La célébration de la sainte cène dans l`Église protestante unie de
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La célébration de la sainte cène dans l`Église protestante unie de
La célébration de la sainte cène dans l’Église protestante unie de France Zoltan Zalay, septembre 2012 • La table de la communion n’est dressée que lorsque l’assemblée communie. On n’expose par le sacrement ! • Les protestants communient toujours “sous les deux espèces”: avec le pain et avec la coupe. • En général, pour communier on forme un cercle pour que chacun reçoive de son voisin, puis passe à son autre voisin le plat, puis la coupe. Les façons de faire sont variables : • Une seule coupe, ou bien des coupes individuelles ; • Avec du vin, ou bien avec du jus de raison, pour accueillir aussi les personnes ayant des difficultés avec l’alcool ; • Il y a des personnes qui, suivant un usage orthodoxe, trempent le morceau de pain dans la coupe plutôt que de boire à la coupe ; • Souvent le pasteur passe lui-même auprès de chacun pour présenter la coupe ; dans ce cas, un membre de l’assemblée passe avant lui avec le pain. • En général, les réformés communient avec du pain ordinaire ; les luthériens utilisent en général du pain non-levé, des hosties. • Après la communion, on ne conserve pas les espèces qui n’ont pas été consommées. Il est courant cependant, lorsque le pasteur préside plusieurs célébrations successives, qu’il prenne le même pain ; car cela fait signe que tous, nous communions à un même pain, à un même Christ. Mais en tous cas, même avec ce pain qui a déjà servi en célébration, toute la liturgie sera dite dans la nouvelle célébration. Célébrer, c’est rassembler et édifier les personnes qui participent pour leur permettre de vivre leur foi et de l’attester dans la célébration. • Lorsque nous communions, il y a toujours, en particulier : - Le rappel des Paroles de l’institution de la Cène par Jésus - Une prière d’épiclèse (invocation) : il est demandé au Seigneur d’envoyer son souffle, l’Esprit Saint qui seul donne aux croyants communion au Christ et les uns avec les autres. Nous comprenons que Dieu donne l’Esprit saint aux personnes qui communient et c’est ce qu’exprime en général la prière : “Seigneur, envoie sur nous ton Esprit Saint, afin que nous ayons communion...” - L’action de grâce, au début, et encore à la fin, célèbre le Seigneur pour ce qu’Il est et pour ce qu’Il donne. - La prédication de la Parole. Pas de sainte Cène sans écoute de la Parole de Dieu, car c’est la Parole et son écoute qui fait les croyants. • La sainte Cène n’est pas toujours célébrée à chaque culte Les luthériens tendent à célébrer la sainte Cène chaque dimanche ; la plupart des réformés célèbrent la cène deux dimanches par mois, ainsi qu’aux cultes de fête. Les réformés sont attachés à marquer la pré-éminence de la Parole sur les sacrements ; les luthériens décrivent volontiers Parole et Sacrement comme deux modes d’expression de la même Parole de Dieu, comme les deux foyers d’une ellipse. Célébrer la sainte Cène ne procure aucun mérite - même au croyant -, aucun avantage particulier ni pour les vivants, ni pour les morts. C’est Christ qui est mort pour les pécheurs, et c’est la foi qui attache les croyants au Christ. • Qui préside la sainte Cène ? Normalement c’est le pasteur qui préside : son ministère est de prêcher la Parole et de rassembler l’Église pour la Parole et pour la célébration. Mais interviendront aussi des membres de l’Église, car la célébration est célébration de l’assemblée. Dans les Églises réformées, le Conseil presbytéral (conseil de la paroisse) ou le Conseil régional peuvent donner mandat à un laïc, membre d’Église reconnu, pour célébrer. Celui-ci est alors habilité à présider le culte (prédication et Sainte Cène), ponctuellement ou pour une période définie. Dans les Églises luthériennes, seul le “ministre” (pasteur) ordonné préside la sainte Cène. S’il n’y a pas de pasteur ordonné, on ne communie pas.