GFE - Académie de Nantes

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Groupes Formation Emploi (GFE)
L'analyse de la relation emploi formation constitue un des axes de travail mené au sein de la Division de
l’analyse de gestion et des études (DAGE) et s'inscrit dans le cadre d'un travail commun instauré depuis
plusieurs années entre l'Académie de Nantes et la région des Pays de la Loire.
À ce titre, le groupe de travail chargé de la mise à jour des analyses par groupes formation emploi (GFE)
animé par le CARIF OREF au sein duquel participe la DAGE, contribue à apporter les éclairages
nécessaires à l'organisation de l'offre de formation professionnelle et à son évolution.
-1-
GFE 18 : HYGIENE-PROPRETE-ENVIRONNEMENT, SECURITE
Le GFE « Hygiène-propreté-environnement, sécurité » rassemble d’une part, les emplois
relevant du domaine des services aux entreprises et aux collectivités et d’autre part, une partie
des emplois relevant des services aux particuliers : employés de ménage chez les particuliers.
L’EMPLOI
Ce GFE représente 9,5 % de la population active régionale soit environ 101 843 emplois en
1999 (3e position sur 20 GFE). Le nombre d’emplois a fortement augmenté entre les deux
derniers recensements : + 24 % soit 19 775 emplois supplémentaires (+ 8 % pour l’ensemble
des emplois de la région). Cependant, cette augmentation de l’emploi est à relativiser au regard
de l’évolution du temps partiel qui se développe principalement dans les professions relevant de
l’hygiène-propreté-environnement en raison notamment des contraintes de l’exercice de la
profession. Ainsi, dans cette composante, inférieur à 50 % en 1990, le temps partiel devient
nettement majoritaire en 1999 (54 % soit +8 points).
LE MARCHE DU TRAVAIL
Au 31 décembre 2004, 11 520 demandeurs d’emploi de catégorie 1 et 6 se sont inscrits sur
un métier du GFE, soit une réduction de 5 % depuis 2002. Les métiers les plus demandés
sont : agent de service de collectivité (42 %), nettoyeur de locaux et de surfaces (20 %), agent
de sécurité et de surveillance (13 %), employé de ménage à domicile (12 %), agent de
gardiennage et d’entretien (4 %).
Le chômage de longue durée est important dans ce GFE : 32 % pour une moyenne de 27 %. Il
touche plus particulièrement les métiers de l’hygiène-propreté-environnement (33 % des DEFM
cat.1 au 31/12/2004).
En revanche, la part des jeunes de moins de 25 ans pèse moins lourd : 18,5 % pour une
moyenne de 24 %. Cependant, les métiers relevant de la sécurité sont particulièrement
concernés par le chômage des jeunes de moins de 25 ans puisqu’ils représentent 24 % des
DEFM cat.1 au 31/12/2004.
L’ANPE enregistre au cours de l’année 2004, 12 274 offres d’emploi correspondant aux
métiers du GFE soit 16 % de moins que l’année précédente. Les offres les plus nombreuses
concernent les métiers de nettoyeur de locaux et de surfaces (34 %), agent de service de
collectivité (18 %), employé de ménage à domicile (15 %) et agent de sécurité et de
surveillance (12 %).
L’offre d’emploi durable se porte mieux dans ce GFE qu’en moyenne puisqu’elle représente 39
% (33 % en moyenne) et les contrats de moins d’un mois sont relativement moins nombreux
(11 % pour une moyenne de 17 %).
Les tensions concernent essentiellement les métiers de laveur de vitres spécialisé (mais les
effectifs de ce métier sont très réduits : 78 offres enregistrées pour 19 demandes enregistrées
soit un taux de tension de 0,2), technicien de la sécurité et de l’ordre public, agent d’entretien et
d’assainissement, agent d’entretien et de nettoyage urbain, agent de la sécurité et de l’ordre
public. Pour ces métiers, le taux de tension est inférieur ou égal à 0,5 soit moins d’une
demande pour deux offres.
LA FORMATION
A la rentrée 2004, le GFE 18 dénombrait un effectif en dernière année de formation initiale de
338 : 301 élèves et 37 apprentis (soit 0,6 % de l’ensemble). 513 sortants de formation continue
sont recensés au cours de l’année 2003 (soit 3 % de l’ensemble).
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Aucune formation initiale préparant aux métiers de la sécurité n’est offerte sur la région. Dans le
domaine de l’hygiène-propreté-environnement, les effectifs en dernière année de formation
initiale (statut scolaire et apprentissage) représentent au niveau V 73 % de l’ensemble, 9 % au
niveau IV et 18 % au niveau III.
71 % des effectifs formés en formation professionnelle continue se préparent aux métiers de
l’hygiène-propreté-environnement et 29 % aux métiers de la sécurité. La très grande majorité
de cette formation continue s’inscrit au niveau V.
LA RELATION EMPLOI FORMATION
Matrice emploi-formation
11,0%
Indicateur de chômage
10,5%
10,0%
Tous GFE
9,5%
9,0%
8,5%
8,0%
7,5%
GFE 18
Sécurité
Hygiène
propreté
7,0%
6,5%
6,0%
160 150 140 130 120 110 100
Peu de
formés
90
80
70
60
Taux de débouché
50
40
30
20
10
Beaucoup de
formés
Globalement, ce GFE se caractérise par une faible part de formés et présente un taux de
débouché élevé soit une moyenne de 140 personnes en emploi pour une personne formée par
an (taux moyen tous GFE = 27). Si la tendance aujourd’hui est à la professionnalisation de ces
métiers, une part importante de l’emploi permet une insertion professionnelle sans qualification
préalable. Ce constat se vérifie de façon encore plus prononcée pour l’hygiène-propretéenvironnement. Ceci explique l’indicateur de chômage (8 %) qui, même s’il est inférieur à la
moyenne, reste néanmoins élevé au regard du fort taux de débouché. En réalité, bon nombre
de demandeurs d’emploi sans qualification se positionnent sur ces métiers. En revanche,
seules les offres les plus difficiles à pourvoir transitent par l’ANPE, la plupart des recrutements
se réalisant en dehors du circuit de l’ANPE.
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LE POIDS ATTENDU DES 60 ANS
Poids attendu des 60 ans en Pays de la Loire travaillant dans les secteurs du
GFE "Hygiène propreté, sécurité" (d'après l'âge atteint en 1999)
%
5,0
services personnels et dom estiques
4,5
4,0
éducation
3,5
3,0
santé, action sociale
2,5
2,0
1,5
services opérationnels
adm inistration
1,0
0,5
0,0
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
So urce : Insee recensement de la po pulatio n de 1999 (explo itatio n co mplémentaire) au lieu de résidence
Le secteur des services personnels et domestiques est le premier concerné par les départs
massifs à la retraite avec un pic supérieur à 4 % dès 2007 (moyenne tous secteurs = 3 %).
Viendront ensuite l’éducation et l’administration.
L’étude qui suit distinguera l’analyse des deux sous-groupes :
1. les activités liées à l’hygiène-propreté-environnement
2. les activités liées à la sécurité
1. LES ACTIVITES LIEES A L’HYGIENE-PROPRETE-ENVIRONNEMENT
L’approche par secteur d’activité apporte une vision générale de l’appareil économique au
plan national. Elle offre ainsi la possibilité d’une comparaison avec les autres secteurs mettant
en évidence les particularités tout en permettant de resituer le niveau d’importance de l’activité
au plan régional.
Les politiques de recrutement et les définitions des besoins de compétences dépendent en
partie de l’environnement économique. En ce sens, l’approche sectorielle amène un éclairage
supplémentaire susceptible de nuancer ou de renforcer les raisonnements relatifs à la relation
formation-emploi.
La filière propreté, champ d’application au sens de la convention collective
La filière Propreté définie au sens de la Convention Collective Nationale des entreprises de
Propreté du 1er juillet 1994 regroupe les entreprises :
-
ayant une activité de nettoyage de locaux classée dans la nomenclature d’activités
française sous le code 747Z, y compris les activités de nettoyage à l’occasion de remise
en état ;
-
et/ou de nettoyage à domicile de moquettes, tapis, tentures et rideaux relevant du code
930A.
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La classe « Activités de nettoyage » (747Z) comprend le nettoyage courant de tous types de
locaux (immeubles, bureaux, commerces, usines…), l’entretien de locaux sensibles (blocs
opératoires, salles informatiques…), le nettoyage et le lavage des véhicules de transport (car,
bus…), le nettoyage de vitres, le nettoyage de machines industrielles, le nettoyage de
bouteilles. Elle comprend aussi les services de ramonage, de désinfection, de désinsectisation
et de dératisation des locaux, les activités de nettoyage des installations d’eau potable,
l’entretien des sanisettes, le traitement de l’eau des piscines collectives avec entretien des
conduites, le nettoyage à l’intérieur de citernes de transport.
En revanche, cette classe ne comprend pas les travaux de ravalement des immeubles, le
nettoyage des tapis, moquettes, tentures et rideaux (930A), les services des gens de maison
(950Z), le traitement de l’eau des piscines collectives sans entretien des conduites, le lavage de
véhicules automobiles (502Z).
La classe « Blanchisserie-teinturerie de gros » (930A) comprend le lavage, le blanchissage,
le nettoyage, le repassage, etc., d’articles textiles et d’habillement pour le compte d’entreprises
ou de détaillants. Le ramassage et la livraison du linge. Elle comprend aussi le nettoyage
d’articles en cuirs ou en fourrure par des procédés appropriés ainsi que leur garde ; et le
nettoyage de tapis, moquettes et tissus d’ameublement, y compris à domicile.
Les indicateurs présentés ci-dessous sont issus des portraits statistiques de branches publiés
par le Céreq et mis à jour à l’été 2005. Ils ne concernent que les activités de nettoyage au sens
de la nomenclature des activités françaises (NAF 747). La classe « blanchisserie teinturerie de
gros » (930A) est donc exclue.
Activités de nettoyage
(NAF 747)
Nbre établissements
employeurs
France
Part/tous
secteurs
10 168
0,7%
Effectifs salariés
385 349
2,4%
Entreprises de <50 salariés
94,90%
Secteur
16 952
Effectif salarié en 2004 :
Soit 4,4 % des effectifs
de ce secteur en France
métropolitaine
Région Pays de la Loire
= 5e position
Tous secteurs
Taux de croissance annuel
moyen des effectifs salariés
sur la période 1993-2004
3,9%
1,6%
Indice des effectifs salariés
en 2004 (base 100 en
1993)
152,5
118,5
Part des <25 ans
6,7%
8,5%
20,8%
22,0%
Part des 50 ans et plus
Pays de la
Loire
94,9 % de l'ensemble du
secteur
Elles emploient 25,2 % des
effectifs
Elles réalisent 35,5 % du chiffre
d'affaires
2000-2002
Temps partiel
48,7%
16,1%
dont 15 à 29 heures
30,1%
9,8%
dont moins de 15 heures
10,8%
2,0%
54%
15%
Temps partiel des jeunes
(mars 2001)
Part des ouvriers qualifiés
Part des ouvriers non
qualifiés
5,1%
20,2%
77,8%
11,3%
1994-2001
Taux de croissance annuel
moyen du chiffre d'affaire
Part de la VA dans la
production (1999-2001)
5,80%
8,20%
72%
45%
Tous secteurs hors
activités financières
Source : portraits statistiques de branche - mise à jour été 2005
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L’activité économique de la filière propreté en France1
L’activité économique de la filière propreté s’est globalement développée sous l’effet du
basculement massif de l’emploi dans le tertiaire, avec des entreprises qui se recentrent sur le cœur
de leur métier. Ainsi, sous la pression de la concurrence, les entreprises privées comme le secteur
public ont externalisé, ces dernières années, toutes les fonctions annexes avec la volonté de se
recentrer sur leur activité principale et de réduire les coûts. Cette externalisation a notamment
touché le domaine du nettoyage.
Ainsi, le taux de croissance annuel moyen des effectifs salariés sur la période 1993-2004 (3,9 %)
s’explique notamment par la tendance des entreprises à externaliser de plus en plus leur service de
nettoyage.
La filière a également été touchée par un phénomène de concentration. Ces dernières années, sous
l’effet de la guerre des prix qui s’est développée, le mouvement s’est fortement accentué. Un autre
facteur de croissance de la filière repose sur l’élargissement de la gamme des prestations offertes
par les entreprises de propreté (maintenance des immeubles, entretien des espaces verts…). Ces
deux constats soulignent la bipolarité du secteur avec, d’une part une tendance à la concentration
des grandes et moyennes entreprises et, d’autre part un important secteur artisanal (9 380
entreprises représentant 8 % des effectifs en France).
Les entreprises du secteur doivent aussi faire face à l’émergence de nouveaux acteurs, les
entreprises de « facilites management ». Le « facilities management » permet de répondre aux
difficultés liées aux interventions des prestataires multiples en apportant une prestation homogène
pilotée par un interlocuteur unique. On assiste alors à l’apparition d’acheteurs globalisant la
demande, dont la prestation propreté constitue une de leurs activités parmi d’autres.
Dans ce contexte, la profession s’oriente vers une approche de services à plus forte valeur ajoutée,
intégrant l’élargissement de son champ d’activités vers des prestations associées à la propreté ou
multiservice, tout en conservant une relation forte au client et à l’utilisateur (ou usager).
L’évolution des métiers et qualifications
Le développement de créneaux tels que la propreté spécialisée (en milieu médical et
paramédical, agroalimentaire…) demande des compétences en terme de qualité d’hygiène, de
respect de l’environnement ainsi que des niveaux de qualification plus élevés et l’utilisation de
techniques mécanisées.
Au delà de la technicité, les agents de propreté sont amenés à développer de manière implicite des
compétences qui relèvent de l’identification (diagnostic d’un état à nettoyer par exemple) et de
l’organisation.
Les axes forts de développement des compétences s’envisagent en terme de polyvalence technique
sur différents champs d’intervention (électricité, plomberie, espaces verts, petite maintenance, etc.),
de développement de l’autonomie et des capacités d’adaptation à des situations de plus en plus
diverses de relations avec le client, voire de diagnostic de situation en vue de faire remonter des
besoins émergents chez le client. Cela renvoie également à un ajustement du rôle actuel de
l’encadrement intermédiaire qui évolue vers une logique de supervision faisant appel à des
compétences relatives à l’animation d’équipes, à la transmission du savoir-faire, à l’organisation,
l’intégration et la fidélisation de nouvelles compétences.
Ces nouvelles modalités nécessitent de la part des entreprises de propreté d’acquérir de nouvelles
compétences managériales, au niveau de l’encadrement et des décideurs, plus axées sur la
stratégie d’entreprises à moyen voire long terme. La profession accompagne ces évolutions par une
politique de gestion des ressources humaines et de gestion des compétences.
1
Source : Cahier sectoriel « Entreprises de Propreté et services associés » - GREF de Bretagne (GIP relation
emploi-formation).
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LE SOUS-GFE HYGIENE-PROPRETE-ENVIRONNEMENT (HPE)
85 050 emplois en 1999 soit 84 % des emplois du GFE
L’Hygiène-Propreté-Environnement couvre 4 types d’activités
qui correspondent :
aux fonctions de service dans les établissements publics ou privés
(travaux de service hôtelier, de nettoyage, d’entretien, de surveillance ou
d’accueil) : agents de service des établissements d’enseignement, agents de
services hospitaliers, agents de service de la fonction publique (hors écoles,
hôpitaux), concierges-gardiens d’immeubles, employés de services divers
(casino, cinéma, théâtre…).
aux activités de nettoyage de locaux (intérieur des locaux y compris les
activités de nettoyage à l’occasion de remise en état), de nettoiement
(propreté urbaine à l’extérieur des bâtiments : rues, façades…) ; et
d’assainissement : voirie, traitement des déchets, eaux usées
PCS : nettoyeurs, ouvriers non qualifiés de l’assainissement et du traitement
des déchets, agents de maîtrise en entretien général
aux services domestiques liés à l’emploi de personnel de
ménage : employés de maison et personnels de ménage chez des
particuliers.
aux activités de blanchisserie (teinturerie de gros, teinturerie de détail).
Seuls les emplois d’artisans teinturiers, blanchisseurs de 0 à 9 salariés sont
ici identifiés.
La nomenclature PCS de l’INSEE ne permet pas repérer en tant que tels les
emplois d’ouvriers qualifiés et d’ouvriers non qualifiés relevant de la
blanchisserie (industrielle et artisanale). En effet ceux-ci sont intégrés dans les
catégories socioprofessionnelles : ONQ/OQ divers de type artisanal et
ONQ/OQ divers de type industriel.
Part des
emplois/
HPE
Evolution
19901999
61 %
+ 30 %
(51 927 emplois)
20 %
+9%
(17 037 emplois)
18,5 %
+ 34 %
(15 628 emplois)
0,5 %
- 15 %
(458 artisans)
Les activités de l’hygiène-propreté-environnement connaissent entre 1990 et 1999 une
croissance de l’emploi de 25 % (soit 17 166 emplois supplémentaires). Cette progression
concerne essentiellement les emplois d’employés de maison et personnels de ménage chez les
particuliers et les fonctions de service dans les établissements publics et privés.
La perte d’emplois dans les activités de blanchisserie ne concerne ici que les emplois d’artisans
teinturiers, blanchisseurs de 0 à 9 salariés. Les emplois de salariés qualifiés ou non dans le
domaine de la blanchisserie ne sont pas repérables en tant que tels dans la nomenclature des
professions.
Les femmes sont très largement majoritaires (plus de 77 %) et la part des hommes reste sable
avec 22 %. En revanche, les contraintes professionnelles (déplacements, horaires…) favorisent
le développement du travail à temps partiel contraint. Inférieur à 50 % en 1990, il devient
majoritaire en 1999 (54 %). La profession d’employés de maison et femmes de ménages chez
des particuliers est presque exclusivement féminine (98 %), on y travaille à 80 % à temps
partiel.
Plus du ¼ de la population en emploi a plus de 50 ans (26 % soit –2 points/1990). Les jeunes
de moins de 25 ans représentent un faible poids (6 % soit –6 points/1990). En revanche, la
tranche d’âge des 25-49 ans très majoritaire progresse (68 % soit +8 points/1990).
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La part des personnes en emploi sans diplôme professionnel baisse mais reste encore
majoritaire (56 %). En revanche, la part du niveau V progresse (36 % soit +10 points entre 1990
et 1999).
Le marché du travail
Les fonctions de services dans les établissements publics ou
privés et services domestiques
Ont été regroupés dans le graphique ci-dessous, deux groupes de métiers les plus significatifs
sur le marché du travail et présentant certaines similitudes du point de vue du contenu des
activités réalisées mais exercées dans un environnement professionnel différent.
10 000
9 188
9 000
OEE = Offre d’Emploi
Enregistrée
8 135
7 728
8 000
7 116
7 000
7 012
6 000
6 714
Employé de ménage à
domicile
5 000
4 000
3 890
3 019
3 000
2 000
2 564
1 162
2 385
2 385
2 053
2 168
1 000
0
DEE = Demande d’Emploi
Enregistrée
3 566
3 147
3 142
2 971
1 811
Agent de service de
collectivité
2 233
1 977 1 740
961
1999 2000 2001 2002 2003 2004
Employé de ménage à domicile
(ROME 11111)
Source : ANPE
OEE
1999 2000 2001 2002 2003 2004
Agent de service de collectivité
(ROME 11122)
DEE
Définitions du ROME : extraits
« L’employé de ménage à domicile effectue au domicile d’un ou plusieurs particuliers l’ensemble des tâches
ménagères qui concourent à l’entretien courant de la maison (ménage, rangement, repassage…). Il peut étendre ses
activités aux travaux de grand nettoyage (carreaux, nettoyages de saison..) et aux petits travaux de bricolage. Il peut
aussi garder des enfants ou s’occuper momentanément de personnes adultes ou âgées. Cet emploi/métier est
accessible sans formation particulière. Le niveau de formation le plus couramment constaté pour occuper
l’emploi/métier est un niveau V. Les recrutements privilégient l’expérience professionnelle.»
« L’agent de service de collectivité effectue les travaux de nettoyage, d’entretien et de remise en ordre de
l’ensemble des locaux (salles de classes, dortoirs, bibliothèques, chambres de malades, salles de soins…) d’un
établissement scolaire, hospitalier, de cure, de soins… Assiste ou remplace le professionnel dans l’exercice des
tâches les plus simples : petits travaux d’entretien ou aide à la prise de médicaments, préparation des instruments,
du matériel.. Il peut effectuer des petits travaux de cuisine et assurer le service des repas ou la desserte des tables
et participer à la vaisselle. … Cet emploi/métier est généralement accessible sans conditions particulières de
formation ou d’expérience préalable. Certains établissements exigent des formations de niveau V options
maintenance et entretien des locaux ou sanitaire et social. »
Ces deux groupes de métiers aux compétences proches se distinguent notamment par la
nature de leur employeur. Le contenu des activités réalisées diffère mais demeure dans le
même champ de compétences mises en œuvre. Sur le marché du travail, les demandes et les
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offres sont en déclin. Le métier d’agent de service de collectivité présente un taux de tension2
élevé soit 4,5 demandes pour une offre alors que celui d’employé de ménage à domicile
s’apparente à la moyenne de l’ensemble hygiène-propreté-environnement soit 2,2 demandes
pour une offre. Les conditions d’emploi expliquent vraisemblablement la préférence des
demandeurs d’emploi pour le métier d’agent de service de collectivité. En effet, une étude de
l’INSEE3 indique que, parmi les salariés ayant un seul métier mais plusieurs employeurs, 40 %
travaillent dans les services aux particuliers (aides ménagères, femmes de ménage…).
L’offre d’emploi temporaire4 est très largement majoritaire : 59 % des offres d’emploi
enregistrées en 2004 pour les employés de ménage à domicile et 67 % pour les agents de
service de collectivité (moyenne du GFE = 49 %). En revanche, les employés de ménage à
domicile se voient proposer par les particuliers en moyenne plus fréquemment des contrats
durables5 (38 % des OEE) que les agents de service de collectivité par les établissements
publics ou privés (26 % des OEE). Ces proportions évoluent peu ces deux dernières années.
L’offre d’emplois occasionnels6 très rare chez les particuliers (3 % des OEE) concerne
davantage les établissements publics ou privés (7 % des OEE).
Le chômage de longue durée7 est important pour les métiers de l’hygiène-propretéenvironnement (33 % pour une moyenne tous GFE de 27 %). Ces deux métiers enregistrent un
chômage de longue durée supérieur à la moyenne : 38 % pour les employés de ménage à
domicile et 34 % pour les agents de service de collectivité.
Le chômage des jeunes de moins de 25 ans y est en revanche moins fréquent (18,5 % des
DEFM cat. 1 des métiers de l’hygiène-propreté-environnement pour une moyenne tous GFE de
24 %). Cependant, si les jeunes se positionnent peu sur le métier d’employé de ménage à
domicile (6 % des DEFM de catégorie 18 en 2004), ils sont beaucoup plus nombreux à
s’orienter vers le métier d’agent de service de collectivité exercé dans les établissements
publics ou privés (22 % des DEFM cat. 1 en 2004).
Les associations intermédiaires ont pour objet d’embaucher les personnes sans emploi
rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières afin de faciliter leur insertion
en les mettant à titre onéreux à disposition de particuliers, d’associations, de collectivités
locales ou d’entreprises pour la réalisation de travaux occasionnels. Elles assurent l’accueil de
ces personnes ainsi que l’accompagnement et le suivi de leur itinéraire de réinsertion. Elles
sont par conséquent très concernées par ces métiers et offrent l’opportunité de réduire le
phénomène de multi-employeurs. Mais, les éléments à notre disposition ne nous permettent
pas de mesurer l’impact du travail de ces associations sur le marché du travail notamment, si
elles déposent des offres à l’ANPE, quelle est la part des offres déposées par ces associations
intermédiaires ?
2
Taux de tension = DEE cat. 1 et 6/Offres d’emploi enregistrées.
3
INSEE Première n° 1080 – mai 2006, « en 2005, plus d’un million de salariés ont plusieurs employeurs ».
L’offre d’emploi temporaire propose un contrait de travail dont la durée est comprise entre 1 et 6 mois.
5
Contrat durable : durée supérieure à 6 mois.
6
Contrats occasionnels : CDD ou missions d’intérim de moins d’un mois.
7
Le chômage de longue : demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an.
8
Demande d’emploi de fin de mois de catégorie 1 : personnes sans emploi, immédiatement disponibles, tenues
d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi, à la recherche d’un emploi à durée indéterminée à plein temps
Ces personnes ne doivent pas avoir exercé d’activité occasionnelle ou réduite de plus de 78 heures dans le mois
d’actualisation.
DEFM Catégorie 6 : personnes non immédiatement disponibles à la recherche d’un autre emploi, à durée
indéterminée à plein temps, tenues d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi. Ces personnes ont exercé
une activité occasionnelle ou réduite de plus de 78 heures dans le mois d’actualisation.
4
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-9-
Les métiers de la propreté urbaine :
assainissement
5 500
nettoyage, nettoiement et
Définition du ROME : extraits
5 009
4 978
5 000
4 838
4 611
4 500
4 203
4 000
3 863
3 500
3274
3 000
2 651
2 425
3 084
2 500
2 469
2 465
2 000
1999
2000
2001
2002
2003
2004
Nettoyeurs de locaux et de surfaces (Rome 11211)
Source : ANPE
OEE
DEE
« Le nettoyeur de locaux et de surfaces
effectue seul ou sous le contrôle d’un
responsable de chantier l’enchaînement des
travaux nécessaires au nettoyage et à
l’entretien
des
locaux
et
surfaces
(administratifs, commerciaux ou industriels…)
et des espaces publics (gares, aéroports,
métro…). Pour cela, il utilise les matériels et
les machines en respectant certains modes
d’utilisation précis. Il peut être amené à
effectuer des travaux de petite manutention et
à assurer l’entretien courant des machines et
matériels utilisés. Il peut aussi encadrer et
coordonner une équipe, être amené à établir
des devis et parfois entretenir des relations
commerciales avec les clients. … Cet
emploi/métier est généralement accessible
sans formation particulière. Cependant, des
diplômes de niveau V peuvent être demandés
par l’employeur pour occuper les emplois les
plus spécialisés.»
Le métier de nettoyeur de locaux et de surfaces se distingue des trois autres métiers de la
propreté urbaine essentiellement par l’importance de ses effectifs beaucoup plus nombreux. Il
présente sur le marché du travail une situation qui tend vers l’équilibre avec 1,2 demandes pour une
offre.
Depuis 2002, il enregistre un nombre d’offres d’emploi en déclin mais celui-ci reste toujours
supérieur aux demandes d’emploi toujours en progression depuis 2001. En 2004, un tiers des offres
enregistrées sur ce métier proposent un contrat temporaire (39 % pour l’ensemble des métiers de
l’hygiène-propreté-environnement) et 50 % un contrat durable (57 % pour l’ensemble).
Ce métier est relativement moins touché par le chômage de longue durée et le chômage des jeunes
de moins de 25 ans (respectivement 30 % et 15 %).
ANALYSE_GFE 18
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- 10 -
700
OEE = Offre
d’Emploi Enregistrée
618
600
563
483
500
DEE = Demande
d’Emploi Enregistrée
445
400
442
196
105
102
95
37
Agent d'entretien et de
nettoyage urbain
(ROME 11213)
Source : ANPE
Agent d'entretien et
d'assainissement
(ROME 11214)
OEE
2001
2000
1999
36
116 103
121
58
70
84
2004
101
99
119
2003
146
2004
2003
54
2003
66
2002
50
2004
43
2002
2000
1999
48
2001
40
130
118
100
2000
70
131
1999
100
103
2002
142
92
2001
200
0
Agent d’entretien et
de nettoyage urbain
317
300
Agent d’entretien et
d’assainissement
Agent de traitements
dépolluants
Agent de traitements
dépolluants
(ROME 45414)
DEE
Définitions du ROME : extraits
« L’agent d’entretien et de nettoyage urbain nettoie l’ensemble du mobilier urbain. Il prend en charge l’entretien
courant, la réparation et le remplacement des matériels défectueux. Il peut au préalable en assurer l’installation, le
montage ou l’assemblage. Il peut aussi effectuer la pose ou le collage d’affiches, assurer l’entretien et le nettoyage
des voies et espaces publics (vider les poubelles, ramasser les papiers…). L’activité comporte de multiples
manutentions légères, nécessite parfois de travailler en hauteur et implique de respecter des normes d’hygiène et de
sécurité. … Cet emploi/métier est généralement accessible sans formation ni expérience préalables particulières.»
« L’agent d’entretien et d’assainissement assainit, entretient et nettoie les voies et les espaces publics, les
bâtiments, les habitations, les terrains et les réseaux souterrains. Il procède à l’enlèvement des objets encombrants,
des détritus ou des ordures ménagères et peut être amené à les classer (déchetteries…) ou à les incinérer. Il utilise
et applique des produits et des traitements antiparasitaires en vue de limiter la propagation ou d’éliminer les
rongeurs, les insectes ou tout autre animal nuisible. … Cet emploi/métier est généralement accessible sans
formation ni expérience préalables particulières. Des formations de niveau V dans les spécialités entretien et hygiène
peuvent faciliter l’accès à l’emploi métier.»
Les effectifs de ces deux métiers sont peu importants. Néanmoins, les taux de tension
particulièrement bas démontrent des difficultés à satisfaire les offres d’emploi plus nombreuses
que les DEE à savoir : 0,2 demande pour une offre pour le métier d’agent d’entretien et
d’assainissement et 0,5 demande pour une offre pour le métier d’agent d’entretien et de
nettoyage urbain. L’offre d’emploi est essentiellement temporaire (respectivement 60 % et 77
%). Le chômage de longue durée caractérise essentiellement la demande d’emploi relative à
ces deux métiers ne requérant pas de qualification préalable particulière.
Définition du ROME : extraits
« L’agent de traitements dépolluant concourt à la mesure de la pollution par l’observation de l’un ou l’autre des
éléments naturels (air, eau, terre) et contribue à l’élimination ou au traitement des substances polluantes par des
procédés biologiques, chimiques, physiques, mécaniques…. Détecte sensoriellement ou à l’aide d’instruments de
mesure, ces substances qui peuvent apparaître de manière variable et aléatoire. Assure les opérations de
destruction de ces substances sur site ou à distance, par l’utilisation d’outils ou d’instruments, par la conduite
d’appareils ou d’installations, ou les rend conformes à leur norme, ou en autorise le stockage… Ce métier est
accessible à partir de formations de niveaux V et IV. Néanmoins, le niveau de recrutement tend à s’élever vers des
formations spécifiques de niveau III (BTS, DUT, CFPA comme par exemple option « maîtrise de l’eau » ou
« traitement et épuration des eaux ».»
Le métier d’agent de traitement dépolluants affiche un taux de tension en 2004 à l’équilibre soit
1,6 demandes pour une offre. Il enregistre depuis 2001 une progression régulière du nombre
des offres d’emploi enregistrées à l’ANPE mais les effectifs restent peu importants : 84 offres
d’emploi enregistrées en 2004 dont 57 % proposaient un contrat durable et 43 % un contrat
temporaire. Un tiers des DEFM de catégorie 1 au 31/12/2004 touche des jeunes de moins de
25 ans et 27 % des chômeurs de longue durée.
ANALYSE_GFE 18
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- 11 -
Les métiers de la blanchisserie teinturerie
La blanchisserie teinturerie couvre en réalité deux secteurs :
-
les pressings : nettoyage à sec et mise en forme des articles textiles (vêtements,
ameublement…) dans les entreprises artisanales.
-
les blanchisseries : lavage et mise en forme du linge en entreprises industrielles (pour
hôtels, collectivités…) ainsi que dans des services intégrés à des structures telles que
hôpitaux, cliniques, maisons de retraite… Ce secteur de la blanchisserie hospitalière
recrute en grande partie du personnel sans qualification mais forme son personnel en
formation continue au CAP Entretien des articles textiles en entreprises industrielles.
200
185
180
160
119
121
120
80
147
143
140
100
DEE = Demande
d’emploi enregistrée
163
92
103
128
92
OEE = Offre d’emploi
enregistrée
137
115
110
96
84
140
131
100
84
84
88
85
85
Professionnel de l’entretien
artisanal des articles
textiles (pressing)
68
60
Opérateur d’entretien des
articles textiles
(blanchisserie industrielle)
40
20
0
1999
2000
2001 2002
2003
2004
Opérateur d'entretien des articles textiles
(ROM E 46134)
Source : ANPE
OEE
1999
2000
2001 2002
2003
2004
P ro fessio nnel de l'entretien artisanal
des articles textiles (ROM E 47231)
DEE
Définition du ROME : extraits
« L’opérateur d’entretien des articles textiles effectue manuellement ou à l'aide d'une machine, les opérations
destinées à l'entretien des articles textiles en blanchisserie industrielle. Il réceptionne la marchandise, effectue le tri
des articles, repère et identifie les tâches et les différents textiles en fonction de leurs caractéristiques et réactions
aux produits nettoyants. Réalise les opérations de nettoyage (par blanchissage ou nettoyage à sec) et de finition
(pressage, repassage)… Cet emploi/métier est accessible le plus souvent sans formation particulière. Dans ce cas,
une adaptation au poste de travail est assurée par l'entreprise. L'accès est facilité aux titulaires de formations de
niveau V dans le domaine de l'entretien des textiles en entreprise industrielle. »
« Le professionnel de l’entretien artisanal des articles textiles lave les textiles à la main ou en machine. Il
accueille généralement la clientèle, réceptionne la marchandise, fixe le délai de traitement et l'enregistre. Effectue le
tri des articles, repère et identifie les tâches, sélectionne les moyens les mieux adaptés (eau, vapeur sous pression,
action mécanique ou chimique) pour procéder au pré détachage, puis au lavage : nettoyage à sec ou "au mouillé".
Procède éventuellement à un post détachage après contrôle du linge. Repasse les articles et les stocke, les remet
aux commanditaires. Peut proposer d'autres services : retouche, stoppage, vente d'articles de mercerie et de
nettoyage, location de petit matériel. Selon le statut, gère l'entreprise et peut assurer une fonction d'encadrement ou
de formation…. Cet emploi/métier est accessible à partir de formations de niveau V. La formation continue permet
aussi d'accéder et de se perfectionner dans cet emploi/métier.».
Les données du marché du travail sont quantitativement peu importantes. Entre 2003 et 2004,
l’offre d’emploi est en baisse pour les deux groupes de métiers et propose à 67 % des contrats
temporaires.
La demande d’emploi en blanchisserie industrielle se maintient en 2004 et le chômage de
longue durée concerne un tiers des DEFM cat. 1. En revanche, la demande d’emploi de fin de
mois (catégorie 1) en direction des pressings se réduit et touche à 30 % des jeunes de moins
de 25 ans.
ANALYSE_GFE 18
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- 12 -
La formation : prédominance des formations de niveau V et
de la formation continue, faible part de l’apprentissage
REPARTITION DES SORTANTS DE FORMATION
CONTINUE SELON LA SPECIALITE EN 2004
300
250
200
150
295
Fongécif : BTSA
gestion et protection
de la nature
100
16
50
54
1
0
NETTOYAGE
NETTOIEMENT
PROPRETE URBAINE
RISQUES INDUSTRIELS
ENTRETIENS ESPACES
NATURELS ET RURAUX
Niveau V
Source : Rectorat, DRAF, Région
Niveau IV
Niveau III
REPARTITION DES EFFECTFIS EN DERNIERE ANNEE
DE FORMATION INITIALE SELON LA SPECIALITE EN 2004
200
14
150
100
183
48
17
0
BLANCHISSERIE
TEINTURERIE
15
NETTOYAGE
NETTOIEMENT
Source : Rectorat, DRAF, Région
La formation continue (366
stagiaires) représente 52 % de
l’ensemble des formés et offre
à 95 % des formations de
niveau V.
L’apprentissage permet une
meilleure familiarisation des
jeunes avec les métiers mais il
représente une faible part sur
la région : 37 apprentis en
2004 (soit 5 %) et forme
essentiellement au niveau III
(73 % des apprentis soit 27
apprentis en BTS 2e année
métiers de l’eau).
Cependant, le CFA Propreté
implanté à Rennes qui, à la
rentrée 2005 a doublé ses
effectifs 1ère année à tous les
niveaux de formation, recrute
sur la région Pays de la Loire :
24 apprentis en 2005-2006.
Le CAP Assistant Technique en
milieu familial et collectif (1ère
EAU ET
ASSAINISSEMENT
Niveau V
La formation initiale, avec 338
élèves en dernière année de
formation couvre 48 % des
effectifs formés dont 73 % au
niveau V.
A noter :
61
50
En 2004, on dénombre
globalement un effectif en
dernière année de formation
de 704 formés aux métiers de
l’hygiène-propreté-environnement.
Les formations de niveau V
représentent
85 %
de
l’ensemble.
ENTRETIEN DES
ESPACES NATURELS
ET RURAUX
Niveau IV
Niveau III
session 2007) qui remplace le
CAP Employé Technique de
Collectivité (GFE 17 : hôtellerie
restauration), a pour objet de
former des professionnels qualifiés
assurant des activités de maintien en état du cadre de vie des personnes (entretien des espaces de vie et du
linge), des activités liées à l’alimentation (préparation et service des repas). Le titulaire est un professionnel
qualifié qui exerce dans les services techniques des structures collectives publiques ou privées assurant ou
non l’hébergement des personnes, ou au domicile privé individuel ou collectif d’employeurs particuliers ou par
l’intermédiaire d’organismes prestataires ou mandataires de services (emplois familiaux). Il peut dans certains
cas avoir plusieurs employeurs. Les effectifs en formation de ce CAP, tout à fait adapté à la formation des
employés de ménage à domicile, doivent être pris en compte pour apprécier la relation formation emploi. Les
sortants de formation pourraient en 2007 intégrer ce GFE. Ainsi, on dénombre à la rentrée 2005, 148 jeunes
en première année de formation sous statut scolaire (pas d’apprentissage).
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- 13 -
Nettoyage nettoiement : filière hygiène-propreté-environnement
Niv. III
BTS
Hygiène et Propreté (A. 3/09/1997) - (hors académie : Rennes)
Niv. IV
BAC PRO
Hygiène Environnement (A. 3/07/1997)
BEP
Métiers de l'Hygiène Propreté et Environnement
(remplace le BEP Bioservices maintenance et hygiène des locaux
rentrée 2005 - A.29/07/04)
Niv . V
CAP
Gestion des déchets et
propreté urbaine
CAP
Maintenance et Hygiène des Locaux
(A. 17/12/1996)
(A. 18/06/1999)
Source : Les diplômes des filières professionnelles et technologiques
DAFPIC Ac-Nantes - novembre 2005
Formation dispensée sur la région en formation continue exclusivement
Localisation des formations initiales – rentrée 2005
LP H. Boucher – LE MANS
CAP MHL – BEP MHPE
BAC PRO HE
LP L J Goussier – REZE
BEP MHPE
LP Blancho –ST NAZAIRE
LP L. Ménard – TRELAZE
CAP MHL
BEP MHPE
CAP MHL
LP Renaudeau – CHOLET
CAP MHL
Source : Rectorat
ANALYSE_GFE 18
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- 14 -
La filière hygiène-propreté-environnement offre en formation initiale des formations du niveau V
au niveau IV ; le niveau III n’est pas préparé sur la région.
Les effectifs de dernière année de formation du BEP bioservices en 2004 intègrent les deux
options (maintenance et hygiène des locaux et agent technique d’alimentation : 150 élèves).
Ouvert sur trois sites à la rentrée 2005, en remplacement de l’option « maintenance et hygiène
des locaux », le BEP métiers de l’hygiène, de la propreté et de l’environnement9 enregistre en
seconde professionnelle un effectif de 34 élèves. Toutefois, les établissements rencontrent des
difficultés dans le recrutement des jeunes.
La nouveauté du BEP métiers de l’hygiène, de la propreté et de l’environnement réside
dans le type d’emplois visés et dans les domaines d’activités prioritaires : « le titulaire est un
professionnel qualifié qui exerce sa profession particulièrement dans le domaine des zones à
risques ou sensibles (hôpitaux, établissements de cure ou de convalescence, IAA…) et dans
les entreprises de propreté, les services d’entretien des collectivités. »10. Un stage dans un
secteur à risque (hôpital, IAA…) est rendu obligatoire.
Le type d’emplois visés (professionnel qualifié) et les domaines d’activités prioritaires (zones à
risques ou sensibles) du BEP métiers de l’hygiène propreté et de l’environnement s’accordent
avec les besoins de compétences exprimé par les représentants de la profession notamment,
en terme de qualité d’hygiène et de niveau de qualification. En outre, ce BEP offre la possibilité
d’une poursuite d’études en baccalauréat professionnel hygiène environnement.
Une seule section en formation initiale en bac pro Hygiène environnement au lycée Hélène
Boucher – Le Mans. Cette section remplit au maximum de ses capacités. D’un point de vue
régional, l’effectif de formation initiale peut paraître très faible mais il convient de souligner que
dans le domaine de l’hygiène-propreté-environnement, et les données du marché du travail le
confirment, l’emploi se situe essentiellement au niveau V et tend de plus en plus vers
« employé qualifié ». Le niveau IV correspond aux emplois d’encadrement intermédiaire (chef
d’équipe) beaucoup moins nombreux. Néanmoins, il convient de rappeler ici le contexte
d’évolution de la filière propreté11. En effet, les professionnels soulignent le besoin de
compétences en encadrement intermédiaire auquel prépare bien le bac pro.
La filière de formation est marquée par une forte présence féminine puisque les filles
représentent 86 % de l’ensemble des effectifs de seconde et première professionnelle en 2004.
Les formations de la filière sous statut scolaire sont globalement peu attractives : 54 demandes
1ers vœux pour 100 places (moyenne des services : 1,36).
Enfin, l’Observatoire de l’Insertion Professionnelle en Pays de la Loire (IVA 2005) met en
évidence la difficulté d’insertion des jeunes sortant de formation BEP Bioservices (deux options
confondues : Maintenance et Hygiène des Locaux et Agent Technique d’Alimentation) puisqu’il
figure parmi les diplômes affichant les moins bons taux d’emploi (36 % sept mois après la sortie
de formation). Le BEP métiers de l’hygiène, de la propreté et de l’environnement semble, dans
ses objectifs, mieux répondre au contexte de l’emploi et à l’évolution vers des métiers plus
qualifiés. Il devrait par conséquent offrir aux jeunes sortants de meilleures perspectives en
matière d’insertion professionnelle.
La formation continue
295 demandeurs d’emploi ont suivi une formation dans le domaine du nettoyage-nettoiement.
Les formations suivies sont de niveau V : agent de propreté, CAP maintenance et hygiène des
locaux… 27 stagiaires ont préparé le CAP gardien d’immeuble.
Les professionnels soulignent une inadéquation entre leurs attentes en terme de compétences
et les profils des demandeurs d’emploi. Néanmoins, la profession participe activement à la
9
1ère session d’examen juin 2007.
Source : référentiel des activités professionnelles.
11
Cf « évolution des métiers et qualifications » précédemment.
10
ANALYSE_GFE 18
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- 15 -
formation des demandeurs d’emploi. Ainsi, 17 % des financements de la branche (FARE)12 sont
consacrés aux formations des demandeurs d’emploi. En outre, la création d’une filière de six
Certificats de Qualification Professionnelle (trois CQP d’agents, deux CQP chefs d’équipe et un
CQP laveur de vitre) témoigne d’une réelle volonté de promouvoir la qualification des
personnels.
Le déficit d’image, les horaires décalés, le temps partiel et les contraintes de mobilité
constituent les handicaps majeurs des métiers de l’hygiène-propreté-environnement. Le
positionnement des jeunes en stage sur des sites offrant une vue complète, intéressante et
motivante du métier s’avère indispensable. En outre, la mise en place par la profession d’un
plan d’accompagnement des entreprises dans leur démarche ressources humaines et gestion
des compétences s’inscrit dans une stratégie d’amélioration de l’image des métiers. Les efforts
d’accompagnement et d’accueil des stagiaires en entreprise associés à un travail sur
l’orientation professionnelle auprès des jeunes et des demandeurs d’emploi constituent des
enjeux déterminants pour l’avenir.
Propreté urbaine : eau et assainissement, risques industriels
Effectifs en dernière année de formation initiale par diplôme :
rentrée 2004
ELEVES
APPRENTIS TOTAL
MC - Métiers De L'Eau
8
7
15
BTS - Métiers De L'Eau
22
27
49
BTS AGRI - Gestion Et Maîtrise De l'Eau spécialité Gestion des
Services d'Eau et d'Assainissement
12
Sources : Rectorat - DRAF
42
Propreté urbaine : formation des demandeurs d'emploi en 2004
12
34
Niveau V et
infra
CAP Gestion des déchets et propreté urbaine
29
Nettoyeur Industriel
24
SAE dératisation désinfection taupier
Niveau III
1
Cadre Technique Sécurité Environnement Qualité
15
Technicien Supérieur en Environnement Hygiène et Sécurité
Source : Région
76
1
54
16
Les effectifs en formation initiale/continue se répartissent à égalité. L’offre de formation initiale
est orientée essentiellement vers la qualité de l’eau et se situe à 80 % au niveau III. Les
résultats de l’enquête IVA/IPA 2005 ne font pas apparaître de difficultés majeures d’insertion
professionnelle. Ainsi, sur les 41 sortants de Mention Complémentaire et de BTS « Métiers de
l’eau » et entrant dans le champ de l’enquête, 19 déclarent travailler en CDI, 8 en CDD, 5 en
Intérim et 6 personnes sont en recherche d’emploi. Au regard des données, et sans que l’on
puisse vérifier la nature de l’emploi occupé, il semble que le processus d’insertion
professionnelle soit, sur ce petit échantillon, un peu plus long pour les sortants de BTS.
12
Source : Cahier sectoriel « Entreprises de Propreté et services associés » - GREF de Bretagne. Le FARE est le
fonds créé par la branche pour aider à l’insertion des demandeurs d’emploi et qui a élargi ses activités à l’aide à la
gestion des ressources humaines particulièrement le recrutement en direction des entreprises de Propreté.
ANALYSE_GFE 18
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- 16 -
La formation continue est, en terme de spécialités, plus diversifiée et répond aux besoins de
qualification au niveau V essentiellement. Néanmoins, les formations continue de niveau III sont
axées notamment vers la prévention des risques de pollution industrielle, domaine requérant un
niveau de qualification élevé. L’aspect sécurité inclut aussi la définition de la politique
d’entreprise en matière de sécurité (sécurité au travail, conditions de travail et protection de
l’environnement).
Les emplois de techniciens de l’environnement et du traitement des pollutions nouvellement
identifiés dans la nomenclature PCS de 2003 (477d) illustrent une préoccupation relativement
récente de la part du monde industriel concernant un domaine autrefois réservé à l’agriculture
et aux eaux et forêts13 . Ceci explique pourquoi, ces emplois ne figurent pas dans ce GFE mais
au GFE Agriculture. Néanmoins, sur le marché du travail les métiers « cadre technique de
l’environnement » et cadre technique d’hygiène et sécurité présentent des taux de tension
élevés (respectivement 7,7 et 3,5). Il convient par conséquent de rester prudent quant au
développement des formations de niveau III en ce domaine.
Entretien des espaces naturels et ruraux
Effectifs en dernière année de formation initiale par diplôme :
rentrée 2004
BEP AGRI - Entretien Et Aménagement Des Espaces Naturels Et
Ruraux
ELEVES
48
APPRENTIS TOTAL
48
Source : DRAF
Le référentiel de formation du BEPA Entretien et aménagement des espaces naturels et ruraux
indique : « le titulaire effectue l’entretien des sites, en respectant l’équilibre écologique et leur mise en
valeur dans le paysage environnant : fauchage, débroussaillage, plantation d’arbres, taille et abattage ;
aménagement de chemins des sentiers de randonnées, chemins de halage, zones de loisirs… Il
intervient aux bords de rivières, itinéraires de randonnées, friches agricoles ou industrielles… ».
Les emplois accessibles avec cette formation sont repérés, dans la nomenclature des
Professions et Catégories Socioprofessionnelles sous l’appellation de « jardiniers –ouvrier
qualifié-» (PCS 6301 incluse dans le GFE 1 Agriculture). En 1999, 5 402 emplois de jardiniers
étaient recensés (1990 = 3752 soit +44 %). Ces emplois se répartissent dans divers secteurs
d’activité, ils se localisent pour 31,5 % en agriculture (1 700 en 1999), l’administration publique
(1 443 emplois soit 27 %) et santé action sociale (771 emplois soit 14 %).
Les débouchés de ce BEPA sont orientés vers les collectivités locales ou territoriales,
syndicats intercommunaux, syndicats d’initiative, associations de protection de la nature,
associations d’animation rurale, associations de loisirs, fédérations de pêche… Les métiers
envisageables à l’issue de cette formation correspondent à ceux identifiés sous le code ROME
41113 aux diverses dénominations : agent d’entretien des espaces naturels, agent
d’aménagement des haies et de fossés, agent d’entretien de la nature, agent d’entretien des
rivières, jardiniers d’espaces verts, ouvriers paysagistes. Le taux de tension sur ce groupe de
métiers se présente à l’équilibre soit 1,6.
13
La nomenclature PCS de 2003, distingue d’une part, les techniciens de l’environnement et du traitement des
pollutions (477d), et d’autre part, les techniciens d’étude et de conseil en agriculture, eaux et forêts (471a). La
nomenclature de 1982, à laquelle se réfère la présente analyse, ne repère que les « techniciens d’études,
développement de l’agriculture et des eaux et forêts.
ANALYSE_GFE 18
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- 17 -
Blanchisserie teinturerie : filière Entretien des articles textiles
Formation initiale ou formation continue
Formation continue
Niv. IV
BP
Maintenance des articles textiles
options
Pressing ( A. 29/07/98)
Blanchisserie ( A. 14/08/62)
BAC PRO
Métiers du pressing
et de la blanchisserie
(A. 31/07/00)
Niv. V
BEP
Métiers de la mode et
industries connexes
(A. 29/07/98)
CAP
Métier du pressing
(A. 17/03/05)
champ d'application :
entretien des articles textiles
en entreprises artisanales
(1ère session 2007)
CAP
Entretien des articles
textiles en entreprises
industrielles
Titre professionnel (AFPA)
Agent polyvalent de pressing
(A. 04/08/88)
Source : Les diplômes des filières professionnelles et technologiques
DAFPIC Ac-Nantes - novembre 2005
Source : http://www.afpa.fr
Formations non dispensées dans l'académie ou la région
Le BEP « métiers de la mode et des industries connexes » comporte 11 champs
d'application dont celui de "Entretien des Articles Textiles en Entreprises Artisanales". Or, ce
champ d'application du BEP métier de la mode et des industries connexes n'est pas bien
identifié comme métier du pressing et donc méconnu du public alors qu’il devrait représenter le
vivier de recrutement du bac pro "métier du pressing et de la blanchisserie".
Le Bac pro "métier du pressing et de la blanchisserie" a été créé en 2000 (1ère session
2002) en vue de répondre à l'évolution des métiers et à la demande de la profession confrontée
notamment aux exigences européennes sur la mise en conformité des équipements en matière
d'environnement. L’absence de vivier de recrutement n’a pas permis d’ouvrir le bac pro « métier
du pressing et de la blanchisserie » sur l’académie.
Le CAP Entretien des Articles Textiles en Entreprises Industrielles (8 élèves en 2e année à
la rentrée 2004) accueille des élèves issus de SEGPA.
Le CAP métier du pressing remplace le CAP Entretien des Articles Textiles en Entreprises
Artisanales (6 élèves et 3 apprentis à la rentrée 2004). Il vise la professionnalisation et met
l'accent sur la relation clientèle, conseils au client. La dimension commerciale du métier
développée dans le nouveau référentiel devrait trouver un intérêt auprès des jeunes et d'un
public adulte 25-30 ans en abordant le métier sous son aspect relation client. En outre, ce CAP
inclut la formation faisant obligation à tous les pressings de se conformer aux normes
européennes (recyclage des déchets, utilisation de machines de nettoyage à sec
automatisées…). Cette formation est obligatoire : l'ensemble du personnel des pressings doit
suivre une formation de deux jours pour obtenir une attestation leur conférant le droit d'utiliser le
matériel du pressing. Formation dispensée par un organisme de formation agréé par l'Etat.
Tous les professeurs de l'académie de Nantes ont suivi cette formation.
Le titre professionnel « agent polyvalent de pressing » proposé en formation continue par
l’AFPA vise à former des professionnels qualifiés. Ceux-ci sont amenés à travailler dans des
entreprises très différentes en taille et en organisation qui peuvent aller du pressing familial au
pressing discount semi-automatisé. L’agent polyvalent de pressing peut au cours de sa carrière
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- 18 -
évoluer vers « opérateur hautement qualifié », repreneur ou créateur d’un pressing. Dans le
cadre d’une chaîne de pressings, il peut évoluer vers la fonction de coordinateur assurant ainsi
la gestion de plusieurs établissements.
L’absence d’organisation de la profession qui n’exprime pas de besoin en matière de
qualification professionnelle d’une part, le non repérage des emplois de salariés relevant du
secteur d’activité « blanchisserie – teinturerie de gros » dans la nomenclature des professions
et catégories socioprofessionnelles d’autre part, ne permettent pas aujourd’hui d’identifier
explicitement des besoins en terme de profils d’emploi et de formation.
ORIENTATIONS RELATIVES A L’HYGIENE-PROPRETEENVIRONNEMENT
-
Les métiers de l’Hygiène-Propreté-Environnement sont pour la plupart des métiers
d’insertion professionnelle pour lesquels la formation en entreprise a toute sa place. La
formation des demandeurs d’emploi avec notamment, le concours des associations
intermédiaires répond au besoin de qualification des emplois.
-
L’évolution de l’activité des entreprises relevant de la filière propreté fait apparaître d’une
part, un nécessaire ajustement du rôle actuel de l’encadrement intermédiaire et d’autre
part au niveau des décideurs, l’émergence de besoins en compétences manageriales
plus axées sur la stratégie d’entreprise à moyen voire long terme.
La profession a mis en place un plan d’accompagnement des entreprises dans la
gestion des ressources humaines et des compétences.
Si l’engagement de la profession, par la création d’une filière de six Certificats de Qualification
Professionnelle notamment, a besoin d’être conforté, faut-il privilégier la formation initiale et/ou
la formation continue ?
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- 19 -
2. LES ACTIVITES LIEES A LA SECURITE (sous-GFE sécurité)
16 793 emplois soit 16 % des emplois du GFE
Dans le domaine de la sécurité, on distingue :
1. la sécurité proprement dite liée à la notion d’accident involontaire. Elle concerne les
secours apportés par les pompiers.
2. la sûreté liée à la notion d’accident volontaire. Elle concerne la prévention des actes de
malveillance.
Les professions repérées se répartissent en trois catégories :
1. Les personnels de la Police et des armées :
Part des
emplois/
sécurité
Evolution
1990
1999
68 %
+ 18 %
Les professions intermédiaires :
(sûreté,
sécurité)
- Inspecteurs et officiers de police : fonctionnaires de police assurant des
fonctions d’encadrement (en tenue), ou d’enquêtes et de surveillance (en
civil).
-
Adjudants et majors de l’armée et de la gendarmerie : militaires de
carrière, titulaires des grades de sous officier les plus élevés.
Les employés :
-
Agents de Police : de l’Etat et des polices municipales
-
Gendarmes (de grade inférieur à adjudant) : militaires servant dans la
gendarmerie, de grade inférieur à celui d’adjudant sous le commandement
des officiers de gendarmerie
-
Sergents (sauf pompiers militaires) : sous-officiers subalternes de
l’armée de l’air, de l’armée de terre et de la marine
-
Hommes de rang (sauf pompiers militaires) : militaires professionnels
dans les grades inférieurs à sous-officiers de l’armée de l’air, de l’armée
de terre et de la marine
2. Agents de sécurité et de surveillance : salariés de niveau employé
contribuant à la sécurité ou à l’ordre public ou assurant la surveillance de lieux
publics n’appartenant pas à l’armée, la gendarmerie, la police, l’administration
pénitentiaire, ni à l’Office National des Forêts, ni à la protection du patrimoine.
3. Pompiers (yc pompiers militaires) : professionnels civils ou militaires (non
officiers) relevant d’une brigade ou d’un corps de pompiers.
25,5 %
+6%
(sûreté)
6,5 %
+ 1,5 %
(sécurité)
Les professions relevant de la sécurité enregistrent sur la période 1990-1999 une progression
de 18 % (+2 609 emplois). Cette progression touche essentiellement les personnels de la police
et des armées (+18 %) et dans une moindre proportion les agents de sécurité et de surveillance
(+6 %). La répartition entre les trois catégories de personnels n’a pas évolué au cours de la
période 1990-1999.
Ces professions sont très largement occupées par des hommes (94 %) mais la part des
femmes croît légèrement (+3 points en 10 ans). Très réduit, le travail à temps partiel progresse
de 3 points sur la même période.
Représentant un tiers des personnes en emploi en 1999, la part des sans diplôme
professionnel a baissé (-12 points en 10 ans) au profit des profils de formation au niveau IV (+8
points) qui constituent 1/5e des personnes en emploi en 1999.
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- 20 -
L’administration publique, 1er secteur employeur : 74 % des emplois
REPARTITION DES EMPLOIS
DANS L'ADMINISTRATION PUBLIQUE EN 1999
Agents de
sécurité, de
surveillance
5%
Pompiers
8%
Personnels de
la Police et des
armées :
professions
intermédiaires
12%
74 % des emplois relevant
de la sécurité recrutés par
l’administration publique
Parmi ces emplois :
- 87 % dépendent de la
Police et des Armées
- Les ¾ sont occupés par
des employés de la
Police et des Armées
Personnels de
la Police et des
armées :
employés
75%
Source :
INSEE, RP
Les services opérationnels 2e secteur employeur : 14 % des emplois
Les services opérationnels concernent ici les services fournis principalement aux entreprises :
services de gardiennage et de protection, services de surveillance. Les personnels employés
sont essentiellement des agents de sécurité, de surveillance.
Les Agents de sécurité et de surveillance
+25 % entre 1990 et 1999 (soit 865 emplois supplémentaires)
25,5 % des emplois relevant de la sécurité en 1999 sont occupés par des agents de
sécurité et de surveillance.
Agents de sécurité, de surveillance : répartition
des emplois dans les secteurs d'activité en
1999
Hôtels et
restaurants
2%
Santé et action
sociale
4%
Education
2%
Activités
récréatives,
culturelles et
sportives et
activités
associatives
6%
Activités
immobilières
2%
Transport
4%
Commerce de
détail,
réparations
4%
Administration
publique
17%
Services
opérationnels
59%
59 % des agents de sécurité
et de surveillance employés
par les services opérationnels
L’emploi est par ailleurs
relativement dispersé sur le
reste des secteurs d’activité.
Les organisations publiques ou
privées ayant recours à ces
personnels passent le plus
souvent par un intermédiaire soit
pour une mission temporaire
(mais l’intérim est peu développé
dans la plupart des secteurs
employeurs) soit pour une mise à
disposition
de
personnel
spécialisé dans les activités de
surveillance, de télésurveillance,
de gardiennage
et autres
activités de protection.
Source : INSEE, RP
ANALYSE_GFE 18
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- 21 -
Les services opérationnels recouvrent dans ce domaine plusieurs types d’activités :
Les services d’enquêtes et de recherche hors du cadre judiciaire, concernant des affaires
soumises par les clients (délits, affaires conjugales, recherche de personnes, etc.) ; lutte contre le
vol à l’étalage ; services des détectives privés…
Les études et conseils en matière de sécurité industrielle ou personnelle (exclu : sécurité
informatique).
Les services de surveillance et maintenance des appareillages des systèmes de sécurité, y
compris télésurveillance. Contrôle par des agents de sécurité et appel de la police, des pompiers,
etc.
Les services de transport de fonds.
Les services de gardiennage et de protection : services des gardes du corps, services de
gardiennage ou de contrôle des accès des immeubles d’habitation, bureaux, usines, aires de
stationnement, etc., par des vigiles en poste ou en patrouille.
-
-
-
Un marché du travail binaire : public/privé
Ces métiers s’exercent dans le
secteur public.
1 000
Définition du ROME : extraits
909
900
800
700
653
600
500
494
400
382
344
238
251
226
200
205
99
117
15 22
0
1999
2004
2003
2002
2001
2000
1999
0
Agent de sécurité et de l'ordre
public
(ROME 11311)
Source : ANPE
OEE
65
41
18
22
92
54
41
2004
80
2003
100
2002
100
2001
114
2000
300
Technicien de la sécurité
et de l'ordre public (ROME 11312)
DEE
« L‘agent de la sécurité et de
l’ordre public fait respecter l’ordre
public et garantit la protection des
biens et des personnes dans son
domaine
(protection,
secours,
assistance, surveillance…). Il assure
par des moyens divers (rondes,
îlotage,
sorties
d’écoles,
circulation…) et par sa présence sur
le terrain un rôle de prévention ou de
dissuasion. Il prend les mesures qui
s’imposent en cas d’infractions,
d’accidents ou de risques menaçant
la sécurité publique (lutte contre le
feu, secours aux accidentés…). Il
peut assurer la protection ou la
surveillance
d’une
catégorie
particulière
de
population
(personnalité officielle, détenus…)
ou la conduite d’actions particulières
(missions militaires de défense à
l’intérieur du territoire…). Il peut
aussi encadrer ou former une
équipe. L’emploi/métier s’exerce
généralement en extérieur sur une
aire géographique déterminée ou en alternance dans un bureau et à l’extérieur, parfois en établissement
notamment, pour le gardien de prison. Cet emploi/métier est accessible par concours… Après la réussite
du concours, un stage de formation théorique et pratique est assuré. »
« Le Technicien de la sécurité et de l’ordre public rassemble, à partir d’infractions relevées ou
potentielles par consignation de faits ou de renseignements (enquête, filature, interrogatoire….), les
éléments d’informations nécessaires à l’analyse d’une situation troublant l’ordre public. Il prévient, traite
ou instruit une procédure afin d’assurer dans son domaine et suivant sa délégation de pouvoir, la mission
d’information et de surveillance de l’ordre public. Il peut aussi encadrer et former une équipe… Cet
emploi/métier est notamment accessible par concours externe ou interne. Les candidats doivent
généralement être titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent. Une formation théorique et
pratique de plusieurs mois est assurée pour les candidats admis. »
Ces deux métiers relevant du secteur public connaissent de fortes tensions sur le marché du
travail : 0,6 demande pour une offre (agent de sécurité et de l’ordre public) et 0,2 demande
pour une offre (Technicien de la sécurité et de l’ordre public).
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- 22 -
3 000
2481
2 500
2 000
1 500
1904
1 813
1685
1 553
1 875
2 094
Définition du ROME : extraits
2315
1 525
1 532
1 425
1 430
1 000
500
0
1999
2000
2001
2002
2003
Agent de sécurité et de surveillance
(ROME 11222)
Source : ANPE
OEE
DEE
Le métier d’agent de sécurité et de
surveillance (ASS) s’exerce pour
l’essentiel dans le secteur privé.
2004
« L’ASS assure, par une présence
continue, la sécurité des lieux
publics,
bâtiments,
locaux,
ensembles d’habitations, îlots…
Veille à la protection des personnes
(habitants, usagers, clients…) et des
biens (œuvres artistiques, fonds,
matériels…). Selon les cas, il
effectue une surveillance dans un
périmètre restreint ou dans une zone
plus large nécessitant des rondes
régulières à pied ou à l’aide d’un
moyen de locomotion. Il surveille
l’accès et contrôle les allées et
venues des personnes et intervient
sur appel ou prévient les incidents.
Il peut, selon l’activité, transporter des fonds et être accompagné d’un service ou d’un animal de protection. Il peut
être amené à effectuer des premiers soins de secours. Cet emploi/métier est accessible à partir de formations
de niveau V (CAP, BEP) dans les domaines de la prévention et de la sécurité. Cependant, certains
recrutements n’exigent pas ce premier niveau de préparation et de formation initiale. L’exercice de cet
emploi est soumis à l’obligation de suivre une formation de 32 heures assurée par l’entreprise (loi du 12
juillet 1983 ) ».
Ce métier affiche des effectifs beaucoup plus nombreux que ceux du secteur public. La courbe
des offres d’emploi tend à se stabiliser alors que celle des demandes continue de progresser
mais ce métier ne présente pas, pour l’instant, de tension sur le marché du travail : 2 demandes
pour une offre.
45 % des offres relevant des métiers de la sécurité déposées à l’ANPE en 2004 émanent la
fonction publique qui recrute prioritairement des jeunes (17 à 35 ans le plus souvent). L’offre
d’emploi durable couvre 69 % du total en raison de l’importance de l’offre déposée par la
fonction publique Les offres relatives au métier d’agent de sécurité et de l’ordre public
concernent à 97 % des contrats durables. Le métier d’agent de sécurité et de surveillance
(secteur privé essentiellement) regroupe 55 % des offres dont 45 % proposent un contrat
durable et 39 % un contrat temporaire.
La demande d’emploi s’exprime peu vers le secteur public : 9 % des DEFM cat. 1 au
31/12/2004. En revanche, elle est beaucoup plus nombreuse en direction du secteur privé :
88 % des DEFM cat 1 au 31/12/2004.
Au 31/12/2004 la demande d’emploi des jeunes de < 25 ans représente ¼ des DEFM
exprimées vers les métiers de la sécurité. L’essentiel de cette demande se positionne sur le
métier d’agent de sécurité et de surveillance (74 %) et seulement 18 % sur le métier d’agent de
sécurité et de l’ordre public.
Peut-on envisager que la demande non satisfaite sur le métier d’agent de sécurité et de
surveillance se reporte vers l’offre d’emploi du secteur public ?
Le chômage de longue durée dans les métiers de la sécurité reste au niveau moyen de
l’ensemble des GFE soit près de 27 %.
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- 23 -
La formation : formation continue de niveau V exclusivement
L’absence de construction pyramidale de la filière de formation ne permet pas d’offrir aux jeunes un
parcours de formation initiale suffisamment long leur permettant d’atteindre la maturité nécessaire à
l’exercice des métiers de la sécurité. En effet, l’aspect contraignant et parfois dangereux de ce type de
métiers conduit les entreprises du secteur à privilégier le recrutement de personnel adulte. Ainsi, seule la
formation continue offre des formations préparant à ces métiers.
FORMATION DES DEMANDEURS D'EMPLOI
sortants 2004
60,0%
55,5%
(81 stag.)
Cette
formation
se
limite
exclusivement au niveau V.
Trois
grands
domaines
de
spécialité :
-
Surveillance, sûreté
concerne la formation des
agents de surveillance et de
sécurité essentiellement (y
compris la télésurveillance)
-
Médiation
Il s’agit d’une promotion
préparant le CAP Agent de
Prévention et de Médiation
-
Sécurité incendie
Il s’agit de modules destinés
aux agents de sécurité
intervenant
dans
les
établissements recevant du
public et les immeubles de
grande hauteur. Ces activités
étant réglementées par la loi.
50,0%
34,2%
(50 stag.)
40,0%
30,0%
10,3%
(15 stag.)
20,0%
10,0%
0,0%
SURVEILLANCE
SÛRETE
MEDIATION
SECURITE
INCENDIE
SECURITE
Niveau V
Niveau IV
Niveau III
Source : Région
Les formations en direction des demandeurs d’emploi sont destinées aux personnels autres
que ceux relevant de la Police ou de la gendarmerie nationale. En effet, les formations
préparant aux métiers de la Police s’inscrivent dans un dispositif particulier spécifique à la
fonction publique. Il existe en France, 14 centres de formation de la Police dont trois sont
implantés dans l’Ouest : St Brieuc, Nantes/St Herblain et Toulouse.
Le centre de formation de St Herblain prépare notamment au baccalauréat professionnel
« métiers de la sécurité option police nationale » (dernière session 2008). Cette formation,
exclusivement préparée dans les Ecoles de Police Nationale (EPN) et les Centres de Formation
de la Police (CFP), s’adresse aux jeunes nouvellement recrutés sur concours. Les titulaires
d’un baccalauréat (général, technologique, professionnel), dispensés des épreuves
d’enseignement général, sont placés en CFP et reçoivent une formation professionnelle aux
techniques de la police. Les autres lauréats, non titulaires d’un baccalauréat, sont formés en
EPN pour préparer et se présenter au baccalauréat professionnel « métiers de la sécurité
option police nationale ». La préparation à l’examen est menée conjointement par le Ministère
de l’Intérieur et le Ministère de l’Education nationale.
Dans l’académie de Nantes, deux sessions d’examen se déroulent chaque année au CFP de
St Herblain : la session de février peut accueillir jusqu’à 60 stagiaires et celle de novembre, 30
stagiaires. Chaque année entre 2003 et 2005, 87 stagiaires ont en moyenne été admis à
l’examen.
Depuis 2000, un partenariat entre le lycée Carcouët et le Centre de Formation de la Police de
St Herblain permet, dans le cadre d’une Formation Complémentaire d’Initiative Locale, de
préparer une vingtaine de jeunes au concours de gardien de la paix. A l’issue de l’année de
formation, les jeunes bénéficiaires de cette formation se présentent au concours d’entrée dans
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- 24 -
la Police. En cas d’échec, une convention signée avec la Préfecture leur assure pendant cinq
ans maximum un emploi au sein de la Police dans l’attente d’une réussite au concours.
A partir de 2006, ne pourront concourir que les candidats titulaires du baccalauréat. Cette
modification des conditions de recrutement des gardiens de la paix a conduit à la mise en place
d’un nouveau baccalauréat professionnel « métiers de la sécurité et de prévention » (1ère
session 2008). Ce diplôme piloté par le ministère de l’Education nationale associe notamment
un représentant de la police nationale et un représentant de la sécurité civile. Jusqu’alors
exclusivement préparé dans les EPN et les CFP après réussite au concours, le nouveau
baccalauréat sera désormais préparé en formation initiale sous statut scolaire, dans les
établissements publics ou privés sous contrat. Il sera ouvert à l’ensemble des titulaires de BEP.
La formation se déroulera en alternance avec des périodes de formation en milieu professionnel
en SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours : pompiers) et en commissariat de
police. La réussite à l’examen leur donnera le droit de se présenter au concours de recrutement
dans la fonction publique qu’ils auront choisie (police nationale, pompiers professionnels,
douanes, prison, police municipale) et seront « professionnalisés » par une formation interne à
l’emploi occupé. Les titulaires de ce baccalauréat professionnel auront aussi la possibilité de
s’orienter vers le secteur privé.
Dans le secteur privé, le marché de la sécurité des biens et des personnes se développe, se
structure et se réglemente. Les données du marché de l’emploi qui démontrent une forte
croissance des effectifs et notamment ceux du secteur privé (agents de sécurité et de
surveillance), confirment la forte croissance de ce marché, également soulignée par les sites
spécialisés. Les types d’activités sont relativement divers : alarme anti-intrusion, contrôle
d’accès, équipements de télésurveillance, gardiennage-surveillance humaine, intervention sur
alarme, sécurité incendie, téléassistance, télésurveillance professionnelle, télésurveillance
résidentielle, vidéosurveillance.
ORIENTATIONS RELATIVES A LA SECURITE
Quelques points clés :
Du point
l’emploi
de
vue
de
- Un marché de la sécurité des biens et des personnes en pleine
croissance
- Un marché du travail où secteur privé et secteur public se
« concurrencent »
Du point de vue de la
formation
- Un taux de débouché élevé,
- La création du baccalauréat professionnel « métier de la
sécurité et de prévention » ouvre la possibilité d’une préparation
en formation initiale à tous les titulaires de BEP
Compte tenu de l’élévation du niveau de qualification des emplois, il conviendrait d’orienter la
formation continue des demandeurs d’emploi et des salariés du secteur privé vers le niveau IV.
Enfin, le baccalauréat professionnel spécialité « services de proximité et vie locale »
donne accès à une diversité de métiers qui s’inscrivent dans quatre champs
professionnels proches de certains métiers abordés dans ce GFE : gestion des espaces
ouverts au public, gestion du patrimoine locatif, activités de soutien et d’aide à l’intégration,
activités participant à la socialisation et au développement de la citoyenneté. Il est ouvert
notamment aux candidats titulaires d’une mention complémentaire sûreté des espaces ouverts
au public, CAP agent de prévention et de médiation, CAP gardien d’immeuble, CAP agent de
prévention et de sécurité. A la frontière des métiers du secteur social et des métiers de la
sécurité, il offre la possibilité d’une poursuite d’études ouverte à un très large public pour des
emplois qui restent à identifier au préalable. N’y a-t-il pas lieu de s’interroger en parallèle sur les
viviers de recrutement en formation initiale ?
ANALYSE_GFE 18
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ORIENTATIONS relatives au GFE 18 « HPE, SECURITE »
HYGIENE-PROPRETE-ENVIRONNEMENT
-
Les métiers de l’Hygiène-Propreté-Environnement sont pour la plupart des métiers
d’insertion professionnelle pour lesquels la formation en entreprise a toute sa place. La
formation des demandeurs d’emploi avec notamment, le concours des associations
intermédiaires répond au besoin de qualification des emplois.
-
L’évolution de l’activité des entreprises relevant de la filière propreté fait apparaître d’une
part, un nécessaire ajustement du rôle actuel de l’encadrement intermédiaire et d’autre
part au niveau des décideurs, l’émergence de besoins en compétences manageriales
plus axées sur la stratégie d’entreprise à moyen voire long terme.
La profession a mis en place un plan d’accompagnement des entreprises dans la
gestion des ressources humaines et des compétences.
Si l’engagement de la profession, par la création d’une filière de six Certificats de Qualification
Professionnelle notamment, a besoin d’être conforté, faut-il privilégier la formation initiale et/ou
la formation continue ?
SECURITE
Quelques points clés :
Du point
l’emploi
de
vue
de
- Un marché de la sécurité des biens et des personnes en pleine
croissance
- Un marché du travail où secteur privé et secteur public se
« concurrencent »
Du point de vue de la
formation
- Un taux de débouché élevé,
- La création du baccalauréat professionnel « métier de la
sécurité et de prévention » ouvre la possibilité d’une préparation
en formation initiale à tous les titulaires de BEP
Compte tenu de l’élévation du niveau de qualification des emplois, il conviendrait d’orienter la
formation continue des demandeurs d’emploi et des salariés du secteur privé vers le niveau IV.
Enfin, le baccalauréat professionnel spécialité « services de proximité et vie locale »
donne accès à une diversité de métiers qui s’inscrivent dans quatre champs
professionnels proches de certains métiers abordés dans ce GFE : gestion des espaces
ouverts au public, gestion du patrimoine locatif, activités de soutien et d’aide à l’intégration,
activités participant à la socialisation et au développement de la citoyenneté. Il est ouvert
notamment aux candidats titulaires d’une mention complémentaire sûreté des espaces ouverts
au public, CAP agent de prévention et de médiation, CAP gardien d’immeuble, CAP agent de
prévention et de sécurité. A la frontière des métiers du secteur social et des métiers de la
sécurité, il offre la possibilité d’une poursuite d’études ouverte à un très large public pour des
emplois qui restent à identifier au préalable. N’y a-t-il pas lieu de s’interroger en parallèle sur les
viviers de recrutement en formation initiale ?
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