Guide à l`intention des tuteurs et des maîtres de stage
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Guide à l`intention des tuteurs et des maîtres de stage
Guide Illustration : Olivier Lasser à l’intention des tuteurs et des maîtres de stage Direction de l’amélioration de l’exercice GUIDE À L’INTENTION DES TUTEURS ET DES MAÎTRES DE STAGE Table des matières INTRODUCTION ................................................................................................................................................................. 1 I. VOS QUESTIONS .................................................................................................................................................. 2 II. LA PROVENANCE DES DEMANDES ............................................................................................................ 2 III. À LA RECHERCHE DE LA MEILLEURE SOLUTION .................................................................................. 3 IV. LES BESOINS ET OBJECTIFS ÉDUCATIFS ................................................................................................. 3 V. LA PRESCRIPTION PÉDAGOGIQUE............................................................................................................... 3 VI. L’ORGANISATION DE L’INTERVENTION ÉDUCATIVE ............................................................................ 5 VII. LES ACTIVITÉS DURANT L’INTERVENTION ÉDUCATIVE ..................................................................... 7 VIII. LE RAPPORT .......................................................................................................................................................... 7 IX. LES RECOMMANDATIONS .............................................................................................................................. 8 X. LE SUIVI POST-INTERVENTION ...................................................................................................................... 8 XI. L’ÉVALUATION DU STAGE/TUTORAT ET DU TUTEUR/MAÎTRE DE STAGE ............................... 8 XII. CONCLUSION ........................................................................................................................................................ 8 Annexe 1 Code de déontologie des médecins Règlement sur le comité d'inspection professionnelle du Collège des médecins du Québec Règlement sur les stages et les cours de perfectionnement pouvant être imposés aux médecins Annexe 2 Processus d'évaluation et d'amélioration de l'exercice Article « An Innovative Approach to Remedial Continuing Medical Education, 1992-2002 » Article « Influence of Remedial Professional Development Programs for Poorly Performing Physicians » Annexe 3 Exemple de rapport d'un stage de perfectionnement réussi en chirurgie Exemple de rapport d'un tutorat de perfectionnement réussi en gastroentérologie Exemple de rapport d'un tutorat de perfectionnement réussi en médecine de famille Exemple de rapport de stage de perfectionnement échoué en médecine de famille Annexe 4 Article « Structured oral interview » Article « Performance assessment – Family physicians in Montreal meet the mark! » INTRODUCTION La Direction de l'amélioration de l'exercice (DAE) du Collège des médecins du Québec organise depuis plusieurs années des interventions individualisées d'évaluation et de perfectionnement auprès de médecins détenant ou ayant détenu un permis d'exercice au Québec. La DAE vous a contacté et vous avez accepté de venir en aide à un collègue médecin afin d'évaluer ou d'améliorer sa compétence. Cette activité individualisée peut prendre diverses avenues et être d'une durée variable. Le principal objectif de ce guide est de vous fournir les explications requises à la bonne marche de l'intervention éducative et vous aider à mener à bien votre tâche de tuteur ou de maître de stage tant dans son déroulement que dans la rédaction du rapport. Il vise également à vous informer des règlements qui sous-tendent la mise en œuvre d'interventions individualisées du système de surveillance et d'amélioration de l'exercice des médecins du Québec. Finalement, certains articles de référence vous sont présentés afin de vous fournir des informations additionnelles. Nous vous remercions de votre collaboration et de votre aide précieuse. Bonne lecture. André Jacques, M.D. Directeur, DAE Marguerite Dupré, M.D. Responsable du suivi des médecins, DAE François Goulet, M.D. Directeur adjoint, DAE Roger Ladouceur, M.D. Responsable du plan de DPC, DAE 1 I. VOS QUESTIONS Le Collège des médecins du Québec (CMQ) vous demande de venir en aide à un collègue qui désire ou qui doit remettre à jour ses compétences. Vous êtes bien disposé(e) à lui rendre service, mais plusieurs questions vous viennent à l'esprit! Qu'estce que ce médecin a bien pu faire pour que le CMQ me fasse cette demande? Quel genre d'activités de perfectionnement devrais-je organiser? Puis-je soumettre le candidat à un examen ou une évaluation? Est-ce que je peux demander l’aide de mes collègues? La durée du stage peut-elle être modifiée? Quelles sont les démarches administratives à faire auprès de mon hôpital ou de mon CLSC? Est-ce que je serai rémunéré(e)? Devrais-je rédiger un rapport au Collège et quel doit en être le contenu? Si mon rapport n'est pas positif, puis-je être poursuivi par le candidat? le conseil de discipline qui, comme le comité d'inspection professionnelle, a le pouvoir de recommander l'imposition d'activités de perfectionnement. 1 Le comité exécutif décide s'il y a lieu de donner suite aux recommandations du comité d'inspection professionnelle ou du conseil de discipline. Il voit également à l'application du Règlement sur les stages et les cours de perfectionnement pouvant être imposés aux médecins (Annexe 1) et peut, de sa propre autorité, imposer des activités de perfection-nement avec ou sans limitation d'exercice. Ce règlement s'applique principalement au médecin qui : Voilà des exemples de questions fréquemment posées auxquelles ce guide tente de répondre. Il a donc pour objectif de décrire le système de perfectionnement professionnel continu individualisé mis en place par le CMQ, en collaboration avec les facultés de médecine ou d'autres partenaires. II. LA PROVENANCE DES DEMANDES Les demandes de perfectionnement et d’évaluation à la Direction de l'amélioration de l'exercice (DAE) proviennent principalement de quatre sources : le comité d'inspection professionnelle, la Direction des enquêtes (syndic), le comité exécutif du Collège des médecins du Québec ou il peut s’agir d’une démarche personnelle des candidats. A. Par exemple, le CMQ considère comme un changement d'activités médicales : Demandes originant du CMQ Le comité d'inspection professionnelle évalue systématiquement la qualité de l'exercice des médecins lors des visites d'établissements (environ 3000 médecins visités dans les établissements annuellement) et par des visites individuelles (150 à 200 médecins visités par année). Il a le pouvoir de recommander l'imposition d'activités de perfectionnement, avec ou sans limitation de l'exercice durant ces activités (voir Annexe 1). La Direction des enquêtes (syndic) fait enquête à la suite de demandes spécifiques provenant de diverses sources. Au terme d'une enquête, elle peut recommander à un médecin de s'engager à effectuer des activités de perfectionnement. La Direction des enquêtes peut aussi le traduire devant a cessé d'exercer la médecine pendant une période de quatre ans ou plus; ayant exercé dans un champ d'activités médicales pendant quatre ans ou plus, désire exercer la médecine dans un nouveau champ d'activités médicales. un médecin spécialiste qui commence à œuvrer hors spécialité ou dans une autre spécialité (p. ex. un chirurgien général qui exerce la médecine générale, un spécialiste en santé communautaire qui exerce la médecine générale); un médecin généraliste qui modifie son champ d'activités (p. ex. un médecin oeuvrant en cabinet qui revient à l'exercice des soins d'urgence ou auprès du malade admis en établissement de soins aigus). La DAE recommande et organise des activités de perfectionnement individualisées pour ces médecins. Ces activités doivent répondre à des objectifs éducatifs précis avec des modalités établies de façon à tenir compte de leurs disponibilités. Il peut s'agir d'activités à temps complet (cinq jours/semaine) ou à temps partiel (deux à trois jours/semaine) et entrecoupées de périodes d'arrêt ou en continu. 1 Le Collège est gouverné par un conseil d'administration de 28 membres. Il élit un comité exécutif, qui a le pouvoir du conseil d'administration entre ses séances. 2 Une fois l'activité terminée et les objectifs éducatifs atteints, la DAE soumet le rapport de stage ou de tutorat au comité exécutif du CMQ qui autorise le médecin à reprendre son exercice ou à exercer dans un nouveau champ d'activités. Lorsqu'il le juge nécessaire, le comité exécutif peut imposer une nouvelle activité éducative. informations ne sont pas disponibles ou incomplètes, un stage d'évaluation peut être requis. Les besoins éducatifs sont traduits et rédigés sous forme d'objectifs d'apprentissage par la DAE en collaboration avec le milieu de formation. Les besoins des candidats peuvent être regroupés ainsi : B. Demandes initiées par des démarches personnelles Certaines demandes proviennent de médecins désireux de se perfectionner qui s'adressent au CMQ pour de l'aide. Le Programme d'aide aux médecins du Québec (PAMQ) peut également diriger des médecins à la DAE. Toutes ces demandes sont transmises à la DAE pour étude. Les arrangements nécessaires sont ensuite faits avec les directeurs de programmes de résidence universitaires ou les milieux de formation, le cas échéant. III. À LA RECHERCHE DE LA MEILLEURE SOLUTION Le perfectionnement individualisé n'est pas une panacée et le CMQ n'y a recours qu'après une analyse approfondie des besoins et des difficultés du médecin ainsi que des solutions possibles. Parmi ces solutions, il y a notamment l'incitation à la retraite, le recours au PAMQ, la limitation volontaire de l'exercice, la réorientation de l'exercice et le dépôt d'une plainte disciplinaire. Il est parfois indiqué de faire un essai, un stage de courte durée par exemple, pour évaluer le potentiel de réhabilitation du médecin. Vous trouverez, à l'Annexe 2, un algorithme décrivant le processus d'évaluation et d'amélioration de l'exercice des médecins ainsi que deux articles présentant les résultats de ce processus. IV. LES BESOINS ET OBJECTIFS ÉDUCATIFS Règle générale, les besoins éducatifs sont identifiés à partir des rapports de l'inspection professionnelle, de la Direction des enquêtes ou encore d'une 2 entrevue orale structurée (EOS) . Lorsque les 2 EOS : entrevue orale structurée d'une durée d'une journée, par deux médecins spécifiquement formés, à partir de 15 à 20 situations cliniques courantes (voir Annexe 4). V. la correction des lacunes de la compétence d'un médecin en exercice; la remise à jour de la compétence d'un médecin qui a cessé d'exercer depuis un certain temps; l'acquisition d'une compétence nouvelle pour un médecin qui se réoriente dans un nouveau champ d'activités; l'évaluation de la compétence d'un médecin qui a exercé hors du Canada ou des États-Unis. LA PRESCRIPTION PÉDAGOGIQUE Selon son lieu d'exercice et la langue qu’il utilise en pratique, le médecin est généralement dirigé vers l'une ou l'autre des quatre facultés de médecine du Québec ou auprès d’un milieu de stage désigné par le CMQ. Dans certains cas, plus d'une intervention éducative est proposée au médecin. Il y a cinq types de prescription pédagogique : A. participation à des activités formelles de développement professionnel continu (DPC); programme de lectures dirigées; tutorat de perfectionnement; stage de perfectionnement à temps partiel ou à temps complet, volontaire ou imposé par le comité exécutif du CMQ sans limitation de l'exercice; stage imposé par le comité exécutif assujetti d’une limitation de l'exercice. Participation à des activités formelles de DPC Le CMQ, en collaboration avec divers organismes agréés de développement professionnel continu tels que les bureaux de DPC des facultés de médecine, le Collège québécois des médecins de famille (CQMF) et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), a développé des cours et des ateliers pour répondre à des problèmes plus systémiques. Ces activités de groupe portent notamment sur : la communication médecin-patient : le programme « question d'attentes, question d'entente », la médecine clinique préventive, 3 la tenue des dossiers en cabinet ou en établissement, le parcours du médecin de famille. programme de lectures dirigées se situe entre 100,00 $ et 200,00 $. C. Le médecin qui est dirigé vers ces activités formelles se joint à un groupe de médecins ayant choisi d'y assister de façon volontaire; ceci facilite l'intégration de leur apprentissage. Pour la majorité des médecins participant à ces activités, les lacunes observées se situent principalement au niveau des connaissances cliniques, de la rédaction des dossiers médicaux ou des habiletés de communication. Le médecin peut également être orienté vers des activités formelles de DPC organisées et diffusées par des organismes agréés de formation continue tels que les bureaux de DPC des facultés de médecine, le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, le CQMF et l'Association des médecins de langue française du Canada. Il y a également nombre de cours reconnus tels que l'« Advanced Cardiac Life Support » (ACLS), l'« Advanced Trauma Life Support » (ATLS), l'« Advanced Pediatric Life Support » (APLS), le cours GESTA de l'Association des obstétriciensgynécologues du Canada, etc. B. Lectures dirigées Le programme de lectures dirigées permet à un médecin d'être guidé dans ses lectures par un collègue selon ses besoins spécifiques. Cette intervention est indiquée pour un médecin présentant des lacunes dans ses connaissances théoriques, cliniques ou pour celui qui requiert une mise à jour principalement au niveau des plans d'investigation ou de traitement. À partir des besoins spécifiques d’un candidat, le responsable de l'intervention éducative est à même de sélectionner et de lui proposer des lectures. À intervalle de deux ou trois semaines, des rencontres d'une durée d'une à deux heures sont prévues entre le candidat et le responsable afin de vérifier l'acquisition des connaissances et de permettre à ce dernier de nuancer et de valider les sujets traités par des exemples. Cette intervention offre une certaine flexibilité et une souplesse dans l'apprentissage, car la planification des rencontres et des lectures est laissée au candidat. L'instructeur agit comme guide dans le choix des articles et dans l'application des connaissances en clinique. Le coût horaire d'un Tutorat de perfectionnement Le tutorat de perfectionnement permet au médecin d'être guidé et aidé tant dans la rédaction des dossiers de ses patients que dans la démarche clinique, le traitement et le suivi de ses patients. En préparation d’une rencontre avec son tuteur, le médecin choisit quelques-uns de ses dossierspatients (4 ou 5) présentant une affection ciblée afin de recevoir un « feedback » tant au niveau de la tenue des dossiers que de la qualité de son exercice pour ce sujet déterminé. Ainsi, pour une rencontre où il est prévu d'aborder l'HTA, le candidat apporte quelques dossiers de patients présentant ce problème. Le tuteur peut proposer des articles de référence au besoin. Les rencontres, d'une durée de deux à trois heures, sont organisées au rythme d'une rencontre par semaine ou aux deux semaines sur une période de deux à six mois. C’est habituellement le tuteur qui décide du lieu des rencontres. Il peut opter pour que quelques unes ou toutes les rencontres se fassent dans le milieu d’exercice du candidat (généralement son cabinet). Ceci permet au tuteur d’évaluer l’organisation générale du cabinet du médecin et de lui faire des recommandations afin d’améliorer son exercice professionnel. Le tutorat de perfectionnement est recommandé pour le médecin qui présente des lacunes au niveau des connaissances cliniques, de ses plans d'investigation ou de traitement et de la tenue des dossiers médicaux. Le tutorat a l'avantage d'offrir un apprentissage portant sur la pratique actuelle du médecin. Il ne permet pas, cependant, d'observer directement le médecin en situation clinique. D. Stage de perfectionnement volontaire ou imposé par le comité exécutif du CMQ sans limitation de l'exercice Lors d'un stage de perfectionnement, le médecin est jumelé avec un ou des collègues superviseurs exerçant dans un champ similaire au sien ou dans un champ d’activités répondant aux besoins du candidat. 4 Le candidat est considéré comme un résident et doit effectuer des tâches cliniques sous la supervision directe ou indirecte (discussion de cas) du médecin superviseur. Les activités cliniques doivent être en lien direct avec les objectifs d'apprentissage. Ainsi, un chirurgien pourrait avoir à effectuer des chirurgies en salle d'opération si les objectifs le requièrent. Le stage de perfectionnement peut se dérouler à temps partiel, à raison de deux à trois jours par semaine ou à temps complet (cinq jours/semaine). Ce type d’intervention éducative facilite l'acquisition de connaissances, d'habiletés et de nouvelles attitudes. Il permet l'observation directe des performances cliniques du candidat et même la correction de certaines habiletés cliniques erronées. Le stage de perfectionnement sans limitation de l'exercice est indiqué pour le médecin dont les lacunes ne menacent pas la sécurité du public et sont du domaine principalement des habiletés cliniques, de communication ou chirurgicales. E. Stage de perfectionnement imposé par le comité exécutif du CMQ avec limitation de l'exercice Dans le cas du stage de perfectionnement imposé avec limitation de l'exercice, les mêmes modalités s'appliquent à la différence que, le médecin voit son exercice limité aux seuls actes requis à la poursuite de cette activité. En conséquence, il ne peut exercer hors du cadre du stage, ni facturer des honoraires à la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ). Le stage avec limitation est indiqué dans le cas d'un médecin présentant des lacunes si importantes que la sécurité du public en est menacée. Son « insight » et sa motivation sont souvent variables. Pour cette intervention éducative, le comité exécutif du CMQ fixe la date de début du stage et sa durée. À la fin du stage, le maître de stage doit absolument contacter la DAE afin d'informer le CMQ de l'atteinte des objectifs de stage ou encore, de l'échec. En cas d'une atteinte complète des objectifs de stage, la DAE peut immédiatement lever la limitation afin de permettre au candidat de reprendre son exercice de façon autonome. VI. L'ORGANISATION DE L'INTERVENTION ÉDUCATIVE A. Partage de la responsabilité La tâche de tuteur ou de maître de stage pouvant s’avérer lourde et accaparante, iI est important de la partager avec des collègues. Leur avis sera fort précieux lors de la rédaction du rapport de l'activité lorsque le responsable de l'intervention devra se prononcer sur l'atteinte des objectifs. Ceci permet également d'élargir la responsabilité et d’assurer une plus grande objectivité. Dans le cas d'un tutorat de perfectionnement, nous recommandons toutefois de limiter le nombre de collègues à un ou deux. B. Statut du stagiaire Comme le stagiaire aura à poser des actes médicaux, il doit avoir un statut dans l'établissement. Les Règlements sur l'organisation et l'administration des établissements3 permettent au conseil d'administration d'un établissement d'accorder un statut de « résident hors cadre non rémunéré » sur recommandation, s'il y a lieu,du directeur de l'enseignement. Entre les réunions de ces instances, le directeur des services professionnels (DSP) ou le directeur général (pour un CLSC) peut accorder ce statut. La DAE s’occupe de faire les démarches nécessaires. Le responsable de l'intervention recevra copie de cette demande de statut au DSP ou au directeur général. C. Assurance-responsabilité Tout stagiaire doit détenir une assuranceresponsabilité valide. La DAE s'assurera que le candidat peut fournir cette preuve à l'établissement où il effectue son stage. D. Rémunération Les coûts de toute intervention éducative sont assumés par le médecin-stagiaire; ils sont fixés par le maître de stage ou le tuteur et varient en conséquence. Des coûts administratifs sont également exigés au candidat par le CMQ. Le tarif horaire du tutorat varie de 100 $ à 200 $ alors que les honoraires exigibles pour un stage de perfectionnement se situent entre 200 $ et 1 000 $ par jour. 3 Article 93. 5 Ces montants peuvent être versés au maître de stage, au département clinique, à la fondation hospitalière, au centre de recherche ou à toute autre organisation désignée par le superviseur. Le CMQ accepte volontiers de jouer le rôle d'intermédiaire pour le paiement des honoraires. Ceci se fait au moyen d’une convention entre le maître de stage/tuteur, le candidat et un représentant de la DAE. Par la suite, le CMQ acquitte les honoraires encourus sur présentation, par le superviseur, d'un état de compte des heures ou des journées d'activités éducatives effectuées. Une facture est alors acheminée au candidat qui rembourse le CMQ. E. Confidentialité, empathie et support Toute information relative à un stagiaire est strictement confidentielle et ne doit être divulguée qu'aux fins de la réalisation des activités de perfectionnement. Certains médecins qui vous sont dirigés ont été accablés par des problèmes personnels souvent pénibles. Il est parfois difficile, voire humiliant pour un médecin avec plusieurs années d'exercice autonome de se retrouver en situation de stage ou de tutorat avec un statut de résident. Lors des premiers contacts, ils souhaiteront peut-être vous exposer les aléas de leur exercice professionnel et relater leur expérience avec le CMQ. Il faut les écouter! Dans la majorité des cas, après quelques heures, les candidats finissent par accepter leur situation et, par la suite, se montrent motivés et intéressés par leur apprentissage. Vous devez offrir au candidat toutes les activités requises permettant l'atteinte des objectifs. Vous n'êtes toutefois pas responsable du degré d'atteinte des objectifs par le candidat non plus que de l'échec du stage ou du tutorat. De nombreux facteurs personnels tels que la capacité d'apprentissage, la motivation et les habiletés du candidat interviennent dans le processus d'apprentissage. Ainsi, si pendant le stage, vous jugez que le candidat met la protection du public en péril ou est inapte à exercer la médecine, vous devez communiquer immédiatement avec le représentant de la DAE. De même, compte tenu des impacts financiers et émotifs reliés aux activités de stage, si vous estimez, après une période suffisante d'observation, que le candidat n'arrivera jamais à atteindre les objectifs fixés dans le délai prévu, vous devriez communiquer avec la DAE afin de discuter de l'interruption du stage/tutorat. Le candidat a un statut de résident pour toute la durée du stage. Vous demeurez donc responsable, à titre de médecin traitant, des patients qui le consultent et devrez contresigner les notes au dossier rédigées par le candidat. Vous devez également évaluer le candidat sur l'atteinte des objectifs en décrivant des incidents critiques qui viennent étayer votre décision. En plus d'une expertise pédagogique, ces médecins ont besoin d'empathie et de support de la part du milieu qui les accueille. Malgré toute la sympathie que peut vous inspirer le candidat, ses patients demeurent les premiers bénéficiaires de vos interventions éducatives. En conséquence, lors de l'évaluation de l'atteinte des objectifs d'un stage/tutorat, le bien-être des patients du médecin-stagiaire doit être considéré avant tout. Pour être positive, la relation médecin stagiaire – médecin superviseur doit être harmonieuse. Si cette relation n'est pas agréable pour vous, n'hésitez pas à communiquer avec la DAE. Dans le cas d'un rapport faisant état d'un échec, la décision finale et le suivi relèvent uniquement du CMQ. Vous ne pouvez donc être poursuivi par le candidat. F. G. Rôle et responsabilité légale De par votre compétence et votre expertise pédagogique, vous avez été désigné(e) par le CMQ pour venir en aide à un collègue médecin. Vous n'êtes cependant pas un employé du CMQ. Nous souhaitons que vous vous perceviez comme un collègue, un aidant, mais également comme un évaluateur honnête et objectif. Début de l'intervention éducative Le responsable de la DAE vous indiquera la date possible du début de l'intervention éducative. Dans le cas d'un tutorat ou d'un stage à temps partiel ou complet sans limitation de l'exercice, la date de début de l’activité peut être fixée en tenant compte de vos disponibilités et de celles de votre milieu. Dans la mesure du possible, il est souhaitable de laisser au candidat un délai minimum de 30 jours, 6 lui permettant ainsi de prendre les arrangements nécessaires pour se libérer. Dans le cas d'un stage avec limitation de l'exercice, le stage doit débuter 60 jours après que la décision du comité exécutif ait été transmise au candidat. En conséquence, ni le responsable du dossier à la DAE, ni le candidat n'ont le choix quant au début du stage. à des périodes de discussion de cas. Il est important d'adapter le type de supervision en fonction des objectifs à atteindre et des capacités du candidat. La supervision du dossier médical est un élément important du perfectionnement et une attention particulière devrait être portée à celle-ci. 2. H. Durée de l'intervention éducative Le CMQ détermine habituellement la durée de l'intervention éducative. Cette durée est cependant nuancée par la mention « ou jusqu'à l'atteinte des objectifs ». Dans le cas où le candidat atteint les objectifs avant le terme établi par le CMQ, le tuteur ou le maître de stage peut, avec l'autorisation du CMQ, mettre fin à l'activité éducative. Par ailleurs, si à la date prévue de fin de l'intervention éducative, le maître de stage ou le tuteur considère que les objectifs ne sont pas totalement atteints et qu'une courte prolongation de l'activité le permettrait, il peut, avec le consentement du candidat et l'autorisation du CMQ, poursuivre l'intervention éducative. À la date déterminée par le CMQ pour la fin du stage ou du tutorat, le tuteur/maître de stage met fin à l’intervention éducative quelle que soit l’atteinte des objectifs. VII. LES ACTIVITÉS DURANT L'INTERVENTION ÉDUCATIVE Le programme des activités de perfectionnement est déterminé par le maître de stage ou le tuteur selon les objectifs à atteindre. Différentes méthodes pédagogiques peuvent être utilisées. Dans le cadre d'un stage ou d'un tutorat, les activités pédagogiques peuvent être de plusieurs ordres, notamment : 1. la supervision directe ou par discussion de cas; l'assistance à des cours, la participation à un club de lectures, etc. un programme de lectures dirigées; autres : jeux de rôle, ateliers, etc. Supervision Des activités de plusieurs types peuvent être offertes au stagiaire au cours du stage. Des périodes d'observation directe sont nécessaires, particulièrement en début de stage, cédant la place Cours, conférences, ateliers, etc. Selon les objectifs du stage, toutes sortes d'activités pédagogiques formelles peuvent être suggérées durant l'intervention éducative : club de lecture, réunions scientifiques départementales, réunions disciplinaires, comité de morbidité, etc. Le candidat peut participer aux activités académiques offertes aux résidents. Il est aussi possible de lui recommander d'assister à un congrès ou un colloque à l'extérieur du milieu de perfectionnement, toujours en lien avec les objectifs à atteindre. Vous pouvez également lui recommander d'effectuer une présentation sur une thématique ou un stage en lien avec les objectifs fixés. 3. Lectures dirigées Afin d'appuyer les activités cliniques, le stagiaire doit être encouragé à compléter ses connaissances par des lectures suggérées par le tuteur ou le maître de stage qui s'assurera de l'intégration et de leur mise en application. La DAE a par ailleurs colligé divers articles scientifiques, guides d’exercice et articles de référence destinés aux médecins de famille et disponibles sous forme de cartables ou dans un format électronique. Cette banque de lectures est accessible sur demande auprès du responsable de la DAE. 4. Autres activités pédagogiques Selon les objectifs prédéterminés, le maître de stage, le tuteur ou les autres personnes-ressources impliquées dans le perfectionnement peuvent suggérer d'autres activités pédagogiques (jeux de rôle, séminaires, ateliers techniques, etc.) VIII. LE RAPPORT À la fin du programme de lectures dirigées, du stage ou du tutorat, un rapport détaillé sur l'évolution de l'intervention éducative et l'atteinte des objectifs doit être acheminé au Collège au plus tard dans les 30 jours suivants. Ce rapport doit être signé par le responsable de l'intervention éducative. 7 Son contenu sera communiqué au médecinstagiaire. Des exemples de rapports d'intervention sont présentés à l'annexe 3. Le responsable doit être très clair quant à l'atteinte ou la non-atteinte des objectifs. Chaque objectif doit être évalué. Le signalement d'incidents critiques permettra d'étayer la décision. Lorsque la supervision d'un stage ou d'un tutorat a été réalisée en collaboration avec des médecins collègues, ceci doit être précisé de façon explicite en inscrivant leur nom et numéro de permis d'exercice dans le rapport. Le maître de stage ou le tuteur doit également indiquer que le rapport constitue une opinion consensuelle des collègues ayant collaboré à l'activité de perfectionnement. Dans le cas d'un rapport témoignant d'un échec de tutorat ou de stage, la décision finale et la suite des événements ne sont pas du ressort du maître de stage ou du responsable de l'intervention éducative. Le CMQ, par son comité exécutif, prend les décisions en s'appuyant sur le rapport émis, mais en considérant également le dossier professionnel du candidat. Plusieurs maîtres de stage ou tuteurs souhaiteraient qu'au terme de l'intervention éducative, le candidat soit soumis à un examen ou à un test standardisé. Le CMQ ne recommande pas une telle procédure. Elle est acceptable en autant que le candidat ait donné son accord, que le test ou l'examen évalue spécifiquement et uniquement les objectifs fixés, qu'il ne soit pas sanctionnel et qu'il s'agisse d'une activité contribuant soit à l'apprentissage ou à l'évaluation de l'atteinte des objectifs. IX. LES RECOMMANDATIONS Le tuteur/maître de stage est un expert du contenu spécifique de sa discipline; il est en mesure, à la fin d'une intervention éducative dont les objectifs n'ont pas tous été atteints, de recommander ou de suggérer au médecin stagiaire des activités additionnelles telles que : élaboration d'un plan d'autogestion de DPC, cours, colloques, congrès, etc. logiciels de DPC ou sites internet d'aide à la décision clinique, lectures dirigées, limitation ou une restriction du champ d'activités cliniques, supervision sous forme de tutorat, autres suggestions de perfectionnement. Afin de conserver les connaissances acquises au cours du stage, des activités de DPC adaptées au profil et aux objectifs de perfectionnement peuvent être suggérées. X. LE SUIVI POST-INTERVENTION À la fin du stage, le candidat devrait être rencontré par le superviseur de l'intervention. Au besoin, un membre de la DAE pourra être présent. Le but de cette rencontre est d'informer le candidat du degré d’atteinte des objectifs prédéterminés au début de l'intervention et des recommandations suggérées. Un suivi sera assuré par la DAE, soit par des rencontres périodiques ou par une visite d'inspection professionnelle de contrôle. XI. L'ÉVALUATION DU STAGE/TUTORAT ET DU TUTEUR/MAÎTRE DE STAGE La DAE demande au médecin stagiaire d'évaluer l'activité et le maître de stage ou le tuteur au terme de l'intervention éducative. Cette évaluation a pour unique objectif de donner au maître de stage/tuteur un « feedback » sur sa performance d'enseignement. XII. CONCLUSION Vous retrouverez à l'annexe 4 un article rédigé par la DAE sur l'entrevue orale structurée de même qu'une étude de la performance clinique des médecins de famille. Le Collège des médecins du Québec remercie tous les tuteurs, les maîtres de stage et leurs associés qui acceptent d'aider des collègues dans leur perfectionnement. Il ne pourrait remplir adéquatement son rôle sans la collaboration des universités et des milieux de formation et sans la précieuse aide des médecins qui acceptent cette responsabilité. 8 Annexe 1 Trois règlements découlant de la Loi médicale : Code de déontologie des médecins Règlement sur le comité d’inspection professionnelle du Collège des médecins du Québec Règlement sur les stages et les cours de perfectionnement pouvant être imposés aux médecins Code de déontologie des médecins Code des professions (L.R.Q., c. C-26, a. 87) CHAPITRE I DISPOSITIONS GÉNÉRALES 1. Le présent code détermine, en application de l'article 87 du Code des professions (L.R.Q., c. C-26), les devoirs et obligations dont doit s'acquitter tout membre du Collège des médecins du Québec. CHAPITRE II DEVOIRS GÉNÉRAUX DU MÉDECIN … 5. Le médecin doit s'acquitter de ses obligations professionnelles avec compétence, intégrité et loyauté. 6. Le médecin doit exercer sa profession selon des principes scientifiques. … 14. Le médecin doit favoriser les mesures d'éducation et d'information dans le domaine où il exerce. 15. Le médecin doit, dans la mesure de ses possibilités, aider au développement de la profession par le partage de ses connaissances et de son expérience, notamment avec ses confrères, les résidents et les étudiants en médecine, ainsi que par sa participation aux activités, cours et stages de formation continue et d'évaluation. ... SECTION V QUALITÉ D'EXERCICE ... 44. Le médecin doit exercer sa profession selon les normes médicales actuelles les plus élevées possibles; à cette fin, il doit notamment développer, parfaire et tenir à jour ses connaissances et habiletés. ... Règlement sur le comité d'inspection professionnelle du Collège des médecins du Québec Loi médicale Code des professions (L.R.Q., c. C-26, a. 90) SECTION I COMITÉ D'INSPECTION PROFESSIONNELLE 1. Le Bureau nomme 9 médecins pour agir à titre de membres du comité d'inspection professionnelle du Collège des médecins du Québec. Le Bureau peut nommer des médecins à titre de membres substituts. 2. Le Bureau désigne le président du comité parmi les administrateurs élus ne siégeant pas au comité administratif. Le Bureau peut nommer un président substitut pouvant agir lorsque le président est absent ou empêché d'agir. Le président substitut est choisi parmi les membres du comité. 3. Parmi les membres du comité, le Bureau désigne le secrétaire du comité qui en coordonne les activités. 4. Le mandat du président du comité est de 2 ans. Le mandat des autres membres du comité est de 2 ans. Toutefois, parmi les membres qui seront nommés au cours de l'année 2004, 4 le seront pour un mandat d'un an et les autres pour un mandat de 2 ans. Ces mandats sont renouvelables. Toute décision administrative ou disciplinaire prise à l'égard d'un membre du comité et ayant pour effet de porter atteinte à son droit d'exercice, telle la révocation de permis, la radiation du tableau de l'ordre, la limitation ou la suspension de son droit d'exercice, met fin à son mandat. Il en est de même lorsque le membre se voit imposer un stage ou un cours de perfectionnement ou est déclaré coupable d'une infraction par le comité de discipline du Collège ou le Tribunal des professions. 5. Le comité tient ses séances à la date, à l'heure et au lieu qu'il détermine. 6. Une réunion extraordinaire du comité est tenue à la demande du président, du secrétaire ou de 3 membres du comité. 7. Le quorum du comité est de 5 membres. 8. Le secrétariat du comité est situé au siège du Collège. Y sont conservés tous les documents, procèsverbaux, rapports et autres documents relatifs aux vérifications et enquêtes sur la compétence professionnelle. 9. Le président ou le secrétaire du comité informe périodiquement le Bureau des vérifications et enquêtes effectuées par le comité, les membres du comité, les inspecteurs et les enquêteurs. SECTION II CONSTITUTION DU DOSSIER D'INSPECTION PROFESSIONNELLE 10. Le comité constitue et tient à jour un dossier pour chaque médecin qui fait l'objet d'une vérification ou d'une enquête. 11. Le dossier ainsi constitué contient le rapport de vérification, le rapport d'enquête, les recommandations du comité, le cas échéant, et tout autre document ou renseignement relatif à une vérification ou à une enquête. 12. Un médecin a le droit de consulter son dossier et d'en obtenir copie. La consultation se fait au secrétariat du comité en présence de l'un des membres de son personnel. Des frais raisonnables de copie sont à la charge du médecin. Tout dossier constitué dans le cadre d'une inspection professionnelle ne contient aucune indication pouvant permettre d'identifier la personne qui a suscité cette inspection. SECTION III INSPECTION PROFESSIONNELLE 13. Le comité réalise son mandat d'inspection professionnelle suivant les programmes qu'il détermine, lesquels doivent être préalablement approuvés par le Bureau. 14. Le comité, le membre du comité, l'inspecteur ou l'enquêteur expédie au médecin sous pli recommandé ou certifié, un avis écrit au moins 7 jours avant la date fixée pour une vérification ou une enquête. Dans les cas où la transmission de cet avis pourrait compromettre les fins poursuivies par la vérification ou l'enquête, celle-ci peut être tenue sans avis. 15. Dans le cas où une vérification ou une enquête est effectuée dans un établissement au sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux (L.R.Q., c. S-4.2) ou de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris (L.R.Q., c. S-5), le comité, le membre du comité, l'inspecteur ou l'enquêteur donne un avis écrit au moins 7 jours avant la date fixée pour une visite au président du conseil des médecins, dentistes et pharmaciens et il tient lieu d'avis à chacun des médecins qui y exercent. S'il n'y a pas de conseil des médecins, dentistes et pharmaciens, l'avis est donné au médecin chef du service médical ou au médecin responsable. 16. Si le médecin, pour des motifs sérieux, ne peut rencontrer un membre du comité, un inspecteur ou un enquêteur à la date ou à l'heure prévue, il doit, sur réception de l'avis, en prévenir dans les plus brefs délais cette personne ou à défaut le secrétaire du comité et convenir avec lui d'une nouvelle date ou heure de rencontre. 17. Un membre du comité, un inspecteur, un enquêteur ou un expert doit, s'il est requis de le faire, produire un certificat signé par le secrétaire du comité attestant sa qualité. 18. Le médecin qui fait l'objet d'une vérification ou d'une enquête doit être présent lorsqu'un membre du comité, un inspecteur ou un enquêteur le requiert. Dans le respect des règles relatives au secret professionnel, le médecin peut être assisté d'une seule personne de son choix qui agit à titre d'observateur. Cette personne ne peut être présente lors de l'étude d'un dossier médical. 19. Le comité, l'un de ses membres, un inspecteur ou un enquêteur peut, dans le cadre d'une vérification ou d'une enquête, procéder à la révision de dossiers, à une entrevue orale structurée, à une entrevue dirigée ou à de l'observation directe ou soumettre le médecin à des questionnaires de profils de pratique et d'évaluation des compétences ou à des tests psychométriques. 20. Lorsqu'un dossier, registre, médicament, substance, appareil ou équipement relatif à une vérification ou à une enquête est détenu par un tiers, le médecin doit, sur demande du comité, d'un membre du comité, d'un enquêteur ou d'un inspecteur, autoriser celui-ci à en prendre connaissance et, le cas échéant, à en prendre copie. 21. Lorsqu'une vérification ou une enquête est complétée, le membre du comité, l'inspecteur ou l'enquêteur rédige un rapport qu'il présente dans les plus brefs délais au comité pour étude. 22. Après avoir pris connaissance du rapport, le comité doit, le cas échéant, transmettre au médecin visé les commentaires appropriés relatifs à la qualité de son exercice professionnel. À cette fin, le comité peut : 1° demander au médecin visé, dans le délai qu'il indique, une preuve de correction des défauts identifiés dans le rapport ; 2° effectuer une visite de contrôle chez le médecin visé ayant pour objet de vérifier la correction des défauts identifiés dans le rapport et ce, après avoir donné un avis conforme à celui prévu à l'article 14. Le comité verse au rapport les commentaires transmis au médecin ainsi que, le cas échéant, les résultats des actions entreprises conformément aux paragraphes 1 et 2 du premier alinéa. SECTION IV RECOMMANDATIONS DU COMITÉ 23. Le comité avise, dans les meilleurs délais, le médecin et le Bureau, si après étude du rapport de vérification ou d'enquête, il estime qu'il n'y a pas lieu de recommander au Bureau de prendre l'une des mesures prévues à l'article 113 du Code des professions (L.R.Q., c. C-26). 24. Lorsque le comité, après étude du rapport de vérification ou d'enquête, entend recommander au Bureau de prendre l'une ou l'autre des mesures prévues à l'article 113 du Code des professions, il en avise le médecin et doit lui permettre de faire ses représentations. Cet avis doit, entre autres, préciser les faits et motifs justifiant son intention. 25. Pour l'application de l'article 24, le secrétaire du comité informe le médecin, par courrier recommandé ou certifié, de la possibilité de faire ses représentations par écrit à l'intérieur d'un délai de 15 jours de la réception de l'avis. Le comité peut décider de rencontrer le médecin en l'avisant au moins 15 jours avant la date de la rencontre. 26. Le comité peut procéder si le médecin ne fait pas de représentations par écrit ou ne se présente pas à la rencontre. 27. Un médecin a droit à l'assistance d'un avocat devant le comité. 28. Les recommandations du comité sont adoptées à la majorité des membres présents ; en cas d'égalité des voix, le président donne un vote prépondérant. Ces recommandations motivées sont transmises au médecin sous pli recommandé ou certifié dans les plus brefs délais. SECTION V DISPOSITIONS FINALES 29. Le présent règlement remplace le Règlement sur le comité d'inspection professionnelle de l'Ordre professionnel des médecins du Québec (c. M-9, r.13). 30. Le présent règlement entre en vigueur le 29 janvier 2004. RÈGLEMENT SUR LES STAGES ET LES COURS DE PERFECTIONNEMENT POUVANT ÊTRE IMPOSÉS AUX MÉDECINS Loi médicale (L.R.Q., c. M-9, a. 3) Code des professions (L.R.Q., c. C-26, a. 94, par. j) 1. Le nombre d’années donnant ouverture à l’application du premier alinéa de l’article 45.3 du Code des professions (L.R.Q., c. C-26) est de 3 ans. Le nombre d’années donnant ouverture à l’application du deuxième alinéa de l’article 45.3 du Code est de 2 ans lorsque le titulaire du permis a été radié et de 3 ans dans les autres cas. Décision 12-04-27, a. 1 2. Donnent ouverture à l’application de l’article 55 du Code des professions les cas suivants : 1° le médecin qui a repris son droit d’exercer la médecine 2 ans ou plus après que ce droit a été limité ou suspendu; 2° le médecin qui a cessé l’exercice de la médecine auprès de patients pendant une période de 3 ans ou plus, à moins d’avoir exercé la médecine pendant une période équivalant à plus de 12 mois au cours des 5 dernières années; 3° le médecin qui a commencé à exercer la médecine dans un domaine où il n’a jamais exercé ou après avoir exercé dans un autre domaine pendant 3 ans ou plus; ce changement doit être notifié par le médecin au secrétaire du Collège des médecins du Québec; 4° le médecin qui a exercé la médecine pendant une période équivalant à moins de 12 mois au cours des 5 dernières années; 5° le médecin qui a échoué un stage volontaire supervisé par un médecin visant à perfectionner son exercice professionnel ou à mettre à jour ses compétences. Décision 12-04-27, a. 2 3. Le présent règlement remplace le Règlement sur le stage et le cours de perfectionnement pouvant être imposés aux médecins (c. M-9, r. 27). Décision 12-04-27, a. 3. 4. Le présent règlement entre en vigueur le 3 septembre 2012. Décision 12-04-27, a. 4. Décision 02-12-12, 2002 G.O. 2, 8741 D. 938-2008, 2008 G.O. 2, 5493 Décision 12-04-27, 2012 G.O. 2, 2415 c. M-9, r. 27 page 1/1 Annexe 2 - Processus d'évaluation et d'amélioration de l'exercice - Article « An Innovative Approach to Remedial Continuing Medical Education, 1992-2002 » - Article « Influence of Remedial Professional Development Programs for Poorly Performing Physicians » PROCESSUS D'ÉVALUATION ET D'AMÉLIORATION DE L'EXERCICE MÉDECINS EN EXERCICE COMITÉ D'INSPECTION PROFESSIONNELLE PROBLÈMES IDENTIFIÉS RETRAITE LIMITATION VOLONTAIRE DIRECTION DES ENQUÊTES MÉDECINS AYANT CESSÉ L'EXERCICE DÉMARCHE PERSONNELLE RÈGLEMENT RÉORIENTATION RETOUR À L'EXERCICE ENTREVUE ORALE STRUCTURÉE DÉPISTAGE/TRIAGE STAGE D'ÉVALUATION INTERVENTION ÉDUCATIVE ACTIVITÉS DE DPC Conférences Ateliers Cours FACULTÉS DE MÉDECINE OU AUTRES MILIEUX DE FORMATION INTERVENTION ÉDUCATIVE PERSONNALISÉE LECTURES DIRIGÉES STAGE DE PERFECTIONNEMENT PROCESSUS D'ÉVALUATION RAPPORT D'ACTIVITÉ COMITÉ EXÉCUTIF TUTORAT Article An Innovative Approach to Remedial Continuing Medical Education, 1992–2002 François Goulet, MD, MA, FCMFC, André Jacques, MD, FCMFC, and Robert Gagnon, MSc Abstract The authors describe the process of remedial retraining programs organized and planned for Quebec physicians by the Collège des médecins du Québec (CMQ) and report the outcomes of these efforts from April 1992 to March 2002. The CMQ (the Quebec medical licensing authority) developed a process to identify physicians who had shortcomings in their clinical performance, determine their educational needs, propose, in collaboration with the four medical schools in the province, personalized retraining programs (clinical training programs, tutorials, focused readings, In this article, we describe the remedial continuing medical education programs developed by the Collège des médecins du Québec (CMQ) in collaboration with Quebec’s four medical schools, and draw a portrait of what has been accomplished during the ten-year period from 1992 to 2002. Background As part of their mission to protect the public, professional medical licensing authorities have the duty to ensure the professional competence of their members and the quality of the services they deliver. In Canada, many provincial medical licensing authorities have introduced programs in which the competence and clinical performance of Dr. Goulet is assistant director, Practice Enhancement Division, Collège des médecins du Québec, Québec, Canada. Dr. Jacques is director, Practice Enhancement Division, Collège des médecins du Québec, Québec, Canada. Mr. Gagnon is research assistant, Practice Enhancement Division, Collège des médecins du Québec, Québec, Canada. Correspondence should be addressed to Dr. Goulet, Collège des médecins du Québec, 2170 RenéLévesque W., Montreal, QC H3H 2T8; telephone: (514) 933-4441, ext. 5237; fax: (514) 933-4668; e-mail: 具[email protected]典. Academic Medicine, Vol. 80, No. 6 / June 2005 workshops, and refresher courses), and subsequently evaluate the impact of these retraining programs. During the ten-year period reported, 305 physicians (216 family physicians and 89 specialists) were referred to the Practice Enhancement Division of the CMQ for personalized remedial retraining. The vast majority of these physicians were men (81%). The following difficulties were identified: therapeutic knowledge (37%), diagnostic knowledge (32%), record-keeping (14%), technical skills (10%), clinical judgment (5%), and physicians is assessed by their peers to identify physicians presenting problems.1– 4 Following this screening process, it is sometimes useful to have an evaluation procedure that allows for greater detailing of the needs and problems in the practice of these physicians. Some organizations have a highly developed structure allowing for clear identification of physicians’ needs and specific shortcomings.5,6 In various parts of the world and some U.S. states, licensing boards have developed similar programs—sometimes systematized or upon referral—to assess physicians’ competence and performance.7–10 The goal of such efforts is to identify and improve the performance of a limited number of physicians who practice with major shortcomings. This problem is significant: In 1985, a U.S. study estimated that 6.5% of physicians had been sanctioned by their liability insurance for a problem of competency.11 Within the framework of the Physician Review Program, Norman and his colleagues5 showed in 1993 that 10% of Ontario physicians were experiencing performance difficulties and 1.5% required a remedial education program or retirement from practice. In 1994, Rosner et al12 presented a review of remedial retraining programs carried communication skills (2%). A total of 329 personalized retraining programs were completed: 273 clinical training programs, 41 tutorials, and 15 focused readings. A reevaluation of all these physicians showed that 70% of the retraining programs had succeeded, 15% were partially successful and only 13% had failed. The remaining 2% involved missing data or withdrawal of physicians. The authors conclude that the collaborative CME process described has important and effective original features. Acad Med. 2005; 80:533–540. out in Ontario and in the United States. They concluded that continuing medical education (CME) plays an essential role in the improvement of physicians’ clinical performance, but that this continuing education has to be personalized and tailored to meet the specific needs of each physician. In 1995, Page et al.,1 followed by Dauphinee in 1999,13 presented the Canadian overview of the involvement of the medical licensing authorities in this process. Some studies have shown the effectiveness of an individualized CME program to correct clinical performance deficiencies.7,14,15 For example, Hanna et al.16 presented the results of a CME remedial program for Ontarian physicians facing major performance problems. The results reported were not encouraging, given that of the five physicians who agreed to participate in this program, one improved his performance, one made no progress at all, and three saw their performance deteriorate. The CMQ, like the other licensing authorities in Canada, faces a considerable challenge, given that its function is to evaluate the quality of care offered by its members, maintain or improve their clinical performance and develop a remedial process for those who 533 Article so require. Therefore, in 1974, the CMQ developed a process to help physicians who had shortcomings. In 1990, the process was revised and enhanced, and the CMQ joined forces with the four medical schools in Quebec (Université Laval, McGill University, Université de Montréal, and Université de Sherbrooke) to develop a remedial CME process that would help close the circle of the educational process by 䡲 䡲 䡲 䡲 detecting physicians in trouble (screening), identifying their specific needs (diagnosis), proposing quality retraining programs (treatment), and assessing the impact of the retraining (evaluation). In addition to explaining the process, we present the results of this joint effort over the course of ten years, from April 1992 to March 2002. The Process The CMQ developed an innovative process that makes it possible not only to screen and assess competence, but also, in collaboration with the medical schools in Quebec, to propose retraining activities to physicians presenting clinical performance problems, and evaluate this retraining (Figure 1). Currently in the CMQ, physicians with physical or psychiatric problems that are incompatible with the practice of medicine are not referred for retraining. In addition, physicians who are struggling with addiction (drugs or alcohol) are referred to a physician assistance program and are not subjected to the remedial process until they are treated and fit to practice. Those with major learning disabilities are excluded from the remedial process. Some physicians, because of their age or problems with mental or physical health, are no longer able to learn new information or content. Retraining is not the solution for them, and they too are excluded from the remedial process. Screening The CMQ identifies physicians with clinical performance problems primarily through the professional inspection committee, complaints forwarded to the 534 Figure 1 The assessment and enhancement process used by the Collège des médecins du Québec (CMQ). This figure shows how the CMQ detects and assesses physicians with clinical difficulties. It describes how, with the collaboration of Quebec’s four medical schools, the CMQ provides remedial retraining programs for Quebec physicians. inquiry division, or processes initiated by physicians who would like to reorient their careers or come back to practice after a period of inactivity of over four years. The Professional Inspection Committee (PIC) is made up of physicians practicing in different fields. This committee’s members are changed every two years. The main fields of medicine are usually represented, such as internal medicine, surgery, psychiatry, obstetrics– gynecology, family medicine, and psychiatry. The PIC studies the data drawn from professional inspection visits conducted by physicians working exclusively for the CMQ. These physicians must complete a six-month training program in peer review; they hold an average of seven years of experience (between one and 17 years) in full-time performance assessment. To assess a specialist’s practice, they are accompanied by a specialist practicing in the same field as the assessed physician.4 Every assessment process is conducted using a standard grid listing the criteria of quality of care (investigation plan, accuracy of diagnosis, treatment plan and relevance of care), chart keeping, and office practices. For each physician, a global score is attributed to each criterion on the basis of all information obtained from chart reviews and a chartstimulated recall interview.4 Physicians who receive unsatisfactory scores for two or more criteria are referred to the practice enhancement division at the CMQ for an educational process. To improve a physician’s practice, the PIC may recommend 䡲 䡲 䡲 䡲 that the physician participate in specific CME activities; that the CMQ’s administrative committee impose a retraining program with or without practice limits (clinical training programs, tutorials, focused readings, workshops); that the inquiry division proceed with an inquiry into certain cases deemed to potentially contravene the Quebec Physicians’ Code of Ethics; or that the physician retire or limit his or her practice to fields of medical activities in which the physician’s clinical performance is not in question. When examining complaints, the CMQ’s inquiry division may decide to forward some of them to the disciplinary committee for possible sanction. When it is deemed useful and necessary for these physicians, the disciplinary committee Academic Medicine, Vol. 80, No. 6 / June 2005 Article can recommend to the CMQ’s board of directors that it impose a retraining program or a personalized refresher course adapted to the problems identified. The retraining programs or refresher courses are of variable length and may be accompanied by limits on the physician’s practice.17 In some cases, the review of a complaint does not enable the inquiry division to bring charges to the discipline committee, but the physician in question may acknowledge certain clinical performance difficulties and agree, on a voluntary basis, to submit to a personalized remedial program. Here again, the inquiry division assesses complaints based on criteria and expertise provided by peers who practice in the same field as the physician in question. Finally, in conformity with a CMQ bylaw, the Board of Directors of the CMQ may require any physician who has stopped practicing medicine for more than four years to take a course or undergo refresher training.17 Consequently, some physicians who have stopped practicing medicine for a variety of reasons (pregnancy, illness, career reorientation) and would like to resume practicing after a period of time has elapsed are required to follow a remedial program adapted to their needs and their future practices. Diagnosis After identifying physicians who present performance difficulties, it is sometimes useful to do a more in-depth evaluation of their learning needs. Like the College of Physicians and Surgeons of Ontario, the CMQ has developed two evaluation tools for that purpose.5 The first is an evaluation of specialists’ clinical performance by a peer. For family physicians, the CMQ has developed the structured oral interview (SOI). The SOI is composed of 20 clinical vignettes designed to evaluate knowledge, clinical procedures, interpretation of complementary tests, pharmacological treatment, and patient follow-up. In 1997, six objective structured clinical examination (OSCE) stations were added to the SOI. These stations, involving simulated patients, mainly evaluate knowledge, the physical examination, interpretation of complementary tests, and the doctor–patient relationship. The validity of the SOI is well recognized, and agreement among the evaluators is high Academic Medicine, Vol. 80, No. 6 / June 2005 (91%).6,18 The SOI-OSCE evaluation report makes it possible to determine the field of performance in which the difficulties lie, be it clinical procedure, drug treatment, or patient care and follow-up. Educational prescription and personalized retraining Some physicians’ learning needs are in history taking, while others are in diagnostic skills or treatment. Some physicians’ learning needs are knowledge-related, while others involve skills or clinical judgment. The needs are extremely varied, and the remedial retraining must necessarily reflect that. For a CME remedial program to be effective, the process must be personalized and adapted to the particular problems that the physician is experiencing. Thus, it is essential that it be flexible and use more than one retraining method in order to increase the chances for success. Depending on the physician’s main place of practice and the language used in the workplace, a physician with learning needs will be directed to one of the four medical schools in Quebec. One or more remedial possibilities will then be proposed to the physician. The types of intervention that could be used include clinical training programs, tutorials, focused readings, and various courses or workshops developed and organized by the CMQ in association with the medical schools in Quebec or the Quebec College of Family Physicians. Other courses are also offered, such as Advanced Cardiac Life Support and Advanced Trauma Life Support. In some cases, various types of retraining will be used sequentially so that the physician may benefit from the advantages of each. Thus, a physician may be asked to follow a focused readings program, clinical training program, or tutorial. Appendix 1 describes an example of a sequential retraining program. Clinical training program The physician will be assigned to a supervisor who works in a medical practice similar to the physician’s. Like a resident at the end of postgraduate training, the physician will perform clinical tasks under the direct or indirect supervision of the supervisor. The clinical tasks required must be in line with the set objectives. For example, a surgical trainee will practice surgery in the operating room if the educational objectives so require. The physician doing a clinical training program may also practice under the supervision of different clinicians (usually a maximum of five) with the approval of the supervisor. The clinical training program can be carried out on a part-time (one or two days per week) or full-time (five days a week) basis. This retraining has the advantage of simultaneously fostering the acquisition of knowledge, skills, and new behavior. It also allows for direct observation of the performance of the physician while targeting his or her needs and correcting shortcomings identified over the course of the clinical training program. For clinical activities in hospitals, the CMQ requests authorization from the university hospitals concerned to grant the trainee temporary privileges to practice. The trainee is then given the status of program resident. The physician may then practice in the hospital in the same capacity as a resident. As for the physician’s authorization to practice medicine with his or her patients, the physician’s medical licence is valid, but he or she will be practicing not as an attending physician but as a resident physician. Tutorial During the tutorial, the physician presents a few of his or her patients’ medical records to a tutor; the records are chosen in relation to specific predetermined objectives. For example, the tutor will choose a clinical problem or a subject in advance. The physician will then have to select some of his or her patients’ records that present the clinical problem chosen. For the most part, tutorials consist of weekly meetings lasting two to three hours each. A single tutor is assigned to the trainee. These meetings are conducive to learning about various aspects of the quality of the practice and record-keeping of the physician in question. The duration of the tutorial may vary (three to six months). The tutorial offers an excellent opportunity to support teaching based on the physician’s actual practice. It does not, however, allow for observation of the physician in clinical situations. 535 Article Focused readings The focused readings program allows a physician to be guided in this process by an instructor according to the physician’s specific needs. Later on, the instructor verifies that a particular topic has been covered and that the physician has retained what was taught. This method is indicated for a physician who has a major gap in medical knowledge that requires “updating.” The meetings, of one to two hours’ duration, take place every two or three weeks. The advantage of this method is that it offers flexibility and freedom in organizing and planning the reading hours and the help provided by the instructor in the choice of topics and articles. The instructor can also make a summary report about what the physician has learned during the discussion sessions. Workshops and courses Courses and workshops planned jointly by the CMQ and the CME offices of the medical schools were developed because of the large number of physicians presenting problems in specific fields of medicine. The following topics are presented: the doctor–patient relationship, the periodic medical examination, pharmacotherapy, and patient record-keeping. Physicians who are referred to these formal CME activities join a group of physicians who are participating in the workshop voluntarily; this facilitates the integration of their learning. Selection of training supervisors, tutors, and instructors The training supervisors, tutors, and instructors are chosen by the CMQ on the basis of specific criteria. They must have a minimum of five years experience in their respective fields with no disciplinary record, and their practice must be deemed satisfactory by the PIC. A university appointment by a faculty of medicine is an asset (95% of supervisors are professors working for a faculty of medicine). They all receive a minimum of instruction (one hour) on the terms, conditions, and requirements demanded by the CMQ for this type of retraining. An explanatory guide is also provided to help them complete the retraining report. Evaluation of the retrained physician All the clinical retraining programs and tutorials are followed by a process of evaluation by the supervisor or tutor. 536 Thus, at the end of the program, the latter must write a standardized report describing the physician’s attitude, the level of attainment of the objectives set, the progression of the physician’s clinical performance during interviews with patients, and the use of medication. Some specific recommendations may be made to the physician, such as the need for additional retraining. To enhance the objectivity and validity of the assessment, most reports are written and often signed by other colleagues who took part in the personalized retraining. Each objective for the clinical process must therefore be assessed in terms of how well it is achieved in relation to a physician’s practice deemed to be on average and safe for the public. Appendix 2 presents an example of the report form, which is designed to record the trainee’s achievement of each objective and lists the assessment criteria. For all the physicians referred by the PIC, the inquiry division, or the disciplinary committee, the process includes a control visit in addition to the report written by the supervisor or the tutor to complete the evaluation process. Finally, in a few cases where a control visit cannot be conducted, the educational retraining may be evaluated using the structured oral interview. Outcomes of the Process, 1992–2002 In the period from April 1992 to March 2002, 305 physicians were referred to the Practice Enhancement Division at the CMQ for personalized remedial retraining programs. Of this number, 216 (72%) were family physicians and 89 (28%) were specialists. The vast majority of these physicians were men (81%). The situation reflected by these statistics is typical and has remained stable since 2002. In cases where the physician’s chartkeeping skills are very poor, the PIC cannot assess his or her competence or clinical performance with accuracy. The inquiry division may also have doubts about the competence of a physician. For the period in question, a number of these physicians (53) were subjected to a more refined needs assessment process. Fifty physicians took an SOI and three were evaluated by clinical observation. A majority of the physicians (68%) were referred for problems relating to practice quality; 20% were returning to practice, 11% were in a reorientation process, and 2% had their medical licence revoked. About 610 problems were identified among the 305 physicians. In the case of physicians referred for problems in the quality of practice, the main difficulties noted were therapeutic (37%) and diagnostic (32%) knowledge, recordkeeping (14%), technical or surgical skills (10%), clinical judgment (5%), and communication skills (2%). A total of 329 personalized and individualized activities were organized for these physicians (shown in Table 1 by the physicians’ areas of practice). Of the 329 individualized retraining activities, 273 involved clinical training programs, 41 involved tutorials, and 15 involved programs of focused readings. Some physicians underwent more than one retraining activity, such as a training program and CME workshops. Others took part in more than one training program, or had their training program followed by a tutorial. Some specialists (17%) did a clinical training program in family medicine either because they were practicing in family medicine or because their learning needs were better met by a clinical training program in family medicine (for example, the doctor–patient relationship or the physical examination of patients). Conversely, some family physicians also performed clinical training programs in specialties such as obstetrics and psychiatry. Every physician who completed a clinical training program or tutorial underwent an evaluation process based on a written report (mentioned earlier), a professional inspection visit, or both. Seventy percent of the retraining activities led to attainment of the training objectives; 15% led to partly attained objectives, 13% failed to lead to attainment of objectives, and 2% involved missing data or withdrawal. All the physicians who achieved their learning objectives did resume their practices, either by returning to their previous practices or starting practices within a new scope. Unfortunately, no data are available about their clinical performance one year or more after the completion of the process. Academic Medicine, Vol. 80, No. 6 / June 2005 Article Table 1 Personalized Retraining for 329 Physicians, by Their Areas of Practice, 1992–2002* Area of practice Anesthesiology No. physicians % physicians 7 2.1 19 5.8 Family practice 125 38.0 General surgery 17 5.2 Geriatrics 32 9.7 Medical specialties 39 11.9 Obstetrics–gynecology ......................................................................................................................................................................................................... Emergency medicine ......................................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................... “licensing authority” with the powers conferred upon it by the Quebec Professional Code has a positive effect on the physician’s motivation and cooperation.23 Retraining activities are personalized in order to replicate, as far as possible, the usual framework of the practice of the physician who requires remediation. ......................................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................... 21 6.4 Pathology 3 0.9 Pediatrics 3 0.9 Psychiatry 27 8.2 Patient–doctor communication 3 0.9 Public health 1 0.3 Radiology 13 4.0 Surgical specialties 17 5.2 ......................................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................... Technical skills 2 0.6 329 100 ......................................................................................................................................................................................................... Total * These physicians were referred to the Practice Enhancement Division at the Collège des médecins du Québec, Montreal, Québec, Canada. Discussion family physicians is their professional isolation. Whereas most specialists practice in a hospital, and thus can communicate and interact with colleagues, family physicians, particularly older physicians practicing in rural areas or in solo practices, have very little contact with other colleagues. The medical schools are ideal settings that can offer high-quality education and training resources. In fact, within the medical schools, one can find clinicians in all the specialties, experts in their field of practice, experienced teachers who can adapt their teaching to specific needs, and seasoned evaluators able to identify a physician’s strong and weak points as well as the degree to which the prescribed objectives have been achieved. Moreover, the residency programs have infrastructures that allow for formal teaching in addition to clinical contact. Learning is also possible from contact with the other residents and students. Personalized remedial retraining programs are, however, very expensive. Each physician must pay $50 to $150 per day for a clinical training program, and between $80 and $100 per hour of tutorial or focused readings (for sessions of three hours on average). Registration fees for a workshop or course range from $75 to $400. To these costs, one must also add the loss of income during the educational activity. The money paid by the physician covers the administrative costs of the medical schools, the supervisor, and the tutor or instructor. In this article, we have described the process of the remedial CME programs developed by the CMQ and reported what has been accomplished over a tenyear period within a medical licensing authority that has 17,000 members, 14,500 of whom have clinical practices. Of these 14,000 clinicians, 4,930 (34%) are women, 9,570 (66%) are men, and the numbers of family physicians and specialists are almost equal. During the period reported, 329 personalized retraining were offered to 305 physicians. The prevalence of shortcomings in the entire physician population can thus be calculated at approximately 1.9%, which corresponds to the data in the literature, after excluding candidates incapable of receiving retraining.2,4,5 Very few activities were evaluated as unsuccessful (13%); the main outcomes were fully and partly successful retraining activities (85%). Clearly, the remedial system developed by the CMQ is accomplishing its goal, given that most of the physicians resumed their clinical practices autonomously, and their practices was deemed satisfactory by the PIC in a professional inspection control visit conducted six months after the retraining activity. The screening process, through both the inquiry division and the PIC, constitutes an efficient and reliable filter.21,22 The needs assessment tools used by the CMQ have been recognized for their validity and reliability.6,18 In fact, they are well accepted by peers as a reasonable evaluation of the physician’s clinical performance. Our data do not reflect the results shown by Hanna et al’s study.16 That study did not draw a distinction between physicians with learning needs and those with learning difficulties. Their study included both physicians with learning difficulties and those with problems related more to inadequate behavior. Also, our data are based on a much larger sample of physicians. A major factor explaining the high rate of clinical performance problems found in The trainee’s motivation may be low at the beginning, but the involvement of the Our experience demonstrates that failures resulted mainly from the physicians’ lack of Academic Medicine, Vol. 80, No. 6 / June 2005 The essential elements of any educational process in CME are needs identification and evaluation of what has been learned. The process employed by the CMQ and the medical schools respects these principles.19,20 The results presented in this article emphasize the importance of screening for genuine shortcomings in performance, of clearly identifying learning needs with the help of valid and reliable tools, and of using retraining programs that are personalized to meet the needs of each physician. The process associates the CMQ and the medical schools in the province of Quebec. It was inspired partly by a similar process in Manitoba. It differs from the one in Ontario in that the medical schools choose the teachers.14,16 537 Article motivation and/or their having more significant shortcomings than were seen when they were first evaluated and that could not be overcome within a reasonable amount of time. The physicians who were trained by our program do not represent all physicians struggling with performance issues. The retraining activities reported here were accepted by physicians who did not have any physical or mental limitations that were incompatible with the practice of medicine and who were not drug addicts or alcoholics. Some physicians had learning difficulties that indicated from the very outset that the retraining was doomed to failure. Eva24,25 recently presented evidence suggesting that age has an extensive impact on clinical and educational performance. Older physicians and those with learning difficulties were therefore excluded from the process. They were given the choice of limiting their practice to a field in which their performance was not in doubt; others retired; and finally, some had their medical license revoked by the CMQ. As a result, physicians who completed the remedial process had a greater potential for success. This report describes a process in which the majority of physicians completed their program satisfactorily. It does not allow us to conclude that this retraining had a significant impact on patient care, since we have no data indicating any significant change in patient care. We did not assess the interevaluator reliability of the various people in charge—training supervisors, tutors, or focused readings instructors. However, the evaluation done by the various individuals responsible for the remedial educational activities is no different from the evaluation done for residents who are registered in a residency program. A grid of educational objectives is used to try to evaluate trainees as residents are evaluated, with the same objectivity and the same biases. Since 2002, the process has kept running with an increase in physician’s referral for remediation. We can still depend on the excellent collaboration of the medical schools despite the rise in the number of medical students reducing the time available to the medical school teachers to play a part in helping their colleagues. In 2004, 88 physicians were referred to 538 the practice enhancement division for remedial CME. Conclusion The evaluation, maintenance and improvement of physicians’ clinical performance are increasingly becoming a field of public interest. Everyone recognizes the importance of developing a valid and reliable process whose emphasis is not solely on evaluation and disciplinary measures, but also on improvement. The model proposed by the CMQ and the medical schools in Quebec is well structured and integrates some original features. It allows physicians in Quebec to prolong their professional practices or to relaunch them, while ensuring an acceptable standard of medical services to the public. The authors wish to thank Mrs. Chantale Lévesque for her tireless efforts in correcting and revising the manuscript of this article. References 1 Page GG, Bates J, Dyer SM, et al. Physicianassessment and physician-enhancement programs in Canada. CMAJ. 1995;153:1723– 8. 2 McAuley RG, Henderson HW. Results of the peer assessment program of the College of Physicians and Surgeons of Ontario. CMAJ. 1984;131:557– 61. 3 Violato C, Marini A, Toews J, Lockyer J, Fidler H. Feasibility and psychometric properties of using peers, consulting physicians workers, and patients to assess physicians. Acad Med. 1997;72(10 suppl):S82– 4. 4 Goulet F, Jacques A, Gagnon R, et al. Performance assessment: family physicians in Montreal meet the mark! Can Fam Physician. 2002;48:1338 – 42. 5 Norman GR, Davis DA, Lamb S, Hanna E, Caulford P, Kaigas T. Competency assessment of primary care physicians as part of a peer review program. JAMA. 1993;270:1046 –51. 6 Jacques A, Sindon A, Bourque A, Bordage G, Ferland JJ. Structured oral interview. One way to identify family physicians’ educational needs. Can Fam Physician. 1995;41:1346 –52. 7 Finucane PM, Bourgeois-Law GA, Ineson SL, Kaigas TM. A comparison of performance assessment programs for medical practitioners in Canada, Australia, New Zealand and the United Kingdom. Acad Med. 2003;78:837– 43. 8 Cerda JJ, Van Susteren TJ, Hatch R, Herkov M. Remedial education: can this doctor be saved? Trans Am Clin Climatol Assoc. 2000; 111:188 –97. 9 Southgate L, Cox J, David T, et al. The assessment of poorly performing doctors: the development of the assessment programmes for the General Medical Council’s Performance Procedures. Med Educ. 2001; 35(suppl 1):2– 8. 10 Southgate L, Cox J, David T, et al. The General Medical Council’s Performance Procedures: peer review of performance in the workplace. Med Educ. 2001;35(suppl 1):9 –19. 11 Schwartz WB, Mendelson DN. The role of physician-owned insurance companies in the detection and deterrence of negligence. JAMA. 1989;262:1342– 6. 12 Rosner F, Balint JA, Stein RM. Remedial medical education. Arch Intern Med. 1994; 154:274 –9. 13 Dauphinee WD. Revalidation of doctors in Canada. BMJ. 1999;319:1188 –90. 14 Moran JA, Kirk P, Kopelow M. Measuring the effectiveness of a pilot continuing medical education program. Can Fam Physician. 1996;42:272– 6. 15 Grant WD. An individualized educational model for the remediation of physicians. Arch Fam Med. 1995;4:767–73. 16 Hanna E, Premi J, Turnbull J. Results of remedial continuing medical education in dyscompetent physicians. Acad Med. 2000; 75:174 – 6. 17 Québec (Province). Regulation Respecting Periods of Refresher Training and Refresher Courses that May Be Imposed on Physicians, Chapter M-9, Regulation 18.1. Québec: Éditeur officiel du Québec, 1992. 18 Miller F, Jacques A, Brailovsky C, Sindon A, Bordage G. When to recommend compulsory versus optional CME programs? A study to establish criteria. Acad Med. 1997; 72:760 – 4. 19 Conseil de l’éducation médicale continue du Québec. Handbook of Continuing Medical Education: a Reference for Providers. 2nd ed. Montréal: Conseil de l’éducation médicale continue du Québec, 2000. 20 Fox RD, Mazmanian PE, Putnam RW (eds). Changing and Learning in the Lives of Physicians. New York: Praeger Publishers, 1989. 21 Lecours R. Rapport du Comité d’inspection professionnelle. In: Collège des médecins du Québec. Rapport annuel 2000 –2001. Montréal: Collège des médecins du Québec, 2001:11–3. 22 L’Abbé R. Rapport du Comité d’inspection professionnelle. In: Collège des médecins du Québec. Rapport annuel 1999 –2000. Montréal: Collège des médecins du Québec, 2000:9 –10. 23 Québec (Province). Professional Code, Chapter C-26, Section 114-130. Québec: Éditeur officiel du Québec, updated 1 February 2005. 24 Eva KW. The aging physician: changes in cognitive processing and their impact on medical practice. Acad Med. 2002;77(suppl Oct):S1– 6. 25 Eva KW. Stemming the tide: Cognitive aging theories and their implications for continuing education in the health professions. J Contin Educ Health Prof. 2003; 23(03):133–7. Academic Medicine, Vol. 80, No. 6 / June 2005 Article Appendix 1 Example of a Sequential Retraining Program Dr. C.A.L., aged 70, is a GP who stopped practicing for ten years. He wants to reopen his medical office. 1. Training program planned y Two months of full-time clinical training in family medicine y Training done in a university family medicine clinic y Consultation with appointments and a walk-in clinic y Participation in the weekly journal club y Participation once a week in the academic half-day. Clinical training report Summary: Dr. C.A.L. did not meet all the objectives ensuring that he is autonomous in his practice. We recommend that he continues his remedial training via a tutorial one half-day every two weeks for a period of three months. 2. Tutorial y Half a day every two weeks in family medicine for three months y Tutor: Associate professor in family medicine y Topics revisited: Chronic heart failure, HBP, anemia, asthma and COPD, diabetes, minor orthopaedic traumas, common gynecologic problems, respiratory infections. Tutorial report y All the objectives have been reached. y In my estimate, Dr. C.A.L. can resume his practice autonomously. 3. Professional inspection visit six months after the tutorial ended. Practice deemed adequate. Appendix 2 Evaluation Report Form for Clinical Training 1. Identification of the trainee 2. Terms and objectives of the clinical training A. Objectives B. Terms and conditions - Site of training - Starting date - End date - Type of training 3 Full-time 3 Part-time - Total number of days 3. Identification of the supervisor y Name y Address y Training associates 4. Description of the program y Give details of the retraining activities, timetable, length of each activity, assessment tools used, etc. 5. Attitude y Describe the trainee’s attitude towards patients, clerical staff, supervisors, and residents. y Comment on his or her motivation and participation in recommended activities. 6. Achievement of each objective For each of the following objectives, describe the level of achievement: A. gather the necessary information for medical observation B. conduct the appropriate physical examination C. make the appropriate diagnosis and differential diagnosis D. prescribe the labs and radiologies and interpret their results E. determine the appropriate management F. prescribe the appropriate drugs G. plan the follow-up H. write the relevant information in the medical record I. assure the appropriate behaviour with patients Academic Medicine, Vol. 80, No. 6 / June 2005 (Appendix continues) 539 Article Appendix 2 (Continued) 7. Assumption of responsibility y Detail the level of responsibility that the physician was prepared to accept (cases referred needlessly or appropriately, treatment of cases at his/ her level of care). 8. Clinical approach y Comment on the quality of the reasoning used to justify his/her diagnosis or treatment. y State whether there was a common thread running through the questions asked when establishing a differential diagnosis or whether they were disconnected. y Was a certain level of clinical intuition evident when faced with problems or ambiguous and complex cases? 9. Recognition of limitation y Does the trainee express his/her limitations clearly enough when cases exceed his/her knowledge? 10. Inappropriate or harmful conduct y Detail any inappropriate or harmful conduct, such as ordering tests that were not justified or making poor choices with respect to treatment. 11. Knowledge of recent management approaches y Does the trainee appear to know about current modern medical approaches in fields other than his/her own? y Does the trainee have a certain degree of general medical knowledge? 12. Drug therapy y Describe the trainee’s use of medication. y Is the trainee familiar with drugs usually used in his/her field of practice? y Does the trainee know common drug interactions? y Does the trainee choose the appropriate medication, indications, contra-indications, etc.? 13. Summary y Summarize the main points in your report. y State whether the trainee concluded his/her training successfully. y Can the trainee’s clinical performance be considered safe for the public? 14. Recommendations y Give your recommendations on further training suggested (reading, courses, tutorials), if applicable. 540 Academic Medicine, Vol. 80, No. 6 / June 2005 Annexe 3 Exemples de rapports : - Rapport d'un stage de perfectionnement réussi en chirurgie - Rapport d'un tutorat de perfectionnement réussi en gastroentérologie - Rapport d'un tutorat de perfectionnement réussi en médecine de famille - Rapport d'un stage de perfectionnement échoué en médecine de famille EXEMPLE DE RAPPORT D'UN STAGE DE PERFECTIONNEMENT RÉUSSI EN CHIRURGIE 1. OBJECTIFS DU STAGE Au terme de son stage, le docteur X sera en mesure de démontrer qu'il peut prendre soin, avec compétence et de façon sécuritaire pour le public, des affections et des problèmes abdominaux (particulièrement les maladies inflammatoires) rencontrées dans l'exercice de la chirurgie, plus spécifiquement: 1. Recueillir les données cliniques par un questionnaire et un examen physique adéquats; 2. Poser les diagnostics appropriés; 3 Prescrire les examens complémentaires pré-opératoires requis et interpréter leurs résultats dans le but de confirmer ou infirmer les diagnostics; 4. Reconnaître les urgences chirurgicales, notamment l'état de choc et l'abdomen aigu; 5. Identifier les facteurs de risque opératoires; 6. Connaître les indications et les contre-indications des chirurgies digestives; 7. Choisir, si nécessaire, le traitement médical approprié des affections digestives; 8. Élaborer un plan de traitement adapté à la condition du patient; 9. Rédiger selon les normes un dossier médical; 2. CONTENU ET MODALITÉS DU STAGE Le stage intègrera des activités cliniques en chirurgie digestive et en gastroentérologie. Milieu de stage : Milieu d'enseignement d'un centre hospitalier affilié à une faculté de médecine du Québec, Date de début du stage : Lundi 7 juin 1999 Date de fin du stage : Mercredi 23 juin 1999 Stage plein temps : 5 jours par semaine Responsables associés au stage : Chirurgiens généraux et gastro-entérologue 3. DESCRIPTION DU PROGRAMME Le Dr X s'est intégré aux activités du service de chirurgie générale vasculaire de notre service de 8.00 le matin à 18.00 : du lundi 7 juin au vendredi 11 juin du lundi 14 juin au vendredi 18 juin du lundi 21 juin au mercredi 23 juin Durant cette période, le Dr X s'est intégré aux activités du service et son travail a consisté de façon un peu plus détaillée : 1- à suivre et à collaborer avec le chirurgien de garde durant toutes ses activités régulières incluant les réponses de consultation à l'urgence, aux soins intensifs, et sur les unités de soins; 2- participer avec le résident en stage en médecine familiale dans notre service et souvent également en première ligne à l'évaluation des bénificiaires et à la rédaction des consultations; 3- participer à la discussion avec le chirurgien responsable sur les diagnostics principaux ou les diagnostics différentiels, la conduite à tenir, la médication analgésique, l'antibiothérapie, l'antibioprophylaxie, l'anticoaguloprophylaxie, les solutés, l'alimentation parentérale, les préparations intestinales pour chirurgie digestive; 4- il a également cotoyé pendant une journée complète le Dr U, gastroentérolgoque durant sa priorité d'endoscopie digestive haute et basse; 5- il a également participé à la visite quotidienne des bénificiaires avec le chirurgien responsable durant sa journée de garde; 6- procéder à la réévaluation et au suivi des pathologies en cours d'investigation; Page 2 7- il a participé en temps qu'assistant en salle d'opération à tous les cas évalués qui ont nécessité une sanction chirurgicale durant la journée; 8- il a été présent en salle d'opération pour améliorer ses connaissances sur certains aspects techniques de la chirurgie générale; 9- durant son stage il a procédé à la lecture d'un livre sur la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse dont le titre est le suivant: Canadian Medical Association " Crohn disease and ulcerative colitis" auteur Dr Fred Sabil édité en 1996 et comportant 216 pages. Nous avons par la suite procédé à la discussion de certains aspects de ce livre; 10- il a assisté le 3ième jeudi du mois à la réunion scientifique du département de chirurgie; 11- il a participé à des discussions sur la possibilité d'intensifier le travail en équipe dans son milieu en particulier en ce qui concerne les réunions de service à caractère scientifique, les évaluations par critères explicites, les comptes rendus de congrès ou la mise sur pied d'un journal club, etc. Les pathologies rencontrées durant sa période de stage incluent les suivantes: Chirurgie digestive: appendicite douleur abdominale vague diverticulite occlusion et sub-occlusion maladie de Crohn néoplasie gastrique, colite ulcéreuse néoplasie du colon et du rectum hémorragie haute et basse reflux gastro-oesophagien Pathologie bilio-pancréatique: pathologie lithiasique vésiculaire et cholédocienne pancréatite Pathologie endocrinienne: pathologie de la thyroïde, goitre et nodule pathologie de la parathyroïde Vasculaire: insuffisance vasculaire cérébrale et des membres inférieurs accès vasculaire accès pour dialyse péritonéale Divers: alimentation entérale et parentérale chirurgie de l'hernie inguinale 4. ATTITUDE DU STAGIAIRE Expliquer le comportement du stagiaire durant son stage envers les patients, le personnel clérical, les tuteurs et les autres stagiaires. Discuter de son assiduité aux activités recommandées, son intérêt, son dynamisme, son initiative et rapporter tous les incidents marquants à son sujet. Pendant toute la durée de son stage le docteur X a manifesté un désir intense d'approfondir ses connaissances sur les pathologies auxquelles il est moins exposé par la nature de son milieu de travail sachant que dans le milieu où il travaille sur une base régulière, il n'y a pas d'endocrinologue pouvant l'exposer aux pathologies de la thyroïde et de la para-thyroïde, qu'il n'y a pas de gastro-entérologue pour augmenter son exposition aux maladies inflammatoires du système digestif (Crohn et colite ulcéreuse) et qu'il n'y a pas non plus d'ERCP, ni d'hématologiste-oncologiste pour le traitement de chimiothérapie adjuvant et palliatif, ces traitements étant souvent pris en charge par les internistes généraux. Son contact avec les bénificiaires a toujours été très humain, très empathique et très discret et il a toujours été très courtois envers le personnel clérical. Ses contacts avec les tuteurs ont toujours été marqués par le respect, la réceptivité et une ouverture au changement et à la discussion. Avec les résidents en médecine de Page 3 famille, il a aimé travailler au contact de ces résidents et s'est montré particulièrement enclin à faire partager sa large expérience clinique avec ces derniers. Son assiduité est sans reproche étant présent dès 7 h 15 le matin pour participer aux discussions au cours du petit déjeuner sur les cas de la journée précédente, pour assister aux transferts de cas du chirurgien de la journée avec celui de la précédente, pour assister au rapport des visites de fin de semaine et avoir également un " feed back " des cas opérés en soirée ou durant la nuit précédente. Même si l'horaire du stage devait théoriquement se terminer vers 17 h, il a été fréquent de constater que le docteur X était demeuré sur place jusqu'à 19 h et parfois même plus tard afin de poursuivre ses activités en salle d'opération par intérêt personnel. Il est évident que le docteur X possède un excellent sens de l'organisation, il est très méthodique ayant démontré un intérêt marqué pour parfaire ses connaissances. Sa présence en salle d'opération à titre d'assistant a permis de démontrer qu'il est techniquement habile et confortable avec la chirurgie. 5. OBJECTIFS GÉNÉRAUX 1. Recueillir les données cliniques par un questionnaire et un examen physique adéquats; - Le docteur X ne possède aucune lacune à cet item et cet objectif est atteint à 100% 2. Poser les diagnostics appropriés; - Le docteur X possède une excellente expérience clinique, est capable de nuancer son diagnostic principal et de discuter adéquatement des diagnostics différentiels des différentes pathologies rencontrées et je considère cet objectif atteint à 100% également. 3. Prescrire les examens complémentaires pré-opératoires requis et interpréter leurs résultats dans le but de confirmer ou d'infirmer les diagnostics; - A cet item le docteur X possède une démarche intéllectuelle très structurée, très méthodique concernant la prescription de ses analyses complémentaires. Il sait également mettre en priorité ses analyses en fonction de celles qui sont disponibles sur place par rapport à celles qui nécessitent un transfert dans un milieu secondaire ou tertiaire et ce, sans difficulté majeure. Cet objectif est donc également rencontré à environ 95%. 4. Reconnaître les urgences chirurgicales, notamment l'état de choc et l'abdomen aigu; - Le docteur X possède les connaissances nécessaires pour l'évaluation de ces pathologies et sait reconnaître les urgences chirurgicales du moins dans les cas rencontrés pendant son stage et également sur une base théorique. Cependant, le traitement par une réanimation liquidienne pré et post-opératoire est assumé dans son milieu principalement par les urgentistes et par des intensivistes. Cet objectif est rencontré à environ 80%. 5. Identifier les facteurs de risque opératoires; - Pas de lacune significative à cet item et cet objectif est rencontré à 90%. 6. Connaître les indications et les contre-indications des chirurgies digestives; - Après plusieurs discussions théoriques et pratiques, il ne semble pas y exister de problème à ce niveau. Je considère cet objectif également comme rencontré à 90% environ. 7. Choisir, si nécessaire, le traitement médical approprié des affections digestives; - Le docteur X sait reconnaître cliniquement les affections digestives qui ne nécessitent pas d'emblée de traitement chirurgical. Il sait également référer ces pathologies aux gens de la médecine interne de son milieu puisque plusieurs spécialités telle la gastro-entérologie en particulier ne sont pas présentes sur place. Cet objectif est tout de même rencontré à 90%. 8. Élaborer un plan de traitement adapté à la condition du patient; - Nous n'avons pu reconnaître de lacunes à cet item et nous considérons cet objectif rencontré à 90%. Page 4 9. Rédiger selon les normes un dossier médical; - Aucune lacune à cet item et cet objectif est rencontré à 100%. En ce qui concerne les objectifs plus pointus particulièrement les maladies inflammatoires, il faut noter que docteur X est peu exposé aux maladies inflammatoires du système digestif (Crohn et colite ulcéreuse) puisqu'il n'y a pas de gastroentérologues dans son milieu. Toutes ces pathologies digestives électives sont donc référées pour prise en charge et traitement. Par la suite, lorsque ces maladies aboutissent à la chirurgie elles sont évidemment opérées. Le docteur X n'est donc pas confronté régulièrement a ce type de pathologie. Ses lectures orientées pendant son stage de même que les discussions théoriques avec les chirurgiens généraux et avec le gastro-entérologue lui ont sûrement été très bénéfiques. Cependant, je crois que ces pathologies continueront d'être référées, à moins de la venue éventuelle d'un ou plusieurs gastro-entérologues sur place. Le docteur X n'est donc confronté à ces maladies qu'en urgence et je crois que ce stage a amélioré ses connaissances théoriques sur ces pathologies. En ce qui concerne les abdomens aigus, le docteur X en a rencontré plusieurs cas au cours de son stage et il n'a pas présenté de problèmes évidents à reconnaître les signes nécessitant un traitement aggressif médical ou chirurgical. 6. NIVEAU DE RESPONSABILITÉ PRÊT À ACCEPTER À ce chapitre, expliquer le niveau de responsabilité prêt à accepter par le stagiaire dans son stage par rapport aux cas référés inutilement ou aux références pertinentes, la prise en charge des cas pour son niveau de soins... Le docteur X s'est très bien conformé aux directives qu'il a reçu en début de stage. Il faut noter qu'il n'a jamais été responsable d'aucun patient, agissant à titre d'observateur sous la supervision directe d'un chirurgien responsable. Lors des discussions théoriques sur sa façon de faire dans son milieu de travail, nous croyons reconnaître que le docteur X connaît très bien les limites de ses compétences personnelles et il accepte sans difficulté le transfert de cas spécialisés et surspécialisés vers un milieu secondaire ou tertiaire. Il reconnaît également ses limites en matière de soins intensifs qui sont assumés dans son milieu de travail par une équipe d'internistes et d'omnipraticiens. Pour les pathologies à son niveau de compétence, la prise en charge est complète autant au niveau de l'investigation que du traitement et du suivi pré et post-opératoire. 7. DÉMARCHE CLINIQUE Décrire la qualité de son argumentation justifiant son diagnostic ou son traitement. Expliquer s'il existe un fil conducteur lors de son questionnaire à la recherche d'un diagnostic différentiel ou si ces questions sont décousues et au hasard. Existe-t-il une certaine intuition clinique face à une problématique ou des cas ambigus et complexes. Sa démarche clinique est excellente autant au niveau du recueil des données que du diagnostic différentiel, du plan d'investigation et du plan de traitement. Il possède de bonnes connaissances théoriques et une bonne expérience clinique. Il est méthodique et rationnel dans son approche d'un cas complexe, il organise bien son investigation et sa démarche est tout à fait logique. 8. CONNAISSANCE DE SES LIMITES Le stagiaire exprime-t-il ses limites assez clairement face à des cas dépassant ses connaissances; réfère-t-il les cas adéquatement ou est-ce qu'il s'embarque à tort dans certains cas sans reconnaître ses limites. Ce point a déjà été discuté antérieurement. Page 5 9. CONDUITE(S) INAPPROPRIÉ(S) MAIS NON DANGEREUSE(S) Expliquer des conduites inappropriées mais non dangereuses comme par exemple la prescription d'une investigation injustifiée. Illustrer les commentaires avec des cas rencontrés ou des incidents critiques. Tout au cours de son stage autant de façon pratique que théorique, nous n'avons relevé aucun exemple de conduite inappropriée. 10 CONDUITE(S) NUISIBLE(S) OU DANGEREUSE(S) Décrire des conduites nuisibles ou dangereuses, s'il y a lieu, par omission ou par mauvais choix au niveau de l'investigation, du traitement ou de la médication par exemple; illustrer vos remarques avec des cas rencontrés ou des incidents critiques. Cette situation ne s'est pas présentée au cours de son stage. 11. AU COURANT DES CONDUITES RÉCENTES Le stagiaire semble-t-il connaître les approches médicales courantes modernes au-delà de son propre champ de pratique; possède-t-il une certaine culture médicale générale excédant son propre domaine. Il est évident que le docteur X poursuit ses activités d'éducation médicale continue de façon quasiexclusive dans ses champs d'activité professionnelle. Nous perçevons tout de même des notions moins approfondies dans d'autres champs d'activités. 12. PHARMACOTHÉRAPIE Décrire l'utilisation de la médication faite par le stagiaire, connaît-il les médicaments habituellement utilisés dans son champ de pratique ? Connaît-il les interactions médicamenteuses courantes. Fait-il un bon choix de médicaments, connaît-il leurs indications et contre-indications,... Au cours de son stage, nous avons exploré ses connaissances dans le domaine de l'antibiothérapie, de l'antibioprophylaxie, de l'anticoagulothérapie, de l'alimentation parentale et entérale et de l'analgésie. Le docteur X connaît tout de même assez bien ces groupes de médicaments et lorsqu'il est incertain face à la posologie des médicaments, il n'hésite pas à consulter les gens du département de pharmacie. 13. COMMENTAIRES ADDITIONNELS Mentionnons en premier lieu que le centre hospitalier du docteur X est un milieu qui comporte certaines limites en ce qui concerne les consultants médicaux. A cet effet, mentionnons l'absence de gastroentérologue, d'endocrinologue et d'oncologue, ce qui nuit à l'exposition à certains groupes de pathologie. Le docteur X reconnaît ses limites. Notons qu'après plusieurs discussions avec le docteur X, on reconnaît que malgré la présence de quatre chirurgiens généraux, ces derniers fonctionnent beaucoup plus sur un mode individuel qu'en entraide mutuelle et il serait souhaitable qu'il y ait plus d'activités de collaboration entre eux. Dans le même ordre d'idée, notons qu'il n'y a peu ou pas d'activités scientifiques au sein du service de chirurgie générale et il serait très avantageux pour les membres du service d'intensifier ce type d'activité. En ce sens, la mise en place par exemple d'un journal club, de compte rendu de congrès, d'études par critères explicites, d'assistance chirurgicale entre chirurgiens pourrait servir d'acitivités de maintien de la compétence et le docteur X a été mis au courant de cette position. Il nous avoue vouloir travailler d'avantage en équipe et fera à son retour certaines démarches en ce sens. Page 6 14. SOMMAIRE Expliquer et justifier, en résumant les grandes lignes de votre rapport, si le candidat a réussi son stage et a atteint tous les objectifs pré-établis. En résumé, mentionnons que le docteur X a manifesté beaucoup de réceptivité et un grand désir de parfaire ses connaissances tout au cours de son stage. De l'avis des chirurgiens qui l'ont cotoyé, il ne possède pas de lacunes importantes au niveau des connaissances; il fait preuve d'un excellent jugement clinique, il a un excellent contact avec les patients et nous apparaît sécuritaire pour continuer d'oeuvrer dans son milieu. Il serait cependant souhaitable d'intensifier le travail en équipe à l'intérieur de son service. Il reconnaît sans difficulté les limites de sa compétence personnelle et les limites des ressources de son milieu et fonctionne bien à l'intérieur de ces limites. Nous croyons finalement qu'il a atteint sans difficulté les objectifs pré-établis au cours de son stage. 15. RECOMMANDATIONS Donner vos recommandations en termes de stages additionnels (choix, durée, forme), de lectures suggérées ou autres modes éducatifs pour compléter le stage s'il y a lieu. 1- Continuer d'assister au moins à un congrès provincial, canadien ou américain sur une base annuelle. 2- Mettre en place dans son milieu des comptes rendus de congrès, un journal club, des études par critères explicites pour augmenter le niveau du maintien de la compétence dans son milieu. 3- Intensifier le niveau de collaboration dans son service. EXEMPLE DE RAPPORT D'UN TUTORAT DE PERFECTIONNEMENT RÉUSSI EN GASTROENTÉROLOGIE 1. OBJECTIFS DU STAGE Au terme de son stage, le docteur N sera en mesure de démontrer qu'il peut exercer la gastroentérologie avec compétence et de façon sécuritaire pour le public. 2. CONTENU ET MODALITÉS DU TUTORAT Date de début du tutorat : 18 septembre Date de fin du tutorat : 16 janvier Lieu : CH Tuteur : Docteur Tuteur Type de tutorat : 12 rencontres sur 4 mois (+2 réunions de développement professionnel continu (DPC) accréditées par l’Université 3. DESCRIPTION DU PROGRAMME ¾ Révision de dossiers et discussion de lectures ciblées : • lignes directrices sur le dépistage du CCR (cancer colorectal) • lignes directrices sur le suivi des patients ayant eu un polype ou CCR • lignes directrices sur l’investigation et le traitement de l’hépatite B • lignes directrices sur l’investigation et le traitement de l’hépatite C • lignes directrices sur l’investigation et le traitement de la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse • document sur la rédaction du dossier médical (Collège des médecins du Québec) ¾ Révision de dossiers médicaux du docteur N; ¾ Révision de protocoles endoscopiques du docteur N; ¾ Présentation de cas cliniques; ¾ Participation à deux réunions de formation médicale continue organisées par l'AGEQ (consensus canadien sur l’investigation et le traitement des hépatites B/V, réunion sur le cancer colorectal (CCR) et les néoplasies digestives). 4. ATTITUDE DU STAGIAIRE Expliquer le comportement du stagiaire durant son stage envers les patients, le personnel clérical, les tuteurs et les autres stagiaires. Discuter de son assiduité aux activités recommandées, son intérêt, son dynamisme, son initiative et rapporter tous les incidents marquants à son sujet. Le docteur N a été assidu à toutes les réunions. Il a apporté, à chacune des réunions, ses dossiers de bureau et ses protocoles endoscopiques en relation avec les sujets cliniques discutés. Il a préparé avec soin les lectures suggérées et a toujours préparé des questions pertinentes en relation avec ses lectures. 5. ANALYSE DU TUTORAT Le docteur N a reconnu qu’il devait améliorer la tenue de ses dossiers, en particulier ses diagnostics, ses diagnostics différentiels et la description de son investigation et de son traitement. Il ne s’agissait pas d’un manque de connaissances. Le docteur N est capable de faire un diagnostic différentiel et de le discuter, d’élaborer un traitement et de le justifier. Le Page 2 questionnaire qu’il fait tient compte de cette capacité mais n’était pas transcrit dans ses dossiers médicaux. Lors de rencontres ultérieures, le docteur N a présenté des dossiers médicaux récents et un changement a été constaté. 6. ATTEINTE DES OBJECTIFS GÉNÉRAUX Identifier les facteurs de risques et les complications de l’endoscopie Le docteur N a reconnu qu’il ne documentait pas sa démarche d’informer les patients sur les risques et complications des techniques endoscopiques. Le docteur N reconnaît l’importance de le faire. Connaître les indications et contre-indications de l’endoscopie Le docteur N connaît les indications des techniques endoscopiques mais ne suivait pas nécessairement les lignes de conduites publiées dans le domaine du reflux gastro-oesophagien (RGO), de la maladie ulcéreuse, du dépistage du CCR ou du suivi des patients ayant eu un polype ou un CCR. Le docteur N péchait par excès et non par omission. Après avoir fait les lectures suggérées et après discussions avec le tuteur, le docteur N a reconnu qu’il ne respectait pas ces lignes directrices. Choisir les techniques endoscopiques requises Identifier et corriger les complications post-endoscopies Assurer le suivi du malade Docteur N connaît les indications des différentes techniques et la conduite à tenir lorsque survient une complication. Utiliser adéquatement les autres professionnels de la santé Docteur N utilise adéquatement les ressources de son milieu, en particulier ses collègues chirurgiens et microbiologistes. Le docteur N ne traite pas les patients avec hépatite chronique B ou C et les réfère à ses collègues microbiologistes. Le docteur N ne devrait pas traiter les patients avec hépatite C car il n’a pas la structure et les ressources hospitalières pour le faire. En résumé, les objectifs préétablis sont atteints. 7. NIVEAU DE RESPONSABILITÉ PRÊT À ACCEPTER À ce chapitre, expliquer le niveau de responsabilité prêt à accepter par le stagiaire dans son stage par rapport aux cas référés inutilement ou aux références pertinentes, la prise en charge des cas pour son niveau de soins,... Le docteur N a reconnu qu’il devait modifier, améliorer et corriger ses déficiences dans les domaines de : • la tenue de dossiers; • la transmission à ses patients de l’information sur les risques et les complications possibles des techniques endoscopiques; • la documentation de ces risques et complications; Page 3 • le respect des lignes directrices, en particulier pour les indications des endoscopies. 8. DÉMARCHE CLINIQUE Décrire la qualité de son argumentation justifiant son diagnostic ou son traitement. Expliquer s'il existe un fil conducteur lors de son questionnaire à la recherche d'un diagnostic différentiel ou si ces questions sont décousues et au hasard. Existe-t-il une certaine intuition clinique face à une problématique ou des cas ambigus et complexes. La démarche clinique du docteur N est adéquate et il a une connaissance acceptable de la gastroentérologie. 9. CONNAISSANCE DE SES LIMITES Le stagiaire exprime-t-il ses limites assez clairement face à des cas dépassant ses connaissances; réfèret-il les cas adéquatement ou est-ce qu'il s'embarque à tort dans certains cas sans reconnaître ses limites. Le docteur N connaît ses limites et les accepte. 10. CONDUITE(S) INAPPROPRIÉ(S) MAIS NON DANGEREUSE(S) Expliquer des conduites inappropriées mais non dangereuses comme par exemple la prescription d'une investigation injustifiée, ... illustrer les commentaires avec des cas rencontrés ou des incidents critiques. Deux conduites inappropriées ont été notées lors de la révision des dossiers et des discussions : • utilisation inappropriée de l’endoscopie digestive en particulier dans le domaine du reflux gastro-oesophagien et du suivi des patients ayant eu une polypectomie ou un cancer colorectal. Dans ces deux domaines, le docteur N pêche par excès. • Manque de rigueur dans la transmission de l’information des risques et complications de l’endoscopie. 11 CONDUITE(S) NUISIBLE(S) OU DANGEREUSE(S) Décrire des conduites nuisibles ou dangereuses, s'il y a lieu, par omission ou par mauvais choix au niveau de l'investigation, du traitement ou de la médication par exemple, illustrer vos remarques avec des cas rencontrés ou des incidents critiques. L’utilisation inappropriée de l’endoscopie digestive et, en particulier de la coloscopie totale peut, dans certains cas, s'avérer nuisible et dangereuse. Le docteur N a reconnu qu’il devait suivre les recommandations des lignes directrices publiées. 12. AU COURANT DES CONDUITES RÉCENTES Le stagiaire semble-t-il connaître les approches médicales courantes modernes au-delà de son propre champ de pratique: possède-t-il une certaine culture médicale générale excédant son propre domaine. Le docteur N n’a pas de programme personnel structuré de maintien de sa compétence. Il reconnaît que, ces dernières années, il n’a pas participé sur une base régulière à des réunions de DPC et reconnaît qu’il doit le faire. Le Collège doit faire le suivi de cette situation. Page 4 13. PHARMACOTHÉRAPIE Décrire l'utilisation de la médication faite par le stagiaire, connaît-il les médicaments habituellement utilisés dans son champ de pratique ? Connaît-il les interactions médicamenteuses courantes. Utilise-t-il un bon choix de médicaments, est-il informé sur leurs indications et contre-indications,... Une lacune dans le domaine du traitement de l’hépatite B et C a été identifiée. Toutefois, le docteur N dit qu’il référait tous ses patients avec une hépatite B ou C à un microbiologiste. Le docteur N ne semble pas familier avec les données récentes reliées à l’utilisation des différents antiTNF. Le tuteur a donc révisé avec lui les dernières lignes directrices sur ce sujet. 14. SOMMAIRE Expliquer et justifier, en résumant les grandes lignes de votre rapport, si le candidat a réussi son stage et a atteint tous les objectifs pré-établis. À la fin des rencontres, les dossiers médicaux et les protocoles endoscopiques récents du docteur N ont été revus et les lacunes identifiées semblaient avoir été corrigées. Le Collège doit s’assurer qu’il participe à des réunions de DPC sur une base régulière. 16. RECOMMANDATIONS Donner vos recommandations en termes de stages additionnels (choix, durée, forme), de lectures suggérées ou autres modes éducatifs pour compléter le stage s'il y a lieu. Le docteur N doit participer à des réunions de formation médicale continue sur une base régulière. Le Collège devra vérifier le maintien de la compétence du docteur N via le responsable du DPC. EXEMPLE DE RAPPORT D'UN TUTORAT DE PERFECTIONNEMENT RÉUSSI EN MÉDECINE DE FAMILLE I. OBJECTIFS, CONTENU ET MODALITÉS DU TUTORAT A. Mo da lit és Milieu de tutorat : UMF Date de début : 18 février Date de fin : 14 avril Responsable : Tuteur Nombre total de rencontres : 6 B. Object if s Au terme de son tutorat, le docteur L sera en mesure de démontrer qu'elle peut prendre soin, avec compétence et de façon sécuritaire pour le public, des affections et des maladies rencontrées lors de l'exercice de la médecine de famille ambulatoire, et plus spécifiquement : a) b) c) d) e) f) g) recueillir les données nécessaires à l'observation médicale; prescrire les analyses de laboratoire et de radiologie requises et interpréter leurs résultats; poser le diagnostic principal et les diagnostics différentiels appropriés; prescrire le traitement requis; planifier le suivi du malade; rédiger un dossier médical; décider des malades qui nécessitent une référence en spécialité. C. Contenu Les affections et maladies rencontrées lors de l'exercice de la médecine de famille en cabinet de consultation, notamment : l’insuffisance cardiaque; l’HTA; les MCAS ; les infections des voies respiratoires supérieures et inférieures; les anémies; l’asthme et les MPOC; l’ICT/AVC; les troubles anxieux et de l’humeur; les affections digestives; les traumatismes mineurs du système locomoteur; l’examen médical périodique; les problèmes thyroïdiens; le diabète; les problèmes urologiques courants; les problèmes gynécologiques courants, dont la ménopause. Les analyses de laboratoire et de radiologie requises et l'interprétation de leurs résultats. Les indications, la posologie et les modes d'administration des médicaments prescrits, notamment : l'hormonothérapie (ménopause); la thérapie martiale et de l’anémie pernicieuse; l'antibiothérapie; les médicaments en gastro-entérologie; les AINS; les médicaments antihypertenseurs; les médicaments dans l’asthme et la MPOC; le traitement de l’angine; Page 2 II. les hypoglycémiants oraux; les benzodiazépines et les antidépresseurs; les antimigraineux. DESCRIPTION DU PROGRAMME Décrire les activités éducatives faites par le stagiaire, l'horaire, la durée de chacune des activités, les outils d'évaluation utilisés, et en détail le programme complet du stagiaire. Durant la période de tutorat, il y a eu six rencontres, dont la date de chacune était déterminée à l’avance. Chacune des rencontres était d’une durée moyenne d'une heure à 75 minutes. Préalablement à la première rencontre, le Dr L avait lu les cartables de lectures dirigées, Tome 1 et 2, qui lui avaient été remis par le Collège des Médecins. Le Dr L avait aussi lu plusieurs des derniers consensus tels ceux sur le diabète, l’hypertension, l’hyperlipidémie et autres. Lors de chacune des rencontres, il y avait un retour sur les lectures ainsi qu’une discussion de cas, dont le nombre pouvait varier de 5 à 8, à partir de patients que le Dr L avait rencontré au cours de la semaine. Celle-ci avait en main les dossiers des patients discutés. Il y avait ainsi discussion au sujet de techniques d’entrevue, de l'examen physique, du diagnostic différentiel, de l’investigation et du traitement. On y discutait de la référence en spécialité et de la tenue de dossier. Des outils d’aide à la décision, des manuels de référence, des copies d’articles, des sites médicaux informatiques et d’autres outils ont été suggérés au Dr L suite à la discussion de certains cas. III. ATTITUDE DU MÉDECIN Décrire le comportement du médecin durant son tutorat envers les patients, le personnel clérical, les tuteurs et les autres stagiaires. Discuter de son assiduité aux activités recommandées, son intérêt, son dynamisme, son initiative et rapporter tous les incidents marquants à son sujet. Le Dr L fut un exemple d’assiduité et de ponctualité. Elle fut présente à toutes les périodes déterminées. D’humeur toujours très agréable, très respectueuse, elle a réussi à initier des échanges très enrichissants. Aucun incident ne fut rapporté. IV. ANALYSE DU TUTORAT Démontrer le degré d'atteinte de chacun des objectifs préétablis : par exemple, pour l'objectif numéro 1, le degré d'atteinte... La supervision de cas à partir des dossiers a permis de constater que le questionnaire du Dr L est orienté, que l’examen physique est ciblé et que les techniques d’examen sont adéquates. L’investigation est pertinente, justifiée et le Dr L peut facilement en interpréter les résultats. Le diagnostic est juste et le diagnostic différentiel est élaboré. Le traitement médical est d’actualité, fondé sur des références, de même que les traitements non médicamenteux. Le suivi est bien planifié et répond à des règles généralement acceptées. Le Dr L parle de ses patients avec beaucoup d’enthousiasme, nous laissant deviner d’excellentes relations médecin-patient. Elle semble s’assurer d’être bien comprise par ses patients et témoigner de beaucoup d’empathie. La tenue de dossier est exceptionnelle. Les notes sont lisibles, ordonnées et claires. On y trouve de façon ordonnée, la ou les raisons de consultation, la revue des systèmes, l’examen clinique, les impressions diagnostiques, le plan de traitement et de suivi. Page 3 La référence en spécialité, lorsqu’elle a lieu, est pertinente. Les différentes lectures et les discussions s’y rapportant ont permis de revoir les principales affections et maladies rencontrées lors de l’exercice de la médecine de famille en cabinet de consultation. Lors de discussion de cas, l’investigation comprenant les analyses de laboratoire et de radiologie était révisée, de même que l’interprétation de leurs résultats. En pharmacothérapie, certaines classes de médicaments (antibiothérapie, antihypertenseurs, antiangineux, hypoglycémiants oraux, antimigraineux, médication utilisée dans l’asthme et la MPOC, etc.) ont été discutées incluant leurs indications, la posologie et les modes d’administration. V. NIVEAU DE RESPONSABILITÉ PRÊT À ACCEPTER À ce chapitre, expliquer le niveau de responsabilité prêt à accepter par le médecin dans son tutorat par rapport aux cas référés inutilement ou aux références pertinentes, la prise en charge des cas pour son niveau de soins, ... Le Dr L accepte un niveau de responsabilité raisonnable et très approprié. La prise en charge des patients est excellente. La référence en spécialité est pertinente et faite dans les règles après en avoir bien informé le patient. VI. DÉMARCHE CLINIQUE Décrire la qualité de l'argumentation justifiant son diagnostic ou son traitement. Expliquer s'il existe un fil conducteur lors de son questionnaire à la recherche d'un diagnostic différentiel ou si ces questions sont décousues et au hasard. Existe-t-il une certaine intuition clinique face à une problématique ou des cas ambigus et complexes? La démarche clinique est bien structurée. Le questionnaire est ciblé et bien organisé. L’examen physique est bien structuré et fait avec une chronologie logique et constante. Les connaissances en mémoire sont excellentes et organisées de façon structurée de même que l’organisation de la pensée. Le Dr L est confiante en elle. Son vocabulaire comporte des termes justes. L’intuition est documentée. Il y a présence d’un fil conducteur et l’argumentation est pertinente pour justifier les réponses. Le diagnostic différentiel est présent et habituellement plusieurs hypothèses sont retenues. L’investigation est à jour et appropriée. Le choix de la médication est judicieux, basé sur une très bonne connaissance des différentes classes de médicaments et sur leurs actions, indications et contre-indications. VII. CONNAISSANCE DE SES LIMITES Le médecin exprime-t-il ses limites assez clairement face à des cas dépassant ses connaissances; réfère-t-il les cas adéquatement ou est-ce qu'il s'embarque à tort dans certains cas sans reconnaître ses limites. Le Dr L connaît très bien ses limites et les exprime clairement. Les références sont pertinentes. Le Dr L ne s’embarque pas à tort. Page 4 VIII. CONDUITES INAPPROPRIÉES MAIS NON DANGEREUSES Expliquer les conduites inappropriées mais non dangereuses par exemple la prescription d'une investigation injustifiée... Illustrer les commentaires à l'aide d'incidents critiques. Aucune conduite inappropriée mais non dangereuse n’a été observée dans les différents cas discutés. IX. CONDUITE(S) NUISIBLE(S) OU DANGEREUSE(S) Décrire des conduites nuisibles ou dangereuses, s'il y a lieu, par omission ou par mauvais choix au niveau de l'investigation, du traitement ou de la médication par exemple. Illustrer vos remarques avec des cas rencontrés ou des incidents critiques. Aucune conduite nuisible ou dangereuse n'a été notée à partir des discussions et des notes cliniques de ses patients. X. AU COURANT DES CONDUITES RÉCENTES Le médecin semble-t-il connaître les approches médicales courantes modernes au-delà de son propre champ de pratique : possède-t-il une certaine culture médicale générale excédant son propre domaine. Le Dr L possède une culture médicale générale que je qualifierais d’exceptionnelle, qui repose sur d’excellentes connaissances, et ce, dans presque tous les champs de la médecine. Elle possède de plus une expertise inhabituelle en santé publique, spécialement en immunisation et en milieu de garderie. Elle a d’ailleurs, à ce titre, plusieurs publications. XI. PHARMACOTHÉRAPIE Décrire l'utilisation de la médication faite par le médecin, connaît-il les médicaments habituellement utilisés dans son champ de pratique? Connaît-il les interactions médicamenteuses courantes. Utilise-t-il un bon choix de médicaments, leurs indications et contre-indications... Les grandes classes de médicaments sont bien connues du Dr L. Le choix de la médication est judicieux et basé sur une très bonne connaissance de leurs actions, indications et contre-indications. XII. COMMENTAIRES ADDITIONNELS Le Dr L s’est révélée un stagiaire modèle par son assiduité, son vif intérêt et son attitude. Elle fut très attentive durant nos échanges et s’est empressée de colliger toutes les informations qui lui ont été transmises et d’en faire des outils cliniques. XIII. SOMMAIRE Expliquer et justifier, en résumant les grandes lignes de votre rapport, si le candidat a réussi son tutorat et a atteint tous les objectifs préétablis. Le Dr L a atteint rapidement les objectifs préétablis. Le Dr L a démontré qu’elle est en mesure, qu’elle peut prendre soin, avec compétence et de façon sécuritaire pour le public, des affections et des maladies rencontrées lors de l’exercice de la médecine de famille ambulatoire. Page 5 XIV. RECOMMANDATIONS Expliquer et justifier, en résumant les grandes lignes de votre rapport, si le candidat a réussi son tutorat et a atteint tous les objectifs préétablis. Le Dr L a démontré qu’elle est capable d’exercer une médecine de très grande qualité en suivant des règles bien établies qu’elle connaît très bien. Le Dr L est membre et Fellow du Collège des médecins de famille du Canada et le maintien de cette certification est garant d’un maintien à jour de ses connaissances. On ne peut que se réjouir du retour à l'exercice de la médecine de famille du Dr L. Nous avons avisé le Dr L, que moi-même et tous les membres de l’Unité de médecine familiale, sommes disponibles à tout moment pour toute information ou pour répondre à toute question de sa part. EXEMPLE DE RAPPORT D'UN STAGE DE PERFECTIONNEMENT ÉCHOUÉ EN MÉDECINE DE FAMILLE I. OBJECTIFS DU STAGE Recueil de données Investigation Prescrire Utilisation des ressources Relations médecin-patient II. Examen physique Poser le diagnostic Suivi Rédaction du dossier Consultation / transfert MODALITÉS Milieu de stage : UMF Date de début du stage : 9 mai Date de fin du stage : 8 juin Stage temps partiel : 8 demi-journées par semaine Responsable : Dr T Responsables associés : III. Dr A, no permis 1 Dr B, no permis 2 … DESCRIPTION DU PROGRAMME Décrire les activités éducatives faites par le stagiaire, l’horaire, la durée de chacune des activités, les outils d’évaluation utilisés, et en détail le programme complet du stagiaire. Dr T a fait surtout une combinaison de consultations avec ou sans rendez-vous. Il a aussi fait un peu de soins à domicile et quelques cours (relation médecin-patient, l’éthique et l’industrie pharmaceutique, les travaux d’érudition des résidents, et un cours de McMaster « PSBG »). Les consultations avec rendez-vous se sont déroulées en mode de supervision directe par caméra, et les consultations en sans rendez-vous se sont déroulées en mode de supervision indirecte. Dans tous les cas, sauf rare exception, tous ces patients furent rencontrés par le superviseur avant leur congé. Pour l'enseignement des notions de l'examen médical périodique (concept méconnu du Dr T), nous avons utilisé un modèle d'enseignement clinique plutôt que didactique. Dr T a été invité à utiliser les ressources disponibles dans notre bibliothèque, soit les livres et revues périodiques de même que notre site internet. Certains enseignants lui ont fourni des articles scientifiques pertinents aux cas qu’ils avaient vus avec lui. IV. ATTITUDE DU STAGIAIRE Expliquer le comportement du stagiaire durant son stage envers les patients, le personnel administratif, les tuteurs et les autres stagiaires. Discuter de son assiduité aux activités recommandées, son intérêt, son dynamisme, son initiative et rapporter tous les incidents marquants à son sujet. Généralement, le Dr T s'est montré réceptif, respectueux et obéissant. Il a été ponctuel, poli, et aimable. Il a répertorié en un cahier des documents pertinents tels que lignes directrices, recettes cliniques et notes personnelles. Il semblait habilité à trouver des renseignements sur Internet (Ex. : modèle américain de l'examen médical périodique). Certains enseignants l’ont cependant trouvé peu réceptif à l’enseignement. J’avoue que le Dr T a des traits de personnalité qui pourraient amener les gens à mal interpréter ses intentions et saisir ses idées. Page 2 V. ANALYSE DU STAGE Démontrer le degré d’atteinte de chacun des objectifs de stage préétablis : par exemple, pour l’objectif #1, le degré d’atteinte... Le Dr T nous a avoué diriger même les cas de dermite au dermatologue de sa clinique au lieu de s’en occuper lui-même. Il nous a souvent répété qu’il n'a pas l'habitude de voir à son cabinet le même genre de patients que ceux qu'il a vus chez nous – les MTS, les adolescents, les enfants, le VIH/sida, les personnes âgées, les gais, les cas de gynécologie, etc. Nous croyons qu’il doit souvent passer à côté de certaines problématiques, car il ne reconnaît pas les besoins spécifiques de ces cas. Par exemple, il a vu une fille de 14 ans qui est venue en demandant un « Pap test ». Le Dr T a posé peu de questions et il a procédé rapidement pour faire le Pap test. Il n’a pas exploré les raisons de cette adolescente pour demander un tel test (dont elle n'avait absolument pas besoin) à savoir ses besoins en contraception, sa vie personnelle, sa vie sexuelle, etc. Il n’a pas été en mesure non plus de la référer à une ressource plus appropriée telle une clinique pour les jeunes, s’il jugeait ne pas être capable de s’en occuper lui-même. Le Dr T a voulu démontrer qu'il pouvait soigner tous les patients qu’il a vus même si c'était souvent de façon inadéquate. Dans ce rapport, je ne cite que quelques exemples pour illustrer les lacunes dans l'exercice du docteur T, mais nos conclusions ont été basées sur un grand nombre d’observations. Recueil de données Les connaissances du Dr T sont extrêmement limitées. Ainsi, il ne sait pas quoi rechercher à partir du questionnaire et de l’examen physique. Assez souvent, le Dr T regarde par terre pendant de longues périodes au lieu de porter son regard sur le patient. Son questionnaire est désorganisé. Il emploie beaucoup de jargon : « On va aller maintenant dans les maladies actuelles », puis plus tard il affirme « On va faire les antécédents médicaux ». Il annonce à une patiente : « On va faire un examen gynécologique qui va comporter une partie abdominale ». Pendant un examen des seins, il annonce à la patiente : « C'est grosso modo symétrique ». Pendant un examen de routine, il demande à un patient : « Qu'est-ce qu'il y a sur l'histoire psychiatrique ? » en voulant s’informer s'il avait eu des problèmes d’ordre psychologique. Au même patient, venu pour un examen annuel, il demande : « Où c'est marqué travail, je marque quoi ? » en référence au type d'emploi qu’il devait inscrire au dossier. Dr T prend souvent du retard lors des visites de routine, en raison d’un questionnaire désorganisé et tortueux, ce qui ne l’empêche pas d’omettre plusieurs informations pertinentes. Dr T pose beaucoup de questions fermées, et parfois, propose des réponses. Par exemple, en cherchant à savoir pourquoi une patiente ne voit pas son père, il demande : « Quelle est la situation entre votre père et votre mère, le divorce ou la séparation ? » et il s'entête fortement pour obtenir une réponse aux choix proposés manquant ainsi l'essentiel (la patiente a été abusée par son père). Il a manqué beaucoup de signaux importants de la part des patients parce qu'il n'était pas capable de les intégrer au questionnaire ou de reconnaître leur importance. Il est particulièrement faible dans l’exploration des problématiques psychosociales. Ses commentaires aux patients sont obscurs ou théoriques, quelquefois bizarres. Il digresse, s'engage sur de fausses pistes et oublie de revenir à sa pensée initiale. Examen physique Le Dr T présente des lacunes importantes au niveau de l’examen physique. Il semble y avoir eu un certain progrès notamment pour l’examen du dos, mais des faiblesses importantes subsistent en dermatologie, cardiologie, gynécologie, maladies infectieuses, et Page 3 locomoteur. Investigation Au début du stage, le Dr T n’avait pas les connaissances requises pour demander les examens complémentaires pertinents à l'investigation des maladies courantes. Il s’est amélioré un peu, mais il demeure vague sur l'interprétation et le suivi des résultats. Poser le diagnostic Dr T avait la mauvaise habitude d’omettre le diagnostic dans ses notes ! D'une raison de consultation découle un traitement (par exemple : toux égale Zithromax). Quand on lui demandait d’expliquer le lien (en énonçant un diagnostic), il était parfois perplexe. Il s’est amélioré quelque peu, mais ses diagnostics différentiels sont encore nettement insuffisants. Parfois, il insiste pour maintenir son diagnostic initial même s'il y a beaucoup d’évidence contre. À d'autres occasions, il accepte de changer son diagnostic de façon rapide et complaisante, comme pour faire plaisir au professeur, sans que nous puissions nous assurer qu’il comprenne le raisonnement sous-jacent. Dr T est particulièrement faible pour établir un diagnostic. Pour ce faire, il faut avoir les connaissances, les habiletés relationnelles et maîtriser le questionnaire, l'examen clinique et la démarche d'investigation. Le Dr T a des faiblesses à tous ces niveaux, ce qui a pour effet de conduire à des diagnostics erronés. Dans un cas, il a insisté pour poursuivre avec les antidépresseurs (il a même voulu les augmenter) contre la volonté du patient qui allait déjà très bien et qui ne démontrait plus aucun signe de dépression. Prescrire Le Dr T possède un éventail de traitements très limité. Par exemple, il prescrit du Zithromax pour plusieurs types d'infections. Il ne sait pas toujours où chercher les bons médicaments. Il a de la difficulté à se retrouver dans son cartable de référence pour décider de la médication appropriée. À plusieurs reprises, il a voulu faire une prescription sans savoir l’identité du médicament. Suivi Je ne sais pas encore si le Dr T a compris qu’il devait revoir les patients qu’il avait vus en sans rendez-vous. Je crois qu’il a souvent jugé qu'il n'était pas nécessaire de les revoir et j'ai souvent dû lui rappeler que certains patients auraient intérêt à revenir pour un bilan de santé. Également, plusieurs d'entre eux ne se sont pas présentés pour le rendez-vous de suivi prévu avec le Dr T ; peut-être n'avaient-ils pas confiance en lui ou le problème réside-t-il dans le fait que le Dr T n’avait pas vérifié leur disponibilité avant de leur donner un rendez-vous ? Ces faits ont eu pour conséquence que les périodes de bureau du Dr T sont demeurées vides ou presque jusqu’à la fin du stage. Utilisation des ressources Dr T démontre de graves lacunes sur ce point. Rédaction du dossier Le sens de ses notes au dossier demeure difficile à comprendre même si son écriture est facilement lisible. Au début du stage, il manquait des sections complètes telles que l’examen physique, le diagnostic ou le diagnostic différentiel. Le plan de traitement est souvent obscur. Certains superviseurs ont préféré rédiger une note à part au lieu d'annoter celles du Dr T. Page 4 Relations médecin-patient Tel que mentionné précédemment, le Dr T a une manière d'agir très excentrique, pour ne pas dire bizarre. Les patients le regardent les yeux ouverts sans rien dire. Le Dr T prend des tangentes parfois intéressantes, mais parfois superflues, par exemple les maladies mentales des parents de patients, ce qui ne contribue pas nécessairement à l’entrevue et qui pourrait déranger certains patients. En ma présence, il a souvent fait des remarques inappropriées aux patients. En cours de réunion, il est intervenu fréquemment de façon inacceptable et inadéquate, perturbant ainsi le cours des discussions. Nous présentons ici une rencontre particulièrement problématique. Le Dr T a reçu un fumeur dans la cinquantaine consultant pour une hématurie macroscopique et une toux persistante. Dr T n'était pas au courant des possibilités diagnostiques et ne savait pas quelle investigation faire. Après avoir discuté, je décide de retourner voir le patient avec le Dr T et de l'observer annoncer le plan de traitement au patient. Il a gardé les yeux fixés au sol sans regarder le patient une seule fois et sans valider la réaction du patient aux nouvelles. Le Dr T a même dit au patient qu’il avait possiblement un cancer de la vessie avec des métastases pulmonaires (!) ce qui était à la fois trop direct et pas assez nuancé. L'impact a été terrible. Par ailleurs, sa structure d'entrevue était tortueuse et compliquée. Consultation / transfert Dr T ne connaissant pas beaucoup les ressources disponibles, il ne sait pas comment diriger ses patients. Je crois qu'à son cabinet, il utilise surtout les quelques consultants de sa clinique ou à proximité et ceux-ci s’occupent de ses patients ou les dirigent vers les ressources appropriées dans un deuxième temps. VI. NIVEAU DE RESPONSABILITÉ PRÊT À ACCEPTER À ce chapitre, expliquer le niveau de responsabilité prêt à accepter par le stagiaire dans son stage par rapport aux cas référés inutilement ou aux références pertinentes, la prise en charge des cas pour son niveau de soins... Dr T n’a démontré aucun intérêt pour la prise en charge des patients. VII. DÉMARCHE CLINIQUE Décrire la qualité de son argumentation justifiant son diagnostic ou son traitement. Expliquer s’il existe un fil conducteur lors de son questionnaire à la recherche d’un diagnostic différentiel ou si ces questions sont décousues et au hasard. Existe-t-il une certaine intuition clinique face à une problématique ou des cas ambigus et complexes ? Comme j’ai déjà décrit précédemment, le Dr T a de graves lacunes dans sa démarche clinique. Nous sommes plusieurs à penser qu’il doit avoir un trouble cognitif. VIII. CONNAISSANCE DE SES LIMITES Le stagiaire exprime-t-il ses limites assez clairement face à des cas dépassant ses connaissances ; réfère-t-il les cas adéquatement ou est-ce qu’il s’embarque à tort dans certains cas sans reconnaître ses limites ? Il est impossible à savoir ce que le Dr T pense de lui-même. Nous pensons qu'il serait dangereux par manque d’autocritique et de connaissances. Même s’il réfère ses patients souvent, il ne les réfère pas tous ! Page 5 IX. CONDUITES INAPPROPRIÉES MAIS NON DANGEREUSES Expliquer des conduites inappropriées mais non dangereuses comme par exemple la prescription d’une investigation injustifiée, ... illustrer les commentaires à l’aide d’incidents critiques. Dans un autre cas symbolique, à la 5e semaine du stage, il a vu une patiente consultant pour une masse au sein. Il s'est retiré de la salle pendant qu'un médecin féminin faisait l’examen du sein sous prétexte d’éviter de gêner la patiente : « Pourquoi devrais-je l’examiner quand un autre médecin le fait aussi ? ». Il a repris cette même explication à quelques reprises au cours du stage, raisonnant qu'il était plus rentable et moins difficile pour les patients s’il les envoyait à d’autres médecins au lieu de s’en occuper lui-même. Il est difficile de connaître l'implication réelle du Dr T. Il semble prendre charge du traitement psychologique au détriment des aspects purement médicaux. X. CONDUITES NUISIBLES OU DANGEREUSES Décrire des conduites nuisibles ou dangereuses, s’il y a lieu, par omission ou par mauvais choix au niveau de l’investigation, du traitement ou de la médication par exemple. Illustrer vos remarques avec des cas rencontrés ou des incidents critiques. Les pages précédentes sont pleines d’exemples. Plus spécifiquement, je rejette l’argument qu’un médecin qui se limite au traitement de « petites maladies » en mode sans rendez-vous ne peut pas être dangereux. Il n'est pas suffisant de prescrire des antibiotiques pour les bronchites et des crèmes pour la peau ; tous les médecins doivent être sensibles aux symptômes et pathologies non mentionnées par les patients (les agendas cachés). Il y a également toute la problématique des pathologies asymptomatiques qu’il ne faut pas négliger et les patients fréquentant les cliniques de sans rendez-vous ne savent pas toujours qu’ils ont besoin de soins de dépistage et de prévention. Un médecin comme le Dr T qui ne fait pas de vaccination, de dépistage des MTS ou de cytologie cervicale et qui ne maîtrise pas l’examen médical périodique ne peut pas être considéré comme non dangereux pour ses patients. XI. AU COURANT DES CONDUITES RÉCENTES Le stagiaire semble-t-il connaître les approches médicales courantes modernes au-delà de son propre champ de pratique : possède-t-il une certaine culture médicale générale excédant son propre domaine ? Le Dr T était franchement intéressé par les sites internet que nous lui avons proposés, tel que le site portant sur l’examen médical périodique. Mais a-t-il intégré ses connaissances ? Nous sommes sceptiques. XII. PHARMACOTHÉRAPIE Décrire l’utilisation de la médication faite par le stagiaire, connaît-il les médicaments habituellement utilisés dans son champ de pratique ? Connaît-il les interactions médicamenteuses courantes? Utilise-t-il un bon choix de médicaments, connaît-il leurs indications et contre-indications ... Voir la section précédente « Prescrire ». XIII. COMMENTAIRES ADDITIONNELS À quelques reprises, le Dr T a quitté le bureau très rapidement : une fois à 17h00 pile, une fois à 15h00 quand il ne restait plus de patients au sans rendez-vous, et une autre fois quand il a eu des problèmes de santé personnels. Page 6 XIV. SOMMAIRE Expliquer et justifier, en résumant les grandes lignes de votre rapport, si le candidat a réussi son stage et a atteint tous les objectifs pré-établis. Le Dr T a des handicaps insurmontables. Les lacunes dans ses connaissances sont trop vastes; elles pourraient à la limite être comblées par une résidence en médecine de famille ou par un stage de 6 à 12 mois, mais elles ne pourraient certainement pas être corrigées en 5 ou 10 semaines. Nous croyons par ailleurs que le Dr T a un problème cognitif grave, qui touche autant l’interaction avec les patients (le questionnaire) que la démarche clinique (intégration des données pour cheminer vers un diagnostic et un plan de traitement). Aucun stage ne pourrait corriger ces lacunes. Je note que le Dr T semblait avoir une humeur correcte tout le long du stage. Il n’a jamais été déprimé et s'est toujours montré collaborant. XV. RECOMMANDATIONS Donner vos recommandations en termes de stages additionnels (choix, durée, forme), de lectures suggérées ou autres modes éducatifs pour compléter le stage s’il y a lieu. L’équipe de l'UMF est unanime à recommander que le Dr T ne retourne pas à la pratique, ni en médecine générale ni en santé mentale. Annexe 4 - Article « Structured oral interview » - Article « Performance assessment – Family physicians in Montreal meet the mark! »