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05/11 MARS 14
Parution irrégulière
Surface approx. (cm²) : 1334
N° de page : 1
29 RUE DE CHATEAUDUN
75308 PARIS CEDEX 9 - 01 75 55 10 00
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BARNES
3561049300508/XMB/OTO/2
Eléments de recherche : Toutes citations : - BARNES ou BARNES INTERNATIONAL : société de transactions immobilières - THIBAUD DE SAINTVINCENT : président de Barnes
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29 RUE DE CHATEAUDUN
75308 PARIS CEDEX 9 - 01 75 55 10 00
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— Parie /Immobilier
EXCEPTION Les biens situés
dans les secteurs les plus prestigieux
(ici, place des Victoires),
échappent à la baisse.
Ier et IIe arrondissements
Les acheteurs
reprennent la main
Dans le centre de la capitale, les transactions ont redémarré sur une base
de prix révisée, qui tient compte des réels attributs des appartements.
Par Christine Taconnet
ls se damneraient pour une vue sur les Tuileries, un
pied-à-terre place des Victoires, un porche place Vendôme.
Les prestigieuses adresses du centre de Paris font toujours
battre le cœur des riches acquéreurs. « Sur ce type de bien,
la pierre reste chère et stable, pointe Nathalie Naccache,
directrice des agences Century 21 Fortis Immo. Mais on
sort des critères classiques d'achat. »
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Le Ier arrondissement est truffé de ces micromarchés, secteurs d'exception dont l'éclat illumine leur environnement
proche et où l'immobilier obéit à des règles non écrites et
tutoie les sommets. Les abords du Palais-Royal et la rue
Saint-Honorc, temple du luxe, concentrent ainsi 30 % dcs
ventes dAlcxis Mathieu, gerant dc l'agence Laforét Immobilier des Ier et IIe arrondissements. Fin 2013, sur cette
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artère animée et sélecte, un beau studio de 23,5 m2 a été
cédé en seulement neuf jours. A 275 DOO € (11700 € le mètre
carré), il n'a même pas été négocié.
Si le nombre de Français CSF + qui convoitent ces trottoirs
est resté stable, les rangs des acheteurs étrangers sont devenus
en revanche clairsemés. Ils ne représentent plus que 10 à
15 % des transactions. Les petits logements, en dessous de
500 000 €, n'ont pas souffert de cette relative désaffection,
mais les grandes surfaces sont à la peine, même très bien
placées. Alexis Mathieu a ainsi commencé l'année avec six
appartements de plus de 70 m2 en stock, dont cinq dorment
dans ses fichiers depuis plus de six mois. « J'ai peu de visites,
pas d'offres, et les prétentions des propriétaires ne baissent
pas », résume-t-il. De l'avis général, sur ce marché à deux
vitesses, les produits médiocres patinent, avec des délais de
vente qui s'étirent et des prix qui reculent, jusqu'à diminuer
de 15 %. Sans, parfois, que cela suffise à appâter le chaland.
Au sud, les quartiers recherches,
au nord, les zones oubliées
Ceux qui espéraient une hausse dans les secteurs en
transition des Halles et de la Samaritaine ont également
déchanté. Il n'y a rien à vendre autour de Saint-GermainlAuxerrois, où les travaux ont démarré sur le site des anciens
grands magasins. L'attentisme règne également aux Halles,
où le gigantesque chantier extérieur touche pourtant à sa
fin (voir l'encadré ci-contre).
La relève pourrait venir du nord. « Le IIe, qui constitue
encore une part marginale du marché, va exploser dans les
années qui viennent », prédit Patrick Rissel, directeur délégué
de Barnes, une agence spécialisée dans l'immobilier haut
de gamme. Bien desservi, cet arrondissement est auj ourd'hui
coupé en deux par une tranchée invisible qui court de la
rue du Quatre-Septembre à la rue Réaumur. Une démarcation qui change tout. Au sud, les quartiers recherches. Un
investisseur vient ainsi de mettre la main, rue dArgout, sur
un studio quelconque de 22 m2, sombre, au deuxième étage,
all 000 € le mètre carré. « Cher, même si l'on se trouve à
proximité de Montorgueil », signale Alexis Mathieu. Au
nord, les zones oubliées. Parmi elles, le Sentier, où la confection - son activité traditionnelle - n'occupe plus désormais
que quèlques rues partant de la porte Saint-Denis.
La rue dAboukir représente, à elle seule, un cas d'école.
Près de la place des Victoires, les prix frisent les 13 DOO €
le mètre carré. Entre la rue Montmartre et la rue Réaumur,
ils s'alignent sur la moyenne de l'arrondissement (10 000 €).
Passé cette frontière, côté Strasbourg-Saint-Denis, ils
plongent à 7 500 € le mètre carré. Pourtant, même là, les
logements se révèlent « difficiles à vendre », reconnaît
Emmanuel de Poulpiquet, responsable de l'agence Daniel
Peau Marais.
Mais l'intérêt pour les alentours des Grands Boulevards
enfle. Rue Poissonnière, dans un bel immeuble entièrement
réhabilité proche du cinéma Le Grand Rex, « tous les
appartements sont partis, à 10000 € le mètre carré, sans
négociations, en trois mois », se réjouit Nathalie Naccache.
Signe que le cœur de Paris est loin d'avoir perdu tout son
attrait. •
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LESHALLESjQUARTIERBLOQUÉ
Statu quo pendant les travaux
Le chantier des Halles a beau
s'achever au printemps sur la
partie visible (il se poursuit en
sous-sol), le marché reste atone.
« Les acquéreurs potentiels
ne se déplacent pas car tous
les propriétaires surestiment
leur bien de 15 % », constate
Emmanuel de Poulpiquet,
de Daniel Peau Marais. II cite
l'un d'entre eux, fier de
sa « vue directe sur le futur jardin », quia insisté pour afficher
à 840 000 ë son 67 m2 dans un bel immeuble de la rue Berger,
maîs au troisième étage sans ascenseur. Plusieurs mois plus
tard, le prix est descendu à 760 000 £ (11300 E le metre carré).
« Maîs il vaut moins.. », soupire le professionnel. En cause :
la mauvaise réputation qui colle à l'ancien « ventre de Paris »
Ce qui agace certains élus • « L'insécurité aux Halles est une
rumeur urbaine », tonne ainsi Loig Raoul, conseiller municipal
(PS) de l'arrondissement. Il n'empêche que les quèlques jolies
voies tranquilles du quartier, comme la rue du Cygne, peinent
à faire oublier les nuisances de la rue Saint-Denis
ou de la place Joachim Dû-Bellay (fontaine des Innocents).
LE SENTIER : UN SECTEUR À SUIVRE
Des ateliers sur mesure
« Le Sentier mue très
rapidement, et la qualité du
bâti est parfois magnifique
C'est un très bon
investissement sur le long
terme», note Emmanuel de
Poulpiquet, responsable de
l'agence Daniel Peau Marais.
Depuis quèlques années,
les grossistes du textile
plient bagage en direction
de la banlieue nord, et
de nombreuses boutiques
ferment L'idée a alors germé
de transformer ces locaux
désertés en logements.
« ll faut réunir certaines
conditions de clarté,
d'ouverture, disposer d'un
point d'eau, et demander
l'autorisation à la mairie,
qui y est généralement
très favorable », souligne
Nathalie Naccache, directrice
des agences Century 21
Fortis /mmo On peut même
«conserverla vocation
commerciale du local af in de
l'affecter, en toute légalité,
à la location touristique»
Elle a ainsi vendu un 5Om2
de type loft, avec 3,30 rn
sous plafond et des pierres
apparentes, pour 300 DOO ê.
Si le nouveau propriétaire
réussit à contenir les travaux
à 1500 £ par mètre carré,
son nid lui aura coûté 7500 £
le mètre carré. Pas si mal
Christophe Lekieffre,
conseiller municipal UMP
du IIe, évoque un autre
phénomène : « La migration
des ateliers de confection
libère des espaces en étage
que certains réaménagent
pour y vivre ou loger leurs
proches. Maîs cela reste
des solutions familiales
d'investissement,
qui ne passent pas
par les agences »
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