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Solutions
mesures
Le magazine de l’optimisation des process industriels
ENTrETiEN
«L’industrie est l’un des secteurs où les contraintes
sont les plus fortes pour les salariés» page 18
N° 862
FÉVRieR 2014
25 e HT
www.mesures.com
iNSTrUMENTaTiON
DE PrOCESS
Mesurer facilement
les niveaux
d’ammoniaque,
c’est possible !
page 32
iNSTrUMENTaTiON
élECTrONiQUE
L’avenir
de l’oscilloscope
passe
par le logiciel
page 36
réGUlaTiON
Gérer simplement
l’effet
de la pression
d’alimentation
avec un détendeur
page 38
ENQUÊTE EXClUSiVE
PAGe 26
EFFICACITÉÉNERGÉTIQUE:
UN LEVIER POUR ACCROÎTRE
SA COMPÉTITIVITÉ
GUiDE
D’aCHaT
Les
logiciels
de
traitement d’images
page 42
QUALITÉ
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Sommaire
23 bis, rue Barthélémy Danjou - 92100 Boulogne-Billancourt - e-mail: [email protected] - Publicité Tél.: 0175602840
Abonnements Tél. : 01 75 60 28 66 (renseignements complets page 4) - Site Internet : www.mesures.com
4 Expositions et colloques
Solutions
Mesurer facilement les niveaux
d’ammoniaque, c’est possible P. 32
Vega
Calendrier
Actualités
Sélection “produits”
6 Les balances d’analyse voient la vie en couleur
8 Le suivi de la chaîne du froid passe désormais
par le smartphone
10 Les densimètres en ligne s’ouvrent aux interfaces
de communication
11 Un système deux-en-un pour le CND
Entreprises
Entretien
18 «L’industrie est l’un des deux secteurs du privé
où les contraintes sont les plus fortes pour les salariés»
Enquête
26 L’efficacité énergétique, un levier pour accroître
sa compétitivité
P De nombreuses industries utilisent de l’ammoniaque
dans leurs procédés, en plus de celles qui en fabriquent.
Mais, en raison de son caractère toxique et
de sa diffusion importante dans les matériaux,
ce produit chimique liquide impose de fortes contraintes
aux équipements en contact avec lui, à l’instar
des transmetteurs de niveau dans les cuves de stockage.
Au lieu de recourir à des solutions encombrantes,
lourdes et onéreuses, il est désormais possible
de mettre en place des transmetteurs spécifiques,
plus sûrs et plus économiques.
Guide d’achat
les logiciels de traitement d’images P. 42
National Instruments
12 Un bilan positif pour la première édition
du salon Europack-Euromanut CFIA
13 Siemens rachète Tesis PLMware
14 Keysight Technologies affiche ses ambitions
15 Le français Delair Tech confirme son envol
16 Avec le rapprochement de l’UTE et de l’Afnor,
la France ne parle plus que d’une seule voix
17 Carl Software s’empare de l’activité GMAO d’Easy Cam
Solutions
32 Mesurer facilement les niveaux d’ammoniaque,
c’est possible!
36 L’avenir de l’oscilloscope passe par le logiciel
38 Gérer simplement l’effet de la pression d’alimentation
avec un détendeur
Guide d’achat
42 Les logiciels de traitement d’images
Marché classé
48
49
50
52
52
54
54
Mesure et test électroniques
Mesure mécanique, vision et CND
Mesure physique, analyse chimique
Régulation et automatismes
Capteurs et transmetteurs
Informatique et OEM
Composants, constituants
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
P Sur toutes les lignes de production, les systèmes
de vision peuvent trouver une utilité, qu’il s’agisse
de guider, contrôler ou mesurer.
Au cœur de ces systèmes, les logiciels de traitement
d’images mettent à profit les capacités des caméras
et la puissance de calcul, toujours en évolution.
Des versions les plus standardisées aux développements
les plus complexes, les stratégies de déploiement
sont nombreuses.
Ce numéro comporte un encart jeté de 4 pages de la société Birp/Analyse industrielle.
3
Calendrier
DR
L’édition 2014
du Carrefour des fournisseurs
de l’industrie
agro-alimentaire (CFIA)
se tiendra du 11 au 13 février
à Rennes. Créée en 1997,
cette manifestation devrait
accueillir 15 000 visiteurs
et 1 300 exposants
sur une superficie d’exposition
de 37 000 mètres carrés.
Par ailleurs, 100 innovations
seront présentées
aux « Trophées
de l’innovation ».
23 bis, rue Barthélémy Danjou
92100 Boulogne-Billancourt
Tél. : 01 75 60 28 40
Directeur de la publication: Marc Laufer
Rédacteur en chef: Pascal Coutance -Tél.: 0175602844
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mesures mécaniques, CND, informatique industrielle:
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© 2014 Pôle Electro - Tous droits réservés
N° ISSN 0755-219X
Dépôt légal imprimeur : 1er trimestre 2014
N° CPPAP : 0514T85087
Imprimé en France par:
Imprimerie de Champagne
Rue de l’Etoile de langres - ZI Les Franchises
52200 LANGRES
Routeur : Imprimerie de Champagne
Février
NIDays
Dédié à la conception, au test
et au contrôle, cet événement
organisé par National Instruments
est le rendez-vous annuel
des ingénieurs, des scientifiques
et des enseignants.
Le 11 février Paris
National Instruments
Tél. :01 57 66 24 24
http://france.ni.com/nidays
CFIA
Depuis 1997, le CFIA, Carrefour
des fournisseurs de l’industrie
agroalimentaire, s’est imposé au fil
des éditions comme un outil majeur
au service des IAA et du dialogue
entre industriels et fournisseurs.
Du 11 au 13 février Rennes
GL Events
Tél : +33 (0)5 53 36 78 78
[email protected]/
Embedded World
Ce salon est devenu sans conteste
la plus grande manifestation
annuelle consacrée au secteur
des systèmes et logiciels
pour l’embarqué, en particulier
pour les applications industrielles.
Du 25 au 27 février Nuremberg
NürnbergMesse
Tél. : +49 (0) 911 86 06 49 12
www.embedded-world.de/en/
Mars
Metav
Depuis plus de 30 ans,
cette manifestation internationale
consacrée aux technologies
manufacturièresetàl’automatisation
des usines est un lieu privilégié
pour tous les secteurs de l’industrie.
Du 11 au 15 mars Düsseldorf
4
Messe Düsseldorf
Tel. : +49 (0)69 756081 53/54
[email protected] - www.metav.com/
rts Embedded - MtoM Display- ESDT
Dans le cadre des salons
Solutions électroniques,
les éditions 2014 des manifestations
rts Embedded Systems,
22e salon des solutions
informatiques temps réel et
des systèmes embarqués,
Machine to machine, ESDT
et Display, se dérouleront
en un même lieu.
Les 19 et 20 mars Paris
Le Birp, Groupe Solutions
Tél. : 01 44 39 85 38 ou 01 44 39 85 32
[email protected] ou e.siboun@
infoexpo.fr
www.salons-solutionselectroniques.com
Analyse industrielle
27e rendez-vous annuel
des professionnels de la mesure à
l’émission et de la détection
industrielle, de la réglementation,
du contrôle de process, des risques
industriels, de l’instrumentation et
de la micro-analyse, l’édition 2014
du salon Analyse industrielle
se déroulera en parallèle des salons
«Solutions électroniques»
(rts Embedded systems et MtoM).
Les 19 et 20 mars Paris
Le Birp, Groupe Solutions
Tél. : 01 44 39 85 38
[email protected]
www.analyse-industrielle.fr
Industrie Paris
Avec plus de 1000 exposants
au service de 25000 acheteurs
et prescripteurs reconnus,
les 70000m2 d’exposition
font d’Industrie Paris, le salon
incontournable des professionnels
de l’industrie. Cette manifestation
met en lumière les solutions
innovantes permettant aux PME
de se doter d’outils, de savoir-faire,
d’idées et de solutions favorisant
la compétitivité et la performance
industrielle.
Du 31 mars au 4 avril Paris
GL Events
Tél. : 05 53 36 78 78
[email protected]
www.industrie-expo.com
avril
Smart Industries
Smart Industries est un événement
entièrement dédié à l’usine
du futur. « Cyber-usine»,
«Advanced Manufacturing»,
«Usine du futur», «Usine Digitale»,
«Futurprod», «Intelligent
Manufacturing System», «Integrated
Industry», «Industrie 4.0»…, autant
d’appellations qui désignent
une même réalité: celle
d’une industrie qui intègre
les technologies de l’Internet
dans ses processus de production.
Du 1er au 3 avril Paris
GL Events
Tél. : 05.53.36.78.78
[email protected]
www.smart-industries.fr
Analytica
Depuis quatre décennies, Analytica
est l’une des manifestations
internationales de référence dans
les domaines des techniques de
laboratoire et des biotechnologies.
Du 1er au 4 avril Munich
Messe München
Tél. : +49 89 949 114 88
[email protected]
http://www.analytica.de/en
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
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Si vous pensez que le passé contribue
à former l’avenir, vous comprendrez
aisément qu’Anritsu soit aussi synonyme
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Analyseurs de Signaux, bénéficient de plus
de 100 ans d’expérience et d’innovation.
Une innovation en matière de «capture» et de
«génération» de signaux
En 1939, Anritsu a développé la technologie d’enregistrement du son sur support
magnétique, technologie à l’origine de toute une génération de magnétophones.
En 2007, une nouvelle innovation Anritsu introduit le premier combiné analyseur
de spectre et générateur de signal avec une fonction inédite de «capture» et de
«re-génération» d’un signal. Aujourd’hui, les analyseurs de signaux MS2690A &
MS2830A bénéficient de cette innovation vous permettant par exemple de capturer
des signaux sur le Terrain et de les reproduire en Laboratoire.
Capture et Génération
De «enregistrer puis écouter» à «capturer puis rejouer», les innovations
Pour en savoir plus,
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technique:
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©2013 Anritsu Company
2000
2013
A ctualités
i N STr UM EN T a T iO N DE l ab Or aT Oi r E
Les balances d’analyse
voient la vie en couleur
H
Les nouvelles balances de Mettler-Toledo ont tout de modèles
très haut de gamme, avec un ensemble de fonctions
améliorant la sécurité et la conformité aux réglementations,
ainsi que la qualité des résultats de pesée.
D
ans le domaine de
la pharmaceutique, les utilisateurs doivent respecter des exigences très fortes
imposées par les pharmacopées
américaines, européennes… Il
arrive même que des utilisateurs
choisissent des appareils de mesure respectant ces réglementations strictes, même si leurs applications ne requièrent pas de
tels niveaux de performances.
C’est dire si l’annonce de nouvelles balances d’analyse pour
ces marchés est attendue au
tournant. L’helvético-américain
Mettler-Toledo n’a pas raté le
coche avec ses dernières séries
Excellence XSE et XPE. « Les tout
premiers clients ont été à la fois ravis
et rassurés des nouvelles balances, car
nous avions conservé les atouts des
modèles haut de gamme existants (en
termes d’ergonomie, de plateau grille,
d’écran couleur…), en apportant une
valeur ajoutée pour leurs applications », résume Samuel Cantelou,
responsable marketing de la division «Laboratoire» de MettlerToledo France.
Les caractéristiques innovantes
s’articulent autour de la sécurité,
de la conformité aux réglementations de pharmacopée, dont la
révision USP portant sur les chapitres 41 et 1251, de la qualité
6
des mesures et de la traçabilité.
Un utilisateur régulier de balances d’analyse aura remarqué
la première évolution apportée
aux modèles Excellence XSE et
XPE, à savoir la présence d’une
ligne d’état (StatusLight). « Le
responsable d’un laboratoire sait, en
un coup d’œil grâce au code couleur
(vert clignotant pour un test en
cours, orange signifiant un
avertissement, etc.), que
toutes les balances sont
prêtes ou non, ce qui
garantit ainsi la fiabilité des pesées et la
conformité aux exigences de processus prédéfinis »,
explique Samuel Cantelou.
Un module compact
contre les charges
électrostatiques
D’autres paramètres interviennent dans l’obtention de
résultats de pesage fiables et précis, comme les interférences
liées à la présence d’électricité
statique sur les récipients et/ou
l’échantillon. Cela peut se traduire par exemple par un problème de répétabilité, voire par
l’impossibilité d’obtenir un résultat stable dans le cas de fortes
charges électrostatiques. Avec la
technologie StaticDetect intégrée uniquement aux modèles
En plus des fonctions
garantissant la sécurité
et la fiabilité des pesées,
les balances d’analyse
Excellence XSE et XPE
de Mettler-Toledo se distinguent
par une prise en main très facile
grâce à une ligne d’état,
un écran tactile, etc.
Excellence XPE, la balance va
déceler la présence d’une
charge électrostatique dans la
chambre. L’erreur de pesage est
alors mesurée et, en cas de
dépassement de la limite définie par l’utilisateur, indiquée
via un voyant et un message.
Mettler-Toledo a également
développé un kit antistatique
ponctuel intégré, en fait une
barre de désionisation compacte et autonome, qui se
branche directement sur la
balance via quatre griffes. «Nous
proposions déjà un kit antistatique qui
n’était pas très compact et nos clients
se plaignaient de ne pas avoir suffisamment de place sous la hotte pour inter-
venir », rappelle
Samuel Cantelou.
Parmi les autres améliorations liées à la sécurité
et à la simplicité d’utilisation, on
trouve désormais, comme chez
certains concurrents, la visualisation de la bulle de niveau directement à l’écran, et non plus
au niveau des réglages, ce qui
évite de se pencher dans la hotte.
Enfin, en ce qui concerne les aspects liés à la traçabilité, les balances analytiques Excellence XSE
(quatre modèles de portée de
120 ou 220g, à 10-4 g) et XPE
(cinq modèles allant de 120 à
520g, à 10-5 à 10-4 g) sont capables de lire des puces RFID,
lors de titrages ou de l’étalonnage de pipettes, et intègrent le
logiciel LabX pour l’automatisation de la gestion des données,
des calculs et de la génération de
rapports des données, etc.
Cédric Lardière
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
Présent au CFIA de Rennes
Hall 9, stand C26/D23
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Actualités
Tr a ç a biliT é
Le suivi de la chaîne du froid passe
désormais par le smartphone
H
L
e transport et l’entreposage de marchandises
sensibles à la température, telles que les denrées alimentaires, les prélèvements biomédicaux,certains médicaments,
etc., nécessitent de maintenir
effective la chaîne du froid de
bout en bout. Mais il est difficile
de suivre les conditions de température subies par ces marchandises et d’avoir accès à ces informations durant le transport, que
ce soit par camions, avions ou
conteneurs réfrigérés. C’est pour
répondre à ce besoin de traçabilité qu’Oceasoft, société spécialisée dans les solutions de traçabilité et de surveillance des
températures dans la chaîne du
froid, les sciences de la vie et la
sécurité alimentaire, a développé
Emerald. Il s’agit, selon ses
concepteurs, du premier enregistreur de température capable
de communiquer ses relevés de
données via une transmission
sans fil de type Bluetooth 4.0
vers un smartphone tout ce qu’il
y a de plus banal, cela sans recourir à un quelconque matériel
informatique dédié.
EmeraldView, l’application gratuite pour smartphone d’Oceasoft, permet de préprogrammer
la fréquence des relevés ainsi que
les seuils de température haut et
bas acceptables pour la marchandise à livrer, de visualiser
sur smartphone les données
fournies via Bluetooth par le
capteur de température et de les
télécharger vers le cloud, y compris les informations de géolocalisation fournies par le smartphone. Ce qui permet non
seulement de cartographier la
8
traçabilité en température
de la marchandise, mais
aussi de partager en
quelques secondes l’information via le cloud avec tout
utilisateur agréé (par
exemple l’expéditeur de la
marchandise ou le récipiendaire). Dans le cas d’une livraison par camion, le
chauffeur pourra suivre en
temps réel la température
du conteneur qui contient
la marchandise à surveiller,
sans avoir à ouvrir le conteneur, ni même à quitter son
siège conducteur. Qui plus
est, une alarme sera
déclenchée sur son
smartphone si d’aventure la température
fournie par le capteur
Emerald venait à sortir
de la gamme de température préprogrammée
et assurant la conservation de la marchandise dans de
bonnes conditions.
Partage des données
via le cloud
Dans le cas d’un transport par
avion, une fois l’atterrissage effectué et avant d’embarquer la
marchandise dans un camion
pour sa destination finale, toute
personne agréée (dans ce cas le
chauffeur du camion) pourra
visualiser toutes les données de
températures recueillies par le
capteur pendant le vol (il peut en
stocker jusqu’à 4000) de manière à vérifier que la chaîne du
froid a bien été garantie durant
toute la durée du vol. Ces données peuvent le cas échéant être
transmises à l’expéditeur via le
Oceasoft
La société Oceasoft lance Emerald, un enregistreur de températures qui se distingue par sa capacité à communiquer
ses relevés de données via une transmission sans fil de type Bluetooth 4.0 vers un simple smartphone. Ce produit vise
notamment le suivi de la chaîne du froid lors du transport ou de l’entreposage de marchandises sensibles.
EmeraldView, l’application gratuite pour
smartphone d’Oceasoft, permet de préprogrammer
la fréquence des relevés ainsi que les seuils
de température haut et bas acceptables
pour la marchandise à livrer, de visualiser sur
smartphone les données fournies via Bluetooth
par le capteur de température Emerald
et de les télécharger vers le cloud, y compris
les informations de géolocalisation apportées
par le smartphone.
cloud pour le tenir au courant du
bon déroulement de la livraison
ou, au contraire, pour l’alerter
sur un incident (sortie de la
gamme de température préprogrammée) survenu au cours de
la livraison. « Emerald s’appuie sur
l’utilisation désormais généralisée
des smartphones afin de lire les données de température et les transmettre
vers le cloud. C’est une solution de
suivi point par point équivalente à
celles offertes par les services de
transport nationaux et internationaux, mais sans aucune infrastructure lourde ou matériel dédié »,
précise Laurent Rousseau, président d’Oceasoft.
A peine plus grand qu’une
montre (diamètre de 50 mm,
épaisseur de 20 mm,poids de 60
grammes), Emerald trouve sa
place dans tout type de conteneur, compartiment ou enceinte.
La technologie Bluetooth 4.0
employée ici, dont la portée en
champ libre est de 50 mètres,
autorise en effet une lecture à
distance des relevés de température à travers les emballages isothermes, les parois de véhicules
réfrigérés, de congélateurs, de
réfrigérateurs et même de
chambres froides. Couvrant une
plage de température allant de
-40 à +85°C et doté d’un niveau
de protection IP67, ce capteur de
température peut être configuré
pour des intervalles de mesures
allant de 15 à 60 secondes (par
pas de 1 seconde), ou d’une
minute à 255 minutes (par pas
d’une minute).
Pascal Coutance
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61132-2. Il a en outre été approuvé pour des applications en zone 2. Il simplifie de manière significative le montage
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transparente aux systèmes SNCC/SIS standard. Cette conception unique offre une fonction de montage/démontage
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AFFICHEURS
Actualités

iN ST r U M E N T aT i O N DE P r O CE S S
En bref
Les densimètres en ligne
s’ouvrent aux interfaces
de communication
Nanotechnologies
lE CEA A INAUGURé
lA PlATE-FORME
NANOSéCURITé
En fin d’année 2013, le CEA a
inauguré la plate-forme nanosécurité
(PNS) à Grenoble. L’objectif
de cet outil est d’accompagner
le développement
des nanotechnologies et l’usage
des nanomatériaux ou nano-objets
au service de la recherche
et de l’industrie. Le bâtiment
héberge des outils avancés
de caractérisation des nanomatériaux
(Equipex NanoID) et
des démonstrateurs sécurisés,
ainsi qu’un service médical
de santé au travail, un laboratoire
de recherche en biologie médicale
et des salles de formation.
C.l.
H
Emerson Process Management a doté ses nouveaux transmetteurs de densité/masse
volumique pour les gaz d’interfaces 4-20mA Hart et RS-485 Modbus.
L
’américain Emerson
Process Management a
annoncé la disponibilité
de ses nouveaux transmetteurs
de densité GDM (pour Gas
Density Meter) ou de masse volumique SGM (Gas Specific Gravity
Meter) pour les gaz, en attendant
le renouvellement des modèles
Micro Motion pour les liquides.
« Il s’agit d’une nouvelle génération de
transmetteurs, reposant sur les mêmes
Pour la 3e année consécutive,
les fabricants Asco Numatics,
ifm electronic, Pilz et Proface,
qui accueillent en 2014 Leroy Somer,
organisent l’Automation Tour qui
s’arrêtera dans sept villes françaises
différentes. Dès le mardi 4 février,
l’événement sera à Angoulême
puis à Toulouse le jeudi 6 février,
à Aix-en-Provence le mardi
18 février, à Lyon le jeudi 20 février,
à Mulhouse le mardi 25 mars,
à Lille le jeudi 27 mars et, enfin,
à Nantes le mardi 8 avril.
C.l.
Emerson Process Management
Manifestation
CINQ FAbRICANTS
REPARTENT SUR lES ROUTES
qu’une sortie à fréquence d’oscillations (signal délivré par les
transducteurs). Il fallait alors
traiter ces signaux via un calculateur déporté, en version murale ou de tableau, non Atex,
que l’utilisateur devait ajouter
s’il voulait aussi disposer d’un
signal standard. « Les transmetteurs GDM et SGM intègrent des
sorties discrètes, 4-20 mA, Hart ou
non, et/ou RS-485 Modbus, selon la
Le SGM est destiné
à la régulation
de combustion
Normalisation
lE COFRAC EST MAINTENU
DANS lES ACCORDS
DE RECONNAISSANCE
Le Multilateral Agreement Council
(MAC) de l’European cooperation
for Accreditation (EA) a confirmé
officiellement le 2 octobre dernier
sa décision de maintenir le Cofrac
dans les accords de reconnaissance
pour l’ensemble des activités
couvertes par le MLA, à savoir
les essais, l’étalonnage, la certification de systèmes de management,
la certification de personnes,
la certification de produits,
l’inspection. Le MAC a par ailleurs
confirmé que le Cofrac respectait
l’ensemble des exigences
applicables pour devenir signataire
du MLA Verification.
C.l.
10
En plus de la facilité d’intégration, les transmetteurs GDM et
SGM sont dotés d’une nouvelle
fonctionnalité intégrée de vérification par masse volumique
connue, en plus des conditions
d’alarme de mesure, de l’intégrité du capteur, de la présence
de dépôt, d’érosion ou de corrosion. Ces fonctionnalités de
diagnostic garantissent la qualité des mesures dans les applications critiques et permettent
de réduire les coûts et les durées de maintenance.
Emerson Process Management
propose une version clés en main de son transmetteur de masse volumique SGM,
dans un coffret intégrant notamment la partie pour le prélèvement.
capteurs, à savoir un cylindre vibrant
Ni-Span-C, que les modèles existants
7812 et 3098 qu’ils remplaceront
d’ailleurs, et dotés d’une électronique
différente afin de disposer d’interfaces
de communication supplémentaires »,
explique JeanYvert, responsable
produits Débitmétrie et densimétrie chez Emerson Process
Management France.
L’électronique des 7812 et
3098 ne proposait en effet
version, pour se connecter sur un
SNCC [Système numérique de
contrôle-commande, NDLR],un
API [Automate programmable
industriel] ou n’importe quel autre
système d’acquisition et/ou de traitement de données.Les utilisateurs ont
toujours accès aux signaux à fréquence
d’oscillations,ce qui rend les nouveaux
transmetteurs compatibles avec les
calculateurs existants du marché »,
explique JeanYvert.
Côté applications, les transmetteurs de densité/masse volumique GDM et SGM ne répondent pas aux mêmes
applications. « S’ils sont tous les deux
destinés au comptage transactionnel,au
suivi de la pureté de l’hydrogène, etc.,
le SGM permet aussi d’aller vers les
applications de régulation de la combustion de gaz via le calcul du pouvoir
calorifique et de l’indice de Wobbe »,
précise Jean Yvert Le cylindre
vibrant du SGM est en fait immergé dans une chambre de
référence, un environnement
stabilisé en température et en
pression. « Comparé à un chromatographe en phase gazeuse ou un comburimètre,un densimètre SGM affiche
des temps de réponse plus faibles,inférieurs à 5 s, et coûte seulement
20 000 euros, pour une étendue de
mesure de 0,1 à 3,0 typique et une
incertitude de 0,1 % de la mesure [1
à 400 kg/m3 et justesse de ± 0,1 %
de la lecture pour le GDM] », conclut
C.L.
JeanYvert.
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Actualités
MESUrES MéCaNiQUES
Un système deux-en-un pour le CND
H
Le dernier-né de la gamme de systèmes multiéléments pour le contrôle non destructif par ultrasons signé M2M
répond à un double défi: mettre au service du contrôleur des moyens sophistiqués et performants, et proposer
un appareil portable facile d’utilisation, à un prix compétitif.
S
pécialiste des systèmes multiéléments pour le contrôle
non destructif (CND) par ultrasons, M2M lance Gekko, le dernier-né de sa gamme d’appareils
portatifs. Selon la société, ce dispositif dédié aux applications de
terrain est à lui seul une réponse
efficace à un double défi: mettre
au service du contrôleur des
moyens sophistiqués et performants, et proposer un appareil
portable facile d’utilisation et à
un prix compétitif. De quoi séduire sur le papier de multiples
applications industrielles allant
de l’aéronautique au nucléaire,
en passant par l’automobile, la
sidérurgie ou bien encore la
pétrochimie.
Utilisable en mode expert ou
opérateur, Gekko réalise des
contrôles sur 64 voies parallèles,
et est présenté comme le premier appareil multiélément capable de piloter à la fois des
sondes matricielles et d’appliquer des techniques d’imagerie
optimisée en temps réel (Total
Focusing Techniques). Selon ses
concepteurs, Gekko est aussi le
seul appareil du marché capable
de combiner une approche
multiélément classique avec des
fonctionnalités avancées de type
hyperfocalisation et vision 3D.A
cela s’ajoutent les dernières
fonctionnalités du logiciel de
simulation d’inspection et
d’analyse Civa.
CoopérationavecleCEAList
L’appareil dispose par ailleurs
d’un système d’applications qui
permet à tous les opérateurs de
réaliser un contrôle par étapes,
réduisant ainsi le risque d’erreurs. De plus, il intègre des
outils de gestion d’indications
ultrasonores et de reporting personnalisables. Notons pour
conclure que ce produit a été
développé en collaboration avec
le CEA List, et avec le soutien de
la Banque publique d’investissement Bpifrance (anciennement
Oséo) dans le cadre du projet
d’innovation stratégique industrielle IMPACT (IMageur
Portable Avancé pour le
ConTrôle non destructif) qui
réunissait de nombreux acteurs
du CND en France.
Pascal Coutance
Les analyseurs de puissance
et de qualité d’énergie
IP
67
De la maintenance
au diagnostic complet
d’une installation électrique
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Logiciel d’exploitation et
d’analyse des données
11
Actualités
MaNiFESTaTiON
Un bilan positif pour la première édition
du salon Europack-Euromanut CFIA
H
Pour sa première venue en Rhône-Alpes, le Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA), en association
avec le salon Europack-Euromanut, a réuni 9614 visiteurs et 489 exposants… malgré encore des intempéries.
L’organisateur GL events
Exhibition avait mis les petits
plats dans les grands pour que
la 1ère édition d’EuropackEuromanut CFIA 2013 à Lyon
soit une réussite.
Cédric Lardière
L
e succès du Carrefour des
fournisseurs de l’industrie agroalimentaire
(CFIA), qui se tient chaque
année à Rennes depuis dixsept ans, est incontestable.
D’ailleurs, l’organisateur GL
events Exhibitions doit refuser
des exposants trois mois auparavant, à défaut de pouvoir repousser les murs pour l’instant.
Et l’édition 2014 ne déroge pas
à la règle (voir encadré). Fort de
cette réussite, GL events
Exhibitions avait lancé il y a
quelques années une version en
Afrique du Nord –la prochaine
édition se déroulera du 16 et
18 septembre 2014 à Casablanca
au Maroc– et a inauguré fin 2013
une étape en Rhône-Alpes. Cette
manifestation s’est en effet tenue
du 19 au 21 novembre dernier
à Eurexpo Lyon (Rhône), en
association avec le salon bisannuel Europack-Euromanut dédié
aux professionnels de l’emballage, du conditionnement, du
marquage et de la manutention.
L’événement unique a réuni
9614 visiteurs et 489 exposants
sur une surface de 20 000 m2
d’exposition, et ce malgré la
neige qui a rendu difficile l’accès
au centre d’exposition (comme
en début d’année 2013 pour
l’édition rennaise).
S’il n’est toutefois pas possible
de comparer les résultats de fréquentation avec les éditions précédentes, GL events Exhibitions
l’édition rennaise ouvrira ses portes
en février et non en mars
C’est un mois plus tôt qu’habituellement que va s’ouvrir la 18e édition
du CFIA. Ce sont environ 15000 visiteurs et plus de 1 300 exposants
qui se rendront au Parc Expo de Rennes (Ille-et-Vilaine) du 11 au
13 février 2014. «Cette année,les nouveautés tournent plutôt autour
de l’innovation et de la formation,sachant que la partie exposition est complète
depuis le mois de novembre 2013.Pour montrer la santé des industries
agroalimentaires,premier secteur industriel en France,et préparer ainsi l’avenir,
l’animation Work in Agro,organisée par l’ABEA et l’IFRIA Bretagne,mettra
en relation les étudiants et le monde professionnel», indique Sébastien Gillet,
directeur du salon. Les visiteurs pourront également découvrir
des innovations sous la forme de vidéos dans un espace, les Trophées
de l’innovation, pour lesquels 86 sociétés ont participé, les Coulisses
des produits en partenariat avec le Centre culinaire contemporain…
12
comme sur les
stands d’ifm electronic et de MettlerToledo. Le premier
présentait le capteur
à temps de vol compact PMDLine (voir
Mesures n° 861), en
plus de la cellule
optique O6 wet, et
le second les balances d’analyse
haut de gamme
a annoncé «un bilan très positif » Excellence XSE et XPE (voir notre
et «un pari gagnant ». Les com- article page 6) et de nouveaux
mentaires entendus dans les al- modules de formation. Parmi les
lées relevaient qu’Europack-Eu- autres nouveautés, on retrouvait
romanut était « boosté » en la barrière compacte sans réflectermes de superficie d’exposi- teur SmartReflect O300 de
tion par le CFIA, même si le Baumer, la vanne de régulation
grand hall était loin d’être entiè- pneumatique à clapet Element
rement rempli… Pour l’organi- de Bürkert, le système de détecsateur, «cette première édition com- tion de métaux Halo de Fortress
mune a prouvé que les acteurs des deux Technology, distribué par Elex,
salons étaient bien complémentaires : le contrôleur de puissance EPack
les professionnels de l’emballage et du d’Invensys Eurotherm, l’unité
conditionnement (162 exposants),des centrale mTronT de Jumo
marquages et codages (26 exposants) Régulation, etc. Pour mettre en
et de la manutention (55 exposants) avant d’autres innovations,
ont ainsi pu découvrir les dernières quatre sociétés se sont par ailinnovations dans les secteurs des ingré- leurs vues décerner un Trophée
dients et produits alimentaires inter- de l’innovation, dontTilt-Import
médiaires (27 exposants),des équipe- pour le système d’alerte de piéments et procédés (189 exposants).» tons pour caristes PAS dans la
catégorie Sécurité et prévention.
Des innovations mises
Encouragé par les résultats et
sous les feux de la rampe les retours positifs de particiMalgré la proximité d’avec l’édi- pants, GL events Exhbition a
tion 2014 du CFIA, les visiteurs d’ores et déjà prévu les dates de
ont eu l’opportunité de (re)voir la prochaine édition d’Europackles produits annoncés durant Euromanut CFIA Lyon du 17 au
l’année écoulée, voire de décou- 19 novembre 2015.
Cédric Lardière
vrir certaines innovations,
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Actualités
lOGiCiElS iNDUSTriElS
Siemens rachète Tesis PLMware
H
Malgré des résultats mitigés en 2013, le groupe allemand continue ses emplettes dans le domaine des logiciels industriels
avec l’acquisition de son compatriote Tesis PLMware, un spécialiste des logiciels PLM.
L
’année 2013 fut quelque
peu mouvementée pour le
groupe allemand Siemens.
L’année passée a notamment été
marquée par un changement de
Pdg et surtout par l’annonce
d’un plan de suppression de
15000 postes d’ici la fin 2014,
dont 2000 rien que pour son
activité industrielle basée outreRhin. Il faut dire que la division
industrielle du groupe, qui
comprend entre autres les automatismes et les logiciels industriels, a souffert l’an passé
puisque son chiffre d’affaires
annuel a reculé de 4 % et que
son bénéfice a plongé de
2,4 milliards à 1,5 milliard
d’euros en un an. Pourtant, malgré ces difficultés, il est un secteur dans lequel Siemens continue à investir massivement : le
logiciel industriel. Ainsi, après
avoir fait l’acquisition d’une
bonne dizaine de sociétés sur
ce créneau au cours des deux
dernières années, la dernière en
date étant en septembre dernier
celle du britannique Preactor,
spécialiste des solutions logicielles dédiées à l’amélioration
de la performance de planification de la production automa-
tisée, le groupe allemand a
remis le couvert en toute fin
d’année 2013.
Un partenaire
de longue date
Il s’est en effet porté acquéreur
de la société Tesis PLMware, un
spécialiste allemand des logiciels de gestion du cycle de vie
des produits (Product Lifecycle
Management ou PLM) créé en
1988 et avec qui Siemens travaille depuis 1992.
Tesis PLMware est notamment
spécialisé dans l’intégration du
logiciel Teamcenter de Siemens
avec les principaux systèmes ERP
(Enterprise Resource Planning) ainsi
qu’avec d’autres systèmes de
type MES (Manufacturing Execution
Systems), CRM (Customer Relationship Management) et SCM (Supply
Chain Management).Tesis PLMware
sera intégrée dans Siemens PLM
Software, une division de
Siemens Industry Automation
dirigée par Chuck Grindstaff,
président et CEO. Le rachat, dont
le montant n’a pas été dévoilé,
concerneTesis PLMware GmbH
situé à Munich ainsi que son
activité aux Etats-Unis.
Pascal Coutance
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13
Actualités
i N STr UM EN T a T iO N é l E CT r ON i QU E
Keysight Technologies affiche ses ambitions
H
E
n septembre 2013,
Agilent Technologies
annonçait la séparation
de ses divisions «Sciences de la
vie» et «Test et mesure électroniques ». Et alors que la première a hérité du nom prestigieux du groupe américain, la
seconde a provisoirement été
baptisée Electronic Measurement
Company,nom qu’il va vite falloir
oublier, puisque l’on connaît
désormais la nouvelle raison sociale de cette dernière: Keysight
Technologies. A ce stade, une
petite explication de texte s’impose pour comprendre la signification de ce nouveau nom. Et
c’est Benoît Neel, Pdg d’Agilent
Technologies France, qui nous la
livre : « Keysight est en fait la
contraction de l’expression key insights qui fait référence à la faculté
de voir ce que les autres ne peuvent pas
voir», précise-t-il.
Mais outre le nom, c’est surtout
la politique de développement
de la société qui va changer,
comme nous l’a expliqué il y a
quelques semaines Guy Séné,
président de la division «test et
mesure électroniques» d’Agilent
Techno-logies depuis 2011, qui
deviendra bientôt directeur de la
R&D, des ventes et du marketing
de Keysight Technologies: «Ces
dernières années, la partie Sciences de
la vie a largement été privilégiée par
Agilent Technologies en termes d’investissements, ce qui peut se comprendre aisément quand on sait que ce
secteur d’activité présente un rythme
de croissance régulier à deux chiffres
alors que notre industrie croit de
manière moins importante et beaucoup plus fluctuante. Mais en volant
de nos propres ailes, nous allons pouvoir enfin réinvestir dans notre cœur
de métier et dans nos marchés,notam-
14
Keysight Technologies
L’activité test et mesure électroniques d’Agilent Technologies, qui volera de ses propres ailes d’ici quelques mois,
a désormais un nom: Keysight Technologies. Au-delà du changement d’identité, cette indépendance toute récente va
surtout permettre à la société de revenir à ses fondamentaux en consacrant toutes ses ressources au développement
d’instruments de mesure et de test électroniques.
ment en R&D dans laquelle nous
comptons réinjecter 13 % de notre
chiffre d’affaires car c’est comme cela
que nous créerons de la croissance».
« Pas d’incidence
pour nos clients »
C’est ce que Benoît Neel appelle
«revenir aux fondamentaux»: «Avec
ce spin-off, nous voulons revenir à
nos fondamentaux, aux origines de la
création de Hewlett-Packard il y a
75 ans. C’est HP qui a développé le
premier oscillateur audio pour réaliser
la synchronisation entre les images et
le son pour le film d’animation
Fantasia de Disney », aime-t-il à
rappeler. Et M. Neel d’ajouter:
« Dans la nouvelle société, tout le
monde pense électronique, du Pdg
jusqu’à l’opérateur !» Cette stratégie d’investissement dans l’innovation, Keysight Technologies
compte la mettre à profit pour
gagner des parts de marché. «Sur
notre secteur d’activité,nous estimons
Guy Séné, directeur de la R&D, des ventes et du marketing de Keysight
Technologies : « En volant de nos propres ailes, nous allons pouvoir enfin
réinvestir dans notre cœur de métier et dans nos marchés, notamment en R&D
dans laquelle nous comptons réinjecter 13 % de notre chiffre d’affaires,
car c’est comme cela que nous créerons de la croissance ».
le marché mondial
à quelque 13 milliards de dollars, ce
qui nous laisse une
belle marge de progression potentielle
par rapport aux 2,9
milliards de dollars
de notre chiffre
d’affaires »,
constate M.Séné.
Pour ce faire, la
croissance externe fait aussi
partie de l’équation. « Nous nous
devons aussi de suivre le marché pour
saisir les bonnes opportunités d’acquisitions ciblées,que ce soit dans nos
domaines de prédilection, mais aussi
en vue d’élargir le panel des industries que nous couvrons », assure
ainsi M. Séné. Cette sortie
d’Agilent, qui constitue une
étape importante dans la vie de
la société, ne devrait pas gêner
ses clients outre mesure. «Pour
tout vous dire, l’idée d’une séparation
était dans l’air chez Agilent depuis au
moins 5 ans et même si elle n’était
pas officielle, dans les faits, les deux
équipes étaient déjà indépendantes
l’une de l’autre,donc cela ne changera
rien pour nos clients qui auront toujours affaire aux mêmes personnes,
aux mêmes contacts », précise
M. Séné. Reste pour eux à accepter le nouveau nom de la société
et à oublier le nom d’Agilent qui
représente tout de même une
marque forte. Ce à quoi M. Séné
répond de manière fort à propos: «Lorsque nous sommes sortis de
HP et que nous avons adopté le nom
d’Agilent,nous avons été confrontés au
même problème et la suite des évènements nous a montré que ce n’en était
pas un». Quoi qu’il en soit, avec
des ventes annuelles qui frôlent
les 3 milliards de dollars, une
marge opérationnelle de 19%,
et quelque 9500 salariés à travers le monde (une centaine en
France), Keysight Technologies
restera le numéro un mondial
dans le domaine du test et de la
mesure électroniques (oscilloscopes, analyseurs de spectre et
de réseaux, générateurs et analyseurs de signaux, testeurs), en
particulier en aérospatial et défense, en communications et en
semi-conducteurs. Par ailleurs, la
société qui possède de nombreux centres de R&D à travers
le monde ainsi qu’une importante usine d’assemblage et de
test à Pepang, en Malaisie, s’est
dotée depuis 3 ans de sa propre
fonderie pour fabriquer certains
composants de ses oscilloscopes.
A noter enfin que Keysight
Technologies continera à proposer une garantie de trois ans sur
tous ses produits, ce qui est
unique sur le marché selon
M. Neel. «Nous proposons parfois des
extensions de garantie jusqu’à 5 ans,
et même davantage », assure-t-il.
Pascal Coutance
et Cédric Lardière
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
Actualités
S U rVEi lla N C E D E SiT ES
Le français
Delair Tech confirme
son envol
H
La société spécialisée dans les drones pour
les applications industrielles a levé 3 millions d’euros
qui serviront au développement des moyens de production
et des équipes commerciales.
L
Delair Tech
a jeune société toulousaine Delair Tech a annoncé à la fin de l’année
2013 une levée de fonds d’un
montant de 3 millions d’euros
auprès d’investisseurs privés. Il
s’agit du holding Andromède qui
appartient à la famille Hériard
Dubreuil (groupe RémyCointreau) et de la société Parrot,
donc développé une solution intermédiaire qui puisse assurer la surveillance
d’un gazoduc ou d’un réseau électrique,
la cartographie de vignobles ou des
berges d’un canal, etc.», explique
Benjamin Benharrosh, cofondateur et directeur du développement commercial de DelairTech.
Pour l’instant,les grands groupes
industriels français sont dans
une phase de réflexion plus ou
moins avancée (projets pilotes pour
Cnes, EDF, ErDF, GDF,
SFDM, SNCF,Veolia),
mais, avec l’évolution
de la réglementation
il y a un an et demi,
la société prévoit un
déploiement à
grande échelle d’ici à
La start-up toulousaine Delair Tech, spécialisée dans
2015 ou 2016. « La
les minidrones à usage industriel, a notamment été primée
aux Trophées Cap’tronic 2013 pour le modèle DT-18.
levée de fonds va nous
permettre d’augmenter
spécialisée dans les nouvelles nos moyens de fabrication,pour passer
technologies et les systèmes de 25 à 100 drones produits par an
embarqués. Si le nom de Delair dès cette année, et de développer notre
Tech ne vous est pas familier, force commerciale via la distribution
c’est que la start-up n’a été créée et dans d’autres pays », indique
qu’en mars 2011 et qu’elle s’est Benjamin Benharrosh.
positionnée sur un marché qui DelairTech va par ailleurs lancer
commence à peine à décoller, si un minidrone autonome de
l’on ose dire, à savoir les mini- longue endurance. « Le DT-26 se
drones civils pour des activités distingue du modèle existant DT-18
de surveillance industrielle, de par sa masse totale de 8 kg et sa charge
cartographie et de mesures envi- utile de 600 g (au lieu de respectivement 2 kg et 250 g pour le DT-18),
ronnementales.
« Nous voulions apporter une solution son autonomie de vol de 3 h (2 h
plus réactive que l’hélicoptère ou les sa- auparavant), des distances couvertes
tellites pour ce type d’applications indus- supérieures à 230 km (100 km pour
trielles,sachant que les drones militaires le précédent modèle) et sa robustesse
sont chers et que les drones quadrimo- aux conditions météorologiques »,
teurs posent un problème d’autonomie. conclut Benjamin Benharrosh.
Cédric Lardière
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15
Actualités
NOrMaliSaTiON
Avec le rapprochement de l’UTE et de l’Afnor,
la France ne parle plus que d’une seule voix
H
Dans le but de renforcer la position française au niveau européen et international, l’Afnor et l’UTE ont regroupé
leur activité de normalisation des filières générale et électrotechnique au sein de l’association.
90 % de normes
internationales
Rappelons que le système français
de normalisation en vigueur
s’inscrit dans le cadre d’un décret
publié en juin 2009 et ayant modifié celui de 1984.La normalisation et sa promotion sont assurées
par l’Afnor et par les organismes
délégués par l’association et
agréés par le ministère du
Redressement productif, comme
bureaux de normalisation sectoriels, ce qui était le cas de l’UTE
jusqu’à la fin de l’année dernière
pour le domaine électrotechnique
(les composants, produits, systèmes et services liés à la production, au transport, à la fourniture,
à la distribution et à la gestion de
16
« Les électriciens ont été les premiers à
percevoir cette vision internationale des
enjeux et la convergence entre les dif-
férents secteurs.Et l’expérience (2) leur
a montré que la compétitivité au
niveau mondial est directement liée
à la capacité d’influence sur l’élaboration des normes. L’aspect pluridisciplinaire qu’apporte désormais le
rapprochement entre l’UTE et
l’Afnor va donc jouer pleinement
dans la synergie entre filières pour
répondre aux nouveaux enjeux, ce qui
passe aussi par la continuité des travaux menés jusque-là par les représentants de l’UTE », constate
Olivier Peyrat. En plus de la mise
en place d’un processus simplifié
et plus pertinent (consultation
unique des parties prenantes et
non à la fois par l’UTE et l’Afnor),
l’association mise également sur
un travail plus facile dans les régions, sur l’amélioration de la
promotion des normes…
Si l’Afnor renforce ainsi sa position de numéro 2 sur le plan européen et de numéro 3 à l’international, l’UTE continuera à
exister en s’orientant vers un travail plus prospectif. Les parties
prenantes trouveront ainsi un lieu
d’échanges sur les grandes tendances à venir, en amont de la
définition et de la rédaction des
normes.«Tous ces efforts sont essentiels dans un contexte de compétition
rude face à des pays comme la Chine
ou le Brésil. Être proactif, c’est ce que
les Allemands ont réussi à mettre en
place, le pays se positionnant comme
le numéro 1 en termes de responsabilité », insiste Olivier Peyrat.
Cédric Lardière
(1) L’autre activité de l’Afnor concerne
l’édition des normes.
(2) L’UTE a été fondée en 1907
pour représenter, en tant que
Comité électrotechnique français,
les acteurs économiques nationaux
de l’électricité à l’IEC puis
au Cenelec. Le comité regroupe toutes
les organisations concernées par
la normalisation électrotechnique
(fabricants, intégrateurs, opérateurs,
installateurs, prestataires, exploitants,
consommateurs, pouvoirs publics),
soit environ 1 500 experts engagés
dans les travaux internationaux,
européens et nationaux.
DR
D
epuis le 1er janvier
2014, l’Association
française de normalisation (Afnor) est devenue le
seul et unique membre représentant la France dans les organisations de normalisation des
filières générale et électrotechnique, au niveau européen
(Comité européen de normalisation électrotechnique, ou
Cenelec) et international
(Commission électrotechnique
internationale, CEI ou IEC,
International Organization for
Standardisation, ou ISO). « Il s’agit
en fait du résultat du transfert des
activités opérationnelles et des équipes
associées de l’UTE [Union technique de l’électricité, NDLR],soit
une quarantaine de personnes, au sein
de l’activité de normalisation de
l’Afnor (1).Ce rapprochement répondait
à l’objectif partagé avec les Pouvoirs
publics de disposer d’une voix française
plus forte à l’international »,explique
Olivier Peyrat, directeur général
du groupe Afnor.
Olivier Peyrat, directeur général du groupe Afnor : « Tous ces efforts de cohérence et de pertinence
sont essentiels dans un contexte de rude compétition face à des pays comme la Chine ou le Brésil. »
l’énergie électrique, ainsi qu’à
tous les usages de l’électricité
quels que soient les niveaux de
tension et de courant).
« Il faut quand même savoir, précise
Olivier Peyrat, que 90 % des normes
publiées en France sont aujourd’hui
issues d’instances internationales et
que seulement 1 % des normes sont
rendues d’application obligatoire, du
fait de la réglementation française.»
Pour l’année 2012, 1942 documents ont été publiés par l’Afnor,
dont 60% étaient des révisions, et
1543 normes ont été, dans le
même temps, retirées des collections.Les normes ne sont toutefois
plus seulement orientées du côté
de l’offre;elles couvrent de plus en
plus des enjeux mondiaux hori-
zontaux, notamment dans la gestion de l’énergie, les véhicules
électriques, la silver économie, la
santé (le cœur artificiel bioprothétique Carmat, par exemple), les
villes intelligentes et durables…
S’armer face à des enjeux
mondiaux horizontaux
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Actualités
MaiNTENaNCE
Carl Software
s’empare
de l’activité GMAO
d’Easy Cam
H
L’éditeur français de progiciels de GMAO et d’asset
management, annonce la reprise de l’activité d’Easy Cam,
logiciel historique de GMAO né dans les années 1980.
C
arl Software, éditeur
français de progiciels
de GMAO et d’asset
management, a annoncé à la
mi-janvier l’acquisition de l’activité d’Easy Cam, logiciel historique de GMAO né dans les
années 1980. Pour Carl
Software, il s’agit par ce biais
non seulement de conforter sa
position et sa notoriété dans le
domaine de la GMAO, mais
aussi de garantir la pérennité
d’Easy Cam auprès des nombreuses sociétés utilisatrices de
ce logiciel depuis sa création il
y a presque 30 ans (citons par
exemple Madrange, Hexcel
Composites, Rexam, Husqvarna
[Belgique], Ecologistique…).
« Notre savoir-faire sur les projets
d’asset management d’envergure n’est
plus à démontrer. Mais nos succès sur
ces grands projets ont parfois éclipsé
un autre aspect essentiel de notre
métier : nous accordons également
beaucoup d’importance aux projets de
GMAO très simples, visant un retour
sur investissement rapide et des délais
de mise en œuvre courts. Notre offre,
segmentée en gammes bien distinctes,
intègre notamment Carl Smart qui
permet, dès 3 800 €, d’acquérir une
GMAO complète et full-web », explique Eric Bonnet, Pdg de Carl
Software.
Laurent Rollinger rejoint
Carl Software
A cette occasion, Laurent
Rollinger, qui dirigeait la société
Proxim Solutions, ex-éditeur
d’Easy Cam, a décidé d’intégrer
Carl Software. «J’ai fait le choix
de rejoindre l’équipe de Carl Software
afin de maintenir la relation de
confiance avec nos clients.
Aujourd’hui, je suis heureux que
l’héritage d’Easy Cam, produit historique et fruit de nombreuses années
de travail, puisse être pérennisé dans
de bonnes conditions », précise
M. Rollinger.
Pascal Coutance
Pour Carl Software, il s’agit non seulement de conforter sa position dans le domaine de la GMAO,
mais aussi de garantir la pérennité d’Easy Cam auprès des nombreuses sociétés utilisatrices.
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17
E ntretien
riSQUES PrOFESSiONNElS
«L’industrie est l’un des d
où les contraintes sont les
H
Qui ne s’est pas, un jour, plaint de sa charge de travail, des relations avec ses collègues ou demandé si le niveau de bruit
ambiant élevé sur son poste de travail n’a pas une incidence quelconque sur sa santé? Et c’est dans ce cas-là où l’on se dit
quel’herbeestsûrementplusvertedansd’autresmétiers…Afindeporteràlaconnaissancedetouslesacteursdesinformations
fiables et pertinentes et également d’apporter des pistes de réflexion en matière de prévention des risques professionnels,
le ministère du Travail a publié pour la troisième fois depuis 1994 les résultats de l’enquête Sumer réalisée en 2010. Mesures
a rencontré Marine Cavet, chargée d’études statistiques à la Direction de l’animation de la recherche, des études et des
statistiques (Dares) et le docteur Martine Léonard, médecin inspecteur du travail à la Direccte Lorraine, toutes les deux
membres de l’équipe Sumer, pour mieux connaître la situation dans l’industrie.
Mesures. Pouvez-vous nous présenter
l’enquête Sumer et, plus généralement,
rappeler ce qu’englobent les risques professionnels?
Martine Léonard. L’enquête Sumer, pour
surveillance médicale des expositions aux
risques professionnels, est la seule enquête
en France, ainsi qu’au plan européen, qui
concerne les expositions aux risques professionnels et à certaines contraintes professionnelles. Elle est portée par la Dares
[Direction de l’animation de la recherche,
des études et des statistiques, NDLR ; voir
encadré page 20] et la DGT [Direction générale
du travail], avec une participation active des
médecins du travail. Pour l’enquête proprement dite, ce sont eux qui interrogent
chaque salarié individuellement sur les expositions à certains risques professionnels et
contraintes subis à son poste de travail au
quotidien, et non pas sur les expositions
générales dans son entreprise. L’enquête
Sumer s’appuie aussi, en grande partie, sur
l’expertise des médecins du travail - ils
étaient 2400 à avoir participé volontairement à la dernière enquête de 2009-2010,
soit environ 20% de l’ensemble des médecins du travail. Concrètement, les médecins
ont rempli des questionnaires à partir d’un
18
tirage au sort parmi la population des salariés. Sur les 54000 personnes interrogées,
48000 ont répondu au questionnaire.Après
l’application d’une méthode de redressement statistique, on peut affirmer que ces
48 000 répondants sont représentatifs de
22 millions de salariés. Pour l’enquête de
2010, nous avons interrogé des salariés relevant du régime général et du régime agricole, de la fonction publique territoriale,
hospitalière et de l’Etat, pour une partie
d’entre elle. Pour la première fois, les trois
dimensions de la fonction publique ont été
intégrées, ce qui permet désormais des éléments de comparaison par secteurs entre
autres. Il faut encore ajouter que l’enquête
Sumer a obtenu en 2008 le label du Cnis
[Conseil national de l’information statistique, NDLR], gage de qualité statistique.
Mesures. Revenons sur les risques professionnels et les contraintes prises en compte
dans l’enquête Sumer. Pouvez-vous nous
donner des exemples?
Martine Léonard. On retrouve des
contraintes horaires, comme travailler plus
de 40 heures par semaine ou le dimanche,
des contraintes liées à l’organisation du travail (avez-vous les moyens pour effectuer
votre travail correctement?), à l’intensité du
travail (est-ce que le rythme de travail est
contraint par la cadence d’une machine? se
produit-il des interruptions imprévues ?).
Nous nous intéressons aussi aux contraintes
liées à l’absence d’autonomie, par exemple
l’impossibilité de faire varier les délais ou de
changer l’ordre des tâches, ou les contraintes
liées à un contact avec le public, aux relations
dans le travail (est-ce que le salarié a un soutien de la part de ses collègues, de sa hiérarchie ?). Une partie du questionnaire
s’articule par ailleurs autour des contraintes
physiques, comme le bruit, la répétition de
certains gestes, le travail à des températures
extrêmes, et une autre partie porte sur les
expositions à des risques chimiques (solvants, métaux, produits CMR [cancérogènes,
mutagènes et reprotoxiques, NDLR]) et aux
agents biologiques. Il peut s’agir d’un travail
en contact d’animaux vivants ou morts, du
traitement des déchets et, dans les métiers
du secteur industriel, d’un contact avec des
bains d’huile de coupe qui sont très souvent
colonisés par de nombreuses bactéries. Sans
oublier évidemment les contraintes psychosociales, comme les comportements hostiles
de collègues, de supérieurs hiérarchiques,
du public, etc., questions traitées dans un
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
eux secteurs du privé
plus fortes pour les salariés»
Docteur Martine Léonard et Marine Cavet
Cédric Lardière
Le docteur Martine Léonard (à gauche) est médecin inspecteur
du travail régional à la Direction régionale des entreprises,
de la concurrence, de la consommation, du travail
et de l’emploi (Direccte) Lorraine. Quant à Marine Cavet,
elle est chargée d’études statistiques au département
Conditions de travail et santé à la Direction de l’animation
de la recherche, des études et des statistiques (Dares).
Elles font également partie toutes les deux de l’équipe
«Surveillance médicale des expositions aux risques
professionnels» (Sumer), enquête qui dresse
une cartographie des expositions des salariés aux principaux
risques professionnels en France.
autoquestionnaire plus centré sur le vécu au
travail de chaque salarié. Si, pour l’aspect
organisationnel, les questions portent sur la
situation habituelle de travail, un certain
nombre d’expositions, en particulier celles
aux risques chimiques, physiques et biologiques, ne concerne que la dernière semaine
travaillée précédant la passation du questionnaire.Vous voyez, le panel des contraintes et
des risques professionnels est très large. La
définition des questions est un travail de
l’équipe Sumer, composée de trois médecins
inspecteurs du travail et de trois statisticiens,
travail étayé par un conseil scientifique fort
de membres compétents dans de nombreux
domaines (risques chimiques, biologiques,
etc.). C’est un véritable débat au sein de
l’équipe Sumer et avec le conseil scientifique.
Marine Cavet. Des groupes de travail se sont
d’ailleurs constitués en amont de l’enquête,
pour savoir s’il fallait, ou non, faire évoluer
telle ou telle partie du questionnaire, ajouter
des questions. En général, on ajoute plutôt
des questions supplémentaires, sans transformer celles qui existent déjà pour pouvoir
comparer les résultats entre enquêtes. En
parallèle du conseil scientifique, il existe
aussi un comité regroupant des représentants des partenaires sociaux, des syndicats
patronaux et de salariés qui nous donnent
leurs avis sur l’évolution du questionnaire et
de la méthodologie.
Mesures. Depuis quand est menée l’enquête Sumer?
Martine Léonard. Sous sa forme actuelle, ou
quasiment, elle existe depuis 1994, sachant
qu’il n’y a eu depuis cette date que deux
autres enquêtes, en 2003 et donc en 2010.
Cela nous permet maintenant de disposer
d’une vision longitudinale de l’évolution des
expositions professionnelles, comme nous
MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com
le verrons pour le secteur industriel. Il faut
néanmoins préciser que, si l’enquête est restée pareille en ce qui concerne le fait d’être
portée par des médecins du travail volontaires, le questionnaire a évolué sur certaines
parties pour prendre en compte aussi l’évolution des risques professionnels, comme
par exemple les expositions aux produits
chimiques et un certain nombre de questions autour de l’organisation du travail.
Marine Cavet. L’autoquestionnaire sur le
vécu au travail du salarié, lui, a été introduit
en 2003. Il a d’abord été posé à la moitié des
salariés puis, en 2010, à l’ensemble des personnes interrogées. C’est le salarié qui remplit lui-même ce questionnaire et non le
médecin du travail.
Mesures.Quelle est la finalité de l’enquête
Sumer?
Martine Léonard. L’enquête Sumer est
19
Entretien
une entreprise de repérer, dans sa réflexion
sur la prévention, les risques professionnels
majoritaires dans son secteur d’activité.
Marine Cavet. La mission de la Dares est
aussi de porter à la connaissance d’un public
aussi large qu’il puisse être les données sur
tout ce qui concerne le champ du travail et
de l’emploi, et notamment les conditions de
travail et les expositions aux risques professionnels, les niveaux d’exposition et leurs
évolutions éventuelles.
Source : Dares-DGT-DGAFP, enquête Sumer 2010
Intensité du travail et marges de manœuvre (en %)
Privé - Industrie
Ensemble des
salariés
Subir au moins 3 contraintes de rythme de travail (*)
50,2
38,8
Avoir un rythme
de travail imposé par
le déplacement automatique d’un produit
ou d’une pièce
14,2
4,1
la cadence automatique d’une machine
16,7
4,5
d’autres contraintes techniques
26,3
14,7
une demande extérieure obligeant
à une réponse immédiate
49,6
56,8
des normes de production ou des délais
à respecter en une heure au plus
28,0
20,2
un contrôle ou un suivi informatisé
34,3
29,4
Devoir fréquemment interrompre une tâche
pour en faire une autre non prévue
55,7
56,6
Être obligé de se dépêcher pour faire
son travail (toujours, souvent)
35,6
37,1
Changer de poste en cas d’urgence
ou d’absence d’un collègue
28,3
22,1
Impossibilité de faire varier les délais fixés
39,2
35,4
Impossibilité de changer l’ordre des tâches à accomplir
16,2
12,7
Ne pas pouvoir interrompre momentanément son travail
quand on le souhaite
11,6
15,7
(*) Parmi lesquelles : le déplacement automatique d’un produit ou d’une pièce, la cadence automatique
d’une machine, d’autres contraintes techniques, la dépendance immédiate vis-à-vis du travail d’un ou plusieurs
collègues, des normes de production ou des délais à respecter en une journée au plus, des normes de production
ou des délais à respecter en une heure au plus, une demande extérieure obligeant à une réponse immédiate,
les contrôles ou surveillances permanents exercés par la hiérarchie, un contrôle ou un suivi informatisé.
Champ : salariés France métropolitaine et Réunion.
d’abord un état des lieux de l’exposition des
salariés aux risques professionnels et la mise
à disposition d’outils sur le sujet. Le but est
de faire connaître les résultats à tous les acteurs qui en auraient besoin: les institutions
de prévention, de façon générale, et les partenaires sociaux qui, dans l’évolution actuelle de la prévention, vont pouvoir impulser ensuite des politiques de prévention plus
ciblées sur des problématiques en croissance.
Les résultats de l’enquête sont ainsi des données de référence de plus en plus souvent
utilisées. Alors peut-être pas forcément au
niveau «microscopique» d’une entreprise
donnée, mais beaucoup plus au niveau des
orientations politiques d’amélioration des
conditions de travail, de prévention au plan
national, régional… Cela n’empêche pas
Quelles sont les missions de la Dares ?
La Dares, ou Direction
de l’animation de la recherche,
des études et des statistiques,
exerce une double mission
au sein du ministère
du Travail, de l’Emploi,
de la Formation professionnelle
et du Dialogue social.
Afin d’éclairer le débat
économique et social,
20
elle produit d’une part
une information statistique
régulière, en réalisant
des études, en promouvant
et en organisant des travaux
d’évaluation des politiques
publiques et en suscitant
les recherches dans
les domaines de l’emploi,
du travail et de la formation
professionnelle. Elle éclaire
d’autre part la conception
et la mise en œuvre
des politiques publiques
dans ces domaines au sein
du ministère, par la production
d’analyses prospectives
et par le suivi et l’évaluation
des résultats des politiques
menées.
Mesures.Intéressons-nousmaintenantaux
résultats de l’enquête Sumer 2010.
Comment se positionne le secteur industriel par rapport à l’ensemble des salariés?
Marine Cavet. La première exposition la
plus marquante dans l’industrie est que les
salariés de ce secteur sont plus fortement
soumis à des contraintes de rythme. La moitié d’entre eux subissent en effet au moins
trois contraintes de rythme de travail contre
39% en moyenne. Ils sont notamment beaucoup plus souvent concernés par un rythme
de travail contraint par le déplacement automatique d’un produit ou d’une pièce, par la
cadence d’une machine ou d’autres
contraintes techniques. Cela n’est d’ailleurs
pas vraiment une surprise… C’est aussi dans
l’industrie que l’on retrouve beaucoup d’ouvriers qui ont, en général, moins de marges
de manœuvre que les cadres, qui sont moins
nombreux à pouvoir faire varier les délais
fixés ou à pouvoir changer l’ordre des tâches
à accomplir. Autre fait marquant relevé par
l’enquête Sumer 2010, le suivi de procédures de qualité strictes est une contrainte
propre au secteur de l’industrie. 65% des
salariés du secteur doivent en effet suivre des
normes de qualité, des certifications ISO, des
accréditations, un système AQF [Assurance
qualité fournisseur, NDLR], etc., contre 47%
pour l’ensemble des salariés. Ces contraintes
supplémentaires et obligatoires dans l’exercice de certains métiers se retrouvent également dans le secteur de la santé. Par ailleurs,
dans la plupart des secteurs, les salariés
craignent qu’une erreur dans leur travail ait
des conséquences graves pour la qualité du
produit fabriqué ou du service proposé.
Mais cela est d’autant plus marqué pour les
salariés de l’industrie : les trois-quarts
d’entre eux ont cette crainte contre deuxtiers en moyenne. Ils sont également troisquarts à craindre qu’une erreur dans leur
travail puisse entraîner des coûts financiers,
contre un peu plus de la moitié pour l’ensemble des salariés. Je voudrais encore mentionner que l’obligation d’atteindre des
objectifs chiffrés et précis (par exemple, un
MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com
Entretien
Mesures. Il s’agit ici de contraintes organisationnelles, mais on peut imaginer
sans mal que les salariés de l’industrie
sont également exposés à d’autres risques.
Est-ce exact?
Marine Cavet. Effectivement, et ce n’est pas
du tout surprenant. Les salariés du secteur
industriel sont plus fréquemment exposés
que les autres (17% contre 5% en moyenne)
à des bruits intenses, à savoir des niveaux
supérieurs à 85 dB(A) qui étaient la norme
il y a encore quelque temps, avec une durée
hebdomadaire longue, pendant 20 heures
par semaine ou même davantage. Ce qui est
particulièrement nocif pour l’audition,
comme on le sait. Même si le bruit est un
risque fréquent dans la construction, l’industrie est beaucoup plus touchée en termes
de longues durées d’exposition. Pour continuer sur ce type d’expositions, les salariés de
l’industrie sont parmi ceux les plus fréquemment exposés à des produits
chimiques, puisqu’ils sont 45% contre un
salarié sur trois en moyenne. On s’aperçoit
que ces expositions sont prolongées ou
importantes en intensité dans l’industrie,
secteur où les expositions aux agents cancé-
contraintes d’organisation du travail (en %)
Privé
- Industrie
Ensemble
des salariés
des conséquences graves pour la qualité
du produit ou du service
77,9
66,7
des coûts financiers importants pour
l’entreprise
73,5
55,7
des conséquences dangereuses pour
votre sécurité ou celle d’autres personnes
44,1
39,4
des sanctions à votre égard
49,9
48,8
des informations claires et suffisantes
16,2
15,0
des moyens matériels adaptés et suffisants
19,1
16,6
une formation suffisante et adaptée
15,8
16,3
un nombre de collègues ou de collaborateurs
suffisant
17,3
18,8
Suivre des procédures de qualité strictes
65,0
46,7
Devoir atteindre des objectifs chiffrés précis
43,1
34,1
Avoir un (ou des) entretien(s) individuel(s) d’évaluation par an
56,2
56,2
Une erreur dans le travail pourrait
entraîner
Pour effectuer correctement le travail,
ne pas avoir en général
Champ : salariés France métropolitaine et Réunion.
rogènes sont aussi plus fréquentes: 17% des
salariés de l’industrie ont été exposés à au
moins un cancérogène dans la dernière semaine travaillée alors que cela ne concerne
que 10% de l’ensemble des salariés.
Martine Léonard. Globalement, on peut
dire que l’industrie est l’un des deux secteurs
du privé, avec la construction, où les salariés
contraintes physiques (en %)
Privé-Industrie
Ensemble des salariés
38,6
17,7
16,8
4,8
41,2
37,7
Manutentions manuelles de charges 10 h ou plus
par semaine
11,5
10,1
Position debout ou piétinement 20 h ou plus
par semaine
27,9
22,3
Autres contraintes posturales (2) 2 h ou plus
par semaine
18,3
20
Répétition d’un même geste ou d’une série de gestes
à cadence élevée 20 h ou plus par semaine
11,9
8,3
Travail sur écran 20 h ou plus par semaine
21,5
22,4
Source : Dares-DGT-DGAFP, enquête Sumer 2010
Bruits supérieurs à 85 dB(A)
Bruits supérieurs à 85 dB(A) 20 h ou plus par semaine
Au moins une contrainte physique intense
Source : Dares-DGT-DGAFP, enquête Sumer 2010
nombre de pièces à faire en une heure pour
un opérateur, des objectifs financiers pour
un cadre) est signalée par 43% des salariés
de l’industrie contre une personne sur trois
en moyenne; c’est la proportion la plus élevée tous secteurs confondus.
(1)
(1) Indicateur synthétique prenant en compte : position debout ou piétinement 20 h ou plus par semaine,
manutention manuelle de charges 20 h ou plus par semaine, gestes répétitifs 10 h ou plus par semaine, vibrations
transmises aux membres supérieurs 10 h ou plus par semaine, contraintes posturales 2 h ou plus par semaine
(à genoux, bras en l’air, accroupi ou en torsion).
(2) Position à genoux, maintien de bras en l’air, posture accroupie, en torsion, etc.
Champ : salariés France métropolitaine et Réunion.
MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com
sont confrontés aux plus fortes contraintes.
L’industrie se caractérise par des expositions
multiples : exposition à des risques physiques (bruit,postures,gestes répétitifs,etc.),
expositions importantes aux produits
chimiques et, entre autres, à des produits
dont l’exposition est complexe à limiter ou
à supprimer, expositions fortes à des
contraintes organisationnelles (contraintes
horaires, travail en équipes…).
Mesure. Comme vous disposez maintenant d’éléments de comparaison avec les
résultats des enquêtes menées en 1994 et
en 2003, avez-vous identifié des évolutions significatives par rapport aux enquêtes précédentes?
Marine Cavet.Avant de parler des évolutions
dans le temps, il faut signaler que l’on ne
travaille pas toujours sur le même périmètre
des salariés d’une enquête à l’autre. Comme
nous vous l’avons dit précédemment, l’enquête réalisée en 2010 avait pour particularité d’englober quasiment tous les secteurs,
y compris ceux de la fonction publique, sans
compter l’ajout de nouvelles questions.
Même si le secteur industriel n’a pas vraiment été touché par cet élargissement du
périmètre, il se peut que l’on n’ait pas exactement les mêmes chiffres entre ceux sur la
situation en 2010 et ceux portant sur les
évolutions.En ce qui concerne les contraintes
de rythme de travail, nous observons une
dégradation de la situation pour cette expo-
21
Entretien
Source : Dares-DGT-DGAFP, enquête Sumer 2010
Risques chimiques et biologiques (en %)
Privé-Industrie
Ensemble des salariés
Être exposé à au moins un produit chimique
45,0
33,2
Être exposé à au moins 3 agents chimiques
21,0
14,0
Être exposé à au moins un solvant
20,3
13,1
Être exposé à au moins un agent chimique
cancérogène
17,3
10,1
Être exposé à au moins un produit chimique 10 h
ou plus par semaine
18,6
9,2
Être exposé à au moins
un produit chimique de manière importante
par sa durée et/ou par son intensité
10,6
5,4
Être exposé à des agents biologiques
9,3
22,2
1,1
14,5
1,9
2,7
Travail au contact d’un réservoir humain
Travail au contact d’un réservoir animal
(1)
(2)
(1) Entraînant des risques d’expositions à des agents biologiques émanant d’autres personnes.
(2) Entraînant des risques d’expositions aux agents biologiques émanant d’animaux.
Champ : salariés France métropolitaine et Réunion.
sition dans le secteur industriel, puisqu’elle
est passée de 37 à 46% des salariés exposés
sur la première période (1994 à 2003), suivie ensuite d’une stabilité entre 2003
et 2010. Si l’on regarde l’impossibilité de
faire varier les délais fixés, qui n’était pas
mesurée en 1994, nous observons une stabilité entre 2003 et 2010, à un niveau qui
reste néanmoins élevé. Pour l’obligation
d’interrompre une tâche pour en faire une
autre qui n’était pas prévue (autre contrainte
liée aux marges de manœuvre), on s’aperçoit d’une nette augmentation entre 1994
et 2003 –le ratio passe de 45% à 57% des
salariés de l’industrie concernés –, puis
d’une stabilité entre 2003 et 2010. Cette
stabilité au niveau des contraintes d’organisation est d’ailleurs aussi observée au niveau
global. Sur les procédures de qualité strictes
et l’obligation d’atteindre des objectifs chiffrés et précis, les questions ont fait leur apparition en 2010, d’où l’absence d’éléments
de comparaison. En ce qui concerne les
contraintes physiques et chimiques, il apparaît une dégradation de la situation pour
l’exposition au bruit, sans limites de durée,
avec 26% des salariés de l’industrie concernés en 1994 et 39% en 2010. Pour l’exposition aux produits chimiques, il y a une
évolution assez importante du questionnaire
entre 1994 et 2010. Il semblerait qu’il y ait
une légère amélioration de la situation,
puisque l’on passe de 51% des salariés de
l’industrie exposés en 2003 à 46% sept ans
plus tard. Enfin, pour l’exposition aux agents
cancérogènes,la reconnaissance des produits
cancérogènes a elle aussi beaucoup évolué,
empêchant une comparaison entre les trois
vagues. Cependant, on peut comparer les
expositions aux produits cancérogènes
entre 2003 et 2010 et constater pour l’ensemble des salariés, tous secteurs confondus,
une baisse des expositions de 3 points probablement en lien avec la prévention mise
en œuvre dont la substitution.Ainsi l’exposition au trichloréthylène a été divisée par 3.
Mesures.Vous venez d’exposer les résultats
de l’enquête Sumer pour le secteur de
l’industrie. Quels peuvent être les conséquences des expositions à ces différents
risques sur la santé des salariés?
La catégorie Industrie de l’enquête Sumer en détail…
Mesures. Nous avons porté notre intérêt sur les résultats concernant
le secteur industriel. Mais que regroupe ce secteur dans l’enquête
Sumer? Est-ce que les 48000 personnes ayant répondu
au questionnaire sont représentatives de l’ensemble des salariés?
Marine Cavet. De par la méthode de redressement statistique
appliquée, les 48000 salariés interrogés sont bel et bien représentatifs
des 22 millions de salariés, quels que soient leur exposition
ou leurs secteurs. On ne couvre en fait pas toute la population des
salariés parce qu’il nous manque une petite partie des salariés de la
fonction publique de l’Etat. Dans l’industrie, par contre, nous sommes
globalement quasiment représentatifs, à l’exception du secteur
de l’industrie extractive dans lequel il y a trop peu d’entreprises.
L’enquête Sumer représente ainsi 3,6 millions de salariés dans l’industrie,
et l’industrie manufacturière représente 90% de cette population.
Si l’on regarde d’un peu plus près les chiffres, la répartition par segments
de marché est la suivante: 13% dans la fabrication de denrées
alimentaires, boissons, etc., 15% dans la fabrication d’équipements
électriques, électroniques, informatiques et de machines, 15% aussi
dans la fabrication de matériels de transport et 46% dans la fabrication
d’autres produits industriels dont la fabrication de produits
22
en caoutchouc et en plastique (10%), la métallurgie et la fabrication
de produits métalliques (10%). On retrouve deux autres secteurs,
à savoir la production et la distribution de gaz, de vapeur et d’air
conditionné (5% de l’ensemble) ainsi que la production et la distribution
d’eau, l’assainissement, la gestion des déchets et la dépollution
(les 5% restants). Il est par ailleurs possible de regarder les résultats
selon la taille d’établissement. Je parle bien de taille d’établissement
et non d’entreprise.
Mesures. Quelle est, pour vous, la différence entre établissement
et entreprise?
Marine Cavet.Pour l’enquête, un établissement est une implantation
physique, plusieurs établissements pouvant appartenir à une seule
et même entreprise. Nous avons ainsi obtenu la répartition suivante:
12% de très petits établissements (moins de 10 salariés), 21%
pour les petits et moyens établissements (10 à 49 salariés), 25% pour
les établissements regroupant 50 à 199 salariés, 17% pour ceux
de 200 à 499 salariés et enfin le quart restant pour les établissements
ayant 500 salariés ou plus. Il existe d’autres fiches en préparation sur
la distribution par catégories socioprofessionnelles, par tranches d’âges, etc.
MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com
Entretien
Martine Léonard. Les conséquences de ces
contraintes sur la santé ne sont pas étudiées
en elles-mêmes par l’enquête Sumer… hormis dans une partie de l’autoquestionnaire,
qui porte sur les accidents de travail au cours
de la dernière année. Il est sûr qu’un certain
nombre de ces expositions peuvent avoir des
conséquences en termes de santé: des conséquences aiguës de type accidents du travail
pour certains risques physiques, des conséquences aiguës ou plus chroniques en termes
de troubles musculo-squelettiques [TMS]
pour des gestuelles (gestes répétés,cadences),
des postures de travail.En sachant que ce n’est
pas une cause unique, mais souvent la multiplicité de différentes causes qui vont amener
au développement de troubles musculo-squelettiques.Pour l’exposition au bruit,vous allez
avoir des conséquences auditives qui vont être
une baisse auditive tout à fait particulière sur
le plan des résultats audiométriques, baisse
qui peut évoluer au fil des expositions et entraîner une vraie hypoacousie. Si l’on regarde
les maladies professionnelles, le nombre de
surdités reconnues en France reste stable de-
puis une dizaine d’années, mais le bruit entraîne aussi d’autres conséquences, que l’on
appelle les effets extra-auditifs, à savoir une
fatigue,un énervement,un rythme cardiaque
qui s’élève, une hypertension, etc. Dans le cas
d’un salarié exposé au bruit et à certains solvants,on sait qu’il y a une potentialisation des
“ Les 48000 répondants
sont représentatifs
des 22 millions
de salariés présents
en France. ”
Docteur Martine Léonard
effets et des conséquences beaucoup plus
importantes que chaque exposition prise
séparément. En ce qui concerne l’exposition
aux produits chimiques, on constate là aussi
toute une gamme de conséquences possibles
sur la santé, depuis l’effet aigu d’une brûlure
par un produit corrosif, un eczéma par un
produit allergisant ou un asthme, à des
conséquences à plus long terme. Par
exemple, des problèmes respiratoires, ou
broncho-pneumopathie chronique obstructive, quand une personne inhale des fumées,
des gaz ou des poussières, des déclenchements de cancers. Le cancer bronchopulmonaire est le plus fréquemment rencontré
dans les expositions professionnelles, et l’on
constate de plus en plus des cancers de la
vessie, liés notamment à des expositions à
des goudrons ou à des hydrocarbures aromatiques polycycliques [HAP], des cancers
de la peau et d’autres tumeurs. Il y a aussi les
problématiques d’exposition aux fumées
d’aluminium et le lien éventuel avec la maladie d’Alzheimer, les atteintes neurologiques
comme la maladie de Parkinson chez les
salariés exposés aux pesticides.
MarineCavet. Il existe aussi des conséquences
sur la santé physique et psychique des salariés.
Il peut s’agir de troubles de l’anxiété ou même
de dépressions,dont on sait qu’ils sont souvent
liés à des contraintes relationnelles ou organi-
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MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com
23
Entretien
Martine Léonard. Pour compléter ce que
Marine vient de dire, toutes les études
montrent que le fait de disposer de peu de
marges de manœuvre, autrement dit de peu
d’autonomie ou de latitude décisionnelle,
est un facteur de risques psychosociaux
important, d’autant plus si le salarié est soumis à des contraintes importantes, en particulier une intensité de travail forte. On sait
aussi que, s’il n’y a jamais de reconnaissance
du travail fait, c’est encore un facteur de
risques pour le déclenchement de pathologies de type anxiété, dépression ou autres
conséquences physiques et psychiques.
Entre 2003 et 2010, l’exposition aux comportements hostiles augmente d’ailleurs de
façon générale. Et l’on sait que cela risque
d’entraîner des pathologies. L’enquête
Sumer pointe bien, et d’une manière détaillée, toutes ces contraintes organisationnelles
et tous ces facteurs de risques pour la santé
des salariés.
Evolution des expositions aux produits chimiques cancérogènes entre 2003 et 2010 (en %)
Répartition des situations d’exposition
Durée d’exposition
par semaine
Intensité
2003
2010
Moins de 2 heures
45
47
De 2 à moins de 10 heures
27
27
De 10 à moins de 20 heures
8
8
20 heures ou plus
18
15
Non déclarée
2
3
Total
100
100
Très faible
36
38
Faible, inférieure à 50 % de la VLE (1)
37
34
Forte, autour de 50 % de la VLE (1)
13
8
2
2
Inconnue
12
18
Total
100
100
Niveau 1
45
43
Niveau 2
16
16
Niveau 3
11
10
Niveau 4
10
8
Niveau 5
6
4
Inconnu
12
19
Total
100
100
Aspiration à la source
14
12
Vase clos
3
1
Autre
4
7
Aucune
39
35
Non déclarée
26
26
Ventilation générale
14
19
Total
100
100
Cutanée
37
42
Respiratoire
19
31
Oculaire
19
26
Aucune protection
individuelle déclarée
55
46
Très forte, pouvant dépasser la VLE
Score d’exposition (2)
Source : Dares-DGT-DGAFP, enquêtes Sumer 2003 et 2010.
Protection collective
Protections individuelles
mises à disposition (3)
(1)
Mesures Et qu’en est-il de la prévention et
desmoyenssusceptiblesd’êtremisenplace?
Martine Léonard. C’est un sujet très vaste…
Pour vous donner une idée de ce que l’on
peut mettre en évidence, nous avons étudié,
sur les expositions aux risques chimiques
cancérogènes, l’évolution des protections
collectives et individuelles.On s’aperçoit que,
entre 2003 et 2010, la protection collective
efficace (travailler en vase clos, aspiration à la
source ou autre, en excluant la ventilation
générale) n’a pas évolué, ce qui pose quand
même question pour les produits cancérogènes.La protection individuelle (protections
respiratoires, cutanées et oculaires), par
contre, a évolué en nombre de salariés dotés
de ces moyens de protection entre 2003
et 2010, ce qui ne veut pas dire que les
moyens sont efficaces, ni qu’ils sont portés.
(1)VLE, ouVLEP : valeur limite d’exposition professionnelle.
(2) Score d’exposition combinant durée et intensité.
(3) Le total n’est pas égal à 100. En effet, pour une exposition donnée, plusieurs types de protections individuelles
peuvent être mis à disposition du salarié.
Champ : salariés exposés du secteur concurrentiel et des hôpitaux publics ; France métropolitaine
(hors particuliers employeurs).
sationnelles, mais qui, cumulés aussi à des
contraintes physiques, peuvent dans certains
cas se transformer en un syndrome d’épuisement professionnel, ou burn out. Si l’enquête
Sumer ne permet pas d’établir des liens entre
expositions et conséquences sur la santé, il
24
existe toutefois l’enquête «Santé et itinéraire
professionnel», menée par la Dares et la
Direction de la recherche,des études,de l’évaluation et des statistiques (Drees) en 2006
et 2010, qui fait le lien entre l’itinéraire professionnel et la santé au cours de la vie.
Mesures. Quand est prévue la prochaine
enquête Sumer?
Marine Cavet. La prochaine enquête aura
lieu en 2016. D’ici là, au cours du premier
semestre 2014, nous aurons les premiers
résultats de l’enquête «Conditions de travail» qui a été réalisée par l’Insee auprès des
salariés et des non-salariés en 2012-2013.
Même si elle n’est pas aussi détaillée que
l’enquête Sumer, il y a quand même des
questions sur les expositions chimiques et
les expositions à quelques contraintes physiques. Et l’on aura des éléments de comparaison avec les résultats de l’enquête
«Conditions de travail» menée en 2005.
Propos recueillis
par Cédric Lardière
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E enquête F
L’efficacité énergétique,
un levier pour accroître
sa compétitivité
H
A l’occasion de la troisième édition d’Energy Class Factory, manifestation dédiée à la gestion de l’énergie dans les usines et
les grandes infrastructures qui s’est tenue à Lyon le 11 décembre dernier, la société organisatrice, Premium Contact, a réalisé
une enquête en partenariat avec Kerdos Energy et Mesures sur le thème de la performance énergétique. Objectif : évaluer
le rapport des industriels à l’efficacité énergétique, sonder leur manière d’appréhender cette thématique et surtout recenser
les actions qu’ils comptent mener pour améliorer leur performance énergétique. Nous vous livrons ici en exclusivité les principales conclusions de cette enquête.
L
e 11 décembre dernier à Lyon, s’est
tenu la troisième édition de la manifestation Energy Class Factory.
Présentée par Premium Contact, la
société organisatrice, comme le rendez-vous
expert de la performance énergétique dans les
usines et les grandes infrastructures, Energy
Class Factory s’articule autour de rendez-vous
personnalisés et préorganisés avec des experts
métier. Avec pour objectif de proposer aux industriels des réponses concrètes pour les aider
à mieux gérer leur consommation d’énergie, à
améliorer leur rendement énergétique et à valider un modèle de management d’excellence
(voir encadré).A cette occasion, Premium Contact
a mené une enquête afin d’évaluer le rapport
des industriels à l’efficacité énergétique, de sonder leur manière d’appréhender cette thématique et de recenser les actions qu’ils comptent
Perception
Pour vous, l’efficacité
énergétique, est-ce (*) ?
Une priorité
Une contrainte
Un devoir
Un moyen
de réduire
ses coûts
d’exploitation
3,75 %
28,75 %
43,75 %
Un outil
marketing
(*) Plusieurs choix possibles.
21,25 %
2,5 %
mener à court et moyen termes pour améliorer
leur performance énergétique. Réalisée en partenariat avec Kerdos Energy (ingénierie spécia-
Energy Class Factory : rendez-vous le 8 avril à Paris
Pour sa quatrième édition, Energy Class Factory se déroulera le 8 avril prochain
à Cœur Défense, à Paris. Et pour la première fois, cette manifestation organisée par
Premium Contact intégrera un focus eau Water Class Factory: des rencontres techniques
de haut niveau pour faire avancer les industriels et les usines de traitements de l’eau
dans leurs pratiques de gestion de l’eau des process et des effluents. En plus des rendez-vous
personnalisés et pré-organisés avec des experts métier qui font la spécificité de cet événement,
les industriels auront accès, lors d’un parcours de conférences et d’ateliers, aux informations
essentielles sur les normes, les certifications et les grandes innovations du secteur.
Renseignements: www.energie-industrie.com
26
lisée dans les technologies énergétiques) et
Mesures, nous vous en livrons ici en exclusivité
les principaux enseignements (*).
Perception de l’efficacité énergétique
Dans un contexte où le gouvernement met
l’accent sur sa politique énergétique et sur
l’amélioration de la compétitivité des entreprises, l’efficacité énergétique devient une thématique importante aux yeux des industriels. Ils
sont ainsi près de 29% dans notre panel, à estimer que cette problématique fait partie de leurs
priorités (voir schéma ci-contre). Et pour 43,75%
des entreprises interrogées (leur profil est exposé
page 28), efficacité énergétique rime avec compétitivité puisqu’elles y voient un moyen efficace de réduire leurs coûts d’exploitation et
donc d’améliorer leur productivité. Ce qui pose
ici le problème du retour sur investissement des
solutions mises en place pour réduire la consommation d’énergie de leurs sites, un point qui
s’avère capital dans le choix des moyens pour
mettre en œuvre ces solutions, comme nous le
verrons plus loin. Il est par ailleurs intéressant
de noter que, pour un peu plus de 21% des
sondés, l’efficacité énergétique est un devoir
pour tout industriel qui se doit de limiter autant
que possible l’impact de l’industrie sur l’environnement. Pour notre panel, l’efficacité énergétique ne constitue en aucun cas une contrainte
(2,5% seulement la considèrent comme telle),
pas plus qu’il ne la voie comme un outil marketing (3,75%). Pourtant, la norme internatioMESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com
E enquête F
Moyens à mettre en place
nale ISO 50001 «Systèmes de management de l’énergie : exigences et recommandations de mise en œuvre»,
publiée en juillet 2011 et visant l’amélioration
de la performance énergétique de toute organisation, pourrait devenir à terme un critère de
choix d’un prestataire, à l’instar de l’ISO 9001
relative à la qualité. Ce qui reviendrait à imposer
certaines contraintes aux sociétés soucieuses de
ne pas passer à côté de certaines affaires, simplement pour une question de conformité à
cette norme.
Quels leviers comptez-vous mettre
en place pour contrôler et réduire
votre consommation énergétique (*) ?
Des outils de mesure
performants
Des outils
de gestion
de l’énergie
intelligents
Des équipements
moins gourmands
en énergie
Les moyens à mettre en œuvre
Interrogées sur les moyens à mettre en œuvre
pour contrôler et réduire leur consommation
énergétique (voir schéma en haut de la page 27), les
sociétés de notre panel placent en priorité l’investissement dans des équipements moins gourmands en énergie (44,74% de réponses en ce
sens), bien avant la mise en place d’outils de
mesure performants (26,32%) et d’outils de
gestion de l’énergie intelligents (19,74%), alors
que la formation est reléguée à la dernière place
(9,2%). Quoi que logique dans l’absolu, la première place accordée ici à l’investissement dans
des équipements moins énergivores comme
moyen à déployer pour accroître son efficacité
énergétique peut paraître ici surprenante dans
la mesure où l’on s’imagine aisément, du point
leurs équipements de production sur ce seul
critère. En fait, au niveau du process, la question
de l’efficacité énergétique ne se posera de nouveau que lorsqu’une machine sera remplacée
parce qu’elle aura fait son temps ou que son
rendement de production ne sera plus en adéquation avec les besoins de l’entreprise. C’est
pourtant l’inverse que semble prôner notre
panel, à moins que les sociétés interrogées
soient dans une phase de renouvellement de
leurs machines du fait d’un parc d’équipements
vieillissant par exemple.Auquel cas, le choix des
nouveaux équipements sera dicté, entre autres,
par leur consommation énergétique. La deuxième position des outils de mesure performants dans la liste des moyens à mettre en
œuvre conforte ici en revanche l’idée qu’il est
capital d’identifier avec précision les postes les
plus consommateurs d’énergie et surtout de
quantifier cette consommation, poste par poste
et en temps réel, et ainsi de déterminer le potentiel d’économie possible sur chaque machine et
sur chaque équipement. Il s’agit d’ailleurs de
l’action qui recueille le plus de suffrages de la
part de notre panel d’entrepreneurs dans la liste
des actions prioritaires à mener dans les prochains mois pour améliorer la performance
énergétique de leurs sites, comme nous le verrons plus loin (voir tableau en page 27). La mise en
9,2 %
26,32 %
44,74 %
19,74 %
Du conseil
(*) Plusieurs choix possibles.
de vue de l’industriel, que cette quête de réduction de la consommation en énergie ne doit en
aucun cas se faire au détriment du process industriel lui-même, qui prime toujours, quoi
qu’il arrive. Compte tenu des investissements
consentis pour mettre en place des process et
des outils de production, il semble en effet naturel de penser que la question de l’efficacité énergétique ne pourra justifier à elle seule un changement de machine, à moins, bien sûr, que cette
dernière ne soit un véritable gouffre en énergie.
Rares en effet sont les sociétés qui remplacent
Actions prioritaires
Quelles sont les actions prioritaires que vous souhaitez mener dans les prochains mois (*) ?
Mettre en place un diagnostic de performance énergétique
Identifier les postes les plus consommateurs d’énergie
Réaliser un bilan carbone
Former les opérateurs au management de l’énergie
Engager une démarche ISO 50001
9,77 %
17,29 %
0,75 %
11,28 %
6,02 %
Assurer une mise aux normes
1,5 %
Consulter de nouveaux opérateurs/fournisseurs d’énergie
1,5 %
Mise en place de moteurs/systèmes d’automatisme
plus performants sur les lignes de process
Mettre en œuvre une modélisation de la supervision
de process industriels (visualisation, IHM)
S’équiper en systèmes de contrôle/mesure
11,28 %
3,76 %
9,77 %
Intégrer un module «gestion de l’énergie» dans l’ERP
Economiser l'énergie par récupération
de chaleur/émissions/déchets dans les process
Piloter les aspects économiques et financiers
des énergies (contrats, factures…)
Autres
3,76 %
16,54 %
6,02 %
0,76 %
(*) Plusieurs choix possibles.
MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com
27
E enquête F
Profil des entreprises interrogées
Quel est l’effectif de votre entreprise ?
Moins de
100 personnes
100 à
250 personnes
250
à 500 personnes
17,5 %
500 à
1 000 personnes
Plus de
1 000 personnes
10 %
10 %
20 %
A quelle industrie appartient votre entreprise ?
42,5 %
Responsable
QHSE
2,56 %
Responsable
énergie
Directeur d'usine
ou de site
Métallurgie/ 2,5 %
sidérurgie 2,5 %
Automobile
Mécanique
Quel est votre fonction au sein de l’entreprise ?
Responsable
technique
Agroalimentaire
Chimie/
pharma
9 14
20,52 %
23,08 %
9
22
7
7,69 %
17,95 %
10
12,82
13%
16
15,38 %
Responsables
services
généraux
Directeur
industriel
Autres
16
22,5 %
26
5%
5%
7,5 %
20 %
8
17,5
13%
Papier
Electronique
Plasturgie
Autres
22
17,5 %
Quelles sont les énergies que vous utilisez (*) ?
Electricité
Gaz
Vapeur
Biomasse
Fioul
Autres
6,9 %
3,45 %
11,49 %
3,45 %
8
42,53 %
32,18 %
(*) Plusieurs choix possibles.
place d’outils de gestion de l’énergie intelligents
n’arrive ici qu’en troisième position des moyens
à déployer pour réduire sa consommation
d’énergie, alors qu’il s’agit sans doute du moyen
le plus efficace et le moins onéreux pour y parvenir. On pense notamment à l’éclairage qui
peut s’avérer beaucoup moins gourmand en
énergie, même sans troquer les technologies
traditionnelles (lampes à halogène, à fluorescence, etc.) contre des Led, pour peu que l’on
équipe les sources d’éclairage de détecteurs de
présence et/ou de capteurs de luminosité, ou,
encore plus simple, d’un interrupteur programmable qui coupe automatiquement la lumière
d’un local aux heures où personne n’y travaille
(la nuit, par exemple).
Les actions prioritaires à mener
Parmi les actions prioritaires que les entreprises
sondées comptent mettre en place dans les prochains mois pour optimiser leur efficacité énergétique, quatre sortent du lot en ce sens qu’elles
sont les seules à recueillir les faveurs de plus de
10 % des répondants, à savoir : identifier les
postes les plus consommateurs d’énergie
(17,29%), économiser l’énergie par récupération de chaleur/émission/déchets dans les process (16,54%), mettre en place des moteurs et
des systèmes d’automatisation plus performants
sur les lignes de process (11,28%) et former les
opérateurs à la gestion de l’énergie (11,28%).
Flirtant avec les 10%, viennent ensuite la réali-
28
sation d’un diagnostic de performance énergétique ainsi que l’équipement en systèmes de
contrôle/mesure. Ces six actions sont, à peu de
chose près, celles qui avaient été mises en avant
par les entreprises interrogées lors de l’enquête
précédente réalisée début 2012 (voir Mesures
n° 844). A noter que l’enquête que nous publions ici fait mention d’une action supplémentaire que nous n’avions pas soumise au panel
d’entreprises lors de l’enquête de 2012, à savoir
engager une démarche ISO 50001. Action que
seuls 6% des sondés envisagent de mener à
court terme. Compte tenu de la publication relativement récente de cette norme (juillet 2011)
et du fait qu’elle ne constitue pas encore pour
leurs clients un critère de choix capital d’un
prestataire, les entreprises interrogées ne sentent
pas l’impérative nécessité de se conformer à
l’ISO 50001.Toutefois, la sensibilisation à cette
démarche normative semble en bonne voie.
Rappelons ici que l’objectif de l’ISO 50001 est
de fournir aux entreprises désireuses de s’y
conformer, les lignes directrices pour développer une gestion méthodique de l’énergie afin
de privilégier la performance énergétique. A
partir d’un diagnostic énergétique initial, l’organisme conforme à la norme définit ses cibles
énergétiques et établit un plan de comptage de
Besoin d’information
Êtes-vous suffisamment informé
sur les solutions pour améliorer
votre efficacité énergétique ?
Oui
Non
47,5 %
(*) Plusieurs choix possibles.
52,5 %
Si non, préciser les moyens
que vous privilégieriez pour vous
informer sur cette thématique (*)
Revue ou site d'information
dédié
Conférences
14,52 %
techniques
27,42 %
Formation
Support
19,35 %
des fournisseurs
d’énergie et de
24,19 %
consommables
14,52 %
Bureaux
de conseil
en performance
énergétique
MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com
E enquête F
Economies potentielles (1re partie)
Sur votre site industriel, quel est le potentiel
d’économies sur les postes suivants ?
Les procédés
Moins de 5%
5% à 10%
10% à 20%
20% à 30%
Plus de 30%
5%
Les moteurs/variateurs
5%
5,13 %
27,5 %
20 %
Moins de 5%
5% à 10%
10% à 20%
20% à 30%
20,51 %
53,85 %
42,5 %
Les pompes
20,51%
La distribution électrique
10,26 %
Moins de 5%
5% à 10%
10% à 20%
20% à 30%
Moins de 5%
5% à 10%
10% à 20%
7,69 %
43,59 %
51,28 %
30,77 %
38,46 %
Le bâtiment
L’éclairage
Moins de 5%
5% à 10%
10% à 20%
20% à 30%
NOUVEAU
17,95 %
12,5 %
22,5 %
20 %
45 %
Moins de 5%
5% à 10%
10% à 20%
20% à 30%
15,38 %
25,64 %
30,77 %
28,21 %
CAPTEURS DE
DÉPLACEMENT
À COURANTS
DE FOUCAULT
Les nouveaux capteurs
eddyNCDT 3100 offrent une
précision supérieure
Haute stabilité thermique, haut degré de
résolution et de linéarité
Adaptation standard aux matières ferromagnétiques et non ferromagnétiques
l’énergie. Un système de gestion de l’énergie
respectant les exigences de cette norme permet
de réaliser des économies d’énergie substantielles et de réduire les coûts d’exploitation à
court terme, et de maintenir la performance
dans le temps.
Identifier les gisements d’économie
L’enquête a par ailleurs permis d’identifier auprès du panel interrogé les gisements d’économie potentielle en leur demandant d’évaluer,
pour différents postes, le potentiel d’économie
réalisable en termes de consommation énergétique. Le résultat consigné dans les figures des
pages 29 et 30 fait état d’une répartition très
variable des économies réalisables d’un poste à
l’autre. Mais lorsque l’on additionne, pour chacun des 11 postes mentionnés, les parts des
entreprises interrogées faisant état d’une éconoMESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com
mie potentielle comprise entre 10 et 20% (partie rose sur les camemberts), entre 20 et 30%
(partie bleue) et au-delà de 30% (partie marron), on s’aperçoit que le gisement d’économie
le plus important concerne, dans l’ordre, la gestion technique des bâtiments (46,15% des sondés estiment qu’une économie potentielle d’au
moins 10% est réalisable sur ce poste), l’air
comprimé (40%), le froid (36,11%), l’éclairage (32,5%) et les procédés (30%). Dans la
deuxième partie de ce classement figurent la
ventilation (28,21%), les moteurs/variateurs
(25,64%), les chaudières (24,33%), le réseau
de vapeur (21,21%), les pompes (17,95%) et
la distribution électrique (17,95%). Soit des
postes pour lesquels le potentiel d’innovation
technologique est vraisemblablement plus limité que pour ceux figurant en première partie
de liste. On constate toutefois que, pour les
Utilisation et configuration via le
navigateur web
Plage de mesure de 0,5 mm à 15 mm
Interfaces : Ethernet (16 bit);
4 à 20 mA; 0 à 10 V
www.micro-epsilon.fr
MICRO-EPSILON France S.a.r.l.
78100 Saint Germain en Laye
Tel. +33 1 39 10 21 00
[email protected]
29
E enquête F
Economies potentielles (2e partie)
Sur votre site industriel, quel est le potentiel
d’économies sur les postes suivants ?
Le froid
L’air comprimé
Moins de 5%
5% à 10%
10% à 20%
20% à 30%
Plus de 30%
Moins de 5%
5% à 10%
10% à 20%
20% à 30%
Plus de 30%
2,5 % 2,5 %
25 %
35 %
38,89 %
25 %
Les chaudières
La ventilation
Moins de 5%
5% à 10%
10% à 20%
20% à 30%
Plus de 30%
2,57 %
2,56 %
23,08 %
2,78 %
25 %
35 %
Moins de 5%
5% à 10%
10% à 20%
20% à 30%
Plus de 30%
8,33 %
38,46 %
5,41 %
13,51 %
43,24 %
5,41 %
32,43 %
33,33 %
Le réseau vapeur
Moins de 5%
5% à 10%
10% à 20%
20% à 30%
6,06 %
15,15 %
9,09 %
11 postes mentionnés dans cette enquête, une
économie de plus de 10% semble difficilement
réalisable, la grande majorité des répondants
(53,85 à 82,05% selon les postes) tablant sur
un pourcentage compris entre 0 et 10% seulement. Une tendance cohérente avec l’analyse de
la plupart des experts qui estiment qu’en surveillant et en étant attentif à la consommation,
en sensibilisant le personnel à cette problématique et en optimisant le process et les postes
d’utilité, on peut cibler 5 à 10% d’économie.
Mais pour aller au-delà, il est souvent nécessaire
d’installer des équipements plus performants
d’un point de vue énergétique (chaudière,
compresseur, variateur de vitesse, etc.). Ce qui
requiert des investissements lourds et rallonge
de manière significative le retour sur investissement qui peut atteindre 5, voire 7 ans, et peut
30
69,7 %
dissuader les entreprises de franchir le pas. Ce
que semblent montrer les résultats de l’enquête.
Bien évidemment, les gisements d’économie
d’énergie sont d’autant plus importants que les
infrastructures et les équipements de production sont vieillissants.
La démarche ISO 50001 engagée par Schneider
Electric dès 2011, dans le cadre de sa politique
d’amélioration de son efficacité énergétique, est
exemplaire à bien des égards.Tout d’abord parce
que le HIVE (Hall de l’innovation et vitrine de
l’énergie), nom que porte le bâtiment qui abrite
le siège social du groupe français situé à RueilMalmaison (92), a été le premier site au monde
à être certifié ISO 50001. Ensuite parce que
Schneider Electric a récidivé dès l’année suivante
en obtenant la certification ISO 50001 pour cinq
de ses sites grenoblois, dont l’Electropole, le
centre R&D mondial pour les solutions d’efficacité énergétique du groupe. Enfin parce que
les résultats obtenus ont été à la hauteur des
espérances du groupe.Ainsi, sur le site de l’Electropole par exemple, les différentes actions
menées par Schneider Electric pour se conformer à la norme ISO 50001 ont conduit en 2011
à une réduction de 10,5% de la consommation
énergétique et de plus de 30 % l’année suivante! Sur le site du HIVE, la phase initiale de
diagnostic avait d’emblée décelé un surdimensionnement du système de renouvellement de
l’air qui était capable de subvenir au besoin de
8 000 occupants alors que le bâtiment n’en
accueillait que 1800. Ce qui représente un gisement d’économie important en matière de
chauffage, de ventilation, de conditionnement
de l’air, de consommation d’électricité, etc.
Sensibiliser le personnel
Pour en arriver à ce niveau d’efficacité énergétique, après les phases de diagnostic et de comptage, il est impératif de mettre en place en parallèle différentes solutions d’efficacité énergétique
par le biais de multiples actions conjointes et
supervisées –telles que celles désignées dans le
tableau du bas de la page 27– qui ont toutes leur
importance pour optimiser au mieux la consommation énergétique. Mais les actions à mener
doivent être hiérarchisées en fonction des économies d’énergie potentielles qu’elles peuvent
générer et aussi s’inscrire dans une démarche
structurée conduisant à un processus d’amélioration continue. Et à terme, les entreprises
doivent prendre en compte la performance énergétique des équipements dans leurs processus
d’achats. Une gestion efficace de l’énergie passe
aussi par une maintenance des installations pilotée par un logiciel de GMAO qui propose des
outils de maintenance préventive, de gestion des
stocks ou des interventions pour l’ensemble des
équipements d’un site. Un matériel mal entretenu est généralement source de dysfonctionnement et de surconsommation. Mais tout ceci ne
sera réellement efficace que si le personnel qui
occupe les locaux et utilise les équipements est
sensibilisé à cette problématique de l’efficacité
énergétique. Dans le hall d’entrée de l’Electropole, par exemple, sont affichés sur grand écran
les consommations énergétiques en temps réel
du site, l’objectif annuel fixé et le niveau d’économie réalisée à l’instant «t». Schneider Electric
l’a bien compris: l’éducation constitue sans
doute le premier levier à mettre en œuvre pour
réaliser des économies d’énergie
Pascal Coutance
(*) Pour plus de renseignements sur cette enquête,
contactez Elodie Herviault, chef de projets chez Premium
Contact : [email protected]
MESURES 862 - FÉVRIER 2014 - www.mesures.com
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Solutions
i N STr UM EN T a T iO N DE P r O CE S S
Mesurer facilement les nive
d’ammoniaque,c’est possibl
H
De nombreuses industries utilisent de l’ammoniaque dans leurs procédés, en plus de celles qui en fabriquent. Mais, en
raison de son caractère toxique et de sa diffusion importante dans les matériaux, ce produit chimique liquide impose de
fortes contraintes aux équipements en contact avec lui, à l’instar des transmetteurs de niveau dans les cuves de stockage.
Au lieu de recourir à des solutions encombrantes, lourdes et onéreuses, il est désormais possible de mettre en place des
transmetteurs spécifiques, plus sûrs et plus économiques, comme l’explique le fabricant allemand Vega.
32
de température, l’ammoniaque se caractérise
également par des propriétés chimiques qui
en font un produit présentant un caractère
toxique élevé et ayant la particularité de se
diffuser facilement dans les matériaux. Un
ensemble de contraintes qui rend donc
l’usage d’équipements spécifiques indispensable dès que l’on souhaite intervenir sur des
canalisations, des cuves contenant de l’ammoniaque, comme on le verra juste après.
Toutes les personnes qui ont déjà été en présence de solutions d’ammoniaque savent,
normalement, qu’elles peuvent provoquer
des brûlures, d’où le port de vêtements
appropriés (gants, protection du visage et
des yeux) pour les personnes devant mani-
Vega
S
i l’on entend souvent parler dans
l’industrie de l’ammoniac, de formule chimique NH3, sous sa forme
gazeuse, de nombreuses entreprises utilisent également dans leurs procédés la solution aqueuse d’ammoniac, à savo i r l ’ a m m o n i a q u e. Fab r i q u é
industriellement en dissolvant le gaz NH3
dans l’eau, ce produit chimique liquide
intervient en effet par exemple dans la synthèse d’acides aminés, dans la production
d’engrais –même si les industriels du secteur tendent à s’en
défaire
–, dans le doL’essentiel
maine de la réfrigération et des fluides friP Les incinérateurs pour
gorifiques, sachant
le traitement des fumées,
que l’agroalimentaire
les industries mettant en
est l’un des plus imœuvre une réfrigération,
portants consommales fabricants d’explosifs, etc.
sont autant d’applications où
teurs d’ammoniaque,
l’on trouve de l’ammoniaque.
dans le traitement des
fumées issues d’inciP De par son caractère toxique
et sa diffusion dans
nérateurs,dans la fabriles matériaux, ce produit
cation d’explosifs…
chimique liquide impose
Quelle que soit l’applide fortes contraintes
cation, l’ammoniaque
aux équipements, comme
doit forcément être, à
les transmetteurs de niveau.
un moment ou à un
P En lieu et place des solutions
autre, stockée et transencombrantes et onéreuses
portée, ce qui pose
pour les conditions extrêmes,
plusieurs
problèmes.
des fabricants comme
Tout
d’abord,
le stocl’allemand Vega proposent
kage et le transport
désormais des modèles radar
doivent se faire à une
à ondes guidées, plus sûrs
température d’environ
et plus économiques, pour
les mesures sur l’ammoniaque.
-30°C. En plus de cette
contrainte en termes
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
Solutions
aux
e!
puler ce produit chimique. En plus du caractère irritant du liquide et du gaz –ne pas
oublier aussi de prendre en compte les vapeurs car le liquide se vaporise facilement–,
l’ammoniaque pose un double problème
aux équipements avec qui elle est en contact,
comme les transmetteurs de niveau. Il s’agit
d’une part de sa particularité de diffusion
selon la concentration et le type de matériaux, ce qui va obligatoirement endommager à un moment ou à un autre le capteur.
Le phénomène de diffusion à travers les
matériaux est de surcroît plus ou moins
rapide, ce qui le rend un peu sournois, car
il peut très bien se passer deux années sans
qu’apparaisse le moindre problème, ou
alors seulement six mois…
Malgré cette incertitude, les utilisateurs
doivent faire attention au choix des matériaux et des joints mis en œuvre, des aspects
liés au nettoyage. L’autre problème posé par
l’ammoniaque, et spécifique à la mesure de
niveau, concerne les propriétés d’absorption
des ondes en haute fréquence (HF). Les vapeurs d’ammoniaque atténuent fortement
les ondes électromagnétiques des fréquences
à partir de 18GHz, utilisées par la plupart
des transmetteurs de niveau radar sans
contact. Par expérience, on sait qu’il faut par
exemple privilégier des modèles radar à
ondes guidées (TDR),qui fonctionnent à des
fréquences inférieures à 3GHz.
Lecture continue et
contrôle régulier imposés
Compte tenu de ce que l’on vient de dire et
pour éviter tout risque de pollution ou d’accident, l’ammoniaque entre donc dans la
catégorie des produits dangereux et doit être
mise sous haute surveillance, ce qui se traduit par le respect d’un arrêté ministériel
spécifique pour le stockage et l’emploi de
l’ammoniaque.A partir de certaines quantités, le site de l’entreprise devient en fait une
L’ammoniaque étant considérée comme un produit
dangereux, les industriels qui l’utilisent doivent mettre
en œuvre des moyens spécifiques de surveillance et
de contrôle afin d’éviter tout risque de pollution ou d’accident.
Mais les mesures sur l’ammoniaque sont loin d’être simples
et doivent également respecter un certain nombre
de réglementations et de normes, comme l’accès
à une lecture continue et un contrôle régulier de l’instrument
de mesure du niveau de la cuve.
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
33
Solutions
installation classée pour la protection de
l’environnement (ICPE), soumise à déclaration ou à autorisation auprès de la Direction
régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dréal). Les industriels doivent alors mettre en œuvre un ensemble d’équipements et de fonctionnalités
afin de rendre leurs sites conformes aux
réglementations environnementales et de
sécurité, comme par exemple la présence
d’un bac de rétention au pied de chaque
cuve, de limiteurs de pression, de mesures
de niveau, etc.
Pour les mesures de niveau sur des stockages
en grande quantité, les normes imposent en
effet l’accès à une lecture continue du niveau
de la cuve ainsi qu’un contrôle régulier de
l’instrument de mesure. Habituellement, la
mesure de niveau est réalisée par un jaugeur
flottant à la surface du produit, en bypass ou
non. Cette solution présente néanmoins un
inconvénient majeur lié au démontage de
l’instrument de mesure afin de satisfaire les
opérations de contrôle imposées par les organismes d’Etat. Lors de la période de
Avec la nouvelle génération de transmetteurs
de niveau radar à ondes guidées (TDR),
à l’instar du Vegaflex 81
de l’allemand Vega, la mesure
de niveau sur l’ammoniaque
franchit un cap en termes
de facilité d’utilisation,
de performances,
de sécurité et de coûts.
Vega
34
Veg
a
centaines de bar et
des températures
de process de plusieurs centaines de degré
Celsius (comme, par
exemple, 400 bar et entre
- 196 et + 450° C pour le
Vegaflex 86 du fabricant allemand Vega,
modèle doté d’un joint graphite pour l’étanchéité et d’une antenne céramique). Mais de
telles solutions se distinguent aussi par un
encombrant et un poids importants. Et elles
sont de surcroît très chères!Avec la nouvelle
génération de transmetteurs de niveau radar
à ondes guidées, à l’instar
de la gamme Vegaflex 80
(voir Mesures n° 853) et du
Vegaflex81 version ammoniaque du constructeur
allemand, la mesure de niveau sur l’ammoniaque
franchit un cap en termes
de facilité d’utilisation, de
performances,de sécurité et
de coûts.
Première différence d’avec
les appareils existant déjà sur
le marché, un seul et même
appareil est nécessaire pour
les mesures de niveau et
d’interface, le choix se faisant en un clic et non plus à
l’origine,à savoir lors de son
achat. L’installation de tels
transmetteurs de niveau s’en
Le transmetteur de niveau radar Vegaflex 81, pour les mesures sur l’ammoniaque, est
trouve ainsi simplifiée,d’audisponible avec une sonde coaxiale, autorisant des mesures jusqu’à 6 m, mais il existe
tant qu’il suffit même, dans
également des sondes à tige ou à câble pour atteindre des étendues de mesure jusqu’à 75 m.
un certain nombre de cas,
de monter et brancher le
contrôle, il n’y a alors plus de mesures de transmetteur (via un raccordement à visser à
niveau possibles et le process reste donc sans partir d’un diamètre de ¾ pouce), de «jeter
surveillance. Les industriels se sont alors la sonde dans la cuve» et le tour est joué.
orientés vers des systèmes de mesure auto- Cette utilisation Plug & Play est possible grâce
contrôlés et dotés de capteurs résistant aux à l’intégration d’un outil d’assistance à la
vapeurs d’ammoniaque. Il s’agit surtout de mise en service et à la correction de temps
versions prévues pour fonctionner dans de de parcours préréglée en usine et s’il n’y a
pas besoin de raccourcir la longueur de la
très fortes contraintes d’environnement.
De tels modèles peuvent en effet supporter sonde –en bypass, aucune modification n’est
des pressions de process jusqu’à quelques nécessaire. Et le fait de ne disposer que d’un
seul capteur, quel que soit le fluide à
contrôler, permet à l’industriel de
rationaliser les références et les pièces
de rechange, et in fine de rendre plus
flexible la planification et de réduire
les coûts.
Les transmetteurs de niveau de nouvelle
génération sont également dotés d’une
électronique et d’un ensemble de fonctionnalités permettant d’obtenir des mesures
précises et fiables dans des conditions aussi
difficiles que celles dans des cuves d’ammoniaque. En plus de capacités de traitement de
calcul deux fois plus rapides et d’un datalogger pour l’enregistrement des mesures et
toutes les informations importantes à la
maintenance (paramètre modifié, mise hors
tension, courbes d’écho), la surveillance
permanente du fonctionnement du capteur,
la réduction, voire la suppression complète,
des zones de blocage avec des valeurs de diélectriques pas trop faibles, l’autosurveillance
complète des signaux (par exemple, la compensation automatique des variations de la
vitesse des ondes radar) et les fonctionnalités
de gestion des actifs (asset management) selon
Namur NE 107 garantissent aux utilisateurs
un diagnostic rapide et détaillé des transmetteurs de niveau et offrent ainsi une maintenance préventive et une haute disponibilité
de l’installation.
Un coût de possession
divisé par deux
Côté sécurité, les matériaux utilisés pour les
appareils de mesure doivent être sélectionnés avec justesse, à cause des propriétés
chimiques agressives de l’ammoniaque. Un
dispositif d’étanchéité en verre au borosilicate empêche par exemple tout risque de
diffusion d’ammoniac vers l’extérieur.
Quant au choix d’un transmetteur de niveau certifié SIL2, il permet de mettre en
œuvre une vérification périodique du capteur sans démontage et sans dégazage de la
cuve. Cette simplification des procédures de
contrôle a ainsi l’avantage de fiabiliser l’installation et de faire encore gagner du temps
à l’utilisateur, en particulier lorsque ce dernier est confronté à des changements de
production, la solution s’adaptant très facilement. Enfin, il est possible de diviser par
deux le coût de possession (achat et maintenance éventuelle) d’une solution de mesure de niveau sur de l’ammoniaque, par
rapport à un appareil prévu pour les conditions extrêmes de process.
Cédric Lardière
avec la collaboration de Christelle Boisrame,
chef de produits chez Vega Technique.
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Solutions
i N STr UM EN T a T iO N é l E CT r ON i QU E
L’avenir de l’oscilloscope
passe par le logiciel
H
L
’intérêt de l’oscilloscope numérique
est largement reconnu dans toute
l’industrie, et celui-ci constitue en
général le fondement du matériel
utilisé par tout ingénieur de test. C’est grâce
à l’oscilloscope numérique qu’il peut valider le fait que ses différentes conceptions
sont fonctionnellement saines, et conformes
à toutes les normes technologiques critiques. Par conséquent ces outils sont fréquemment utilisés, et doivent offrir des
possibilités d’évolution bien identifiées, afin
de répondre aux nouveaux besoins de test,
au fur et à mesure que ceux-ci surviennent.
Le climat économique ralenti actuel conduit
de nombreux ingénieurs de test à repousser
l’acquisition de nouveaux équipements.
Au lieu de cela, ils doivent de plus en plus
souvent faire durer les équipements existants
sur de longues périodes. Ceci a des conséquences majeures pour les fabricants d’oscilloscopes, qui doivent
explorer de nouvelles
L’essentiel
voies, plus séduisantes
commercialement,
P Certains utilisateurs rechignent
pour apporter au marà investir dans de nouveaux
ché des améliorations
oscilloscopes numériques
opérationnelles.
par souci d’économie.
En réponse à cela, les
P Pour répondre à ce besoin,
fabricants d’oscillosles fabricants de pointe
copes les plus en
proposent à leurs clients
pointe ont fait évoluer
d’enrichir les fonctionnalités
leur stratégie commerdes oscilloscopes
ciale. Ils offrent désorqu’ils possèdent grâce à
mais une gamme de
des outils logiciels.
logiciels de test optiP Selon les cas, une licence
misés et dotés de fonctemporaire ou une licence
tionnalités étendues,
dite «flottante» est
pour leurs gammes de
à privilégier.
produits standard. En
36
Figure 1. Analyse du diagramme de l’œil
Livingstone
Instrumentélectroniquelargementreconnudanstoutel’industrie,l’oscilloscopenumériqueestindispensableàtoutingénieur
de test pour valider de multiples dispositifs. Mais à l’heure où les économies sont de mise, de nombreux ingénieurs de test y
regardentàdeuxfoisavantd’investirdansunnouvelappareil. Pour répondre à cela, de plus en plus de fabricants proposent
à leurs clients des solutions logiciels permettant d’enrichir les fonctionnalités des oscilloscopes qu’ils possèdent déjà.
Les logiciels couvrent un très large spectre de fonctions : meilleure analyse des problèmes de synchronisation,
débogage plus sophistiqué, meilleur contrôle des diagrammes de l’œil (voir illustration), analyse précise des phénomènes
de gigue, investigation plus poussée de la qualité d’alimentation, analyse précise des formes de signaux, examen des bus
mémoire DDR, analyse vectorielle des signaux, etc.
installant ces nouveaux logiciels sur des instruments existants, on peut obtenir des gains
de fonctionnalité considérables. Un modèle
courant peut être converti en outil d’analyse
performant, capable de répondre à des exigences de test spécifiques, nécessitant un
niveau de performance plus élevé.
Ces logiciels couvrent un très large spectre
de fonctions : meilleure analyse des problèmes de synchronisation, débogage
plus sophistiqué, meilleur contrôle des
diagrammes de l’œil, analyse précise des
phénomènes de gigue (instabilité), investigation plus poussée de la qualité d’alimentation, analyse précise des formes de
signaux, examen des bus mémoire DDR,
analyse vectorielle des signaux, etc.
Plusieurs normes de bus série sont désormais supportées, notamment USB 3.0,
USB sans fil, SATA, HDMI et DisplayPort,
ce qui permet de réaliser des tests de
conformité complets. Sans oublier le bus
CAN, pour le test d’applications automobiles ou industrielles. Pour ceux qui tra-
vaillent sur les réseaux de communication,
il existe aussi des options pour mesurer la
gigue, ou pour saisir des paires I/Q, afin de
permettre le test de systèmes LTE (LongTerm
Evolution, ou 4G), MIMO (Multiple Input
Multiple Output, ou multi-entrées/multisorties),ou OFDM (Orthogonal Frequency-Division
Multiplexing, ou multiplexage à division de
fréquences orthogonale).
Afin de répondre aux différents besoins logiciels, plusieurs approches sont suivies par les
fabricants d’oscilloscopes.Il s’agit notamment
de licences limitées dans le temps, qui permettent à un utilisateur d’ajouter rapidement
une licence temporaire pour obtenir la fonctionnalité supplémentaire dont il a besoin.
Ceci est parfaitement adapté au cas d’ingénieurs ayant uniquement un besoin temporaire de mise à niveau de leur instrument,mais
s’avérera moins rentable pour une utilisation
prolongée. Une autre approche intéressante
est la notion de licences flottantes. Cette approche est la plus intéressante pour les organismes possédant un grand nombre d’oscil-
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
Agilent Technologies
Solutions
Les fabricants d’oscilloscopes les plus en pointe offrent désormais une gamme de logiciels de test optimisés et dotés de fonctionnalités étendues pour leurs gammes de produits standard. En installant
ces nouveaux logiciels sur des instruments existants, on peut obtenir des gains de fonctionnalité considérables.
plus difficile, les ingénieurs de test doivent
pouvoir disposer d’équipements offrant les
meilleurs niveaux de performance, et des
fonctionnalités optimisées pour chaque
tâche particulière, sans impacter leur budget. Comme nous l’avons vu, cela signifie
fondamentalement qu’à l’avenir, on aura
davantage recours à des mises à jour logi-
oscilloscopes logiciels devraient représenter la plus grande part du marché mondial
dans les années à venir. L’émergence de
palettes de logiciels beaucoup plus larges
offrira beaucoup de potentiel. Grâce à ces
nombreux logiciels, les ingénieurs de test
pourront optimiser les performances de
leurs équipements, sans impact financier
Figure 2. Utilisation d’un masque pour mettre
en évidence des problèmes de signaux
Livingstone
loscopes identiques (ou similaires) dans leur
inventaire. Grâce à l’utilisation de licences
flottantes,la fonctionnalité logicielle peut facilement et rapidement être transférée d’un
équipement à l’autre, et évite ainsi d’acheter
plus de licences que le nombre maximum
nécessaire à un moment donné. Le fabricant
d’oscilloscopesTektronix est même allé jusqu’à
permettre à l’utilisateur final d’augmenter
directement la bande passante de son oscilloscope par simple achat d’une clé logicielle.Ceci
ne s’applique encore qu’à une gamme de produits relativement limitée de la société, mais
semble pointer vers ce qui pourrait devenir
une tendance majeure à l’avenir.
A plus long terme,il semble fort probable que
de plus en plus de fabricants d’oscilloscopes
développeront leurs différents modèles sur
une plate-forme commune,et proposeront un
éventail de fonctionnalités plus large en s’appuyant sur la vente de logiciels.Cette approche
permettra à leurs clients d’adapter leur équipement à leurs besoins de test spécifiques.
Grâce à ses relations avec les grands fabricants
d’oscilloscopes numériques (comme Agilent
Technologies,Tektronix,Yokogawa ou Rohde
& Schwarz), Livingston, le spécialiste de la
location et de la vente d’équipements de test,
est désormais en mesure, en plus de louer des
oscilloscopes,de fournir un grand nombre de
logiciels de test spécifiques pour enrichir les
fonctionnalités de ces équipements.La société
offre ainsi aux utilisateurs,la possibilité de faire
évoluer l’équipement qu’ils louent,grâce à des
options logicielles qui pourront être installées
sur l’équipement ultérieurement à la livraison.
En installant une telle option logicielle sur un
oscilloscope en location, l’utilisateur pourra
tirer davantage du matériel loué,en bénéficiant
de fonctionnalités de test améliorées et d’une
plus grande souplesse opérationnelle.
Face à un horizon économique de plus en
La notion de licences flottantes est la plus intéressante pour les organismes possédant un grand nombre d’oscilloscopes
identiques (ou similaires) dans leur inventaire, car la fonctionnalité logicielle peut facilement et rapidement être transférée
d’un équipement à l’autre, évitant ainsi d’acheter plus de licences que le nombre maximum nécessaire.
cielles s’appuyant sur une architecture logicielle sophistiquée, plutôt qu’à des modifications ou du remplacement de matériel,
pour obtenir les performances et fonctionnalités recherchées.
Les caractéristiques des oscilloscopes vont
bien sûr continuer de progresser, et de tirer
le marché vers l’avant, mais, à un certain
degré, ces progrès se feront selon une voie
différente de celle suivie par le passé. Les
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
majeur. Les fabricants d’oscilloscopes numériques ainsi que leurs partenaires distributeurs, doivent aller de l’avant et s’adapter
à l’évolution des besoins de leur base
clients. Ceux qui ne sauront pas le faire, se
verront pénalisés par la réduction de leur
part de marché.
Luc Vandessell,
directeur général de Livingston,
article adapté par Pascal Coutance
37
Solutions
r éG Ula T iO N
Gérer simplement l’effet
de la pression d’alimentation
avec un détendeur
H
Lorsqu’un détendeur contrôle la pression à la sortie d’une bouteille de gaz, le phénomène d’effet de la pression d’alimentation (SPE) est toujours présent. La variation de la pression de sortie, qui correspond à une variation de la pression d’entrée,
devient un problème lorsque la régulation de la pression de sortie doit être très précise ou que la pression d’entrée varie
de manière importante. Il existe plusieurs méthodes permettant de réduire au maximum le SPE en utilisant un détendeur
unique à clapet équilibré, un régulateur à double détente, un détendeur à dôme avec retour vers un régulateur piloté ou
une gestion manuelle du SPE dans certains cas, ce qu’explique le fabricant de vannes américain Swagelok.
L
es opérateurs qui travaillent sur un
process comportant des bouteilles
de gaz observent parfois un phénomène surprenant:la pression de
sortie en aval d’un détendeur augmente sans
raison apparente. Au fur et à mesure que la
bouteille se vide, la pression du gaz à l’entrée
du détendeur diminue. On penserait en
toute logique que la pression de sortie devrait également diminuer, mais, en pratique,
elle augmente, ce qui
amène souvent l’opéL’essentiel
rateur à penser que le
détendeur est défecP Les personnes qui utilisent
tueux. Plusieurs causes
des bouteilles de gaz ont déjà
peuvent être à l’orieu l’occasion de constater
gine de ce phénol’effet de la pression
d’alimentation (SPE) en sortie
mène, mais l’hypode bouteille.
thèse la plus probable
n’est pas celle d’un
P A une variation de la pression
d’entrée correspond celle
détendeur défectueux.
de la pression de sortie,
Il s’agit en fait de l’effet
variation qui peut devenir
de la pression d’aliun problème dans certaines
mentation, ou Supply
applications.
Pressure Effect (SPE) et
P Swagelok décrit dans
parfois appelé « décet article plusieurs méthodes
pendance». Il est prépermettant de réduire
férable de réduire au
au maximum le SPE, à savoir
maximum
cet effet,
un détendeur unique à clapet
parce
que,
si le SPE
équilibré, un régulateur à
d’un détendeur est
double détente, un détendeur
trop élevé, la variation
à dôme avec retour vers
de la pression peut
un régulateur pilote ou
une gestion manuelle du SPE.
avoir un impact sur
l’efficacité du système.
38
Comme nous allons le voir, il est possible de
résoudre le problème du SPE en choisissant
le bon régulateur –ou une combinaison de
régulateurs– pour une application donnée.
Dans de rares cas, l’utilisateur pourra même
réduire le SPE en ajustant manuellement la
pression de réglage du régulateur. Mais, la
plupart du temps, l’utilisateur devra apporter
quelques modifications à la configuration de
son système. Si cela est possible, il est préférable d’effectuer ces changements dès le
début, à savoir lors de la phase de conception, plutôt que dans un système existant.
L’utilisateur risquerait alors de rencontrer
des problèmes liés notamment à des
contraintes d’espace ou à des coûts supplémentaires susceptibles de limiter les options.
Le SPE n’est pas un phénomène
périodique
Revenons un instant sur cet effet de la pression d’alimentation. Le SPE est défini comme
la variation de la pression de sortie due à une
variation de la pression d’entrée (ou d’alimentation). Si cette dernière diminue, on
observe une augmentation correspondante
de la pression de sortie.A l’inverse, si la pression d’entrée augmente, la pression de sortie
diminue. Dans les applications utilisant des
bouteilles de gaz, le SPE n’est pas un phénomène périodique; il se produit chaque fois
qu’apparaît une variation de la pression
d’entrée. On ne le remarquera toutefois que
dans les situations où la pression d’entrée a
varié de manière significative, par exemple
lorsqu’une bouteille de gaz s’est vidée et que
la pression est passée de 153 bar à 35.
On peut estimer la variation de la pression
de sortie d’un détendeur au moyen de la
formule suivante: ∆PSortie =∆PEntrée xSPE. Cela
signifie que, si le SPE du détendeur est de
1%, la variation de la pression de sortie est
égale à 1% de la variation de la pression
d’entrée. Dans l’exemple précédent d’une
bouteille de gaz qui se vide, la pression de
sortie du détendeur augmente alors de
(153-35)x0,01, soit 1,18 bar. Il faut se rappeler que, si la pression d’entrée diminue, la
pression de sortie augmente, et inversement.
Les valeurs du SPE varient selon les modèles
de régulateurs et sont généralement fournies
par le fabricant. Cette valeur peut être donnée sous la forme d’un pourcentage (1%,
par exemple) ou d’un rapport (10:1000).
Pour comprendre l’origine du SPE, il faut
regarder au cœur même d’un régulateur,
comme un modèle à ressort (voir figures 1a
et 1b). Il s’agit d’un régulateur de base avec
un «clapet non équilibré». Un détendeur
fonctionne en équilibrant les forces s’exerçant sur la membrane et sur le clapet. Ces
forces tendent à bloquer l’écoulement vers
l’aval, ce qui a pour effet de diminuer la pression de sortie. Elles proviennent de la pression exercée par le fluide du système –à
l’entrée (FI) et à la sortie (FO) du détendeur
et de la tension du ressort du clapet (FS2).
Une autre force –celle du ressort de tarage
du détendeur (FS)– s’exerce vers le bas sur
la membrane, ce qui a pour effet d’ouvrir le
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Solutions
Swagelok
tensité, et le clapet s’écarte
alors du siège, ce qui augmente la pression en aval.
Dans le même temps, l’augmentation de la pression de
sortie ne produit pas une
force FO suffisante pour
contrebalancer celle du ressort de tarage et pousser la
membrane vers le haut de
sorte à fermer le clapet pour
une valeur identique de la
pression de sortie. Celui-ci se
fermera avec une pression
plus élevée.
Recourir à des clapets
équilibrés ou
à double détente
Plusieurs méthodes existent
pour réduire l’effet de pression d’alimentation. Dans de
nombreuses applications, en
particulier celles faisant intervenir des débits élevés, une
méthode couramment utilisée consiste à choisir un détendeur avec un clapet équilibré (voir figure 2), dans
lequel un joint torique entoure la tige inférieure du
clapet. Cette conception permet ainsi une meilleure répartition du contrôle du clapet par les pressions d’entrée
et de sortie. Le joint torique
empêche la pression d’entrée
(FI) d’exercer une force sur
la base du clapet (B2).Un orifice, qui traverse le clapet de
haut en bas, permet à la pression de sortie (FO), qui est
beaucoup plus faible que la
pression d’entrée, d’agir sur
la base du clapet. La force qui
Les opérateurs qui travaillent sur un process comportant des bouteilles de gaz observent parfois un phénomène surprenant : la pression de sortie
en aval d’un détendeur augmente sans raison apparente. L’opérateur est alors amené à penser que le détendeur est défectueux, mais la cause
en résulte est due à la pression
la plus probable est l’effet de la pression d’alimentation (SPE). Il est donc préférable de réduire au maximum cet effet car une variation de la pression
d’entrée qui s’exerce sur la
peut avoir un impact sur l’efficacité du système.
surface A2 -B2. Avec de telles
modifications de conception,
clapet et d’augmenter la pression de sortie. clapet en position fermée contre le siège. Sur les pressions d’entrée et de sortie exercent
L’intensité de la force exercée par le ressort la figure1b, la force exercée par le ressort toutes deux une force verticale ascendante
est alors déterminée par le réglage de la pres- pousse le clapet en position ouverte. Lorsque sur le clapet pour fermer celui-ci lorsque la
sion effectué par l’opérateur.
l’intensité d’une de ces forces varie, les autres pression du système est trop élevée. La presSur la figure 1a, la force exercée par la pres- agissent de sorte à maintenir l’équilibre.Avec sion d’entrée s’exerce sur la partie non équision d’entrée sur la totalité de la surface du un clapet non équilibré, la force exercée par librée du clapet, tandis que celle de sortie
siège (A1) et la force exercée par le ressort la pression d’entrée pousse le clapet vers le s’exerce sur la base.
du clapet agissent de consert pour fermer le haut, la pression s’exerçant sur une partie du Revenons maintenant au scénario initial
clapet. La force exercée par la pression de clapet égale à la surface du siège. Par consé- dans lequel la pression d’entrée diminue au
sortie sur la face inférieure de la membrane quent, une diminution de la pression d’en- fur et à mesure que la bouteille de gaz se
pousse celle-ci vers le haut en amenant le trée équivaut à une force FI de moindre in- vide. La force exercée par la pression d’entrée
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39
Solutions
Figures 1a et 1b. Détendeur à ressort avec un clapet non équilibré
1a
Clapet fermé
1b
FS
Clapet ouvert
FS
Ressort de tarage
Ressort de tarage
Membrane
Membrane
FO
FO
Pression de sortie (FO)
Aire du clapet (A1)
FI
FII
Pression d’entrée (FI)
FO
Pression de sortie (FO)
Clapet
Ressort de clapet
FI
FO
Aire du clapet (A1)
Pression d’entrée (FI)
Clapet
FII
FI
Ressort de clapet
FS2
FI
FS2
A l’intérieur d’un détendeur à ressort avec un clapet non équilibré, le clapet est maintenu en position fermée lorsque les vannes situées en aval sont fermées (1a) grâce aux forces exercées par la pression
du fluide du système à l’entrée (FI), sur la surface du clapet (A1), et à la sortie (FO) sur la membrane, ainsi qu’à la force exercée par le ressort du clapet (FS2). Lorsque l’écoulement est amorcé en aval (1b),
la pression de sortie (FO) chute. La force exercée par le ressort de tarage (FS) incurve alors la membrane du détendeur vers le bas, ce qui a pour effet d’ouvrir le clapet pour permettre l’écoulement du fluide
à travers le détendeur. Avec un clapet non équilibré, la pression d’entrée exerce une force verticale ascendante sur toute la surface du clapet. Comme la pression agit sur toute la surface, ces détendeurs
présentent généralement un SPE plus important que les détendeurs avec un clapet équilibré.
sur le clapet sera inférieure parce que la pression s’exerce sur une surface plus petite
(A2 -B2). Avec la conception à clapet équilibré, la pression de sortie exerce une force
suffisante pour fermer le clapet et limiter la
pression, corrigeant ainsi l’augmentation de
la pression en aval. La pression de sortie
contre la force du ressort (FS) pousse à la fois
la membrane et la base du clapet vers le haut.
Un autre avantage des détendeurs à clapet
équilibré est leur capacité à réduire le phénomène de lock-up ou perte de charge du
siège. Il s’agit de la tendance du clapet à se
fermer brusquement, lorsque le débit en aval
devient nul. Un lock-up excessif n’est pas souhaitable, car cela peut causer un bref pic de
pression à la sortie.
Pour les applications caractérisées par des
débits plutôt faibles, il existe une autre méthode pour limiter le SPE: une réduction de
la pression en deux étapes. Cette opération
est réalisée en montant deux régulateurs à
simple détente en série, ou en combinant les
deux détendeurs dans un même assemblage.
Une configuration à double détente gère
alors les variations de la pression d’entrée en
deux étapes: le premier détendeur contrôle
la variation jusqu’à un certain point et le
second détendeur amène la pression de sortie à un niveau très proche de la valeur souhaitée. Pour calculer la variation de la pression de sortie avec un régulateur à double
détente, on multiplie la variation de la pression d’entrée par le SPE de chaque déten-
40
deur : ∆P a Sortie = ∆P Entrée x SPE 1 x SPE 2.
N’oublions pas que, lorsqu’une bouteille de
gaz se vide et que la pression d’entrée diminue, celle de sortie augmente pour le premier détendeur. Cette augmentation se traduit par une diminution de la pression côté
sortie du second détendeur. Comme le pre-
mier détendeur subit le plus gros du SPE, la
diminution de pression relative après le second détendeur est toutefois minime.
Reprenons l’exemple d’une bouteille de gaz
en train de se vider et supposons que chaque
détendeur a un SPE de 1%. Avec une chute
de pression de 118 bar, la pression à la sor-
Figure 2. Détendeur à ressort avec un clapet équilibré
Clapet fermé
FS
Ressort de tarage
Membrane
FO
FO
Pression de sortie (FO)
Aire du clapet (A2)
FI
FII
Joint torique
Pression d’entrée (FI)
Aire de la base
du clapet (B2)
Orifice
Clapet
Ressort de clapet
FI
FS2
Un détendeur à ressort avec un clapet équilibré comporte un orifice dans le clapet et un joint torique, qui contribuent
tous les deux à réduire la surface du clapet soumise à la pression d’entrée (FI) et donc l’effet de la pression d’alimentation (SPE).
La pression d’entrée agit uniquement sur une petite surface A2 - B2, l’aire du clapet moins l’aire de la base du clapet (l’aire
équilibrée). L’orifice permet à la pression de sortie (FO), qui est très inférieure à la pression d’entrée, d’agir sur la base du clapet,
ce qui équilibre et réduit au maximum la force de fermeture exercée par la pression d’entrée sur le clapet.
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Solutions
tie du premier détendeur augFigure 3. Détendeur à dôme avec rétroalimentation externe
mentera de 1,18 bar (153-35)
du
régulateur pilote
et celle à la sortie du second
détendeur diminuera de
0,0118 bar (soit seulement
0,01% de la chute de pression
Régulateur
initiale dans la bouteille). Dès
pilote
Rétroalimentation externe
que la pression dans la boudu régulateur pilote
teille devient inférieure à la
pression de réglage du preEcoulement
Ecoulement
mier détendeur, le SPE de ce
dernier n’est plus à prendre en
compte et seul le SPE du second détendeur est à considérer. En ce qui concerne le
Boucle
FI
FII
de sortie
contrôle de l’effet de la pression d’alimentation, une
configuration à double détente permet généralement
d’obtenir de meilleurs résultats qu’un seul détendeur avec
Ecoulement
Ecoulement
un clapet équilibré.
Dans une usine où une source
unique de gaz alimente plusieurs dispositifs avec la
Ecoulement
même pression de sortie, les Dans cette configuration, la rétroalimentation externe du régulateur piloté permet au détendeur à dôme d’effectuer des réglages précis, en fonction de la pression
deux options sont envisa- réelle du fluide en aval. Les objectifs sont de réguler la pression de sortie et de réduire au maximum l’effet de la pression d’alimentation (SPE) lorsque l’on a affaire
geables. En revanche, si l’ap- à de gros cylindres avec des débits de gaz élevés.
plication requiert que la bouteille de gaz alimente plusieurs dispositifs, teur piloté au dôme du détendeur, afin que vérifier fréquemment le manomètre situé en
dont l’un au moins nécessite une pression ce dernier puisse effectuer des ajustements aval, et le coût de la main-d’œuvre pourra
différente, il faut alors utiliser une confi- de la pression dans le dôme en fonction de largement dépasser le coût de la mise en
guration à double détente. Dans ce cas, le la pression du système. La deuxième boucle place d’une des configurations décrites aupremier détendeur est placé près de la permet d’évacuer la surpression régnant dans paravant. Une des rares situations dans lessource de gaz et un détendeur supplémen- le dôme dans le fluide du système en aval. Et quelles des réglages manuels peuvent se
taire est installé sur chacune des lignes de la troisième est une boucle de rétroalimenta- justifier est celle d’un laboratoire où la deprocess. Quel que soit le système, il faut tion externe; elle permet au régulateur piloté mande de gaz provenant de la bouteille est
bien faire attention à ne pas utiliser un de mesurer précisément la pression du gaz limitée à de courts intervalles et n’est pas
régulateur à double détente au niveau de en aval et d’ajuster rapidement la pression continue. Lorsque l’alimentation en gaz est
la source d’alimentation en gaz et un dé- dans le dôme. Comme le système effectue nécessaire, le technicien de laboratoire peut
tendeur simple au point d’utilisation. Une des ajustements en fonction de la pression alors procéder à un ajustement occasionnel
telle configuration est excessive car elle aval réelle, il permet de réduire le SPE de de la pression de réglage du détendeur.
revient à une triple détente. C’est une er- manière efficace. Dans le cas d’un détendeur Comme on vient de le voir, différentes méà dôme commandé par un régulateur piloté, thodes existent pour réduire l’effet de la
reur courante !
les effets de la pression d’alimentation des pression d’alimentation mais, quelle que
D’autres méthodes
deux régulateurs s’ajoutent pour donner soit la solution retenue, l’utilisateur doit
encore pour gérer le SPE
celui du système. La présence d’une boucle toujours essayer de trouver un régulateur
Il est par ailleurs possible d’utiliser un déten- de rétroalimentation externe permet de sur- adapté à la plage de pressions que son sysdeur à dôme unique pour contrôler le SPE croît de compenser les variations de la pres- tème sera amené à réguler. En règle géné(voir figure 3). Cette solution est la plus pra- sion et de réduire encore davantage le SPE.
rale, l’effet de la pression d’alimentation est
tique lorsque l’on a affaire à de gros cylindres Parmi les autres possibilités de gérer le SPE, plus important avec des régulateurs aux
avec des débits de gaz élevés. Un détendeur on trouve également le réglage manuel d’un plages étendues qu’avec des modèles aux
à dôme fonctionne pratiquement de la même détendeur en fonction des indications four- plages plus restreintes. D’où l’intérêt de
manière qu’un détendeur à ressort, à ceci nies par un manomètre mesurant la pression choisir un régulateur dont la pression d’enprès que le ressort est remplacé par un dôme en aval. Cette méthode n’est toutefois pas des trée et la plage de régulation sont aussi
sous pression exerçant une force verticale plus pratiques dans la plupart des situations. proches que possible des paramètres de
descendante sur la membrane et le clapet. En Si une bouteille de gaz alimente une appli- l’application.
Michael D. Adkins
plus du détendeur à dôme, cette configura- cation qui nécessite une alimentation contiet Wouter Pronk (Swagelok)
tion nécessite également un régulateur piloté nue, la pression de sortie varie en effet sans
Article adapté par Cédric Lardière
et trois boucles. La première relie le régula- cesse. Cela signifie qu’une personne devra
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41
G uide d’achat
Vi SiO N
Leslogiciels
detraitementd’images
H
Sur toutes les lignes de production, les systèmes de vision peuvent trouver une utilité, qu’il s’agisse de guider, contrôler ou
mesurer. Au cœur de ces systèmes, les logiciels de traitement d’images mettent à profit les capacités des caméras et la puissance de calcul, toujours en évolution. Des versions les plus standardisées aux développements les plus complexes, les
stratégies de déploiement sont nombreuses.
42
viennent parfois dispensables avec les caméras « intelligentes », qui embarquent la
puissance de calcul nécessaire au traitement
des images.
Toutefois, l’amélioration de la puissance de
calcul n’a d’intérêt que si des logiciels de
traitement d’images mettent à profit sa progression, en optimisant leurs fonctions traditionnelles, pour les effectuer à des cadences plus importantes et avec une
meilleure précision, ou en offrant de nouvelles possibilités, comme la gestion de la
vision en trois dimensions. Standard ou
développés pour des applications spécifiques, les logiciels de vision sont capables
de gérer une multitude de fonctions différentes dans tous les secteurs industriels, par leurs algorithmes aptes à
extraire des images numériques les
informations utiles à la production.
Parmi les fonctions des logiciels d’analyse d’images, certaines sont spécifiques
à des métiers, et d’autres sont transversales. C’est le cas des briques de base de
l’analyse, nécessaires aux fonctions plus éla-
borées. «Une image contient différents niveaux
d’information»,expliqueVéronique Newland,
directrice de NewVisionTechnologies, qui
développe et intègre des applications de
vision industrielle. La brique élémentaire de
l’image est le pixel: «A chaque pixel correspond
un niveau. Pour une image monochrome, il s’agit
d’un niveau de gris, compris entre 0 et 255 pour
le format le plus courant ».
La miniaturisation des composants électroniques
permet d’obtenir une grande puissance de calcul
dans un volume réduit. Ainsi, les caméras intelligentes
permettent d’embarquer toutes les fonctions de traitement.
Cognex
P
iloter un robot,s’assurer de la qualité d’un lot, lire un code ou reconnaître des caractères: la vision
industrielle est présente à divers
niveaux de production. Un système de vision peut répondre à de nombreuses problématiques:mettreenplaceuncontrôlesystématique plutôt que par prélèvement, répondre à
des normes ou à l’exigence de conformité
L’essentiel
des clients, remonter à
P Mettre en place une solution
la source d’un prode vision requiert souvent
blème récurrent ou enun développement
core surveiller l’usure
pour adapter le logiciel
d’une machine.
à l’application visée.
Presque intégralement
P Il est important de maîtriser
numériques aules principales fonctions
jourd’hui,
ces sysde paramétrage pour
tèmes ouvrent la posadapter le logiciel
sibilité d’applications
aux variations de la production.
toujours
plus larges,
P La puissance de calcul
permises par l’augprogresse, ce qui permet
mentation continue de
de mettre en place plus
la puissance de calcul
facilement certaines
disponible. Plus puisfonctions d’analyse d’images.
sants, les ordinateurs
P L’environnement est
sont capables de traiter
source de contraintes
plus d’informations,
devant être prises en compte
avant le déploiement
donc des images plus
d’une solution.
précises, et plus rapidement. Mais ils de-
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National Instruments
Les systèmes de vision sont constitués par un ensemble matériel comprennent capteurs, cartes d’acquisition, des PC et écrans. Ces composants ont une influence sur les performances du logiciel de traitement d’images.
corrélation avec une image apprise. « Nous
avons quatre grandes familles de fonctions, indique
Alain Duflot,responsable produit vision chez
Cognex, fournisseur de matériel et de solutions logicielles. Le guidage, souvent pour des
robots, l’inspection, pour la détection de défauts, la
mesure et l’identification, avec la reconnaissance de
caractères ou la lecture de codes.»
Certains sujets complexes nécessitent des
fonctions très spécifiques, et donc une phase
d’ingénierie logicielle pour le développePlusieurs familles
ment de nouvelles fonctions dédiées ou de
de fonctions
calibrages adaptés aux particularités de la
A partir de ces briques de base, les concep- production. Mais généralement, les foncteurs implémentent des briques plus évo- tions nécessaires sont disponibles dans des
luées, comme la reconnaissance de formes bibliothèques mises au point par les éditeurs
indépendamment de l’orientation d’un et qui sont améliorées au cours du temps et
objet. Certaines fonctions sont orientées vers en fonction des besoins des utilisateurs.
des métiers particuliers. «La métrologie, par Certains éditeurs spécialisés proposent
exemple, nécessite la correction d’éventuelles distor- même des bibliothèques de fonctions résersions par l’application d’un coefficient d’étalonnage, vées à des marchés de niche. C’est le cas de
afin de mesurer correctement un paramètre», pré- GIPS vision, avec son logiciel GIPS destiné à
ciseVéronique Newland. «En biologie, on uti- l’inspection d’afficheurs, comme des talise plutôt des fonctionnalités de filtrage,grâce aux- bleaux de bord. «Nos clients ont les mêmes types
quelles on peut compter des particules dans un de besoins », précise Frédéric Equoy, dirigeant
liquide par des amincissements successifs.»Vérifier de l’entreprise. Ainsi, les fonctions du logile positionnement d’une étiquette peut par ciel sont adaptées à la reconnaissance de
exemple faire appel à la recherche de mo- pictogrammes et à la vérification de leur
dèles, c’est-à-dire du meilleur coefficient de placement, à la détection de bavures ou de
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Visionic
Cette information permet d’appliquer des
fonctions comme le seuillage, afin de séparer
différentes plages de niveaux de gris,comme
par exemple séparer le blanc du noir. «On
peut ainsi chercher à distinguer un arrière-plan par
rapport à un objet, compter les pixels dans une certaine plage de niveaux de gris pour caractériser la
surface d’un objet,ou encore rechercher les fronts des
différences de niveaux pour effectuer des mesures »,
ajouteVéronique Newland.
Le guidage de bras robots est une application nécessitant un
système de vision particulièrement performant, capable de gérer
un nuage de points dans l’espace.
43
Guide d’achat
La vision en 3D
«Les capteurs 3D se sont beaucoup démocratisés
ces dernières années,le traitement d’images s’est
donc développé», observe Frédéric Equoy,
dirigeant de GIPS Vision. Les systèmes de vision
en 3D peuvent être utiles par exemple pour le
guidage d’un bras robotisé dans l’espace. Ce type
d’application, nécessitant le traitement
d’un nuage de point, est plus complexe que
le traitement d’images classique et plus gourmand
en ressources de calcul. Mais la vision 3D
a d’autres applications plus simples à mettre
en œuvre. «Dans de nombreux cas,le traitement
est proche de celui d’une image monochrome.
Lorsqu’il s’agit de vérifier un moule avant
d’y injecter une mousse,par exemple», ajoute-t-il.
Là où une image en 2D ne pourrait pas repérer
l’usure, la 3D le fait de façon répétable.
Les fonctions sont similaires, mais ne se transposent
pas telles quelles d’une application à l’autre:
« Les images étant en 16 bits, et non en niveaux
de gris 8 bits, nous avons porté nos librairies
en 16 bits », rappelle-t-il.
National Instruments
pixels manquants sur un afficheur TFT. Les
bibliothèques de fonctions de différents éditeurs peuvent être associées entre elles pour
obtenir des résultats sur mesure. C’est sur ce
principe que se base par exemple le logiciel
Leonie deVisionic.
Mais un logiciel ne se limite pas à un ensemble d’algorithmes de traitement
d’images. Articuler cet ensemble de fonc-
tions en une application exploitable nécessite souvent un minimum de développement, et toujours du paramétrage. « Un
système de reconnaissance de forme clés en main
n’existe pas : il faut créer le code spécifique», explique Antonin Goude, ingénieur responsable produit pour les systèmes embarqués
de National Instruments. L’entreprise propose à cet effet la plate-forme de programmation LabView, dont le module VBAI
(Vision Builder for Automated Inspection) sert à
créer pas à pas une trame d’inspection, un
scénario regroupant les différentes étapes
successives du traitement d’images. Même
des fonctions simples peuvent demander un
développement spécifique lorsqu’elles
doivent être assemblées entre elles. Ainsi, si
les champs de vision de deux caméras se
chevauchent, la zone concernée ne doit être
traitée qu’une fois afin d’éviter, par exemple,
que la surface d’un défaut soit surestimée en
étant mesurée deux fois.
Lorsque les entreprises ne maîtrisent pas les
compétences pour le développement de
leurs propres applications, le rôle revient à
un intégrateur. «A partir d’un cahier des charges,
nous réfléchissons à la solution correspondant aux
besoins du client, y compris à la partie matérielle,
qui détermine la résolution des images ou la vitesse
d’acquisition.Nous créons ensuite le logiciel à partir de la bibliothèque de traitements », raconte
Véronique Newland (New Vision
Technologies), dont la société a fait le choix
d’utiliser les solutions de National Instruments.
L’utilisateur peut alors obtenir directement
Dans certains cas, le traitement
d’une image en trois dimensions
peut être semblable au traitement
d’images monochromes.
44
un logiciel exécutable ou se faire accompagner dans la maîtrise d’un outil de prototypage lui permettant de produire son
propre script. « Le client peut ensuite modifier
des paramètres comme les zones d’intérêt ou la
tolérance : il est autonome pour ses modifications », commente Véronique Newland. Des
solutions comme Design Assistant de
Matrox proposent un environnement de
développement sans programmation.
«L’expertise est nécessaire, estime Xavier Savin,
directeur général deVisionic, éditeur et intégrateur. Car, dans certains cas, il y a plusieurs
façons d’obtenir un bon résultat avec des fonctions
différentes.» Mais le temps de traitement peut
varier et certaines fonctions utilisées à mauvais escient peuvent entraîner la détection de
défauts inexistants. Il s’agit alors de définir
les fonctions les plus efficaces tout en minimisant le recours à la puissance de calcul.
La mise au point d’un logiciel de vision est
dépendante de nombreux paramètres matériels. Il n’est en effet pas suffisant de savoir
quelle caractéristique d’une pièce l’utilisateur souhaite mesurer; d’autres contraintes
entrent en jeu.A commencer par la production elle-même: une étude de faisabilité en
laboratoire, sur un échantillon de quelques
produits, peut permettre de déceler un degré
de variabilité n’ayant pas encore été identifié
par le client. Cela peut orienter le traitement
de l’image à effectuer pour s’intéresser, par
exemple, à un niveau de détail supérieur à
celui envisagé.
Prendre en compte
l’environnement
L’environnement représente également une
contrainte, car il est susceptible d’évoluer et
peut interférer avec le traitement de l’image
s’il n’a pas été pris en compte dans le paramétrage. « Il faut s’affranchir de toutes les variations pouvant advenir sur une ligne de production »,
prévientAlain Duflot (Cognex). L’aspect des
pièces selon leur matériau, le déplacement
du soleil au cours de la journée ou de l’année
ou encore le vieillissement d’un convoyeur
sont autant d’altérations possibles de la qualité d’une image qui sont parfois oubliées
lors de l’intégration du système de vision.
Un mauvais choix ou une mauvaise installation des caméras peut également être une
source de problèmes lors du traitement des
images: «Il faut s’assurer que la caméra puisse
prendre une image exploitable, éviter, les reflets ou
les ombres, par exemple,détailleAntonin Goude
(National Instruments). Dès la mise en place, il
faut donc vérifier que l’information à obtenir est
bien mise en valeur, notamment par l’éclairage. Le
choix de la caméra par rapport à l’environnement
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Guide d’achat
Visionic
Certains logiciels
de vision proposent
la création d’interfaces
personnalisées, pour
en faciliter la prise en
main par des utilisateurs
non spécialistes.
est aussi très important. Si l’image n’est pas bonne,
il est très difficile d’avoir un résultat satisfaisant,
même avec de bons algorithmes.»
« Les contraintes d’environnement sont au moins
aussi importantes que la solution elle-même, estime Xavier Savin (Visionic). Contrôler la présence d’une étiquette sur une bouteille paraît simple,
mais la rotation de la bouteille peut nécessiter l’utilisation de plusieurs caméras pour s’assurer que
l’étiquette est bien dans le champ de vision d’au
moins l’une d’elles. Le choix de la solution est donc
conditionné par la cinématique du produit.»
Les conditions de l’environnement peuvent
influencer le choix de la caméra dont peut
dépendre le paramétrage du logiciel. «On
choisit d’abord une caméra correspondant aux
contraintes de l’environnement, avec l’éclairage,
ou la distance focale de l’objectif », précise
Antonin Goude (National Instruments). Sur
certaines caméras refroidies, un bruit thermique peut fausser le traitement de l’image
s’il n’est pas pris en compte. Le codage de
l’image peut varier d’un appareil à l’autre:
en niveaux de gris, il est généralement en
8 bits, mais certaines caméras fonctionnent
en 12 bits. Les caméras couleur peuvent
employer un codage Beyer, avec un capteur
commun pour chaque couleur, ce qui influe
sur la résolution spatiale.
Tout cela doit être pris en compte: «Les propriétés de la caméra peuvent nécessiter des bibliothèques de traitement spécifiques,lorsque l’on a une
meilleure résolution, par exemple.Toute la chaîne
doit être cohérente », commente Véronique
Newland (New Vision Technologies). Pour
les fabricants de caméras fournissant ➜
Les caméras intelligentes
Certains fabricants proposent des caméras dites «intelligentes», c’est-à-dire qui
embarquent le logiciel et la puissance de calcul nécessaires au traitement d'images,
ainsi que les entrées/sorties, dans un volume réduit. Cette solution présente
l'avantage d'un déploiement rapide. Pour la gamme In-Sight de Cognex, le logiciel
embarqué nécessite simplement d'être configuré avant sa mise en service.
«Généralement,les clients choisissent ce système pour sa simplicité.Installer un PC
à proximité d'une ligne de production peut être une contrainte», observe Alain Duflot
responsable produits vision chez Cognex. Le logiciel contient toutes les fonctions
de base, un même modèle convient ainsi à des applications différentes, du guidage
à la détection de défaut ou de caractères.
«Il faut les voir comme des plates-formes PC, estime Pascal Chevalier,
responsable marketing et communication d’I2S, même si leurs performances
imposent des limites en terme de vitesse du traitement d'images.»
Mais les processeurs évoluant d'années en années, ces limites sont constamment
repoussées. Ces systèmes sont également moins ouverts que ceux fonctionnant
sur PC, sur lesquels il est possible de faire des développements spécifiques
lorsqu'une application le nécessite. Leur coût peut également être un obstacle
pour les applications requérant l'installation de plusieurs caméras, par exemple
lorsque plusieurs faces d'un objet doivent être examinées.
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Optimiser ses bilans
énergétiques
FLEXIM vous propose une solution
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totalement non-intrusive
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Evaluation du rendement du système
de chauffage et de climatisation
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du process
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45
Guide d’achat
L’offre en logiciels de traitement d’images (*)
Editeur
Logiciel
Fabricant de
matériel de vision
Fonction
Système
d’exploitation
commentaires
ADCIS
Aphelion
Non
Suite logicielle, avec logiciels
de développement
et bibliothèque de fonctions
Microsoft Windows 7
et versions récentes
Prise en charge de l’imagerie 3D, bibliothèques de morphologie,
système de développement pour les utilisateurs non spécialistes.
A&B Software
imageWarp
Non
Logiciel de développement et
bibliothèque de fonctions
Microsoft Windows XP/ Développement graphique de fonctions d’analyse. Compatible
Vista/7
avec les images 16, 32 et 64 bits, images statiques ou en mouvement.
Prise en charge de la parallélisation du traitement.
Baumer
Gapi
Oui
Kit de développement
de logiciels
Microsoft Windows et
Linux, 32 ou 64 bits
Intégration des caméras Baumer dans l’environnement logiciel du client.
Compatible avec les langages C, C++ et C# et les interfaces de caméra
Camera Link, FireWire et GigE Vision.
Suite VeriSens
Oui
Logiciel de paramétrage
n.d.
Destiné à l’exécution rapide de tâches de traitement d’images
pour les débutants avec la gamme de capteurs de vision VeriSens.
Mode simulation.
In-Sight Explorer
Oui
Logiciel de configuration
Microsoft Windows
Destiné à la gamme de caméras embarquées In-Sight.
Permet la mise en place d’applications sans écriture de code.
Vision Pro
Oui
Logiciel de développement et
bibliothèque de fonctions
Microsoft Windows 7,
Microsoft 64 bits
Développement par glisser-déposer, scripting ou programmation.
Fonctionne avec tous types de caméras et sources non traditionnelles
comme journaux 3D, caméras thermiques et imageurs à rayons X.
Datalogic
Impact Software
Oui
Logiciel de développement
et bibliothèque de fonctions
n.d.
Interface graphique pour développement sans écriture de code.
Construction d’interfaces utilisateurs en glisser-déposer.
Epix
XCAP
Oui
Logiciel de développement
et bibliothèque de fonctions
Microsoft Windows
jusqu’à la version 8,
Linux
Destiné à l’industrie comme à la recherche pour des applications
de contrôle de qualité, d’imagerie médicale, de miscroscopie ou de vision
pour machines.
GIPS Vision
GIPS
Non
Logiciel de développement
et bibliothèque de fonctions
Microsoft Windows
NT/XP/Vista
Système de contrôle en ligne spécialisé sur les afficheurs électroniques
ou analogiques. Compatible Visual C++, Delphi, LabWindows CVI.
Keyence
XG Vision Editor
Oui
Logiciel de développement
et bibliothèque de fonctions
n.d.
Destiné aux caméras de la série XG, permet la construction de solutions
de traitement d’images et d’interfaces utilisateur ainsi que le débogage
et la simulation.
Série CV
Oui
Logiciel de traitement
embarqué
n.d.
Série de caméras intelligentes embarquant des fonctions de traitement
d’images pour l’inspection, la détection de défauts ou le positionnement.
Alliance Vision
MA Studio
Non
Logiciel d’analyse
de mouvements
n.d.
Conçu pour l’extraction de données à partir de séquences d’images
haute vitesse (jusqu’à 10000 images/s). Permet l’intégration de modules
externes pour l’ajout de fonctions supplémentaires.
Mathworks
Computer Vision
System Toolbox
Non
Logiciel de développement
et bibliothèque de fonctions
Microsoft Windows 32
ou 64 bits, Mac OS X
64 bits, Linux 64 bits
Boîte à outils de Matlab pour le développement de fonctions d’analyse
d’images ou de vidéos, comme la détection d’objet ou de mouvement.
Matrox
Design Assistant
Oui
Logiciel de développement
Microsoft Windows
Environnement de développement intégré pour la création d’applications
et la conception d’interfaces utilisateurs. Basé sur la vaste bibliothèque MIL
de Matrox.
Non
Logiciel de développement
et bibliothèque de fonctions
Microsoft Windows 32
ou 64 bits, jusqu’à
la version 8, Linux 32
ou 64 bits, Mac OS X
jusqu’à la version 10.8
Propose un environnement de développement en C, C++, C#,
Visual Basic.NET et Delphi pour la mise au point de solutions complètes
d’analyse d’images.
Cognex
MVTec Software Halcon
(*) Liste non exhaustive. n.d.: non déterminé.
46
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
Guide d’achat
L’offre en logiciels de traitement d’images (*)
Editeur
Logiciel
Fabricant de
matériel de vision
Fonction
Système
d’exploitation
commentaires
MVTec Software ActivVision Tools
(suite)
Non
Logiciel de développement
et bibliothèque de fonctions
Microsoft Windows
Permet le développement rapide d’applications de vision sans compétences
de programmation à partir de la bibliothèque de fonctions de Halcon.
National
Instruments
LabView
Non
Logiciel de développement
et bibliothèque de fonctions
Microsoft Windows
jusqu’à la version 8,
Linux, Mac OS X
Plate-forme de programmation graphique avec module dédié
au développement d’applications de traitement d’images
doté d’une vaste gamme de fonctions.
Noesis
Visilog
Non
Suite logicielle, avec logiciels
de développement
et bibliothèque de fonctions
Microsoft Windows XP/ Logiciel de traitement avec une bibliothèque complète d’algorithme
Vista/7, 32 ou 64 bits
et logiciel pour le développement d’applications.
Q.Vitec
Vision Q.400
Oui
Logiciel de développement
et bibliothèque de fonctions
n.d.
Permet de réaliser rapidement des routines de contrôle sans connaissances
de programmation.
Teledyne Dalsa
Sapera
Oui
Logiciel de développement
et bibliothèque de fonctions
Microsoft Windows
Environnement de prototypage, possibilité de programmation
des applications à partir d’une bibliothèque de fonctions. Existe en version
embarquée et pour FPGA.
iNspect Express
Oui
Logiciel de développement
et bibliothèque de fonctions
Microsoft Windows
Destiné à la mise au point et au déploiement d’applications de vision
par des utilisateurs non spécialistes.
Vision
Components
VC Lib
Oui
Logiciel de développement
et bibliothèque de fonctions
VCRT
Fonctions de mesure ou d’analyse de forme pour les caméras intelligentes
Vision Components. Peut être complété par d’autres modules spécialisés.
Visionic
Leonie
Non
Logiciel de développement
n.d.
Ouvert à toutes les bibliothèques du marché, permet le développement
d’un système complet d’analyse d’images, avec interfaces graphiques
personnalisées. Compatible avec les applications embarquées.
➜également les logiciels de traitement
d’images, il n’est pas forcément possible
d’utiliser leur matériel avec d’autres solutions logicielles.
Quelles que soient les fonctions à l’œuvre
dans l’application du client, l’utilisation du
logiciel, et notamment son paramétrage, se
doit d’être accessible aux utilisateurs non
experts. «La détection de défaut est un outil très
complexe, mais nous le rendons très simple à utiliser, indiqueAlain Duflot (Cognex). Nos outils
sont intégrés de façon à ce que l’utilisateur n’ait
pas à se demander lequel il doit utiliser.» Pour
cela, les éditeurs ou les intégrateurs proposent généralement de former leurs clients
à la prise en main de leur système. «Avec les
stages de formation, un utilisateur peut mettre en
œuvre en quelques jours une application sur sa ligne
de production», poursuit-il.
Un logiciel de vision peut fonctionner sur
différents supports, selon la lourdeur des
algorithmes qu’il emploie et les contraintes
de vitesse auxquelles est soumise l’application. «Une ligne de production automobile traitant
une à deux pièces par seconde n’a pas les mêmes
contraintes qu’une ligne d’embouteillage sur laquelle
passent dix à quinze bouteilles par seconde, observe
Alain Duflot (Cognex). On
adapte donc le système en fonction de l’application, en choisissant un ordinateur plus ou
moins performant. Mais la
bibliothèque logicielle, elle,
reste la même. » Le calcul, en
revanche, peut être réparti
sur plusieurs cœurs lorsque
le processeur utilisé s’y
prête: «Paralléliser les traitements d’images est un réel
atout », assure Véronique
Newland (New Vision
Technologies).
Pour Antonin Goude
(National Instruments), « la performance est
l’un des principaux défis actuels :il faut pouvoir exécuter des algorithmes complexes à haute vitesse dans
des systèmes de plus en plus réduits et embarqués. »
Ainsi certaines solutions de vision emploient
des circuits FPGA: «Cela peut servir à effectuer
un prétraitement, à améliorer l’image afin d’optimiser le temps de calcul », explique Pascal
Chevalier, responsable marketing et communication de l’intégrateur I2S. La miniaturisation du matériel facilite le traitement
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
New Vision Technologies
(*) Liste non exhaustive. n.d.: non déterminé.
De nombreux éditeurs disposent de bibliothèques de fonctions de traitement
d’images. Certains sont spécialisés dans des secteurs industriels de niche.
d’images embarqué, jusqu’aux caméras
intelligentes. Cette tendance ainsi que la
progression de la puissance de calcul des
différents systèmes sur PC ou embarqués
permettent d’imaginer des solutions plus
puissantes avec des modes d’intégration
plus flexibles.
Antoine Cappelle
47
L e marché classé
de mesures
Mesure et test
électroniques
MULTIMÈTRE NUMÉRIQUE
PORTABLE
 Le multimètre
numérique
portable micro
DM-100
de Ridgid
est doté
d’un boîtier
résistant à l’eau
(IP67) pour
répondre
aux conditions
de travail
exigeantes. Il sélectionne également
automatiquement la gamme
de mesure et réalise des mesures
efficaces vraies.
• Gamme de tension: 400 mV à 1000 V
• Gamme de courant: 400 μA à 10 A
• Gamme de résistance: 400 Ω à 40 MΩ
• Gamme de capacité: 4nF à 200 μF
• Gamme de fréquence: 9,999 Hz à
9,999 MHz
• Mesure de température
(-20 à +760°C), tests de diode
et de continuité
• Conforme CAT III 1000 V et CAT IV
600 V
Ridgid - http://ridgidtools.co.uk
ENREGISTREUR DE DONNÉES
PORTABLE
 HBM lance la troisième génération
de ses enregistreurs de données
portables Genesis HighSpeed,
le GEN3i. Avec ses 21 cartes
d’acquisition de données différentes,
il s’adapte à une large palette
d’applications, comme les mesures
48
sur les alternateurs, les turbines
ou les moteurs, les mesures pour
les essais ou la maintenance.
• Ecran TFT tactile 17 pouces SXGA
• Jusqu’à 96 voies analogiques
• Conditionneurs de signal
modulaires intégrés
• Fréquence d’échantillonnage:
jusqu’à 100 Méch/s
• Transfert mémoire jusqu’à 200 Mo/s
en continu ou mode
d’enregistrement transitoire
• Mémoire interne: disque SSD
de 480 Go
• Interfaces USB, Ethernet, WLAN,
vidéo…
• PC Windows 7 intégré, avec logiciel
Perception préinstallé
HBM - www.hbm.com
LOGIcIEL DE SÉLEcTION DFS
POUR LES TESTS WLAN
 Le logiciel N7607B de la suite
Signal Studio d’Agilent Technologies
permet de réaliser des tests DFS
(Dynamic Frequency Selection)
avec des signaux radar prédéfinis
compatibles avec les profils définis
par les agences de régulation FCC,
ETSI et Telec.
• DFS: mécanisme de partage
du spectre pour les produits sans fil,
opérant dans la bande des 5 GHz
avec les systèmes militaires et radar
• Possibilité de faire coexister
des systèmes IEEE 802.11ac (WLAN)
avec des systèmes radar
• Solution efficace et économique
• Tests typiques: seuil de détection
DFS, temps CAC (Channel Available
Check), temps CAC hors canal,
période de non-occupation…
• Compatible avec les générateurs
de signaux vectoriels MXG, EXG, PSG,
ESG et MXG de première génération
du fabricant
Agilent Technologies - www.agilent.com
LOcALISATEUR DE cIRcUIT
DE cOUPURE
 Le CBF01 de Multimetrix (groupe
Chauvin-Arnoux), qui est composé
d’un émetteur et d’un récepteur,
permet de localiser simplement
un fusible ou un disjoncteur
grâce à une indication sonore.
• 3 adaptateurs: prise secteur, douille
à baïonnette et douille à vis
• Tension d’utilisation: 200 à 240 V
• Fréquence d’utilisation: 50 à 60 Hz
• Dimensions: 80x50x31 mm
(émetteur), 186x90x38 mm
(récepteur)
• Poids: 55 g (émetteur), 150 g
(récepteur)
• Niveau de sécurité: CAT II 300 V
• Alimentation du récepteur via
une pile de 9 V
Multimetrix
www.multimetrix.fr
cONTRÔLE DE LA QUALITÉ
POUR SERVIcES DE TÉLÉVISION
 Tektronix lance le Sentry ABR qui
est une solution de suivi de la qualité
vidéo et audio sur les réseaux vidéo
avancés. Elle permet aux fournisseurs
de services vidéo de vérifier chaque
étape critique dans le cadre
d’un processus complet de streaming
ABR (Adaptive Bit Rate).
• Contrôle des contenus numériques,
de la qualité de services
«TV Everywhere» et OTT
(Over-The-Top) à base d’ABR
• Vérification de l’intégrité
et de la disponibilité de l’ensemble
des ressources vidéo pour
le streaming immédiat sur demande
du téléspectateur
• Utilisation d’un moteur
de chargement par fragment http
hautement parallèle
• Validation de tous les actifs, profils
de débit et fichiers manifestes
• Prise en charge des 250 premiers
manifestes gérant chacun jusqu’à
12 profils de chaque émission
Tektronix - www.tektronix.com/fr
ENREGISTREUR DE DONNÉES
ÉLEcTRIQUES
 Le nouveau Power Monitor
de Weidmüller mesure et enregistre
toutes les caractéristiques électriques
significatives d’une installation
et d’équipements. Il permet ainsi
la mise en place de systèmes
d’analyse et de gestion
de la consommation.
• Caractéristiques mesurées: courant,
tension, puissance, facteur
de puissance, puissances apparente
et réactive
• Mesure des courants à partir
de 1mA
• Précision: 0,5%
• Ecran LCD rétroéclairé, avec
un rafraîchissement toutes les 100 ms
• Interfaces RS-485 Modbus
et USB 2.0
• Plage de température
de fonctionnement: - 25 à +55 °C
• Indice de protection: IP20, IP51
en face avant
• Dimensions: 96x96x56 mm,
pour un poids de 450 g
• Alimentation: 85 à 264 Vca
ou 100 à 300 Vcc
Weidmüller France - www.weidmuller.fr
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
E
Le marché de mesures F
GÉNÉRATEURS DE SIGNAUX
JUSQU’À 6 GHz
EX POS ITION - CONF EREN CES - ATEL IERS
EXHIBITION - CONFERENCE - WORKSHOPS
Mesure mécanique,
vision et CND
27ème édition
27 th edition
SYSTÈME DE VISION
INDUSTRIELLE cOMPAcT
 La famille de générateurs
de signaux RF DSG3000, qu’introduit
Rigol Technologies, permet de
prendre en charge les applications
de communications sans fil, de tests
radar, de diffusion audio/vidéo,
d’usage général, d’éducation,
de grand public, etc.
• Gamme de fréquence: 9 kHz à 3
ou 6 GHz
• Bruit de phase inférieur à -110 dBc/Hz
typique à 20 kHz d’une porteuse
de 1 GHz
• Niveau de puissance de sortie:
-130 à +13 dBm
• Incertitude sur le niveau de sortie
inférieure à 0,5 dB typique
• Horloge interne standard 0,5 ppm
• Modulations AM, FM, ΦM,
par impulsions en standard
Rigol Technologies
www.rigol.eu
ANALYSEURS DE SIGNAUX POUR
LES cOMMUNIcATIONS V2V
 Le système de vision compact,
durci et sans ventilateur CVS-1457RT,
qu’introduit National Instruments,
dispose de deux ports Gigabit
Ethernet (GigE) Vision. Ils supportent
le déclenchement déterministe
caméras via le réseau Ethernet et
des entrées/sorties basées sur FPGA.
• Système d’exploitation temps réel,
Atom 1,6GHz avec 2Go de mémoire
non volatile
• Support de l’architecture LabView RIO
• Compatible avec les caméras PoE
(Power over Ethernet) les plus récentes
et les caméras non PoE
• Entrée codeur (RS-485), 2 ports USB,
port VGA et entrées/sorties TTL
• Support de la technologie PoE
• Intégration facile dans des chaînes
d’outils existantes
Le salon des solutions
en analyse industrielle
The Industrial analysis trade show
National Instruments France
www.ni.com/france
cAMÉRAS
THERMOGRAPHIQUES
 Les analyseurs de signaux
et de spectre FSV et FSW, dotés
des options logicielles FSV-K91p
et FSW-K91p, permettent d’effectuer
des mesures conformément
à la norme IEEE 802.11p, pour
les applications de véhicule
à véhicule (V2V) et les systèmes
de transport intelligents (ITS).
• Analyse de la qualité de modulation
des signaux
• Masques de spectres prédéfinis
pour vérifier la conformité ETSI/FCC
des signaux transmis
• Option FSW-91 et l’une des options
FSW-B28/B40/B80/B160/B320/B500
requise (bande passante d’analyse
supérieure à 10 MHz)
• Bande de fréquence: 10 Hz à 40 GHz
(FSV), 2 Hz à 67 GHz (FSW)
Rohde & Schwarz France
www.rohde-schwarz.fr
 Flir Systems
améliore sa série
de caméras
thermographiques
portables Exx,
avec les trois
modèles
améliorés E40, E50
et E60 destinés
aux applications
d’inspection
électrique et
mécanique.
Ils sont notamment dotés
de la fonction Meterlink qui permet
de transférer dans la caméra, via
une liaison Bluetooth, les données
issues d’une pince de courant
d’Extech Instruments,
d’un hygromètre ou d’autres
instruments de mesure.
• Transfert sans fil des images
vers un smartphone ou une tablette
• Nouvelle interface utilisateur et
pavé numérique pour une utilisation
encore plus simple
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Analyseurs Industriels / Industrial Analysers
Réglementation / Regulation
Contrôle de process / Process control
Détection / Detection
Instrumentation/ Instrumentation
Microtechnologies / Microtechnologies
Mesure à l'émission / Emission Monitoring
Sécurité et sûreté / Security and safety
Analyse des risques / Risks analysis
Laboratoires Industriels / Industrial Laboratories
19 & 20 mars 2014
March 19 & 20, 2014
CNIT Paris la Défense
Partenaire officiel
Official Partner
www.analyse-industrielle.fr
49
E
Le marché classé de mesures F
• Résolution: 160×120, 240×180
et 320×240 pixels
• Sensibilité thermique inférieure
à 0,05°C ou 0,07°C (E40)
• Etendue de mesure: -20 à +120°C,
0 à +650°C (bande spectrale
de 7,5 à 13 μm)
• Caméra numérique de 3,1 Mpixel
intégrée, zoom numérique 2x
et 4x (sauf E40), logiciel Flir Tools
pour l'analyse et la création
de rapports
• Technologie propriétaire MSX
fournissant en temps réel des images
thermiques d'une très haute qualité,
ce qui permet d'incruster les contours
de l'image visible dans l'image
infrarouge
• Auto-orientation avec emplacement
à l'écran des informations relatives
aux mesures selon la position,
verticale ou horizontale, de la caméra
Flir Systems France - www.flir.com
OUTIL DE cOLLEcTE
ET D'ANALYSE DE DONNÉES
PROFILOMÈTRE 3D
OPTIQUE PORTABLE
RHÉOMÈTRE À DOUBLE
MOTEUR Ec
 L'IF Profiler est le nouveau
profilomètre portable d'Alicona,
dédié aux mesures de forme et d'état
de surface sur les objets volumineux
qui ne peuvent pas être déplacés
vers un laboratoire de métrologie.
• Débattement vertical en Z motorisé:
25 mm
• Répétabilité verticale: 25 à 1240 m
• Amplitude verticale: 9 à 25 mm
• Résolution verticale: jusqu'à
3500 nm
• Distance de travail: 10,1 à 33,5 mm
• Eclairage: Led annulaire
de 24 segments
• Distance d'échantillonnage: 0,2 à 5 μm
• Dimensions: 157x300x344 mm,
pour 6,5 kg
Alicona - www.alicona.fr
LOUPE NUMÉRIQUE PORTATIVE
 Falcon est un outil de collecte,
d’analyse vibratoire et d’équilibrage
mis au point par Oneprod
pour faciliter la maintenance
conditionnelle. Il est doté pour cela
d'un module de diagnostic
automatique embarqué, traitant
les données en temps réel.
• Identification de défauts tels que
le désalignement, la fixation
défectueuse, les jeux, les frottements,
la résonance de structure, les défauts
de lubrification, de roulement,
d’engrenage…
• Acquisition sur 4 voies simultanées
à une fréquence d’échantillonnage
de 40 kHz et sur 2 voies à 80 kHz
• Signaux temporels jusqu’à 80 s
à 51,2 kHz
• Configuration, diagnostic
et reconnaissance des points
de mesure automatiques
• Ecran tactile 7 pouces, lisible
au soleil
• Communication: USB, Wi-Fi, Ethernet
• Stroboscope, pyromètre à visée
laser et appareil photo intégrés
• Agréments: IP65, Atex zone 2, IECEx,
résistance à une chute
d’une hauteur de 2 m
Oneprod
www.acoemgroup.fr
50
Mesure physique,
analyse chimique
 Nouveau venu
dans la famille
des rhéomètres
MCR d’Anton Paar,
le modèle
MCR702 intègre
la technologie
modulaire
TwinDrive qui
combine deux
moteurs EC (à courant continu)
synchrones (le moteur supérieur est
fixe et le moteur inférieur est
amovible). Le MCR702 peut ainsi être
utilisé selon plusieurs modes
de mesure pour couvrir toutes
les applications rhéologiques.
• Etendue de mesure: 0,005 à 50 N
• Résolution: 0,5 mN
• Contrôle de l’entrefer avec
une précision de 10 nm (bride piezo
IsoLign)
• Couple maximum: 230 mNm
• Couple minimum: 5 ou 10 nNm
(rotation), 1 ou 2 nNm (oscillation)
• Plage de déviation angulaire:
0,1 μrad à l’infini (résolution de 10 nrad)
• Plage de vitesse angulaire:
10-9 à 2x314 rad/s
• Fonctions Toolmaster, TruRate,
TruStrain
Anton Paar France - www.anton-paar.com
RHÉOMÈTRE
À POUDRE AUTOMATISÉ
 Le Camz de Vision Engineering est
un système portatif de grossissement
dédié à l'inspection et adapté
aux environnements de production.
• Grossissement: 4x à 14x
• Éclairage double Led
• Capteur vidéo avec capacité
d’enregistrement de 30 vues
par seconde
• Ecran couleur 4,3 pouces,
haute définition
• Utilisation d'une seule main via
un bouton d’opération unique
• Enregistrement: jusqu'à 100 images
au format bitmap 480x272 pixels
• Port Micro USB
• Dimensions: 200x80x30 mm,
pour un poids de 225 g
Vision Engineering
www.visioneng.com
 Le GranuDrum d’Aptis est
un rhéomètre à poudre entièrement
automatisé. Il permet de mesurer
les propriétés rhéologiques
d’un matériau granulaire sans
perturbation de l’écoulement par
un outil spécifique extérieur comme
une pale. En tant que rhéomètre
à liquide classique, il permet
d’étudier le comportement
d’un matériau en mouvement
(coulabilité ou viscosité, cohésion,
limite d’écoulement…).
• Source de lumière Oled et caméra
Cmos monochrome USB 2.0
• Résolution de l’image: 600x600
à 1024x1024 pixels
• Intervalle des prises d’image:
500 ms à 2 s
• Cellule de mesure hermétique
et constituée d’un verre traité
chimiquement pour le test non
destructif de matériaux granulaires
de dimensions et de nature variée
(céramiques, métaux, polymères,
poudres pharmaceutiques
ou agroalimentaires)
• Volume de la cellule: 75 ou 110 cm3
• Dimensions (LxPxH):
560x360x420 mm
• Applications: test prédictif lors
du développement de nouvelles
formulations, du choix de nouvelles
matières entrantes, du contrôle
de la production ou des fournisseurs,
du dosage d’additifs…
Aptis
www.aptis.be
cHAÎNEDEcHROMATOGRAPHIE
IONIQUE cOMPAcTE
 Le système 930 Compact IC Flex,
que présente Metrohm, est
une chaîne de chromatographe
ionique compacte, flexible et simple
d’utilisation, conçue pour les analyses
de routine des laboratoires
prestataires et ceux de contrôle
dans les industries et le public
(dilution et ultrafiltration,
neutralisation en ligne, etc.).
• Colonnes de séparation avec
un large choix de sélectivité,
de capacité et de capacité
et des dimensions (longueur
et diamètre)
• Gradient: Dose in
• Détection: ampérométrique,
UV/Visible et de conductivité
(0 à 15000 μS/cm)
• Suppression séquentielle ou
chimique, four de colonne (0 à
+80°C), nouveau producteur
d’éluant 941, producteur d’eau
Elga Purelab flex5/6, pompes
péristaltiques, logiciel de pilotage
MagIC Net
• Contrôle permanent des éléments
et des paramètres des méthodes,
traçabilité pas à pas des résultats
d’analyse
• Garantie de 3 ans (instrument),
10 ans (suppresseur chimique anion
et disponibilité des pièces détachées)
Metrohm France
www.metrohm.fr
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
E
Le marché de mesures F
cALIBRATEUR ÉLEcTRIQUE
DE LABORATOIRE
 Issu de la série de référence 5700A,
le calibrateur électrique multifonction
5730A de Fluke Calibration intègre
un nouvel écran tactile couleur
capacitif 6,5 pouces, associé
à une nouvelle interface graphique
utilisateur (accès aux fonctions
souvent utilisées en les touchant
du doigt, affichage visible des
indicateurs d’état sous la forme
d’icône ou d’un message écrit…).
Il permet l’étalonnage des multimètres
numériques jusqu’à 8,5 chiffres,
des voltmètres RF équipés de l’option
à bande large, etc.
• Plages de tension: 0 à ±1100Vcc,
220 mVca à 1100 Vca
• Précision absolue minimale
(gamme 11 Vcc): ±(2,5 ppm + 3 μV)
sous 24 heures
• Plages de courant: 0 à ±2,2 Acc,
9 mAca à 2,2 Aca
• Plage de résistance: 0 à 100 MΩ
• Étalonnage d’artéfacts via des
étalons externes de 10 V, 1Ω et 10kΩ
• Interfaces GPIB, RS-232, USB 2.0
et Ethernet
• Compatible avec les amplificateurs
52120A et 5725A, le logiciel MET/CAL
Rep. : MB Electronique
www.mbelectronique.fr
APPAREIL DE MESURE
MULTIFONcTION
 L’appareil de mesure multifonction
T3000, qu’introduit Trotec
en remplacement du T2000, est
destiné aux applications climatiques,
de contrôle de débit d’air,
de matériaux, de températures
de surface, de concentrations
de gaz traceurs…
• 10 sondes SDI (capteur à 5 pôles,
reconnus automatiquement)
et 11 électrodes de mesure
d’humidité
• Ecran TFT couleur 2,7 pouces
240x320 pixels (verre spécial
Blanview de degré de dureté 7)
• Fonction de mesure de trame
graphique (50x40 maximum
configurable dans une mesure)
facilitant la saisie, la visualisation
et l’évaluation des mesures,
représentées dans un graphique
• Enregistrement jusqu’à 2 160 000
valeurs, en continu pendant 5, 10, 30
ou 60 min
• Logiciels MultiMeasure Studio
Standard et Professional (option)
• Interface USB
• Dimensions (PxLxH):
34x62x170 mm, pour 300 g environ
• Autonomie: 24 h minimum
(4 piles LR6 AA ou NiMH)
Trotec France
www.trotec24.fr
TITREUR POUR L’ANALYSE
DU SODIUM
 Mettler-Toledo complète sa série
de titreurs d’entrée de gamme
introduite cette année, avec
le modèle Easy Na pour
la détermination de la teneur
en sodium dans les produits
alimentaires. Il se distingue
par sa très grande simplicité
d’utilisation: il suffit d’adjoindre
un échantillon et un ajusteur de force
ionique (ISA) pour commencer
la mesure (technique d’ajouts dosés).
• Electrodes sélective (ISE) DX222-Na
et de référence DX205-SC
• Électrolytes DIPA-HCl-ISA 0.5M
(25 ml) et DIPA-HCl-ISA 0.5M (250 ml)
• Burette 20 ml et béchers
plastique de 100 ml
• Menu d’applications inspiré
de celui des smartphones et
permettant de contrôler
toutes les fonctions principales
de l’instrument
• Fonction LongClick: relance
de la dernière analyse via un clic
prolongé, sans recommencer
le paramétrage pour les analyses
de routine
• Aucun étalonnage nécessaire grâce
la technique d’ajouts dosés
• Connexion au logiciel de titrage
EasyDirect pour une gestion simple
et améliorée des données
EXPOSITION - CONFÉRENCES - ANIMATIONS
3ème
édition
Le salon des radiofréquences,
des hyperfréquences,
du wireless et de la fibre optique
19 et 20 mars 2014
CNIT - Paris la Défense
www.microwave-rf.com
Organisation
Mettler-Toledo
fr.mt.com/fr
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
51
E
Le marché classé de mesures F
Régulation et
automatisme
MOTEUR À cOURANT
ALTERNATIF TRIPHASÉ
 Une nouvelle série de moteurs
à courant alternatif triphasé est
disponible dans la gamme
du fabricant Teco Electric.
Elle s’adresse aux machines de petite
à moyenne taille, telles que
les pompes, les ventilateurs,
les compacteurs ou les mélangeurs.
• Moteurs à induction à cage
aluminium
• 2, 4, 6 ou 8 pôles
• Montage à bride standard
• Certifiés haut rendement IE2
• Puissance de sortie: 0,12 à 7,5 kW
• Montage: fixations de pieds
prépercés et taraudés
• 2 prises de terre amovibles
• 2 anses de levages amovibles
Rep. : RS Components
www.rs-components.com
VARIATEUR DE FRÉQUENcE
JUSQU’À 2,2 kW
• Courant de décharge inférieur à 16 mA
• Programmation directe via boîtier
de paramétrage ou ordinateur
Nord Drivesystems
www.nord.com
VANNES AVEc AcTIONNEUR
INOX POUR FLUIDES
 Bürkert a lancé les séries de vannes
de régulation Element 2100 et 2300
dotées chacune d’un actionneur
et destinées aux applications
hygiéniques (agroalimentaire,
pharmaceutique, cosmétique).
On trouve les modèles à siège incliné
2/2 clamp, taraudé et à souder (2100),
à siège droite 2/2 (2101), les modèles
à siège incliné 2 voies clamp et 2/2 à
souder, à siège droit taraudé et
à brides (2300).
• Fluides: eau, alcool, huile, fuel,
liquide hydraulique, solution saline
ou alcaline, solvants organiques,
vapeur
• Diamètre nominal: DN15 à DN50
(clamp) ou DN65 (taraudé et à
souder), DN15 à DN100 (2101), DN10
à DN65 (2300 taraudé) ou DN100
(2300 à brides)
• Fluide de pilotage: gaz neutre
ou air (210x), air comprimé (2300)
• Pression de pilotage: 10 bar
maximal (210x), 5,5 à 7 bar (2300)
• Plage de température du fluide: -10
à +185°C
• Matériaux: inox 316L (corps),
PTFE (joint), PPS ou PTFE (actionneur)
• Indice de protection: IP65/67
Burkert Contromatic France
www.burkert.fr
 Le SK 180E, qu’introduit
Nord Drivesystems, se monte sur
des moteurs asynchrones.
Il est capable de gérer de manière
autonome des applications
d’entraînement simples et il est
adapté au fonctionnement
synchronisé avec plusieurs unités.
• Puissance: jusqu’à 2,2 kW
• Commande vectorielle ISD
• 2 entrées analogiques
• Fonctions de processus intégré
et de contrôle PI
• Réglage automatique
de la magnétisation en cas
de charge partielle
• Suppression des interférences
radio classe C1
52
RÉDUcTEURS À cOUPLES
cONIQUES
 Nord Drivesystems propose
des réducteurs à couples coniques
deux trains en aluminium.
Faciles à nettoyer, ils répondent
aux applications avec des contraintes
hygiéniques importantes, comme
dans l’industrie agroalimentaire.
• A4 tailles différentes
• Plage de couple: 90 à 660 Nm
• Surfaces inclinées lisses
et surfaces de transition à large rayon
de courbure
• Carter monobloc sans couvercle
de fermeture
• Conformes aux directives
et normes internationales de types
EHEDG, ANSI/BISSC, ANSI/NSF
• Equipements possibles avec joints
à doubles-lèvres
• Traitement de surface optionnel
pour la résistance à la corrosion
• Compatibles avec les moteurs
sans ailette du constructeur
et d’autres fabricants
Nord Drivesystems
www5.nord.com
VANNE PASSIVE D’ISOLATION
DES EXPLOSIONS
 Destinée à la protection
des hommes et de l’outil de
production, la vanne passive ValvEx,
qu’a développée Fike, permet d’isoler
avec sécurité une explosion
et ainsi d’éviter la propagation
de flammes et de pression via
le réseau de tuyauteries (tuyauterie
d’entrée d’air des dépoussiéreurs,
entrée d’air propre pour le transport
pneumatique, les broyeurs).
• Principe de fonctionnement:
fermeture franche d’un volet
pivotant autour d’un axe
perpendiculaire au flux d’air, en cas
d’explosion ou d’arrêt du process,
puis réouverture sous l’effet
du flux d’air
• Aucuns battements observés
comme avec la plupart des vannes
à clapet disponibles sur le marché
• Design aérodynamique et compact
optimisant le flux d’air
• Perte de charge minimale et
réduction importante des zones
de rétention dans lesquelles
le produit pourrait se déposer
• Corps en acier carbone et joint
en EPDM
• Pression de service: ±0,5 bar
• Dispositif de balayage automatique
par air pulsé à une pression de 6 bar
• Dimension: DN100 à DN400,
montage par brides boulonnées
ou à collier
Fike France
www.fike.fr
Capteurs et
transmetteurs
INTERFAcEDEcOMMUNIcATION
MODBUSAMOVIBLE
 PR electronics a développé
l’interface amovible 4511
afin d’ajouter un écran et une
communication RS-485 Modbus RTU
à tous ses appareils équipés d’unités
existantes et à venir 4000 et 9000.
• Conversion des signaux: courant
et tension unie ou bipolaire,
thermorésistance, thermocouple
(4000), entrée/sortie analogique
ou numérique issue d’une zone
à sécurité intrinsèque (9000)
• Rapport signal/bruit supérieur
à 60 dB
• Temps de réponse inférieur à 20 ms
• Fréquence de mise à jour supérieure
à 50 Hz
• Tension d’isolation en test/
fonctionnement: 2,5 kVca/250 Vca
• Consommation maximale inférieure
ou égale à 0,15 W
• Dimensions (HxLxP):
73,2x23,3x26,5 mm
• Agréments: Atex, IECEx, FM, UL…
PR Electronics
www.prelectronics.fr
SONDEBÊTAÀScINTILLATION
 La sonde β BP13A
de Thermo Scientific, que distribue
APVL ingénierie, est une sonde
à scintillation permettant de mesurer
la contamination dans les espaces
confinés, les angles de mur,
les tuyaux, etc. Elle intègre
un scintillateur cylindrique
et une grille de protection convexe,
et se distingue par sa robustesse.
• Fenêtre de mesure: 80cm2
• Transmission de grille: 80%
• Etendue de mesure: jusqu’à
50000 coups
• Rendement 2π: 10% (60CO), meilleur
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
E
que celui de la majorité
des sondes cylindriques intégrant
un détecteur Geiger-Mueller
• Bruit de fond: environ 7 coups/μSv/h
• Dimensions (ØxL): 38x424 mm,
pour 875 g
Rep. : APVL ingénierie - www.apvl.com
cAPTEURSDEPRESSION
cOMPAcTS
 Un certain
nombre de capteurs
de pression
céramiques BSP
de Balluff sont
désormais
disponibles avec
une interface
de communication
IO-Link 1.1.
Ces modèles Plug & Play peuvent
ainsi être remplacés très facilement
grâce également au transfert
des informations nécessaires au bon
fonctionnement des capteurs.
• Etendue de mesure: 0-10 à 0-600
bar (6 gammes)
• Résolution: 10 bits
• Intervalle entre deux valeurs: 2 ms
Le marché classé de mesures F
• Plage de température du fluide:
-25 à +100°C
• Boîtier inox IP67 et joint
en fluoroélastomère
• Afficheur 4 chiffres, pivotant
jusqu’à 320° par rapport à la bride
• Raccords process: G ¼ pouce,
adaptateurs NPT ¼ pouce
et R ¼ pouce
• 2 sorties commutables
(normalement ouvertes ou fermées),
1 sortie commutable et 1 sortie
0-10 V ou 4-20mA
Balluff France
www.balluff.fr
cAPTEUR DE VIBRATION
ISA100.11a
 Eagle est
le nouveau capteur
de Oneprod
(groupe Acoem),
une solution sans
fil ISA100.11a
et intelligente pour
la détection
des défauts
de machine par
l’analyse vibratoire.
L’acquisition des
signaux bruts sur un ou trois axes
vibratoires est automatique.
• Signaux dynamiques
de 16000 échantillons
• Signaux temporels jusqu’à 128 s
et FFT jusqu’à 20 kHz
• Information de température
• Jusqu’à 50 capteurs par passerelle
• Communication avec passerelle
jusqu’à 100 m, sans interférence
avec réseaux Wi-Fi, Bluetooth,
WirelessHart (cryptage EAS 128 bits)
• Autonomie: jusqu'à 5 ans
• Agrément: ATEX zone 0
Oneprod
www.acoemgroup.fr
SONDEDEcO2 NUMÉRIQUE
POURAPPLIcATIONSOEM
 E+E Elektronik étend son offre
de mesure de CO2 avec la sonde
numérique EE871 destinée aux
systèmes portables, aux enregistreurs
de données, aux applications
CVC et OEM. L’interface
numérique E2 (M12x1) permet
une extraction et un traitement
facile des mesures, ainsi
qu’une configuration simple.
• Principe de mesure: technologie
infrarouge non dispersive (NDIR)
avec une cellule à doubles faisceaux
• Étendue de mesures: 0 à 2000,
5000 ou 10000 ppm
• Incertitude de mesure:
±(50 ppm + 2% de la mesure)
pour l’étendue 0-2000 ppm
• Temps de réponse (T90) inférieur
à 195 s
• Intervalle de mesure: 15 s à 1 h
• Auto-étalonnage évitant
une entrée d'air frais à intervalle
régulier, simplifiant la maintenance
et compensant le vieillissement
de la sonde
• Consommation moyenne
réduite à 58 μA (alimentation
4,75 à 7,5 Vcc)
• Dimensions (ØxL): 18,5x96 mm,
boîtier IP65 de 40 g
E+E Elektronik France
www2.epluse.com
INDUSTRIE
PARIS 2014
LE SALON DES TECHNOLOGIES DE PRODUCTION
31 MARS
4 AVRIL 2014
PARIS – NORD
VILLEPINTE
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au service de votre
performance industrielle
En tenue conjointe
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MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
53
E
Le marché classé de mesures F
TRANSMETTEURDEPRESSION
DIFFÉRENTIELLE
 Le Vegadif 65
qu’a introduit Vega,
est un transmetteur
de pression
différentielle destiné
au contrôle
de process mettant
en œuvre des gaz,
des vapeurs ou
des liquides,
en particulier pour la mesure
de niveau dans des cuves sous
pression, la mesure de débit
avec un organe déprimogène,
la surveillance de filtre, la mesure
de densité ou d'interface.
• Cellule de mesure piézorésistive
avec membrane métallique
• Versions avec séparateur CSS
ou CSB pour les fluides agressifs
et à haute température
• Etendue de mesure: 0,01 à 40 bar
• Ecart de mesure: ±0,075%
de la pleine échelle
• Large choix de raccords process
• Plage de température de process:
-40 à +85°C ou +400°C
(avec séparateur)
• Sorties 4-20 mA/Hart, Profibus PA,
Fieldbus Foundation
• Agréments: IP66/67 ou IP67/68
(boîtier PBT, aluminium ou inox
316L), Atex, GOST-R…
Vega Technique - www.vega.fr
JAUGESDEcONTRAINTEPOUR
MATÉRIAUXcOMPOSITES
 Pour les mesures
de contraintes
sur des matériaux
composites
renforcés de fibres,
HBM a mis au point
quatre types de
jauges spécifiques.
• Jauges linéaires avec ou sans
protection antitraction
• Jauges à trois grilles de mesure
• Jauges rosette en T
• Longueur de grille de mesure: 6 mm
• Résistance: 350Ω
• Adaptation de température proche
de 0 ppm/°C
HBM France - www.hbm.com/fr
1024x768 pixels antireflet
• Stockage: disque flash 512Mo
et mémoire Ram de 256Mo
• Versions Ethernet TCP/IP ou Wi-Fi
• Alimentation: 12V/2,8 A, TCL
externe
• Plage de température
de fonctionnement: 0 à +40°C
• Dimensions: 210x278x46mm,
pour 2,5kg
• Fixation murale ou sur pied
• Version 15 pouces (TCL 15)
ou version IP66 (TCL 10-IP 66)
Informatique
et OEM
LOGIcIEL DE SUPERVISION
DE PRODUcTION
Composants,
constituants
MISEENSÉRIED’INTERRUPTEURS
ETDEcAPTEURS
Bodet-Osys France
www.bodet-osys.com
 Batchwork 64 est la solution
de supervision de production, basée
sur les technologies 64 bits
de Microsoft, que lance Iconics.
Elle assure la modélisation
du procédé, la conception et
la gestion des modes opératoires.
• Ordonnancement et exécution
des lots de production
• Visualisation en temps réel
du déroulement du procédé
• Traçabilité électronique et rapports
de production, enregistrement des
contrôles d’opérations
• Redondance du serveur
• Personnalisation de la communication
avec les équipements
• Accessible en version mobile,
fonctions disponibles en client web
Iconics
www.iconics.com
TERMINAUX INDUSTRIELS
ANDROID
 Bodet-Osys élargit sa gamme
de terminaux industriels avec
le TCL 10. Doté d’une nouvelle carte
d’acquisition, il fonctionne désormais
sous le système d’exploitation
Android.
• Ecran tactile 10,4 pouces
LEcTEURS DE cODE 2D
AVEc PRÉTRAITEMENT
 Keyence complète sa gamme
de lecteurs d’identification
automatique avec la série SR-750.
Dotés chacun de systèmes de
prétraitement de l’image, ces quatre
modèles sont adaptés à la lecture
de codes dégradés et difficiles à lire.
• Résolution: 0,082 à 0,19 mm
• Distance focale: 38 à 250mm
(selon les modèles), jusqu’à 600mm
avec un objectif
• Sélection automatique
des conditions optimales de capture
• Correction de la luminosité,
des seuils de contraste, de la taille
et de la forme de l’image
• Détection stable en cas
de changement de position
du code
• Interfaces: EtherNet/IP, TCP/IP,
Profinet, FTP, RS-232C, Power over
Ethernet (PoE)
• Réglage sur le boîtier ou sur PC
via logiciel de configuration
Keyence
www.keyence.fr
 Le système Flexi Loop, qu’introduit
Sick, permet désormais d’intégrer
en série jusqu’à 32 interrupteurs et
capteurs de sécurité en double canal.
Cela facilite la mise en place
d’un grand nombre de protecteurs
mobiles surveillés, de dispositifs
d’arrêt d’urgence et d’ouvertures
protégées par des dispositifs
de sécurité électrosensibles.
• Jusqu’à 8 chaînes Flexi Loop
par station Flexi Soft
• 1 entrée de sécurité du Flexi Soft
uniquement
• Raccordements par câbles
non blindés (connecteur M12)
• Nœuds de connexion pour
dispositifs de commande,
interrupteurs de sécurité
électromécaniques, ou composants
de sécurité à sorties de commutation
OSSD
• 1 entrée et 1 sortie standard
par nœud pour une commutation,
un verrouillage de porte
ou une commande d’indicateur
lumineux
• Distance maximum entre
deux nœuds: 30 m, avec
une longueur
de boucle en configuration maximale
de 960 m
• Alimentation en 24 V des composants
fournie par Flexi Loop
• Conforme au niveau
de performance PLe
Sick France
www.sick.fr
Répertoire des annonceurs - Mesures n° 862 - FévRieR 2014
Nom
Page
Nom
ANRITSU
BIRP/ANALYSE INDUSTRIELLE
BIRP/MICROWAVE
B&R AUTOMATION
CHAUVIN-ARNOUX
5
49-55
51
15
11
ENDRESS+HAUSER
FLEXIM FRANCE
FLUKE FRANCE
GEORGIN
GL EVENTS INDUSTRIE PARIS
54
Page
17
45
13
23
53
Nom
Page
IFM ELECTRONIC
KROHNE
LIPPERT ADLINK TECHNOLOGY
GMBH
MICRO EPSILON GMBH
7
31
33
29
Nom
NATIONAL INSTRUMENTS
PR ELECTRONICS
RS COMPONENTS
TELEDYNE LECROY
Page
56
9
2
25
MESURES 862 - février 2014 - www.mesures.com
22ème édition / 22nd Edition
EXPOSITION - CONFERENCES - ATELIERS
TRADE SHOW - CONFERENCES - WORKSHOPS
Systèmes Temps Réel & Embarqués
Affichage et Visualisation - Conception
et test de systèmes électroniques
Real-time and Embedded Systems
Digital display and viewing
Electronic System design and Testing
• Cartes, composants et modules
Cards, components and modules
• OS temps réel et embarqués
RT and Embedded OS
• Environnements de développement
Development Environment Tools
• Outils de test et de validation
Software testing and validation tools
• Conception et test de systèmes électroniques
Electronic System Design & Testing
• PC Industriels / Industrial PCs
• Ecrans / Screens
9ème édition / 9th Edition
• Opérateurs telecoms ou MVNO
TelCos or MVNO
• Fournisseurs de solutions réseaux
Network solutions providers
MtoM le salon des professionnels
des objets communicants
The MtoM show for professionals
in communicating objects
• Constructeurs ou distributeurs
Manufacturers or distributors
• SSII et cabinets de consulting /
Consulting and services companies
• Intégrateurs de solutions
Solutions integrators
19 & 20 mars 2014 /
March 19th & 20th, 2014
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nous sommes confrontés à des défis plus ardus. Comment, dans ces conditions, accélérer
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