Des tubes à effet

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Des tubes à effet
G R A N D FO R MAT
NICE –
de notre envoyé spécial
L’OMBRE DU JOKER de Batman
plane sur les nageurs niçois comme
les hélicos du G 20 sur la baie des
Anges. La chorégraphie est inhabituelle. La lame de rasoir qui chatouille les cordes du violoncelle de
Hans Zimmer dirige la manœuvre.
Au bord du bassin, Fabrice Pellerin
scrute les mouvements de ses élèves.
Le maestro c’est lui. Il a eu l’idée
d’équiper, début novembre, Yannick
Agnel, Camille Muffat, Guillaume
Strohmeyer et Valerio Coggi de lecteurs mp3 étanches glissés sous les
bonnets. Des écouteurs, pas toujours
dociles, leur balancent la bande originale de Dark Knight, opus de la
saga Batman (2008). Ce jeudi-là,
l’entraîneur ajoute une corde à son
arc pour la première fois : la musique.
« Il n’y a pas de thème qui fait plus
écho au sport que la musique »,
explique ce guitariste électrique,
dingue de métal. À force de parler de
tempo, de rythme, de mouvement, et
avant, un jour, « de faire un album »,
il veut explorer une nouvelle dimension. « Et si je ne voyais pas de lien
entre les deux, je ne ferais pas ce
boulot, assure ce quadra pince-sansrire. Les mouvements rapides ou
lents d’une symphonie peuvent correspondre à une construction de
course avec de la gestion, des accélérations. Je veux les initier aux états
d’esprit musicaux pour qu’ils soient
capables de maintenir un rythme ou
de le changer si la course l’exige. »
Comme Jelena Gencic, qui avait
appris au jeune Novak Djokovic à
WEEK-END
A vos casques, prêts… partez !
apparaissent puis disparaissent et
vous faites trois mouvements de
bras. » Chaque nageur déclenche
ensuite son lecteur MP3 – « Oh, je
capte Christophe Maé ! », lâche le
moqueur Strohmeyer – avant de se
lancer dans un ballet surréaliste. Le
son est parfois si faible que les corps
s’immobilisent. Perdus entre les
lignes rouges et blanches. « On est
un peu surpris, note Muffat, double
médaillée de bronze (200 m, 400 m)
aux Mond i a u x
2011. On
est encore
plus obligés de se
concentrer
sur notre
ressenti. Je
fermais m ême les ye ux par
moments ! »
Pellerin, qui n’entend pas la
musique, les ouvre soudain en
grand. Les bras d’Agnel suspendent
leur vol. Intrigant. « Lorsque le violoncelle était strident, explique
ensuite le nageur, j’essayais de garder la note en tenant le bras un peu
n’importe comment. » Une révélation pour son mentor : « Son avantbras est souvent crispé et là, il flottait. Je n’y suis jamais arrivé en lui
demandant de le faire ! Il avait une
amplitude, une légèreté… La prochaine fois, au lieu de lui dire “mets
de la souplesse”, je lui dirai “tiens la
note” ou “souviens-toi de Dark
Knight”. Il a trouvé un chemin que je
n’aurais peut-être pas pu dessiner
pour lui. »
C’est alors au tour de Muffat de
s’affranchir de ses habitudes. Sur
l’électro eighties des Chromatics
puis sur celle, plus noire, de Justice,
sur un tempo proche d’un 100 m ou
d’un 200 m. Les sprints de 25 m
enchaînés à huit reprises en une douzaine de secondes sont convaincants. « Camille a mieux nagé que
lorsque je dis simplement “fais un 25
assez vite”, note Pellerin. Elle est
plus gainée, parce qu’elle suivait la
musique et savait qu’une note amenait une autre note derrière. Alors
que, souvent, elle se relâche… »
Comme en course à l’approche du
mur, où elle ralentit ses deux ou trois
de r n i e r s m o u v e m e n t s (t r o i s
Des vestiaires aux terrains et même dans les bassins, la musique est devenue
une clé de la performance des champions. Plongée expérimentale.
Pellerin : « J’y suis allé
mollo mais mon truc
c’est le heavy metal,
la musique progressive.
Ils vont y avoir droit ! »
L’orchestre
s’emballe.
Ils se font
plus véloces.
mettre de l’émotion dans son tennis
en écoutant Tchaïkovski.
Ce matin-là, à 7 h 20, avant Batman,
il y avait eu les Quatre Saisons de
Vivaldi pour activer les sens. Une
sorte d’échauffement neurologique.
« Notre vocabulaire est un peu
réducteur par rapport à ce que vit le
nageur, admet Pellerin. Au lieu de
dire “accélère” ou “ralentis”, il y a
toute une nuance qui met en 3 D ces
notions, on va parler de vivace, adagio… Si un matin, le nageur est fatigué, accélérer peut être difficile. En
revanche, si on induit une couleur en
lui disant “met de la vie dans ton
mouvement”, c’est autre chose. »
Quand ses nageurs sont prêts, il
conseille : « Laissez venir la musique
à vous. Interprétez-là avec vos
muscles, le positionnement du corps
sur l’eau, votre respiration… et des
choses que vous vivez intérieurement. » Puis Agnel et Muffat se mettent à jouer avec les notes.
L’orchestre s’emballe ? Ils se font
plus véloces. Le souffle de la symphonie s’apaise ? Leurs appuis se
font plus légers. Les violons montent
dans les aigus ? La longue et fine silhouette d’Agnel ressort davantage
de l’eau. « Yannick interprète,
apprécie le DJ du jour. Techniquement, il n’est pas dans un truc fermé,
il est capable de créer des mouvements. »
Le champion d’Europe 2010 du
400 m va le démontrer encore tout
au long du quart d’heure Dark
Knight. Les consignes sont précises :
« Le morceau monte progressivement en volume et un rythme s’installe, répétitif. Les deux bras devant,
mettez un battement de jambes
régulier. Trois notes de violoncelle
dixièmes de plus que le premier de la
longueur suivante) quand la référence Michael Phelps conserve le
même rythme. En s’accrochant à
cette « rampe musicale », la meilleure nageuse française pourrait
gagner près d’une seconde sur un
200 m.
Dernière série : le duo Love the Way
You Lie d’Eminem et Rihanna. Agnel
« tape un peu dans l’eau, presque
énervé » sur les lyrics du rappeur. Il
nage « très
relâché, très
dr apé, en
douceur »
sur ceux de
la star de la
R&B. Après
deux heures
d’un travail
où alternent séries classiques (douze
fois 50 m) et plages musicales,
l’heure est au bilan. Comme Coggi,
au-delà du tempo et de « la sensation de relâchement », Strohmeyer a
« eu du mal à retranscrire la musique
dans la nage, je la vis plutôt de l’intérieur ». Les deux Bleus, eux, se sont
régalés. Agnel y voit une source de
progrès : « Je ne suis pas très bon
pour trouver le rythme de ma nage,
ça va peut-être pouvoir m’aider. »
Pellerin l’imagine d’autant mieux
que la culture musicale du champion
est riche (Beatles, Noir Désir,
Mozart, Polnareff, la pop de Superimposers, le métal industriel de
Nine Inch Nales, l’électro de Breakbot…). « Bien souvent, j’ai vu des
gamins qui découvraient la natation
aller tout de suite plus vite que les
autres parce qu’ils faisaient de la
musique », se souvient le coach.
En stage aux États-Unis depuis une
semaine, Fabrice Pellerin continue
cette expérience trois séances sur
douze. Il a prévu de muscler son jeu.
« J’y suis allé mollo, mais mon truc,
c’est le heavy metal, la musique progressive, prévient-il. On va aller sur
des musiques extrêmes pour voir
comment ils réagissent. Pourquoi
pas du Aznavour, mais Vivaldi à la
guitare électrique très saturée par
Patrick Rondat ou Ulrich Roth de
Scorpions, ils vont y avoir droit ! »
La play
play-list de Fabrice Pellerin
Vivaldi « Les Quatre Saisons,
Concerto no 1, op. 8, RV 269,
la Primavera (Allegro) »
Chromatics
« Accelerator »
Justice
« Waters of Nazareth »
Eminem-Rihanna :
«Love
Lovethethe
Way
Way
You
YouLie.
Lie »
Hans Zimmer &
James Newton Howard
« A dark knight (B.O. The Dark Knight) »
La recherche scientifique est formelle : à l’entraînement comme en compétition,
la musique peut avoir un impact favorable sur la performance.
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Laure MANAUDOU
Usain BOLT
Anne-Caroline
CHAUSSON
Jason LAMY
CHAPPUIS
Lil Wayne
« I'm me »
Vangelis
« 1492 : Christophe Colomb »
Nuh Linga
« Elephant Man »
ACDC
« Thunderstruck »
Black Eyed Peas
« I Gotta Feeling »
Avant ses huit médailles d'or,
aux Jeux de Pékin en 2008.
Avant ses deux titres
mondiaux à Melbourne
en 2007.
Avant son triplé olympique
à Pékin en 2008.
Avant son titre olympique
de BMX à Pékin en 2008.
Avant son titre olympique
de combiné nordique
à Vancouver en 2010 .
Teddy RINER
Steve HOOKER
L'Équipe de France
de football
FC Barcelone
Lille OSC
Soprano
« Teddy Riner »
David Bowie
« Golden Years »
Hermes House Band
« I Will Survive »
Hans Zimmer-Lisa Gerrard
« Gladiator »
Blur
« Song 2 »
Avant son cinquième
titre mondial en 2011.
Avant son titre olympique
à la perche à Pékin en 2008.
Pendant la Coupe du monde
1998.
Avant sa victoire en finale
de la Ligue des champions
2009.
Pour célébrer chaque but
des champions de France
de football 2011.
Champions
L U N D I
G RA N D F O R M AT
ENTRETIEN
" MU ET « LA MARCHE TURQUE ». – Il y a bien sûr la
fameuse petite musique de la Ligue des champions signée Tony
Britten. En 1996, pour la réception du Manchester United de
Cantona, les Turcs de Fenerbahçe ont inventé le concept de
l’ouragan de décibels déversé toutes les cinq minutes dans le
stade Sükrü Saracothlu. À chaque attaque locale, la sono hurlait We will rock you de Queen, jusqu’à l’intervention du délégué de l’UEFA. Mais pas de We are the champions à la fin du
match remporté par les Reds (2-0).
" RED HOT ET MATCH. – Le tennisman luxembourgeois
Gilles Muller aura attendu d’avoir vingt-huit ans pour entrer
dans le top 50 (de l’ATP, 42e le 3 octobre, actuellement 54e) en
septembre dernier. Parmi les clés de son ascension, des séances
particulières avec son DTN Alexandre Lisiecki : « Comme il
déteste le bruit, je lui passais un peu de musique. D’abord les
Red Hot Chily Peppers, qu’il aime bien, puis Beethoven et du
rap plus saccadé pour perturber son timing de service et qu’il
réussisse à se mettre dans sa bulle. »
" UN EXPERT CONTRE NTM. – Lorsqu’on lui parle musique
et performance, Luc Abalo, entre autres champion olympique
2008 de handball avec les Experts, évoque aussitôt l’US Ivry et
son entraîneur de l’époque Stéphane Imbratta avec lequel il a
été sacré champion de France en 2007 : « Pour préparer les
matches à Dunkerque, la salle la plus chaude de France, il nous
mettait de la musique. » « La difficulté de l’entraînement, c’est
de se rapprocher de la réalité du match, explique l’actuel coach
de Tremblay-en-France. Alors je leur mettais du NTM assez fort
pour qu’ils aient des difficultés à communiquer dans de grosses
ambiances. »
" JAY AU SON DU CANON. – Vincent Jay a l’art de la contradiction. D’abord, il a écouté Bad Day de REM, à quelques
minutes de son titre olympique de biathlon, en 2010. Osé. Cette
année, c’est pour affiner son tir qu’il s’infuse, une ou deux fois
par semaine une musique insidieuse : « Je tire avec les écouteurs pour attirer mon attention ailleurs, pour recréer les
ambiances chaudes comme à Oberhof ou Ruhpolding avec la
foule qui crie. » Sa nouvelle méthode relève de la mission
impossible. « Avant, je garais la bagnole à côté et je laissais la
radio. Là j’ai poussé le truc un peu plus loin avec le walkman, et
c’est vraiment très très dur de tirer. Ça demande un effort quasi
surhumain. » – J.-P. B. et P. G.
La play-list de la sueur
À chaque exercice sa musique idéale. Tout est question de tempo.
Voici les références ultimes pour vous accompagner, selon les recherches
de MM. Karageorghis et Lee-Priest à l'université anglaise Brunel.
Préparation mentale
Échauffement
Rihanna Ft. Jay Zee
« Umbrella »
Will Smith
« Gettin' Jiggy With It »
(89 battements par minute, bpm)
(108 bpm)
BILAN 2011. UN POINT C’EST TOUT.
Des tubes à effet
COMME UN AIR DE VESTIAIRES
Michael PHELPS
La musique n’adoucit pas
toujours les mœurs. Certains
l’utilisent même pour son
caractère hostile...
NICE, PISCINE JEAN-BOUIN, 3 NOVEMBRE 2011. – À la fin
de leur première séance musicale, dirigée par Fabrice
Pellerin, Yannick Agnel et Camille Muffat ont rangé
les oreillettes instables de leur MP3 et replongé pour rire
avec de bons vieux casques. (Photo Sébastien Boué/L’Équipe)
Musiques
« La musique permet l’excitation émotionnelle et physiologique, rappelle Roberta Antonini-Philippe, psychologue auprès de sportifs et de musiciens à Genève. Elle est
utilisée avant la compétition comme calmant ou stimulant. » La skieuse américaine Picabo Street entrait ainsi
dans sa bulle en visualisant ses descentes avec TLC
(Waterfalls) ; l’athlète Kelly Holmes, en 2004, écoutait
Alicia Keys (Fallin’) avant ses médailles d’or olympiques
sur 800 et 1 500 m. À l’ère du MP3, la version
collective résiste encore. De la samba de Paulo
Cesar et Jairzinho qui chagrinait leur partenaire Georges Bereta en 1975, au UK garage
(électro) du DJ Rod Fanni en 2011, le vestiaire
de l’OM a appris à vivre à l’anglaise. « Elle a un
pouvoir de stimulation forte dans un groupe,
elle crée le lien, c’est elle qui fait que le groupe
fait un », assure Pierre-Luc Bensoussan, musico-thérapeute et responsable pédagogique à
l’université Paul-Valéry de Montpellier. Au
Stade Français, c’était aussi la démarche de
Max Guazzini, en 1997, avant d’affronter
Bègles en diffusant sur son radiocassette Pour
en arriver là de Dalida. L’ex-président est aussi
à l’origine du fameux I Will Survive du Hermes
House Band. Repris comme hymne par
l’équipe de France championne du monde en
1998, le tube a rejoint au panthéon You’ll
Never Walk Alone (Vous ne marcherez jamais
seuls) de Gerry and the Pacemakers à Liverpool ou Jump de Van Halen qui déferle sur
l’OM et le Vélodrome depuis 1986.
Fin août dernier, c’est sur un rap écrit sur
PASCAL GLO
pglo!lequipe.presse.fr
Quand
la note est
douloureuse
La play
play-list
play-l
listt des ch
champions
ham
mpions
mesure par Soprano (comme Akhenaton pour le boxeur
Mehdi Sahnoune en 2003) que Teddy Riner a chauffé Bercy avant son cinquième titre mondial. Quant à la Biélorusse Victoria Azarenka, finaliste des derniers Masters de
tennis, on l’a vue danser sur Rihanna entre chaque exercice d’échauffement grâce à son lecteur MP3. « Un
athlète dont l’objectif est l’élévation de la fréquence cardiaque à 120 battements par minute devrait choisir un
tempo de l’ordre de 80 à 130 bpm », préconise Roberta
Antonini-Philippe.
Contre-indication : faire attention à ne pas réveiller la
susceptibilité artistique d’un partenaire. Pivots à Cholet
de 2001 à 2003, l’Américain K’Zell Wesson et le Français
Claude Marquis en étaient venus aux poings parce que
l’un ne supportait plus la musique de l’autre.
DANS LE TEMPO DE « SCATMAN »
Le docteur Costas Karageorghis, psychologue du sport à
l’université Brunel (Angleterre), a observé que les
athlètes qui écoutaient une musique au tempo calqué sur
celui de leurs mouvements augmentaient de 20 % leur
endurance. En février 1997, l’Éthiopien Haile
Gebreselassie avait demandé à ce que la sono de
la salle de Birmingham joue le très rythmé Scatman (environ 135 bpm) pour établir la meilleure
performance de l’histoire sur 2 000 m. Il avait calqué sa foulée sur le tempo du morceau. Même
démarche pour Michel Robert, cavalier aux treize
médailles internationales entre 1987 et 2011, et
qui « fredonne, sifflote tout le temps pour rester
dans le rythme. Je chante même assez fort pour
transmettre mon relâchement à un nouveau cheval un peu inquiet. » Ses conseils : les Lacs du
Connemara de Michel Sardou pour le galop et la
Marche triomphale d’Aïda de Verdi pour le trot.
Contre-indication : veillez à bien lire le règlement de votre compétition. Celui du marathon de
New York précise que « l’usage des écouteurs est
PARIS, PALAIS OMNISPORT DE PARIS-BERCY,
27 AOÛT 2011. – Teddy Riner, concentré
avant son cinquième titre mondial.
(Photo Pierre Lablatinière/L’Équipe)
fortement déconseillé ». Il s’appuie sur l’article 144 de la
Fédération américaine d’athlétisme qui assimile, pour les
coureurs élites, cette pratique à de l’assistance. En 2009,
Jennifer Goebel a été privée de sa victoire au marathon du
lac Michigan (États-Unis), trahie par une photo la montrant avec des écouteurs d’iPod sur les oreilles.
Stretching
Exercices de puissance
The Lighthouse Family
« Lifted »
Tone Loc
« Funky Cold Medina »
(98 bpm)
(118 bpm)
POUR OUBLIER LA FATIGUE
OU LA DOULEUR
La musique pour se donner des ailes pendant le jogging
ou en salle de musculation, ça marche. Selon les
recherches de Karageorghis, elle peut détourner l’attention, faire oublier la fatigue lors d’un exercice répétitif et
ainsi prolonger la performance. « Elle a un effet d’apaisement. Des études sur la douleur montrent que la musique
entraîne une diminution de la prise médicamenteuse »,
assure le musico-thérapeute Pierre-Luc Bensoussan. Lors
de longues sorties d’entraînement, le cycliste John
Gadret, quatrième du dernier Tour d’Italie, écoute Christophe Maé d’une seule oreille, par sécurité. En mer, Isabelle Autissier écoute Bach ou Glenn Gould, Loïck Peyron
abreuve ses amplis sur le pont de U2 ou J.J. Cale. Même
les plus rudes ont cédé un jour. Comme Olivier de Kersauson, en avril 2004, dans le Pacifique polynésien lors du
Trophée Jules-Verne. « Pour la première fois de ma vie,
j’ai écouté de la musique en mer, raconte le marin dans
son livre Ocean’s Songs. « Un des hommes m’a prêté son
baladeur. Juste pour ne plus entendre le bruit du bateau
qui pleure. »
Contre-indication : veillez à ne pas trop vous évader.
« Il y a la douleur normale, “positive”, mais elle peut
devenir blessure, rappelle Roberta Antonini-Philippe. En
partant trop dans ses pensées, on a plus de risque de ne
pas tenir compte de la douleur et de se blesser. Il faut
savoir revenir sur soi pour voir si tout va bien. » – P. G.
Exercices d'endurance
Récupération
REVIVEZ LES MEILLEURS MOMENTS
DE LA SAISON 2010-2011.
« Rugby 2011 », 176 pages, 23,90 €, en librairie le 23 novembre.
Fatboy Slim
« Rockafeller Skank »
(153 bpm)
Salt-n-Pepa
« Whatta Man »
(88 bpm)
VENDREDI 18 NOVEMBRE 2011
VENDREDI 18 NOVEMBRE 2011
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