atteindre des étendues de mesure jusqu’à 75 m. un certain nombre de cas, de monter et brancher le contrôle, il n’y a alors plus de mesures de transmetteur (via un raccordement à visser à niveau possibles et le process reste donc sans partir d’un diamètre de ¾ pouce), de «jeter surveillance. Les industriels se sont alors la sonde dans la cuve» et le tour est joué. orientés vers des systèmes de mesure auto- Cette utilisation Plug & Play est possible grâce contrôlés et dotés de capteurs résistant aux à l’intégration d’un outil d’assistance à la vapeurs d’ammoniaque. Il s’agit surtout de mise en service et à la correction de temps versions prévues pour fonctionner dans de de parcours préréglée en usine et s’il n’y a pas besoin de raccourcir la longueur de la très fortes contraintes d’environnement. De tels modèles peuvent en effet supporter sonde –en bypass, aucune modification n’est des pressions de process jusqu’à quelques nécessaire. Et le fait de ne disposer que d’un seul capteur, quel que soit le fluide à contrôler, permet à l’industriel de rationaliser les références et les pièces de rechange, et in fine de rendre plus flexible la planification et de réduire les coûts. Les transmetteurs de niveau de nouvelle génération sont également dotés d’une électronique et d’un ensemble de fonctionnalités permettant d’obtenir des mesures précises et fiables dans des conditions aussi difficiles que celles dans des cuves d’ammoniaque. En plus de capacités de traitement de calcul deux fois plus rapides et d’un datalogger pour l’enregistrement des mesures et toutes les informations importantes à la maintenance (paramètre modifié, mise hors tension, courbes d’écho), la surveillance permanente du fonctionnement du capteur, la réduction, voire la suppression complète, des zones de blocage avec des valeurs de diélectriques pas trop faibles, l’autosurveillance complète des signaux (par exemple, la compensation automatique des variations de la vitesse des ondes radar) et les fonctionnalités de gestion des actifs (asset management) selon Namur NE 107 garantissent aux utilisateurs un diagnostic rapide et détaillé des transmetteurs de niveau et offrent ainsi une maintenance préventive et une haute disponibilité de l’installation. Un coût de possession divisé par deux Côté sécurité, les matériaux utilisés pour les appareils de mesure doivent être sélectionnés avec justesse, à cause des propriétés chimiques agressives de l’ammoniaque. Un dispositif d’étanchéité en verre au borosilicate empêche par exemple tout risque de diffusion d’ammoniac vers l’extérieur. Quant au choix d’un transmetteur de niveau certifié SIL2, il permet de mettre en œuvre une vérification périodique du capteur sans démontage et sans dégazage de la cuve. Cette simplification des procédures de contrôle a ainsi l’avantage de fiabiliser l’installation et de faire encore gagner du temps à l’utilisateur, en particulier lorsque ce dernier est confronté à des changements de production, la solution s’adaptant très facilement. Enfin, il est possible de diviser par deux le coût de possession (achat et maintenance éventuelle) d’une solution de mesure de niveau sur de l’ammoniaque, par rapport à un appareil prévu pour les conditions extrêmes de process. Cédric Lardière avec la collaboration de Christelle Boisrame, chef de produits chez Vega Technique. MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com 250€ HT 255,25€TTC 1 an ● 10 numéros et toutes les publications Le magazine de l’optimisation des process industriels et de l’efficacité énergétique des sites de production Retrouvez chaque mois ➪ Toute l’actualité autour de 4 thématiques • Instrumentation • Automatisme • Informatique industrielle • Vision • Efficacité énergétique ➪ Les principales informations économiques et technologiques • Les process industriels et de laboratoire, les manufacturiers • Un entretien exclusif avec un expert • Un guide d'achat ➪ Le magazine mensuel en édition papier et/ou numérique ➪ Le site internet - www.mesures.com • Une newsletter hebdomadaire • Quatre newsletters thématiques: Vision industrielle - Automatisme - Agro-pharma - Informatique embarquée " BON D’ABONNEMENT ✉ A renvoyer par courrier à Pôle Electro/Mesures - 23 bis, rue Barthélémy Danjou 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT ✆ 0175602866 (du lundi au vendredi) ❏ OUI, je m’abonne pour 1 an à MESURES au prix de 250€ HT, TVA 2,10% soit 255,25€ TTC ❏ Je souhaite recevoir une facture acquittée (si l’adresse de facturation est différente de celle de la livraison ci-contre, merci de nous le préciser) Je règle par: ❏ Chèque bancaire à l’ordre de Pôle Electro ❏ Carte bancaire (CB, EC, MC, Visa) N° N° de contrôle Expire fin (3 derniers chiffres au dos de votre carte bancaire) ❏ Mme ❏ Melle ❏ M. 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L’éditeur se réserve le droit de modifier le contenu, le titre ou le format de la publication objet du présent abonnement dans le respect de son actuelle ligne éditoriale. Conformément à l’article L121-20-2, 5° du Code de la consommation, vous ne bénéficiez pas d’un droit de rétractation. Les demandes de résiliation anticipée et de remboursement ne seront prises en compte que dans le seul cas d’un motil légitime dûment justifié. Les demandes sont à adresser exclusivement par simple courrier à l’attention du service Abonnements à l’adresse suivante : Pôle Electro - Service Abonnements - 23 bis, rue Danjou 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT. Siège social: Pôle Electro - 23 bis, rue Barthélémy Danjou, 92100 Boulogne-Billancourt Solutions i N STr UM EN T a T iO N é l E CT r ON i QU E L’avenir de l’oscilloscope passe par le logiciel H L ’intérêt de l’oscilloscope numérique est largement reconnu dans toute l’industrie, et celui-ci constitue en général le fondement du matériel utilisé par tout ingénieur de test. C’est grâce à l’oscilloscope numérique qu’il peut valider le fait que ses différentes conceptions sont fonctionnellement saines, et conformes à toutes les normes technologiques critiques. Par conséquent ces outils sont fréquemment utilisés, et doivent offrir des possibilités d’évolution bien identifiées, afin de répondre aux nouveaux besoins de test, au fur et à mesure que ceux-ci surviennent. Le climat économique ralenti actuel conduit de nombreux ingénieurs de test à repousser l’acquisition de nouveaux équipements. Au lieu de cela, ils doivent de plus en plus souvent faire durer les équipements existants sur de longues périodes. Ceci a des conséquences majeures pour les fabricants d’oscilloscopes, qui doivent explorer de nouvelles L’essentiel voies, plus séduisantes commercialement, P Certains utilisateurs rechignent pour apporter au marà investir dans de nouveaux ché des améliorations oscilloscopes numériques opérationnelles. par souci d’économie. En réponse à cela, les P Pour répondre à ce besoin, fabricants d’oscillosles fabricants de pointe copes les plus en proposent à leurs clients pointe ont fait évoluer d’enrichir les fonctionnalités leur stratégie commerdes oscilloscopes ciale. Ils offrent désorqu’ils possèdent grâce à mais une gamme de des outils logiciels. logiciels de test optiP Selon les cas, une licence misés et dotés de fonctemporaire ou une licence tionnalités étendues, dite «flottante» est pour leurs gammes de à privilégier. produits standard. En 36 Figure 1. Analyse du diagramme de l’œil Livingstone Instrumentélectroniquelargementreconnudanstoutel’industrie,l’oscilloscopenumériqueestindispensableàtoutingénieur de test pour valider de multiples dispositifs. Mais à l’heure où les économies sont de mise, de nombreux ingénieurs de test y regardentàdeuxfoisavantd’investirdansunnouvelappareil. Pour répondre à cela, de plus en plus de fabricants proposent à leurs clients des solutions logiciels permettant d’enrichir les fonctionnalités des oscilloscopes qu’ils possèdent déjà. Les logiciels couvrent un très large spectre de fonctions : meilleure analyse des problèmes de synchronisation, débogage plus sophistiqué, meilleur contrôle des diagrammes de l’œil (voir illustration), analyse précise des phénomènes de gigue, investigation plus poussée de la qualité d’alimentation, analyse précise des formes de signaux, examen des bus mémoire DDR, analyse vectorielle des signaux, etc. installant ces nouveaux logiciels sur des instruments existants, on peut obtenir des gains de fonctionnalité considérables. Un modèle courant peut être converti en outil d’analyse performant, capable de répondre à des exigences de test spécifiques, nécessitant un niveau de performance plus élevé. Ces logiciels couvrent un très large spectre de fonctions : meilleure analyse des problèmes de synchronisation, débogage plus sophistiqué, meilleur contrôle des diagrammes de l’œil, analyse précise des phénomènes de gigue (instabilité), investigation plus poussée de la qualité d’alimentation, analyse précise des formes de signaux, examen des bus mémoire DDR, analyse vectorielle des signaux, etc. Plusieurs normes de bus série sont désormais supportées, notamment USB 3.0, USB sans fil, SATA, HDMI et DisplayPort, ce qui permet de réaliser des tests de conformité complets. Sans oublier le bus CAN, pour le test d’applications automobiles ou industrielles. Pour ceux qui tra- vaillent sur les réseaux de communication, il existe aussi des options pour mesurer la gigue, ou pour saisir des paires I/Q, afin de permettre le test de systèmes LTE (LongTerm Evolution, ou 4G), MIMO (Multiple Input Multiple Output, ou multi-entrées/multisorties),ou OFDM (Orthogonal Frequency-Division Multiplexing, ou multiplexage à division de fréquences orthogonale). Afin de répondre aux différents besoins logiciels, plusieurs approches sont suivies par les fabricants d’oscilloscopes.Il s’agit notamment de licences limitées dans le temps, qui permettent à un utilisateur d’ajouter rapidement une licence temporaire pour obtenir la fonctionnalité supplémentaire dont il a besoin. Ceci est parfaitement adapté au cas d’ingénieurs ayant uniquement un besoin temporaire de mise à niveau de leur instrument,mais s’avérera moins rentable pour une utilisation prolongée. Une autre approche intéressante est la notion de licences flottantes. Cette approche est la plus intéressante pour les organismes possédant un grand nombre d’oscil- MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Agilent Technologies Solutions Les fabricants d’oscilloscopes les plus en pointe offrent désormais une gamme de logiciels de test optimisés et dotés de fonctionnalités étendues pour leurs gammes de produits standard. En installant ces nouveaux logiciels sur des instruments existants, on peut obtenir des gains de fonctionnalité considérables. plus difficile, les ingénieurs de test doivent pouvoir disposer d’équipements offrant les meilleurs niveaux de performance, et des fonctionnalités optimisées pour chaque tâche particulière, sans impacter leur budget. Comme nous l’avons vu, cela signifie fondamentalement qu’à l’avenir, on aura davantage recours à des mises à jour logi- oscilloscopes logiciels devraient représenter la plus grande part du marché mondial dans les années à venir. L’émergence de palettes de logiciels beaucoup plus larges offrira beaucoup de potentiel. Grâce à ces nombreux logiciels, les ingénieurs de test pourront optimiser les performances de leurs équipements, sans impact financier Figure 2. Utilisation d’un masque pour mettre en évidence des problèmes de signaux Livingstone loscopes identiques (ou similaires) dans leur inventaire. Grâce à l’utilisation de licences flottantes,la fonctionnalité logicielle peut facilement et rapidement être transférée d’un équipement à l’autre, et évite ainsi d’acheter plus de licences que le nombre maximum nécessaire à un moment donné. Le fabricant d’oscilloscopesTektronix est même allé jusqu’à permettre à l’utilisateur final d’augmenter directement la bande passante de son oscilloscope par simple achat d’une clé logicielle.Ceci ne s’applique encore qu’à une gamme de produits relativement limitée de la société, mais semble pointer vers ce qui pourrait devenir une tendance majeure à l’avenir. A plus long terme,il semble fort probable que de plus en plus de fabricants d’oscilloscopes développeront leurs différents modèles sur une plate-forme commune,et proposeront un éventail de fonctionnalités plus large en s’appuyant sur la vente de logiciels.Cette approche permettra à leurs clients d’adapter leur équipement à leurs besoins de test spécifiques. Grâce à ses relations avec les grands fabricants d’oscilloscopes numériques (comme Agilent Technologies,Tektronix,Yokogawa ou Rohde & Schwarz), Livingston, le spécialiste de la location et de la vente d’équipements de test, est désormais en mesure, en plus de louer des oscilloscopes,de fournir un grand nombre de logiciels de test spécifiques pour enrichir les fonctionnalités de ces équipements.La société offre ainsi aux utilisateurs,la possibilité de faire évoluer l’équipement qu’ils louent,grâce à des options logicielles qui pourront être installées sur l’équipement ultérieurement à la livraison. En installant une telle option logicielle sur un oscilloscope en location, l’utilisateur pourra tirer davantage du matériel loué,en bénéficiant de fonctionnalités de test améliorées et d’une plus grande souplesse opérationnelle. Face à un horizon économique de plus en La notion de licences flottantes est la plus intéressante pour les organismes possédant un grand nombre d’oscilloscopes identiques (ou similaires) dans leur inventaire, car la fonctionnalité logicielle peut facilement et rapidement être transférée d’un équipement à l’autre, évitant ainsi d’acheter plus de licences que le nombre maximum nécessaire. cielles s’appuyant sur une architecture logicielle sophistiquée, plutôt qu’à des modifications ou du remplacement de matériel, pour obtenir les performances et fonctionnalités recherchées. Les caractéristiques des oscilloscopes vont bien sûr continuer de progresser, et de tirer le marché vers l’avant, mais, à un certain degré, ces progrès se feront selon une voie différente de celle suivie par le passé. Les MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com majeur. Les fabricants d’oscilloscopes numériques ainsi que leurs partenaires distributeurs, doivent aller de l’avant et s’adapter à l’évolution des besoins de leur base clients. Ceux qui ne sauront pas le faire, se verront pénalisés par la réduction de leur part de marché. Luc Vandessell, directeur général de Livingston, article adapté par Pascal Coutance 37 Solutions r éG Ula T iO N Gérer simplement l’effet de la pression d’alimentation avec un détendeur H Lorsqu’un détendeur contrôle la pression à la sortie d’une bouteille de gaz, le phénomène d’effet de la pression d’alimentation (SPE) est toujours présent. La variation de la pression de sortie, qui correspond à une variation de la pression d’entrée, devient un problème lorsque la régulation de la pression de sortie doit être très précise ou que la pression d’entrée varie de manière importante. Il existe plusieurs méthodes permettant de réduire au maximum le SPE en utilisant un détendeur unique à clapet équilibré, un régulateur à double détente, un détendeur à dôme avec retour vers un régulateur piloté ou une gestion manuelle du SPE dans certains cas, ce qu’explique le fabricant de vannes américain Swagelok. L es opérateurs qui travaillent sur un process comportant des bouteilles de gaz observent parfois un phénomène surprenant:la pression de sortie en aval d’un détendeur augmente sans raison apparente. Au fur et à mesure que la bouteille se vide, la pression du gaz à l’entrée du détendeur diminue. On penserait en toute logique que la pression de sortie devrait également diminuer, mais, en pratique, elle augmente, ce qui amène souvent l’opéL’essentiel rateur à penser que le détendeur est défecP Les personnes qui utilisent tueux. Plusieurs causes des bouteilles de gaz ont déjà peuvent être à l’orieu l’occasion de constater gine de ce phénol’effet de la pression d’alimentation (SPE) en sortie mène, mais l’hypode bouteille. thèse la plus probable n’est pas celle d’un P A une variation de la pression d’entrée correspond celle détendeur défectueux. de la pression de sortie, Il s’agit en fait de l’effet variation qui peut devenir de la pression d’aliun problème dans certaines mentation, ou Supply applications. Pressure Effect (SPE) et P Swagelok décrit dans parfois appelé « décet article plusieurs méthodes pendance». Il est prépermettant de réduire férable de réduire au au maximum le SPE, à savoir maximum cet effet, un détendeur unique à clapet parce que, si le SPE équilibré, un régulateur à d’un détendeur est double détente, un détendeur trop élevé, la variation à dôme avec retour vers de la pression peut un régulateur pilote ou une gestion manuelle du SPE. avoir un impact sur l’efficacité du système. 38 Comme nous allons le voir, il est possible de résoudre le problème du SPE en choisissant le bon régulateur –ou une combinaison de régulateurs– pour une application donnée. Dans de rares cas, l’utilisateur pourra même réduire le SPE en ajustant manuellement la pression de réglage du régulateur. Mais, la plupart du temps, l’utilisateur devra apporter quelques modifications à la configuration de son système. Si cela est possible, il est préférable d’effectuer ces changements dès le début, à savoir lors de la phase de conception, plutôt que dans un système existant. L’utilisateur risquerait alors de rencontrer des problèmes liés notamment à des contraintes d’espace ou à des coûts supplémentaires susceptibles de limiter les options. Le SPE n’est pas un phénomène périodique Revenons un instant sur cet effet de la pression d’alimentation. Le SPE est défini comme la variation de la pression de sortie due à une variation de la pression d’entrée (ou d’alimentation). Si cette dernière diminue, on observe une augmentation correspondante de la pression de sortie.A l’inverse, si la pression d’entrée augmente, la pression de sortie diminue. Dans les applications utilisant des bouteilles de gaz, le SPE n’est pas un phénomène périodique; il se produit chaque fois qu’apparaît une variation de la pression d’entrée. On ne le remarquera toutefois que dans les situations où la pression d’entrée a varié de manière significative, par exemple lorsqu’une bouteille de gaz s’est vidée et que la pression est passée de 153 bar à 35. On peut estimer la variation de la pression de sortie d’un détendeur au moyen de la formule suivante: ∆PSortie =∆PEntrée xSPE. Cela signifie que, si le SPE du détendeur est de 1%, la variation de la pression de sortie est égale à 1% de la variation de la pression d’entrée. Dans l’exemple précédent d’une bouteille de gaz qui se vide, la pression de sortie du détendeur augmente alors de (153-35)x0,01, soit 1,18 bar. Il faut se rappeler que, si la pression d’entrée diminue, la pression de sortie augmente, et inversement. Les valeurs du SPE varient selon les modèles de régulateurs et sont généralement fournies par le fabricant. Cette valeur peut être donnée sous la forme d’un pourcentage (1%, par exemple) ou d’un rapport (10:1000). Pour comprendre l’origine du SPE, il faut regarder au cœur même d’un régulateur, comme un modèle à ressort (voir figures 1a et 1b). Il s’agit d’un régulateur de base avec un «clapet non équilibré». Un détendeur fonctionne en équilibrant les forces s’exerçant sur la membrane et sur le clapet. Ces forces tendent à bloquer l’écoulement vers l’aval, ce qui a pour effet de diminuer la pression de sortie. Elles proviennent de la pression exercée par le fluide du système –à l’entrée (FI) et à la sortie (FO) du détendeur et de la tension du ressort du clapet (FS2). Une autre force –celle du ressort de tarage du détendeur (FS)– s’exerce vers le bas sur la membrane, ce qui a pour effet d’ouvrir le MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Solutions Swagelok tensité, et le clapet s’écarte alors du siège, ce qui augmente la pression en aval. Dans le même temps, l’augmentation de la pression de sortie ne produit pas une force FO suffisante pour contrebalancer celle du ressort de tarage et pousser la membrane vers le haut de sorte à fermer le clapet pour une valeur identique de la pression de sortie. Celui-ci se fermera avec une pression plus élevée. Recourir à des clapets équilibrés ou à double détente Plusieurs méthodes existent pour réduire l’effet de pression d’alimentation. Dans de nombreuses applications, en particulier celles faisant intervenir des débits élevés, une méthode couramment utilisée consiste à choisir un détendeur avec un clapet équilibré (voir figure 2), dans lequel un joint torique entoure la tige inférieure du clapet. Cette conception permet ainsi une meilleure répartition du contrôle du clapet par les pressions d’entrée et de sortie. Le joint torique empêche la pression d’entrée (FI) d’exercer une force sur la base du clapet (B2).Un orifice, qui traverse le clapet de haut en bas, permet à la pression de sortie (FO), qui est beaucoup plus faible que la pression d’entrée, d’agir sur la base du clapet. La force qui Les opérateurs qui travaillent sur un process comportant des bouteilles de gaz observent parfois un phénomène surprenant : la pression de sortie en aval d’un détendeur augmente sans raison apparente. L’opérateur est alors amené à penser que le détendeur est défectueux, mais la cause en résulte est due à la pression la plus probable est l’effet de la pression d’alimentation (SPE). Il est donc préférable de réduire au maximum cet effet car une variation de la pression d’entrée qui s’exerce sur la peut avoir un impact sur l’efficacité du système. surface A2 -B2. Avec de telles modifications de conception, clapet et d’augmenter la pression de sortie. clapet en position fermée contre le siège. Sur les pressions d’entrée et de sortie exercent L’intensité de la force exercée par le ressort la figure1b, la force exercée par le ressort toutes deux une force verticale ascendante est alors déterminée par le réglage de la pres- pousse le clapet en position ouverte. Lorsque sur le clapet pour fermer celui-ci lorsque la sion effectué par l’opérateur. l’intensité d’une de ces forces varie, les autres pression du système est trop élevée. La presSur la figure 1a, la force exercée par la pres- agissent de sorte à maintenir l’équilibre.Avec sion d’entrée s’exerce sur la partie non équision d’entrée sur la totalité de la surface du un clapet non équilibré, la force exercée par librée du clapet, tandis que celle de sortie siège (A1) et la force exercée par le ressort la pression d’entrée pousse le clapet vers le s’exerce sur la base. du clapet agissent de consert pour fermer le haut, la pression s’exerçant sur une partie du Revenons maintenant au scénario initial clapet. La force exercée par la pression de clapet égale à la surface du siège. Par consé- dans lequel la pression d’entrée diminue au sortie sur la face inférieure de la membrane quent, une diminution de la pression d’en- fur et à mesure que la bouteille de gaz se pousse celle-ci vers le haut en amenant le trée équivaut à une force FI de moindre in- vide. La force exercée par la pression d’entrée MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com 39 Solutions Figures 1a et 1b. Détendeur à ressort avec un clapet non équilibré 1a Clapet fermé 1b FS Clapet ouvert FS Ressort de tarage Ressort de tarage Membrane Membrane FO FO Pression de sortie (FO) Aire du clapet (A1) FI FII Pression d’entrée (FI) FO Pression de sortie (FO) Clapet Ressort de clapet FI FO Aire du clapet (A1) Pression d’entrée (FI) Clapet FII FI Ressort de clapet FS2 FI FS2 A l’intérieur d’un détendeur à ressort avec un clapet non équilibré, le clapet est maintenu en position fermée lorsque les vannes situées en aval sont fermées (1a) grâce aux forces exercées par la pression du fluide du système à l’entrée (FI), sur la surface du clapet (A1), et à la sortie (FO) sur la membrane, ainsi qu’à la force exercée par le ressort du clapet (FS2). Lorsque l’écoulement est amorcé en aval (1b), la pression de sortie (FO) chute. La force exercée par le ressort de tarage (FS) incurve alors la membrane du détendeur vers le bas, ce qui a pour effet d’ouvrir le clapet pour permettre l’écoulement du fluide à travers le détendeur. Avec un clapet non équilibré, la pression d’entrée exerce une force verticale ascendante sur toute la surface du clapet. Comme la pression agit sur toute la surface, ces détendeurs présentent généralement un SPE plus important que les détendeurs avec un clapet équilibré. sur le clapet sera inférieure parce que la pression s’exerce sur une surface plus petite (A2 -B2). Avec la conception à clapet équilibré, la pression de sortie exerce une force suffisante pour fermer le clapet et limiter la pression, corrigeant ainsi l’augmentation de la pression en aval. La pression de sortie contre la force du ressort (FS) pousse à la fois la membrane et la base du clapet vers le haut. Un autre avantage des détendeurs à clapet équilibré est leur capacité à réduire le phénomène de lock-up ou perte de charge du siège. Il s’agit de la tendance du clapet à se fermer brusquement, lorsque le débit en aval devient nul. Un lock-up excessif n’est pas souhaitable, car cela peut causer un bref pic de pression à la sortie. Pour les applications caractérisées par des débits plutôt faibles, il existe une autre méthode pour limiter le SPE: une réduction de la pression en deux étapes. Cette opération est réalisée en montant deux régulateurs à simple détente en série, ou en combinant les deux détendeurs dans un même assemblage. Une configuration à double détente gère alors les variations de la pression d’entrée en deux étapes: le premier détendeur contrôle la variation jusqu’à un certain point et le second détendeur amène la pression de sortie à un niveau très proche de la valeur souhaitée. Pour calculer la variation de la pression de sortie avec un régulateur à double détente, on multiplie la variation de la pression d’entrée par le SPE de chaque déten- 40 deur : ∆P a Sortie = ∆P Entrée x SPE 1 x SPE 2. N’oublions pas que, lorsqu’une bouteille de gaz se vide et que la pression d’entrée diminue, celle de sortie augmente pour le premier détendeur. Cette augmentation se traduit par une diminution de la pression côté sortie du second détendeur. Comme le pre- mier détendeur subit le plus gros du SPE, la diminution de pression relative après le second détendeur est toutefois minime. Reprenons l’exemple d’une bouteille de gaz en train de se vider et supposons que chaque détendeur a un SPE de 1%. Avec une chute de pression de 118 bar, la pression à la sor- Figure 2. Détendeur à ressort avec un clapet équilibré Clapet fermé FS Ressort de tarage Membrane FO FO Pression de sortie (FO) Aire du clapet (A2) FI FII Joint torique Pression d’entrée (FI) Aire de la base du clapet (B2) Orifice Clapet Ressort de clapet FI FS2 Un détendeur à ressort avec un clapet équilibré comporte un orifice dans le clapet et un joint torique, qui contribuent tous les deux à réduire la surface du clapet soumise à la pression d’entrée (FI) et donc l’effet de la pression d’alimentation (SPE). La pression d’entrée agit uniquement sur une petite surface A2 - B2, l’aire du clapet moins l’aire de la base du clapet (l’aire équilibrée). L’orifice permet à la pression de sortie (FO), qui est très inférieure à la pression d’entrée, d’agir sur la base du clapet, ce qui équilibre et réduit au maximum la force de fermeture exercée par la pression d’entrée sur le clapet. MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Solutions tie du premier détendeur augFigure 3. Détendeur à dôme avec rétroalimentation externe mentera de 1,18 bar (153-35) du régulateur pilote et celle à la sortie du second détendeur diminuera de 0,0118 bar (soit seulement 0,01% de la chute de pression Régulateur initiale dans la bouteille). Dès pilote Rétroalimentation externe que la pression dans la boudu régulateur pilote teille devient inférieure à la pression de réglage du preEcoulement Ecoulement mier détendeur, le SPE de ce dernier n’est plus à prendre en compte et seul le SPE du second détendeur est à considérer. En ce qui concerne le Boucle FI FII de sortie contrôle de l’effet de la pression d’alimentation, une configuration à double détente permet généralement d’obtenir de meilleurs résultats qu’un seul détendeur avec Ecoulement Ecoulement un clapet équilibré. Dans une usine où une source unique de gaz alimente plusieurs dispositifs avec la Ecoulement même pression de sortie, les Dans cette configuration, la rétroalimentation externe du régulateur piloté permet au détendeur à dôme d’effectuer des réglages précis, en fonction de la pression deux options sont envisa- réelle du fluide en aval. Les objectifs sont de réguler la pression de sortie et de réduire au maximum l’effet de la pression d’alimentation (SPE) lorsque l’on a affaire geables. En revanche, si l’ap- à de gros cylindres avec des débits de gaz élevés. plication requiert que la bouteille de gaz alimente plusieurs dispositifs, teur piloté au dôme du détendeur, afin que vérifier fréquemment le manomètre situé en dont l’un au moins nécessite une pression ce dernier puisse effectuer des ajustements aval, et le coût de la main-d’œuvre pourra différente, il faut alors utiliser une confi- de la pression dans le dôme en fonction de largement dépasser le coût de la mise en guration à double détente. Dans ce cas, le la pression du système. La deuxième boucle place d’une des configurations décrites aupremier détendeur est placé près de la permet d’évacuer la surpression régnant dans paravant. Une des rares situations dans lessource de gaz et un détendeur supplémen- le dôme dans le fluide du système en aval. Et quelles des réglages manuels peuvent se taire est installé sur chacune des lignes de la troisième est une boucle de rétroalimenta- justifier est celle d’un laboratoire où la deprocess. Quel que soit le système, il faut tion externe; elle permet au régulateur piloté mande de gaz provenant de la bouteille est bien faire attention à ne pas utiliser un de mesurer précisément la pression du gaz limitée à de courts intervalles et n’est pas régulateur à double détente au niveau de en aval et d’ajuster rapidement la pression continue. Lorsque l’alimentation en gaz est la source d’alimentation en gaz et un dé- dans le dôme. Comme le système effectue nécessaire, le technicien de laboratoire peut tendeur simple au point d’utilisation. Une des ajustements en fonction de la pression alors procéder à un ajustement occasionnel telle configuration est excessive car elle aval réelle, il permet de réduire le SPE de de la pression de réglage du détendeur. revient à une triple détente. C’est une er- manière efficace. Dans le cas d’un détendeur Comme on vient de le voir, différentes méà dôme commandé par un régulateur piloté, thodes existent pour réduire l’effet de la reur courante ! les effets de la pression d’alimentation des pression d’alimentation mais, quelle que D’autres méthodes deux régulateurs s’ajoutent pour donner soit la solution retenue, l’utilisateur doit encore pour gérer le SPE celui du système. La présence d’une boucle toujours essayer de trouver un régulateur Il est par ailleurs possible d’utiliser un déten- de rétroalimentation externe permet de sur- adapté à la plage de pressions que son sysdeur à dôme unique pour contrôler le SPE croît de compenser les variations de la pres- tème sera amené à réguler. En règle géné(voir figure 3). Cette solution est la plus pra- sion et de réduire encore davantage le SPE. rale, l’effet de la pression d’alimentation est tique lorsque l’on a affaire à de gros cylindres Parmi les autres possibilités de gérer le SPE, plus important avec des régulateurs aux avec des débits de gaz élevés. Un détendeur on trouve également le réglage manuel d’un plages étendues qu’avec des modèles aux à dôme fonctionne pratiquement de la même détendeur en fonction des indications four- plages plus restreintes. D’où l’intérêt de manière qu’un détendeur à ressort, à ceci nies par un manomètre mesurant la pression choisir un régulateur dont la pression d’enprès que le ressort est remplacé par un dôme en aval. Cette méthode n’est toutefois pas des trée et la plage de régulation sont aussi sous pression exerçant une force verticale plus pratiques dans la plupart des situations. proches que possible des paramètres de descendante sur la membrane et le clapet. En Si une bouteille de gaz alimente une appli- l’application. Michael D. Adkins plus du détendeur à dôme, cette configura- cation qui nécessite une alimentation contiet Wouter Pronk (Swagelok) tion nécessite également un régulateur piloté nue, la pression de sortie varie en effet sans Article adapté par Cédric Lardière et trois boucles. La première relie le régula- cesse. Cela signifie qu’une personne devra MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com 41 G uide d’achat Vi SiO N Leslogiciels detraitementd’images H Sur toutes les lignes de production, les systèmes de vision peuvent trouver une utilité, qu’il s’agisse de guider, contrôler ou mesurer. Au cœur de ces systèmes, les logiciels de traitement d’images mettent à profit les capacités des caméras et la puissance de calcul, toujours en évolution. Des versions les plus standardisées aux développements les plus complexes, les stratégies de déploiement sont nombreuses. 42 viennent parfois dispensables avec les caméras « intelligentes », qui embarquent la puissance de calcul nécessaire au traitement des images. Toutefois, l’amélioration de la puissance de calcul n’a d’intérêt que si des logiciels de traitement d’images mettent à profit sa progression, en optimisant leurs fonctions traditionnelles, pour les effectuer à des cadences plus importantes et avec une meilleure précision, ou en offrant de nouvelles possibilités, comme la gestion de la vision en trois dimensions. Standard ou développés pour des applications spécifiques, les logiciels de vision sont capables de gérer une multitude de fonctions différentes dans tous les secteurs industriels, par leurs algorithmes aptes à extraire des images numériques les informations utiles à la production. Parmi les fonctions des logiciels d’analyse d’images, certaines sont spécifiques à des métiers, et d’autres sont transversales. C’est le cas des briques de base de l’analyse, nécessaires aux fonctions plus éla- borées. «Une image contient différents niveaux d’information»,expliqueVéronique Newland, directrice de NewVisionTechnologies, qui développe et intègre des applications de vision industrielle. La brique élémentaire de l’image est le pixel: «A chaque pixel correspond un niveau. Pour une image monochrome, il s’agit d’un niveau de gris, compris entre 0 et 255 pour le format le plus courant ». La miniaturisation des composants électroniques permet d’obtenir une grande puissance de calcul dans un volume réduit. Ainsi, les caméras intelligentes permettent d’embarquer toutes les fonctions de traitement. Cognex P iloter un robot,s’assurer de la qualité d’un lot, lire un code ou reconnaître des caractères: la vision industrielle est présente à divers niveaux de production. Un système de vision peut répondre à de nombreuses problématiques:mettreenplaceuncontrôlesystématique plutôt que par prélèvement, répondre à des normes ou à l’exigence de conformité L’essentiel des clients, remonter à P Mettre en place une solution la source d’un prode vision requiert souvent blème récurrent ou enun développement core surveiller l’usure pour adapter le logiciel d’une machine. à l’application visée. Presque intégralement P Il est important de maîtriser numériques aules principales fonctions jourd’hui, ces sysde paramétrage pour tèmes ouvrent la posadapter le logiciel sibilité d’applications aux variations de la production. toujours plus larges, P La puissance de calcul permises par l’augprogresse, ce qui permet mentation continue de de mettre en place plus la puissance de calcul facilement certaines disponible. Plus puisfonctions d’analyse d’images. sants, les ordinateurs P L’environnement est sont capables de traiter source de contraintes plus d’informations, devant être prises en compte avant le déploiement donc des images plus d’une solution. précises, et plus rapidement. Mais ils de- MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com National Instruments Les systèmes de vision sont constitués par un ensemble matériel comprennent capteurs, cartes d’acquisition, des PC et écrans. Ces composants ont une influence sur les performances du logiciel de traitement d’images. corrélation avec une image apprise. « Nous avons quatre grandes familles de fonctions, indique Alain Duflot,responsable produit vision chez Cognex, fournisseur de matériel et de solutions logicielles. Le guidage, souvent pour des robots, l’inspection, pour la détection de défauts, la mesure et l’identification, avec la reconnaissance de caractères ou la lecture de codes.» Certains sujets complexes nécessitent des fonctions très spécifiques, et donc une phase d’ingénierie logicielle pour le développePlusieurs familles ment de nouvelles fonctions dédiées ou de de fonctions calibrages adaptés aux particularités de la A partir de ces briques de base, les concep- production. Mais généralement, les foncteurs implémentent des briques plus évo- tions nécessaires sont disponibles dans des luées, comme la reconnaissance de formes bibliothèques mises au point par les éditeurs indépendamment de l’orientation d’un et qui sont améliorées au cours du temps et objet. Certaines fonctions sont orientées vers en fonction des besoins des utilisateurs. des métiers particuliers. «La métrologie, par Certains éditeurs spécialisés proposent exemple, nécessite la correction d’éventuelles distor- même des bibliothèques de fonctions résersions par l’application d’un coefficient d’étalonnage, vées à des marchés de niche. C’est le cas de afin de mesurer correctement un paramètre», pré- GIPS vision, avec son logiciel GIPS destiné à ciseVéronique Newland. «En biologie, on uti- l’inspection d’afficheurs, comme des talise plutôt des fonctionnalités de filtrage,grâce aux- bleaux de bord. «Nos clients ont les mêmes types quelles on peut compter des particules dans un de besoins », précise Frédéric Equoy, dirigeant liquide par des amincissements successifs.»Vérifier de l’entreprise. Ainsi, les fonctions du logile positionnement d’une étiquette peut par ciel sont adaptées à la reconnaissance de exemple faire appel à la recherche de mo- pictogrammes et à la vérification de leur dèles, c’est-à-dire du meilleur coefficient de placement, à la détection de bavures ou de MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Visionic Cette information permet d’appliquer des fonctions comme le seuillage, afin de séparer différentes plages de niveaux de gris,comme par exemple séparer le blanc du noir. «On peut ainsi chercher à distinguer un arrière-plan par rapport à un objet, compter les pixels dans une certaine plage de niveaux de gris pour caractériser la surface d’un objet,ou encore rechercher les fronts des différences de niveaux pour effectuer des mesures », ajouteVéronique Newland. Le guidage de bras robots est une application nécessitant un système de vision particulièrement performant, capable de gérer un nuage de points dans l’espace. 43 Guide d’achat La vision en 3D «Les capteurs 3D se sont beaucoup démocratisés ces dernières années,le traitement d’images s’est donc développé», observe Frédéric Equoy, dirigeant de GIPS Vision. Les systèmes de vision en 3D peuvent être utiles par exemple pour le guidage d’un bras robotisé dans l’espace. Ce type d’application, nécessitant le traitement d’un nuage de point, est plus complexe que le traitement d’images classique et plus gourmand en ressources de calcul. Mais la vision 3D a d’autres applications plus simples à mettre en œuvre. «Dans de nombreux cas,le traitement est proche de celui d’une image monochrome. Lorsqu’il s’agit de vérifier un moule avant d’y injecter une mousse,par exemple», ajoute-t-il. Là où une image en 2D ne pourrait pas repérer l’usure, la 3D le fait de façon répétable. Les fonctions sont similaires, mais ne se transposent pas telles quelles d’une application à l’autre: « Les images étant en 16 bits, et non en niveaux de gris 8 bits, nous avons porté nos librairies en 16 bits », rappelle-t-il. National Instruments pixels manquants sur un afficheur TFT. Les bibliothèques de fonctions de différents éditeurs peuvent être associées entre elles pour obtenir des résultats sur mesure. C’est sur ce principe que se base par exemple le logiciel Leonie deVisionic. Mais un logiciel ne se limite pas à un ensemble d’algorithmes de traitement d’images. Articuler cet ensemble de fonc- tions en une application exploitable nécessite souvent un minimum de développement, et toujours du paramétrage. « Un système de reconnaissance de forme clés en main n’existe pas : il faut créer le code spécifique», explique Antonin Goude, ingénieur responsable produit pour les systèmes embarqués de National Instruments. L’entreprise propose à cet effet la plate-forme de programmation LabView, dont le module VBAI (Vision Builder for Automated Inspection) sert à créer pas à pas une trame d’inspection, un scénario regroupant les différentes étapes successives du traitement d’images. Même des fonctions simples peuvent demander un développement spécifique lorsqu’elles doivent être assemblées entre elles. Ainsi, si les champs de vision de deux caméras se chevauchent, la zone concernée ne doit être traitée qu’une fois afin d’éviter, par exemple, que la surface d’un défaut soit surestimée en étant mesurée deux fois. Lorsque les entreprises ne maîtrisent pas les compétences pour le développement de leurs propres applications, le rôle revient à un intégrateur. «A partir d’un cahier des charges, nous réfléchissons à la solution correspondant aux besoins du client, y compris à la partie matérielle, qui détermine la résolution des images ou la vitesse d’acquisition.Nous créons ensuite le logiciel à partir de la bibliothèque de traitements », raconte Véronique Newland (New Vision Technologies), dont la société a fait le choix d’utiliser les solutions de National Instruments. L’utilisateur peut alors obtenir directement Dans certains cas, le traitement d’une image en trois dimensions peut être semblable au traitement d’images monochromes. 44 un logiciel exécutable ou se faire accompagner dans la maîtrise d’un outil de prototypage lui permettant de produire son propre script. « Le client peut ensuite modifier des paramètres comme les zones d’intérêt ou la tolérance : il est autonome pour ses modifications », commente Véronique Newland. Des solutions comme Design Assistant de Matrox proposent un environnement de développement sans programmation. «L’expertise est nécessaire, estime Xavier Savin, directeur général deVisionic, éditeur et intégrateur. Car, dans certains cas, il y a plusieurs façons d’obtenir un bon résultat avec des fonctions différentes.» Mais le temps de traitement peut varier et certaines fonctions utilisées à mauvais escient peuvent entraîner la détection de défauts inexistants. Il s’agit alors de définir les fonctions les plus efficaces tout en minimisant le recours à la puissance de calcul. La mise au point d’un logiciel de vision est dépendante de nombreux paramètres matériels. Il n’est en effet pas suffisant de savoir quelle caractéristique d’une pièce l’utilisateur souhaite mesurer; d’autres contraintes entrent en jeu.A commencer par la production elle-même: une étude de faisabilité en laboratoire, sur un échantillon de quelques produits, peut permettre de déceler un degré de variabilité n’ayant pas encore été identifié par le client. Cela peut orienter le traitement de l’image à effectuer pour s’intéresser, par exemple, à un niveau de détail supérieur à celui envisagé. Prendre en compte l’environnement L’environnement représente également une contrainte, car il est susceptible d’évoluer et peut interférer avec le traitement de l’image s’il n’a pas été pris en compte dans le paramétrage. « Il faut s’affranchir de toutes les variations pouvant advenir sur une ligne de production », prévientAlain Duflot (Cognex). L’aspect des pièces selon leur matériau, le déplacement du soleil au cours de la journée ou de l’année ou encore le vieillissement d’un convoyeur sont autant d’altérations possibles de la qualité d’une image qui sont parfois oubliées lors de l’intégration du système de vision. Un mauvais choix ou une mauvaise installation des caméras peut également être une source de problèmes lors du traitement des images: «Il faut s’assurer que la caméra puisse prendre une image exploitable, éviter, les reflets ou les ombres, par exemple,détailleAntonin Goude (National Instruments). Dès la mise en place, il faut donc vérifier que l’information à obtenir est bien mise en valeur, notamment par l’éclairage. Le choix de la caméra par rapport à l’environnement MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Guide d’achat Visionic Certains logiciels de vision proposent la création d’interfaces personnalisées, pour en faciliter la prise en main par des utilisateurs non spécialistes. est aussi très important. Si l’image n’est pas bonne, il est très difficile d’avoir un résultat satisfaisant, même avec de bons algorithmes.» « Les contraintes d’environnement sont au moins aussi importantes que la solution elle-même, estime Xavier Savin (Visionic). Contrôler la présence d’une étiquette sur une bouteille paraît simple, mais la rotation de la bouteille peut nécessiter l’utilisation de plusieurs caméras pour s’assurer que l’étiquette est bien dans le champ de vision d’au moins l’une d’elles. Le choix de la solution est donc conditionné par la cinématique du produit.» Les conditions de l’environnement peuvent influencer le choix de la caméra dont peut dépendre le paramétrage du logiciel. «On choisit d’abord une caméra correspondant aux contraintes de l’environnement, avec l’éclairage, ou la distance focale de l’objectif », précise Antonin Goude (National Instruments). Sur certaines caméras refroidies, un bruit thermique peut fausser le traitement de l’image s’il n’est pas pris en compte. Le codage de l’image peut varier d’un appareil à l’autre: en niveaux de gris, il est généralement en 8 bits, mais certaines caméras fonctionnent en 12 bits. Les caméras couleur peuvent employer un codage Beyer, avec un capteur commun pour chaque couleur, ce qui influe sur la résolution spatiale. Tout cela doit être pris en compte: «Les propriétés de la caméra peuvent nécessiter des bibliothèques de traitement spécifiques,lorsque l’on a une meilleure résolution, par exemple.Toute la chaîne doit être cohérente », commente Véronique Newland (New Vision Technologies). Pour les fabricants de caméras fournissant ➜ Les caméras intelligentes Certains fabricants proposent des caméras dites «intelligentes», c’est-à-dire qui embarquent le logiciel et la puissance de calcul nécessaires au traitement d'images, ainsi que les entrées/sorties, dans un volume réduit. Cette solution présente l'avantage d'un déploiement rapide. Pour la gamme In-Sight de Cognex, le logiciel embarqué nécessite simplement d'être configuré avant sa mise en service. «Généralement,les clients choisissent ce système pour sa simplicité.Installer un PC à proximité d'une ligne de production peut être une contrainte», observe Alain Duflot responsable produits vision chez Cognex. Le logiciel contient toutes les fonctions de base, un même modèle convient ainsi à des applications différentes, du guidage à la détection de défaut ou de caractères. «Il faut les voir comme des plates-formes PC, estime Pascal Chevalier, responsable marketing et communication d’I2S, même si leurs performances imposent des limites en terme de vitesse du traitement d'images.» Mais les processeurs évoluant d'années en années, ces limites sont constamment repoussées. Ces systèmes sont également moins ouverts que ceux fonctionnant sur PC, sur lesquels il est possible de faire des développements spécifiques lorsqu'une application le nécessite. Leur coût peut également être un obstacle pour les applications requérant l'installation de plusieurs caméras, par exemple lorsque plusieurs faces d'un objet doivent être examinées. MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Optimiser ses bilans énergétiques FLEXIM vous propose une solution par débitmétrie ultrasonore totalement non-intrusive Mesurer les flux de chaleur et de froid Evaluation du rendement du système de chauffage et de climatisation Version G601 : détections et mesures de fuites dans les réseaux d‘air comprimé Vérification et mesure sans arrêt du process Améliorer l‘efficacité de vos installations www.flexim.fr [email protected] 45 Guide d’achat L’offre en logiciels de traitement d’images (*) Editeur Logiciel Fabricant de matériel de vision Fonction Système d’exploitation commentaires ADCIS Aphelion Non Suite logicielle, avec logiciels de développement et bibliothèque de fonctions Microsoft Windows 7 et versions récentes Prise en charge de l’imagerie 3D, bibliothèques de morphologie, système de développement pour les utilisateurs non spécialistes. A&B Software imageWarp Non Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions Microsoft Windows XP/ Développement graphique de fonctions d’analyse. Compatible Vista/7 avec les images 16, 32 et 64 bits, images statiques ou en mouvement. Prise en charge de la parallélisation du traitement. Baumer Gapi Oui Kit de développement de logiciels Microsoft Windows et Linux, 32 ou 64 bits Intégration des caméras Baumer dans l’environnement logiciel du client. Compatible avec les langages C, C++ et C# et les interfaces de caméra Camera Link, FireWire et GigE Vision. Suite VeriSens Oui Logiciel de paramétrage n.d. Destiné à l’exécution rapide de tâches de traitement d’images pour les débutants avec la gamme de capteurs de vision VeriSens. Mode simulation. In-Sight Explorer Oui Logiciel de configuration Microsoft Windows Destiné à la gamme de caméras embarquées In-Sight. Permet la mise en place d’applications sans écriture de code. Vision Pro Oui Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions Microsoft Windows 7, Microsoft 64 bits Développement par glisser-déposer, scripting ou programmation. Fonctionne avec tous types de caméras et sources non traditionnelles comme journaux 3D, caméras thermiques et imageurs à rayons X. Datalogic Impact Software Oui Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions n.d. Interface graphique pour développement sans écriture de code. Construction d’interfaces utilisateurs en glisser-déposer. Epix XCAP Oui Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions Microsoft Windows jusqu’à la version 8, Linux Destiné à l’industrie comme à la recherche pour des applications de contrôle de qualité, d’imagerie médicale, de miscroscopie ou de vision pour machines. GIPS Vision GIPS Non Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions Microsoft Windows NT/XP/Vista Système de contrôle en ligne spécialisé sur les afficheurs électroniques ou analogiques. Compatible Visual C++, Delphi, LabWindows CVI. Keyence XG Vision Editor Oui Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions n.d. Destiné aux caméras de la série XG, permet la construction de solutions de traitement d’images et d’interfaces utilisateur ainsi que le débogage et la simulation. Série CV Oui Logiciel de traitement embarqué n.d. Série de caméras intelligentes embarquant des fonctions de traitement d’images pour l’inspection, la détection de défauts ou le positionnement. Alliance Vision MA Studio Non Logiciel d’analyse de mouvements n.d. Conçu pour l’extraction de données à partir de séquences d’images haute vitesse (jusqu’à 10000 images/s). Permet l’intégration de modules externes pour l’ajout de fonctions supplémentaires. Mathworks Computer Vision System Toolbox Non Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions Microsoft Windows 32 ou 64 bits, Mac OS X 64 bits, Linux 64 bits Boîte à outils de Matlab pour le développement de fonctions d’analyse d’images ou de vidéos, comme la détection d’objet ou de mouvement. Matrox Design Assistant Oui Logiciel de développement Microsoft Windows Environnement de développement intégré pour la création d’applications et la conception d’interfaces utilisateurs. Basé sur la vaste bibliothèque MIL de Matrox. Non Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions Microsoft Windows 32 ou 64 bits, jusqu’à la version 8, Linux 32 ou 64 bits, Mac OS X jusqu’à la version 10.8 Propose un environnement de développement en C, C++, C#, Visual Basic.NET et Delphi pour la mise au point de solutions complètes d’analyse d’images. Cognex MVTec Software Halcon (*) Liste non exhaustive. n.d.: non déterminé. 46 MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com Guide d’achat L’offre en logiciels de traitement d’images (*) Editeur Logiciel Fabricant de matériel de vision Fonction Système d’exploitation commentaires MVTec Software ActivVision Tools (suite) Non Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions Microsoft Windows Permet le développement rapide d’applications de vision sans compétences de programmation à partir de la bibliothèque de fonctions de Halcon. National Instruments LabView Non Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions Microsoft Windows jusqu’à la version 8, Linux, Mac OS X Plate-forme de programmation graphique avec module dédié au développement d’applications de traitement d’images doté d’une vaste gamme de fonctions. Noesis Visilog Non Suite logicielle, avec logiciels de développement et bibliothèque de fonctions Microsoft Windows XP/ Logiciel de traitement avec une bibliothèque complète d’algorithme Vista/7, 32 ou 64 bits et logiciel pour le développement d’applications. Q.Vitec Vision Q.400 Oui Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions n.d. Permet de réaliser rapidement des routines de contrôle sans connaissances de programmation. Teledyne Dalsa Sapera Oui Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions Microsoft Windows Environnement de prototypage, possibilité de programmation des applications à partir d’une bibliothèque de fonctions. Existe en version embarquée et pour FPGA. iNspect Express Oui Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions Microsoft Windows Destiné à la mise au point et au déploiement d’applications de vision par des utilisateurs non spécialistes. Vision Components VC Lib Oui Logiciel de développement et bibliothèque de fonctions VCRT Fonctions de mesure ou d’analyse de forme pour les caméras intelligentes Vision Components. Peut être complété par d’autres modules spécialisés. Visionic Leonie Non Logiciel de développement n.d. Ouvert à toutes les bibliothèques du marché, permet le développement d’un système complet d’analyse d’images, avec interfaces graphiques personnalisées. Compatible avec les applications embarquées. ➜également les logiciels de traitement d’images, il n’est pas forcément possible d’utiliser leur matériel avec d’autres solutions logicielles. Quelles que soient les fonctions à l’œuvre dans l’application du client, l’utilisation du logiciel, et notamment son paramétrage, se doit d’être accessible aux utilisateurs non experts. «La détection de défaut est un outil très complexe, mais nous le rendons très simple à utiliser, indiqueAlain Duflot (Cognex). Nos outils sont intégrés de façon à ce que l’utilisateur n’ait pas à se demander lequel il doit utiliser.» Pour cela, les éditeurs ou les intégrateurs proposent généralement de former leurs clients à la prise en main de leur système. «Avec les stages de formation, un utilisateur peut mettre en œuvre en quelques jours une application sur sa ligne de production», poursuit-il. Un logiciel de vision peut fonctionner sur différents supports, selon la lourdeur des algorithmes qu’il emploie et les contraintes de vitesse auxquelles est soumise l’application. «Une ligne de production automobile traitant une à deux pièces par seconde n’a pas les mêmes contraintes qu’une ligne d’embouteillage sur laquelle passent dix à quinze bouteilles par seconde, observe Alain Duflot (Cognex). On adapte donc le système en fonction de l’application, en choisissant un ordinateur plus ou moins performant. Mais la bibliothèque logicielle, elle, reste la même. » Le calcul, en revanche, peut être réparti sur plusieurs cœurs lorsque le processeur utilisé s’y prête: «Paralléliser les traitements d’images est un réel atout », assure Véronique Newland (New Vision Technologies). Pour Antonin Goude (National Instruments), « la performance est l’un des principaux défis actuels :il faut pouvoir exécuter des algorithmes complexes à haute vitesse dans des systèmes de plus en plus réduits et embarqués. » Ainsi certaines solutions de vision emploient des circuits FPGA: «Cela peut servir à effectuer un prétraitement, à améliorer l’image afin d’optimiser le temps de calcul », explique Pascal Chevalier, responsable marketing et communication de l’intégrateur I2S. La miniaturisation du matériel facilite le traitement MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com New Vision Technologies (*) Liste non exhaustive. n.d.: non déterminé. De nombreux éditeurs disposent de bibliothèques de fonctions de traitement d’images. Certains sont spécialisés dans des secteurs industriels de niche. d’images embarqué, jusqu’aux caméras intelligentes. Cette tendance ainsi que la progression de la puissance de calcul des différents systèmes sur PC ou embarqués permettent d’imaginer des solutions plus puissantes avec des modes d’intégration plus flexibles. Antoine Cappelle 47 L e marché classé de mesures Mesure et test électroniques MULTIMÈTRE NUMÉRIQUE PORTABLE Le multimètre numérique portable micro DM-100 de Ridgid est doté d’un boîtier résistant à l’eau (IP67) pour répondre aux conditions de travail exigeantes. Il sélectionne également automatiquement la gamme de mesure et réalise des mesures efficaces vraies. • Gamme de tension: 400 mV à 1000 V • Gamme de courant: 400 μA à 10 A • Gamme de résistance: 400 Ω à 40 MΩ • Gamme de capacité: 4nF à 200 μF • Gamme de fréquence: 9,999 Hz à 9,999 MHz • Mesure de température (-20 à +760°C), tests de diode et de continuité • Conforme CAT III 1000 V et CAT IV 600 V Ridgid - http://ridgidtools.co.uk ENREGISTREUR DE DONNÉES PORTABLE HBM lance la troisième génération de ses enregistreurs de données portables Genesis HighSpeed, le GEN3i. Avec ses 21 cartes d’acquisition de données différentes, il s’adapte à une large palette d’applications, comme les mesures 48 sur les alternateurs, les turbines ou les moteurs, les mesures pour les essais ou la maintenance. • Ecran TFT tactile 17 pouces SXGA • Jusqu’à 96 voies analogiques • Conditionneurs de signal modulaires intégrés • Fréquence d’échantillonnage: jusqu’à 100 Méch/s • Transfert mémoire jusqu’à 200 Mo/s en continu ou mode d’enregistrement transitoire • Mémoire interne: disque SSD de 480 Go • Interfaces USB, Ethernet, WLAN, vidéo… • PC Windows 7 intégré, avec logiciel Perception préinstallé HBM - www.hbm.com LOGIcIEL DE SÉLEcTION DFS POUR LES TESTS WLAN Le logiciel N7607B de la suite Signal Studio d’Agilent Technologies permet de réaliser des tests DFS (Dynamic Frequency Selection) avec des signaux radar prédéfinis compatibles avec les profils définis par les agences de régulation FCC, ETSI et Telec. • DFS: mécanisme de partage du spectre pour les produits sans fil, opérant dans la bande des 5 GHz avec les systèmes militaires et radar • Possibilité de faire coexister des systèmes IEEE 802.11ac (WLAN) avec des systèmes radar • Solution efficace et économique • Tests typiques: seuil de détection DFS, temps CAC (Channel Available Check), temps CAC hors canal, période de non-occupation… • Compatible avec les générateurs de signaux vectoriels MXG, EXG, PSG, ESG et MXG de première génération du fabricant Agilent Technologies - www.agilent.com LOcALISATEUR DE cIRcUIT DE cOUPURE Le CBF01 de Multimetrix (groupe Chauvin-Arnoux), qui est composé d’un émetteur et d’un récepteur, permet de localiser simplement un fusible ou un disjoncteur grâce à une indication sonore. • 3 adaptateurs: prise secteur, douille à baïonnette et douille à vis • Tension d’utilisation: 200 à 240 V • Fréquence d’utilisation: 50 à 60 Hz • Dimensions: 80x50x31 mm (émetteur), 186x90x38 mm (récepteur) • Poids: 55 g (émetteur), 150 g (récepteur) • Niveau de sécurité: CAT II 300 V • Alimentation du récepteur via une pile de 9 V Multimetrix www.multimetrix.fr cONTRÔLE DE LA QUALITÉ POUR SERVIcES DE TÉLÉVISION Tektronix lance le Sentry ABR qui est une solution de suivi de la qualité vidéo et audio sur les réseaux vidéo avancés. Elle permet aux fournisseurs de services vidéo de vérifier chaque étape critique dans le cadre d’un processus complet de streaming ABR (Adaptive Bit Rate). • Contrôle des contenus numériques, de la qualité de services «TV Everywhere» et OTT (Over-The-Top) à base d’ABR • Vérification de l’intégrité et de la disponibilité de l’ensemble des ressources vidéo pour le streaming immédiat sur demande du téléspectateur • Utilisation d’un moteur de chargement par fragment http hautement parallèle • Validation de tous les actifs, profils de débit et fichiers manifestes • Prise en charge des 250 premiers manifestes gérant chacun jusqu’à 12 profils de chaque émission Tektronix - www.tektronix.com/fr ENREGISTREUR DE DONNÉES ÉLEcTRIQUES Le nouveau Power Monitor de Weidmüller mesure et enregistre toutes les caractéristiques électriques significatives d’une installation et d’équipements. Il permet ainsi la mise en place de systèmes d’analyse et de gestion de la consommation. • Caractéristiques mesurées: courant, tension, puissance, facteur de puissance, puissances apparente et réactive • Mesure des courants à partir de 1mA • Précision: 0,5% • Ecran LCD rétroéclairé, avec un rafraîchissement toutes les 100 ms • Interfaces RS-485 Modbus et USB 2.0 • Plage de température de fonctionnement: - 25 à +55 °C • Indice de protection: IP20, IP51 en face avant • Dimensions: 96x96x56 mm, pour un poids de 450 g • Alimentation: 85 à 264 Vca ou 100 à 300 Vcc Weidmüller France - www.weidmuller.fr MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com E Le marché de mesures F GÉNÉRATEURS DE SIGNAUX JUSQU’À 6 GHz EX POS ITION - CONF EREN CES - ATEL IERS EXHIBITION - CONFERENCE - WORKSHOPS Mesure mécanique, vision et CND 27ème édition 27 th edition SYSTÈME DE VISION INDUSTRIELLE cOMPAcT La famille de générateurs de signaux RF DSG3000, qu’introduit Rigol Technologies, permet de prendre en charge les applications de communications sans fil, de tests radar, de diffusion audio/vidéo, d’usage général, d’éducation, de grand public, etc. • Gamme de fréquence: 9 kHz à 3 ou 6 GHz • Bruit de phase inférieur à -110 dBc/Hz typique à 20 kHz d’une porteuse de 1 GHz • Niveau de puissance de sortie: -130 à +13 dBm • Incertitude sur le niveau de sortie inférieure à 0,5 dB typique • Horloge interne standard 0,5 ppm • Modulations AM, FM, ΦM, par impulsions en standard Rigol Technologies www.rigol.eu ANALYSEURS DE SIGNAUX POUR LES cOMMUNIcATIONS V2V Le système de vision compact, durci et sans ventilateur CVS-1457RT, qu’introduit National Instruments, dispose de deux ports Gigabit Ethernet (GigE) Vision. Ils supportent le déclenchement déterministe caméras via le réseau Ethernet et des entrées/sorties basées sur FPGA. • Système d’exploitation temps réel, Atom 1,6GHz avec 2Go de mémoire non volatile • Support de l’architecture LabView RIO • Compatible avec les caméras PoE (Power over Ethernet) les plus récentes et les caméras non PoE • Entrée codeur (RS-485), 2 ports USB, port VGA et entrées/sorties TTL • Support de la technologie PoE • Intégration facile dans des chaînes d’outils existantes Le salon des solutions en analyse industrielle The Industrial analysis trade show National Instruments France www.ni.com/france cAMÉRAS THERMOGRAPHIQUES Les analyseurs de signaux et de spectre FSV et FSW, dotés des options logicielles FSV-K91p et FSW-K91p, permettent d’effectuer des mesures conformément à la norme IEEE 802.11p, pour les applications de véhicule à véhicule (V2V) et les systèmes de transport intelligents (ITS). • Analyse de la qualité de modulation des signaux • Masques de spectres prédéfinis pour vérifier la conformité ETSI/FCC des signaux transmis • Option FSW-91 et l’une des options FSW-B28/B40/B80/B160/B320/B500 requise (bande passante d’analyse supérieure à 10 MHz) • Bande de fréquence: 10 Hz à 40 GHz (FSV), 2 Hz à 67 GHz (FSW) Rohde & Schwarz France www.rohde-schwarz.fr Flir Systems améliore sa série de caméras thermographiques portables Exx, avec les trois modèles améliorés E40, E50 et E60 destinés aux applications d’inspection électrique et mécanique. Ils sont notamment dotés de la fonction Meterlink qui permet de transférer dans la caméra, via une liaison Bluetooth, les données issues d’une pince de courant d’Extech Instruments, d’un hygromètre ou d’autres instruments de mesure. • Transfert sans fil des images vers un smartphone ou une tablette • Nouvelle interface utilisateur et pavé numérique pour une utilisation encore plus simple MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com • • • • • • • • • • Analyseurs Industriels / Industrial Analysers Réglementation / Regulation Contrôle de process / Process control Détection / Detection Instrumentation/ Instrumentation Microtechnologies / Microtechnologies Mesure à l'émission / Emission Monitoring Sécurité et sûreté / Security and safety Analyse des risques / Risks analysis Laboratoires Industriels / Industrial Laboratories 19 & 20 mars 2014 March 19 & 20, 2014 CNIT Paris la Défense Partenaire officiel Official Partner www.analyse-industrielle.fr 49 E Le marché classé de mesures F • Résolution: 160×120, 240×180 et 320×240 pixels • Sensibilité thermique inférieure à 0,05°C ou 0,07°C (E40) • Etendue de mesure: -20 à +120°C, 0 à +650°C (bande spectrale de 7,5 à 13 μm) • Caméra numérique de 3,1 Mpixel intégrée, zoom numérique 2x et 4x (sauf E40), logiciel Flir Tools pour l'analyse et la création de rapports • Technologie propriétaire MSX fournissant en temps réel des images thermiques d'une très haute qualité, ce qui permet d'incruster les contours de l'image visible dans l'image infrarouge • Auto-orientation avec emplacement à l'écran des informations relatives aux mesures selon la position, verticale ou horizontale, de la caméra Flir Systems France - www.flir.com OUTIL DE cOLLEcTE ET D'ANALYSE DE DONNÉES PROFILOMÈTRE 3D OPTIQUE PORTABLE RHÉOMÈTRE À DOUBLE MOTEUR Ec L'IF Profiler est le nouveau profilomètre portable d'Alicona, dédié aux mesures de forme et d'état de surface sur les objets volumineux qui ne peuvent pas être déplacés vers un laboratoire de métrologie. • Débattement vertical en Z motorisé: 25 mm • Répétabilité verticale: 25 à 1240 m • Amplitude verticale: 9 à 25 mm • Résolution verticale: jusqu'à 3500 nm • Distance de travail: 10,1 à 33,5 mm • Eclairage: Led annulaire de 24 segments • Distance d'échantillonnage: 0,2 à 5 μm • Dimensions: 157x300x344 mm, pour 6,5 kg Alicona - www.alicona.fr LOUPE NUMÉRIQUE PORTATIVE Falcon est un outil de collecte, d’analyse vibratoire et d’équilibrage mis au point par Oneprod pour faciliter la maintenance conditionnelle. Il est doté pour cela d'un module de diagnostic automatique embarqué, traitant les données en temps réel. • Identification de défauts tels que le désalignement, la fixation défectueuse, les jeux, les frottements, la résonance de structure, les défauts de lubrification, de roulement, d’engrenage… • Acquisition sur 4 voies simultanées à une fréquence d’échantillonnage de 40 kHz et sur 2 voies à 80 kHz • Signaux temporels jusqu’à 80 s à 51,2 kHz • Configuration, diagnostic et reconnaissance des points de mesure automatiques • Ecran tactile 7 pouces, lisible au soleil • Communication: USB, Wi-Fi, Ethernet • Stroboscope, pyromètre à visée laser et appareil photo intégrés • Agréments: IP65, Atex zone 2, IECEx, résistance à une chute d’une hauteur de 2 m Oneprod www.acoemgroup.fr 50 Mesure physique, analyse chimique Nouveau venu dans la famille des rhéomètres MCR d’Anton Paar, le modèle MCR702 intègre la technologie modulaire TwinDrive qui combine deux moteurs EC (à courant continu) synchrones (le moteur supérieur est fixe et le moteur inférieur est amovible). Le MCR702 peut ainsi être utilisé selon plusieurs modes de mesure pour couvrir toutes les applications rhéologiques. • Etendue de mesure: 0,005 à 50 N • Résolution: 0,5 mN • Contrôle de l’entrefer avec une précision de 10 nm (bride piezo IsoLign) • Couple maximum: 230 mNm • Couple minimum: 5 ou 10 nNm (rotation), 1 ou 2 nNm (oscillation) • Plage de déviation angulaire: 0,1 μrad à l’infini (résolution de 10 nrad) • Plage de vitesse angulaire: 10-9 à 2x314 rad/s • Fonctions Toolmaster, TruRate, TruStrain Anton Paar France - www.anton-paar.com RHÉOMÈTRE À POUDRE AUTOMATISÉ Le Camz de Vision Engineering est un système portatif de grossissement dédié à l'inspection et adapté aux environnements de production. • Grossissement: 4x à 14x • Éclairage double Led • Capteur vidéo avec capacité d’enregistrement de 30 vues par seconde • Ecran couleur 4,3 pouces, haute définition • Utilisation d'une seule main via un bouton d’opération unique • Enregistrement: jusqu'à 100 images au format bitmap 480x272 pixels • Port Micro USB • Dimensions: 200x80x30 mm, pour un poids de 225 g Vision Engineering www.visioneng.com Le GranuDrum d’Aptis est un rhéomètre à poudre entièrement automatisé. Il permet de mesurer les propriétés rhéologiques d’un matériau granulaire sans perturbation de l’écoulement par un outil spécifique extérieur comme une pale. En tant que rhéomètre à liquide classique, il permet d’étudier le comportement d’un matériau en mouvement (coulabilité ou viscosité, cohésion, limite d’écoulement…). • Source de lumière Oled et caméra Cmos monochrome USB 2.0 • Résolution de l’image: 600x600 à 1024x1024 pixels • Intervalle des prises d’image: 500 ms à 2 s • Cellule de mesure hermétique et constituée d’un verre traité chimiquement pour le test non destructif de matériaux granulaires de dimensions et de nature variée (céramiques, métaux, polymères, poudres pharmaceutiques ou agroalimentaires) • Volume de la cellule: 75 ou 110 cm3 • Dimensions (LxPxH): 560x360x420 mm • Applications: test prédictif lors du développement de nouvelles formulations, du choix de nouvelles matières entrantes, du contrôle de la production ou des fournisseurs, du dosage d’additifs… Aptis www.aptis.be cHAÎNEDEcHROMATOGRAPHIE IONIQUE cOMPAcTE Le système 930 Compact IC Flex, que présente Metrohm, est une chaîne de chromatographe ionique compacte, flexible et simple d’utilisation, conçue pour les analyses de routine des laboratoires prestataires et ceux de contrôle dans les industries et le public (dilution et ultrafiltration, neutralisation en ligne, etc.). • Colonnes de séparation avec un large choix de sélectivité, de capacité et de capacité et des dimensions (longueur et diamètre) • Gradient: Dose in • Détection: ampérométrique, UV/Visible et de conductivité (0 à 15000 μS/cm) • Suppression séquentielle ou chimique, four de colonne (0 à +80°C), nouveau producteur d’éluant 941, producteur d’eau Elga Purelab flex5/6, pompes péristaltiques, logiciel de pilotage MagIC Net • Contrôle permanent des éléments et des paramètres des méthodes, traçabilité pas à pas des résultats d’analyse • Garantie de 3 ans (instrument), 10 ans (suppresseur chimique anion et disponibilité des pièces détachées) Metrohm France www.metrohm.fr MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com E Le marché de mesures F cALIBRATEUR ÉLEcTRIQUE DE LABORATOIRE Issu de la série de référence 5700A, le calibrateur électrique multifonction 5730A de Fluke Calibration intègre un nouvel écran tactile couleur capacitif 6,5 pouces, associé à une nouvelle interface graphique utilisateur (accès aux fonctions souvent utilisées en les touchant du doigt, affichage visible des indicateurs d’état sous la forme d’icône ou d’un message écrit…). Il permet l’étalonnage des multimètres numériques jusqu’à 8,5 chiffres, des voltmètres RF équipés de l’option à bande large, etc. • Plages de tension: 0 à ±1100Vcc, 220 mVca à 1100 Vca • Précision absolue minimale (gamme 11 Vcc): ±(2,5 ppm + 3 μV) sous 24 heures • Plages de courant: 0 à ±2,2 Acc, 9 mAca à 2,2 Aca • Plage de résistance: 0 à 100 MΩ • Étalonnage d’artéfacts via des étalons externes de 10 V, 1Ω et 10kΩ • Interfaces GPIB, RS-232, USB 2.0 et Ethernet • Compatible avec les amplificateurs 52120A et 5725A, le logiciel MET/CAL Rep. : MB Electronique www.mbelectronique.fr APPAREIL DE MESURE MULTIFONcTION L’appareil de mesure multifonction T3000, qu’introduit Trotec en remplacement du T2000, est destiné aux applications climatiques, de contrôle de débit d’air, de matériaux, de températures de surface, de concentrations de gaz traceurs… • 10 sondes SDI (capteur à 5 pôles, reconnus automatiquement) et 11 électrodes de mesure d’humidité • Ecran TFT couleur 2,7 pouces 240x320 pixels (verre spécial Blanview de degré de dureté 7) • Fonction de mesure de trame graphique (50x40 maximum configurable dans une mesure) facilitant la saisie, la visualisation et l’évaluation des mesures, représentées dans un graphique • Enregistrement jusqu’à 2 160 000 valeurs, en continu pendant 5, 10, 30 ou 60 min • Logiciels MultiMeasure Studio Standard et Professional (option) • Interface USB • Dimensions (PxLxH): 34x62x170 mm, pour 300 g environ • Autonomie: 24 h minimum (4 piles LR6 AA ou NiMH) Trotec France www.trotec24.fr TITREUR POUR L’ANALYSE DU SODIUM Mettler-Toledo complète sa série de titreurs d’entrée de gamme introduite cette année, avec le modèle Easy Na pour la détermination de la teneur en sodium dans les produits alimentaires. Il se distingue par sa très grande simplicité d’utilisation: il suffit d’adjoindre un échantillon et un ajusteur de force ionique (ISA) pour commencer la mesure (technique d’ajouts dosés). • Electrodes sélective (ISE) DX222-Na et de référence DX205-SC • Électrolytes DIPA-HCl-ISA 0.5M (25 ml) et DIPA-HCl-ISA 0.5M (250 ml) • Burette 20 ml et béchers plastique de 100 ml • Menu d’applications inspiré de celui des smartphones et permettant de contrôler toutes les fonctions principales de l’instrument • Fonction LongClick: relance de la dernière analyse via un clic prolongé, sans recommencer le paramétrage pour les analyses de routine • Aucun étalonnage nécessaire grâce la technique d’ajouts dosés • Connexion au logiciel de titrage EasyDirect pour une gestion simple et améliorée des données EXPOSITION - CONFÉRENCES - ANIMATIONS 3ème édition Le salon des radiofréquences, des hyperfréquences, du wireless et de la fibre optique 19 et 20 mars 2014 CNIT - Paris la Défense www.microwave-rf.com Organisation Mettler-Toledo fr.mt.com/fr MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com 51 E Le marché classé de mesures F Régulation et automatisme MOTEUR À cOURANT ALTERNATIF TRIPHASÉ Une nouvelle série de moteurs à courant alternatif triphasé est disponible dans la gamme du fabricant Teco Electric. Elle s’adresse aux machines de petite à moyenne taille, telles que les pompes, les ventilateurs, les compacteurs ou les mélangeurs. • Moteurs à induction à cage aluminium • 2, 4, 6 ou 8 pôles • Montage à bride standard • Certifiés haut rendement IE2 • Puissance de sortie: 0,12 à 7,5 kW • Montage: fixations de pieds prépercés et taraudés • 2 prises de terre amovibles • 2 anses de levages amovibles Rep. : RS Components www.rs-components.com VARIATEUR DE FRÉQUENcE JUSQU’À 2,2 kW • Courant de décharge inférieur à 16 mA • Programmation directe via boîtier de paramétrage ou ordinateur Nord Drivesystems www.nord.com VANNES AVEc AcTIONNEUR INOX POUR FLUIDES Bürkert a lancé les séries de vannes de régulation Element 2100 et 2300 dotées chacune d’un actionneur et destinées aux applications hygiéniques (agroalimentaire, pharmaceutique, cosmétique). On trouve les modèles à siège incliné 2/2 clamp, taraudé et à souder (2100), à siège droite 2/2 (2101), les modèles à siège incliné 2 voies clamp et 2/2 à souder, à siège droit taraudé et à brides (2300). • Fluides: eau, alcool, huile, fuel, liquide hydraulique, solution saline ou alcaline, solvants organiques, vapeur • Diamètre nominal: DN15 à DN50 (clamp) ou DN65 (taraudé et à souder), DN15 à DN100 (2101), DN10 à DN65 (2300 taraudé) ou DN100 (2300 à brides) • Fluide de pilotage: gaz neutre ou air (210x), air comprimé (2300) • Pression de pilotage: 10 bar maximal (210x), 5,5 à 7 bar (2300) • Plage de température du fluide: -10 à +185°C • Matériaux: inox 316L (corps), PTFE (joint), PPS ou PTFE (actionneur) • Indice de protection: IP65/67 Burkert Contromatic France www.burkert.fr Le SK 180E, qu’introduit Nord Drivesystems, se monte sur des moteurs asynchrones. Il est capable de gérer de manière autonome des applications d’entraînement simples et il est adapté au fonctionnement synchronisé avec plusieurs unités. • Puissance: jusqu’à 2,2 kW • Commande vectorielle ISD • 2 entrées analogiques • Fonctions de processus intégré et de contrôle PI • Réglage automatique de la magnétisation en cas de charge partielle • Suppression des interférences radio classe C1 52 RÉDUcTEURS À cOUPLES cONIQUES Nord Drivesystems propose des réducteurs à couples coniques deux trains en aluminium. Faciles à nettoyer, ils répondent aux applications avec des contraintes hygiéniques importantes, comme dans l’industrie agroalimentaire. • A4 tailles différentes • Plage de couple: 90 à 660 Nm • Surfaces inclinées lisses et surfaces de transition à large rayon de courbure • Carter monobloc sans couvercle de fermeture • Conformes aux directives et normes internationales de types EHEDG, ANSI/BISSC, ANSI/NSF • Equipements possibles avec joints à doubles-lèvres • Traitement de surface optionnel pour la résistance à la corrosion • Compatibles avec les moteurs sans ailette du constructeur et d’autres fabricants Nord Drivesystems www5.nord.com VANNE PASSIVE D’ISOLATION DES EXPLOSIONS Destinée à la protection des hommes et de l’outil de production, la vanne passive ValvEx, qu’a développée Fike, permet d’isoler avec sécurité une explosion et ainsi d’éviter la propagation de flammes et de pression via le réseau de tuyauteries (tuyauterie d’entrée d’air des dépoussiéreurs, entrée d’air propre pour le transport pneumatique, les broyeurs). • Principe de fonctionnement: fermeture franche d’un volet pivotant autour d’un axe perpendiculaire au flux d’air, en cas d’explosion ou d’arrêt du process, puis réouverture sous l’effet du flux d’air • Aucuns battements observés comme avec la plupart des vannes à clapet disponibles sur le marché • Design aérodynamique et compact optimisant le flux d’air • Perte de charge minimale et réduction importante des zones de rétention dans lesquelles le produit pourrait se déposer • Corps en acier carbone et joint en EPDM • Pression de service: ±0,5 bar • Dispositif de balayage automatique par air pulsé à une pression de 6 bar • Dimension: DN100 à DN400, montage par brides boulonnées ou à collier Fike France www.fike.fr Capteurs et transmetteurs INTERFAcEDEcOMMUNIcATION MODBUSAMOVIBLE PR electronics a développé l’interface amovible 4511 afin d’ajouter un écran et une communication RS-485 Modbus RTU à tous ses appareils équipés d’unités existantes et à venir 4000 et 9000. • Conversion des signaux: courant et tension unie ou bipolaire, thermorésistance, thermocouple (4000), entrée/sortie analogique ou numérique issue d’une zone à sécurité intrinsèque (9000) • Rapport signal/bruit supérieur à 60 dB • Temps de réponse inférieur à 20 ms • Fréquence de mise à jour supérieure à 50 Hz • Tension d’isolation en test/ fonctionnement: 2,5 kVca/250 Vca • Consommation maximale inférieure ou égale à 0,15 W • Dimensions (HxLxP): 73,2x23,3x26,5 mm • Agréments: Atex, IECEx, FM, UL… PR Electronics www.prelectronics.fr SONDEBÊTAÀScINTILLATION La sonde β BP13A de Thermo Scientific, que distribue APVL ingénierie, est une sonde à scintillation permettant de mesurer la contamination dans les espaces confinés, les angles de mur, les tuyaux, etc. Elle intègre un scintillateur cylindrique et une grille de protection convexe, et se distingue par sa robustesse. • Fenêtre de mesure: 80cm2 • Transmission de grille: 80% • Etendue de mesure: jusqu’à 50000 coups • Rendement 2π: 10% (60CO), meilleur MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com E que celui de la majorité des sondes cylindriques intégrant un détecteur Geiger-Mueller • Bruit de fond: environ 7 coups/μSv/h • Dimensions (ØxL): 38x424 mm, pour 875 g Rep. : APVL ingénierie - www.apvl.com cAPTEURSDEPRESSION cOMPAcTS Un certain nombre de capteurs de pression céramiques BSP de Balluff sont désormais disponibles avec une interface de communication IO-Link 1.1. Ces modèles Plug & Play peuvent ainsi être remplacés très facilement grâce également au transfert des informations nécessaires au bon fonctionnement des capteurs. • Etendue de mesure: 0-10 à 0-600 bar (6 gammes) • Résolution: 10 bits • Intervalle entre deux valeurs: 2 ms Le marché classé de mesures F • Plage de température du fluide: -25 à +100°C • Boîtier inox IP67 et joint en fluoroélastomère • Afficheur 4 chiffres, pivotant jusqu’à 320° par rapport à la bride • Raccords process: G ¼ pouce, adaptateurs NPT ¼ pouce et R ¼ pouce • 2 sorties commutables (normalement ouvertes ou fermées), 1 sortie commutable et 1 sortie 0-10 V ou 4-20mA Balluff France www.balluff.fr cAPTEUR DE VIBRATION ISA100.11a Eagle est le nouveau capteur de Oneprod (groupe Acoem), une solution sans fil ISA100.11a et intelligente pour la détection des défauts de machine par l’analyse vibratoire. L’acquisition des signaux bruts sur un ou trois axes vibratoires est automatique. • Signaux dynamiques de 16000 échantillons • Signaux temporels jusqu’à 128 s et FFT jusqu’à 20 kHz • Information de température • Jusqu’à 50 capteurs par passerelle • Communication avec passerelle jusqu’à 100 m, sans interférence avec réseaux Wi-Fi, Bluetooth, WirelessHart (cryptage EAS 128 bits) • Autonomie: jusqu'à 5 ans • Agrément: ATEX zone 0 Oneprod www.acoemgroup.fr SONDEDEcO2 NUMÉRIQUE POURAPPLIcATIONSOEM E+E Elektronik étend son offre de mesure de CO2 avec la sonde numérique EE871 destinée aux systèmes portables, aux enregistreurs de données, aux applications CVC et OEM. L’interface numérique E2 (M12x1) permet une extraction et un traitement facile des mesures, ainsi qu’une configuration simple. • Principe de mesure: technologie infrarouge non dispersive (NDIR) avec une cellule à doubles faisceaux • Étendue de mesures: 0 à 2000, 5000 ou 10000 ppm • Incertitude de mesure: ±(50 ppm + 2% de la mesure) pour l’étendue 0-2000 ppm • Temps de réponse (T90) inférieur à 195 s • Intervalle de mesure: 15 s à 1 h • Auto-étalonnage évitant une entrée d'air frais à intervalle régulier, simplifiant la maintenance et compensant le vieillissement de la sonde • Consommation moyenne réduite à 58 μA (alimentation 4,75 à 7,5 Vcc) • Dimensions (ØxL): 18,5x96 mm, boîtier IP65 de 40 g E+E Elektronik France www2.epluse.com INDUSTRIE PARIS 2014 LE SALON DES TECHNOLOGIES DE PRODUCTION 31 MARS 4 AVRIL 2014 PARIS – NORD VILLEPINTE 9 SECTEURS au service de votre performance industrielle En tenue conjointe WWW.INDUSTRIE-EXPO.COM MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com 53 E Le marché classé de mesures F TRANSMETTEURDEPRESSION DIFFÉRENTIELLE Le Vegadif 65 qu’a introduit Vega, est un transmetteur de pression différentielle destiné au contrôle de process mettant en œuvre des gaz, des vapeurs ou des liquides, en particulier pour la mesure de niveau dans des cuves sous pression, la mesure de débit avec un organe déprimogène, la surveillance de filtre, la mesure de densité ou d'interface. • Cellule de mesure piézorésistive avec membrane métallique • Versions avec séparateur CSS ou CSB pour les fluides agressifs et à haute température • Etendue de mesure: 0,01 à 40 bar • Ecart de mesure: ±0,075% de la pleine échelle • Large choix de raccords process • Plage de température de process: -40 à +85°C ou +400°C (avec séparateur) • Sorties 4-20 mA/Hart, Profibus PA, Fieldbus Foundation • Agréments: IP66/67 ou IP67/68 (boîtier PBT, aluminium ou inox 316L), Atex, GOST-R… Vega Technique - www.vega.fr JAUGESDEcONTRAINTEPOUR MATÉRIAUXcOMPOSITES Pour les mesures de contraintes sur des matériaux composites renforcés de fibres, HBM a mis au point quatre types de jauges spécifiques. • Jauges linéaires avec ou sans protection antitraction • Jauges à trois grilles de mesure • Jauges rosette en T • Longueur de grille de mesure: 6 mm • Résistance: 350Ω • Adaptation de température proche de 0 ppm/°C HBM France - www.hbm.com/fr 1024x768 pixels antireflet • Stockage: disque flash 512Mo et mémoire Ram de 256Mo • Versions Ethernet TCP/IP ou Wi-Fi • Alimentation: 12V/2,8 A, TCL externe • Plage de température de fonctionnement: 0 à +40°C • Dimensions: 210x278x46mm, pour 2,5kg • Fixation murale ou sur pied • Version 15 pouces (TCL 15) ou version IP66 (TCL 10-IP 66) Informatique et OEM LOGIcIEL DE SUPERVISION DE PRODUcTION Composants, constituants MISEENSÉRIED’INTERRUPTEURS ETDEcAPTEURS Bodet-Osys France www.bodet-osys.com Batchwork 64 est la solution de supervision de production, basée sur les technologies 64 bits de Microsoft, que lance Iconics. Elle assure la modélisation du procédé, la conception et la gestion des modes opératoires. • Ordonnancement et exécution des lots de production • Visualisation en temps réel du déroulement du procédé • Traçabilité électronique et rapports de production, enregistrement des contrôles d’opérations • Redondance du serveur • Personnalisation de la communication avec les équipements • Accessible en version mobile, fonctions disponibles en client web Iconics www.iconics.com TERMINAUX INDUSTRIELS ANDROID Bodet-Osys élargit sa gamme de terminaux industriels avec le TCL 10. Doté d’une nouvelle carte d’acquisition, il fonctionne désormais sous le système d’exploitation Android. • Ecran tactile 10,4 pouces LEcTEURS DE cODE 2D AVEc PRÉTRAITEMENT Keyence complète sa gamme de lecteurs d’identification automatique avec la série SR-750. Dotés chacun de systèmes de prétraitement de l’image, ces quatre modèles sont adaptés à la lecture de codes dégradés et difficiles à lire. • Résolution: 0,082 à 0,19 mm • Distance focale: 38 à 250mm (selon les modèles), jusqu’à 600mm avec un objectif • Sélection automatique des conditions optimales de capture • Correction de la luminosité, des seuils de contraste, de la taille et de la forme de l’image • Détection stable en cas de changement de position du code • Interfaces: EtherNet/IP, TCP/IP, Profinet, FTP, RS-232C, Power over Ethernet (PoE) • Réglage sur le boîtier ou sur PC via logiciel de configuration Keyence www.keyence.fr Le système Flexi Loop, qu’introduit Sick, permet désormais d’intégrer en série jusqu’à 32 interrupteurs et capteurs de sécurité en double canal. Cela facilite la mise en place d’un grand nombre de protecteurs mobiles surveillés, de dispositifs d’arrêt d’urgence et d’ouvertures protégées par des dispositifs de sécurité électrosensibles. • Jusqu’à 8 chaînes Flexi Loop par station Flexi Soft • 1 entrée de sécurité du Flexi Soft uniquement • Raccordements par câbles non blindés (connecteur M12) • Nœuds de connexion pour dispositifs de commande, interrupteurs de sécurité électromécaniques, ou composants de sécurité à sorties de commutation OSSD • 1 entrée et 1 sortie standard par nœud pour une commutation, un verrouillage de porte ou une commande d’indicateur lumineux • Distance maximum entre deux nœuds: 30 m, avec une longueur de boucle en configuration maximale de 960 m • Alimentation en 24 V des composants fournie par Flexi Loop • Conforme au niveau de performance PLe Sick France www.sick.fr Répertoire des annonceurs - Mesures n° 862 - FévRieR 2014 Nom Page Nom ANRITSU BIRP/ANALYSE INDUSTRIELLE BIRP/MICROWAVE B&R AUTOMATION CHAUVIN-ARNOUX 5 49-55 51 15 11 ENDRESS+HAUSER FLEXIM FRANCE FLUKE FRANCE GEORGIN GL EVENTS INDUSTRIE PARIS 54 Page 17 45 13 23 53 Nom Page IFM ELECTRONIC KROHNE LIPPERT ADLINK TECHNOLOGY GMBH MICRO EPSILON GMBH 7 31 33 29 Nom NATIONAL INSTRUMENTS PR ELECTRONICS RS COMPONENTS TELEDYNE LECROY Page 56 9 2 25 MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com 22ème édition / 22nd Edition EXPOSITION - CONFERENCES - ATELIERS TRADE SHOW - CONFERENCES - WORKSHOPS Systèmes Temps Réel & Embarqués Affichage et Visualisation - Conception et test de systèmes électroniques Real-time and Embedded Systems Digital display and viewing Electronic System design and Testing • Cartes, composants et modules Cards, components and modules • OS temps réel et embarqués RT and Embedded OS • Environnements de développement Development Environment Tools • Outils de test et de validation Software testing and validation tools • Conception et test de systèmes électroniques Electronic System Design & Testing • PC Industriels / Industrial PCs • Ecrans / Screens 9ème édition / 9th Edition • Opérateurs telecoms ou MVNO TelCos or MVNO • Fournisseurs de solutions réseaux Network solutions providers MtoM le salon des professionnels des objets communicants The MtoM show for professionals in communicating objects • Constructeurs ou distributeurs Manufacturers or distributors • SSII et cabinets de consulting / Consulting and services companies • Intégrateurs de solutions Solutions integrators 19 & 20 mars 2014 / March 19th & 20th, 2014 CNIT PARIS LA DEFENSE Partenaire officiel : www.salons-solutions-electroniques.fr Une affaire d’ingénieurs! L’ingénierie. Elle nous pousse en avant. À mesure que le monde devient plus complexe, nous sommes confrontés à des défis plus ardus. Comment, dans ces conditions, accélérer la prochaine grande avancée technique ? En changeant radicalement d’approche. Avec National Instruments, les ingénieurs et scientifiques bénéficient d’une plate-forme logicielle et matérielle intégrée qui réduit la complexité des systèmes de mesure et de contrôle. >> Apportez vos idées. Nous apporterons les outils. Plus de détails sur france.ni.com. 01 57 66 24 24 ©2013 National Instruments. Tous droits réservés. National Instruments, NI, LabVIEW, et ni.com sont des marques de National Instruments. Les autres noms de produits et de sociétés mentionnés sont les marques ou les noms de leurs propriétaires respectifs. Pour plus d’informations concernant les marques de National Instruments, veuillez vous référer à la partie Terms of Use sur le site ni.com/legal. 12636