«Sepik – Art de Papouasie-Nouvelle-Guinée»

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«Sepik – Art de Papouasie-Nouvelle-Guinée»
Museum Rietberg Zürich
Gablerstrasse 15
8002 Zürich
Tel. 044 415 31 31
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Communiqué de presse
«Sepik – Art de Papouasie-Nouvelle-Guinée»
10 juillet – 4 octobre 2015
Les premiers masques, tambours et sculptures de Papouasie-Nouvelle-Guinée qui parvinrent en
Europe, il y a plus de cent ans, firent sensation. Ces objets rituels ou ces ustensiles de la vie
courante qui étaient fabriqués dans le bassin du Sepik – le plus long fleuve de cet Etat insulaire –
allaient enthousiasmer les chercheurs et influencer les expressionnistes et les surréalistes. Pour
la première fois, le Musée Rietberg montre la créativité foisonnante et la diversité des civilisations
du Sepik dans une importante exposition.
Le Sepik serpente sur près de 1200 kilomètres au travers des marais et de la forêt tropicale humide,
avant de se jeter dans l’océan Pacifique, au nord de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le fleuve détermine
la vie des habitants de cette contrée des Mers du Sud: il leur fournit leur alimentation de base et constitue
leur moyen de transport, mais il est aussi une source de menace, avec ses inondations et ses crocodiles.
Le long de ses rives et de ses innombrables bras latéraux, une énorme diversité de cultures et de
langues s’est développée au cours des millénaires. Rien que dans les régions du Moyen et du Bas-Sepik,
sur lesquelles l’exposition du Musée Rietberg se concentre, on compte environ 90 langues différentes.
Les groupes linguistiques les plus petits se limitent à quelques villages de 300 à 400 habitants.
Ancêtres et crocodiles
L’abondance de nourriture que le fleuve Sepik offrait aux riverains a permis le développement de rituels
et de cérémonies complexes qui donnaient l’occasion de fabriquer de nombreux objets. Les ancêtres y
jouent un rôle capital, notamment en tant que créateurs du monde. Ils sont omniprésents dans la vie de
tous les jours et dans les rituels. Nous percevons le son de leur voix grâce aux tambours à eau et aux
flûtes en bambou. Des figures d’ancêtres terrifiantes et des masques créés avec une fantaisie
débordante sont utilisés lors de rituels d’initiation qui peuvent durer une année. Dans certains villages, les
corps des garçons sont ornés de scarifications spectaculaires qui représentent les morsures des
ancêtres-crocodiles lors des rites initiatiques. Les crocodiles dévorent symboliquement les jeunes initiés
et les recrachent à nouveau à la fin de l’initiation.
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Fascination et inspiration
Le fleuve Sepik a été longtemps négligé par les explorateurs et les voyageurs. Certes, au XVI e siècle, les
premiers Européens avaient débarqué sur l’île de Nouvelle-Guinée, dont la Papouasie-Nouvelle-Guinée
fait partie, toutefois l’embouchure du fleuve ne sera découverte qu’en 1886, lorsqu’une colonie allemande
de chercheurs s’y établit. Il fallut toutefois attendre des années pour que des voyages d’exploration soient
organisés dans le bassin du Sepik, notamment l’expédition hambourgeoise de 1908 à 1910 et
l’expédition berlinoise des Mers du Sud, en 1912/13. Certaines des plus belles pièces de l’exposition, qui
seront également présentées au Musée Rietberg, arrivèrent en Europe dès cette époque.
Rapidement, l’Europe reconnut la valeur esthétique exceptionnelle de l’art du Sepik. Les artistes
utilisèrent le langage visuel de ces bois sculptés, qui leur était inconnu; les artistes expressionnistes, tels
qu’Emil Nolde et Max Pechstein, membres du groupe Die Brücke, mais aussi les surréalistes étaient
fascinés par la virtuosité artisanale et la beauté poétique des objets provenant de l’Océanie. Le public
européen était intrigué par les matériaux insolites utilisés, par exemple des coquillages, des plumes, mais
aussi des os ou des dents d’animaux.
L’exposition
C’est la première fois que le Musée Rietberg dédie une exposition à l’art de Papouasie-Nouvelle-Guinée;
il avait déjà consacré une exposition à l’art océanien en 2002. L’exposition Sepik – art de PapouasieNouvelle-Guinée, qui exploite les sources recueillies lors de voyages d’exploration sur le Sepik, présente
une synthèse de l’art dans cette contrée du globe. On pourra y admirer 170 œuvres, provenant
notamment du Musée des Cultures de Bâle et du Musée d’ethnologie de Berlin – deux centres importants
de la recherche sur l’art du Sepik. Outre les objets exposés, des photographies de grand format, des
films et des enregistrements sonores documentent la vie des Sepik autrefois, ainsi qu’à l’époque actuelle.
Une barque en forme de crocodile, soigneusement taillée dans le bois, introduit l’exposition. Sa longueur
– douze mètres! – permet de se faire une idée de l’ampleur des dimensions du fleuve Sepik. Ces
pirogues permettaient aux populations d’échanger des marchandises et des objets, de trouver des
partenaires pour se marier, mais aussi, de faire la guerre. Jusqu’à ce jour, elles sont le moyen de
transport le plus important dans le bassin du Sepik. En suivant le fleuve, l’exposition nous conduira dans
un village typique, qui reflète l’organisation sociale des communautés vivant le long du Sepik. Le monde
des femmes et celui des hommes sont strictement séparés. Les espaces réservés aux femmes, les
maisons d’habitation en particulier, sont accessibles à tous les membres des lignées familiales, aux amis
et aux invités. C’est là que les femmes préparent la nourriture et confectionnent des sacs en filet, des
travaux de tressage ou de la poterie richement décorée.
Notre visite se poursuivra avec la maison des hommes – centre du monde masculin et de la vie
cérémonielle. Seuls les adultes initiés ont le droit de pénétrer dans cet imposant bâtiment. Avec leur
haute toiture et leur décoration extérieure et intérieure exubérante, elles rappellent des bâtiments sacrés
européens. C’est dans la maison des hommes que sont conservés les objets utilisés lors des mystérieux
rituels masculins, notamment l’initiation des jeunes garçons. On y trouve des lances, des masques et des
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trophées zoomorphes comme le crâne de ce petit crocodile dont les yeux sont d’un bleu étincelant. On
pourra également y admirer de nombreux instruments de musique, qui, grâce à leurs sonorités, incarnent
les ancêtres: par exemple, des flûtes en bambou pouvant atteindre deux mètres de long, ornées de
grandes figures aux coiffures ébouriffées, ou des rhombes qui restituent la voix des crocodiles et tiennent
une place importante dans les rituels d’initiation.
Deux sculptures en bois de sept mètres de long, qui, dans leurs formes polysémiques – tantôt visage
humain, tantôt crocodile; tantôt serpent, tantôt oiseau – personnifient le monde des ancêtres, constituent
le clou de l’exposition.
Une exposition du musée du quai Branly à Paris et en coopération avec le Martin-Gropius-Bau de Berlin
Vous trouverez de plus amples informations sur l’exposition sous: www.rietberg.ch/sepik_fr
Sponsors
L’exposition est soutenue par la Fondation Parrotia.
Catalogue (en allemand seulement)
Tanz der Ahnen – Kunst vom Sepik in Papua-Neuguinea, Hrsg. Peltier, Philippe, Schindlbeck,
Markus und Kaufmann, Christian; Hirmer Verlag GmbH, München: Hardcover, 352 pages, 287
images la plupart en couleur, 24,5 × 29 cm, CHF 55; (CHF 65 im Buchhandel)
Les manifestations sont gratuites et en allemand
Conférence avec Dr Markus Schindlbeck
Sun 12.7.2015, 12.30 pm
Die Welt ist auch ein Krokodil – zur Kunst vom Sepik in Papua-Neuguinea
Conférencier: Dr. Markus Schindlbeck, Ethnologist and Curator Sepik Exhibition in Berlin
Film et discussion avec Dr Marko Scholze
Wed 13.9. 2015, 12.30 pm
«Cannibal Tours» (Denise O’Rourke) und die Welt des Tourismus
Discussion: Dr. Marko Scholze, Ethnologist, Goethe-Universität Frankfurt am Main
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Conférence avec Dr Eva Raabe
Wed 16.9.2015, 7.30 pm
Was vom Menschen übrig bleibt. Einblicke in die Human-Remains-Debatte an ethnologischen
Museen
Conférencière: Dr. Eva Raabe, Curator for Oceania, Weltkulturen Museum in Frankfurt am Main
Conférence avec Prof Brigitte Hauser-Schäublin
Wed, 30.9.2015, 7.30 pm
Kunstwerke und Kulthaus: das Wechselspiel zwischen äusserer und innerer Welt in PapuaNeuguinea
Conférencière: Prof. Brigitte Hauser-Schäublin, Professorin der Ethnologie an der Georg-AugustUniversität Göttingen
Vous trouverez de plus amples informations sur les différentes manifestations sur le site web de l’exposition
www.rietberg.ch/sepik et sous www.rietberg.ch/agenda.
Visites guidées et ateliers durant l’exposition
Visites guidées publiques sont gratuites (billet d’entrée exigé) en allemand: le mercredi à 18 h, le jeudi
à 12 h 15 et le dimanche à 11 h
Visites privées (en français, en allemand et en anglais)
Informations détaillées et réservation en ligne sous www.rietberg.ch/fuehrungen.
Audioguides en allemand et en anglais
Pour les ateliers, voir: www.rietberg.ch/kunstvermittlung
Impressum de l’exposition
Commissaires de l‘exposition
Dr. Philippe Peltier, commissaire de l‘Océanie, musée du quai Branly, Paris
Dr. Markus Schindlbeck, ancien commissaire de l‘Océanie, Musée d’ethnologie de Berlin
Conseiller scientifique
Dr. Christian Kaufmann, ancien commissaire de l‘Océanie, Musée des Cultures de Bâle
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Gestion du projet, commissaires en Zurich
Dr. Michaela Oberhofer, commissaire pour l‘Afrique et l‘Océanie, Museum Rietberg Zürich
Luca Stoppa, assistant
Informations et contact
Informations, textes et photographies à télécharger sous www.rietberg.ch/presse
Museum Rietberg Zürich
Gablerstrasse 15
CH-8002 Zürich
Tel. +41 44 415 31 31
[email protected]
www.rietberg.ch
Heures d’ouverture : Du mar au dim 10 – 17h | mer 10 – 20h
Entrée de l’Exposition: adultes 18 CHF | tarif réduit 14 CHF | Gratuit pour les jeunes jusqu’à 16 ans
Accès : Tram 7 direction Wollishofen jusqu’à l’arrêt «Museum Rietberg» (4e arrêt à partir de Paradeplatz).
Pas de parking; une place de stationnement réservée aux handicapés.
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