1. La chasse en tant que propriétaire - gpf-sud

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1. La chasse en tant que propriétaire - gpf-sud
COMPTE RENDU DE REUNION DU GROUPE : OBJECTIFS DE PRODUCTION ET
VALEURS ECONOMIQUES
Sujet : Les revenus en forêt autres que le Pin Maritime
Date : 22 novembre 2013
Liste des participants :
Jacques Bordes, Daniel Amiet, François-Xavier Courreau, , Jacques Chastel, Emmanuel de
Montbron et son stagiaire, Jacques Hazera, Gabriel Merlaut et Sébastien Barré.
Intervenants : Jacques Hazera, Philippe Lorette, Jean de Cerval et Stanislas Drouin
Durée : la journée
OBJECTIFS OU ORDRE DU JOUR :
1.
2.
3.
4.
La chasse en tant que propriétaire par Stanislas Drouin.
Les Champignons et l’apiculture par Jacques Hazera.
La filière actuelle des feuillus du massif par Jean de Cerval .
Le marché de la seconde transformation du Robinier par Philippe Lorette.
RESULTATS OU DECISIONS PRISES:
1. La chasse en tant que propriétaire :
La présentation a été réalisée par Stanislas Drouin et des documents sont joints comme le bail
d’une chasse, facture de cadenas, contrat palombière. Ainsi que d’autres documents fournis par
Jacques Hazera au sujet de la chasse.
Présentation de Stanislas :
Les recettes :
Les baux sont de 9 ans.
La location de parcelles sans clôture est de 10 à 19 €/ha
La location de parcelles clôturées est de 22 €/ha.
Le prix pour mettre en place une clôture est de 6 à 7 € le mètre sans les portails.
Il faut enfouir de 15 à 20 cm le grillage dans la terre et il faut une hauteur de 2 m de grillage
pour être aux normes pour la location de chasse.
Sans maison ou habitation à l’intérieur, la réglementation est la même qu’à l’extérieur.
Une parcelle clôturée et avec une habitation à l’intérieure se loue 25 €/ha pour une surface
de 200 à 300 ha.
Les chasseurs locataires entretiennent les clôtures. Dès que les clôtures sont rouillées, ils les
remplacent. Si non, la location passe à 40 ou 50 €/ha si c’est le propriétaire qui les change.
C’est un bail civil et non un bail commercial, donc si le ou les locataires ne payent pas, le
propriétaire peut les expulser à la fin des 9 ans du bail. Avec une indexation de 2%/an.
Les clauses :
Pour le bois de chauffage, en général, c’est libre accès pour le ramassage.
Pour la sylviculture, le propriétaire a carte blanche pour intervenir et réaliser ses travaux et
ses coupes de bois.
Il est possible de faire un bail pour les palombières. (exemple joint)
Fiscalement, comme c’est du micro foncier donc impôt sur le revenu. Pour le terrain de chasse
avec habitation, c’est sans TVA, mais si il y a accueil du public alors la TVA est de 20%.
Avantages :
La maîtrise de gibier est assurée par les chasseurs et les lapins aussi car si il y a des dégats, ce
sont les chasseurs qui payent.
Le prix des bracelets est plus faible dans les chasses clôturées.
Les chasseurs sont responsables des dégats causés par le gibier.
Le plan de chasse est demandé par la chasseur ou le propriétaire.
Les chasseurs sont présents sur le terrain, donc ils veillent au bon état de la forêt.
La propriété est fermée donc cela diminue les risques d’incendie et cela améliore la protection
du matériel forestier.
Contraintes :
Il faut s’adapter lors des coupes ou bien lors des actions sylvicoles.
Leur besoin en gros gibier.
Les portails qu’il faut ouvrir et surtout refermer, donc ils se plaignent. La solution ce sont les
cadenas à combinaison afin d’éviter de retrouver les cadenas explosés au pied du portail.
Perspectives :
Les locations sont moins reprises qu’avant.
Les chasses de copains sont en augmentation.
Il y a quelques demandes de comité d’entreprise.
Il y a moins de chasseurs, mais la demande perdure.
2. Les champignons en forêt privée :
Présentation réalisée par Jacques Hazera. Divers documents sont joint comme le permis, le
règlement, conventions.
Présentation de Jacques Hazera :
La mise en place du permis dans sa propriété date de 1998.
Le permis est de 88 €/an/personne avec des tarifs évolutifs en fonction du nombre ou de la durée
(annuel, à la journée ou en tant qu’accompagnant).
Le permis est nominatif et il est valable 1 an.
Le permis à la journée est de 5 €/jour.
Le permis donne droit au ramassage des champignons, des mures et des châtaignes uniquement.
Si une personne veut ramasser de la mousse ou du houx, elle doit en faire la demande.
Cela fonctionne depuis 15 ans.
Le résultat est très positif.
Comme les propriétaires voisins n’ont pas voulu s’associer, il n’a pas été possible d’engager un
garde assermenté.
Contraintes :
Une surveillance doit être réalisée de manière discrète et régulière. Cela peut être fait en
l’adaptant à la sylviculture.
Il faut consacrer beaucoup de temps à la communication au début afin de mettre en confiance
les cueilleurs et le propriétaire.
Maintenant, il va sur le terrain en moyenne 10 minute/ha/an malgré la présence annuelle de 40
personnes.
Cela rapporte en moyenne 1000 à 1500 €/an
Un entretien de la propriété est indispensable afin de créer des zones accessibles pour les
voitures.
Matériel :
Badge
Imprimé
Vignette annuelle
Un plan parcellaire des parcelles ouvertes pour la cueillette et mise en place de panneaux
pour délimiter les zones de ramassage.
La mise en route est contraignante, mais maintenant cela fonctionne très bien car il n’y a pas de
dégradations
L’Apiculture :
Il n’y a rien de mis en place actuellement.
Il faut mettre en place un cadre afin de sécuriser les parcelles de forêt et permettre aux
apiculteurs de s’installer comme il faut.
Cela permettra d’éviter des problèmes.
Il faudra mettre en place une tarification.
3. La filière actuelle des feuillus du massif.
Présentation réalisée par Jean de Cerval de la Société « La forestière Bazadaise ».
Il a créé sa société il y a 15 ans pour l’achat de feuillus en Aquitaine.
Présentation de Jean de Cerval :
Les feuillus qui ne sont plus en vogue :
Le Châtaigné :
De 1998 à 2004, il y avait de très bon marchés avec le Portugal pour le sciage en 2,5 m de
longueur et 18 cm de diamètre fin bout pour 100 €/m3. Ce tarif était appliqué pour un marché
Italien pour du meuble.
Aujourd’hui ces marchés sont morts. Il ne reste plus que le papier ou bien le bois de chauffage.
Le parquet est maintenu en Dordogne ainsi que le piquet.
Un marché pour les pieux à huître, en 4 ou 5 mètres de 10 ou 18 cm de diamètres fin bout et
avec de la flèche tolérée, permet de le commercialiser à 8 ou 10 €/m3.
L’Aulne :
Il y avait un marché très intéressant avec le Portugal qui le déroulait puis en le teintant (essence
qui se teinte très facilement), ils le revendaient sous l’appellation Merisier.
Début 2000 fut la fin du marché français.
Aujourd’hui c’est uniquement pour de la trituration.
Cette essence fut utilisée pour les pontons de Venise.
Le Cerisier Tardif :
Il y avait un très bon marché qui n’existe plus actuellement.
De plus cette essence est très invasive car elle arrive à éliminer le Robinier dans le sauternais.
Les Chênes :
On peut l’utiliser pour le merrain, mais uniquement pour des alcools forts.
Pour la charpente c’est jusqu’à 100 €/m3, mais ce sont des marchés de niche.
Il peut être revendu pour des planches à cercueil.
La traverse de chemin de fer à 30 €/m3 pour la décoration ou bien pour stabiliser les sols.
La qualité est assez souple.
Pour le bois de chauffage, les prix montent. Aujourd’hui le prix en 2 m bord de route est de 2730 €/stère.
Le Peuplier :
Le marché est très cyclique.
Quand cela fonctionne, les prix sont très intéressants, mais cela dépend des cultivars.
Le peuplier peut être utilisé pour de la charpente, exemple de la cathédrale de Bazas.
Le prix peut être supérieur à 50 €/m3.
Alisier, Noyer, Merisier :
Aujourd’hui le marché de ces essences est au plus bas, pour ne pas dire nul.
Les feuillus à la mode :
Le Robinier :
La seule essence qui fonctionne encore aujourd’hui.
30 €/st net propriétaire pour le piquet.
Il y a un manque de ressource.
Le sciage est un marché de niche qui peut faire monter les prix à 60 €/m3 et jusqu’à 80 €/m3
Tous les sols ne sont pas intéressant pour installer du robinier.
Au niveau bois énergie, le marché se tend, l’Acacia produit bien mais sa mise en place est
difficile ou très aléatoire.
Le Chêne Rouge :
C’est très joli, mais cela ne vaut rien pour le bois d’œuvre.
Jacques Hazera intervient en témoignant qu’il a vendu des planches qu’il a scié à 400 €/m3 .
Le Frêne :
Le marché du Frêne est moyen actuellement.
Les feuillus pour le marché du papier :
Le prix est de 8 €/st.
25 % de feuillus sont tolérés dans les livraison pour Smurfit.
Conclusion :
Actuellement il n’y a pas de marché feuillus sur le volume, mais il est possible de valoriser
certaines essences sur des marché de niche.
4. Le marché de la seconde transformation du Robinier
La présentation a été réalisée par Philippe Lorette gérant de la société « Alternabois » qui
valorise le Robinier.
Présentation de Philippe Lorette :
Il fait de la 2 ème transformation de Robinier. Il utilise de l’avivé.
Pour le bois construction et pour l’aménagement extérieur, 50 % des bois sont traités
chimiquement et les autres 50 % proviennent de bois exotiques.
Pour les bois traités il y a le problème du recyclage.
La seule essence capable de solutionner les besoins en bois construction et pour l’aménagement
extérieur, c’est le Robinier.
Le rendement du sciage de billons de Robinier est de 20 % en France et il peut atteindre 40 %
dans les pays de l’Est.
Aujourd’hui il existe des produits qui valorise mieux voir la totalité du billon.
Les lames de terrasse sont fabriquées localement.
Le parquet et le bois abouté sont fabriqués dans d’autres secteurs.
Pour le bois abouté avec de la colle, il n’y a pas de certification CSTB donc il n’y a pas d’avis
technique. De plus cet encollage de Robinier est fragile car ce bois est hydrophile.
Les avivés pour l’ensemble des fabrications proviennent de 20 scieries dont 10 sont françaises
avec 2 en aquitaine (Delfour et Garcia) et 10 sont européennes.
Des méthodes de choix des billons et de sciages ont été brevetées par Alternabois avec le FCBA
afin d’améliorer les rendements au niveau des sciages.
Pour faire de la qualité il faut des arbres de 35 ans minimum avec des diamètres de 28-30 ou
35cm.
Le parquet pour salle de bain est vendu 5000 €/m3
En 2013, Alternabois a fait entrer 20 camions d’avivés dont 20% d’origine française et 80%
d’origine européenne pour la fabrication de terrasse principalement et du mobilier extérieur.
A FAIRE.
Il sera possible de réaliser la visite d’une fabrication de piquet sur la commune d’Illats afin d’avoir
l’avis d’un fabricant de piquet (M. Vallet) et aussi la visite d’une scierie sur Saint-Magne chez M.
Garcia. Ces personnes devaient participer à cette réunion, mais ils ont été obligés de se
décommander pour des raisons professionnels.