DEPISTAGE DU CANCER DU COL DE L`UTERUS :
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DEPISTAGE DU CANCER DU COL DE L`UTERUS :
Santé-mag >DOSSIER>CANCER DEPISTAGE DU CANCER DU COL DE L’UTERUS : entretien avec le Dr Hamane DOUADI, spécialiste en biologie clinique Le but du dépistage du cancer est de détecter des cancers asymptomatiques, par l'utilisation de tests ou de méthodes diagnostic, susceptibles d'être proposés à un grand nombre de personnes. Le cancer du col de l'utérus cause, toujours, des décès. Pourtant, il est possible, grâce au dépistage, de détecter des lésions précancéreuses et cancéreuses du col et de pouvoir, ainsi, mieux soigner, voire prévenir l'apparition d'un cancer. Le dépistage, recommandé aux femmes âgées de 25 à 65 ans, est, majoritairement, individuel et repose sur l'initiative du gynécologue, du médecin traitant ou de la sage-femme. Il existe, par ailleurs, un dépistage rapide, pour détecter, à 100%, les souches impliquées du virus HPV (papillomavirus humain), à l'origine des cancers du col utérin. Cette identification constitue un pas de géant, afin de faire face à la maladie à temps. LeDocteur Hamane DOUADI, spécialiste en biologie clinique, propose une nouveauté. Il s’agit de solutions, rapides, pour détecter les cellules souches cancéreuses 16 et 18. anté Mag : Quel est l’état, actuel, du dépistage du cancer du col de l’utérus, en Algérie ? Dr Hamane DOUADI : Actuellement, en Algérie, au niveau des struc- S tures étatiques, les techniques de dépistage du cancer du col de l’utérus sont limitées. Il ne s’agit, nullement, des performances humaines qui sont remises en causes, mais c’est le facteur temps, ainsi que le matériel dont nous disposons, qui ne permettent pas d’avoir des résultats, précis à 100%. Aussi, la durée de traitement et de recherche du virus, qui s’étale jusqu'à plus d’un mois, est trop longue et constitue un véritable enfer, psychologique, pour les patientes. Santé Mag : Au niveau de votre laboratoire de biologie Ibn Sina de Constantine, vous proposez depuis, quelques temps une solution, pour détecter la présence du HPV, en quatre heures de temps? Dr Hamane DOUADI : Depuis la mi-novembre 2011, nous disposons d’un, appareil, le COBAS 4800. Il s’agit d’un automate en biologie moléculaire PCR, qui permet de prendre en charge, en temps réel, le génotypage et l’identification des souches et les sous espèces. Cet appareil compte deux modules, entièrement automatisés : le premier, le COBAS X 480 a, pour rôle, l’extraction et la purification de l’ADN viral ; alors que le deuxième module, le COBAS Z 480, sert à l’amplification des copies virales et le génotypage de la souche virale. Santé Mag : Comment s’organise le processus du prélèvement, pour arriver aux résultats définitifs ? Dr Hamane DOUADI : Nous programmons, à l’avance, 24 patientes, auxquelles on effectue un prélèvement endocervical, par grattage, pour recueillir le nombre suffisant de cellules. Les échantillons peuvent être conservés, Santé-Mag - N° 03 Février 2012 25 dans un milieu à température ambiante, jusqu'à 90 jours, afin de préserver les virus. Au niveau de l’automate, nous lançons la série d’échantillons, avec un produit réactif. Il s’agit d’un passage d’une heure 30, dans le premier module, avant d’être transférés, au deuxième, pour deux heures de temps, avant d’avoir les résultats affichés ; des résultats, à 100% fiables. Santé Mag : Rapidité et efficacité, est ce que cette technique nouvelle - première en Algérie mais, également, première dans le Maghreb -, a élargi votre champ d’intervention ou, même, de collaboration ? Dr Hamane DOUADI : Pour l’acquisition de ce matériel « automate », la rapidité et la fiabilité des résultats, ont fait que je collabore avec un grand nombre de structures étatiques et privées, telles que l’Institut Pasteur, les Centres Hospitalo Universitaires, les CHU de Constantine, de Tlemcen et de Guelma. Aussi, j’ouvre les portes du laboratoire à tous les étudiants ou les chercheurs, pour avancer dans leurs thèses de recherches médicales et biologiques. Santé Mag : D’autres projets ? Dr Hamane DOUADI : Je tiens à préciser que l’acquisition de « l’automate », pour le dépistage du cancer du col de l’utérus, s’est fait, afin de répondre à un besoin ; celui d’alléger les souffrances d’une certaine tranche de la population. D’ici la fin d’année 2012, nous comptons automatiser tout le laboratoire. Nous assurons le contact humain, pour l’accueil mais, également, pour les prélèvements et toutes sortes d’analyses, étiquetages, tris, seront automatisés.•