ANNONCE Séminaire de l`Atelier Histoire – Sciences – Cité (ASHiC
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ANNONCE Séminaire de l`Atelier Histoire – Sciences – Cité (ASHiC
ANNONCE Séminaire de l’Atelier Histoire – Sciences – Cité (ASHiC) de l’UPMC Un groupe d’enseignants et de chercheurs de l’Université Pierre et Marie Curie impliqués dans une réflexion en Histoire, Philosophie et Sociologie des Sciences annonce le lancement d’un cycle mensuel de séminaires « à deux voix », un scientifique d’une part, un philosophe, historien ou autre, d’autre part, permettant de croiser des regards d’horizons différents. La cinquième séance du séminaire aura lieu le Jeudi 3 juin de 12h à 14h, ATTENTION CHANGEMENT DE SALLE Campus Jussieu, Quai Saint Bernard, Bâtiment B 5e étage, Salle 501. Une collation suivra. Titre: « Le Changement Climatique : science et politique » Programme: • • Olivier Talagrand, Laboratoire de Météorologie Dynamique (ÉNS) : « La Science du Climat. État et perspectives sur le changement climatique. » Amy Dahan-Dalmedico, historienne des sciences, Centre Alexandre Koyré (MNHN – EHESS–CNRS) : « Le Changement climatique : interactions entre science et politique » Organisateurs : David Aubin, Jean-Gaël Barbara et Bernard Eddé (UPMC) Renseignements : [email protected] TSVP pour le résumé des interventions. Résumés : • Olivier Talagrand, Laboratoire de Météorologie Dynamique (ÉNS) : « La Science du Climat. État et perspectives sur le changement climatique. » La science du climat est relativement récente. Les observations, géologiques ou autres, et pour la plupart indirectes, nous donnent une description de plus en plus détaillée des variations climatiques des dernières centaines de milliers d’années. La machine climatique est extrêmement complexe, et seule la modélisation numérique permet aujourd’hui de prendre en compte de façon cohérente l’ensemble des processus qui déterminent le climat. On décrira le principe de la modélisation numérique du climat, ainsi que les performances des modèles, leurs succès (reconstitution des climats passés, et des régimes de circulation des atmosphères de Mars et Vénus) et leurs limitations, largement dues à la représentation imparfaite des phénomènes sous-maille et des effets radiatifs de l’eau sous ses diverses phases. La physique nous dit que l’émission de gaz à effet de serre par les activités humaines doit conduire à une élévation sensible de la température. Cette élévation, prévue dès la fin des années 1960, est en plein accord, dans la marge d’incertitude des modèles, avec l’élévation de température rapide observée depuis 1990. Aucune autre explication ne peut aujourd’hui être donnée à l’élévation observée, à laquelle on ne connaît aucun antécédent. D’un autre côté, toutes les variations passées du climat ne sont pas pleinement expliquées, et l’on ne peut en toute rigueur exclure que l’échauffement récent soit dû, au moins en partie, à d’autres causes que l’effet de serre anthropique. Ces différents aspects seront discutés. • Amy Dahan-Dalmedico, historienne des sciences, Centre Alexandre Koyré (MNHN – EHESS–CNRS) : « Le Changement climatique : interactions entre science et politique ». Après l’échec de Copenhague, et à l’heure où les “climato- sceptiques” déploient leur offensive, l’objet de l’exposé est de revisiter la construction du problème sur la scène internationale, depuis plus de vingt ans, et les interactions entre science et politique. Nous traiterons principalement trois points : 1) La relation science–politique dans le domaine climatique, déterminée par une organisation singulière de l’expertise, – le GIEC, acteur majeur du régime – et par une relation inédite entre expertise et politique. 2) Le système de gouvernance climatique, construit autour d’une stratégie dite de « partage du gâteau » (répartition des objectifs de réduction), qui focalise toutes les attentes au niveau global. 3) La construction d’un chiffre structurant du problème, le chiffre de 2°C, considéré comme seuil dangereux à ne pas dépasser.