frankenstein general hospital

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frankenstein general hospital
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FRANKENSTEIN GENERAL HOSPITAL
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Titre original : FRANKENSTEIN GENERAL HOSPITAL
Année : 1988
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Mark Blankfield, Leslie Jordan, Irwin Keyes, Katie Caple, Lou Cutell, Mark DeCarlo & Jonathan
Farwell
Réalisateur : Deborah Roberts (Deborah Sahagun)
Scénario : Michael Kelly, Robert Deel & Mary Shelley (livre)
Musique : John Ross
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L´arrière arrière-petit-fils du Baron Frankenstein (ça nous
emmène dans les années 80) continue les travaux de son
illustre ancêtre. Ayant planqué son laboratoire dans le sous-sol
de l´hôpital où il officie en tant que chirurgien, Bob (c´est son
prénom) et son fidèle comparse Iggy essaient de rassembler des
morceaux de corps humain en vue d´amener à la vie leur
propre «monstre».
LES EXPERIENCES EROTIQUES DE FRANKENSTEIN
de Jesus Franco, FRANKENSTEIN 90 avec Eddy Mitchell
dans le rôle-titre ou encore PLUS MOCHE QUE
FRANKENSTEIN TU MEURS distribué tardivement en
France avec un Aldo Maccione alors en pleine gloire, le
classique de Mary Shelley n´est plus à une aberration près.
Tandis que le registre parodique du mythe a déjà accouché de
son chef-d´œuvre en 1974 avec le FRANKENSTEIN JUNIOR
de Mel Brooks, quelques téméraires se sont néanmoins lancés
dans de fumeuses réactualisations comiques dont la pertinence
sera laissée à l´indulgence de chacun.
FRANKENSTEIN GENERAL HOSPITAL est donc une
pantalonnade reprenant plutôt fidèlement les grandes lignes du
roman de Shelley tout en assurant le minimum syndical de
clins d´œil aux deux films références de James Whale (bien
qu´en couleur, le film passe subitement au noir et blanc dès lors
que l´on entre dans le labo). Gaffeur invétéré, l´assistant de
Frankenstein va ici se planter de cerveau en subtilisant celui
d´un jeune délinquant obsédé sexuel en lieu et place du petit
génie demandé. On devine très vite la suite, bien que la
créature occupe ici une place finalement très secondaire.
Il faudra effectivement attendre plus de la moitié du film
pour assister à l´éveil du monstre, puis attendre un autre quart
de film pour que celui-ci émerge de sa table médicale et
devienne en cela un vrai personnage. Il ne lui reste ainsi qu´une
petite vingtaine de minutes pour vraiment exister, c´est trop
peu. D´autant que le reste du métrage est occupé par un
vaudeville ras de braguette où une foule de personnages
stéréotypés (le directeur parano, l´infirmière nympho,
l´anesthésiste junkie) s´essoufflent à enchaîner des séquences
comiques effroyables de pathétisme.
Inutile de se voiler la face plus longtemps,
FRANKENSTEIN GENERAL HOSPITAL est un film
catastrophique qui n´engendre qu´un seul et unique sentiment
tout au long de sa pénible vision : la consternation la plus totale
! Les misérables gags du film tombent d´autant plus à plat que
chaque scène est tirée en longueur dans une sorte
d´improvisation de sitcom, qu´une caméra la plupart du temps
fixe et en plan large ne parvient nullement à dynamiser. En
toute honnêteté, on se croirait ici devant un épisode du
feuilleton VOISIN VOISINE de feu la Cinq, où les comédiens
devaient tenir en impro de longues minutes avec seulement
deux ou trois lignes directrices. Les acteurs passent ainsi la
moitié du temps à siffloter, à chantonner et à parler tout haut en
espérant meubler les longues scènes de vide !
Il ne serait pas juste de s´acharner sur les pauvres interprètes
de cette piteuse plaisanterie. Si leur direction est proche de
zéro, la plupart se fendent néanmoins d´honorables
performances sauvant au moins leur propre honneur dans cette
histoire. Chacun a poursuivi depuis sa modeste carrière entre
télé et cinéma dans des dixièmes rôles, dont Irwin Keyes qui
joue le monstre et que l´on aura croisé entre autre dans LES
FLINSTONES,
HOUSE
OF
1000
CORPSES
ou
INTOLERABLE CRUAUTE des frères Coen. Mais si les
comédiens ont donc survécu à ce terrible nanar, ce n´est pas le
cas des auteurs de la chose. Aussi bien la réalisatrice, les
producteurs et les scénaristes ne feront plus de films par la
suite (ou à des niveaux subalternes), preuve qu´il y a malgré
tout une justice dans ce bas monde.
Cet anti-chef d´œuvre nous est présenté en zone 2 via une
salve de titres fauchés mais rigolos. Malheureusement,
FRANKENSTEIN GENERAL HOSPITAL constitue de loin
ce qu´il y a de pire dans le catalogue de One Plus One. Bien
que plutôt honnête, l´image plein cadre n´est pas un modèle de
beauté, ce qui ne surprendra finalement personne. Le son est un
mono d´origine en version originale ou en français, là aussi de
facture correcte. Un problème très gênant est néanmoins à
noter : le disque ne dispose pas de sous-titres français sur la
version originale, réservant cette dernière aux anglophones
uniquement. Un peu dur pour une édition hexagonale.
L´éditeur fait l´effort de quelques bonus : la bande-annonce
Les textes contenus dans ce document sont la propriété de DeVil Dead ( www.devildead.com - [email protected] )
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du film ainsi que du RETOUR DES TOMATES TUEUSES,
ainsi qu´un court-métrage inédit. Cette dernière initiative est
des plus appréciables et nous permet ainsi de découvrir
RAZORBYK de Nicolas Fogliarini, une blague fustigeant
l´autopsie de Roswell chère à Jacques Pradel, où un cochon en
peluche sert de cobaye avant de s´échapper et de semer la
panique. Conçu avec les moyens du bord, le rendu amateur du
film engendre plus la sympathie qu´un réel intérêt.
FRANKENSTEIN GENERAL HOSPITAL est un film
résolument indéfendable que nous conseillons vivement
d´éviter, d´autant plus que le coût du disque ne fait pas de
cadeau. Une politique de prix d´autant plus regrettable que
l´éditeur possède dans ses cartons des séries B et Z bien
sympathiques (DOUBLE-D AVENGER, SLAVE GIRLS
FROM BEYOND INFINITY) qu´un prix d´appel aurait permis
d´appâter bien des curieux.
Eric Dinkian
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Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : One Plus One
Zone : 2 - France
Format Disque : Simple face/Double couche
Durée : 87 minutes
Format d’image : 4/3 - 1.33
Format(s) sonore(s) : English (Dolby Digital 1.0),
Francais (Dolby Digital 1.0)
Sous-titrage(s) : Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Bandes-annonces
• Frankenstein General Hospital
• Le Retour des Tomates Tueuses
• Court-métrage : Razorbyk (5mn19)
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